19nov 07

Il se passe une sorte de petit miracle autour de la grève des transports. Le voici : un nombre non négligeable de sondés affirme son soutien au grévistes. Ce n'est pas une majorité, bien sur. Mais si on tient compte du matraquage sur le sujet il est à proprement parler incroyable que des gens continuent à ne pas céder à la pente dans laquelle on les pousse avec une constance absolue et omniprésente. J'y vois le signe d'une meilleure résistance des valeurs de gauche que ne l'affirme la thèse de la droitisation de la société. Peut-être aussi que la société commence à savoir secréter des anticorps contre les épidémies médiatiques. Il n'empêche que pour l'instant, dans la bataille d'opinion  le point est du côté de Sarkozy. Mais il ne peut en être autrement quand aux batteries médiatiques traditionnelles, pilonnant soir et matin le front social, s'ajoutent certains tireurs dans le dos du PS et des syndicats.

Je vais aussi donner des nouvelles de la deuxième réunion en vue de la création d'un comité national pour le référendum sur le nouveau traité constitutionnel.

Un fait culturel

La domination du programme de droite sur le système médiatique est désormais pratiquement sans faille. Je pense que c'est un fait culturel davantage que politique au sens ordinaire de ce mot. En pratique la plupart des gens dans les salles de rédaction sont convaincus de ce qu'ils disent et font. La grève et les grévistes leur paraissent réellement absurdes. Les gens qui résistent intellectuellement s'auto censurent. Et tous sont placés dans des conditions matérielles de travail telles qu'aucun n'à le temps ni les moyens d'entrer réellement dans le fond technique d'un dossier. Je l'observe chaque fois que je participe à un débat. Tant de sujets défilent les uns après les autres sous la présidence de Sarkozy ! Nous-mêmes, les parlementaires et les militants politiques nous arrivons avec peine à suivre. Nous sommes tous spécialisés dans plusieurs domaines et nous intervenons le plus souvent dans nos domaines de compétence. Mais les professionnels des médias doivent être sur tous les sujets en même temps, tous les jours. En nombre toujours plus réduit, avec des amplitude de travail considérables et une précarité d'emploi qui confine au chantage permanent… Pour moi, l'appauvrissement du débat et de la pensée sur les sujets de l'actualité est d'abord le résultat des conditions matérielles d'exercice du métier de journaliste aujourd'hui. Personne donc n'a besoin de tenir la main ni de « faire pression sur les médias ». Ils agissent spontanément, en toute bonne foi, d'après la ligne de plus grande pente. Le résultat est consternant.

Le transfert

Sarkozy premier servi ! Personne ne le rend responsable du désordre. Celui-ci est imputé aux seuls grévistes. C'est pourtant lui qui a provoqué le conflit et qui en maintient la cause. Le caractère purement idéologique du conflit ne fait l'objet d'aucun débat. Pourtant tout le monde sait que la fin des régimes spéciaux ne changera rien aux comptes des régimes de retraites. Personne ne lui demande pourquoi dans la même période il a reconnu et conforté certains régimes spéciaux comme celui des marins pêcheurs. D'une façon générale aucune question embarrassante n'est soulevée. Tout est ramené à la mise en scène permanente de la « galère des usagers ». L'impudence est sans limite. Sur une grande station de radio qui me faisait l'incroyable faveur de me permettre d'exprimer un soutien aux grévistes face à deux journaliste convaincus qu'ils s'agit d'un attentat au bon sens  et à un représentant de l'UMP (trois contre un, je considère que c'est équilibré par les temps qui courent), j'ai vécu une scène obscène de la bonne conscience du parti pris ordinaire. Après une question déjà pleine du bon sens impartial que l'on devine, la parole est donnée par surprise à la journaliste « spécialiste de l'économie » qui s'adresse à moi pour poser la question « économique » qui tue : « vous êtes aussi élu du département de l'Essonne, que dites vous aux gens qui ne peuvent pas aller travailler et qui sont dans la galère de transport ». Je suppose que cette personne pensait m'intimider. Mais peut-être s'agissait-il seulement de remettre en route le moulin à propos de « la galère des usagers » qui s'interrompait chaque fois que j'ouvrais la bouche pour parler du fond du dossier.  J'ai donc répondu en restant sur « le terrain économique » qui justifiait la présence de cette nageuse de combat: « je les invite à être solidaire des grévistes qu'il faut entourer d'amitié et de solidarité au moment ou on veut leur voler leur pauvres avantages de carrière ». Ca l'a scotchée. Tous ces gens sont habitué à avoir en face d'eux des poltrons qui cherchent à leur plaire et leur lèchent les mains dés qu'ils sortent le fouet. Cette anecdote me permet de souligner la méthode qui s'applique dans la mise en scène médiatique de cette actualité.

