16mai 07



Ce matin j’étais à l’Elysée pour la cérémonie d’installation du nouveau président de la république. En effet tout le bureau du sénat est présent pour représenter notre assemblée. Je suis membre du bureau du Sénat. Comme il règne une ambiance horrible depuis l’annonce des débauchages et des retournements de veste, j’ai passé le début d’après midi à répondre aux vannes, aux gens qui se posent des questions sans écouter les réponses et ainsi de suite. Bref, je suis à cran. Mais je comprends bien d’où vient ce soupçon généralisé, sérieux ou rigolard. Je mesure quel venin est à présent instillé !

Aux yeux de beaucoup dorénavant, un socialiste quoiqu’il ait dit auparavant est désormais susceptible de retourner sa veste « pour avoir un bon poste ». Je crains que cela nous coûte cher aux législatives. Cette fois-ci la blessure est profonde. Elle discrédite toute parole avant même qu’elle soit prononcée en discréditant par avance celui qui parle : « demain il dira le contraire pour un bon poste ! ». Sarkozy marque un point. Pourvu que ce ne soit pas un point d’intention de vote. Ensuite il impose le thème de « l’ouverture » qui a pour but d’assécher d’un coup la diabolisation de Sarkozy que certains ont cru malin d’instrumentaliser pour faire campagne. Encore un point d’appui de moins. La man?uvre est grosse bien sûr. Mais elle est efficace. Quand à ceux qui entrent au gouvernement il est évident que ce sont des alibis conscients du mal qu’ils font. Nous avons non seulement le droit de les mépriser mais c’est même un devoir moral. De toutes les sottises entendues à ce sujet en voici une particulièrement lourde : tel important qui serait débauché par Sarkozy « méritait d’être à ce poste » alors que les socialistes l’ont « toujours maltraité ». Je ne vous fais pas l’injure de démonter cet argument qui en dit long sur la vision de la politique réduite au plan de carrière de ceux qui osent le présenter. Mais le codicille est vite amené : quiconque flétrit ces comportements serait un sectaire ! C’est le moment de rappeler qu’en démocratie il est nécessaire que des opinions contraires s’expriment pour qu’il ait débat et que le peuple souverain tranche par son vote. Après quoi le devoir démocratique c’est de reconnaître cette décision, c’est-à-dire de l’accepter pour soi-même. Il y a une majorité et une opposition. Chacune sert le pays à sa manière. Si passer de l’opposition à la majorité est noble et rester opposant une forme de sectarisme alors c’est qu’on n’admet pas qu’il y ait une opposition. Un sage ami africain m’a dit « le plus dur en démocratie ce n’est pas d’accepter d’avoir gagné c’est d’accepter d’avoir perdu ». Celui qui n’est pas prêt à accepter d’avoir perdu ne peut pas comprendre pourquoi il est important de gagner.


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  1. Jean-R?my dit :

    J'ai lu pas mal des commentaires et, bien entendu, le texte initial de Jean-Luc Mélenchon.

    Voilà mon point de vue en 5 points :

    1. considérer que B. Kouchner représente toute la gauche me semble un peu hâtif ;

    2. l'ouverture pour l'ouverture, cela ne veut rien dire. Tout comme le changement pour le changement, les réformes pour les réformes. Ce ne sont que des mots qui ne sont ni de gauche ni de droite. Tout dépend de ce qu'on en fait. Nicolas Sarkozy appliquera son programme, les Français l'ont voulu ainsi. Je pense que lorsqu'ils verront les graves implications de ses réformes. Cela changera.

    3. le PS et Ségolène Royal ont une responsabilité dramatique dans leur échec. Si le programme de NS était si dangereux pour la démocratie et le bien-être social des français, que n'ont-ils pas réussi à l'expliquer et gagner (l'attitude de SR lors du débat d'entre 2 tours est symptomatique : elle a eu 100 fois eu la possibilité de moucher Sarkozy et elle ne l'a pas fait. Ce n'est pas une erreur mais une faute politique énorme qui devrait la condamner aux oubliettes de la politique).

    4. la démocratie, effectivement, comme le dit Jean-Luc Mélenchon, c'est accepter le résultat des élections et être dans l'opposition quand on a perdu. Mais quand on n'a pas tout fait pour gagner ? C'est cela qui est intolérable pour les électeurs de gauche. Le PS s'est rendu sans combattre. Il ne faut pas s'étonner que derrière tous les Bazaines (Ségolène Royal, DSK, Laurent Fabius, François Hollande) certains préfèrent se battre dans le gouvernement (quitte, je l'espère, à démissionner quand leur conscience le leur dira) plutôt que se déchirer en vaines petites phrases dans un PS beyrouthisé.

    5. dernière trahison du PS : il a communiqué sur le vote utile pour battre Sarkozy. Résultat : le PC n'existe plus, les Verts sont à l'agonie et Sarkozy est président. Beau résultat.

    Voilà pourquoi, à mon sens, vous, les élus du PS êtes pour longtemps dans la tourmente.

  2. Alain dit :

    Pour vous changer les idées en partant sur de bonnes bases.

    - Gains de productivité du travail, durée du travail, chômage

    En France, la productivité du travail a augmenté de 17,22 % en sept ans, pour l'ensemble de l'activité nationale. Sans rien changer à la production de richesses du pays, le nombre d'emplois aurait pu être augmenté de 17,22 % en réduisant de 14,69 % la durée réelle du travail. En moyenne, avec des transferts d'emplois entre secteurs d'activité, le nombre d'emplois aurait augmenté de 4 284 500. Le chômage réel aurait beaucoup baissé.

