20fév 08
Depuis ce matin la démission de Fidel Castro me vaut des questions posées de tous côtés médiatiques. Suave question : quel est mon point de vue par rapport à la déclaration de Bush qui dit : « il faut maintenant commencer la transition démocratique » ? Le voila : « j’espère une transition socialiste réussie à Cuba ». Cela signifie que les leçons de démocratie de Bush m’écœurent. Aussi m’écœure le spectacle de la veulerie qui conduit à reconnaître le Kosovo avec des cris de joie alors que vient de se sceller le premier acte de la tragédie que contient le nouveau siècle.
KOSOVO NO !
Le dépeçage ethnique de l’ex Yougoslavie a connu tous les avatars imaginables. Dès que les américains y ont fermement mis les doigts comme avec les accords de Dayton sur la Bosnie, l’ethnicisme est devenu une bonne pioche et non plus une honte. Elle fait les délices de l’imagerie de Disneyland fournie par la propagande de « la communauté internationale» citée sans autre précision par les robots du journal de vingt heures. Tout « rebelle » est admirable dans l’Etat mal vu, tout particularisme est une culture nationale et ainsi de suite. L’empire a besoin d’un monde en confettis pour dominer. Dans ce contexte chacun est prié de regarder ailleurs quand ressurgissent des clivages qui nous ramènent aux temps de coalitions de la première et de la deuxième guerre mondiale, aux antiques découpes entre catholiques et orthodoxes, au tracé des pipe line qui font saliver les lobbies maîtres en Amérique. En ex yougoslavie, bien sûr, la stupidité, les brutalités et les crimes révoltants du régime ultra nationaliste issu de l’ancienne bureaucratie titiste ont la responsabilité essentielle de ce désastre. C’est eux qui ont légitimé tous les coups portés ensuite par la partie adverse. Le pompon c’est évidemment l’intervention militaire de l’OTAN (« la communauté internationale ») au Kosovo, sans mandat de l’ONU, pour « arrêter les massacres commis par les serbes ». Quelques années plus tard les Etats-Unis qui avaient juré le contraire autorisent l’indépendance. En fait ils l’ordonnent. Sarkozy nous déshonore en étant le premier à faire de même dans la foulée. Pour la première fois depuis la deuxième guerre un « Etat » absolument non viable, sans aucune base historique, avec une administration corrompue jusqu’à la moelle, totalement aux mains des mafias, est crée à l’intérieur des frontières d’un autre à l’issue d’une intervention militaire. Dans ce naufrage du droit international, que fait la glorieuse « union européenne » qui était garante de la tutelle de la province du Kosovo et qui paiera demain les fins de mois ? Elle regarde ailleurs ! Incapable de faire quoi que ce soit, de poser la moindre condition, d’exiger la moindre garantie. La majorité des pays se précipitent derrière les USA. Mais cinq grandes nations refusent de le faire. Celles là ont compris le danger. Elles se sentent visées. Tout le monde l’est. Pas seulement en Europe. On peut faire la liste sans fin dans le monde des minorités, enclaves, groupes et tribus, maltraités par l’Etat central ou le prétendant, qui peuvent voir dans la naissance du Kosovo un encouragement à la dissidence, un modèle à suivre, une jurisprudence opposable aux appels à la raison. Et sur le territoire européen même ? L’Union devait mettre tous ses membres à l’abri des tensions et tentations de violences nationalistes qui ont provoqué dans le passé les drames que l’on sait. La preuve est faite que mise au pied du mur elle en est incapable. L’Union ne protège personne. L’Union ne coordonne rien. L’Union est seulement un bagne libéral et le terreau de tous les nationalismes. Face à sa faiblesse et sa servilité, face à l’asservissement des diplomaties derrière celle des Etats-Unis, l’ancien monde des alliances et des systèmes défensifs, les permanences de l’histoire sont de retour. La France n’y échappera pas. Son pitoyable président est un hors sujet permanent dans cet environnement bien trop grand pour lui.
Et voila un codicille. A pleurer. Ceci va avec cela. Le parti socialiste européen à accepté la reprise du processus d’adhésion du prétendu parti social démocrate slovaque, allié au parti d’extrême droite qui gouverne en Slovaquie… Le délégué socialiste français, Alain Richard, a fermement voté contre cette décision ! Il a argumenté contre elle. Il n’a été suivi dans son vote que par les deux partis socialistes belges et le parti hongrois. L’agonie de la sociale démocratie européenne accompagne la déchéance de l’Union européenne.
CUBA SI !
Cuba. Bush demande une transition démocratique. On rêve ! Qui est le donneur de leçon ? Celui qui a inventé la légalisation de la torture au Etats-Unis, entretient des prisons secrètes dans le monde et fait fonctionner un camp de concentration illégal sur le sol de Cuba à qui il fait la leçon, à Guantanamo, où sont détenus et torturés des prisonniers enlevés partout dans le monde. Les Etats Unis d’Amérique pourront commencer à être écoutés s’ils lèvent le blocus qu’ils maintiennent contre les Cubains qui ont souffert sang et eau pour y faire face, qu’ils soient communistes ou pas. Mes camarades m’ont dit de garder pour moi cet avis et de ne pas rajouter à la liste de mes adversaires la horde de tous ceux qui aboient au coup de sifflet contre Cuba et le font parfois en toute bonne foi. Je suis sûr qu’il y en a un certain nombre qui sont de bonne foi au milieu d’un gros bataillon d’anti communistes primaires qui relaient la propagande de la barbouzerie contre révolutionnaire de Miami. Ceux là se fichent absolument des faits qui expliquent les prises de position du régime castriste, de ce que représente Cuba en Amérique latine et du fait que tous les gouvernements démocratiques du continent, tous sans exception, ont des échanges et des relations personnelles avec Fidel Castro, votent avec Cuba aux Nations unies pour condamner le blocus et ainsi de suite. Et ceci est la raison pour laquelle si les Etats Unis ont fait le tour de la terre pour envoyer des milliers d’hommes et des quantités colossales de matériels faire la guerre en Irak ils ne risquent pas un seul cheveu sur la terre cubaine depuis l’échec de l’invasion dans la baie des cochons. Ils s’y briseraient les dents, sauf à tuer tout le monde sur place, communiste ou pas. C’est pourquoi ils se contentent d’essayer de tuer seulement Fidel Castro ce dont témoignent les archives ouvertes par la CIA qui attestent de plusieurs dizaines de tentatives d’assassinat…. Je préviens mes lecteurs qui se laisseraient aller à trouver mon point de vue intéressant et pire à le partager : ils seront immédiatement cloués au pilori, injuriés de toutes les façons possibles et sommés sans trêve de se justifier. On le verra dans les commentaires de cette note dès que la meute des blogueurs de combat aura senti de loin son odeur sulfureuse. On le verra un peu car charbonnier est maître chez soi et webmaster roi maître de ses ciseaux, avec mon accord total ! De leur côté, les amis des tortureurs, des prisons secrètes et des tentatives d’assassinat, eux, agissent pour le bien, la démocratie et l’économie de marché. C’est-à-dire pour les choses saines et édifiantes dont nous jouissons sans entrave dans nos pays sans blocus mais, comme aux Etats Unis, remplis de pauvres, de cruautés sociales, de crises financières et de campagnes électorales bidon, pourries par l’argent, opposant en toute liberté blanc bonnet et bonnet blanc.
Jamais la France n´a été aussi loin de comprendre ce qui se passe en Amérique Latine. Régis Debray avait noté, il y a vingt ans déjà, dans "Les empires contre l´Europe", ce décalage croissant entre principe de réalité et opinion francaise. Dans les années 60 lorsqu´á Cuba on fusillait á tour de bras et on comptait beaucoup de prisonniers politiques, et pas tous d´anciens sbires de Batista, l´île était au pinacle de sa renommée et la Rive gauche s´y pressait. En 2008, a l´heure ou le gouvernement a lancé depuis quelques mois un débat critique dans l´île, qu´il n´y a plus de pelotons d´executions, ni indices de torture ou disparition selon Amnesty (contrairement en Colombie, Mexique, Honduras, etc.. tout proches) et, si on excepte ls vrais conspirateurs finances par la CIA, il reste une centaine d´opposants en prison, les 90 % de l´opinion croient que Cuba est un "goulag tropical". Un autre fait qu´on est loin de comprendre : on lit souvent dans la presse que le Venezuela est en train de se cubaniser. C´est tout le contraire : le vent de pluralisme qui commence á souffler sur l´île vient de l´influence politique du Venezuela oú, mais ici aussi l´opinion a été manipulée, 80 % des médias sont aux mains du privé, oú il y a de plus en plus de partis politiques, oú l´économie mixte, le pluralisme politique ne se sont jamais aussi bien portés. Chavez vient de reconnaitre sa défaite au dernier référendum et tous les organismes internationaux (OEA, Carter, UE) ont légimité la dizaine d´élections tenues au Venezuela depuis sa première élection. L´Amérique Latine, comme en Equateur, en Bolivie, avance vers la démocratie á travers les urnes. C´st sans doute pour cela que Libé et le Monde nous expliquent que Morales et Correa sont eux aussi des dictateurs.
La situation kosovar est plus qu'inquiétante.
Nous savons que le capitalisme financier transnational, appelé néolibéralisme (voire libéralisme tout court), broie les citoyens et crée des inégalités foudroyantes. Les exemples ne manquent pas. Ici même en France, peu de monde est épargné.
Afin de détourner le regard des puissants, des conflits idiots et inutiles se créent, politiquement, un peu partout dans le monde. Le particularisme éthnique, plus ou moins réel, remplace le rébellion du plus grand nombre. La lutte des naissances remplacent la lutte des classes.
Les USA jouent un rôle déterminant pour hacher menu l'UE et envoyer des signes belliqueux à la Russie. Mc Cain invoque la guerre froide dans ces discours. Les boucliers anti-missiles se montent en Europe de l'Est pour viser le nouveau géant de l'énergie : la Russie.
Tout ceci est très complexe et il nous faudrait des pages et des pages pour démêler l'affaire.
Merci de briser le consensus béat et irresponsable.
Ca va pas être facile pour les sociaux libéraux du PS de promouvoir l'excellence des partis sociaux démocrates avec la reconnaissance de ces slovaques alliés à l'extrême droite. Alliance gauche et extrême droite dans un climat de résurgence des replis identitaires en Europe et sur fond de crise économique, ça ne me rappelle pas les plus pages de notre histoire...
Régionalisations,ethnicisation des conflits,communautarismes exacerbés...avec quels moteurssous-jacents: on peut répondre les faits sont au grand jour.
(USA,OTAN) relayé par l'UE et la bénédiction du "chanoine" Karchozy !
Rupture avec les Traités (et Lisbonne et Mastrique) des saigneurs de ce monde.
Il est plus que temps de le construire ce Parti ! poussons dans nos partis
de la base et des dirigeants de Quiles a glucstein en passant par Mélenchon et Piquet
Cà bafouille sur la fin mais vous m'avez saisi..je pensais au kosovo.Bientôt le Tchad le Soudan !
Tout à fait d'accord sur le Kosovo. Sur Cuba, vous vous accrochez de manière un peu pathétique à vos rêves de jeunesse. Et renvoyer vos lecteurs aux crimes et errements des ennemis de Castro (Bush est néanmoins un dirigeant démocratiquement élu) ne constitue pas un argumentaire très puissant. Castro, c'est un échec complet sur le plan économique, et une faute morale majeure sur le plan démocratique. Tous ces espoirs trahis... Quelle tristesse.
Kosovo No ! Je ne suis pas loin de penser comme vous sur le kosovo et j'ai peur de cette force centrifuge qui fait exploser les états fragiles en ethnies, religions ou autres communautés toute fort respectables mais en période de crise toutes pouvant incarner des groupes violents et anti démocratiques. Je suis par contre gêné par la vision "guerre des étoiles ", "résistance contre l'empire du mal". Il me semble qu'en crise toutes les visions pré fabriqués (quasi romantiques) participe plus au trouble qu'à la clarification.
Sur Cuba, je vous suis jusqu'au point de défendre un régime que vous ne pourriez pas défendre en France ( Succession familiale ! : de quelle droit ? et donc de quelle légitimité ?).Il faut tenir le socialisme et la démocratie ensemble. On sait que c'est ce que vous pensez mais votre passion parfois omet de l'exprimer. Il me semble que vous êtes toujours à la croisée de beaucoup de contradictions, je trouve cette position très juste et elle sera féconde si vous arrivez à en tenir tous les bouts. Je reconnais que c'est pas toujours facile.
@Carolo
Non, Bush n'a pas été élu démocratiquement. Renseignez vous.
Enfin! Merci Mr Mélenchon, je m'inquiétais de ne trouver dans aucuns médias francophone ce débat sur le danger de cette indépendance du Kosovo. Que dirions nous si la Bretagne ou le Languedoc décidaient du jour au lendemain d'être indépendant? Surtout que l'Europe donnant plus de poids au petits pays, (surreprésentation au parlement, présidentes tournantes, commissaire...) ça serait certainement productif du point de vu économique et capitalistique... mais ça resterait un grand désastre politique, la fin de la solidarité interrégionale, la fin des espoirs d’Europe politiques… En clair une catastrophe.
Surtout que franchement cette bienveillance elle vient de quoi? De la violence des serbes? Ok mais que dire de la situation basque sous le franquisme? Villers-Cotterêts et l'imposition du Français part la force au détriment de langues régionales aujourd'hui en état de mort clinique ?...
Bref, si on joue ce jeux et que l'on va dans ce sens on en arrive a justifier la fin de tout les grands états d'Europe et leurs découpages en petit confettis régionaux. Donc merci pour cette position que j’aurais.bien aimer entendre dans quelques grands médias français..
@Jean-Marc
Je ne comprends pas bien : est-ce une remarque générale sur le système états-unien de désignation du Président par les grands électeurs, ou un retour sur le barnum de Floride en 2000 ?
Vous pouvez vouer Bush aux gémonies (et personnellement je le déteste) : il a été élu et réélu démocratiquement et quittera le pouvoir au terme de son mandat sans faire de vagues. La CIA a torturé et torture ? C'est vrai et c'est totalement indigne. Mais cela fait l'objet d'un véritable débat public aux Etats-Unis. Les Etats-Unis sont une authentique démocratie : cela n'est pas contestable. Pour autant, cela ne légitime pas toutes les actions de ce pays.
Dire que le régime castriste est pourri, ce n'est pas faire une concession à l'adversaire, c'est réaffirmer que le socialisme ne peut pas s'accomoder de manquements aux principes démocratiques.
Quand on a en tête les images du procès Ochoa, les propos de Jean-Luc Mélenchon sont choquants. Et contre-productifs. C'est donner trop facilement des armes à l'adversaire. Les prochaines interventions médiatiques de Mélenchon seront certainement l'occasion, pour les députés UMPistes, d'aller lui reprocher son soutien à cette vieille crapule de Castro. Ils pourront tranquillement marquer des points face à un de leurs adversaires les plus déterminés en évitant d'aborder les douloureuses réalités françaises.
J'exècre Sarkozy, mais je le dis : plutôt 100 Sarkozy qu'un seul Castro.
@Carolo
Démocratiques les Etats-Unis... ça se discute vraiment. D'abord sur le mode de scrutin, le système des grands électeurs fait qu'un candidat peut gagner l'élection au niveau nationale tout en étant minoritaire en suffrages populaires face à son adversaire (car celui qui arrive en tête dans un Etat même avec 100 voix d'avance gagne tous les grands électeurs de l'Etat). Ce n'est pas ce que l'on fait de plus démocratique.
Par ailleurs, la démocratie n'est pas qu'un ensemble de régles formelles, elle est aussi une pratique qui se constate ou pas. Et en l'occurrence avec plus de la moitié de la population qui ne vote pas aux Etats-Unis, la démocratie est quasi morte. On est plus dans un régime censitaire (les pauvres sont évacués du jeu politique) et oligarchique o ù l'argent des financeurs de campagne sélectionnent l'offre politique qui est présentée aux électeurs.
@Lionel,
Suffrage censitaire, mouais... Personne n'empêche les "pauvres" de voter et personne ne leur met un flingue sur la tempe pour qu'ils le fassent. On est très loin de la Monarchie de Juillet quand même... Quant aux donateurs, ils doivent désormais observer une limite très stricte dans leurs subventions aux candidats. D'ailleurs, Hillary Clinton, dont les soutiens dans les milieux d'affaires et du showbiz sont nombreux, dispose de moyens plus limités qu'Obama.
Encore une fois, ce qui est excessif est insignifiant ; il est tout à fait légitime de critiquer nombre de positions américaines (y compris sur des sujets intérieurs), mais dire que ce pays n'est pas démocratique, cela n'a pas grand sens. Surtout si c'est pour encenser Castro derrière...
Par contre, le PS a besoin des talents de tribun du Sénateur Mélenchon dans l'Essonne, Conseil Général qui pourrait basculer à droite si l'on ne muscle pas la campagne.
Rions un peu avec cet extrait d'une dép^che AFP :
La principale formation indépendantiste corse, Corsica nazione indipendante (CNI), a salué "avec allégresse" mardi l'Etat indépendant du Kosovo et "le peuple frère kosovar", dans une lettre au Premier ministre Hashim Thaçi dont copie a été transmise à l'AFP.
Sans faire de l'idéalisme, une Démocratie, c'est au minimum 4 choses pour moi :
- des citoyens informés
(regardez intelligemment et avec esprit critique ce qu'on nous présente aux grands JT us ou français, comparez avec les faits d'une journée au niveau national ou international que vous récolterez par ailleurs sur le Net ; ceci sans parler, au delà de la simple présentation des faits qui n'est plus là, de l'absence d'analyse car celà "fatigue le consommateur", et arrange "tout le monde" ; vous concluerez alors du niveau d'information donné...) ;
- des débats d'idées permettant des confrontations de points de vues différents, et non pas seulement l'apparence de la diversité masquant une pensée unique et téléguidée par de grands pôles de pouvoirs échappant à tout contrôle démocratique
(Chomsky dans'Les Illusions nécessaires', mais d'autres comme Bourdieu ou Morin ont pointé le doigt et clairement démonté les mécanismes dans les medias notamment qui font que celà n'est vraiment plus le cas, et pire, l'est de moins en moins) ;
- la protection des opinions
(là aussi Carolo informez vous sur le Patriot Act et sur ce qui en est fait au nom de la sécurité intérieure)
- une équivallence entre qui gagne une élection dans les urnes et qui la gagne par exemple dans des urnes électroniques opaques ou auprès d'une cour suprême "à n'en pas douter" indépendante...
(que ce soit pour 2000 ou 2004, informez vous sérieusement si vous en avez le courage, car il en faut d'une certaine manière, le soleil brûle les yeux, et la caverne est tentante n'est ce pas Carolo?!).
Alors oui, je crois qu'on peut affirmer que les Etats Unis ne sont plus vraiment une démocratie.
Quant à la France, une démocratie encore et toujours? Nous verrons.
MERCI !
Je suis mille fois d'accord. Un point de vue que je partage entièrement et que personne n'a défendu dans les média!
Quel avenir pour le Kosovo ? Aucun ! Ce sera la plaque tournante de la mafia albanaise! et la porte ouverte à toutes les sécessions de micro régions : l'adjirie et l'ossétie du sud en Géorgie ont demandé leur indépendance également...
Quel avenir pour Cuba après Castro ? Un bordel géant remplis de casinos et de magouilleurs en tout genre qui trafiqueront tabac et rhum pour le plus grand plaisir des riches américains.
Cuba n'est pas la corée du nord, le régime castriste, qui est sans aucun doute une dictature, a tout de même survécu 50 ans sous un embargo et 20 ans sans l'aide soviétique.
Malgré cela,
les cubains sont les plus éduqués des caraibes,
les médecins cubains irriguent tout l'Amérique latine qui en fait défaut, l'agriculture bio s'y est développée avec une rapidité inégalée,
le niveau de vie des cubains n'est en rien inférieur à ceux de leurs voisins des caraïbes.
Bien sûr il y a d'innombrables problèmes : logements en ruines, peu de biens de consommation, système D... Mais pour un pays qui a tenu un demi siècle sous un embargo de la part de la 1ere puissance mondiale, c'est tout de même un exploit.
J'espère qu'on saura faire la part des choses et juger Cuba avec discernement, que la transition vers l'économie de marché ne sera pas aussi stupide et barbare que celle menée en Russie dans les années 90 et que l'on pourra sauvegarder les bonnes choses faîtes par le régime socialiste.
Merci Jean-Marc pour ces invitations, mais je suis très bien informé et je ne changerai pas de point de vue. Nous devons avoir des opinions inconciliables. Je suis, voyez-vous, assez vieux jeu (l'âge sans doute) : j'ai tendance à croire qu'un avion s'est bien écrasé sur le Pentagone le 11 Septembre 2001, et je ne lis plus Ignacio Ramonet depuis qu'il a animé à Cuba, en présence du Lider Maximo lui-même, une conférence sur le "muselage" des medias américains.
Quant à Chomsky, il est sans doute meilleur linguiste que théoricien politique.
Vous, en revanche, devriez vous informer sur le fonctionnement de la Cour Suprême US et l'historique de ses principales décisions : vous seriez rassuré sur le rôle de cette noble institution.
Mais arrêtons-là ce débat sans intérêt : l'adversaire à battre, c'est Sarkozy. C'est tout ce qui importe à l'heure actuelle. Simplement, votre réaction, comme le texte du Sénateur, soulignent à quel point une partie de la gauche est malade de son anti-américanisme et de ses vieilles lunes.
Carolo, vous citer Talleyrand en écrivant :
"ce qui est excessif est insignifiant".
Vous nous le démontrer ?
Je ne vais pas regretter Castro mais je suis inquiet sur la suite. Entre des revanchards neo fascistes à Miami, le risque d'une "poutination" possible et tout le reste.....zone de danger. Le trés fort sentiment patriotique des cubains est surement leur meilleur atout. Comme quoi ce qui peut être bon la-bas peut être mauvais ailleurs. Quand au Kosovo, je reste trés partagé. Les serbes sont les premiers responsables de cette situation bien avant les américains quand mêmes. Bref un beau m*****r en perspective, je suis d'accord sénateur.
@carlo : un avion sur le pentagone ? Vous plaisantez !
Bah... :) Dans la caverne, il fait si bon rester...
Les USA démocratiques, ah ah!
Lors des premières élections, le recomptage a été stoppé net par la cour suprême, parce que le scrutin tournait en faveur de Gore.
Pour les deuxième, même sans le vote électronique, Bush était sûr d'être réélu, puisqu'ayant fait office de pyromane, il se présentait dorénavant en tant que pompier. Ca marche à tout les coups... Un singe aurait fait l'affaire.
Enfin, pour la "démocratisation" du monde, c'est sans commentaire.
Sinon, je suis d'accord à 200% avec ce que dénonce Jean-Luc Mélenchon sur ce billet.
On se demande quand tout cela s'arrêtera...
Après la guerre qu'"ils" nous préparent peut être?
si ça ce n'est pas un coup de gueule, je ne m'y connais pas!
Sur Cuba, rien de plus qui m'énerve que les faits relatés par la presse française, inobjective au possible!
sur le Kosovo, cet avis de Jean-Luc Mélenchon dénote dans le concert actuel et est très intéressant quand on ne voit ce problème que de trop loin, mais c'est vrai que les nationalismes sont forcément encouragés par l'attitude lâche de l'Europe actuelle, de la France en particulier.
Merci pour cet éclairage.
Pas de la France, juste de Sarkozy. Merci....
On va laisser faire sans réagir ?
http://www.lepost.fr/article/2008/01/23/1087769_les-sectes-bientot-financees-par-l-etat.html?xtor=183
http://www.la-croix.com/afp.static/pages/080220114151.2sepubjm.htm
Un grand merci à Jean-Luc Mélenchon pour avoir le courage de dire ces choses.
Il faut lire l'interview de Ramonet de Castro (100heures d'interview donc un gros livre) pour être après quelques pages totalement impressionnée comme je l'ai été par le grand sens moral de Castro. Certains riront mais c'est vrai. Ils n'ont qu'à lire le livre et voir ce que Castro lui-même dit sur toutes les accusations contre lui de dictateur. Il reprend chaque critique et Ramonet n'est nullement complaisant. Mais ceux qui riront et pensent que Castro est un dictateur se contente de lire Le Monde et Libé et ne vont pas vérifier par eux-mêmes. Donc ils n'iront certainement pas lire ce livre.
Bien dommage car jusqu'à très récemment on n'entendait jamais la voix de Castro. Là on voit comment il a vécu et diriger la révolution, la guerre de guerrilla. Puis comment il a dû faire face au géant américain qui non content d'avoir 630 fois essayé de l'assassiner, a imposé au peuple cubain un blocus qui a affamé les cubains.
Là aussi c'est bon d'aller s'informer et d'arrêter de se baigner dans la sauce médiatique complaisante envers le grand ennemi américain, tel que Libé et le Monde.
Pour le Kosovo idem. C'est quand même les USA qui étaient tout à fait d'accord pour diviser un max la yougoslavie selon des critères ethniques comme ils veulent maintenant le faire en irak. C'est vraiment leur stratégie.
Ils ont traité la question yougoslave non pas comme une guerre intérieure, une guerre civile mais ils y sont intervenus et au Kosovo ils ont aidé et utilisé les mafias albanaises qui se sont mises à exproprier la minorité serbe, leur prenant leurs maisons, les empêchant de travailler etc... Il faut voir le film très éclairant de Michel Collon (cf son site web) "les damnés du Kosovo"
Ces mensonges médiatiques sont insupportables.
En réponse à Carolo, celà n'élèvera probablement pas le débat, mais celà me défoulera! D'ailleurs, il faudra que j'envoie un mail à Jean-Luc Mélenchon un de ces moments, il y a tant à faire pour améliorer ces espaces d'expression en ligne, et il ne me déplait pas ce rebelle de l'intérieur.
Bon passons au cas Carolo...!
Il écrit le Carolo : "j’ai tendance à croire qu’un avion s’est bien écrasé sur le Pentagone le 11 Septembre 2001" :
Je réponds : ce n'est pas mon problème, c'est le vôtre éventuellement de le croire! Je n'en ai d'ailleurs pas parlé.
Je rajoute : Cette manière de déplacer le terrain de mes arguments (voir ci-dessus, 4 points bien précis, clairs, complémentaires dans mon esprit) est vraiment une manière de faire qui m'irrite, avec tout le respect que je vous dois bien entendu, puisque vous êtes "mûr" parait-il.
Il écrit la Carolo : et je ne lis plus Ignacio Ramonet depuis qu’il a animé à Cuba, en présence du Lider Maximo lui-même, une conférence sur le “muselage” des medias américains. Quant à Chomsky, il est sans doute meilleur linguiste que théoricien politique.
Je réponds : Chomsky ne parle pas dans l'analyse que je vous ai citée de politique, là encore vous déplacez le terrain des arguments, en partie à cause de votre ignorance de la pensée de Chomsky peut être, d'autre part car c'est votre manière de faire et ca m'énerve ;
Chomsky, en tant qu'éminent spécialiste de la langue,et par extension de la logique, de la sémantique, etc, analyse de manière fort intéressante non pas comme les medias seraient "muselés", mais plutôt la manière dont leurs règles de fonctionnement empêchent à présent tout discours non conventionnel d'émerger, et toute argumentation de s'épanouir. Le mécanisme est ansi beaucoup plus diffus subil et pervers que le contrôle étatique classique.
Il écrit le Carolo : Simplement, votre réaction, comme le texte du Sénateur, soulignent à quel point une partie de la gauche est malade de son anti-américanisme et de ses vieilles lunes.
Je réponds : mon cher Carolo, si tu savais comme j'aime les Etats Unis, car il sort de ce pays de très grandes choses, qu'ils regorgent de vitalité alors que nous sommes sclérosés. Mais toi tu as inféré de mes critiques que ce n'était pas le cas. Un peu primaire ton esprit je trouve sur ce coup là...! Simplement, je me permets de dire que l'administration us actuelle est méprisable, et que le comportement des usa sur la scène internationale est indigne. Bref, tu n'as qu'à revoir mes 4 points si tu as un moment...
Ah, à propos, tu as déjà fait le jeu du point 1, celui où tu compares les infos réelles d'une journée, et celles qu'on présente dans les grands JT que regardent la majorité du peuple...? Parce que bon, si tu n'as même pas"joué" à ça et tiré les conclusions évidentes, vraiment, je me demande pourquoi je viens de perdre quelques minutes à essayer d'éclaircir ma position à ton attention.
Bye, bonsoir, cordialités et tout le reste.
Pour Cuba, j'ai un ami qui est allé à Cuba pendant 3 semaines, et croyez-moi de "droite"...Quand il est revenu, il m'a simplement dit: "Qu'est-ce qu'on raconte comme conneries, Castro a fait du bon travail là-bas". L'avenir dépendra du peuple cubain et des élections américaines.Danielle Mittérand, femme honnête par excellence, n'a t-elle pas rencontré Castro plusieurs fois? Tant qu'aux américains n'ont -ils pas mis les Indiens dans des réserves? J'ai vécu dans ma tendre enfance l'occupation américaine après la guerre et j'en garde de mauvais souvenirs. La "guerre froide" est terminée, les troupes russes ont regagné leur pays, pourtant les américains ont toujours des base en Europe. Pourquoi ?
Pour mon pays, dont la capitale est PARIS, je ne veux ni Moscou ni Washinston ni Pékin.
L'affaire des "Balkans" revient à la surface mais cette fois avec Sarkozy et Kouchner ATTENTION! DANGER... Souhaitons que les Serbes gardent leur calme!
JL Mélenchon, c'est la grande forme! Il y a très longtemps que je n'avais pas lu un papier aussi bon.
Et ben on discute, c'est déjà ça. Jennifer, votre commentaire sur Castro glace le sang. Vous devriez lire les récits de Siné sur le socialisme tropical de Cuba. Lui, vous ne viendrez pas me dire qu'il est vendu à Bouygues. Ou alors vous y mettez vraiment toute votre mauvaise foi...
Jean-Marc, votre réponse est très rassurante. L'estime que vous portez aux USA ne saute pas aux yeux dans vos contributions précédentes. Je suis comme vous : je n'aime pas Bush, mais ses deux mandats ne résument pas à mes yeux l'histoire des USA.
Et encore une fois bravo à Jean-Luc Mélenchon pour sa position sur le Kosovo.
@Jean-marc
"il y a tant à faire pour améliorer ces espaces d’expression en ligne" As tu lu mon post 186 sur "Anerie morbide" à ce sujet.
Vos écrits tant sur le Kosovo que sur Cuba viennent comme une bouffée d'air frais. Les pourfendeurs du régime cubain se bouchent les yeux sur le blocus inhumain imposé depuis la chute de Batista à ce petit pays aux portes des Etats-Unis. En effet, les chantres de la démocratie made in USA ont tôt fait d'oublier cette partie du territoire cubain qu'est Guantanamo où le président,"démocratiquement" élu avec l'aide cependant de son frère Jeb et de contre-révolutionnaires cubains, s'arroge le droit de maintenir au secret et sous la torture cinquante fois plus, au moins, de prisonniers que les prisons cubaines ne comptent de détenus politiques.
Voilà bientôt cinquante ans, entend-on dire sur nos ondes nationales que Cuba vit sous la "dictature" castriste; dieu que la vie était belle sous la dictature de Batista! Rappelons simplement qu'il fallut à peine deux ans à Cuba pour vaincre l'analphabétisme et que Castro a pu proposer à Bush l'aide de milliers de médecins cubains à la Nouvelle Orléans inondée, ville de ce pays où l'on peut mourir à la porte d'un hôpital faute de pouvoir présenter une carte de crédit!
Continuez M. Mélenchon à faire entendre votre voix rebelle qui refuse le prêt- à - penser des "libéraux" et des socio-libéraux! En espérant que toutes les composantes d'une gauche de gauche se retrouvent bientôt au coude à coude pour rattraper ce dramatique tournant du printemps 1983 qui vit Mitterrand tourner le dos à ses prometteuses et enthousiasmantes 120 propositions, ouvrant ainsi la voie à ceux qui, dès lors, n'eurent de cesse de défaire ce que le Conseil National de La Résistance avait réalisé, y compris sous le premier gouvernement De Gaulle.
Oui oui, les 420 prisonniers " politiques " (ils ont, pour la plupart d'entre eux, simplement osé parler de démocratie, d'élections pluralistes ...) pensent certainement comme vous, Lucien.
Un fait tout simple : touriste dans " ce petit paradis dictatorial communiste " j'ai, naïvement, voulu offrir un café au taximan qui me reconduisait à l'hôtel " no, no gracias, prohibido señor ". Je pensais que les taximans cubains ne pouvaient rentrer dans l'hôtel.
Naîveté : il est interdit à tout citoyen cubain d'y accéder, même invité ! Ormis le personnel qui y travaille, et la securitad, ça va de soit, camarades....
@carolo : "Quant aux donateurs, ils doivent désormais observer une limite très stricte dans leurs subventions aux candidats. D’ailleurs, Hillary Clinton, dont les soutiens dans les milieux d’affaires et du showbiz sont nombreux, dispose de moyens plus limités qu’Obama."
John Edwards qui s'était placé en marge des lobbies financiers proposait un programme plus ambitieux du point de vue économique et social, que ceux d'Hillary et d'Obama. Le fait de ne pas vouloir faire de concessions quant à ces objectifs politiques lui a coûté de nombreux financements et malgré sa colossale fortune personnelle n'a pu tenir la distance face aux budgets des campagnes de ses deux principaux concurrents (je n'ai plus la source mais vous pouvez le vérifier aisément sur la toile...). Et encore nous parlons ici de candidats les plus riches. Quant à la limite, je veux bien, mais elle n'est stricte que pour ceux qui peuvent l'atteindre.
ce n'est certainement pas un régime censitaire puisque le droit de vote soumis à contribution financière, mais ce régime à tout de la "ploutocratie". Le pouvoir dans les mains de ceux qui ont l'argent, qui font en sorte que leur intérêts sont préservés, que l'offre électorale viennent de la droite ou de la gauche.
il fallait lire : "le droit de vote n'est pas soumis à contribution..."
héhé ^^
Au secours!
Je viens d'arriver en France après 5 mois de voyage.L'endroit où j'étais, je ne peux pas avoir de la communication.Qu-est-ce qui se passe en France?Je ne la reconnais plus... Europe OUI après le NON? Laicité positif ? politique de la civilisation?la flexicurité? la réligion officielle de l'état est-elle confirmée?C'est qui carla bruni (je m'en fou un peu...)?A ce rythme là, on est mort....
Bienvenue Gérard.
Nicolas va s'occuper de toi et il va tout t'exliquer.
Depuis que tu es parti nous somme les sujets hilares du Saint Empire Germanique de la nouvelle alliance. N'aie pas peur.
Tout va bien aller. Question d'habitude et de conscience éclairée. Certes si
nous devons nous repentir pour les idées que nous pourrions commettre, il est faux de dire que nous ne vivons plus en démocratie. Regarde comme tout le monde est joyeux ici depuis que nous sommes priés de nous inscrire pour les cours de morale qui sont délivrés dans chaque aumonerie de quartier sous la bienveillance d'une accompagnatrice de la repentance inouïe.
La scientologie est heureuse de te compter parmi nous - Gérard.
Ne pars plus, car toute la France t'aime et te veut désormais à demeure sous la Sainte inquisition rénovée.
TF1 multiprésence te souhaite une bonne nuit - GERARD !
Amen. Scientologiquement parlant. Of course.
Dans un certain cadre, l’idée de démocratie me fait penser à cette construction idéologique des économistes libéraux : la concurrence pure et parfaite.
Les Etats-Unis d’Amérique ont ouvert la voie à la « démocratie » libérale : prééminence de l’argent lors des élections, hyper importance des médias possédés directement ou indirectement par les grands groupes capitalistes, carnaval électoral avec ses « coups » bas ou non et enfin taux record d’abstention (surtout populaire).
Avec retard, nous connaissons cela, même si tous les éléments ne sont pas encore en place ou au stade américain.
Sur le long terme, mis à part quelques « sursauts », l’abstention populaire croît.
L’élu PS de l’Eure et Loir perd des voix par rapport à la dernière législative.
Alors si ni la France, ni les USA ne sont des dictatures, peut-on encore parler d’une authentique démocratie ?
Allez aussi demander aux Irakiens, Afghans, Palestiniens etc…
Ou aux Tchadiens…
Est-il DEMOCRATIQUE qu’un président aussi impopulaire, dont un pays rejette la politique (Bush, Sarkozy) puisse continuer à l’appliquer y compris jusqu’à 2012 ?
@ Régis.
Non. Je ne trouve pas cela normal.
Au moins au Vénézuéla la Constitution permet le vote populaire à mi-mandat pour renverser le Président de la République.
Cela serait bien en Europe d'inventer la même chose. Non ?
Et dire que l'on nous propose le criminel de guerre Tony Blair pour devenir le Président de L'Europe ! Ah ! Ah !
Vidéo / Sectes :
C'est très drôle de voir Jean- Marie Cavada présenter en 1992 ce reportage sur la Scientologie à juste titre avec gravité.
Mais comme il a changé sa veste et qu'il est allé manger dans la main de Sarkozy c'est pathétique de voir le chemin parcouru.
Quel pauvre type ! Quel bouffon !
http://fr.fooooo.com/search.php?q=Scientologie
Lucien, c'est donc ça l'argument ultime ? Ne critiquez pas Castro parce qu'avant lui ce n'était pas mieux... Belle ambition.
Mais cet homme a un sens moral hors du commun, c'est certain. Il n'y a qu'à voir le traitement qu'il a réservé à Mario Chanes de Armas, ancien compagnon d'armes, ou Hubert Matos, commandant de la colonne 9. 20 à 30 ans de prison pour avoir exigé l'organisation d'élections libres. N'y avait-il pas moyen d'instaurer la santé et l'éducation pour tous sans créer de camps de concentration et de torture, en laissant se développer une presse libre, en acceptant la tenue d'élections démocratiques...?
Le bilan du castrisme est terriblement négatif. Et cette vieille ordure aura grandement contribué à discréditer le rêve socialiste.
Mr Mélenchon,
J’ai écouté une interview de vous face à Christophe barbier ou l’on vous demandait votre avis sur le rapprochement entre la france et israel par Nicolas Sarkozy. Vous défendez plus les valeurs de gauche que ne le font les dirigeants socialistes et j’avoue avoir été déçue par vos propos très complaisants.En effet en tant que député socialiste on aurait pu penser que vous vous indignerez sur les crimes de guerre et punitions collectives d’israel à l’encontre des palestiniens et plus précisement ceux de Gaza mais il n’en a rien été: vous pratiquez l’indignation sélective comme tous les autres dirigeants socialistes, à croire que vous avez des consignes au PS du style taper sur kadhafi mais surtout pas un mot sur israel et sa politique.
Je fais partie de ces millions de français qui ne trouvent pas normal que notre pays entretiennent des relations chaleureuses avec un état qui se targue d’être démocratique mais qui se comporte comme les pires dictatures du monde dans les territoires occupés en colonisant et en occupant de façon barbare un peuple depuis plus de 40 ans.
Cldt,
Sarah
Cuba vit depuis près de 50 ans sous blocus et menace des USA. Aucun pays ne s'élève contre cela. Sans excuser les dérives autoritaires de Cuba, ce pays est en état de siège depuis des décennies. C'est la patrie en danger de 1793!
C'est tout ce que j'ai à dire sur le sujet.
« Mais que diable allait-elle¹ faire dans cette galère ? »
Souvenirs de Yougoslavie.
C’était au début des années 1980. Josip Broz dit Tito venait de mourir. Son nom apparaissait encore sur les flancs des montagnes. Les petits Kiosques affichaient parfois en noir et blanc, le portrait de celui qui sut fédérer, au lendemain de la seconde guerre mondiale, des entités régionales aux comportements plus que douteux lors de l’occupation nazie.
Malheureusement la dérive des vingt dernières années d’un pouvoir autocratique portait en germe le morcellement d’un pays non aligné. Un pays gênant pour les occidentaux et les anglo-américains en particulier et son bras armé l’OTAN.
Déstabiliser les Balkan est un jeu dangereux !
Un « pays illégitime » au regard du droit international !
Il y a dans l’avènement de ce «nouveau pays », le Kosovo, une sorte de revanche de l’OTAN. Il suffisait de voir le nombre de drapeaux à la bannière étoilée flottant au vent avec celui à l’aigle noire sur fond rouge, les couleurs officielles de l’Albanie, pour nous éclairer sur ceux qui menaient le bal à Pristina, ce dimanche 17 février 2008.
L’arrivée au pouvoir de dirigeants corrompus, aux pratiques douteuses et inféodées aux Etats-Unis n’augure rien de bon pour cette partie de l’Europe, appelée plus communément les Balkans. L’histoire ne se répète jamais mais elle bégaye souvent, pour notre plus grand malheur. Je suis assez pessimiste devant l’incurie et le manque de lucidité des « grands dirigeants européens ». Je suis pupille de la nation et à ce titre, je sais ce que veux dire la perte d’un parent pour fait de guerre. On nous a expliqué récemment, lors du référendum sur la constitution européenne et dernièrement lors de la ratification par « nos élus éclairés », que ce nouveau traité dit « simplifié », était le gage de la paix en Europe. Mais alors, comment ces messieurs vont pouvoir justifier la création d’un pays « dans les
frontières d’un autre », comme vous le dites fort justement Mr. Mélenchon. Ce nouveau dénie du droit international est un risque majeur de trouble dans bons nombres de pays de la communauté européenne. D’ailleurs, ceux qui se sont farouchement opposés à cette reconnaissance, savent de quoi ils parlent. L’Espagne, Chypre, l’Italie et d’autres ont compris l’immense danger de cette décision.
Enfin, comment peut un dimanche soutenir l’arrivée au pouvoir de Monsieur Tadic (pro-européen), et le dimanche suivant le mettre en porte à faux vis-à-vis de ces concitoyens. L’Europe dans cette affaire s’est faite rouler dans la farine par un Georges Bush en fin de parcourt et satisfait de semer la zizanie sur le vieux continent ! Quant à la facture, vous avez raison, c’est nous les citoyens qui allons maintenir un pouvoir illégitime sous perfusion, avec la bénédiction d’un Nicolas Sarkozy et d’un Bernard Kouchner petit télégraphistes des américains.
Et pour paraphraser, Géronte : « Mais que diable allait-elle faire dans cette galère ? »
Jean-louis Boutevin. Membre du P.S (40), ancien élu et syndiqué CGT.
¹ L’Europe.
Pourquoi, quand on parle de Cuba, ne parler que du Blocus des USA et pas du reste ?
On peut réprouver le blocus américains et ne pas se taire sur la nature totalitaire du régime.
Je te demande donc aussi ton avis sur les dissidents de l'intérieur, comme ceux du projet Varella. C'est eux qui méritent notre soutiens
Castro est certainement l'un des tous grands hommes des 100 dernières années. Cuba est une dictature? oui; mais peut-il vraiment en être autrement dans un pays assiégé? La résistance du peuple cubain à l'impérialisme américain puis au néolibéralisme mondialisé a évité à ce peuple bien des traumatismes et a été le point d'archimède qui permet aujourd'hui à l'Amérique latine d'espérer.
On peut parler des prisonniers politiques du régime cubain mais combien de victimes de la faim, de la maladie ou des mafias épargnées?
L'histoire n'est pas un roman photo.
JC, peut-on connaître le nom des autres grands hommes qui peuplent votre panthéon personnel ?
Pourquoi ne pas le dire, j’aime bien Jean Luc Mélenchon. Jamais d’attaques personnelles, ce qu’il dit est argumenté, honnêteté et rigueur intellectuelles.
Sur son blog, il se dit contre l’indépendance du Kosovo. C’est son droit. J’avoue ne pas avoir d’avis tranché sur la question.
Ce qui me fait réagir c’est qu’il justifie le régime castriste. Si ce régime est si peu démocratique c’est la faute aux USA et de son embargo. Ben voyons ! On pourrait dire l’inverse : si il y a embargo, c’est que le régime est peu démocratique. Passons.
Se rendant compte qu’il va peut-être un peu loin il prévient : « Mes camarades m’ont dit de garder pour moi cet avis et de ne pas rajouter à la liste de mes adversaires la horde de tous ceux qui aboient au coup de sifflet contre Cuba et le font parfois en toute bonne foi. Je suis sûr qu’il y en a un certain nombre qui sont de bonne foi au milieu d’un gros bataillon d’anti communistes primaires »
Je pense, modestie oblige, faire partie de ceux-là.
Je pense être de bonne foi, de gauche et je dis que Cuba est une dictature que rien ne saurait justifier pas même les turpitudes des States.
Pendant des années une bonne partie de la gauche justifiait ce qui se passait à l’Est et s’y opposer nous mettait de facto dans le camp de la bourgeoisie à la solde du capitalisme.
La gauche française en paye encore aujourd’hui le prix.
Je n’ai jamais oublié ce que disait Marx : « le communisme sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes »
A Cuba, Jean-Luc, chiche ?
@ Bernard
Ta réponse est pondérée et j'y adhère.
Il serait temps je crois de dépasser des polémiques d'un autre âge.
Et plutôt que d'imaginer des "assises de la Gauche Française " - dérisoire défi - il serait judicieux de concevoir le projet international suivant :
" Les Assises du Socialisme du XXI ème siècle"
Ouvert à tous les Peuples du Monde cela aurait le mérite d'en finir avec un certain "Révolutionnarisme mortifère " et de trier ENFIN le bon grain de l'ivraie dans une optique dynamique de redéfinition de la Démocratie Sociale à
l'échelle du monde.
" Le Socialisme démocratique - Evénement et Avènement "
En d'autres termes passer de la Révolution à la Dévolution : vaste défi pour un projet de transfomation sociale respectueuse de la Liberté et des droits humains.
Il est désormais moins question de vaincre par les armes que de convaincre dans le respect des conciences libres, les milliards de personnes qui vivent dans un monde fini, achevé, circonscrit : la planète Terre.
Comment désirons-nous vivre ?...
Juste une remarque pour la precision: ce n'est pas un blocus que les USA font subir a cuba, mais un embargo... excusez du peu ce n'est pas la meme chose!
sam
Je ne comprendrais comment un républicain tel que vous peut soutenir le régime Castrsite!
Fidel Castro est un DICTATEUR qui a martyrisé son peuple durant près de 50 ans et ruiné son pays !
-47 années de dictature.
-Bilan provisoire : 9240 morts arbitraires élucidées à ce jour (source : "Cuba Archive Project").
Les experts estiment le nombre de victimes du régime castriste à 15000-17000 personnes; de plus, 100 000 cubains (vous avez bien lu !) ont connu les camps ou les prisons cubaines (source : Le livre noir du communisme, Pocket); il y a 985 personnes enfermées pour 100 000 habitants, ce qui est le record du monde du nombre de prisonniers.
-Cuba est aujourd'hui l'un des Etats les plus pauvres de la planète, incommensurablement plus pauvre que lors de l'accession au pouvoir de M. Castro, et il s'appauvrit chaque année; quant à M. Castro, sa fortune personnelle est estimée à près de 900 millions de dollars (Forbes), estimation confirmée par d’anciens officiels cubains.
Monsieur Mélenchon,
Je comprends bien que pour des raisons de politique intérieure, le moment soit au « Tout sauf Sarkozy ». Toutefois, j’ai de la peine à lire votre prose sur la situation au Kosovo. Cet article est totalement « à côté de la plaque » et ne fait qu’exploiter de vieux sentiments anti-américains primaires pour soutenir une position erronée.
Je me permets donc un commentaire sur cet article, en espérant que vous prendrez le temps de le lire.
Je vous cite : « Pour la première fois depuis la deuxième guerre un « Etat » absolument non viable, sans aucune base historique, avec une administration corrompue jusqu’à la moelle, totalement aux mains des mafias, est crée à l’intérieur des frontières d’un autre à l’issue d’une intervention militaire. » Vous qualifiez cela de « naufrage du droit international » et pour sur cela le serait… si votre postulat de départ était vrai. Si, en effet, le Kosovo n’avait aucune base historique ni juridique comme vous le prétendez.
Alors parlons donc de droit. Sur quoi est fondée la souveraineté de la Serbie sur le Kosovo ? Le nœud du problème est là Monsieur Mélenchon. C’est ce qui fait du Kosovo un cas unique et sui generi.
Faisons un peu d’histoire. Pas à la façon des serbes et des albanais du Kosovo, qui cherchent à savoir quel était le premier sur ces terres, les uns fondant leurs revendications sur la construction de monastères au moyen âge, les autres sur la présence de leurs ancêtres les illyriens dans ces terres.
En 1389, l’empire Ottoman entre au Kosovo et remporte la bataille contre la coalition chrétienne qui réunissait Serbes, Albanais, Monténégrins, Croates, Hongrois etc. Cet événement à lieu dans la période « pré étatique » et c’est pour cela qu’il a ici une importance cruciale.
L’Empire Ottoman ne quittera les Balkans et le Kosovo qu’en 1913. Il le quittera non de son plein gré mais chassé par les armes.
Vous n’êtes pas sans savoir, Monsieur Mélenchon, qu’avant 1576 et Les six livres de la République de Jean Bodin, le concept de souveraineté tel qu’on l’entend aujourd’hui n’existe pas. Vous n’ignorez pas non plus, que c’est les Traités de Westphalie de 1648 qu’on retient comme date de consécration du nouvel ordre interétatique, ou encore du droit international.
Or, en 1648, c’est l’empire Ottoman, et nul autre, qui est souverain au Kosovo et dans les balkans.
Par conséquent, ni serbes, ni albanais, ne peuvent justifier d’une quelconque souveraineté sur ce territoire avant 1913.
En 1913, l’armée serbe pénètre au Kosovo. Toutefois, la région est déjà à ce moment là, majoritairement albanaise. La population voit en l’armée serbe un armée d’occupation et de nombreuses révoltes sont là pour en témoigner. Voici ce que Dimitrije Tucovic, historien et penseurs politiques serbe, écrivait à ce moment là par rapport aux actions de l'armée serbe au Kosovo (textes parus dans le journal La parole de l'ouvrier): " des crématoriums barbares dans lesquels des centaines de femmes et d'enfants furent brûlés vifs ". Ses analyses ne se limitent pas à la présentation de la politique du régime serbe. Elles indiquent également une issue : " Si on rattache l'ancienne Serbie [le Kosovo] à la Serbie, alors on aurait pour chaque Serbe libre deux Albanais, Turcs, etc., opprimés. Nous voulons la liberté de notre peuple qui ne détruirait pas la liberté des autres. Ce but ne peut être atteint que par la création dans les Balkans d'une unité politique, dans laquelle tous les peuples seraient égaux, [...] sans égard à la question de savoir dans quelle région a régné, il y a quelques siècles, un souverain. "
Le Kosovo a été inclus dans la Serbie en 1913 non par la libre volonté de son peuple mais à la suite d’une conquête violente, finalement sanctionnée, en même temps que celle de la Macédoine, par les puissances européennes réunies à la Conférence des Ambassadeurs à Londres entre décembre 1912 et juin 1913. Cependant, l’Assemblée parlementaire de Belgrade n’a jamais ratifié le traité de Londres, qui aurait légalisé cette conquête, de sorte que le Kosovo n’a jamais légalement appartenu à cette Serbie-là.
En outre l’article 4 de la Constitution de Serbie, promulguée en 1903 exigeait un amendement constitutionnel pour toute modification des frontières, et la "Grande assemblée" nécessaire pour ce faire n’a jamais été réunie non plus. Peu après d’ailleurs, en 1915, l’armée autrichienne libérait le Kosovo de l’occupation serbe.
En 1918 la Serbie s’empare de nouveau du Kosovo et de la Macédoine, c’est-à-dire de ce qu’en 1912 le dirigeant social-démocrate de Serbie Dimitrije Tucovic appelait une "terre étrangère", mais sa propre existence hypertrophiée est elle-même brève puisqu’elle disparaît immédiatement dans le Royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes, précurseur de la Yougoslavie.
La première Yougoslavie (monarchiste) est détruite à la suite des invasions allemande et hongroise en avril 1941, et en 1945, c’est la Yougoslavie fédérale, dont Tito a annoncé les principes le 29 novembre 1943 à Jajce, qui la remplace.
Constituée en 1945, cette Yougoslavie-là tirait sa légitimité non de la Yougoslavie monarchiste, mais de la "Guerre de Libération Nationale" qui l’avait débarrassée de l’occupation étrangère. Dans cette seconde Yougoslavie, qui a duré jusqu’en 1991, le Kosovo était devenu une entité politique autonome. Et dans la Constitution de cette Yougoslavie-là, l’autonomie du Kosovo ne lui était pas octroyée par la Serbie ni par la Yougoslavie, mais était censée provenir de la participation de sa population à ladite Guerre de Libération Nationale. Le rapport du Kosovo à la Serbie était de ce fait fondamentalement autre, puisqu’il avait désormais sa légitimité politique propre, définie par la Constitution, fondée sur le "consentement populaire".
Dans l’ancienne constitution yougoslave de 1974, les prérogatives du Kosovo reproduisaient intégralement celles des six républiques dont l’indépendance est désormais reconnue.
Le Kosovo avait sa propre identité territoriale, sa propre capitale, son propre gouvernement responsable devant sa propre assemblée parlementaire, sa propre Constitution, son propre tribunal constitutionnel et son propre système judiciaire.
Il avait la maîtrise complète de ses propres affaires intérieures, y compris la disposition de sa propre police, de son service de sécurité d’État de même que ses propres forces de Défense Territoriale.
Il était membre de la Fédération à parité avec les autres Républiques et son représentant était membre à part entière de la Présidence yougoslave (c’est-à-dire que la Yougoslavie était une fédération de six républiques ET de deux provinces).
Sa totale autonomie au sein de la Fédération yougoslave se reflétait aussi par le fait qu’aucune intervention dans ses affaires intérieures, que ce soit de la part de la Serbie ou de celle de l’État fédéral, ne pouvait être juridiquement validée sans sa permission. De même, aucun changement de ses frontières ni de son statut au sein de la Fédération ne pouvait avoir lieu sans sa volonté librement exprimée, de même que celle de chacune des sept autres entités constitutives de la Fédération.
Quelle était la différence entre le Kosovo et les républiques désormais indépendantes dans l’ancienne Yougoslavie ?
La seule différence entre le Kosovo et les républiques est que celui-ci, formellement, n’était pas une "république" ("republika") mais "seulement" une "province autonome" ("autonomna pokrajina").
L’"appartenance" du Kosovo à la Serbie n’est mentionnée que dans un seul passage de la Constitution de 1974 : l’article 2, lequel parle des provinces de Kosovo et de Voïvodine "qui font partie de la République de Serbie". Cette mention isolée, sans qu’aucune conséquence n’en soit tirée, contredit tout le reste du texte constitutionnel qui, à d’innombrables reprises mentionne conjointement les "républiques et provinces" comme des entités distinctes et pourvues de compétences égales.
L’inclusion du Kosovo dans la Serbie avait pour seul effet que ses délégués participaient aux travaux de l’assemblée de la République de Serbie et à ceux de l’organisation du Parti communiste de cette république. Cependant cette participation se limitait aux questions qui affectaient la "république" dans son ensemble et ne comportaient pas les questions qui n’intéressaient que la Serbie proprement dite — c’est-à-dire le territoire de la République de Serbie moins ceux du Kosovo et de la Voïvodine, de sorte que la Serbie proprement dite fonctionnait comme une entité distincte du Kosovo et de la Voïvodine.
Il s’ensuivait que la Serbie n’avait AUCUN pouvoir sur les deux provinces, comme le reconnaissait, pour s’en plaindre, le juriste serbe Kosta Cavoski, pseudo-nationaliste à la manière de Vojislav Kostunica :
"chacune prise séparément, les provinces autonomes et la Serbie, réduite à une superficie restreinte" se plaignait-il, "sont égales entre elles et pratiquement indépendantes les unes des autres, de la même façon que la Macédoine est indépendante du Monténégro et vice-versa."
La Constitution yougoslave de 1974, dans les premiers mots de son préambule, affirme le "droit de sécession" des "peuples de Yougoslavie". Dans le jargon de l’époque, le terme de "peuple" désigne les six ethnies "constitutives" de la Yougoslavie : Serbes, Croates, Slovènes, "Musulmans" de Bosnie — qui s’appellent désormais "Bosniaques", Macédoniens et "Monténégrins". Le terme de "nationalité" désignait toutes les autres : Albanais, Hongrois, Italiens, Turcs, Rroms...
Cependant, l’article 245 de la même constitution signale que ’les peuples et les nationalités sont égaux en droits’. Si les peuples ont le droit de sécession, et si les ’nationalités’ ont les mêmes Droits que les peuples, alors lesdites ’nationalités’ ont aussi le même "droit de sécession".
Seulement, le préambule dit aussi : "Les peuples et les nationalités exercent leurs droits souverains dans les républiques socialistes et dans les provinces autonomes socialistes".
La conclusion logique qu’on en tire, et qu’en a tirée la Commission Badinter, c’est que les ’peuples’ et les ’nationalités’ ne peuvent exercer leur ’droit de sécession’ QUE dans le cadre d’une ’république’ ou d’une ’province autonome’.
C’est ce qui s’est passé pour les "peuples" dans toutes les "républiques" désormais reconnues. C’est aussi ce qui devrait se passer pour l’une des "nationalités" dans sa "province" à savoir les Albanais dans le Kosovo.
En revanche, une ethnie minoritaire dans sa république ou sa province ne peut prétendre exercer ce droit de sécession aux dépens de ladite république ou province, qu’il s’agisse d’un "peuple" comme les Croates en Bosnie-Herzégovine ou les Serbes en Croatie, ou d’une "nationalité" comme les Albanais en Macédoine ou les Hongrois en Voïvodine. C’est en raison de cette règle constitutionnelle que les dirigeants communistes de Belgrade ont finalement échoué à faire à la Croatie et à la Bosnie-Herzégovine le "coup" que les Russes font à l’Azerbaïdjan, à la Moldavie et à la Géorgie, en y fomentant des sécessions pour les punir d’avoir échappé à leur impérialisme : la communauté internationale n’a jamais accepté de reconnaître comme des États ni feue la prétendue "République Serbe de Krajina", ni la prétendue "Republika Srpska", qui demeure une simple entité au sein de la Bosnie-Herzégovine et qu’on espère elle aussi vouée à la disparition.
Le cas du Kosovo est entièrement opposé, puisqu’il est le même que celui des républiques déjà reconnues. Reconnaître l’indépendance du Kosovo, ce n’est donc pas violer le principe du maintien des frontières existantes mais c’est au contraire opposer ce dernier à son annexion forcée par la Serbie, toujours juridiquement nulle et non avenue. Et c’est en application du même principe qu’on refusera la partition du Kosovo… et qu’on rejettera les prétentions sécessionnistes de Tiraspol, Stepanakert ou Tskhinvali.
Il n’est donc absolument pas vrai que l’indépendance du Kosovo créerait un précédent pour d’autres minorités ni d’autres régions. Le danger pour la souveraineté des nations c’est, comme toujours, l’impérialisme des dirigeants communistes à peine rebarbouillés.
En 1990, le pouvoir serbe de Belgrade, dirigé par Slobodan Milosevic, a privé par la force le Kosovo de son statut d’autonomie, que la dernière version de la Constitution yougoslave, celle du 21 février 1974, était pourtant censée lui garantir : le Kosovo a été mis en état de siège, et son assemblée parlementaire — réunie en session d’urgence à Prishtina — a été encerclée par des chars, alors que des MiGs survolaient le bâtiment. Et à l’extérieur il y avait des centaines de milliers de Kosovars qui protestaient contre ce coup de force. Les autorités serbes ont alors affirmé que l’assemblée avait voté en faveur d’une intégration totale du Kosovo à la Serbie. Les dirigeants kosovars affirment pour leur part qu’en dépit de l’intimidation, la décision n’avait jamais eu la majorité nécessaire, sans parler de ces personnages qui avaient pris part au vote sans y avoir aucun Droit. De toutes façons, un tel changement constitutionnel aurait dû être accepté par l’ensemble des autres républiques et province ainsi que par les instances fédérales et cela, Milosevic n’a même pas commencé à faire semblant de le tenter.
4. En outre, peu de temps après ces pseudo-amendements, la même assemblé du Kosovo s’est réunie en nombre pour proclamer que le Kosovo devenait une république fédérée au sein de la Yougoslavie ou, dans le cas d’un éclatement de celle-ci — qui s’annonçait alors visiblement — une république indépendante. Cette décision a ensuite été, à la fin de septembre 1991, validée par un référendum.
Il est important de noter que la suspension par la Serbie de la Constitution du Kosovo — de son statut constitutionnel d’autonomie, menée à l’encontre de la volonté légalement exprimée de son peuple était un acte à plusieurs titres contraire au Droit, une violation des Constitutions de la Serbie, du Kosovo et de la Yougoslavie alors en vigueur. Ce n’était par ce fait même qu’un acte d’annexion forcée, qui demeure totalement illégal.
Les autorités fédérales yougoslaves, dans la mesure où elles ont activement participé à cette annexion forcée ou l’ont passivement laissé commettre, violaient également la Constitution yougoslave. C’est notamment le cas de l’armée, qui aurait dû arrêter les auteurs du coup de force et qui y a au contraire prêté la main.
Le statut altéré du Kosovo au sein de la Serbie — défini par la Constitution de Serbie en septembre 1990 — n’a jamais été validé par aucun acte constitutionnel de la fédération yougoslave, c’est-à-dire qu’il n’a jamais été intégré à la Constitution fédérale yougoslave.
Une telle modification de l’ordre constitutionnel yougoslave était de toutes façons devenue impossible, puisque la fermeture de l’Assemblée parlementaire du Kosovo par les autorités de Serbie privait ipso facto l’ensemble des instances fédérales — les deux assemblées fédérales, le gouvernement fédéral, et la présidence fédérale — de tout pouvoir de légiférer.
Il s’ensuit que la Constitution fédérale de février 1974, et les prérogatives d’autonomie du Kosovo, sont légalement demeurées en vigueur jusqu’à la dissolution officielle de la Fédération yougoslave en 1991.
Le statut actuel du Kosovo n’a pas non plus été réglé par la Constitution de la Fédération serbo-monténégrine (la "République Fédérale de Yougoslavie") : non seulement cette Constitution ne pouvait pas s’appliquer à lui puisqu’il était désormais indépendant aux termes du Droit positif local, mais cette Constitution elle-même ne constituait aucunement un ensemble cohérent de lois fondamentales pour l’ensemble des territoires auxquels elle était censée s’appliquer. Il y avait au contraire des contradictions manifestes entre la Constitution de Serbie et celle de celle du Monténégro de même qu’avec celle (encore nominale) de la "RFY". Entre autres, c’est au Président de la Serbie que la Constitution de Serbie donnait le commandement exclusif des forces armées de Serbie, alors que pour la "Constitution de la RFY", c’est au contraire sous le commandement suprême du Président "de la Fédération", assisté par les Présidents de la Serbie et du Monténégro que se trouvaient les forces armées de la "RFY" — et donc aussi celles de la Serbie.
Le Droit du Kosovo d’être indépendant a la même valeur juridique que celui des anciennes républiques [de l’ex-Yougoslavie].
La suspension de l’autonomie du Kosovo par la Serbie n’a jamais été ratifiée par l’ex-Fédération yougoslave et n’aurait pas pu l’être, étant donné que cela aurait exigé le libre consentement du Kosovo et des autres entités constitutives de la Fédération et que celui-ci, bien entendu, n’a jamais été donné. Et si la Yougoslavie a disparu, sa Constitution n’en définit pas moins juridiquement le statu quo ante.
Cela veut dire que les prétentions de la Serbie sur le Kosovo n’ont toujours aucun fondement juridique. Ces prétentions ne peuvent se fonder sur l’acte de conquête initiale qui n’était pas légal, et que l’État titiste a de toutes façons invalidé, ni sur la Constitution serbe de 1990, qui n’a aucune validité puisqu’on l’a adoptée en violation des règles alors en vigueur.
À l’inverse, l’aspiration à l’indépendance du Kosovo est parfaitement fondée, puisque la décision de proclamer l’indépendance a été prise par l’Assemblée régulièrement élue et en vertu de la Constitution yougoslave de 1974, alors toujours en vigueur. Elle a été prise en réaction à un acte d’annexion qui était pour sa part contraire à toutes les règles de droit, sans parler de démocratie. Cette décision a ensuite été validée par un référendum.
A la lumière de ce cours d’histoire et de droit constitutionnel, au combien rébarbatif, mais indispensable pour comprendre la complexité et l’unicité du problème du Kosovo, je pense que vous tirerez de vous-même toutes les conclusions qui s’imposent quant aux thèses que vous défendez dans votre article. Visiblement, le droit international est loin d’être votre souci premier, tant l’envie de tirer à boulets rouges sur ces salauds d’ricains et Sarko accapare vos pensées. Si les bannières étoilées à Prishtina le 17/02/2008 vous ont coupé l’appétit, il serait bon de revoir quelques images d’archives de la France de 1944. Cela vous aidera sûrement à comprendre cette profusion de drapeaux « yankees » au sein d’une population qui lutte depuis 1913 contre des annexions militaires. Par la même occasion, jetez rapidement un œil aux archives de 1999. Et essayez de trouver une solution par laquelle, pour faire plaisir à la Serbie et à la Russie de Poutine, on parviendra à convaincre les 2 millions d’albanais, dont un million avait été chassé de ses foyers, d’accepter aujourd’hui ce qu’elle n’accepte pas depuis 95 ans, à savoir une souveraineté Serbe sur le Kosovo.
Cordialement,
Un électeur Socialiste.
putain! Je reve, je suis 100% d'accord avec vous sur le kosovo (je n'ai pas lu sur cuba, votre avis ne m'interesse pas).....
Je trouve scandaleux cette independance du Kosovo (comme si le finistere se declarait independant car il y a une majorité de bretons, ou la seine saint denis car il y a une majorité de musulmans...)....c'est ouvrir la boite de pandorre à tous les revendications regionalistes d'Europe.....c'est renier 1000 ans d'histoire, c'est se coucher devant quelques lobbys, illuminés soc-dem europeens, et surtout imbicile de democrates americains.......
Ca me fait penser au discours de sarko au crif, qui va donner des idees des idees à toutes les communautes qui ont ete un jour victimes de repression dans l'histoire....Je comprend vraiment que les integristes republicains crient au scandale, car ya pas plus anti-republicain que ces actes......c'est pitoyable
bibi33 plus haut, c'est pas plutôt Miami ?
On le dirait pas que " charbonnier est maître chez soi et webmaster roi maître de ses ciseaux, avec mon accord total ! "