02sept 08

La scène de la gauche du parti socialiste s’encombre de théâtrales mises en demeure. La main sur le cœur paraissent des proclamants émouvants qui me somment de réaliser l’unité immédiate de la gauche du parti et ainsi de suite. Je ne suis pas épargné par les commentaires de psychologues de comptoir. Serait aussi en cause mon caractère quand ce n’est pas mon orgueil. Et tutti quanti. La psychologisation de la politique est l’autre versant de la dépolitisation! Aujourd’hui elle permet encore une fois de faire l’économie de la politique. Psychologie et abscence de mémoire sont les deux sources intarrissables qui alimentent la confusion et l’opacité. Et ce n’est jamais gratuit, bien sûr. 

Notez que je devrais avoir l’habitude. Quand la gauche socialiste éclata, les fins psychologues y virent un effet de mon égo et de celui de Dray. Que Dray parte rejoindre Hollande en transitant par la fondation du NPS et que je me refuse à ce ralliement ne corrigea pas cette rumeur. C’est comme si la politique était un prétexte dans l’existence des militants. Il en alla de même quand je pris mes distances avec « Nouveau Monde » que j’avais créé avec Henri Emmanuelli. Que je sois entré en campagne publique contre le TCE et sur la ligne d’union avec tous les non de gauche sans exclusive tandis qu’il faisait un choix d’observation jusqu’en mars ne parut pas suffisant pour comprendre notre éloignement.  Puis qu’il choisisse de refuser les campagnes communes avec "l’autre gauche" ne parut pas non plus une divergence politique suffisamment explicative. Avait-il raison ? Ou bien moi ? Ou bien aucun des deux ? Personne n’en discute jamais. De nos caractères il est pourtant souvent question. Comme si on faisait des gens qui tiennent bon contre la marée que nous affrontons depuis vingt cinq ans avec des angelots en sucre doux. Ah ! la bonne vieille psychologie ! J’ai trois raisons d’être agacé quoique  parfois très amusé du spectacle, en dépit du côté donneur de leçon sans mémoire  qu’il m’oblige à supporter. Première raison. D’aucuns dans cette cohorte manquèrent sciemment tous les rendez-vous précédents. En particulier celui du congrès du Mans où le rassemblement des partisans du non aurait pu faire la différence décisive. La candidature de Laurent Fabius y fut tout simplement assassinée. Lienneman, Vidalies, Laignel, Moglia, et combien d’autres, venus de tous les courants nous nous étions rassemblés en dépit de nos bien anciennes divergences entre nous et avec Laurent Fabius. Le Nps non. Des pusillanimes quand même un peu conscients couinèrent. Ce fut leur maximum de courage. Pour les rassurer et apaiser aussi notre colère on fit courir la thèse du râteau : «on va ratisser plus large en présentant deux motions différentes ». Et les plus retors ajoutaient avec des clins d’œil « parce que Fabius, tout de même » ! Nous eûmes même à subir des démonstrations compliquées et tarabiscotées qui finirent de rendre l’atmosphère irrespirable. Ainsi quand Gérard Filoche expliquait qu’il fallait d’abord voter NPS pour « peser à gauche sur Fabius ». Peser à gauche avec Montebourg, Peillon et compagnie…. Et c’est au NPS qu’eut lieu le vote pour la synthèse qui entraina la synthèse générale. Pour finir « le râteau » fonctionna surtout comme une matraque sur la tête de la gauche du parti et le camp du non : Peillon, Montebourg, Assouline, firent campagne pour Ségolène. Emmanuelli se mura dans le silence. Hamon devint transparent et s’inscrit aux abonnés absents. Deuxième raison. Parmi ces masques, combien signèrent ou tout simplement répondirent à l’adresse que mon courant, « trait d’union » fit circuler en mai dernier pour l’unité des gauches du parti ? Combien répondirent au courrier personnel qui leur fut alors envoyé ? S’ils ne le firent pas ce n’est pas pour des raisons psychologiques. C’est qu’ils avaient un autre scénario en tête. Un scénario qui ne devait surtout pas s’intituler « de gauche ». C’est celui qui a débouché sur le regroupement des « reconstructeurs » dans lequel la condition initiale posée par les fondateurs était qu’on m’en écarte ainsi qu’Henri Emmanuelli pour ne pas effrayer les strauss kahniens hésitant et autres grands barons de « la ligne claire » à qui je donne légitimement de l’urticaire.
Troisième raison. Toutes ces mises en demeure tiennent de l’envoutement. Car quel genre de gauche me demande-t-on de « rejoindre » immédiatement ? Quel est son périmètre ? Que des journalistes ne sachent rien du passé, même le plus récent et baptise « gauche du parti » ce que leur mémoire d’étourneaux leur permet de noter est une chose. Que des militants politiques chevronnés fassent semblant de sortir de l’œuf, voila ce que je ne suis pas prêt à regarder faire sans mot dire. De quelle "gauche du PS" parle-t-on ? Avec Fabius ? Mais c’est exactement ce dont ils ne voulaient pas au précédent congrès ! Avec Aubry ? Avec Cambadélis ? Admettez qu’il y ait débat. Bref : d’où jusqu’à où ? C’est ma première question et tant que je n’ai pas la réponse qui me convient,  je ne bouge pas d’un mètre de là où je suis avec Marc Dolez. J’en suis d’autant plus convaincu que quelques uns des intéressés, et non des moindres disent ne pas avoir tranché à propos de ce périmètre. Et quand je lis la presse, je ne suis pas rassuré sur leurs intentions. Je sais, bien évidemment, que la presse … Ainsi quand j’apprends dans « Le Monde » qu’Emmanuelli se rapproche de Martine Aubry je n’en crois pas un mot connaissant les intéressés. Et du coup  je flaire le coup de billard à douze bandes. Mais qui en est l’auteur ? Qui veut forcer la main d’Emmanuelli ou bien pousser Martine Aubry à se démarquer ? Je me méfie. Ce panier de crabes ridiculise qui y met seulement une pince ! Il en va de même sur le programme. J’ai dit dans la précédente note ce qui me parait être le socle de principe de base. Pour le reste on se reporte sans difficulté au communiqué commun que nous avons diffusé avec Marc Dolez. Nous sommes sans mystère ni dessous de table. J’aurais pu y ajouter que d’une façon ou d’une autre je refuse de condamner « Die Linke » comme le réclame Gérard Filoche si jamais cette divergence devait être le prétexte trouvé pour nous flétrir. Non, nous ne le ferons pas. Ne serait ce que parce que ce n’est pas un sujet de congrès socialiste. Et parce que nous estimons et respectons Oskar Lafontaine. Enfin parce que nous approuvons son choix en Allemagne. Libre à d’autres de trouver plus moral et « plus à gauche » de vouloir « peser à gauche sur le SPD » qui gouverne avec la droite ! Comme pour des milliers de socialistes, Lafontaine est un modèle de fidélité à soi-même si le PS fait le choix de la ligne démocrate au congrès de Reims. 


