Pour avoir dit à canal plus dans l’émission « Dimanche plus » de Anne Sophie Lapix ce que je pensais de la responsabilité morale de ceux qui se sont engagés depuis des années dans l’apologie du libéralisme, notamment dans les médias, et avoir, à ce propos, cité comme exemple le cas du journaliste Jean-Marc Sylvestre, je fais l’objet d’une série de mise en cause musclée. Sauf contre ordre de dernière minute, qui ne serait pas de mon fait, je serai ce soir à 19 heures sur LCI en face de Jean-Marc Sylvestre sur le plateau de Michel Field. Je ne dis rien de plus d’ici là. Mais je demande à ceux que cette histoire intéresse de visionner la vidéo qui se trouve à gauche sur cet écran et qui présente l’intégrale de mon entretien avec Anne Sophie Lapix. Après m’avoir écouté mes lecteurs se demanderont si mes propos mettent en cause le métier de journaliste, s’ils évoquent une volonté de mise sous contrôle politique des médias bref s’ils constituent le « dérapage total » que m’imputent messieurs Morandini et Revel sur leurs blogs. Je reproduis en fin de ma note la retranscription mot à mot de mon entretien sur ce sujet et j’y joins le texte du blog des deux journalistes avec le lien qui permet d’aller vérifier si ce que je recopie est bien leur texte. Le mystère après cela reste de savoir d’où des journalistes aussi scrupuleux et professionnels tirent des citations entre guillemets de mes propos qui sont de pures re-créations. Puisque je suis de retour devant mon clavier, j’en profite pour évoquer d’autres responsabilités morales dans la crise que nous vivons.
Les promesses aveuglées de Nicolas Sarkozy
Le crédit immobilier – à la source de l’actuelle crise – a été encouragé de longue main par les responsables politiques de la droite. On se souvient déjà que dans « paquet fiscal » de l’été 2008 il y avait un crédit d’impôt sur les intérêts d’emprunt qui était une puissante incitation à l’endettement. En fait c’était là le fond de la philosophie économique de Nicolas Sarkozy. On retrouvera avec intérêt ses propos publiés dans la Revue Banque n°690 en avril 2007 alors qu’il était candidat à la présidence de la République,. « Les ménages français, gémissait-il, sont aujourd’hui les moins endettés d’Europe. Or, une économie qui ne s’endette pas suffisamment, c’est une économie qui ne croit pas en l’avenir, qui doute de ses atouts, qui a peur du lendemain. » Cette apologie du modèle américain de développement sur des montagnes de dettes sonne aujourd’hui tragiquement. Heureusement que Sarkozy n’a pas eu le temps de mettre ses projets en application. Voyez plutôt : « C’est pour cette raison que je souhaite développer le crédit hypothécaire pour les ménages et que l’État intervienne pour garantir l’accès au crédit des personnes malades.Je propose que ceux qui ont des rémunérations modestes puissent garantir leur emprunt par la valeur de leur logement. Il faut réformer le crédit hypothécaire. Si le recours à l’hypothèque était plus facile, les banques se focaliseraient moins sur la capacité personnelle de remboursement de l’emprunteur et plus sur la valeur du bien hypothéqué. Ceci profiterait alors directement à tous ceux dont les revenus fluctuent, comme les intérimaires et de nombreux indépendants »..Ce recours hasardeux et dangereux à l’extension du crédit hypothécaire a cependant été encouragé par des mécanismes nouveaux qui permettent de cautionner des prêts et d’en engager de nouveaux. Pour cela deux mécanismes on été mis en place depuis 2006, notamment sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy à Bercy. D’abord le « viager hypothécaire », qui prévoit le versement d’un viager à des personnes âgées sur l’hypothèque de leur logement. Ensuite, le plus dangereux comme incitation au surendettement, « l’hypothèque rechargeable », qui permet aux accédants à la propriété d’obtenir de nouveaux crédits au fur et à mesure du remboursement de leur prêt hypothécaire. On voit bien ici derrière la fabrication d’un mythe de l’accession à la propriété, comment ces mécanismes poussent les ménages à s’endetter et à se mettre à la merci du marché et de ses soubresauts.
