07août 08
Il est temps de faire une pause sur ce blog. Une sorte de fermeture annuelle pour cause d’été. De toute façon je suis parvenu à un stade qui signale le besoin urgent de débrancher la machine. La lecture de la propagande médiatique grossièrement anti chinoise ne me donne même plus ce petit coup de fouet qui réveille. Juste la nausée. Le dégout de la machine à indignation sélective qui crucifie trois lignes de Siné mais ignore la diffusion en boucle d’une publicité différentialiste écœurante me met en état de sidération avancée, là où les mots finissent par se dissoudre avant d’être prononcés. Suis-je moi aussi bientôt mithridatisé ? A force d’avaler le poison à petite dose, suis-je devenu insensible à sa présence dans mon assiette ? Hier j’ai bavardé avec les ouvriers qui mettent de l’asphalte sur les trottoirs. Ils en avaient charrié des tonnes depuis le matin dans des petits seaux en gros bois qui résistent à la chaleur. Dommage que les poumons de ces gars là ne soient pas en bois. Car certains ont le nez dedans toute la journée, accroupis par terre à étaler la boue visqueuse qui fume comme un bouillon de onze heures. Mes deux grands pères sont morts en respirant des saloperies professionnelles, l’un avec un pistolet à peinture, l’autre avec du produit de nettoyage pour les cuves. Je regardais ces types en me demandant comment j’allais leur dire au revoir, après ces quatre mots échangés, tandis qu’ils couraient du cul du camion aux taloches sur le trottoir. L’un m’a dit « on s’y fait ». L’autre m’a dit : « ce n’est pas vrai, personne ne peut s’y faire ». Tous ceux qui étalaient l’asphalte étaient africains. Un hasard évidemment. « Qu’est ce qu’on y peut » a dit le chef d’équipe? En effet. Ils ne sont même pas tibétains.
Je ne reviens à ce blog que parce que je ne peux pas clore cette saison sans un mot sur le congrès du PS. Même si je reconnais le maigre intérêt des péripéties en cours. Mais j’en profite pour dire d’autres choses. Et je commence par elles.
LES MAINS DANS LA NEIGE
Dans cette pub, le bel acteur imprime ses mains dans le ciment qui immortalise les talents sur le trottoir à Hollywood. Puis il monte dans sa belle grosse auto de la super marque « schmoll » et roule jusque sur « le toit du monde » comme dans un rêve tellement sa bagnole est merveilleuse. Là, on le voit avec un petit gosse et ils impriment tous les deux leurs mains dans la neige. Le gosse sourit comme un soleil. Happy end. Mais dans cette image il y a un truc qui me cloue. Le gosse a des dents de lait. Il lui en manque deux devant. C’est vraiment un petit gosse en somme. Mais il a la boule à zéro et un sari de moine tibétain. Ce gosse qui a des dents de lait est moine. Et personne ne dit mot. C’est une pub qui passe tous les jours sur votre foutue télé. Mais l’état d’abrutissement sur lequel débouche la campagne anti chinoise et pro Dalaï Lama est telle que personne ne s’insurge de voir donner en spectacle un môme qui a des dents de lait et qui est moine. On suppose que c’est parce que c’est dans leur nature à ces gens, là bas, de donner leurs gosses tous petits au monastère. On ne va pas les embêter avec les Droits de l’homme et ceux de l’enfant ceux là alors que nous devons nous soucier de la protection de leur culture millénaire « si riche » à propos des enfants des femmes et des monastères. N’y est-il pas heureux et souriant ce gosse quand un vieux monsieur blanc vient jouer avec lui à mettre les mains dans la neige ? D’ailleurs le slogan final, si parlant dans ce contexte, souligne bien que nos différences sont très importantes et que on est plus riches d’elles et bla bla bla, le refrain habituel pour trouver normal la différence des droits. C’est une sorte de racisme light. Que font les « grandes voix » de la bonne conscience ? Motus. Silence. Ou sont les défenseurs des droits de l’homme au Tibet ? Menard et son cirque ambulant ? Bernard Henry Levy ? Précisément celui-ci ne peut pas être partout. Il mène une lutte implacable contre le danger terrifiant que représente Siné et ses incitations à la haine raciale bien connues. Ici, dans « la patrie des droits de l’hommeuuuu » la parole est d’abord à des énergumènes comme ces deux bouffons « ex membres de la ligue communiste » (la seule qualité au nom de laquelle ils s’expriment) qui ont eu le privilège séance tenante d’une tribune dans « Le Monde » pour dénoncer, sans blêmir de honte, la dérive anti sémite de la ligue communiste ? Et pour le reste, feu sur la Chine !!! Médaille d’or le journal « Le Monde » qui publie quatre à cinq articles anti chinois par jour ! Imaginons une pub (je rêve) où l’on verrait pendant disons une demi seconde une réalisation positive de la Chine. Bon. Non. Disons un quart de seconde car sinon mon exemple manquera de réalisme compte tenu de la surveillance anti chinoise implacable du service international de l’industrie du spectacle et des médias. Que se passerait-il ? Ca ne vaut même pas la peine de le raconter.
FAIRE SON DEVOIR
Et moi, pourquoi est-ce que je parle de ça ? Parce que le devoir d’une conscience libre, d’une conscience du type de celles qui sont encensées quand elles s’expriment chez les autres et résistent à l’idéologie dominante de leur zone, le devoir est de montrer que tout ceci est une farce pitoyable. Un bourrage de crâne et un flicage des cerveaux comparable, avec des méthodes différentes, à celui qui est dénoncé par ailleurs avec des trémolos dans la voix. Le dessinateur Sine ne menace personne, ses propos ne sont pas antisémites. Toute la vie de Siné, qu’on aime ou pas, témoigne qu’il n’a rien à voir avec le racisme. De toute façon, dans le contexte de Charlie Hebdo, ce qu’a dit Edwy Plenel sur le sujet est si juste que je n’y ajoute pas une ligne. La preuve ultime de l’ineptie de cette bataille d’accoutumance de l’opinion au flicage communautariste et aux fatwas de la bien pensance, c’est qu’aucune plainte n’est déposée contre Siné alors même que dans notre pays, fort justement, l’anti sémitisme n’est pas une opinion mais un délit. Quand de vrais antis sémites frapperont, ils auront les mains d’autant plus libres que toutes les munitions auront été usées pour rien par ces batailles sans objets qui sèment le doute sur les intentions réelles de ceux qui les mènent. De même, la mode pro Tibet et anti chinoise est une création de propagande certes efficace mais sans consistance sérieuse. Elle est destinée à fabriquer des reflexes pavloviens pour entrer dans la nouvelle ère de l’histoire du monde. C’est la culture du « choc des civilisations ». Pour les nord américains et leurs griots, les Jeux ne doivent pas être une réussite mise au crédit de la Chine. La Chine ne doit pas faire la démonstration de son entrée réussie comme candidate à la première position dans le monde. A cette logique belliqueuse absurde, construite à coup de stéréotypes à la limite du racisme il faudrait plutôt une alternative raisonnée. Il ne manque pas de scénarios à ce sujet. Mais tous commencent par la résistance à l’idéologie du « choc des civilisations » dont l’ethnicisme et le communautarisme sont le navire amiral.
UNE ALTERCATION PENDANT UN INTERROGATOIRE
Je ne veux pas finir ces lignes sans rendre un hommage au journal « Le Monde » en dépit de tout ce qui m’oppose à certains de ses rédacteurs. Le 5 août il a publié la photo d’une des 40 000 détenus (selon Edwy Plenel) des prisons secrètes de la CIA. Page 5. Une face de chien mourant. 36 ans, mère de trois enfants, enlevée depuis cinq ans. « Son apparition, écrit le journal « Le Monde », a permis de découvrir une jeune femme vêtue d’un tailleur et d’un foulard, portant les stigmates d’une blessure par balle reçue lors d’une altercation survenue pendant son interrogatoire ». Vous avez bien lu. Une altercation entre une femme et un revolver. Page cinq d’un seul journal dans ce pays. Les crocodiles qui ont si abondamment versé des larmes sur Soljenitsyne n’auront pas eu un mot pour le nouvel archipel du goulag secret des USA.
Comme je parle encore de presse, je ne peux pas quitter cet écran sans appeler à participer à la collecte de fonds de soutien du journal « l’Humanité » pour se sauver de la noyade. « L’Huma » on aime ou on n’aime pas. Mais on en a besoin. En tous cas quand on est de gauche. On ouvre ce journal et on sait ce qui se passe sur la planète où existe cette étrange espèce disparue de tous les autres journaux: les salariés. Le monde du travail. Les gens ordinaires. Et aussi sur tout ce qui bouge pour tenter d’inverser la roue du char libéral. Je ne dis pas qu’on est ensuite d’accord avec ce qui en est écrit. Mais du moins peut on construire sa pensée, organiser sa propre collecte d’informations. Faites le test un jour. Un seul. Achetez « l’Humanité » et deux ou trois autres quotidiens. Et comptez le nombre d’articles que chacun publie à propos de la planète salariale. Que serait la vie sans ce journal ? Si vous n’avez pas la réponse, je vous plains. Moi je mets la main à la poche à la mi août.
