24avr 08
Voici une note de plus sur le sujet du Tibet et de la Chine. Bien d’autres sujets me sollicitent et on me fait le reproche de donner à celui-ci une importance exclusive finalement excessive. Il est temps pour moi de rappeler que ce blog n’est pas le journal officiel de Jean-Luc Mélenchon destiné à donner prétentieusement mon avis sur tous les sujets qui sont dans l’actualité ni même sur ceux qui m’impliquent par ailleurs. Un bon débat est commencé ici sur un sujet qui n’est pas second. Il s’agit de l’ordre du monde, des progrès de la politique du choc des civilisations et de la manipulation des opinions publiques pour les entrainer dans des logiques d’agression contre les pays dont la puissance même pacifique pose problème a l’empire des Etats-Unis d’Amérique. Tel est le cas du Tibet qui a vocation à devenir le Kosovo des chinois dans l’esprit des stratèges néo conservateurs. Ce débat est un bon exemple. Un bon cas. Justement parce qu’il n’est pas simple et que l’on ne trouve pas de feuille toute blanche et de feuille toute noire. Il faut réfléchir et chercher son chemin dans un fouillis de faits et maintenant sous une pluie d’injures. Il est fascinant de voir comment dès qu’une opposition laïque se présente qui met en lumière le caractère ridicule de l’enthousiasme pour un religieux elle est immédiatement démolie sur un registre personnel. Ainsi si l’adjoint à la culture de la mairie de Paris se prononce contre les simagrées pour le Dalaï Lama ce ne serait pas parce qu’il a une opinion et qu’il n’aime pas les chefs religieux obscurantistes mais parce qu’il travaille chez LVMH et que cette entreprise commerce beaucoup en Chine. Bien sûr ce genre de mise en cause personnelle est radicalement à sens unique. Par exemple personne ne demande à Monsieur Ribbes qui m’insulte ici régulièrement et sur les plateaux de télévision comment il est passé de ses certitudes d’ancien membre du PCMLF (parti communiste marxiste léniniste de France), c’est à dire du culte délirant des maoïstes français des années soixante huit pour la personne de Mao à son culte actuel pour le Dalaï Lama. Et personne ne lui demande si son engagement à quelque chose à voir avec ses fonctions à l’université tibétaine européenne que subventionne l’Union européenne… Et ainsi de suite.
Après l’émission d’hier soir sur France trois, des amis m’ont demandé de publier mes arguments sur deux points : ce que je dis à propos de la confusion du religieux et du politique dans la cause du Dalaï Lama et ce que j’affirme sur le caractère dangereux et destructeur de sa revendication indépendantiste. LE PROJET POLITIQUE DU DALAI LAMA EST THEOCRATIQUE ET AUTORITAIRE
A de nombreuses reprises dans les débats auxquels j’ai participé mes protagonistes ont pris argument de l’existence d’une « Constitution Tibétaine » dont la lecture suffirait à démonter la vocation démocratique du projet du Dalaï Lama. Le Dalaï Lama lui-même l’affirme dans son discours fondateur devant le congrès des Etats-Unis en 1987 : «… les tibétains en exil exercent pleinement leurs droits démocratiques grâce a une Constitution promulguée par moi-même en 1963… » Il y a eu bien davantage de dit à ce sujet. Cette Constitution serait même « laïque ». C’est ce qu’a déclaré en face de moi le représentant du bureau du Tibet à Paris sur le plateau de Paul Amar ainsi que chacun peut le vérifier en allant sur le site de l’émission « Revue et corrigée ».
Cette Constitution, dite « Charte des tibétains en exil », est consultable sur le site officiel du « gouvernement tibétain en exil ». Cette lecture est indispensable. Elle permet de se faire une idée assez précise de ce que valent les déclarations, la main sur le cœur, de ceux qui débitent sur les plateaux de télévision que le Dalaï Lama est un parfait démocrate, laïque et ainsi de suite. Elle permet de vérifier si mon rejet du caractère théocratique des objectifs des indépendantistes tibétains est un pur a priori sans fondement de ma part, faussé par mes propres présupposés philosophiques et politiques. Et chacun pourra se demander s’il n’est préférable compte tenu des leçons de l’histoire en la matière depuis l’Afghanistan et l’Iran de refuser toujours et quelle que soit la religion, la confusion de la politique et de la religion. A tout le moins la lecture de ce document permet de vérifier que ceux qui parlent de Constitution « démocratique » et même « laïque » mentent sciemment pour manipuler les auditeurs dont ils espèrent qu’ils les croiront sur parole sans aller vérifier ce qu’ils disent. Par contre j’espère fermement que chacun puisse aller vérifier si les citations que je fais sont exactes ou non.
Article 3. Nature de la politique tibétaine : « L'avenir politique tibétain doit respecter le principe de la non-violence et s'efforcent d'être un libre État de la protection sociale avec sa politique guidée par le Dharma »
Ceux qui protestent contre l’introduction de la Charria, loi religieuse dans les constitutions islamistes deviennent-ils muets quand il s’agit du Dharma ? Ou bien l’opposition à l’introduction d’une loi religieuse – quelle qu’elle soit- dans une Constitution doit-elle être une règle universelle ?
Cette vision religieuse du pouvoir n’est pas une référence isolée dans ce texte « constitutionnel ». Il prévoit notamment que le serment prêté par les Ministres est fait « au nom des Trois Joyaux (Bouddha, Dharma et Sangha) ».
Enfin, la Charte se termine par une « Résolution spéciale », votée en 1991, dont voici un extrait qui en dit long sur le manifeste de veulerie féodale que le Dalaï Lama a sollicité de ses ouailles: « Sa Sainteté le Dalaï Lama, le chef suprême du peuple tibétain, a offert les idéaux de la démocratie au peuple tibétain, même s’il n’a pas ressenti le besoin de ces idéaux. Tous les Tibétains, dans le Tibet et en exil, sont et restent profondément reconnaissants à Sa Sainteté le Dalaï Lama, et s’engagent à nouveau à établir notre foi et notre allégeance à la direction de Sa Sainteté le Dalaï Lama, et à prier avec ferveur pour qu'il puisse rester avec nous à jamais comme notre chef suprême spirituel et temporel. »
Voila donc ce qu’il en est du caractère « laïque » de la Constitution tibétaine affirmé par le représentant du bureau du Tibet à Paris. Voyons à présent ce qu’il en est de la « démocratie » tibétaine organisée par cette Constitution.
Article 36. Pouvoir législatif. « Tout pouvoir législatif et autorité réside dans l’Assemblée tibétaine. Les décisions de celles-ci requièrent l'approbation de Sa Sainteté le Dalaï Lama pour devenir des lois »
Vous avez bien lu. Après une formule péremptoire « tout le pouvoir au parlement » vient cette suite, dans un enchainement d’un cynisme absolu : pour qu’une « décision » du parlement tibétain devienne une loi, il faut que sa sainteté soit d’accord. Est-ce là l’idéal démocratique et les valeurs universelles que nous sommes censés défendre en défendant le Dalaï Lama et le Tibet des moines ?
Et après cela il reste à se demander si l’idéal démocratique dont on se réclame pour protester contre l’actuel statut du pouvoir dans la province autonome du Tibet reçoit une alternative avec la concentration monarchique du pouvoir prévue par cette Constitution.
Article 19. Pouvoir exécutif « Le pouvoir exécutif de l'administration tibétaine sont dévolus à Sa Sainteté le Dalaï Lama, et doit être exercé par lui, soit directement ou par l'intermédiaire d'officiers qui lui sont subordonnés, conformément aux dispositions de la présente Charte. En particulier, Sa Sainteté le Dalaï Lama est habilité à exécuter les pouvoirs ci-en tant que chef de la direction du peuple tibétain :
(a) approuver et promulguer les projets de loi et des règlements prescrits par l'Assemblée tibétain;
(b) promulguer des lois et ordonnances qui ont force de loi.
(c) conférer les honneurs et les brevets de mérite;
(d) convoquer, ajourner, reporter et prolonger l’Assemblée tibétaine;
(e) envoyer des messages et adresses à l’Assemblée tibétaine chaque fois que nécessaire;
(f) suspendre ou dissoudre l’Assemblée tibétaine;
(g) dissoudre le Kashag (gouvernement) ou destituer un Kalon (ministre).
(h) décréter l'urgence et convoquer des réunions spéciales de grande importance.
j) autoriser les référendums dans les cas impliquant des grandes questions en suspens conformément à la présente charte.»
LE VOCABULAIRE DU DALAÏ LAMA N’EST PAS ACCEPTABLE
Pour fixer la sympathie des opinions occidentales, le Dalaï Lama utilise un vocabulaire qui tente un parallèle inacceptable avec la Shoah. Qui lui dira qu’en Europe nous considérons que la Shoah est un évènement radicalement singulier en tant que crime contre l’humanité. Nous n’acceptons pas d’en dissoudre le sens par des usages verbaux qui finiraient par en diluer la signification car cela reviendrait à le minimiser et à relativiser la responsabilité de leurs auteurs et des idéologies qui l’ont rendu possible. La référence permanente aux « six millions de tibétains » chiffre opportunément largement arrondi pour suggérer des parallèles, la référence nauséabonde à une décision des autorités chinoises « d’imposer une « solution définitive » » (les guillemets autour de cette expression sont dans le texte initial du discours devant le congrès américain), l’usage inacceptable du concept de « génocide culturel », à rapprocher de celui de « l’holocauste dont a souffert notre peuple durant les décennies passées » tout cela forme un tout qui ne peut être fait par hasard. Je m’en suis ému en voyant ces mots placés comme ils le sont dans les textes des discours. Mon émotion a grandi en lisant les notices biographiques consacrées à la personnalité de son mentor dans sa jeunesse, monsieur Harrer, puis de l’amitié qu’il lui a conservé jusqu'à sa mort.
LE PROJET DU DALAÏ LAMA C’EST L’INDEPENDANCE ETHNICISTE.
