27mai 08

Communiqué de presse de Jean-Luc Mélenchon
sénateur, membre du bureau national du PS

Le congrès du PS va-t-il se résumer à une course à : « plus libéral que moi tu meurs » ?
Tout porte à le croire. Ségolène Royal, Bertrand Delanoë, Manuel Valls c’est la surenchère permanente.
Comment empêcher le centre de gravité du parti d’être aspiré par ce trou noir ? Cette ligne politique est mortifère. En Italie, elle a produit la défaite et l’éclatement de la gauche en camps inconciliables.
En France, la gauche du parti socialiste a une responsabilité essentielle pour bloquer ce processus.
J’adjure le NPS d’Henri Emmanuelli et Benoît Hamon d’entendre les appels au rassemblement de la gauche du parti que je leur lance. Que le souvenir de la division des partisans du non et de la synthèse trompeuse du congrès du Mans nous serve de leçon. Elles nous ont condamnés à l’échec à l’investiture aux présidentielles. Chaque occasion manquée par la gauche du parti condamne le PS à un nouveau glissement social-libéral, condamne la gauche à la défaite et donc le pays à la souffrance sociale.
Il n’y a pas de PS ancré à gauche sans une gauche du PS qui s’assume et se bat ouvertement et dans l’unité pour ses idées.
Il faut une gauche au PS. Ou il n’y aura plus de PS de gauche. Alors Sarkozy aura gagné sur tous les tableaux.


558 commentaires à “Congrès : la gauche du PS doit se rassembler !”
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  1. maxou dit :

    PS pour Julie, merci pour le blog

  2. Jean-Marc dit :

    @Max
    Hi Maxou! Oui, c'était sympa hier soir, et intéressant, pour toi aussi j'espère.
    Je suis tout à fait d'accord pour dire que le PC n'est pas infréquentable ; je t'ai dis clairement que trouvais que c'était une source d'idées et d'idéaux très précieuse.
    Sans parler des réseaux qu'ils innervent et qui s'avèreront prècieux.

    D'autre part, je me permets cette remarque ; tu aurais tort je pense d'attribuer la faiblesse du PC à un contexte mitterandien ou de ce type. En effet, la baisse des PC est constatée dans tous les pays d'europe, ce qui peut n'avoir qu'une explication supranationale.
    Après, à toi de te faire une idée sur ces raisons, qu'elles soient sociétales, économiques, mediatiques, ou autres.

    Je t'ai dis par contre que même si j'appréciai le PC par certains aspects, je n'adhérai pas à un bon nombre de ses orientations, notamment en ce qui concerne ce genre de choses et qui tombe plutôt bien puisque un bon petit récitant vient de poster ceci (gilles) :
    "appropriation collective et sociale des grands moyens de production, d'échange et d'investissements et le retour au plan pour orienter et définir collectivement et démocratiquement les investissements et infrastructures vitaux pour le pays et son avenir ainsi que le partage des richesses"

    Ce genre de chose me fait bondir! Par son inadéquation à notre société moderne notamment ("le plan" il dit... faut vraiment être lobotomisé et n'avoir aucune expérience de la vie économique pour croire que les nations comme les entreprises peuvent encore fonctionner sous forme de plans).

    Egalement, et là je n'irai pas de main morte, parce que c'est le genre de message à la con répandu par des petits militants incultes et sûrs de leur savoir qui n'en est pas un, ne faisant que réciter des discours de propagande appris. Ce genre de discours appris avec toujours les mêmes mots est le genre de choses qui coupe les gens du PC ; ils en ont marre.

    Enfin, et ce n'est pas un détail, Marx n'a JAMAIS pensé celà. son économie politique défend au contraire la possession par chaque individu de SON moyen de production, ce qui va à l'encontre de cette vision collectiviste des choses. Le communisme est un dévoiement de la pensée de l'homme Marx, comme le christianisme est un dévoiement de la pensée de l'homme Jésus Christ.
    Une machine à lobotomiser les esprits faibles pour en faire des petits soldats obéissants.
    Et en tant qu'humaniste, rien ne m'énerve plus que celà!

    @Dudu

    Je ne comprends rien à ton argumentation vis à vis d'internet, sans queue ni tête Dudu.
    Je ne souhaite plus m'étendre sur le sujet ici. Mon email traine sur cette page, mes prestations pour ce type de formations varient entre 500 et 1000euros jour ; et j'invite Jean-Luc Mélenchon à se faire former, par moi avec grand plaisir ou par un autre, il en a bien besoin.
    Le principal est que les véritables forces vives et refondatrices s'emparent effectivement de l'internet et de toute la palette de ses usages.
    Le principal est que les jeunes hommes et femmes le cultivent et le font leur.
    Les autres, qu'ils se débrouillent, ils sont largués et par les outils et par les enjeux, ce qui est plus grave, surtout quand on prétend s'intéresser à la politique, c'est à dire à l'organisation de la Cité.

    @Jennifer
    J'ai trouvé pour toi la preuve ultime que les Américains du Sud sont un peuple subversifs ; très drôle je trouve. :)
    http://www.kewego.fr/video/iLyROoaftzR4.html

  3. Jean-Marc dit :

    Gilles PRS.
    Je ne suis pas dieu le Père...
    Même le génial Marx n'oserait pas dire par rapport à de telles questions, surtout dans la situation où nous sommes, "Je sais tout!".

    Ce que je peux dire, c'est que je ne me sens pas complexé vis à vis de la plupart des donneurs de leçons (mais pas tous, attention) dans le domaine, Enarques compris.
    J'ai des idées, j'ai une vision contemporaine du monde, je sais à peu près ce qu'est une société.
    Voir ci-dessus pour formation liée aux logiques sous jacentes de l'internet.

  4. Ndiogou Fall dit :

    Le Monde.fr : Vous êtes sénégalais et président du Réseau des Organisations Paysannes de Producteurs d'Afrique de l'Ouest (Roppa). Que pensez-vous des déclarations de Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU, qui a plaidé, mardi 3 juin au sommet de la FAO, en faveur d'un accord sur le cycle de Doha ?

    Ndiogou Fall : C'est une véritable hérésie. La crise est provoquée par les politiques libérales et on nous dit de les poursuivre ? On ne respecte pas les petits producteurs. Nous, nous sommes demandeurs de protection. On entend toujours le même discours type, il faut voir avancer le cycle de Doha. Mais c'est ainsi qu'on peut aggraver la crise.

    Le Monde.fr : Une cinquantaine de chefs d'Etat et de gouvernement, dont des Africains, ont fait le déplacement à Rome pour trouver des solutions à la crise alimentaire mondiale. Quelles erreurs ont été commises, selon vous ?