LE CONGRES
Je me souviens que j’ai promis des nouvelles de la préparation du congrès socialiste. Mais que peut-on en dire ? Je suis désespéré de voir le niveau affligeant des prémisses de ce congrès alors que déferle une crise du capitalisme aussi violente que celle en cours. Mais seuls les sectaires ou les illuminés se réjouissent de la déchéance du PS. Car les gens sensés savent qu’elle va coûter cher à toute la gauche. Je rassure les rares blogueurs de cet août incertain. Le travail de préparation du congrès socialiste avance aussi de mon côté. Et c’est à dessein qu’il n’en est pas question ici. Pas de festin sans cuisine faite avec délicatesse, au calme, loin des regards des convives. Pour ma part plutôt qu’à gesticuler j’invite au travail sérieux et appliqué. Un congrès socialiste est une bataille de fond. Je la mène avec mes amis comme un romain, avec une application de terrassier qu’aucun travail de déblaiement et remblaiement n’arrête ! Coté terrain chacun continue l’humble et indispensable tâche de collecte des signatures d’adhésion au texte de notre contribution « pour réinventer la gauche ». Cette base militante consciente est notre force. Pour déposer une motion, évidemment. C’est à cela que nous nous préparons sans aucune illusion sur je ne sais quelle martingale qui nous offrirait un raccourci semé de pétales de roses et d’acclamations approbatrices. Avec mes amis nous l’avions annoncé : « Seuls s’il le faut » avions nous écrit. Mais ce n’est pas ce qui s’annonce. Nous ne serons pas seuls. Certes nous ne participerons pas aux divers regroupements actuellement en cours. S’ils tiennent au-delà des articles de presse qui décrivent leurs étranges combinaisons, ils ne nous conviennent d’aucune manière. Nous les jugeons ou bien confus (voir les « reconstructeurs » de Fabius à Strauss-Kahn en passant par Hamon sous la houlette de Martine Aubry) ou bien évidemment sans rapport avec ce que nous défendons. Et nous ne comprenons pas davantage le rassemblement auquel travaille Julien Dray depuis 2002, projet à cause duquel l’ancienne gauche socialiste a explosé : de Hollande à la gauche du parti. Mais pour Dray de toute façon, la gauche du parti c’est Emmanuelli et Hamon. Point barre. Petit malin. C’est avec cette "gauche" là qu’il avait déjà réussi le bouclage de la piteuse synthèse de confusion au congrès du Mans. Il aurait tort de se priver d’une aussi complaisante « gauche du parti ». De toute façon le « rassemblement de la gauche du parti » pour lequel nous avons déjà usé tant d’heures de pétition, contacts et discours, il vaut mieux ne pas y compter davantage que dans les précédents congrès. Les partenaires qui ont accepté d’ouvrir le dialogue sont déjà connus. Avec eux le travail est en cours. Les autres ont d’autres préoccupations, d’autres attirances et bien fol qui accepterait de s’en remettre à leur appétits. Ils ne seront de gauche que si personne ne veut d’eux dans les gros troupeaux. Ils n’ont pas d’autonomie politique. Mais une fois rejetés par les autres, que valent-ils ? Idéologiquement à peine para syndicaux, peu fiables, avides de synthèse à n’importe quel prix, profondément incrustés dans les pâturages du PSE, ils forment une troupe disparate dont les états de service depuis trois congrès sont une « série b » de l’histoire de la gauche du parti. Poperen, Chevènement ou bien la Gauche Socialiste entre 1988 et 2002 étaient des courants idéologiquement délimités, producteurs d’idées et de stratégie globale. Là c’est quoi ? Gardons espoir cependant. Que faire d’autres ? Mais travaillons à ne nous mettre dans la main de personne. C’est comme ça que nous menons notre barque. Sinon il n’y aura plus de gauche autonome au PS. Et donc plus aucun barrage contre la ligne « démocrate ». C’est cela l’enjeu pour nous. Car si nous échouons nous connaissons le résultat. Il est sous nos yeux en Italie. La gauche historique, socialiste, communiste et Verte est rayée des deux assemblées. C’était pourtant le modèle invoqué à la tribune du précédent congrès socialiste qui faisait la fête à Prodi avant d’aller tous défiler en rangs serrés devant le pitoyable Walter Veltroni, le blair italien qui a tué la gauche. On ne peut éviter ça sans une certaine intransigeance.
Sarkozy pourrait très bien s'approprier Olympe de Gouges, comme il s'est approprié Jaures. Vous n'êtes plus là. Sur aucun terrain. Les femmes sont vos immigrés. Et l'ont toujours été.
@jennifer
Bien reçue jennifer, tu as milles fois raison.
arrête de jouer avec la brave jennifer johnyu alias ironeia. tu es vicieux.
La guerre froide....c'est aux femmes que vous la faite.
Les barricades n'ont que 2 côtés... (et pendant ce temps là les chiens de garde pablistes se sont alignés sur la position délirante du SWP anglais concernant 1 pseudo "impérialisme russe"):
"Chávez, más cerca de Moscú
Dijo que recibirá a una flota rusa
Noticias de Exterior: anterior | siguiente Lunes 18 de agosto de 2008 |
CARACAS.- En un nuevo gesto de acercamiento entre Moscú y Caracas, el presidente de Venezuela, Hugo Chávez, reveló ayer que el gobierno de su par ruso, Dimitri Medvedev, planea enviar una flota a las costas del Caribe venezolano.
"Rusia nos ha informado acerca de la intención que tiene de visitar Venezuela, es decir, de la intención de que una flota rusa venga por el Caribe", dijo Chávez durante su programa de televisión dominical, Aló Presidente.
"Será bienvenida la flota rusa que quiera venir por aquí en visita de amistad y de trabajo", agregó.
Chávez, aliado declarado de Moscú, también reiteró ayer su respaldo incondicional a Rusia en el conflicto en la región separatista georgiana de Osetia del Sur, y sostuvo que el presidente de Georgia, Mikhail Saakashvili, es un "títere de Estados Unidos".
Venezuela y Rusia han incrementado la cooperación militar y ya han firmado contratos de armas por 4000 millones de dólares en los últimos años, incluidos fusiles Kalashnikov, helicópteros militares y aviones caza, según la fabricante de equipos bélicos rusa Rosoboronexport.
Agencias AFP y ANSA "
Des camions militaires et d'aide humanitaire se croisaient dans les deux sens lundi 18 août sur la route entre la frontière russe et Tskhinvali, la capitale du territoire géorgien séparatiste d'Ossétie du Sud, mais les troupes russes ne semblaient opérer aucun retrait massif, a constaté un journaliste de l'AFP.
De nombreux blindés, certains ornés du drapeau russe, étaient parqués au bord de la route et dans Tskhinvali, alors que des soldats prenaient le soleil à proximité.
Une dizaine de camions du ministère russe des Situations d'urgence, présumés transporter l'aide humanitaire mais tous bâchés ou fermés, faisaient route vers Tskhinvali, fortement endommagée lors de la tentative manquée de la Géorgie d'en reprendre le contrôle dans la nuit du 7 au 8 août.
Une vingtaine d'autres ont été vus en stationnement à Zamarag, à la frontière russe, ainsi que sept camions militaires apparemment chargés de planches et d'autres matériaux.
Dans l'autre sens, en provenance de l'Ossétie du Sud, plusieurs convois de camions de l'armée faisaient route vers la Russie, bâchés et contenant apparemment du matériel militaire.
Mais le mouvement était nettement moins important que dans l'autre sens.
L'agence officielle russe Ria Novosti a affirmé depuis Tskhinvali que "de petits groupes de cinq à dix véhicules militaires" partaient vers Vladikavkaz, estimant que cela "confirmait la mise en oeuvre" de la décision du président Dmitri Medvedev de faire revenir les unités de la 58ème armée à leurs lieux de cantonnement d'avant le début du conflit.
Une quarantaine de blindés russes étaient garés à la frontière, sans qu'il soit possible de savoir s'ils faisaient route dans un sens ou dans l'autre, ou s'ils étaient postés là pour sécuriser la frontière.
"Il n'y a pas de retrait pour le moment", a dit un soldat russe à l'AFP.
Selon un responsable de l'administration présidentielle russe accompagnant un groupe de journalistes, Alexandre Matchevski, le retrait des troupes que Moscou s'est engagé à commencer lundi "commencera mardi matin".
"Nous ne sommes pas entrés en un seul jour, et il faudra plusieurs jours pour que le retrait s'effectue", a-t-il ajouté.
Des dizaines de civils arrivaient également à Tskhinvali venant de Russie dans des autocars et des minibus.
"Je suis de Tskhinvali. Ma maison est détruite mais il faut bien y retourner", a dit une femme ossète à l'AFP.
A Moscou, le Service fédéral des migrations a affirmé que 8.000 des 37.000 réfugiés d'Ossétie du Sud avaient déjà regagné le territoire séparatiste géorgien.
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-36620751,0.html
Et pendant ce temps là...les femmes trinquerons. Mais faites donc la guerre messieurs, c'est tellement plus important que ces discutions de chiffons. toutes ces gauches sont des impostures. Des va t-en gerre comme les autres.
arrête tes conneries ironeia. c'est amusant un moment seulement, et pauvre jennifer qui te mit au premier degré. salop de johnyu.
Quel aveuglement. Vous êtes incapable de voir les femmes. Mais elles, elles vous voient. Et vous êtes pathétiques. Jennifer n'a strictement aucun doute sur le faite que je sois une femme. Mais vous, vous cherchez encore.
l'Homme ! avec un grand "H", soit disant pour y inclure les femmes. Mais quelle imposture ! toute l'histoire de ce pays est résumée la dedans. Une Hypocrisie parfaite, avec un grand "H".
- je ne retrouve pas le message de Kippa, sur la référence à la bravitude prononcée par Ségolène Royal, et à certaine paroles d'Edith Cresson, mais je vais quand même m'y attarder :
- Evidemment, le reste de la clique politique sont exempts de tout reproches. Entre un Jacques Chirac qui s'est distingué par des faits d'armes éclatants, tells que reprendre les essais nucléaires, dénoncer la "fracture sociale", alors qu'en deux mandats, on n'en a jamais vu ne serait-ce que la couleur des remède à ces maux, être capable de s'opposer puis d'approuver le quinquennat, promulguer le CPE sans le mettre en application, pour finalement le retirer (ce qui montre la solidité de ses convictions), confondre son ministre Luc Ferry avec son aïeul, se faire photographier tout nu,...On n'oubliera pas le sénateur UMP, qui se permet d'affirmer que l'homosexualité représente du racisme envers les hétéro (ou encore qu'il sont des êtres inférieurs) sans être fermement condamné par ses pairs. Patrick Devedjian et Nicolas Sarkozy constituent de beaux exemples de promotion du respect, l'un en inslutant Comparini de Salope, l'autre avec sa célèbre formule "du nettoyage au karcher des banlieues". Et ce n'est pas avec le Président actuel que l'on va voir le niveau se relever, citons pèle-mêle : des propos hallucinant sur la génétique, la tentative minable de recupération de la philosphie hégélienne dans son discours de dakar visant à déresponsabiliser la France de ses crimes colonialistes (on se rappelera l'indignation des ex-députés rpr sur l'accusation proférée par lionel jospin, de vouloir pérpétuer la tradition esclavagiste. Mais comment qualifier autrement ce révisionnisme minable des parlementaires ump, de célébrer les bienfaits de la colonisation ?), ses propos sur le traité constitutionnelle européen (refuser l'option du référendum populaire, pour décider du sort de l'UE, dans une perspective démocratique. Je crois qu'il s'agit de la première fois, que le président ait été capable de se contreduire au sein d'une même déclaration), et j'en passe et des meilleurs,...
