09mai 07

Vous trouverez ci-après le texte d’une tribune publiée mercredi 9 mai dans l’Humanité, dans laquelle je fais le point sur le bilan et les perspectives de la gauche après la défaite à la présidentielle.

Vous pouvez également écouter mes interventions dans les médias :

- réécouter mon passage sur RMC info mercredi 9 mai de 13h à 13h40 en cliquant sur ce lien

- sur France 5 jeudi 10 mai à 17h30 dans un reportage diffusé dans l’émission « C’est dans l’air » consacrée à l’avenir de la gauche (rediffusion à 22h30 sur TNT, canal satellite et TPS, et le vendredi 11 mai à 5h30 sur France 5)

- sur i-télé vendredi 11 mai de 19h35 à 20h20 dans « N’ayons pas peur des mots » (regardable en direct en cliquant sur le lien suivant vers le site d’i-télé, puis en cliquant sur « le direct »)

LE DEVOIR D’AUDACE

Tribune publiée dans l’Humanité du mercredi 9 mai 2007

Depuis 1978 avec Michel Rocard, dès 20 heures, les soirées de défaites électorales voient surgir de l’horloge socialiste un coucou familier. Il chante la chanson désormais traditionnelle de l’appel à la rénovation et à la conversion sociale-démocrate de la gauche. Hier surprenante, l’antienne est aussi obsolète que son objet après trente ans d’usage. On pouvait y réfléchir au siècle dernier. Mais en 2007, comment le navrant naufrage de la social-démocratie européenne, suivant de près celui du communisme d’Etat, pourrait-il encore servir de modèle? Au Royaume-uni ou en Allemagne, seule ou en alliance avec la droite elle démantèle l’Etat social qu’elle avait construit. En Espagne ou en Italie, tranquillement ou dans les combinaisons, les réformes sociétales remplacent les conquêtes sociales. Et je ne dis rien du bilan effrayant de la social-démocratie latino américaine. Ici ou là, bien sûr, passent quelques rayons de lumière. Mais la social-démocratie qu’idéalisent d’aucuns, faute d’imagination, n’est pas un avenir utile en France. Nous ne pouvons échapper au devoir de remiser au rayon des archives toutes les formules dorénavant épuisées. La modernité n’est pas un prêt à porter mais une création à accomplir. Cette réinvention de la gauche a lieu en ce moment même en Amérique latine, au Brésil, Vénézuéla, Bolivie, Equateur parmi d’autres pays. Evidemment, aucune ne nous fournit de modèle transposable. Mais l’énergie, l’audace et la persévérance qui les ont rendues possibles doivent impérativement nous servir de référence. Elles valent bien mieux que certaines illusions de confort. Comme par exemple de croire que notre nouvelle défaite est seulement affaire de personne ou de style de campagne. Elle sanctionne d’abord l’échec de la gauche – toute la gauche- à entraîner la société. Quelle rude leçon nous inflige la droite à ce sujet! La rupture proposée par Nicolas Sarkozy est le miroir de nos timidités, sa provocante clarté le revers des euphémismes sociaux-démocrates embarrassés dès qu’il s’agit de dénoncer l’accumulation des richesses dans les mains de quelques uns et le système qui rend possible cette spoliation. Le triomphe de Sarkozy est construit sur une victoire culturelle telle qu’à l’heure du choix, en toute bonne foi, la conscience sociale aveuglée par les mirages de l’idéologie dominante, les pauvres votent comme s’ils étaient riches!

Face à une droite décomplexée, une gauche tout aussi décomplexée doit enfin s’affirmer pour construire une nouvelle conscience citoyenne. Assez rasé les murs pour parler du partage de la richesse, pour assumer le rôle de l’Etat stratège dans l’économie, maître du temps long, gardien de l’intérêt général, acteur de première ligne face à l’urgence sociale. Assez de litote pour rejeter la monarchie patronale, affronter la tyrannie de la dictature de l’actionnariat sur l’économie productive. Tout tourne autour d’une question: quelle attitude avoir face à la mondialisation libérale, ce nouvel age du capitalisme? L’adopter : c’est la droite. L’accompagner : c’est l’illusion sociale-démocrate. Faire bifurquer le système au profit de priorités sociales et écologiques : c’est notre devoir d’invention. Comment faire? Avec qui? Dans quelle forme d’institution Républicaine en France et en Europe ? Qui oserait dire que nous ne possédons aucune réponse après tant d’années de colloques, de luttes, de forums sociaux et d’expériences sous toutes les latitudes. Ce qui manque c’est le lieu politique de la mise en mots partagée et en programme. C’est la condition pour que les idées deviennent une force matérielle : celle des millions de consciences qui la prendront en charge. Nombre au sein du PS évoquent la création d’un nouveau grand parti progressiste largement ouvert aux forces diffuses de la société civile qui agissent aujourd’hui sans débouché politique. L’autre gauche est ainsi mise au défi. Comme pour la candidature à la présidentielle va-t-elle maintenir sa fragmentation si désespérante et si nuisible à la gauche toute entière ? Alors il faudra admettre que l’avenir de la gauche est dans le parti unique que préfigure le Parti socialiste. Au contraire saura-t-elle proposer un dépassement de ses structures ouvrant ainsi un autre choix à gauche ? Celui d’une alternative prête à la conquête des pouvoirs plutôt qu’à l’adjuration, à des alliances plutôt qu’à l’ostracisation de ses voisins et cousins de gauche? Comme au lendemain du référendum les délais de réponse ne sont pas infinis. Et la droite ne nous laissera pas de répit.

Jean-Luc Mélenchon


81 commentaires à “Le devoir d’audace de la gauche”
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  1. Tonton Crapeau dit :

    C'est ton aveuglement qui est désespérant ! l'avenir passe par l'effacement du ps du paysage politique ; quiconque en retarde l'échéance est le complice confiant des forces capiatlstes

  2. Herv? Darce dit :

    Le mouvement de l?abstention a perdu. Une écrasante majorité de français considère que la démocratie représentative est un modèle viable. Seulement 8,7 millions d?électeurs ont refusé cette mascarade de démocratie soit 19,6% des électeurs français inscrits!

    Je tiens à féliciter les deux candidats à la représentation Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. Ils ont remarquablement réconcilier 35,6 millions de français, soit 80,4% des électeurs français inscrits, avec nos représentants marketing. Bravo!

    Je dis merci à ceux qui, comme moi, ont résisté aux sirènes de la terreur en s?abstenant. Pas facile d?y résister lorsque la logique totalitaire des partis s?exprime avec brutalité. Je considère la démocratie représentative comme un système repressif, régressif, destructeur, corrompu, liberticide. Depuis le 6 mai 2007, je suis conscient d?appartenir à une minorité. Ce sont les idées de Liberté, Egalité, Fraternité qui ont perdu.

    Je suis pour:

    * une démocratie directe avec tirage au sort des magistrats (député, maire, président,...)

    * un vote direct par le peuple des lois qui le gouverneront

    * un transfert au peuple du pouvoir d?émission de la monnaie

    * une réduction massive du temps de travail (20 heures par semaine)

    * une gratuité de l?électricité, de l?éducation, de la santé, des transports, de la communication, de l?eau

    80% des électeurs français inscrits se sont exprimés contre ces idées. 80% des électeurs français inscrits désirent se soumettre au travail, aux représentants économiques et politiques, à la regression sociale et vivre de plus en plus misérablement. C?est leur choix mais pas le mien.

