07août 08
Il est temps de faire une pause sur ce blog. Une sorte de fermeture annuelle pour cause d’été. De toute façon je suis parvenu à un stade qui signale le besoin urgent de débrancher la machine. La lecture de la propagande médiatique grossièrement anti chinoise ne me donne même plus ce petit coup de fouet qui réveille. Juste la nausée. Le dégout de la machine à indignation sélective qui crucifie trois lignes de Siné mais ignore la diffusion en boucle d’une publicité différentialiste écœurante me met en état de sidération avancée, là où les mots finissent par se dissoudre avant d’être prononcés. Suis-je moi aussi bientôt mithridatisé ? A force d’avaler le poison à petite dose, suis-je devenu insensible à sa présence dans mon assiette ? Hier j’ai bavardé avec les ouvriers qui mettent de l’asphalte sur les trottoirs. Ils en avaient charrié des tonnes depuis le matin dans des petits seaux en gros bois qui résistent à la chaleur. Dommage que les poumons de ces gars là ne soient pas en bois. Car certains ont le nez dedans toute la journée, accroupis par terre à étaler la boue visqueuse qui fume comme un bouillon de onze heures. Mes deux grands pères sont morts en respirant des saloperies professionnelles, l’un avec un pistolet à peinture, l’autre avec du produit de nettoyage pour les cuves. Je regardais ces types en me demandant comment j’allais leur dire au revoir, après ces quatre mots échangés, tandis qu’ils couraient du cul du camion aux taloches sur le trottoir. L’un m’a dit « on s’y fait ». L’autre m’a dit : « ce n’est pas vrai, personne ne peut s’y faire ». Tous ceux qui étalaient l’asphalte étaient africains. Un hasard évidemment. « Qu’est ce qu’on y peut » a dit le chef d’équipe? En effet. Ils ne sont même pas tibétains.
Je ne reviens à ce blog que parce que je ne peux pas clore cette saison sans un mot sur le congrès du PS. Même si je reconnais le maigre intérêt des péripéties en cours. Mais j’en profite pour dire d’autres choses. Et je commence par elles.
LES MAINS DANS LA NEIGE
Dans cette pub, le bel acteur imprime ses mains dans le ciment qui immortalise les talents sur le trottoir à Hollywood. Puis il monte dans sa belle grosse auto de la super marque « schmoll » et roule jusque sur « le toit du monde » comme dans un rêve tellement sa bagnole est merveilleuse. Là, on le voit avec un petit gosse et ils impriment tous les deux leurs mains dans la neige. Le gosse sourit comme un soleil. Happy end. Mais dans cette image il y a un truc qui me cloue. Le gosse a des dents de lait. Il lui en manque deux devant. C’est vraiment un petit gosse en somme. Mais il a la boule à zéro et un sari de moine tibétain. Ce gosse qui a des dents de lait est moine. Et personne ne dit mot. C’est une pub qui passe tous les jours sur votre foutue télé. Mais l’état d’abrutissement sur lequel débouche la campagne anti chinoise et pro Dalaï Lama est telle que personne ne s’insurge de voir donner en spectacle un môme qui a des dents de lait et qui est moine. On suppose que c’est parce que c’est dans leur nature à ces gens, là bas, de donner leurs gosses tous petits au monastère. On ne va pas les embêter avec les Droits de l’homme et ceux de l’enfant ceux là alors que nous devons nous soucier de la protection de leur culture millénaire « si riche » à propos des enfants des femmes et des monastères. N’y est-il pas heureux et souriant ce gosse quand un vieux monsieur blanc vient jouer avec lui à mettre les mains dans la neige ? D’ailleurs le slogan final, si parlant dans ce contexte, souligne bien que nos différences sont très importantes et que on est plus riches d’elles et bla bla bla, le refrain habituel pour trouver normal la différence des droits. C’est une sorte de racisme light. Que font les « grandes voix » de la bonne conscience ? Motus. Silence. Ou sont les défenseurs des droits de l’homme au Tibet ? Menard et son cirque ambulant ? Bernard Henry Levy ? Précisément celui-ci ne peut pas être partout. Il mène une lutte implacable contre le danger terrifiant que représente Siné et ses incitations à la haine raciale bien connues. Ici, dans « la patrie des droits de l’hommeuuuu » la parole est d’abord à des énergumènes comme ces deux bouffons « ex membres de la ligue communiste » (la seule qualité au nom de laquelle ils s’expriment) qui ont eu le privilège séance tenante d’une tribune dans « Le Monde » pour dénoncer, sans blêmir de honte, la dérive anti sémite de la ligue communiste ? Et pour le reste, feu sur la Chine !!! Médaille d’or le journal « Le Monde » qui publie quatre à cinq articles anti chinois par jour ! Imaginons une pub (je rêve) où l’on verrait pendant disons une demi seconde une réalisation positive de la Chine. Bon. Non. Disons un quart de seconde car sinon mon exemple manquera de réalisme compte tenu de la surveillance anti chinoise implacable du service international de l’industrie du spectacle et des médias. Que se passerait-il ? Ca ne vaut même pas la peine de le raconter.
FAIRE SON DEVOIR
Et moi, pourquoi est-ce que je parle de ça ? Parce que le devoir d’une conscience libre, d’une conscience du type de celles qui sont encensées quand elles s’expriment chez les autres et résistent à l’idéologie dominante de leur zone, le devoir est de montrer que tout ceci est une farce pitoyable. Un bourrage de crâne et un flicage des cerveaux comparable, avec des méthodes différentes, à celui qui est dénoncé par ailleurs avec des trémolos dans la voix. Le dessinateur Sine ne menace personne, ses propos ne sont pas antisémites. Toute la vie de Siné, qu’on aime ou pas, témoigne qu’il n’a rien à voir avec le racisme. De toute façon, dans le contexte de Charlie Hebdo, ce qu’a dit Edwy Plenel sur le sujet est si juste que je n’y ajoute pas une ligne. La preuve ultime de l’ineptie de cette bataille d’accoutumance de l’opinion au flicage communautariste et aux fatwas de la bien pensance, c’est qu’aucune plainte n’est déposée contre Siné alors même que dans notre pays, fort justement, l’anti sémitisme n’est pas une opinion mais un délit. Quand de vrais antis sémites frapperont, ils auront les mains d’autant plus libres que toutes les munitions auront été usées pour rien par ces batailles sans objets qui sèment le doute sur les intentions réelles de ceux qui les mènent. De même, la mode pro Tibet et anti chinoise est une création de propagande certes efficace mais sans consistance sérieuse. Elle est destinée à fabriquer des reflexes pavloviens pour entrer dans la nouvelle ère de l’histoire du monde. C’est la culture du « choc des civilisations ». Pour les nord américains et leurs griots, les Jeux ne doivent pas être une réussite mise au crédit de la Chine. La Chine ne doit pas faire la démonstration de son entrée réussie comme candidate à la première position dans le monde. A cette logique belliqueuse absurde, construite à coup de stéréotypes à la limite du racisme il faudrait plutôt une alternative raisonnée. Il ne manque pas de scénarios à ce sujet. Mais tous commencent par la résistance à l’idéologie du « choc des civilisations » dont l’ethnicisme et le communautarisme sont le navire amiral.
UNE ALTERCATION PENDANT UN INTERROGATOIRE
Je ne veux pas finir ces lignes sans rendre un hommage au journal « Le Monde » en dépit de tout ce qui m’oppose à certains de ses rédacteurs. Le 5 août il a publié la photo d’une des 40 000 détenus (selon Edwy Plenel) des prisons secrètes de la CIA. Page 5. Une face de chien mourant. 36 ans, mère de trois enfants, enlevée depuis cinq ans. « Son apparition, écrit le journal « Le Monde », a permis de découvrir une jeune femme vêtue d’un tailleur et d’un foulard, portant les stigmates d’une blessure par balle reçue lors d’une altercation survenue pendant son interrogatoire ». Vous avez bien lu. Une altercation entre une femme et un revolver. Page cinq d’un seul journal dans ce pays. Les crocodiles qui ont si abondamment versé des larmes sur Soljenitsyne n’auront pas eu un mot pour le nouvel archipel du goulag secret des USA.
Comme je parle encore de presse, je ne peux pas quitter cet écran sans appeler à participer à la collecte de fonds de soutien du journal « l’Humanité » pour se sauver de la noyade. « L’Huma » on aime ou on n’aime pas. Mais on en a besoin. En tous cas quand on est de gauche. On ouvre ce journal et on sait ce qui se passe sur la planète où existe cette étrange espèce disparue de tous les autres journaux: les salariés. Le monde du travail. Les gens ordinaires. Et aussi sur tout ce qui bouge pour tenter d’inverser la roue du char libéral. Je ne dis pas qu’on est ensuite d’accord avec ce qui en est écrit. Mais du moins peut on construire sa pensée, organiser sa propre collecte d’informations. Faites le test un jour. Un seul. Achetez « l’Humanité » et deux ou trois autres quotidiens. Et comptez le nombre d’articles que chacun publie à propos de la planète salariale. Que serait la vie sans ce journal ? Si vous n’avez pas la réponse, je vous plains. Moi je mets la main à la poche à la mi août.