- Suite du message précèdent : et ce n'est pas les têtes pensantes de la gauche qui vont se targuer de donner des leçons : entre un Laurent Fabius qui déclame que la femme est faite pour le foyer (au moins, il a le mérite de déverser ouvertement son venin sexiste), la reconversion des anciens fanatiques gauchistes comme Glucksammn, Gloupil, Revel, Roucaulte en apologiste de la délirante politique bushiste, Bernard Kouchner qui met en garde les électeurs sur le danger que représente Sarkozy, pour finalement devenir un ministre de son gouvernement (sans compter ses superbes diatribes sur la justification de son engagement pour la guerre en Irak), l'exploit d'Attali de faire de Marx un apologiste du système capitaliste.Qu'on se le dise, et contrairement à des comiques qui préfèrent stigmatiser sa personne, plutôt que de faire un minimun de réflexion politique, à travers mon opposition à la politique de Ségolène Royale, reflète simplement ma désapprobation envers l'évolution du PS, qui compte vaincre la droite sur leur propre terrain, plutôt que renouer avec son précieux héritage. Par ailleurs, aussi grande que soient mes réserves et mes critiques à l'égard son programme présidentiel, il n'en reste pas moins des perspectives politiques, qui sont loin d'être ridicule : notamment sa notion de la démocratie participative, qui pourrait constituer une alternative sérieuse à la dérive bonapartiste de la Vème République (même si en l'etat actuel des choses, elle ne permet au citoyen que d'agir directement à une petite échelle, et non de pouvoir disposer d'un impact significatif sur le plan national),...
merci Tiv. une question : Pensez vous qu'il soit absurde de mettre l'accent sur la lutte des femmes dans le monde, donner une dimension mondiale au féminisme, en respectant toutes les particularités de ce combat selon les pays, pour tenter de retrouver un souffle politique nouveau ?
Ce n'est pas une question piège, pour moi les femmes du monde entier sont au cœur de toutes les discriminations. Les politiques racistes colonisatrices ont en tout 1er lieu colonisés leurs corps.
@ Jennifer
Merci pour l'excellent texte de Michel Warschawski. Ce mec est l'une des grandes consciences d'Israël. Pourrais-tu nous donner la source du texte, je ne le retrouve pas dans Google avec Warschawski-Siné.
A+
@jennifer
Effectivement Jennifer. je viens de relire tes posts. Sur internet les femmes n'osent pas montrer qu'elles sont des femmes, lorsqu'elles écrivent. Elles essaient aussi de ne pas s'accorder au féminin pour ne pas être repérées. Sinon c'est immédiatement la sanction sexiste. Je l'ai fait aussi de nombreuses fois. Nous évoluons avec un voile virtuel dans ce pays misogyne. Nous y sommes contraintes. Et après ils font leur leçons racistes aux musulmans.
Des camions militaires et d'aide humanitaire se croisaient dans les deux sens lundi 18 août sur la route entre la frontière russe et Tskhinvali, la capitale du territoire géorgien séparatiste d'Ossétie du Sud, mais les troupes russes ne semblaient opérer aucun retrait massif, a constaté un journaliste de l'AFP.
De nombreux blindés, certains ornés du drapeau russe, étaient parqués au bord de la route et dans Tskhinvali, alors que des soldats prenaient le soleil à proximité.
Une dizaine de camions du ministère russe des Situations d'urgence, présumés transporter l'aide humanitaire mais tous bâchés ou fermés, faisaient route vers Tskhinvali, fortement endommagée lors de la tentative manquée de la Géorgie d'en reprendre le contrôle dans la nuit du 7 au 8 août.
Une vingtaine d'autres ont été vus en stationnement à Zamarag, à la frontière russe, ainsi que sept camions militaires apparemment chargés de planches et d'autres matériaux.
Dans l'autre sens, en provenance de l'Ossétie du Sud, plusieurs convois de camions de l'armée faisaient route vers la Russie, bâchés et contenant apparemment du matériel militaire.
Mais le mouvement était nettement moins important que dans l'autre sens.
L'agence officielle russe Ria Novosti a affirmé depuis Tskhinvali que "de petits groupes de cinq à dix véhicules militaires" partaient vers Vladikavkaz, estimant que cela "confirmait la mise en oeuvre" de la décision du président Dmitri Medvedev de faire revenir les unités de la 58ème armée à leurs lieux de cantonnement d'avant le début du conflit.
Une quarantaine de blindés russes étaient garés à la frontière, sans qu'il soit possible de savoir s'ils faisaient route dans un sens ou dans l'autre, ou s'ils étaient postés là pour sécuriser la frontière.
"Il n'y a pas de retrait pour le moment", a dit un soldat russe à l'AFP.
Selon un responsable de l'administration présidentielle russe accompagnant un groupe de journalistes, Alexandre Matchevski, le retrait des troupes que Moscou s'est engagé à commencer lundi "commencera mardi matin".
"Nous ne sommes pas entrés en un seul jour, et il faudra plusieurs jours pour que le retrait s'effectue", a-t-il ajouté.
Des dizaines de civils arrivaient également à Tskhinvali venant de Russie dans des autocars et des minibus.
"Je suis de Tskhinvali. Ma maison est détruite mais il faut bien y retourner", a dit une femme ossète à l'AFP.
A Moscou, le Service fédéral des migrations a affirmé que 8.000 des 37.000 réfugiés d'Ossétie du Sud avaient déjà regagné le territoire séparatiste géorgien.
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-36620751,0.html
Des "dizaines" et non des milliers de tués selon HRW.
L'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) a estimé lundi 18 août que le nombre de civils tués dans les combats en Ossétie du Sud, s'élevait à des "dizaines" plutôt que des milliers.
"Notre estimation ne confirme pas le chiffre officiel. Nous pensons qu'il s'agit plutôt de dizaines que de milliers", a déclaré à l'AFP une responsable de HRW, Anna Neistat. "Nous avons une estimation approximative basée sur des chiffres d'hôpitaux et des témoignages dans les zones les plus touchées" par le conflit, a-t-elle ajouté.
Anna Neistat a affirmé s'être rendue en Ossétie du Sud, principalement dans les environs de la capitale Tskhinvali. "Nous continuons d'entendre des déclarations officielles sur des milliers de morts. Ce n'est pas sérieux, c'est irresponsable. Cela n'aide pas à apporter de la clarté à ce qui s'est passé là-bas et à rendre justice aux victimes", a précisé la responsable.
Le président russe, Dmitri Medvedev, avait évoqué "des milliers de victimes". Les autorités ossètes estiment le nombre de tués à plus de 2.000.
158.600 personnes déplacées.
Quelque 158.600 personnes ont été déplacées en raison du conflit en Géorgie, a annoncé le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).
Parmi ces déplacés, 98.600 l'ont été à l'intérieur de la Géorgie, 30.000 sur le territoire de la région séparatiste d'Ossétie du Sud et 30.000 en Russie, a précisé le HCR.
D'autre part, un convoi du Programme alimentaire mondial (PAM) et du HCR a réussi dimanche à entrer dans la ville de Gori, ville stratégique géorgienne située non loin de l'Ossétie du Sud, a indiqué le HCR. L'équipe du HCR est parvenue à fournir une aide matérielle de secours non alimentaire à 1.500 personnes.
Relevant que l'accès à cette ville était auparavant bloqué dimanche, le HCR a souligné "le caractère aléatoire et imprévisible" de la situation en matière de sécurité.
"Il reste à savoir si l'ONU sera autorisée à acheminer davantage d'aide au cours des prochains jours" à Gori, a souligné le HCR.
Situation humanitaire "dramatique".
L'accès à la ville de Gori, où la situation humanitaire a été qualifiée de "dramatique" par l'ambassadeur de France en Géorgie, a été coupé par les forces russes qui l'ont occupée lundi dernier.
Les membres de l'équipe qui ont réussi à entrer dans Gori ont rapporté que la ville était déserte. Ils ont également constaté "des signes nets de pillage massif".
Le HCR n'a pas pu avoir accès à quelque 15.000 déplacés dans l'ouest de la Géorgie.
Un pont ferroviaire situé à 35 km à l'ouest de Tbilissi a été détruit samedi par une explosion tandis que les routes principales étaient coupées par des barrages, a indiqué le HCR.
"Un pont aérien représente la seule possibilité de fournir une aide d'urgence aux provinces de l'ouest", selon le Haut commissariat.
Lundi, le HCR compte commencer à fournir des articles non alimentaires à la ville de Batoumi, sur les rives de la Mer Noire, dans l'ouest de la Géorgie.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/20080818.OBS7697/des_dizaines_et_non_des_milliers_de_tues_selon_hrw.html
Dans cette guerre en Ossétie du Sud, il y a quelque chose de bizarre : aucun média français ne rappelle ce qui s'est passé le 12 novembre 2006 en Ossétie du Sud.
Aucun média français ne rappelle ce fait historique majeur du 12 novembre 2006.
Aucun média français ne rappelle le référendum qui a vu 90 % d'Ossètes du Sud voter OUI à l'indépendance de l'Ossétie du Sud. Leur slogan était : " D'abord l'indépendance. Ensuite, le rattachement à la Russie. "
Pourquoi aucun média français n'a parlé de ce référendum du 12 novembre 2006 ?
Parce que ça explose le storytelling que veulent nous raconter les médias français ?
Parce que ça détruit leur thèse Saakachvilli = gentil, et au contraire Medvedev = méchant ?
visiblement il n'est pas permis de critiquer le capitalisme sans être renvoyé aux vielles lunes totalitaires. Votre lecture du bouquin de la journaliste naomi klein est une lecture totalitaire. En ce qui me concerne je ne prends pas ce livre pour un programme politique. Ce livre informe et enquête sur certains mécanismes tenus sous silences et je le prends comme tel, avec le recul nécessaire et les questions à poser, comme pour toutes sources d'informations. Mais bien entendu vous, vous êtes dans La "Véritas", idée bien totalitaire.
