26sept 08
«La voie étroite de Nicolas Sarkozy pour réformer le capitalisme» minaude le journal «Le monde» On se pince. Sarkozy anti capitaliste! Quelle farce! Et depuis, ses gesticulations tournent en boucle. Mais ce qu’il dit n’a pas de sens. La crise du capitalisme n’est pas une crise morale. Dans cette note je parle de cela du traité de Lisbonne et du congrès socialiste.
La cause de la crise n’est pas dans la voracité des traders mais dans le système qui a non seulement permis mais encouragé leur activité. C’est d’ailleurs pourquoi l’idée de les punir est absurde. Ces gens n’ont pas agit contre la loi mais avec elle. D’ailleurs les lois ont été modifiées sans trêve pour leur convenir et faciliter leur travail. Tous les compartiments de l’activité économique ont été mis au diapason. Tous sans exception et chaque jour davantage. C’est ce qu’on appelle «la réforme» ou «la modernisation» depuis des années et des années. La financiarisation du capitalisme n’est pas un accident du capitalisme mais l’état naturel de son nouvel âge depuis bientôt au moins vingt ans. Déréglementation, dérégulation, flexibilité sont les maitres mots des politiques des programmes de droite et des sociaux libéraux pendant toute cette période. Et cela, Sarkozy ne propose pas de l’arrêter un instant. Ni une semaine, un jour, une seconde. A l’inverse. Il dit que la crise ne doit pas ralentir la réforme mais au contraire l’approfondir. Lui et les autres ont compris qu’il faut donner l’impression que tout va changer pour que tout dure comme avant. Vieille tactique des puissants lorsque leurs turpitudes sont devenues trop visibles ou qu’elles ont créé trop de dégâts. Comme il est triste de voir se réaliser nos pires prédictions. Voyez par exemple les fameuses retraites par capitalisation! Des millions de gens ont d’ors et déjà perdu des années de travail, d’économie et d’efforts. Ils seront pauvres jusqu’à leur dernier souffle. Ou sont les coupables? Tous ceux qui ont fait taire nos voix, brocardé nos porte paroles et déversé des millions en publicité et pot de vin pour obtenir des législations qui permettent l’installation de ces fonds partout dans le monde. Ce sont les hommes politiques de droite et de gauche, les journalistes de tous poils à la Charles Sylvestre qui ont des années durant été les griots du système. Ils ne seront pas punis par Sarkozy. Ni par personne. Et voila le point qui compte. Combien de temps pour que la prise de conscience de cette impunité gagne du terrain ? Selon moi, après bien d’autres, tout ceci ne fait que commencer. Une nouvelle période s’ouvre, très dangereuse pour la paix et la démocratie si l’on se réfère à ce qu’a montré l’histoire dans des situations comparable. C’est ça aussi la nouveauté: plus le monde change plus il ressemble au passé… Mais il y a un absent de taille: un projet et un programme alternatif. Le communisme est rayé de la carte, le socialisme «démocratique» est domestiqué. Le monde du travail est donc sans voix politique. En France, les commentaires des portes parole du PS sont aussi creux qu’éloquents. Ils ne peuvent naturellement pas dénoncer le système: ils viennent juste d’annoncer partout avec leur déclaration de principe qu’ils y sont ralliés. Donc ils politicaillent: «Sarkozy peut pas dire que tout est de la faute de la crise parce que c’est aussi de sa faute!» Nannanère! Nannanère! Et au passage un peu de sauce social libérale: Michel Sapin reproche à Sarkozy le déficit excessif du budget de l’Etat et la perte de compétitivité des entreprises! Mais le plus «perché», comme on dit à Marseille, c’est encore une fois ce pauvre Rocard. Il déclare dans «le Parisien» de ce 26 septembre que Sarkozy est le représentant d’une droite «réformatrice et intelligente» jusqu’au point où si «des hommes politiques de droite se rendent compte qu’il ya une erreur d’aiguillage du capitalisme cela n’en fait pas des hommes de gauche pour autant mais cela rend des convergences possibles». Avec de tels ennemis, le capitalisme financier n’a pas besoin d’amis.
