25oct 07
Hourra! Je crois que François Delapierre s'est très bien débrouillé au bureau national du PS. Enfin, il a été compris qu'il y aura deux votes distincts à formuler au parlement à propos du nouveau traité européen. Mon argumentation depuis le soir du résultat des législatives n'avait apparemment pas été entendue jusque là. Ou bien aucune des brillantes personnes qui siègent au BN n'avait pris le temps d'y réfléchir. Je récapitule en vous renvoyant à ma note déjà publiée sur ce blog pour le détail précis de la démonstration. D'abord il faut modifier la Constitution française à la majorité des trois cinquièmes du congrès du parlement. Puis seulement, si ce vote est acquis, l'adoption en la forme parlementaire ordinaire est possible, à la majorité simple. Cela signifie que ceux qui veulent respecter la parole donnée pendant la campagne présidentielle selon laquelle seul un référendum pourrait trancher de nouveau sur ce sujet en France devront logiquement s'opposer à la réforme de la Constitution française. Pourquoi ? Pour que le président soit obligé de recourir au seul moyen de révision qui lui restera : le référendum. Donc le bureau du PS l'a compris et à présent tout le monde réfléchit. Car qui voterait pour la révision de la Constitution française voterait contre le référendum. Et devrait en rendre compte. Moi, je partage tout cela avec cinq heures de décalage. Ce décalage n'est pas du tout un inconvénient Au contraire. Ils agissent tandis que je dors. Puis une large fenêtre de concertations téléphoniques et par textos s'ouvre. Ensuite c'est moi qui écrit tandis que mes amis dorment parce que c'est l'heure. Et ainsi de suite. On arrive donc pratiquement à vingt heures de présence active sur les dossiers, entre les uns et les autres, de chaque côté de l'atlantique. Devrons-nous procéder à la première délocalisation politique pour prolonger cette performance ? Je suis à présent à Buenos aires. J'ai beau avoir le Rio de La plata pour horizon là où je suis installé pour écrire ces lignes, la France ne me lache pas. Elle me poursuit ! Et d'ailleurs Ségolène Royal arrive ici après demain à Buenos Aires, le 26 octobre. Juste le lendemain de la cloture de la campagne électorale. Pas de commentaire. J'ai déjà assez à raconter avec ce que je vois ici.
Lamentable !
Ce qui rend l'Argentine fascinante à cette époque ci, c'est ce qu'elle vient de vivre politiquement. Soignée par le FMi avec qui elle a conclu 19 accords en dix ans, dirigée par des génies de l'économie couverts de titres de gloire à Davos, l'Argentine saccagée par le néo libéralisme s'est effondrée économiquement en 2001. L'Etat a fait de même à la suite et la scène politique s'est volatilisée. Trois présidents de la République se sont succédés en quinze jours, des millions de gens défilant aux cris de "qu'ils s'en aillent tous" ont formé partout des assemblées populaires et des brigades de "piqueteros" ont occupé des usines abandonnées par leurs propriétaires, barré les routes et ainsi de suite. Avant cela, tout avait été fléxibilisé, modernisé, allégé et autres synonymes pour dire que tout avait été vendu, privatisé, démantelé. Donc plus rien ne fonctionnait. Ni même l'état civil ! L'Argentine, cinquième puissance économique mondiale en 1930, placée encore devant l'Italie dans les années soixante avec un ratio entre plus riches et plus pauvres plus égalitaire que celui de la France de l'époque a donc sombré dans le néant. Et l'indifférence. Des gens ont mangé des ordures, dépecés des bêtes à l'occasion de l'accident du camion qui les transportait et combien d'autres choses stupéfiantes. Consternée et dégoutée, la bonne société mondiale a préféré détourner le regard.
Totalement lamentable
A la faveur de cette abscence de tuteur et de gendarme, une politique totalement irresponsable a été suivie. Que dis je! Elle a été appliquée avec méthode et sans tenir aucun compte des injonctions des personnes intelligentes, de la presse libre et indépendante, ni des enquêtes d'opinion. Pour commencer, la dette a donc été restructurée : ou bien les créanciers acceptaient un échange de leurs titres recôtés à 30% seulement de leur valeur, avec une période de grace allongée et un remboursement réechelonné sur 25 ans ou bien ils perdaient tout. Un vol honteux contre d'honnêtes vampires. Les USA ont laissé faire parce que primo personne ne savait comment faire pour obliger ces gens à continuer de payer. Et secundo parce que les doctrinaires du monétarisme ont voulu punir le FMI. N'avait-il pas refinancé ces gens là jusque là ? D'aussi mauvais payeurs déjà pris la main dans le sac vide combien de fois ? Ne refusaient-ils pas déjà d'appliquer scrupuleusement les nouveaux plans de réajustements structurels qui s'imposaient, à savoir privatiser encore et encore, réduire encore et encore l'Etat ! De plus les grands prêtres du dieu marché étaient persuadés que pour faire tourner leur économie sans argent les nouveaux dirigeants allaient déclencher une telle hyper inflation que les gens le leur feraient payer en les pendant avec leurs propres boyaux. La réalité fut autre cependant. Pour commencer donc, le service de la dette est donc passé de 8% de la richesse produite à 1,4. Puis l'Etat a massivement investi dans les infrastructures et aidé des milliers de coopératives à se créer pour prendre le relai du maillage du réseau des entreprises largement détruit auparavant par "la seule politique possible". Une vision totalement "archaïque" de l'économie a donc eté imposée ! Le même Etat a renationalisé des services publics comme le courrier ou l'eau mais aussi créé une compagnie de pétrole et diverses absurdités de cette sorte ! On croit réver ! Comble du ridicule l'Etat a aidé à ce que se reforme une économie productive là où seule l'économie de service était présente (des usines, des machines, des ouvriers : lamentablement désuet). Sur le plan politique, mêmes provocations inutiles. Les organes judiciaires centraux ont été refondus et recomposés. Les lois de cloture des enquêtes sur les bourreaux de la période de la dictature ont été abolies. 500 tortureurs et assassins des trente mille argentins et étrangers sont déjà sous les verrous. Le principal centre de torture, l'école mécanique de la marine a été confisqué et va être transformé en musé de la mémoire. Sur le plan international tout est déplorable. L'Argentine a planté le beau projet des Etats Unis, la zone de libre échange de Amériques, l'ALCA, qui était pourtant non seulement "la seule politique possible" mais même la seule souhaitable pour "muscler les économies locales tentées par le protectionnisme". Les Argentins ont copiné avec Chavez comme personne, et ainsi de suite. J'ai moi-même été témoin du degré d'endoctrinement des dirigeants de la nouvelle période politique. Madame Alicia Kirchner, soeur du président et ministre des affaires sociales m'a en effet stupéfait. Je lui ai demandé si j'avais vraiment bien compris ses propos et pour cela j'ai répété ses phrases comme un croyant son crédo. "Je crois à l'Etat qui investit dans le développement social parce que sans cela il n'y a pas de dévellopement économique stable. Je crois a l'Etat actif, présent, stratège. Je crois qu'on ne doit pas tout attendre de la spontanéité des communautés de base. C'est l'Etat qui doit garder la perspective d'intérêt général et être le coordonateur des efforts. Je crois que notre force et notre ligne d'action ce doit d'être de développer sans cesse le niveau d'implication et de mobilisation populaire". A quoi a mené cette politique totalement idéologique ? Quel délice de le dire.