    Ndiogou Fall : L'erreur principale est d'ordre commercial, avec l'ouverture abusive de nos marchés qui s'est accompagnée d'une perte d'intérêt des petits producteurs pour l'agriculture. Elle est d'ordre politique aussi, parce que nos dirigeants africains ont accepté naïvement cette ouverture et se sont détournés de l'agriculture vivrière. Ils ont mis l'accent sur les cultures d'exportation et non sur la première mission de notre métier, nourrir la population. Ces dernières décennies, le peu de moyens accordés sous forme d'intrants, de crédits, de recherche ou de subventions ont été concentrés sur les cultures de rente comme le coton. Bien sûr les Occidentaux sont aussi responsables, puisqu'ils ont imposé cette libéralisation dans le cadre du FMI et de la Banque mondiale.

    Le Monde.fr : Comment les producteurs africains vivent-ils cette crise ?

    Ndiogou Fall : Ces dernières années, nous l'avons vu venir. Dans les villages, des lots de petits agriculteurs tombaient dans la pauvreté. Leurs revenus baissaient : leurs produits approvisionnaient les marchés locaux, mais leurs prix dépassaient la capacité d'achat des ménages, et ils étaient en concurrence avec des produits subventionnés venus d'ailleurs. Aujourd'hui, nous sommes dans un cercle vicieux. Avec la hausse du prix de l'alimentation, les producteurs sont plus préoccupés par le besoin de se nourrir que par investir. Ils n'ont plus les moyens d'acheter semences et engrais pour l'année à venir.

    Le Monde.fr : Quelles solutions pour développer la production en Afrique ?

    Ndiogou Fall : Le marché africain peut fonctionner, mais il doit comme ailleurs chercher l'intégration et la valorisation régionale, et non l'ouverture vers l'extérieur. Pour l'agriculture africaine, nos autorités doivent prendre toute la mesure de la situation.

    http://www.lemonde.fr/organisations-internationales/article/2008/06/04/ndiogou-fall-la-crise-est-provoquee-par-les-politiques-liberales_1053584_3220.html#ens_id=994395

  5. dudu 87 dit :

    Merci Julie pour ton lien avec Anicet Le Pors.
    Je viens de prendre une leçon de droit constitutionnel en lisant cet article que je vous recommande:
    Institutions : comment sortir de l’enfermement ? - Rouges vifs – Mairie du II° arrondissement de Paris, 17 mai 2008
    http://anicetlepors.blog.lemonde.fr/

  6. dudu 87 dit :

    "Les autres, qu’ils se débrouillent, ils sont largués et par les outils et par les enjeux, ce qui est plus grave, surtout quand on prétend s’intéresser à la politique, c’est à dire à l’organisation de la Cité."
    Bauf! et puis non rien

  7. Xyz dit :

    Max, tu penses quoi de ce genre de choses?

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Assembl%C3%A9e_constituante

    PS. Il semble que j'ai du mal à poster ce soir... comme si il y avait un bug par rapport à mon adresse Ip...

  8. Xyz dit :

    Max, tu penses quoi de ce genre de choses?

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Assembl%C3%A9e_constituante

    jean-marc

    PS. Il semble que j'ai du mal à poster ce soir... comme si il y avait un bug par rapport à mon adresse Ip...

  9. Jean-Marc dit :

    Désolé Dudu, j'y suis allé un peu fort.
    Mais comme tu étais là quand j'ai passé tellement de temps à donner des exemples, des noms, des liens, etc,... tu peux me comprendre.
    Excuse moi.

    PS. Il semble que j’ai du mal à poster ce soir… comme si il y avait un bug par rapport à mon adresse Ip…

  10. Jean-Marc dit :

    Tiens, pour me faire pardonner : http://fr.wikipedia.org/wiki/Sagesse_des_foules.

    Ce livre très intéressant aborde une des logiques sous jacentes.

  11. maxou dit :

    Décidément je suis vraiment trop inculte, c'est beaucoup trop technique pour moi. En effet comme je disais au tout début du blog, mon orthographe est pitoyable, j'ai 58 ans et je défend l'éducation nationale pour qu'il n-y-est pas trop d'ignare comme moi, dans la jeunesse à venir, les lycéens et leurs professeurs manifestes contre la réduction des effectifs, et c'est bien, j'aurais aimé sortir de l'école en 1964 avec un simple certificat d'étude primaire.
    Mais j'avais la tête très dure et les classes étaient surchargées, les instituteurs et les institutrices pas assez nombreux, pour s'occupé des élèves en difficulté, et donc de moi.
    J'ai donc quitté l'école a 14 ans sans le moindre petit diplôme pour. J'ai été travailler. J'ai eu beaucoup de chance je n'est jamais été au chômage. Je ne souhaite a personne mon parcours scolaire.
    Bref revenons au blog. J'ai honte mais le niveau est trop élevé pour moi, est-ont obligé en politique d'utiliser des mot compliqués des phases ou je doit sortir le dictionnaire.
    Donc je fait plein de fautes d'orthographes et je suis ignorant, communiste, syndicaliste, bref une vraie tard.

    J'ai dit ce que j'avais a dire, que fait-ont, ont cotnuent ou pas, a parler politique ?

  12. jennifer dit :

    Maxou
    Ne te déprime pas. Tout le monde a le droit de s'exprimer, intello ou non. C'est un travers de ce blog car il y a des gens assez cultivés qui parlent ici mais cela ne devrait pas fermer la bouche aux autres, sinon ce serait vraiment moche pour un blog de gauche. Mélenchon lui-même a parfois une pensée un peu compliquée mais il reste quand même vraiment sympa et son approche est simple. Ce serait terrible si tu arrêtais de parler juste parce que d'autres ont des pensées dures à suivre. Rassure-toi tu n'es pas le seul.

  13. Jean-Marc dit :

    @Max
    Ouuuh que tu m'énerves quand tu dis que tu es ignare... : -)
    Je me sens comme un con. Je suis désolé si j'ai employé des mots compliqués. De quoi veux tu parler?

    Bien entendu qu'on continue, si tu veux bien. Mais je t'ai dis que j'allais pas trop trainer sur ce blog. D'ailleurs ca me ferait plaisir si tu me laissais ton email, de facon qu'on reste en contact. D'acc? (conseil pour ne pas trop recevoir de spams en laissant un mail ici : si tu ecris ton mail, remplace le @ par un mot en majuscules au minimum).
    Je suis sur que j'aurai des tas de questions à te poser sur le PC et le communisme par exemple, sur la façon dont tu vois les choses.

    Et baffe moi si j'emploie des mots tordus, des fois je m'oublie. J'ai eu de la chance de faire un peu d'études... Mais tu sais quoi?
    J'ai beaucoup plus appris après. Seul, ou au hasard de mes rencontres.
    Et des fois je me suis cassé la tête sur des livres, il y en a même que j'ai abandonnés en cours, trop complexes.

    De quoi veux tu parler?

  14. maxou dit :

    @xyz J'ai la tête explosé

  15. Jean-Marc dit :

    Pou la tête explosée, c'est très bien ; il parait que c'est la meilleure manière d'éviter alzheimer :)

  16. maxou dit :

    @Jean-Marc, c'est pas juste toi, mais le blog en général, j'ai 58 ans je suis minus

  17. maxou dit :

    Discuter politique ok, philosopher nom

  18. Jean-Marc dit :

    Ouf, si ce n'est pas que moi, alors je suis à moitié pardonné. :)

    Tu aimerais qu'il soit comment le blog au niveau des discours?
    Tu en connais que tu trouves mieux?