DE LA SUITE DANS LES IDEES
On aurait tort de croire que la crise financière abat seulement le château de carte du capital fictif. Ou qu’elle ridiculise seulement les politiciens de village qui ont couru derrière les compliments des puissants et des gavés. Elle fiche aussi par terre ce qui reste de boniments en faveur du lamentable traité de Lisbonne dont Nicolas Sarkozy oublie de parler dans ses tirades de nouveau guévariste. Il sera bon de l’y ramener ainsi que tous les euros béats de droite et de gauche qui s’y sont raccrochés comme à une bouée de sauvetage depuis la noyade du traité constitutionnel dans l’océan du vote populaire. Si ces beaux parleurs lisent au moins une fois dans leur vie le texte auquel ils adhérent ils découvriront le genre d’Europe protectrice qu’ils ont mis en place. Par exemple à l’article 56 du nouveau Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, qui reprend exactement l’article III-156 de feu la prétendue Constitution européenne. Lisez, lisez, brave gens: «toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les Etats membres et entre les Etats membres et les pays tiers sont interdites» Pas de barrage contre l’argent fou, les flots de placements toxiques, les brassées de titres pourris. C’est interdit de s’en protéger! La belle Europe que voila! Et comme si ça ne suffisait pas le même article prévoit que «toutes les restrictions aux paiements entre les Etats membres et entre les Etats membres et les pays tiers sont interdites.» Succursales et agents double sont donc autorisés à puiser à pleine main dans les caisses européennes pour nourrir les comptes bancales d’outre atlantique. Mille mercis au grand prévoyant Nicolas Sarkozy, auteur parait-il de ce texte «simplifié». Sera t il sanctionné? Mille bravos aux zozos du PS, des verts et des radicaux de gauche qui ont permis par leur vote complices au congrès du parlement que ce texte soit approuvé. Ceux là ou sont-ils passé? On n’entend pas leur voix ni leur trémolos européiste ni leur tirade contre les «xénophobes nonistes». Seront-ils sanctionnés. Et quand ils vont venir faire leurs tirades anti capitalistes pour se mettre à la mode du jour se souviendront-ils du mal qu’ils ont déjà fait en tant qu’apologiste du traité de Lisbonne? Lequel de mes lecteurs veut bien publier ici de nouveau la liste de ceux qui ont voté oui à la réforme de la Constitution a Versailles pour rendre ce mauvais coup possible! Evidemment ca vaudra la peine de voir qui signe quelle motion au congrès du PS parmi eux. Car ce ne sera pas un bon signe de lucidité politique.
UN FAIT HISTORIQUE
Voila qui m’amène jusqu’à la porte du congrès socialiste. Je rappelle à mes lecteurs intéressés par le détail de ce sujets et ses rebondissements qu’ils peuvent avoir des nouvelles à tout instant sur ce thème en se rendant sur le blog du courant auquel je participe : « Trait d’union » et dont la responsable est Pascale Le Néouannic conseillère régionale d’ile de France. « Trait d’union aujourd’hui, c’est un plancher de huit mille voix, une présence dans quatre vingt cinq départements, cinq membres au bureau national du PS, vingt dans les instances nationales de ce parti, près de cent cinquante secrétaires de sections, trente maires, autant de conseillers généraux, et ainsi de suite. Mais c’est aussi et de bien des façons une force en suspend. Des centaines de ses membres considèrent que c’est sans doute leur dernier congrès si rien ne change au PS. Si nous n’avions pas fait la motion commune de la gauche du parti je pense que nombreux auraient été ceux qui n’auraient même pas attendu le congrès pour jeter l’éponge. C’est pourquoi l’accord pour la motion commune a pu se faire sans difficulté de ce côté et que les conditions de la cuisine interne qui l’on accompagné ont été si vite réglées. Une fois Hamon et Emmanuelli bien convaincus que rien de cohérent ne pouvait se faire à cette étape avec Martine Aubry, nous étions partisans sans préalable de la motion commune. Ce qui s’est fait. Le dépôt d’une motion commune de toute la gauche du parti est un évènement historique. C’est la première fois depuis trente ans que cette branche du socialisme se présente unie aux suffrages des militants. En plaçant un homme de 41 ans, ancien premier secrétaire du MJS, à la fois moderne par son âge et traditionnel par son parcours, comme premier signataire et candidat au poste de premier secrétaire nous avons