Récidives et récidivistes.
On se souvient du concert de louanges qui monta autour autour du rapport Attali et de la dérision qui avait entouré ceux qui le dénonçaient. C’est le moment de revenir au texte de ce petit génie de la gauche caviarissime. Alors que la crise des subprimes avait déjà éclaté depuis plusieurs mois, le Rapport Attali n’en avait tiré aucune leçon. Relisons-le. Il faut, disait-il, « Permettre aux Français d’accéder plus largement à la propriété à l’instar des Américains dont 66 % sont propriétaires contre 57 % en France ». Bien sur cette trouvaille était enrobée comme d’habitude sur de vertueuses considérations compassionnelles. « Proposer à tous les locataires modestes d’accéder à la propriété du logement ». Et tous les gogos d’applaudir sans se demander s’il n’est pas plus judicieux de demander à l’état de construire de logements de qualité en nombre suffisant de façon à en réduire le coût pour chacun et permettre de vrai parcours locatif pour les ménages selon leur âge et leurs besoins. Mais Attali est battu dans le genre surréaliste. Au début de ce mois d’octobre 2008, un nouveau rapport officiel Conseil d’analyse économique, organe rattaché au 1er ministre François Fillon, prône lui encore le recours au le crédit hypothécaire. Totalement déconnecté de la réalité de la crise immobilière et financière, intitulé « Loger les classes moyennes » il est rédigé par les économistes Jacques Mistral et Valérie Plagnol, il préconise encore d’ « élargir l’accès au crédit immobilier » et de « développer le recours à l’hypothèque » pour « loger les classes moyennes ». Il invite le gouvernement à « réduire les coûts liés à la prise d’hypothèque, pour y encourager les emprunteurs à y recourir ». Et, cerise sur le gâteau, il vante « la titrisation bancaire comme outil de développement du marché immobilier ». Alors que c’est là exactement ce mécanisme qui a contaminé tous les marchés américains !
L’affaire Natixis.
Dans cette série de responsabilité on doit aussi évoquer le jeu de certaines banques avec la confiance de ceux qui leur confient leurs dépôts. Ici il s’agit de Natixis, d’une banque d’investissement et d’affaires créée en 2006 par la fusion deNatexis, la banque d’investissement des Banques Populaires et d’Ixis, la banque d’investissement des Caisses d’ Epargne et de la Caisse des dépôts. Cette banque était aussitôt devenue le n°2 français du financement immobilier, le n°1 français de la gestion d’actifs et le n°1 français de la gestion d’épargne salariale. Par exemple, le fonds d’épargne entreprise des assistants parlementaires est géré par Natixis….Cela ne suffisait pas aux petits génies de la finance qui dirigeaient cette affaire. La Banque s’est donc lourdement exposée sur les financements immobiliers aux Etats-Unis en investissant sur marché des rehausseurs de crédits. Elle y a évidemment perdu 4 milliards d’euros. La composition du capital faisait que 35 % étaient possédés par les Caisses d’Epargne, 35 % par les Banques populaires. Et il y avait aussi 30 % flottant sur le marché boursier. C’est là que se concentre le problème social le plus cruel. Les courtiers ont fait du zèle auprès des déposants de leur banque, de modestes possesseurs de livret d’épargne. La pression aux résultats a été tellement forte que les 90 000 employés des deux banques ont aussi été enrôlés dans les opérations d’achat. Au total, 1,2 millions de petits actionnaires français, clients des caisses d’Epargne et des banques populaires, ont été pris au piège. Un piège en effet. L’action a été lancée à 20 euros en 2006, elle vaut aujourd’hui autour de 1,75 euros. Les économies placées de cette façon ont donc été divisées par onze ! Une catastrophe. Elle n’a aucune autre cause qu’une politique d’investissement aberrante car les maisons mères étaient des acteurs solides. A présent ceux qui se sont engagés ne sont couverts par aucune garantie puisqu’il s’agit d’action et non de dépôts. Il leur faut attendre que le cours remonte. Mais s’ils ont besoin de fond tout de suite pour payer quoique ce soit, y compris des mensualités d’emprunt a leur banque, il est peu probable que celle-ci payent a leur place ou bien leur consente un moratoire…