LE CONGRES
Je me souviens que j’ai promis des nouvelles de la préparation du congrès socialiste. Mais que peut-on en dire ? Je suis désespéré de voir le niveau affligeant des prémisses de ce congrès alors que déferle une crise du capitalisme aussi violente que celle en cours. Mais seuls les sectaires ou les illuminés se réjouissent de la déchéance du PS. Car les gens sensés savent qu’elle va coûter cher à toute la gauche. Je rassure les rares blogueurs de cet août incertain. Le travail de préparation du congrès socialiste avance aussi de mon côté. Et c’est à dessein qu’il n’en est pas question ici. Pas de festin sans cuisine faite avec délicatesse, au calme, loin des regards des convives. Pour ma part plutôt qu’à gesticuler j’invite au travail sérieux et appliqué. Un congrès socialiste est une bataille de fond. Je la mène avec mes amis comme un romain, avec une application de terrassier qu’aucun travail de déblaiement et remblaiement n’arrête ! Coté terrain chacun continue l’humble et indispensable tâche de collecte des signatures d’adhésion au texte de notre contribution « pour réinventer la gauche ». Cette base militante consciente est notre force. Pour déposer une motion, évidemment. C’est à cela que nous nous préparons sans aucune illusion sur je ne sais quelle martingale qui nous offrirait un raccourci semé de pétales de roses et d’acclamations approbatrices. Avec mes amis nous l’avions annoncé : « Seuls s’il le faut » avions nous écrit. Mais ce n’est pas ce qui s’annonce. Nous ne serons pas seuls. Certes nous ne participerons pas aux divers regroupements actuellement en cours. S’ils tiennent au-delà des articles de presse qui décrivent leurs étranges combinaisons, ils ne nous conviennent d’aucune manière. Nous les jugeons ou bien confus (voir les « reconstructeurs » de Fabius à Strauss-Kahn en passant par Hamon sous la houlette de Martine Aubry) ou bien évidemment sans rapport avec ce que nous défendons. Et nous ne comprenons pas davantage le rassemblement auquel travaille Julien Dray depuis 2002, projet à cause duquel l’ancienne gauche socialiste a explosé : de Hollande à la gauche du parti. Mais pour Dray de toute façon, la gauche du parti c’est Emmanuelli et Hamon. Point barre. Petit malin. C’est avec cette "gauche" là qu’il avait déjà réussi le bouclage de la piteuse synthèse de confusion au congrès du Mans. Il aurait tort de se priver d’une aussi complaisante « gauche du parti ». De toute façon le « rassemblement de la gauche du parti » pour lequel nous avons déjà usé tant d’heures de pétition, contacts et discours, il vaut mieux ne pas y compter davantage que dans les précédents congrès. Les partenaires qui ont accepté d’ouvrir le dialogue sont déjà connus. Avec eux le travail est en cours. Les autres ont d’autres préoccupations, d’autres attirances et bien fol qui accepterait de s’en remettre à leur appétits. Ils ne seront de gauche que si personne ne veut d’eux dans les gros troupeaux. Ils n’ont pas d’autonomie politique. Mais une fois rejetés par les autres, que valent-ils ? Idéologiquement à peine para syndicaux, peu fiables, avides de synthèse à n’importe quel prix, profondément incrustés dans les pâturages du PSE, ils forment une troupe disparate dont les états de service depuis trois congrès sont une « série b » de l’histoire de la gauche du parti. Poperen, Chevènement ou bien la Gauche Socialiste entre 1988 et 2002 étaient des courants idéologiquement délimités, producteurs d’idées et de stratégie globale. Là c’est quoi ? Gardons espoir cependant. Que faire d’autres ? Mais travaillons à ne nous mettre dans la main de personne. C’est comme ça que nous menons notre barque. Sinon il n’y aura plus de gauche autonome au PS. Et donc plus aucun barrage contre la ligne « démocrate ». C’est cela l’enjeu pour nous. Car si nous échouons nous connaissons le résultat. Il est sous nos yeux en Italie. La gauche historique, socialiste, communiste et Verte est rayée des deux assemblées. C’était pourtant le modèle invoqué à la tribune du précédent congrès socialiste qui faisait la fête à Prodi avant d’aller tous défiler en rangs serrés devant le pitoyable Walter Veltroni, le blair italien qui a tué la gauche. On ne peut éviter ça sans une certaine intransigeance.
@ JM
"Et qu’ils rompent avec ce discours pour seuls ouvriers, alors que ceux ci sont devenus une infime minorité de la population !"
Sais-tu qu'il y a plus d'ouvriers aujourd'hui qu'en 1968 ? C'est dingue, non ? Et tu voudrait abandonner cette population de travailleurs ? Au nom de quoi ? Pour qu'il ne comprennent rien et aillent grossir les rangs de la haine FN ?
Il n'est justement plus que temps de nous rappeler à leur bon souvenir et de leur tendre une main toute fraternelle ! La bobïsation du PS est utile pour arrimer une bourgeoisie sur des valeurs humaines mais cela ne suffit pas. Les classes populaires ignorantes (ou désireuses ?) de ce qui les attendait ont servit à élire Sarkozy et sa bande de pillards !
Bon, CECI DIT.... ne t'enerve pas J.M !!
Je te donne raison sur un point. Fondamental. OUI !
Ce nouveau texte au delà de ses qualités n'est pas à la hauteur de la situation. Le problème dans cette histoire c'est que l'on nous parle d'un PS, le nez dans le guidon alors que chaque jour la menace mondiale se rapproche et que la réflexion politique devrait avoir des vues élargies et viser les sommets de la reconquête idéologique (NEUVE) avant que nous soyons balayés par la catastrophe qui vient.
OUI, JM ! Tu as raison. Mais il n'y aura rien de neuf avant la Rentrée... (Scolaire) ! Et cela est proprement risible. Oui.
Ceci dit le Sénateur travaille et il est tout entier à son objet.
Allons-nous lui reprocher ?
C'est à nous JM de réfléchir sur nous même et ne pas emm****r plus qu'il ne faut Le Sénateur Mélenchon.
Regardons-nous en face. Tranchons pour nous-même.
Nos commentaires n'auront peut-être pas été inutiles pour certaines personnes et aussi pour nous-même.
Alors JM : "Que Faire ? "
En notre âme et conscience.
mon point de vue est celui d'enzo post 37
et JM post 38, 41 et 42
superbe texte de meluch sauf que lui seul comprend.C'est quoi cette pub qui tourne en boucle et qui l'écoeure ?
Suite du texte de Collon sur la Bolivie avant le réferendum révocatoire de dimanche
MICHEL COLLON
Derrière la droite bolivienne, les Etats-Unis préparent une guerre civile
C'est le nouveau truc des Etats-Unis. S'avérant incapable de gagner une guerre d'occupation, Washington recourt à la guerre indirecte, la guerre par intermédiaires. Actuellement, la stratégie de Washington est d'essayer de provoquer une guerre civile en Bolivie. Pour cela, les provinces contrôlées par la droite et qui contiennent les grandes propriétés agricoles liées aux multinationales ainsi que la majorité des réserves de gaz et de pétrole, ces provinces multiplient les provocations pour préparer une sécession.
Ayant personnellement étudié l'action secrète des grandes puissances pour faire éclater la Yougoslavie, j'ai tenu à attirer l'attention des Boliviens, lors de quelques interviews : aujourd'hui, Washington risque de transformer leur pays en une nouvelle Yougoslavie.
Voici les ingrédients de son action : 1. Des investissements massifs de la CIA. 2. Un ambassadeur spécialisé dans la déstabilisation. 3. Des fascistes expérimentés. Avec ces ingrédients, vous pouvez préparer un coup d'Etat ou une guerre civile. Ou les deux.
Premier ingrédient. Comme au Venezuela, la CIA investit beaucoup en Bolivie. A travers ses paravents habituels : USAID, National Endowment for Democracy, Institut Républicain International, etc. Les organisations de la droite séparatiste sont abondamment subventionnées. L'USAID a, par exemple, financé Juan Carlos Orenda, conseiller du Comité civique de Santa Cruz d'extrême droite et auteur d'un plan prévoyant la sécession de cette province.
Mais aussi des organisations plus discrètes chargées de semer la confusion et de préparer une propagande anti-Evo. A l'université San Simon de Cochabamba, la Fondation du Millénaire a reçu 155.000 dollars pour critiquer la nationalisation du gaz et défendre le néolibéralisme. Treize jeunes dirigeants boliviens de droite ont été invités à des formations à Washington : 110.000 dollars. Dans les quartiers populaires d'El Alto, USAID lance des programmes pour « réduire les tensions dans les zones sujettes à conflits sociaux ». Lisez : discréditer la gauche.
En tout, des millions de dollars ont été versés à toutes sortes d'organisations, des groupes étudiants, des journalistes, des politiciens, des magistrats, des intellectuels, des hommes d'affaires. Le parti populaire espagnol, autour de José Maria Aznar, participe aux manoeuvres.
