25mai 08

 J’étais jeudi à Colomiers dans la haute Garonne où je participais à un débat sur l’école. Ce week end, mon fil rouge c’était les contacts téléphonique avec François Delapierre qui représentait PRS au congrès du Linke dans un coin perdu d’Allemagne. Mais dès jeudi, alors même qu’il n’était pas encore en vente et que personne n’avait donc pu le lire,  le livre de Bertrand Delanoë était le sujet imposé. Bon. C’est allé bien vite. Moins de quarante huit heures après la sortie du livre, les commentateurs constatent  que le maire de Paris se situe dans le même espace politique et stratégique que celui incarné par Ségolène Royale pendant et après la présidentielle. Je vais dire mon mot. Avant cela voyons le tableau. Dans la pure logique de marketing qui domine cette scène, Ségolène s’est aussitôt décalée à gauche. Vu le centre de gravité ça mène pas bien loin. Mais c’est fait. Donc ce sera une valse. Le mouvement tournant de l’un par rapport à l’autre les placera à tour de rôle l’un à droite et l’autre à gauche du congressiste hésitant. Tchac, tchac, poum, tchac tchac poum. Et ainsi de suite. Ca risque d’être vite saoulant. Réduits à faire tapisserie, les candidats porte serviettes délirent : Dray dit qu’il est marxiste et Moscovici qu’il se voit bien premier ministre dans la future majorité. On se pince. Non, ils l’ont vraiment dit. Au secours! Et partout à la base, dans les fiefs et chatelnies divaguent des seigneurs petits et moyens, angoissés de ne pas savoir d’avance qui va gagner et donc à qui se rallier. Sans parler de tous ceux qui pensaient pouvoir s’offrir un confortable « tout sauf Ségolène » qui les auraient dispensé de toute réflexion et justifié tous leurs reniements. Pendant ce temps, le plus grand nombre est saisi d’effroi. Il se tait et rentre la tête dans les épaules. Sarkozy c’est dur. Très dur. Et dire qu’il faut subir en plus ce vibrionage démoralisant!  

A Toulouse où je me trouvais jeudi, en manifestant entre le nouveau maire de Toulouse Pierre Cohen et le président du conseil général Pierre Izzard, on évitait le sujet, bruyamment, si je peux dire. On ne vote pas pareil au PS mais ce sont avec moi des copains à l’ancienne. Ils ne se la jouent pas. Ils savent bien que ça sent le roussi cette bagarre indéchiffrable au sommet du Parti. Les gens passaient beaucoup pour nous toucher la main. « Comment vous le sentez maintenant ? Qu’est ce qu’on va faire ?» demandaient-ils. Visages tendus. A ce moment là, en plus, on venait d’apprendre que 17 députés socialistes se prononçaient en faveur de la réforme constitutionnelle de Sarkozy. Ensuite, quand je suis allé me poster vers l’avant  de la manifestation, juste perché sur le trottoir, un nombre incroyable de gens sont venus m’apostropher pêle-mêle: «  on en a assez des conneries du  PS, dites le à vos copains la haut ! »  Ou bien, à l’opposé : « et qu’est-ce que tu fais encore au PS ? ».  Et d’autres : « pourquoi tu n’as pas signé l’appel de Politis ? ». Tout ça, c’est du non stop pour moi depuis huit jours. Car j’ai participé à quatre manifestations depuis la semaine passée. Je peux dire que quand on  passe plusieurs heures au milieu de défilés de cette sorte on a vite compris l’essentiel : la gauche de base se sent politiquement abandonnée. Elle l’est. Elle pourrait bien l’être davantage encore bientôt. Entre le vote de la réforme constitutionnelle, la Convention du PS et les congrès de gauche de juin à décembre, un tremblement de terre pourrait bien avoir lieu.