    PS. et ton email?

  19. maxou dit :

    L'existence des écoles maternelles est menacée. Les programmes scolaires du primaire sont contraints par un discours rétrograde autour de l'enseignement des fondamentaux. l'école secondaire est visée par les réductions d'effectifs. L'enseignement supérieur est mis en concurrence afin qu'il se positionne uniquement sur des formations justifiées dans un contexte économique régional. On pourrait penser que l'idéologie libéral de Nicolas Sarkozy s'en tiendrait là.
    C'est maintenant la mixité des classes qui est remise en cause. La disposition adoptée par le parlement le 15 mai autorisant l'organisation d'enseignements par regroupement d'élèves en fonction de leur sexe est une mesure d'un autre siècle. L'intervention, le 28 mai, à l'assemblée nationale du ministre Darcos ferait sourire si on ne réalise pas la gravité de tels propos pour le ministre, l'enseignement de la nation et de la sexualité justifirait une telle mesure. C'est bien justement dans le cadre de tels enseignements que l'on peut faire apprendre et respecter les différences entre les sexes : respect des corps, des sexes des sexualité. Doit-on remettre les cours de coutures pour les filles et les travaux manuels pour les garçons ?
    L'intervention de la ministre de la justice le même jour pour s'opposer à l'amendement sur la parité professionnelle homme-femme dans la constitution ne peut que renforcer l'idée de la remise en question de l'égalité dans notre société. La loi Haby Rend obligatoire la mixité dans l'enseignement public primaire et secondaire en 1975. Presque dix ans après 68, ce principe s'impose comme un renforcement de celui de laïcité de l'enseignement public. Les rétrogrades moralisateurs ou religieux de toutes sortes voudraient aujourd'hui imposer des piscines, des gymnases, des services hospitaliers réservés aux femmes sans aucuneprésence masculines.En s'attaquant à la mixité dans l'éducation nationale, c'est un retour en arrière considérable. C'était bien une des promesse du candidat Nicolas Sarkozy qui veux balayer les grandes idées généreuse des années 68. La mixité à l'école, c'est l'acceptation de l'autre quelle que soit sa différence, fille, garçon, handicapés, Blanc-Noir-Jaune, hétéro-homosexualité. La remise en cause de cette mixité n'est donc pas anodine. Elle permet de différencier les humains entre eux, conduisant à une politique d'exlcusion. C'est bien un combat idéologique que mène le président Sarkozy. le temps est venu d'un sursaut répubicain des citoyens.

  20. Jean-Marc dit :

    "Discuter politique ok, philosopher non"

    Tu parles comme mon père :)

    Bon, ben vas y. Parle politique, je t'écoute, je vais essayer de pas philosopher.
    Ce serait pas mal si il y en aviat d'autres d'ailleurs...

  21. Jean-Marc dit :

    Hum. Pas de pbème Dudu, mais tu as tort pour Internet.

    C'est fait pour les ouvriers aussi, je dirai presque "surtout".

  22. Jean-Marc dit :

    Quand le NabotComplexéEtIgnare manque de respect aux français :

    Réforme des institutions : 5 bonnes raisons d'être contre
    http://www.renovation-democratique.org/modules.php?op=modload&name=News&file=article&sid=666

  23. Marie dit :

    Jean-Marc, commentaire 462 :
    "Marx n’a JAMAIS pensé celà. son économie politique défend au contraire la possession par chaque individu de SON moyen de production, ce qui va à l’encontre de cette vision collectiviste des choses. Le communisme est un dévoiement de la pensée de l’homme Marx,"

    Jean-Marc, vous etes, je pense, une personne qui ne recule devant aucune
    malhonneteté intellectuelle, fut-elle la plus ridicule, dans le seul but
    d'avoir raison.

  24. maxou dit :

    Jean-Marc je trouve certaines discutions vraiment passionnante, je vois de la diversitée, les gens sont passionnaient et passionnants, oui vraiment j'aime la diversité, je me rends conte d'après vos blogs que la maison France et en piteux état,.
    Le nain a sapé le moral des citoyens,. en un an quelle m**** il a fait. Puis de toute façon ça va pété. les gens en ont ras-la-bol. Ils ne joignent plus les deux bouts, même avec un tarvail, les retraités idem.

  25. Jean-Marc dit :

    Marie.

    Si vous êtes là pour défendre l'interprétation collectiviste de Marx afin de coller à la ligne du partie, pas de problème, je comprends votre post.

    Votre réaction outrée est la même que celle qu'adopterait un bon catho si on lui dit que l'Eglise est un dévoiement de la pensée de Jésus Christ.

    Mais je n'ai pas compris celà de Marx, en tout cas dans sa deuxième phase de la société communiste.

    Mais bon, j'ai pu mal lire hein...

  26. Jean-Marc dit :

    Max.
    C'est clair qu'il n'a pas arrangé les choses! Même si je crois que ca n'allait pas bien avant. Mais lui, comme c'est une vraie S...p...ie, il a donné un grand coup d'accélérateur vers le pire.

    Mais en plus, il touche à des trucs"sacrés" avec ses sales mains et sa mentalité de pourri : l'éducation, la constitution, la laicité, la justice, et j'en passe.

    Il joue avec le feu, il va se bruler.

  27. Jean-Marc dit :

    Max, je suis un peu fatigué ce soir.
    Je vais y aller.

  28. Jean-Marc dit :

    Bon Max, je me sauve.
    Je viens de repérer ton texte sur l'éducation et la mixité, je l'avait zappé comme ils disent les jeunes. :)

    Je t'avoue que je ne comprends pas trop la logique derrière tout ça, l'objectif.
    Si tu as une idée, dis moi, je lirai demain.

    Ciao ciao

  29. maxou dit :

    Bonjour, Jean-Luc Mélechon est une grande gueule, dans ma bouche celà n"est pas péjoratif, et ça fait du bien au PS. J'ai l'impression que le PS cherche a se débarrasser de ses anciens amis, (PCF, Verts et autres) et de vouloir faire alliance avec le Modem de François Bayrou, qui lui commence à évoluer vers cette direction. Qu'elle va être la position de Jean-Luc Mélenchon. Maintenant, Martine Aubry revient sur le devant de la scène, et c'est une bonne nouvelle pour le PS. Il me semble que Jean-Luc Mélenchon est plus proche, (du PCF, de la LCR) que de Ségolène Royal et DSK, et c'est bien pour le PS. Jean-Luc Mélenchon est-il proche de Laurent Fabius ? qui lui me semble plus à gauche que dans le passé.
    Tout simplement, je veux en venir vers quel courant Jean-Luc Mélenchon est-il le plus proche, (Ségolène Royal), et là je crois que non, (de Martine Aubry), là ça m'étonnerait pour cause de (constitution Européenne), je pencherais pour (Laurent Fabius), mais je suis loin d'être certain.
    De toutes façons la situation actuelle n'est plus tenable, mon sentiment est que Jean Luc Mélenchon fait parti de la vraie gauche, dans ce cas il serait souhaitable qu'un rapprochement, Jean-Luc Mélenchon, LCR, PC, (Fabius ?).

