24avr 08
Voici une note de plus sur le sujet du Tibet et de la Chine. Bien d’autres sujets me sollicitent et on me fait le reproche de donner à celui-ci une importance exclusive finalement excessive. Il est temps pour moi de rappeler que ce blog n’est pas le journal officiel de Jean-Luc Mélenchon destiné à donner prétentieusement mon avis sur tous les sujets qui sont dans l’actualité ni même sur ceux qui m’impliquent par ailleurs. Un bon débat est commencé ici sur un sujet qui n’est pas second. Il s’agit de l’ordre du monde, des progrès de la politique du choc des civilisations et de la manipulation des opinions publiques pour les entrainer dans des logiques d’agression contre les pays dont la puissance même pacifique pose problème a l’empire des Etats-Unis d’Amérique. Tel est le cas du Tibet qui a vocation à devenir le Kosovo des chinois dans l’esprit des stratèges néo conservateurs. Ce débat est un bon exemple. Un bon cas. Justement parce qu’il n’est pas simple et que l’on ne trouve pas de feuille toute blanche et de feuille toute noire. Il faut réfléchir et chercher son chemin dans un fouillis de faits et maintenant sous une pluie d’injures. Il est fascinant de voir comment dès qu’une opposition laïque se présente qui met en lumière le caractère ridicule de l’enthousiasme pour un religieux elle est immédiatement démolie sur un registre personnel. Ainsi si l’adjoint à la culture de la mairie de Paris se prononce contre les simagrées pour le Dalaï Lama ce ne serait pas parce qu’il a une opinion et qu’il n’aime pas les chefs religieux obscurantistes mais parce qu’il travaille chez LVMH et que cette entreprise commerce beaucoup en Chine. Bien sûr ce genre de mise en cause personnelle est radicalement à sens unique. Par exemple personne ne demande à Monsieur Ribbes qui m’insulte ici régulièrement et sur les plateaux de télévision comment il est passé de ses certitudes d’ancien membre du PCMLF (parti communiste marxiste léniniste de France), c’est à dire du culte délirant des maoïstes français des années soixante huit pour la personne de Mao à son culte actuel pour le Dalaï Lama. Et personne ne lui demande si son engagement à quelque chose à voir avec ses fonctions à l’université tibétaine européenne que subventionne l’Union européenne… Et ainsi de suite.
Après l’émission d’hier soir sur France trois, des amis m’ont demandé de publier mes arguments sur deux points : ce que je dis à propos de la confusion du religieux et du politique dans la cause du Dalaï Lama et ce que j’affirme sur le caractère dangereux et destructeur de sa revendication indépendantiste. LE PROJET POLITIQUE DU DALAI LAMA EST THEOCRATIQUE ET AUTORITAIRE
A de nombreuses reprises dans les débats auxquels j’ai participé mes protagonistes ont pris argument de l’existence d’une « Constitution Tibétaine » dont la lecture suffirait à démonter la vocation démocratique du projet du Dalaï Lama. Le Dalaï Lama lui-même l’affirme dans son discours fondateur devant le congrès des Etats-Unis en 1987 : «… les tibétains en exil exercent pleinement leurs droits démocratiques grâce a une Constitution promulguée par moi-même en 1963… » Il y a eu bien davantage de dit à ce sujet. Cette Constitution serait même « laïque ». C’est ce qu’a déclaré en face de moi le représentant du bureau du Tibet à Paris sur le plateau de Paul Amar ainsi que chacun peut le vérifier en allant sur le site de l’émission « Revue et corrigée ».
Cette Constitution, dite « Charte des tibétains en exil », est consultable sur le site officiel du « gouvernement tibétain en exil ». Cette lecture est indispensable. Elle permet de se faire une idée assez précise de ce que valent les déclarations, la main sur le cœur, de ceux qui débitent sur les plateaux de télévision que le Dalaï Lama est un parfait démocrate, laïque et ainsi de suite. Elle permet de vérifier si mon rejet du caractère théocratique des objectifs des indépendantistes tibétains est un pur a priori sans fondement de ma part, faussé par mes propres présupposés philosophiques et politiques. Et chacun pourra se demander s’il n’est préférable compte tenu des leçons de l’histoire en la matière depuis l’Afghanistan et l’Iran de refuser toujours et quelle que soit la religion, la confusion de la politique et de la religion. A tout le moins la lecture de ce document permet de vérifier que ceux qui parlent de Constitution « démocratique » et même « laïque » mentent sciemment pour manipuler les auditeurs dont ils espèrent qu’ils les croiront sur parole sans aller vérifier ce qu’ils disent. Par contre j’espère fermement que chacun puisse aller vérifier si les citations que je fais sont exactes ou non.