Ca se laisse lire
D’abord le positif. Le livre de Delanoë est agréable à lire et intéressant. L’homme qui se montre dans le récit est attachant par sa simplicité et ses contradictions assumées. Ses ancrages dans la culture politique de gauche, fusse pour la tailler en pièce, en font un  interlocuteur stimulant et cela change de la foule des ignorants prétentieux et des sophistes qui pullulent dorénavant dans les milieux dirigeants socialistes. La présence vipérine du passeur de plat, Laurent Joffrin, dont le venin haineux  contre François Mitterrand et la gauche des ruptures suinte à tous propos et bien souvent hors de propos au fil des pages, fait de chaque réponse, par contraste, un moment de pensée apaisée. Ensuite le moins positif. Comme Joffrin est de la même sensibilité que Delanoë, qu’il doit cependant trouver encore un peu trop à gauche, le maire de Paris n’est pas du tout poussé dans ses retranchements intellectuels quand il se contente de réciter la vulgate social libérale traditionnelle. Qu’il s’agisse du bilan des pays scandinaves ou d’autres poncifs du même acabit sur l’esprit d’entreprise, les managers et ainsi de suite, il peut dire ce qu’il veut : Joffrin ne le reprend que par la droite pour vérifier s’il ne reste pas des traces de « première gauche » dans le potage. Du coup Delanoë dérape dans quelques excès de zèle : « La méconnaissance des réalités du privé, positives et négatives est un grave handicap. Combien de socialistes savent, vraiment, ce qu’est un chiffre d’affaires ou une marge brute ? » (p 49) Joffrin ne souffle mot. Il doit être en extase. Pourtant c’est une phrase ridicule. Enfin le méli mélo entre les problématique de politique nationale et le municipalisme parisien sont parfois pesant et des fois franchement risibles. Exemple cette question inspirée posée par Joffrin  « cette culture du compromis s’applique-t-elle au plan de circulation à paris » ? (p 160)
MON DEFI A BERTRAND DELANOE
Et maintenant sur le fond.  Le positionnement de Delanoë est sans surprise si l’on veut bien faire l’effort de le situer par rapport à ce qui se passe dans toute la sociale démocratie européenne.  Depuis que j’ai présenté mon analyse à ce sujet dans mon livre « Enquête de gauche » les faits et notamment le désastre italien ont  confirmé ma thèse sur les conséquence du glissement "démocrate" des socialistes.. Croit-on que Delanoë serait trop éloigné des débats et réalités de la scène internationale de la gauche pour être influencé par ceux-ci? Ce n’est pas du tout mon avis. Delanoë est non seulement un connaisseur mais un praticien de la politique internationale. L’italien Veltroni, par exemple, est un de ses amis personnels. Pour le reste il ne cache pas son tropisme : « Nous avons avec nous l’immense force de la social démocratie mondiale qui œuvre aussi pour le développement humain, la justice sociale, la croissance durable. Nous pouvons agir de concert. J’ai travaillé avec Bill Clinton » (p57). Joffrin se garde bien de lui apporter la moindre contradiction sur l’action réelle très discutable sur bien des plans de la sociale démocratie mondiale. Ce qui compte c’est la référence à Clinton. C’est le mot de passe du courant démocrate. Delanoë lui adresse un clin d’œil calculé.  Et cela complète cette sortie sur le libéralisme, moins rustique que ce que j’en ai lu dans les commentaires, mais tout a fait décisive en tant que signal politique. Surtout si on n’oublie pas de le lier à la conclusion que Bertrand Delanoë tire séance tenante pour le PS. Il faut donc lire attentivement ce passage. « (..) si les socialistes du XXI siècle acceptent enfin pleinement le libéralisme, s’ils ne tiennent plus les termes de concurrence ou de compétition pour des gros mots, c’est tout l’humanisme libéral qui entrera de plein droit dans leur corpus idéologique. Certains, à l’intérieur même du PS d’aujourd’hui n’accepteront peut être pas cette révolution de pensée. Qu’a cela ne tienne, qu’ils proposent leurs solutions et l’on choisira, car il faut choisir : la synthèse est morte. La synthèse se sont les différences effacées. Voici venu le temps des différences assumées. Et c’est le meilleur chemin, le plus courageux et le plus efficace pour se rassembler. » (p48)  Si on lit bien il s’agit de faire entrer le libéralisme en tant que doctrine dans le corpus socialiste. Et il n’est pas question seulement du libéralisme en tant que courant d’idées anti conservateur comme on nous le serine à l’envie. Il s’agit bien de la doctrine économique puisque les exemples donnés (compétition et concurrence) concernent l’économie. C’est donc au niveau des principes que cette « révolution » devrait être accomplie. Alors je dis chiche : puisque personne de ses proches n’en a parlé à la commission chargée de rédiger la nouvelle déclaration de principes, et puisque au contraire celle-ci a ramené sur les positions traditionnelles le texte finalement arrêté,  pourquoi ne pas soumettre au vote de la prochaine Convention en juin cette idée ? Est-ce que ce ne serait pas le bon moment ? Celui prévu précisément à cet effet ? N’est-ce pas justement une bonne occasion de passer à la culture des « différences assumées » ? Si je propose cette confrontation c’est que l’adoption d’une « révolution » de cette nature n’est pas de l’ordre des motions de congrès. Celles-ci s’appliquent à l’orientation générale du parti pour une période déterminée et limitée. Dorénavant ce sera encore plus vrai puisque le rythme des congrès va correspondre au cycle de l’élection présidentielle. Donc quand Delanoë, bon connaisseur des rites et usages du Parti,  parle de la synthèse qui est « morte » il n’évoque pas l’exercice nocturne de la séance de la commission des résolutions du congrès. Il parle de la synthèse qui fait l’identité actuelle du parti entre ces diverses « cultures socialistes » que la nouvelle déclaration de principe affirme vouloir réunir au sein du même parti. Si les mots ont un sens si la « révolution de la pensée » dont parle Bertrand Delanoë n’est pas un simple gadget provocateur pour assurer la promotion de son livre, alors son auteur doit l’assumer. En sachant ceci: il est peu probable qu’un parti socialiste qui adopterait une telle posture soit un lieu de rassemblement
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63 commentaires à ““Révolution de pensée”? Je lance un défi à Bertrand Delanoë.”
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  1. Max Hauchecorne dit :