RETOUR SUR IMAGE ET SON
Renaud Revel (l’Express titre sur son blog (13 octobre) : « Quand Mélenchon dérape..Voici son texte : « Invité de l’émission politique de Canal+, Dimanche+, le socialiste Jean-Luc Mélenchon a totalement dérapé ce week-end, en s’en prenant au « personnel médiatique et économique », accusé d’avoir plongé le monde dans la crise. « Il faut virer le personnel médiatique et économique, qui nous a conduit dans le mur », a t-il lancé, avant de s’en prendre directement à un journaliste de TF1, désigné à la vindicte: « ll faut virer quelqu’un comme Jean-Marc Sylvestre, le chroniqueur économique de TF1, qui depuis des années, ne fait pas de l’info sur TF1, mais de la propagande ». Ce type de sortie rappelle les fatwas de 1981, quand la gauche excommuniait une partie de la profession et organisait des charrettes dans l’audiovisuel. Que ferait Mélenchon s’il était en situation de gouverner ? Des listes noires à l’entendre. La charge est en tous les cas peu reluisante et caricaturale. La Société des journalistes de la chaîne devrait prendre, en tous les cas, position aujourd’hui. Quand à Jean-Marc Morandini, il semble disposer de citations légèrement différentes. Mais des citations tout de même. Entre guillemets et en italiques, bien sur, comme dans un vrai verbatim. Le titre est catégorique : Mélenchon (PS): "Il faut virer Jean Marc Sylvestre de TF1 !" Voici le texte : « C’est une charge sans précédent qu’a lancé le sénateur socialiste Jean Luc Mélenchon qui était l’invité ce midi de l’émission Dimanche + sur Canal +. Interrogé sur la crise financière et ses conséquences, il a affirmé : ‘Il faut virer le personnel médiatique et économique qui nous a conduit dans la mur !" Interrogé par Anne Sophie Lapix, surprise par l’expression "de personnel médiatique", Mélenchon a précisé : "Je vais vous donner un nom ! Il faut virer quelqu’un comme Jean Marc Sylvestre, chroniqueur économique sur TF1 qui depuis des années ne fait pas de l’information sur TF1, mais de la propagande ! Voilà les gens qu’il faut virer !"
VOUS VOULEZ UN NOM ?
Et maintenant voici le verbatim réel de mes propos. Ceux qui doutent de ma retranscription peuvent vérifier par eux-mêmes en écoutant la vidéo qui se trouve à gauche de la page d’accueil de ce blog….
Et pourtant, messieurs les ayatollahs, elle tourne ! Comme disait Galilée devant ses juges de l’église intouchable d’alors.
"Anne Sophie Lapix : L’actualité de la semaine ce sont les bourses qui s’effondrent et la crise du système financier. Est-ce que vous buvez du petit lait ?
JLM : Non. Mais je devrais car ce n’est pas faute d’avoir annoncé tout ça, on parlait à l’instant d’ATTAC, des altermondialistes de manière générale, des forums sociaux, combien de réunions avons-nous fait, combien de livres avons-nous écrit pour annoncer que ça allait mal finir et que cette économie de casino s’effondrerait. Mais maintenant, je suis comme beaucoup de gens qui ont lu les livres et qui connaissent leur histoire ; tout ce ci est dramatique, parce que tout le monde va être mis sous tension, la crise va passer de la finance à l’économie, de l’économie au social, du social à la politique et à l’international.
ASL : Et vous avez la solution vous, le nouveau modèle économique qui sauvera le monde ?
JLM : Vous pensiez que je l’exposerai là en quelques mots bien sûr … Non évidemment …
ASL : Vous avez peut-être une petite idée ?
