18sept 07
Communiqué de Jean-Luc Mélenchon, sénateur PS de l’Essonne, ancien ministre le 18 septembre 2007
La gauche est au pied du mur.
Le président de la République vient de prononcer un discours de confrontation sociale. En prétendant mettre à plat toute « notre organisation sociale », il s’attaque frontalement à trois fondamentaux de l’Etat social dans notre pays : le contrat de travail, la retraite et l’assurance maladie.
Pour cela il a multiplié les bobards destinés à noircir les performances de notre économie et à effrayer les Français :
- la France ferait moins bien que toute l’Europe en matière de chômage alors que la première puissance économique européenne, l’Allemagne, a le même taux de chômage que nous et que les taux officiels de nombreux pays anglo-saxons et du nord son artificiellement dégonflés grâce à l’explosion du nombre de travailleurs invalides.
- les 35h auraient aggravé le chômage, alors même qu’elles ont créé au moins 300 000 emplois d’après le ministère du travail et que c’est depuis leur démantèlement que l’emploi ralentit
- les régimes spéciaux seraient le principal problème à résoudre pour assurer l’équilibre des régimes de retraite, alors qu’ils ne concernent aujourd’hui que 4,5 % des actifs et n’en concerneront plus que 1,6 % en 2025.
Par le dénigrement infondé de notre pays, le président de la République prétend démontrer que les Français souffriraient d’ « un trop plein de droits ». C’est une injure faite aux millions de pauvres, de travailleurs précaires et de chômeurs dont les droits sont ignorés ou piétinés.
La gauche a un devoir de résistance frontal dans cette confrontation.