    - Plus d'emplois créés en France qu'en Angleterre en 15 ans

    En quinze ans, de 1990 à 2005, la France a créé davantage d'emplois (2 520 000 : +11,25%) que l'Angleterre (1 520 000 : +5,82%). Le modèle libéral britannique n'est donc pas supérieur au modèle social français.

    - Manipulation des chiffres du chômage dans un pays du nord

    En 2004, le Danemark a plus de préretraités (187 200) que la France (139 700) pour une population active dix fois plus faible. Avec les autres mesures de marché du travail, le nombre réel de chômeurs est 2,52 fois le nombre officiel. Le taux de chômage réel devient 14,65 % au lieu d'un taux officiel de 6,38 %.

    Avec une évolution de sa population active identique à celle du Danemark depuis quinze ans, non seulement la France n'aurait plus aucun chômeur officiel, mais le chômage réel serait résorbé pour l'essentiel. Et cela sans introduire une plus grande flexibilité des contrats de travail.

    - Durée du travail : apparences et réalité, France et autres pays

    Si l'on fait la moyenne de tous les emplois, à temps partiel et à temps complet, la durée de la semaine de travail est :

    - 36,3 h en France

    - 36,2 h en Italie

    - 35,1 h au Danemark

    - 33,8 h aux Etats-Unis

    - 33,6 h en Allemagne

    - 33,2 h en Espagne

    - 31,7 h en Grande-Bretagne

    - 30,1 h en Suède (36,1 h pour ceux "au travail")

    - 29,2 h aux Pays-Bas

    - La croissance ne crée pas d'emploi

    En 2004, malgré une croissance de la production de 2,5 %, celle de l'emploi a été nulle (0,05 %). Dans l'industrie en 2004, pour une croissance de 1,7 % l'emploi a diminué de 3 %.

    Dans les industries des biens de consommation, une croissance de 18 % correspond à une perte d'emplois de 20 % (en six ans).

    - La fin progressive du pétrole

    A partir de 2007 ou 2008, la production mondiale de pétrole va décroître à un rythme de plus en plus important, le pétrole conventionnel facile à extraire comme le pétrole dont l'extraction est difficile et très coûteuse.

    Selon une estimation raisonnable, nous aurions une production limitée à 80 % dans 12 ans et à 50 % dans 20 ans de celle d'aujourd'hui, car les réserves de pétrole ont été surestimées.

    Le nucléaire, les piles à combustible et les biocarburants sont des solutions illusoires (il faudrait 3 à 4 fois la surface agricole de la France pour remplacer le seul pétrole utilisé comme carburant).

  3. Capelito dit :

    Je suis sidéré que certains (bobosphère par exemple) imaginent qu'on puisse prendre les meilleurs d'un camp, les meilleurs de l'autre, bref rassembler ceux qui veulent servir la France. cela revient à dire que ceux qui ne sont pas prets à tourner leur veste sont des anti-France. Le "grand rassemblement", le "tous les hommes qui veulent la grandeur du pays" c'était Pétain : Au dessus des parti, pour la France.

    NON MERCI, on a déjà donné.

  4. bertrand dit :

    M. Mélenchon,

    Votre analyse est pertinente, moi qui suis citoyen français d'origine congolaise, j'ai l'impression de me retrouver en afrique avec des personnes qui pensent avant tout au ventre et non à l'intérêt de la Nation.

    C'est triste mais nous devons nous battre aux législatives pour avoir le maximum de députés à l'assemblée nationale.

    Le ministère de l'immigration, de l'dentité nationale et du co-dévelopement, c'est de la poudre aux yeux.

    Pour ceux qui le veulent, j'ai des vidéos très édifiantes concernant la françafrique sur mon blog:http://bertrandkissangou.oldiblog.com/ c'est la raison pour la quelle je n'y crois pas un seul instant.

    Amitiés Socialistes!

    bertrand Kissangou

  5. jean dit :

    à gauche c'est pas à droite ! ça a un sens quand même...ces gens qui se trompent de côté quelle étourderie ! c'est pas grave ça va leur revenir dans quelques mois,quand ils ne pourront ni avancer ni reculer ! et quelqu'un qui ne peut ni avancer ni reculer,ni aller à droite, ni aller à gauche c'est quelqu'un qui reste planté là, avec sa conscience.....pas très enviable.

  6. Nicolas dit :

    N'est-ce pas Mme Royal qui, entre les deux tours, n'excluait pas de nommer des ministres UDF, voire François Bayrou Premier ministre ?

    Nicolas Sarkozy est clairement en campagne électorale. Il cherche naturellement à affaiblir le PS mais probablement plus encore à "punir" François Bayrou.