La méthode

Car il y a une méthode. On ne parle plus du contenu de la lutte, c'est-à-dire le bien fondé ou non de la réforme des régimes spéciaux. On traite de « la galère des usagers ». Même pratique à propos des universités. On ne dit pas un mot du contenu de la réforme Pécresse. Pas un mot sur ce que signifie l'autonomie des université qu'elle a fait voter. On traite, sans fin, de la légitimité ou non du blocage de Facultés. La réforme est bonne parce que ceux qui s'y opposent sont mauvais, voila le tableau suggéré à gros traits. La mise en scène bat alors des records. Un socialiste qui essaie de sortir de ce cadre de débat est immédiatement contré avec deux arguments qui eux non plus n'ont rien à voir avec le contenu des politiques qui sont à l'origine des conflits. Premier argument : « mais tout le monde est d'accord sur ce point », avec son codicille affolant: « la France est très en retard dans ce domaine ». En Deuxième argument : « mais vous savez bien que les socialistes sont divisés sur ce point » et son codicille : « ce que vous dites là, ce n'est pas ce que dit, par exemple, Manuel Valls ». D'une façon générale la méthode consiste à disqualifier davantage qu'à mettre en débat. Disqualifier les acteurs du conflit à partir de clichés répétés en boucle : les cheminots sont des privilégiés archaïques, les étudiants des radicaux enragés (sur la Six on a même montré « une jeune SDF pitoyable qui a décidé d'aller soutenir le mouvement des étudiants»). Disqualifier les défenseurs de ceux qui luttent. Ils sont divisés. Ils savent bien que la bataille est perdue et ils font semblant. Disqualifier les représentants et les portes parole. Le sort réservé à Bernard Thibault et à la direction de la CGT est emblématique. Ils agissent : ce sont des jusqu'auboutistes irresponsables. Ils ouvrent la discussion ? Cela prouve qu'ils savent bien qu'ils ont tort, qu'ils ont perdus et qu'ils essaient de se tirer d'affaire à n'importe quel prix, sur le dos de leur base. Je ne crois pas qu'un seul des héros de ce jeu de massacre se demande ou va aller le pays si toute opposition démocratique est disqualifiée de cette façon. En réalité dans les hautes sphères de la Sarkozy, il y a un calcul. Polariser la société entre les enragés (nécessairement minoritaires pour toujours) et l'UMP.

La juste attitude pour une conscience de gauche

Dans ce contexte, il faut avoir le cœur et l'esprit clair. Il faut s'engager. Les cheminots ont raison. Leur lutte est juste. Ils ne sont pas des privilégiés. Ce sont seulement des boucs émissaires, les têtes à claque de la droite. Sarkozy veut mater les fortes têtes avant la réouverture du débat sur l'ensemble du régime des retraites qui aura lieu en 2008. Le premier devoir d'une personne de gauche est d'être solidaire. Et de tenir bon !

Comment ? D'abord financièrement, car les pertes sont lourdes déjà dans le budget des ménages. Et c'est la paye du mois de noël qui va trinquer ! Il est donc bien dommage qu'il n'y ait pas de caisse de solidarité de prévue. Mais à mon avis ça ne devrait pas tarder à se faire. Ensuite la solidarité doit s'exprimer en faisant de l'information autour de soi pour faire comprendre ce qui est en cause. Il ne faut pas abandonner le terrain a « l'évidence » des arguments répétés en boucle contre les « privilégiés », pour « l'équité » et autres attrape gogo. Si vous manquez d'arguments allez chercher sur le site de PRS ce qui vous fait défaut, téléchargez le tract. Bref, chacun de nous est un média qui a sa zone d'influence. Ces points de résistance sont précieux. Ils contribuent à maintenir une conscience populaire éclairée, un esprit critique et des solidarités qui sont un bon préparatif pour les circonstances qui s'avancent. On ne doit pas rire de ces recettes qui peuvent paraître à première vue sans commune mesure avec les moyens qui nous sont opposés. Car c'est de cette façon depuis toujours que la gauche populaire a construit ses rapports de force. Il est inutile de gémir et de dénoncer l'absence de tel parti qui a pourtant les moyens et les réseaux qui feraient de cette situation une impasse totale pour Sarkozy s'ils étaient mis en action. Il ne faut pas attendre que le voisin fasse quelque chose, il ne sert à rien de se tenir la tête dans les mains au spectacle lamentable des tireurs dans le dos.  C'est le moment d'agir. Tout effort paye, tout résistance fait école.

Le référendum sur le nouveau traité

Jeudi dernier s'est tenu la seconde réunion en vue de la formation d'un comité national pour le référendum sur le nouveau traité constitutionnel. Le texte définitif a été adopté ainsi qu'un slogan et un modèle d'affiche. Les premières signatures ont été rassemblées. Il a été convenu de se donner encore une semaine de travail pour permettre à la collecte de la première série de signatures de couvrir un champ plus large que celui des seules personnalités politiques. Je veux donc demander aux amis qui suivent tout cela avec impatience de bien tenir compte des délais nécessaires pour faire les choses « tous ensemble ». Pour être aussi très direct, je veux aussi signaler que ma précédente note sur le sujet ne mentionnait le nom d'aucune personnalité socialiste, pas même le mien, dans le soucis essentiel de ne suggérer aucune appropriation, politique ou personnelle, du processus en cours. Je souhaite que cette façon de faire soit respectée partout, à cette étape surtout, car c'est le seul chemin de réussite honnête et rassembleur pour ce processus. De nombreux meetings sont déjà prévus. Je sais déjà que je serai le 6 novembre sur la place de la comédie à Montpellier. Toutes les dates seront rassemblées sur le site du Comité national pour le référendum a partir de la semaine prochaine.


Aucun commentaire à “La grève est juste”
» Flux RSS des commentaires de cet article
  1. Jacques Lestrat dit :

    Sur TF1, deux soirs de suite, le même "usager en colère". De là à imaginer que certaines télés font de la "mise en scène", de la manipulation voire font "travailler" des acteurs, il n'y a qu'un pas...

  2. 4 Août dit :

    Malo35 a raison: le pire de cette "réforme", c'est la décote. Et vu ce qui s'annonce niveau précarité, celui qui réussira à partir à 100% de ses "droits" sera un privilégier !

    "Usagers en colère" compris !

  3. 4 Août dit :

    @kalmos

    Plutôt que de récupérer ce que le capital t'a racketté (basculement de 10% du PIB des salaires vers le capital, 160G€/ans rien que ça, et ceci par manque de combativité des salariés), tu vas te contenter de "travailler plus"...

    Pour moi, la solidarité et "l'équité", ce n'est pas de se laisser racketter comme les autres...