209 commentaires à “Psychologie et Congrès : une combinaison opaque”
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  1. Ironeïa dit :

    .....une nouvelle république ou......une "1ère démocratie" (E.Chouard).

  2. Des_Nationaux_quisedisent_Republicains_ dit :

    Chouard a souvent raison. Le probleme est de construire un mouvement qui dépasse les tentatives de mascialisation.

    Le mouvement de Bové a été une premiere tentative. On peut s'inspirer de ce que fait MoveOn, quoiqu'il s'agisse là clairement d'un mouvement "National", càd "démocrate" (au sens libéral-social ou social-libéral). Le groupe Parti Railleur a soulevé l'idée d'une pléiade de mouvement locaux ou territoriaux, articulés sur une base de principes reconnus préalablement.

    Une telle pléiade ne pourrait pas être noyautée, mais serait certainement combattue par l'appareil...National...de la Ve République...avec sa police..Nationale (organisée comme par hasard par des décrets qui datent de Pétain...) ou encore des structures type MeDef, CSA, branche théiste de la maçonnerie (GNLF, GLF), mouvements conservateurs divers type LibertéChérie, etc.

    Et encore est il nécessaire qu'une telle pléiade républicaine dispose de médias d'information indépendants....

    Tant que ces mouvements n'auront pas surgi, il n'y aura pas d'alternative en France : les élites françaises ont trop l'habileté de'casser'toute opposition voire de dévier toute réforme : voir à ce sujet l'article sur le RSA de Martin Hirsch, sur le blog Horizons, qui est reconnu par le journal Marianne.

    elliLDeegleBeLerreiP

  3. Ironeïa dit :

    Tout ce qui m'importe, c'est que ces pléiades ne reproduisent pas le sexisme, le racisme, et l'homophobie larvée. Pas gagné d'après ce que j'ai pu voir de quelques groupuscules qui se disent de gauche. Ils en ont même à peine conscience et se lavent de tous soupçons sans jamais s'interroger.

  4. JM dit :

    j'ai effectivement noté cyril le militant que ce blog regorgeait de spécialistes de l'analyse des jeux de forces politiques actuels, de l'économie au sens large, de ce qu'est une entreprise, de la nature des partis et des syndicats, de la société, de la laïcité, des idées libérales et socialistes, de la République, des mécanismes
    démocratiques, des media, et du reste, de la réalité du clivage droite/gauche!
    Soyons sérieux, plus qu'autre chose ici, ça braille, ça récite, ça croit, ça bêle, ça ne pense pas. Et c'est très encadré par une série de kapos qui tiennent le troupeau bien rangé.
    Pathétique, vous êtes hors des enjeux et du temps présent.

    Quant à internet, je n'ai jamais rencontré de lieux sur le net où on rencontrait autant d'idées reçues et d'ignorance mêlées de certitudes sur ce qu'est ce phénomène.

    C'est devenu Freaks ce blog depuis quelques temps! Et je me marre jaune car votre connerie bêlante et obtuse combinée à la fosse sceptique PS va plomber la gauche pendant encore 10 ans au moins, ce qui permettra aux vrais réformateurs démocrates et républicains, EUX, hors parti pour lobotomisés évidemment, de voir leur force se développer auprès du peuple, et de faire ce qu'il y a à faire, sans vous.
    Pauvres cons irresponsables...
    :)

  5. Des_Nationaux_quisedisent_Republicains_ dit :

    C'est le probleme du rapport à l'Autre, de l'altérité, que d'avoir à constituer un groupe politique.

    La prise de conscience des violences sociales, sur une base individuelle, est nécessaire. Apres, il faut constituer des groupes équilibrés, c'est une autre paire de manches, et les tentatives de Ségolene Royal ont montré que de tels groupes servent avant tout de catharsis pour évacuer ces mal-etre personnels.

    La ou Royal a échoué, c'est précisément parce que son mouvement s'articulait sur des themes Nationaux, sur des activistes communautaristes, et se bornait à cataloguer les violences depuis le bas tandis que les mesures étaient proposées depuis le haut.

    A relier au phénomene cathartique des blogs. Tant qu'il n'y aura pas de mouvement indépendant qui s'attache a CONSTRUIRE l'antisarkozysme (concu comme une proposition constructive et pas une collection d'anti- ou de protestations) il n'y aura pas d'alternative. C'est aussi en ce sens que le PS actuel connait l'échec

    bonne apres-midi, Camarades
    et méfiez vous des provocateurs droitiers :
    la République est un idéal, et croire qu'elle vous tombera d'un Ciel préorganisé est une erreur. Il faudra travailler.

    elliLDeegleBeLerreiP

  6. Ironeïa dit :

    La république est un idéal...effectivement.
    "liberté, égalité, sororité/fraternité"....

  7. Des_Nationaux_quisedisent_Republicains_ dit :

    la science aussi est un idéal
    elle se construit jour après jour, et il faut se battre pour maintenir ses acquis.
    Ca demande du temps, du travail et de l'argent.

    la science et la république, donc le progres, sont indissociables.
    Ca demande un corpus écrit de prérequis.

    En France, ce qui est réel politiquement ne correspond pas à ce qui est écrit.
    C'est tout l'apport de De Gaulle.. c'est ainsi qu'on aurait tort de condamner la IVe République, qui était fort liée à la science (bases du plan Calcul, énergie nucléaire, CNRS, complexes scientifico-industriels tels le groupe SEMA, Thomson, etc...avec leurs débordements)

    En ce temps-là, le mouvement socialiste était lié au secteur privé...ensuite il a été mascialisé...