Article 3. Nature de la politique tibétaine : « L'avenir politique tibétain doit respecter le principe de la non-violence et s'efforcent d'être un libre État de la protection sociale avec sa politique guidée par le Dharma »
Ceux qui protestent contre l’introduction de la Charria, loi religieuse dans les constitutions islamistes deviennent-ils muets quand il s’agit du Dharma ? Ou bien l’opposition à l’introduction d’une loi religieuse – quelle qu’elle soit- dans une Constitution doit-elle être une règle universelle ?
Cette vision religieuse du pouvoir n’est pas une référence isolée dans ce texte « constitutionnel ». Il prévoit notamment que le serment prêté par les Ministres est fait « au nom des Trois Joyaux (Bouddha, Dharma et Sangha) ».
Enfin, la Charte se termine par une « Résolution spéciale », votée en 1991, dont voici un extrait qui en dit long sur le manifeste de veulerie féodale que le Dalaï Lama a sollicité de ses ouailles: « Sa Sainteté le Dalaï Lama, le chef suprême du peuple tibétain, a offert les idéaux de la démocratie au peuple tibétain, même s’il n’a pas ressenti le besoin de ces idéaux. Tous les Tibétains, dans le Tibet et en exil, sont et restent profondément reconnaissants à Sa Sainteté le Dalaï Lama, et s’engagent à nouveau à établir notre foi et notre allégeance à la direction de Sa Sainteté le Dalaï Lama, et à prier avec ferveur pour qu'il puisse rester avec nous à jamais comme notre chef suprême spirituel et temporel. »
Voila donc ce qu’il en est du caractère « laïque » de la Constitution tibétaine affirmé par le représentant du bureau du Tibet à Paris. Voyons à présent ce qu’il en est de la « démocratie » tibétaine organisée par cette Constitution.
Article 36. Pouvoir législatif. « Tout pouvoir législatif et autorité réside dans l’Assemblée tibétaine. Les décisions de celles-ci requièrent l'approbation de Sa Sainteté le Dalaï Lama pour devenir des lois »
Vous avez bien lu. Après une formule péremptoire « tout le pouvoir au parlement » vient cette suite, dans un enchainement d’un cynisme absolu : pour qu’une « décision » du parlement tibétain devienne une loi, il faut que sa sainteté soit d’accord. Est-ce là l’idéal démocratique et les valeurs universelles que nous sommes censés défendre en défendant le Dalaï Lama et le Tibet des moines ?
Et après cela il reste à se demander si l’idéal démocratique dont on se réclame pour protester contre l’actuel statut du pouvoir dans la province autonome du Tibet reçoit une alternative avec la concentration monarchique du pouvoir prévue par cette Constitution.
Article 19. Pouvoir exécutif « Le pouvoir exécutif de l'administration tibétaine sont dévolus à Sa Sainteté le Dalaï Lama, et doit être exercé par lui, soit directement ou par l'intermédiaire d'officiers qui lui sont subordonnés, conformément aux dispositions de la présente Charte. En particulier, Sa Sainteté le Dalaï Lama est habilité à exécuter les pouvoirs ci-en tant que chef de la direction du peuple tibétain :
(a) approuver et promulguer les projets de loi et des règlements prescrits par l'Assemblée tibétain;
(b) promulguer des lois et ordonnances qui ont force de loi.
(c) conférer les honneurs et les brevets de mérite;
(d) convoquer, ajourner, reporter et prolonger l’Assemblée tibétaine;
(e) envoyer des messages et adresses à l’Assemblée tibétaine chaque fois que nécessaire;
(f) suspendre ou dissoudre l’Assemblée tibétaine;
(g) dissoudre le Kashag (gouvernement) ou destituer un Kalon (ministre).
(h) décréter l'urgence et convoquer des réunions spéciales de grande importance.
j) autoriser les référendums dans les cas impliquant des grandes questions en suspens conformément à la présente charte.»