Un autre « must » des débats est d’affirmer avec les yeux brulants de compassion pour la misérable ignorance de son interlocuteur : « mais le Dalaï Lama, ne veut pas l’indépendance, pas du tout, il veut juste l’autonomie ». Pour preuve nous sommes renvoyés à sa déclaration à ce sujet devant le parlement de Strasbourg en 1998. De cette façon il ne nous reste plus qu’a dire que c’était exactement le discours des « résistants kosovars » du type du déjà « bon et pacifiste » Ibrahim Rugovar que l’on promenait en son temps sur les plateaux de télé avec son air pitoyable de chien battu, son écharpe attendrissante autour du cou même en plein été, et que l’on sait comment cela s’est fini. On nous réplique alors que nous faisons des procès d’intentions. Il faut donc se référer aux textes des discours du Dalaï Lama. Non seulement à la lettre de ce qui est dit mais à l’esprit de la démonstration. Le texte auquel je renvoie est sur le site : www.Tibet-info.net. Il date de 1987. Mais le site officiel des tibétains donne d’intéressantes précisions pour sa présentation. « Traduite pour la première fois en français, l’allocution du Dalaï Lama au Congrès des Etats-Unis à Washington le 21 septembre 1987 reste toujours d’actualité, comme nous le montrent les essais nucléaires en Inde et les récentes inondations en Chine. L’allocution marque plus encore que la proposition de Strasbourg du 15 juin 1988 la volonté de dialogue et la position du chef spirituel et temporel des Tibétains. » Donc ce texte de 1987 est "toujours d’actualité". Il l'est même "plus encore que la déclaration de Strasbourg" de 1996. Nous voici donc prévenus. Lisons.« Alors que se poursuit l’occupation militaire du Tibet par la Chine, le monde doit garder présent à l’esprit que, bien que les Tibétains aient perdu leur liberté, du point de vue du droit international, le Tibet reste aujourd’hui un état indépendant soumis à une occupation illégale ». « Libéré de l’occupation chinoise, le Tibet continuerait à remplir aujourd’hui son rôle naturel d’Etat-tampon, préservant et favorisant la paix en Asie. » Cette analyse est au-delà d’une simple allusion. L’idée centrale est que le Tibet reste du point de vue légal un Etat indépendant quelle que soit sa situation actuelle.
Il est significatif que dans ce document comme dans tous les autres, le Tibet dont il est question est celui qu’il nomme « le Tibet historique » qui, au total représente le quart de l’actuel territoire de la Chine ! « Mon désir le plus cher, à moi ainsi qu’au peuple tibétain, est de rendre au Tibet ce rôle précieux, en transformant à nouveau le pays tout entier, c’est-à-dire l’ensemble des trois provinces d’U-Tsang, du Kham et de l’Amdo, en une zone où régneraient stabilité, paix et harmonie. » L’énormité de cette revendication territoriale, son incroyable agressivité n’est jamais prise en compte dans aucun commentaire. Au delà de son caractère absolument explosif sur le plan géo politique, elle l’est tout autant sur le plan humain. Et c’est le Dalaï Lama qui la pose lui-même quand il dénonce la composition ethnique actuelle des régions concernées.
« Dans les régions orientales de notre pays, les Chinois dépassent à présent très largement les Tibétains par le nombre. Par exemple, dans la province d’Amdo où je suis né, on compte d’après les statistiques chinoises 25 millions de Chinois pour seulement 750 000 Tibétains. Même dans la soi-disant Région autonome du Tibet, c’est-à-dire au Tibet central et occidental, les sources gouvernementales chinoises confirment que les Chinois sont à présent plus nombreux que les Tibétains. (…) Aujourd’hui, sur l’ensemble du territoire tibétain, 7,5 millions de colons chinois ont déjà été expédiés, dépassant une population tibétaine de 6 millions. Au Tibet central et occidental, désigné à présent sous l’appellation « Région autonome du Tibet » par les Chinois, les sources chinoises reconnaissent que les 1,9 millions de Tibétains constituent à présent une minorité au sein de la population.
De plus, ces chiffres ne tiennent pas compte de l’occupation militaire estimée entre 300 000 et 500 000, dont 250 000 dans la soi-disant Région autonome du Tibet.
Pour que les Tibétains puissent survivre en tant que peuple, il est impératif que cessent les transferts de population et que les colons chinois rentrent en Chine. » Je pense que cette dernière ligne doit être lue avec soin. Ce n’est ni plus ni moins que la purification ethnique. Cette conception de la définition des peuples non par leur droits égaux mais par leur ethnie est le propre de tous les ethnicismes et la racine de tous les racismes. Mais le Dalaï Lama ne réserve pas cette définition au seul cas du Tibet. Il se présente comme un fauteur de guerre en Chine en incluant dans sa revendication ethniciste d’autres provinces chinoises et d’autres minorités nationales dans le même discours. « La politique chinoise de transfert de population n’est pas nouvelle. Elle a déjà été systématiquement appliquée dans d’autres régions. Au début de ce siècle, les Manchou formaient une race distincte, avec une culture et des traditions propres. Aujourd’hui, il ne reste plus que 2 ou 3 millions de Manchou en Manchourie, contre 75 millions de Chinois qui sont venus s’y installer. Au Turkestan oriental, rebaptisé Sinkiang par les Chinois, la population chinoise est passée de 200 000 en 1949 à 7 millions, soit plus de la moitié d’une population totale de 13 millions. A la suite de la colonisation chinoise de la Mongolie intérieure, on dénombre 8,5 millions de Chinois dans cette région pour 2,5 millions de Mongols. » En application du même raisonnement, le Dalaï Lama demande-t-il à 91 millions de « colons chinois » et à la Chine de rentrer chez eux, c'est-à-dire d’évacuer la Mandchourie, le Sinkiang et la Mongolie ? C’est ce que demandent les porteurs de drapeaux tibétains dans les rues de Paris ? C’est ce que réclament Bertrand Delanoë et les autres zélés de l’enthousiasme de commande pour cet incroyable ethniciste religieux ? Non bien sûr. Ils ne savent même pas ce qui est dans les textes. Ils ne lisent pas, ils ne se renseignent pas. Pour eux, puisque par définition les chinois ont tort, tous ceux qui s’opposent à eux ont raison. Au nom des droits de l’homme on se retrouve occupé à défendre la théocratie, le pouvoir absolu et le nettoyage ethnique. Et le pire c’est que c’est sans le savoir. Aucune leçon du passé afghan, iranien et autres n’a été retenue.
Après cela, et pour en finir avec la référence au discours du Dalaï lama au parlement de Strasbourg où il aurait renoncé à l’indépendance, je vais me contenter de citer le passage de ce discours qui est conscré a cet aspect de la question posée. Je lis qu'il reprend tout simplement l’affirmation du point de droit selon lequel le Tibet est un état indépendant en toute hypothèse. Le Dalaï Lama rappelle que c’est la revendication "irrestible" du peuple tibétain. Puis il déclare qu’il accepte de discuter sur une base qui met cette revendication. Ce qui n’est certes pas y renoncer. Voyons le texte. D’abord il rappelé la dimension centrale du fait ethnique c'est-à-dire de ce fait que le problème des droits de l’homme n’est pas une question rapportée aux individus mais au peuple en tant qu’entité : « Pour qu’il y ait progrès quant à la question des droits de l’homme au Tibet, il faut que la question du Tibet soit traitée comme un problème en soi. » Après cela, qui, de bonne foi peut dire que les phrases qui suivent sont une renonciation au caractère ethniciste et indépendantiste de la position du Dalaï Lama ? Lisez. « Historiquement et aux termes du droit international, le Tibet est un état indépendant soumis à l’occupation illégale chinoise. Cependant, au cours des dix-sept dernières années, depuis que nous avons établi un contact direct avec les autorités de Beijing en 1979, j’ai adopté une approche modérée de réconciliation et de compromis. Bien que retrouver l’indépendance nationale soit le désir irrésistible des tibétains, j’ai déclaré publiquement à maintes reprises que j’acceptais d’entrer en pourparlers sur des bases qui excluaient l’indépendance. L’occupation prolongée du Tibet présente une menace toujours plus grande pour l’existence même de l’identité distincte tibétaine, nationale et culturelle. Par conséquent, je considère que ma toute première responsabilité est de prendre toute mesure susceptible de sauver de la destruction totale mon peuple et son patrimoine culturel unique. »
Dans la mesure où j’argumente il me semble que les personnes qui continueront à s’intéresser à ce débat pourront argumenter à leur tour pour motiver leurs opinions. Il va de soi que je suis très heureux quand j’apprends que mes textes sortent des frontières ou que mes lecteurs les font connaitre sur leurs propres listes. Comment, sinon, faire vivre un point de vue différent ? Le matraquage médiatique et l’homogénéité en béton armé de la bonne conscience formatée ne nous laisse pas d’autres moyens d’agir. Mais nous avons ce moyen.
petite anecdote, on dit souvent que le tibet entre 1911 et 1949 est dans un état d'électron quasi-libre mais c'est complètement faux. Il suffit de remarquer comment le 14e Dalai Lama a été choisi parmi les trois prétendants. C'est bien sur dans les archives du gouvernement chinois de 1911 à 1949.
une mutation sociale extremement profonde et inévitable sera une révolution. bien que la democratie est une chose illogique et de non sens per se, mais il semble que l'on ne peut pas trouver de mieux pour la remplacer. heureusement les élus savent comment gérer pour compenser les effets pervers de cette démocratie immature. et là humanité prend dessus au loi de masse. c'est la valeur chinoise de REN, humanité au lieu de XXXcratie.
Et c'est là l'importance du symbolisme Olympique aux yeux des chinois, les valeurs que porte le flame sont beaucoup plus importantes qu'une democratie "en sursis" de jean-marc.
Lu sur le blog de Moscovici...
"L'élection du maire de Rome a été salué par les cris "viva il duce" de la part de ses partisans...Berlusconi a declaré de maniere provocatrice et completement idiote comme à son habitude que la droite était la "nouvelle phalange"..quand à son pote Bossi, il a affirmé avoir avec lui 300 000 hommes prêts à en decoudre avec la gauche. Ce sont des phrases d'une autre epoque qui ne devraient pas être prononcés par des responsables politiques de haut rang. Je ne pense pas que Berlusconi soit lui meme un fasciste qui s'ignore mais un personnage sans scrupules, il n'hesite pas à faire appel aux sentiments les + noirs de ses alliés électoraux afin de conforter sa main mise sur le pays."
Et pendant ce temps là...les Droits de l'Homme made in France (souvenirs / souvenirs quand je vous tiens...)
http://www.rue89.com/2008/04/29/tortionnaire-non-repenti-le-general-aussaresses-se-souvient
Mass detentions of monks, suicides and despair as enforced condemnation of Dalai Lama provokes dissent
ICT[Wednesday, April 30, 2008 10:22]
Mass detentions of monks have continued in the past week and more monasteries have been sealed off by armed troops as a rigorous patriotic education campaign across the Tibetan plateau leads to increasing unrest. As the crackdown deepens, reports have reached ICT of the suicide of monks in different areas in protest at hardline policies or in despair due to the climate of fear and uncertainty. New images published on ICT's website show pictures of the Dalai Lama and important religious teachers that have been defaced by troops or officials, and further reports have emerged of officials or police trampling on photographs of the Tibetan religious leader.
Further news has emerged of recent protests in areas including Meldrogungkar (Chinese: Mozhu Gongka) in Lhasa Municipality on April 12, where monks from Pangsa monastery were joined by other monks and nuns and laypeople in calling for an end to detentions and killings, and in Kardze (Chinese: Ganzi) county in Kardze Tibetan Autonomous Prefecture (TAP) in Sichuan, where two nuns in their early thirties held a protest at the county market on April 23, scattering small pieces of paper with messages including "Long live the Dalai Lama".