  7. yannos dit :

    J'ai envie de vomir : Kouchner est...il n'y a pas de mot pour dire...sauf ceux qui qualifiait certains êtres en 1941. Je me suis toujours méfié de ce type qui proumouvait "l'humanitaire", berk...a l'attaque, pas qu'une exclusion du ps : Une mise au point : les rats dehors ! yann hirel

  8. Eric dit :

    Il faut arrêter avec Bad Godesberg ! Le PS EST social-démocrate depuis le tournant de 1983. L'enjeu n'est plus la social-démocratie mais le social libéralisme, fiction juxtaposant deux expressions incompatibles entre elles puisque le triomphe du second réduit d'autant la part du second. Au delà des questions de personnes et de la manière dont a été menée la campagne qui seront débattues le moment venu, il y a quelques rappels qu'il est bon d'effectuer : la déréglementation des marchés de 1985-1986, développement de l?actionnariat salarié 2001,en passant par la défiscalisation des produits d?action (1984-1992), les très beaux efforts du gouvernement Jospin dans la course à la privatisation (1997-2002), la glorification-défiscalisation des stock-options (Strauss-Kahn, 1998), ou le vote des socialistes français en faveur de la directive européenne libéralisant les OPA hostiles (2001), tout cela est l'oeuvre du PS. Le PS a donné à l'hypercapitalisme financier, au pire ennemi de ceux qu'il était censé défendre, les moyens de son développement. Dans ces conditions quelle part reste t'il à offrir au social. Les sociaux libéraux (sic) n'ont plus rien à proposer désormais pour le social (qui devrait demeurer du domaine de la Loi), que sa privatisation, son passage au mécénat et au marché, des fonds de pensions collectifs dont se demande comment ils pourront ne pas devenir iondividuels à partir du moment où on les lance sur les marchés financiers. A terme c'est l'assujetissement total des salariés, y compris dans leurs besoins vitaux (retraite, salaires, protection sociale) à la loi de la jungle des actionnaires des fonds de pensions et des multinationales.

    Pour le reste, et à l'attention de tous ceux qui, aigris, pensent que le combat pour les idéaux et valeurs de gauche ne peut s'effectuer qu'à l'extérieur du PS, il faut dire que oui la gauche est à reconstruire, à redéfinir, à repenser. Comment se reconstruirait elle sur la démarche politique des mosaïques de la "gauche de la gauche" ? Comment se reconstruirait elle si la gauche du parti socialiste effectue sa scission sur une base de 20% au prochain congrès. Le combat commence aujourd'hui, au sein même du PS. Pourquoi est ce la gauche du PS qui doit quitter ce parti et l'abandonner aux libéraux ? Pourquoi le basculement à droite provoqué par l'arrivée massive de militants regardant vers la droite ne pourrait il pas être compensé par l'arrivée massive de militants de la gauche altermondialiste. Pourquoi les militants de l'autre gauche, au lieu de s'éparpiller dans des collectifs antagonistes où se dissout leur action ne livreraient pas bataille d'abord, pour que le parti de Jaurès demeure un parti de gauche ? Il n'y aura pas de reconquête sans cette première étape, seulement une interminable traversée du désert durant laquelle nous disparaîtrons, faute de ne pas avoir su nous unir pour la conquête d'une forteresse politique, point d'appui nécessaire à une véritable existence.

  9. Caspieds dit :

    Bonjour camarade Mélenchon,

    Absolument d'accord avec toi.

    Dommage que d'autres que Besson et Kouchner ne soient pas partis, nous nous serions retrouvés entre socialistes au PS!

    Lagardère et autres marchands de canon peuvent être contents, Sarkoy et Kouchner étaient pour la guerre en Irak!

    Amitiés Socialistes, Caspieds.

    http://caspieds.over-blog.fr/

  10. Soup?on dit :

    Même si c'est obligatoire, vraiment, il n'y avait aucune raison que vous alliez à l'élysée pour l'intronisation du "braconneur" en pleine activité de débauchage, avec un objectif limpide, affaiblir la gauche et BAYROU aux législatives. Je crois que SEGO avait raison de vous traiter tous de haut. Vous ne manquez pas une occasion pour semer le trouble dans l'esprit des gens simples. On vous a vu aussi finasser sur les positions de SEGO entre les deux tours sur les plateaux de LCI et dans les colonnes du figaro (médias hystériques contre SEGO la veille du 2ème tour).

    Négocier publiquement avec BAYROU au vu de sa campagne, c'est sain. S'afficher aujourd'hui avant les législatives avec ce manipulateur au service des puissances de l'argent, dans son nouveau palais, vraiment, vous auriez du faire la grosse, grosse matinée.

    Le maire de Paris, c'est limite, mais vous ! Un citoyen de gauche gauche. J'espère que vous ne me censurerez pas.

  11. Karl Marx dit :

    Je rejoins tout à fait le camarade Mélenchon sur le thème de l'acceptation de la défaite et sur l'honorabilité du rôle d'opposant. Je pense justement que là où a pêché le PS, c'est plus dans sa performance lamentable de parti d'opposition entre 2002 et 2007, que dans son échec de 2002. Ceci dit, le PC a commis la même erreur.

    J'espère seulement que l'opposition de gauche va jouer enfin son rôle pendant ces 5 ans, le peuple en aura bien besoin. essayez-donc de ne pas penser qu'à 2012 et aux seuls postes d'élus du PS. Le PS est en fait puni par là où il a pêché.

  12. Jos? Angel dit :

    Souçon,

    la République est le ciment du vivre ensemble. Respecter ses institutions et ses protocoles c'est accepter la République dans son entité même.

    Il est alors tout à fait justifié et important que Jean-Luc Mélenchon comme tous les élus de la république soient présents à chacune des manifestations auxquelles ils sont tenus d'assister.

    Comprendre cela, c'est faire un pas vers une meilleure compréhension de la République.

    Amitiés Républicaines et Socialistes,

    José Angel

  13. Soupcon dit :

    A J.Angel,

    Je suis profondément convaincu que la gauche a besoin de représentants nets pour porter haut ses idéaux.