aussi donné un signal de renouvellement qui finit de mettre toutes les chances de notre côté pour proposer aux socialistes une alternative crédible et conquérante. Je crois que l’hétérogénéité des cultures et des histoires des composantes qui forment cette motion est elle aussi un signe de bonne santé et un gage d’ouverture d’esprit. Un ancien rocardien, Benoit Hamon, voisine avec un ancien fondateur de la ligue communiste révolutionnaire, Gérard Filoche, un ancien jospiniste comme Henri Emmanuelli s’unit à un ancien fabiusien comme Paul Quilès. Et ainsi de suite, même si je sais bien que toutes ces histoires sont dorénavant loin derrière chacun des personnages que j’évoque… En tous cas, pour moi qui ai fondé et animé quinze ans «la gauche socialiste» puis «Nouveau Monde» je dois dire que, même si mes illusions à l’égard du PS sont quasi nulles, je vois avec beaucoup d’émotion et d’espoir ce rassemblement se mettre en mouvement. Je l’ai tant espérer en vain dans le passé. Mes amis s’y sont voués avec énergie et leur pétition pour cela avait recueilli en mai dernier mille trois cent signatures.Je pense que la motion commune de la gauche du parti peut inverser la pente droitière sur laquelle dévale le Parti surtout depuis la défaite de 2002. Je n’exagère pas. Les niveaux précédents de votes de gauche au PS permettent d’envisager que la motion Hamon passe en tête. Surtout quand l’ancienne majorité est divisée en trois motions concurrentes. Et plus encore dans le contexte de la crise financière qui valide les thèses constantes de la gauche du parti et ridiculise les professions de foi sociale libérale des poids lourds de l’ancienne majorité. Je sais bien que les mêmes qui hier faisaient assaut de gages droitier peuvent demain se mettre à débiter des discours quasi révolutionnaires avec la même tranquille assurance. «Mettez vous à genoux vous finirez par croire », disait Blaise Pascal. Donc je préfère les entendre pourfendre le capitalisme que lui lécher les bottes. Mais je ne crois pas qu’ils convaincront beaucoup dans leur nouvelle posture. Il me semble que si c’est pour passer enfin à une critique constructive du capitalisme et penser un autre futur, la gauche du parti est plus crédible.
mmmh 4aout, on ne voit vraiment pas les choses de la même manière.
faut dire que toi tu es gauche gauche par défaut, moi je suis libre de ces attaches là :)
ceci change le regard sur les choses, dans la mesure où aucune croyance politique partisane, même plutôt éclairée et pas trop obtuse comme la tienne, ne vient orienter a priori les analyses et les pistes de solution.
ainsi, je te le dis, les français n'adouberont jamais LCR ou Mélenchon. trop marqués, trop vieillis déja.
et pour finir, je me fiche de la gauche et du socialisme quand c'est la démocratie et la république qui sont en jeu ; ce qui m'intéresse, ce sont des deux choses là, et si c'est un mec de droite qui les défend le mieux, je me joindrai à lui même si je suis de gauche pour ce combat là, le plus important.
sur ce...
En politique plus que dans les finances, il va falloir penser à se débarrasser des actifs pourris.
Que se vayan todos, comme on dit outre-atlantique... du Sud !
@ JM
Si NDA n'existait pas, tu taperais à quelle porte ?
@313 milliards
Oui c'est hallucinant que pratiquement chaque jour, ils versent de l'argent aux banquiers, nationalisent, mettent en faillite. Et mon avis c'est que cela ne va pas s'arrêter et qu'en France c'est dans très bientôt.
4aout, t'as pas compris? :)
je ne tape pas à la porte de NDA.
ça fait deux fois qu'ils me proposent de venir, et je leur dis Que votre boss s'engage noir sur blanc publiquement sur la redéfinition des règles de base de la république et de la démocratie, et je viens bosser avec vous.
mais pour le moment, stand by.
ce qui ne m'empêche pas de penser que ce mec a des qualités, et qu'il n'y en a pas un à gauche actuellement qui réunisse aussi bien valeurs républicaines, valeurs sociales, non alignement, un certain modernisme aussi.
mais entre nous, je ne crois pas qu'il soit l'homme qu'il faut pour la tâche qui nous attend.
celui ci ou celle ci ne viendra pas de la classe politique.
Bonsoir JM
Tu as tort de critiquer l'intérêt que nous avons pour l'Amérique latine: ça montre justement qu'un autre système est possible, qu'il n'y a pas que le néolibéralisme, que l'intervention de l'Etat c'est bien, que contrôler les banques centrales aussi.