Reports of a protest on April 21 at a monastery in Kham, in Serthar (Chinese: Seda) county, Kardze TAP, involving monks and laypeople and suppressed by armed police, could not immediately be confirmed. At the Larung Gar religious institute in the same county, there are serious concerns of possible unrest as officials are attempting to enforce the raising of the Chinese flag, according to two Tibetan sources.
New images have been received by ICT of images of the Dalai Lama and important religious teachers that have been torn or shrines that have been smashed at Kirti monastery, Ngaba (Chinese: Aba) TAP in Sichuan province (published below). Kirti Monastery was at the center of the wave of protests in eastern Tibet when monks were joined by laypeople and schoolchildren in a major protest on March 16, calling for a free Tibet, with pictures of the Dalai Lama and Tibetan flags on display. Reprisals continue at Kirti as the Chinese authorities recently closed the Taktsang Lhamo Kirti Monastic School, affiliated with the monastery, according to reliable Tibetan sources.
A Tibetan from Lhasa who is now in exile and who requested not to be named told ICT: "The level of unrest and continued dissent shows that these hardline policies by China in Tibet have achieved the opposite of what they were aiming for - they have united Tibetans across the plateau in their loyalty to the Dalai Lama and in preserving the integrity of their cultural identity. This has not happened before in two centuries of Tibetan history. The question now is how the Tibetans will take this forward and how it will play out politically."
Enforced condemnation of'Dalai clique'leads to despair, suicides, detentions
A round of "Cultural Revolution-like political campaigns" are being carried out all over Tibet, according to reports from different areas across the plateau. Work teams have been dispatched to monasteries and nunneries, and within the lay community, meetings convened to condemn the "Dalai clique".
Reports have been received from various monasteries of distress due to pictures of the Dalai Lama being trampled by armed police or work teams, for instance at Shi-Tsang Gatsel monastery in Luchu (Chinese: Luqu) county, Kanlho (Chinese: Gannan) TAP in Gansu province. According to the Tibetan government in exile, armed police raided the monastery and detained around 28 monks. The monastery was raided again in the early hours of the following morning and another four monks were taken into custody. The Tibetan government in exile reported that armed forces also trampled on images of the Dalai Lama at Choephel Tashi Chokor-Ling monastery in Dukhor town, Chone (Chinese: Zhuoni) county in Kanlho TAP, and where a number of monks had been detained.
A renewed'patriotic education'campaign was formally begun in Lhasa last week, to last two months, with the theme of'Opposing Separatism, Safeguarding Stability and Promoting Development', according to the official newspaper Tibet Daily. The campaign appears to be aimed specifically at the lay community, as rigorous patriotic education is already ongoing in the main Lhasa monasteries. Tibetans are being required by the campaign to denounce the Dalai Lama, with the aim of "deepening the anti-separatist struggle and counter-attacking the Dalai clique's scheme to split [the country]" (Tibet Daily, April 21). The report in Tibet Daily stated that "performance" in the campaign will be used as a means of "assessing the achievements of Party members and cadres". There is evidence that since the protests began on March 10, there has been intensified distrust of Tibetan Party members and cadres.
A Tibetan source in Lhasa told a contact: "At the schools and in the offices people have to write stories about the 14th of March and they have to speak ill of His Holiness the Dalai Lama. When they write about the Dalai Lama they are only allowed to write Dalai, otherwise they have to write it again. My child already had to write such stories several times."
The patriotic education campaign has been extended beyond Lhasa to various counties in the Tibet Autonomous Region (TAR). On April 18, Tibet Daily reported that Sangri County in Lhokha (Chinese: Shannan) Prefecture will carry out a two month long patriotic education campaign among Party members, cadres, retired people, schoolchildren, farmers, herders, and even including the armed police and military stationed in the county. A Tibetan writer and commentator said on a Chinese language blog: "We can say that nobody can escape the campaign. Judging from this, it seems that every township, every county and every prefecture will carry out the political campaign of the same scale, and this will be another'Cultural Revolution'sweeping across the Tibetan areas and touching on the soul of Tibetans."
A source close to Tibetans in Lhasa told ICT that many monks and nuns have been taken away from monasteries and nunneries in and around Lhasa. The source added that monks and nuns were being taken into custody whether or not they had demonstrated on March 10 or beyond.
At least six monks in Nechung monastery, Lhasa, were detained after apparently expressing their dissent to the patriotic education campaign, according to the Tibetan government in exile. On April 19, a monk reportedly stood up during a patriotic education class and said that the monks did not need these classes, nor did they want to participate, and others joined in (April 23, Tibetan government in exile report, http://www.tibet.net) According to one further source, there may only be a handful of monks still left at Nechung, a small monastery near Drepung in Lhasa which normally houses around 16 monks.
The same Tibetan source, writing in Chinese on a website, said: "When Tibetans talk about the harsh suppression of the various monasteries, they are all very indignant, but are very scared as well. Since all the monasteries have been forced to close, many Tibetans have to offer butter lamps in front of the carved statues of Buddha on the rocks of Chakpori Mountain [a hill near the Potala Palace with famous engravings of the Buddha], to pray for monks and lay people who were suppressed by the authorities."
Eight young monks from Nalanda monastery in Lhundrub (Chinese: Linzhou) county in Lhasa Municipality were detained on April 17, according to two reports. A young Tibetan man from Chukha Jang village, Nyima Tenzin, was beaten so severely that he sustained a broken spine, and he was fined 5000 yuan ($713). (April 22, Tibetan government in exile).
In Drango county (Chinese: Luhuo) in Kardze TAP, various sources report a'signature campaign'requiring local people to vilify the Dalai Lama. After he refused to sign, a young farmer from Gephen Li-Khokma village in the county was so severely beaten he had to be hospitalized and his current condition is unknown (Tibetan government in exile report, April 25).
In many areas, Chinese authorities are attempting to enforce the raising of the Chinese flag. At Larung Gar religious institute in Serthar county, Kardze TAP, one of the most important centers for the study and practice of Tibetan Buddhism on the plateau, officials are putting pressure on Tibetan lamas to raise the Chinese flag and participate in political meetings. According to reports received by ICT, the situation at the institute is tense, and local people fear possible consequences of the authorities'actions.
In Baiyu (Chinese: Payul) county also in Kardze TAP, armed police have told local people that they must fly Chinese flags over the monastery and individual houses. ICT could not confirm whether local people have followed this requirement. According to one report, local officials have told people that if they did not sign their names on a petition condemning the Dalai Lama, they would not allow them to harvest yartsa gunba (caterpillar fungus), an essential source of income for many Tibetans.
Tibetans in Meldrogungkar call for end to detentions and killings: suicides in response to crackdown
A nun in her thirties from Cholung nunnery was so traumatized by the beatings she had witnessed by armed police after a demonstration in Tashigang township, Meldrogungkar in Lhasa Municipality on April 12 that she killed herself, according to reliable reports from Tibetan sources. According to the sources, Tibetan monks from Pangsa monastery were joined by other monks and nuns and local people in a protest, shouting slogans calling for an end to arbitrary detention and the killing of Tibetan protestors, and the release of all political prisoners. They also shouted slogans rejecting official demands that they denounce the Dalai Lama. Armed police broke up the demonstration, apparently using brutal force to beat Tibetans with rifle butts and to break limbs, according to a source. Around 60 Tibetans were detained. According to more recent reports, all of the monasteries in the Meldrogungkar valley area are sealed off by police.
Two nuns who made a bold protest in Kardze TAP in Sichuan have been identified by Radio Free Asia's Tibetan Service as Bumo Lhaga, 32, and Sonam Dekyi, 30, from the Drakar nunnery in Kardze (RFA, April 27, 2008). RFA reported a source as saying that on April 23, at around 1 pm, the nuns began distributing handwritten flyers calling for the Dalai Lama to return to Tibet and saying that Tibet is independent. Security police began to gather the flyers. The source said: "Later, the nuns were observed on a street-corner shouting slogans calling for the return of the Dalai Lama and for freedom for Tibetans. They were quickly detained and taken away in a police vehicle but even while they were being taken away, they continued to shout." RFA quoted the mother of one of the nuns, Sonam Dekyi, as saying: "My daughter, Sonam Dekyi, fulfilled her purpose in life. She made her own decision to protest, knowing fully the risk and danger that she would face. I am not worried at all. If she doesn't survive Chinese torture, I have no regrets... As His Holiness wished, she protested peacefully and didn't resort to any kind of violence."
A blind or partially sighted Kirti monk called Tusong, from a village nearby in Ngaba county, Sichuan, committed suicide at the age of 29 on April 16. According to one report, he told his family that just as those with eyes cannot endure what is happening: "even I, a blind person, cannot endure it."
Officials in the same county, Ngaba, are now required to lead denunciations of the Dalai Lama, and according to one report, these activities will be filmed for propaganda purposes. According to the Tibetan government in exile, many monks and laypeople arrested in the Ngaba area have been taken to detention centers or prisons in Chengdu.
Reprisals at Kirti: closure of school
Reprisals continue at Kirti, where many monks have apparently fled from the monastery, following the March 16 protest. The local government closed the Taktsang Lhamo Kirti Monastic School, affiliated with Kirti monastery in Dzoege (Chinese: Zoige) county in Ngaba TAP in response to students taking part in the protest. Teachers have been left to look for positions in other villages, while students were sent home, according to one source. Some of the children were beaten, according to one report. On March 24 China's official news agency, Xinhua, reported that most schools in Ngaba county had resumed classes and "life returned to normal after riots earlier this month." The Dharamsala-based Tibetan Center for Human Rights and Democracy reported that the school was closed on April 8, 2008 (TCHRD, April 17, 2008).
Currently home to approximately 500 students, the school was founded by Dzoge Akhu Nymia in 1986 to teach young monks and children from the surrounding area in the Tibetan language. In 1993, the school was put under the care of Kirti monastery, where the abbot, Alag Lungsang Nangwa Rinpoche, oversaw the completion of the school in 1996. The local government took over official management of the school in 1998, however TCHRD reported that day to day management remained with the monastery until the school's closing on April 8 (TCHRD, April 17, 2008).
Kirti Monastery was at the center of the wave of protests in eastern Tibet when monks were joined by laypeople and called for a free Tibet on March 16, with pictures of the Dalai Lama and Tibetan flags on display. Exiled Tibetans and other sources reported several hundred arrests in and around Kirti monastery. At least eight Tibetans were killed after police opened fire on the demonstrators, and images of their bodies have been published online (www.freetibet.org and other organizations). Xinhua issued conflicting statements on March 20, first confirming four protestors had been shot dead in Ngaba TAP in Sichuan province, but then issuing a second release reporting that four'rioters'had been wounded. Known among the dead are Lobsang Tashi, a monk from Thawo village, and Tsezen, a layperson from Thachung village.