    Allez à +
    elliLeDegleBeLerreiP

  8. H2 dit :

    Témoignage :

    "Bavure policière" subie par notre fils Thomas

    Voici ce qui est arrivé à 2 jeunes gens de Mazamet (Tarn); l'un des 2
    est, tout simplement, mon fils (vois texte ci-dessous).

    La section locale d'Amnesty International (AI) de Castres-Mazamet à lancé un
    comité de soutien pour leur permettre d'être soutenus lors de leur procès,
    le 17 septembre prochain, où Maître Nakache, du barreau de Toulouse et de la
    Ligue des Droits de l'Homme, les défendra; compte tenu que Mazamet
    n'est pas de la circonscription territoriale de Toulouse, ces 2 jeunes
    gens risquent d'être privés de l'aide juridictionnelle, d'où une
    souscription possible pour y pourvoir.
    (...)

    "Ça se passe en France, aujourd’hui …

    21 Avril 2007: 4 personnes, dont un couple, sortent d’un restaurant à
    2 heures du matin dans une petite ville de la région Midi-Pyrénées.
    Trois ont la trentaine; tous sont bien français d’origine et de
    faciès ; ils sont membres d’un club spéléo.

    Hors du restaurant, pour rigoler un peu, l’un des deux jeunes porte
    sur ses épaules le plus âgé d’entre eux; les 2 autres les devancent
    tranquillement de quelques mètres en regardant les vitrines ;
    quelques rires fusent. Une voiture de police s’arrête et les
    interpelle ; tranquille et souriant, le jeune, qui porte son aîné,
    répond : « Ne vous inquiétez pas, on s’amuse … » Et l’altercation
    commence : « Nous, on ne s’amuse pas… » : projection sur le mur de
    l’un des jeunes ; ensuite plaqué au sol, il entraîne dans sa chute un
    policier ; il est tabassé et menotté ; l’autre jeune tente de
    s’interposer : il est, lui aussi, frappé et menotté. Propulsés dans
    la voiture de police, arcades, nez et lèvre ouverte du premier
    « pissent le sang » et un côté du visage de l’autre est tout enflé.
    Transportés au commissariat sous une pluie d’insultes, ils sont
    forcés de se déshabiller! Par nécessité, ils sont conduits à
    l’hôpital. Puis, retour au commissariat pour une garde à vue de 8
    heures ; ils ne connaissent pas les procédures de sortie et les
    policiers les accusent de « tentative de rébellion contre des forces
    de l’ordre » ; vers 10 heures 30 du matin, ils peuvent rencontrer un
    avocat, commis d’office. Ils apprennent le risque des peines
    encourues pour un acte, qu’ils n’ont pas commis : la prison, une
    grosse amende, l’inscription au « casier judiciaire ». A leur sortie,
    ils portent plainte : trois lettres recommandées avec accusé de
    réception partent, l’une vers le Ministère de l’Intérieur, l’autre
    vers le Procureur de la République, la troisième vers le comité de
    déontologie de la police. Ils trouvent 4 témoins, qui ont assisté à
    la scène et qui acceptent de les soutenir.

    Puis silence radio pendant de longs mois. Mais peu à peu, les
    informations fusent : l’Inspection Générale des Services de Police a
    interrogé des témoins mais pas tous : la compagne de l’un des jeunes
    n’a pas été entendue. Des langues se délient : ce n’est pas la
    première fois qu’une telle bavure arrive dans la ville, mais, avant,
    les victimes se sont tues et certaines ont connu la prison. Confiants
    en la Justice, les deux jeunes gens s’interrogent mais restent
    sereins : ils ont des témoins, ils ont choisi un bon avocat, ils ont
    été entendus par le Comité de Déontologie de la Police et ils ont le
    sentiment d’avoir été compris.