    Même si je ne partage pas ses idées, je souhaite au gagnant Nicolas Sarkozy de réussir à satisfaire les désirs de cette majorité de français (désirs qui me sont totalement inconnus). Il tend, déjà, la main à la droite UDF et au centre-droit PS pour gouverner ensemble: ?Ensemble tout devient possible?. DSK, Rocard, Fabius, Bayrou, Royal, Allègre ? vont-ils refuser cette main si généreusement tendue aux frères politiciens? L?idée de gauche est morte au sein du PS, pourquoi prolonger, encore l?hypocrisie? La vivacité d?esprit de DSK m?étonnera toujours. En effet, il propose, lui aussi, justement, de relier le centre droit PS à la droite classique. Je souhaite à DSK de réussir le mariage. Longue vie au Parti Démocrate!

    Moi ? je suis, maintenant, loin de ces stratégies politiciennes stériles. Je veux quitter la Mort pour rejoindre la Vie. Je désire travailler moins pour vivre mieux. Me voici, donc, en rupture avec les 80% des électeurs français inscrits. Je présente quelques idées de mon programme pour les cinq années à venir:

    * mettre en place mon mi-temps

    * se recentrer sur mes proches

    * participer au monde libre (logiciels et contenus multimédias sous licences libres)

    * pratiquer les arts comme la peinture

    * étudier

    * Faire du sport

    * participer à l?émergence d?idées humanistes

    * supprimer le téléphone portable

    * supprimer canalsatellite

    * supprimer la télévision

    * supprimer la carte bancaire

    * supprimer les hebdomadaires, les magazines, les journaux, les mensuels sauf Le Monde Diplomatique et le Canard Enchaîné

    * oublier les représentants économiques et politiques et leurs balivernes

    * oublier les syndicalistes adorateurs du système de la représentation

    * oublier les sports, les émissions, les films marketing

    * oublier les stars du cinéma, du sport, de la chanson, de la télévision et leurs vies sans intérêt

    * Fuir les structures déshumanisantes comme les partis, les syndicats

    Je laisse aux 80% des électeurs français inscrits tous mes gadgets inutiles. Je laisse aux 80% des électeurs français inscrits le soin de mettre des rustines au système esclavagiste. Je vous souhaite bon courage. Vous aurez, sûrement, le soutien des familles Bouygues, Lagardère, Dassault, Arnault, Pinault, Bolloré des stars Johnny Halliday, Christian Clavier et des intellectuels labelisés André Glucksmann, Max Gallo. Je ne doute pas du succès de votre entreprise et du désastre de mes idées. Tout de même, faites attention car le climat de notre nouveau monde est propice à la déferlante des fonds financiers sauterelles.

    Seule la quantité de papier monnaie ou la valeur du nombre présent sur l?ordinateur d?une banque privée permet de définir la richesse d?un individu. Mon idée que la richesse se trouve dans les mains et les esprits des femmes et des hommes est devenue, dans ce nouveau monde, obsolète. Ainsi, ne comptez plus sur moi pour vous défendre ou défendre mon travail et le service public auquel j?appartiens. Je rassure les 80% des électeurs français inscrits en leur disant que je ne m?opposerai pas par une grève à votre volonté destructive. Une époque est révolue et je vais de ce pas me cacher dans un interstice d?une TAZ.

    S?il y avait eu plus de 50% d?abstention, l?espoir aurait vécu dans suffisamment de coeurs pour dissoudre l?idéologie nauséabonde de nos ?grands partis?. Nous, les révoltés, sommes vaincus. Révoltés de la Bastille ne voyez vous pas que 80% des électeurs français inscrits ont fait le choix de la soumission. Révoltés de la Bastille ne voyez vous pas la joie de Nicolas Sarkozy. Révoltés de la Bastille ne voyez vous pas le sourire de Ségolène Royal. Voici venu le temps des fainéants et des paresseux, voici venu le temps des rentiers.

    ?L?ordre juste? arrive!

    PS: Je ne suis pas responsable de la décrépitude du PS et je ne partage absoluement pas ses idées frelatées à la sauce caviar. Je souhaite bien du bonheur ? au caviar!

    Source: http://www.moncase.fr/blog/article/93/lordre-juste-arrive

  3. nonmaisdesfois dit :

    La droite a échoué: le signe tangible en est l'élection de celui qui traîne derrière lui les forces nationalistes qui ne séduisent que lorsque l'idéologie et la politique sont si vides que seul le mysticisme atteint les consciences épuisées par la misère.

    Construire la gauche, reconstruire la gauche n'est pas si loin qu'il le semble car elle a réussi à toucher une partie vive de la population.

    La diabolisation des précaires rendus ignominieusement responsables des malheurs du pays est une impasse, idéologique, politique et pragmatique.

    Sarko est voué à se planter avec cet instrument.

    La gauche ne devra aller sur ce terrain que pour apporter ce qu'on attend d'elle c'est à dire la puissance publique.

    L'erreur consistant à ne pas chiffrer face à des banquiers et comptables ne devra plus jamais se présenter.

    Quand à la tentation de droitisation elle est l'erreur majeure de la poursuite de l'air du temps, mais grâce à Sarko, je vous prédis une gauchisation accélérée des esprits.

    A gauche toute, le sablier* ne tiendra pas.

    *sablier s'oppose à losange, figures représentant le développement économique respectivement vu par la droite et par la gauche.

  4. Joaquim dit :

    Jean Luc:

    Sé que hablas perfectamente español (yo entiendo bien francés, pero olvidé hablarlo), así que me permito pegar aquí el post que ayer subí a mi blog, que creo está en sintonía con tu pensamiento.

    Gracias por tu atención, y un saludo de un socialista de izquierda catalán.

    Joaquim Pisa

    REFUNDACIÓN

    La derrota de Ségolène Royal, candidata de la izquierda francesa en las presidenciales galas del pasado domingo, pone al descubierto de modo inocultable la profunda crisis que vive todo el espacio de las izquierdas, desde la más tibiamente reformista a la más delirantemente "alternativa".

    Para la derecha no hay caso, pues el cemento que la mantiene unida es el poder, y mientras exista poder a ocupar y repartir habrá una derecha dispuesta a lo que sea con tal de conservarlo o recuperarlo. La derecha sólo entra en crisis cuando pierde el poder, pero cuando esto sucede no invierte ni un minuto en jeremiadas: inmediatamente se pone manos a la obra para volver a él usando cualquier medio, y si en ese proceso de reconquista se ha de prescindir de personas, siglas, organizaciones y hasta de ideologías, no hay problema, se prescinde, se crean nuevas y se sigue adelante.

    El problema de la izquierda francesa ?que no deja de ser el de toda la izquierda europea, de la cual la francesa ha sido siempre precursora para lo bueno y para lo malo-, es que ha agotado un ciclo histórico largo y denso y ahora carece de perspectiva sobre lo que viene. La izquierda ha renunciado hace tiempo a pensarse a sí misma ?alguno diría incluso que, simplemente, ha renunciado a pensar-, y ya no es capaz de imaginar cúal debería ser el futuro; en suma, la izquierda europea ?y me temo que la izquierda en general-, ha renunciado a intentar hacer viable la utopía.

    Limitarse a gestionar de "forma humana" el capitalismo no es papel que justifique la existencia de la izquierda; en eso tienen razón los altermundistas y la llamada "extrema izquierda". Pero tampoco la fragmentación en capillitas sectarias y el infantilismo "radical" en la acción política conducen a nada positivo. Entre la aceptación del sistema y el nihilismo estéril hay un camino racional y políticamente útil.

    Lamentablemente, entre las características que pintan la izquierda contemporánea en todas sus manifestaciones, desde las más "moderadas" a las más "radicales", se encuentran hoy la desideologización general, la debilidad organizativa, la mediocridad de sus dirigentes y el aburguesamiento de sus bases. La preocupación central de toda organización política o sindical radica en mantener una cuota de representación institucional suficiente para allegar recursos financieros con los que cubrir gastos cada vez mayores, mantener la profesionalización de sus dirigentes y hacer atractiva la organización a nuevos afiliados.