  30. dudu 87 dit :

    Bonjour
    Max, pour revenir à la discussion d'hier soir. Ici, il ne faut surtout ne pas se laisser impressionner. Il y a souvent des poussées de fièvre philosophique ou intellos. La majorité des blogueurs ont souvent besoin de repères philosophiques pour se convaincre, nous, nous avons notre expérience professionnelle et d'entreprise en tant que créateur de plus-value et de militants. Le vrai challenge est de marier tout ça pour en faire un couple durable. Pour ma part, soit je laisse passer la poussée de fièvre, soit je donne 2 aspègic 1000, c'est-à-dire: je leur dis: STOP, vous êtes incompréhensible, mettez-vous au niveau de tout le monde. Mais tu verras, il y a aussi des moments de "franches rigolades".

  31. dudu 87 dit :

    Je précise bien que je ne sens toujours pas capable de prendre la tête d'une telle initiative mais y participer pleinement oui.
    Concernant "la sagesse des foules" OK, c'est un peu la même philosophie que le MSP, maitrise statistique du process, courbe de gauss, test de normalité courbe d'Henry ect...Mais là ce sont des idées! nous pourrions aussi remplacer le terme "foule" par "masse" ou plus grande nombre

  32. dudu 87 dit :

    J'ajouterai DEMOCRATIE du plus grand nombre.

  33. H2 dit :

    « Il y a un passage très périlleux dans la vie des peuples
    démocratiques.
    Lorsque le goût des jouissances matérielles se développe chez un de ces peuples plus rapidement que les lumières et que les
    habitudes de la liberté, il vient un moment où les hommes sont
    emportés et comme hors d'eux-mêmes, à la vue de ces biens nouveaux
    qu'ils sont prêts à saisir. Préoccupés du seul soin de faire
    fortune, ils n'aperçoivent plus le lien étroit qui unit la fortune
    particulière de chacun d'eux à la prospérité de tous. Il n'est pas
    besoin d'arracher à de tels citoyens les droits qu'ils possèdent ;
    ils les laissent volontiers échapper eux-mêmes [...].

    Je conviendrai sans peine que la paix publique est un grand bien ;
    mais je ne veux pas oublier cependant que c'est à travers le bon
    ordre que tous les peuples sont arrivés à la tyrannie. Il ne
    s'ensuit pas assurément que les peuples doivent mépriser la paix
    publique ; mais il ne faut pas qu'elle leur suffise. Une nation
    qui ne demande à son gouvernement que le maintien de l'ordre est
    déjà esclave au fond du coeur [...].

    Il n'est pas rare de voir alors sur la vaste scène du monde, ainsi
    que sur nos théâtres, une multitude représentée par quelques
    hommes. Ceux-ci parlent seuls au nom d'une foule absente ou
    inattentive ; seuls ils agissent au milieu de l'immobilité
    universelle ; ils disposent, suivant leur caprice, de toutes
    choses, ils changent les lois et tyrannisent à leur gré les moeurs
    ; et l'on s'étonne en voyant le petit nombre de faibles et
    d'indignes mains dans lesquelles peut tomber un grand peuple?

    Le naturel du pouvoir absolu, dans les siècles démocratiques,
    n'est ni cruel ni sauvage, mais il est minutieux et tracassier. »

    Alexis de Tocqueville, De la Démocratie en Amérique, Livre II, 1840.

  34. H2 dit :

    Point de vue
    Adresse aux initiateurs du NPA
    LE MONDE | 29.05.08 | 13h19

    Cher(e)s camarades,

    Forts de la popularité d'Olivier Besancenot, vous proposez de lancer une nouvelle organisation politique, surnommée le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA). Consternés par l'état de la gauche, nous sommes ravis que vous fassiez une proposition. On ne peut malheureusement pas en dire autant des autres organisations de la gauche critique : PCF, Verts, gauche du PS n'ont à ce jour rien soumis de tel. Nous avons manqué une occasion historique de bâtir une force nouvelle avec l'échec de la candidature unitaire antilibérale en 2007. Si vous avez votre part de responsabilités, nous sommes prêts à passer outre aujourd'hui, tant les torts sont partagés.

    Pourtant, plusieurs éléments nous incitent à la prudence. Si nous sommes d'accord avec la nécessité de créer une nouvelle force, la question est de savoir quelle organisation constituer et comment. Le dépassement de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) par le nouveau parti sera-t-il réel ou de pure forme ? Il est troublant de constater la posture de fermeture de la LCR à l'égard des différents acteurs et courants de la gauche naguère appelée "antilibérale", au moment même où l'organisation est censée s'ouvrir et muter. Les rencontres initiées par la LCR auprès de ses partenaires potentiels restent quasi introuvables.

    La volonté de s'adresser aux seuls "héros du quotidien", au détriment des forces constituées de la gauche de gauche, n'est-elle pas une manière de construire à partir de la seule matrice trotskiste ? Si nous sommes convaincus des limites d'une construction "par le haut" de la force nouvelle - ces tentatives ont, il est vrai, à plusieurs reprises échoué ces dernières années -, nous pensons que l'on ne peut faire l'impasse sur la recherche active d'un spectre suffisamment large de sensibilités, de cultures et de traditions de la gauche d'alternative pour pouvoir engager un mouvement populaire et durable. Si la LCR s'est ouverte aux catégories populaires, elle est encore très loin d'être le "grand parti de la classe ouvrière" ! Avez-vous, au fond, renoncé réellement à rester purs entre vous, dans l'attente du Grand Soir ?

    Pensez-vous que la LCR possède, à elle seule, les ressources pour fabriquer le parti politique dont la gauche a besoin, capable de rivaliser avec le PS ? L'enjeu est de résister à cette droite arrogante qui démantèle les acquis sociaux, joue sur les peurs et promeut à tous les niveaux la concurrence entre les individus. Il est urgent de répartir les richesses autrement, de changer de modèle de développement, de repenser les conditions de nos libertés et la définition de nos droits.

    Une posture uniquement défensive ne fera pas le compte. Or, le concept phare du NPA, l'"anticapitalisme", ne contient-il pas cette limite dans son intitulé même ? Se définir "pour" et non "contre", porter un projet et non un cahier de revendications, nous semblent des conditions incontournables pour convaincre et faire avancer nos objectifs. Car nous avons à concourir sérieusement dans le cadre démocratique, ne serait-ce que pour le transformer.

