29mar 06
J'ai été privé d'accés à ce blog pendant dix jours en raison de difficultés techniques à présent en bonne partie surmontées (je croise les doigts..) Par où recommencer ma présence sur cette toile? Tant d'évènements m'ont impliqués ! Les manifestations contre le CPE, le congrès du Parti communiste…. De tous côtés, ca bouge. Prosaïquement je choisi de revenir ici avec l'intervention que j'ai effectuée au Sénat hier après midi. Il s'agissait d'un débat organisé à la demande du Président du groupe socialiste Jean-Pierre Bel. Nous interpellions le gouvernement sur le bilan des violences urbaines de l'hiver 2005. J'ai prononcé mon discours à peine revenu de l'immense manifestation parisienne contre le CPE et la loi soi disant "pour l'égalité des chances". J'avais encore des gouttes de pluie dans les cheveux. Car il a pas mal plu sur nos cortège à Paris. J'ai aimé passer de l'une à l'autre de ces situations, même si, pour être franc j'étais assez frustré de ne pas pouvoir participer plus longtemps à l'atmosphère revigorante de la très grande manifestation…
M. le président Poncelet. La parole est à M. Jean-Luc Mélenchon.
M. Jean-Luc Mélenchon. Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je participais, voilà encore quelques instants, à la manifestation parisienne contre le CPE, dont je reviens fort ragaillardi ! J'ai défilé, comme trois millions de Français le font dans tout le pays, contre votre politique.
J'en profite, monsieur le ministre, pour vous demander de transmettre au ministre de l'intérieur nos remerciements pour les chiffres de participation qu'il a annoncé et qui nous permettent de finir la journée dans la bonne humeur ! Sachez, mes chers collègues, que douze kilomètres ininterrompus de manifestation à Marseille égalent quinze mille personnes !
M. Louis de Broissia (UMP). Au fait ! Au fait !
M. Jean-Luc Mélenchon. On rit bien ! C'est aimable. Nous n'attendions pas de ces chiffres qu'ils nous confortent, mais, enfin, ils nous égayent !
Je suis rassuré parce que j'ai vu la jeunesse de tous les établissements de France, dans toute sa diversité et toutes ses couleurs,…
M. Philippe Leroy (UMP). Au fait !
M. Jean-Luc Mélenchon. … se mobiliser et prendre en charge cette passion de l'égalité qui est la caractéristique de notre génie national. C'est une preuve de confiance dans notre démocratie. Il faut qu'elle soit entendue ! Quelqu'un va bien se charger de dire au Premier ministre que celui qui ne veut pas plier finit par rompre ? Je le souhaite. Alors qu'il plie ou qu'il rompe !
Quoi qu'il en soit, ce n'est pas nous qui sommes assis sur la marmite !
M. Philippe Leroy (UMP). Vous la chauffez !
M. Jean-Luc Mélenchon. Vous devriez y penser ! Au fond, votre équipe politique succède à la précédente, qui a été sanctionnée à l'occasion de toutes les élections depuis 2002 – et de quelle façon ! – et par tous les mouvements sociaux. Vous auriez dû être plus prudents ! Eh non ! Vous conduisez une politique de provocation. Elle tombe mal, mais le peuple français – tant mieux ! – réagit bien, en se mobilisant.
Il y avait en effet des raisons d'être inquiet, après vingt jours d'émeutes urbaines. Pensons-y : il ne faudrait pas que nous vivions au temps médiatique et que nous oublions un jour ce qui s'est passé la veille.
La terre entière parlait de nous, et de quelle manière ! Partout, en dépit de la mobilisation extraordinaire de moyens de répression et de la convocation de tous les chiens de garde médiatiques pour aboyer en cadence, l'explosion durait, durait et semblait ne jamais vouloir s'arrêter, une explosion sans visage, sans mot d'ordre, donnant lieu à des comportements aberrants. Ainsi, dans ma commune, le gymnase Jean Jaurés a-¬t-il été incendié, double symbole, calamiteux s'il en est !
On sentait que quelque chose s'était brisé, d'autant plus sévèrement que le Gouvernement a proclamé, puis confirmé l'état d'urgence pour trois mois.
Au fond, si l'on acceptait cette logique, ces quartiers seraient les quartiers dangereux. Dans un instant, je dirai pourquoi ce sont non pas les lieux qui sont visés, mais bien les personnes qui s'y trouvent.