    Max
    Bonjour, Monsieur le sénateur Jean-Luc Mélenchon. Je m'excuse de mon orthographe
    pitoyable, j'ai un niveau d'études très bas, j'ai 58 ans, j'ai terminé l'école a 14 ans en 1964 sans certificat d'études primaire, ni aucun diplôme, J'ai été victime d'un accident du travail, je suis amputé d'une jambe, (et je ne peu bénéficier de l'apport d'une prothèse, je ne la supporte pas à la douleurs causée par celle ci, j'ai un taux d'incapacité de 80%) <>. Pour ce qui est de mon niveau d'études, (c'est d'actualité, si mes regrettés instituteurs ou institutrices avaient eus plus de temps pour les élèves en difficultés ?) (si ils ou elles avaient eu moins des 32 élèves par classes, en moyenne) J'aurais peut-être été plus lettré, si ils avaient eu plus de temps a me consacrer. Je ne suis pas un adhérent du PS, je suis un adhérent PC, fils de militant PC, pourtant je me retrouves dans vos idées de gauche. voila pourquoi je m'interroge, y-a-t-il une petite compatibilité entre vos idées de gauche et celles du PC. J'aimerais tellement que le PS retrouve les valeurs de gauche que sont les vôtres. Les plus beaux jours de ma vie, 1971, 1995 avec l'arrivée d'un maire communiste au Havre (André Duroméa) remplacé dans la dernière année de son mandat par son camarade Daniel Colliard, et 1981 l'arrivée de la gauche au pouvoir (François Mitterrand).
    Mes cauchemars, l'arrivée de la droite au pouvoir, Jacques Chirac mai 1995, r'eelu en 2002.
    Arrivée d'un maire de droite en 1995, Antoine Rufenacht, qui bat Daniel Colliard de 31 voix,Rufenacht réélu en 2001 puis en 2008, devant Daniel Paul. Puis le bouquet avec l'élection, (le Seigneur de L'élysée) (Nicolas Sarcozy). Professeurs et lycéens luttent contre la réduction de poste dans l'éducation nationale, je trouve la politique de Xavier Darcos totalement irresponsable. Mais que fait le PS, quelle est sa position sur ce sujet fondamental, et quelles sont leurs propositions ?. Quand le PS arrêtera t-il cette bataille de chefs pour prendre la tête du partit, ça énerve, faite le savoir, ceux qui votent à gauche, en ont ras-le-bol de leurs conneries. Et j'espère que cette foi ce n'est pas les médiats qui choisiront pour eux, comme a la présidentiel, où les médiats les sondages bidons et Nicolas Sarkozy choisirent Ségolène Royal comme candidate contre Sarko. Je crois bien qu'ils nous ont roulaient dans la farine. Mon cher Sénateur fait leur savoir,tout en haut.