    Et le dénouement arrive: un an après les faits, le Procureur de la
    République classe leur plainte sans suite pour insuffisance de
    preuves mais maintient celle des policiers, un mystérieux témoin,
    invisible dans la rue au moment des faits, confortant leurs
    dires. C’est le tribunal et une peine assurés ; les jeunes ne
    comprennent pas mais, depuis le passage de l’IGS, les témoignages ont
    été modifiés : « c’est cela que vous vouliez dire ? réfléchissez : çà
    s’est vraiment passé comme cela ? on ne serait pas plus proche de la
    réalité si vous écriviez ceci : « … » ? et ils deviennent sans
    substance ou à charge. Et le rapport du comité de déontologie n’est
    d’aucun secours.

    Nos 2 innocents passent au tribunal le 17 Septembre ; 2 journalistes
    de la presse régionale les ont contactés ; Amnesty International a
    lancé une procédure de soutien et de défense ; des soutiens locaux se
    sont manifestés, mais quel poids ont-ils : ce ne sont pas des
    témoignages ! Parce que 2 jeunes gens ont ri sur un trottoir, une
    nuit de printemps, dans moins d’un mois peut-être, ils seront
    condamnés à la prison ou aux Travaux d’Intérêt Général … L’un d’eux
    s’installe comme ébéniste d’art, l’autre est menuisier ; le premier
    aide sa compagne à monter son entreprise de maraîchage, qui exige une
    main d’œuvre physique importante ; leur vie de couple naissante et
    leur gagne-pain sont menacés par cette atteinte sans fondement à
    leurs divers engagements : comment peuvent-ils faire valoir leur
    simple Droit ?"

  9. maxou dit :

    Bonjour à tous,
    Référendum : pas si simple
    La voie vers le (référendum d'initiative populaire) créé par la réforme de la constitution, en juillet dernier, est semée d'embûches. tout d'abord, la procédure porte mal son nom car il s'agit plus d'initiative parlementaire que populaire. Selon l'article 11 de la constitution, un référendum sur tout projet de loi portant sur (la politique économique, social ou environne-mentale de la nation et sur les services publics qui y concourent) peut-être organisé à l'initiative d'un cinquième des membres du parlement, soutenus par un dixième des électeurs inscrits sur listes électorales. Concrètement, 182 députés et sénateurs minimum doivent se mettre d'accord, après avoir obtenu le soutien de 4,5 millions d'électeurs, ce qui n'est pas rien. Leur initiative prend la forme d'une proposition de loi.
    Ensuite, la partie n'est pas gagnée puisque le référendum n'est organisé que si le parlement n'examine pas la proposition de loi dans un délai qui reste encore à fixer par une loi organique. L'examen par un parlement majoritairement à droite peut donc empêcher la tenue du référendum.
    F. D.

    Une pétition en direction des élus
    Lancée dans la région PACA et sur Internet, elle a déjà recueilli des signatures dans d'autres régions.
    Un site Internet, une pétition. Lancée depuis la région Provence-Alpes-Côte d'azur, depuis la mi-juillet seulement et adressée aux élus, elle a déjà recueilli plus de trois cents signatures. Une initiative prise par le responsable départemental du PCF des Bouches-du-Rhône, Jean-Marc Coppola, également président du groupe communiste au conseil régional, mais avec le volonté de s'adresser à tous les élus, qu'ils soient de gauche ou de droite, confrontés à la question du maintien d'un grand service public.
    Il s'agissait pas, précisé son initiateur, de recouper le travail des syndicats avec des pétitions s'adressant aux salariés et aux usagers, mais plus précisément d'alerter les élus et de mettre en quelque sorte un outil à leur disposition, de leur permettre d'intervenir à partir de leur responsabilité d'élus.)
    Du coup, d'autres élus prennent le relais. le président de l'association nationale des élus communistes et républicains, le député communiste André Chassaigne, entend désormais la diffuser à tous les membres de l'association à charge pour eux de multiplier à leur tour les initiatives. La pétition, complète Jean-Marc Coppola, souffre encore d'un manque de notoriété mais dès que les élus en ont connaissance, ils se prononcent très vite. Partie des Bouches-du-Rhône, elle a déjà été signée en bourgogne, en auvergne, en Picardie, en Ile-de-France. La décision, hier, des partis de gauche de lancer à leur tour une pétition devrait renforcer cette mobilisation spécifique des élus.
    C'est désormais une grande bataille nationale qui est engagée.

    http://bougeonslaposte.elunet.fr


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