En attendant, je crois que personne n'a autant que le Gouvernement stigmatisé ces quartiers pour expliquer ces événements. Alors que, à cette tribune, les deux orateurs qui m'ont précédé ont, chacun à leur manière, évoqué les raisons sociales, locales de ces événements, ce n'est pas ce que vous avez fait, vous les gouvernants, les puissants, les importants, les belles personnes ! Ainsi Bernard Accoyer, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, déclarait-il sur RTL au mois de novembre 2005 : « Parmi les mineurs impliqués dans les délits, il y a une surreprésentation d'enfants issus de familles polygames ».
M. Philippe Leroy (UMP). C'est une caricature !
Mme Nicole Borvo Cohen-Seat (PCF). Caricature maintes fois avancée !
M. Jean-Luc Mélenchon. Vous avez raison : c'est une caricature, elle est de M. Accoyer. ( Protestations sur les travées de l'UMP)
Je comptais ne vous lire que la première ligne de ses déclarations, mais puisque vous le souhaitez, je continue.
Mme Éliane Assassi (PCF). Vous connaissez le nombre de familles polygames ?
M. Jean-Luc Mélenchon. « La polygamie est donc certainement l'une des causes des violences urbaines. »
Mme Nicole Borvo Cohen-Seat (PCF). Bien sûr !
M. Jean-Luc Mélenchon. Eh oui, cela a été dit !
Mme Éliane Assassi (PCF). Cela a été dit plusieurs fois.
M. Jean-Luc Mélenchon. Vous avez raison, moi non plus je n'aurais pas osé être aussi grossier avec mes compatriotes !
Ensuite, selon le ministre Gérard Larcher, qui est pourtant un homme que nous apprécions dans cet hémicycle…
Mme Nicole Borvo Cohen-Seat (PCF). Il y a de nombreux polygames officieux, mais… ( Sourires)
M. Jean-Luc Mélenchon. … et qui est souvent mieux inspiré qu'il ne le fut ce jour-là : « les familles nombreuses et polygames ne peuvent qu'entraîner des conduites anti-sociales chez les jeunes, ce qui freine les employeurs. »
M. André Lejeune. C'est ridicule !
M. Jean-Luc Mélenchon. Il a aussi déclaré : « Quand ces familles africaines affichent ce comportement antisocial, il n'est pas étonnant que certains de leurs membres aient des difficultés â trouver du travail ». Ces propos étaient reproduits dans le Financial Times. Cela sert notre crédibilité à l'étranger !
Selon M. Sarkozy, que je n'allais tout de même pas oublier : « L'immigration clandestine prépare une société déchirée, fracturée, ghettoïsée. Elle contribue ainsi à produire la haine et la violence sur le territoire national. Les violences urbaines que nous avons connues il y a quelques semaines en sont une triste illustration. »
M. Philippe Leroy (UMP). Et Brice Hortefeux, qu'a-t-il dit ?
M. Jean-Luc Mélenchon. Vos comportements prouvent que vous n'avez tiré aucune leçon de ces événements, et que la grave crise de l'unité républicaine de la patrie vous intéresse moins que les fantasmes xénophobes qui continuent à vous animer. M. Myard, qui nous manque en cet instant, déclarait quant à lui : « Nous devons créer des bataillons disciplinaires contre ces jeunes, Français malgré eux, issus de l'immigration arabo-africaine. »
Et M. Jean-Paul Garraud, député UMP de Gironde, d'enchaîner : « Nous devons sanctionner les délinquants qui cherchent, par des objectifs précis, à détruire la nation française. Il est nécessaire de donner la possibilité aux tribunaux de déchoir de la nationalité française les étrangers qui l'ont acquise, si leur culpabilité est reconnue. » Cela, le maréchal Pétain l'avait fait!
Toujours selon M. Sarkozy « Quand on vit en France, on aime la France, si on n'aime pas la France personne ne vous oblige à rester. »
M. Louis de Broissia (UMP). Vous êtes Français, non ?
M. Jean-Luc Mélenchon. Oui, monsieur, je suis Français, j'ai cet honneur. Pensez-vous sérieusement que c'est par détestation de la France que l'on a mis le feu dans les banlieues ?
