14juin 08

Vendredi qui rit. Irlande en tête. Samedi : grisailles et dépit. Car samedi, c’était la convention du PS sur la déclaration de principe. Plus que jamais il y  avait la réunion réelle d’un côté et le récit médiatique de la réunion de l’autre. Deux scènes, deux enjeux. Certains dirigeants socialistes ne sont jamais allés plus loin que le couloir où campaient les médias. Ils n’ont pas mis un instant les pieds dans la salle. De leur côté certains journalistes ne sont pas entrés une seconde dans la salle. Pour la plupart nous naviguions de l’un à l’autre front. En ce qui nous concerne, je veux dire "nous" la gauche du parti et mes amis en particulier (au PS notre groupe s’appelle « trait d’union »), nous avons bien dominé le match dans la salle pendant une longue phase, avec discours applaudis et bonne mobilisation de vote. Mais nous avons fini par perdre la partie lors du  comptage du vote final bidonné au-delà du raisonnable. Hollande le sournois, dans le style calembour et facéties qui font son charme, a encore battu un record de foutage de gueule en entendant les protestations de la salle. Comme ça protestait de tous côtés contre le scandale des 580 votes de délégués qu’il s’était arrogé dans une salle qui n’a jamais contenu plus de quatre cent personnes (délégués invités et journalistes compris) et les 17 voix attribuées à l’abstention alors que le quart de la salle avait levé la main à ce moment, il déclare goguenard: « quoi, qu’est ce qui se passe ? Des camarades ne sont pas contents ? Qu’on leur donne deux ou trois voix de plus ». Et comme tout le monde rit de la calembredaine, Hollande peut passer à la suite de son discours et aux sornettes creuses qu’il contient. Il aurait tort de se gêner. Il parle pour les copains copines qui servent le récit type dans la presse et qui se fichent comme d’une guigne de ce qui se dit réellement,  se fait, se compte. Aucun ne s’étonne de ce qu’aucun décompte de vote des fédérations socialistes départementales n’ait été publié, ni du sens du petit chiffre de participation affiché (40%) ni du fait qu’il ne correspond à rien des constatations faites partout. Car sur le terrain c’est à peine 25% qui ont participé à la mascarade qui consiste à voter un texte encore en cours d’amendement. Tout cela n’existe pas. Palme d’or du récit standard composé depuis la planète mars au 13 heures de France 2, le prétendu service public : « le PS unanime adopte sa nouvelle déclaration de principe et renonce à toute référence marxiste ». La veille cette télé de connivence étalait la rage des oui-ouistes  fanatisés avec une  grosse manipulation sur le vote en Irlande en donnant la parole au seul Front national pour commenter le résultat. Cette manipulation n’a pas de prétexte. Car cette magnifique rédaction « éthique et indépendante », après m’avoir fait réserver un moment pour une réaction sur ce sujet s’était ensuite décommandée : « nous avons déjà trop de réactions enregistrées ». Comme je n’avais rien demandé et que j’avais déjà eu pas mal de moyens de m’exprimer ça ne m’avait pas décoiffé. Mais quand j’ai vu le résultat je me suis dit que la défense de la liberté d’une telle engeance et de leur soit disant service public de l’information était une belle foutaise. L’autre rigolade c’est de voir Ségolène Royal sortir dans un nuage de caméras et déclarer qu’elle a « gagné idéologiquement sur tous les points » : les enregistreurs automatiques médiatiques prennent aussitôt  l’air inspiré que l’on connaît. Problème : maman n’a pas mis les pieds une seule fois à la commission de rédaction et aucun de ses amis qui y a fait de brefs passages n’y a dit un mot sur quoi que ce soit. Quand au texte final qui établit sa « victoire idéologique totale » il nous permet d’apprendre qu’elle approuve la transformation sociale "radicale" et le "système" de "l’économie mixte", grande revenante de feu le programme commun, que contient la déclaration de principe. Mais lequel de ces répondeurs automatiques a lu le texte et l’a comparé au précédent ? Hélas, ils ne sauront rien du décryptage que j’ai fait du texte. Ni de sa portée notamment lorsqu’il renonce à la reconnaissance des « lois du marché » contenue dans le précédent texte. Ni de ses manques insupportables sur l’Europe et l’union de la gauche. En effet la madame est sortie au moment où je prenais la parole entrainant avec elle toutes les lumières que la litanie des congratulations de tribune commençaient à saouler. Mais ce pauvre Gaêtan Gorce, lui, a bien compris. Du coup, il vote contre le texte de la déclaration de principe puisque "Mélenchon peut s’y retrouver". Et Hollande le rusé de se donner le luxe de dire que ceux qui n’approuvent pas la déclaration de principe peuvent aller ailleurs l’essentiel étant que le parti reste capable de rassembler tous ceux qui le veulent au moment des éléctions. Rires gras dans la salle. Gorce est prévenu!
Voila comment on peut dire que Hollande et ses compères ont gagné une superbe bataille médiatique en faisant avaler à la même bande de gogos pour la quatrième fois depuis 1995 la rénovation, la modernisation, le Bad Godesberg du Parti socialiste. Cerise sur le gâteau : s’exprime à la tribune une représentante du SPD le parti qui gouverne avec la droite et qui vient traiter le Linke de « parti populiste ». La prochaine fois, tant qu’à inviter un socialiste qui gouverne avec la droite,  il faudrait faire venir Jean-Marie Bockel, car lui au moins n’insultait pas ses camarades. Mais qui se souvient qu’au congrès du Mans c’est Romano Prodi que l’on acclamait la bouche ouverte ?  Ma semaine est finie. Je suis épuisé par trois réunions publiques et par ce sketch, sans parler du reste. Je vais m’acheter des fleurs fraîches car ça me détend de le faire et que j’adore mettre un beau bouquet sur ma cheminée. Je vais oublier tout ça jusqu’à lundi.
Si ca vous dit, voyez mon débat sur le site du "Figaro Magazine" à propos des langues régionales


323 commentaires à “Grands principes et votes bidons au PS”
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  1. Belgo4.0 dit :

    d'accord sur l'ensemble,
    mais j'aimerais avoir une explication : pourquoi sept ABSTENTIONS alors ?

  2. BA dit :

    Jean-Pierre Jouyet est le secrétaire d’Etat chargé des Affaires Européennes. Le site 20minutes.fr donne des extraits de l’interview de Jean-Pierre Jouyet sur Europe 1. Que dit-il dans cette scandaleuse interview ? Il dit ceci : la seule solution, c’est que les Irlandais revotent !

    http://www.20minutes.fr/article/237145/Monde-Traite-de-Lisbonne-pas-d-autre-solution-qu-un-nouveau-vote-des-Irlandais.php

    A vote gênant, nouveau vote ? Comment faire pour que « l'incident irlandais ne devienne pas une crise », selon l'expression de Nicolas Sarkozy, qui s'exprimait samedi lors d'une conférence de presse commune avec George W. Bush ?