Deuxième ingrédient. D'où vient Philip Goldberg, l'actuel ambassadeur des Etats-Unis en Bolivie ? De Yougoslavie. Où il a accumulé une riche expérience sur la manière de faire éclater un pays. De 94 à 96, il a travaillé en Bosnie pour l'ambassadeur Richard Holbrooke, un des stratèges de la désintégration. Puis, il a fomenté les troubles au Kosovo et la scission entre Serbie et Monténégro. Un expert, on vous dit.
Et pas inactif. Comme le raconte le journaliste argentin Roberto Bardini : « Le 28 juin 2007, une citoyenne américaine de vingt ans, Donna Thi, de Miami, a été détenue à l'aéroport de La Paz pour avoir tenté d'introduire dans le pays cinq cents balles de calibre 45 qu'elle avait déclarées aux douanes comme du'fromage'. Au terminal, l'attendait la femme du colonel James Campbell, le chef de la mission militaire de l'ambassade US en Bolivie. L'ambassadeur US Philip Goldberg est intervenu immédiatement pour obtenir qu'on la relâche en disant qu'il ne s'agissait que d'une'innocente erreur'. Les munitions, a-t-il déclaré, ne devaient servir qu'au sport et au spectacle. En mars 2006, un autre citoyen US, Triston Jay Amero, alias Lestat Claudius, un Californien de 25 ans, porteur de quinze documents d'identité différents, a fait exploser trois cents kilos de dynamite dans deux hôtels de La Paz. »
Pourquoi a-t-on exporté Goldberg des Balkans à la Bolivie ? Pour transformer, j'en suis sûr, ce pays en une nouvelle Yougoslavie. Le séparatisme est une méthode privilégiée par les Etats-Unis pour reprendre le contrôle de richesses naturelles ou de régions stratégiques lorsque des gouvernements se montrent trop indépendants, trop résistants aux multinationales.
Troisième ingrédient. Des fascistes expérimentés. En Bolivie, Goldberg a ouvertement soutenu et collaboré avec des hommes d'affaires croates à la tête de la sécession. Particulièrement, Branko Marinkovic, membre de la Fédération des entrepreneurs libres de Santa Cruz (province sécessionniste). Très grand propriétaire de terres, Marinkovic tire aussi les ficelles de Transporte de Hidrocarbures Transredes (qui travaille pour Shell). Il gère les six mille kilomètres de pipelines de gaz et de pétrole qui mènent au Chili, au Brésil et en Argentine.
Et quand ces gens sont-ils venus de Croatie ? Il faut rappeler que, durant la Seconde Guerre mondiale, Hitler a installé une Grande Croatie fasciste où ses collaborateurs, les Oustachis, ont mis sur pied des camps d'extermination (y compris un spécialement pour enfants !), perpétrant un génocide épouvantable contre les Serbes, les juifs et les tziganes. Après leur défaite, l'Eglise croate et le Vatican ont organisé, les Ratlines, filières d'évasion des criminels fascistes croates (et de Klaus Barbie). De la Croatie à l'Autriche, puis à Rome. Et de là vers l'Argentine, la Bolivie ou les Etats-Unis.
Quand on sait que Franjo Tudjman et les dirigeants de la'nouvelle'Croatie née en 1991 ont réhabilité les anciens criminels croates de la Seconde Guerre mondiale, on aimerait savoir si Monsieur Marinkovic renie tout ce passé ou bien si, tout simplement, il emploie les mêmes méthodes là où il se trouve à présent. Quant aux Etats-Unis, on sait qu'ils ont récupéré et recyclé quantité de criminels et d'espions nazis de la Seconde Guerre mondiale. Les réseaux, ça sert toujours.
Ce qui se cache derrière le séparatisme
Voilà, tous les ingrédients sont prêts pour faire exploser la Bolivie... Les dollars de la CIA, plus des experts dans la provocation de guerres civiles, plus des fascistes recyclés en businessmen. Une guerre civile qui servirait bien les intérêts des multinationales, mais que l'opinion internationale doit absolument empêcher. Les Boliviens ont le droit de décider eux-mêmes de leur sort. Sans la CIA.
Car une sécession ne profiterait qu'à l'élite. L'écrivain brésilien Emir Sader vient d'écrire très justement : « Aujourd'hui, une des modalités qui renferme le racisme, c'est le séparatisme, les tentatives de délimiter les territoires de la race blanche, en s'appropriant et privatisant les richesses qui appartiennent à la nation et à son peuple. Nous connaissions déjà ces intentions sous la forme des quartiers riches qui cherchaient à se définir en tant que municipalités, afin que la part des impôts prélevée obligatoirement de leurs immenses richesses, reste dans leur escarcelle pour augmenter les bénéfices de leurs quartiers retranchés, derrière lesquels ils cherchaient à isoler et défendre avec une sécurité privée, évidemment, leurs styles de vie privilégiés ». (...) Le référendum séparatiste est une expression oligarchique, raciste et économique car ils veulent garder l'usufruit des richesses de Santa Cruz pour leur propre bénéfice et parce que les oligarques veulent, en plus, empêcher que le gouvernement d'Evo Morales poursuive son processus de réforme agraire et qu'il l'étende à tout le pays. »
Cette autonomie-là, en effet, ça veut dire que les Blancs riches qui ont contrôlé la Bolivie depuis toujours, refusent d'être gouvernés par la majorité, non blanche, de l'Ouest. Quand on parle d'autonomie, Evo Morales répond : « Parlons d'autonomie, non pas pour l'oligarchie, mais pour les peuples avec qui nous luttons. Ces groupes séparatistes qui viennent de perdre leurs privilèges, ont été depuis longtemps dans le Palais, ils ont gouverné et ont permis que l'on pille notre pays, nos ressources naturelles, y compris les ressources de base, de même que la privatisation de nos entreprises, et maintenant ils envisagent de nouveau ce système qui démontre son véritable intérêt : le contrôle économique ».
(...)
Et demain ?
Comment cela évoluera-t-il ? Pour le 10 août, un institut de sondage pro-US annonce une victoire d'Evo par 60%. Comme la plupart de mes interlocuteurs à La Paz. Certains craignaient, par contre, l'influence du problème de l'inflation et du renchérissement de la vie. D'autres craignent que la droite lance des provocations violentes pour empêcher le référendum.
Quoi qu'il en soit, le référendum ne résoudra rien, ni dans un sens, ni dans l'autre. Evo Morales sera toujours devant le même problème : le gouvernement est à gauche, mais ne contrôle pas l'économie du pays, ni les médias (aux mains des gros propriétaires et de la multinationale espagnole Prisa), ni les universités, ni l'Eglise qui est aux côtés des riches, comme d'habitude dans ce continent. On ne peut pas tout faire en deux ans et demi. Mais, pour avancer, Evo devra réussir à mobiliser plus avant les masses populaires. Sa seule force.
De toute façon, après le référendum, la question restera la même : les richesses du pays doivent-elles servir à enrichir les riches et les multinationales ou bien à développer le pays et à vaincre la pauvreté ?
Pour trancher cette question à leur avantage, les Etats-Unis sont prêts à tout. Et le mouvement progressiste international ? Comment réagira-t-il contre la désinformation et la préparation d'une guerre civile ?
La réponse dépend de nous tous.
Michel Collon
La Paz - Bruxelles
Août 2008
@Jennifer
Salut merci pour le texte et j'espére que tu passes de bonnes vacances
Oui les usa, les propriétaires miniers et terriens, la droite corrompue, la gauche sociale démocrate corrompue, des syndicats corrompus veulent la chutte de Moralès et du MAS.
A part JL Mélenchon peu de politiques en France s'intérésse aux Révolutions démocratique en Amérique du Sud (Vénézuela, Bolivie, Equateur,...) !
Si Moralès tombait par un putsh ça ressemblait au coup d'etat de Pinochet contre Allendé au Chili.A cette époque les états européens n'ont pas bougés et si Moralès gagne son référendum, je pense que ceux qui veulent l'abatte n'hésiteront pas à faire un coup d'état et là comme en 1973 je pense qu'aucun pays européen ne bougera ni ne condamnera ce putsch.
Bien fraternellemnt à toi.
Italie : Le fascisme BCBG
Aprés la chasse aux étrangers, voila aujourd'hui la chasse aux SDF.
Et demain ?
"La terreur des sans-abri
Gianni Alemanno, ancien leader des organisations de jeunesse néofascistes italiennes et désormais maire de Rome, issu du cercle du parti conservateur de droite Alleanza Nazionale, entend mener une politique stricte à l'égard des sans-abri. Le quotidien Die Presse critique ses intentions : "Il déclare maintenant la guerre aux vieux et aux sans-abri qui cherchent quelque chose à manger dans les poubelles. Quelle est la justification de cette interdiction planifiée ? En retournant les poubelles, beaucoup de détritus tomberaient au sol, ce qui risque d'infester les rues. Des organisations sociales ont déclaré par la suite que c'était l'idéologie du bourgmestre romain qui était infestée. A quoi bon : Rome l'éternelle a survécue à Néron, aux vandales et aux Borgias. A côté de ceux-là, Alemanno, la terreur des sans-abri, ne restera dans l'histoire que comme une note de bas de page."
(Source : Courrier international.)