M. Philippe Leroy (UMP). Alors, vous aimez la France ?
M. Jean-Luc Mélenchon. Monsieur le président, mes chers collègues, je vous prends à témoin de la question qui vient de m'être posée !
M. le président Poncelet. Vous aimez la France, monsieur Mélenchon, on le sait.
M. Jean-Luc Mélenchon. Tout de même, être interpellé dans un hémicycle pour s'entendre demander si l'on est Français, c'est un peu fort ! Je suis sûr que le président de Rohan n'approuverait pas cela !
M. Henri de Raincourt (UMP). Il n'est pas là !
M. Louis de Broissia (UMP). C'est nul !
M. Philippe Leroy (UMP). C'est du spectacle !
M. le président Poncelet. Poursuivez, monsieur Mélenchon !
M. Jean-Luc Mélenchon. Alors que s'est-il passé ? Avons-nous eu affaire à un complot des antifrançais associés aux polygames et aux immigrés clandestins pour déstabiliser et déchirer la nation, ainsi que nous l'ont expliqué ces brillantes personnalités ?
La vérité seule et unique, c'est que si nous sommes déchirés c'est parce que la richesse est mal partagée. Les uns ont tout, les autres n'ont rien. La pauvreté n'est pas à la marge du système, elle en est devenue le coeur, le moteur.
Vous avez voulu tout expliquer par l'ethnie. Moi, je veux saluer ces parents, ces élus, ces éducateurs, tous ceux qui étaient dans la rue et qui ont montré une magnifique résistance républicaine, durant ces nuits où l'on essayait de calmer, d'apaiser, même si nous savions, quand vous appeliez de vos voeux le retour à la normale, que, précisément, c'est cette « normale » qui est insupportable dans ces quartiers.
Il n'y a aucun doute sur la corrélation entre la pauvreté et les émeutes ! C'est donc la pauvreté qu'il faut soigner.
Permettez-moi de vous donner des exemples que vous ne pouvez pas contester.
Dans le grand ensemble de Clichy-sous-Bois¬ Montfermeil où ont en partie commencé les violences de l'hiver 2005, 41 % de la population est âgée de moins de vingt ans ; le taux de chômage est de 30 % et il s'élève à 37 % pour les jeunes de quinze à vingt-quatre ans ; 40 % de la population ne possède aucun diplôme ; un tiers des ménages ne possède aucun moyen de se déplacer.
Dans le quartier de la Madeleine à Evreux, 44 % des quinze à vingt-quatre ans sont au chômage. Ils n'étaient que 21 % en 1990. Les salariés précaires représentent 27 % de la population active occupée ; 38 % des ménages n'ont pas de véhicule. Entre 1990 et 1999, le nombre de chômeurs dans le quartier a augmenté de 42 %. I
l n'y a qu'une cause à ce que nous avons vécu : la misère, la pauvreté, et c'est elle qui a rompu l'unité de notre pays. Il faut donc éradiquer la misère et, pour ce faire, prendre les moyens là où ils se trouvent.
Mme Nicole Borvo Cohen-Seat (PCF). Absolument
M. Jean-Luc Mélenchon. Or c'est l'inverse que vous avez fait. Vous nous avez proposé un projet de loi intitulé « Égalité des chances » en réponse à la situation des banlieues.
Mme Éliane Assassi (PCF). Eh oui !
M. Jean-Luc Mélenchon. Je n'exagère pas, c'était bien pour répondre à cette situation.
Mme Nicole Borvo Cohen-Seat (PCF). Ils nous l'ont répété pendant des jours et des jours !
M. Jean-Luc Mélenchon. Voilà le résultat ! Et parmi les mesures proposées figurait bien sûr le CPE, connu de tous.
Vous avez créé la précarité absolue, le contrat de travail d'un jour, adoptant la devise stupide de Mme Parisot, selon laquelle puisque l'amour est précaire le travail devrait l'être aussi ! Mme Parisot a oublié que ce n'est pas la vocation de l'amour que d'être précaire…
Mme Nicole Borvo Cohen-Seat (PCF). C'est peut-être le cas au MEDEF !
M. Jean-Luc Mélenchon. … et que, depuis toujours, l'humanité lutte contre la précarité. Si nous sommes passés de chasseurs-cueilleurs à éleveurs, c'est précisément pour lutter contre l'incertitude des rendements.