Laypeople attempt to protect monks during crackdown
In many areas of Tibet in recent weeks, laypeople from all walks of life have joined monks to protest against Chinese policies and in support of the Dalai Lama. On April 4, local Tibetan people gathered to form "a human barricade" near their local monastery, Dring Sumdo monastery in Dzoge county in Ngaba, the same county as Kirti monastery, after armed troops arrived. The Tibetan villagers dispersed when they found out that none of the monks had been detained that day (Tibetan government in exile, April 23).
On the first day of the current wave of protests in Tibet, the most significant uprising in five decades against Chinese rule, local Tibetans in Lhasa formed "a strong, silent, peaceful circle around the police" after a group of Sera monks shouted slogans outside the Jokhang temple on March 10. Tourists, who posted their account on a blog, said that "hundreds" of Tibetans had formed a circle around the police, but that soon the police called for backup and the monks were all detained (ICT report and images).
New dissent and detentions in Rebgong
Rongwu monastery in Rebgong (Chinese: Tongren) county, Tsolho (Chinese: Huangnan) TAP, Qinghai, is under lockdown and the whereabouts of monks detained after a protest on April 17 is unclear, according to reports from Tibetans with connections in the area. Armed police raided the monastery and confiscated pictures of the Dalai Lama after monks staged a protest, calling for the release of other monks detained following earlier demonstrations and incidents of dissent in the area in February and March. Monks were seen being taken away from the monastery with their hands tied behind their backs and being loaded onto trucks. Two days later, a number of the monks taken into custody were released after being subject to severe beating in custody, according to sources.
The former head of Rongwu monastery, Alak (an honorific title, meaning'lama') Khaso, a highly respected local figure, had attempted to mediate between the monks and local authorities on April 17, but is believed to have been injured following the police crackdown on the protest. Sources have reported Alak Khaso was taken to hospital in either Lanzhou, Gansu or Xining, Qinghai, but his current whereabouts and condition are unconfirmed. One reliable Tibetan source said that some Tibetan women and an elderly man rushed to try to help the lama after they saw his head bleeding, but were also detained. The same Tibetan source said: "Their hands were tied with wires. At that time they arrested up to 100 people, who filled four military trucks."
Armed police raided Rongwu monastery, beating monks and taking them into detention, and searching for images of the Dalai Lama. The latest crackdown follows a protest on February 21 after authorities interrupted the annual Monlam ceremony at a local monastery in Rebgong, which was scheduled to end on February 22, and a further incident of dissent by monks on March 17. Radio Free Asia reported approximately 200 protesters, mostly monks, were detained in February after authorities used tear gas to disperse crowds gathered for the religious celebration. It is believed that most of the detained have been released, but many were reported to have suffered injuries. (See report).
According to one source, protesters demonstrated at the county seat the next day, demanding that the local government release the monks and lay people who had been taken into custody. The demonstrators were later released; however, three monks and an elderly man suffered injuries after being severely beaten.
There has been a heavy police presence in Rebgong since the February protests. Police forces were reportedly transferred from nearby areas, including Xining, to Rebgong, with one local hotel hanging a banner that read'Welcome Special Police from Zhengzhou staying at our hotel', according to one source.
Despite this repressive atmosphere, a month before the latest protest, on March 17, monks from Rongwu burned incense and shouted slogans of support for the Dalai Lama and Tibetan freedom. They also called for the authorities to let the Dalai Lama return to Tibet, and to "hand back the Panchen Lama and his parents to the Tibetan people." Gendun Choekyi Nyima, recognized by the Dalai Lama as the 11th Panchen Lama, has been in Chinese custody in an unknown location since 1995. The monks were prevented by armed police from taking the protest further. (ICT report).
Question à Jean-Marc pour la gouverne de Jennifer.
"L'évolution de la pensée présituationniste entre l'école hégélienne et le négativisme de l'infrastructure néo-nietzshéenne a-t-elle inconsciemment ou non, influencé la carrière de Raymond Poulidor ?"
Peut-on considérer que cette évolution est sous-jacente? Y a-t-il ou non
intégration des logiques sous jacentes dans les mécanismes de représentativité et de prise de décision pour Raymond Poulidor?
Bonjour mr Mélenchon, dans le mot socialisme n'avait vous pas oublié le droit a l'autodétermination des peuples ,preferez vous un Pape idiot et décèdé a un religieux Tibétain éclairé....faites vous aussi de substentiels benefices avec les pieces jaunes car si apres les jo il est de convention a finir petit voleur je n'y vois pas grandeur humaine....pour le regime des retraites speciaux , vous voteriez quoi ? sur le systeme actuel des deputés? cotisez moins moins longtemps et gagner beaucoup plus et plus longtemps ? et sur les cumuls de salires fonctions et retraites des élus en general ?
enfin quand je fini de vous lire je me dis que j'en ai vraiment bien termine avec le socialisme version petits seigneurs a la tete creuse .....enfin pas pour la valeur argent......
je suis vraiment content d'avoir rencontré un facteur moins bete ,continuez dans ce sens et vous vous regalerez de vos prochaines deroutes bien méritées.....passez a l'UMP ils prennent tous les tocards dans votre genre
Au fait, il est bien silencieux le sinistre Ménard de "Reporters Sans Frontières", le pseudo défenseur des Droits de l'Homme, il ne connait pas les frontières de la Kanaky ?
Depuis quand, historiquement, la France aurait elle des Droits sur la Kanaky?
21 Avril 2008-
Six mois ferme pour le syndicaliste calédonien Gérard Jodar
(Le 22 avril 1988, en Nouvelle-Calédonie, des indépendantistes attaquaient la gendarmerie d’Ouvéa, ouvrant une crise qui s’achèvera par un assaut militaire faisant 19 morts parmi les Kanak, et deux militaires. Vingt ans après, les habitants veulent rappeler que ce drame a tracé le chemin de la paix, avec un référendum d’autodétermination, prévu pour 2014.)
Le président du syndicat indépendantiste néo-calédonien USTKE(Union Syndicale des Travailleurs Kanaks Exploités), Gérard Jodar, a été condamné à douze mois de prison dont six mois ferme, à la suite d’un long conflit à la société de transport urbain, Carsud, filiale de Véolia.
Gérard Jodar a été condamné sous le chef d’accusation de "provocation directe à attroupement armé". Sa peine est assortie de trois ans de privation des droits civiques.
En tout, 23 militants de l’USTKE ont été condamnés pour attroupement armé, violences aggravées, destruction de biens publics ou vol avec violence. "Ces condamnations semblent excessives d’autant que la plupart des personnes en cause n’avaient aucun casier judiciaire. Nous ferons sûrement appel", a déclaré à la presse Me Cécile Moresco, avocate de l’USTKE.
Le 17 janvier dernier, douze heures d’affrontements divers avaient opposé policiers aux adhérents de l’USTKE, premier syndicat de Calédonie. L’USTKE avait parallèlement porté plainte contre l’Etat pour violences non justifiées et actes dégradants envers des syndicalistes, lors de ces heurts.
Salut DiGeo... Laisse tomber, on n'est pas du même siècle.
@dudu87, post 511, tout bonnement pour réagir et ne pas nous laisser pénétrer par un événement qui, au-delà du fait qu'il se déroulera en Chine, ne rime plus à rien, si ce n'est à quelques multinationales, à quelques velléités nationalistes en tout genre, mais aussi à quelques égo sportifs prêts à tout pour la gloire, notamment en ingurgitant moult poisons insensés (pour autant j'aime le sport et même certains deses aspects spectaculaires)! Enfin, il s'agit aussi de réhabiliter un moyen de lutte sociale et politique que chacun peut s'approprier et décliner au quotidien (lire le travail de M. Olivier Estéves "une histoire populaire du boycott). Par exemple, en ce moment je rédige sur un PC qui utilise un système d'exploitation Linux, totalement libre et gratuit, boycottant en cela windows! mais ce n'est qu'un exemple d'un comportement citoyen engagé. Bien à vous dudu87
PS: Alors Jean-marc et 4août sans oublier véritas, on est en pleine lecture du document cité ci-dessus, j'attends vos esprits critiques au sujet du dit travail!
A Beta
Vous répondez à mon post 498, fort bien par ailleurs. Je ne peux que vous retourner votre phrase : "suite à votre post dont j’ai apprécié ce coup la qualité éditoriale, l’honnêteté intellectuelle, etc. c’est qu’on peut arriver à des conclusions similaires dès qu’on dé-propagandise le sujet."
Par contre, je pense que ma logorrhée 477 vous a échappé. Me trompe-je? J'attrendais en effet une réaction de votre part.... je me suis donné de la peine pour celui-là!
D'autre part, avez-vous trouvé le temps de lire le post 574? Pensez-vous que ce qui est relaté est totalement de la propagande, et qu'il n'y aurait aucune réaction des autorités telles que décrites? Je suis curieux de savoir ce que vous en pensez.
Cordialement
@jean-marc, post 546, "jai decide de ne plus voter tant qu’on me prendra pour un con en tant que citoyen." Alors on boycotte les urnes jean-marc, pourtant il existe quelques alternatives intéressantes, notamment pour faire entendre son mécontentement à l'endroit de nos politiciens crapuleux et persifleurs, donneurs de leçons (mauvaises si on pense à ce cher fafa)....je pense au bien nommé olivier besancenot, et là j'entends déjà les hurlements venir au loin!
bien à vous
Bonjour Hans.
J'ai regardé ton site. Dis donc, pas facile de trouver autre chose que des liens concernant les JO sur la homepage tout de même... Et puis je dois dire que je suis moins tranché que toi sur la prise de position de Jean-Luc Mélenchon dans cette affaire ; je regrette simplement qu'au fil des jours dans les media il soit passé de ce qui cloturait son premier article ("Et je sais que l’intéret de mon pays et ses valeurs ne sont pas du côté où l’on voudrait les entrainer.") à une simple dialectique Tibet/Chine.
Cette phrase entre parenthèses, combinée avec le mot propagande, mettait le doigt sur quelquechose de beaucoup plus intéressant d'un point de vue politique...!
Enfin, nous verrons quel genre de bonhomme c'est dans les mois à venir.
Pour ce qui concerne ce que tu écris, je comprends ton point de vue Stallmanien sur Linux. Pour ma part, j'ai commencé sur mac, et puis je suis passé sur pc car je suis un gros consommateur de petits logiciels divers : des fonctionnalités quoi. et l'univers Pc est de loin le plus riche, linux compris. En plus, franchement, la convivialité Linux pour un utilisateur final c'est loin d'être top top.
Celà dit, je défends cette culture du logiciel libre, et peut être surtout de l'open source, dès que je le peux.