C'est juste un contre exemple des USA et ses acolytes. Une autre doctrine, une autre façon d'utiliser les ressources et d'aider les gens plus que de les exploiter ou les berner. Pour le monde entier c'est l'espoir. Non pas qu'on refera l'Amérique latine en France, ça je suis d'accord avec toi.
Moi cela m'inspire l'Amérique latine, me donne espoir que la lutte paie, et qu'oser s'affronter au géant, à son idéologie c'est possible. Peu de pays ont eu le courage de le faire dans le monde avant l'arrivée de Chavez au pouvoir. Il est même critiqué pour cela: pour oser contrer Bush! C'est incroyable comment tous faisaient la carpette devant les USA parce que les USA dominaient le monde économiquement et militairement.
je ne critique pas l'intérêt pour, j'ai d'ailleurs déjà dis que je l'avais aussi cet intérêt. mais bon...
Dicton du soir :
mauvaises herbes en haut de la colline entrainent mauvaises herbes en bas. ;)
http://www.rue89.com/2008/09/29/retraite-des-senateurs-des-privileges-tres-confidentiels
Ps. mais non ce n'est pas du populisme, du républicanisme ça s'appelle.
@ Jennifer
Salut, Jennifer,
Juste pour te dire que je suis aussi contre cette privatisation rampante de l'éducation, mais par contre l'argument "- mise en place de « travaux d’utilité collective » au sein même des établissements scolaires pour les jeunes perturbateurs au comportement irrespectueux" (=pôôôô biennnnn de punir les pertubateuuuuurrrrssss !), je trouve qu'il décrédibilise l'action.
Désolé Jenny, mais les TUC, ça leur fait la bite ! (et si ça peut leur éviter la zonzon!...)
4 août
J'ai juste reproduit l'appel, j'avais pas réfléchi beaucoup à ces TUC mais tels qu'ils sont dénoncés, cela me paraît aussi des gadgets et, bon j'ai pas la solution pour les jeunes perturbateurs, mais ils sont plutôt dénoncés en tant que n'étant pas une solution qui relève du côté éducatif. On voit de plus en plus le côté garde chiourme ou répressif prendre le pas.
Je ne sais pas si ça leur fait la bite ou autre chose mais surtout est-ce efficace? Est-ce cela l'enseignement?
JM
Ok pour l'intérêt. Bien sûr je partage ton agacement sur le fait que les choses n'avancent pas en France et je pense qu'une majorité de français se font la même réflexion quand ils voient la France être coulée par Sarkozy. Un sentiment de désastre et d'impuissance car on n'a pas l'impression que personne ne se resaisisse.
Crise financière: le Congrès américain rejette le plan de sauvetage des banques
http://afp.google.com/article/ALeqM5gfWd9fOkiXP39tVovlAHYpOdSCBw
tu focalises trop sur Sarkozy jennifer.
sarkozy n'est qu'un symptôme, il n'est pas la maladie.
et le capitalisme non plus :)
JM
Pourtant cette crise ne montre-t-elle pas de façon éclatante la faillite du système capitaliste?
Un système basé sur l'injustice, l'inégalité,l'exploitation des gens. La spéculation est intrinséquement liée à ce système de l'intérieur. Je ne pense pas qu'on puisse enlever la spéculation et les mauvais traders et garder un "bon système capitaliste" clean
PELLOUX MUTÉ au SAMU
pour délit de GRANDE GUEULE
On le sait depuis le drame de la canicule, Patrick Pelloux n'a pas la langue dans la poche. Le bouillonnant président de l'Association des médecins urgentistes de France (AMUF) vient peut-être d'en payer les frais. En poste aux urgence de l'hôpital Saint-Antoine, à Paris, celui-ci a été muté au SAMU de Paris sans en avoir fait la demande. (Les responsables de mon service demandaient des sanctions contre moi, alors que je n'ai commis aucune faute, sauf leur faire de l'ombre. Ils voulaient aussi encadrer son activité syndicale et médiatique), a déclaré le médecin urgentiste, qui considère son changement de poste comme la conséquence de son activité militante. En juillet, Patrick Pellou a été jusqu'à envisager sa démission en raison des pressions dont il se plaignait. (Ce n'est pas une mutation choisie mais obligée par le harcèlement devenu un mode de fonctionnement dans mon service. Le SAMU 75 est très accueillant, ce n'est pas un purgatoire mais je regrette mon ancien service), a-t-il ajouté.