    Además, estas estructuras anquilosadas y progresivamente vacías de substancia perviven en un tempo histórico en el que la consigna político-mediática-cultural es que el capitalismo en su forma ultraliberal más salvaje ha triunfado "para siempre", y que por tanto se ha abierto la veda para que el que no devore sea devorado. Por lo demás, se insertan por completo en un sistema institucional de carácter representativo en el que los márgenes de auténtica representación son cada vez menores y están más cuestionados, y en el que cualquier vía hacia la democracia participativa está cegada.

    Parece pues evidente que la izquierda debe hacer algún esfuerzo más que el de cambiar de siglas o buscar caras atractivas para encabezar las listas, si es que realmente se quiere salir de la crisis y proponer un proyecto que enganche con las necesidades y aspiraciones de las clases populares y trabajadoras y lidere y relance la lucha por un mundo mejor.

  5. Mirabelle dit :

    Monsieur Mélanchon,

    Je vous ai écouté sur RMC. Comme toujours, j'apprécie votre franchise salutaire. Je ne suis pas toujours d'accord avec tout ce que vous dîtes, mais au moins, je prends votre franc-parler comme une marque de respect à l'égard des citoyens. Il est si facile de mentir, de dire des phrases vides de sens ou de déclamer des propos lénifiants et infantilisants : "je veux vous protéger!" "aimons-nous les uns les autres!", etc. Je sais, c'était la campagne, on ne va pas dire "donnez-moi vos voix et aller vous faire voir!", mais le reste du temps, c'est un peu la même chose, et sur le fond, ça a le même sens, bien souvent.

    Quand à Monsieur Darce, pardonnez-moi, mais je suis bien surprise qu'une bonne partie des points de votre programme à cinq ans n'aient pas été déjà mis en oeuvre! Se dire "Révolté" et n'avoir pas encore supprimé son abonnement à Canalsatellite, ni la presse des marchands d'armes, le mobile, la télé, etc... Je vous souhaite bon courage pour y arriver dans les cinq ans, parce que si vous ne l'avez pas encore fait, c'est qu'il y a du boulot! Si vous êtes révolté, je ne sais pas ce que je suis (à mi-temps, etc.)! ;-)

  6. Fraise des Bois dit :

    Merci camarade Mélenchon... Il y a encore des vrais socialistes au PS. Grâce à toi Blum a arrêté de faire des triples saltos dans son cercueil. La gauche a besoin d'un parti socialiste, il ne doit pas "s'effacer" comme le prônent certains, mais être là et bien là pour lever le blocage idéologique du libéralisme. Il ne l'a pas fait pendant cette campagne, préférant les combinaisons de boutique avec Bayrou, et en oubliant tout ce qui a fait sa force. La gauche qui renonce, en France est la gauche qui perd, et c'est le peuple qui paye... Que faire, comme disait l'autre? La gauche reste forte dans ce pays, le Parti Communiste et le Parti Socialiste restent malgré tout des partis progressistes forts. Mais il faut se relever; et refonder, le pcf doit offrir de fortes perspectives révolutionnaires articulées autour de projets de sociétés viables, le PS doit s'inscrire de nouveau dans le changement, oublier la sociale-démocratie car elle a échoué; et retrouver la voie de l'aménagement d'une république sociale, et les communistes seront pour accompagner, car nous avons toujours été là pour gagner de nouveaux droits pour le peuple et les travailleurs.

    RÉSISTANCE

  7. nonmaisdesfois dit :

    La France n'a pas adhéré en masse aux idées liberticides. Mais bientôt 5 ans de propagande "décomplexée" sans que la gauche ne lève le poing SYSTEMATIQUEMENT laissant ainsi croire que le "brisage de tabous" et l'accompagnement de la mondialisation étaient l'unique voie du salut, ont fini par anesthésier une partie de la majorité silencieuse.

    Toujours remettre les violences urbaines dans leur contexte, les télés nous sont fermées, reste le porte à porte.

    Toujours rappeler la misère des chômeurs et s'indigner quand l'un d'entre eux est présenté comme un professionnel.

    Montrer que la fraude à la sécu est le fantasme de qui n'a jamais mis les pieds dans un hôpital.

    Disséquer le programme de destruction sociale de la droite autrement qu'en ajoutant à la fascination du maire de Neuilly. Le problème de la gauche c'est le rentier et pas Sarko personnellement.

    Si avoir peur de l'avenir c'est être de droite alors oui la France est à 54% passée à droite. Mais même du pire des cauchemars, on finit par s'éveiller.

    Encore une fois, il est flagrant que ce nouveau président ne tiendra pas la distance.

  8. La gigue tu dit :

    Très cher camarade Jean-Luc,

    vous ne pouvez pas imaginer (ou peut-être le pouvez-vous, justement !) à quel point je suis heureuse de lire les mots inscrits dans ce billet du jour. Déjà, il y a une dizaine de jours, lorsque je suis venue vous écouter à Cabestany (dans les P.O.), j'ai eu le coeur, l'âme et mon engagement politique un peu pansés par vos propos.

    La phrase phare, à mes yeux, de votre tribune est : "Les pauvres votent comme s'ils étaient riches"... J'y apporterais cependant une nuance : les pauvres votent à Droite en pensant qu'un jour ils seront riches, grâce à des hommes comme N. Sarkozy. C'est l'un de ses tours de force : il a su calquer sa capacité à faire rêver sur le désir de croquer à pleine dents dans le capitalisme qu'éprouvent un immense nombre de nos concitoyens. C'est terrifiant. Ils viennent manger dans la main de leur bourreau, celui-là même qui n'a que faire de leurs vies... Je suis atterrée et, en même temps, remplie d'une volonté farouche de démontrer que d'autres chemins sont possibles, d'autres modes de vie... J'espère du plus profond de moi-même que vous ne renoncerez jamais à dire ce que vous dites, à écrire ce que vous écrivez.

  9. ArbreBlanc dit :

    A mon avis, si il y a un fait à retenir pour la gauche radical de cette épisode, c'est que le continent social-démocrate / blairiste s'est encore éloigné un peu plus du continent antilibéral. Au point, me semble-t-il, qu'il y ait de fortes chances pour que les tentés du centre ne vous veuillent plus sur la photos et que certains d'entre eux rompent à grands fracas avec vous. Reste à savoir si la majorité vous gardera comme aiguillon anticapitaliste ou pas, très bon en cas d'annonce de licenciements pour réactiver la lutte sociale sur le terrain et récupérer ainsi l'électorat des ouvriers, ou bien vous sommera de quitter le fameux "dogme".

    Ou bien encore si vous ne rechignez pas à faire de l'archipel des gauches radicales et ses forteresses extrémistes une terre émergée.

  10. Hadrien dit :

    DEPUIS LE YATCHT DE M. BOLLORE...

    Dans le célèbre film "Le Président", on prétait à Jean Gabin ce propos ironique sur l'appréciation par les chefs de la misère commune des petits et des sans grade: "On a une meilleure vue d'ensemble, loin du théatre des opérations. Ceux qui en sont partie prenante ne sauraient prétendre à la même objectivité". Sans doute est-ce ainsi que N. Sarkozy conçoit les choses sur "la France qui souffre" puisque son premier geste de chef d'état est de s'extraire de la piétaille pour aller rejoindre la société des nantis à bord du Yatch de M. Bolloré, l'un des milliardaires du CAC 40. Nul doute que l'invité sera désormais son obligé et que l'hôte en sera récompensé au centuple: "travaillez plus pour que M. Bolloré gagne plus!"