Délicieusement lamentable
L' Argentine a aujourd'hui 9 % de croissance annuelle, un solde budgétaire positif, le chomâge a été réduit de trois quart, la pauvreté de deux tiers. L'indicateur des écarts de richesse est descendu au niveau de l'Allemagne et il est meilleur que la moyenne européenne. La paie des professeurs a été multipliée par trois, le montant de la retraite de base par quatre. Les lycées professionnels, tous fermés par les libéraux, ont été réouverts, la poste a été renationalisée et marche enfin, l'obligation d'adhérer à un fonds de pension a été supprimée et la possibilité de reintégrer un système de retraitre par répartition a été réouverte. Un million de personnes au cours des six derniers mois ont opté pour ce retour…. Après avoir récupéré ses capacités productives, le pays les a développées à une cadence si impétueuse que la richesse produite s'est accrue de 50 %, soit davantage qu'au cours des trentes derniéres années où elle n'avait augmenté que de 35%. Le tout en quatre ans ! Dites le autour de vous dès que vous entendez les griots de la "modernité" commencer leurs éternelles récitations.Un autre monde est possible.
Tourisme politique
Pour moi il est déjà bien tard. Je suis épuisé par une longue journée vécue en langue espagnole dans des domaines de discussion les plus divers dont je dois assimiler le vocabulaire en même temps que se déroule le dialogue. Tout est admirablement organisé. C'est moi qui ai du mal à suivre. Je pense que c'est l'impact du décalage horaire. Il est bien dommage que je ne sois plus capable de travailler en représentation, sans pause ni interprète, plus de dix ou douze heures d'affilée. N'empêche que tout cela fonctionne comme une addiction, comme on le dit de nos jours savamment. Il en faut encore et encore et on ne sait pas s'arrêter. J'ai dit que je ne faisais pas de tourisme dans ces circonstances. Ce n'est pas tout à fait vrai. C'est un peu du tourisme politique, parfois. Ca existe. je l'ai pratiqué. Par exemple au Chili. Mon ami Sambo (c'est un surnom) connait tout le monde, partout. Et comme c'est un homme hors du commun, tout le monde a envie de lui faire plaisir. Donc, une fois devant le palais présidentiel de la Monéda, après avoir plaisanté sur le trottoir avec un ministre de la défense, que nous avons connu dans une autre vie militante et rencontré là, par hasard, à la descente de sa voiture officielle, nous sommes entrés… D'un ami à l'autre croisé dans la cour, et ensuite dans les couloirs, d'une embrassade à une blague, nous voila jusque devant le bureau de la présidente. Et, de là, sa chef de cabinet m'emmène à la fenêtre que nous avons tous vue en film et en photo tordue après le bombardement des putchistes de Pinochet. Et ensuite j'ai été conduit jusqu'à l'endroit où Salvador Allende s'est étendu au sol pour toujours. Je sentais l'odeur de la fumée de l'incendie du palais. Ce midi, j'ai déjeuné avec le vice premier ministre argentin et les camarades de la direction du PS argentin qui soutiennent la candidate Kirchner et participent à la coalition du Président Nestor Kirchner. Une très longue et très amicale rencontre. Auparavant, ils m'ont fait passer sur le balcon à l'endroit d'où Péron s'adressait aux dizaines de milliers de gens qui venaient là l'écouter. On voit la fontaine qu'une expression a rendu célèbre. "Patas en la fuente". Pour dire "à ses aises" s'agissant d'un rustaud. parce que les ouvriers qui faisaient les manifestations là devant se mettaient les pieds dans l'eau de la fontaine pour détendre ce qui devait l'être quand la manifestation avait été longue. Demain je parle du Rio de la Plata, grand comme une mer et pris pour tel il y a cinq siècles par les premiers européens arrivés ici. Et aussi de la recomposition politique de la gauche en Argentine.
Je crois que vous rêvez monsieur le sénateur.
Le traité sera ratifié par le congrès.
Je loue votre pugnacité, mais, c'est insoluble. Les socialo-européistes sont trop contents de la manoeuvre Sarkozy.
Ils font semblant d'être un peu dubitatif, mais ils se rallieront.
Pourquoi ne travaillez vous pas à la rédaction d'un traité social avec les partenaires européens?
Le traité institutionnel va passer, quoi que vous vouliez.
C'est un plaisir de lire votre carnet de voyage en Amérique Latine. Je n'ai pas pu résister de le commenter car je travaille au Ministère d'Alicia Kirchner (seul français du Ministére), et j'ai failli être votre interpréte durant votre réunion si vous n'aviez pas si bien parlé espagnol... (je vous en veux ici pour votre intérêt pour les langues, car j'aurai beaucoup aimé vous recontrer, même dans des circonstances si protocolaires...).
Votre lecture du panorama est fort lucide à mon gout, et me poussera surement à un jour coucher moi aussi sur la toile les couleurs nuancées et ambigües d'une expérience politique outre atlantique.
Avez vous pu contempler le Río de la Plata du bureau de la Ministre? Vous a-t-elle raconté l'histoire de cet édifice, qui, soit dit en passant, est e seul avec l'Ambassade de France à obstruer le cours bien peu tranquille de la 9 de Julio, l'avenue la plus large du monde?
Merci pour nous faire partager au quotidien vos péripéties. Bonne continuation.
Vous lisant, il me revient une conversation privée, après séance publique d'atelier sur le TCE d'A.G. d'Attac à Nanterre en... 2003, avec Madame Suzanne George.
Je n'étais pas d'accord avec elle, qui pronait que la France, et L'Europe, pouvaient montrer l'exemple au monde de ce qu'il fallait faire pour contrer le turbo capitalisme...
A quoi, merci "le monde diplomatique" qui nous en informait, je lui opposais que je trouvais injuste qu'elle omettait de mentionner l'action en cours en Amérique du Sud (Vénézuela en tête), et qui en matière d'exemple n'en était plus à des promesses...