    On nous rétorquera que la rue, la grève, la contestation sont les moteurs des ruptures. C'est vrai. On en a aussi vu les limites, en 1968 ou en 1995. Faire l'impasse sur la traduction des contestations dans le champ politique attise les conservatismes. L'enjeu est de construire un autre rapport de force interne à la gauche et de combattre la division du travail : "au PS la gestion et à nous la contestation". Enfin, vous prônez l'indépendance vis-à-vis du PS : cela nous convient, à la condition de ne pas fermer le débat sur les conditions et les formes de cette indépendance.

    En dépit de ces préoccupations qui rendent de très nombreux militants actuels ou potentiels frileux à votre égard, qu'est-ce qui nous séduit ? Une proposition nouvelle (enfin), nous l'avons dit. Un enthousiasme partagé, notamment dans les catégories populaires, pour les prises de parole d'Olivier Besancenot qui donnent un coup d'air frais à des débats politiques poussiéreux et ronronnants. Une clarté de positionnement : à gauche, pas un peu, pas en tortillant ni en s'excusant, mais franchement.

    Un propos à la fois idéologique, permettant de garder le cap à gauche, et concret pour parler du quotidien à des millions de gens, des conséquences palpables des politiques réactionnaires comme de la logique capitaliste. Une solidarité avec les luttes quand d'autres traînent les pieds pour apporter leur soutien. Une participation active à la reconquête de l'hégémonie culturelle, en popularisant la nécessité d'une autre répartition des richesses, le soutien aux sans-papiers comme aux paysans du Sud, victimes du productivisme, la défense intransigeante des services publics...

    Une gauche fière de son ancrage, en phase avec les mobilisations, qui met en cause tous les rapports de domination, assume le renouvellement générationnel pour parler au monde d'aujourd'hui et propose de dépasser les clivages anciens - Olivier Besancenot a d'ailleurs coutume de dire qu'il n'est pas trotskiste. Ce dernier apparaît comme un jeune homme de son temps, un acteur politique qui donne envie de se battre, de s'engager. Comment la gauche peut-elle profiter, dans la durée, de ses atouts ? Comment traduire en force politique ce que tant de gens attendent de lui, sans pour autant se laisser prendre à la magie des baromètres de popularité, qui lui sont aujourd'hui favorables ?

    Dans ce que vous donnez à voir, il existe des contradictions, des ambiguïtés. Une clarification entre une option visant à cultiver le petit pré carré de l'extrême gauche et une autre à même de jouer grand angle permettrait d'emmener le plus d'énergies possible. Tel est le sens de ce message. C'est un débat politique constructif que nous voulons ouvrir publiquement avec vous.

    --------------------------------------------------------------------------------

    Clémentine Autain, féministe ;
    Luc Boltanski, sociologue ;
    Elisabeth Claverie, ethnologue ;
    Frédéric Lebaron ;
    Michel Onfray, philosophe ;
    Arnaud Viviant, écrivain et journaliste.

  35. paul dit :

    Important, cet appel
    Sera-t-il entendu?
    Il y a pas mal d'initiatives, d'appels des uns aux autres, mais pour l'instant jamais de réponse, que ce soit dans le PS ou à sa gauche.
    A suivre...

  36. Ahmad dit :

    Élève-chômeur ? L’Anpe allemande met la pression sur des mineurs

    5th juin, 2008 par Stephan M.

    (Radio Dreyecksland Freiburg, 30.5.2008)

    Que fait une “Arge” (“ArbeitsGEmeinschaft”, Fusion entre la “Bundesagentur für Arbeit” (agence fédérale du travail) et un organisme communal) quand la pression sur les chômeurs ne suffit pas pour les faire plier à ses exigences ? Elle s’en prend à leurs enfants ! À Fribourg, comme dans d’autres villes, des enfants de parents allocataires de Hartz 4 sont traités comme des chômeurs et mis sous pression, contrairement à la loi. Une mère, son avocat et un activiste prennent position.

    La majorité des allocataires de Hartz 4 se sentent, à un moment ou un autre, injustement traité, mis sous pression ou brimé par leur conseiller. Ce dernier temps, les cas où les Anpe compétents, les « Arges », refusent ouvertement ou de façon cachée d’accorder le mimima social aux pauvres, se multiplient. Une brimade particulière est de faire pression sur les enfants d’allocataires de l’Alg2 (allocation sous Hartz 4).

    Une mère, Ivonne, sous vivant sous le régime de Hartz 4, témoigne :

    À ce moment, mon fils allait au lycée ; il était en 9e année (~15 ans) quand il a reçu une lettre de l’agence pour la jeunesse. Dans la lettre, il est demandé en tant que « chômeur » de se rendre impérativement à l’agence, pour que l’on puisse l’aider à sortir du chômage. Ils écrivent, je cite : « Nous voulons trouver avec vous, lors d’un entretien personnalisé, une possibilité de sortir du chômage. Nous pouvons vous proposer une mesure adaptée à votre cas, par exemple un stage en entreprise, une formation ou le rattrapage d’un diplôme scolaire. Nous cherchons également avec vous une place en apprentissage ou un travail. Il est impératif que vous veniez personnellement. Une prise de contact par téléphone ne suffit pas ! Ensuite toute une liste de ses devoirs, et ce qui lui arrivera s’il n’obtempère pas, donc les sanctions.

    On met donc la pression sur un élève “au chômage” pour se présenter à l’agence pour l’emploi. Mais un élève peut-il être au chômage ? Nous avons demandé le chargé de cours de droit social à Fribourg, Roland Roseno :

    Les administrations ne semblent pas faire dans la nuance. D’après le SGB2 (code social n° 2), beaucoup de gens qui ne sont pas disponible pour le marché du travail bénéficient de prestations sociales. Des élèves, des personnes qui donnent des soins à un membre de la famille etc. en font partie. Il y a donc de nombreux cas qui donnent droit aux prestations précisées par le code social n° 2 sans qu’il s’agisse de chômage.

    Ces allocataires ne sont donc pas dans l’obligation de se présenter dans une agence pour l’emploi.

    Roseno : Il est évident que la convocation d’un élève comme le fils d’Ivonne a été envoyée à tort. Il n’est pas obligé de s’y rendre, et s’il n’y va pas et la prestation est par la suite diminuée, il peut s’y opposer. De plus il est malhonnête – on peut dire ça – de mettre des bâtons dans les roues d’élèves qui vont à l’école, qui sont censés réussir un bon examen de fin d’études, en les harcelant avec des convocations, des formulaires de candidatures ou d’autres âneries.

    Une telle convocation n’est pas légale, mais qui va savoir cela…

    Ivonne : Nous ne pouvions pas téléphoner pour nous renseigner au préalable ce qui nous attend. Sur la lettre, il n’y a pas de numéro de téléphone, seulement des horaires d’ouverture, nous sommes donc allés sur place.