Allemagne : Conflit chez les sociaux-démocrates
"Le Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD), qui compose le gouvernement aux côtés des conservateurs (CDU), est profondément divisé : la présidente du SPD du land de Hesse, Andrea Ypsilanti, entend devenir ministre-présidente avec le soutien du parti socialiste controversé Die Linke. L'ex-ministre de l'économie et vice-président fédéral du SPD, Wolfgang Clement, plaide contre le vote de son propre parti en Hesse. Il risque ainsi l'exclusion du parti. Même si cette procédure d'exclusion devait être bloquée, note le quotidien Corriere della Sera, "il sera nettement plus difficile de dépasser la rupture qu'a déclenchée cette procédure. Le parti est divisé entre d'un côté la garde de Schröder favorable à Clement et à l'agenda de réforme 2010 et, de l'autre, la nouvelle aile radicale et impatiente. La présidence du parti et le jugement définitif de l'ère Schröder sont en jeu. ? Andrea Ypsilanti a brisé un tabou : faisant fi des prescriptions du parti, elle a noué des contacts avec Die Linke pour se faire élire ministre-présidente de Hesse avec les voix des rouges et renverser le gouvernement conservateur. Si elle réussissait, ce serait un séisme pour la politique allemande et le SPD."
(Sources : Courrier international)
Salut Gilles
Je suis tout juste revenue. Oui c'est bien inquiétant la situation en Amérique latine dans le sens qu'il y a vraiment une exacerbation des conflits (manipulés aussi par les USA) avec les oligarchies locales et pour le Vénézuela les classes moyennes. C'est dur d'avancer quand il y a tant de propagande par les medias existants privés pour discréditer ce que font ces gouvernements et aussi beaucoup de fric mis en jeu pour faire échouer leurs politiques (comme il me semble en Argentine). Et pourtant les "révolutions" (je mets entre guillemets car on ne saurait les qualifier: sont-elles socialistes, égalitaires simplement? ce qui est sûr c'est que le capitalisme continue dans ces pays), les révolutions continuent, les choses avancent pour les plus pauvres, lentement certes mais elles avancent. On voudrait que cela aille plus vite pour prendre de court la droite, et je pense que c'est le vrai problème, mais c'est dur car pas de cadres intérmédiaires, beaucoup de corruption pour détourner les fonds dégagés par les politiques de justice sociale de Morales et Chavez. Les ennemis se sont élevés violemment contre ces "petits" dirigeants qui osent défendre le peuple. Ils remettent trop de choses en cause. Mais pendant ce temps le camp progressiste se construie peu à peu, des cadres émergent au fur et à mesure. Une course contre la montre, il me semble.
J'ai lu ton papier plus haut, Gilles, et j'y vois un travers. Tu parles bien d'un projet unitaire pour la rentrée et d'un programme, et je suis d'accord avec toi, mais pour le côté local, régional, tu évoques plus des débats que du concret. Je pense que l'unité ne peut se faire que dans l'action et non dans les discussions, ou l'éducation populaire. C'est ce que je reprocherais au PRS, c'est d'être trop dans l'éducation et pas assez visible sur le terrain. Je sais bien que le PRS est présent aux manifestations et c'est bien (ça tranche avec le PS qui se déplace peu dans la rue) mais l'unité cela se forme dans le quotidien, localement en menant des batailles communes, des réunions communes. L'unité ne se décrète pas seulement au sommet, elle doit être construite dans la pratique commune à la base. Et c'est là peut être que les vrais divergences ou convergences se font. Il faut apprendre à militer ensemble, à s'écouter, se respecter, se fréquenter, avoir des réflexes communs de solidarité.
A propos du texte que nous transmet H2 sur le SPD.
Bravo à cette Andrea Ipsylanti, d'avoir surmonté l'ostracisme envers Die Linke. Le but n'est-il pas de gagner et apparemment on ne peut le faire si on ignore Die Linke et sa politique plus à gauche. Dépasser les sectarismes c'est cela qu'il nous faut en France si on veut vraiment gagner. Bien entendu je veux dire les sectarismes à gauche, car je ne préconise pas de s'allier à la droite, Bayrou etc...
@jennifer
Oui tout à fait d'accord avec toi.
Là car je parle de débats c'est pour mettre en place un front commun d'unité et d'action sur le plan politique et sociale.
L'action tant contre la politique ultra libérale,antidémocratique et antisociale de sarko, que pour un large front pour que tout les "non" de gauche se retrouvent sur une même liste pour les européennes en 2009 et que pour une refondation partisanne ou une refondation républicaine du pays. Discution, unité, action. Voillà les précisions que je souhaitais apporter.
Alors très bien, oeuvrons à la base quant à nous. Je dis cela tout en n'étant pas encartée mais en contact avec tous ces militants de gauches différentes.
Pour revenir sur l'Amérique latine, c'est quand même le seul endroit à l'heure actuelle où tout va à l'inverse du reste du monde. Au Vénézuela, le nombre de fonctionnaires augmente sans cesse. Tout ce qui était privé avant devient public: l'éducation, la santé, l'an dernier les télécomm et il me semble l'électricité. Les projets d'extension des services publics continuent de naître alors que chez nous, on finirait bien à l'extrème avec une fonction publique réduite à la police (et peut être même plus l'armée).
Pour moi c'est un continent qui nous montre l'exemple et reste une sorte de phare dans le monde par sa façon de s'opposer frontalement au néolibéralisme et à la mondialisation.
la guerre des civilisations rencontre de plus en plus de partenaires à gauche à preuve les anathémes lancés contre celles et ceux de religion musulmane qui ne se plient pas au soi disant consensus national
LePen n'a pas seulement envahi les tètes de droites mais est de plus en plus acceuilli à gauche
réponse à 61.
Toi le " bon coeur oeucuménique " sais tu que des chrétiens sont tués chaque semaine en Egypte sans qu'il en soi, fait mention nulle par ou presque. Oui, j'ai bien dit l'egypte et pas la syrie ou la libye. Alors évidemment ça dérange.
La gauche est prise à son propre piège de tolérance et je dirais même de " Tolérance à Outrance " avec ce cas indéfendable de l'Islam qui est lui " Intolérant et vindicatif " par nature.
@dominique
?
l'Egypte grand pays démocratique sans doute car Robert Mesnard n'en parle pas (je plaisante).
Non, l'Egypte n'est pas une démocratie et son président est élu après mex de magouilles et interdictions de toutes sortes.
Mais personne n'en parle car ce pays prooccidental, proaméricain, proeuropéen est du bon côté.
Que des chrétiens soient massacrés cela est vrai d'ailleurs se ne sont pas les seuls. Je rappelle comment ce pays a résolu le problème des émeutes de la faim comment par des tirs sur les manifestants !
Mais les médias français ou occidentaux s'en foutent car l'Egypte est du bon côté (côté yankee) ce qui explique cela. CQFD.
et après ça, on dit encore que ce sont des journalistes ?...
@Roland Daumy
Je suis d'accord avec toi, la gauche se laisse prendre à l'islamophobie sans s'en rendre compte, en croyant défendre les valeurs de la République. C'est un vrai problème, très sérieux et très profond en France.
Une autre dominique : Mr le Sénateur, j'ai l'impression qu'il va falloir gueuler un peu plus fort à la rentrée, qu'on t'entende bien distinctement dans cette mélasse. J'étais à la recherche de quelqu'un de crédible, dans cet arc politique actuel bien terne, il me semble que je le tiens, à la faveur des récentes polémiques. Avant ça j'avais rien entendu, didon !
Mr le Sénateur, te sens tu d'attaque ? Te sens-tu prêt à prendre le grand virage ? Ne crois tu pas que ça vaudrait le coup d'essayer ?
Oui, Mr le Sénateur, je tutoies les anges, je sais que ça se fait pas mais bon, faut tout oser aujourd'hui, non ?
a 61. Il existe un consensus national qui a été forgé pendant des siècles en France. La France n´est pas une terre vierge culturellement et politiquement. Elle est une des plus vieilles nations modernes... Donc qui vient en France se doit de respecter le code pré- existent. (égalité entre homme et femme, séparation entre le temporel et le religieux etc) Si cela en gêne certains, bien ma foi, il existe d´autres consensus dans d´autres pays... Le monde est grand et divers...
Voilà un exemple
Je m’appelle Nouredine RACHEDI. Je suis Français, né en France, de confession musulmane. Titulaire d’un DESS de l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines en traitement de l’information et exploitation de données, je travaille actuellement, en CDI, comme chargé d’études statistiques dans une entreprise de gestion de relations client. (Je ne donne pas ici le nom de mon entreprise uniquement parce que j’ai peur qu’ainsi mes agresseurs puissent me retrouver.)
Dans la nuit du jeudi 24 juillet au vendredi 25 juillet, un peu après minuit, en rentrant chez moi à Guyancourt (78280), j’ai été violemment agressé par deux jeunes de type dit « européen ».
Ces deux jeunes m’ont d’abord demandé si j’étais musulman. Ayant reçu ma réponse affirmative, ils se sont eux-mêmes identifiés comme étant des « nazis », avant de me rouer brutalement de coups de poing et de pieds, à la tête et au corps.
Par suite de cette agression, les médecins de l’Unité Médico-Légal des Yvelines m’ont reconnu une incapacité totale de travail (I.T.T.) de 21 jours. Sur le plan psychologique, je n’arrête pas de repasser dans ma tête ce qui m’est arrivé.