  2. Jean-Marc dit :

    Bonjour Max,
    Ne vous excusez pas pour votre orthographe ; l'orthographe ce n'est pas très important finalement (et bientôt celà sera corrigé automatiquement sur internet), vos questions pertinentes et votre modestie sont ce qui compte vraiment.
    Sans parler de votre capacité à interpeller directement ceux qu'on appelle "élites"!

    Vous n'imaginez pas à quel point celà me fait chaud au coeur de vous voir vous exprimer sur Internet malgrè ce que vous appelez votre "orthographe pitoyable".

    Et je vous en remercie, car celà me rassure sur le devenir de notre société.

    Cordialement.

  3. Max Hauchecorne dit :

    Bonjour,Je m'excuse, mais dans le blog numéro 52 signé Max, il y-a une erreur, un manque au début, je n'est pas voulu me plaindre de mon handicap corporel, (amputé d'une jambe avec un taux de 80%, pour ce handicap). Mais plutôt de mon Handicap intellectuelle, absence de diplôme, et des difficultés scolaire, que je ne souhaite a aucun enfant, ni même a aucun adulte. Voilà pourquoi je soutien les professeurs et étudiants dans leurs combat, raisonnable, responsable, cohérent

  4. Marcus dit :

    De la façon dont les choses sont parties, nous avons mangé notre pain blanc, il nous reste à nous délecter de ce pain noir et puant de haine que sera notre pitance de demain.

    Les esprits les plus sains pensaient semer les graines de l'Union en Ventôse, les voir percer l'humus sous Germinal et cueillir les fruits de la moisson sous Floréal, il n'en sera rien, la m**** sera sur nous jusqu'à la 17eme génération.

    Les sains idéalistes qui voulaient construire ici un modèle de société juste devront aller ailleurs, ici paissent les veaux !.

    Circulez y a plus rien à voir, la messe est dite pour longtemps ! les Droites sont au pouvoir, finie la semaine des 40 heures, les promenades en tandem sur les routes le dimanche c'était Philippe Henriot en 1939 à la TSF juste avant le déferlement de nos cousins Germains sur notre France ;

    Après la prochaine guerre pendant laquelle on aura élaboré un programme du CNR nous reconstruirons nos espaces de Liberté d'Egalité de Fraternité entre gens de même couleur, blanche de préférence, enfin nous, c'est une façon de parler par ce que je suis noir et prof d'Histoire et Géographie du secondaire et que je vais me casser de ce pays de m**** et que j'irai enseigner ailleurs dès que j'aurai ma retraite /

    Nos an-cétes les gaullois y z'étaient noi-ee comme du ci-age mon vieux. !

  5. Max Hauchecorne dit :

    Merci Jean-Marc de cette attention envers mon petit blog, qui me fait un immense plaisir. Je suis très honteux et timide.
    Cordialement

  6. H2 dit :

    @ Angel a dit " rien n'est moins sûr "

    Pas d'accord - C'est une certitude ! C'est absolument sûr ! Il est clair que le scénario " Royal " canin était le dernier scénario avant le retour des fauves ! Les requins gouvernent ? Demain les loups !