  4. Zorba dit :

    Une pensée souriante ce jour pour natleval qui doit être en transe, si ce n'est plus, puisque son idole Hogo est à Paris...

    Espérons que nous n'ayons pas à rougir de cette visite dans l'avenir...

  5. Zorba dit :

    Purée, " 4 Août ", ce n'est pas le PIB qui a glissé au profit du capital, c'est la valeur ajoutée !
    Tu ne vas pas t'y mettre toi aussi !

    Sans rancune

  6. Zorba dit :

    Hugo (Chavez, évidemment), voulais-je dire dans ma note "clin d'oeil" n° 54. Pardon pour cette coquille qui en dit peut-être long sur le plan psychanalitique !

    (Comme " 4 Août" qui a du mal a écrire correctement le nom de Sarko"s"y !).

  7. Belgo3.0 dit :

    te réjouis pas, Zorba, droitier, bourgeois :
    nous arrivons

    le Belge

  8. 4 Août dit :

    Ca y est, l'UMP a lâché sont pit sur le blog...

  9. 4 Août dit :

    @Zorba

    Pfouu... Tu écris bien "Hogo" au lieu de Hugo dans ton post 54, alors pourquoi tu viens faire la leçon avec ton z ?

    Et puis c'est bien connu, quand on en est rendu à attaquer sur l'orthographe...

  10. Belgo3.0 dit :

    mmh pas sûr, "4août".
    Dans l'UMP il y a plusieurs tendances, et notamment les "libertariens" qui sont en réalité d'extreme droite. Ils sont derriere Devedjian et Edouard Fillias.
    Tu connais ces populistes : pour se faire présentables, il leur arrive de critiquer Sarkozy en sous-main (pas assez libéral, pas assez de réformes, etc) et se donnent les gants de "défendre les fonctionnaires" (moins d'Etat plus de salaire) et..."les usagers" (liberté de circuler, sans la contrainte du service public, etc)

    Je pense que Sanglier et Zorba sont des "libertariens".
    Ce n'est PAS VRAIMENT l'UMP, surtout quand on se rappelle que Devedjian et d'autres "'démocrates" (Goasguen, Novelli) émargeaient à "Occident" dans les années 70.

    le Belge

  11. Zorba dit :

    Belgo est un étron de la pensée.

    Mais je guette néanmoins son arrivée grandiose... (ou ? quand ?). Arf, Arf !

    Le rire est le propre de l'homme.

    La parano est le propre du pauvre type aigri.

    Chacun son truc.

  12. Zorba dit :

    @ " 4 Août ";

    Je suis déçu que tu n'ais pas compris mon autodérision dans ma note n° 56 ; en effet, j'ai fait une coquille et je me moquais de moi, de mon incapacité subconsciente à bien écrire le prénom de Hugo (comme toi le nom du Président).

    Bon, sans doute n'était-ce pas très drôle. Et plus probablement encore, nous n'avons pas la même forme d'humour. Voilà un point qui me rassure.

    @ Belgo...
    Etant né dans les années 70 justement, j'aurais du mal à avoir fréquenté les gropuscules noséabonds que tu évoques.
    Quant à être un " UMP libertarien", au risque de te décevoir une fois encore, je ne suis ni l'un ni l'autre. Mais bon, si ça te fait plaisir, si ça nourrit ton délire paranoïaque, ne te gènes surtout pas de me qualifier ainsi... ça me laisse de marbre...
    Toutefois, tu te rapproche un poil de la vérité en évoquant ce concept libertaire, puisque je dois t'avouer que les communistes libertaires sont les seuls pour lesquels j'ai un tantinet de respect. Eux n'ont pas de sang sur les mains, ni l'âme froide des menteurs du XXème siècle, fossoyeurs de la liberté.

  13. 4 Août dit :

    @Zorba

    Autant pour moi, j'avais pas lu la parenthèse, pourtant juste au dessus (la lassitude?)

    Sinon, pour ne plus spéculer sur toi, dis nous dans quelle boutique t'es encarté!

  14. Quidam LAMBDA dit :

    A kalmos 20 novembre 2007 à 9:20

    Les variables d'ajustement que tu cites sont celles que les détenteurs de capitaux te vendent via TF1, France télévision et tutti quanti.

    D'un point de vue strictement économique, il n'y en a qu'une. C'est quel part du PIB, on accepte d'affecter aux pensions de retraites. C'est bien une question politique de choix de société. Le reste c'est de la cuisine technique d'intérêt secondaire.

    Zorba, ne répond pas à ce post, c'est sans intérêt, tu as ma réponse sur ta façon d'être et tes compétences économiques sur le fil précédent... ;-)

  15. Zorba dit :

    Cher 4 Août,

    Merci de cett equestion. Je ne suis encarté nulle part. Je ne suis absolument pas UMP. Ce parti est une belle "machine de guerre électorale" qui a aidé Sarko dans sa course vers l'Elysée, mais le côté "godillot", repère de notables pas très malins me débecte.
    Par contre, c'est vrai que le côté "sale gosse " de Sarkozy me plait assez, j'aime sa façon de mettre les pieds dans le plat. reste à voir, j'en suis bien d'accord, ce qu'il en ser

    Je ne suis pas non plus Modem, je pense que Bayrou en fait trop. C'est un bel esprit, le plus cultivé, le plus littérraire, mais à trop vouloir se démarquer, il se retrouve seul et en slip. Ou est sa victoire ? Que pèsent ses 18 % du 1er tour ?

  16. Zorba dit :

    pardon de cet envoi tronqué (fausse manoeuvre !). Je poursuivrais plus tard (bien que ça ne doive pas intéresser grand monde !).