JLM : Oui bien sûr. Je sais une chose. Il faut de toute façon, vaille que vaille, dans le moyen terme faire deux ruptures. L’une avec le modèle capitaliste d’accumulation sans fin, l’addition des intérêts particuliers sans intérêt général. L’autre rupture c’est avec le modèle productiviste, c’est-à-dire qu’on produit n’importe quoi, n’importe comment et on bousille la planète. Je mets en garde : les mêmes voyous qui ont pillé leur pays et ceux des autres sont en train de piller la planète, ce sont les mêmes.
ASL : On sait ce que vous refusez mais qu’est-ce que vous proposez ?
JLM : Il faudrait déjà se mettre dans la tête qu’il va bien falloir arrêter ce cirque. Car si vous les sauvez ils vont recommencer le lendemain.
ASL : Il faut les laisser mourir donc ?
JLM : Non il faut les punir et les chasser. A l’heure qu’il est il y a toutes sortes de grandes réunions mais dans les banques qui ont été nationalisées, ce sont les mêmes qui continuent à spéculer, parce que quand on vous dit les marchés ceci, les marchés cela, les marchés paniquent, mais c’est à cause des mêmes que ceux qui prenaient les décisions auparavant, ce n’est ni vous ni moi qui avons été faire la queue à la banque pour récupérer nos dépôts et heureusement, nous on fait de preuve de sens des responsabilités, pas eux.
ASL : Donc on les punit ?
JLM : On punit, vous comprenez l’expression, ça signifie qu’il faut savoir tourner la page et ne plus leur faire confiance. Ecoutez, ne faites pas confiance aux gens qui vous ont cassé les bras et les jambes pour venir vous les soigner. Donc cela veut dire qu’il y a tout un personnel médiatique, politique, économique qu’il faut pousser vers la sortie.
ASL : Y compris médiatique ?
JLM : Bien sûr, vous voulez un nom ?
ASL : Oui, allez-y ?
JLM : Votre collègue Jean-Marc Sylvestre qui nous fait le catéchisme libéral depuis bientôt 10 ans sur TF1, matin, midi et soir, en expliquant qu’il faut acheter des actions, qu’il faut faire des fonds par capitalisation
ASL : Il ne fait qu’analyser la situation, c’est un analyste !
JLM : Non pas du tout, il n’analyse rien du tout. Il fait de la propagande matin, midi et soir.
Alors vous m’avez posé une question concrète. Là je vous ai dit ce qu’il faudra faire à moyen terme. Mais il y a l’immédiat. Il faut mettre un pare feu entre la crise et l’économie réelle, l’économie productive. Il faut protéger l’outil de production et les travailleurs eux-mêmes. Parce que c’est ça qui va remettre le pays en route. D’abord la catastrophe va s’accentuer, les toits vont s’en aller. Mais c’est de là que ça va repartir. Alors il y a deux choses à faire : protéger l’activité. C’est-à-dire que M. Sarkozy plutôt que faire des phrases comme il le fait, ferait bien de traduire ça dans les faits : il ne faut pas supprimer les postes dans la fonction publique …
ASL : Vous avez parlé de bouclier social, je crois ?
JLM : Voila …
ASL : En quoi cela peut consister ?
JLM : Le bouclier social cela veut dire qu’on arrête de supprimer des postes dans la fonction publique, qu’on arrête de privatiser les grands services publics comme La Poste …
ASL : Donc on arrête tout alors, on arrête la politique de Nicolas Sarkozy ?
JLM : On arrête la politique libérale, bien sûr, mais ce n’est pas que ça. Il y a aussi les salaires, qui va relancer l’économie ? Tout le monde peut comprendre ça. L’économie ce n’est pas vos banquiers qui vont la relancer, c’est vous par votre travail productif. Donc il faut protéger les producteurs et protéger l’outil de production. Et donc tourner la page de la politique libérale. Est-ce que cela ne vous paraît pas plein de bon sens, ce que je dis ?