@catastrophe Mélenchonienne
Encore un prétentieux qui as tout vu tout lu tout compris. Vous n'en finissez pas de polluer avec votre fatuité. vos n'apportez que ça d'autre avec votre post.
N'oublions pas que la majorité des Ossètes du Sud sont des russophones. Cela explique le résultat du référendum du 12 novembre 2006. Les Ossètes du Sud ne veulent plus faire partie de la Géorgie. Les Ossètes du Sud ont été 90 % à voter OUI à l'indépendance de l'Ossétie du Sud.
Pourtant, Saakachvili a refusé de leur accorder cette indépendance. Saakachvili a refusé de leur donner ce qu'ils voulaient : l'indépendance de l'Ossétie du Sud. Saakachvili est un nationaliste géorgien. Il veut maintenir coûte que coûte l'intégrité territoriale de la Géorgie. Son rêve fou est de maintenir par la force une province peuplée de russophones à l'intérieur de la Géorgie. Il a essayé de détruire les forces armées ossètes le 7 août, mais il a échoué.
La Russie est venue au secours des russophones qui peuplent l'Ossétie du Sud.
Rappel :
Ossétie du Sud : large victoire électorale des séparatistes.
Plus de 90 % des votants de cette province de Géorgie ont dit « oui » lors d'un référendum non reconnu par la communauté internationale. Les habitants de Tskhinvali, la capitale de l'Ossétie du Sud, province séparatiste de Géorgie, n'ont pas attendu la proclamation des résultats pour fêter, dimanche 12 novembre 2006, la victoire du « oui » au référendum sur l'indépendance auquel étaient conviés 55 000 électeurs.
« D'abord l'indépendance, ensuite le rattachement à la Russie », ont-ils clamé.
http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=965745
mais je le sais que le communisme est par essence criminel.Tout comme le capitalisme. Comme toute idéologie que les hommes ont inventés. J'ai débarqué sur ce forum en faisant exactement cette remarque : quelques soient les régimes politiques, les femmes sont vos esclaves.
les oubliées de juarez. Un bel exemple d'exploitation du capitalisme. Aux frontières du mexique, des centaines d'usines qui fabrique vos téléviseurs, vos ordinateurs. Tous ces ouvriers sont des femmes. un nid parfait pour l'oppressin masculine. 5000 disparues en quelques années. violées, tuées dans des conditions écœurantes. je vous laisse à vos illusions.
CQFD.
Le Figaro se faisait ce 13 août dithyrambique pour saluer l'action de Nicolas Sarkozy dans la résolution du conflit ossoto-géorgien en titrant « Sarkozy obtient un accord entre Russes et Géorgiens ». L'article de compte rendu du Figaro saluait même « une opération de sauvetage diplomatique dont il a le secret » ! La phrase a néanmoins été supprimée de l'édition internet, ce qui peut se comprendre tant l'apport concret du président français dans l'avancée des négociations reste mystérieuse.
Les images diffusées de la conférence de presse avec le président Medvedev étaient claires. Quand Sarkozy insistait sur la souveraineté de la Géorgie, Medvedev en appelait à l'auto-détermination des républiques séparatistes, faisant explicitement référence au précédent du Kossovo.
A Tbilissi, Saakachvili tenait à ôter du texte de l'accord toute ambiguïté quant à l'intégrité territoriale de la Géorgie. La négociation du plan de paix n'a donc pas fait avancer d'un iota le dossier sur le plan politique. Le conflit territorial reste donc entier, aussi compliqué et aussi insoluble qu'il y a 15 ans lors de sa première manifestation.
Sarkozy a-t-il donc au moins obtenu un cessez le feu, comme on serait tenté de le croire à la lecture des titres des journaux ? Pas davantage.
Medevdev a annoncé dès lundi après midi la fin « des opérations visant à contraindre la Géorgie à la Paix ». Les russes n'étaient en tout état de cause pas en état de négocier quoi que ce soit. Leur suprématie militaire était telle qu'ils ne pouvaient pas ne pas aller jusqu'au bout de leur contre-offensive pour mettre à genou leur turbulent voisin et le priver de tout moyen de négocier.
Moscou n'a rien concédé, ni rien obtenu. Tbilissi non plus. Pas plus que la communauté internationale, qui semble définitivement dessaisie de ce conflit territorial. Alors, quel était donc l'objet de cette mise en scène ?
Pour la Russie, l'intérêt est évident. Il s'agissait d'adoucir l'image de l'ours russe en colère qui piétine un caniche un peu trop pénible. En faisant mine de s'asseoir à une table de négociation – même si c'est pour ne rien négocier du tout – la Russie s'achète une conduite en apparaissant comme une nation, sûre de sa puissance (terrifiante ajouteraient certains) mais raisonnable.
Mais pourquoi choisir Sarkozy, plutôt que Javier Solana, qui est pourtant officiellement « le chef de la diplomatie européenne » et à qui Medvedev avait réservé la primeur de son annonce de fin des hostilités ? Pourquoi le président du conseil européen plutôt que l'ambassadeur de l'OSCE ou tout autre émissaire envoyé par un pays amis ou neutre, ukrainien, allemand ou arménien ?
Certains mauvais esprit contaminés par l'anti-Sarkozysme ambiant n'hésiteraient pas à affirmer que Sarkozy n'a pas pu résister à l'appel des caméras et qu'il a fait des pieds et des mains pour être sur la photo au moment du cessez le feu. Ça fait toujours bien sur un CV… Il avait pourtant plus à perdre qu'à y gagner. Il risquait de se fâcher avec son ami Georges Bush qui lui a formellement déconseillé de se rendre à Moscou, comme de perdre la face, si d'aventure la Russie, emmenée par ses ultras, décidait de pousser l'offensive jusqu'à Tbillissi pour se débarrasser du « criminel de guerre » géorgien.
L'hypothèse qui vient alors à l'esprit, est que le Kremlin a fait une fleur à Sarkozy en lui offrant sur un plateau, une belle « victoire diplomatique » : un geste lourd de signification géopolitique. En choisissant le président du conseil européen plutôt que le ministre des affaires étrangères, la Russie privilégie ainsi l'Europe des nations, celle qui a eu son heure de gloire en 2003 avec l'axe Poutine – Schröder – Chirac au moment de la guerre d'Irak, plutôt que l'Europe communautaire avec laquelle elle n'a jamais réussi à s'entendre pour faire quoique ce soit.
En invitant le plus américanophile des chefs d'Etat à conclure avec elle un accord, contre l'avis du maître de la Maison Blanche, la Russie renvoie un peu plus les Etats-Unis de l'autre coté de l'Atlantique, laissant Bush et Condoleeza Rice se ridiculiser en parlant dans le vide sans que personne ne prenne attention à leurs menaces.
En choisissant Sarkozy, connu pour son goût du rapport de force, son franc-parler (et ses mauvaises manières), la Russie favorise l'émergence d'une diplomatie de la puissance, entre grandes nations, et entre « grandes gueules ». Cet accord ouvre en fait la voie à une résolution du conflit territoriale « à la Kossovarde », avec une reconnaissance des nouveaux États par seulement quelques grands pays européens, sans procédure internationale.
En optant pour l'union européenne, la Russie humilie « les atlantistes de la baltique » (Pologne, Lituanie, Lettonie, Estonie) réduits à manifester piteusement leur soutien à Saakachvili en défilant sur une tribune lors d'un meeting de soutien. La Russie leur rappelle que leur rêve occidental d'Europe et d'Otan n'est pas ce qu'ils croyaient.
Cette guerre et sa conclusion diplomatique risquent de changer profondément la donne géopolitique en Europe. Le mythe de la politique « occidentaliste » poussée par les américains avec l'aide de quelques satellites d'Europe orientale qui recherchait un « containment » de la Russie, s'est évanoui avec l'absence totale de soutien dont la Géorgie a pu bénéficier de la part de ses prétendus alliés « occidentaux ».
Le mirage de l'Europe politique à 27 s'est dissipé par la même occasion, car c'est bien le Président de la République française qui négociait à Moscou, pas le Président de l'Europe. Imaginait-on la Russie négocier avec le Président lituanien ?
Les nations européennes se sont d'un coup libérées des tutelles américaines et bruxelloises, comme des institutions internationales multilatérales et des jeux d'alliance classiques, ouvrant ainsi une nouvelle ère de la diplomatie : la diplomatie des « grandes nations ».
http://www.marianne2.fr/Medvedev-offre-une-victoire-diplomatique-au-president-de-l-Europe-_a90245.html
Géorgie-Russie, les enjeux de la crise.
Dans la nuit du 7 au 8 août, la Géorgie donnait l’assaut en Ossétie du Sud. Un cessez-le-feu avait été négocié en 1992 afin de mettre un terme au conflit armé consécutif à l’effondrement de l’Union soviétique. Il avait alors déjà opposé les Géorgiens aux Sud-Ossètes, qui avaient d’abord octroyé à leur région le statut de république autonome de Géorgie, avant de proclamer son indépendance face au refus de Tbilissi.
En moins de vingt-quatre heures, les unités blindées de la 58e armée de la Fédération de Russie, stationnées en république autonome d’Ossétie du Nord, sont arrivées sur le terrain. Elle visaient « à contraindre la Géorgie à la paix », selon les propres mots du président russe Dmitri Medvedev. Du côté de l’Abkhazie, des bâtiments de guerre russe de la flotte de la mer Noire sont arrivés le 10 août au large de la Géorgie, en provenance de la base navale de Sébastopol dans le sud de la Crimée en Ukraine et du port russe de Novorossiisk. Depuis lors, l’armée géorgienne a essuyé des revers successifs, bien que des avions de transport militaire américains aient rapatrié une partie des troupes géorgiennes déployées en Irak.