  17. Zorba dit :

    Cher quidam, c'est un plaisir, un bonheur, de ne pas avoir à te répondre. Merci. vous êtes bien brave.

  18. dit :

    pour en venir a des propos plus basiques M Mélenchon " que pensez vous de non cumul des mandats " règles que certains elus appliquent!

  19. Carolo dit :

    Et donc Quidam Lambda, tu suggères de consacrer quelle part du PIB aux retraites ? Ca n'aura bien sûr aucune conséquence sur le rythme de croissance dudit PIB...
    Je ne comprends pas très bien la mobilisation des participants de ce forum autour de la défense des régimes spéciaux. La réforme en cours n'est pas une remise en cause de notre modèle de société, contrairement au "paquet fiscal", qui lui est passé sans trop de difficultés.

  20. Quidam LAMBDA dit :

    La part nécessaire Carolo ;-), la part nécessaire, rien de plus :-), ni de moins...

    Mais peut-être fais-tu parti de ces gens qui estime que d'abord sa pomme et m**** à ces cons de vieux et de RMIstes qu'on va quand même pas se crever le cul pour les faire bouffer... :-)

    Déshabiller Paul, pour ne pas avoir à habiller Jaques, au non de l'équité, ça c'est de la politique sociale de haut vol. Pas vrais Carolo ? :-)

  21. Carolo dit :

    Qui sont les vieux ? Les conducteurs de train de 50 ans ? Il me semble qu'ils peuvent encore particper à la création de richesse à cet âge là ? Pas toi ? D'ailleurs, certains le font, en travaillant pour des sociétés privées une fois à la retraite.
    On ne parle pas des RMIstes l'ami, on parle des bénéficiaires des régimes spéciaux. Pas tout à fait le même sujet.

  22. Quidam LAMBDA dit :

    Erreur grossière Caroloto ;-), c'est le même sujet, celui de la vie sociale de l'humain moyen.

    Quant au travail et la production de richesse, moi je suis pour que l'on ne fasse que le minimum, d'ailleurs je suis devant mon ordi à ne rien produire. Je joins l'acte à la parole. Et toi, ne dilapides-tu pas ton temps de production en venant ici papoter et gloser sur ces salopards de travailleurs qui travaille et qui ont le toupet de vouloir garder leur rémunération... :-)

  23. Carolo dit :

    Personne ne remet en cause leur rémunération. Au contraire, s'ils acceptent de négocier, ils obtiendront sans doute des hausses de salaires. S'ils s'accrochent à la stratégie "révolutionnaire" de SUD, ils commenceront 2008 à découvert et cotiseront 40 ans sans contrepartie... Tout ça pour ça...

  24. youpee dit :

    Le Marcassin dit: 20 novembre 2007 à 1:24

    François Cherèque en personne semble avoir sifflé la fin de la récréation.
    Restent quelques utopistes.......

    ........ qui lui ont botté le cul :

    Chérèque se fait chasser de la manifestation

    (AP)Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, a été contraint, mardi 20 novembre, de fuir sous les huées la manifestation parisienne des fonctionnaires, protégé par son service d'ordre.
    Après une heure environ dans la manifestation, et alors que son homologue de la CGT, Bernard Thibault, avait déjà quitté, dans le calme, le cortège, François
    Chérèque est parti en courant avec une escorte.
    Les quolibets et les sifflets émanant de quelques dizaines de personnes,
    ininterrompus le temps de son trajet dans la manifestation, ont redoublé au
    moment de son départ.
    Certains de ces manifestants ont tenté de le suivre, mais il s'est engouffré
    rapidement dans une voiture, qui a filé.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/social/20071120.OBS5781/dur_envers_les_cheminots_chereque_se_fait_chasser_de_la.html

  25. Quidam LAMBDA dit :

    Dialogue de sourd Carolo, je parle de structure du moteur, tu réponds forme du tournevis, ;-) J'en resterai donc là avec toi... :-)

  26. Quidam LAMBDA dit :

    Ho mais Youpee, pour ma part je n'ai jamais vu, ni ici, ni ailleurs, Le Marcassin briller par la pertinence des ses propos ou la justesse de sa vision du monde... ;-)

    Le seul intérêt du marcassin, c'est quand il est bien cuisiné. :-)

  27. Zorba dit :

    Gloire a Carolo qui a encore le courage de croiser le fer avec le quidam ignare.

    Je m'incline respectueusement devant sa ferme patience et sa courtoise pédagogie.

  28. Carolo dit :

    Quelques dizaines Youpee, quelques dizaines... Sans doute l'avant-garde de la révolution prolétarienne.

  29. Belgo3.0 dit :

    Quelqu'un parle de cuisiner le Marcassin ? Me voila.
    Alors parlons de la Grande Loge nationale, autrement dit des "maçons-de-bazar" (terme déposé) que nos amis Zorba (le grec...vous devinez pourquoi) et Marcachou connaissent bien : les gants blancs, les tabliers sur des fesses nues, etc, etc

    le Belge

  30. Belgo3.0 dit :

    je suis de la CFDT mais je suis bien content qu'ils aient viré Chereque.
    Ce type déshonore le syndicalisme et la CFDT.

    le Belge

  31. natleval dit :

    @Zorba
    Dis donc tu ne peux pas me lâcher un peu? Je serai en transe sinon plus!
    Figure toi que j'ai manifesté toute l'après midi et toi? Hugo Chavez s'est battu pour tous les ôtages des FARC, pas seulement pour Ingrid Betancourt et il a bien raison d'aller un peu prendre contact en Colombie vu que c'est de Colombie que pourrait bien venir une intervention armée contre la révolution bolivarienne.
    Je n'ai pas encore eu l'occasion de regarder toutes les vidéos que tu as conseillées. J'en avais déjà vu une faite par les américains qui dépeignent Chavez comme un dictateur et parle sérieusement d'intervention armée contre le Vénézuela. Là on voit bien que cette diabolisation de Chavez n'a pour but que de préparer le terrain à une intervention si nécessaire. Ils ont bien fomenté (la CIA) un coup d'Etat contre lui en 2002, ils fomentent sans doute toujours autre chose... Ils ne lâcheront pas, c'est sûr.