A vous lire, je suis ravi d'apprendre que j'avais raison et triste de constater qu'Attac soit prise en "hors jeu de position de ses lignes avant" ; ça coûte une pénalité et ça creuse l'écart... !
Manque de discipline ou défaut d'esprit de jeu ?
Merci Jean Luc.
Même s'il constitue un instrument imparfait, le nouveau traité européen a le mérite -essentiel- de sortir d'une situation de blocage institutionnel qui autorise ensuite tous les combats politiques. Le contenu est d'ailleurs approuvé par tous les socialistes européens qui sont surement tous des "social-traitres"
Vous ne proposez aucune alternative à part proposer un referendum pour voter NON.
Vos alliés, une fois de plus, sont les souverainistes de tous poils...et les conservateurs anglais qui viennent de réclamer, eux aussi, un referendum pour voter NON pour des raisons strictement inverse aux votres....
c'est amusant de voir écrit que le BN commence à réfléchir.
Il est temps, vu la situation des salariés en France depuis trente (30) ans...
Plus intéressant serait d'analyser enfin d'où provient (en termes de recrutement ? d'organisation ?) ce manque de réflexion.
le Belge
@Kalmos.
Le souverainisme est une position respectable, même si je ne la partage qu'à moitié.
@kalmos
Même si votre opinion est légitime, même si vous êtes pour le oui au traité dit "simplifié" (en fait pas tant que ça).
Est-il normal que le peuple ne soit pas consulté au prétexte qu'il risquerait de "mal voter" ?
Jamais jusqu'à présent un changement majeur des institution européenne n'est intervenu sans référendum.
@gemini
Je respecte le souverainsime.
Je disais cela en référence au "Non pro-Européen" qui est de fait allié de tous ceux qui sont contre la construction Européenne.
@Tiktak
Ce n'est pas tout à fait exact car seul deux referendums ont été organisés sur l'Europe (Masstrich et TCE). Toutes les autres décisions - et pas des moindres - ont été prises par les représentants du peuple (Chefs d'états/Parlement). Par conviction, je ne suis pas favorable aux referendum et je préfère la démocratie parlementaire. On a jamais organisé de referendum sur la constitution (et toutes les modifications succesives) française sans que personne n'y trouve à redire.
L'interwiew de Benoît Hamon parue ce jour dans Libération est très inquiétante. Il y explique en effet que
Le PS doit s?aligner sur les positions de la social-démocratie européenne. Mais, au nom de ce même argument, il faudrait conclure que le PS doit également adopter le programme économique de G. Schröder et gouverner avec la droite, comme les sociaux-démocrates allemands. De plus, B. Hamon n'explique absolument pas en quoi ce traité simplifié est meilleur que le projet de constitution pour lequel il avait appelé à voter non. Les nonistes du PS ne seraient-ils pas tout simplement en train de rentrer dans le rang ? Ce faisant, ils donneraient raison à ceux qui pensent qu'il faut un grand parti à la gauche du PS, comme c'est le cas en Allemagne.
@Kalmos
"les conservateurs anglais viennent de réclamer, eux aussi, un référendum pour voter NON pour des raisons strictement inverse aux vôtres...."
Quant aux sociaux-démocrates partisans du oui, ils ont pour " alliés objectifs » les libéraux qu'ils prétendent combattre mais avec lesquels ils gouvernent en Allemagne
Un aspect dont je n'ai pas encore entendu parler en France:
Autriche - Der Standard
Manfred Rotter critique le principe d'assistance militaire dans l'UE
Le spécialiste du droit international Manfred Rotter constate d'un oeil critique que le nouveau traité européen comporte un accord d'assistance militaire. "Cette section du traité de réforme élargit le spectre de l'UE, qui outre ses capacités actuelles, devient une alliance défensive." Toutefois, le devoir d'alliance est "toujours dans l'air d?un point de vue institutionnel, parce que la création d?une'défense européenne commune', sur laquelle la communauté planche depuis bien longtemps, n'est toujours pas d'actualité. Il manque également la possibilité d'influencer les Etats membres qui ont tendance à mener une politique de défense à haut risque dans leur coin, comme par exemple la Pologne et la République tchèque avec le bouclier antimissile américain. (...) Cette clause est d?autant plus énigmatique que 22 des 27 Etats membres de l'UE font partie de l'OTAN et sont donc soumis à un devoir d'alliance envers les 26 (!) membres de l'OTAN ? un fait que l'art. 27 al. 7 souligne explicitement et qui s?est vu accorder une certaine priorité." (25.10.2007)
Benoit Hamon :
"La sociale démocratie européenne reste notre famille"
La famille de Mr Hamon : Blaire,Schröder.
En tous cas, sa n'est pas la mienne et se ne le sera jamais.
La politique de Blaire est Schröder est la même (sur un grand nombre de point) que celle de Sarkozy.
On peut donc comprendre se qui peut pousser certains "socialistes" à participer au gvt actuel.
De plus en plus Dégouté ?.
Lorsqu'il est question de Benoit Hamon,je reste dubitatif,au N.P.S. à saint Nazaire
B.H à la fin du congres,il à demandé de voter pour Sego!?et alors?vous connaissez la suite.
Pour moi je m'attends plus à une trahison des élus du P.S concernant le nouveau T.C.E.,nous savons tous que c'est encore un bluf de plus de la droite.
Et etre un élu du P.S ne garantie nullement la probité d'etre un excellent
socialiste ou mème d'etre respectueux des
valeurs pour lesquelles ils sont élus.
S.F.A.M. Rosay
@gemini
"Je respecte le souverainisme."
@Kalmos.
"Le souverainisme est une position respectable ".
Mais ç'est moins une question de "souverainisme" que du simple exercice démocratique !
Il existe un Parlement Européen !
Déjà avec l'ancienne Constitution, On ne lui avait pas donné voix au chapitre.
D'obscurs représentants triés sur le volet (uniquement des "libéraux") ont été nommés pour composer une commission, avec Giscard (horreur!), en chef d'orchestre !
Une commission d'"experts "!
A part le Grand Chambelland, vous les connaissez, les autres, qui avaient rédigé la sainte missive ?
Celle auxquels les Peuples français et néerlandais ont dit NON à une forte majorité.
Seul, le Peuple Espagnol l'a ratifié, et il faut bien le souligner peu d'électeurs interessés, un taux bas de suffrages exprimés, une forte abstention.
Est-ce crédible de nous refaire le coup ?
Voilà les seuls enseignements qu'ont su en tirer, nos chers "experts" :
"Le Peuple ne vous plaît pas ? changez de Peuple" !
Ne pourrions -nous pas les intégrer ces mêmes Peuples européens dans le processus constituant ?