Mon action concrète, hors boycott donc mais tendant aux mêmes buts en gros que toi je crois, se situe plutôt dans la formation et la promotion de ce qui dans les logiques sous-jacentes de l'Internet (je me fais allumer ici à chaque fois que j'en parle :)) du "genre" participation/réseaux sociaux/décentralisation contribue à redéfinir les règles économiques et politiques.
Je pense que tu vois ce que je veux dire...
Oh non Hans... Pas Besancenot svp :( Il a du coeur certes, mais mince, c'est un archaïsme incarné cet homme.
Hans, moi j'ai adoré ça : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=39091 (Parce que "gendarmes et citoyens ?" ils donnent de la voix sur internet)
PS : je me suis relu : remplacer pc par windows bien sur
Besancenot, c'était un peu provoc certes, mais au moins il détonne, pour autant je suis d'accord avec le côté archaïque que tu dénonce! Donc je vote OB mais ne suis aucunement LCR! Concernant Linux et l'open source, tu en conviendras, tout devrait fonctionner ainsi et le monde s'en porterait bien mieux! En quelque sorte, la façon de voir et de construire représente un chemin d'avenir, non? Partage, mélange, émulation saine, non profit etc etc....Pour moi c'est un modèle de développement! De plus, concrètement, pour l'utilisateur lambda, linux est devenu très convivial (cf.ubuntu, mandriva et autres) et tu as accès en ligne à 20 000 applications téléchargeables par ftp! Incroyable non?
Quant à agoravox, connaissais déjà et apprécie la démarche et le fond!
PS: concernant les liens sur http://jeboycotte.org ils vont bien au-delà des JO et le site débute!
cordialement
as-tu parcouru le pdf cité ci-dessus, à lire et relire! un travail axhaustif et objectif
tu n'as pas bientot fini de booster ton pagerank avec tes liens boycott...? (sourire)
je connais bien les solutions linux ; sois honnete, ce n'est pas windows pour l'utilisateur lambda tout de meme! D'ailleurs tu parles de http://ftp...
Concernant ton"tout devrait fonctionner ainsi", je me mefie des doctrines totalitaires, quelles qu'elles soient. Tout en défendant les nouveaux modeles emergents et qui me semblent prometteurs, tels le concept de opensource.
Connais tu le papier de EricS Raymond qui s'appelle "la cathedrale et le bazard", toi qui t'interesse a ces modeles de developpement? Je le trouve tres interessant, et pas seulement pour ce qui concerne les logiciels http://www.linux-france.org/article/these/cathedrale-bazar/cathedrale-bazar_monoblock.html
Ambassade de Chine/ ministère de l'Intérieur : 1-0 à la mi-temps
Marianne révèle que l'ambassade de Chine a organisé la manif pro-chinoise à Paris? La préfecture comme le ministère de l'Intérieur restent muets. Au moins une chose qu'ils ont apprise de leurs homologues chinois.
Les péquins parisiens n'en sauront pas plus sur les remous occasionnés par les J.O. dans la capitale française. Un article du magazine Marianne révèle cette semaine que la manifestation «spontanée» pro-chinoise organisée samedi 19 avril place de la République aurait été téléguidée depuis l'ambassade de Chine. Interrogée à nouveau par Marianne2.fr, la préfecture continue pourtant de garder le silence, se contentant de déclarer que la demande d'autorisation de manifestation a été déposée par «une personne» dont les qualités ne seront pas divulguées. Elle ajoute qu'il ne s'agissait pas «d'interlocuteurs ordinaires des services de police»... Raison de plus pour diligenter une enquête, dira-t-on, comme c'est le cas de toute façon pour toute manifestation. Mais sur ce point, la préfecture reste également muette. Lors de cet événement, qui s'est avéré très bien organisé – slogans, ordre de marche et tee-shirts à l'appui – on pouvait entendre des étudiants chinois «spontanément» fustiger «les politiciens français» et la «désinformation des médias». «Les autorisations de manifestation sont généralement négociées de gré à gré… On sent les effets d'une politique diplomatique ambigüe vis à vis de la Chine», analyse une source interne à la préfecture.
Les Chinois aux commandes
Place Beauvau, on n'en sait pas plus. La «personne» qui a déposé une demande d'autorisation de manifestation est peut-être proche de l'ambassade de Chine, comme l'affirme Marianne, mais le ministère n'est pas en mesure de répondre aux questions que peuvent se poser à ce sujet les citoyens français. Concernant, par ailleurs, les débordements qui ont émaillé le parcours de la flamme olympique et le rôle joué dans ce cadre par les autorités chinoises, l'Intérieur avoue un certain embarras. Les services d'ordre chinois avaient-ils les mêmes prérogatives que les policiers français ? Le caméraman de France 2 avait-il vocation à se faire molester ? Sur ce dernier point, le ministère explique qu'«une enquête de l'Inspection générale de police a été diligentée, d'où il ressort que le caméraman a pris un risque en pénétrant la bulle de protection qui entourait la flamme olympique.» Pouvait-il se douter que ce «risque» lui occasionnerait une nuit d'hôpital ?
Bizarrerie juridique
A la préfecture, on précise que le rôle des services de police n'a pas été simple. «Nous étions dans une sorte de bizarrerie juridique : le cadre de la convention qui régit le parcours de flamme. Le pays hôte des Jeux en est responsable. Dès février, nous avons discuté avec les représentants chinois pour mettre au point cet événement. Au début, ils souhaitaient même interdire toute manifestation lors de son passage». Au sujet du caméraman, la préfecture explique que les accréditations des journalistes étaient distribuées par les autorités chinoises. Conséquence : les services de police français étaient sur la touche et ne savaient même pas quel média était «autorisé», ou pas, à suivre la manifestation. «Nous avons essayé d'agir dans le respect de la démocratie et des conventions diplomatiques.» Mais démocratie et diplomatie font-elles bon ménage ?
Jeudi 01 Mai 2008 - 09:03
Anna Borrel
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Nous allons bientôt sans doute voir des pétitions spontanées de tibétains contre le Dalaï Lama et proclamant leur amour pour leurs libérateurs.... Si on en croit les infos du post 574, cela ne saurait tarder.
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excuses a tous pour le derangement, j'ai fini
A Jean-Pascal:
Je suis une chinoise qui vis en France depuis de nombreuses années et je pense etre bien intégrée et je n'ai aucune relation avec l'ambassade de Chine ni le gouvernement chinois ni le PCC etc, pourtant je suis allée le samedi 19 avril à la place de la République SPONTANNEMENT
sorry la suite A Jean-Pascal:
Donc je suis allée SPONTANNEMENT à la place de la République suite à l'appel des étudiants sur internet, et c'est "par hasard" que j'y retrouve sur place 4 amies chinoises comme moi que je n'ai pas vues depuis longtemps...
Est-ce important de savoir qui a organisé cette manifestation? Tout ce que je peux dire est que nous ne sommes pas payés pour aller soutenir notre pays comme les hommes de Robert Menard! Pensez-vous que ses 4 millions d'euro de budget annul de provenance douteuse servira mieux a aider les pays sous developpés au lieu de les mépriser?
Oui cette manifestation pacifique est très bien organisée par de jeunes étudiants, beaucoup d'étudiants n'ont pas dormi pendant une semaine pour tout préparer, les drapeaux, slogans, securité etc, on suit toutes les préparations sur INTERNET - le véritable organisateur, tout comme des mouvements de boycott de produit français en Chine - car les chinois sont très avances en haute technologie, beaucoup ont leurs blogs en ligne beaucoup plus que les français...
Je veux simplement vous dire que la Chine et les chinois ont évolué: a l'époque ou j'ai quitté la Chine (debut 90), les jeunes étudiants de mon age n'etaieent pas très mature et rationnel comme ceux de maintenant. On voit les fruits de réforme de d'ouverture. Et comme beaucoup de chinois à l'étanger, nous pensons que la Chine est sur une bonne voie, que la quête à la démocratie est juste une question de temps, APRES l'amélioration de niveau de vie et de l'education en général.
Et personnellement je suis prete a rentrer définitivement en Chine... car ce pays me manque et on y vit parfois beaucoup mieux qu'en France!
>Jean-Pascal
Je vous trouve d'un candeur certaine sur ce post...
Vous pensiez réellement que l'ambassade de Chine n'était pas intervenue?
J'étais présent Place de République et que je le disais dans mon premier post, on pouvait deviner l'influence du gouvernement chinois dans l'organisation de cet manif.
Et alors?
En quoi est ce choquant? Les jeunes étudiants que j'ai rencontré la bas eux n'étaient pas des figurants.
Ils n'étaient même pas obligés d'être présents: j'ai rencontré un autre ami chinois, responsable d'une assoc étudiante dans une grande école qui m'a ici dit avoir refusé d'y aller. Il n'a pas eu de sanction pour cela...
Vous semblez en déduite que les motivations de ses étudiants n'avaient alors aucunes valeurs et qu'elles seraient alors assimilable à ses acclamations mécaniques que l'on peut voir encore en Corée du Nord.
Je pense que vous confondez deux niveaux de lectures: celui des motivations et des représentations des individus, qui, moi, m'ont paru s'exprimer sous la forme d'un patriotisme plus ou moins adroit et qui reflétait une véritable peur de l'encerclement que je décrivait dans un de mes post, et l'enjeu géopolitique lui même.
Or à ce niveau, si l'on admet que l'analyse que j'ai faite plus haut est juste ou du moins décrit bien la perception du gouvernement chinois, ce dernier a pensé subir un véritable assaut post-moderne, par l'intermédiaire d'ONG, plus ou moins non gouvernementales.
Et il n'est pas étonnant que la Chinois fasse, elle aussi, en retour, une réplique post-moderne...
D'ailleur, je vous encourage à lire La Guerre hors limite de Liang Qiao et Xiangsui Wang chez Rivages poche, qui décrit très bien ce type de stratégie.
En quoi finalement est ce plus choquant que voir l'Open Society Institute de George Soros et son réseau, ou encore le National Endowment for Democracy participer et organiser les révolutions de couleurs dans les ex-satellites de la Russe?
Tout ceci, c'est de bonne guerre...
Dans ce premier mai, je voudrais parler de la paix et de droits des hommes au lieu de la guerre ou de révolution quelque soient ses couleurs.
Il n'y a pas de bonne guerre. par contre il y a une bonne compétition que le flame olympique en est son symbole. le flame olympique represente la paix. sans la paix, tout developpement humain devient impossible, sans la paix, il n'a point des droits des hommes.
Le 7 avril est une acte de guerre sans déclaration sans doute aux yeux des certains, un coup de maitre comme l'attaque sur Pearl Harbor. Pour l'attaque sur Pearl Harbor, les américans ont répondu démocratiquement par une bombe A. Pour le 7 avril, les chinois ont répondu par quelque manifestants devant les carrefours pour demander la justice, en croire ce matin sur france info.
la paix ou la guerre? je crois les chinois choisissent toujours la paix.
j'aime l'Essonne, et j'aime le people de l'Essonne qui ont élu son senateur. Quel courage! Quel courage de montrer qu'un projet démocratique ne peut pas être basé sur les mensonges mediadiques et un projet basé sur les mensonges mediadiques ne peut être un projet démocratique.