LE VOCABULAIRE DU DALAÏ LAMA N’EST PAS ACCEPTABLE
Pour fixer la sympathie des opinions occidentales, le Dalaï Lama utilise un vocabulaire qui tente un parallèle inacceptable avec la Shoah. Qui lui dira qu’en Europe nous considérons que la Shoah est un évènement radicalement singulier en tant que crime contre l’humanité. Nous n’acceptons pas d’en dissoudre le sens par des usages verbaux qui finiraient par en diluer la signification car cela reviendrait à le minimiser et à relativiser la responsabilité de leurs auteurs et des idéologies qui l’ont rendu possible. La référence permanente aux « six millions de tibétains » chiffre opportunément largement arrondi pour suggérer des parallèles, la référence nauséabonde à une décision des autorités chinoises « d’imposer une « solution définitive » » (les guillemets autour de cette expression sont dans le texte initial du discours devant le congrès américain), l’usage inacceptable du concept de « génocide culturel », à rapprocher de celui de « l’holocauste dont a souffert notre peuple durant les décennies passées » tout cela forme un tout qui ne peut être fait par hasard. Je m’en suis ému en voyant ces mots placés comme ils le sont dans les textes des discours. Mon émotion a grandi en lisant les notices biographiques consacrées à la personnalité de son mentor dans sa jeunesse, monsieur Harrer, puis de l’amitié qu’il lui a conservé jusqu'à sa mort.
LE PROJET DU DALAÏ LAMA C’EST L’INDEPENDANCE ETHNICISTE.
Un autre « must » des débats est d’affirmer avec les yeux brulants de compassion pour la misérable ignorance de son interlocuteur : « mais le Dalaï Lama, ne veut pas l’indépendance, pas du tout, il veut juste l’autonomie ». Pour preuve nous sommes renvoyés à sa déclaration à ce sujet devant le parlement de Strasbourg en 1998. De cette façon il ne nous reste plus qu’a dire que c’était exactement le discours des « résistants kosovars » du type du déjà « bon et pacifiste » Ibrahim Rugovar que l’on promenait en son temps sur les plateaux de télé avec son air pitoyable de chien battu, son écharpe attendrissante autour du cou même en plein été, et que l’on sait comment cela s’est fini. On nous réplique alors que nous faisons des procès d’intentions. Il faut donc se référer aux textes des discours du Dalaï Lama. Non seulement à la lettre de ce qui est dit mais à l’esprit de la démonstration. Le texte auquel je renvoie est sur le site : www.Tibet-info.net. Il date de 1987. Mais le site officiel des tibétains donne d’intéressantes précisions pour sa présentation. « Traduite pour la première fois en français, l’allocution du Dalaï Lama au Congrès des Etats-Unis à Washington le 21 septembre 1987 reste toujours d’actualité, comme nous le montrent les essais nucléaires en Inde et les récentes inondations en Chine. L’allocution marque plus encore que la proposition de Strasbourg du 15 juin 1988 la volonté de dialogue et la position du chef spirituel et temporel des Tibétains. » Donc ce texte de 1987 est "toujours d’actualité". Il l'est même "plus encore que la déclaration de Strasbourg" de 1996. Nous voici donc prévenus. Lisons.« Alors que se poursuit l’occupation militaire du Tibet par la Chine, le monde doit garder présent à l’esprit que, bien que les Tibétains aient perdu leur liberté, du point de vue du droit international, le Tibet reste aujourd’hui un état indépendant soumis à une occupation illégale ». « Libéré de l’occupation chinoise, le Tibet continuerait à remplir aujourd’hui son rôle naturel d’Etat-tampon, préservant et favorisant la paix en Asie. » Cette analyse est au-delà d’une simple allusion. L’idée centrale est que le Tibet reste du point de vue légal un Etat indépendant quelle que soit sa situation actuelle.
Il est significatif que dans ce document comme dans tous les autres, le Tibet dont il est question est celui qu’il nomme « le Tibet historique » qui, au total représente le quart de l’actuel territoire de la Chine ! « Mon désir le plus cher, à moi ainsi qu’au peuple tibétain, est de rendre au Tibet ce rôle précieux, en transformant à nouveau le pays tout entier, c’est-à-dire l’ensemble des trois provinces d’U-Tsang, du Kham et de l’Amdo, en une zone où régneraient stabilité, paix et harmonie. » L’énormité de cette revendication territoriale, son incroyable agressivité n’est jamais prise en compte dans aucun commentaire. Au delà de son caractère absolument explosif sur le plan géo politique, elle l’est tout autant sur le plan humain. Et c’est le Dalaï Lama qui la pose lui-même quand il dénonce la composition ethnique actuelle des régions concernées.