N'est-ce pas à eux, de faire les Constitutions, et non aux seules forces partisanes ? Celles d'un seul camp, les représentants d'une seule idéologie ?
Etienne Chouart a bien pensé la question ! Consultons son blog ! Il ya de quoi réfléchir !
Obligeons nos mandants, qui soi-disant, nous représentent, à en passer par un Processus Constituant digne de ce nom !
Ne leur laissons pas nous le confisquer une fois de plus !
L'élite de la "Transclasse", chère à Monsieur Attali (!) qui a certes, je n'en doute pas, tous les moyens intellectuels de perpétuer son règne, n'est cependant pas à elle seule, représentative de tous les Citoyen-e-s européens.
Toute cette clique qui veut graver dans le marbre l'ultralibéralisme sans possibilité d'actions alternatives, voue toute son énergie à vider la Démocratie de sa substance.
Peut-on encore appeler ça la Démocratie lorsqu'on ne veut pas faire participer le Peuple ? Voire lorsqu'on lui dénie toutes prérogatives sur ce qui va conditionner son avenir pour longtemps ?
Circulez "Peuples", vous ne comprendrez jamais rien à rien !
Allons -nous les laisser faire sans réagir ?
A quoi bon voter désormais ?
A quoi bon personnellement,s'investir, puisqu'il y a nos experts ultralibéraux qui pensent pour nous ?
Il veulent fagociter le réel pour des siècles, comme d'autres avant, se sont enjoint à la faire avec gourmandise et forfaitures.
Oeuvrons à ouvrir le débat dans toute l'Europe !
Adressons-nous aux Peuples de toutes l'Europe !
Au delà des camps idéologiques ! Il n'est pas normal de laisser une poignée d'individus auto-proclamés décider du sort de tout-e-s, sans que les principaux interessés n'aient voix au chapitre.
Voilà ce qu'il y aura dans le soi-disant mini-traité : une paille ! Rien de plus !
Futur traité : un cadre contraignant dans lequel les politiques économiques et sociales de l?Union doivent impérativement s?inscrire :
? "l?économie de marché ouverte où la concurrence est libre" (Et non faussée ?)
? les missions de la BCE
? les orientations du Pacte de stabilité
? le strict respect de la liberté de mouvement des capitaux
? la suppression progressive de tout ce que les "investisseurs" considèrent comme des "barrières" aux échanges.
Vaste sujet : No comment
France-Culture :
Bulletin d'information de 18 heures ce soir jeudi 25 octobre 2007
Allusion aux élections en Argentine.
Le journaliste a invité une experte (!)
Elle dresse un portrait (relativement neutre) de Madame Alicia Kirchner. Elle renvoie à la situation présente : 10 millions de pauvres, une forte inflation. Elle rappelle que l'Argentine était en 1930 la 5eme puissance du monde. Point barre !
Le journaliste ne lui pose pas de question. Au revoir.
L'experte n'a rien dit sur la crise inouïe qu'a traversé l'Argentine pendant les années 90 !
Les Ultralibéraux et autres néolibéraux qui ont ruiné le Pays !
Ni rien sur le FMI et la banque Mondiale qui asphyxiaient la population renvoyant celle-ci 100 ans en arrière ! Rien de rien !
Silence totale !
50 % de la population qui était redevenu pauvres en quelques semaines !
30 % qui l'était déjà depuis longtemps !
NADA ! Aucune allusion à ces années noires ! Rien sur la faillite du néocapitalisme argentin ! Rien non plus sur l'ancienne dictature !
NADA !
Car l'entreprise était de rappeler qu'il reste encore 10 millions de pauvres en argentine et que l'inflation est selon ses dires (à l'experte !) forte.
Tout était fait pour que Madame Alicia Kirchner via son mari Nestor Kirchner, porte le chapeau !
Que ce soit eux, qui soient montrés du doigt, et pas les bourreaux ou les escrocs en tous genre, qui ont saigné et ruiné le pays ces vingt dernières années, avant la révolte populaire et l'appel à une véritable redistribution des cartes.
Oui, faire en sorte qu'à l'antenne, l'auditeur Lamda entende ceci :
Que les problèmes subsistants en Argentine soient de la responsabilité de N.Kirchner et pas des droites criminelles ou irresponsables,
afin de mieux - à distance - décridibiliser par avance, la future Présidente.
Aucune parole sur les incroyables succès remportés en Argentine.
Rien. NADA !
Afin que les auditeurs Français ne réfléchissent pas trop.
Qu'ils ne s'imaginent pas que si l'on veut appliquer avec volontarisme, certaines mesures sociales de bon sens, affirmer des politiques spécifiques de Gauche, et bien... ça marche !
Un seul écueil :
Il faut oser mécontenter les super/hyper -riches. Ce qui, je vous l'accorde n'est pas facile en ces temps de vaches grasses.
Ils risquent effectivement de vous en tenir rigueur très longtemps.
Voyez comme ils sont revanchards les bougres !
Tous les jours ils crachent leurs ressentiments par voix législatives !
Bravo aux journalistes de France Culture le Service Publique entre amis !
Ils ont fait preuve d'une grande audace encore ce soir !
Je n'y résiste pas :
QUOTIDIEN LIBERATION :
lundi 22 octobre 2007
Dividendes : la boucle est bouclée
Thomas Piketty, directeur d?études à l?EHESS, professeur à l?Ecole d?économie de Paris
"Sous des allures faussement techniques, le nouveau régime de prélèvement libératoire à 18 % sur les dividendes, adopté la semaine dernière par la majorité UMP, est un symbole lourd de sens. L?impôt progressif sur le revenu pèsera désormais presque exclusivement sur les revenus du travail, et la quasi-totalité des revenus du capital bénéficiera d?un régime préférentiel de taxation proportionnelle à taux réduit. Grinçant paradoxe à un moment où l?on célèbre la revalorisation du travail !
Comment en est-on arrivé là ? Lors de la création de l?impôt général sur le revenu en 1914, les patrimoines et leurs revenus étaient si prospères qu?il ne serait venu à l?idée de personne de leur faire bénéficier d?exonérations particulières. Non seulement tous les revenus du capital étaient intégralement soumis au barème progressif (y compris les loyers fictifs, c?est-à-dire la valeur locative des logements occupés par leur propriétaire), mais ils étaient de surcroît passibles de l?impôt sur les bénéfices créé en 1917 (ancêtre de l?actuel impôt sur les sociétés), ainsi que de l?impôt sur les revenus de valeurs mobilières (intérêts d?obligations et dividendes d?actions) institué dès 1872, et élément central du nouveau pacte républicain. Les revenus salariaux bénéficiaient alors de conditions fiscales nettement plus favorables. L?équilibre fut lézardé immédiatement après la Seconde Guerre mondiale.