Mais ce n'est certainement pas cette décision de la direction de l'assitance publique-Hopitaux de Paris (AP-HP) qui fera taire cet ardent défenseur de l'Hôpital public. Pour preuve : l'AMUF tient, demain, une conférence de presse sur la loi Bachelot (santé, patients territoires) ainsi que sur...(la répression antisyndicale) contre son président.
Ludovic Tomas
au cas ou certains ne l'auraient pas compris c'est la principale raison de la présence ici de ce jm : défendre le capitalisme. le reste de son discours en découle.
JM
Ben si tous les systèmes créent leur propre perversion, ce que d'ailleurs je ne conteste pas, tu proposes quoi comme solution. J'ai l'impression qu'on retourne avec Crusoé dans son île, avec ou sans caresses, cher JM désinhibé
une alternative à "lobotomisé" (pour ceux qui commenceraient à fatiguer un peu) :
"victime d'une leucotomie préfrontale"
ça fait plus cultivé, non ?
?
voilà typiquement un esprit primaire ce hamé...
je recentre il me semble rationnellement le débat sur libéralisme (cause la crise et non le capitalisme au sens où l'entendent les gauchards), et hop son esprit rabougri en profite pour me mettre dans une petite case bien pratique, qu'il connait bien, celle des pro-capitalistes...
la tare des gauchards, éternellement : simplismes, réflexes, esprit binaire à deux cases, etc...
En gros tu dis: il n'y a aucune solution nulle part et dans rien. C'est-à-dire le pessimisme généralisé.
Mais nous sommes dans une économie capitaliste néolibérale en France et qui va bientôt aller au désastre comme le reste de ce système mondialisé. Tu ne penses pas qu'il faut tirer les conséquences de ce système là, hic et nunc, qui nous montre à quoi il mène?
JM
tu dis "elle montre de manière évidente que comme TOUS les autres, le système LIBERAL mène à ses propres perversions". J'en déduis que tu critiques l'aspect "libéral" du système. Mais je repose la question alors de cette façon: le système libéral d'un point de vue économique, n'est-ce pas la liberté du marché, la loi de l'offre et de la demande qui ne doit pas être faussée par aucune intervention étatique etc... N'est-ce pas la quintessence du capitalisme, cet aspect libéral?
commandant P, choisis ton mot... :)
le tien il en jette!
au début, j'avais hésité entre lobotomisés et hydrocéphales. mais j'avais choisi le premier car cette manière de réciter ou réagir de manière réflexe vient d'une opération extérieure, dont les chefs gauchards sont des spécialistes ; alors que l'hydrocéphalie est une maladie de l'individu, auto générée.
--------------------------
bonne nouvelle. le plan vient d'être réellement rejetté aux states.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/09/29/la-chambre-des-representants-americaine-rejette-le-plan-de-sauvetage-des-banques_1101057_3234.html#xtor=RSS-3210
extraits du papier pour défendre cette idée que le problème de ce plan est avant tout une affaire de coup d'Etat politique :
A la tribune, au cours d'un débat vif, certains républicains et démocrates s'étaient retrouvés pour exprimer leur opposition au plan du secrétaire au Trésor. "On est tout bonnement en train de sacrer le roi Henry", a ainsi estimé le républicain John Culberson du Texas, en référence à Henry Paulson. "C'est une extension du pouvoir fédéral sans précédent, inacceptable, qu'on ne peut pas se permettre, que nos enfants ne peuvent pas se permettre et que nous n'avons jamais vu dans l'Histoire de ce pays", s'est-il indigné. "Prenons notre temps, le temps d'y penser", a-t-il ajouté.
---------------------------
eh bien jen'on en installe un qui n'a jamais été installé, et il fera du bien pendant quelques décennies ou siècles, puis génèrera ses perversions à lui.
ni libéralisme, ni socialisme/communisme, quoi alors?
oh, comme plein de gens j'ai quelques idées sur la question du quoi et du comment.
quoi qu'il en soit il se met en place en ce moment même dans l'incompréhension la plus totale de nos politicards, dépassés mais alors dépassés par leur époque à un point!