    S'il était besoin d'un signe fort pour comprendre "la rupture", nous l'avons, et nul doute qu'il a été choisi pour que personne ne s'y trompe. Le clin d'oeil à John Kennedy faisant du yatchting en famille est trop appuyé pour que l'on ne s'en inqiète. Car le yatch des Kennedy était leur propriété. Verra-t-on Sarkozy, pour appartenir à ce club trés fermè, pousser plus loin encore sa collusion avec les milieux d'affaires, tout comme le clan des Kennedy l'avait fait avec la maffia? L'affaire de l'appartement de Neuilly aurait déjà dû éveiller le soupçon du citoyen. De Gaulle, on le sait, payait ses factures d'electricité à l'Elysée. Avec Giscard et Chirac, la dégringolade fut sévère sur la pente des prévarications. Avec "Sarko l'américain", c'est la République elle-même que l'on monnaye auprés des puissances d'argent.

    Johnny Hallyday a déjà anticipé tout le parti à tirer de l'élection de Sarkozy, que lui et sa compagne commentaient fièrement sur les antennes peu aprés l'épisode du Fouquet's. De même pour le ralliement peu ragoûtant de Bernard Tapie au premier tour et, plus fort encore, celui de Jacques Séguéla entre les deux tours, aprés avoir voté Ségolène au premier... On apprenait peu aprés que tous deux avaient des contentieux financiers avec Bercy. On put voir l'un et l'autre à la Télévision donnant des explications passablement génées, face à des interlocuteurs pour le moins incrédules. La palme revient sans doute au retournement de veste "spontané" de Eric Besson, auteur socialiste du brûlot "Les ruptures inquiétantes de M. Sarkozy", et qui se retrouva trois semaines plus tard sur l'estrade de l'UMP, vantant les mérites du même. Le moins que l'on puisse dire de cet usage du pouvoir est que la République n'en sort pas grandie.

  11. vaudioux dit :

    Ca va pas le PS. J'ai vu un Hollande hilare dire que 2007 c'etait mieux que 200! On ales ambitions qu'on peut. EN 2012 sr sera encore candidate et in Hollande toujours hilare nous dira " c'est bon pour le PS sa candidate a fait 48% ce qui est bien mieux qu'il y a ans. Et Mitterrand n'a ete elu q. ue la troisieme fois. En 2017 le president Sarkozy se presente pour la 3eme fois et cette fois le PS de Hollande est sur de son coup. EN effet SEGO toujours aussi jolie malgrè ses 63 ans n'est battue que de 400 000 voix.hollande hilare est formel : la prochaine c'est la bonne et si les Francais ne veulent pas d'une femme, on va presenter Thomas. Depuis le militant Vaudioux aura quitté le Ps, le militantisme, ssera retourné à se:s livres ou à ses rosiers et bougonnera ; Quels cons les heritiers des grands ancetres du socialisme francais.

  12. daniel toulon dit :

    Ce n'est pas ségolène qui a perud c'est le PS.Jean lus tu es désespérant,tu perds toutes crédibilité en défendant un parti qui a dit OUI au libéralisme,à plus de 80% lors de le désignation du candidat aus présidentielles.Le devoir d'audace,c'est pour les hommes et femmes de gauche du PS,de quitter ce parti pour en fonder un autre avec les progressistes de notre pays.

  13. Doudou dit :

    Cher Jean luc,

    Ca fait du bien de te lire, quand on ne sait pas choper i-télé...

    Mais comment va t'on faire pour arriver à tenir?

    Ce matin, sur France Inter, c'était épouvantable, ils se congratulent tous, à longueur de chronique, sur l'avènement du libéralisme en France, et nous récitent en se gargarisant tout ce que nous allons prendre dans la gueule dans les prochaines semaines: la fin du code du travail, la fin du service public, la fin du droit de grève, la fin des syndicats, la fin de la Sécu, la fin des retraites, la fusion Suez GDF, l'EPR, les OGM... Au secours!

  14. Claire Strime dit :

    Tout à fait! La social-démocratie à l'européenne n'a pas d'avenir. Comme elle n'ose plus ou ne peut plus redistribuer (par les impôts comme dans l'archétype suédois) les miettes générées par une relance keynésienne (illusoire aujourd'hui avec les salaires à 100 $ en UE hors Euroland, sans parler de la Chine), elle s'adapte sociétalement au libéralisme social et politique.

    Le populisme lui a un avenir, reste plus qu'à amener dans l'Ancien Monde sa version la + à gauche du Nouveau Monde.

    En parler à Chevènement, Fabius, Emmanuelli, peut-être même Besancenot et Clémentine Autain

  15. Hadrien dit :

    SOCIALISTES ET DEMOCRATES

    A voir les tergiversations du mouvement d'opposition à l'hégémonie Sarkozyste qui se prépare aux législatives, par notre scrutin majoritaire, on se demande si la gauche et le centre ont bien pris la mesure des évènements.

    A gauche, tous s'évertuent à minimiser la performance de S. Royal qui échoue à 3 points de la parité, malgré l'absence d'appareil et d'alliance concertés, alors que N. Sarkozy préparait son ascencion présidentielle depuis plus de dix ans, faisant taire un à un ses proches concurrents tout en pactisant avec les puissances financières et médiatiques. Au centre, les rares fidèles de F. Bayrou sont dubitatifs sur les chances de survie, malgré un score rarement atteint au premier tour et un projet démocrate que ni Giscard ni aucun autre n'avaient jusqu'alors aussi clairement détaché de la droite.

    Comment, dans ces conditions, peut -on sérieusement parler d'échec sévère au deuxième tour, d'autant que toutes les analyses soulignent que Sarkozy est minoritaire dans l'électorat masculin, chez les jeunes hommes et femmes ainsi que dans la tranche la plus active de la population. Au point qu'un spécialiste (IPSOS) soulignait que l'électorat le plus massif pour N. Sarkozy était celui des femmes retraitées de plus de soixante ans, électorat démagogiquement acquis en marchant sur les plates-bandes de Le Pen par un discours sur l'immigration et l'insécurité de la part du ministre responsable! (Exemple anecdotique: la femme de ménage à la retraite, récemment engagée pour quelques heures dont elle avait besoin pour vivre, qui m'a fièrement annoncé qu'elle avait voté pour le gagnant!)

    Socialistes et Démocrates ne peuvent-ils donc pas faire alliance sur les enjeux politiques des institutions et les enjeux économiques de la globalisation en Europe et dans le Monde, source de nos maux et menaçant notre modèle de société? Car aucun des problèmes intérieurs qui ont occupé le débat électoral (chomage massif, dette croissante, retraites déficitaires, pression fiscale, etc., ne trouvera de solution acceptable sous la chappe de plomb du libéralisme sans frein qui prend sa source à Bruxelles et à l'OMC.

    Il n'est pas jusqu'à l'immigration qui n'ait la même source car délocalisations ou immigration sont les deux flux d'une même source de profits, celle qui fournit au libre-échangisme des biens et des personnes les énormes "troupes de réserve" des pays à bas salaires. Face au gouvernement des multinationales qui supplante ainsi celui des nations et des peuples, démocratie et socialisme sont les deux contre-pouvoirs dont la société a besoin pour préserver, outre la liberté, l'égalité et la fraternité nécessaires à la cohésion sociale et conformes à notre culture. On connaît, à cet égard, la formule de Lamennais: "Entre le riche et le pauvre, entre le fort et le faible, c'est la liberté qui opprime et la loi qui protège".