Lundi 11 août, les russes prenaient le contrôle de la capitale dévastée d’Ossétie du Sud, Tskhinvali. Mardi 12, le président Medvedev annonçait la fin des opérations militaires russes en Ossétie du Sud. Mercredi 13, les autorités de la République autoproclamée d’Abkhazie annonçaient avoir chassé les troupes géorgiennes de la haute gorge de la rivière Kodori, que Tblissi occupait depuis juillet 2006 (1). Depuis, des accusations mutuelles de violations du cessez-le-feu fusent, tandis que le plan de paix défendu par le président français n’a toujours pas été signé par les belligérants. Moscou continue d’attaquer des cibles qu’elle estime stratégiques en Géorgie, hors zones de conflit. Ainsi, l’aviation russe détruisait dimanche près de Tbilissi une piste d’atterrissage pouvant être utilisée par les avions militaires géorgiens pour atteindre l’Ossétie du Sud.
En outre, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, confirmait mercredi à Moscou que l’armée russe stationnait près des villes géorgiennes de Gori — bombardée, à proximité de la zone de conflit sud-ossète — et de Senaki, proche de l’Abkhazie. Dans l’ouest de la Géorgie, tandis que l’armée russe liquidait les positions adverses à Senaki, qui abrite la 2e brigade d’infanterie géorgienne, elle faisait également des incursions à Zougdidi à la frontière abkhazo-géorgienne, et à Poti, un port de la mer Noire stratégique pour la Géorgie, puisqu’à partir de Poti est réexportée la majeure partie des hydrocarbures transitant par le pays. Cette nouvelle a considérablement inquiété, y compris le président américain George W. Bush qui en a fait mention dans sa récente allocution.
Pouvant se permettre d’être plus offensifs, les candidats à la présidence américaine — le républicain John McCain et le démocrate Barack Obama, par la voix de son conseiller en politique étrangère Zbigniew Brzezinski (2) — ont dénoncé l’objectif caché de la Russie dans ce conflit armé : rayer la Géorgie de la carte énergétique, et imposer ainsi la Fédération de Russie comme seul et unique territoire de transit des hydrocarbures en provenance des pays producteurs d’Asie centrale et du Caucase.
Le deuxième pipeline le plus large au monde, le Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC), qui relie les champs pétroliers de la Caspienne au port turc de Ceyhan, en Méditerranée, en passant par l’Azerbaïdjan et le sud de la Géorgie, a été fermé début août en raison d’une explosion sur la partie de l’oléoduc située en Turquie de l’est. L’attentat est attribué à la branche armée du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Bien que le BTC n’ait pas été endommagé par les récents affrontements, la réouverture du pipeline, initialement prévue en septembre, pourrait en être davantage retardée. En outre, Bristish Petroleum (BP) a annoncé avoir fermé le 12 août l’oléoduc Western Route Export Pipeline (WREP) et le gazoduc South Caucasus Pipeline (SCP) en raison des derniers événements survenus en Géorgie.
« La réputation de la Géorgie comme route alternative sécurisée pour les pipelines acheminant le pétrole et le gaz d’Asie centrale à la Méditerranée a été compromise » (3), a déclaré le 11 août Robert Johnson, directeur de l’énergie et des ressources naturelles au cabinet-conseil américain d’analyse des risques Eurasia Group. « Si vous supprimez l’option géorgienne de la table… ça fait le jeu de la Russie, car la plupart des autres options viables passent par le territoire russe. »
Ainsi, l’Azerbaïdjan, qui a suspendu le 10 août ses exportations de pétrole via les ports géorgiens de Koulevi et Batoumi, est en train déjà d’examiner l’acheminement du pétrole par l’oléoduc qui relie Bakou au port russe de Novorossiïsk, en mer Noire, via la Tchétchénie (voir la carte « “Grand jeu” autour du pétrole et du gaz »). Alors qu’en mai dernier, le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev avait signé la loi ratifiant l’accord entre le Kazakhstan et l’Azerbaïdjan sur l’acheminement du pétrole kazakh vers les marchés internationaux via le BTC, le conflit russo-géorgien augure dès à présent de belles perspectives d’avenir dans la région pour Gazprom.
Dans ce contexte, les derniers événements survenus à la mi-juillet en Samtskhe-Djavakhétie, province du sud de la Géorgie par où passe le BTC, située aux confins de l’Arménie et de la Turquie, font sens à présent. Le 17 juillet, à Akhalkalaki, centre administratif de Djavakhétie, région peuplée à 95% d’Arméniens, a été menée une vague d’arrestations sans précédent dans les rangs des militants de l’Alliance démocratique du Djavakhk uni, le principal mouvement politique local (4). Le chef de file du mouvement ainsi que ses proches avaient été transférés à Tbilissi, sans avocat ni date de procès, ce qui laisse penser que les autorités géorgiennes voulaient neutraliser les Arméniens du sud de la Géorgie alors qu’elles s’apprêtaient à entrer en conflit avec l’Ossétie du Sud.
Depuis l’effondrement de l’URSS, les tensions entre la population arménienne de Djavakhétie et l’autorité géorgienne ne se sont pas apaisées ; elle se sont même ravivées depuis l’accès au pouvoir de Mikhaïl Saakashvili. En jeu, les droits et les devoirs des minorités. « La politique géorgienne est en réalité guidée par l’angoisse permanente d’éclatement du pays. Les minorités nationales qui peuplent majoritairement les territoires à la périphérie de la Géorgie, aux frontières de leur zone ethnolinguistique parente, sont en effet considérées comme une menace pour l’unité du pays (5). »
Cette angoisse n’a pu que s’accroître après la déclaration d’indépendance du Kosovo, le 17 février dernier. Alors que les Etats-Unis et la majorité des pays membres de l’Union européenne ont reconnu cette indépendance unilatérale, la Géorgie comme l’Espagne, sous pression dans leur propre pays, ne l’ont pas fait. La Russie non plus, qui a dénoncé la politique de deux poids-deux mesures de l’Occident, et rappelé le parallèle avec l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud en prévenant la « communauté internationale » des dangers d’un effet domino. La réalisation de l’oracle ne s’est pas fait attendre : au printemps, Moscou établissait des relations officielles avec les républiques autoproclamées d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud. Puis ce fut l’escalade.
Aujourd’hui, le plan de paix parrainé par la présidence française de l’Union européenne ne fait pas mention de l’intégrité territoriale de la Géorgie, laissant ouvertes des négociations futures à propos du statut des républiques autoproclamées. La ligne jaune ayant été définitivement franchie, il est difficile d’imaginer un retour à la situation qui prévalait, notamment en raison du fossé qui se creuse entre la Russie et les Occidentaux. Alors que la chancelière allemande Angela Merkel estimait aujourd’hui, lors d’une conférence de presse conjointe avec le président Medvedev à Sotchi, que « l’intégrité territoriale de la Géorgie [devait] servir de point de départ » dans les négociations de paix, son homologue russe répondait qu’« il [était] peu probable que les Ossètes et les Abkhazes puissent vivre au sein d’un seul Etat avec les Géorgiens ».
Le conflit, à défaut de s’être régionalisé, a exalté les tensions déjà existantes avec la Russie et précipité les événements. Le 13 août, le président ukrainien, Viktor Iouchtchenko, signait ainsi un décret soumettant à la décision de Kiev les manœuvres navales et aériennes de la flotte russe de la mer Noire stationnée au port de Sébastopol. Il avait d’ailleurs menacé, le 10 août, d’interdire aux navires de guerre russes, s’étant rendus au large des côtes d’Abkhazie, de regagner leur port d’attache.
Le 14 août, un accord préliminaire a été signé à Varsovie sur le déploiement d’un bouclier anti-missile américain sur le territoire polonais, que la Russie juge dirigé contre elle. Le face-à-face prévisible entre la Russie et les Etats-Unis s’est finalement produit. Le choix que demandait il y a deux jours Sergueï Lavrov aux Etats-Unis de faire « entre le prestige d’un projet virtuel [la Géorgie] et un partenariat qui implique des efforts conjugués [avec la Russie] » est peut-être déjà dépassé. La confrontation stratégique entre Moscou et Washington aux marches de l’Europe est entrée dans sa phase active. C’est le retour à un ordre passé, nous entraînant vers une nouvelle guerre froide (6).
Notes :
(1) Lire Florence Mardirossian, « Géorgie-Russie, les raisons d’une escalade », Le Monde diplomatique, octobre 2006.
(2) Kate Connolly, « Obama adviser compares Putin to Hitler », The Guardian, Berlin, 12 août 2008.
(3) Eric Watkins, « BP declares force majeure on WREP, SCP systems », Oil et Gas Journal, Los Angeles, 13 août 2008.
(4) « “Yerkir” Union’s Appeal to International Community With Respect to the Recent Events in Akhalkalaki », Erevan, 30 juillet 2008.
(5) Zones ethnolinguistiques parentes : Djavakhétie et Arménie, Kvémo-Kartlie et Azerbaïdjan, Ossétie du Sud et Ossétie du Nord Abkhazie et Caucase du Nord-Ouest. Lire Florence Mardirossian, « La géopolitique du Sud-Caucase », juin 2006.
(6) Michel Korinman (dir.), « Russie. La nouvelle guerre froide ? », Outre-Terre, revue française de géopolitique, n° 19, Editions Erès, 2008.
Florence Mardirossian, analyste des conflits du Caucase, Observatoire des espaces nationaux et internationaux de l’Université Paris-Sorbonne (OGENI).
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2008-08-15-Georgie
Les Ossètes n'ont pas le russe pour langue maternelle, mais l'ossète, unique langue du groupe iranien occidental (je ne connais pas le degré d'intercompréhension avec le farsi, le tate, le talyche ou le kurdmandji, le zaza, etc...).
S'ils apprennent le russe et l'utilisent c'est pour communiquer avec le monde au delà de leur ethnie de 700 000 locuteurs (en majorité en Ossétie du Nord).
Chrétiens orthodoxes à 80 % (sauf les Ossètes Digors qui sont musulmans) ils ont été protégés du djihad musulman (tout comme les Géorgiens, qui ont subi les conquêtes arabe, perse et ottomane) par la Russie des Tsars. La Révolution d'Octobre leur a apporté en même temps que l'émancipation nationale, le progrès social et un accès à la modernité économique.
Il est donc assez logique qu'ils aient adopté le russe comme seconde langue.
Salut Véritas
Ça fait plaisir de revoir ta grande gueule sur cette url. S'il t'en souvient, tu me connais en fait sous le nom de "Robert".