C'est sans doute là qu'ils vont encore montrer une fois de plus leur nature antidémocratique, eux qui s'autoproclament les chantres de la démocratie. Soit ils l'imposent leur plan, soient ils refont voter mais en tout cas ils n'acceptent pas le résultat du vote.
Ca chauffe!
Et bien dis tes idées sur la question d'un système qui ne soit ni libéraliste (c'est-à-dire capitaliste car tu n'as toujours pas démontré en quoi le libéralisme et le capitalisme divergent) ni socialiste! Je veux dire economiquement.
oh jennifer, j'aimerai bien penser que ça chauffe. mais j'ai bien peur que ce soit encore tiède vis à vis de ce qui nous attend là bas comme ici.
Aux Etats-Unis, les contribuables ont manifesté dans les rues pour protester contre le plan Paulson. Les contribuables ont dit qu'ils ne voulaient pas payer 700 milliards de dollars pour renflouer les banques privées. Les contribuables ont mis une telle pression sur les parlementaires qu'ils ont voté contre le plan Paulson ! C'est un véritable séisme !
" La Chambre des représentants américaine a rejeté, lundi 29 septembre, le plan de sauvetage des banques de 700 milliards de dollars (483 milliards d'euros). Par 228 voix contre et 205 pour, les représentants ont refusé au secrétaire au Trésor, Henry Paulson, les moyens qu'il demandait pour stabiliser le système financier américain. Près de deux républicains sur trois ont rejeté le plan. Cette intervention de l'Etat dans le secteur privé, sans précédent dans l'histoire américaine, visait à racheter les actifs douteux des banques en difficulté du fait de la crise immobilière. Après le vote, la Bourse de New York chutait : le Dow Jones perdait 4,75 % (soit plus de 500 points), et le Nasdaq 6,9 %.
Dans les travées de l'Assemblée des représentants, pleine à craquer, certains élus stupéfaits contemplaient les votes négatifs qui s'alignaient contre toute attente sur le tableau lumineux. La procédure du vote est restée ouverte bien après les quinze minutes prévues pour permettre des changements de vote, qui ne sont pas intervenus. La présidente de la Chambre à majorité démocrate, Nancy Pelosi, avait insisté le matin même sur le fait que l'initiative était "bipartite" et devait recueillir également un vote "bipartite" pour rassurer les marchés.
La suite du processus n'est pas encore déterminée. Les responsables démocrates et républicains peuvent encore tenter de réintroduire un texte modifié devant la Chambre. Le Sénat est censé voter mercredi alors que, mardi, le Congrès est fermé pour respecter la fête juive de Roch Hachana.
Selon CNBC et le New York Times, les leaders de la Chambre des représentants songent déjà à refaire voter le projet. "Bien évidemment, nous sommes très déçus de ce qui s'est passé cet après-midi", a déclaré un porte-parole de la Maison Blanche après le rejet du plan Paulson. M. Bush a convoqué une réunion de ses principaux conseillers économiques, pour décider de ce qu'il convenait de faire en réponse à ce vote surprise. Pour sa part, le Trésor américain est déterminé à utiliser "tous les moyens à sa disposition" pour protéger l'économie américaine, a indiqué un de ses porte-parole, après le vote.
De son côté, Barack Obama, le candidat démocrate à l'élection présidentielle américaine, a expliqué lors d'un rassemblement électoral à Westminster, dans le Colorado, qu'il était confiant après s'être entretenu par téléphone avec le secrétaire au Trésor, Henry Paulson, avec la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, ainsi qu'avec d'autres membres éminents du Congrès. "Ils essaient toujours de travailler sur ce plan de sauvetage, a déclaré le sénateur de l'Illinois, j'ai confiance dans le fait que nous allons y arriver, mais cela va être un peu difficile." "Il est important que les marchés restent calmes, car les choses ne se font jamais sans heurts au Congrès, et qu'ils comprennent que cela va se faire", a-t-il ajouté.
Avant le vote, le président George W. Bush avait reconnu que ce serait "difficile", alors que le projet de loi n'est guère populaire auprès des contribuables.
A la tribune, au cours d'un débat vif, certains républicains et démocrates s'étaient retrouvés pour exprimer leur opposition au plan du secrétaire au Trésor. "On est tout bonnement en train de sacrer le roi Henry", a ainsi estimé le républicain John Culberson du Texas, en référence à Henry Paulson. "C'est une extension du pouvoir fédéral sans précédent, inacceptable, qu'on ne peut pas se permettre, que nos enfants ne peuvent pas se permettre et que nous n'avons jamais vu dans l'Histoire de ce pays", s'est-il indigné. "Prenons notre temps, le temps d'y penser", a-t-il ajouté.