Pour résumer un peu plus mon point de vue:
- il évident que d'une manière ou d'une autre le gouvernement chinois était associé à ces manifestations, ne serait ce que pour mesurer la "température" et peut être éviter des dérapages préjudiciables.
- il est tout aussi évident que pour une bonne part les participants étaient là spontanément, suivant des appels en ligne retransmis par divers foras. La plupart avait à coeur de présenter leur point de vue, souvent nuancé d'une personne à l'autre, et bien évidemment exprimant un vif patriotisme.
Je pense que ces manifestations ont été vu par les chinois comme l'occasion de tester un peu de leur soft power, au sein de leur communauté.
A Li et Blob:
Je n'ai fais que couper-coller un article de Marianne pour information. Le fait que la manif ait été ou non organisée par l'ambassade n'a effectivement que peu d'importance.
J'aurais préféré que vous réagissiez à mes posts perso 477, 498, 580 et 590, qui reflètent eux mon opinion et mes expériences.
Naturellement, vous restez libres...
Cordialement
je pense que les évidences dont certains ont pensé sur le calcul de puissance non démocratique sont évidemment des fausses évidences. il suffit d'appliquer les méthodes analytiques américaines.
Le message de place République est claire: au delà du calcul tout bas de la guerre infondée, il y a la voie de la paix et de l'amitié. cette valeur se retrouve justement dans la valeur d'olympisme. ce n'est pas une simple coincidence.
Cher Jean-Pascal 477
Merci, mille fois merci.
Je reconnais que mes accusations à votre égard étaient fausses. Je me suis trompé. Je vous crois en ce que vous dites que votre démarche et vos expressions sont personnelles et non pilotées par une quelconque organisation.
Vous dites que votre écrit me blessera peut-être. Non. En ce que vous écrivez vous utilisez le langage et les références auxquels j'ai appelé : votre expérience personnelle, votre vécu et non la répétition de phrases toutes faites. Comment ne pas respecter cela? Et pourquoi ne pas l'avoir fait de prime abord?
De la même façon que j'ai tiré de fausses conclusions à votre sujet en me basant sur vos écrits, de la même façon vous partez un peu dans le brouillard en ce qui me concerne. Mais je ne trouve pas cela très grave. C'est un peu le propre de ce type de communication par blog interposé.
Or si nous nous critiquons l'un l'autre - pourquoi pas avec une certaine vigueur d'ailleurs? - je crois qu'il n'y a pas de volonté de blesser ou de mépriser. Si je vous ai donné cette impression à votre égard, je vous prie encore de m'en excuser. Et puis vous pourriez vous rendre compte que je croyais m'adresser à un propagandiste perroquetant la leçon qu'on lui avait apprise. Ainsi notre relation épistolaire réflète-t-elle quelque peu les vagues de nos humeurs au fil de la passion de la discussion.
Comme vous je navigue sans attache en ce qui concerne mes opinions. J'essaie de découvrir sincèrement la vérité. Cela n'est pas facile. Vous savez certainement comment un même objet, regardé au départ d'un point de vue différent peut prendre tant d'apparences. Et quand je communique, j'essaie de le faire le plus honnêtement possible, ce qui ne me protège pas de l'erreur.
Les avantages de la communication virtuelle sont manifestes, bien quelles aient aussi leurs faiblesses. Nous pouvons nous engager au combat sans armure. Nous restons évidemment exposés à toute forme de malveillance, de mauvaise foi, etc. Rien à faire. Même si nous nous avançons en terrain miné, le risque réel est minime, protégés comme nous le sommes par notre identité fictive.
Pour ma part, je considère que mon passage sur ce blog, auquel rien ne me destinait - j'y suis venu par hasard - m'a donné certaines satisfactions humaines. Je crois que j'ai pu y rencontrer quelques personnes sincères, parmi lesquelles je pense pouvoir vous compter. Et puis j'ai beaucoup appris. Qu'importe si nous ne partageons pas les mêmes opinions, si nous regardons le monde par une lorgnette différente.
J'ai pratique les arts martiaux japonais pendant de longues années et suis arrivé à un niveau qui dépasse celui de la moyenne. J'y ai au moins appris ces quelques petites choses : la faculté d'encaisser et le respect de l'adversaire, même quand il est plus fort et vous envoie au tapis. A ce moment il devient votre maître et on peut le remercier et même l'aimer pour la leçon donnée, avec beaucoup de modestie.
J'ai donc lu votre "logorrhée" du 477 avec beaucoup d'intérêt. Je regrette que je n'ai pas visité le Tibet. De par ma position j'aurais pu le faire d'une façon privilégiée... de l'intérieur, comme je l'explique pour mon expérience de la Chine. Ce qui ne veut pas dire que pour autant je désavoue les témoignages de mes amis. Maintenant cela va être difficile pour un bon moment. Je ne doute pas que les poils des autorités chinoises sont hérissés pour quelques années en ce qui concerne le Tibet.
Je regrette vraiment ce développement. Je ne crois pas, vraiment, que tout ce mouvement qui a été déclenché, fera progresser le Tibet plus rapidement. Quand les jeux olympiques seront terminés, cette cause retournera à son oubli habituel; la presse continuera à désinformer sur la Chine.
Et entretemps, la continuation de la mise en place d'une région autonome du Tibet, dans les meilleures conditions que tout le monde pourrait espérer, aura pris un recul de plusieurs années. Si vous y avez vu tant de militaires et de policiers, je crains qu'il y en aura encore plus. Somme toute, un joli gâchis nh'est-ce pas? Et il est tellement manifeste que les torts ne sont pas que d'un côté.
Voyons ce fil. Il commence à traîner la patte. Peut-être aurons-nous encore l'occasion d'un échange. Peut-être non. Je fus honoré de vous rencontrer.
sur le 574
Hélas, hélas... je trouve que cette source n'est pas crédible. Il y en a trop. Je puis croire qu'il peut y avoir des dérapages et des bavures. Il y en a régulièrement dans les autres provinces de la Chine. Elles sont d'ailleurs plus souvent le fait d'actions incontrôlées locales (ce qui ne les rend pas moins révoltantes) que d'une politique définie au départ du gouvernement.
Souvent elles donnent lieu à des poursuites.
Dommage donc pour moi. Voilà une source d'information en laquelle il faut avoir foi. Ce que je n'ai pas en cette occurence.
>Jean-Pascal
Je n'avais pas compris le sens de votre dernier post.
Si vous me permettez, je suis quand même bien embêté: vous avez poster votre témoignage et un autre document qui cite abondement des sources Tibétaines.
Admettons que vous soyez honnête, ce dont je ne doute pas.
Qu'est ce que cela change?
J'ai posté un peu plus haut mon point de vue, et mon analyse de la question, vous dites même être d'accord avec une part de mes réflexions et vous dites avoir été intéressé par ma mise en perspective.
En l'état actuel, je ne vois pas sur quel levier indirect à court terme nous pouvons peser pour modifier la position des Chinois.
Pourquoi maintenant lancer ce genre de campagne, alors que cela fait 50 ans que cela dure si je suis votre point de vue et certainement avec plus de brutalité dans le passé?
Vous moquez les liens entre l'entourage du Dalaï Lama et la CIA, mais c'est un fait historique reconnue par des historiens américains sérieux fournissant maints documents sur le sujet.
Vous me direz, les ennemis de mes ennemis sont mes amis.
Certes.
Mais moi, que vous cela vous plaisent ou pas, je constate là encore que cela ressemble à des campagnes que l'on a vue récemment, au Kosovo, en Géorgies, en Ukraine, en Yougoslavie et maintenant en Bolivie.
Et à chaque fois, j'ai lu des témoignages ressemblant au votre, soulignant les atrocités faites par une puissance opposée à l'Occident er poussant résolument l'Occident à agir....
Encore une fois, je ne met pas en doute votre témoignage, mais j'ai l'impression qu'il y manque la perspective d'ensemble.
Alors là, Beta, je dis : respect Monsieur! Je suis sur le cul! J'admire le fait que, malgré vos convictions et votre amour pour la Chine, vous reconnaissiez certains "problèmes" (doux euphémisme) au Tibet.
De mon côté, j'ai appris grâce à vous et à d'autres contributeurs(trices) que le sentiment de fierté nationale des chinois à été durement heurté par tous ces évènements, cette perception d'une sorte de complot mondial contre ce grand pays pour le diaboliser et l'empêcher de prendre sa juste place (à juste titre parfois).
Malgré tout, vous ne serez pas surpris si je continue à penser que la question tibétaine est particulièrement mal traitée par les autorités chinoise, que ce soit au plan provincial, national et international. Je regrette aussi que le sentiment nationaliste chinois empêche de voir les souffrances et frustrations imposées aux tibétains.
Je persiste également à croire qu'une des façons de limiter la désinformation est l'ouverture aux médias. Tous les journalistes ne sont pas stupides et malintentionnés, et les gens ne sont pas si stupides que l'on croit. L'accès à l'information non contrôlée sera une immense bouffée d'oxygène pour la Chine et sa population.
Merci donc pour cet échange qui nous opposa et qui finalement a contribué à jeter une (frêle?) passerelle entre des positions souvent irréductibles!
Tout l'honneur est pour moi!
A Beta
Je ne sais bien sûr pas si ces informations sont vraies ou non. Mais elles sont plausibles: dans l'esprit des dirigeants chinois, il faut à tout prix faire taire la contestation avant et pendant les JO, c'est absolument vital pour eux. La terreur est un bon moyen, ce genre de tactique à déjà été employée par d'autres dans le passé. Et ce serait tellement bien de pouvoir présenter de longues listes de tibétains désavouant le Dalaï Lama et prêtant allégeance aux autorités.... Ne pensez-vous pas? Bien sûr l'idéal serait d'ouvrir le Tibet aux journalistes et autres observateurs. Si ce n'est pas vrai, les menteurs seraient vite démasqués. Pourquoi interdire si on a rien à cacher?
Et voilà,on est repartis....
Cordialement
>Jean-Pascal
Je pense que nul ici ne peut mettre en doute votre intégrité: il suffit de lire vos différents posts.
Mais je pense que vous avez des illusions sur notre presse et son indépendance, tant matérielles qu'intellectuelles.
Souvenez vous de la guerre de Yougoslavie, et de la guerre du Kosovo, ou la première guerre d'Irak...
A Blob
Ce n'est pas moi qui ai posté le 574, avec les infos en anglais. J'en ai pris connaissance ce matin sur le blog.