    Alors que la France doit prendre la présidence de l’Union européenne le 1er juillet, son gouvernement commence à chercher comment sortir de la crise institutionnelle créée par le « non » irlandais.

    Et il n'y a « pas d'autre solution » pour sauver le traité européen de Lisbonne qu'un nouveau vote des Irlandais, selon le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, interviewé samedi 14 juin sur Europe1.

    Mais ce vote pourrait avoir lieu après une « adaptation » du texte pour ce pays. « Il faut que le processus de ratification aille jusqu'à son terme, et pendant ce temps-là, il faut laisser le temps de la réflexion aux Irlandais, savoir si moyennant quelques médiations ou une demande de leur part ils peuvent revoter.» « Il est trop tôt pour savoir ce qu'ils vont nous demander », a affirmé Jean-Pierre Jouyet, ajoutant qu'un Conseil européen prévu les 19 et 20 juin pourrait être l'occasion pour le Premier ministre irlandais de faire part de son « analyse ».

    L'hypothèse de cette « médiation », qui interviendrait « au terme du processus de ratification » des 26 autres pays membres de l'UE, est que l'on « se mette d'accord avec les Irlandais sur une demande a minima qui ne rouvre pas le dossier des institutions », a dit le secrétaire d'Etat français.

    « Les Irlandais ont un statut neutre, ils peuvent demander à être exonérés par exemple véritablement de ce qui est la politique européenne de sécurité et de défense dans le cadre du traité de Lisbonne », a-t-il expliqué. Ce serait « une adaptation marginale qui ne concerne que les seuls Irlandais », a-t-il souligné.

    « Soit ils revotent au terme d'une médiation, soit nous continuons à travailler dans le cadre actuel », a-t-il conclu.

  3. Jean-Marc dit :

    Ben Jean-Luc, bon weekend alors, repose toi bien.

    Dis, les fleurs, c'est des chysanthèmes ou des roses...?

    Et puis ça te fais quoi de gaspiller ton énergie au PS?

    Tu crois pas que tu devais bosser à te rapprocher de NDA et JpC pour les européennes?

    Tu crois pas que tu devrais t'approprier l'Internet pour y développer une vraie stratégie, pas uniquement un journal de bord et un site vitrine?

    Bref, tu crois pas que tu devrais tenter le coup : laisser ton nom dans l'histoire. parce que les peuples ils sont chauds là.

  4. Jean-Marc dit :

    ah belgo?
    c'est pas mal ce blog pourtant...
    mais léger!

  5. Belgo4.0 dit :

    il faut le reconnaitre : la seule qui aurait pu avoir une action Internet,
    c'est Royal : elle a reçu pas mal d'argent.

    Sur Internet, l'argent n'est pas nécessaire.
    Il faut surtout des webmasters qui aient du doigté.
    Mme Royal avait des gens comme elle : des communautaristes, des gens qui vivaient par le feu et pour le feu. Tu as vu ce que ça a donné : poudre+allumettes...
    Nous autres, à gauche, on n'y a rien gagné.

    C'est pourquoi j'ai un peu de mal à comprendre que le groupe PRS ait voté "Abstention" au Conseil National : quand on a des positions claires, on peut se donner des moyens. On dirait que "ça" ne veut pas démarrer. Pourquoi ?

    le Belge

  6. Jean-Marc dit :

    Belgo, c'est une TRES grave erreur de dire que sur internet il faut surtout des webmasters avec du doigté!
    C'est exactement comme de dire que pour la littérature il faut des imprimeurs avec du doigté!

    Une bonne utilisation de l'internet demande certes des codeurs et graphistes, mais SURTOUT des gens qui comprennent ce que c'est vraiment, qui en aient une cartographie mentale très complète, qui savent comment en utiliser tous les potentiels en fonction des objectifs.

  7. Belgo4.0 dit :

    oui, du doigté, quoi.

  8. Lilian @ Belgo dit :

    J'ai lu, Belgo, ton commentaire sur l'opposition entre nationaux et républicains... Je n'ai pas cette approche. Du tout...Tu seras donc le médiateur entre moi et ceux qui ont une obsession toute bhlienne de la chasse aux "rouges-bruns" en France

    Question au juif laïque Aron : "Etes-vous antifasciste ?" "Oui, si être antifasciste ne consiste pas à taxer de fasciste tout ce qui vous déplaît et chasser les fantômes !" En effet, il y en a qui se sont fait une spécialité à gauche de jouer à "Ghosbuster"... Pour eux, pas de liberté d'expression pour les ennemis de la liberté, avec une conception très étriquée de la liberté. On est libre quand on est marxiste libertaire, sinon on est un esclave. J'ai toujours beaucoup de compassion pour ces gens qui sont capables de se maintenir esclave de cette conception pendant plus de dix ans...

  9. Jean-Marc dit :

    pas vraiment non.

  10. Martin dit :

    Notre Jean-Luc est bien remonté comme un coucou !

    Il avait décidé de se payer aujord'hui sur son blog ses "camarades" Hollande et Royal. Gorce aussi prend une petite claque au passage...

    Mais qu'est-ce qu'il fout encore au PS avec ces "gogos" comme il le dit lui-même, notre camarade Meluchon ? Mystère !

    Allez, bon week-end camarade sénateur !

  11. Ce qui est certain, c'est que ce n'est pas un tel article qui va me convaincre que je n'ai pas fait le bon choix en quittant ce parti.

  12. Lilian @ Belgo dit :

    Moi aussi quand j'avais vingt ans, je lisais Daniel Guérin...

  13. Lilian @ Belgo dit :

    En clair, puisqu'on aime toujours pas mes longues tartine, je répète le résumé de la déchéance totale de la gauche.

    Plan théorique et grille d'analyse historique : passage de l'hégélo-marxisme au nietzchéo-marxisme
    Proposition macroéconomique : passage du keynésianisme au monétarisme libre-échangiste... On a pas observé l'ex-PSU Rocard combattre âprement, on a pas observé autre chose qu'un silence gêné de Jospin et DSK à une certaine époque, qui depuis, s'y est bien retrouvé donc fermera totalement sa gueule ! Et c'est tant mieux !