    Je ne vois pas en quoi la république serait menacée par une absence d'un élu même sénateur à cette occasion.

    C'est un justificatif un peu petit, je trouve.

    Par contre la gauche a besoin que "ses représentants" évite tout image de confusion en ce moment de grand braconnage, à l'approche des législatives.

    Si vous ne l'avez pas compris, j'y peux rien.

    Je suis aussi profondément convaincu que la république est pluôt menacé justement par ce braconneur. Mais beaucoup de gens ne se rendent pas réellement compte. Pour moi, c'est tout vu et je laisse le temps aux autres de s'en rendre compte.

    Il ne faut pas mettre n'importe quoi dans "république" sinon à chacun sa république et je vous laisse la votre, moi je garde la mienne. Soupcon.

  14. Jaures dit :

    L'ère du soupçon,c'est assez drole et assez révélateur d'un état d'esprit.

    Le soupçon a guidé la campagne,soupçon sur les "éléphants",sur la compétence de la candidate socialiste,sur le programme sois disant vieillot du PS...

    La victoire de M Sarkozy est aussi d'avoir fait de lui la seule personne au-dessus des soupçons,meme quand les remises en cause(notamment ses liens avec les médias)sont flagrantes.

    Que M Kouchner,partisan de la guerre en Irak,d'une alliance avec la droite centriste soit au gouvernement n'est que pour lui le dernier pas de sa longue marche vers la droite.

    C'est aussi le signe pour certains responsables politiques que le idéaux politiques sont dépassés par leur ambitions.

    Le président de la république doit rassembler,mais son ouverture n'est qu'une hypochrisie,c'est bien le programme de l'UMP qui va etre appliqué,et en cela c'est une logique politique et une nécessité démocratique.

    Comme l'est aussi la nécessité d'une opposition,non pour critiquer ou par dogmatisme,mais parce que c'est nécessaire au bien du pays,sinon on va vivre en Russie.

  15. chatel dit :

    A Eric

    « Pourquoi est ce la gauche du PS qui doit quitter ce parti et l'abandonner aux libéraux ? » Mais justement parce que « le PS est social-démocrate depuis le tournant de 1983 ». Très minoritaire et contrainte aux grands écarts afin de ne pas encourir les foudres de ses dirigeants ?qu?on se rappelle leurs réactions après le référendum sur le Traité constitutionnel européen- la gauche du PS est aujourd?hui difficilement audible. Quant à une « arrivée massive de militants de la gauche altermondialiste » au sein du PS, cette éventualité paraît hautement improbable, compte tenu notamment de l?agressivité dont ont fait preuve durant toute la campagne électorale les sociaux-démocrates de la presse bobo qui ?tirant avec retardement les leçons des échecs de la social-démocratie bien mis en évidence par JL Mélenchon- font désormais l?éloge du social-libéralisme (cf. l?article de L.Joffrin dans la page Rebonds de Libération du 19 05 07). Le souci de préserver l?unité du PS a conduit la gauche de ce parti à renier son identité. Comme en 2005, l?intérêt de la gauche doit passer avant celui du PS.

  16. Aimable dit :

    La présence de kOUCHNER au gouvernement me choque beaucoup moins que le comportement des membres du bureau national du parti socialiste.

    Ce bureau c'est la cage aux fauves.

    Personne n'est d'accord avec personne sur l'analyse de la défaite (pardon, je voulais dire : non victoire".

    ROYAL se place déjà pour 2012, faignant d'ignorer que de nombreux votes en sa faveur n'étaient que des votes contre SARKOZY.

    HOLLANDE joue les monsieurs loyal et se contente de synthétiser aux médias et aux électeurs de gauche, l'expression contradictoire de courants différents qui s'entredéchirent, et appelle, sans rire, à l'unité.

    Le parti socialiste est devenu fou.

    Il faut VIRER tous ces clowns qui le "dirigent".

    La refondation du parti ne pourra que passer par le départ de la direction actuelle, et par le replacement de ses porte paroles dont la seule apparition à la télé conduit à changer de chaine.

    Il faut que le part se recontruise sur un programme réaliste, qu'il abandonne ses vielles lunes, et qu'il arrête de se comporter comme une secte.

    En "virant" KOUCHNER, le parti ne s'est pas grandi, au contraire il a donné de lui une image totalement négative.

    KOUCHNER n'est que la partie visible de l'iceberg.

    Il faut constater que la partie invisible, celle de ses électeurs, a déjà quitté le navire et s'apprête à voter pour des partis qui vont de l'avant, ce qui n'est malheureusement plus le cas depuis bien longtemps du parti socialiste.

  17. Karl dit :

    Ceci dit la gauche avant le 2nd tour appelait à l'ouverture au centre. Or les parlementaires de l'UDF sont à la quasi majorité des hommes de droite. Il y aurait eu le même type de débauchage si Nicolas Sarkozy aurait perdu l'élection.

  18. Jaures dit :

    En excluant M KOuchner,le PS respecte simplement le fait que l'on ne peut etre dans la majorité et dans l'opposition en meme temps,ça n'a pas de sens.

    D'autre part,je suis d'accord avec toi,il faut tous aller dans le meme sens et changer des tetes pour voir plus de jeunes et de femmes,mais ça vaut pour tous les partis politiques.

    Et je suis aussi d'accord,il faut que le PS fasse une politique réaliste.Realiste pour ceux que le PS et les hommes de gauche doivent defendre:les salariés,les exclus,les chomeurs...