    On y a présenté une fiche de candidature à remplir au fils d’Ivonne, le lycéen “au chômage”. Martin Klaus, membre de la « table ronde de Fribourg » voit dans ce procédé un signal fatal :

    Alors on fait comprendre aux jeunes de 15 ans – nous avons des rapports qui témoignent de cela – dans un entretien : Si vous avez le droit d’aller à l’école, alors c’est une immense faveur. Nous tous, nous les conseillers ou celui que vous avez en face de vous, payent des impôts pour vous. Nous vous finançons cette chance de pouvoir aller à l’école. Le signal est : Faites en sorte de vous trouver le plus vite possible une place d’apprenti, ou mieux encore, un travail tout court pour ne plus vivre à nos crochets. (et renoncez à vouloir passer un diplôme… ndt.)

    Que cette expérience laisse des traces chez les jeunes, Ivonne peut le confirmer :

    Mon fils a eu besoin d’écrire quelque chose à l’administration. Il m’a demandé : maman, est-ce que je peux leur écrire ? Je le lui ai permis. J’ai vu qu’il s’est senti dégradé, désemparé, il veut se défendre, il s’est senti attaqué. Il a donc écris sur cette fiche de candidature qu’il va joindre une attestation de scolarisation, et il a rajouté : Je ne suis pas au chômage, je suis élève. Maintenant il a définitivement compris qu’il n’est pas comme les autres, pas comme ses camarades d’école, et qu’il n’est pas responsable que ses parents n’ont pas de revenus qui sont au-dessous du minimum social.

    D’après la législation, il devrait suffire de présenter régulièrement une attestation de scolarité. Mais l’agence pour l’emploi continue à mettre la pression.

    Ivonne : À l’agence, on m’a dit qu’il faudrait des attestations de scolarité, et à mon fils, on avait même parlé de bulletins scolaires. Je crois que maintenant il a encore plus de pression pour que ses notes soient bonnes.

    Roseno considère que cela est problématique, non seulement au point de vue juridique :

    Pour moi les obligations à la participation ne doivent pas aller jusqu’à devoir présenter des bulletins scolaires. Socio-politiquement ce n’est pas le bon chemin non plus, car on crée une pression supplémentaire à celle que les élèves ont déjà à l’école, et elle sera encore plus forte.

    Dans d’autres villes, on voit des cas où la pression va encore plus loin. Des élèves sont considérés et traités comme des chômeurs, et on en déduit de nouvelles obligations, par exemple l’obligation se tenir disponible les après-midis ou pendant les vacances scolaires pour le marché du travail.

    Roseno : Si l’administration commence à envoyer des convocations d’après le § 309 à des élèves, on peut imaginer des cas, dans lesquels l’administration, se référant à l’ordre de rester joignable, n’accorde pas le droit de faire un voyage pendant les vacances scolaires, et si l’élève part malgré tout, la famille sera punie par la suspension des prestations sociales. Il doit être dit très clairement que cette pratique est illégale et ne s’appuie sur aucun fondement juridique.

    L’expérience d’Ivonne montre que l’administration ne se laisse pas décourager pour autant par l’absence de fondements juridiques.

    Ivonne : Une lettre peut arriver à tout moment, aussi pendant les vacances, et mon fils sera convoqué. Nous vivons dans l’espoir que cela ne nous arrive pas.

    Vous n’avez pas tellement d’autres choix.

    Roseno : Il est difficile de se défendre contre l’obligation à la participation, que l’administration exagère excessivement. Il est difficile d’y voir clair car il y a un vide juridique. Il y a nombre de termes juridiques qui ne sont pas bien définis. Si on veut être capable de se positionner dans une telle situation, on devrait connaître les décisions et les publications dans la presse spécialisée, sinon on n’a aucune chance.

    Comment cela fait-il que les administrations transgressent à ce point les limites de leurs compétences ? Est-ce par incompétence ou malveillance ?
    Martin Klaus, membre de la « table ronde » y voit un principe fondamental de Hartz 4 :

    La législation a été créée en premier lieu pour exercer une pression, et il s’avère que cette pression est appliquée dans le but de minimiser au maximum les coûts.

    Il y a effectivement et ouvertement des directives de l’État fédéral, des länder et des communes de faire tant d’économies d’Alg2.

    Martin Klaus : Il existe des quotas de refus à respecter. Cela représente donc un « succès » pour une « Arge » (agence-assedic) si elle va rejeter le plus grand nombre possible de demandes d’allocations de chômage Alg2.

    Récemment le ministère fédéral du travail a exigé pour 2008 des économies de 8 %. Le ministre Olaf Scholz a même menacé d’arrêter le financement de la part de l’État fédéral, si les économies ne sont pas atteintes. Ces exigences sont juridiquement insoutenables, comme l’explique le juriste en droit social Roland Roseno :

    Il y a quelque temps, on pouvait lire dans la presse que les « Arges » à Fribourg ont reçu des directives - c’était en 2007 ou 2008, je ne me rappelle plus exactement – d’économiser 2 ou 3 pour cent. Si on connaît la situation juridique, cela paraît très bizarre que de telles exigences soient rendues publique, car la situation est ainsi : il y a des droits légitimes, et l’administration a le devoir de réaliser ces droits. Cela signifie que les prestations doivent être accordées et payées. Les conditions dans lesquelles les droits sont valables sont totalement indépendantes d’une quelconque influence des services sociaux qui sont dans l’obligation d’accorder des prestations. Les conditions résultent de besoins, du chômage, de la pauvreté, peu importe comment on va les formuler. Ce sont donc les évolutions dans la société, les changements, mouvements. D’un point de vu juridique l’ordre de faire un certain taux d’économies est totalement absurde. Si on veut être méchant, on peut dire, que cet ordre est une invitation à violer la loi, car l’administration n’a aucune emprise sur les conditions qui ouvrent des droits.

    Il n’en reste pas moins que les administrations réalisent ces directives.

    Roseno : À partir d’un certain niveau de hiérarchie, les gens ont un intérêt à monter davantage, et j’imagine que ces gens font tout pour suivre les ordres, dans leur propre intérêt.

    En outre, les employés dans les services souvent ne savent pas exactement où se trouvent leurs limites. Roseno se réfère au juriste renommé du droit social, Harry Fuchs :

    Harry Fuchs décrit la situation dans les administrations de la façon suivante : il dit que l’application de la loi en vigueur est refusée par une incompétence qui est fabriquée systématiquement dans les administrations.

    Quel chargé de dossiers peut imaginer que le ministre fédéral du travail Olaf Scholz demande de violer la loi. Maintenant se pose la question comment des gens qui sont concernées par l’inadmissible.

    Roseno : En tout cas il est impossible d’obliger une administration de respecter la loi dans son ensemble. Même si on peut lui démontrer par a plus b qu’elle n’a pas respecté la loi en vigueur, elle ne sera pas pénalisée juridiquement. On peut faire un recours hiérarchique – il sera sans délai, informel et sans succès. Cela n’apporte rien à personne.

    La seule chose que l’on peut faire est de contester la décision.

    Roseno : Pour moi il en résulte que ceux qui se battent vont avoir gain de cause car le droit est de leur côté, et ceux qui ne se battent pas doivent subir les conséquences insupportables.