« Dans les régions orientales de notre pays, les Chinois dépassent à présent très largement les Tibétains par le nombre. Par exemple, dans la province d’Amdo où je suis né, on compte d’après les statistiques chinoises 25 millions de Chinois pour seulement 750 000 Tibétains. Même dans la soi-disant Région autonome du Tibet, c’est-à-dire au Tibet central et occidental, les sources gouvernementales chinoises confirment que les Chinois sont à présent plus nombreux que les Tibétains. (…) Aujourd’hui, sur l’ensemble du territoire tibétain, 7,5 millions de colons chinois ont déjà été expédiés, dépassant une population tibétaine de 6 millions. Au Tibet central et occidental, désigné à présent sous l’appellation « Région autonome du Tibet » par les Chinois, les sources chinoises reconnaissent que les 1,9 millions de Tibétains constituent à présent une minorité au sein de la population.
De plus, ces chiffres ne tiennent pas compte de l’occupation militaire estimée entre 300 000 et 500 000, dont 250 000 dans la soi-disant Région autonome du Tibet.
Pour que les Tibétains puissent survivre en tant que peuple, il est impératif que cessent les transferts de population et que les colons chinois rentrent en Chine. » Je pense que cette dernière ligne doit être lue avec soin. Ce n’est ni plus ni moins que la purification ethnique. Cette conception de la définition des peuples non par leur droits égaux mais par leur ethnie est le propre de tous les ethnicismes et la racine de tous les racismes. Mais le Dalaï Lama ne réserve pas cette définition au seul cas du Tibet. Il se présente comme un fauteur de guerre en Chine en incluant dans sa revendication ethniciste d’autres provinces chinoises et d’autres minorités nationales dans le même discours. « La politique chinoise de transfert de population n’est pas nouvelle. Elle a déjà été systématiquement appliquée dans d’autres régions. Au début de ce siècle, les Manchou formaient une race distincte, avec une culture et des traditions propres. Aujourd’hui, il ne reste plus que 2 ou 3 millions de Manchou en Manchourie, contre 75 millions de Chinois qui sont venus s’y installer. Au Turkestan oriental, rebaptisé Sinkiang par les Chinois, la population chinoise est passée de 200 000 en 1949 à 7 millions, soit plus de la moitié d’une population totale de 13 millions. A la suite de la colonisation chinoise de la Mongolie intérieure, on dénombre 8,5 millions de Chinois dans cette région pour 2,5 millions de Mongols. » En application du même raisonnement, le Dalaï Lama demande-t-il à 91 millions de « colons chinois » et à la Chine de rentrer chez eux, c'est-à-dire d’évacuer la Mandchourie, le Sinkiang et la Mongolie ? C’est ce que demandent les porteurs de drapeaux tibétains dans les rues de Paris ? C’est ce que réclament Bertrand Delanoë et les autres zélés de l’enthousiasme de commande pour cet incroyable ethniciste religieux ? Non bien sûr. Ils ne savent même pas ce qui est dans les textes. Ils ne lisent pas, ils ne se renseignent pas. Pour eux, puisque par définition les chinois ont tort, tous ceux qui s’opposent à eux ont raison. Au nom des droits de l’homme on se retrouve occupé à défendre la théocratie, le pouvoir absolu et le nettoyage ethnique. Et le pire c’est que c’est sans le savoir. Aucune leçon du passé afghan, iranien et autres n’a été retenue.
Après cela, et pour en finir avec la référence au discours du Dalaï lama au parlement de Strasbourg où il aurait renoncé à l’indépendance, je vais me contenter de citer le passage de ce discours qui est conscré a cet aspect de la question posée. Je lis qu'il reprend tout simplement l’affirmation du point de droit selon lequel le Tibet est un état indépendant en toute hypothèse. Le Dalaï Lama rappelle que c’est la revendication "irrestible" du peuple tibétain. Puis il déclare qu’il accepte de discuter sur une base qui met cette revendication. Ce qui n’est certes pas y renoncer. Voyons le texte. D’abord il rappelé la dimension centrale du fait ethnique c'est-à-dire de ce fait que le problème des droits de l’homme n’est pas une question rapportée aux individus mais au peuple en tant qu’entité : « Pour qu’il y ait progrès quant à la question des droits de l’homme au Tibet, il faut que la question du Tibet soit traitée comme un problème en soi. » Après cela, qui, de bonne foi peut dire que les phrases qui suivent sont une renonciation au caractère ethniciste et indépendantiste de la position du Dalaï Lama ? Lisez. « Historiquement et aux termes du droit international, le Tibet est un état indépendant soumis à l’occupation illégale chinoise. Cependant, au cours des dix-sept dernières années, depuis que nous avons établi un contact direct avec les autorités de Beijing en 1979, j’ai adopté une approche modérée de réconciliation et de compromis. Bien que retrouver l’indépendance nationale soit le désir irrésistible des tibétains, j’ai déclaré publiquement à maintes reprises que j’acceptais d’entrer en pourparlers sur des bases qui excluaient l’indépendance. L’occupation prolongée du Tibet présente une menace toujours plus grande pour l’existence même de l’identité distincte tibétaine, nationale et culturelle. Par conséquent, je considère que ma toute première responsabilité est de prendre toute mesure susceptible de sauver de la destruction totale mon peuple et son patrimoine culturel unique. »
Dans la mesure où j’argumente il me semble que les personnes qui continueront à s’intéresser à ce débat pourront argumenter à leur tour pour motiver leurs opinions. Il va de soi que je suis très heureux quand j’apprends que mes textes sortent des frontières ou que mes lecteurs les font connaitre sur leurs propres listes. Comment, sinon, faire vivre un point de vue différent ? Le matraquage médiatique et l’homogénéité en béton armé de la bonne conscience formatée ne nous laisse pas d’autres moyens d’agir. Mais nous avons ce moyen.