A la même tribune, son collègue démocrate du Texas, Lloyd Doggett, a estimé qu'il y avait "une autre solution que cette dépense massive de l'Etat fédéral". "Il manque tant à cette loi. Wall Street ne paie même pas un centime !", a-t-il lancé.
Au fil des négociations, le dispositif Paulson est devenu de moins en moins populaire auprès des contribuables américains, 63 % estimant que le gouvernement risquait d'en faire trop pour venir à la rescousse de Wall Street, selon un sondage Rasmussen Reports.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/09/29/la-chambre-des-representants-americaine-rejette-le-plan-de-sauvetage-des-banques_1101057_3234.html
jen'...
des idées j'en ai exposées dèjà, quelques unes.
et je ne tiens plus à en donner ici de ce genre, car je sais qui lit ce blog et qui est derrière.
je l'ai dit : qu'ils se paient des formations au 21e siècle naissant, ces cadres et leaders archaiques de la gauche de la gauche.
On est tellement habitués à les voir "comme un seul homme" autour de leur président qui leur fait gober tout ce qu'il veut, ou comme tu dis comme des moutons bêlants derrière lui, que là on en est presque choqué. tu vois le peuple nord américain va peut être bouger...
Moi je te parle de solution économique
je n'y crois pas qu'il puisse bouger ce peuple, il est aliéné.
la France peut bouger... ; nous avons le génie pour ce genre de choses semble t'il.
Quelle solution économique tu as en dehors de libéralisme ou nationaliser par l'Etat? Je sais que tu as plein d'idées politiques etc... mais économiquement que préconises-tu?
Oui le peuple français est très politisé. C'est un fait. Mais parfois la colère des gens les poussent à comprendre les choses très rapidement, surtout quand ils sont dos au mur et qu'ils vont tout perdre.
Par exemple il y a eu des manifs monstres contre la guerre en Irak en Angleterre, et en France on n'arrive pas à leur cheville en matière de lutte sur les questions internationales
ce n'est pas moi qui ait choisi, mais le magazine "La Recherche" du mois d'Octobre 08,
qui fait l'anthologie de tous les prix Nobel, ou presque
Parmi eux, (page 69)
le prix Nobel (Médecine, en 1949) qui a mis au point en 1935 la "lobotomie" est Antonio Moniz, neurologue portugais.
Lobotomie : une opération pratiquée au moins 50 000 fois dans le monde, avant d'être progressivement abandonnée dans les années 1960 devant la gravité des séquelles neurologiques et cognitiques induites (et grâce à l'apparition de traitements médicamenteux de substitution).
Des parents de patients lobotomisés ont récemment pris à partie le comité Nobel pour la récompense attribuée à Moniz, et exigé un retrait public.
@ JM
Tu vois, le peuple d'Amérique n'est pas si annihilé que ça...
"Aux Etats-Unis, les contribuables ont manifesté dans les rues pour protester contre le plan Paulson. Les contribuables ont dit qu’ils ne voulaient pas payer 700 milliards de dollars pour renflouer les banques privées. Les contribuables ont mis une telle pression sur les parlementaires qu’ils ont voté contre le plan Paulson ! C’est un véritable séisme !"
C'est très important si le peuple américain proteste. Cela a une portée énorme!
vois tu chère jen, dans ce pays de vieux cons qu'est la France, tous les grands décideurs ou presque sortent du même moule.
et une des choses qu'on leur apprend, c'est le réductionnisme, les grands trucs déterministes, les classifications exclusives.
bref, descartes.
or il se trouve que nous savons maintenant que les choses sont liées, et que la pensée doit être systémique, globale.
te souviens tu que quand attali (oui, je sais) a remis son rapport, il a dit c'est TOUT ensemble. lui sait ce qu'est un système complexe.
bien entendu, la plupart des politicards qui ont eu à se prononcer sur ce rapport, comme sur tout ce qui concerne économie/société/politique/etc, n'a rien compris.
eux ils croient qu'on peut faire des petites cases avec des petits programmes pour chaque case, et qu'à l'arrivée, en mettant les cases les unes à côté des autres, on aura un système de cases qui marche.
et bien c'est faux.
car chacune des cases a une influence sur les autres,
ainsi, la solution n'est pas plus économique que politique ou éducative ou autre, elle est systémique et d'ensemble.
c'est une nouvelle économie politique ou philosophie politique qu'il faut mettre en place.
quelles valeurs centrales le système doit promouvoir, quelles régulations minimales le système doit avoir. et ensuite... laissons faire le système.
tu n'as rien compris?
moi non plus // rires
les politicards du 20e siècle non plus (et là ca me fait pas rire!)