Pourquoi lancer cette campagne maintenant, demandez-vous? (je précise encore que je ne fait pas partie d'un quelconque comité, donc je ne parle qu'en mon nom). Ne pensez-vous pas que pour les tibétains, c'est le moment idéal, alors que tous les yeux sont tournés vers la Chine et que la Chine est sous pression pour réaliser les plus beaux JO de l'ère moderne? Pendant 50 ans, à part quelques soutiens de peoples ou la sympathie inutile de l'opinion, rien ne s'est passé. La sinisation de leur pays avance tel le rouleau compresseur, écrasant toute velléité de résistance. S'ils ne bougent pas maintenant, leur dernière chance s'envole!
Il est vrai que la CIA a soutenu (soutient?) le gouvernement en exil, nul ne peux le lier. Croyez bien que je le regrette étant donné mon amour des américains! Mais que faire quand on est seul et que nos vrais amis ne font rien pour nous aider? On accepte, en se pinçant le nez, un support qui bien évidemment, n'est pas désintéressé. Je suis convaincu comme vous que le support au Tibet des américains procède d'un dessein bien plus vaste, comme vous l'avez brillamment démontré dans vos posts. Que faire? Se laisser assimiler, se laisser mourir et laisser disparaître une culture unique?
Quant à la perspective d'ensemble, il est naturellement imporant de garder les grands schémas en tête pour mieux comprendre les tenants et aboutissants et ne pas demander l'impossible. Cependant, cela peut aussi paralyser toute tentative de faire bouger, d'améliorer les choses par àquoibonisme.
Voilà mon cher, j'espère avoir clarifié un peu ma position
Cordialement
Blob
Rassurez-vous, je ne fais pas d'angélisme en pensant que les medias sont tous parfaits et indépendants! Dans mon job, croyez-moi, je constate constamment les discrépances entre la réalité que je vis sur le terrain et ce qui en est rapporté dans une certaine presse. Je persiste néanmoins à croire qu'il vaut mieux tenter l'information que le black out. Au Tibet, il y a bien des journalistes, mais que du même bord. Là on est sûr que l'info est biaisée. Si d'autres journalistes un peu plus indépendants du pouvoir, on aurait d'autres sons de cloche.
Et surtout, il y aurait moins de fantasmes et rumeurs, qui naissent de l'ignorance...
>Jean-Pascal
Disons que je suis plus pessimiste que vous à court terme et nettement plus à long terme:
je pense que les jeunes cadres qui se forment actuellement en occident finiront par intégrer certaines de nos façons de voir...
Mais sans doute à terme, les Tibétains seront acculturés comme le furent toutes les minorités du monde.
Cela ne me plaît pas d'écrire cela, d'une façon aussi sèche, mais malheureusement, l'Histoire nous met souvent fasse à des choix insupportables.
>Jean-Pascal
Disons que je suis plus pessimiste que vous à court terme et nettement plus optimiste à long terme:
je pense que les jeunes cadres qui se forment actuellement en occident finiront par intégrer certaines de nos façons de voir…
Mais sans doute à terme, les Tibétains seront acculturés comme le furent toutes les minorités du monde.
Cela ne me plaît pas d’écrire cela, d’une façon aussi sèche, mais malheureusement, l’Histoire nous met souvent face à des choix insupportables.
EDIT: désolé pour le doublon
Blob
Je ne suis également pas très optimiste quant à une plus grande souplesse des autorités chinoises, le Tibet étant un enjeu vital. Ce serait pourtant tellement plus simple de lâcher un peu la bride! Imaginez la leçon que pourrait donner la Chine à ses détracteurs!
Par contre, je suis un peu plus optimiste quand à la préservation de la culture tibétaine, même si l'essentiel est préservé surtout hors des frontières, en Inde, au Népal et en Occident. Ayant sillonné l'Himalaya à peu près dans tous les sens, je suis toujours étonné de voir que même les nouvelles générations des tibétains en exil sont désireux de perpétuer leurs traditions, religion et langue.
PS à Blob
Merci d'avoir lu mes posts, et merci de votre bienveillance concernant mon intégrité!
Certes on est un peu hors sujet, mais je confirme Jean-Marc, outre quelques périphériques à problème (ce qui est du principalement aux fabricants) les distributions linux sont devenues très conviviales, pas besoin d'être un geek pour faire tourner la machine! Alors certes il faut passer outre quelques réticences et autres facilités, mais on a rien sans rien, un petit effort seulement et on peut boycotter windows facilement qui nous saucissonne depuis bientôt 20 ans et tout le monde trouve ça normal! Pourtant, la vente liée est prohibée par notre droit! Enfin, pour les PVD c'est une alternative....Je m'arrête ici, on est vraiment hors propos.
Au fait, à cause de toi j'ai ouvert un compte sur agoravox!
@+
A Jean-Pascal: Je vois que vous êtes plus ouverts que certains français pour écouter les gens qui ont d'autres opinions que les vôtres, et vous essayez quand même d'analyser les choses avant de parler avec un seul sentiment anti-chinois, comme beaucoup de français le font. C'est pour ça que je me permets de vous dire que je suis vraiment pas d'accord quand vous dites que: "Je regrette aussi que le sentiment nationaliste chinois empêche de voir les souffrances et frustrations imposées aux tibétains." (post 603).
Premièrement, pour nous les chinois, les tibétans sont toujours chinois que vous soyez d'accord ou pas, donc le bonheur des tibétans est le bonheur des chinois, les souffrances des tibétants sont les souffrances des chinois. Bien sur qu'au Tibet y a encore beaucoup de pauvres, beaucoup de gens qui souffres, on les voit très bien, comme on les voit dans n'importe quel autre province en Chine. Les chinois nous même savent très bien que la chine est encore un pays en voie de développement. C'est pour ça que développement économique est encore la première chose importante en Chine, sans oublier tous les autres plans - démocratique, environnement....Mais vous le savez très bien que c'est difficile: quand vous (les occidentaux)voyez les pauvres en Chine(je vois souvent ce genre de reportage à la télé en France), vous critiquez le gouvernement chinois en disant qu'y a encore beaucoup de gens qui crevent de faim et souffrent en Chine); quand vous voyez le développment rapide dans l'ensemble du pays, vous critiquez que la chine est un des 3 pays les plus polluants; quand je dis que la plus part de pollution vient des entreprises étrangères qui s'installent en Chine, vous critiquez que le gouverement chinois devrait interdire ces entreprises, alors en même temps il manque des occidentaux qui critiquent le protectionism des Chinois; si le gouverement chinois ne fesait pas d'effort pour développer pas le tibet, on critiquerait car les tibetans souffraients, dans la vie de base; s'il fait développer le tibet, on critique aussi, car " les tibétans souffrent" parce qu'on "détruit leur culture"...........Bref, après tout, c'est les chinois qui font le plus d'efforts pour améliorer tout tout, les étrangers, surtour les occidentaux, ne font que critiquer. Et ils s'amusent bien.
Et puis, y a 6 millions de tibétans, je crois vraiment pas qu'ils souffrent tous. Sauf les moines, les gens autour de Da Lai, qui ont perdu beaucoup de "droits" effectivement, je crois que la pluspart de tibétants souffrement de moins en moins. Dans mon université en Chine, y avait des tibitans, je connaissait des tibétants... Je connais pas tout mais je vois des choses. (Encore une fois, tout à améliorer bien sur comme je disait).
Enfin, le sois-disant " sentiment nationaliste" est aussi porté par des tibétans surement, des tibétans que vous connaisez pas, que les occidentaux ne se soucient pas car ils servent à rien pour la propagande anti-chinoise, mais qui vivent tranquillement leur vie, comme un simple citoyen tibétant....
Un excellent article de Georges Stanechy, intitulé "Chine : Le Charlatanisme des “Experts” Occidentaux…".
à lire absolument:
http://stanechy.over-blog.com/article-19026464.html
A Jean-Pascal
J'ai bien compris que vous travallez pour CICR et vous avez l'habitude de soutenir les'opprimes'contre les'oppresseurs'.
Ce langage simpliste me parait aussi ridicule que'la lutte des classes entre les proletaires et les capitalistes'.
Je ne sais pas combien de temps vous avez passe au Tibet et en Chine (3 mois?), pour ma part au bout de 15 an je ne peux toujours pas me vanter de comprendre les francais, bien que je parle votre langue.
Je n'approuve pas en general les positions politiques de M. Mélenchon, mais en ce qui concerne le Tibet et la Chine, son point de vue est tres intelligent et courageux.
Vive la paix et les JO de Pekin
J'ai lu l'article JM, c'est de l'eau au moulin des linuxiens! merci.....
Non, non et encore non, la position de M. Mélechon n'est ni courageuse, ni intelligente, mais opportuniste, truffée de bêtises ineptes et de mauvaise foie profonde, qui je le répète tend au négationnisme, il vaut mieux se référer à la position de ses collègues du sénat déjà cité plus haut:
http://www.senat.fr/ga/ga_tibet/rapports.html
Encore une fois, bonne lecture!
J'ajoute un mot à ce qu'a dit LIN (613):
La Chine a adopté l'an dernier un nouveau code de travail qui prtège mieux les conditions des travailleurs en risquant de perdre une partie des entreprises étrangères. Le départ d'entreprises étrangères et la fermeture d'usines chinoise ont déjà été constatés: des patrons coréens ont joué la disparition en une nuit avec tout ce qu'il peut emporter et des salariés qui réclament leurs salaires.
Où partiront ces entrepreneurs étrangers: ils font leur nouveau ménage dans des pays encore plus pauvres, ex. Vietnam ou Inde.
« C'est un document qui, pour être d'inspiration clairement libérale, ne saurait être suspecté de complaisance envers le pouvoir ». Nul ne se permettrait d'en douter. Surtout quand cette rassurante prévention est l'œuvre d'Alexis Brézet, éditorialiste du Figaro Magazine. Mais de quel «document» s'agit-il donc ? Du bilan des réformes effectué par « l'Institut Thomas More » et publié en exclusivité cette semaine dans Le Figaro Magazine.
Un problème de perception.
Et à en croire ce baromètre tout en nuances, Nicolas Sarkozy aurait déjà engagé 244 promesses sur 490. Les quelques ratés ne seraient qu'un problème de perception qui « pourrait s'estomper lors des trois mois à venir » d'après Le Figaro Magazine, optimiste comme jamais. Raison de plus pour s'intéresser de près à l'étrange « Institut Thomas More » dont émanent toutes ces bonnes nouvelles.
Charles Millon au conseil d'administration.
Basé à Bruxelles et à Paris, l'institut Thomas More est un think tank libéral qui défend « les valeurs de notre culture occidentale inscrites dans l'histoire et dans la culture de l'Occident où plongent nos racines». Parmi les membres de son conseil d'administration, on retrouve Marwam Lahoud, directeur général d'EADS et frère d'Imad Lahoud, connu pour ses déboires dans l'affaire Clearstream. On y retrouve également Charles Millon, exfiltré de la scène politique lyonnaise.