J’ai très peur que mes agresseurs me retrouvent, mais je ne veux pas que cette agression reste impunie.
J’ai porté plainte contre mes agresseurs, le 25 juillet, au commissariat de Guyancourt. Elle a été enregistrée par les policiers comme une plainte pour « violences volontaires aggravées (en réunion) ».
Les policiers, malgré ma demande expresse, ont, pour le moment, manqué de constater officiellement le caractère raciste de cette agression dans leur qualification du délit, qui figure à l’en-tête de leur procès-verbal.
Pourtant, ce motif raciste constitue, juridiquement, une autre circonstance aggravante des violences, tout comme le fait qu’elles ont été commises « en réunion ».
Je tiens à faire reconnaître que j’ai été agressé pour des motifs racistes, en tant que musulman.
Au commissariat, les policiers m’ont montré les photos d’une centaine de personnes. J’ai pu ainsi identifier formellement l’un de mes agresseurs, dont les policiers connaissent le nom.
Suite à ma déposition, les policiers m’ont envoyé à l’Unité Médico-Légal des Yvelines pour un examen médical.
Le médecin, qui m’a examiné le 27 juillet 2008, m’a reconnu une incapacité totale de travail (I.T.T.) de 21 jours, sous réserve de complications ultérieures imprévisibles.
Selon son certificat, parfois difficilement lisible, le médecin a constaté, entre autres lésions : Examens et retentissement fonctionnel :
• Hématome en cocarde de l’œil droit avec hémorragie sous orbitale de l’angle externe de l’œil.
• Plaies du crâne :
1) Plaie frontale de 3 cm - 3 agrafes ;
2) Plaie pariétale de 2 cm – 2 agrafes.
• Contusion temporale droite avec dermabrasion – Pas de retentissement sur l’ouverture buccale.
• Douleur à la palpation des 4e, 5e, 6e cotes, majorée à l’inspiration – Limitation de la rotation du rachis dorsal et de flexion extension du thorax – Auscultation = diminution murmure […] du sommet pulmonaire gauche.
• Hématome en voie d’amendement de l’épaule droite sans gêne fonctionnelle.
• Ecchymose de 2 cm x 2 cm du bras droit. Radiographies :
• Rx thorax = pneumothorax du sommet gauche – Lésions costales non visibles.
• Rx contrôle = grill costal à refaire.
À présent, les gestes usuels tels que s’asseoir, se relever ou s’allonger me demandent toujours des efforts pénibles.
Je me sens encore très choqué par l’agression. Je n’arrête pas d’y penser et de me repasser le film dans ma tête.
Si vous voulez témoignez votre soutien et votre sympathie à Nouredine Rachedi, vous pouvez le contacter à l’adresse suivante : collectifsoutien.nouredine@yahoo.fr
Encore un effort Jean Luc ! Toi qui fait un travail de Romain sans en être toujours bien récompensé. Et la droite proclame avoir gagné “la bataille idéologique” quand la gauche du PS se cherche encore et toujours …
Alors que la droite réaffirme avoir gagné “la bataille idéologique”, Moscovici s’inquiète de ceux qui voudraient “sarkoyser” le PS pendant que le sénateur Jean Luc Mélenchon refuse le “gloubi-boulga” et le mélange des genres à gauche. Essayons de comprendre car tout cela ne va pas de soi.
Prenons la première affirmation martelée fin juin par le premier ministre François Fillon et relayée, la semaine dernière, par le porte-parole du gouvernement Luc Chatel. Ces deux là nous expliquent en terme “gramsciens” qu’ils ont engrangé les fruits de leur combat idéologique et politique. Soit dit en passant, certains mauvais esprits donnaient de longue date à penser qu’il n’y avait que la gauche dogmatique et archaïque pour faire encore dans ce registre. On croyait en effet que l’idéologie, cette espèce de spéculation intellectuelle prétendant s’émanciper du réel, était à jamais considérée comme l’arme des vulgaires idéologues déconnectés des vrais enjeux et que la politique devait limiter son expression pour ne pas porter atteinte à la vitalité de l’économie de marché. Pour faire bref : c’était l’éloge du pragmatisme qui sait s’accomoder de la réalité et doit l’emporter sur tout autre considération culturelle ou morale. On apprend de la droite qu’il n’en est rien.
Selon Jean Luc Mélenchon “c’est la première fois qu’on a affaire à une droite qui est conquérante sur le plan idéologique, qui essaie de substituer ses valeurs à des valeurs qui préexistaient”, Avec comme étendart “la valeur travail” - qui n’est pas à proprement parler la défense du monde du travail -, le slogan de la campagne Sarkozyste du “travailler plus pour gagner plus” ayant fait florès. Pour la droite, peu importe s’il ne se traduit pas dans la réalité d’aujourd’hui, caractérisée plutôt par la précarité, le chômage, les bas salaires, la multiplication des travailleurs pauvres et la baisse du pouvoir d’achat. D’autres victoires supplantent cette réalité du capitalisme financier mondialisé. Il en est ainsi de l’immigration choisie ou bien du service minimum à l’école. Deux réformes politiques parfaitement connotées à droite et, dit-on, populaires de surcroît, qui ont par ailleurs le grand mérite de devancer les attentes des entreprises et d’affaiblir le monde du travail avec la limitation du droit de grève et la soumission des conditions d’immigration aux seuls besoins du patronat. Monde du travail pour lequel on prétendait initialement gouverner. Comme chacun sait à présent, la France rentre dans le rang ! Car “désormais, quand il y a une grève, personne ne s’en aperçoit”, pouvait s’enorgueillir en juillet Nicolas Sarkozy, au grand dam des syndicats. Joli tour de passe-passe plutôt pédagogique pour une gauche pétrie de culture gestionnaire au détriment de ses propres valeurs perverties dans un ralliement imprudent et sans principe aux lois de la globalisation financière.
Deuxième élément posé hier matin par le député socialiste Pierre Moscovici, prétendant à la direction de son parti, dans l’émission télévisuelle matinale “les quatre vérités” : Il ne faut pas “sarkoyser” le PS. Alors même que Sarkozy a paru exceller dans une énergique campagne idéologique asurant ainsi son élection victorieuse, laquelle lui permet ensuite d’imposer par tous moyens sa politique, selon le principe gramscien du combat pour l’hégémonie culturelle précédant la prise du pouvoir, les socialistes devraient avant tout se garder d’agir de la sorte.
Paradoxal ce refus de “sarkoyser” le PS ? Sans aucun doute s’il signifie que l’on se refuse à conduire un vrai combat d’idées autour des valeurs phare de la gauche au premier rang desquelles on devrait trouver les idéaux républicains. Plus légitime, ce slogan, s’il ne vise qu’un aspect du processus accompli par l’UMP avant la présidentielle. Entendez alors par le refus de la “sarkoysation” celui de la présidentialisation du PS, un parti qui, aux dires de monsieur Moscovici, n’aurait plus d’idées neuves depuis 6 ans, voire 11 ans ! Nous le rejoindrons volontiers sur cette critique en apportant quelques précisions.
La première, c’est qu’il est un peu curieux de découvrir seulement aujourd’hui la perversité d’un mode de fonctionnement qui a transformé les courants en écuries présidentielles au risque de tarir toute pensée, de stériliser l’activité militante et d’atrophier un parti constitué essentiellement d’élus, de fonctionnaires de collectivités territoriales et de “bobos” au détriment de son travail en direction des couches populaires.
La seconde c’est qu’il est un peu court de ne se revendiquer soi même d’aucune écurie quand on est l’homme lige d’un présidentiable comme l’actuel patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn ! Que je sache, ce dernier acceuille très positivement cet attelage hétérodoxe de pseudos rénovateurs, au premier rang desquels on trouve Cambadélis, fidèle des fidèles du grand argentier. Qu’il y ait d’autres cautions telles celle d’un Arnaud Montebourg, revenu de ses passions pour Ségolène Royal, ou d’un Bartolonne qui implore à présent Martine Aubry de faire cause commune avec la fabiusie, elle-même partie prenante de cet assemblage invertébré et sans principe, est en soi une tout autre affaire. Il s’agit alors de la capacité d’influence et de leadership d’un prétendant qui peut bien afficher une ambition limitée à la gouvernance du parti quand les enjeux présidentiels dominent toujours en arrière plan.
Pour preuve, cette apostrophe du bouillonnant sénateur socialiste, Jean Luc Mélenchon, pour qui “la gauche s’est effondrée idéologiquement, elle n’est plus productrice d’un contre-modèle” et ne cache plus sa désespérance devant ces combinaisons sans principe qui pourrissent tout jusqu’à la gauche du parti. Laquelle paraît aujourd’hui complètement éclatée. C’est le fameux “blougi-boulga” dénoncé par le sénateur, plutôt inquiet du marasme de son parti et de l’impuissance de sa gauche écartelée et à la merci des arrières pensées de présidentiables, faute de pouvoir orienter en toute autonomie le débat de fond.