    Ne restait plus qu'à Mister Fukyama à retourner et à idéologiser les conceptions de Kojève en annonçant à partir de Chicago (tu m'étonnes) la fin de l'Histoire après la révolution concervatrice des années 80, et la gauche était battue, rebattue, mille fois... J'ai marché sur un fil de somnambule dans les années nonante... Et un jour, à 28 ans, j'a tombé. J'a tombé et j'a fait très mal...

  14. Lilian @ Belgo dit :

    somnanfunambule... la gauche aujourd'hui...

  15. Lilian @ Mélenchon dit :

    Je vous souhaite beaucoup de courage, Monsieur Mélenchon... Il semblerait que la refondation du PS sur les bases de la République sociale se transforme en chemin de croix... Pas de Nirvanah... Juste le Golgotha...

  16. Lilian @ Yanneck dit :

    Et ce qui m'attriste le plus, c'est la crédulité des militants derrière Royal et DSK... On sort toujours de ce qui ne veut pas se sortir de l'auberge espagnol...

  17. Belgo4.0 dit :

    Daniel Guérin…connais pas.
    Pourquoi JLMelenchon a-t-il des difficultés ?
    Simple : nous avons connu ça au temps du Front AntiFasciste : pour vaincre le FN, il fallait tout simplement réduire la plate-forme, et ouvrir donc les criteres de la lutte : on a forcé les doctrinaires à reculer, les chrétiens sont venus, les écolos aussi, le FN a été vaincu.

    C'est le meme probleme que connait Mélenchon : il s'appuie sur des communautaristes. Tu n'es jamais assez pur pour des gens comme ça.

    le Belge

  18. Belgo4.0 dit :

    pour vaincre Sarkozy, les nationaux et l'Europe des "libéros",
    il faut une plate forme "sarkophage" ouverte, avec des gens qui TRAVAILLENT.
    "le Belge"

  19. Belgo4.0 dit :

    une plate forme Internet genre MoveOn.org

  20. Jean-Marc dit :

    ce qu'il faut surtout, c'est un changement de culture dans la manière d'aborder le fait politique, un changement des processus et de l'organisation dans la manière de faire la politique.

    ce qu'il faut, c'est que les politiques apprennent comment fonctionne une entreprise, car elles se sont modernisées déjà, et tendent à intégrer les transversalités, les organisations réticulaires et en mode projet.

    ce qu'il faut, c'est que les politiques, Jean-Luc Mélenchon y compris, se dépoussièrent et abandonnent cette représentation des choses pyramidale et rigide!

  21. Belgo4.0 dit :

    assez d'accord Jean-Marc. Cependant,
    1/ la politique, ça coûte...
    2/ la politique, ça se fait par cooptation.

    On se fait une image bien inexacte des institutions en France.
    Le plus grand pouvoir (apres le Président) est détenu par le Sénat, qui n'occupe pas le paysage médiatique lui. Pour etre élu Sénateur, il faut plaire aux notables locaux.

    Ca fait SOIXANTE ANS qu'on réclame l'élection des Sénateurs au suffrage universel.

    Moralité? La Nation, mon cher...la Nation qui coopte...

    "le Belge"

  22. Belgo4.0 dit :

    et à ton niveau personnel...je t'ai dit que tu as des problemes dans ta définition de la Nation ?

    Tu ne peux pas dire que le systeme est sclérosé, reconnaitre les faits ou tu vois que le concept de Nation sclérose le systeme, et te définir comme National...
    "le Belge"

  23. Denis Collin dit :

    le texte est dès le départ une saloperie. C'est une déclaration de principes de droite (la régulation par les partenaires sociaux et autre calembredaines de la même farine). Que tout cela se termine par une farce dont les dindons sont les représentants de la "gauche" du PS, ce n'est pas étonnant. PRS se réveille le 14 alors que la déclaration de principes avait fait l'objet d'un silence assourdissant. En décidant de ne pas mener le combat sur les principes, la gauche a scié la branche sur laquelle elle était assise. Sa défaite au prochain congrès est déjà inscrite. Inutile de venir pleurnicher sur les mauvaises manières de Hollande. Cette homme représente le PS. Le PS, c'est ça! Rien d'autre.

  24. Belgo4.0 dit :

    assez d'accord avec Denis Collin. Pourquoi le PS actuel voudrait-il dire "socialiste" ? Ce n'est as Jaures qui disait que "si les hommes ne peuvent/veulent changer le sens des choses, il changent le sens des mots ? "
    "le Belge"

  25. Jean-Marc dit :

    Belgo, pour être clair, et cette journée post vote irlandais et réunion Ps ne fait que le confirmer, c'est TOUT le système qui est pourri, même pas sclérosé.

    Tous les fondamentaux sont atteints, tous.

    A gerber.
    Le premier qui me tend un papier sur le marché, je lui fais bouffer.

  26. Belgo4.0 dit :

    la violence ne résoud rien. Il faut laisser la violence passer au travers de nous, la regarder nous traverser, et utiliser sa force contre elle-même.

    le marché est violent. A nous de savoir l'utiliser.
    "le Belge"

  27. Jean-Marc dit :

    Je lui fais bouffer en douceur alors...!

    Je suis en colère! Il y a de quoi non! Donne moi un seul des fondamentaux dans le système politique et économique qui ne soit pas perverti, corrompu?!

    Un seul! J'attends...

    Ne restent que des îlots de ci de là, rattachés à des individus isolés qui luttent contre vents et marées.

  28. Belgo4.0 dit :

    deux fondamentaux sont intacts :
    le césarisme
    la cooptation/le clientélisme

    On est en France : relis donc la Guerre des Gaules
    bonne soirée
    "le Belge"

  29. Maxou dit :

    Sincèrement je suis vraiment désolé pour Monsieur le Sénateur Jean-Luc Mélenchon, Le parti socialiste ne le mérite pas! N'étant pas du parti socialiste, j'ai quand même de la peine pour les électeurs du PS, effet ils n'ont rien compris (les apparatchiks du PS), ça fait peur de voire un grand parti qui disparaît dans la médiocrité, il était déjà plus crédible et maintenant Hollande vient de creuser la tombe du PS! Oui un enterrement de première classe !
    Le parti socialiste rebondira mais dans combien d'années ?

  30. Jean-Marc dit :

    Désolé Belgo, je ne te suis pas.
    Parfait ça n'a jamais été.
    Mais décadence il y a eu, et pas seullement en France.
    Et nous avons à présent dépassé les limites de l'acceptable!
    Nous avons perdu le coeur du coeur de nos civilisations : la démocratie.
    Ca, c'est nouveau!