ASL : Mais bien sûr, bien entendu, mais je n’ai pas à juger …
Après avoir vu la rencontre sur LCi, je dirais que sur le fond et beaucoup de la forme, Mélenchon à raison (promis, cette rime n'est pas un jeu sur le nom propre XD) MAIS: il semble bien que Mélenchon ai parlé de "pousser vers la sortie", quelle différence avec foutre à la porte?certes il y a une nuance mais si l'idée était que les médias manquent singulièrement de démocratie, Mélenchon pouvait le dire un peu autrement.
Ce tout petit écart de langage de Mélenchon a été largement et injustement exploité par les médias mainstream, ce qui n'est pas surprenant.Cela doit nous obliger à être robustes dans nos convictions mais irréprochables dans nos expressions.
Plus que jamais, il faut rester attentif a ce que nos deux gauches en gestation (npa and co/ps and co) vont produire.Prudence et conviction.
Voici des extraits d'un texte de PRS. D'ailleurs allez sur leur site, ils ont changé de présentation. C'est beaucoup mieux.
"Patatras ! Le plan Paulson voté lors d’une séance de rattrapage du Congrès américain vendredi dernier devait redresser la situation sur les marchés financiers. Trichet, Merkel, Barroso, Joffrin, Sarkozy… tous suppliaient les Etats-Unis d’adopter au plus vite ce plan salvateur pour la finance mondiale. Mais trois jours après la ratification en fanfare du plan Paulson, les Bourses mondiales ont subi la plus forte chute de leur histoire (-9% à Paris).
Sur le fond, le plan Paulson est choquant : dégager des milliards d’argent public pour sauver la mise des actionnaires, sans aucune contrepartie, alors que l’Etat américain lève à peine le petit doigt pour venir en aide aux familles expulsées de leur logement trahit un choix de classe écœurant. Si la crise ne devait pas retomber sur le dos des travailleurs, il y aurait quelque chose de révoltant à voir l’ampleur des élans de solidarité dont bénéficient les plus riches quand la météo financière menace leurs affaires. On aimerait que le scandale du chômage de masse bénéficie d’un dixième de cette mobilisation. Mais en plus, le plan Paulson est inefficace. Ces milliards qui ne peuvent enrayer la chute vertigineuse des marchés sont engloutis en pure perte. Résultat, c’est l’argent de l’Etat et des contribuables qui part à son tour en fumée.
(...). Pour dire les choses crûment, la crise aura lieu et il faut bien que quelqu’un paie. Les politiques actuelles choisissent de faire payer la grande masse travailleuse qui n’y est pour rien. "
Ils nous embêtent. Si JMS doit être viré car il diffuse une propagande néfaste, et bien disons-le! Il faut appeler un chat un chat. On dit bien que Sarkozy aussi doit être viré car lui il met en place une politique contre la population. Les choses sont mieux quand elles sont dites clairement.
Tu parles de police politique et de censures...mais que je sache, ce sont les "amis en opinions" de Sylvestre qui tiennent le haut du pavé et qui pavoisent dans les médias depuis 30 ans au moins, pas l'inverse!
L'actualité une nouvelle fois (car cette histoire de crise est cyclique) démontre certaines faiblesses de l'analyse dominante.
Ceux qui sont censurés ou ringardisés ce sont justement les "ennemis en opinion" de Sylvestre.Tu pourrais au moins remarquer cette évidence.
Cette crise marque réellement la faillite du système capitaliste et du "modèle" (s'il on peut appeler cela modèle) thatchero-reaganien : aujourd'hui, ce n'est pas un toilettage qu'il faut, c'est une transformation radicale du modèle économique dominant.
Je viens de la regarder une seconde fois et je ne partage pas complètement tes vues. J'ai trouvé M.Mélenchon offensif et ma foi quand je la regarde une seconde fois je le trouve plutôt en forme face à cette caste de privilégiés moisis que sont les journalistes faux-culs de la télé.
A vrai dire je n'attendais rien de ce côté là. Donc je ne suis pas déçu.