  32. Zorba dit :

    @ natleval

    Je te lâche.
    Mon message se voulait sympa ; c'est raté.

    Je n'ai pas manifesté.

    Pourquoi diable les gauchistes manquent-ils tant d'humour ? Aiment-ils la vie ?

  33. Carolo dit :

    Et ben le belge, que de sous-entendus graveleux. Je n'ai pas beaucoup d'estime pour la maçonnerie, mais ta description de la cage aux folles est franchement consternante.
    Tu es à la CFDT ? Là, je suis perplexe. Je te voyais plutôt à SUD.

    J'espère que la BNP t'a laissé prendre un jour de congé pour venir manifester à Paris. Ca aurait été dommage de rater ça à cause de tes compromissions honteuses avec le grand capital.

  34. carlo dit :

    SR a estimé aujourd'hui que" l'autonomie des universités est une bonne réforme"....Quand on pense que l'argument du PS pendant la campagne des législatives était que dans une démocratie il doit y avoir une opposition...Quand ils ne sont pas au gouvernement, les socialistes approuvent maintenant les mesures les plus controversées du gouvernement (autonomie des universités, réforme des régimes spéciaux, ratification du traité de Lisbonne).

  35. Instit dit :

    Dimanche 2 décembre 2007
    grand meeting contre le "coup d'Etat" de Nicolas SARKOZY
    à 15 h - MAISON DE LA CHIMIE

    28 bis rue Saint Dominique Paris 7e - Métro INVALIDES lignes 8 et 13, RER C

    Faites passer l'info !

  36. kalmos dit :

    @anne
    Je trouve ca minable et pas drole.

  37. Belgo3.0 dit :

    déjà que ce sous-doué de Chérèque (quand je PENSE qu'il préside la CFDT ! La CFDT bon dieu !) est allé se commettre chez "les Gracques", ces réactionnaires, ces succédanés de Giddens à la Prisunic...aller OSER faire le cirque à la manif'des fonctionnaires après avoir débiné (en réalité : vendu) le mouvement social.
    La HONTE !

    le Belge

  38. 4 Août dit :

    A-t-il été "fluidifié" ?

  39. 4 Août dit :

    Journée pitoyable médiatiquement aujourd'hui...
    A la radio, un pauvre travailleur du privé de Rueil qui ne savait pas où mettre ses gosses avant de rejoindre son lieu de traite à Versailles, et qui demandait donc l'arrêt de la grève.
    A la TV, un mec qui travaillait dur en restauration et qui ne voyait pas pourquoi ce ne serait pas pareil pour les cheminots...

    A rapprocher du sondage des guignols: "etes vous pour une grève qui vous empêche de récupérer vos gosses à 18h00... Non, contre à 95%..."

  40. julie duran dit :

    quelques nouvelles du paradis social suedois (chèr à l'ex-candidate)

    Suède - Expressen
    La stratégie publicitaire des écoles suédoises
    Les enfants et leurs parents sont des clients convoités sur le marché ouvert des écoles suédoises. Les moyens financiers consacrés par l'Etat à l'éducation de chaque enfant sont versés directement aux écoles - publiques ou privées - choisies par les élèves. C'est pourquoi les écoles se livrent à des campagnes publicitaires spectaculaires. Le journal souhaite qu'elles soient remplacées par des informations concrètes sur la qualité de la formation dispensée. "Sur ce marché, certaines publicités sont tellement douteuses qu'en comparaison, les offres de crédit par SMS paraissent sérieuses. Lors du salon de l'éducation d'Alvsjö, une école affichait le slogan suivant :'chez nous, tu n'auras qu'une demi-journée d'école.'Il faut contraindre les écoles à rendre des comptes sur la qualité de leur enseignement. Quelle est la moyenne générale ? Quelle est la proportion d'élèves qui réussissent dans les matières principales ? A quel rang se classe l'école au niveau national ? Les consommateurs informés pourront d'autant mieux faire leur choix." (20.11.2007)

  41. andré martin dit :

    Attention, la bataille de l’opinion n’est pas gagnée

    Refus des 40 années de cotisation, refus de la décôte et refus de l’indexation sur les prix. Ce sont les 3 revendications des grévistes. Ce sont, pour le gouvernement, les 3 points non négociables. On est mal barrés !

    Si nous voulons gagner la bataille de l’opinion, réfléchissons. Les meilleurs spécialistes du dossier « Retraites » de la CGT nous ont expliqué quelque chose d’intéressant et qui est peu connu. C’est seulement quelques années aprés la réforme BALLADUR que les confédérations syndicales ont pris conscience des conséquences gravissimes de cette réforme. En 1993, tout le monde s’était focalisé sur le passage des 37,5 aux 40 années de cotisation. Or il y a pire que cotiser 40 ans. C’est de cotiser 40 ans, pour toucher une retraite de misère. Ce qui conduira bientôt des retraités français de 70 ans et plus, à aller ranger les caddies sur les parkings des super-marchés, pour ne pas mourrir de faim. Comme on le voit aujourd’hui déjà en GB et au Japon.
    Or cette paupérisation des retraités a été enclenchée par 3 points majeurs de la réforme Balladur...presque passés inaperçus. C’est le passage à un calcul sur les 25 meilleures annéees, au lieu des 10 meilleures. C’est la « reconstitution des salaires de carrière » comme les prix, et non plus comme le salaire moyen. C’est enfin l’indexation des retraites sur les prix qui a remplacé l’indexation sur le salaire moyen.