Totalement.
Ah!? Un parti... independant Absolument... Ben dites donc...! C est fort...
dudu, je surveiile les posts par rss, je suis en train de regarder un film, je tape d'1 doigt :) dur l'analyse de la mondialisation... tu la fait, moi je suis pas assez intelligent de toute facon :)
..........dudu, je surveiile les posts par rss, je suis en train de regarder un film, je tape d'1 doigt :) dur l'analyse de la mondialisation... tu la fait, moi je suis pas assez intelligent de toute facon :)
Est-ce que nous pouvons avoir un débat sans insulte? C'est possible ça!
? pq tu dis ca? me fout pas de toi.
Indépendant financièrement.
Vu que ce parti veut redonner la voix au peuple (quelle horreur !), n'oublions pas les qualificatifs à lui associer nécessairement: archaïque, liberticide, nationaliste, moisi,... et bien évidemment, gôôôôôchiste gauchâââââârd!
Que du bonheur !
tu fais quoi des autres doigts, Jean-Marc?
je vous explique :) je suis allonge sur un canape, je regqarde un film sur mon pc portable la tete relevee posee sur ma main gauche, et je tape comme je peux sur la clavier.
tranquille quoi...
@4 Aout
Bonsoir
Oui, il y a les néolibéraux, ceux que FORBES nous présentent tous les ans,et puis il y a ceux-là: "Je ne parle pas des blaireaux qui se prennent pour des riches et qui vont pleurer aux contribuables associés" qui sont dans les fonds de pension du style "Préfon" =15000 milliards$ et nous avons aussi les fonds souverains (Quatar = 800milliards$) Nous les nationalisons ceux-là?
4aout, tu as note le lien que javais laisse il y a queques jours sur les gendarmes qui creent un blog citoyen.
ca m'a epoustoufle!
ca c'est independant...
@ Dudu 87
Nous ne nationaliserons qu'en cas de faillite et de pertes, tu le sais bien !
jean marc
Ouis ok! je t'emm**** Alors bon film!
Tiens hier soir j'ai vu B Lavilliers sur scène. Je fais un peu de pub mais c'est pour la bonne cause. Un jeune "qui ne veut pas vieillir", un travailleur du texte et du son qui ne vieillit pas! Un régal! Et en plus il défend la cause des peuples et des opprimés
4aout
Soyons sérieux!
La vague du Tibet est elle déjà passée? Il semble que tout le monde s'en est déjà désintéressé... c'est quoi le prochain sujet chaud?
mais non dudu tu memm****s pas.
suis pas trop dispo pour de grands discours la, cest tout.
mais jinteragis!
a prpos, singe, il est alle cueillir un regime de bananes?
Oui, j'ai visité ce site, des gendarmes. Pourtant pas facile à maneuvrer face à la hiérarchie!
il parait quon peut trouver des videos de christine lagarde nue sur internet, cest ca le prochain sujet hot.
ca fait froid dans le dos hein...?
Pas retrouvé le lien des gendarmes... :(
tu las dis dudu! :) mais vois tu ce que je vois derriere, et qui est une logique sous jacente en plein developpement et tres trtes structurant... ? :)
Jean marc t'ai vraiment dég.... T'en veux ce soir! et ben bonne nuit!
je sais plus ou est le lien. larticle venait dagoavox, tu peux retouver sans pbeme je pense
un vrai cauchemard dudu, oui ;) a+ alors
amities quaternaires
Le prochain thème hot, c'est la mise à nue des logiques sous-jacentes.