C’est qu’il y aurait mieux à faire, comme le propose Mélenchon dans sa contribution, si on prenait au sérieux ces déclarations de socialistes considérant les dimensions financière, écologique, énergétique d’une crise du capitalisme financier mondialisé qui affame dans le même temps une partie de l’humanité. Mieux ou tout autre chose à faire comme le proposent Paul Quilès et Marie Noêlle Lienemann dans leur contribution favorable à la construction d’un parti de toute la gauche. Ou bien Benoît Hamon et Henri Emmanuelli qui ne se résignent pas à ces abandons en rase campagne et le disent avec force dans leur contribution. Ces derniers font l’objet eux aussi de sollicitations fortes de la part d’un Julien Dray prêt à fédérer un pôle Hollande-Royal, voire même Delanoë si affinités, jusqu’à la gauche du parti ! Tout ça pour contrer l’axe Aubry-Moscovici en passe d’une structuration plus solide et susceptible alors de pouvoir se dispenser de l’apport des fabiusiens et de la gauche du parti, ces “passagers clandestins” qui se retrouveraient ainsi réduits à la portion congrue dans cet affrontement des blocs. D’où l’appel de Jean Luc Mélenchon à recomposer le jeu autour d’une gauche unifiée et influente. Pari pourtant difficile dans ce paysage d’un parti fasciné par trois personnalités en vogue dans les sondages auprès des sympathisants (Delanoë, Royal et Aubry), avec, pour ce qui concerne le maire de Paris, un comportement quelque peu imprévisible, tout autant capable de rejoindre la nébuleuse des rénovateurs que de faire cavalier seul ou cause commune avec les hollandais privés alors de l’apport royaliste quand les amis de Laurent Fabius s’accrochent à la perspective d’une alliance avec Martine Aubry et soutiennent son rapprochement avec le strauss-kahnien Pierre Moscovici, alliance à laquelle se résigne cependant Mélenchon “à la condition qu’on ne mélange pas tout”. Allez donc comprendre !
@jennifer
Ce qui se passe au Vénézuela est simplement très intéressant, très important pour les militant républicains socialistes que nous sommes. La révolution bolivarienne permet au peuple de se réapproprier la politique mais également l'économie d'où les nationalisations. Je suis pour la réappropriation collective et sociale des grands moyens de production, d'échanges, d'investissements, des ressources naturelles (eau), des ressources du sous sol, de l'énergie, etc... des télécoms. etc..;
Je suis pour que le politique, le citoyen, le salarié s'approprie l'économie en vue d'une transformation sociale, de l'intérêt général,du bien commun. PRS propose en quelque sort cela.
"C’est avec cette "gauche" là qu’il avait déjà réussi le bouclage de la piteuse synthèse de confusion au congrès du Mans. Il aurait tort de se priver d’une aussi complaisante « gauche du parti ». "... Et elle était où votre "gauche" du parti, la vraie, le forte, la pure.. à l'époque ?... Avec Fabius, et dans la même synthèse bordélique ! Seul Montebourg et Filoche ont eut le courage de leurs opinions.
Les leçons de morale, de "pureté"... ça va bien 5 minutes, mais lorsqu'en plus on ré-écrit l'histoire à son avantage, c'est un peu gros.
@gilles et TOUS.
Comme tu le sais cela fait deux mois que je parle ici de l'indispensable redéfinition des règles de base de la République via une Constituante, en renvoyant vers l'article de Robert notamment car il traduit très bien une partie de ma pensée sur le sujet.
Je suis donc ravi que d'autres, dont toi, reprennent cette idée, dont je ne suis d'ailleurs qu'un des promoteurs et non le plus intelligent ou expérimenté.
Par contre, je tiens à rappeler tout de même que cette conclusion de mes analyses portait sur des aspects fondamentaux qui étaient que les représentants ne représentent plus leurs électeurs (à cause de mécanismes dont j'ai déja parlé, liés aux media et à la montée des pouvoirs privés et sectoriels au sein des partis et des lieux d'exercice de la démocratie), ce qui a les conséquences que nous savons.
L'autre aspect fondamental était l'équilibre des 3 pouvoirs, auquel un coup de plus a été porté en juillet, et l'équilibre des forces de la société au sein
Ainsi, sans développer plus, je m'oppose fermement à la lecture que tu as du projet au moins sur le point que je colle plus bas, car il ne résoudra rien des problèmes à résoudre. Le processus que tu proposes est inadapté à la résolution du problème de la perte de substance de notre République et notre Démocratie.
Je t'invite donc si tu le permets à reconsidérer plus avant la véritable nature du problème de fond à régler avant d'avancer dans la recherche de la solution via Constituante.
Sinon, je tiens à dire aussi qu'une des vertus principales de Prs est l'axe éducation populaire, qui mise sur l'intelligence des gens, et non pas seulement sur les muscles leur permettant de bouger leur langue pour brailler et réciter, et leurs jambes pour défiler dans la rue.
Si certains ou certainES ici continuent à penser que l'action doit précéder la réflexion, ce qui est évidemment une absurdité, je ne peux que les encourager pour le bien de tous à laisser tomber la politique et à s'inscrire au gymnase club.
En effet ces mêmes personnes, qui n'ont donc pas consommé le poisson nécessaire à leur croissance cérébrale pendant les vacances, disent qu'il faut "avoir des réflexes communs" (dixit!) ; cet objectif écrit noir sur blanc est bien le résumé parfait d'une mentalité de lobotomisé bêlant, terme que j'emploie à juste titre donc!
Continuez chez Prs vos actions d'éveil par la formation et d'éducation populaire!
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gilles : "le deuxieme objectif c’est que cette constituante élue à proportionnelle au niveau des département (cf scrutin législatif proportionnel de 1986), qui débattrait, déciderait et voterait la déclaration des droits et la nouvelle constitution de la nouvelle république française qui serait démocratique, sociale, parlementaire et laîque.
En suite ces deux textes fondemmentaux seraient validés par le peuple par référendum."
H2.
Non Mélenchon n'est pas tout entier à son projet comme tu le dis, parce que je pense que tu es de gauche avant tout, et que tu projètes des espoirs sur lui car il semblAIT le seul à ne pas être aligné ou abruti au PS. Pour ne pas rompre avec tes espoirs de ce côté, tu lui passes toutes ses insuffisances.
Or, il n'est plus temps d'avoir des moitié d'hommes politiques, nous connaissons tous deux la gravité de la situation.
En tout cas si son projet est celui de paraitre un Républicain, il semble qu'il n'atteigne pas celui ci de projet : un Républicain moderne et ayant fait l'effort d'évoluer dans ses grilles mentales, et courageux au point de sortir de ce rôle confortable de petit poil à gratter mais jamais bousculer.
Mélenchon trempe la pointe des pieds dans l'eau de son projet, en prenant soin de ne pas trop se mouiller.
Cela fait 6 mois que je suis arrivé sur ce blog, et 6 mois que je me penche sérieusement sur le sénateur qui semblait non aligné sur ce que je condamne, à savoir cette dérive de tous côtés des mécanismes républicains et démocratiques de base, des mécanismes de régulation économiques et politiques qui devraient pondérer les seuls appétits d'un secteur privé économique et financier devenu insatiable, nuisant aux intérêts du plus grand nombre des individus et du plus grand nombre des collectifs..
Après 6 mois, il est devenu hélas à peu près évident que Mélenchon d'une part n'est pas à la hauteur des enjeux, d'autres part est en dehors des enjeux.
Il n'est pas à la hauteur de par son courage et sa carrure intellectuelle.
Ceci même si il est certainement un peu moins "couché" et littéralement "pourri" par les collusions que la nomenklatura UMP/PS, si il est un peu moins intégriste et simpliste que les fausses alternatives pour ados attardés telles que celles du NPA ou pour vieux cons telles que celles de De Villiers.
Il n'est pas à la hauteur non plus car c'est un homme du passé, qui n'entend rien au monde contemporain pour ce qui regarde l'économie, les nouveaux modèles d'organisation, les nouveaux modèles de distribution et de production, les nouveaux canaux de communication, les nouveaux Tout d'ailleurs.
La France a besoin de politiques modernes et en résonance avec la société qui avance, avec la pointe du présent ; il n'est pas un de ces hommes.
Celà n'a rien à voir avec l'âge, mais avec la capacité de rester ouvert à l'innovation, de garder sa faculté à évoluer dans ses schémas d'analyse, ce que des hommes de 70 ou 80 ans continuent à faire, tels que Pisani, Tregouet, Serres, et tant d'autres.
Par ailleurs, il est en dehors des enjeux.
Je ne développerai pas.
Mais croire encore que des idées de gauche telles que celles qu'il défends quand il s'acoquine au communisme, trotskisme, et autres, que de telles idées puissent être la sortie moderne du néolibéralisme, franchement...
Quant à ton délire sur les ouvriers... Lis les chiffres, qu'ils concernent leur nombre ou leur part dans la création de la valeur ajoutée économique des société humaines.
Et c'est d'ailleurs très bien comme ça, comme tout ce qui émancipe les hommes des emplois physiques pour leur permettre de tendre vers ce qui fait leur nature humaine : l'esprit, l'artisanat, la manipulation des symboles.
Je maintiens mon propos d'ensemble sur l'Humanité H2.
Quant à "Que faire", j'ai déja largement donné mon avis depuis des semaines, n'est ce pas H2?