Ton réquisitoire contre le communisme n'apporte rien de très nouveau. Pour l'essentiel, tes propos sont tout à fait sensés. Soit. Mais Soljenitsyne reste un cul-bénit conservateur assez rance. Cela ne minore en rien ses talents d'écrivain ni son rôle de vaillant opposant à la dictature soviétique.
Personnellement, je combats véhémentement l'anticommunisme primaire, mais cela ne fait pas de moi un marxiste, encore moins un stalinien, et pas même un brejnévien, vois-tu.
Mon héros, vois-tu, c'est Joseph Caillaux, ce n'est pas Marx. Cela ne m'empêche pas de reconnaître les éminents mérites du marxiste Jaurès ou de la communarde-marxiste Michel.
Mais il semble que tu ne comprennes pas. Ceux qu'on assassine, par les temps qui courent, ce ne sont pas Marx, ni Lénine, ni ce crétin de facteur vaguement trotskiste, ce sont Caillaux, de Gaulle et Mendès. On tape sur Marx et Lénine pour élever un rideau de fumée… derrière lequel on démantèle la République - la "chose publique", tu comprends ? Le fisc, les douanes et tout ce qui en découle : l'énergie, la recherche scientifique, l'enseignement, l'emploi, la défense nationale, la santé, les retraites, le logement, les routes, les communications, les transports, etc…
Ouais, je t'ai déjà défendu ici contre la censure, et je recommencerai tout de suite si nécéssaire ; mais je pense que tu te trompes de combat.
Allez, un petit lien pour Véritas :
http://www.dailymotion.com/relevance/search/le%2Bluron/video/x3c8sr_thierry-le-luron-le-veritometre_fun
Emmanuel Todd est historien et démographe. Le 9 juin 2008, Emmanuel Todd est invité par le MoDem à une conférence sur l’Union Européenne. Le 9 juin 2008, c’est-à-dire trois jours avant le référendum irlandais sur le traité de Lisbonne du 12 juin !
« Je suis ici le mauvais sujet. Je ne suis pas un bon Européen. Je ne crois pas à l'existence d'une culture européenne. Mes travaux sur les structures familiales m'ont plutôt conduit à voter NON au traité de Maastricht, car je suis trop conscient de la diversité du continent. Ainsi, les structures familiales allemandes traditionnelles ressemblent beaucoup plus à celles du Japon qu'à celles de la France. Pour moi, les différences entre catholiques et protestants sont largement aussi importantes que les différences entre catholiques et musulmans. Je suis un mauvais sujet.
L'État social européen, j'y suis très attaché, mais justement, c'est ce qui est en train de disparaître.
Je pense que je suis venu ici pour vous apporter le message des personnes qui n'y croient plus, et pour vous expliquer pourquoi.
J'ai voté OUI du bout des lèvres au traité constitutionnel européen.
Je parle de la réalité. C'est peu de dire que l'Europe n'intéresse plus les personnes. L'Europe est en train de devenir un concept négatif.
L'Europe est quelque chose qui est associé négativement dans l'esprit des personnes en matière de démocratie.
Aujourd'hui, on s'inquiète, ou plutôt on fait semblant de s'inquiéter, du vote des Irlandais au traité de Lisbonne par référendum. Mais nous savons très bien après ce qui est arrivé aux Français, que, si les Irlandais votent NON, cela n'aura aucune importance.
En effet, si on a réussi à se passer de l'avis des Français, on arrivera à se passer du NON des Irlandais.
Je suis en désaccord avec le précédent exposé que je trouve un peu catastrophiste sur l'immigration et qui présente une solution comme un problème. Je trouve catastrophique que les seules choses sur lesquelles les Européens arrivent à se mettre d'accord soient des choses négatives, le contrôle de l'immigration, ou bien qu'ils spéculent sur d'éventuelles racines communes chrétiennes, toutes choses qui, pour moi, évoquent, je dirais, la menace de sentiments négatifs comme l'Islamophobie.
Je suis un Européen de raison et de résignation, pas d'enthousiasme. Pour moi, l'Europe est quelque chose de très simple. Ce n'est légitimement et formidablement qu'au lendemain de la dernière guerre mondiale - car les Européens en avaient assez de s'entre-tuer - que ce concept a pris, car, dans la première phase de son existence, l'Europe a été un succès économique.
L'Europe a marché, car elle était associée à la notion de prospérité économique. L'Europe, dans un premier temps, avait les taux de croissance formidables de l'après-guerre à 4, 5 % ou 6 %. C'était l'accès à la société de consommation.
Actuellement, le désintérêt des personnes pour l'Europe, voire leur hostilité, c'est que cette période est terminée. Et l'Europe prétend continuer d'avancer dans le contexte non plus simplement d'une baisse des taux de croissance, mais maintenant, ainsi qu'on l'a découvert au niveau des opinions cette année en France, avec une baisse des niveaux de vie.
On a, en fait, atteint, dans un pays comme la France, non pas simplement le stade de la baisse des revenus, mais le stade de la conscience de cette baisse du niveau de vie.
La situation n'est pas meilleure en Allemagne. La seule différence, c'est que les Allemands se sont torturés volontairement en faisant une politique de modération salariale et ont obtenu volontairement ce qui est arrivé aux Français à l'insu de leur plein gré, comme l'on dit dans les films comiques !
Je crois que la cause fondamentale qui mine l'idée européenne et qui fait que, si un changement d'attitude, un revirement des Européens convaincus ne se produit pas, cela produira des catastrophes, c'est la confusion qui s'est faite entre l'idéal européen et celui du libre-échange.
Au départ, l'Europe était un système de préférences communautaires. Cela se définissait comme un système commercial, comme l'Allemagne quand elle a fait son unité, il y a eu l'abolissement des tarifs intérieurs, et l'utilisation d'un tarif extérieur commun. L'Europe, au début, c'était cela.
À partir des années 1960, une confusion totale s'est établie dans les esprits entre la construction européenne, l'avancée de l'Europe, l'ouverture, l'agrandissement de l'Europe et le développement du libre-échange. Il y a des phases dans lesquelles le libre-échange est bon. Il est clair que l'on a maintenant atteint le stade où l'on enregistre les résultats négatifs du libre-échange. On a les résultats du libre-échange. On a ce que l'on trouve dans les manuels d'économie politique internationale, une explosion des inégalités.
En fait, on est en train de découvrir, à l'échelle planétaire que le libre-échange au stade actuel est un système perdant / perdant pour tout le monde, c'est-à-dire tout à fait autre chose que ce que l’on pensait.
Du point de vue des pays développés, ce qui est tout à fait fascinant, c'est la façon dont le libre-échange nous a ramené à la vieille contradiction du capitalisme, qui était celle de l'insuffisance structurelle de la demande.
Maintenant, les entreprises ne pensent plus produire pour un marché intérieur, mais pour l'extérieur. Elles se sont donc remises à considérer les salaires comme un coût pur qu'il faut comprimer.
Je considère que si toutes les entreprises de tous les pays de la communauté européenne, des États-Unis, du monde développé se mettent, les unes après les autres, à comprimer leurs salaires, vous avez ce que l'on a actuellement, c'est-à-dire une insuffisance de la demande globale et un monde en contraction.
Les revenus diminuent et, bien entendu, les revenus de l'État vont suivre. Il faut tout diminuer, diminuer le nombre des maternités, des fonctionnaires, des enseignants. Tout doit suivre les revenus, finalement.
On est dans cette logique et cette logique, je dirais, est celle du libre-échange au stade de la maturité.
La solution par l'éducation à laquelle il est fait si souvent allusion dans les milieux européens est une solution naïve. Les personnes qui travaillent sérieusement sur l'irruption de la Chine sur le marché international et l'irruption de l'Inde se rendent bien compte qu'il n'y a pas de raisons pour que ces pays se spécialisent dans les emplois à faible qualification en termes intellectuels. La Chine peut donner au monde un milliard de prolétaires. Cela laisse 300 millions de personnes et plus pour les classes moyennes. Les Chinois se développent à toute vapeur.
L'Inde, c'est autre chose. Elle a sauté, pour son entrée sur le marché mondial, le stade industriel. Elle est directement passée au stade informatique. Les Indiens sont assez doués en mathématiques. Il est invraisemblable que l'on ne se rende pas compte qu'un pays comme l'Inde exerce déjà une pression salariale à la baisse sur les salaires des jeunes informaticiens, c'est-à-dire sur les salaires des personnes les mieux formées des pays les mieux formés.
Je suis tout à fait favorable à l'éducation. J'ai énormément travaillé sur le développement de l'éducation en Europe. L'Europe a été le premier continent à se développer sur ce plan, mais on n'en est plus du tout là.
J'en viens à ce qui me paraît la seule possibilité de sortir de cette impasse, de cette situation désastreuse qui fait que, tant que l'on n'en sortira pas, l'Europe, ce sera cela.
Je parlais hier avec l'ambassadeur d'un pays, nouvel entrant, que je ne nommerai pas, et il disait : « C'est extraordinaire, on voulait entrer en Europe et on découvre, après être entrés en Europe, que l'on n'est plus protégés ! » Évidemment, puisque l'Europe est un système de libre-échange. Entrer en Europe, en fait, c'est abandonner toutes ses protections pour soi-même. L'Europe devient du vide.
Il y a quelques années, on parlait du protectionnisme, c'était un sujet tabou. Je pense que l'on est tout à fait en train d'en sortir. De ce point de vue, l'irruption de la Chine a fait beaucoup bouger les choses.
Je crois que, si les Européens sincères veulent sauver l'Europe en tant que concept politique, en tant que projet démocratique, en tant qu'Etat social, il va falloir que vous commenciez à vous poser ces questions.
Les objections : d'abord il y a des objections qui tiennent à l'idée de rétorsion. Je crois que les Européens devraient, avant toute chose, être conscients de leur force en tant que système ou région continentale intégrée sur le plan industriel.