    Il est impératif de se défendre par des moyens politiques. Le premier pas pour faire une pression politique est d’alerter le public.

    Source: Radio Dreyecksland Freiburg, podcast
    Transcription/traduction: Stephan M.
    Droits: CC (Creavite Commons)

  37. Gilles dit :

    Nous salariés du public et du privé, demandons que soit en préalable régularisées ces importantes questions, avant toute nouvelle réforme équitable des retraites.

    1/ Sur les recettes exonérées, visées par la Cour des Comptes :

    - La taxation immédiate des stock-options, qui, selon les termes du dernier rapport constituent "bien un revenu lié au travail, donc normalement taxable", qui ont ainsi entraîné une "perte de recette aux alentours de 3 milliards d'euros" (année 2005).
    Ce rapport de la Cour des Comptes précise que : les 100 premiers bénéficiaires devaient toucher chacun une plus-value de plus de 500.000 euros et les 50 premiers de plus de 10 millions d'euros.

    2/ Sur les dettes de l"Etat :

    - Apurement de ses dettes, supérieures à 10 milliards d'euros, qu'il a cumulées à l'égard de la "Sécu" en ne compensant pas systématiquement les exonérations de charges (rapport Cour des Comptes).

    3/ Sur les recettes de privatisations :

    - Transfert des sommes non versées depuis 2002 vers le fond de réserve des retraites, comme la loi le prévoyait.

    A savoir que ce fond était abondé à hauteur de 30 milliards d'euros en 2002. Il aurait dù étre à hauteur de 300 milliards en 2007, or 3% seulement des recettes de privatisations effectuées depuis ont alimenté ce fond de réserve.

    4/ Sur les gains de la VAB, détournées des bénéfices du travail, vers les profits :

    - 8,4 points de valeur ajoutée depuis 25 ans (référence INSEE), représentant pour la seule année 2006, 134 milliards d'euro, au détriment des bénéfices du travail.

    5/ Sur les "niches" fiscales :

    - 254 "niches" fiscales qui permettent à 3900 gros contribuables d'échapper à tout impot sur le revenu, privant l'Etat de 43 milliards de recettes, une somme supérieure au déficit budgétaire.

    Nous demandons avec force et en préalable également, pour des raisons de simple justice et d'égalité des citoyens devant la loi, de morale républicaine, que le régime spécial de retraite des parlementaires soit réformé, pour l'aligner sur les critères que ces derniers décident, votent et font appliquer aux autres régimes de retraites des citoyens.

    A savoir :

    1/ passage à 40 années de cotisations au lieu de 37,5 années pour les parlementaires.

    2/ abandon du scandaleux privilége de la double cotisation qui ne se justifie en aucun cas, permettant aux parlementaires de bénéficier d'une retraite à taux plein au bout de 22,5 années seulement de cotisations.

    Nous appellons pour toutes ces raisons, les organisations syndicales du public et du privé, à s'emparer avec force et résolution de ces questions, pour les faire valoir au nom des salariés.

    Merci de bien vouloir signer, divulguer et faites connaitre cet appel SVP.
    N'oubliez pas de valider votre signature dans le mail de confirmation qui vous sera adressé.

    Pour signer l'appel : http://www.ohfr-redir.com/1434

  38. C6 dit :

    Pour ce qui nous concerne nous trouvons déjà les 37,5 années difficiles à atteindre, notamment pour les femmes, nous ne souhaitons pas étendre les 40 ans.

    Pour le reste, nous sommes entièrement d'accord.

  39. Jean-Marc dit :

    @Max et Dudu et tous les ouvriers et tous les"intellos" :)

    Salut, vous me faites rigoler à parler de "Vraie gauche" à tout bout de champ.

    Et vous me faites de la peine à croire que des réponses aussi simplistes à des problèmes aussi compliqués que celles proposées par exemple par ces anachronismes incarnés de la LCR puisse avoir quelque valeur que ce soit, à part dire NonNonNonetNon.
    Et après...? On fait quoi?

    Si le rôle de ce que vous appelez "la vraie gauche" (je note au passage ce que cette expression"on est LA vraie gauche" a de fascisant) est juste de pousser les gens à descendre dans la rue, alors oui, LCR appartient à la vraie gauche. Je trouve ca nul.

    Si la role de la Gauche c'est de proposer un projet réaliste + moderne + humaniste, alors la LCR et autres simplistes en tous genres n'ont rien à y faire, dans la gauche.

    La vraie gauche, celle qui pense, celle qui travaille, celle qui dit Stop, celle qui propose comment agir, est ailleurs, dans ce genre de textes et de propositions par exemple : http://www.monde-diplomatique.fr/2008/05/ROBERT/15902.

  40. dudu 87 dit :

    "L’échec des candidats se réclamant du « non » au traité constitutionnel européen de 2005 confirme les limites de l’incarnation providentielle d’une opinion collective. Il eût peut-être été plus logique pour eux de refuser une compétition biaisée et de réclamer, par exemple, l’inversion du calendrier électoral (les législatives avant la présidentielle) ou l’élection d’une Assemblée constituante destinée à changer les règles du jeu."
    Rien à dire sur son analyse mais pour ses propositions, voici un autre point de vue:
    Institutions : comment sortir de l’enfermement ? - Rouges vifs – Mairie du II° arrondissement de Paris, 17 mai 2008
    http://anicetlepors.blog.lemonde.fr/

  41. dudu 87 dit :

    JM
    Ton projet de société serait-il simplement de changer de constitution?
    Pour le Droite/Gauche, Gauche/Droite ou encore "la vraie gauche", je te ferai remarquer qu'il y a longtemps que je m'insurge contre ce clivage, je parle de progressistes qui est beaucoup plus ouvert. Je suis conscient que ce n'est pas un 51/49% qui fait un pays comme la France, gouvernable sur la durée surtout vu l'ampleur des défits devant nous

  42. Jean-Marc dit :

    dudu, j'ai lu anicet en digonale en espérant avoir saisi l'essentiel.
    merci pour le lien, intéressant!
    lien direct : http://anicetlepors.blog.lemonde.fr/2008/05/17/institutions-comment-sortir-de-lenfermement-rouges-vifs-%e2%80%93-mairie-du-ii%c2%b0-arrondissement-de-paris-17-mai-2008/

    d'ailleurs, remarque comme ça, à part pour des raisons tactiques du genre faire descendre dans la rue, ce mec est bien trop fin pour s'allier durablement à des bourrins comme LCR afin de construire un projet.
    Jean-Luc Mélenchon aurait tort de le faire... :)

    le principal, pour moi, et l'aspect vraiment positif de sa position, est qu'anicet place la réforme constitutionnelle comme prioritaire, devant même précéder la question sociale.
    je me suis assez exprimé là dessus pour que tu saches que celà me plait!

    je le trouve toutefois extrêmement peu audacieux et très conservateur (voire passéiste à l'heure des logiques sous-jacentes etc etc ;)) dans sa manière d'envisager les formes de représentativité, et leur introduction dans les mécanismes démocratiques.
    sa vision des instances républicaines ne semble pas vraiment dépasser ce que je trouve être une grave limite à leur qualité et leur modernité, c'est à dire l'enfermement de la représentativité dans la classe politique professionnelle, avec greffon de quelques trucs genre "pétitions" pour faire jeune...

    le coeur du problème de représentativité n'est ainsi pas résolu!