  31. Maxou dit :

    @dudu 87, j’ai oublier de te dire, pour ce qui est des Luttes syndicales, crois moi je connais, malgré ma jambe de moins, syndicalement, je lutte encore avec les camarades, même si je suis en retraite, et en fauteuil roulant, je lutte toujours, je lutterais tend qu’il me restera un souffle, et j’ai énormément de mal à ne pas te dire ma profession par respect pour elle et mes camarades.
    Mais encore une fois, dudu 87, toutes mes excuses si j’ai dit une connerie !
    ps. Et même si c’est pour une autre profession, je fait ce que je peux pour leurs venir en aide.

  32. Jean-Marc dit :

    Max, mais qu'as tu donc dis? :)

  33. Jean-Marc dit :

    Voilà la seule solution, nationale, européenne. Car tout est perverti, et tout est à reconstruire.

    A un de ces jours.

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    Manifeste pour une Assemblée Constituante
    par André Bellon
    Ancien président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale.

    Crise de la représentation politique, dérive opportuniste du PS, absence de crédibilité des autres formations de gauche, autant de symptômes qui poussent certains à proposer de créer de nouveaux partis, d’autres à vouloir aiguillonner le PS de l’intérieur. Si je crois au rôle fondamental des partis dans la vie démocratique, je pense que ces tentatives, quelle que soit la sincérité de leurs auteurs, ne peuvent, en l’état actuel des choses, qu’engager dans des illusions et des impasses.
    Le jeu politique est, en effet, perverti par des institutions nationales et internationales bien peu démocratiques, mais bien utiles à une mondialisation qui broie les nations et les peuples, détruit leur droit à disposer d’eux-mêmes comme le prouve le non respect du vote du 29 mai 2005, lamine les acquis sociaux. Aujourd’hui, la priorité est de remettre en cause les règles de ce jeu pervers, de dépasser les cadres figés et moribonds d’une situation sans autre perspective que l’aggravation des difficultés politiques et sociales.
    La seule source de légitimité d’un pouvoir qui se veut démocratique est la volonté populaire. Réaffirmer cette évidence contre un système qui la méprise de plus en plus passe par la réunion d’une assemblée Constituante. Cette lettre est un appel à se rassembler pour cet objectif autour d’une « association pour une Constituante ».

    L’état des lieux
    Au long des dernières années, la vie politique n’a cessé de dériver vers le conformisme de la mondialisation.
    Pour sa part, le Parti Socialiste, incapable de s’opposer aussi faiblement que ce soit à la logique des intérêts financiers qui dominent le monde, en fournit même les cadres dirigeants : le directeur de l’OMC et celui du FMI. Son vrai drame est non seulement qu’il a perdu tous les combats idéologiques, mais qu’il est devenu un soldat de la pensée dominante même s’il habille cette dérive de quelques déclarations, malheureusement sans grande conséquence, en direction des plus défavorisés.
    Bien sûr, des tendances critiques existent au sein du PS. Mais leur nature minoritaire et surtout leur incapacité à la rupture permettent aux dirigeants du PS de continuer tranquillement leur dérive tout en prétendant rassembler.
    Bien sûr aussi, d’autres partis maintiennent un discours plus social ou plus républicain. Mais, là encore, leur faiblesse relative les fait apparaître à leurs propres yeux comme des aiguillons du parti dominant de la gauche, à ceux des dirigeants du PS comme des alibis et des forces d’appoint. Quel rapport de force, quel aiguillonnement, peuvent-ils d’ailleurs représenter alors qu’ils affirment comme un a priori qu’ils soutiendront en toute hypothèse le PS au deuxième tour de toutes les élections, comme ce fut par exemple le cas lors de la dernière présidentielle ? Annoncer par avance un soutien n’a jamais permis d’affirmer une quelconque divergence de façon très crédible.
    Sur ces décombres, la nécessité de reconstruire la République et la représentation politique des classes dominées est une impérieuse nécessité. Cependant, afin de sortir des impasses constatées, la création de nouveaux partis politiques est-elle opportune ? La réponse n’est pas aussi évidente qu’il semble y paraître pour certains car deux contraintes fondamentales pèsent de manière rédhibitoire sur toute tentative de ce type et peuvent même la rendre contreproductive : l’absence d’une pensée critique largement partagée et l’acceptation répandue de la Constitution de la 5ème République.

    La pensée
    La reconstruction de la pensée constitue la véritable priorité, l’enjeu qui conditionne tous les autres. Or, devant les obstacles dressés par l’idéologie dominante et ses instruments de propagande, toute véritable critique a du mal à trouver audience. La vassalisation des esprits est très forte comme toujours dans les phases de crise aiguë, comme au temps où La Boétie écrivait son « discours de la servitude volontaire ».
    Aucune action politique de reconstruction ne peut se faire sans la définition des oppositions fondamentales. C’est le préalable à la refondation du nécessaire jeu partisan. De même, il y a deux siècles, il n’aurait pu y avoir de Révolution française sans les philosophes de la renaissance, puis des Lumières. Et la clarification de l’essentiel s’est faite sur la définition nette des lignes de rupture.
    Bien sûr, il existe, de nos jours, des pensées qui s’opposent. Mais nombre d’entre elles ont été polluées, intoxiquées par les dérives des partis dominants, qui ont utilisé les acquis des Lumières, des travaux de Marx et de Jaurès pour en tordre les résultats et en habiller leur pauvre rhétorique.
    Il s’agit donc de dire clairement quelles sont les grandes lignes de fracture, alors que les deux acteurs du nouveau bipartisme les minimisent et même les étouffent, volontairement ou non, de peur de s’affaiblir, valorisant des débats souvent secondaires.
    Le capitalisme de plus en plus sauvage qui domine et déstructure le monde détruit la démocratie, la citoyenneté et l’humanisme pour laisser libre cours aux luttes des intérêts particuliers. Nous ne devons donc pas chercher à l’influencer, mais au contraire lui opposer ces instruments. Ce n’est pas seulement du fait de ses options que le libéralisme économique doit être combattu. C’est surtout parce qu’il se prétend la seule pensée possible et même comme la vérité.
    S’opposer à la pensée dominante n’est pas une attitude extrémiste, mais tout simplement le jeu naturel de la démocratie, celle qui doit nous permettre de défendre les instruments de vie en société. Le 29 mai 2005 a montré que, dans le cas où le choix est ouvert, la réponse populaire est parfaitement claire. Or, la Constitution de la 5ème République empêche de donner vie à ces nouvelles oppositions.