On parle beaucoup du dynamisme américain, un peu moins que le dollar s'effondre. On est tout à fait fasciné par la croissance chinoise. J'ai entendu parler tout à l'heure de la diminution réelle dans l'avenir du nombre des ingénieurs en Allemagne. Il est vrai que le déclin démographique de l'Europe est préoccupant, mais au stade actuel, et pour quelque temps encore, l'Europe est redevenue le centre de gravité technologique, éducatif, industriel du monde. La région du monde où l'on trouve le plus d'ingénieurs ou techniciens qualifiés, d'industrie performante, c'est l'Europe actuellement.
L'industrie américaine est en coma dépassé. L'industrie chinoise est très, très loin d'être au même niveau de capacité technologique. L'Europe au contraire des États-unis équilibre globalement ses comptes extérieurs, pas pays par pays, mais globalement. Évidemment l'Allemagne joue un très grand rôle dans cet équilibre global et collectif. Elle peut tout à fait définir ou s'auto-définir comme un centre autonome de décision et de régulation.
J'entends souvent parler du protectionnisme comme d'une doctrine régressive. Il faut bien voir que le protectionnisme est l'une des deux grandes branches de la pensée économique libérale. Le protectionniste accepte tout à fait l'idée de concurrence. Simplement, il définit la taille du marché. Là, en gros, il s'agirait de définir un marché intérieur de 1500 millions de personnes.
C'est à dessein que j'oublie l'Angleterre. Ils sont les derniers à se rallier à cela, parce que le libre-échange, pour les Anglais, c'est aussi identitaire que les services publics le sont pour les Français.
Ce qu'il s'agit d'imaginer, ce n'est pas du tout un projet. Ce n'est pas un projet régressif, ce n'est pas simplement se protéger contre le monde extérieur. C'est rétablir, par des barrières tarifaires, par des quotas, la possibilité pour les Européens de relancer les salaires à la hausse. C'est cela le protectionnisme.
Dans le protectionnisme, il n'y a pas l'idée de repli. Il y a l'idée de relance. Si vous êtes protégé, vous pouvez relancer les salaires à la hausse. Vous pouvez donc relancer l'ensemble de la machine et, d'ailleurs, dans un stade suivant, vous pouvez même relancer les échanges d'une façon plus efficace et différente.
Concernant les rétorsions supposées de la Chine, au stade actuel de leur développement, ils n'ont aucun moyen de rétorsion, puisque l'Europe est auto-suffisante sur le plan technologique et la Chine, pour ce qui est de l'Airbus, des centrales nucléaires, fera toujours une politique d'équilibre entre ces sources d'approvisionnement. Elle équilibrera toujours l'achat d'Airbus et de Boeing. Elle ne se mettra jamais dans la dépendance économique exclusive du Japon, en tant que fournisseur de biens d'équipement.
D'un point de vue français, la grosse objection, c'est le problème de l'Allemagne. Il faut admettre que ce pays est au coeur de l'économie industrielle européenne. Si l'on n'accepte pas l'idée d'une prééminence de l'Allemagne, on ne peut plus opérer. On est au niveau du rêve.
L'économie allemande a la particularité d'être simultanément européenne et mondialisée. Ils font encore à peu près la moitié de leurs échanges en interne et au monde.
L'Allemagne s'est mise à profiter de façon non coopérative de l'existence de l'euro, c'est-à-dire que l'euro assure que des pays, comme la France, l'Italie et l'Espagne, ne pourront plus se protéger commercialement par des politiques d'échanges, face à l'Allemagne.
Par ailleurs, l'Allemagne fait une politique d'exportation à l'échelle mondiale. L'idée absurde serait de se raconter que les Allemands ne peuvent pas changer, qu'ils ont toujours les mêmes idées, comme le font les Français. Le libre-échange allemand n'est pas du tout identitaire comme le libre-échange des Anglais.
Si l'intérêt de l'Allemagne est de voir qu'une relance de la consommation intérieure européenne sur un espace de 400 millions de consommateurs est plus intéressante que l'ouverture au monde… Ce n'est pas encore grand-chose, la Chine, dans les échanges extérieurs de l'Allemagne. Les Allemands peuvent comprendre.
À une époque, on disait qu'ils étaient incapables de faire autre chose que de suivre les États-Unis. Ce n'est pas vrai, on l'a vu pendant la guerre d'Irak. À une époque, on disait que les Allemands n'abandonneraient jamais le droit du sang. Ce n'est pas vrai. Les Allemands sont passés au droit du sol, parce que l'on ne peut pas gérer une immigration de masse sur deux générations efficacement sans droit du sol.
Les Allemands peuvent tout à fait changer si c'est leur intérêt et si on les y contraint.
Il faut aussi accepter de voir la politique comme un jeu sérieux, pas comme un concert de bons sentiments. Le bon sentiment mène au conflit que l'on ne veut pas.
Il faut que les dirigeants français, italiens - l'Italie souffre encore plus que la France actuellement de la situation économique - fassent comprendre à l'Allemagne qu'elle doit prendre ses responsabilités, qu'elle doit prendre un rôle de leader dans la réorganisation d'une économie continentale où la relance intérieure - la relance intérieure, je dis bien, et pas extérieure - est le concept central. Et il faut avoir le courage de dire aux Allemands que, s'ils ne prennent pas leurs responsabilités, ce n'est pas simplement l'Europe dans l'avenir qui est menacée. C'est que l'euro n'est pas viable comme monnaie.
Donc, le choix auquel les Européens convaincus vont être confrontés, c'est entre militer pour le protectionnisme, ou se préparer à la disparition de l'Euro, ce qui était ma prédiction initiale, à l'époque où j'étais anti-européen, mais je détesterais, au stade actuel, avoir raison in fine.
http://www.mouvementdemocrate.fr/evenements/convention-europe-080608/convention-europe-8juin-table-ronde-1/4-convention-europe-8juin-intervention-todd.html
@ Emmanuel Todd
C'est un très bon lien, mais de grâce, évite de pisser autant de copie alors que tout est dans ton lien, c'est inutile et cela encombre le site. On a déjà droit au petit catéchisme anti-communiste de Véritas en 50 000 signes.
ATTENTION : je viens de m'apercevoir que Véritas a encore été censuré. JE SUIS CONTRE. JE L'AFFIRME, JE LE REPETE, JE PERSISTE ET SIGNE. Ce mec-là n'est pas vraiment une lumière, soit. De là à le censurer, il y a un pas que je ne voudrais pas franchir. C'est dit.
Ciao
PS (ah ah ah ça vous fait penser à quoi ?) : La censure n'est en aucun cas un moyen de lutter contre les anticommunistes primaires. Au contraire, il en font leur miel - et leur fiel. Je vous aurai prévenus.
Oui les posts de Kippa ont sauté. Le modérateur a modéré.
Jo Liqueur
la référence pour Warchawski est: http://www.ujfp.org/modules/news/article.php?storyid=400
Patras et/ou quelquun
Je me fie à Ironeïa car seule une femme pourrait dire ce qu'elle dit. Soit vous prouvez ce que vous dites soit c'est une façon de discréditer son message que d'insinuer que ce n'est pas une femme mais Johnyu qui a brillé par ses positions réactionnaires sur ce blog. Arrêtez de dire n'importe quoi cela n'a pas de sens que ce soit la même personne. Elles sont même à l'opposé.
POUR INFORMATION
Veritas a sévi sur ce blog pendant des mois en insultant des pires insultes abjectes tout le monde. Cela éructait de partout, c'était intolérable et cela pourrissait entièrement le blog. Il a été prévenu maintes fois par le modérateur mais il ne peut pas parler sans vomir sa haine. Nous avons tous été soulagés quand il a enfin été censuré. Je pense qu'il faut un minimum de règles de discussion pour avoir un débat. Ce mec Veritas était un fou furieux, ne respectant rien ni personne.
- A Jennifer : en effet, mon style de rédaction de mes messages en rend difficile la lecture, aggravé qui plus est par les contraintes inhérentes au blog. Je vais essayer d'être plus concis à l'avenir.
- A Ironeïa : à votre question, je répondrais sans hésiter par l'affirmative. Cependant, cette entreprise soulève un certain nombre de difficultés, qu'il faudra résoudre pour la mener à bien : notamment la tension entre l'unviersalisme et le relativisme culturelle, d'ou peut surgir le piège redoutable de l'ethnocentrisme. Malheureusement, le temps me manque pour y revenir en détail. Mais je vous promet de vous répondre dans les plus bref délais.
- Pour terminer, à ceux qui prétendent que les féministes ne sont que de vulgaires écervelées, qui hurlent pour le moindre élément insignifiant : voici un rapport datant de novembre 2005 du ministère délégué à la cohésion sociale, sur l'ensemble des années 2003 et 2004, en France métropolitaine, et dans laquelle on apprend qu'une Femme meurt en moyenne tous les 4 jours des suites des violences au sein du couple :
http://www.sosfemmes.com/infos/pdf/dossier-presse_violences-conjugales_20051123%5B1%5D.pdf
- Je suis d'ailleurs tombée récemment sur quelques extraits d'un "Manuel scolaire d'économie domestique" pour les femmes, édité en 1960, et qui montre quel estime on vouait à la femme à une époque pas si lointaine :
"Faites en sorte que le souper soit prêt : préparez les choses à l'avance, le soir précédent s'il le faut, afin qu'un délicieux repas l'attende à son retour du travail. C'est une façon de lui faire savoir que vous avez pensé à lui et vous souciez de ses besoins. La plupart des hommes ont faim lorsqu'ils rentrent à la maison et la perspective d'un bon repas fait partie de la nécessaire chaleur d'un accueil.
Soyez prête : prenez quinze minutes pour vous reposer afin d'être détendue lorsqu'il rentre. Retouchez votre maquillage, mettez un ruban dans vos cheveux et soyez fraîche et avenante. il a passé la journée en compagnie de gens surchargés de soucis et de travail. Soyez enjouée et un peu plus intéressante que ces derniers.
Rangez le désordre : faites un dernier tour des principales pièces de la maison juste cavant que votre mari ne rentre. Rassemblez les livres scolaires, les jouets, les papiers, etc. et passez ensuite un coup de chiffon à poussière sur les tables.
Réduisez tous les bruits au minimum : au moment de son arrivée, éliminez tout bruit de machine à laver, séchoir à linge ou aspirateur. Essayez d'encourager les enfants à être calmes. Soyez heureuse de le voir. Accueillez-le avec un chaleureux sourire et montrez de la sincérité dans votre désir de lui plaire.