Eh bien, vous, c'est une régression de civilisation que vous nous proposez !
Outre ce CPE, vous avez décidé de mettre en oeuvre une mesure inique, cruelle, vulgaire, barbare, le contrat parental, qui permet de châtier toute une fratrie pour un qui ne va pas assez à l'école, de stigmatiser les parents qui n'en peuvent mais ! Et combien d'autres mesures brutales de cette nature.
Moi qui y suis sensible, je vous ai montré combien la misère faisait le lit des exaltés, cette misère que l'on peut aussi appeler « absence de qualification ». Qu'avez-vous fait dans ce domaine ? Vous avez proposé l'apprentissage à quatorze ans. Tous ceux qui ont levé la main pour voter une telle mesure s'en repentiront toute leur vie. C'est une honte ! ( Exclamations sur les travées de l'UMP et de IUC-UDF.)
C'est une honte d'avoir imaginé de mettre des enfants de quatorze ans au travail, y compris la nuit, les samedis, les dimanches et les jours fériés.
M. Louis de Broissia (UMP). De tels propos, ce n'est pas croyable !
M. Jean-Luc Mélenchon. Dans le même temps, vous liquidiez les moyens de l'enseignement professionnel public, qui permet la progression de la qualification jusqu'au niveau requis aujourd'hui dans nos entreprises, c'est-à-dire le bac pro, en supprimant plus de 2 000 postes d'enseignants en lycées professionnels, alors que le nombre des entrants a augmenté de 18 000.
M. Philippe Leroy (UMP). C'est un pamphlet !
M. Jean-Luc Mélenchon. Tout en discourant interminablement sur l'exigence de civisme dans la jeunesse, vous supprimez tous les moyens, toutes les heures et tous les professeurs d'enseignement civique, juridique et social dans la filière professionnelle.
Savez-vous que la moitié de la jeunesse de France est dans l'enseignement professionnel secondaire, que ce soit dans la filière technologique, dans l'apprentissage ou dans les lycées professionnels ? Ainsi, vous avez vous-même démantelé les moyens qui permettaient à chacun de trouver honnêtement, dignement, tranquillement, dans l'honneur et l'émancipation, sa place dans notre société.
Alors, au-delà, évidemment, nous sommes parfaitement capables de comprendre que les désordres que l'on crée sont un puits sans fond, une rente de situation qui servent ensuite à justifier les mouvements de menton, les gesticulations de l'autorité qui plaisent tant aux bourgeois effrayés,…
M. Philippe Leroy (UMP). Formidable, c'est un magnifique pamphlet !
M. Jean-Luc Mélenchon. … à qui l'on montre en gros plan à la télévision le premier cageot qui brûle dans une rue, à qui l'on fait croire que les banlieues sont des jungles où nous passons notre temps à nous entre-égorger quand nous n'incendions pas nos voitures.
M. Jacques Mahéas (PS). Et où la police ne va plus !
M. Jean-Luc Mélenchon. Nous voyons bien quelle rente politique vous allez tirer de ce puits sans fond.
La solution que, nous, à gauche, préconisons, c'est de répartir autrement la richesse. Il faut donner les moyens à chacun de son émancipation sociale. Il faut détruire les ghettos, remodeler la patrie et la refonder dans sa tradition républicaine.
M. Philippe Leroy (UMP). Borloo s'en occupe !
M. Jean-Luc Mélenchon. Cela passe par le service civil obligatoire, le vote obligatoire, le rétablissement des moyens de l'enseignement civique, juridique et social dans les lycées.
Il faut mener une lutte implacable pour l'assimilation et contre le racisme, l'antisémitisme et le communautarisme.
Nous marquerons des points d'autant plus décisifs contre le communautarisme que nous ne laisserons pas à penser qu'il y a une communauté dominante blanche, bien née, dans les bons quartiers. Quand la communauté légale républicaine sera plus protectrice que les micro-communautés qui ont toutes les tares du monde, mais dont la seule qualité est de sentir bon la chaleur des fratries, alors la République l'emportera sur les communautés de la manière la plus certaine.