  43. Jean-Marc dit :

    On est d'accord Dudu vis à vis de ton post 505 et le clivage.

    Pour mon projet de société, ou plutôt comment je vois les choses pour Une société mieux régulée mais également dynamique, bien entendu que la réforme constit (ou constituante, ce que je préfère...), n'est pas le projet.

    Mais le préalable indispensable à tout le reste, déploiement du projet y compris.

  44. Jean-Marc dit :

    Je lance un défi à Jean-Luc Mélenchon

    Cher Jean-Luc,

    Viens parler directement pendant quelques jours au sein même du fil d'échanges avec tes bloggeurs.

  45. maxou dit :

    Bonjour, Salut à tous camarades : Je plaisante, mais salut quand-même à tous, faut-il obligatoirement fonder un nouveau parti ?, encore une fois à mon humble avis non, parce que les partis politiques existent déjà. Il suffi de les bougeaient, les bousculaient pour les obligeaient à fonctionner, à exécuter la politique pour laquelle ils ont étaient élus, et si rien ne change là je ne vois que la rue les manifestations les grèves, (pour ce qui est des grèves, il me semble qu'une certaine population, les médias, ont tendance à employer le mot très fort, très puissant, et a mon goût insoutenable), (le mot OTAGE), même si étymologiquement parlant c'est le bon, ce mot est choquant quant-il est galvaudé,(otage) 1. Personne prise ou livrée comme garantie de l'exécution de certaines conventions militaires ou politiques. Laisser des otages à l'ennemi. 2. Personne dont ont s'empare et qu'on utilise comme moyen de pression contre qqn, un État, pour l'amener à céder à des exigences.
    Maintenant voilà pourquoi je ne supporte pas qu'il soit utilisé à tout bout de champ. Je me répète, j'ai 58 ans, je part en vacance pour la première fois de ma vie en avion le 22 juin, si il y-à des mouvements de grève et que je suis bloqué ? je partirais l'année prochaine. De nos jours presque tout le monde ce dit pris en otage pour un oui pour un non. j'imagine que d'être pris en otage est autrement plus douloureux ! Celà me trouble encore plus quand ce mot est employé par des politiques ou des journaliste. Si ont les écoutes la France est toujours prise en otage. Mais cet-encore mon humble mais douloureux avis. (Je pleure encore, mais je suis amputé d'une jambe, et ne peux être appareillé).
    Voilà ça soulage.

  46. Jean-Marc dit :

    Salut Max, camra... Ca va? Enervé hein

    Je lance un défi à Jean-Luc Mélenchon

    Cher Jean-Luc,

    Viens parler directement pendant quelques jours au sein même du fil d’échanges avec tes bloggeurs.

  47. Jean-Marc dit :

    Hum, fausse manip.

    Salut Max, camarade rouge, ici camarade multicolore… Ca va?
    Même si un peu énervé je vois. Tu as raison, faut pas se laisser prendre en otage par les media :)

    --------------------------------

    Je lance un défi à Jean-Luc Mélenchon

    Cher Jean-Luc,

    Viens parler directement, sous ton Vrai Nom, pendant quelques jours au sein même du fil d’échanges avec tes bloggeurs.

  48. L'impôt sur le revenu aujourd'hui. dit :

    150 très hauts revenus échappent à l'impôt ou obtiennent une restitution de l'Etat.

    La mission d'information sur les niches fiscales a eu accès à des données qui restent d'ordinaire dans les coffres ou dans les disques durs des ordinateurs de la direction de la législation fiscale (DLF). Et ses investigations, plus larges au départ que le rapport, présenté le 7 mai 2008, par Bercy, sur cinq niches fiscales non plafonnées, ont abouti à des résultats autrement plus ambitieux.

    Non contents, en effet, de préciser l'ampleur prise par l'accélération des dépenses fiscales et ses incidences budgétaires, les six députés membres de la mission ont mis en lumière leur impact, parfois redoutable, sur l'accentuation des inégalités fiscales.

    "Par l'effet des réductions et crédits d'impôt dont l'utilisation est croissante avec le niveau de revenu, on constate une véritable régressivité de l'impôt : plus un très gros contribuable a des revenus élevés, moins il paie d'impôt en proportion", analysent les auteurs.

    Ainsi, 116 des 1 000 contribuables ayant déclaré les revenus imposables les plus élevés au titre de 2006 ont réduit leur impôt effectivement dû de près de 93 %. Chacun a obtenu une réduction d'impôt de plus d'un million d'euros.

    Parmi les 10 000 contribuables les plus riches en termes de revenu, 150 n'ont pas payé d'impôt ou ont obtenu une restitution du Trésor public alors que leur revenu fiscal de référence était en moyenne de l'ordre d'un million d'euros.

    Et parmi les 100 contribuables les plus riches en termes de revenu, plusieurs se sont vu rembourser en moyenne 230 euros, alors que leur revenu fiscal de référence dépassait, en moyenne, les 11,9 millions d’euros.

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/06/05/150-tres-hauts-revenus-echappent-a-l-impot-ou-obtiennent-une-restitution-de-l-etat_1054042_823448.html

  49. Jean-Marc dit :

    tu me diras, quand tu gagnes de l'argent, et que t'es pas con au point de croire qu'il n'est pas gaspillé par pleignes poignées, qu'il sert à nourrir des bons à rien surgis de l'Ena ou d'ailleurs dans des placards dorés multiples, tu peux comprendre qu'ils aient envie de se casser à l'étranger ou de tout faire pour payer moins d'impots, non...?

    DONC retour à la case départ (cf constituante) = changer qui décide + comment sont désignés ceux qui décident + comment sont contrôlés ceux qui ont été désignés + x + y + z.

  50. Jean-Marc dit :

    Pour rebondir sur un exemple concret.

    J'ai travaillé pendant un moment avec un Enarque, un pur produit made in France.

    Le mec est, remarque en passant, un mec bien, plutôt largement au dessus du lot en terme d'ouverture d'esprit, cultivé et généreux.
    Et ca va vous faire plaisir, un peu rouge, mais c'est un détail dans le cas présent.

    Bon eh bien vous savez quoi ; il touche en gros plus de 5000 euros nets pour ne rien faire la plupart du temps ; il est dans une grosse "administration".
    De temps à autre, il a une mission de ci de là, et une fois par mois il participe à un conseil d'administration.

    Et comme je le disais, ce n'est pas le cas le pire que j'ai connu personnellement ou qui m'ait été relaté.

    Alors, comment en vouloir aux mecs qui savent ça et qui en ont plein le cul de payer des impôts, hein?


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