Suite aux chocs subis par les patrimoines pendant les guerres et les années 30, les gouvernements successifs se sont sentis tenus de leur donner de l?air : exonération d?une part croissante d?intérêts d?emprunts publics dès les années 50, exonération des loyers fictifs en 1963. Et surtout création en 1965 de l?avoir fiscal (visant à exonérer les dividendes de l?impôt sur les sociétés) et du prélèvement libératoire, permettant à tous les intérêts d?échapper au barème progressif en acquittant un prélèvement forfaitaire de 15 %, particulièrement avantageux pour les contribuables aisés soumis au taux marginal supérieur de 50 % - 60 %.
Cette brèche entrouverte ne fut jamais refermée : les régimes de livrets d?épargne exonérés et produits financiers défiscalisés se sont multipliés dans les années 1980-1990, dans un contexte de mobilité croissante du capital et de concurrence fiscale entre Etats. A tel point que sur les quelque 100 milliards d?euros de revenus du patrimoine perçus par les ménages en 2005, seuls 20 milliards étaient soumis au barème progressif de l?impôt sur le revenu !
L?étape terminale de cette évolution longue vient d?être franchie : les dividendes, qui constituaient la principale catégorie encore soumise au barème progressif et qui avaient bénéficié en 2006 de la création d?un abattement de 50 %, auront dès 2008 la possibilité d?échapper purement et simplement au barème progressif, en acquittant un prélèvement libératoire de 18 %, désormais communs à tous les revenus mobiliers (intérêts, dividendes et plus-values).
Vit-on les derniers jours de la fiscalité du XXe siècle ? Doit-on s?attendre à ce que la fiscalité du XXIe siècle repose exclusivement sur le travail ?
Maintenant que les revenus du capital échappent presque intégralement au régime de droit commun, il devient aisé de faire tendre vers 0 % les taux d?imposition de ces régimes dérogatoires. Les forces de la concurrence fiscale poussent clairement en ce sens : le programme électoral de la droite polonaise vise à réduire à 10 % le taux de l?impôt sur les sociétés et à 15 % le taux de l?impôt sur les revenus mobiliers. Et la France, en dépit de tous les discours, alimente une fois de plus la course au dumping fiscal (aucun pays développé n?avait jusqu?ici détaxé les revenus mobiliers à ce point).
Une chose est sûre toutefois : une société détaxant durablement les patrimoines (alors même que ces derniers ont retrouvé leurs couleurs d?avant 1914 !) court le risque de sclérose économique (une classe de rentiers vieillissants réapparaîtra inévitablement) et d?explosion sociale. Concernant l?impôt sur les sociétés, les prémices d?une reprise en main au niveau européen se font déjà sentir. Pour ce qui concerne les revenus mobiliers, un retour à la progressivité du XXe siècle est cependant incertain (flux internationaux de plus en plus insaisissables ; part croissante des produits à recapitalisation immédiate, où les revenus s?ajoutent immédiatement au patrimoine), et il est possible que le XXIe siècle doive inventer son propre modèle, fondé par exemple sur l?imposition des stocks de patrimoines eux-mêmes et non des flux de revenus. L?avenir commence aujourd?hui."
Une fois de plus, le PS ne comprend pas qu'elle est sa mission, et c'est pour cela qu'll n'a aucun écho auprès des citoyens.
1) Le PS a proposé un texte, lors des campagnes PRESIDENTIELLES et LEGISLATIVES, qui serait ratifié par référendum. C'est un engagement électoral. Si Mme ROYAL n'a pas été élue, cela ne le remet pas en cause, puisque le référendum a été choisi comme voie la plus...Démocratique. Revenir dessus, c'est trahir les électeurs, aussi bien de Mme ROYAL, que des parlementaires PS, et des "supporters" des deux autres candidats battus, qui s'étaient ralliés à la première. Il ne me semble pas que ce soit la meilleure démarche, pour obtenir des voix en 2008, en 2009, et pourquoi pas en 2012.
2) Au sujet du traité simplifié, le PS s'est contenté de...Donner son avis. Très bien, c'est son droit. Le PS est il une association?
Un parti politique, qui a pour tâche en principe, de trouver les failles de ses adversaires, étudie la concordance entre ce qui a été dit, et ce qui est présenté. Visiblement, le PS oublie qu'il est un parti politique.
En effet, je n'ai entendu aucun membre du PS dire les choses suivantes : (Et cela qu'on soit en faveur, ou non du "traité simplifié")
A) Monsieur Sarkozy a dit aux Français : j'irais négocier un "traité" qui soit "simplifié" par rapport au TCE, et qui se "limiterait" (le terme a été prononcé clairement) à des "modifications institutionnelles".
Or, des modifications institutionnelles, il y en a. Mais il y a aussi des modifications CONSTITUTIONNELLES. Par ailleurs, et Monsieur VGE le dit lui même, CE TRAITE N'EST PAS UN TRAITE, ET N'EST PAS SIMPLIFIE.
Par conséquent, Monsieur Sarkozy a rompu le contrat qu'il avait contracté auprès de ses électeurs, en signant à Lisbonne, un texte qui n'a pas obtenu la légitimité populaire. C'est à dire que Monsieur Sarkozy a reçu mandat des électeurs, pour mettre en oeuvre un texte, qui visiblement, n'est pas à la hauteur des attentes des Français, puisque Monsieur Sarkozy a outrepassé le mandat qui lui avait été assigné, en ne se contentant pas de "faire redémarrer" l'Europe, mais en donnant par ex des nouvelles compétences à la Commission, un statut juridique à l'Europe, un droit de pétition sans réel impact, et a fait reprendre dans un texte additionnel, c'est à dire à coté, et qui aurait la même valeur juridique que le traité, une disposition faisant de la "concurrence libre et non faussée" non un but, mais un dogme.
B) Monsieur Sarkozy (Et Monsieur Bayrou?) l'oublie, mais une élection n'est pas un référendum, contrairement à ce qu'il a pu penser. En effet, comme l'exprime bien le Conseil Constitutionnel, il est incompétent dès lors qu'il s'agit de remettre en cause la volonté souveraine.
En 1962, le Général De Gaulle, a soumis par référendum, l'élection au suffrage universel, du président de la République. En réaction, le Parlement a tout simplement censurer le gouvernement. Et il a également fait appel au Conseil Constitutionnel, qui a dit que dès lors que le peuple souverain s'était exprimé, il ne pouvait donc pas être possible de dire que ce référendum était anticonstitutionnel.