Allez Jean-Marc !
tu me taquines 4aout :)
si nous etions entre nous, pas de pbeme pour donner mes slides.
mais pas envie de donner comme ca a je ne sais quel veilleur de blog au service de je ne sais quel enarque...
Je n'ai jamais dit que les logiques sous jacentes étaient à mettre à la poubelles, d'ailleurs je crois que Jean-Luc Mélenchon a trop joué avec et c'est brulé les ailes avec son débat sur la Chine. Tiens au faite il y a des élections sénatoriales en novembre, non?
jai decide de ne plus voter tant qu'on me prendra pour un con en tant que citoyen.
ca peut durer un peu avant qu il y ai qqun avec une vision et des couilles qui surgisse de ce lot de politicards sans grand interet...
et ca fout les boules! jaime tant la democratie, la vraie...
Il t'en faut un de gauche ou de droite?
? je me suis deja exprime sur cette question.
je suis plutot de sensibilite gauche, mais si lhomme ou la femme avec la vision et les couilles vient de droite, pas de pbeme!
mon reve : l'integration intelligente de l'economie de marche par la gauche! et le projet porté par une personne de graznde carrure inteelcuelle et morale.
bref, vous voyez le bordel...
comme tu l'as compris, ma vision d'une economie politique moderne, qui integre les logiques sous jacentes, depasse le clivage conceptuel gauche/droite du XXe siecle de bien des manieres.
"mon reve : l’integration intelligente de l’economie de marche par la gauche!"
Quand l'économie ne sera plus chapeautée par la finance, ce sera peut-être possible. En attendant, on ne peut pas se dire de gauche et entériner un système qui, entre autres, joue avec la nourriture pour faire du blé (double jeu de mot).
ce nest pas leco de marche et le liberalisme en soi qui sont responsables.
cest leur detournement.
tout comme ce nest pas la pensee de marx qui est responsable du communisme et des"errements", mais son detournement.
"cest leur detournement."
Oui, on est d'accord. Le problème est que ce détournement est orchestré par nos décideurs (par intérêt ou allégeance, peu importe), et surtout, ce détournement est devenu la norme... euh pardon: la Constitution.
Si tu as une logique pour remédier à ça, n'hésites pas !
cest pourquoi je dis depuis un moment ici qune des dimensions urgentes et principales du reajustement a effectuer concerne la democratie elle meme (integration des logiques sous jacentes dans les mecanismes de representativite et de prise de decision).
il faut reintroduire le plus grand nombre, cad les peuples, dans le pouvoir politique.
Des primaires par sms ? Comme la star'ac ?
note a lattention des RG au cas où :)
je suis gentil, pas dangereux, j'aime mon pays, il est malade, ca me fait de la peine, vive la france, vive la constituion (la 6eme), vive la police, vive nous
ouf...
ce nest pas vraiment comme ca que je vois les choses :)
Cher Jean-Pascal 498,
Je ne puis entamer une discussion sur les détails historiques. Je n'ai pas suffisamment d'éléments non plus pour être péremptoire sur le sujet, dans un sens ou dans l'autre.
Ce qui m'a semblé important, tout d'abord pour moi, afin que je puisse me former une idée exacte de la situation, c'était de savoir quelle était la situation du Tibet au moment du "retour" de la Chine en 1951. Et en la matière je ne suis pas allé demander l'avis du Comité Central :).
Ma conclusion personnelle et elle n'engage que moi, entendons-nous - je ne veux pas en faire un point de foi pour quiconque - est la suivante :
- Tout d'abord, sur la durée historique, le Tibet était une contrée qui n'a que très modérément intéressé la Chine, quelle que soit la dynastie au pouvoir.
- Il me semble que c'est surtout aux moments de tensions aux frontières que le regard de Pékin (ou quelle que soit la capitale du moment), se tournait vers le lointain ouest.
- Vinrent les temps modernes : le colonialisme iccidental, la faim de marchés exotiques à conquérir et où la Chine était au programme. L'ébauche des routes de pénétration de l'est était déjà dessinées. Fallait-il encore concrétiser la domination par l'ouest. Le monde changeant ainsi et devenant de plus en plus international, j'imagine que la Chine aux abois a fait l'inventaire de ses frontières. Ce que fit d'ailleurs aussi le 13me Dalaï lama qui y alla de sa déclaration d'indépendance. Malheur pour lui : elle ne fut jamais ratifiée ni pas ses voisins proches ni par la commun internationale.