    Evitons donc de faire aujourd’hui certaines erreurs d’appréciation. Je serai schématique, pour faire court.

    Les 40 années de cotisation, c’est la loi BALLADUR de 1993 qui les a fait avaler à l’ensemble des salariés du privé, et c’est la loi FILLON de 2003 qui les a fait avaler à l’ensemble des fonctionnaires. Revendiquer en 2007 le retour, pour tous, aux 37,5 années c’est probablement peine perdue. Par contre, revendiquer 37,5 années pour TOUS les métiers pénibles et usants serait une revendication juste et légitime. Ainsi que pour les métiers qu’il serait dangereux, pour les usagers, de laisser exercer au delà d’un certain âge (conducteur de TGV, chauffeur routier etc...).
    A condition de l’exiger pour les métiers concernés, du privé, pour les fonctionnaires et pour ceux des régimes spéciaux. Sur une telle revendication, une solidarité entre ces 3 grandes catégories de salariés pourrait se construire. En plus c’est jouable. Car il faut savoir, par exemple, que les chauffeurs routiers ont le droit de partir en retraite à 56 ans, en moyenne (voir Alternatives Economiques de Novembre 2007).

    Quelle est la revendication la plus importante, la plus décisive, celle sur laquelle il pourrait y avoir une solidarité complète entre les salariés du privé, les fonctionnaires et ceux des régimes spéciaux ? Ce serait de revendiquer un niveau de retraite correct pour tous. Par exemple, pas moins de 75% du dernier salaire. Même les étudiants seraient solidaires. Car comment des parents retraités, s’ils ont des pensions de misère, pourront demain payer des études à leurs enfants ?

    A ce point du raisonnement, certains personnes honnêtes et de bonne volonté vous diront peut-être : « SARKOZY et FILLON ne peuvent pas être à ce point machiavéliques, qu’ils veuillent paupériser tous les retraités et tous les futurs retraités. Ce n’est pas leur intérêt. ». Répondez alors : « Eux, peut-être que non. Mais les fonds de pension, les groupes bancaires et d’assurance, eux ont intérêt à ce que la retraite Sécu, plus la retraite complémentaire AGIRC/ARCCO ne soient plus suffisantes pour vivre dignement. Ils ont besoin qu’on en arrive là, pour vendre à grande échelle leurs « 3ème étage de retraite, par capitalisation ».
    C’est cela qu’il faudrait peut-être expliquer simplement et sans trop tarder, dans les micros, dans les journaux, par tract etc...

    Deux dossiers trés bien faits expliquent tout celà clairement. Voir le N° spécial de la NVO, un dossier de 100 pages intitulé "Les retraites en question". Voir le N° de novembre 2007 du mensuel Alternatives Economiques. Courrez vite acheter l’un ou l’autre.

  42. H2 dit :

    Au delà des caricatures en tous genres dans lesquels certains veulent nous faire tomber, permettez-moi de vous "lire" l'éditorial de La Déclaration de Berne, de M. Raphaël de Riedamatten :

    " Le devoir de résister

    A l'heure où les idéologies de la peur rencontrent un écho politique toujours plus important, il est de notre devoir de résister à toute forme de domination politique, sociale ou économique.

    Résister au diktat des multinationales qui imposent leur loi aux gouvernements et obtiennent des accords commerciaux favorables à leurs seuls intérêts économiques. Parce qu'il est inadmissible que des pays démocratiques comme la Suisse se mettent à la botte de multinationales toutes-puissantes et sans scrupule. Parce que l'intérêt des populations défavorisées doit rester la priorité.

    Résister à la propagande xénophobe de milliardaires néolibéraux qui menacent gravement l'avenir de notre pays. Parce que ce sont toujours les plus véreux des patrons qui profitent de la discorde, de l'exploitation et de la guerre. Parce que ce genre de politiciens démagogues n'ont strictement rien à faire au sein d'un gouvernement démocratique.

    Résiter surtout à la fièvre fascisante et à l'idéologie de la peur. Parce que lorsqu'une majorité de la population se sera ralliée aux discours nauséeux de tribuns dangereux et mal intentionnés, il sera trop tard pour éviter le pire. Parce qu'il est nécessaire de se rappeler que les ravages du national-socialisme nous hantent encore. Parce qu'il n'y a pas si longtemps, l'extrême nationalisme a mis les balkans à feu et à sang.

    Avec d'autres méthodes, mais avec autant de fermeté et de détermination que ces manifestants sud-coréens contre les accords de l'OMC, la Déclaration de Berne s'engage pour résiter. Parce qu'une autre réalité est possible."

    http://www.evb.ch/fr

    Oui, je sais, la Suisse c'est loin, à l'autre bout du monde (!) mais l'on ne sait jamais, des démagogues alliés aux Multinaltionales dont l'un pourrait arriver à la Présidence de la République en France, cela peut arriver, nous ne sommes pas à l'abri. Pardon ? Qui me dit que c'est déjà fait ?
    Non, Ensemble Ce N'est Pas Possible !

  43. rosay dit :

    Je me répète,la France,la population Française à juste titre est très préocupé par les divers et multiple greves.

    Mais pendant ce temps qui passe,aucun médiat,ni action,ne sont organisés
    pour luter contre l'action dictatoriale du Président de la République,concernant le soit-disant Mini-traité Européen de Lisbonne,qui rappelons est
    l'identique, de celui rejeté par le peuple Français et Néerlandais, à quelque variante près, avis d'expert.
    peut de ténor politique se fond entendre,et surtout pas les députés P.S. qui ont (ces traitres, au peuple de France votés pour une révision par les assemblés).