M. Philippe Leroy (UMP). C'est un discours du XIXe siècle !
M. Jean-Pierre Bel (PS). Vous, vous êtes médiéval !
M. Jean-Luc Mélenchon. Il faut enfin abolir le mépris de caste qui s'abat sur nous dans les banlieues, celui de la caste médiatique qui nous instrumentalise, qui nous montre sans cesse comme des animaux, qui ne dit de nous que notre violence, qui ne dit pas nos réussites, qui ne montre pas notre passion républicaine, notre attachement à ce pays. Abolir le mépris de certains au sein de la caste politique, qui vit sur la répression et les gesticulations sécuritaires.
Il y a une crise, mais ce n'est pas celle des quartiers, ni celle des cinq millions d'habitants qui vivent dans 750 quartiers répertoriés comme zones urbaines sensibles, alors qu'il n'y en avait que 148 voilà vingt ans. La crise n'est pas celle des 20 % d'actifs qui sont au chômage dans les banlieues. C'est la crise de l'unité de la République, la crise du droit de chacun à accéder aux biens communs, la crise de la volonté générale qui n'a plus le droit de s'imposer dans des quartiers dont vous avez décidé qu'ils seraient des lieux de bannissement.
(Applaudissements sur les travées du groupe socialiste et du groupe CRC.)
Bonjour Jean-Luc,
Je suis bien content de te lire et de t'applaudir.
Bien sûr qu'il faut éradiquer la misère.
Les personnages de l'UMP qui prennent en exemple l'Amérique pour sa liberté de virer ses employers, ils n'ont qu'a voir et s'installer aux Etats unis.
Moi, je vois le désarroi des jeunes qui n'ont plus d'espoir, le mépris des classes les plus préviliègiés.
C'est insupportable
Mardi, j'ai vu encore ses jeunes plein de volonté et d'espèrance, on a pas le droit de les laisser, de perdre des générations pour le profit de certains.
ça suffit, la mayonnaise est montée, certains, malheureusement voyent une issue dans la délinquance et c'est dure pour des gens de terrain, comme moi pour les en protéger, bien que,
au fond de moi, j'aurai envi de les aider!
Cher Jean Luc
Sur les 20 années qui ont vu les quartiers "sensibles" passer de 148 à 750, combien de temps la gauche, la vraie, celle dont tu es une des plus ardente et sincère illustration, a été au pouvoir ?
Ceux qui aujourd'hui dénoncent les quartiers de ségrégations ou de relégation sont également ceux qui hier réclamaient qu'on construise sur leur territoire ces monstruosités qu'on appelle cité HLM. Il est vrai qu'à l'époque ces barres et ses tours servaient à parquer le prolétariat rouge avant que celui ci ne se sauve vers de plus accortes contrées.
Un peu (beaucoup) d'humilité et d'apprentissage de l'histoire te permettrait d'éviter que les interventions dont tu es si fier ne soient que copie de sketch de Dieudonné à qui tu ressemble de plus en plus comme bouffon morbide, partisan de l'apocalypse sociale.
Le vote obligatoire... Est-ce bien républicain. En tous cas, c'est nouveau ça. Ca se comprend au XIXème siècle en Belgique quand les patrons empêchaient les ouvriers d'aller voter. Mais là...
Onze mouvements et partis doivent se retrouver vendredi ? Unique objet du rendez-vous: le contrat première embauche.
Ca plus le fait qu'hier, le cortège de la CNT (!) ait salué notre présence (à PRS !) sur la manif, voilà de quoi me rassurer et me faire repartir comme en 36 !
alors si nos propositions ne sont pas dans le projet socialo, qu'importe puisqu'il s'imposera à tous que l'union seule pourra nous faire gagner des batailles pour l'instant en attendant mieux plsu tard.
ca au moins nous l'avons gagné !
tache rouge?
J'ai rarement lu autant de c....ies en si peu de mots. Si tu connaissais l'histoire qui semble tant t'interesser, tu saurais que ces hlm que tu vilipendes ont souvent été l'alternative aux bidonvilles et aux taudis(et je sais de quoi je parle). Avoir le chauffage et l'eau courante sont aujourd'hui pour toi évident, mais trouver ça après avoir vécu à 5 dans 20m2 sans eau courante, tu découvres le paradis.
T'es sur que ton pseudo c'est pas plutot rouge qui tache?
Gerard P. 91
Je suis d'accord.
Espèces de salle poujjadistes lol !