    Pour ça,il faut rayer de notre liste la social-démocratie(enfin,celle qu'on définit aujourd'hui,pas celle de Jean Jaures) et redéfinir notre politique autours des idées qui protégerons les plus faibles et donneront à tous un emploi et une vie descente.

    Pour ça,il faut partager les richesses,partager le temps de travail,defendre le CDI comme contrat unique,s'attaquer aux inégalités comme les inégalités fiscales(TVA)...et au final rassembler la gauche.La gauche qui protège et qui agit doit s'attaquer au libéralisme financier qui mène un ecrasement des plus faibles et un accroissement des inégalités.

    Defendre le socialisme,defendre une gauche audacieuse ce n'est pas defendre des dogmes ou etre un homme du passé,c'est réaliser une politique pour ceux que l'on veut toucher,et qui alors forcément verront l'interet qui existe pour eux de voter à gauche.

    Qu'on arret avec la sociale-démocratie,ça fait 30 ans que l'on tente ça partout en Europe,qu'on essaye le socialisme,ça n'a jamais été tenter,ça c'est moderne.

  19. Le Marcassin dit :

    Jaures : mais c'est pratiquement le programme des communistes ou de Laguiller ça !

    Savez-vous que le peuple a envoyé dans les cordes les groupuscules d'extrême-gauche, qui, avec Bové en sus, ne dépassent, tous ensemble, le score du borgne ?

    Manifestement la société française (et par-delà toute la société européenne) a tourné le dos à tout ce qui " gauche de la gauche ".

    Evolution de la pensée, évolution économique... et évolution dans les urnes. Le constat est amer, mais c'est ainsi.

  20. MARCHAL dit :

    Moi ce qui me plait dans le nouveau gouvernement, c'est qu'il a été constitué au nom d'une efficacité qui primait sur la fidélité.

    Alors j'ai envie de poser plein de questions sympas à des gens comme Patrick DEVEDJIAN notamment et par exemple :

    - Que pensez-vous des propos de Nicolas SARKOZY votre Président préféré quand il déclare sacrifier la fidélité au nom de l'efficacité ? D'ailleurs vous prôniez vous-même, à ses côtés mais pour les autres, la culture du résultat. Quel effet ça fait d'être déclaré inéfficace ?

    (bon, je sais, c'est méchant).

    Bernard

  21. Jaures dit :

    Rien à voir avec Laguiller et Besancenot,notamment parce qu'il y derrière une volontée de gouverner et surtout un refus du sectarisme.Par aileurs,je ne suis pas pour la dictature du prolétariat!

    Mais pour autant,je pense qu'il reste la place à une gauche ancrée sur des valeures essentielles comme celle que j'ai citée,mais qui n'exclurait pas de participer au pouvoir.J'espère juste qu'elle peut se faire au PS,mais ça c'est une autre question.

    L'extrème gauche(meme si je n'aime pas ce terme:il y a des trotskystes,des anti-libéraux...) a réalisé un mauvais score notamment du à cet enfermement et à ce sectarisme vis à vis du Parti Socialiste.

    Mais si le PS avait fait une campagne claire,claire sur la revalorisation du SMIC,sur le contrat de travail,sur les inégalités,sur la fiscalité,sur la durée du travail,sur le partage des richesses(il ne s'agit pas de bruler les patrons,mais de considérer anormal des revenus exedant régulièrement 200 fois celui d'un ouvrier),alors je pense que Mme Royal n'aurait pas réaliser par exemple 53% chez les ouvriers,mais beaucoup plus.Parce que de l'autre coté,ils ne se trompent pas:96% des proches du Medef votent pour Sarkozy.

    Mais il reste c'est vrai un travil de conviction à faire,mais ce n'est pas en brouillant les cartes que l'on y parviendra:recentrer la gauche ne fera que renforcer le cenre.Croir en la Social-Démocratie:regardons le cas dannois pour en etre décourager.

    Je ne pense d'ailleurs pas que l'on doit faire ces petits calculs,sinon on ne fait pas de la politique de convictions et d'idée,mais de la politique d'opinion,guidée par les sondages et les chiffres et non plus par ces propres choix de sociétés.

    Donc il ne faut pas voir le calcul des voix à aller chercher aux centres,mais donner des positions claires,moi je pense qu'elles doivent etre résolument à gauche(je ne dis pas socialiste,j'ai l'impression que ça choque) et que l'on poura alors convaincre les gens que leurs interets,de la majorité,est avec la gauche.On verra alors que beaucoup de gens qui votent Sarkozy ou Le Pen voteront pour ceux qui leur redonnent de l'espoir.La politique ce n'est pas de l'addition post éléctoral pour définir sa stratégie.

  22. socialisme utopique dit :

    Bonsoir Mr Mélenchon,

    Je ne suis pas adhérent du Ps mais

    - combien d'ouvriers siègent à l'assemblée nationale et au sénat au sein de votre groupe ?

    - l'Ump à su rétablir un centralisme démocratique digne des grandes années du Pcf.

    - l'Ump a parfaitement tenu la logique : n'oubliez rien, ni personne et il a rassemblé

    j'ai relu Althusser, Bocarra et autres archives et si c'était l'inverse

    Vous êtes contre le service minimun dans le transport et bien je vous propose et m'autorisez-vous à lancer le mouvement suivant (Le monde argicole est solidaire) et nous y avons pensez à plusieurs reprises:

    2008 : nous remplaçons la culture des betteraves sucrières par celle du colza que fera la CGT pour avoir du sucre, pour éviter la fermeture des sucreries...

    en avons-nous le droit ?

    Bien à vous, vous auriez du jouer l'ouverture

    Même si nos idées divergent j'apprécie vos analyses (les votres) c'est ce qui nous fait avancer

    Un agro

  23. natleval dit :

    Si on fait trop le ménage dans le PS comme beaucoup le souhaitent ici, il ne restera plus personne et c'est exactement ce qui servira a Sarkozy. Non il faut s'unir pour se battre car il va y avoir de quoi! Et en acceptant le débat et les différences. Si des gens à la gauche de la gauche souhaitent absolument créer un parti, alors qu'ils entrent au PS et se battent pour leurs idées. Je préfère aller dans les associations pour me battre mais ceux qui aiment discuter de stratégie unissez vous tous ensemble dans le PS. Pourquoi pas? Ce serait sans doute plus efficace que les débats infinis sur l'unité à la gauche de la gauche qui n'aboutiront pas (vu le passé)

  24. Le Marcassin dit :

    D'autant plus, Natleval, que " la gauche de la gauche " se ramasse des casquettes depuis pas mal d'élections dans notre hexagone National. L'électeur lui a, définitivement, tourné le dos. Restent les militants et les fanatiques.

    Par ailleurs, lorsque nous observons nos voisins, la " gauche " qui gouverne et qui obtient un succès électoral est nettement plus proche du libéralisme social (Blair, Zappatero, nos voisins d'outre-Rhin) que des dogmes éradiqués marxistes.

    Choix cornélien pour d'aucuns : se radicaliser... et disparaître complètement, à terme, ou composer avec les composantes de notre société qui a évoluée, économiquement, politiquement, socialement, financièrement.

  25. Rimbus dit :

    Bonjour camarade

    c'est toi qui a raison, depuis le début. Il faut rester à gauche, il faut etre soudé au moins jusqu'aux législatives. Je suis stupéfait des Bessons, Allègre ou Kouchner qu'il y a au sommet du parti.

    On tient d'autant plus aux honneurs qu'on en est moins digne, disait Herriot et tout est dit. Toi tu es un homme d'honneur.

    Je reserve mon jugement sur Hirsch, a priori d'après ce que je lis ici et là il me semble agir en juste. Et puis il n'est engagé avec personne, bien que sa proximité avec Kouchner le rende suspect. Et son rôle à l'Afssa l'a exposé à la tentation... a suivre.

  26. catherine dit :

    max gallo a tout compris, et vous rien du tout...

    http://www.leparisien.com/home/info/faitjour/article.htm?articleid=276080721

  27. chatel dit :

    A natleval

    « Il faut s?unir pour se battre ». Soit. Mais faut-il s?unir avec le PS ou au sein du PS au risque d?être réduits au silence et de cautionner une ligne social-démocrate, et bientôt social-libérale comme le souhaite la presse bobo ? Les débauchages au sein du PS ne constituent-ils pas une preuve de plus de la dérive droitière du PS ? A l?évidence, le PS ne peut prétendre incarner à lui seul toute la gauche.

  28. Eric dit :

    Merci Catherine d'assurer ici la promotion des pseudos-intellectuels en perdition. C'est sûr, relayer la pensée des auteurs de romans historiques permet de relever le débat politique. Si vous pouviez aussi nous soumettre les avis de Christian Jacq ou de Gonzague St Bris, on en serait ravi. En tous cas, Gallo persiste et signe : après ses délires grand-guignolesques sur César et Napoléon qui ont consterné toute la profession (des historiens, s'entend), le voila qui se trouve un nouveau "grand homme" pour s'en faire l'hagiographe! On ne sait pas encore s'il s'agit d'une saga de commande pour TF1 et Martin Bouygues qui se prépare...

  29. catherine dit :

    @ Eric

    il vous faut donc prendre une déculottée aux législatives pour commencer à vous remettre en question (et encore).

    c'est beau votre coté suicidaire...

    mais quant on est mort, on a bien du mal à faire entendre sa voix.

    Rendez vous peut etre en 2017 (c'est volontairement que je ne mets pas 2012, ça semble encore trop proche vu votre dogmatisme) si vous avez tiré les leçons des prochains scrutins.

    DSK lui semble avoir compris.

  30. antoine dit :

    Le commentaire de Catherine est étrange. Veut-elle dire que DSK partage les idées de M. Gallo à propos de Sarkozy?