    La gravité moral autorise à penser que ces députés sont en total connivence avec un pouvoir fasciste tel de l'époque de40/41

    Il est fort a parier que les pouvoirs ministériels tres discrets mais tout aussi efficace favorise la mise en oeuvre pour le plus tot sont adoption.

    Amis et cammarades soyez vigilant il y va de votre avenir ;
    S.F.A.S.Rosay.

  44. cuvillier daniel dit :

    suis daccord avec ton analyse sur les medias ils sont dune pauvretee intelectuelle dans la presentation de la greve des cheminots je vais rejoindre lcr dans la lutte le ps a trahie la classe ouvriere on a du boulot concernent le traite de sarko respect pour toi DANNE 62

  45. Zorba dit :

    La question du pouvoir d'achat était au coeur de la journée de grève d'hier. N'est-ce pas l'occasion de faire un peu de pédagogie ? D'abord pour rappeler que l'employeur des fonctionnaires s'appelle tout simplement : les Français. C'est à dire nous tous, qui avons une capacité contributive forcément limitée. D'abord par nos ressources propres qui ne sont pas extensibles à l'infini, mais tout autant par la nécessité de préserver nos emplois au sein d'une économie compétitive afin que nos produits se vendent grâce à un rapport qualité/prix meilleur que celui de nos concurrents. Dès lors, la maitrise de nos coûts publics est une évidente obligation. Parmi ces coûts, la place des salaires et des pensions est décisive. Elle représente pour l'Etat presque 120 milliards d'euros en 2008, dont 73,5 pour les rémunérations et 45,1 pour les pensions.

    En comparant les chiffres de 2007 et les prévisions de 2008, on observe qu'une légère baisse de la masse globale des rémunérations d'activité (en baisse de 0,7 milliard) ne couvre pas l'augmentation mécanique des pensions (en hausse de 2 milliards), ceci en raison de la démographie. Pourtant, le total de la dépense de 120 milliards devrait impérativement rester constant pendant 5 ans si l'on veut enfin assainir nos comptes et faire face aux dépenses inéluctables de vieillissement. Comme le coût des pensions ne va pas cesser d'augmenter, il devient, dès lors, évident que le total des rémunérations devra baisser. Ceci ne peut décemment se faire à effectifs constants, c'est pourquoi les non remplacements de départs à la retraite apparaissent d'une évidence crue. Mais, il faut aller plus loin et dire franchement que l'amélioration du pouvoir d'achat des fonctionnaires passe par la réduction de leur nombre. Certes, la dialectique permettrait de le dire autrement et mieux. Mais n'est-ce pas alors travestir la vérité ? J'ajoute qu'aucun parti de gouvernement ne peut honnêtement affirmer le contraire. Car ces tendances structurent profondément nos comptes publics et la France ne pourra y échapper. Certes, on peut sans doute encore défiler quelques jours en criant « un instant monsieur le bourreau » mais le couperet de la guillotine du réalisme et du bon sens finira bien par tomber. En espérant qu'il ne coupe pas, au passage, la tête d'une démocratie ainsi tentée par l'aveuglement.
    Vous noterez que, pour éviter tous tracas aux seniors, je n'ai pas envisagé que l'Etat n'honore pas les retraites des fonctionnaires. C'est pourtant un scénario catastrophe à ne pas totalement exclure, au cas où les générations montantes viendraient à voir leur propre pouvoir d'achat trop plombé par notre vieux laxisme budgétaire.

    En un mot comme en cent, il ne sert à rien de nier l'évidence. Attendre ne sert à rien, nous le faisons depuis 30 ans. Tout retard ne ferait qu'aggraver davantage encore notre situation. L'affronter lucidement est la seule solution. C'est pourquoi, dans la rue, le plus sage, serait de brandir la pancarte suivante : « des fonctionnaires moins nombreux mais mieux payés ! »

  46. Belgo3.0 dit :

    Moui Zorba alias Sanglier/Bombastus/Hayek est bien "libertarien".
    Relire mon commentaire 60.

    Nous avons affaire en Réaction au mouvement du peuple, à des activistes d'extreme-droite qui, COMME LES'AUTONOMES" font le jeu objectif de la bourgeoisie

    le Belge

  47. La vérité dit :

    Personne n’oserait nier le boulot stressant des contrôleurs de la SNCF, qui affrontent, en première ligne, les jacqueries de la clientèle.

    L’âpreté de la tâche a créé un esprit de corp. « Nous sommes spéciaux, très solidaires, explique un chef contrôleur issu de la promotion interne, dans les trains c’est nous les chefs… » et d’expliquer en souriant : « un ministre qui n’a pas de résa, je le refuse, je lui dis, vous ne montez pas dans le train. Un directeur de banque, c’est pareil. C’est moi le chef ». Et il le répète : « le chef, c’est moi »…

    Face à de si grandes gueules, la direction a adopté profil bas depuis belle lurette. Et cajolé ces grands gaillards : horaires allégés, temps de repos élastiques, absences injustifiées ou déplacements bidons arrosés de primes.

    Rédigé en avril 1998, un rapport interne du service d’audit a fait le point sur l’ampleur des dérives. L’étude a porté sur Paris sud-est, Marseille et Bordeaux où les excès sont flagrants. Les contrôleurs travaillent deux cents jours par an. Premier problème, les généreuses vacances qu’ils s’octroient sont généralement prises en juillet et en août, c’est à dire la période de pointe du trafic. D’où la nécessité de recruter des vacataires, soit, pour la seule gare de Bordeaux, une trentaine d’agents.