    Alors, de grâce, est-il si difficile que, socialistes ou simples démocrates, tous s'unissent sur ce constat, face à la droite la plus démagogique et la plus cynique que l'on ait connu depuis longtemps, qui nargue en ce moment le peuple français depuis le yacht de M. Bolloré? La fraction d'électorat de F. Bayrou qui s'est reportée sur N. Sarkozy ne l'aurait pas fait si un premier rapprochement avait émergé aprés le dialogue avec S. Royal. Démocrates et gens de gauche préfèrent-ils donc mourir de "splendide isolement", chacun de leur côté, F. Bayrou avec sa poignée de députés fidèles, et la Gauche avec les siens amputés de moitié? Le dialogue a été esquissé entre les deux tours, à l'initiative de Ségolène Royal. Ne peut-on pas le poursuivre et utiliser dans un accord adéquat le potentiel des 55% de voix qu'il concerne? En regard, l'UMP et l'extrême droite représentent moins de 45% dans notre scrutin majoritaire à deux tours... On finira par croire que seule la droite désire vraîment le pouvoir!

  16. b?ber dit :

    RESISTANCES

    La gauche se doute t'elle des chemins de contournement de la droite?

    (phase1 : contournement du droit de grève,

    phase 2 : contournement des 35h, phase 3 : contournement des droits du travail phase 4 : divisions des opposants, phase 5 : amplifiaction de la propagaznde médiatique etc....)

    Un jour, peut être, on redécouvrira que " n'est solide que ce qui est solidaire".

    ps /pour ceux qui veulent garder en mémoire une moment histor'hic

    http://vazimonga.over-blog.com/article-6587483.html

  17. CFO dit :

    Tant que le PS s'accoquinera avec l'extrême gauche elle sera en dehors de la vie politique. Regardons aujourd'hui ce que font les extrémistes de gauche : casser et demander la grève dans les facs. Ils ne respectent pas le résultat des urnes. Elle est belle la démocratie. C'est çà les électeurs du PS ? Alors merci, je vais voir ailleurs.

    Dans ces conditions la droite a encore de belles années devant elle.

  18. Sedreen dit :

    CFO, ça sent l'adhérent à 10 balles à plein nez !

    allez file et surtout qu'on ne te revoit plus tant que tu n'as pas un peu plus de concience politique et surtout de convictions.

    voilà à cause de qui le PS s'est choisi la seule qui n'avait aucune chance de gagner !

  19. steven dit :

    Jean-Luc Mélenchon Qu'avez vous de commun avec DSK et ses amis? Ne serait-il pas plu clair que vous soyez dans 2 parti différenrs?

  20. andr dit :

    "Nombre au sein du PS évoquent la création d'un nouveau grand parti progressiste largement ouvert aux forces diffuses de la société civile qui agissent aujourd'hui sans débouché politique. L'autre gauche est ainsi mise au défi."

    Si ce n'est pas un appel, ça y ressemble drôlement. Donc, si des réponses parviennent (des échos "forts"), ce que je crois, il sera temps - vite - d'envisager l'étape suivante. Sans repartir dans d'interminables négociations, mais sans précipitation angoissée. Parce que, la question fracassante de ce scrutin, c'est celle de la crédibilité politique, celle, tout bonnement, de "la" politique, l'accès au pouvoir et son exercice(à partir d'un terrain propre, tenu, avec des alliances possibles quand les rapports de force le permettent ou l'exigent).

    Sinon, il devient très très difficile de poser, pour avancer !, les questions "du" politique (l'organisation de la vie ensemble, les règles et les institutions de la construction et de la mise à l'oeuvre des décisions communes).

    En tous cas, si c'est un appel, ceci est un écho.

    andré

  21. Philippe Makowski dit :

    Nous le contruisons déjà en Ariège.

    Jean-Luc tu es le bienvenu si tu veux au meeting (ou quelqu'un proche de toi)

    http://egal09.info/post/2007/05/03/Meeting-departemental-le-11-Mai-a-FOIX

  22. natleval dit :

    Oui il existe une alternative à la social démocratie, comme nous le montre le Vénézuela de Chavez. La logique de Sarkozy c'est la mondialisation et pour cela la reconquête de pays du tiers monde comme l'Irak, qu'il faut bien appeler de son vrai nom: c'est une nouvelle période de colonisation.

    Un monde barbare dominé par la logique du profit, de l'exploitation des peuples et surtout par une seule puissance: un monde unipolaire.

    Voilà-t-y pas qu'en Amérique latine, les gens en ayant marre du néolibéralisme qui les a saignés à blanc décident par exemple au Vénézuela d'élire un président qui leur promet de redistribuer les richesses, d'utiliser l'argent du pétrole non pour remplir les poches des actionnaires qui vont s'acheter des maisons à Miami mais pour faire sortir le peuple de la pauvreté.

    Et le pire c'est que non seulement il leur promet mais en plus il le fait!

    Hou la la crient les nord américains et tous ceux qui leur sont liés (dont maintes presses européennes): c'est forcément un dictateur! un dangereux populiste et nationaliste etc... Et toutes les insultes fusent...

    Que cela plaise ou non, les nouveaux présidents du Vénézuela, de Bolive et d'Equateur sont sur la voie de créer un nouveau socialisme, sans forcément de références aux textes marxistes. Nous avons beaucoup à apprendre d'eux et surtout il faut briser le mur du silence et les calomnies incessantes qui sont répandues sur Chavez qui n'a pour seul tort que de s'opposer à Bush et à sa logique de barbarie pour la planète.

  23. Fred. dit :

    Effectivement, l'Amérique latine est en pleine effervescence. Elle nous montre non seulement qu'un autre monde est possible (NON, le capitalisme n'est pas une fatalité, c'est un *choix* politique), mais aussi que la justice sociale n'est ni un vain mot, ni une utopie.

    Aujourd'hui, la Révolution bolivarienne, au Venezuela, redonne de l'espoir à la planète entière. Sachont nous en inspirer dans ce qu'elle a de meilleur.

    Il est temps que des pays du sud deviennent des exemples pour nous, les pays du nord.

    Hasta la vitoria, siempre.

    Fred.

  24. sibemol dit :

    T'as raison JL,

    continuons avec la stratégie qui a envoyé à droite le fief de Julien Dray : Ste Genneviève des bois.

    T'as pas compris : a gauche, ON N'EN VEUT PLUS DE ce PS ET ce PC !

    On veut que les centristes de gauche se barrent au centre, que le PS se modernise à gauche en intégrant l'écologie et les alternatives économiques (PS : en allemangne sans nucléaire, champions sur l'effet de Serre, ça mérite un peu de réflexion...), et que les alternatifs REPUBLICAINS forment une force d'opposition représentée.

    Point barre.

    Tant qu'on restera dans cette configuration bipolaire et qu'on restera au niveau "Oh, l'aut, c'est un facho, il prend des vacances dans gros bateau,...etc", on continuera d'essorer la gauche.

    Ca suffit, ça aurait du changer après 2002, maintenant faut arrêter les conneries.

  25. thorvald dit :

    Les legislatives donnent souvent une participation moindre par rapport aux présidentielles. Le meilleur moyen de protester contre l'élection de Sarkozy c'est de lui imposer une majorité de gauche en nous mobilisant pour ces élections. Les émeutes, les grèves ou les manifestations ne font que conforter son électorat dans sa conviction que nous ne sommes que des feignasses, des fraudeurs et des drogués. Essayons de montrer une gauche unie en apparence jusqu'au soir du 17 juin. Après on aura 5 ans pour organiser nos petits meurtres entre amis.

  26. Jean-Jacques Angot dit :

    Jean-Luc, merci pour ce moment de bonheur que tu nous offres avec ton interview sur RMC, merci pour ton analyse percutante livrée aux lecteurs de l'Huma.

    Juste une remarque, sur tes critiques à "l'autre gauche", je ne crois pas que l'on puisse généraliser... la direction du PCF avant, pendant et après le vote a posé les mêms questions que toi, fait les mêmes analyses. Cette convergence il faut en faire quelque chose.

    Bon courage à nous tous et à toi.

    Jean-Jacques

    Jean-Jacques.

  27. Michel RENDU dit :

    Merci de votre franc parler.

