01nov 07
Ne vous étonnez pas que mes notes se fassent rares sur ce blog. En réalité, deux d'entre elles ont été détruites. Je suis en effet de nouveau attaqué. De fait je ne sais jamais quelle note sera détruite ou laissée en place. Je suis empêché de m'exprimer. De longues heures de travail, des textes que j'aimais bien sont perdus. L'hébergeur éditeur de ce blog est d'accord pour que nous portions plainte. Dans cette note que je reconstitue, il est question de l'Uruguay où je fais, tout à l'heure, ma valise pour le retour en France. Je relève aussi deux ou trois choses parmi lesquelles un petit retour sur le Chili. En effet, j'ai retrouvé à Montevidéo le sénateur chilien Navarro dont j'ai parlé dans une précédente note. Il m'a invité à le rejoindre à la résidence du Chili. Il m'a remercié pour mes paroles de soutien entendues à la radio et lues dans le journal "La Nation" pour le soutenir. Ma foi, j'avais totalement oublié cette interview que vous pouvez consulter si vous lisez l'espagnol … Il est vrai qu'elle est parue seulement ce dimanche à Santiago. La nouvelle de l'appel unitaire à la grève le 20 novembre en France pour défendre les retraites me fait comprendre que nous allons vers une épreuve de force et qu'il va falloir mettre toute notre énergie militante à l'accompagner de toutes les façons possibles, chacun à notre poste d'action. Les gens qui suivent l'actualité politique française ici savent déjà que c'est de cela dont il s'agit. Les gens de gauche sont incroyablement intéressés par ce qui se passe en France. Au siège du PS uruguayen, à la présidence du Frente Amplio qui dirige le pays, tout le monde avait un avis sur l'élection française. Je partage assez largement ce qui m'en a été dit… L'attaque de ce blog et la destruction de mes notes précédentes m'oblige à réécrire ces lignes bien après que les évènements qui l'alimentent se soient produits.. Dès lors par où commencer, pour dire ce j'ai vu et entendu qui puisse éventuellement servir dans nos combats? Et j'en ai tant vu et entendu! J'opte pour un petit compte rendu factuel sommaire avant de m'atteler à la rédaction d'un document plus thématique à propos de l'évolution de la gauche dans cette région et de ce que nous pourrions lui emprunter d'expériences et de savoir faire. On verra si je suis autorisé par mes lâches censeurs à publier tout cela. Et déjà si cette note va pouvoir se maintenir plus d'une heure?.
Le peuple souverain
Dimanche soir, c'était le jour du vote et du résultat de l'élection présidentielle en Argentine. Je me trouvais dans la salle du "bunker" (sic) de l'équipe Kirchner à Buenos Aires. Je n'ai pas traîné après l'intervention de la super gagnante, Christina K. Auparavant j'avais fait une belle ballade autour d'un bureau de vote débordant de votants jusque loin dans la rue. A vrai dire beaucoup ne souriaient pas car l'organisation des bureaux a souffert du manque d'assesseurs bénévoles. Il y a eu de la pagaille. Et pour finir beaucoup de retard s'et accumulé dans les opérations de vote si bien qu'il a fallu permettre l'ouverture des bureaux au delà de dix huit heures. J'ai été bien surpris de voir qu'il existait des bureaux de vote pour les hommes et d'autres pour les femmes. Avec l'interdiction de la vente d'alcool la veille et le jour du vote, ce sera ma dose d'exotisme électoral. Sans oublier les affiches avec le poing et la Rose en soutien aux deux premiers candidats concurrents. Ensuite des responsables de la loge maçonnique historique de Buenos Aires et de l'Amérique du Sud m'ont fait faire la visite du lycée central et des rues historiques alentours, là où s'est jouée la partition fondamentale de l'indépendance nationale à laquelle cette loge est très intimement liée. La totalité des héros de l'indépendance en étaient membres. La discussion avec mes guides nous ramène dans l'histoire longue. On y retrouve les Français. En 1790 le vice roi espagnol interdit à Buenos aires l'importation d'esclaves de colonies ou de ports français. C'est la crainte de la contagion des idées révolutionnaires. En effet, part très méconnue de notre histoire, les noirs esclaves des colonies françaises, les « negros franceses », étaient alors la hantise de la bonne société du secteur. Ces hommes étaient en effet devenus des propagateurs de ce qu'ils appelaient alors « la loi des français » c'est-à-dire l'abolition de l'esclavage et l'instauration de la République?. Ni les changements d'alliances de toutes sortes entre les puissances européennes, ni les trahisons et les reniements du côté de la France, n'épuiseront l'indomptable énergie de ces insurgés qui n'avaient peur de rien. N'ont-ils pas même attaqué le Vénézuela pour y établir leurs principes ? Pour l'heure, les mesures prises n'empêchèrent pas la contagion. En 1795, Buenos Aires fut le théâtre de la « conspiration française ». Le jugement pour trahison révèle des crimes énormes aux yeux des puissants du lieu et de ce temps. En effet, il fut prouvé que des Français et des Italiens, au cours d'une cérémonie secrète, avaient levé leur verre pour la liberté, l'égalité et la fraternité. Circonstance aggravante, ce crime fut commis devant leurs esclaves.. On savait aussi qu'une affichette avait été placardée proclamant pour bientôt une révolution qui rendrait tous les hommes égaux. Le juge prouva également que l'un français avait appris à lire et à écrire à un de ses esclaves ! Et comme il était établi que le groupe révolutionnaire avait fait de la propagande parmi les esclaves, les noirs les métis et mêmes les indiens, la condamnation allait de soi. Le métis de l'équipe fut le plus lourdement frappé : 10 ans de prison tandis que les européens furent expulsés et proscrits. Plus tard, l'impact de l'invasion napoléonienne en Espagne, en rompant le lien avec la métropole ouvrira le processus des indépendances nationales sur le continent. Après la destruction de la marine espagnole à Trafalgar, 1600 anglais débarquent pour prendre Buenos aires, le vice roi s'enfuit et c'est un français, Jacques liniers qui dirige la résistance finalement victorieuse. A la deuxième tentative, 9000 anglais se présentent et sont mis en déroute par une population mobilisée jusqu'aux enfants, le grand fait fondateur emblématique de la nation argentine. A ce moment là, Linier couvert d'honneur entre temps veut rester fidèle aux bourbons, la "seule politique posible" de l'époque. On le colle contre un mur et on le fusille. Une rude controverse commençait. Je m'amuse de voir que les débats qui ont partagé tous les progressistes d'alors et qui se sont réglés à coup de fusil comme chez nous à coup de guillotine, ont la vie longue. Deux thèses confrontaient les indépendantistes: une monarchie constitutionnelle ou une République. La souveraineté populaire intégrale ou la souveraineté limitée? Une version parmi d'autres de la scène fondatrice, celle qui a vu le roi Louis XVI faire voter par alignement des députés à sa droite et à sa gauche, les partisans et les adversaires du droit de veto. Une scène rejouée chaque fois qu'il est question du droit du peuple à disposer de ses décisions sans que lui soit opposé la primauté de la parole d'un roi, d'une commission européenne ou n'importe quelle instance qu'il n' a pas élue. Le point de départ de l'idée de gauche et de droite est historiquement là.
Lendemains d'élection
A la soirée électorale, j'ai été content d'observer la présence de Ségolène Royal (un grand bonjour a son webmaster bien connu de nous) quand elle a été autorisée à monter sur la scène. C'est bien qu'on voit des français de gauche ici dans ce moment. Elle a du mérite, parce que ce n'était pas gagné si on accepte de croire ce que dit le journal "la Nation" qui se moque de son enfermement au seizième étage dans l'attente d'être reçue « pour une photo" au dix huitième où s'était installée la famille Kirchner pour attendre les résultats. Voila le genre de perfidies totalement mensongères typiques de la presse éthique et indépendante locale. Elle a bien fait de s'incruster. Elle aurait pu, bien sûr, me convoquer pour meubler son attente et se donner la distraction de me lire de vive voix le communiqué fallacieux qu'elle a envoyées à la presse pour démentir les infos pourtant parfaitement exactes qu'elle a lues sur mon blog au sujet de sa conférence à Santiago. Il n'en a rien été. Pour finir nous étions, bien sûr, chacun à un bout de la salle, dans l'ordre juste: elle sur scène et moi contre un poteau. Je me sentais comme un iroquois au milieu de gens qui criaient et chantaient des chansons avec comme refrain "Peron! Peron! viva Peron!" ce qui n'est pas tout à fait ma tasse de thé. Mais bien sûr je sais bien que tout doit être mis en perspective historique et contextualisé à ce sujet. Surtout depuis que j'ai des amis personnels péronistes qui s'agacent de me voir si mal connaitre un phénomène politique que ma culture sommaire sur le sujet n'a pas clairement positionné. Lundi matin, à Buenos Aires, j'ai passé deux heures et demi avec les grands mères des enfants argentins disparus pendant la dictature militaire. Je suis sorti de là en lambeaux. Puis j'ai déjeuné avec le procureur Strassera qui assumait le ministère public pendant le procès du général Videla. Ce Videla est un des voyous sanglants qui ont assassiné trente mille personnes en Argentine pour éviter le péril communiste et mettre en place la seule politique possible dont personne ne voulait. Strassera est un géant, selon moi. Je l'avais admiré depuis les bancs du public qui assistait au procès ici même à Buenos Aires quand j'accompagnais des femmes témoins à charge contre les militaires. A l'époque on pensait qu'il fallait accompagner pour qu'on évite de tuer ou d'enlever les témoins car cela avait encore cours alors même que la dictature était tombée. Et ces témoins, c'étaient "les notres à nous," celles qu'avec les socialistes de ma commune nous avions tirées quasi par miracle d'un camp d'extermination.