    Cet excellent rapport met en relief de bien jolies trouvailles sur le mode de vie des contrôleurs. Ainsi « la durée moyenne de repos encadrant le repos périodique » représente une formule totalement inédite. L’astuce consiste à quitter le service le vendredi dès midi, histoire d’arriver frais et dispos en congé, pour le reprendre le lundi en début d’après midi, le temps de se remettre d’un week-end harassant. Autant de repos, pris à l’entreprise, qui représentent, chaque semaine ou presque entre 24 et 26 heures invendues.

    Autre trouvaille, des « jours de repos supplémentaires » sont octroyés sans raison évidente aux contrôleurs. Le rapport d’audit explique benoîtement que de nombreuses dérives sont autorisées en matière d’absentéisme. En théorie, les absences annoncées sont notées au niveau local, mais cette comptabilité n’est pas tenue à jour. Les rapporteurs « notent un certain laxisme ou une complicité de la part des responsables chargés d’organiser l’utilisation de ces effectifs ».

    Le temps de travail est d’ailleurs mité par cette intense recherche de repos salvateurs. Près des neuf-dixièmes des missions des contrôleurs sont assorties d’un repos « hors résidence » baptisé RHR. Les allocations de déplacement qui en découlent le rendent attractif, elles peuvent atteindre un cinquième du salaire et ne sont pas déclarées au fisc. Seul hic, ces temps de repos sont souvent injustifiés. Ainsi des usages locaux interdisent aux contrôleurs d’effectuer dans la même journée l’aller-retour Paris-Avignon ou Paris-Grenoble.

    Plus surprenant encore, des agents en banlieue parisienne se voient attribuer, fictivement, des repos hors résidence, alors qu’ils rentrent chez eux. Le rapport note que ces primes d’éloignement injustifiées sont destinées simplement à maintenir, voire à augmenter, le niveau de rémunération. Illégal le système continue, au sein de la SNCF, un instrument d’amortissement des tensions. Autrement dit, une façon d’apaiser certains contrôleurs toujours prêts à déposer un préavis de grève.

    Autre anomalie, un dixième des effectifs à Bordeaux et un quart à Paris Sud-Est sont utilisés à des tâches autres que le contrôle des voyageurs : des temps de formation, des congés syndicaux. Quand le contrôleur contrôle, le travail effectif ne dépasse pas cinq heures par jour, « de petites journées », comme le constate l’audit.

    Avec une lucidité qu’il faut saluer, l’audit conclut à une gestion « conservatrice » du corps des contrôleurs. « Compte tenu des risques sociaux il n’y a pas de remise en cause des situations, le principe est de reconduire les errements antérieurs »…

  48. Carolo dit :

    Comment ne pas être d'accord avec Zorba et La Vérité. Et c'est le drame du PS. Nous payons actuellement nos lâchetés passées à l'égard de quelques activistes syndicaux du secteur public (essentiellement les grandes entreprises publiques et cette plaisanterie qu'est le ministère des Finances). Au lieu de les rappeler à leurs devoirs, nous nous sommes rendus complices de leur comportement indigne et suicidaire, et nous avons lâché ceux qui, dans le privé, souffrent et n'ont d'autre solution que de courber l'échine. Alors que la fin de la récréation est sifflée, la rupture se profile entre le PS et les cheminots, gaziers, électriciens... et le privé nous emm**** royalement !
    Je n'ai jamais vu un seul mot de Jean-Luc Mélenchon pour les caissières de supermarché soumises à des temps partiels délirants pour des salaires de misère, ni sur les ouvriers de l'industrie automobile écrasés par des cadences infernales et un job sans intérêt. Par contre, tartiner sur les cheminots, ça il sait faire. Vous pouvez continuer à vous raconter des belles histoires sur la portée potentielle du "mouvement social" actuel : la réalité, c'est que la gauche va encore y laisser des voix.

  49. Carolo dit :

    "PARIS - La SNCF a vivement dénoncé mercredi la multiplication des actes de malveillance occasionnant de très nombreux retards sur les réseaux des lignes à grande vitesse (LGV).

    Dans un communiqué, la direction de la compagnie ferroviaire dénonce une "action coordonnée de sabotage des installations destinée à contrer la reprise observée des trafics". Ces actes de malveillance provoquent des retards très importants de l'ordre de 1 heure à 3 heures.

    Dans un autre communiqué, la SNCF souligne que "ces actions sont le fait d'irréductibles qui font preuve d'une totale irresponsabilité. Elles sont condamnées par tous les cheminots car elles trahissent les valeurs de l'entreprise et des agents: respect absolu de la sécurité, de l'outil de travail, du service rendu aux voyageurs".

    La SNCF signale notamment plusieurs exactions qui ont eu lieu au même moment sur le réseau:

    - sur la LGV Est : un incendie volontaire d'artères de câbles au kilomètre 28 empêche la circulation normale des trains depuis 6 h 10. Les trains circulent au ralenti;

    - sur la LGV Atlantique: un incendie très important d'artères de câble au kilomètre 108 a endommagé sur 30 km le réseau de signalisation. Aucun train ne peut circuler. Les TGV sont détournés par les lignes classiques;

    - sur les LGV Nord et Sud-Est: la fermeture volontaire de commutateurs de signalisation crée des incidents de signalisation, tandis que d'autres incendies ponctuels de câbles ont été signalés. Ainsi des chiffons enflammés ont été placés dans des installations électriques et de signalisation.

    Dans tous les cas, les forces de police sont sur place et engagent l'enquête. La SNCF est "scandalisée que de telles actions irresponsables et illégales puissent se produire. Une plainte est déposée pour chaque exaction", précise la compagnie ferroviaire. AP"

    Ca se passe de commentaires.


Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive