J’ai passé le week-end à Viry Chatillon en Essonne, en réunion, non stop, pendant deux jours. Les trois quarts des participants affichaient les mines exténuées des lendemains de campagne. Les vainqueurs sont épuisés. Et les battus pire encore. Comme si l’échec était leur responsabilité personnelle! Mais leur situation est l’angle mort de la photo de famille. Il est vrai que lorsqu’est affichée une victoire éclatante dans cent villes de plus de dix mille habitants, on oublie de mentionner les trente qui ont été perdues. Et toutes celles qui n’ont pas été gagnées. Elles existent pourtant, sans explication ni reconnaissance dans le tableau! Et les raisons qui expliquent les victoires ici sont parfois moins éloignées de celles qui expliquent les défaites là. Dans le monde des gagneurs on oublie vite que ce n’est pas seulement la victoire qui justifie l’action mais les raisons qu’on a d’agir. Les battus remachent à proportion de la joie des vainqueurs.
Donc, deux réunions donc pour moi. D’abord au Conseil national de PRS. Puis avec les correspondants départementaux de la "sensibilité" à laquelle je participe au PS. Elle s’appelle "Trait d’union". (http://www.trait-dunion.org) Ce groupement socialiste existe depuis juin 2005. Il a été créé au lendemain du réferendum sur le traité constitutionnel. Il a présenté une motion en commun avec Laurent Fabius au congrés du PS au Mans, juste avant l’investiture socialiste à la présidentielle. C’était le congrès du Mans, avec sa synthèse mensongère, cette arnaque! "Trait d’Union" est représenté au secrétariat national du Parti Socialiste par Pascale Le Néouannic, conseillère régionale d’ile de France. Longue discussion. Pour finir nous avons adopté un texte aux termes bien qualibrés. Et comme après deux jours de réunions venat aprés tant d’autres il faut savoir faire une pause de quelques heures tout de même je me contente de mettre en ligne ce texte. Avec le souhait qu’il interresse mes lecteurs. Et que tous ceux qui le jugent utile le transmette à ceux qu’il pourrait interresser, notamment s’ils sont socialistes..…
UN AUTRE FUTUR EST POSSIBLE
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Le congrès du Parti socialiste est convoqué. Ses décisions impliqueront l’avenir de la gauche et par là même celui du pays. Il ne saurait se réduire à une compétition de personnes en vue de l’élection présidentielle qui aura lieu dans quatre ans ! Surtout si cette compétition doit donner une illusion de choix alors que les orientations politiques de chacun seraient quasiment identiques. Il n’est pas vrai qu’il n’y a qu’une orientation possible et crédible à gauche ni que face aux destructions sociales et écologiques du capitalisme de notre temps, la modernité soit du côté de la ligne sociale-démocrate ou démocrate. Celle-ci est partout en impasse dans le monde. Ni nostalgie, ni fuite en avant. Il ne faut pas engager le PS français plus loin dans cette voie qui conduit tant de partis sociaux-démocrates à gouverner aujourd’hui avec la droite. Le PS ne doit pas encenser davantage l’économie de marché et faire du capitalisme un horizon indépassable. Surtout au moment où celui-ci entre dans une crise autodestructrice dont les conséquences s’abattent sur les salariés et les sociétés. Pour qu’un autre futur soit possible, ce débat doit s’engager clairement et publiquement, non seulement entre socialistes mais devant le pays.
2
Cette question se concentre sur des choix concrets. Quelques uns surgissent de l’actualité immédiate.
Luttons-nous contre la financiarisation de l’économie ou bien accumulons-nous les vœux pieux sur la nécessité de « réguler le marché » au moment où des socialistes français dirigent les principales institutions de la mondialisation économique ? Quel rapport de forces construisons-nous avec le capitalisme ? Et quand il faut passer au compromis avec le capital, quelle logique favorisons-nous ? Celle des secteurs financiers ? On en connaît le prix : dictature du court terme, abaissement des acquis sociaux, destruction des services publics, traité de Lisbonne. Ou celle des secteurs productifs réels ? Sinon comment négocier les salaires, les conditions et le contenu du travail, les qualifications en vue de l’intérêt général ?
Faut-il procéder à la refonte républicaine des institutions et de la société française ou bien continuer les bricolages sur la constitution de la Cinquième République ? Comment organisons-nous l’intervention populaire dans les choix politiques, depuis leur élaboration jusqu’à leur mise en œuvre ? Faut-il étendre l’exigence de laïcité à de nouveaux secteurs de la vie en société ou bien faut-il se résigner à ouvrir des espaces publics aux injonctions des religieux ?
Affronte-t-on la crise écologique en réorientant impérativement la production et ses contenus ou bien se contente-t-on d’organiser les droits à pollution ?
Eradique-t-on la pauvreté ou bien organise-t-on son soulagement ? Inversons-nous la clef de répartition des richesses entre capital et travail ou bien modérons-nous la ponction des profits ?
Affrontons-nous le modèle libéral de construction européenne ou bien y consentons-nous ? Participe-t-on à la politique impériale des Etats-Unis ou bien affirme-t-on l’indépendance militaire et diplomatique de la France dans le monde ?
Et pour former une majorité nouvelle en France, quelle alliance politique et sociale faut-il former ? Avec le centre ou avec toute la gauche sans exclusive ? Les deux ne sont pas possibles en même temps. L’exemple italien en atteste. En France, les élections municipales récentes n’ont pas davantage démontré l’efficacité électorale de l’alliance avec le Modem. Au contraire. C’est pourquoi nous optons au niveau national pour la méthode mise en œuvre avec succès dans de nombreuses localités : un front de gauche sans exclusive sur la base d’un programme de gouvernement commun.
3
Nous respectons la contradiction des analyses qui s’expriment sur tous ces sujets au Parti socialiste. Elle concentre les enjeux de notre temps pour la gauche comme pour la société. Seule une confrontation franche et sérieuse, un débat exigeant, rend possible l’action efficace. Encore faut-il que tous les points de vue soient représentés pour que le débat soit possible.
Dans ce contexte, on voit bien se présenter dans le débat des socialistes les diverses nuances du point de vue démocrate et social-démocrate dominant en Europe. On connaît ses nombreux candidats. Mais le programme de la gauche d’alternative qui a pourtant permis les victoires aux élections nationales dans le passé, est absent. La gauche du Parti socialiste est muette. Elle est balkanisée. Du coup elle semble aujourd’hui hors jeu. Dès lors, elle porte une responsabilité dans le rabougrissement du débat d’orientation des socialistes. Elle en sera même la première coupable si elle renonce à s’exprimer et à proposer ses idées. La gauche du Parti socialiste doit s’assumer. Elle doit porter dans le Parti socialiste le programme de gauche qui répond à l’urgence sociale et politique. Le sort réservé à cette gauche au PS sera un révélateur. Jusque-là le PS était un lieu nourri par les différentes cultures de la gauche française. Est-ce encore le cas ? Ou bien le PS n’est-il plus qu’un parti de centre gauche, uniformisé, imperméable à l’urgence sociale, conformément au modèle dominant en Europe ?
Pour notre part, nous prendrons l’initiative du texte et des candidatures qui permettent à l’alternative de gauche de s’exprimer. Nous le ferons avec autant d’autres que possible. Nous le ferons seuls si nécessaire. Nous allons donc agir et nous rendre disponibles pour qu’un regroupement de toutes les gauches du Parti socialiste devienne possible. Un regroupement sans exclusive ni a priori. Tourné vers les convergences pour l’avenir plutôt que vers les divergences du passé.
En socialistes nous disons : l’avenir ce n’est pas ce qui va se passer mais ce que nous allons faire. Un autre futur est alors possible.
482 commentaires à “le congrés socialiste commence”
Laisse faire Antoine, c'est leur opium comme disait leur Karl, et tant qu'ils sont enfumés, ca roule pour nous, et nos pôtes leaders du PS et de l'UMP.
Qu'ils y restent dans leur système post-démocratique, ca leur évite de penser à ce qui pourrait nous déranger.
Par contre, ce genre de truc ca craint pour nous! Faudrait qu'on rachète Agoravox, mais ces cons de De Rosnay et Revelli ils veulent pas. http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=38318
"En défendant les intérêts des citoyens la société civile organisée est en train de s’établir comme troisième pilier de pouvoir dans la société."
@ Jean-Marc
Je suis d'accord avec ceci dans ton texte :"En principe chaque constitution structure démocratiquement les relations entre les citoyens et le pouvoir politique. Par conséquence la société civile se retrouve en dehors du pouvoir politique. Et elle se retrouve finalement aussi en dehors d’un autre pouvoir qui venait s’établir depuis presque deux siècles dans la société : l’économie. C’est surtout le secteur de l’économie du marché et le capital qui forment ce deuxième pouvoir déterminant la route du développement de la société."
C'est pour cela que l'Etat (l'incarnation démocratique du peuple) doit contrôler le plus possible l'économie et établir certaines règles (pour enfin arrêter avec cette vielle idéologie archaîque de plus de 200 ans (celle des "néoclassiques") qui pensent que le Marché fonctionne de mieux en mieux quand il s'approche de la "concurrence pure et parfaite"... Cela pourrait se passer par une refondation Républicaine pour que les citoyens (société civile) ait une véritable prise sur les enjeux politiques, économiques et sociaux... Et ça c'est pas la droite ni le PS qui le propose, c'est l'autre gauche
Je me répète car je ne suis pas d'accord avec ceci dans ton article : "La revendication d’un mouvement de citoyens contre la précarité ou en faveur des droits des immigrés est très bien politique mais pas en sens d’une politique poursuivie par un parti politique."
Ces revendications peuvent très bien être celles défendues par un parti politique ou un "pôle" de gauche (car je pense qu'il faut réinventer un autre type d'organisation)
De plus, je trouve que ce genre d'article n'est pas clair du tout. Cette réaction d'un internaut le prouve (c'est le seul commentaire) :"Ceci est un message critique. Il est possible que je partage des idées, la motivation de l’auteur. Mais il me gonfle complètement ce texte...je n’y comprends rien. Il se veut explicatif déductif et moi je n’y comprends rien. On dirait du Ségolène Royal au plus fort de ses envolées."
Tu vois, je ne suis pas le seul qui demande des clarification ;)
Je poursuivrai donc ma quête des logiques sous-jacentes
Bellou dit: 7 avril 2008 à 12:37
L’acharnement à salir le mouvement de mai 68 pour couper l’envie de recommencer relève de cette peur du progrès de la justice sociale.
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Ce qui était déjà le cas à l'époque de 68 (comme précédemment à d'autres époques d'ailleurs) en entretenant les esprits sur l'ordre établi, l'ordre tout court (parfois jusqu'au ridicule), le tout martelé avec solennité, autorité, par les institutions en place, relayé avec constance et zéle par les médias dominants tel l'ORTF,etc... et ça n'a rien empéché du tout.
Ca n'empéchera encore rien cette fois, beaucoup à gauche évoquent un tournant qui va étre déterminant et remuant, vu ce qui se passe à de nombreux égards, mais en fait n'en ont pas encore pris réellement conscience à quel point.
A tout le moins à gauche on le devine plus ou moins, mais à droite, convaincus de la prééminence de leurs récents "acquits", c'est l'aveuglement le plus complet, sauf à de rares exceptions.
Tant mieux ça ira plus vite.
@ Jean-Marc et tout le monde :
ton article s'appelle :"L’engagement de la société civile est toujours politique"
En effet, je crois que tout est politique, notamment la création artistique...
Je voulais donc vous faire part d'une lecture :
GROS PLAN (extrait de Extrême gauches : la tentation de la réforme (entretien avec Christophe Bourseiller (prof Sciences-Po):
Il en vient à parler des "situationnistes" (ceux-ci repensent l’activité révolutionnaire): « Les situationnistes se distinguent par le fait qu’ils plongent leur racines dans l’histoire des avant-gardes artistiques.
Dada a inauguré une révolution de l’art qui se poursuit notamment à travers le surréalisme, Cobra (Copenhague, Bruxelles, Amsterdam, du nom des villes dont sont originaires certains membres fondateurs) et le lettrisme pour aboutir à l’International socialiste. Il s’agit au départ de dépasser l’œuvre d’art dans la vie quotidienne. « La vie, c’est le huitième art », disent les lettrismes. Les situationnismes prétendent faire de leur propre vie une œuvre d’art. C’est le sens même du terme « situationniste » : un situationniste veut créer des « situations ». Qu’est-ce qu’une situation ? Un moment de vie réellement vécu.
A l’origine, le courant situationniste est ainsi profondément individualiste.
Guy Debord s’aperçoit cependant que la société capitaliste bride et freine l’épanouissement individuel. Il se livre alors à une étude des rouages de cette société, qu’il identifie comme spectaculaire. Nous sommes les acteurs d’une pièce que nous n’avons pas écrite. Critiquer la vie quotidienne et la révolutionner implique en quelque sorte de revenir à soi-même, en se débarassant du carcan imposé par l’idéologie.(…) Guy Debord et ses amis veulent réconcilier l’individu et le collectif. Bien loin de s’enfermer dans les rivalités groupusculaires, les situationnistes proposent de tout relire et de tout revisiter sans préjugés : « La première pensée à redécouvrir est évidemment celle de Marx », écrit la revue Internationale situationniste en avril 1962, « mais il faut reconsidérer aussi les positions anarchistes dans la première internationale, le blanquisme, le luxembourgisme, Cronstadt ou les makhnovistes, sans négliger l’influence pratique des Socialistes utopiques. » L’auteur aurait pu également citer Max Stirner, car il s’agit bien in fine de réconcilier l’idéal collectif et la liberté individuelle. Si Marx considère les prolétaires comme des « forces productives », celles-ci ont-elles une âme ? Ce débat demeure d’une brûlante activité(…) La réflexion des situationnistes mène à privilégier la révolution de la vie quotidienne (…) il s’agit de réintroduire l’individu au sein du collectif (…) Guy Debord fait simplement remarquer que l’ "homme total » (Marx) est d’abord un « individu total »
Au sujet de la démocratie il est écrit : « Les adversaires de la société capitaliste ne prétendent pas en finir avec la démocratie. Il veulent détruire un monde de faux-semblants pour parvenir à une démocratie plus authentique ».
Je suis un pragmatique. Dans l'état ACTUEL du système, le changement ne peut venir d'une initiative portée par un parti quel qu'il soit et suivant les voies stérilisantes d'une démocratie vidée de sa substance.
C'est la société civile qui est déjà en train de réinventer le monde, CONTRE les politiques et CONTRE l'économie reine.
@ dudu 87 et Jean Luc Mélenchon:
Bonjour Dudu, je trouve que tu poses une très bonne question :
"Pour un programme commun de gouvernement, je souhaite pour avoir vécu intensément cette période, qu’il soit tiré une analyse de l’échec du précèdent. Il y va de notre crédibilité!"
Je n'est pas connu cette période et j'ai toujours un peu de mal à argumenter quand certains me disent : "Ca a pas marché le programme commun... Ca c'est arrêter en 1983... Pourquoi vouloir refaire la même chose, si au final ça ne marche pas? Au pouvoir la gauche cesse d'être la gauche etc...."
Je répond quoi à ça?...
JB, pour réégir à ta question ci-dessus, je pense que si la gauche cesse d'etre a gauche au pouvoir, c'est qu'elle n'en a simplement plus les moyens. C'est une des choses que je veux dire quand je parle du devoiement de la democratie, et de la mascarade.
Le systeme dans son ensemble, téléguidé par des pouvoirs financiers hors de tout contôrle politique, interconnecté au niveau mondial, ne laisse plus de place à la réforme politique dans le cadre des institutions.
Le seul espace où l'alternative s'élabore est la société civile, au travers des logiques sous-jacentes liée au Net.
Je colle ci-dessous 2 posts que j'avais fait et qui résument pas de choses à mes yeux.
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Je pense qu’il faut abandonner pour certains ici vos réflexes intellectuels associant “politique” et ”classe poltique”, ”action politique” et ”militantisme partisan”, et enfin apprendre à regarder plus loin que le petit bout de votre petit nez.
Si vous ne vous en rendez pas compte, la société civile est à l’oeuvre depuis un certain temps déjà!
Elle a déjà remporté de belles victoires, en inventant et en mettant en place des systèmes de régultation basés sur les échanges, les systèmes ouverts, la contribution, la participation, etc…
Mais son travail est sans cesse menacé par d’une part les forces tendant à vouloir conserver les anciens modes de fonctionnement pour ses propres intérêts, d’autre part par le peu de cas que font les gens (certains ici) des enjeux majeurs qui se jouent en ce moment même.
Ces derniers sont tout contents de lutter en brandissant le drapeau Gauche, alors qu’ils combattent sur un terrain choisi par leurs adversaires, servant de diversion et d’écran de fumée.
La société civile a fait plus en 10 ans avancer les choses vers une société différente, plus ouverte, plus transparente, que toutes les gauches réunies.
Elle utilise pour celà l’Internet et ses logiques sous-jacentes, auxquelles décidemment vous semblez rester hermétiques!
En lisant les derniers posts, je me dis que décidemment rien ne peut nous sortir de cette situation qui vienne directement des partis et militants.
- Comment crier au génie à propos d’un Die Linke qui ne dépassera jamais les 10/15% ?
- Comment s’enorgueuillir d’un PC qui aurait réussi ces municipales, alors que dans les faits il reste un groupuscule sans réelle influence en dehors de quelques pics d’opposition?
- Comment ne pas voir que nous sommes façe à une dérive où la Démocratie est littéralement confisquée? Les remarques sur le PS ne remerciant pas ses bases ou songeant à ce conseil des territoires, l’affaire du traité de Lisbonne, la faiblesse du Parlement, ne sont que quelques signes de cette tendance.
- Comment ne pas admettre l’évidence, l’abstention croissante est la conséquence de la non reconnaissance par les gens des représentants qu’on lui propose, des positionnements des partis censés véhiculer des projets de société?
C’est pourquoi je défends l’idée de la société civile comme catalyseur d’une reprise en main de la marche du monde par et pour les gens, les vrais, la majorité.
Toute personne réellement intéressée par la politique, la gestion des cités, devrait cesser de cautionner la classe politique actuelle, pour le moment en tout cas, en refusant le militantisme, et peut être même le vote.
Elle devait au contraire oeuvrer à son échelle à la réappropriation par la majorité de son destin, en créant ou en faisant la promotion des initiatives de tout type qui favorisent entre autre :
- les processus collaboratifs et participatifs
- les donneurs d’alertes et autres régulateurs de l’information
- les systèmes de vote alternatifs permettant de classer des préférences
Une fois la montée en puissance de ces initiatives effectuée, leur traduction en système politique rénové se fera d’elle même.
Ok Jean-Marc...
Comment veux-tu que je réponde à ça!? Tu sembles tellement y croire... Et tu traite ma démarche de religieuse.
Mais je pense pas que cela soit fédérateur de toute la société sur un projet commun...
Buts : sortir de l'impasse, effriter ce qui doit l'être, inventer une alternative, construire les bases du renouveau.
Après le projet commun : "Une fois la montée en puissance de ces initiatives effectuée, leur traduction en système politique rénové se fera d’elle même."
Monsieur Mélenchon, je suis gaulliste social et militant UMP donc relativement loin de vos idées et pourtant je vous apprécie. Je vous apprécie pour votre humanisme, je vous apprécie pour votre profonde sincérité à aider les "ptites gens" et on peut se retrouver sur ce point. J'apprécie l'homme que vous êtes. Et très sincerement nous nous connaitrions je crois que l'on pourrait être amis.
Mais politiquement, il faut reconnaître que l'on n'est pas pareil. Voyez vous je considère que la question sociale est prioritaire, comme vous. Mais contrairement à vous je n'y vois pas les mêmes solutions. Car ma vision la dessus, elle est simple. STOP la division, la lutte des classes, le conflit. Thomas Philippon, économiste, a brillamment montré la corrélation entre intensité de relations sociales conflictuelles et intensité du chomage. Les causes de ces relations confictuelles, capitalisme d'héritiers et patrons trop loin des réalités sociales sur le terrain ainsi qu'un syndicalisme de conflit (entre autres bien sur) Je ne suis pas pour tirer la corde sur l'un ou l'autre, le patron ou l'ouvrier c'est à chacun de faire un pas vers l'autre. La preuve s'il en est Les PME sont bien plus efficaces que les multinationales en terme d'emplois et de réponses sociales car les liens entre partis sont proches. Voyez vous Monsieur Mélanchon, je crois que les maux de notre société viennent de la non coopération entre chacun de ses membres-patron, ouvrier, employé, indépendant-. En tant que gaulliste, je prone et je pronerai toujours car je le crois sincèrement le RASSEMBLEMENT au dela de nos différences, des interéts de classe,... Voila ma vision des choses et croyez dans mon profond respect que j'ai à l'égard de votre personne.
Merci.
"Le capitalisme d'héritiers", livre de Thomas Philippon que je conseille vivement de lire.
Tu vois, moi je suis un peu pragmatique... Comme je sais pas encore ce que c'est les "logiques sous-jacentes" et où elles nous mèneront, je préfère renverser le système sur une ligne bien précise...
Au "rassemblement" j'y crois pas si il y a des hiérarchies et encore moins si l'individualisme et la logique du capitalisme actuel persiste.
De plus que faisons nous avec le reste du monde, les pays pauvres?
Tu dis qu'un parti ne paut changer la donne, et l'Amérique latine alors, c'est rien?
Elle entame, dans certains pays qui ont connu la chute de la social-démocratie, une véritable révolution émancipatrice! Le Vénezuela de Chavez doit nous inspirer! Il est la preuve que l'on peut changer de place le curseur et préparer l'altermondialisme... C'est un espoir immense! Ne le ratons pas.
(Avant de parler de Chavez, s'il te plait, ne me ressort pas l'idéologie véhiculée par les médias qui le font passer pour Castro (sa figure est d'ailleurs à nuancer) ou un dictateur. Je n'aime pas les personnes exubérantes et la "personnalisation" mais comme tu es gaulliste, ça doit pas t'embêter...
En parlant de De Gaulle, je pense vraiment qu'il faut, comme en 1968 se battre contre l'antiautoristarisme et s'inspirer des mouvements des années 1970...
C'est de la bonne lecture pour un gaulliste
Si ça t'intéresse voiçi un extrait d'une colle d'Histoire que j'ai écrit l'année dernière en prépa... J'explicite auparavant ce que veut dire "gauchiste". C'est un terme fabriqué par Lénine et qui, désormais, recouvre beaucoup de chose. Lis le, même si c'est long. Que penses-tu de cette critique de la forme traditionnelle d'un parti? (paragraphe 2)
Le sujet étant : Mobilisations et idéologie d'extrême gauche dans le monde, des années 1960 au années 1980
"Une révolte antiautoritaire (dans les pays "riches") :
Les positions théoriques vécues par les militants sont plus schématiques. Pour les partis de gauche traditionnels, socialistes et communistes, l'homme est asservi par le système économique qui fait de lui un producteur salarié travaillant pour le plus grand profit des possesseurs de capitaux. En renversant ce système économique, on doit donc libérer l'individu. Les gauchistes, constatant la situation des citoyens dans les sociétés où le capitalisme a été renversé, ont poussé plus loin le raisonnement. Tout en admettant la réalité de cet asservissement d'origine économique et en souhaitant y mettre un terme, ils expliquent que l'individu est victime de bien d'autres contraintes dans sa vie quotidienne. La famille, par exemple, se fait oppressive dans la mesure où elle est construite sur un schéma hiérarchique classique. L'autorité vient d'en haut et ne peut être discutée. Déjà habitué à obéir dans le cadre familial, l'enfant continue d'être formé dans la même optique par l'école. Quand il devient un producteur, dans son usine ou dans son bureau, les réflexes acquis continuent à jouer et il subit toujours une autorité imposée. Sur le plan moral, il en va de même. Entre une double barrière d'interdictions de toute nature, l'individu ne se voit offrir comme seule perspective que la possibilité de se marier pour faire quelques enfants. Mais comme tout est prévu, il pourra néanmoins, en sacrifiant le fruit d'un certain nombre d'heures de salaire, s'offrir l'illusion de la liberté - y compris de la liberté sexuelle - au cinéma ou devant son écran de télévision. Au terme de cette analyse, le gauchisme s'en prend donc à tous les éléments de la vie et de la société, et pas uniquement à l'organisation du travail et de l'économie.
La constante de ce combat est la lutte antiautoritaire. Nombreux sont d'ailleurs les gauchistes qui ne manquent pas de rappeler que les partis, dans leur forme courante, reproduisent en leur sein le schéma hiérarchique fondé sur la notion d'autorité.
c) Le refus de la productivité: Cette contestation porte également sur le caractère productiviste des sociétés industrielles, qu'elles soient de type capitaliste ou de type socialiste. Une réévaluation de la notion de travail est donc proposée, la finalité même de la production industrielle étant remise en cause. Cette attitude se manifeste notamment à travers le courant écologiste dont des pans entiers sont assimilables au phénomène gauchiste. À plusieurs reprises, des convergences sont apparues entre des groupes de l'ultra-gauche prônant parfois la violence et des mouvements d'écologistes dont la philosophie est généralement proche de la non-violence.
Tel a été, en particulier, le cas, lors de manifestations contre le développement des centrales nucléaires.
À cette occasion, en effet, ont convergé le courant écologiste et celui des « autonomes ». La violence de ces derniers - qui entendaient répondre à la violence de l'État - n'a pas été comprise par les défenseurs, volontiers légalistes, du « pouvoir vert ».
d) La spécialisation:Comme il est difficile d'offrir des réponses à tous les sujets ainsi soulevés, les gauchistes ont eu tendance à se spécialiser. Certains se sont penchés plutôt sur la vie de l'individu, d'autres sur l'organisation de la société.
Cette situation explique que souvent le phénomène de l'underground soit assimilé à celui, à l'origine strictement politique, du gauchisme. Le mouvement de révolte devant la société a amené des ouvriers à quitter leur usine, des lycéens et des étudiants à rejoindre ceux qui vivaient en marge et tentaient de construire une contre-société. Cette « société souterraine » (underground), qui s'est développée de manière importante aux États-Unis, en Scandinavie et en Allemagne fédérale, a possédé sa presse, son cinéma, sa musique, ses zones réservées, ses organismes d'entraide
e) « L'underground » européen
La théorie gauchiste, ou plus exactement l'ébauche de théorie, se limite dans la pratique à une revendication d'autogestion. Ou bien cette mise en place de l'autogestion est recherchée sur le plan de la société tout entière, ce qui est le cas des groupes gauchistes politiques (avec toujours la divergence de stratégie entre l'extrême gauche léniniste et l'ultra-gauche), ou bien on tente de la faire vivre dès maintenant à travers des expériences limitées comme les communes ou les communautés.
L'itinéraire des groupes politiques est directement lié au contexte national de chaque pays. L'underground européen s'insère pour sa part dans un mouvement plus large. Le phénomène hippy, qui a connu son âge d'or aux États-Unis en 1966-1967, a touché en Europe les pays dont le type de civilisation est le plus proche du modèle américain. Le phénomène des communautés s'est répandu dans les pays scandinaves sous le nom de familles, puis, de là, il a peu à peu conquis la jeunesse anglo-saxonne, laissant l'Europe latine à l'écart. Les groupes gauchistes français et italiens se sont toujours montrés plus politisés et plus enclins aux débats idéologiques.
f) Happening et situationnisme
En France, les thèmes ont d'abord été véhiculés par quelques rares personnalités du monde intellectuel parisien, comme Jean-Jacques Lebel, organisateur de happenings, et le groupe Mandala qui se référait à l'Inde et au psychédélisme. Cette mode apparaissait alors beaucoup plus comme un sous-produit du surréalisme que comme le signe annonciateur du débarquement en Europe de la culture hippie.
La transition entre l'extrémisme politique et ces recherches a plutôt été assurée par un groupe comme l'Internationale situationniste qui traitait dans sa revue les problèmes formant le fonds idéologique de l'underground. En mai 1968, l'extrême gauche française n'était pas encore à même de comprendre ce langage qui, en Allemagne, commençait juste à toucher des couches plus larges du mouvement étudiant. « La révolution, expliquait l'Internationale situationniste, cesse dès l'instant où il faut se sacrifier pour elle. Ceux qui parlent de révolution et de lutte de classes sans se référer explicitement à la vie quotidienne, sans comprendre ce qu'il y a de subversif dans l'amour et de positif dans le refus des contraintes, ceux-là ont dans la bouche un cadavre. » Ce cadavre, pour les adeptes de l'Internationale situationniste, est celui du marxisme."
Oui Antoine, l'intention est belle...
Dans les faits, celà repose sur les bonnes volontés de chacun, et elles sont trop rares, et elles se brisent souvent sur ce besoin quand on est petit de croire que les grands complotent, et quand on est grand que les petits radotent...
La conscience de classe est l'ennemie de ces coopérations dont vous parlez.
A partir d'1 vieux fondement humaniste gréco-latin, qu'est ce qui a le plus d'avenir le populisme, le bonapartisme (y compris sa version gaulliste sociale) ou le socialisme?
Le débat est ouvert. Même s'il est absurde d'imaginer acclimater les concepts de pays très différents, il n'est pas inutile de suivre l'évolution de la situation en Argentine et du rôle de Mme Kirchner :
"El discurso de Cristina del 26 de marzo, el segundo de los 4 que dio en una semana, tuvo más rating televisivo que el partido de Boca de ese mismo día."(1 signe qui ne trompe pas)
@ Jean-Marc
PS : les situationnistes ont "revisités" la pensée de Marx, ils ne la tue pas.Post 308!
L'extrême gauche et ceux qui veulent s'autogérer sont souvent traité d'utopistes!
Mais ton programme avec la société civile et internet 2. où collaborent ensemble ceux qui le veulent et en quelque sorte à mettre sur le même plan que l'"autogestion"...
Le projet se ferait tout seul selon toi... Peut-on construire une maison sans les fondations? On peut mais, la maison ne tiendra pas longtemps...
Très intéressant apparemment ton post313, je l'ai parcouru en diagonale. Je le lirai attentivement un peu plus tard, sans faute!
Celà dit, dores et déjà, deux choses :
- je ne suis pas contre l'autorité, simplement à tendance méritocrate et en tout cas contre l'autorité confisquée et illégitime ;
- intéressant que tu parles de l'underground, l'us étant largement à l'origine du developpement de la microinformatique et de l'internet...
Je me suis intéressé aux SCOP il y a deux ans, par circonstances, je te rassure.
Mais je trouve la mutation portée par le Net et sa philosophie bien plus profonde, et au spectre bien plus large.
Quant à la question du projet qui ne se ferait pas tout seul, elles est centrale. Viennent s'opposer ici une représentation pyramidale et uen vision en réseau distribué de l'organisatgion. Pour ma part, la tendance est claire...
Je te pose une colle JB, et aux autre si ca peut intéresser.
Imaginons qu'il émerge sur ce site, au cours des échanges, des vraies idées, des vraies propositions concrètes porteuses.
Imaginons ensuite que ces idées soient reprises par Jean-Luc Mélenchon ou d'autres, sans que les créateurs des idées soient intégrés dans leur mise en oeuvre ou même cités.
Celà vous pose t'il un problème?
Moi oui.
Car celà remet en cause le principe de méritocratie, de réputation"rémunératrice", de reconnaissance, de dévérouillage dans le mode de nomination des représentants et des porteurs de projets, choses que je trouve fondamentales dans ce que j'imagine pour une redéfinition du fonctionnement des organisations.
@ Jean-Marc
Tu sembles donc, s'y j'ai bien compris, contre la représentation pyramidale, comme à la LCR ;). Pour un gaulliste, c'est bizarre je trouve. Car j'ai une copine gaulliste qui dit n'importe quoi au sujet de "l'homme providentiel"...
Enfin bon, connais-tu la vision de "la République sociale" vue par Jaurès? Qu'en penses tu? Cette vision va dans le sens inverse d'une logique pyramidale puisque le peuple souverain doit être maître des décisions prises... (Je pourrai détailler cette vision dans un autre post.)
C'est un peu le contraire de notre V République, initiée.... par de Gaulle.... Nos institutions ne sont pas vraiment démocratiques (le passage du Nouveau Traité en est la preuve/ l'envoi de troupe sans consultation parlementaire...), de plus elles entraînent logiquement la personnalisation du pouvoir puisque les élections présidentielles présentent un homme face au peuple...
Une réforme de ces institutions changerait déjà beaucoup de choses...
Celà dit, de gaulle, à une époque, fut grand!
Sur la fin, il y a à redire je crois... Mais je ne suis pas un spécialiste de cette question.
Quant à mon vote, no comment, merci.
@Jean-Marc
En effet, ça serait cool que nous participions à l'élaboration d'un projet... Mais sérieusement, 20 millions de personnes (je ne connaît pas le chioffre exact d'électeur)... Ca ferait pas mal d'avis... Des débats assez long... Il est donc légitime d'être représenter par d'autres personnes qui ne cherchent pas la gloire mais respectent avant tout l'intérêt général.
Par contre je suis vraiment d'accord avec l'idée qu'il faut qu'on ait plus de prise sur les décisions de nos élus... Il faut donc intéresser les gens à participer à l'élaboration de la vie en société et ne pas rester simple spectateur d'une sphère politique séparée du reste de la société (et nous consultant plus dès qu'ils sont élus). I
Je reprend les paroles d'un saint-homme que j'ai déjà cité :
Robespierre avait déjà tout compris en 1789 quand il s’adresse au peuple : ” Vous allez confier à un petit nombre d’entre vous vos libertés, vos droits, vos intérêts les plus préciaux; sans doute vous vous proposez de les remettre en des mains pures; mais quel soin, quelle vigilence vous devez apportez pour apercevoir la plus légère tâche qui aurait pu les flétrir! Prenez-y garde, le choix est difficile; il m’épouvante lorsque j’entreprends l’énumération des vertus que doit avoir un représentant du tiers état […] Défiez vous du patriotisme de fraîche date, de ceux qui vont partout prônant leur dévouement intéressant, et les hypocrites qui vous méprisaient hier et qui vous flattent aujourd’hui pour vous trahir demain. Pour servir dignement son pays, il faut être pur de tout reproche. […]”
A plus ;)
@JB
Bonsoir
“Ça a pas marché le programme commun…".
J'essaie de faire simple et c'est seulement mon opinion.
Comment est arrivé le programme commun? ou plutôt pourquoi après Mai et Juin 68, le résultats de ce grand mouvement revendicatif s'est terminé par un échec électoral? Tout simplement par désunion des partis de gauche et sans projet de société. Les mouvements revendicatifs se sont amplifiés et le slogan "UNITE" était dans toutes les bouches des défiles. Le programme commun a été signé en 1973. En 1978, nouvel échec électoral, et là grosse erreur du PCF ==>la faute aux socios de ne pas avoir respecté l'union ou du moins de pas avoir entraîner son électorat sur les candidats du PCF? en partie vrai mais insuffisant. Qui soutenait le slogan "unité"? Les travailleurs des grandes entreprises à forte syndicalisation notamment la CGT. N'oublions pas qu'il y avait "Unité d'action" sur une plate-forme revendicative avec la CFDT! Si la grande majorité des revendications (retraite à 60 ans, 40 heures, démocratisation des entreprises) était soutenue par la base, Une, qui n'a jamais fait l'objet de grandes luttes et n'a pas été prise en compte par les intéressés était le SMIC à 3500Fr. Pourquoi? Un acquis de 68 fut l'augmentation du SMIC de 33%. OUI tu as bien lu! 10 ans plus tard en remettre une « louche de plus », les PMI et les PME sont montés au créneau et sont devenus des agents électoraux anti-programme commun même à l'intérieur du PS, ou nombre d'adhérants était issu de ce milieu.
Pire, dans l'artisanat, 2 ou 3 employés où souvent le patron est un « copain », les employés ont eu peur pour leur emploi et ton avis qu'ont-ils fait? N'oublions pas, 1° choc pétrolier et 1° dégraissage des effectifs. N'ayant pas de base syndicale dans ce milieu pour faire remonter les infos...
Le PCF demande l'actualisation du dit « programme » avec augmentation d'un nouveau SMIC et là les négociations échouent et c'est le début de la fin. En 1981 il n'y avait plus de programme commun, c'était un simple accord électoral. Le PCF englué dans son « centralisme démocratique », n'a pas eu les moyens structurels de l'analyse et faire remonter l'info trop occupés à régler ses comptes de luttes socios- coco des années 50. Le PS était noyauté par la bourgeoisie qui toujours prête à « tirer les marrons du feu » surtout quand ils sont froids, la gauche du PS ne s'était pas débarrassée de son gauchisme et son anti-communisme et Mitterrand n'était pas marxiste. Et la BASE avait voté et pour elle, il fallait attendre pour voir et surtout toute critique était anti-unitaire. Autre point qu'il faudra aborder c'est l'échec des nationalisations de 1981...
Tu vois ce n'est pas ni blanc ni noir...
A+
@ Dudu 87
"Le PCF demande l’actualisation du dit « programme » avec augmentation d’un nouveau SMIC et là les négociations échouent et c’est le début de la fin. En 1981 il n’y avait plus de programme commun, c’était un simple accord électoral."
Je te remercie vraiment pour ce post car il m'éclaire vraiment... Je comprends mieux... n'y étant pas... Cela rejoind d'une certaine façon le documentaire que j'ai vu sur dailymotion "la discipline de parti" au sujet du parti communiste avec l'interview notamment de Juquier...
Ta dernière question est très pertinente... L'échec des nationalisations n'est-il pas du à la cohabitation de 1986?
C'est un bon débat en tout cas!
A +
Je sais que je passe du coq à l'âne, ais c'est un sujet d'actualité:
Négociations en cours sur le stress au travail entre syndicats et employeurs.
Quand sera dénoncé l'asservissement de la médecine du travail au patronat? Ce n'est plus un interlocuteur légitime maintenant (çà pouvait l'être il y a une dizaine d'années), et met l'employé dos au mur.
Le médecin d'un salarié souffrant que ce soit de la pression au travail ou de difficultés personnelles ne peut plus s'appuyer sur le médecin du travail pour tenter d'aménager son poste de travail, même de façon temporaire.
C'est un des aspects du caractère plus inhumain des relations...
C'est incroyable Singe la multiplication ces dernières années des interlocuteurs et représentants qui ne sont "plus un interlocuteur légitime maintenant"... :-)
Une petite précision sur cette période historique en 1958, seul le PCF en tant que parti avait appelé à voter NON à la constitution avec Mitterrand en tant que personnalité de gauche, ce qui faisait dire au maire de ma petite commune charentaise : "il y a 80% de bon français!" (sic). Ce même personnage, déjà maire avant et prisonnier pendant cette guerre, avait simplement oublié que les communistes avaient lutté d'arrache-pied auprès des autorités de Vichy pour le faire libérer afin qu'il assume sa fonction d'élu...Comme quoi!
F. Mitterrand avait aussi ses contradictions puisque'élu président, il devait déclaré: "Cette constitution (la 5°) me va comme un gant". C'est une autre erreur politique de cette période!
Le lien de Stridences t'apprendra ses "tutoiements" avec les mouvements gauchistes" qui n'étaient pas sans nous poser de problèmes à nous communistes dans les entreprises où leurs seules raison d'être, étaient d'être anti-communistes Après élections "piège à cons", ils voulaient intervenir de l'extérieur dans la conduite des luttes faisant fi de la démocratie syndicale et ouvrière ou encore prôner la grève illimitée pour des conflits sectoriels ou appeler à la grève illimitée nationale. N'oublions pas que la caisse noire de l'UIMM tournait à plein régime et que certains "gauchistes" ayant eu "maille à parti" avec les R.G pendant 68 ont été recyclé par l'UIMM dans ce combat. "Tout faire pour détourner le mouvement revendicatif vers une voie sans issue, voir décapiter les organisations syndicales notamment la CGT". Dans l'affaire Overnay, assassinez devant une symbole de la lutte ouvrière, Renault Billancourt, si nous (CGT) avons condamné l'assassinat et demandé que toute la lumière soit faite avec toutes ces ramifications, nous avons aussi mis en garde l'ensemble de la classe ouvrière contre les actions minoritaires et "commando" de ces "groupuscules" de l'époque. Tant qu'à l'enquête, je n'ai plus de souvenirs précis mais sûrement rien d'important puisque je n'ai pas gravé sur le "disque dur". Mitterrand avait toujours "plusieurs fers au feu" au cas où! Et ses manoeuvres avec l'extrême-gauche avaient des arrière- pensées!
"que les communistes avaient lutté d’arrache-pied auprès des autorités de Vichy" vous aurez compris que c'étaient des militants communistes non déclarés puisque les "coco" étaient pourchassés sous Vichy, une Précision importante
Ciel, j'ai écris ca Stridence? Mince, c'est certainement le plus fertile de mes posts à vos yeux, vous avez raison de le signaler...
Ne craignez rien, je vous aime.
Avant de demander la réunion des gauches du PS ou de la gauche encore plus à gauche que la gauche du PS, il faudrait se regrouper au PS. Je suis sûr que si nos Stars de la TV savaient proposer des idées structurées et une méthodologie cohérente, ce sont les autres qui rejoindraient le PS. Au lieu de ça, on risque de voir un éclatement de première.
" Mais au moment même où, on le sent, la question de la santé au travail fait sa place au sein des préoccupations légitimes du ministère, ladite médecine du travail souffre de révélations qui la décrédibilisent. Alors qu’elle est sensée assurer, au sein des entreprises, la primauté de la santé sur les impératifs économiques, ses liens structurels avec le patronat la rendent suspecte :
une enquête réalisée en novembre 207 par Rue 89 et France Inter a révélé que le patronat français puisait allègrement dans les caisses pour financer des emplois fictifs et de somptueux voyages.
D’autre part, plusieurs affaires ont éclaté qui concernaient des demandes de mutation de médecins trop zélés, dont on préférait qu’ils aillent exercer leur sagacité ou leur sollicitude ailleurs. Etant eux-mêmes salariés de services qui sont gérés par les employeurs, les médecins ont en effet peu de marge de manœuvre. "
Pour celles et ceux qui n'ont pas fait la même Campagne Présidentielle :
@JB
Rassure toi pour l'amerique du sud, je la trouve tres interssante. Le premier politique (femme) qui introduit un systeme de gestion de type porto allegre au niveau local ou pour des poles de projets nationaux, je l'épouse ;)
Le paragraphe2 est celui qui dit "La constante........................d’autorité" je pense.
Je n'apprecie pas les reponses que je connais donnees par l'extreme gauche aux problemes d'organisation sociale a vrai dire. C'est sur par ailleurs que meme leurs revoltes contre les autorites ne se font que par la soumission a une autre autorite, leur structure.
Enfin, quand je cite pyramide VS reseau, cela ne signifie pas la fin des hierarchies...
Sinon, j'ai été un peu déçu de ta reponse a ma colle, tu n'as pas assez considéré l'idée de déverouillage et de meritocratie je trouve.
Bien entendu.
Avez vous deja utilisé Ebay? Les vendeurs notent les acheteurs et vice versa. Je trouve interessant de penser cela applique a d'autres domaines.
Sinon, il y a aussi par ex les communautes d'interet ou de pratiques, où les jugements par les pairs snt un modele interessant.
Bien sur, il faut pense cela mis en perspective, ne pas l'interpreter litteralement.
Laisse faire Antoine, c'est leur opium comme disait leur Karl, et tant qu'ils sont enfumés, ca roule pour nous, et nos pôtes leaders du PS et de l'UMP.
Qu'ils y restent dans leur système post-démocratique, ca leur évite de penser à ce qui pourrait nous déranger.
Par contre, ce genre de truc ca craint pour nous! Faudrait qu'on rachète Agoravox, mais ces cons de De Rosnay et Revelli ils veulent pas.
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=38318
"En défendant les intérêts des citoyens la société civile organisée est en train de s’établir comme troisième pilier de pouvoir dans la société."
@ Jean-Marc
Je suis d'accord avec ceci dans ton texte :"En principe chaque constitution structure démocratiquement les relations entre les citoyens et le pouvoir politique. Par conséquence la société civile se retrouve en dehors du pouvoir politique. Et elle se retrouve finalement aussi en dehors d’un autre pouvoir qui venait s’établir depuis presque deux siècles dans la société : l’économie. C’est surtout le secteur de l’économie du marché et le capital qui forment ce deuxième pouvoir déterminant la route du développement de la société."
C'est pour cela que l'Etat (l'incarnation démocratique du peuple) doit contrôler le plus possible l'économie et établir certaines règles (pour enfin arrêter avec cette vielle idéologie archaîque de plus de 200 ans (celle des "néoclassiques") qui pensent que le Marché fonctionne de mieux en mieux quand il s'approche de la "concurrence pure et parfaite"... Cela pourrait se passer par une refondation Républicaine pour que les citoyens (société civile) ait une véritable prise sur les enjeux politiques, économiques et sociaux... Et ça c'est pas la droite ni le PS qui le propose, c'est l'autre gauche
Je me répète car je ne suis pas d'accord avec ceci dans ton article : "La revendication d’un mouvement de citoyens contre la précarité ou en faveur des droits des immigrés est très bien politique mais pas en sens d’une politique poursuivie par un parti politique."
Ces revendications peuvent très bien être celles défendues par un parti politique ou un "pôle" de gauche (car je pense qu'il faut réinventer un autre type d'organisation)
De plus, je trouve que ce genre d'article n'est pas clair du tout. Cette réaction d'un internaut le prouve (c'est le seul commentaire) :"Ceci est un message critique. Il est possible que je partage des idées, la motivation de l’auteur. Mais il me gonfle complètement ce texte...je n’y comprends rien. Il se veut explicatif déductif et moi je n’y comprends rien. On dirait du Ségolène Royal au plus fort de ses envolées."
Tu vois, je ne suis pas le seul qui demande des clarification ;)
Je poursuivrai donc ma quête des logiques sous-jacentes
Bellou dit: 7 avril 2008 à 12:37
L’acharnement à salir le mouvement de mai 68 pour couper l’envie de recommencer relève de cette peur du progrès de la justice sociale.
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Ce qui était déjà le cas à l'époque de 68 (comme précédemment à d'autres époques d'ailleurs) en entretenant les esprits sur l'ordre établi, l'ordre tout court (parfois jusqu'au ridicule), le tout martelé avec solennité, autorité, par les institutions en place, relayé avec constance et zéle par les médias dominants tel l'ORTF,etc... et ça n'a rien empéché du tout.
Ca n'empéchera encore rien cette fois, beaucoup à gauche évoquent un tournant qui va étre déterminant et remuant, vu ce qui se passe à de nombreux égards, mais en fait n'en ont pas encore pris réellement conscience à quel point.
A tout le moins à gauche on le devine plus ou moins, mais à droite, convaincus de la prééminence de leurs récents "acquits", c'est l'aveuglement le plus complet, sauf à de rares exceptions.
Tant mieux ça ira plus vite.
http://www.lesmedias.info/manifeste/signature.html
@ Jean-Marc et tout le monde :
ton article s'appelle :"L’engagement de la société civile est toujours politique"
En effet, je crois que tout est politique, notamment la création artistique...
Je voulais donc vous faire part d'une lecture :
GROS PLAN (extrait de Extrême gauches : la tentation de la réforme (entretien avec Christophe Bourseiller (prof Sciences-Po):
Il en vient à parler des "situationnistes" (ceux-ci repensent l’activité révolutionnaire): « Les situationnistes se distinguent par le fait qu’ils plongent leur racines dans l’histoire des avant-gardes artistiques.
Dada a inauguré une révolution de l’art qui se poursuit notamment à travers le surréalisme, Cobra (Copenhague, Bruxelles, Amsterdam, du nom des villes dont sont originaires certains membres fondateurs) et le lettrisme pour aboutir à l’International socialiste. Il s’agit au départ de dépasser l’œuvre d’art dans la vie quotidienne. « La vie, c’est le huitième art », disent les lettrismes. Les situationnismes prétendent faire de leur propre vie une œuvre d’art. C’est le sens même du terme « situationniste » : un situationniste veut créer des « situations ». Qu’est-ce qu’une situation ? Un moment de vie réellement vécu.
A l’origine, le courant situationniste est ainsi profondément individualiste.
Guy Debord s’aperçoit cependant que la société capitaliste bride et freine l’épanouissement individuel. Il se livre alors à une étude des rouages de cette société, qu’il identifie comme spectaculaire. Nous sommes les acteurs d’une pièce que nous n’avons pas écrite. Critiquer la vie quotidienne et la révolutionner implique en quelque sorte de revenir à soi-même, en se débarassant du carcan imposé par l’idéologie.(…) Guy Debord et ses amis veulent réconcilier l’individu et le collectif. Bien loin de s’enfermer dans les rivalités groupusculaires, les situationnistes proposent de tout relire et de tout revisiter sans préjugés : « La première pensée à redécouvrir est évidemment celle de Marx », écrit la revue Internationale situationniste en avril 1962, « mais il faut reconsidérer aussi les positions anarchistes dans la première internationale, le blanquisme, le luxembourgisme, Cronstadt ou les makhnovistes, sans négliger l’influence pratique des Socialistes utopiques. » L’auteur aurait pu également citer Max Stirner, car il s’agit bien in fine de réconcilier l’idéal collectif et la liberté individuelle. Si Marx considère les prolétaires comme des « forces productives », celles-ci ont-elles une âme ? Ce débat demeure d’une brûlante activité(…) La réflexion des situationnistes mène à privilégier la révolution de la vie quotidienne (…) il s’agit de réintroduire l’individu au sein du collectif (…) Guy Debord fait simplement remarquer que l’ "homme total » (Marx) est d’abord un « individu total »
Au sujet de la démocratie il est écrit : « Les adversaires de la société capitaliste ne prétendent pas en finir avec la démocratie. Il veulent détruire un monde de faux-semblants pour parvenir à une démocratie plus authentique ».
:)
Je suis un pragmatique. Dans l'état ACTUEL du système, le changement ne peut venir d'une initiative portée par un parti quel qu'il soit et suivant les voies stérilisantes d'une démocratie vidée de sa substance.
C'est la société civile qui est déjà en train de réinventer le monde, CONTRE les politiques et CONTRE l'économie reine.
@ dudu 87 et Jean Luc Mélenchon:
Bonjour Dudu, je trouve que tu poses une très bonne question :
"Pour un programme commun de gouvernement, je souhaite pour avoir vécu intensément cette période, qu’il soit tiré une analyse de l’échec du précèdent. Il y va de notre crédibilité!"
Je n'est pas connu cette période et j'ai toujours un peu de mal à argumenter quand certains me disent : "Ca a pas marché le programme commun... Ca c'est arrêter en 1983... Pourquoi vouloir refaire la même chose, si au final ça ne marche pas? Au pouvoir la gauche cesse d'être la gauche etc...."
Je répond quoi à ça?...
JB, pour réégir à ta question ci-dessus, je pense que si la gauche cesse d'etre a gauche au pouvoir, c'est qu'elle n'en a simplement plus les moyens. C'est une des choses que je veux dire quand je parle du devoiement de la democratie, et de la mascarade.
Le systeme dans son ensemble, téléguidé par des pouvoirs financiers hors de tout contôrle politique, interconnecté au niveau mondial, ne laisse plus de place à la réforme politique dans le cadre des institutions.
Le seul espace où l'alternative s'élabore est la société civile, au travers des logiques sous-jacentes liée au Net.
Je colle ci-dessous 2 posts que j'avais fait et qui résument pas de choses à mes yeux.
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Je pense qu’il faut abandonner pour certains ici vos réflexes intellectuels associant “politique” et ”classe poltique”, ”action politique” et ”militantisme partisan”, et enfin apprendre à regarder plus loin que le petit bout de votre petit nez.
Si vous ne vous en rendez pas compte, la société civile est à l’oeuvre depuis un certain temps déjà!
Elle a déjà remporté de belles victoires, en inventant et en mettant en place des systèmes de régultation basés sur les échanges, les systèmes ouverts, la contribution, la participation, etc…
Mais son travail est sans cesse menacé par d’une part les forces tendant à vouloir conserver les anciens modes de fonctionnement pour ses propres intérêts, d’autre part par le peu de cas que font les gens (certains ici) des enjeux majeurs qui se jouent en ce moment même.
Ces derniers sont tout contents de lutter en brandissant le drapeau Gauche, alors qu’ils combattent sur un terrain choisi par leurs adversaires, servant de diversion et d’écran de fumée.
La société civile a fait plus en 10 ans avancer les choses vers une société différente, plus ouverte, plus transparente, que toutes les gauches réunies.
Elle utilise pour celà l’Internet et ses logiques sous-jacentes, auxquelles décidemment vous semblez rester hermétiques!
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En lisant les derniers posts, je me dis que décidemment rien ne peut nous sortir de cette situation qui vienne directement des partis et militants.
- Comment crier au génie à propos d’un Die Linke qui ne dépassera jamais les 10/15% ?
- Comment s’enorgueuillir d’un PC qui aurait réussi ces municipales, alors que dans les faits il reste un groupuscule sans réelle influence en dehors de quelques pics d’opposition?
- Comment ne pas voir que nous sommes façe à une dérive où la Démocratie est littéralement confisquée? Les remarques sur le PS ne remerciant pas ses bases ou songeant à ce conseil des territoires, l’affaire du traité de Lisbonne, la faiblesse du Parlement, ne sont que quelques signes de cette tendance.
- Comment ne pas admettre l’évidence, l’abstention croissante est la conséquence de la non reconnaissance par les gens des représentants qu’on lui propose, des positionnements des partis censés véhiculer des projets de société?
C’est pourquoi je défends l’idée de la société civile comme catalyseur d’une reprise en main de la marche du monde par et pour les gens, les vrais, la majorité.
Toute personne réellement intéressée par la politique, la gestion des cités, devrait cesser de cautionner la classe politique actuelle, pour le moment en tout cas, en refusant le militantisme, et peut être même le vote.
Elle devait au contraire oeuvrer à son échelle à la réappropriation par la majorité de son destin, en créant ou en faisant la promotion des initiatives de tout type qui favorisent entre autre :
- les processus collaboratifs et participatifs
- les donneurs d’alertes et autres régulateurs de l’information
- les systèmes de vote alternatifs permettant de classer des préférences
Une fois la montée en puissance de ces initiatives effectuée, leur traduction en système politique rénové se fera d’elle même.
@couderc.amaury Il faudrait faire plus court, soit en donnant ton avis, soit en nous redirigeant vers un lien ou un site. Amicalement. Merci
Ok Jean-Marc...
Comment veux-tu que je réponde à ça!? Tu sembles tellement y croire... Et tu traite ma démarche de religieuse.
Mais je pense pas que cela soit fédérateur de toute la société sur un projet commun...
Pragmatisme...
Buts : sortir de l'impasse, effriter ce qui doit l'être, inventer une alternative, construire les bases du renouveau.
Après le projet commun : "Une fois la montée en puissance de ces initiatives effectuée, leur traduction en système politique rénové se fera d’elle même."
Monsieur Mélenchon, je suis gaulliste social et militant UMP donc relativement loin de vos idées et pourtant je vous apprécie. Je vous apprécie pour votre humanisme, je vous apprécie pour votre profonde sincérité à aider les "ptites gens" et on peut se retrouver sur ce point. J'apprécie l'homme que vous êtes. Et très sincerement nous nous connaitrions je crois que l'on pourrait être amis.
Mais politiquement, il faut reconnaître que l'on n'est pas pareil. Voyez vous je considère que la question sociale est prioritaire, comme vous. Mais contrairement à vous je n'y vois pas les mêmes solutions. Car ma vision la dessus, elle est simple. STOP la division, la lutte des classes, le conflit. Thomas Philippon, économiste, a brillamment montré la corrélation entre intensité de relations sociales conflictuelles et intensité du chomage. Les causes de ces relations confictuelles, capitalisme d'héritiers et patrons trop loin des réalités sociales sur le terrain ainsi qu'un syndicalisme de conflit (entre autres bien sur) Je ne suis pas pour tirer la corde sur l'un ou l'autre, le patron ou l'ouvrier c'est à chacun de faire un pas vers l'autre. La preuve s'il en est Les PME sont bien plus efficaces que les multinationales en terme d'emplois et de réponses sociales car les liens entre partis sont proches. Voyez vous Monsieur Mélanchon, je crois que les maux de notre société viennent de la non coopération entre chacun de ses membres-patron, ouvrier, employé, indépendant-. En tant que gaulliste, je prone et je pronerai toujours car je le crois sincèrement le RASSEMBLEMENT au dela de nos différences, des interéts de classe,... Voila ma vision des choses et croyez dans mon profond respect que j'ai à l'égard de votre personne.
Merci.
"Le capitalisme d'héritiers", livre de Thomas Philippon que je conseille vivement de lire.
@ Jean-Marc ou Antoine
Tu vois, moi je suis un peu pragmatique... Comme je sais pas encore ce que c'est les "logiques sous-jacentes" et où elles nous mèneront, je préfère renverser le système sur une ligne bien précise...
Au "rassemblement" j'y crois pas si il y a des hiérarchies et encore moins si l'individualisme et la logique du capitalisme actuel persiste.
De plus que faisons nous avec le reste du monde, les pays pauvres?
Tu dis qu'un parti ne paut changer la donne, et l'Amérique latine alors, c'est rien?
Elle entame, dans certains pays qui ont connu la chute de la social-démocratie, une véritable révolution émancipatrice! Le Vénezuela de Chavez doit nous inspirer! Il est la preuve que l'on peut changer de place le curseur et préparer l'altermondialisme... C'est un espoir immense! Ne le ratons pas.
(Avant de parler de Chavez, s'il te plait, ne me ressort pas l'idéologie véhiculée par les médias qui le font passer pour Castro (sa figure est d'ailleurs à nuancer) ou un dictateur. Je n'aime pas les personnes exubérantes et la "personnalisation" mais comme tu es gaulliste, ça doit pas t'embêter...
En parlant de De Gaulle, je pense vraiment qu'il faut, comme en 1968 se battre contre l'antiautoristarisme et s'inspirer des mouvements des années 1970...
C'est de la bonne lecture pour un gaulliste
Si ça t'intéresse voiçi un extrait d'une colle d'Histoire que j'ai écrit l'année dernière en prépa... J'explicite auparavant ce que veut dire "gauchiste". C'est un terme fabriqué par Lénine et qui, désormais, recouvre beaucoup de chose. Lis le, même si c'est long. Que penses-tu de cette critique de la forme traditionnelle d'un parti? (paragraphe 2)
Le sujet étant : Mobilisations et idéologie d'extrême gauche dans le monde, des années 1960 au années 1980
"Une révolte antiautoritaire (dans les pays "riches") :
Les positions théoriques vécues par les militants sont plus schématiques. Pour les partis de gauche traditionnels, socialistes et communistes, l'homme est asservi par le système économique qui fait de lui un producteur salarié travaillant pour le plus grand profit des possesseurs de capitaux. En renversant ce système économique, on doit donc libérer l'individu. Les gauchistes, constatant la situation des citoyens dans les sociétés où le capitalisme a été renversé, ont poussé plus loin le raisonnement. Tout en admettant la réalité de cet asservissement d'origine économique et en souhaitant y mettre un terme, ils expliquent que l'individu est victime de bien d'autres contraintes dans sa vie quotidienne. La famille, par exemple, se fait oppressive dans la mesure où elle est construite sur un schéma hiérarchique classique. L'autorité vient d'en haut et ne peut être discutée. Déjà habitué à obéir dans le cadre familial, l'enfant continue d'être formé dans la même optique par l'école. Quand il devient un producteur, dans son usine ou dans son bureau, les réflexes acquis continuent à jouer et il subit toujours une autorité imposée. Sur le plan moral, il en va de même. Entre une double barrière d'interdictions de toute nature, l'individu ne se voit offrir comme seule perspective que la possibilité de se marier pour faire quelques enfants. Mais comme tout est prévu, il pourra néanmoins, en sacrifiant le fruit d'un certain nombre d'heures de salaire, s'offrir l'illusion de la liberté - y compris de la liberté sexuelle - au cinéma ou devant son écran de télévision. Au terme de cette analyse, le gauchisme s'en prend donc à tous les éléments de la vie et de la société, et pas uniquement à l'organisation du travail et de l'économie.
La constante de ce combat est la lutte antiautoritaire. Nombreux sont d'ailleurs les gauchistes qui ne manquent pas de rappeler que les partis, dans leur forme courante, reproduisent en leur sein le schéma hiérarchique fondé sur la notion d'autorité.
c) Le refus de la productivité: Cette contestation porte également sur le caractère productiviste des sociétés industrielles, qu'elles soient de type capitaliste ou de type socialiste. Une réévaluation de la notion de travail est donc proposée, la finalité même de la production industrielle étant remise en cause. Cette attitude se manifeste notamment à travers le courant écologiste dont des pans entiers sont assimilables au phénomène gauchiste. À plusieurs reprises, des convergences sont apparues entre des groupes de l'ultra-gauche prônant parfois la violence et des mouvements d'écologistes dont la philosophie est généralement proche de la non-violence.
Tel a été, en particulier, le cas, lors de manifestations contre le développement des centrales nucléaires.
À cette occasion, en effet, ont convergé le courant écologiste et celui des « autonomes ». La violence de ces derniers - qui entendaient répondre à la violence de l'État - n'a pas été comprise par les défenseurs, volontiers légalistes, du « pouvoir vert ».
d) La spécialisation:Comme il est difficile d'offrir des réponses à tous les sujets ainsi soulevés, les gauchistes ont eu tendance à se spécialiser. Certains se sont penchés plutôt sur la vie de l'individu, d'autres sur l'organisation de la société.
Cette situation explique que souvent le phénomène de l'underground soit assimilé à celui, à l'origine strictement politique, du gauchisme. Le mouvement de révolte devant la société a amené des ouvriers à quitter leur usine, des lycéens et des étudiants à rejoindre ceux qui vivaient en marge et tentaient de construire une contre-société. Cette « société souterraine » (underground), qui s'est développée de manière importante aux États-Unis, en Scandinavie et en Allemagne fédérale, a possédé sa presse, son cinéma, sa musique, ses zones réservées, ses organismes d'entraide
e) « L'underground » européen
La théorie gauchiste, ou plus exactement l'ébauche de théorie, se limite dans la pratique à une revendication d'autogestion. Ou bien cette mise en place de l'autogestion est recherchée sur le plan de la société tout entière, ce qui est le cas des groupes gauchistes politiques (avec toujours la divergence de stratégie entre l'extrême gauche léniniste et l'ultra-gauche), ou bien on tente de la faire vivre dès maintenant à travers des expériences limitées comme les communes ou les communautés.
L'itinéraire des groupes politiques est directement lié au contexte national de chaque pays. L'underground européen s'insère pour sa part dans un mouvement plus large. Le phénomène hippy, qui a connu son âge d'or aux États-Unis en 1966-1967, a touché en Europe les pays dont le type de civilisation est le plus proche du modèle américain. Le phénomène des communautés s'est répandu dans les pays scandinaves sous le nom de familles, puis, de là, il a peu à peu conquis la jeunesse anglo-saxonne, laissant l'Europe latine à l'écart. Les groupes gauchistes français et italiens se sont toujours montrés plus politisés et plus enclins aux débats idéologiques.
f) Happening et situationnisme
En France, les thèmes ont d'abord été véhiculés par quelques rares personnalités du monde intellectuel parisien, comme Jean-Jacques Lebel, organisateur de happenings, et le groupe Mandala qui se référait à l'Inde et au psychédélisme. Cette mode apparaissait alors beaucoup plus comme un sous-produit du surréalisme que comme le signe annonciateur du débarquement en Europe de la culture hippie.
La transition entre l'extrémisme politique et ces recherches a plutôt été assurée par un groupe comme l'Internationale situationniste qui traitait dans sa revue les problèmes formant le fonds idéologique de l'underground. En mai 1968, l'extrême gauche française n'était pas encore à même de comprendre ce langage qui, en Allemagne, commençait juste à toucher des couches plus larges du mouvement étudiant. « La révolution, expliquait l'Internationale situationniste, cesse dès l'instant où il faut se sacrifier pour elle. Ceux qui parlent de révolution et de lutte de classes sans se référer explicitement à la vie quotidienne, sans comprendre ce qu'il y a de subversif dans l'amour et de positif dans le refus des contraintes, ceux-là ont dans la bouche un cadavre. » Ce cadavre, pour les adeptes de l'Internationale situationniste, est celui du marxisme."
Oui Antoine, l'intention est belle...
Dans les faits, celà repose sur les bonnes volontés de chacun, et elles sont trop rares, et elles se brisent souvent sur ce besoin quand on est petit de croire que les grands complotent, et quand on est grand que les petits radotent...
La conscience de classe est l'ennemie de ces coopérations dont vous parlez.
A partir d'1 vieux fondement humaniste gréco-latin, qu'est ce qui a le plus d'avenir le populisme, le bonapartisme (y compris sa version gaulliste sociale) ou le socialisme?
Le débat est ouvert. Même s'il est absurde d'imaginer acclimater les concepts de pays très différents, il n'est pas inutile de suivre l'évolution de la situation en Argentine et du rôle de Mme Kirchner :
"El discurso de Cristina del 26 de marzo, el segundo de los 4 que dio en una semana, tuvo más rating televisivo que el partido de Boca de ese mismo día."(1 signe qui ne trompe pas)
http://www.pts.org.ar/spip.php?article9118
@ Jean-Marc
PS : les situationnistes ont "revisités" la pensée de Marx, ils ne la tue pas.Post 308!
L'extrême gauche et ceux qui veulent s'autogérer sont souvent traité d'utopistes!
Mais ton programme avec la société civile et internet 2. où collaborent ensemble ceux qui le veulent et en quelque sorte à mettre sur le même plan que l'"autogestion"...
Le projet se ferait tout seul selon toi... Peut-on construire une maison sans les fondations? On peut mais, la maison ne tiendra pas longtemps...
PS : Pourquoi ne t'intéresses-tu pas aus SCOP?
JB, il semble y avoir deux antoine sur ce blog...
Très intéressant apparemment ton post313, je l'ai parcouru en diagonale. Je le lirai attentivement un peu plus tard, sans faute!
Celà dit, dores et déjà, deux choses :
- je ne suis pas contre l'autorité, simplement à tendance méritocrate et en tout cas contre l'autorité confisquée et illégitime ;
- intéressant que tu parles de l'underground, l'us étant largement à l'origine du developpement de la microinformatique et de l'internet...
Je me suis intéressé aux SCOP il y a deux ans, par circonstances, je te rassure.
Mais je trouve la mutation portée par le Net et sa philosophie bien plus profonde, et au spectre bien plus large.
Quant à la question du projet qui ne se ferait pas tout seul, elles est centrale. Viennent s'opposer ici une représentation pyramidale et uen vision en réseau distribué de l'organisatgion. Pour ma part, la tendance est claire...
Je te pose une colle JB, et aux autre si ca peut intéresser.
Imaginons qu'il émerge sur ce site, au cours des échanges, des vraies idées, des vraies propositions concrètes porteuses.
Imaginons ensuite que ces idées soient reprises par Jean-Luc Mélenchon ou d'autres, sans que les créateurs des idées soient intégrés dans leur mise en oeuvre ou même cités.
Celà vous pose t'il un problème?
Moi oui.
Car celà remet en cause le principe de méritocratie, de réputation"rémunératrice", de reconnaissance, de dévérouillage dans le mode de nomination des représentants et des porteurs de projets, choses que je trouve fondamentales dans ce que j'imagine pour une redéfinition du fonctionnement des organisations.
Vous?
@ Jean-Marc
Tu sembles donc, s'y j'ai bien compris, contre la représentation pyramidale, comme à la LCR ;). Pour un gaulliste, c'est bizarre je trouve. Car j'ai une copine gaulliste qui dit n'importe quoi au sujet de "l'homme providentiel"...
Enfin bon, connais-tu la vision de "la République sociale" vue par Jaurès? Qu'en penses tu? Cette vision va dans le sens inverse d'une logique pyramidale puisque le peuple souverain doit être maître des décisions prises... (Je pourrai détailler cette vision dans un autre post.)
C'est un peu le contraire de notre V République, initiée.... par de Gaulle.... Nos institutions ne sont pas vraiment démocratiques (le passage du Nouveau Traité en est la preuve/ l'envoi de troupe sans consultation parlementaire...), de plus elles entraînent logiquement la personnalisation du pouvoir puisque les élections présidentielles présentent un homme face au peuple...
Une réforme de ces institutions changerait déjà beaucoup de choses...
En espérant que tu n'as pas voté Sarkozy...
Je suis pas gaulliste. le premier antoine c'etait pas moi!
Celà dit, de gaulle, à une époque, fut grand!
Sur la fin, il y a à redire je crois... Mais je ne suis pas un spécialiste de cette question.
Quant à mon vote, no comment, merci.
Tu réponds à ma colle stp?
@Jean-Marc
En effet, ça serait cool que nous participions à l'élaboration d'un projet... Mais sérieusement, 20 millions de personnes (je ne connaît pas le chioffre exact d'électeur)... Ca ferait pas mal d'avis... Des débats assez long... Il est donc légitime d'être représenter par d'autres personnes qui ne cherchent pas la gloire mais respectent avant tout l'intérêt général.
Par contre je suis vraiment d'accord avec l'idée qu'il faut qu'on ait plus de prise sur les décisions de nos élus... Il faut donc intéresser les gens à participer à l'élaboration de la vie en société et ne pas rester simple spectateur d'une sphère politique séparée du reste de la société (et nous consultant plus dès qu'ils sont élus). I
Je reprend les paroles d'un saint-homme que j'ai déjà cité :
Robespierre avait déjà tout compris en 1789 quand il s’adresse au peuple : ” Vous allez confier à un petit nombre d’entre vous vos libertés, vos droits, vos intérêts les plus préciaux; sans doute vous vous proposez de les remettre en des mains pures; mais quel soin, quelle vigilence vous devez apportez pour apercevoir la plus légère tâche qui aurait pu les flétrir! Prenez-y garde, le choix est difficile; il m’épouvante lorsque j’entreprends l’énumération des vertus que doit avoir un représentant du tiers état […] Défiez vous du patriotisme de fraîche date, de ceux qui vont partout prônant leur dévouement intéressant, et les hypocrites qui vous méprisaient hier et qui vous flattent aujourd’hui pour vous trahir demain. Pour servir dignement son pays, il faut être pur de tout reproche. […]”
A plus ;)
Amen :)
@JB
Bonsoir
“Ça a pas marché le programme commun…".
J'essaie de faire simple et c'est seulement mon opinion.
Comment est arrivé le programme commun? ou plutôt pourquoi après Mai et Juin 68, le résultats de ce grand mouvement revendicatif s'est terminé par un échec électoral? Tout simplement par désunion des partis de gauche et sans projet de société. Les mouvements revendicatifs se sont amplifiés et le slogan "UNITE" était dans toutes les bouches des défiles. Le programme commun a été signé en 1973. En 1978, nouvel échec électoral, et là grosse erreur du PCF ==>la faute aux socios de ne pas avoir respecté l'union ou du moins de pas avoir entraîner son électorat sur les candidats du PCF? en partie vrai mais insuffisant. Qui soutenait le slogan "unité"? Les travailleurs des grandes entreprises à forte syndicalisation notamment la CGT. N'oublions pas qu'il y avait "Unité d'action" sur une plate-forme revendicative avec la CFDT! Si la grande majorité des revendications (retraite à 60 ans, 40 heures, démocratisation des entreprises) était soutenue par la base, Une, qui n'a jamais fait l'objet de grandes luttes et n'a pas été prise en compte par les intéressés était le SMIC à 3500Fr. Pourquoi? Un acquis de 68 fut l'augmentation du SMIC de 33%. OUI tu as bien lu! 10 ans plus tard en remettre une « louche de plus », les PMI et les PME sont montés au créneau et sont devenus des agents électoraux anti-programme commun même à l'intérieur du PS, ou nombre d'adhérants était issu de ce milieu.
Pire, dans l'artisanat, 2 ou 3 employés où souvent le patron est un « copain », les employés ont eu peur pour leur emploi et ton avis qu'ont-ils fait? N'oublions pas, 1° choc pétrolier et 1° dégraissage des effectifs. N'ayant pas de base syndicale dans ce milieu pour faire remonter les infos...
Le PCF demande l'actualisation du dit « programme » avec augmentation d'un nouveau SMIC et là les négociations échouent et c'est le début de la fin. En 1981 il n'y avait plus de programme commun, c'était un simple accord électoral. Le PCF englué dans son « centralisme démocratique », n'a pas eu les moyens structurels de l'analyse et faire remonter l'info trop occupés à régler ses comptes de luttes socios- coco des années 50. Le PS était noyauté par la bourgeoisie qui toujours prête à « tirer les marrons du feu » surtout quand ils sont froids, la gauche du PS ne s'était pas débarrassée de son gauchisme et son anti-communisme et Mitterrand n'était pas marxiste. Et la BASE avait voté et pour elle, il fallait attendre pour voir et surtout toute critique était anti-unitaire. Autre point qu'il faudra aborder c'est l'échec des nationalisations de 1981...
Tu vois ce n'est pas ni blanc ni noir...
A+
@ Dudu 87
"Le PCF demande l’actualisation du dit « programme » avec augmentation d’un nouveau SMIC et là les négociations échouent et c’est le début de la fin. En 1981 il n’y avait plus de programme commun, c’était un simple accord électoral."
Je te remercie vraiment pour ce post car il m'éclaire vraiment... Je comprends mieux... n'y étant pas... Cela rejoind d'une certaine façon le documentaire que j'ai vu sur dailymotion "la discipline de parti" au sujet du parti communiste avec l'interview notamment de Juquier...
Ta dernière question est très pertinente... L'échec des nationalisations n'est-il pas du à la cohabitation de 1986?
C'est un bon débat en tout cas!
A +
A propos du "programme commun"
http://www.prs12.com/article.php3?id_article=318
à JB
"l’interview notamment de Juquier"
Plutot Pierre Juquin non ?
Je sais que je passe du coq à l'âne, ais c'est un sujet d'actualité:
Négociations en cours sur le stress au travail entre syndicats et employeurs.
Quand sera dénoncé l'asservissement de la médecine du travail au patronat? Ce n'est plus un interlocuteur légitime maintenant (çà pouvait l'être il y a une dizaine d'années), et met l'employé dos au mur.
Le médecin d'un salarié souffrant que ce soit de la pression au travail ou de difficultés personnelles ne peut plus s'appuyer sur le médecin du travail pour tenter d'aménager son poste de travail, même de façon temporaire.
C'est un des aspects du caractère plus inhumain des relations...
Putain, c'est la deuxième fois que je me trompe! C'est bien Juquin,désolé...
C'est incroyable Singe la multiplication ces dernières années des interlocuteurs et représentants qui ne sont "plus un interlocuteur légitime maintenant"... :-)
" Jean-Marc dit:
1 avril 2008 à 15:41
Bon Jacques, franchement retorunez sur votre blog
Et laissez moi ici quelques temps encore, peinard, testeur…"
"testeur"... Prenez vous les intervenants de ce blog pour des interlocuteurs légitimes ou pour des cobayes et autres souris blanches ?
Une petite précision sur cette période historique en 1958, seul le PCF en tant que parti avait appelé à voter NON à la constitution avec Mitterrand en tant que personnalité de gauche, ce qui faisait dire au maire de ma petite commune charentaise : "il y a 80% de bon français!" (sic). Ce même personnage, déjà maire avant et prisonnier pendant cette guerre, avait simplement oublié que les communistes avaient lutté d'arrache-pied auprès des autorités de Vichy pour le faire libérer afin qu'il assume sa fonction d'élu...Comme quoi!
F. Mitterrand avait aussi ses contradictions puisque'élu président, il devait déclaré: "Cette constitution (la 5°) me va comme un gant". C'est une autre erreur politique de cette période!
Le lien de Stridences t'apprendra ses "tutoiements" avec les mouvements gauchistes" qui n'étaient pas sans nous poser de problèmes à nous communistes dans les entreprises où leurs seules raison d'être, étaient d'être anti-communistes Après élections "piège à cons", ils voulaient intervenir de l'extérieur dans la conduite des luttes faisant fi de la démocratie syndicale et ouvrière ou encore prôner la grève illimitée pour des conflits sectoriels ou appeler à la grève illimitée nationale. N'oublions pas que la caisse noire de l'UIMM tournait à plein régime et que certains "gauchistes" ayant eu "maille à parti" avec les R.G pendant 68 ont été recyclé par l'UIMM dans ce combat. "Tout faire pour détourner le mouvement revendicatif vers une voie sans issue, voir décapiter les organisations syndicales notamment la CGT". Dans l'affaire Overnay, assassinez devant une symbole de la lutte ouvrière, Renault Billancourt, si nous (CGT) avons condamné l'assassinat et demandé que toute la lumière soit faite avec toutes ces ramifications, nous avons aussi mis en garde l'ensemble de la classe ouvrière contre les actions minoritaires et "commando" de ces "groupuscules" de l'époque. Tant qu'à l'enquête, je n'ai plus de souvenirs précis mais sûrement rien d'important puisque je n'ai pas gravé sur le "disque dur". Mitterrand avait toujours "plusieurs fers au feu" au cas où! Et ses manoeuvres avec l'extrême-gauche avaient des arrière- pensées!
"que les communistes avaient lutté d’arrache-pied auprès des autorités de Vichy" vous aurez compris que c'étaient des militants communistes non déclarés puisque les "coco" étaient pourchassés sous Vichy, une Précision importante
Ciel, j'ai écris ca Stridence? Mince, c'est certainement le plus fertile de mes posts à vos yeux, vous avez raison de le signaler...
Ne craignez rien, je vous aime.
Avant de demander la réunion des gauches du PS ou de la gauche encore plus à gauche que la gauche du PS, il faudrait se regrouper au PS. Je suis sûr que si nos Stars de la TV savaient proposer des idées structurées et une méthodologie cohérente, ce sont les autres qui rejoindraient le PS. Au lieu de ça, on risque de voir un éclatement de première.
programme commun, la photo !
http://www.cliosoft.fr/05_01/union.htm
Mon pauvre Jean-Marc
Et puis ça vaut pas le coût de te répondre!
programme commun, le programme !
http://bataillesocialiste.files.wordpress.com/2007/07/programme-commun.jpg
@ singe : http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/grain/
Extrait :
" Mais au moment même où, on le sent, la question de la santé au travail fait sa place au sein des préoccupations légitimes du ministère, ladite médecine du travail souffre de révélations qui la décrédibilisent. Alors qu’elle est sensée assurer, au sein des entreprises, la primauté de la santé sur les impératifs économiques, ses liens structurels avec le patronat la rendent suspecte :
une enquête réalisée en novembre 207 par Rue 89 et France Inter a révélé que le patronat français puisait allègrement dans les caisses pour financer des emplois fictifs et de somptueux voyages.
D’autre part, plusieurs affaires ont éclaté qui concernaient des demandes de mutation de médecins trop zélés, dont on préférait qu’ils aillent exercer leur sagacité ou leur sollicitude ailleurs. Etant eux-mêmes salariés de services qui sont gérés par les employeurs, les médecins ont en effet peu de marge de manœuvre. "
Pour celles et ceux qui n'ont pas fait la même Campagne Présidentielle :
http://www.gouttedesable.fr/
programme commun, les Pieds Nickelés !
http://www.urvoas.org/wp-content/uploads/2006/12/afp.jpg
@JB
Rassure toi pour l'amerique du sud, je la trouve tres interssante. Le premier politique (femme) qui introduit un systeme de gestion de type porto allegre au niveau local ou pour des poles de projets nationaux, je l'épouse ;)
Le paragraphe2 est celui qui dit "La constante........................d’autorité" je pense.
Je n'apprecie pas les reponses que je connais donnees par l'extreme gauche aux problemes d'organisation sociale a vrai dire. C'est sur par ailleurs que meme leurs revoltes contre les autorites ne se font que par la soumission a une autre autorite, leur structure.
Enfin, quand je cite pyramide VS reseau, cela ne signifie pas la fin des hierarchies...
Sinon, j'ai été un peu déçu de ta reponse a ma colle, tu n'as pas assez considéré l'idée de déverouillage et de meritocratie je trouve.
Reste à définir "le mérite" et ceux qui vont l'évaluer.
Remarquez, Jean-Marc, si vous craignez qu'on vous pique vos idées, faite les breveté. Ou taisez vous.
Bien entendu.
Avez vous deja utilisé Ebay? Les vendeurs notent les acheteurs et vice versa. Je trouve interessant de penser cela applique a d'autres domaines.
Sinon, il y a aussi par ex les communautes d'interet ou de pratiques, où les jugements par les pairs snt un modele interessant.
Bien sur, il faut pense cela mis en perspective, ne pas l'interpreter litteralement.
Votre avis sur ces deux exemples?
Il est interessant que vous parliez de brevetage des idees.
J'ai tente ici plusieurs fois d'interesser les gens aux creative commons, plus subtils et ouverts. Avez vous eu la curiosite de vous renseigner?
creative commons
http://fr.creativecommons.org/contrats.htm
@ JB
Emission géniale : France Culture
Par Hélène Frappat
Réalisation : Angélique Tibau
Un magazine consacré à l'artiste, metteur en scène, cinéaste, producteur (notamment d'Isidore Isou), écrivain… Marc'O
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/surpris/
H2 : magnifique fiche cuisine dans Télérama du mois de mars ! Si, si...
à Jean-Marc post 344 22:10
"Avez vous deja utilisé Ebay? Les vendeurs notent les acheteurs et vice versa."
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2008/02/08/les-usagers-d-ebay-en-greve_1008996_651865.html
à Jean-Marc post 344 22:10
“Avez vous deja utilisé Ebay? Les vendeurs notent les acheteurs et vice versa.”
http://www.lefigaro.fr/conso/2008/02/18/05007-20080218ARTFIG00442-premiere-greve-mondiale-sur-ebay.php