Le président citoyen
Donc je suis à Montévidéo. « La capitale de l'Uruguay, écrit Clémenceau, est peut-être plus française d'esprit qu'aucune autre ville sud-américaine, a tout juste assez de charme exotique pour aviver notre plaisir de trouver des sentiments français en des c?urs étrangers ». Drôle de phrase. Montevideo, la ville la plus française d'amérique latine? Je ne sais pas de quoi il parlait. Pas des paysages. Surement de politique.. Ici la loi de séparation de l'église et de l'Etat, l'école publique laïque et obligatoire ont été établies avant que ce soit le cas chez nous. Le droit de vote pour les femmes comme le divorce datent du début du vingtiéme siécle. Et l'idéal républicain reste une culture de base des élites intellectuelles. Jusqu'à une date récente, tout comme chez nous, c'était tout bonnement une référence pour la société toute entière, avec la part de mythe que ce genre de situation comporte bien sûr, mais aussi avec l'allant, le vocabulaire commun et le pouvoir d'injonction que cela peut diffuser dans tous les compartiments de la culture politique et sociale d'un pays. Il y a de beaux restes. Notamment, depuis toujours, une simplicité dans les apparences du pouvoir et le comportement de ceux qui l'exercent. Par exemple chez Tabarré Vasquez, le président de l'Uruguay. Il est cancérologue. Et il le reste. Chaque semaine il retourne faire son métier à l'hôpital. Cette simplicité du président citoyen a un profond ancrage dans l'histoire de ce pays. Je trouve l'équivalent dans le carnet de voyage de Clémenceau. Celui-ci croise en effet dans le rue le président de l'époque, monsieur Williman, « très entouré, reconnaissable à son chapeau haut de forme ». Alors Clémenceau raconte : « M. Williman est un compatriote, fils de français, d'origine alsacienne. » Puis il écrit cette phrase qui finit de nouveau si curieusement : « Professeur de physique avant son élection, il n'a pas cru que les devoirs politiques dussent mettre fin à sa mission d'enseignement, et, deux fois par semaine, il va régulièrement faire son cours à l'école supérieure où il redevient pour un temps l'heureux maitre d'une jeunesse impuissante encore à développer ses moyens de contradiction ». Mai 68 n'avait pourtant pas encore eu lieu? Le président de la république est un homme qui est respecté pour ses qualités humaines et cette simplicité. Elle ne l'empêchent pas d'être l'homme de la mise en cohérence quasi quotidienne du tumultueux "Frente Amplio", front qui depuis trente ans et en dépit des année terribles de la dictature réunit tous les partis et les personnalités de gauche du pays, sans exclusive. Y participe même le groupuscule Démocrate Chrétien qui, bien sûr, quitte le front chaque fois que ça va mal pour la gauche et revient ensuite pour picorer sa part, sans que personne ne s'émeuve du courant d'air que cela provoque.
La modernité
On comprend de quel archaïsme génétique souffrait ce pays. Les militaires y ont mis bon ordre. Quelques meurtres spécialement barbares de deux cent personnes et la torture de vingt cinq mille autres ont créés l'ambiance de travail nécessaire. Puis une longue cure de dégraissage de l'Etat et plusieurs bains de jouvence de concurrence libre et non faussée, ont tout modernisé. Un pays qui n'était même pas capable d'avoir des pauvres en comptait alors enfin un million trois cent mille sur une population de trois millions de personnes et notamment 57 % des enfants. La modernisation a été trés très énérgique vraiment! C'est ainsi que l'industrie locale et la plupart des activités productives de biens manufacturés ont été assez largement rayées de la carte. Inconvénient regrettable: des dizaines de batiments vides dans la capitale, l'émigration massive des citadins ouvriers et employés vers la périphérie de la ville ou le nombre des bidonvilles a été multiplié par dix en moins de dix ans. Tout aussi déplorable pour l'avenir, l'immigration des jeunes gens les plus formés hors du pays. Mais la modernité se voit. Il est remarquable et encourageant qu'une ville où il n'y avait aucune grille aux fenêtres en a enfin de plus en plus. Certes il n'y a pas beaucoup de caméras de surveillance. Mais la droite le dénonce assez vigoureusement avec l'aide de la presse indépendante et éthique qui s'interresse d'une façon courageuse et innovante à la relation détaillée des actes de délinquance dont la multiplication laisse bien comprendre la responsabilité du gouvernement et le laxisme soixante huitard d'une certaine gauche. On peut donc espérer voir tout ça s'améliorer très vite. Ce pays a été assez robuste pour anéantir son industrie textile, une bonne partie de sa chimie et nombre d'autres activités grossières de ce type. Brisant tous les tabous habituels, il a même supprimé les chemins de fer ce que personne n'avait osé faire nulle part ailleurs dans le monde. Il est bien dommage que l'énorme gare centrale reste vide en plein centre ville. n'est-il pas très surprenant qu'une opération immobilière très, hum, hum, comment dire, peu importe, se soit éffondrée laissant tout le quartier en plan? On se console en contemplant la seule chose qui ai été réalisée: une tour construite sur un terrain vague dans le style d'une turgescence obscène . On doit surtout retenir l'idée tellement moderne de supprimer les chemins de fer. Cela complétait assez joliment un tableau qui serait peut-être resté banal sans cela. En effet quoi de neuf sinon? Même pas l'autorisation de créer des universités privées grace au dernier décret pris par les militaires avant d'être écartés du pouvoir. Pas original, vraiment: Pinochet a fait pareil avant de partir! Cette énergie créatrice a eu des résultats formidables sur ce petit pays jusque là vautré dans le conformisme à prétention égalitaire. D'impétueuses activités de service de pointe se sont dévellopées telle que la banque, les placements off-shore argentins, le lavage de l'argent sale brésilien, l'importation de produits suffocant la production locale désuète, et toutes les merveilles qui caractérisent une économie souple, flexible et ouverte. Parallélement se sont aussitôt épanouies d'autres activités de service de base dont personne n'avait eu l'idée jusque là. Telles que, par exemple, livreurs de pizzas, porteurs de sacs, promeneurs de chiens, manucure de rue, ramasseurs d'ordures, trieur de boites de conserve vides, conducteurs de charette à cheval pour déménager les déchets, gardien de place de parking. Bien sur, ceux qui le voulaient ont pu travailler davantage pour gagner plus. Comme d'habitude, certains ne voulaient rien faire. Il va de soi qu'on les a responsabilisés à mort en leur refusant le confort de l'assistanat. Mais, comme dirait Bill Clinton, rien n'empêche tous ceux qui le veulent de "donner" pour changer le monde. Un doyen de faculté m'a raconté qu'avec son épouse et ses enfants ils préparaient le soir pour le lendemain des petits paquets de farine, de pois et de lentilles qu'ils distribuaient aux personnes qui venaient jusqu'à cinq fois par jour mendier à leur porte pour avoir de la nourriture. Tout avançait donc, vaille que vaille, avec courage, chacun à sa place et tachant de faire pour le mieux jusqu'à ce que …..patatras! Malheureusement en effet, en 2002, l'intense connexion du système bancaire à la planète financière bienfaisante et oxygénante a permis une contagion incommodante en Uruguay des conséquences de la crise Argentine. Celle-ci venait après celle du Brésil et celle qui est résultée de la catastrophe sanitaire de la fièvre aphteuse rendant le bétail invendable. Aussitôt les riches ont été magnifiques de sang froid pour défendre le droit fondamental à la propriété privée, la leur evidemment. Ils ont sortis du pays un montant de milliards supérieur au total de la dette nationale. Le système bancaire s'est effondré, notemment parce que certains banquiers sont partis avec la caisse à la faveur du chaos qui a tout emporté. Le pays a connu une baisse du PIB de 13 % en un an et le chomage s'est envolé à 19% de la population active. Aussi lamentablement, le système des deux anciens partis plus que centaire s'est écroulé avec le reste de ce petit paradis de la concurrence libre et non faussée.
L'archaïsme
Les gens s'entêtant à vouloir manger, se vétir et se soigner alors qu'ils n'en avaient pas les moyens, un gouvernement démagogique de gauche a été installé à la faveur d'une victoire éléctorale compulsive sans précédent dans l'histoire politique du pays. Depuis cette date commence une histoire lamentable bien connue. Les salaires ont été augmenté, l'impôt sur le revenu a été créé et la tva baissée, une couverture maladie universelle a été mise en place, des allocations familiale au pro rata du nombre d'enfants instaurées, et la protection médicale des travailleurs étendue à leurs enfants. Non content de toutes ces folies quasi bolchéviques, le gouvernement a créé une école pour former les fonctionnaires de l'Etat, très mauvais signal donné aux marché. Puis il a mis au pas le système de perception des impots avec une telle violence que les entreprises ont été obligées (on croit rêver!) de payer leurs impôts et même les arriérés. Les finances publiques ont pu ainsi se donner l'illusion d'un confort ouvrant sur toutes les démagogies. Comme la croissance est repartie à la hausse avec près de 7 points annuels, et que les prêts du FMI ont été remboursés en 2006 les démagogues en ont profité pour décréter l'école obligatoire et gratuite à partir de l'âge de trois ans. Sous prétexte que le chomage est retombé à 8% de la population active et que les caisses sont pleines, le gouvernement a mis la touche finale à cette orgie en créant un RMI local. Et pourquoi pas les 35 heures pendant qu'ils y sont? C'est déjà tellement daté d'avoir voté une loi protégeant les délégués syndicaux du licenciement! Le résultat n'a pas trainé: la centrale syndicale des travailleurs a vu ses adhérents multiplié par six et atteindre les 350 000 adhérents qui aujourd'hui gachent l'esprit d'entreprise. Ici commence l'enfer socialiste. Le président Tabarré Vasquez est en effet sournoisement membre du parti socialiste local, un ramassis d'irresponsables qui refusent de se dire sociaux démocrates, d'insulter Chavez et même Castro. Vais je devenir Uruguayen? Ca me tente.
bravo
pour votre sauvetage de témoins,
je vous reconnais bien là.
Vous et vos amis. Je vous dis "bravo" à tous.
Toutefois, j'aimerais que vous examiniez en conscience le soutien éventuel des maçons au régime des généraux argentins,
et surtout au régime du général Pinochet.
Il faut faire le tri.
On ne peut pas faire de l'humanitaire ad vitam aeternam, il faut faire des choix et décider de ce qui est bon, ou pas, pour le socialisme.
Pierre le Belge de Lille
j'adore votre tableau sur l'Uruguay ancien. Vous pratiquez l'ironie écrite, comme lors de vos discours, et c'est tres bien.
Vous devriez travailler ce point,
ça vous rend attachant, et moi je me régale à vous lire : "certes il n'y a pas beaucoup de caméras de surveillance. Mais la droite le dénonce assez vigoureusement avec l'aide de la presse indépendante et éthique qui s'interresse d'une façon courageuse et innovante etc etc"
ah j'en redemande.
AS
Vivement que vous nous parliez ainsi de la France.
Pierre le Belge de Lille
C'est cela, oui !
C'est certainement un complot qui a détruit votre note ou vous fustigiez les "quelques petits génies de la cambrousse"
Sont nuls ces gueux de la cambrousse, n'est-il pas ?
//Vais je devenir Uruguayen? Ca me tente.//
Bof, on ne vous en demande pas tant !
Commencez déjà par être de gauche, socialiste et honnète : ça suffira !
Mélenchon est socialiste et honnete.
Royal, Hollande, Kouchner et Lang
ne sont ni socialistes ni honnetes.
Ce sont des communautaristes,
et à ce titre leur place est à droite,
tout naturellement. Ce sont des bourges.
Pierre Larcin dit le Belge de Lille
Dépèche euronews - Mercredi 24 octobre, 06h40.
" Des heurts avec les forces de l'ordre mais aussi avec des partisans pro-Chavez ont émaillé leur marche de protestation. Les policiers ont repoussé des manifestants qui essayaient de se rendre à l'Assemblée nationale où la réforme est en cours d'examen. Après approbation parlementaire cette semaine, elle sera soumise à un référendum populaire en décembre.
Hugo Chavez veut changer une trentaine d'articles de la Constitution afin de mettre en place le "socialisme du XXIe siècle", selon ses propres mots. Une modification qui réduit les droits constitutionnels, dénoncent les étudiants : "Nous marchons contre la réforme constitutionnelle. Il y a trop d'articles avec lesquels nous ne sommes pas d'accord, en particulier celui qui stipule que personne n'a le droit d'étudier ce qu'il veut, que tout le monde doit étudier ce qui convient au pays".
La réforme qui a pour but "d'asseoir le pouvoir populaire", ouvre la possibilité pour Chavez de se présenter indéfiniment à la présidentielle. Il pourra aussi instaurer un état d'exception où les forces de l'ordre pourront détenir des Vénézuéliens sans charge et où le droit d'informer sera restreint. ""
-- > Je remercie par avance celles et ceux qui interviennent régulièrement sur ce blog de me donner leur avis quant à l'initiative des étudiants Vénézuéliens.
Nous avons les plus grandes difficultés, en effet, à accéder aux commentaires laissés sur ce blog. Ainsi, je ne peux accéder aux pages 2 et 3 de la note "remous argentins", bien que j'applique les consignes données par un des intervenants. Et ce n'est pas la première fois que je le constate. Qui a intérêt à pourrir le blog de JLM?
Camarade Sénateur,
Un conseil : écris d'abord tes textes sous word et sauvegarde-les cela t'évitera des déconvenues... et minimisera l'impact des pirates du net ! En plus tu bénéficieras du correcteur d'orthographe :-)
Toujours un plaisir de te lire...
Excellent ! Bravo ! Nous sommes tous Uruguayen !
Chez nous aussi, le Peuple se réveillera !
Il reconstruira ce que 35 ans d'ultralibéralisme aura détruit !
Avec 250 000 Français de nouveaux pauvres par an, je me dis que ça ne va plus tarder.
Un jour il y aura la petite goutte qui fera déborder le vase.
On ne saura pas laquelle le fera, mais elle sera là et tout l'ensemble du dispositif contraignant néolibéral qui accable la majeure partie de la population, sera remis en cause :
la Paupérisation généralisée, les stages non rémunérés, les salaires de misère, les temps partiels non désirés, les cadences infernales, le stress subit en rapport avec le "fascistmanagement ", le mépris du Peuple à travers l'avillissement médiatique, la destruction de l'Enseignement délivré à la population, les primes à l'incompétence et à la servilité, les destructions de toutes les conquêtes sociales héritières de la Libération etc, etc, etc. et nous verrons alors tous les idéologues des anciennes castes s'enfuirent comme des lâches vers Monaco !
Républicains ! Réveillons nous ! Viva Uruguay ! Viva la démocratie ! Vive la France !
Quelques déclarations intéressantes de leaders politiques européens vis-à-vis du nouveau traité européen pendant votre voyage d'études en Amérique latine....
"La substance de la Constitution est maintenue. C'est un fait" (Angela Merkel, Chancelière d'Allemagne)
"Nous n'avons pas abandonné un seul point essentiel de la Constitution? C'est sans aucun doute bien plus qu'un traité. C'est un projet de caractère fondateur, un traité pour une nouvelle Europe" (Jose Luis Zapatero, Premier Ministre du Royaume d'Espagne).
"Ainsi l'opinion publique serait-elle conduite à adopter, sans le savoir, les dispositions que l'on n'ose pas lui présenter en direct" (Valéry Giscard d'Estaing, père du premier texte rejeté).
"Bien entendu, il y aura des transferts de souveraineté. Mais serais-je intelligent d'attirer l'attention du public sur ce fait ?" (Jean Claude Juncker, Premier Ministre du GD de Luxembourg).
A L'ATTENTION DU MODERATEUR
Je constate avec amertume que la note précédente de Jean-Luc (celle qu'il a publiée hier soir tard sur la conférence payante de Ségolène)a bel et bien disparu.
Ces attaques sont tout simplement indignes. Et quand je pense que Jean-Luc se fait traiter de stalinien en permanence, je rigole.
Je pense que vous avez raison de porter plainte, mais je pense aussi que cela ne servira à rien.
La plupart des gens un peu connus et visibles qui écrivait des trucs un peu impertinents sur le net ont eu le même problème et il n'y a pas grand chose à faire.
Par conséquent, je pense qu'il faudrait songer à vous faire héberger sur une grande plateforme. Bien entendu, le problème, c'est le bandeau de pub au-dessus (pas hyper agressif non plus). Mais peu importe. Sur le plan technique, c'est ultra sécurisé.
Personnellement, je ne serai pas choquée de voir Jean-Luc ouvrir un blog sur la plateforme 20minutes par exemple. Cela lui donnerait de plus une beaucoup plus grande visibilité. Et plus une seule attaque en perspective. Bref, techniquement, vous seriez peinards (car 20 minutes gèrent le moindre problème technique de ses blogueurs, et que les pirates ont du mal à saboter une telle plateforme) et Jean-Luc serait lu bien davantage.
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Par ailleurs, je pense que Jean-Luc devrait EXIGER un droit de réponse dans Libé et dans l'Obs, parce que trop c'est trop. Et j'espère qu'il reviendra sur cette histoire de conférence et de démenti dans Politis.
En 1841, 44% des habitants de Montevideo étaient d'origine française...D'où les poètes francophones Supervielle et Lautréamont (que Clemenceau connaissait forcément).
Vous allez devenir uruguayen? Pour le développement de l'industrie papetière et des forces productives; contre l'obscurantisme écolo...?
Vous aviez bien le droit de monter au 16ème étage, une bouteille de genièvre à la main; oublier la défaite, surtout entre camarades socialistes, y a vraiment rien de mal.
Sicile a raison. Ecrivez d'abord votre article et photos sous Word ou autre Editeur de textes, et vous l'envoyez seulement après à votre hébergeur. Ce qui ferait que vous aurez une copie de base même si des esprits chagrins ou des jaloux s'amusent à vous faire taire; car visiblement vous les dérangez de nous envoyer votre carnet de voyage.
Ceux qui vous critiquent à tort et à travers savent bien au fond d'eux-même que vous méritez votre place de Sénateur. Vous au moins vous n'avez pas les deux pieds dans le même sabot. Quant on pense que Sarko a multiplié son argent de poche par 140% au vu et au su de tout le monde.
Courage Jean-Luc! Continuez à nous bombader de vos articles qui nous rendent moins bêtes.
Merci d'évacuer le premier post de ce sujet. Soumettre que les franc-maçons ont soutenu les régimes dictatoriaux argentin et chilien relève du pire phantasme !
A contrario, de nombreux intellectuels, journalistes, enseignants, avocats, précisément F.M., ont été victimes de ces abominables régimes.
Chère Anne,
vous avez raison de vous indigner de la disparition de certains écrits de J-L. M.
Sachez toutefois que depuis toujours, sur ce blog, de nombreux envois sont systématiquement censurés (c'est bien le mot) et retirés. Qu'en dites vous ?
Mon précédent envoi (juste avant celui concernant les étudiants vénézuéliens) a été censuré alors qu'il taquinait gentiment le fantasque Sénatueur sur ses envies uruguyennes...
C'est ainsi. Si J-L. M n'est pas complètement stalinien, il le demeure encore un peu... on ne se refait pas !
Je ne sais pas si vous avez été au Vénézuela. Pas le temps de lire votre poste juste maintenant. Mais je suis sûre que c'est la contra qui détruit vos posts. Ils sont très organisés du point de vue internet et ont de puissanta alliés qui leur permet d'avoir toute l'aide technique et financière qu'ils souhaitent. je veux dire les USA. Je ne peux faire la démonstration mais je suis convaincue que c'est eux. Quand on lit le livre de Eva Golinger "Code Chavez" sur les agissements de la CIA au Vénézuela, on se rend compte qu'ils ont beaucoup de moyens. Je vous en recommende la lecture.
@ Petit Chose
Le manque de transparence étant ce qu'il est sur le net (on ne peut en fait pas vérifier grand chose),je pense qu'il est nécessaire d'exiger des droits de réponse dans la presse quand la presse ment au lieu de se contenter de jouer les victimes sur un blog.
Mais vous avez raison : nous sommes de nouveau dans une époque très stalinienne. Feu Bourdieu se fait traiter de nazi. Chomsky boit - c'est bien connu - des coups avec Ben Laden. Les bourrelets du président (c'est pathétique, mais c'est vrai) sont discrètement effacés et le même président (en plus svelte, bien sûr !)fait interdire dans les journaux de ses amis les photos de ses ministres qui oseraient apparaître en couple. José Bové est un crypto-fasciste. Ceux qui réclament un référendum n'aiment pas l'Europe. Ceux qui contestent la réforme des régimes spéciaux sont des archaïques, nostalgiques de l'URSS, doublés de voleurs du nouveau gang des postiches qui veulent spolier les riches obligés de fuir à Varennes... oups à Gstaad...
Et l'extrême gauche, surtout quand elle est en présence d'une autre extrême gauche forcément affreuse, sale et méchante, se met, elle aussi, bien volontiers je vous l'accorde, à retrouver des vieux réflexes à la con.
Bref, moi aussi, souvent,j'aimerais bien qu'on balaie une bonne fois pour toute l'héritage de mai 68, ou plutôt la rhétorique de mai 68. Car c'est épuisant d'entendre toujours la même chose et les mêmes arguments,aussi bien chez les nouveaux réac que chez leurs ennemis.
Chère Anne (à nouveau !),
Merci de votre réponse rapide et pertinente.
Sans doute ne partegeons nous pas les mêmes conceptions politiques, mais au moins semblons nous d'accord pour râler contre les "archéos"... parfois de gauche, parfois de droite, toujours d'extrème gauche ! Ce sont eux les réac'étalons, déposés au pavillon de Sèvres.
à vous lire...
Toute "l'affaire" Ségolène au Chili remarquablement décryptée ici :
http://www.lalettrevolee.net/article-13427239.html
C'est bien beau de jouer les martyrs en évoquant les notes disparus. Il suffit de les remettre. Quiconque à un blog sur internet garde ces textes sur son propre ordinateur. Merci pour ce blog toujours drôle, équilibré, et pas du tout manichéen. C'est toujours bon de rire un peu...
Merci...
je dois dire, comme vous et d'autres, que certains de mes commentaires (pas n'importe lesquels, "Comme c'est curieux,Comme c'est étrange, Et quelle coïncidence"!) ont mystérieusement disparu... Sans paranoïa aucune, il est permis de s'interroger!
Ne baissons pas les bras, nous sommes dans le vrai!
Encore merci! Continuez! Nous avons grandement besoin de personnes telles que vous.
Bah moi, je propose que Jean-Luc Mélenchon attaque Ségolène Royal en diffamation :
http://www.20minutes.fr/article/192007/Politique-Segolene-Royal-poursuit-Claude-Allegre-pour-diffamation.php
La note de Jean-Luc disparue hier soir avait ce lien. Je l'ai envoyée hier à un ami.
http://www.jean-luc-melenchon.fr/blog/trackback/289/1/1
Bien sûr, le lien ne marche plus.
C'est vrai que je ne comprends pas pourquoi Jean-Luc ne conserve pas ses notes dans ses dossiers perso...
Pour les posts censurés ici-même, si c'est des posts de ségolènistes hystéro débilissimes ou des "Monsieur Mélenchon le sénateur qui n'est pas prêt de lâcher sa bonne soupe... ", je comprends. Parce que quand c'est très bête, inutile, c'est poubelle, et c'est tant mieux.
A Anne: vous avez lu l'article de S.Halimi (Diplo) sur "l'oligarchie, le PS et BHL"!
En fait d'après BHL presque tout le monde est nazi, surtout ceux qui essayent de réfléchir et ceux qui s'opposent au TCE ou à Lisbonne (et ça fait du monde!).
Bon alors elle l'a fait oui ou non ce meeting ? c'etait quoi le contenu du post qu'a disparu ?
merci d'eclairer une ignorante ;-)
Bonjour,
Concernant les attaques dont votre blog est l'objet, pourquoi ne pas créer une newsletter via un groupe (type yahoo, gogle ou autre). Cela permet au inscrits de recevoir votre prose dès que votre blog est posté. aussi, si votre billet est effacé, l'info circule quand même...
Cdlt.
@Belgo
Oui Mélenchon est honnete mais qu'est ce que c'est que cette histoire de communautarisme? Vous voulez dire la défense des minorités opprimées et le droit à leur culture?
A petite chose
Mon avis sur ces étudiants c'est que ce sont des étudiants issus des couches moyennes; celles qui forment l'opposition à Chavez et sont contre la révolution bolivarienne. Ils sont instrumentalisés par les USA pour créer une révolution orange au Vénézuela qui n'a pas l'air de marcher; mais ils essaient sans relâche.
La réforme constitutionnelle qui est débattue à la base donnera plus de démocratie au peuple vénézuelien et plus de droits. Mais il faudrait tout un long développement là dessus. Si tu lis l'anglais elle est bien expliquée en résumé sur le blog de vicuk.org et tu en trouveras aussi sur le site du cercle bolivarien de Paris
Je viens de terminer de lire " Les petits soldats du journalisme " de François Ruffin (ed:les arènes) et "Les nouveaux chiens de garde " de Serge Halimi.(ed.Raisons d'agir)- J'en avais entendu parler mais il faut les lire en détails ! Incroyable!
Lorsque l'on prend vraiment conscience qu'une poignée de privilégiés, toujours les mêmes (!) occupent tous les médias, on comprend pourquoi la liberté et l'esprit frondeur ne fait plus partie de cette corporation.
C'est la prime au larbinat dans la profession.
Dépérissement de la presse devenu une pure surface publicitaire pour annonceurs.
Tenez, en ce moment, France culture, avec le Chien de garde, Brice Couturier et ses invités sont en train de lyncher Pierre bourdieux en en faisant un malade paranoaïque.
Nathalie Heïnich fait des interprétations pseudo-cliniques et pseudo- psychologiques(elle n'en a pas la compétence bien évidement) en le traitant carrément de psychiatriquement malade !
Aucune personne se réclamant de l'enseignement de Bourdieu n'est invité pour permettre un veritable débat contradictoire !
Les invités sont tous convaincus d'avance et sont invités à le dégommer en direct sans gène et sans grande tenue intellectuelle !
Il faut entendre Nathalie Heinich se lacher sur l'Homme en en faisant un sorcier des caves obscures ! pathétique!
Elle vole ensuite, au secours de Jörg Haider le fasciste d'autriche, injustement décrit par Bourdieu, selon elle !
Brice Couturier d'en rajouter par la moquerie et le ricanement en traitant du peu de sérieux de Bourdieu, sous prétexte que celui-ci, avait osé dire en sont temps que Ségolène Royal était de droite.
Nous n'avons plus besoin de Pierre Bourdieu pour nous en être rendu compte tout seul ! Ah! Ah! ça paraît plus qu'évident maintenant !
Mais le petit toutou de Brice Couturier ne semble pas s'en être encore aperçu !
Je ne suis pas un admirateur de Pierre Bourdieu loin de là, mais ce lynchage en direct me semble assez répugnant dans son mode opératoire non-contradictoire.
Ces gens là ont toujours la "Démocratie " à la bouche, l'"Indépendance", "l'Esprit critique " mais en fait, ils font la même chose, en bon clone médiatique, que ce que font n'importe quel journal idéologique néolibéral, et par réductionnisme intellectuel, font la peau à n'importe quel figure qui ne rentre pas dans leur ordre néocapitaliste.
L'émission se termine en attaquant mai 1968, Derrida et Lacan.
Quelle foutaise ! Mais qu'ont-ils nos chers intellectuels à la botte pour ainsi perdre leur moyens en direct et se vautrer dans cette fange de bon ton ?
Tout ça est à mettre en lien avec les déclarations antidémocratiques de nos " décideurs " grands valets de nos nouveaux princes gouvernants. Car ce n'est pas Sarkozy notre Président de la République mais bien le MEDEF.
Nicolas n'étant que la petite ombre à talonnette nécessaire pour détruire l'alliance Citoyenne.
Valéry Giscard d'estaing : "Ainsi l'opinion publique serait-elle conduite à adopter, sans le savoir, les dispositions que l'on n'ose pas lui présenter en direct"
Jean Claude Juncker, Premier Ministre du GD de Luxembour :
"Bien entendu, il y aura des transferts de souveraineté. Mais serais-je intelligent d'attirer l'attention du public sur ce fait ? "
ENORME !
A votre retour en France, le choc de la réalité:
"Chevènement s'en prend aux dirigeants PS qui disent «oui» au nouveau traité
Dépêche AFP, vendredi 2 novembre, 13h34.
Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du MRC, estime que "l'incapacité" du PS à s'opposer au traité européen montre que "le travail de refondation de la gauche sera difficile" et que le succès de la stratégie d'ouverture de Nicolas Sarkozy "n'a pas été un accident".
Dans une tribune publiée dans l'hebdomadaire Marianne, l'ancien ministre estime "décevant que de nombreux dirigeants du Parti socialiste aient exprimé leur intention de voter oui" au nouveau traité". "A défaut de voter non, le PS pourrait encore refuser de prendre part au vote", affirme-t-il.
Le Bureau national du PS doit décider mardi de sa position sur le traité. Selon M. Chevènement, "l'incapacité du Parti socialiste à s'y opposer montre que le travail de refondation de la gauche sera difficile".
"Elle révèle à quel point le succès de l'ouverture sarkozienne n'a pas été un accident", et "traduit un désarroi profond", selon M. Chevènement. L'ancien ministre dénonce "la communauté des postulats libéraux qui, depuis le traité de Maastricht, soude les deux partis dominants".
Vendredi 02 Novembre 2007
Chevenement.fr"
LE troisième message de la journée.
Le premier vers 6 heure ce matin.
Le second vers 12 heure.
Le troisième à 18 heure.
Ceci pour controle?
S.F.A.M.ROSAY.
@ Claire Strime
Merci, je viens justement d'aller acheter le diplo. Halimi a très bien cerné BHL... depuis fort longtemps.
La rhétorique stalinienne de BHL, Val, et tous leurs petits copains les nouveaux réac, c'est par exemple :
Vous vous érigez contre l'impérialisme américain (soit le culte du néolibéralisme, des plans de conquête belliqueux, des alibis souvent mensongers, les valeurs plus religieuses que sociales...).
Les américains ont vécu un crime contre l'humanité le 11 septembre 2001 ("Nous sommes tous américains"...)
Donc, l'antiaméricanisme est un antisémitisme.
Joli argumentaire, non ?
Un enfant de 5 ans peut vous le faire pour tout et n'importe quoi au bout d'une heure. Un raisonnement infantile au service de la mauvaise foi, et pire de la propagande.
@ leelo
La conférence de Madame a semble-t-il était annulée in extremis :
http://www.pour-politis.org/spip.php?article395
Maintenant, va falloir rembourser les riches chiliens férus d'éthique qui avaient versé une somme rondelette pour voir l'apparition de El Zappatera.
@ H2
Pour info, Brice Couturier a participé à la farce de "bilan de campagne" de Madame Royal, avec d'autres clowns tels que Jacques Julliard.
Un grand moment de débriefing, comme on peut l'imaginer.
Ca fait plaisir de lire que des gens découvrent encore "Les nouveaux chiens de garde" de Serge Halimi, et en tirent quelque chose.
Lisez aussi "Le grand bond en arrière" de Serge Halimi.
Et puis, tout le monde doit lire en urgence : "Storytelling. La machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits", qui vient de sortir à La Découverte. Vous comprendrez tout sur la campagne présidentielle qui vient de s'achever. Vraiment un livre passionnant.
tout ce qui suit apparu sur le site de désirs d'avenir a bel et bien disparu.
Pourquoi?
"début citation"
Soutiens
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Sur le prix des places pour écouter Ségolène
Message de dungrali le Date à 25/10/07 00:36
Peut-on avoir une explication ?
il en coûte entre 48.5 $ et 128.5 $ pour écouter Ségolène au Chili lors d'une conférence dont le sujet est :
"Planteamientos para una Sociedad Ética y Responsable"
http://www.feriaticket.cl/cgi-bin/wspd_cgi.sh/WService=wsPFDD/showEvent.p?eve_id=4217
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Sujet
Sur le prix des places pour écouter Ségolène
Re: Sur le prix des places pour écouter Ségolène
par MYOS le 25/10/07 01:34
Re: Sur le prix des places pour écouter Ségolène
par Corriya le 25/10/07 01:01
Re: Sur le prix des places pour écouter Ségolène
par agefnaw le 25/10/07 01:19
Re: Sur le prix des places pour écouter Ségolène
par dungrali le 25/10/07 01:39
"fin citation"
un détail sans importance mais bon à savoir pour ne pas se poser de question inutile.
il est 19h10 je poste. mon précédent post indique 19h27 comme heure de postage! et celui ci?
réponse: il est bien sur le site avec 19h48 et il n'est que 19h13. FIN
Et l'article où Mélenchon dégueule sur les Bretons est toujours là...
Alors qu'en pensez-vous les disciples de Mitterrand ?
Au sujet De France Culture : il y a beau temps que cette station est en miettes. L'oeuvre de destruction, à laquelle s'était essayé Gélinet (97/99), fut accomplie par une certaine Laure Adler, nommée à ce poste par... Jospin. Les ruines sont actuellement sous la garde de Koessler*. Même famille "politique" (il vient récemment d'accepter une mission de Sarkon, tiens).
Que la station casse du Bourdieu, rien d'étonnant ; celui-ci, à l'époque des débuts d'Adler avait été le seul intellectuel à dénoncer l'oeuvre de destruction en cours. Dans un retentissant article du Monde Diplomatique.)Depuis, les toutous se vengent**...
Concernant Le Diplo, outre le comme d'habitude gouleyant article d'Halimi, ne manquez pas, qqs pages plus loin, celui tout aussi goûteux de Ruffin.
(il est 21h43, je prévisualise, comme prescrit, et j'envoie)
(*) Une pétition ici http://sosfranceculture.free.fr/
(**) Les directeurs de FQ et Radio France, à la remorque de LA portent même plainte contre leurs propres auditeurs : http://ddfc.free.fr/fm.htm
(Verdict : http://ddfc.free.fr/jugement.htm) (Réactions http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=21980&debut=0&page=1 )
@ Anne
Merci pour les infos ! Je comprends mieux pour B.Couturier !
Bon, il va falloir laisser le parti UMP/PS Bobosarkosyste travailler entre eux, et préparer l'alternative Citoyenne de masse.
Je crois désormais que la coupe est pleine dans ce pays.
Convenons en, il existe un Parti Néolibéral comme il y eut autrefois un Parti Colonial, réunissant des partisans de gauche et de droite. Nous connaissons la suite et la faillite morale et économique de ce système capitaliste basé sur l'apartheid et le crime de masse.
Le Parti Stalinien fut de la même eau, antidémocratique, antisociale, et hautement criminel lui aussi.
Nous en avons définitivement pris acte et il est plus que temps de passer à autre chose.
Il nous faut couper le lien pour ce qui nous occupe dans le présent qui est le notre avec les atermoiements "socialistes" du PS existant afin de reconstruire un mouvement conféderé qui pourrait s'appeler Alliance Citoyenne Pour la Démocratie Sociale ou Alliance Citoyenne tout court.
Cette seconde possibilité aurait le mérite d'ouvrir largement un espace politique neuf et permettre la refondation d'une direction politique digne de ce nom qui ne soit plus encombré par l'Histoire récente et léverait tous les tabous, du Traité de Maastricht au TCE en passant par son acceptation antidémocratique qui semble s'annoncer, largement applaudit par tous les partisans du Parti néolibéral de droite comme de "gauche" (UMP/PS).
Inventer une platefrome politique nouvelle, mettre tout en débat et en délibération populaire, afin de savoir à quoi les Citoyen-e-s aspirent pour eux-elles et leur progéniture.
donner réellement la possibilité de comprendre et d'agir à la Population Française (les Citoyens) paradoxalement sous -informée (médias propriété des financiers / Presse non independante la plupart du temps) et élargir le front aux non -Citoyens (en créant le concept de Co-Citoyenneté pour les Immigrés qui participent à la richesse du pays, sans les ostraciser en leur lachant les chiens comme le fait Sarko - Libre à ces personnes si elles le souhaitent de prendre la Nationalité Française ou pas ultérieurement)...
Alliance Citoyenne oui, au delà de la pureté du sang chère aux nouveaux idéologues sarkosystes et trouvant son ferment dans la coopération et la force de proposition des personnes et des divers groupes associatifs, sociaux, culurels, ou issus de l'Economie Sociale. Secteur de l'Economie Solidaire que 20 ans de gouvernement socialiste n'ont même pas pris en compte, et ont même affaibli plutôt que renforçé ! A croire qu'ils ne savaient pas qu'elle existe !
Après tout, nous ne sommes pas tous et toutes au même régime que Madame Ochrent qui gagne 3 millions d'euros par an pour passer à la télé. Nous pourrions peut-être avoir une marge de manoeuvre pour proposer au Peuple un projet politique neuf et volontariste pour les classes populaires.
Laissons à Sarko le volontarisme politique des hyper/super- riches.
Ils sont après tout une infime minorité.
Sachons retrousser nos manches et inventons du neuf en politique. L'espace que je n'ose même plus appeler "de Gauche" est assez vaste pour reconstruire des fondamentaux nouveaux entre alliance populaire, Démocratie, Ecologie, Solidarité Nationale, Coopération Internationale, etc.
Qu'en pensez-vous ? Trop réaliste ?
http://www.gauchealternative.org/
Il semble qu'il y ait du nouveau, déjà.
Monsieur le Préfet,
Le 14 Juillet 1944, alors que les troupes alliées, débarquées en
Normandie, progressaient difficilement vers Paris et l'intérieur de la
France, mon oncle, Nicolas Raymond DELIENNE, âgé de 25 ans, s'adressait à
des soldats allemands dans le café de ses cousins à LABUISSIERE (62) : il
leur expliquait en allemand que leur défaite était proche, vu la
progression des troupes alliées à l'Ouest et soviétiques à l'Est. Arrêté
quelques instants plus tard par des gestapistes, il connut les prisons de
BETHUNE et de LOOS LEZ LILLE. Le 1er Septembre 1944, alors que LILLE était
sur le point d'être libérée, un "bon français" trouva la locomotive qui
permit aux nazis d'évacuer vers l'Allemagne les patriotes enfermés à LOOS.
(http://marcel.houdart.online.fr/interview.pdf)Raymond, interné à
BERGEN-BELSEN, décéda lors de la marche forcée que les nazis imposèrent
aux déportés en essayant de les faire échapper à l'avancée des troupes
soviétiques... Il avait tout juste 26 ans...
Toutes proportions gardées, vous êtes aujourd'hui, à mes yeux, comme le
"bon français" de 1944, celui qui est responsable de la vie d'un homme :
le jeune Ibrahim APARCI, dont je connais très bien la situation
personnelle, tout comme vous... Si vous preniez la décision de faire
expulser, ce vendredi, ce jeune Kurde vers la Turquie, dans les conditions
des tensions actuelles entre la Turquie et les Kurdes, alors qu'il refuse
d'effectuer son service militaire, ce qui est tout à fait logique, vous
vous comporteriez, Monsieur le Préfet, comme le "bon français", qui a fait
son "devoir" en 1944. Sachez que je serai très attentif à vos décisions.
Si, par malheur, vous n'entendiez pas l'appel des voix de tous ceux qui
s'élèvent contre l'ignominie et si vous décidiez de renvoyer Ibrahim vers
les geôles turques - et personne ne peut ignorer les conditions qui y sont
réservées aux prisonniers kurdes -, je vous considèrerais comme
personnellement responsable de chacun de ses cheveux !
Je transmets la copie de ce courrier à l'ensemble de mes correspondants
français et étrangers, en leur demandant de le diffuser à leur tour, afin
que nul n'ignore votre responsabilité ! J'ose espérer que, pour vous, la
vie d'un homme a plus de poids que l'évolution de votre carrière ou votre
notation auprès de votre Ministre de tutelle ou de celui de l'indignité
nationale, Brice HORTEFEUX !
Sachez, que dans la droite ligne des Guy MOQUET, Marcel HOUDART ou Raymond
DELIENNE, je serai toujours un résistant contre l'injustice et contre les
crimes contre l'humanité !
Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l'expression de mes considérations
humanitaires.
Jean-Luc DURIEZ
13005 MARSEILLE
Aujourd'hui Ibrahim a été présente en appel du JLD puis au TA de Melun
les deux requetes ont ete rejeté ! comme seul espoir il reste notre
mobilisation!
une place dans un avion en partance pour Istambul est deja prevu le
2 novembre a 10h05 ! Nous serons la pour alerter les
passagers à l'embarquement
pour mémoire
Vendredi 28 à la sorti des cours un contrôle d'identité sur ordre du
procureur a lieu devant le lycée C'est la sortie pour 10 jours de
vacances Ibrahim a ete immédiatement emmené au commissariat de Chessy
(77)
Samedi 29 octobre en fin d'après midi Ibrahim Aparci, a été emmené
au centre de rétention du Mesnil Amelot. Son seul tort est de vouloir
vivre en paix loin des violence anti ? kurde qui frappe son pays. En
attente de la commission de recours de l'ofpra, il espère aujourd'hui
obtenir ce statut de réfugié politique et trouvé le calme et la
serenite lui permettant d'imaginer un avenir
Ce jeune kurde est arrivée en France en 2005 pour fuir les violences
faites a la minorité kurde. Il souhaite vivre avec ses oncles et
tantes et poursuivre ses études. Il a suivi assidûment des cours de
français « langue et civilisation » afin de pouvoir intégrer cet année
un établissement professionnel (lycee Perdonnet de Thorigny sur
Marne) lui permettant d'acquérir un diplome qualifiant « climatisation
et métier de l'électricité ». Il a par ailleurs déjà l'assurance de
pouvoir travailler dans cette branche Ses oncles lui offrant un
emploi dans l'entreprise familial de climatisation.
Si il est expulsé il risque l'emprisonnement (il n,'a pas fait son
service militaire) et de subir des violences (il appartient a la
minorité kurde)
Nous ne pouvons accepter ces faits
Ibrahim doit sortir du centre de rétention et retrouver sa famille
pour poursuivre dans la sérénité ses études.
C'est pourquoi nous demandons sa libération et l'abrogation de
l'obligation à Quitter le Territoire qui lui a été remis.
Salut les réacs qui peuplent ces coms ! Au lieu de répondre sur le fond du post de Jean-Luc Mélenchon, on détourne l'attention sur des âneries. Ce qu'il nous montre encore une fois est que les peuples ne supportent pas longtemps la soi-disant modernité des néo-libéraux pillards des richesses issues du travail. Le mépris dans lequel est enveloppé aujourd'hui le suffrage populaire en France et en Europe pour nous faire "digérer" (dixit VGE) le "nouveau" traité européen devrait inciter les "modernes" à plus de modestie. Les peuples souffrent de cette morgue aristocratique et de ce cynisme partout. Jean-Luc Mélenchon est le seul dirigeant de gauche a faire l'effort intellectuel de comprendre ce qui se passe ailleurs, sans oeillères et avec des convictions chevillées au corps. J'ai plaisir à lire ces posts car on y retrouve l'exigence d'un homme dévoué à la lutte. Tant de commentaires insultants ou tt simplement idiots n'ont pas leur place ici, et n'honorent pas leurs auteurs.
La lutte continue ! Jean-Luc, continue de transmettre les infos ! Respectez la souveraineté populaire !
LM
HUGO Chavez ET LA REFORME CONSTITUTIONNELLE
Par Salim Lamrani
Le projet de réforme constitutionnelle lancé par le président vénézuelien Hugo Chávez le 15 août 2007 a déclenché une hystérie médiatique internationale sans précédent. Pendant plusieurs jours, la presse occidentale s?est concentrée de manière obsessionnelle sur cet évènement, somme toute banal. La proposition prévoit de modifier 33 des 350 articles de la Constitution de 1999, mais les médias se sont uniquement focalisés sur un seul point : l?article 230 et l?abrogation de la limitation des mandats présidentiels actuellement fixés à deux. La presse française, entre autres, a immédiatement dénoncé la volonté de Chávez de « rester au pouvoir ». Elle a stigmatisé « la tentation du pouvoir total » du président vénézuelien qui voudrait « s?emparer de la place du leader intouchable ».
Il est à la fois curieux et ironique de voir la presse française s?offusquer de la possibilité de voir Hugo Chávez briguer un troisième mandat alors qu?en France le nombre de mandats présidentiels est constitutionnellement illimité. Ainsi, selon la Constitution française, le président Nicolas Sarkozy peut gouverner durant les trente prochaines années sans aucun problème s?il est réélu. Il en est de même pour des pays comme le Royaume-Uni, l?Allemagne, l?Italie ou le Portugal et la plupart des autres nations européennes. Cette réalité n?a jamais suscité la moindre critique de la part des médias occidentaux. Pourquoi ce qui est acceptable en Occident ne le serait pas pour les nations du Tiers-monde ? Les attaques à cet égard exhalent un relent colonialiste inadmissible et illustrent bien la volonté des transnationales de l?information de diaboliser à tout prix le gouvernement démocratique et populaire du président Chávez.
En effet, la réforme vénézuelienne, entièrement légale, ne sera pas adoptée par décret. Elle doit d?abord être largement débattue à travers le pays, ensuite approuvée par les 167 députés de l?Assemblée nationale et enfin soumise à un référendum populaire. Bref, le peuple aura le dernier mot. Aucune réforme ne saurait être plus démocratique. De plus, l?actuelle Constitution permet à l?opposition de participer au débat et de formuler des propositions concrètes. Mais les détracteurs d?Hugo Chávez n?en ont cure et se sont lancés dans une campagne de désinformation à l?échelle mondiale avec la complicité des médias occidentaux, de la Maison-Blanche et de l?Union européenne.
Les opposants ont en effet juré de bloquer la réforme constitutionnelle par tous les moyens, sous prétexte qu?elle constituerait une menace pour la démocratie. Le leader de l?opposition, Manuel Rosales, qui avait participé au coup d?Etat de 2002, a dénoncé un « coup d?Etat constitutionnel » et a annoncé qu?il s?opposerait au projet réformateur.
Hugo Chávez, quant à lui, a lancé un appel à la population afin de lutter contre la propagande des médias et de multiplier les débats à l?échelle locale et nationale autour de ce projet. Il a également mis en garde contre les tentatives de déstabilisation orchestrées par l?opposition, déjà responsable d?un sanglant coup d?Etat en avril 2002 et d?un désastreux sabotage pétrolier en décembre 2002. « Les conspirations ont déjà commencé. [?] Je me suis réuni tard dans la nuit avec le ministre du Pouvoir populaire pour la Défense, des membres du haut commandement militaire, le commandant de l?Armée, de la Garde nationale, de la Marine pour évaluer la situation car les messages ont déjà commencé à circuler et à arriver dans les casernes. [?] Derrière cela se trouve la main de la CIA », a accusé Chávez.
Il a enfin réitéré sa conviction que l?opposition serait « écrasée et pulvérisée » lors du prochain référendum consultatif sur le Projet de réforme constitutionnelle. Un nouveau triomphe de l?homme le plus populaire d?Amérique latine ne fait guère de doute, lui qui a remporté près douze victoires électorales consécutives depuis son élection en 1998. La réforme devrait être approuvée en novembre 2007 par l?Assemblée nationale après trois mois de discussions et de débats. Le référendum sera convoqué dans un délai de trente jours suivant l?approbation du projet.
Il est à noter également que les médias si prolixes à ce sujet ne se sont guère attardés sur le reste des réformes proposées. En plus de l?annulation de la limitation des mandats qui passeront de six à sept ans, il est prévu d?établir un « fond de stabilité sociale »qui garantit aux travailleurs « les droits fondamentaux tels que les retraites, les pensions, les congés prénataux et postnataux, et autre établis par la loi ». La durée quotidienne de travail sera limitée à six heures pour un total de 36 heures hebdomadaires. Il sera désormais interdit aux employeurs d?obliger leurs salariés à effectuer des heures supplémentaires. « L?exploitation des travailleurs » sera désormais prohibée.
De plus, l?autonomie de la Banque centrale sera supprimée afin de permettre d?allouer des subventions aux programmes sociaux. La réforme prévoit également la multiplication de Conseils communaux qui joueront un rôle direct dans la prise de décision pour promouvoir une démocratie plus participative. De nouvelles formes de propriétés seront créées et prendront l?aspect de coopératives, sans pour autant éradiquer la propriété privée. Les terres non productives seront distribuées aux paysans. La réforme inscrit « l?interdiction expresse du latifundio » dans la Constitution ainsi que la prohibition de tout monopole. « L?Etat se réserve, pour des raisons de souveraineté, de développement et d?intérêt national l?activité de l?exploitation des hydrocarbures liquides, solides et gazeux ». Ainsi, il ne sera plus possible de privatiser les ressources naturelles de la nation. Toutes ces réformes progressistes ont été entièrement censurées par les médias.
« Cette ambition d?accumuler de l?argent et des biens de capital est l?une des causes de la perdition de l?être humain », a déclaré Chávez, qui a fait part de sa volonté d?édifier une société plus juste. Ainsi, depuis son accession au pouvoir, le président vénézuelien a été à l?origine de réformes sociales spectaculaires qui ont grandement amélioré le niveau de vie de la population. Après avoir repris le contrôle de l?entreprise nationale pétrolière PDVSA et nationalisé les secteurs pétrolier, électrique et de téléphonie, il a éradiqué l?analphabétisme en 2005, distribué trois millions d?hectares de terre aux paysans, universalisé l?accès à l?éducation et à la santé, opéré gratuitement près de 200 000 personnes atteintes de cataractes et autres maladies oculaires, construit en masse des logements pour les plus démunis, subventionné les produits alimentaires de base à hauteur de 40%, augmenté le salaire minimum qui est devenu le plus élevé d?Amérique latine (286 dollars par mois) et diminué la durée de travail hebdomadaire de 44 heures à 36 heures. Aucun gouvernement au monde n?a fait autant en si peu de temps.
Hugo Chávez a étendu son aide aux autres nations américaines. « Des travailleurs brésiliens ont retrouvé leurs emplois, des fermiers nicaraguayens reçoivent des crédits et des maires boliviens peuvent construire des centres de santé, et tout cela grâce au président Hugo Chávez », annonce Associated Press. Actuellement, le Venezuela offre un soutien financier direct au continent plus important que celui fourni par les Etats-Unis. Pour l?année 2007, Chávez a alloué pas moins de 8,8 milliards de dollars en dons, financements et aide énergétique contre seulement 3 milliards pour l?administration Bush. L?aide octroyée par le gouvernement bolivarien est sans précédent dans l?histoire de l?Amérique latine, si l?on excepte les missions humanitaires de Cuba. Même les citoyens étasuniens, délaissés par leur propre gouvernement, bénéficient également de la politique altruiste du Venezuela en recevant du combustible subventionné.
Dès lors, il n?est guère étonnant que le président vénézuelien soit devenu le leader le plus populaire à travers le monde. Prônant l?émancipation des populations constamment humiliées par un ordre économique insoutenable, Chávez a redonné espoir non seulement à son propre peuple, devenu un acteur incontournable de la vie du pays, mais également aux déshérités du reste de la planète qui voient en lui une source d?inspiration. Pour les maîtres du monde, Hugo Chávez est un dangereux exemple, un leader qui refuse leur tutelle et remet en cause leur hégémonie dévastatrice. Voilà pourquoi ils cherchent à le discréditer par tous les moyens avec la veule complicité des médias occidentaux qui, jetant la déontologie journaliste aux oubliettes, n?hésitent aucunement à manipuler la réalité et excellent dans le domaine de la désinformation.
Source :
http://cbparis.over-blog.com/article-12090962.html
Merci Jen Luc Mélenchon de cet éclairage à la fois dense et synthétique sur les réalités argentines et urugoyennes. J'en viens et je retrouve beaucoup d'approches sur ce monde qui subissait, hier, de plein fouet les politiques du FMI et autres cures néolibérales, très en vogue chez nous.
Dans l'attente de lire le prochain billet qui résistera aux assauts des TIGRES DU PAPIER toutes ma sympathie socialite et républicaine.
C'est du grand Mélenchon !
J'applaudis le style et le fond ;)
Reconnaissons ce matin 3 novembre 2007 par rapport au "post" d'hier au moins ça, à Alain Finkielkraut (à la différence de son collègue Brice Couturier) en rapport avec une nouvelle émission sur Pierre Bourdieu. A.Finfielkraut a invité deux interlocuteurs d'avis contraires pour parler ce matin du Sociologue Français.
S'il a cependant réinvité N.Heinich déjà invitée hier à l'émission de Brice Couturier, (S'agit -il de mettre en avant sur la chaîne de France- Culture, l'ouvrage de cette personne afin de décridibiliser très outrancièrement l'enseignement de Bourdieu ou plus prosaïquement un "retour d'ascenseur " entre bons amis ?)il est à noter cependant, la relative bonne tenue intellectuelle de ce matin.
La présence de son nouvel invité.
G.Mauger était assez interessante et stimulante.*
Il serait assez drôle de reprendre un à un les poncifs d'A.Finkielkraut sur la "radicalité" qui est pour lui toujours "Robespierriste" et tare de la Gauche Française. A croire que la "radicalité" n'a jamais existé à droite dans un sens inversé !Pour Finkielkraut la radicalité est toujours "tarée" à gauche mais formidable et juste à droite ! C'est assez fumeux comme raisonnement et comiquement simpliste quand on y pense.
La radicalité néolibérale du nouveau Président Français et de sa politique racialiste ne semble pas vraiment le choquer sauf lorque celui-ci parle "Peuple" et parle mal.
A.Finfilekraut n'y voit pas dans cette "égalisation libérale" le signe évident d'une nouvelle "distinction" bourgeoise. Il ne comprend pas que cette classe reste dans le concept de "distinction boudieusienne " précisément en se permettant - Elle - de "parler mal", de s'autoriser à parler "comme tout le monde " ultime audace de la néobougeoisie qui fait semblant de ressembler au peuple pour mieux le combattre dans les faits.
A.Finkielkraut est très aveugle aussi lorsqu'il fait payer à Bourdieu (!)le "relativisme culurel" que ce dernier ne fait que constater dans la société.
Plutôt que d'attribuer cette " puissance négative " à Bourdieu, A.Finfielkraut devrait pourtant comprendre que ce phénomène "d'égalisation des valeurs " d'un applatisssement généralisé, qu'il regrette, est plus consubstantielle des phénomènes de marchés et de la réalité "post-moderne libérale " que la faute du sociologue français !
Mais la thése est entendue. Il s'agit de nier la domination sociale du système capitaliste, défaire la thèse de l'émancipation (même pessimiste chez Bourdieu) et nier la violence des théories néolibérales en décrédibilisant l'enseignement du sociologue comme violent et si l'on comprend a demi-mot potentiellement "d'essence totalitaire" (!)
Nathalie Heinich ancienne condisciple du sociologue, stigmatise ce dernier comme "absolutiste" ! C'est tout dire.
L'absolutisme de la violence néolibérale restera hélas toujours invisible aux libéraux anciens ou post-modernes.
Il la verront chez ceux précisément qui cherche à la montrer. Décridibiliser Bourdieu pour mieux garantir la survivance de l'ordre économique inique et criminel de la mondialisation néolibérale. Air connu.
Air désormais largement usé !
Pour information : Gérard Mauger.
Gérard Mauger :
- 4e de couverture -
"Aux lendemains de la disparition de Pierre Bourdieu, une soixantaine de chercheurs en sciences sociales, d'artistes, d'écrivains, hommes et femmes de différentes générations, en France, en Europe et dans le monde entier, ont accepté d'évoquer leur « rencontre avec Pierre Bourdieu » : l'homme et/ou l'oeuvre. Pour les uns, le souvenir de cette rencontre a donné lieu à un portrait : du « prof de philo » à Moulins au professeur au Collège de France, de l'ethnologue au statisticien, de l'homme de terrain au théoricien, du savant au politique. Pour d'autres, de différentes générations, le récit de la rencontre - à la fois portrait et autoportrait-est d'abord celui d'un apprentissage du métier de sociologue.
Les témoignages des quatre coins du monde permettent de rendre compte des « effets » extrêmement divers d'un pays à l'autre, d'une discipline à l'autre, d'une oeuvre internationalement consacrée dans le champ des sciences sociales. Une dernière série de témoignages met en évidence l'impact d'une oeuvre protéiforme, dans diverses disciplines - de la philosophie à l'ethnologie, de l'économie à la littérature - et dans différents domaines de la vie sociale - de la vie politique à la vie artistique.
Source :
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/repliques/
Le SPD en crise tente de gauchir son image
Allemagne. Lors de son congrès, à Hambourg, le Parti social-démocrate, discrédité parmi ses électeurs, a tenté de « faire gauche », tout en maintenant le cap de la grande coalition.
Tous les signaux d?alerte sont au rouge au Parti social-démocrate allemand (SPD), qui tenait son congrès jusqu?à ce samedi, à Hambourg. La formation, minée par la crise identitaire la plus grave de son histoire, a tenté de donner quelques signes de réorientation à gauche pour juguler l?hémorragie de militants et la perte de confiance des électeurs qui le place à un plus bas (26 %) jamais atteint dans les enquêtes d?opinion (sachant que le SPD dépassait jusqu?aux législatives de 2002 les 40 % de suffrages dans un système germanique très bipolarisé). Au coeur de cette crise, on trouve les réformes antisociales inscrites dans le fameux agenda 2010 de l?ex-chancelier social-démocrate Gerhard Schröder (au pouvoir, à la tête d?une coalition SPD-Verts, de 1998 à 2005) et l?enfoncement dans cette impasse néolibérale depuis la décision de former un gouvernement de grande coalition avec les chrétiens-démocrates (CDU) de l?actuelle chancelière, Angela Merkel.
la forte Concurrence de die linke
La panique est d?autant plus perceptible au sein de la direction du SPD que le parti subit la concurrence sur sa gauche de Die Linke (fruit de la fusion de l?ex-Linkspartei.PDS avec la WASG, une formation produite pour l?essentiel par une scission du SPD). Des dizaines de syndicalistes, parmi lesquels d?importants dirigeants régionaux, ont décidé, en effet, de quitter leur port d?attache politique social-démocrate traditionnel pour adhérer à Die Linke. Pour conjurer le danger, Kurt Beck, le président du SPD, réélu samedi à une écrasante majorité, a donc pesé de tout son poids pour un aménagement de gauche de l?agenda 2010.
Hormis une rhétorique plutôt classique en faveur d?un parti de « l?équité sociale » qui se prononce pour une société « plus juste et solidaire » et dénonce au passage le « radicalisme libéral » des partenaires de la CDU, le président du SPD a voulu donner au moins un signe tangible et concret de ce « coup de barre à gauche ». Il porte sur une révision de la position de son parti quant au sort des chômeurs de longue durée de plus de cinquante ans.
Avant que ces demandeurs d?emploi ne bénéficient plus d?autre soutien que de l?aide sociale, leur période d?indemnisation doit être portée à deux ans, exige désormais le SPD. Or, conformément à l?un des volets de la réforme Hartz du marché du travail, les chômeurs de cette catégorie d?âge passent aujourd?hui, comme tous les autres, du régime de l?assurance chômage à celui de l?aide sociale au bout d?une période de seulement un an. Et cela bien qu?ils aient cotisé toute leur vie aux caisses d?assurance chômage. D?où une réforme particulièrement impopulaire et dont ce seul volet s?apparente en fait à une spoliation en règle des chômeurs.
Le bougé du SPD gagnerait toutefois vraiment en crédibilité s?il s?accompagnait d?une véritable remise en cause de l?ensemble des mesures Hartz. Or il n?est pas question de toucher au fond de la réforme du marché du travail, pas plus qu?il n?a été question, à Hambourg, de revenir sur la retraite à soixante-cinq ans. Gerhard Schröder est intervenu lui-même pour soutenir l?amendement à sa propre réforme en indiquant que l?agenda 2010 était un instrument « modifiable », il a ajouté aussitôt, approuvé par les instances dirigeantes du parti, qu?il fallait user desdites modifications avec « modération ».
En fait, la direction du SPD entend tout à la fois surmonter la crise d?identité du parti tout en poursuivant la grande coalition. Sachant que des élections anticipées s?annonceraient sous les pires auspices pour lui, compte tenu du discrédit qui le touche aujourd?hui, elle espère que le changement de ton mis en musique lors de ce congrès aura quelques effets sur son image d?ici aux prochaines échéances, prévues normalement en septembre 2009. Quitte à provoquer quelques frictions avec le partenaire gouvernemental chrétien-démocrate.
étroite marge
de manoeuvre
Angela Merkel n?a certes pas manqué de réagir. Mais en cultivant un certain paradoxe puisqu?elle a indiqué que le SPD ne pouvait en rien se prévaloir de l?équité sociale. Et de suggérer que les réformes les plus dures pour les salariés ont été engagées ou initiées par l?équipe SPD-Verts du gouvernement précédent. Compte tenu de l?hostilité perceptible de l?opinion qui a pesé sur les résultats des deux grands partis (en nette baisse lors du scrutin de 2005), toute l?habilité de l?actuelle chancelière a consisté précisément à s?inscrire dans la poursuite de l?agenda 2010, tout en évitant la surenchère, voire en ralentissant le rythme de certaines réformes.
La marge de manoeuvre choisie par les dirigeants du SPD est donc on ne peut plus étroite. Loin d?apaiser la contestation interne, elle pourrait contribuer à la renforcer et à donner davantage de poids à ceux (encore minoritaires) qui commencent à avancer que l?alternative, à terme, est dans une alliance gouvernementale avec Die Linke.
Bruno Odent
Je pense que le SPD va vers une impasse. Il ne peut à la fois vouloir la grande coalition avec Merkel et en même temps faire un tournant à gauche. C'est la même politique que S. Royal et c'est inconciliable comme le sont les classes sociales avec des intérêts si opposés. Le but de Sarkozy est de changer le rapport de force en faveur des riches et du capital, à savoir d'exploiter encore plus la population. Cela exacerbe la lutte de classe dans le concret (malgré ses beaux discours d'ouverture) et les gens ils regardent surtout leur porte monnaie et ce qu'ils vont perdre dans le concret. On n'est quand même pas stupides. Qui va se leurrer que sa rupture va aider tout le monde?
Cela marche un temps l'idéologie mais les faits réels vont réveiller les gens.
En plus, il s'arrange pour attaquer tout le monde: même les internes et les magistrats. Ceux qui pourraient voter pour lui! Il s'en prend aussi aux personnes âgées avec les retraites et les franchises. Or là aussi c'était sa base.
Même les marins pêcheurs rouspètent. Là c'est plus à cause du prix du pétrole mais quand même tout converge pour exacerber les contradictions de ce mode de production capitaliste.
Dire que la lutte des classes disparaît ou qu'on peut concilier les classes, n'est donc qu'un fantasme sorti de la tête de ceux qui se vendent si vite aux forces gagnantes de la mondialisation. Un rêve qui va éclater bien vite face au principe de réalité...
Mais il faut dire que ceux qui gouvernent le monde, ont des "arguments" si convainquants: non seulement le fric de la mondialisation dans les pays riches, mais tout celui qu'on pourra tirer en recolonisant le moyen orient. Libé d'hier explique bien les enjeux du Kurdistan quand on voit Kirkoursk et son pétrole.
Oui! des arguments sonnants et trébuchants. Ou sinon la force bête et brute, les bombardements. Mieux vaut être du côté des forts n'est-ce pas? Cela explique la facilité avec lesquels tous ces gens dits "de gauche" renoncent à leurs principes... pour vendre leurs âmes à ceux qui "défendent la civilisation" à savoir le néolibéralisme, l'exploitation et les équipées néocoloniales
Mais, Jean-Luc, pourquoi ne fais-tu pas une copie en "rtf" ou "publisher" que tu sauvergarderais dans ton ordi, de manière à la ressortir sur tes blogs, à part et après ?
Moi, je ne partage pas tous tes avis et j'ai les miens (membre du PCF depuis 1968), mais j'ai beaucoup de sympathie pour toi, pour ton engagement et ta vision, ta perspective...
Je parcours régulièrement tes articles avec grand plaisir. Bon courage pour la suite.
NOSE DE CHAMPAGNE (Le Merle Moqueur).
Chers Camarades,
une interview de Evo Morales
à l'AP.
http://web.ifrance.com/actu/monde/153353
(comme internationaliste, je désapprouve ses notions communautaristes, mais bon...)
AS
le Belge
Le Parti Socialiste se rallie à Nicolas Sarkozy
LA DÉCOMPOSITION DE L¹AILE Gauche DU PARTI SOCIALISTE
http://www.la-sociale.net/article.php3?id_article=339
Le Parti Socialiste se rallie à Nicolas
samedi 27 octobre 2007, Denis COLLIN
« Sarkozy nous a tendu un piège » dit le fabiusien Bacheley à propos du nouveau traité « simplifié » remplaçant feu le TCE. C¹est une mauvaise plaisanterie : Sarkozy n¹a tendu aucun piège au PS puisqu¹il ne fait que mettre en ¦uvre, à la lettre, ce qu¹il avait annoncé dans sa campagne électorale. On peut reprocher beaucoup de choses au nouveau président de la république, mais certainement pas d¹être infidèle à ses promesses, sur la question européenne comme sur les autres questions. Le seul responsable de ce prétendu « piège » est le parti socialiste lui-même.
Les choses sont en effet très simples : le programme du PS (congrès du Mans) et le programme de la candidate Royal disaient clairement : tout nouveau traité doit être soumis au référendum. A l¹unanimité, les socialistes se plaignent du « déficit démocratique » dans la construction de l¹Europe. La logique voudrait donc que les socialistes fassent tout leur possible pour contraindre Nicolas Sarkozy à organiser un référendum sur le traité simplifié. Et le seul moyen de le faire est de voter « non » à la révision constitutionnelle préalable à l¹adoption du traité par le Parlement. Personne ne demande donc aux socialistes de renoncer à leurs convictions. Les adeptes du traité « relifté » pourront voter « oui » au référendum et même convaincre leurs concitoyens que c¹est une bonne chose.
Au lieu de suivre cette logique et cette honnêteté élémentaire, les dirigeants socialistes ont décidé d¹apporter un soutien décisif à Nicolas Sarkozy. Les Jouyet, Besson, Kouchner, Bockel and Co ne suffisaient pas. C¹est maintenant tout le gratin de la rue de Solferino qui rallie le président sur cette question décisive : la mise hors jeu de la volonté populaire, la liquidation de l¹article 3 de la déclaration des droits de l¹homme et du citoyen qui stipule que « le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation ».
En effet, Moscovici, Poignant et une vingtaine d¹autres hiérarques ont d¹ores et déjà annoncé qu¹ils voteraient « oui » au parlement, oui à la révision et oui au traité. Mme Royal leur a emboîté le pas. Rien de plus normal, la droite socialiste, ces socialistes de droite qui ressemblent comme deux gouttes d¹eau aux prétendus « Sarkozystes de gauche » font bloc avec leurs maîtres, la bureaucratie européiste, les rois de la finance, les spéculateurs, profiteurs, agioteurs et autres exploiteurs pour qui la construction européenne est un moyen indispensable pour liquider toutes les conquêtes sociales et tout ce qui reste de service public.
Mais le plus inquiétant ne vient pas de ces gens qu¹on connaît bien et qui sont la honte du socialisme, à l¹égal de leurs compères, les Blair et Brown, les dirigeants italiens noyés dans le PD de Prodi, les SPDistes collaborateurs de Mme Merkel, etc. Non, le plus inquiétant vient de tous ceux qui se proclamaient la « vraie gauche », ceux qui avaient dit « non » en 2005 et qui, les uns après les autres retournent leur veste. Les fabiusiens et une partie du NPS (Hamon) veulent conjurer le spectre de la division du PS et proposent l¹abstention, ce qui revient, comme on l¹a montré sur ce site, à dire « oui » à Sarkozy. Courageux et intransigeant en parole, Emmanuelli, comme à son habitude, fait demi-tour quand il y a une bataille à livrer et propose de ne pas prendre part au vote, histoire de laisser M. Sarkozy en paix. Et, last but not least, Vincent Peillon, autre ex-leader du « non » socialiste, appelle purement et simplement à voter « oui » ! Avec sens de l¹absurde assez déconcertant, cet ex-professeur de philosophie prétend qu¹il faut dire oui quand on a dit non... Une chance qu¹il n¹enseigne plus !
Qui reste en lice ? Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez. Un sénateur et un député et quelques autres militants et dirigeants. Cela paraît bien mince. Mais après tout, mieux vaut être seul que mal accompagné. Mais ces derniers socialistes ayant un peu d¹honneur ne pourront rester éternellement à maugréer contre les importants et les belles gens, comme dit Mélenchon, sans devenir les faire-valoir de ceux qu¹ils critiquent. Il faudra qu¹ils tirent la conclusion qui s¹impose : le PS ne peut plus être un outil de lutte, de représentation politique ou de réformes sociales. Si ce parti explose et disparaît de la scène, ce sera la meilleure chose qui puisse arriver à la gauche de ce pays. Et ainsi la voie se libérera pour la construction d¹un nouveau parti socialiste et républicain.