  31. Eric dit :

    Bravo en tous cas Catherine pour vos dons de médium qui permettent de faire parler les morts. Vous avez là en tous cas un point commun avec Max Gallo; Vous dérangent-elles tant que cela ces voix d'outre-tombe que vous perdiez à ce point votre temps en venant ici livrer vos incantations dépourvues de toute analyse intellectuelle et politique ? Si c'est tout ce que les groopies de DSK ont à proposer pour le prochain congrès, cela va être d'un ennui ! Il y a déjà une différence entre vous et moi, c'est que je ne prétend pas, moi, détenir une quelconque vérité. Autre différence, c'est que je ne considère pas que ceux qui à un moment de l'Histoire (vous aurez remarqué la majuscule à Histoire qui exclut donc Max Gallo) se trouvent minoritaires dans l'opinion ont tort et que leurs approches et leurs analyses sont inexactes. Cela signifierait entre autre que Jaurès avait tort de s'opposer à la guerre de 14, que les opposants allemands au NSDAP en 1933 avaient également tort, que les hommes et les femmes qui ont fait 1789 avaient tort (les cahiers de doléance du Tiers montrent à quel point les idéaux qu'ils allaient bientôt faire triompher étaient plus que minoritaires dans le conscient collectif de l'époque) ou que les femmes afghanes osant braver les interdits derrière leur burkha avaient tort. Et qu'inversement les 2/3 de Français qui en février 1871 préférèrent envoyer à l'Assemblée 2/3 de monarchistes plutôt que des républicains, les 90% d'Américains qui ont soutenu l'aventure américaine en Irak, ou ceux qui offrirent majoritairement les pleins pouvoirs à Pétain avaient raison. Cela, Rousseau l'avait déjà dit, à sa manière, dans son Contrat social. Et en me référant à Rousseau je vous entend déjà, telle les chasseurs de sorcières du XVIIe crier à l'archaïsme. L'anathème est lâché ! Le seul problème c'est qu'il faudra bien qu'un jour ou l'autre, vous vous mettiez à faire des explications de texte dialectiques. Que vous nous disiez ce qui se cache derrière votre pseudo "modernité" et notre pseudo "archaïsme". Que vous nous expliquiez en quoi certaines valeurs universelles seraient moins nobles que l'indigne course au pouvoir, aux places et au partage du gâteau qui seul semble être l'unique objet de vos interventions sur ce forum. Je voudrais vous dire enfin, que vous avez le droit d'adhérer derrière DSK à un slogan qui résume l'avenir de l'humanité au seul slogan "Marche ou crève". Mais qui vous donne le droit de juger du fait mes "remises en question" ? Qui vous autorise à parler de dogmatisme me concernant alors que vous ne savez rien de moi, ni de ma pensée, et plu simplement, pour reprendre la digne expression de Louis XVI : "Qui te fait juge de ma conscience ?". Si ce sont là les seules méthodes pour valoriser la modernité strauss khanienne, alors oui, je revendique pleinement, mon archaïsme.

  32. jeanne soulier dit :

    il y aurait débauchage d'hommes de gauche par N.Sarkozy. Cela serait vrai si l'appartenance au Parti Socialiste se révélait être une condition suffisante pour se prévaloir de la gauche. Enfin Mr Mélenchon, vous n'êtes pas naîf à ce point !.Votre combat pour un "non de gauche" au référendum sur la Constitution Européenne vous a, je l'espère, solidement armé pour discerner les vessies des lanternes. Le moment n'est-il pas venu de faire émerger une force réellement socialiste et décomplexée de sa rupture avec la pensée unique

  33. ?lecteur de droite dit :

    Bien qu'ayant voté à droite, je ne suis pas un dévôt de Sarkozy (j'ai même le personnage en horreur), et je ne peux qu'être d'accord avec votre contribution du 16 mai.

    Que devient la politique si l'on peut, en toute impunité, faire aujourd'hui le contraire de ce qu'on a dit la veille ? Pourquoi continuer à voter si les hommes politiques se comportent comme de simples mercenaires, changeant de camp en fonction des places qui leur sont proposées.

    La vision d'un Kouchner, gonflé d'orgueil, nous expliquant pourquoi il acceptait finalement la proposition d'un homme qu'il décrivait comme le diable quelques semaines auparavant auparavant, m'a révulsé.

    Stratagème électoral de 3ème zone, ces débauchages ne mèneront rien si ce n'est à la fin de la carrière politique des quelques félons qui vendent leur âme pour un plat de lentilles.

    J'espère que vous parviendrez à bâtir une opposition solide et constructive car, comme vous le dites très justement, la démocratie a besoin d'opinions divergentes pour vivre.

    Sachez en tout cas que, à droite non plus, nous n'aimons ni ne respectons les renégats.

  34. daniel toulon dit :

    Jean luc.Tes analyses sont toujours claires et cohérentes.Tu oublie une chose:le PS fait concurrence au guignols de canal.BESSON,KOUCHNER,LE FOLL (qui va gagner contre FILLON aux législatives,oui,oui il l'a dit)Tu en connais d'autres,et aujourd'hui on peut te rajouter dans la liste.Tu as l'intention d'y rester car la place est bonne(surtout le salaire de sénateur).Le PS et la gauche perdent leur électorat que SARKO récupère,et qu'il va bien "baisé" et les français apprécieront.Par anticipation du grand plaisir ils vont lui donner une large majorité:ce sera une grande calotte pour le PS (1993 deviendra un bon souvenir)et tu continuera tes élucubrations(maintenat c'est ça) et la gauche attendra encore longtemps pour se rassembler.Il est vrai que cette gauche doit se trouver des hommeset de femmes (il n'y en a pas encore suffisament)et tu n'en fais plus parti.OUT tous les membres du parti socialiste:ils sont les représentants avec leurs amis de droite des pourris de la politique

  35. jean dit :

    en réponse à éric dont le développement sur les effets des décisions " libérales " des gouvernements socialistes consécutifs m'ont quelque peu éclairé ; comment rassembler des gens parmis les plus à gauches avec de telles difference d'objectifs,de sauvegardes de pouvoir, afin d'en faire une force effective et éfficiente au sein d'un PS devenu quasiment " libéral " est-ce encore possible d'appliquer une politique de gauche dans un monde où la plus grande vertue est la réalité économique avec toutes ses pervertions... Qui peut le dire ?