Charles Millon, roi de la pompafrique.
Siège également Christiane de Livonnière. Son nom ne vous dira rien. Agent associé de la société Intelstrat, elle est l'ex-directrice de Cabinet de…Charles Millon. Quant à Intelstrat, il s'agit d'une structure de conseil créée par…Charles Millon et largement orientée vers la conquête des marchés africains. Depuis sa démission de son poste d'ambassadeur auprès de la FAO (organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture) à Rome, l'ancien ministre de la défense a de grosses ambitions en Afrique comme l'affirme La lettre du continent, généralement bien informée : ainsi Charles Millon « a présenté au président Laurent Gbagbo, le 10 avril à Abidjan, son fonds d'investissement Africa Plus (agro-business, TIC et tourisme) qu'il aimerait bien installer dans la capitale ivoirienne avec un statut diplomatique. Charles Millon a mille autres projets… »
Députés UMP, patrons etc.
Le comité France de « l'Institut Thomas More » accueille également un ancien vice-président du Medef (Victor SCHERRER), deux députés UMP (Etienne Blanc, Hervé Mariton), Christine Chauvet, ancienne secrétaire d'Etat du gouvernement Juppé, membre de Démocratie Libérale, reconvertie dans le lobbying et les affaires publiques depuis son embauche par la branche française du cabinet Apco Worldwide, ou encore un ancien député européen, directeur des relations avec les institutions européennes de Veolia Environnement, et divers patrons de sociétés.
Une machine à recycler des politiques.
Auteur de l'édition annuelle du guide Les clubs de réflexion et d'influence, Pierre Emmanuel Moog relativise la fiabilité du baromètre de « l'institut Thomas More » :
« Ce principe qui consiste à auditer les gouvernements en place et la tenue des promesses de campagne avait été élaboré par le club de la Boussole. Mais ça n'avait pas perduré. Ce sont des gens issus d'une majorité qui évaluent leurs propres candidats... Le baromètre de cet institut relève du même principe. C'est un institut qui se dit ouvertement libéral et prétend auditer la politique de Sarkozy. Quel crédit lui accorder ? ».
Assez discret, « l'Institut Thomas More » limite essentiellement ses activités à la publication de tribunes dans la presse et comme beaucoup de clubs du même genre, il recycle nombre d'hommes politiques : « Pour certains c'est même quasiment un métier, il y a des clubs de toutes sensibilités, chacun va vers sa sensibilité» poursuit Pierre Emmanuel Moog.
Indiscutable mais libéral.
Jean Thomas Lesueur, le délégué général de « l'Institut Thomas More », ne cache pas ses accointances politiques. Interrogé en début d'année par l'Hémicycle, Le journal français de suivi législatif et d'actualité parlementaire, il confessait : « politiquement, je dirais que nous sommes proches du centre droit et de la droite libérale, comme le montre notre collaboration avec le Parti populaire européen à Bruxelles ». Militant d'un lobbying des idées, il entend participer à la montée en puissance des think tanks au cœur de l'Etat. Sa méthode ? L'excellence, la rigueur et la pédagogie. Son objectif ? Etre indiscutable.
Thomas More : le dernier baromètre où Sarko décroche la moyenne.
Le chemin sera long. Très long même. Surtout quand on commence par publier son baromètre du Sarkozysme dans le Figaro Magazine, dont chacun sait la capacité de critique vis-à-vis du pouvoir en place. Mais pour « l'Institut Thomas More », le Figaro Magazine était le client idéal, sinon unique. Ce baromètre est, en effet, désormais le dernier indice politique où le chef de l'Etat passe la barre des 50%. Toujours aussi clairvoyant dans son décryptage, Alexis Brézet nous indique que 56,7% des 60 principales promesses de sa campagne sont engagées et 20% définitivement réalisées.
Seul détail : sur les 490 promesses de campagne du candidat Sarkozy, l'éditorialiste en chef du Figaro Magazine ne précise pas par quel arbitraire il n'en a retenu que 60. Sans doute une question de méthode ou de perception… »
Régis Soubrouillard.
http://www.marianne2.fr/Inespere-!-Le-barometre-du-Figaro-donne-la-moyenne-a-Sarkozy_a86717.html
Un autre rappel, une lecture indispensable:
http://www.ceri-sciencespo.com/publica/cahiers/cahier06.pdf
« Depuis vingt ans, l'Amérique de la politique et des affaires avait deux héros : Ronald Reagan, son président de 1981 à 1989, et Alan Greenspan, qui aura présidé la banque centrale plus de dix-huit ans, et ce jusqu'à 2006.
Le premier était considéré comme le rénovateur de l'économie américaine telle qu'elle avait émergé de l'époque rooseveltienne, après la Grande Dépression des années 1930. En déréglementant massivement, il avait inauguré une ère de prospérité pour les marchés financiers et de croissance longue inégalée, malgré les contrecoups momentanés.
Le second apparaissait comme le grand ordonnateur de cette nouvelle économie. Leur idée était qu'il n'y avait pas de meilleur régulateur que les marchés et les entrepreneurs eux-mêmes, dès lors qu'ils sont les premiers intéressés à la bonne santé de l'économie.
"L'héritage terni de Greenspan", titrait The Wall Street Journal, le 8 avril. L'aura de l'ex-président de la Fed a commencé de décliner avec l'explosion, à l'été 2007, de la bulle du crédit hypothécaire. Dans la dernière livraison de Foreign Policy (avril 2008) sous le titre "Les folies de Greenspan", le président de la banque Morgan Stanley en Asie, Stephen Roach, plante ses clous dans le cercueil de "l'idéologie" qu'a représentée M. Greenspan. Celle-ci reposait sur trois piliers : le soutien jusqu'à l'extrême limite apporté aux marchés financiers, la conviction que "toute intrusion réglementaire ralentit l'économie" et la gestion d'une croissance fondée sur l'augmentation de la consommation des particuliers, soutenue par le recours grandissant à l'endettement. "Cette croissance, conclut-il, était de plus en plus basée sur de la fumée."
Personne encore n'enterre M. Reagan, mais l'image pieuse de ce héros commence aussi à se craqueler. Tant que la crise est apparue circonscrite à l'immobilier, les candidats républicains à la Maison Blanche - Rudolf Giuliani, Mitt Romney, John McCain - ont continué d'invoquer en chaque occasion les mânes de l'ancien président - l'héritage de George Bush étant plus difficile à assumer. Mais avec le début de récession, la confiance de l'opinion dans l'économie tombée à son plus bas niveau historique (29,5 % en avril), le recul de la consommation et les pertes d'emplois, avec enfin deux millions de familles menacées de saisie de leur logement, M. Reagan a disparu des discours républicains.
Mieux : leur candidat, John McCain, dont les propositions budgétaires restent fondées sur des réductions d'impôts drastiques, dans la "ligne" républicaine, a changé son fusil d'épaule sur l'aide aux victimes des subprimes. Jusque-là, il ne jurait que par des allégements fiscaux accrus aux particuliers et aux entreprises pour "relancer la croissance" et il n'avait cessé de promouvoir la "non-intervention" de l'Etat dans les déboires des emprunteurs.
Mais le 10 avril, il a appelé son gouvernement à intervenir directement pour soutenir les plus solvables d'entre eux en défaut de paiement. Ses adversaires démocrates, Hillary Clinton et Barack Obama, ont applaudi ce revirement, tout en stigmatisant la portée "insignifiante" du soutien financier de l'Etat qu'il propose.
L'essentiel n'est pas là : si même M. McCain en vient, du bout des lèvres, à prôner l'engagement de fonds publics pour conjurer la crise du crédit, c'est que quelque chose se meurt dans l'héritage reaganien. De fait, le reaganisme fait l'objet de multiples remises en cause. Sous le titre "La peur de réguler", l'éditorial du New York Times dénonçait, le 3 avril, la trop grande timidité des mesures prévues par le secrétaire au Trésor, Henry Paulson, pour réglementer les marchés financiers afin d'éviter qu'une nouvelle frénésie spéculative entraîne toute l'économie dans la tourmente.
Un Bill Gates déplore l'état désolant de l'éducation publique et ses conséquences néfastes sur le nombre et le niveau des scientifiques et des techniciens américains. Les Etats-Unis, clame-t-il, sont en train de "perdre leur suprématie technologique". Education, mais aussi santé, communications... La situation d'infrastructures essentielles, jugée très inquiétante, fait l'objet d'un constat sévère et d'un regard neuf. Campagne électorale oblige, son expression la plus visible, du côté démocrate, consiste à proposer une accession facilitée à l'assurance médicale et une aide au financement des études supérieures pour les jeunes.
Mais de plus en plus d'économistes évoquent l'idée que la sortie de crise ne se fera pas sans recours à une régulation renforcée ni investissements massifs de l'Etat fédéral dans de grands chantiers : écoles, hôpitaux, transports. Certains patrons commencent à tenir le même discours.
"Depuis sa dérégulation, en 1978, le transport aérien américain s'est gravement détérioré", juge Robert Crandall, PDG d'American Airlines de 1985 à 1998. Sans revenir à la "surréglementation du passé", il prône "l'intervention du gouvernement" pour sauver un secteur sinistré, car "la seule approche par le marché n'a pas pu et ne pourra pas produire le système dont nous avons besoin". Parmi les dossiers que l'Etat doit prendre en charge, il inclut la création d'un "réseau ferroviaire à grande vitesse" de proximité.
De fait, s'il est un secteur décrépit aux Etats-Unis, c'est celui des transports. Le trafic aux abords des grandes villes est congestionné, 800 ponts menacent de s'écrouler et le réseau routier est mal entretenu. Parallèlement, le transport aérien est plus dégradé que jamais et le réseau ferroviaire d'une vétusté antédiluvienne.
"Nos trains ont été lancés au XIXe siècle, Roosevelt a construit des routes et Eisenhower des aéroports. Mais depuis Reagan, plus rien" : Loren Thompson, spécialiste de la défense et du transport aérien du Lexington Institute, porte un regard très critique sur les effets du désinvestissement public. Dans un système où l'entreprise privée, sous la pression d'actionnaires qui scrutent ses résultats trimestriels, n'a pas les moyens d'investir sur le long terme, les infrastructures ne peuvent que "péricliter" sans régulation et sans investissements de l'Etat, dit-il.
M. Thompson est un admirateur du réseau ferroviaire européen, en particulier du TGV. Quand on lui dit que le président français vante le "dynamisme" du modèle économique américain, il rétorque par une boutade : "Dans les soirées, il y a toujours des invités qui arrivent à la fin, quand les premiers venus commencent à partir."
Sylvain Cypel.
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/04/30/greenspan-reagan-la-chute-des-idoles-par-sylvain-cypel_1040088_3232.html