    Il est clair (pour ma part) que mon vote " Royal " canin était le der des der !

    Maintenant qu'il n'y a plus que des caniches et des toutous à la direction du PS : C'est on ne peut plus clair ! Que ces lâches trous du cul aillent se faire foutre !
    Ils ne sont même pas une Opposition politique digne de ce nom et on irait voter pour ces pantins ? Regardez les sieurs Valls et consors, à croire qu'il vont s'évanouir devant le petit gland qui nous gouverne.

    Et les syndicats qui se couchent aujourd'hui pour pas déranger les examens ! On rêve ! Ah, c'est beau la fluidification !

    @ Bruno frandemiche a dit :

    " l’Otan peut intervenir dans toute dictature et théocratie"

    Espèce de salaud ! L'Irak ne t'as pas suffit ?
    Un Million de morts chez les civils irakiens et tu en redemandes ?
    Vas bouffer tes morts ailleurs !

    @ tgb-rue-affre

    Vous faites oeuvre de salubrité publique. Merci pous votre site. On respire en vous lisant et on se marre subtilement ce qui ne gache rien.

    On comprend paradoxalement aussi pourquoi Hitler ou Staline ont si facilement pris le pouvoir à des âges plus farouches. L'état larvaire de nos contrées nous donne une petite idée de la facilité que cela a dû être pour leurs sbires de tétaniser leur peuple et de rafler la mise.

    Pas de peur qui tienne !
    Rage et détermination

  7. Doudou dit :

    Cher Jean-LUC,

    Ca fait bientôt vingt cinq ans que je te suis, que je te soutiens, de congrès en congrès...là j'en ai marre...c'est cuit les gens de gauche ne croient plus au PS.
    Il faut construire autre chose comme quand la SFIO s'est discréditée.
    Il n'y a plus rien à faire avec Emmanuelli, tu le sais bien, ça n'a pas marché...
    Ecoute ce que te dit Denis Collin, il a mille fois raison.
    Tout ce cinéma du Congrès, ça devient ridicule, on est lessivés...

  8. Max Hauchecorne dit :

    Bonsoir a tous, bonsoir Jennifer,je trouve ton message numéro 9 très bien et nous avons des idées en commun, mais je suis surpris, tu dit ne pas être sectaire et évité les querelles idéologiques, alors je ne comprends pas pourquoi tu attaque un syndicat, (pas plus la CGT) qu'un autre, les syndicats sont bien souvent les seuls a venir en aide aux salariers, même si ils ne sont pas syndiqués, je te trouve injuste, souvent les accordsqu'ils obtiennent profite a tout le monde. et puisque tu prends la CGT comme exemple, c'est la CGT qui a signée le plus grand nombre d'accods, en tant que syndicats majoritaires bien sùr, alors qui fait du sectarime de l'idéologie ? c'est domage jaurais aimé avoir les mêmes bonnes idées.j'ai copier la suite de ton message pour que tu vois ou ça coince,a plus,Max.Je trouve incroyable que depuis que Sarko est élu, il n’y ait pas eu une réaction de s’unir tous avec juste l’idée de se battre contre les mesures du gouvernement. Rien que cela c’est tout un programme: on mettrait ensemble déjà tous les dirigeants des luttes en cours: sans papiers, éducation, caissières etc… en évitant de se prendre le nez sur des querelles idéologiques mais cela voudrait dire bien entendu se battre contre les sectarismes divers (CGT et autres) ce serait vraiment bien

  9. regis dit :

    « on a vite compris l’essentiel : la gauche de base se sent politiquement abandonnée. Elle l’est. Elle pourrait bien l’être davantage encore bientôt. »
    Cette déconnexion entre le peuple et la gauche, ne date pas d’aujourd’hui, le score de Jospin à l’élection présidentielle, le détournement par Sarkozy d’une partie du vote populaire à son profit et la permanence de l’abstention des quartiers ouvriers en témoignent.
    Avec le PS, comme avec Sarkozy, chaque nouvelle étape ferait presque regretter la précédente. Et le signal qu’envoient les responsables du PS est là pour marteler qu’ « il n’y a pas d’autre alternative ».
    Chacun sait que si, actuellement, la « gauche » revenait au pouvoir, elle ne reviendrait pas sur les mesures prises par la droite sauf, peut être, à la marge.
    Vous n’êtes pas de ce camp là.
    Plus le temps passe, plus vous êtes amené à combattre autant vos « amis » (TCE, loi sur le contrat de travail, Charte des langues régionales, dernièrement, et j’en oublie) que vos ennemis.