Je salue le peuple américain
qui se réveille!
C'est vrai, JM, je n'ai rien compris. OK les systèmes mais quand même il doit bien y avoir des choses dominantes là-dedans, dans ce "TOUT": le capitalisme, l'Etat ou que sais-je?
Mais tu dis: on laisse faire et on verra qui gagne, ou quelque chose de ce genre... On n'a pas beaucoup avancé, il me semble.
oui, c'est super ça. :)
je peux me tromper sur le peuple us, ma fois si ça pête là bas c'est très bien aussi, ça ne me dérangera pas de m'être planté.
personnellement ça me plairait bien que ce soit la France, et puis tu sis comment ils sont les français, soupe au lait ; ce serait enfin un nouveau rôle à la dimension de son histoire : faire basculer ce monstre qui détruit tout ce que les Lumières avaient créé, en créant au passage pauvreté et malheurs.
En gros on peut avoir un programme d'ensemble comme Sarkozy, qui casse tout le public et laisse le jeu du libre marché, ou alors un programme d'ensemble comme Chavez qui va vers de plus en plus de nationalisations des grands moyens d'ensemble (électricité, telecom, pétrole etc...). Dans les deux cas, ce sont des systèmes qui concernent le TOUT dont tu parles. Bon pas dans les petits détails en tout cas pour Chavez mais pour Sarko si car il veut tout régimenter: connaître notre santé, nos orientations sexuelles, religieuses etc...
heu, ce n'est pas vraiment ce que j'ai dit "laisser faire", mais il y a un peu de ça quand même, mais bon, comme je ne me suis pas compris moi même ;)
tu te souviens des logiques sous jacentes de l'internet? je vous ai gonflé avec ça hein? mais tu sais, dans l'internet en tout cas jusqu'à ce jour, il y a je crois quelques valeurs centrales, quelques régulations, quelques autres"bricoles", et ca marche super bien!
quand je dis"ca marche", je ne parle pas bien sur que de technique.
OK pour internet (bien que je n'ai pas vraiment compris les logiques sous jacentes mais je comprends l'idée des systèmes) mais sur l'économie et la politique...
post 248. ce sont deux formes de conceptions centralisatrices des sociétés.
celle de Sarkozy est le cauchemard absolu, et symbolise l'excés d'un libéralisme qui s'étant développé jusqu'à générer ses perversions aboutit aux monopoles économiques de fait, masqués par des effets de concurrence artificiels.
son côté orwellien est un des aspects de son dévoiement politique, comme ce fut le cas en son temps pour le communisme.
celle de chavez est une réaction à ce libéralisme excessif, réaction avec des points positifs pour ce qui regarde le frein mis à la privatisation des biens communs essentiels tels que énergie comme tu le dis.
mais ce phénomène de centralisation et de contrôle par le haut ne peut constituer un modèle global de société pour le 21e siècle. nous en connaissons déja les faiblesses.
reste donc à faire autre chose, n'est ce pas? :)
mais jennifer, ne vois tu pas les formes d'économie et de politique que promeut l'internet?
bon enfin, on a bien papoté ce soir.
sans s'engueuler.
on faite ça avec une soirée calins? ;) je plaisaaaante
Pour Chavez, le contrôle n'est que pour les grands moyens de production etc.. mais pour le reste il y a une liberté totale. L'opposition s'exprime dans des tas de télé et de journaux: ils représentent plus de 90% des médias (par contre sont-ils regardés, lus ou écoutés, ça je n'en sais rien) et surtout il y a la démocratie participative à la base.
A côté le régime de Sarkozy ressemble déjà à une dictature et lui, il n'a pas fini de nous enlever nos libertés.
On s'est pas engueulés. C'est extraordinaire, je l'avoue.
Ca doit être à cause de la crise du capitalisme :-)