Ecoutez-le : il se peut que vous ayez une douzaine de choses importantes à lui dire, mais son arrivée à la maison n'est pas le moment opportun. Laissez-le parler d'abord, souvenez-vous que ses sujets de conversation sont plus importants que les vôtres.
Ne l'accueillez pas avec vos plaintes et vos problèmes : ne vous plaignez pas s'il est en retard à la maison pour le souper ou même s'il reste dehors toute la nuit. Considérez cela comme mineur comparé à ce qu'il a pu endurer pendant la journée. Installez-le confortablement. Proposez-lui de se détendre dans une chaise confortable ou d'aller s'étendre dans la chambre à coucher. Préparez-lui une boisson fraîche ou chaude. Arrangez l'oreiller et proposez-lui d'enlever ses chaussures. Parlez d'une voix douce, apaisante et plaisante. Ne lui posez pas de questions sur ce qu'il a fait et ne remettez jamais en cause son jugement ou son intégrité. Souvenez-vous qu'il est le maître du foyer et qu'en tant que tel, il exercera toujours sa volonté avec justice et honnêteté.
Lorsqu'il a fini de souper, débarrassez vite la table et faites la vaisselle. Si votre mari se propose de vous aider, déclinez son offre car il risquerait de se sentir obligé de la répéter par la suite et, après une longue journée de labeur, il n'a nul besoin de travail supplémentaire. Encouragez votre mari à se livrer à ses passe-temps favoris et à se consacrer à ses centres d'intérêt et montrez-vous intéressée sans toutefois donner l'impression d'empiéter sur son domaine. Si vous avez des petits passe-temps vous-même, faites en sorte de ne pas l'ennuyer en lui en parlant, car les centres d'intérêt des femmes sont souvent assez insignifiants comparés à ceux des hommes.
A la fin de la soirée, rangez la maison afin qu'elle soit prête pour le lendemain matin et pensez à préparer son petit-déjeuner à l'avance. Le petit-déjeuner de votre mari est essentiel s'il doit faire face au monde extérieur de manière positive. Une fois que vous vous êtes tous les eux retirés dans la chambre à coucher, préparez-vous à vous mettre au lit aussi promptement que possible.
En ce qui concerne les relations intimes avec votre mari, il est important de vous rappeler vos coeux de mariage et en particulier votre obligation de lui obéir. S'il estime qu'il a besoin de dormir immédiatement, qu'il en soit ainsi. En toute chose, soyez guidée par les désirs de votre mari et ne faites en aucune façon pression sur lui pour provoquer ou stimuler une relation intime.
Si votre mari suggère l'accouplement, acceptez alors avec humilité tout en gardant à l'esprit que le plaisir d'un homme est plus important que celui d'une femme. Lorsqu'il atteint l'orgasme, un petit gémissement de votre part l'encouragera et sera tout à fait suffisant pour indiquer toute forme de plaisir que vous avez pu avoir.
Si votre mari suggère une des pratiques les moins courantes, montrez-vous obéissante et résignée, mais indiquez votre éventuel manque d'enthousiasme en gardant le silence. Il est probable que votre mari s'endormira alors rapidement.
Vous pouvez alors remonter le réveil afin d'être debout peu de temps avant lui le matin. Cela vous permettra de tenir sa tasse de thé du matin à sa disposition lorsqu'il se réveillera."
- Voilà et à la prochaine.
L'ancien numéro un soviétique, Mikhaïl Gorbatchev, a justifié l'offensive russe en Géorgie, estimant que les Occidentaux devraient "changer de ton" dans leur politique vis-à-vis de la Russie, dans une tribune publiée lundi 18 août par le journal russe Novaïa Gazeta.
Cette déclaration intervient alors que, sur le terrain, la confusion règne concernant le retrait des troupes russes. Moscou, qui a promis dimanche soir à Nicolas Sarkozy que ses troupes se retireraient lundi des zones qu'elles occupent en Géorgie, affirme que ce retrait est en cours, ce que Tbilissi dément, accusant la Russie de vouloir rester sur son territoire.
Par ailleurs, le conseil permanent de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a débuté lundi après-midi à Vienne une réunion pour donner son feu vert à l'envoi d'observateurs supplémentaires de l'organisation en Géorgie, après un cessez-le feu avec la Russie.
La France, qui préside l'Union européenne et qui organise de son côté, lundi à Paris, une réunion sur la présence européenne envisagée en Géorgie, a appelé les membres du Conseil de sécurité de l'ONU à adopter "sans plus tarder" son projet de résolution sur le conflit entre la Russie et la Géorgie, alors que les discussions devaient reprendre à New York.
"Toutes ces dernières années, la Russie a été mise devant des faits accomplis : le Kosovo, la sortie du traité antimissile, et le déploiement des sites antimissiles dans les pays voisins, ou encore l'élargissement incessant de l'OTAN, etc...", relève l'ancien président russe Mikhaïl Gorbatchev, dans sa tribune publiée lundi. "Et tout cela sur fond de doux discours sur un'partenariat'. Ce n'est qu'une façade ! A qui cela peut-il plaire ?", s'interroge le père de la "Perestroïka", qui avait conclu la fin de la guerre froide avec les Américains.
"On entend aujourd'hui aux Etats-Unis des appels à'revoir'les relations avec la Russie. Je pense que s'il faut revoir quelque chose, c'est la manière hautaine de parler avec la Russie, sans prendre en compte sa position et ses intérêts", affirme l'ancien leader soviétique. "La Russie ne pouvait pas rester sans agir", dit-il.
L'ancien président de l'URSS accuse en outre les médias occidentaux, en particulier américains, d'avoir perpétré "une attaque de propagande" pour ternir l'image de la Russie dans ce conflit.
"L'Occident était-il au courant des plans de Saakachvili ? Cette question sérieuse n'a pas encore été éclaircie. D'une manière ou d'une autre, les programmes de formation des troupes géorgiennes et les ventes d'armes massives n'ont pas contribué à la paix, mais ont incité à la guerre", juge-t-il.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/europe/20080818.OBS7662/mikhail_gorbatchev_justifie_loffensive_russe.html
@ Jennifer
Merci pour le lien.
Concernant Véritas, je persiste et signe. Mieux vaut qu'il vomisse ici qu'ailleurs. Chaque fois qu'il sera banni d'ici, il ira vomir dix fois plus ailleurs, et sans possibilité d'être critiqué. Ce qui est mille fois pire.
c'est vraiment infernal. Les hommes n'ont tellement pas l'habitude de nous voir sur internet, que lorsque tout d'un coup une femme sort de sa neutralité imposée pour enfin s'affirmer et dire les choses de cette oppression telle quelle est, qu"ils en viennent à douter que c'est belle et bien une femme qui leur parle. Ils sont complètement aveugle, j'ai l'impression de soulever un voile, et de voir des visages étonnés de me voir là. Oui les femmes existent dans ce pays. Vous ne voulez pas le voir, vous voulez les mettre au masculin, tout en placardant leur corps dénudés partout sur les mur. Une femme disait : "l'obsession des uns à nous voiler n'a d'égal que l'obsession des autres à nous dénuder".
@ Ironeïa
Voudrais-tu arrêter un peu ta parano ? On s'en fout que sois tu soies une fille ou un garçon.
"Ironeïa dit:
18 août 2008 à 12:34
merci Tiv. une question : Pensez vous qu’il soit absurde de mettre l’accent sur la lutte des femmes dans le monde, donner une dimension mondiale au féminisme, en respectant toutes les particularités de ce combat selon les pays, pour tenter de retrouver un souffle politique nouveau ?"
- Je viens de me rendre compte, que je suis allé un peu vite en besogne : je voulais bien sûr ici signifier mon approbation, de conférer une impulsion mondiale, à la lutte pour l'émancipation des femmes,...
Merci énormément à Tiv de relayer ce rapport accablant sur la violence faites aux femmes en France. Et ces femmes qui meurent tous les 4 jours, c'est sans compter les centaines de milliers par ans qui se font agressées en France, par ce qu'elle sont des femmes. Cette violence est spécifique, et doit être dénoncée de toute nos forces pour taire les racistes qui accusent les autres pays. Ce mythe de l'égalité entre les sexes répend leur racisme. Si vous voulez la guerre c'est exactement comme ça qu'il faut faire. Si vous voulez enrayer ces guerres alors dénoncez les violences faites aux femmes, tous ces va- t-en guerre de France ne pourront que regarder leur triste état : ils sont raciste ET sexiste. Ce nuage nauséeux porte toutes les guerres.
@joe Liqueeur
je crois qui tu es très mal placé pour me faire la leçon sur les théories de genre, gender studies, queer...etc...
carte des résultats aux élections boliviennes (referendum révocatoire du 10 aôut)(http://okrimopina.blogspot.com
@Joe Liqueur
tient de la lecture : commence par lire Judith Buttler, Monique Wittig et Marie Héléne Bourcier. Acroches toi ça va être la tempête sous ta moumoute.
@ Ironeïa
Là franchement je ne sais pas de quoi tu parles, mais je n'avais pas eu l'impression de te faire la leçon sur quoi que ce soit. Désolé.
Incroyable Tiv ce manuel de la parfaite femme! Et aussi à mourir de rire! Ouf je n'aurais jamais le diplôme surtout en passant mon temps à répondre sur le blog!
Pour Veritas Jo Liqueur, je ne suis pas d'accord. Il monopolisait le débat si on peut appeler cela un débat. Il était tant dans l'insulte pulsionnelle que forcément on ne pouvait pas l'oublier, et donc c'était plus un blog.
@Joe Liqueur
je sais bien que tu sais pas de quoi je parle. commence à lire tout ça avant de me faire tes leçons, à savoir si on s'en fout d'être une fille ou un garçon, ou comment on s'en fout ou non. Les Gender studies quoi.
Je suis d'accord avec Ironeïa. C'est pas pareil d'être une femme ou un garçon. Avec la théorie de l'universalité, on oublie des choses comme ce que vient de rappeler Tiv sur les violences faites aux femmes et le manuel de la parfaite ménagère qui est tout aussi nocive qu'un coup car ça s'infiltre dans le psychisme.