En 1981, Monsieur Mitterrand a été élu Président de la République. Je n'ai pas souvenir que son élection lui ai permis de soumettre à une majorité PS, la révision de la Constitution, pour annuler, purement, et simplement, la volonté souveraine des Français. Si Monsieur Mitterrand avait voulu en finir avec le "coup d'Etat permanent", sa seule campagne n'aurait pas suffi. Il aurait dû faire un référendum abrogatoire. C'est logique !
Aurait on admis que la majorité de "gauche" disent "excusez nous, mais comme les Français ont voté Mitterrand, et bien on annule le référendum de 1962, ni vu ni connu"? Mais non. Le parti "gaulliste" aurait réagi, et c'est normal. Un référendum n'est pas une élection, et une élection n'est pas un référendum. En 2007, on n'a pas demandé aux Français "êtes vous pour ou contre le TCE" mais "voulez vous un traité simplifié, QUI NE SOIT PAS LE TCE, se limitant à des modifications INSTITUTIONNELLES, pour faire redémarrer l'Europe?"
C'est différent. Il n'y a donc pas "d'annulation" de quoi que ce soit. Ce n'est pas vivre dans le passé que dire cela.
Monsieur Sarkozy a dit : « J?ai proposé à nos partenaires un traité simplifié, limité aux questions institutionnelles que nul n?a contestées pendant la campagne référendaire, afin que l?Europe se dote rapidement des moyens de fonctionner efficacement à 27 membres. »
Outre le fait d'apprendre que Monsieur Sarkozy soit télépathe, pour ainsi lire et faire le tri entre ce que les Français ont rejeté, ou non, il est curieux de voir le PS admettre de tels dons à notre cher Président.
Par ailleurs, dès lors qu'il est en dehors de son engagement, et bien la voie parlementaire est inapte. Le Parlement n'a pour fonction d'abroger les référendums ! Si Monsieur Sarkozy représente aux Français le TCE, et bien c'est aux Français de dire si oui ou non, ils approuvent ce que Monsieur Sarkozy a approuvé, pour eux, en dehors du mandat qui est le sien. Si les "modifications institutionnelles" peuvent être traitées par le Parlement, celles à caractère "constitutionnel" doivent l'être par le pouvoir constituant originaire, qui a aucun moment, au cours de la campagne de Monsieur Sarkozy, ne s'est prononcé pour une Europe surpranationale, la fin de la Démocratie, ou encore la perte de souveraineté par un amas de compétences rajouté à la Commission. Si Monsieur Sarkozy sort du cercle, et bien seuls les citoyens sont aptes à légitimer ses initiatives, prises hors du cadre de ses engagements électoraux.
Par ex, Monsieur Sarkozy a signé ceci à Lisbonne : partir de 2014, il y aura moins de commissaires européens, ce qui veut dire qu?il n?y aura pas obligatoirement un commissaire de chaque pays.
A quel moment, les Français ont ils mandaté le Président, sur cette question, qui n'a rien d'institutionnel, mais de constitutionnel?
C) Monsieur Sarkozy veut faire ratifier par voie parlementaire. Bien. Mais que dit la Constitution, texte juridique, que Monsieur Sarkozy, lui même, se doit de respecter, et même d'être le garant?
Monsieur Sarkozy a lui même dit "la Constitution Européenne est morte", Mme Royal de son coté a pris l'engagement de faire un traité plus "social" et Monsieur Bayrou, a proposé un nouveau texte, plus court, plus lisible, plus compréhensible, comme Monsieur Sarkozy, à la différence prês que l'un voulait un texte constitutionnel, et l'autre un texte institutionnel, ce qui dans ses conditions, permettait, effectivement, la voie parlementaire.
Mais dès lors que surgissent dans ce texte des éléments de nature constitutionnelle, et bien le référendum ne peut être qu'obligatoire, puisqu'il existe un vide juridique sur les traités postérieurs à Maastricht, depuis le "non" des Français, étant donné que le TCE reprenait les traités depuis Maastricht.
Pour rétablir la légitimité des textes, c'est donc au constituant originaire, qui a refusé les textes, de prendre la décision de leur rendre leur légitimité. Et non à ses "représentants", qui en tant que tels, d'ailleurs, ne peuvent que s'incliner, puisque la volonté qu'ils ont exprimé en 2004, a été sanctionné par leur "souverain", en 2005.
A l'heure actuelle, parce que les Français ont dit "non" au TCE, ils ont également dit "non" à tous les traités postérieurs à Maastricht. Cela signifie que toutes les décisions prises par les parlementaires, Nice, Amsterdam, sur la question européenne, sont abrogées par ce référendum de 2005. C'est du droit constitutionnel, rien d'autre. La France a rejeté, par le biais de son peuple, l'ensemble des traités qui ont été réalisés par le Congrès. Et si l'on estime que la censure du Général De Gaulle, par le Parlement, en 1962, a été annulée par le référendum, cela signfie que c'est le peuple qui légitime, ou non, des traités ou des lois, écrites par ses représentants.
Dès lors que les citoyens ont fait le choix de dire "non" au TCE, ils ont obligatoirement dit "non" aus textes antérieurs, jusqu'à Maastricht. La France ne reconnait donc, en droit, que les traités allant jusqu'à Maastricht.
Faire ratifier un traité simplifié, par les parlementaires est donc une ineptie, puisque cela ne modifie en rien, le caractère illégitime des textes précédents, jusqu'à Maastricht. En droit, cela signifie par ex qu'un citoyen Français, dès lors qu'on l'en informe, pourra faire valoir à un juge, que la Constitution prime sur Nice, ou Amsterdam, puisque ces derniers n'ont aucune légitimité.
On ne sort donc ni l'Europe de l'impasse, ni la France de l'imbrigolio juridique, puisque l'on reste sur un traité, qui selon les propres termes du CIG, n'a pour tâche de remplacer les textes antérieurs, mais d'être un texte en plus.
Cela signifie qu'il faudra donc abroger de la Constitution, les modifications apportées par Nice, et Amsterdam, et par ailleurs faire valoir de nouvelles modifications à nature institutionnelle. Sans compter donc le référendum sur les points constitutionnels. Sinon, cela s'appelle un coup d'Etat.
Autant dire, au vue de cet examen, que le référendum sur ce traité est obligatoire, si l'on veut effectivement, que les citoyens Français rendent un caractère juridique, et légitime, à des textes, qui par le rejet du TCE, ont perdu ce caractère.
Le PS n'a pas à entrer dans des querelles politiciennes, pour savoir, si oui ou non, le "traité simplifié" peut sortir l'Europe de la crise, ou s'il faut faire ou non un référendum. Là n'est pas la question.