    Les salariés fatigués, pressurés qui vivent avec la peur de ne pas, de ne plus, être assez compétitifs ne peuvent que se reconnaître dans vos propos.

    Il y a toute une France de la fatigue, du stress, de la ré-ouvriérisation du Tertiaire qui ne sait plus à quel saint se vouer.

    L'éternel retour du MRP que préfigure l'antienne d'une conversion à la social-démocratie réduite à un préchi-précha vaguement compassionnel n'a rien d'enivrant.

    Dur d'être un homme -un père de famille-qui "perd" dans une "France qui gagne" ou dont on dit qu'elle gagne.

    Vous dites que cette défaite n'est pas une affaire de personne. Désolé, mais l'"habitus" (excusez-moi d'emprunter au jargon des sociologues) de la candidate du PS a provoqué de la gêne et de la démotivation chez bien des électeurs de gauche.

    Chevènement, à une époque, parlait de la "gauche de droite". J'ai un peu eu le sentiment que c'est celle-ci qui a monopolisé la parole pendant cette campagne ni faite ni à faire.

    Et puis vous qui savez parler, qui avez le verbe fleuri et efficace, pouvez-vous nous expliquer pourquoi toute forme d'éloquence a disparu du camp de la gauche ? "Eloquence" oui, l'art d'agir par les mots et d'entraîner l'adhésion des esprits. Jaurès savait parler et son verbe inversait parfois à lui seul les rapports de force. Il est vrai qu'il croyait à ce qu'il disait et que par ailleurs il était cultivé et savait écrire.

    Blum était un bon orateur.

    Il y a de la générosité dans le verbe qui fédère et qui entraîne. Pourquoi cela a-t-il disparu du PS?

    Le style "note de synthèse", cela n'a jamais fait vibrer personne, non plus que la harangue sèche ou le débraillé faussement jeune.

    Pourquoi des gens aussi divers que Besancenot, Dupont-Aignan ou Jean-Christophe Lagarde savent-ils encore manier une parole publique digne de ce nom alors que le PS n'a plus ni ténor, ni basse, ni baryton ?

    C'est peut-être une partie de cette audace qui nous manque? Tant qu'au PS on confondra Glamour et charisme, nous avons des cheveux à nous faire.

    L'audace, c'est aussi la capacité à s'investir dans un discours qui ne soit pas millimétré et mesuré au pied à coulisse par des conseillers en communication.

    Merci et bon courage à vous.

    M. RENDU

    Conservateur de bibliothèque.

  28. Arnaud dit :

    JEAN LUC, je suis d'accord avec toi. ce n'est qu'en reconstruisant la gauche, la vraie, avec les HOMMES et les FEMMES de progrès que sont JOSE, MARIE GEORGE, OLIVIER, ARLETTE aussi, et CLEMENTINE (surtout Clémentine) que l'avenir à un FUTUR ! HARDI LES COEURS ! Nous te suivrons !

  29. mars dit :

    La lecture de quelques commentaires ici m'amène à vous faire un copié-collé d'un com paru sur DEL (le blog de Guy Birenbaum) qui me semble être une leçon que certains devraient méditer avant de se lancer dans une ènième explication de ce qu'ils pensent être la refondation de la gauche: en effet, nous avons un des meilleurs bagages culturels au niveau politique mais c'est surtout au niveau tactique que la gauche est faible:

    "c'est finalement ce que je déteste le plus dans les militants purs et durs, leur façon de dresser leurs ergots de façon systématique, sans jamais reconnaître les failles et les manquements de leurs candidats

    anne b,

    Ce que vous n'avez jamais voulu comprendre anne b (toujours dans votre refus d'entrevoir la réalité) c'est que je ne suis pas militante socialiste !

    Ni même ségoliste !

    Je ne me suis jamais encartée quelque part.

    Et je n'ai absolument aucune affinité avec le parti socialiste, contrairement à vous. Personnellement, je l'ai TOUJOURS trouvé trop à droite de mes idées.

    Je suis plutôt de l'ultra gauche. Ca vous a fait rire tout un temps, je me souviens quand je vous ai dit.

    Vous ne m'avez pas cru quand je vous ai expliqué. "Une ultra gauche votant SR ?"

    Pour vous une blague impossible !

    En fait, non. Simplement le résultat d'une réflexion impossible jusqu'avant 2002.

    - 2002 et Le Pen

    - 2007 et sarkosy

    Equation simple à résoudre : Barrer la route à cette Le Pennisation galopante.

    Et pour les gens de ma gauche, tout s'est imposé comme une évidence.

    Donc oui, mon ultra gauche a défendu SR très rapidement.

    Le "vote utile" tant moqué par des gens comme vous sur le del et ailleurs.

    Ce fameux "vote utile" qu'on a tenté de discréditer par tous les moyens, c'était moi.

    C'estt un fait, quand mon ultra gauche milite en effet, elle milite. Pas à moitié.

    Contrairement à vous, je sais en quoi consiste un militantisme.

    Il doit être dur pour être efficace. Inflexible pour être opérant. Entier. Une forme de conditionnement sur soi et sur l'autre. Ne rien laisser passer. Tout miser sur son candidat. L'heure n'est pas à la retouche.

    Sinon pas la peine !

    Vraiment, anne b, inspirez-vous des militants et sympatisants sarkosystes qui vous ont donné LA leçon politique à tirer de ces élections à vous tous les penseurs politiques de gauche qui vous prenez pour le dessus du panier.

    Pour faire de la politique, il ne s'agit pas seulement de trouver Mireille Mathieu ringarde quand le vainqueur de l'élection la met en scène dans son show.

    Même, anne b, encartez-vous là-bas pour voir comment ils procèdent naturellement, SIMPLEMENT, INTUITIVEMENT.

    SANS CHERCHER L'ANALYSE ULTIME ou la perfection du candidat.

    TOUS derrière lui. Même avec des arguments cons. Mais tous derrière lui. UNIS.

    La foi. Tout commence là. C'est ça qui convaincra.

    Gens de gauche : Bourrinez-vous !

    Et si, après votre stage chez eux anne b, ça vous dépasse encore de défendre quelqu'un dont on connait pourtant parfaitement les défauts et les limites, alors, posez-vous la question de votre pertinence. Peut-être n'êtes-vous pas faites pour faire de la politique à quelque niveau que ce soit.

    Car voyez-vous anne b, ex militante socialiste, la politique ça n'est fait que de ça. Et pas que la politique d'ailleurs. La vie tout court aussi. Du moins quand on envisage de vivre le paradoxe jusqu'au bout.

    L'engagement politique consiste concrètement à savoir se donner l'occasion de vivre le paradoxe. Ce que d'ailleurs vous avez su vivre en un sens puisque vous, femme de gauche, vous avez réussi à amener sarkosy au pouvoir en militant contre votre candidate la plus élligible !

    En un sens, on peut donc le dire : vous vous êtes réellement engagée. A fabriquer le pire. Voilà l'ennui pour des gens comme moi.

    Il s'agit maintenant d'assumer vos actes de militante pour clotûrer cette campagne sarkosyste bien ficelée et de poser enfin le bilan de votre compétence à être de gauche. La remise en question n'est pas qu'une nécessité pour SR. Sa qualité de femme de droite n'a plus de secret pour vous. Mais vous :

    où vous situez-vous vraiment ?

    Le reste qui vous sert de justificatif à tout. Votre blabla d'idéal. Ce dont vous vous targuez fièrement, laisez tomber face à des gens comme moi. Ca n'a pas de prise.

    Cette argumentaire ressemble plus à de la politique pour midinettes en quète de prince charmant -une dialectique interdite au plus de 18 ans- et je vous laisse donc cette "colère" pour vous justifier auprès des ados que vous rencontrerez. Moi je préfère vraiment la remise en question.