    Royal, Delanoë et tutti quanti déclarent la guerre ouverte au socialisme. Vous avez choisi de vous battre. Fort bien, mais qui peut parier sur votre succès ? N’oubliez pas : « la gauche de base se sent politiquement abandonnée. ». Je ne suis pas sûr qu’elle se sente concernée par une bataille au sommet du PS.
    Vous aussi, ne désespérez pas Billancourt, il y a urgence sociale.

  10. regis dit :

    Lilian, je suis syndicaliste français et n’ai pas plus que vous à me réjouir de la situation actuelle. J’ai beaucoup de sympathie pour mes camarades de la FGTB qui ont eu des positions intéressantes mais qu’en est-il aujourd’hui ?
    Je ne sais si vous avez suivi le débat suite à la note de JL Mélenchon relatif à la « Charte européenne des langues régionales ou minoritaires » impulsée par l’U.E.. Je pense que cette Europe fait tout ce qu’il faut pour déplacer le curseur du social vers le particularisme local.
    Ils veulent faire éclater les nations dans le cadre desquelles les acquis sociaux sont actés (conventions nationales, statuts y compris publics, sécu, chômage, etc.…).
    Cette exacerbation des « identités » au détriment de l’universalité de la condition salariale ne peut qu’affaiblir le mouvement ouvrier. Qu’en pensez vous ?

  11. jean jo dit :

    vite quelque chose de neuf nous pouvons le faire mais surtout nous devons le faire
    les classes populaires les salariés etc.... en ont besoin mais les militants aussi ont besoin d'un nouvel espoir... sinon yen a qui se relèveront pas...
    du courage construisons enfin une ALTERNATIVE !
    il le faut!
    cher camarade Jean-Luc Mélenchon tu n'es plus de ce "PS" qui ne voit que des problèmes de forme dans les attaques de Sarkozy et pas des problèmes de fond !
    tu n'es plus de ce "PS" qui ne tient pas ses promesses et approuve le traité de lisbonne ou la constitution sarkozienne !
    STP construisons!

    VITE !

  12. Jean-Marc dit :

    Je ne roule pas pour Dupont Aignan, mais voilà de quel genre d'homme les français et les européens ont besoin en ces temps d'urgence :

    http://www.blog.nicolasdupontaignan.fr/index.php/2008/05/30/226-les-irlandais-vont-ils-sauver-l-honneur-de-la-democratie-en-europe

  13. Olivia dit :

    Un petit commentaire sémantique: M. Bertrand Delanoë a le droit à son prénom et son nom, Mme Ségolène Royal n'a le droit qu'à son prénom trop souvent sur tes posts.
    Un petit commentaire "de fond": plutôt que de crier au loup, Jean-Luc, que ne te mobilises-tu pas par une puissante contre-offensive, diable?
    Une exégèse qui vaut ce qu'elle vaut: Delanoë intelligent, admirable orateur? A n'en pas douter... mais s'illustrant par sa simplicité, là, tu te méprends! (dixit ses collaboratrices et teurs et ex-adjoints)
    Une question "de tréfonds": que fiches-tu encore au PS? Tu as trop peur de perdre ton mandat sénatorial? Mais quel pouvoir te donne-t-il qui te fasse depuis si longtemps tergiverser? J'exige -respectueusement- une réponse à cette question fondamentale, que tu ne cesses de contourner.
    Un commentaire du coeur: ces chats sont-ils les tiens?
    Je serai à l'AGECA le 5, bien à toi;


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