La question, la seule question, que doit, et peut se poser le PS, est de savoir si oui ou non, le texte proposé par Monsieur Sarkozy est une réponse qui est dans le cadre de son mandat, et qui est en respect avec la Constitution, rien d'autre.
Je rappelle que le PS a dit qu'il surveillerait le Président, afin de savoir si celui tiendrait bien ses promesses.
Comment se fait il qu'à la première occasion qui lui est donné de le faire, le PS réagisse en toutou bien servile au lieu d'être un vrai parti politique, qui rappelons le, est de par la Constitution, censé veiller à ce que la Constitution soit respectée...Que le traité simplifié paraisse ou non utile à l'Europe.
J'ai proposé une vraie Constitution Européenne, à Monsieur Mélanchon, pour qu'il la défende...Etant donné que contrairement au traité simplifié, celle ci a "l'âme" du projet européen, et fait un vrai consensus entre le "oui" et le "non". Monsieur Fabius pourrait d'ailleurs dire aux "européistes" (et non européens) : "on l'a notre plan B", et "Il est mieux que votre plan C".
Evidemment, si le PS préfère agir en mouton de Panurge...Comme ses confrères de 1940...Trahir la France est si facile n'est ce pas? Surtout en se cachant derrière de bons sentiments (Laval faisait aller les juifs dans des camps, parce qu'il fallait tellement que la France soit dans le camp des "vainqueurs"...Ce qui autorise semble t il à violer purement et simplement la Constitution, à nier ses convictions)
Le PS dit ne pas pouvoir défendre le référendum, parce que Mme ROYAL n'a pas été élue Présidente. Pourtant, sur d'autres sujets, comme par ex les JO à Pekin, la Birmanie, les tests ADN, ou encore la réforme des Institutions, il sait donner de la voix.
Peut on m'expliquer comment il se fait que sur certains sujets, il soit possible de parler, en défendant les promesses électorales, et qu'en revanche, sur un sujet fondamental, c'est j'abdique, avant même d'avoir essayé?
Je ne demande pas au PS, de trouver que le traité simplifié est une abomination ou un miracle. Je lui demande de faire son travail de politicien, qui consiste à regarder les promesses du candidat Sarkozy, et de dire voilà ce qui a été dit, et le résultat obtenu. Ce n'est pas compliqué d'aller dire aux infos que même si le texte en question peut, d'une certaine manière, et sur du très court terme, répondre au "problème" institutionnel de l'Europe, il n'est en aucun cas ce pour quoi les citoyens se sont prononcés.
Evidemment, pour faire cela, il faut un minimum de moralité, d'honnêteté intellectuel, et surtout d'amour pour la France. Le PS semblait posséder tout cela...Mais peut être n'était il que l'opportuniste dénoncé par l'UMP et le Nouveau Centre ?
J'aimerais véritablement que Monsieur Hollande, et comparses, fassent au moins l'effort d'énoncer les points que j'ai mentionné. C'est à dire qu'ils fassent au moins l'effort de dire les choses aux Français.
On donne la possibilité aux Antillais de se prononcer pour changer le statut de l'ile, mais aux Français, il n'est pas question de leur laisser la maitrise du régime politique?
Cherchez l'erreur !
Si Monsieur Lassale est capable de faire une grève de la faim, pour sauver des emplois, les membres du PS, ne sont ils capables que de donner un coup de tampon sur un texte libertaire, par amour de la France?
@kalmos
Même dans une démocratie "représentative", il appartient au peuple et à lui seul de déterminer le cadre dans lequel cette démocratie s'exerce.
Depuis 1945, il y a eu en France 12 référendum, dont 7 ont concerné la modification de la constitution et 3 l'Europe.
Il est normal qu'à chaque fois que la constitution est modifiée, le peuple soit consulté puisque nos représentant n'ont reçu aucun mandat particulier pour modifier le socle fondateur de notre république.
Mais il est vrai qu'aujourd'hui, une certaine élite se méfie du peuple: c'est gens là, voyez-vous, ne sont pas rationnels. Ils expriment leur mécontentement. Ils ne comprennent rien aux textes qu'on leur soumet!
Comme ces argentins: complètement inconscients. Nationaliser ? Règlementer ? Reconstituer des services publics ? Mais qu'est-ce qui leur prend ?
Quelle démagogie !
Décidément, la démocratie représentative ne joue plus son rôle !
M. le Sénateur, d'accord bien sûr avec l'évidence des dégats du ménémisme (dont j'avais pu observer les débuts), résultat de la politique de la monnaie forte (parité peso=dollar) ordonnée par le FMI.
Quant à la politique de Kirchner, c'est une sorte de keynésianisme classique (et limité, peu de grands travaux et nationalisations) basée sur et rendue possible par la dévaluation de la monnaie(dévaluation compétitive sans phobie de l'inflation).
Ce que la France, l'Italie et l'Espagne étaient capables de faire jusqu'en 1992! C'est depuis interdit par le traité de Maastricht, l'euro et la BCE.
Espérant que vous reviendrez bien inspiré économiquement et poltiquement à votre retour dans l'Eurosarkoland...
Vous prenez vraiment le problème à l'envers! si réflexion il y a au bn, c'est uniquement pour trouver une justification au soutien des députés ps à la modification de la constitution !
comment pouvez vous penser un instant qu'ils se soucient de la parole donnée, alors que la candidate ps a reconnu sans y être le moins du monde poussé, que tout n'était que vent, et qu'elle n'aurait jamais essayé de réaliser ses promesses de campagne !
soyons sérieux, au mieux, un savant calcul amènera le quota nécessaire de députés ps à soutenir la modification, tandis qu'une fraction insuffisante s'y opposera, et comme cela, les courants auront bon dos...
le traité est d'ores et déjà adopté dans les coulisses, ps comme ump l'on discuté et tout est réglé! croyez vosu vraiment que Sarkozy se serait lancé à l'aveuglette avec le risque d'échecs au moment de noël, juste avant les municipales ?
tout montre que nous sommes trahis, et par tous ceux qui porteront la carte en 2008, car rester dans ce parti après ce coup est synonyme de soutien à sa ligne de droite...
on ne peut pas indéfiniment rechercher les lauriers du héros du peuple tout en encaissant les dividendes d'un poste de sénateur non élus, obtenu sur les bonnes grâces de ses soi-disant adversaires...
à partir d'un certain point, les mots sans les gestes ne valent rien, car la parole n'est que l'ombre de l'acte (Socrate)
bien à vous
A propos des inennarrables touristes politiques en amerique latine, chez Hugo comme chez Evo, on en parle sur http://www.amlatineterecuerdo.blogspot.com.