    Pour moi, pour ces élections, il s'agissait simplement de mettre en place le moins pire au fauteuil de la présidence. Faire élire le plus à gauche possible parmis tous ces candidats de droite. Et surtout : éli-mi-ner Sarkozy.

    Et pour vous, anne b, il s'agissait de quoi exactement ? En dehors de vos errement, de vos stratégies à deux balles, vous vouliez quoi ?

    Montrer la face ridicule des gens de gauche ? Si c'est ça, je n'ai qu'un mot : bravo. La chorégraphie a été parfaite. Bref...

    Personnellement, contrairement à vous, SR m'aurait largement convenue malgré ses défauts, ses mensonges, ses tailleurs blancs, sa beauté, sa bétise, ses tailleurs blancs, sa beauté, ses mensonges, ses ci ces là...

    Je dois reconnaître aussi qu'avec le temps, SR m'a séduite vraiment.

    Je ne l'imaginais pas si compétente, si pertinente, si à même d'occuper la fonction.

    Car elle l'était au final. Une sorte de grâce maladroite mais réelle. Bien plus qu'un chirac, bien plus qu'un sarkosy !

    Faut-il faire une comparaison aussi absurde pour vous convaincre ? Plsu la peine, vous allez avoir cinq ans pour la regretter amèrement.

    SR aurait été plus que parfaite pour limiter la casse.

    Et là, en 2007, c'était donc elle qu'il fallait. Les militants ne s'étaient pas trompés en l'élisant.

    C'est vous qui vous êtes trompés en la refusant. La France l'a loupé. Dommage pour la gauche qui n'a pas su saisir cette opportunité.

    Eliminer Sarkozy et mettre pour la première fois en France une femme au pouvoir donc, donner un ton historique à cette élection, ça aurait pu être vraiment pas mal pour la France... Tant sur le plan nationale qu'internationale.

    Apparement ça n'était pas suffisant pour vous anne b.

    Je vous laisse donc méditer sur ce qu'il aurait fallu pour vous satisfaire dans votre petit monde idéal de "Barbie fait de la politique".

    Et en attendant que vous trouviez l'homme idéal pour votre monde idéal, je vais essayer de m'accommoder de Nicolas Sarkozy. La droite la plus dur qui soit, élue grâce à des gens de gauche comme vous.

    Ecrit par : Esther | mercredi, 09 mai 2007 23:09 "

  30. laura_pas dit :

    L'audace de la gauche, ce serait de constater enfin que les vieilles lunes révolutionnaires ont fait assez de dégâts comme ça. Il serait temps de passer à des comportements adultes, de s'apercevoir que la Droite ne compte pas que des salauds, que la social-démocratie est largement plus utile que le Sénat et ses rentiers, et vraisemblablement la seule voie à emprunter. Pas exaltant ? moins meurtrier en tous cas, et plus efficace.

  31. MFP dit :

    Salut, Jean-Luc, il y a longtemps que je n'avais point visité ton blog, et particulièrement les commentaires; entre le café du commerce, les propos limite haineux, les bobos qui récitent mal leur leçon, les frustrés des années hippies, je ne vois pas bien l'intérêt de toutes ces expressions. Chacun possède la Vérité et se fiche pas mal en réalité de ce que racontent les autres. Ce n'est pas particulier à ce blog, d'ailleurs. La conclusion que j'en tire est que rien ne remplacera jamais la discussion frontale! MFP

  32. MAILLARD dit :

    L'OEUVRE DE MITTERAND S'EST POURSUIVI ET

    ON SE RETROUVE AVEC UN PARTI COMMUNISTE

    A 4%;POUR CE QUI EST DES "VERTS" ILS SONT ENTR'UN DE TOUT METTRE EN OEUVRE POUR NOUS FAIRE PERDRE LA MAIRIE DE PARIS.N'OUBLIONS PAS QUE LE "NON "AU REFERENDUM ETAIT SURTOUT UN REJET DE LA POLITIQUE DE CHIRAC.NOTRE PARTI SE TRANSFORME EN UN PARTI DE NOTABLES OU IL EST VRAI IL FAUT MIEUX ETRE SENATEUR QUE DEPUTE

  33. claire dit :

    Je suis tout à fait d'accord avec vous Esther (mercredi 23 H). La France a raté Ségolène : la seule qui a eu le cran de dire en face à Sarkozy et devant toute la France son "immoralité politique" en le regardant droit dans les yeux. Et puis d'accord sur l'analyse en général. J'ai encore la gueule de bois de ce qui vient de se passer mais j'espère qu'on va réagir.

  34. j-l dit :

    Que se manigance-t-il ?

    Faute de sixième,veulent-ils revenir à la quatrième ?

    Méritons-nous la gauche la plus bête du monde ?

    Sauvons la gauche des arrivistes avant qu'il ne soit trop tard!

  35. RAG 34 (H?rault) dit :

    Précisions :

    René REVOL condamne les propos de Georges Frêche et appelle à l'unité des socialistes héraultais.

    Vous pouvez prendre connaissance sur notre blog RAG 34 de la réaction de René Revol (vice-président de PRS) aux déclarations de Georges Frêche qui appelle à la dissolution du PS et à sa fusion avec le mouvement de bayrou (on ne l'arrête plus)!

    RAG 34. Lolo34.

    http://lrassemblezagauche.midiblogs.com/archive/2007/05/08/rene-revol-condamne-les-propos-de-georges-freche.html

    Lolo34

  36. daniel toulon dit :

    LAFONTAINE en allemagne a quitté le SPD pour former une véritable oppsition de gauche.Les socialistes de gauche doivent faire pareil;c'est une chance pour les législatives meme si il reste peu de temps

  37. brigetoun ou brigitte.celerier dit :

    il y a aussi les réalités. Ici dans le Vaucluse terre FN devenue umpiste sans renoncer totalement à ses anciennes amours, c'est perde la seule infime chance de ne plus avoir quatre députés UMP mais trois

  38. chatel dit :

    La création d'un grand parti progressiste est une mauvaise solution. Cela aurait pour effet d'accentuer la bipolarisation de la vie politique française, de droitiser davantage la gauche compte tenu du tropisme actuel de la société et de tarir le débat en son sein. Ce grand parti progressiste serait un peu l'équivalent du parti démocrate américain, le risque serait qu'il ne soit guère plus à gauche que lui.

    Merci pour vos analyses. La gauche doit en effet se décomplexer. Mais elle doit aussi clarifier sa position sur la place du marché dans la société.

  39. grosse claque dit :

    Tout à fait d'accord, monsieur Rendu.

    Les discours de Ségolène étaient consternants de "nullitude". je ne parle pas du contenu, quoiqu'il y ait beaucoup à dire à ce sujet, mais ce contenu lui-même était souvent inintelligible, tant le débit, d'une effrayante lenteur, avec des groupes de mots coupés en dépit du bon sens, et le ton monocorde, vous enlevaient toute envie d'écouter. La voix était mal posée, le souffle mal maîtrisé. Pourtant,ce n'étaient pas les acteurs et les metteurs en scène de talent qui manquaient autour d'elle. Pourquoi ne l'ont-ils pas guidée? Rien qui prenne aux tripes, rien qui fasse vibrer ou qui émeuve. C'était factice, convenu, on aurait dit une petite fille récitant son catéchisme. Son envergure se limitait à celle de ses bras étendus, s'agitant mécaniquement de bas en haut, sans doute pour s'envoler dans les sondages. Pour parler en public, pour parler au peuple, il faut croire à ce qu'on dit, éprouver de l'empathie. Mais nous avions une dame patronnesse, et d'ailleurs, j'ai été frappée par la difficulté à toucher les gens, à serrer les mains, à se laisser toucher et embrasser de Ségolène. Peut- être les effets de l'éducation qu'elle a reçue? En tout cas, cela manquait totalement de chaleur. On n'incarne pas "la France" en étant ainsi désincarnée.