Et conceptuellement et concrètement.
Bonsoir,
Un moment de panique à la lecture de votre derner texte sur le PS. Vous n'avez pas le droit d'être découragé. Trop de choses à faire, trop de luttes à mener. On en reparle à Ma Rochelle ? En tout cas, vous n'êtes pas seul... et nous non plus, du moins on veut y croire.
réconfortant:une pensée une action,une voix plus qu'utiles de plus en plus nécessaires et qui ne restent pas sans écho...
Bonsoir à toutes/s
Bonne fête les Dominique!
@Gilles
Toujours sur le Vénézuela, expérience si nouvelle! Sur l'éducation et la santé, ce n'est pas seulement qu'ils deviennent des services accessibles pour tous, alors qu'avant seuls les riches y avaient accès, c'est aussi la façon dont ces services sont gérés, à savoir par le biais de la démocratie participative. Ainsi au sein des bidonvilles, ont été ouvertes des « consultations populaires » disponibles 24h sur 24, à savoir il y a 6 heures de consultations et le reste du temps les médecins vont à domicile pour recenser les maladies et les problèmes sanitaires et faire de l'éducation, mais si il y a une urgence, ils sont accessibles même la nuit (puisqu'ils dorment au-dessus de leur consultations). Ces médecins travaillent main dans la main avec des comités de santé, formés au sein de la population, qui s'occupent aussi d'éducation sanitaire, de prévention et d'hygiène (question si importante dans les « barrios »). C'est évidemment un autre type de santé qui est en train de se mettre en place, plus participative et moins selon les critères traditionnels de division hierarchique entre ceux qui détiennent le savoir (les médecins) et les patients.
Tout est gratuit, y compris les médicaments.
Dans l'éducation, aussi, les universités bolivariennes visent à être participatives. En plus, ce sont aussi des universités populaires qui cherchent à ne pas produire que du savoir, reproduisant les anciens schémas de la division entre ceux qui pensent et ceux qui travaillent, eux-mêmes sources de hierarchisation sociale élitiste mais recherche un savoir qui puisse se transformer en action. En plus elles sont ouvertes aux adultes (gratuitement) qui peuvent y étudier le soir ou le samedi/dimanche.
Tout cela sont des processus en cours, chaque innovation étant largement discutée et évaluée.
@JM
Mes propositions sont pour refonder la république par l'actuelle. Une nouvelle qui sera démocratique, sociale, parlementaire, une et indivisible et laïque.
La Vième république est morte. Elle a retouché, ripolinée mais en faite l'intérieur s'écroule.
C'est le pouvoir présidentiel et personnel, un parlement faiblard, qui font qu'à ce jour elle ne s'est pas encore écroulé.
Pour préparer la constituante,
J'ai proposé des états généraux,
une élection de députés à la proportionnelle
le vote d'une déclaration de droits et de la constitution
Après un large débat, information, discution, ces textes seront validés par le peuple souverain lors d'un référendum.
Il y a aussi une refondation des partis notamment ceux de gauche.
Je propose un front d'unité populaire à gauche.
Le but s'est refondé la gauche, la république et donner une véritable souveraineté au peuple.
@JM
pardon,
une petite erreur, une coquille
il faut lire "Mes propositions sont pour refonder la république pas l’actuelle" et non "par l'actuelle"
@JL Mélenchon
"Pas de festin sans cuisine faite avec délicatesse, au calme, loin des regards des convives.......Mais travaillons à ne nous mettre dans la main de personne. C’est comme ça que nous menons notre barque. Sinon il n’y aura plus de gauche autonome au PS. Et donc plus aucun barrage contre la ligne « démocrate »."
Si j'ai bien compris, tu travailles à empêcher la majorité des dirigeants du PS à virer vers la Social-libérale. Tu es sérieux lorsque tu évoques ce barrage...barrage avec quoi, des mots! Enfin bon courage sur ce point.
J'avais espéré que tu aurais fourni les axes, oh! les grands axes...pour ne pas dévoiler votre plan de bataille!.... de votre programme, de votre projet de société, d'une éventuelle constitution. Nous sommes encore nombreux sur ce blog pour pouvoir en discuter et...même donner quelques...solutions. Elles auraient été toutes prêtes à ton retour de vacances. Ca sert aussi à ça, INTERNET! Surtout qu'il y a beaucoup de "petis" NOUVEAUX arrivés/ées parmi nous.
Mais au faite, un programme, un projet de société, une constitution....à partir de quelle ANALYSE? 1° ETAPE INDISPENSABLE!
Tout changement de notre société ne fera pas sans nous ou alors contre nous, sinon pas besoin de changer, nous avons Sarkozy et il fait ça très bien!
Allez bonne vacances!
Peut être reviendrais je vers toi à la rentrée.
Si tu évolues dans ton analyse!
Car tu donnes trop d'importance à NS dans cette perte de substance des bases mêmes de la République. Le dévoiement est bien antérieur.
Car ce que tu proposes n'est pas une solution, mais la stérilisation d'une solution.
Par ailleurs, je te conseille de séparer dans tes réflexions engagement républicain et engagement de gauche!
Refonder une République, ce n'est pas pour faire "gagner" la Gauche, mais pour restaurer la République et ses qualités perdues.
L'engagement vis à vis de la victoire de ses sensibilités politiques doit être un but ultérieur, et sous ordonné.
Es tu parisien?
JM
Merci pour la traduction de cet article "Russie-Iran".
Désolé encore un petit service!
"Il n’est pas à la hauteur non plus car c’est un homme du passé, qui n’entend rien au monde contemporain pour ce qui regarde l’économie, les nouveaux modèles d’organisation, les nouveaux modèles de distribution et de production, les nouveaux canaux de communication, les nouveaux Tout d’ailleurs."
Tu nous parlais de lire 2 ou 3 livres sur le sujet. Tu peux nous donner quelques titres et auteurs, pas des "usines à gaz" quelques choses comme Naomi Klein
Merci d'avances.
Non, je lui/leur propose mieux.
Une demi journée de sensibilisation gratuite en octobre, programme = nouvelles organisations actuelles économiques et sociales, prospectives possibles à 15 ans pour mieux en saisir le sens et les enjeux, mise en perspective dans le cadre politique.
Je voudrais revenir sur le débat de l'islamophobie
Au post 61,
Roland Daumy dit:
"la guerre des civilisations rencontre de plus en plus de partenaires à gauche à preuve les anathémes lancés contre celles et ceux de religion musulmane qui ne se plient pas au soi disant consensus national
LePen n’a pas seulement envahi les tètes de droites mais est de plus en plus acceuilli à gauche"
Sur quoi, post 67, Lucide répond:
"a 61. Il existe un consensus national qui a été forgé pendant des siècles en France. La France n´est pas une terre vierge culturellement et politiquement. Elle est une des plus vieilles nations modernes… Donc qui vient en France se doit de respecter le code pré- existent. (égalité entre homme et femme, séparation entre le temporel et le religieux etc) Si cela en gêne certains, bien ma foi, il existe d´autres consensus dans d´autres pays… Le monde est grand et divers…"
@Lucide: je pense que tu réponds à côté de la plaque. Roland Daumy te dit qu'il y a de l'islamophobie, et tu lui dis "et bien ils n'ont qu'à aller ailleurs"! Cela n'a rien à voir. Il y a des français, nés en France, peut être de pères étrangers, mais eux sont bien français et qui sont en plus musulmans. Ce sont des citoyens français mais avec une culture différente. Je ne vois pas pourquoi ils iraient ailleurs. Ils ont tout autant le droit de rester en France que toi qui semble être française aussi. Seulement ils ont une identité culturelle qui n'est pas celle qui est majoritaire en France qui est plutôt de culture judéochrétienne. Cela ne les fait pas moins français. Vas-tu expulser aussi tous les chrétiens qui sont trop chrétiens, et les juifs et les bouddhistes etc...? C'est quoi cette terre de France qui est incapable d'intégrer les cultures et religions différentes et leur enjoint de les renier? C'est ça l'intégration? C'est cela le respect des êtres humains?
Mais c'est pour ma pomme, je dois bien trouvé quelques choses en librairie, il me suffit d'avoir le ou les titres. NON...
Bonsoir à toutes et tous,
un mail pour signaler la naissance d'une nouvelle série classée "à gauche" : DARK ELEVATOR
Plus de news sur
http://www.ouvronsla.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=337:dark-elevator--une-serie-a-decouvrir&catid=45:videos&Itemid=71
Encore une fois JM jette un anathème contre moi. Pas besoin d'ailleurs. Il suffit que je parle d'islamophobie pour que cela m'exclue de toute façon de ce blog. Pour JM c'est toujours son délire anti militant avec lequel je le laisse se délecter dans sa haine habituelle.
Néanmoins ayant remonté les posts et ses attaques dans les deux dernières semaines envers les autres internautes, il me semble assez évident qu'il cherche vraiment à éliminer tous les militants de ce blog, d'ailleurs même s'il pouvait JL Mélenchon lui-même qui a le tort d'être trop à gauche selon lui. C'est une entreprise systématique de sa part. Je suis une des ses proies préférées mais il est tout aussi odieux envers les autres et se sent tout à fait dans son droit d'insulter. Pour lui c'est normal. Il veut faire régner sa loi sur ce blog qui je le rappelle est celui de JL Mélenchon qu'il n'apprécie même pas. Il veut tout dominer sur ce blog et utilise tous les moyens pour cela, de façon assez terrorisante car les gens ne s'attendent pas à ce genre d'insultes de bas étage.