Et l'absence totale de campagne, de moobilisation et de sens civique en argentine, vous allez tout de meme en causer un peu?
Patxi
Le P.S.,ne répond pas comme un toutou!
Mais certains élus socialistes,comme en 40
offrent leurs faces arrières,aux coups de pieds de la droite.
Certes ils sont élus,mais ils se comportent et se laissent prendre aux jeux des bourgeois du 18 ème siecle,ont se
croirait sous la royauté,et mème, comme les cathos avant la Révolution de 89.
C'est à dire,l'intermédiaire entre le peuple et la classe dirigeante et financière.
Mais ont-ils connaissance qu'il existe encore la possible guillotine?elle est dans un musé,et toujours fonctionnelle!
S.F.A.M.Rosay.
J'ai entendu à la radio ce soir que le SPD allemand veut redevenir "Socialiste " !
Avec la bénédiction de Gerhard Schröder !
Vous savez c'est l'ancien Président de droite qui se baladait avec un faux nez "socialiste" et qui s'ennorgueillissait d'être l'inventeur des " Jobs à un euro de l'heure !
(Le salaud !)
Rappelez-vous, celui qui a fait trinquer les plus désherités d'allemagne pour mieux gaver les super-riches.
Allons, faites un effort !
Rappelez-vous il avait surpris tout le monde lorsqu'à la fin de son mandat,ce même type était allé travaillé dans une firme russe à la botte du criminel de guerre, génocideur des Tchéchènes et ancien du KGB, un certain dénommé Vladimir Poutine. Gerhard Schröder travaillant pour Poutine, oui, oui !
Ces gens là, osent encore parler et se permettent le luxe suprême de bénir
(les cons ?)... les foules et ceux qui les guident !
Donc Gerhard Schröder vient de donner sa bénédiction au SPD ( ce parti "socialiste " qui gouverne main dans la main avec la droite, un peu comme chez nous) pour que celui-ci redevienne un vrai parti socialiste !
Non, vraiment, fortiche le gars!
Ils savent plus quoi inventer, les mecs pour niquer la gueule des Citoyens !
En fait, je crois qu'imperceptiblement, le vent tourne.
La transclasse se remet gentiment à flipper.
Normale elle a gagné la partie !
Elle n'a plus rien à prouver maintenant.
Elle ne peut donc que décliner à long terme.
Oui, ça se fera pas en un jour.
Et comme on le voit, elle semble se réensauvager, la bougresse.
Et pendant ce temps là, La Sociale-démocratie, cette chère cousine, se casse la gueule partout en europe, à force d'épouser le Néolibéralisme et de s'y être définitivement dissout. L'amour aveugle.
En Suisse dernièrement, elle a bu la tasse et a laissé passer la peste brune relookée.
Comme chez nous en France.
Encore une élection "imperdable " de perdue.
C'est la faute à pas de chance.
Vous ne pensez pas que les gens commencent à se dire que oui, ça commence à suffir les conneries.
Y'a cas voir ce que nous dit Thomas Piketty, directeur d?études à l?EHESS, professeur à l?Ecole d?économie de Paris :
" L?impôt progressif sur le revenu pèsera désormais presque exclusivement sur les revenus du travail, et la quasi-totalité des revenus du capital bénéficiera d?un régime préférentiel de taxation proportionnelle à taux réduit " (!)- (voir post ci-dessus).
Bon alors à quand un DIE LINKE à la Française ?
Il va bien falloir les gagner ces élections un jour !
Il faudrait pour parfaitement réussir quitter la
fausse Internationale "Socialiste" et en inventer une autre.
Inventer un autre concept. Du neuf.
Elargir le cercle aux altermondialsites, aux écologistes, aux mouvement sociaux etc.
Inventer un espace plastique où la parole soit libre et l'exigence joyeuse.
Réaffirmer le concept de Liberté allié à la justice sociale et au développement soutenable, sans tabous aucun.
Franchement Sarko qui vient de filer pour plusieurs milliards d'armement au dictateur Lybien (entre autre chose),
il va quand même pas nous donner des leçons de morale républicaine ?
Ne devrons -nous pas faire concurrence au club social-libéral ? Car en fait leur "Internationale "socialiste" ressemble plus au club de Davos entre magnats de la finance et larbins des multinationales, qu'au rassemblement des amis d'Emile ZOLA. Non ?
Cette "Internationale Libérale", il Faut la laisser à Blair et à GBAGBO avec son concept "d'ivoirité" qui a mis le feu aux poudres et déclenché la guerre en Côte d'Ivoire !
Tout ça c'est du Sarko pur jus et compagnie : Fric, Xénophobie, Délires, Guerre. (pour le dernier terme, il faut encore attendre un peu).
J'ai entendu qu'un enfant crève toutes les 25 secondes dans le monde. ça m'a surpris. On a beau le savoir. C'est tellement abstrait. Je dis pas ça pour vous faire tirer une larme facile et de peu d'intérêt, je le rapelle simplement pour préciser qu'il n'y a pas de quoi rougir de se réclamer de Gauche aujourd'hui.
Car à force d'entendre les autres nases de droite sur TV mondial-Propaganda, on se croirait au paradis, tellement ils sont fiers d'eux de part le monde. A croire que tout baigne !
Jean-Paul Fitoussi économiste français il y a une dizaine de mois à la radio : "Le monde va bien !"
Je me souviens aussi de Madeleine Allbrigt, Sociale-libérale américaine, bon chic bon genre, qui avait trouvé en son temps somme toute normal, de rayer de la carte, par voie administrative et blocus interposé, 500 000 enfants Irakiens. Le prix à payer pour la "LIBERTE " et la "DEMOCRATIE" en Irak avait -elle ajoutée ! Papon même pas mort !
Nous connaissons la suite.
Faut vraiment pas se géner pour leur dire que notre conception de la Liberté est un tantinet différente de la leur.
Alors un "Die linke" Européen, ça vous tente ?
Je "poste" juste par plaisir.
Merci Jean Luc pour nous faire ressentir une espérance argentine et une jalousie gourmande de ne pas nous trouver nous-mêmes à Buenos Aires...
Surprenant que ta position sur le référendum n'a pas été perçue par les instances du parti. Pour moi c'était bien clair depuis le 18 juin (of course). Hélas, je ne partage pas, au vu des interviews des télés françaises, ton espérance sur l'évolution de la pensée de nos dirigeants. A part Fabius qui a été clair sur la nécessité d'un référendum, j'ai surtout entendu des socialistes deviser sur les points positifs du nouveau traité, oubliant alors de rappeler la nécessité du référendum.
C'est sûrement la courbure de la terre qui enjolive la transmission des images...
Bon je vais lire la suite du périple...j'ai du retard !