  36. durand thierry dit :

    Monsieur Mélenchon,

    je ne suis pas du prs, loin s'en faut, je suis sympathisant ump... mais j'ai toujours plaisir à vous écouter et à vous lire.

    cependant une réflexion me vient à l'idée : pourquoi quand nicolas Sarkozy réalise l'ouverture, c'est du débauchage, alors que si c'est la gauche qui le fait, cela est un bel exemple de démocratie, de progrès, et de tolérance...

    si on écoute les dirigeants du ps, c'est une manoeuvre pour affaiblir davantage la gauche...moi je leur dis tout simplement d'être adultes,responsables, d'assumer leurs échecs au lieu de chercher je ne sais quel subterfuge...

    ce n'est pas avec ce genre de raisonnement qu'ils vont (que vous allez)vous redresser.

    merci à vous si vous me publiez.

    thierry durand

  37. John dit :

    Le pompon c'était quand même mr. Allègre, avez-vous eu l'occasion de lui reparler Mr. Mélenchon ?

    Lunettes noires dans une ruelle, non mais vraiment :)

    http://peuplequicause.canalblog.com

  38. JL95 dit :

    Puisque jaurès est à la mode faisons le revivre dans le texte plutôt que d'en abandonner la glose à d'incertain... Soyons fier du socialisme de Jaurès :

    "Le monde apaisé sera plus riche de diversités et de couleurs que le monde tumultueux et brutal. C?est la guerre qui est uniformité, monotonie, refoulement: «L?arc de paix» avec toutes ses nuances est plus varié que le violent contraste de la nuée sombre et de l?éclair dans le déchaînement de l?orage. Quand Nietzsche fait appel pour diversifier le monde et pour relever l?homme à une aristocratie nouvelle, il oublie de se demander sur quelle base économique s?appuierait, dans le monde transformé, cette aristocratie de privilège et de proie. Mais enfin ce n est pas dans l?enceinte de nationalités exclusives et jalouses qu?il prévoit le large développement des individualités humaines. Il affirme sans cesse que l?homme nouveau doit être avant tout «un bon Européen», que l?Europe va vers l?unité, et qu?il faut qu?elle y aille. Mais comment Nietzsche lui-même pourrait-il nier que c?est l?action du prolétariat socialiste qui est dès maintenant, et qui sera de plus en plus la force décisive d?unification de l?Europe et du monde?

    Et ceux-là aussi qui ont proclamé que la guerre est la nécessaire et sévère éducatrice des hommes voient leur idéal se dérober. Car les générations s?écoulent dans l?attente inquiète de la guerre sans en recevoir la rude discipline. Les vastes collisions deviennent trop rares, malgré tout, et trop incer taines pour avoir une vertu. Le militarisme n?est guère plus, durant de longues périodes, qu?une bureaucratie énorme dont les facultés techniques subsistent peut-être encore, mais dont le ressort moral se dissout dans l?équivoque d?une fausse guerre et d?une fausse paix. Les hommes sont pliés sous le fardeau de la paix armée, et ils ne savent pas si ce qu?ils portent sur leurs épaules, c?est la guerre ou le cadavre de la guerre.

    La haute probabilité du péril prochain, la certitude du sacrifice imminent, la fréquente familiarité de la mort joyeusement acceptée ne renouvellent plus dans le militarisme administratif les sources de la vie morale. La somnolente barbarie de la paix armée est comme un marais dormant, où plonge l?illusoire reflet de nuées ardentes.

    Quand donc le socialisme international s?organise pour assurer la paix entre les peuples par la suppression du privilège capitaliste et par l?émancipation du travail, ce n?est pas seulement contre l?injustice et la violence qu?il s?efforce ; mais il lutte aussi contre les ambiguïtés et les contradictions qui faussent à la longue la vie morale des peuples. Pour cette grande oeuvre de révolution sociale et morale, le prolétariat allemand et le prolétariat français peuvent beaucoup par leur union, par leur action commune. Notre devoir est haut et clair toujours propager l?idée, toujours espérer, toujours lutter jusqu?à la définitive victoire de la démocratie socialiste internationale, créatrice de justice et de paix."

  39. Reda dit :

    Charles a écrit: "ETRE PRESENT C'EST UNE CHOSE MAIS ETRE AU PREMIER RANG DES INVITES EN EST UNE AUTRE."

    C'est vrai! vous etiez obligé aussi d'être au premier rang Mr Mélenchon?

  40. JL95 dit :

    Quand on est quelque part, ou on y est ou on s'en va le fait dêtre au premier rang est le signe bien évident de l'engagement franc de Jean-Luc Mélenchon. Pour le moins c'est un homme qui assume et je trouve ces remarques minables en reagrd du sens des responsabilité et du courage politique de Jean-Luc Mélenchon.

    Ce n'est pas en restant dans son coin en pleurnichant sur l'élection perdue que l'on va anner de l'avant. Sur ce point Jean-Luc Mélenchon est d'une constance rare

    Un sénateur membre du bureau du sénat va à l'Elysée pour la mise sur orbite du président nouveau selon le protocole et ça y est les paranos

    se déchainent et les affectifs eructent !

    Il faut grandir un peu je crois et cesser ces palinodies de comptoir !

    Toutefois je reconnais avoir été troublé dernièrement en suivant dans la rue Jean-Luc Mélenchon, il tourne parfois à droite... Est-ce un signe de revirement politique ? Mieux j'ai remarqué qu'il était possesseur d'une main droite, d'un bras droit, d'un oeil droit, etc... c'est consternant pour un homme de gauche car il ne songe même pas se faire opérer


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