Les internautes devraient ouvrir les yeux. Et pour quoi tout ce cinéma de "control freak"? Pour quelqu'un dont l'idéal serait Dupont d'Aignan, un gaulliste, qui a récemment quitté l'UMP. Pour lui, c'est pas grave qu'il soit de droite, ce qui compte c'est qu'il soit pour la république. Les gens sur ce blog sont tellement bluffés par JM qu'ils s'honorent eux aussi d'avoir des idées de droite. Pour être bien vu sur un blog de gauche que JM voudrait contrôler, il faudrait maintenant dire qu'on aime les valeurs de droite. C'est le signe d'une grande "ouverture" et de liberté de pensée. Forcément pour quelqu'un qui déteste tout ce qui est gauche, lutte de classes etc...
Je l'avais prédit ce mec nous dira finalement qu'il vote pour la droite, mais que ce n'est pas la droite, puisque lui, le grand JM vote pour elle!
Il n'a aucune notion des classes et de la réalité sociale. Il n'y voit que des individus, tous égaux etc... Le truc le plus apolitique qui soit quoi! Et c'est lui qui devrait donner le "la" de ce blog.
Ne vous laissez pas prendre. Il peut être sympathique par moments mais il a une volonté affirmée d'éradiquer tous les gens vraiment de gauche de ce blog. De toute façon c'est dans l'air du temps. Il suffit de convaincre les gens sur des "belles idées", idées qui ne seraient ni de droite ni de gauche et d'attaquer de façon intransigeante tout ce qui apparaît comme gauche. Il ne le fait pas pour un parti ou rien que ce soit, juste pour lui, par bêtise et arrogance dans la défense de ses propres vues petites bourgeoises. Remarquez que je n'ai pas dit "bourgeoises" mais petites bourgeoises, mais il ne fera pas la différence. De toute façon il oscille entre une gauche molle, peu engagée, du genre de ce qu'on trouve au PS et une droite républicaine. Dernièrement il préfère son NDA mais ça pourrait encore changer. A la fin des fins, ce sera la droite qu'il choisira, cela je n'en doute pas. Pas trop de place pour un parti centriste en ce moment d'exacerbation des contradictions: le mou ça ne donne pas. Il faudra qu'il choisisse entre une gauche qui se radicalise comme Die Linke ou une droite et comme il déteste tout ce qui est trop à gauche, ce sera vite vu!
Revenons aux choses sérieuses, je trouve cela terrible d'avoir eu à répondre sur un blog de "gauche" à quelqu'un qui en gros disait (sans avoir plus approfondi la chose et donc se trompant sur l'argumentation) "que les musulmans aillent (se faire?) voir ailleurs!". Je n'aurais jamais cru devoir écrire cela dans un blog de la gauche du PS. C'est quand même le PS qui avait lancé SOS racisme. Bon ce n'est pas devenu ce qu'on aurait pu espérer en termes d'antiracisme mais quand même on y a cru et ça a soulevé des masses de jeunes.
Oui le rejet de la religion musulmane avance de façon importante partout et donc dans la gauche. Pour moi c'est la nouvelle forme derrière laquelle se cache le racisme d'abord anti arabe et secondairement anti noir
Vraiment...?
Que ce soit clair, le sujet est très multi-facettes, et coller les facettes ensemble demande une expérience poussée des usages, et leur mise en perspective.
Donc avant tout, reste ouvert aux moins de 30 ans les plus"modernes", et expérimente toi même un peu les nouveaux usages.
Pour lire, commence par exemple par ça, tu aimeras j'en suis absolument certain, et ca concerne une des pierres angulaires économique et sociale : Lawrence Lessig, l'avenir des idées.
Pour ce qui regarde l'entreprise et l'organisation, il y en beaucoup. Cherche autour de "organisation apprenante", "management intelligence collective", "innovation ascendante", "entreprise éclatée", "organisation par projets", etc
Pour le reste, plus social ou politique,...
Et toi Dudu, sois généreux un peu aussi : donne moi le nom d'un ou deux bouquins non partisants et que tu aimes sur les sujets qui m'intéressent, tu me connais un peu maintenant.
Nota : l'autre cinglée qui demande à ce que les gens ne fassent pas d'éducation populaire, agissent avant de penser, et comble de la connerie écrit en le croyant vraiment qu'il faut comme objectif “avoir des réflexes communs” (dixit nom de dieu!), je préfère ne pas communiquer avec, autant parler à un mur. Elle ne comprend rien, est incapable de nuance dans les analyses et les jugements, et m'emm**** profondément : c'est ce genre de militants obtus et lobotomisés qui tuent les appareils politiques de gauche, aussi, mais pas seulement!
à Dudu 87, merci !
Et sinon il y a ça à relayer :
lelien.blogspot.com/2008/08/prparer-la-rentre-des-affiches-anti.html
Le Vraiment etc Lessig etc s'adressait à Dudu.
Le Nota à Jennifer!
Quoi penser de ces 20 commentaires par jour que lachent certains ici.... moi qui pensait, sans doute naivement, qu'un blog était avant tout informatif, pour certains, il semble être identitaire....que c'est symptomatique, tout ca.
Ce que l'on appelle café du commerce n'est visiblement pas question de support...
Quite à passer pour un réac, j'invite les plus nombreux lacheurs de commentaires sur ce blog a faire des choses de leur journées, de la politique par exemple, à lire... je ne sais. ca frole la masturbation intellectuelle, les mecs, j'vous jure ! ca tourne en rond, ca se mord la queue, c'est plat, c'est vain, c'est plouc.
Pour un peu, c'est vous qui ramollissez Meluch, bande de mollusques !
Meluch! Ne lis plus tes commentaires, c'est trop triste ! ca fait deux jours que je le fais, c'est affligeant ! Profites du temps ainsi dégagé pour, par exemple, travailler ton hupercute.
bizette
Vraiment intéressante cette opposition sur l'énergie entre Mac Cain et Obama.
http://www.ouest-france.fr/Obama-et-McCain-s-opposent-sur-l-energie-/re/actuDet/actu_3637-682296------_actu.html
Quoi penser de ces 20 commentaires par jour que lachent certains ici.... moi qui pensait, sans doute naivement, qu'un blog était avant tout informatif, pour certains, il semble être identitaire....que c'est symptomatique, tout ca.
Ce que l'on appelle café du commerce n'est visiblement pas question de support...
Quite à passer pour un réac, j'invite les plus nombreux lacheurs de commentaires sur ce blog a faire des choses de leur journées, de la politique par exemple, à lire... je ne sais. ca frole la masturbation intellectuelle, les mecs, j'vous jure ! ca tourne en rond, ca se mord la queue, c'est plat, c'est vain, c'est plouc.
Pour un peu, c'est vous qui ramollissez Meluch, bande de mollusques !
Meluch! Ne lis plus tes commentaires, c'est trop triste ! ca fait deux jours que je le fais, c'est affligeant ! Profites du temps ainsi dégagé pour, par exemple, travailler ton hupercute.
bizette
Donne l'exemple, enzo, puisque tu sembles savoir ce qu'est un blog...
tiens, il s'est senti visé, le pti monsieur
visé? moi? par qui? toi? sourire...
je souhaitais que tu montres la voie, la seule, comme d'habitude, sur ce que DOIT être un blog.
nous sommes tous attentifs, même si tes deux semaines seules de lecture te donnent peut être une image limitée de ce blog.
OK! Syndicats de Christophe Soulard "13 entretiens pour comprendre"
universitaire, il interwiuve 13 centrales syndicale sauf le...MEDEF (pas répondu)
Je n'ai pas fini de le lire.
Autrement, "Une presse sans Gutenberg" de JF Fogel et Bruno Patino chez Grasset mais je pense que tu connais.
Ou encore "La vérité sur Tchernobyl" 4 ans après les révélations d'un grand scientifique russe chez A. Michel. Attention à ne pas faire de cauchemars avec celui-là. A mon avis à lire absolument, surtout avec 56 réacteurs sur notre sol!
Merci Dudu, particulièrement pour celui sur les syndicats.
Sur le nucléaire, je suis affreux pro nucléaire je t'avoue, en faisant en parallèle les efforts de recherche nécessaires pour faire mieux.
Par contre, comment ne pas être pour la privatisation d'Areva par exemple! S'il y a bien UN domaine à ne pas privatiser, c'est bien celui de l'exploitation des centrales.
Hum, me suis aperçu que la phrase sur Areva est boiteuse ; corrigée :
Sur le nucléaire, je suis un affreux pro nucléaire je t’avoue, mais en faisant en parallèle les efforts de recherche nécessaires pour faire mieux le plus vite possible.
Par contre, comment être pour la privatisation d’Areva par exemple! S’il y a bien UN domaine à ne pas privatiser, c’est bien celui de l’exploitation des centrales.