- Entretemps le monde essaie de se redessiner ou de reprofiler en s'offrant deux guerres mondiales meutrières.
- Il faut donc constater que pendant cette période où le monde jouait à savoir quelle bombe tuerait le plus de civils en peu de temps (vous savez qui a gagné le pari), où la Chine s'essouflait en problèmes intestins, aggravés par une visite peu sympathique des Japonais, le Tibet était là, tout seul, réclamé par personne, menant sa bonne ou moins bonne vie théocratique. (Ici le jugement dépend de quelle côté de l'autel on se trouvait).
Or après la deuxième guerre mondiale, les états occidentaux comptent les billes. Quelque chose avait fondamentalemen changé. On avait eu une énorme guerre mondiale. Dorénavant, la politique serait aussi vraiment mondiale. En tant que telle le jeu de la politique ne changeait pas. Simplement l'échiquier devenait plus grand.
Petit carré sur cette carte le Tibet. Premiers candidats à la conquête : les anglais et les américains. Pour les angalis c'est une sorte de retour au bercail colonial. Pour les américains c'est une position géostratégique importante. Eux ne voulaient pas regarder le monde du haut de ces pyramides, mais du haut de l'Himalaya. Les américains ont toujours eu le fantasme du "the biggest in the world". De là, il y avait, les jours clairs, une bonne vue sur le Péril Jaune et le Péril Rouge etl'a
Ah oui, la lecture de tout les blogs politiques par les RG, tout les jours, ça fait aussi (hélas) partie des logiques sous-jacentes... (de même que les sms, au fait)
je suppose quils ont mis en place un petit Echellon avec des algorythmes tout comme il faut.
normal ca apres tout.
tu es implique dans un parti toi?
et si oui quest ce qui se dit dinteressant?
Monsieur Mélenchon nous a montré comment les bonnes intentions peuvent transformer en racisme dans une démocratie peu mature (seulement 200 ans depuis la Révolution). Quand on réfléchit sur les valeurs telles que démocratie et universalité, liberté et ordre, on s'apercevoit bien en elles une dimension historique et une dimension géographique. Alors mélanger ces valeurs historiques avec les problèmes historiques, en demandant naivement l'universalité instantanée, on se place vraiment dans le domaine d'une passion dangereuse voir contre humanité. Vouloir imposer un faux dieu avec ses cent milles moines aux six millions chinois laïque de Tibet est un projet irresponsable et fou.
Eh non, pas de parti ! Sympathisant de Jean-Luc Mélenchon, ou plutôt de sa clairvoyance. Et comme toi, à la recherche du couillu présidentiable.
il/elle peut pas emerger dans letat actuel des choses, tout est verouillé pour que rien ne change.
mais il/elle viendra. apres le "truc" qui s'emmene...!
peut etre pas en france d'ailleurs, qui ne fera que suivre le mouvement.
bon, fin de film et go to bed.
a+.
Cher Jean-Pascal 498,
Je ne puis entamer une discussion sur les détails historiques. Je n’ai pas suffisamment d’éléments non plus pour être péremptoire sur le sujet, dans un sens ou dans l’autre.
Ce qui m’a semblé important, tout d’abord pour moi, afin que je puisse me former une idée exacte de la situation, c’était de savoir quelle était la situation du Tibet au moment du “retour” de la Chine en 1951. Et en la matière je ne suis pas allé demander l’avis du Comité Central :).
Ma conclusion personnelle et elle n’engage que moi, entendons-nous - je ne veux pas en faire un point de foi pour quiconque - est la suivante :
- Tout d’abord, sur la durée historique, le Tibet était une contrée qui n’a que très modérément intéressé la Chine, quelle que soit la dynastie au pouvoir.
- Il me semble que c’est surtout aux moments de tensions aux frontières que le regard de Pékin (ou quelle que soit la capitale du moment), se tournait vers le lointain ouest.
- Vinrent les temps modernes : le colonialisme occidentale, la faim de marchés exotiques à conquérir et où la Chine était au programme. L’ébauche des routes de pénétration de l’est était déjà dessinée. Fallait-il encore concrétiser la domination par l’ouest. Le monde changeant ainsi et devenant de plus en plus international, j’imagine que la Chine aux abois a fait l’inventaire de ses frontières. Ce que fit d’ailleurs aussi le 13me Dalaï lama qui y alla de sa déclaration d’indépendance. Malheur pour lui : elle ne fut jamais ratifiée ni pas ses voisins proches ni par la communauté internationale. Donc pas de base juridique inetrnationale non plus.