    La Constitution de la 5ème République
    Au nom de la stabilité du pouvoir, la Constitution de la 5ème République fossilise les partis et verrouille la vie politique. Elle a joué un rôle fondamental dans la décomposition de la démocratie et dans la dislocation de la gauche. Sa logique profonde est en effet l’atrophie des oppositions politiques par le jeu de la personnalisation et l’embrigadement des partis par la mise à l’écart politique du Parlement.
    La clef de voûte des institutions est le Président de la République, élu au suffrage universel direct. La plupart des républicains avaient, pendant un siècle, d’autant plus critiqué un tel système que son existence avait, en 1851, aidé à l’émergence d’un pouvoir bonapartiste. Pour leur part, ils souhaitaient voir s’exprimer institutionnellement la véritable diversité des options politiques, Mais, François Mitterrand ayant, après sa victoire en 1981, renié ses engagements quant au changement de régime, les deux forces politiques principales en France officialisent désormais une règle du jeu qui réduit, pour l’essentiel, la « démocratie » au choix d’une personne sans contrôle tout au long de son mandat.
    Beaucoup de militants de gauche ne mesurent pas à quel point la logique des institutions et le passage du PS à leur tête ont déformé leur vision de la politique et du pouvoir en général. Le présidentialisme génère la vassalisation des individus soumis à la logique des écuries présidentielles et détruit la liberté comme la responsabilité individuelle des élus du peuple. Prétendre créer une diversité des positions dans ce contexte apparaît comme une plaisanterie puisqu’on doit se situer par rapport à un des deux élus potentiels. Le régime devient celui d’un bipartisme aseptisé, instrument de la mondialisation, gommant les lignes de fracture profondes comme les conflits sociaux qui traversent la société. Tous les opposants à un tel choix sont alors présentés comme des partisans du pire. Le débat est devenu manichéen.
    On ne peut appeler au retour d’une vie politique responsable sans attaquer la Constitution, sans faire de sa remise en cause un préalable. Ce combat est d’autant plus nécessaire que, ces dernières années, le quinquennat et le mode de scrutin ont encore renforcé les vices fondamentaux du système. Qui plus est, une nouvelle dérive présidentialiste semble être à l’ordre du jour, préparée en catimini par une commission Balladur. Contre un tel coup d’État feutré, il faut imposer l’élection au suffrage universel direct d’une instance ad hoc, c’est-à-dire d’une Assemblée Constituante, légitimement chargée de ce travail. Le mode de scrutin devra assurer la plus large représentativité de la population. Seule une telle assemblée, sorte d’États généraux modernes, a le droit et le devoir de repenser nos institutions.

    *******

    On ne peut passer à côté des combats historiques et croire influencer l’Histoire en évitant les ruptures nécessaires. Nombre d’hommes très sérieux tentaient, sous l’Ancien Régime, d’influencer les princes sans changer le système….
    Je propose donc de créer une « association pour une Constituante ». Cette stratégie, quelles qu’en soient les difficultés et les oppositions bien prévisibles, est la seule qui soit féconde sur le long terme. Elle a pour objet de redonner vie à la démocratie nationale comme à une construction internationale humaniste.

  34. dudu 87 dit :

    “Voilà ce que j’ écrivai le 22 avril 2008 à 21:08
    Comme dit Matthias, hors sujet mais sur “le congrès du PS commence” plus personne…
    Je viens de lire et analyser la “déclaration de principe” du PS. N’étant pas membre du PS, je n’avais jamais eu la curiosité, ni la possibilité (internet étant là…) de lire les documents préparatoires d’ un congrès du PS. Mais en tant que citoyen, j’estime qu’il est de mon droit de m’y intéresser et de donner mon opinion car il s’agit du devenir notre pays. Non…
    Ma 1° analyse à chaud:
    Un bon point, et ce sera le seul, l’environnement et le développement durable y sont très présents, nous verrons pour les moyens…
    5 pages et demie pour le plus grand parti de France, c’est peu…Pas d’analyse économique, sociale, sociologique et politique de la France et encore moins de l’Europe et du Monde! Il est vrai, pas de risques d’erreur, ni de critiques à recevoir…
    Tout se passe comme si le PS veut être l’arbitre entre le marché financier, le monde capitaliste et l’économie de marché, et les créateurs de richesse de ce pays, le monde du travail, c’est-à-dire se situer “entre le marteau et l’enclume”. A votre avis qui va gagner à ce petit jeu?
    Voyons de plus près!
    Dans le préambule,”Il [le PS] revendique le souvenir de la Commune,l’héritage de la république….et des gouvernements de gauche qui se sont succédés” Tiens la résistance et mai 68, il ne sait rien passer et les gouvernements de gauche, ce fût une belle victoire?
    “Le socialisme démocratique veut être une explication du monde”. Oh là! Quelle explication du monde et de quel monde avec quel socialisme démocratique? J’ai l’impression d’une belle usurpation, le socialisme démocratique.
    Art 1:
    “L’idée socialiste relève …d’une révolte contre les injustices (c’est pas plutôt la conscience de classe ça) et de l’espérance pour une vie meilleure.” De l’espérance, simplement?
    Art3:
    « de renouveler les ressources naturelles », le charbon, le gaz et le pétrole ne sont-elles pas des ressources naturelles et comment va-t-on les renouveler?
    Art 4: »Ils pensent que l’exercice de la raison doit être accessible à tous », c’est quoi ça? Réguler les augmentations de salaires puisqu’il sera question de « régulation pour concilier l’économie de marché » Art8
    Art13 »Le parti socialiste est un parti réformiste » et Art18« Il [le PS] souhaite que l’internationale socialiste, de forum international….., deviennent un véritable mouvement progressiste et internationaliste »Un parti réformiste, un mouvement progressiste… C’est quoi ce mélange des genres? C’est le grand écart mais pour être progressiste à l’extérieur, il est impossible d’être réformiste à l’intérieur et puis réformiste, socialisme démocratique sont loin de faire bon ménage. J’ai du rater une épisode!
    Même punition pour Art8 «pour concilier économie de marché » et Art16 « Face au danger d’une civilisation…uniformisée et marchandisée, la culture… » Faudra savoir?
    Art17 Parlant de l’Europe, pour les socialistes, celle-ci doit « favoriser une croissance forte et durable….»Comment? Avec une banque européenne indépendante de tous pouvoirs politiques et aucun contrôle démocratique…
    Art 19 « Le parti socialiste est un parti populaire ancré dans le monde du travail ». Ah! Oui… Combien d’ouvriers élus à l’assemblée et au sénat, combien dans les instances dirigeantes du PS?
    Art 20 C’est les affaires internes du PS, ça ne me regarde pas.
    Art21 « Le PS veut rassembler toutes les cultures de la gauche » Pour les mettre sous son aile bienveillante? Ca sûrement pas, en tout cas pas moi!
    Voilà chers amis et camarades mon point de vue!”
    Et j’ajouterai aujourd’hui que ce document est à combattre de toutes nos forces!

    Mais à l'époque nous étions avec le Tibet, alors ça n'intéressait personne et maintenant bobo à la tête.
    Bonne nuit

  35. Maxou dit :

    Si, vraiment le PS compte sur ségolène pour ramasser le parti, il n'est pas près de ce relever. En effet c'est pas cette élection présidentielle bidonné qui va lui donné une légitimitée. Tout le monde à vue quelle n'avait aucune, mai vraiment aucune capacité pour cette fonction. Je m'excuse auprès des femmes je ne suis pas macho. Dailleur beaucoup de femme ce sont aperçue de sont arrogance, incompétence un brin de mépris. Il est urgent que le PS regarde autour de lui rencontre des gens, de vrai gens comme disait ségolène.
    Mais il faut que le PS choisisse une direction cohérente et tienne le cap, celui qui conviendra à la France et aux français, et surtout choisir un programme, une ligne clair et compréhensible, lisible,pour l'Europe, une Europe sociale, et solidaire, une Europe près des citoyens européens.

  36. Maxou dit :

    dudu 87, je suis heureux de voir que tu parle comme ça. Je ne complexe pas j'ai vraiment crus avoir fait une erreure,en effet je me suis trompé de post et j'ai demandé que tu le lise et me dire ce que tu. Enfin bref je me suis tout simplement trompé de texte. Mais surtout ne change rien j'ai horreur des fleurs.Si quelque chose ne va pas je tiens absolument a ce que tu le dise. Je répéte je ne complexe pas, mais j'ai caractère impossible, voila pourquoi il ne faut pas me faire de cadeau.

  37. jennifer dit :

    Merci de nous expliquer en détail ce qui se passe au PS, Jean-Luc Mélenchon. Je ne comprenais pas quand vous étiez si énervé par Hollande, mais là vraiment, il y va fort. Complètement anti démocratique et insupportable même si il avait gagné. Aucun respect pour les règles élémentaires de démocratie, à savoir compter les votes, donner les chiffres exacts de votants. On tirait une clique qui fait sa tambouille. C'est assez retournant.
    Enfin c'est une énorme clique, le PS mais les méthodes sont les mêmes: on est entre copains, on se fout de respecter les règles. C'est vraiment un problème ce gangrénage du PS, ces méthodes incroyables. Il y aurait vraiment besoin d'un assainissement. Ce n'est pas simplement une bande d'intellectuels parisiens qui s'écoutent parler, tout en se mirant dans le miroir, avec de belles phrases "intelligentes" pour montrer qu'on sait parler mais aussi qu'on sait manipuler les gens avec des mots dans lesquels on ne croit pas du tout, des experts en beaux mots reluisants du socialisme (avant et maintenant du libéralisme "social"), c'est aussi un repère de gens qui s'auto congratulent, réélisent, baffouent les lois élémentaires de la représentativité. Une bureaucratie d'intellos parisiens. Enfin je découvre au fur et à mesure.
    Bon on sait qu'il n'y a pas des masses d'ouvriers au PS, que ce sont plutôt les couches moyennes, mais que ce soit en plus des experts dans le magouillage ça il faudrait quand même faire quelque chose.
    Je vais me faire tuer ici mais je pense que peut être Royal, elle pourrait faire autrement. De toute façon si je comprends bien, elle fuit plus qu'autre chose ce PS machiste, intellectualiste et lieu de magouilles. Comment faire autrement? OK elle utilise les medias et n'en fait qu'à sa guise mais dans un milieu aussi magouilleur qui la hait pas seulement parce qu'elle est femme mais surtout je crois parce qu'elle a fait ce qu'aucun n'arrive à faire, se lier aux couches populaires et savoir les remuer. Je crois qu'elle est dangereuse pour tous ces éléphants parce qu'elle sait s'adresser à des couches que le PS n'a jamais su attirer. Ca c'est hyper dangereux pour tous ces mastodontes de la parlotte et de la magouille du PS car si les couches populaires entraient au PS, peut être que cela remettrait en cause tous ces notables narcissiques

  38. Lilian dit :

    En vérité, je vous le dis, ça me glace le sang de relire le dernier post de Jean-Luc Mélenchon. Faut pas croire, quinze ANS de déception (Jean-Marc) sur tous les renoncements des appareils de la gauche démocratique, ça fait mal. Moi j'avais 19 ans au moment du Traité de Maastricht. A vingt-trois ans, quand j'avais un peu potassé quelques livres et que j'avais eu quelques cours d'économie, j'ai compris ce qu'on nous avait imposés comme saloperie, j'avais l'impression d'être trompé. Je comprenais pas. Puis je voyais tous ces scandales fleurir comme des champignons au PS wallon, les intrigues, les jeux de massacre, et je me suis dit "mais qu'est-ce qui se passe ?"...

    Quand je lis ça, j'ai l'impression de retomber quinze ans en arrière. Un vieux résitant socialiste qui avait connu l'enfer de Dachau avait beau dire "Quand les dégoûtés s'en vont, ne reste que les dégoûtants". J'en faisais qu'à ma tête à force : "Ben comme ça au moins, ce sera plus clair et je passe chez les verts !"

    Le cynisme de François Hollande est vraiment révélateur de ce type de comportement. Qui sont-ils ces gens ? D'où viennent-ils ? Qu'est-ce qui les a rendus comme ça ? Ca reste un mystère ! Je pige pas, plus j'en lis sur l'horreur financière, moins je comprends ce qu'ils sont devenus et ce bête produit de marketing "oui de combat" ! Quoi il y a un bouton "oui de combat" dans les chambres législatives ? Est-ce que ça veut dire "on va placer les cadenas comme on le fait depuis quinze ans, mais rassurez-vous, on va se battre pour limiter des effets des cadenas qu'on a placés, parce qu'il faut bien se donner des raisons d'exister !" L'histoire retient-elle les "oui de combat" ?

    ¨Peut-être qu'un jour, qui sait, les choses changeront, et je serais curieux de savoir ce que penseront les historiens de notre époque ? Les années folles...

  39. jennifer dit :

    Enfin ce que je dis sur Royal c'est de l'extérieur bien sûr, mais elle apparaît comme le contraire de tous ces éléphants qui eux me rebutent entièrement. Bien sûr sa stratégie est droitière: rassembler tout le monde, de l'extrème gauche à Bayrou, mais je pense qu'elle est sincère, qu'elle écoute vraiment les gens à la base.
    D'ailleurs c'est ce qui manque à Jean-Luc Mélenchon, une vision de comment créer une dynamique. Bon il a de belles idées, des idées justes mais cela ne suffit pas. On ne peut pas se changer en une vaste université populaire, comme semble être le programme du PRS. Il faut quand même trouver comment se lier aux vraies luttes, comment combiner la lutte parlementaire ou au sénat qui est très juste à toutes les luttes, de telle sorte que ce que dit Jean-Luc Mélenchon soit en résonnance avec les gens qui se battent vraiment. Là il y a un manque au PRS. Au moins Royal, elle, a une tactique, ou stratégie.
    Enfin je lance des pistes de réflexion et vous fait part de mes pensées qui émergent au fur et à mesure qu'on débat sur ce blog et que j'apprends à connaître Jean-Luc Mélenchon.
    Bon j'imagine qu'avoir parlé en ces termes de Royal va déchaîner des foudres. A vos claviers!

  40. jennifer dit :

    Un article terrible dans le Monde d'hier (dâté du 14 juin) sur l'état du PS. Un immobilisme à la base et chez les cadres intermédiaires tandis qu'en haut ils font semblant de se réveiller

  41. jennifer dit :

    Pour ceux qui lisent l'anglais: la nouvelle amitié de Sarko et Bush. Bush fait de Sarko son fer de lance en Europe, comme quoi le traité est bien un traité pour vendre l'Europe aux USA

    From The Times
    June 14, 2008

    Is France America's new best friend?

    Tom Baldwin and Charles Bremner in Paris
    President Bush heralded a “new era of transatlantic unity” when he arrived in France yesterday, with the location of his speech as significant as its content. By choosing Paris for what White House officials described as “the centrepiece” of his week-long farewell trip to Europe, Mr Bush sought to put the seal on a dramatic transformation in relations with France since President Sarkozy was elected last year.
    Britain, which for so long has acted as a sometimes rickety bridge across the Atlantic, no longer has such strategic diplomatic importance. President Bush is spending two nights in Paris, but only one in London tomorrow — when he will have a private dinner with Gordon Brown after seeing the Queen. Much of his trip to Britain will be devoted to the relatively parochial issue of Northern Ireland before he heads home.
    While the Prime Minister has shied away from being seen as too close to the American President — the British Embassy in Washington, for instance, operating under strict orders to maintain a low profile — the French President has quite deliberately donned the mantle once worn by Tony Blair, defiantly — even triumphantly — talking up his love for all things American. Yesterday a US diplomat called Mr Sarkozy the “axis on which our relations with Europe will turn”, adding that his “penchant for action rather than reflection” suited Mr Bush’s own temperament.
    Laura Bush told reporters on Air Force One yesterday that she appreciated the warmth that Mr Sarkozy displayed towards her country — “I think all Americans do”. She then told how the US Ambassador in Paris had slipped into the back row of a meeting recently and heard Mr Sarkozy say some “very pro-American things” that were not “for his benefit — he didn’t think Sarkozy knew he was there”.

    At the conference of international donors for Afghanistan on Wednesday, Britain pledged far more money towards rebuilding the country than France, but it was Mr Sarkozy, the host of the meeting, who seized the spotlight, declaring that he would maintain his commitment to Afghanistan until there was victory, adding: “We cannot give into torturers.”
    And, while Britain has been quietly supportive of Mr Bush’s efforts to strengthen sanctions against Iran for defying the UN over its nuclear programme, it is Mr Sarkozy who has been making the noise, delighting Washington by saying the West must choose between “an Iranian bomb and the bombing of Iran”.
    Mr Bush recently told The Times: “It’s going to be hard for any nation to trump the United Kingdom as our greatest ally.” Mr Sarkozy, however, is giving it his best shot.
    France, which has historically had a love-hate relationship with the US, has not had such an overtly pro-American leader since the First World War. Mr Sarkozy is ready to risk hostility from his own public by becoming Washington’s ally-in-chief, breaking with the Gaullist policy of isolation that Jacques Chirac pursued not least over the invasion of Iraq. “The frost is over,” said an Elysée Palace aide. “We want to show the warmth that now exists between the two countries after the frictions of the recent past.”
    Mr Brown has an uneasy relationship with Europe, often missing summits or turning up late. Mr Sarkozy, meanwhile, is aiming to make the most of his government’s turn in the six-month presidency of the EU to boost its profile in Washington still further. “We are ‘Europe’s phone number’ until next January,” said a Foreign Ministry official.
    Unlike Silvio Berlusconi, the Italian Prime Minister, who this week was almost embarrassingly effusive in his praise for Mr Bush, Mr Sarkozy has also been assiduous in looking beyond the present Administration to build a long-term alliance with America.
    When Barack Obama considered a trip to Europe last summer, Mr Sarkozy offered him the full Elysée Palace treatment. Mr Brown, wary of upsetting Hillary Clinton, promised only an informal “drop-by” meeting.
    Bernard Kouchner, the French Foreign Minister, said yesterday that the election of a new US President would open the chance for a stream of new transatlantic initiatives, covering energy, climate change and finance. Indeed, Mr Sarkozy has told Mr Bush bluntly that he must do more to tackle climate change, as well as being sharply critical of US trade policy and what he sees as Washington’s deliberate devaluing of the dollar. The bond between the two leaders is so strong that the White House sees such instances as challenges rather than a source of division.
    In his speech to the Organisation for Economic Co-operation and Development in Paris yesterday, Mr Bush heaped more praise on Mr Sarkozy for committing additional troops to Afghanistan and talked about America’s historic ties with France. He added: “When the time comes to welcome the new American President next January, I will be pleased to report that the relationship between the United States and Europe is the most vibrant it has ever been.”
    He said the new era of co-operation in the pursuit of liberty for the Middle East had been demonstrated by the leadership of Mr Sarkozy, Mr Berlusconi, Angela Merkel, the German Chancellor, and Mr Brown. It was testament to America’s changing priorities that, discussing this section of the speech later, a White House official missed out the name of the British Prime Minister.

  42. zef dit :

    "Bush fait de Sarko son fer de lance en Europe, comme quoi le traité est bien un traité pour vendre l’Europe aux USA"

    Dites moi Jennifer, mettre un lien logique ("comme quoi") entre
    deux propositions qui n'ont rien de commun c'est de la bétise
    ou de la malhonneteté ?

  43. isabelle dit :

    Cher Jean-Luc,
    Jean-Marc a raison: il est peut-être temps de vraiment sortir du bois.
    Bon week-end.

  44. GERARA dit :

    Cher Jean Luc,
    Je viens de lire avec une attention particulière ta vision de la journée de dupe qui a vu le parti socialiste virer pleinement à droite, et ce d'une manière officielle.
    Ma question va être courte, et claire, qu'attends tu cher Jean Luc pour quitter le PS qui est devenu un parti de droite et t'inscrire dans le processus du NPA.
    Ta place n'est plus avec ces fiotes de socialistes.
    Je pense qu'il faut dès demain d'atteler avec les vrais gauchistes (j'en exclus le PC qui est à la botte du PS pour conserver ses quelques députés et sénateurs).
    a bientot de te lire

  45. Valéry dit :

    "le Bad Godesberg du Parti socialiste" : vous exagérez pas mal sur ce coup.

    On reste loin malheureusement du programme de Bad Godesberg adopté par le SPD en 1959 (quelqu’un peut-il me donner un lien vers une version française de cette déclaration ?). Les aspects bénéfiques de la concurrence et de la libre-entreprise ne sont pas évoqués, pas plus que la condamnation du communisme et des autres idéologies à tendance totalitaires issues de la culture marxiste.

    Le réformisme du PS français reste hélas culturellement mal assumé.

    Sans doute avez-vous intimidés nos camarades en charge de la rédaction du texte.

  46. carlo dit :

    @jennifer
    "SR écoute vraiment les gens à la base". Elle en donne peut-être l'impression, mais elle ne le fait pas. Elles n'a pas exigé de référendum sur le Traité de Lisbonne alors que les français y étaient très majoritairement favorables et elle a approuvé les propositions ultralibérales du rapport Attali alors que la population y était opposée.

  47. Maxou dit :

    Cher Jean-luc

    Je viens de lire le post de Gerara avec une attention particulière, et je suis en phase avec ça vison de ta situation au PS.

    Ma question aussi va être courte, et clair, qu'attends tu Jean-Luc pour quitter ce PS qui est devenu un parti de droite et t'inscrire dans un autre processus avec des vrais gauches (je te recommande tout particulièrement le PC qui n'est pas à la botte du PS), preuve en ai les municipales partout ou le PC avait des réelles chances de gagner des municipalités, le PS à mis ne face un PS, comme c'est beau la loyauté envers ses partenaires! Même dans des fiefs du PC il là fait. Mais mal luis en à pris, d'ailleur, mis à par deux grande ville, presque partout ou le PS à mis un PS en face du PC le PC à soit gagné, soit fini devant, et de loin! Preuve en es dans les primaires comme au Havre ou le PS à parachuté Legiou en face du député PC Daniel Paul bien connu de la population Havraise ou monsieur Paul à fini largement en tête devant cet Illustre inconnu de la population, le PS Dominique Logiou. Résultat,la municipalité n'a pas été gagnée par la gauche !

    Partout ou le PC avait une chance de gagner, il là fait. Comme aime à le dire Marie-George Buffet, concernant le nombre de municipalité, le PC est le troisième parti de France.

    Monsieur le Sénateur Jean-Luc Mélenchon y-à-t-il incompatibilité entre vous et le PC ?

  48. MetalKing dit :

    @ 47 Guerara
    Jean-Luc ne peux aller à NPA parce que Besancenot refuse de s'associer à des groupes politiques déjà constituté. Pis, il aimerait aussi se séparer de Christian Picquet, fer de lance des minoritaires (républicains) de la LCR.
    Le NPA n'est pas un grand parti, c'est la LCR moins ces minoritaires.

  49. 4 Août dit :

    Petit rappel de la déclaration d'intention du gouvernement sarkosique:

    "Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du CNR

    A l'époque se forge un pacte politique entre les gaullistes et les communistes. Ce programme est un compromis qui (...) se traduit par la création des caisses de Sécurité sociale, le statut de la fonction publique, l'importance du secteur public productif et la consécration des grandes entreprises françaises qui viennent d'être nationalisées, le conventionnement du marché du travail, la représentativité syndicale, les régimes complémentaires de retraite, etc."

    Voilà avec quelle politique le P"S" de Hollande se "concilie" depuis 10 ans...

    http://www.challenges.fr/opinions/1191448800.CHAP1020712/adieu_1945_raccrochons_notre_pays_au_monde_.html

  50. BA dit :

    Deux poids, deux mesures.

    En 2005, quels sont les peuples qui auraient dû être consultés sur la Constitution Européenne ? 9 peuples devaient être consultés par référendum.
    Les peuples luxembourgeois et espagnols ont bien été consultés : ils ont voté OUI. Les peuples français et hollandais ont bien été consultés : ils ont voté NON.
    Mais que s'est-il passé après le NON français et après le NON hollandais ?
    Les 5 référendums qui étaient prévus ont été suspendus !
    - Le peuple danois aurait dû être consulté. Le référendum est suspendu jusqu’à nouvel ordre.
    - Le peuple irlandais aurait dû être consulté. Le référendum est suspendu jusqu’à nouvel ordre.
    - Le peuple portugais aurait dû être consulté. Le référendum est suspendu jusqu’à nouvel ordre.
    - Le peuple tchèque aurait dû être consulté. Le référendum est suspendu jusqu’à nouvel ordre.
    - Le peuple anglais aurait dû être consulté. Le référendum est suspendu jusqu’à nouvel ordre.
    On veut bien consulter les peuples par référendum, mais si les peuples votent NON, on suspend les référendums !

    En revanche, que s’est-il passé en 2008 ? Un seul peuple est consulté sur le traité de Lisbonne : le peuple irlandais. Le 12 juin 2008, le peuple irlandais dit NON au traité de Lisbonne. La ratification va-t-elle être suspendue ?
    Bien sûr que non ! Cette fois-ci, la ratification doit continuer ! Toute l’aristocratie européenne l’a dit : « la ratification du traité de Lisbonne doit continuer malgré le NON du peuple irlandais ! »

    Mais alors, pourquoi ce « deux poids, deux mesures » ?
    Pourquoi, en 2005, la ratification de la Constitution Européenne a-t-elle été suspendue après le NON français et le NON hollandais ?
    Et pourquoi, au contraire, la ratification du traité de Lisbonne doit-elle continuer après le NON irlandais du 12 juin 2008 ?

    Réponse :

    - en 2005, la ratification de la Constitution Européenne a été suspendue car les peuples danois, irlandais, portugais, tchèques et anglais auraient peut-être répondu NON par référendum ! L’aristocratie européenne n’a pas voulu prendre ce risque !

    - En 2008, la ratification du traité de Lisbonne peut continuer car les parlements répondront OUI ! Les parlements, eux, votent bien !


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