  40. Bourrepif dit :

    GROSSE CLAQUE a raison. Ségolène me désespère. Pas une phrase ou elle ait émis une quelconque analyse politique, zéro sur toute la ligne. Reste qu'elle a eu bien du courage à mener ce bateau ivre mais je m'arrêterais là.

    La prochaine fois on prendra CLEMENTINE (qui dans 5 ans sera au PS. C'est là que seront les bonnes places à prendre).

    C'est quand déjà les prochaines sénatoriales ?

  41. jean-jacques angot dit :

    Oui, c'est Mr Rendu qui parle le mieux d'un manque fatal à la gauche réelle : manque d'éloquence, incapacité à parler aux cerveaux et aux coeurs des gens de notre peuple. Merci Jean-Luc, pour ton style qui tranche dans cette grisaille. Ton Blog m'est presqu'aussi indispensable que l'Humanité (et pour moi ce n'est pas un mince compliment).

    Ton Blog est certainment moins visité que "Désir d'avenir" et l'Humanité moins lu que le Monde ou Libération, mais ce sont ces espaces de respirations intelectuelles qui sont indispensables à l'avenir que nous voulons comme au présent que nous devons suporter.

    Amitié républicaine et sociale.

    Jean-Jacques

  42. Gemini dit :

    Homme de droite, je suis enchanté de la victoire de mon candidat.

    Vos analyses sont interessantes, je les lis régulièrement.

    Le problème, c'est que vous êtes sociologiquement minoritaires en France, et, Ségolène Royal n'a pas le talent pour inverser la tendance...

    Mes petits canards, on est au pouvoir pour au moins 15 ans. Depuis 5 ans, vous croyez que vous aurez votre revanche, or, on assiste au triomphe de mes idées, certes inégalitaires, mais tellement efficaces que le monde entier les suit.

    Je vous aime, vous, la gauche française, incapable de s'organiser convenablement, alors que nous, on est une armée prête à suivre le chef jusqu'en Enfer!

    Vive le bonapartisme!

    Vive la France!

  43. 8119 dit :

    L'idéologie dominante est celle de Dallas, le rêve de fortune, empli de magie et d'illusion. Surtout que mathématiquement seuls 0,1% de la population peut y avoir accès, et qu'ensuite ils le restent.

    C'est en croyant défendre leurs diamants imaginaires que les pauvres ont voté pour un candidat de droite radicale.

    Il apparaît que rien n'a pu rivaliser en clarté contre un énoncé colérique de principes rétrogrades.

    Le fait-même de voter semble emprunt d'un sentiment religieux intimement choisi, et le problème est cette intimité, elle est secrète, obscure et non discutée.

    -

    Le discours d'un parti révolutionnaire qui serait le reflet de la révolution intellectuelle et morale véhiculée par internet, et de la révolution antilibérale véhiculée par l'alliance internationale de résistance à l'oppression financière, aurait été la mise en exergue de principes obtenus de l'étude selon lesquels la recherche du bien du plus grand nombre est le chemin le plus court pour obtenir le bien-être individuel.

    Le message aurait dû être : "ne votez pas pour vous, votez ppour le bien du plus grand nombre".

    -

    la concentration permet l'optimisation qui permet la == diminution == du nombre d'heures de travail utile.

    Ce doit être l'objectif.

    La seule croissance poursuivie doit être celle du niveau de vie moyen.

    La multiplication diminue le prix à l'unité.

    C'est carrément cet objectif rationnel et empli d'espoirs en la robotique que devrait se tourner l'horizon d'un parti révolutionnaire.

    Le communisme est déjà la pratique adoptée par les grands groupes, à partir du moment où ils s'absorbent l'un-l'autre afin d'optimiser leurs coûts respectifs.

    C'est une stratégie très intelligente et parfaitement marxiste.

    -

    un système transductif (transfert illimité de valeurs) permettrait aux grandes firmes des rendements qu'elles ne peuvent pas décemment s'imaginer aujourd'hui.

    Il s'agit de faire des états les seuls gestionnaires de ces structures, gestion qui sera ensuite politisée afin de sous-peser en permanence son utilité.

    Bien sûr ça inclue la déprivatisation de la monnaie, ce qui semble assez crucial.

    Par contre les problèmes liés à la survie alimentaire, à l'épanouissement des cultures, aux choix idéologiques, doivent rester indépendants de "ce qui est imposé" par la politique.

  44. jean corbucci dit :

    Vu à la télé:

    J.L.M parlant du devoir d'audace de la gauche, assis sur un canapé rouge dans le décor des ors dela république...

    Ils t'ont piégé Jean Luc. Mais c'est vrai que ça doit être agréable !

  45. natleval dit :

    A "grosse claque"

    Il y en a marre des attaques personnelles sur Ségolène Royal. Comment ne voyez vous pas que derrière tout cela c'est du machisme? C'est insupportable. Non seulement l'antiracisme et l'internationalisme est en recul en France mais le sexisme est hyper présent. Vous donnez des points à Sarkozy avec vos idéologies réactionnaires anti progressistes!

  46. Tonton Crapeau dit :

    @natval : Ne pas voir que Marie6Ségolène Royal est nulle sous prétexte qu'elle est un efemme c'est bien le summum du sexisme, ouvre les yeux !

    penser que donner des responsablités à une n'importe quelle femme sous prétexte qu'elle est femme est un acte progressiste est un sexisme absurde !

    la nullité sera toujours la nullité, faite homme ou faite femme..

    et si tu ne vois vraiment pas quelle différence de capacité il y a entre un Fabius ou un DSK et Marie-ségolène royal, tu devris vite te poser des questions sur tes motivations politiques

  47. Sedreen dit :

    à notre ami Gemini,

    regarde attentivement les résultats des élections, analyse les votes par tranche d'âge et tu t'apercevras, de ce qui mine ton ami le nain depuis un petit moment maintenant.

    Les françaises et les français qui ne travaillent plus sont ceux qui ont voté majoritairement lui.

    Plus de la moitié des voies de Mr Sarkopen sont des voies d'électeurs de plus de 65 ans.

    TOUTES les autres tranches d'âges ont votées majoritairement pour la candidate affiliée au PS - excusez-moi mais je n'ose dire socialiste.

    Alors venir soutenir que nous avons la droite au pouvoir pour 15 ans, c'est manquer gravement de jugeote. Plusieures raisons à cela :

    1 - raison hypocrite : son électorat ne sera plus là. Age avancé et suppression programmée (programme UMP) de l'aide sociale et des moyens de la santé public font de faite tarir l'electorat de Sarkopen.

    2 - Il aura prouvé de manière si visible son incompétence qu'il sera limogé avant la fin de son 1er quinquenat

    3 - Une crise majeure va poindre son nez lorsqu'il essaiera de signer son mini traité "non constitutionnel" européen.

    3 - Les législatives vont être un magnifique coup de pied au cul pour ce fils de nazi hongrois.

  48. Claire Strime dit :

    Sarko n'est pas Bonaparte, il a le programme et l'électorat de Menem (ex-président péroniste-de droite- argentin), on sait comment ça a fini là-bas. "Toutes choses égales par ailleurs" l'ultralibéralisme à la Dallas produira les mêmes effets. Bien entendu la gauche ne sera pas prête mais on sait improviser.

  49. vladimir dit :

    Comme des millions d?electeurs, j?ai eu l?impression que cette election etait etrange,comme sous influence.C?est devenu une certitude,et c?est terrible de nous etre fait avoir tous,

    a propos de PARIS MATCH, cet article :

    http://www.letemps.ch/template/international.asp?page=4&article=206909


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