- Entretemps le monde essaie de se redessiner ou de reprofiler en s’offrant deux guerres mondiales meutrières.
- Il faut donc constater que pendant cette période où le monde jouait à savoir quelle bombe tuerait le plus de civils en peu de temps (vous savez qui a gagné le pari), où la Chine s’essouffait en problèmes intestins, aggravés par une visite peu sympathique des Japonais, le Tibet était là, tout seul, réclamé par personne, menant sa bonne ou moins bonne vie théocratique. (Ici le jugement dépend de quelle côté de l’autel on se trouvait).
Or après la deuxième guerre mondiale, les états occidentaux comptent les billes. Quelque chose avait fondamentalement changé. On avait eu une énorme guerre mondiale. Dorénavant, la politique serait aussi vraiment mondiale. En tant que tel le jeu de la politique ne changeait pas. Simplement l’échiquier devenait plus grand.
Petit carré sur cette carte : le Tibet. Premiers candidats à la conquête : les anglais et les américains. Pour les anglais c’est une sorte de retour au bercail colonial. Pour les américains c’est une position géostratégique importante. Eux ne voulaient pas regarder le monde du haut des pyramides, mais du haut de l’Himalaya. Les américains ont toujours eu le fantasme du “the biggest in the world”. De là, il y avait, les jours clairs, une bonne vue sur le Péril Jaune et le Péril Rouge et l'arrière-pays indien était joli.
Entretemps la République de Chine avait pris forme et vit ces touristes venir jeter des regards intéressés dans leur jardin. Donc envoi de l'Armée du Peuple et reprise en main d'un territoire "ancien". Notons que la notion de suzeraineté de la Chine sur le Tibet est juridiquement discutable... mais dans les deux sens.
Aujourd'hui 2008 : le Tibet fait depuis 57 ans partie intégrante de la République de Chine. On peut beaucoup discuter sur ce qui s'est passé pendant ce temps. Je ne crois à aucun pouvoir qui lave plus blanc que blanc. Mais le fait est là, irrémédiable : le Tibet est une province chinoise.
Or le paragraphe que vous publiez dans votre post aujourd'hui sur la nécessité d'un région ou province autonome du Tibet, me semble entrer entièrement dans la logique poursuivie par la Chine.
Nous constatons cependant que les deux parties n'arrivent pas à s'entendre. Et je puis y voir au moins deux raisons : la première est la définition de ce qu'est le territoire du Tibet. Si le parti du Dalaï Lama acceptait la vérité historique, qui elle est nettement plsu ancienne que 1951 que les autres provinces "désirées" ne font pas partie du jeu, cela ferait bien avancer les affaires. Si, en plus, le rôle du Dalaï Lama comme chef spirituel était plus clairement défini, on ferait encore du progrès. Quant à laisser le pouvoir à un groupe de Tibétains en exil, qui forment une minorité de cette population et qui sont finalement des étrangers pour le Tibet contemporain, voilà qui risque de causer pas mal de problèmes.Si on ajoute à ça l'interventionnisme plus ou moins poussé, plus ou moins agressif (selon le moment) de la part de l'occident... difficile, difficile sérénité.
Mais vous connaissez sans doute mieux que moi les pierres d'achoppement entre les deux parties. Ce que j'ai simplement voulu montrer, suite à votre post dont j'ai apprécié ce coup la qualité éditoriale, l'honnêteté intellectuelle, etc. c'est qu'on peut arriver à des conclusions similaires dès qu'on dé-propagandise le sujet.
Pour ma part, je crois que l'avenir du Tibet est lié au développement de l'avenir que la Chine se choisit. Et pour ma part, je suis plutôt confiant. J'entrevois la création d'un état de droit, voire d'une démocratie... mais elle sera à la Chinoise (Et je peux vous dire que ce terme-là n'est pas anodin pour la Chine... mais cela, c'est encore un autrfe discours).
Cet optimisme de fait pas l'ordinaire de tout le monde.
Que ce "truc" vienne vite, alors ! Avant que les logiques ne soient aussi verrouillées ;)
@ +
elles sont inverouillables, crois moi, et elles portent avec elles la solution pour régénérer les choses, sans pretendre a la perfection bien entendu.
c'est une mutation sociale quil s'agit, extremement profonde, donc inévitable.
pour le "truc", ca fait flipper quand meme...
pourvu qu'il soit le moins fracassant possible...