Relis mon post. Je ne suis absolument pas dupe du jeu et de la manigance de JM.Sylvestre qui se victimise. Quand à Field, il veut que sa petite crotte d'émission se termine par un happy -end ridicule tandis que le monde s'effondre !
Alors quoi ? On va pas se la rejouer " Société du Spectacle " !
ON LE SAIT CE QUE CES TYPES SONT ! Ne me dis pas que tu le découvres !
Je crois que non, d'après ton message.
Alors oui tu as raison. Notre République et notre Démocratie sont bafouées. Elles le sont depuis longtemps mais très incisivement depuis un an.
Les camps de rétention sont pleins de gens bafoués dans leur dignité. Les taulards se suicident dans les prisons et les profs se pendent aux panneau de basket. Je ne le découvre pas ce soir en regardant LCI !
Chaque fois que dans l'Histoire où un pouvoir politique fait la chasse aux Etrangers en les prenant pour des boucs émissaires, on peut se dire que le Peuple ne perd rien pour attendre.
Et bien c'est fait ! Nous trinquons.
A la tienne ! Et Vive la Sixième République !
Elle vient. Nous la créons.
Ici, là-bas. Nous y sommes déjà.
Bien à toi.
Cher Jean-Luc, vous avez tout à fait raison d'attaquer tous ceux qui ont fait l'apologie du système ultra-libéral, dont Jean-Marc Sylvestre est à juste titre un de ses plus grands représentants. Dommage que vous n'ayez pas dit la même chose sur Alain Minc, qui disait chez Denisot le 23 septembre dernier : "la crise est derrière nous."
JM/Sanglots longs
Je viens juste de regarder la vidéo. A part les sous titres qui nous forcent à penser malgré nous et peuvent influencer, comme si on était trop bêtes pour se faire une opinion soi-même, j'ai trouvé le sénateur génial. Je ne vois pas comment il aurait pu mieux défendre son point de vue. Non seulement d'un point de vue démocratique en expliquant sans arrêt qu'il n'a jamais utilisé le mot "viré", ce qui était le point essentiel à faire passer. C'est sur ce genre de mensonges que les cabales commencent. Il faut répéter encore et encore la vérité des faits.
D'autre part, en expliquant sans cesse qu'il n'abjurait pas ses idées et la fin de sa prestation où il démontre que JMS fait de l'idéologie qu'il présente comme la nature alors qu'on l'accuserait lui de faire de l'idéologie socialiste, est tout à fait pertinente et emporte la conviction.
Franchement Jean-Luc Mélenchon s'est vraiment bien battu en pointant habilement la déformation des mots par les medias ou la rumeur, la question du débat démocratique et cela sans jamais renoncer à ses idées.
Je trouve qu'il s'est posé en défenseur de la liberté d'expression et contre la manipulation par les medias ce qui était le meilleur angle d'attaque quand on est socialiste de gauche et qu'on est en butte à toutes sortes d'abus et caricatures.
L'autre à côté est apparu comme minable avec sa plaisanterie sur le nom de JLM
La question reste entière: que faire quand un journaliste fait de la propagande pour le libéralisme économique et qu'il présente cela comme de l'information? Comme le dit bien Jean-Luc Mélenchon, c'est un intello, il produit des livres donc des idées. Ce sont ces idées qu'il fait passer comme étant des faits alors qu'elles lui sont personnelles, que ce sont des convictions personnelles et non de l'information "neutre". Avec la crise, tout cela forcément explose et nous apparaît tellement plus clair.
Bonsoir H2
Je ne sais pas car avant Jean-Luc Mélenchon a mis des tas de vidéos sur le haut de la page à gauche et il n'y a jamais eu ce problème. C'est bizarre dans le contexte de cette polémique, non? On a vu quand même un étalage de solidarité entre journalistes complètement nauséabonde donc on peut s'attendre au pire. Mais vraiment Jean-Luc Mélenchon a relevé cela magistralement alors qu'ils étaient tous contre lui et en particulier Field qui était loin d'être impartial.
Une question : pourquoi M.Sapir n'est jamais invité à la télévision ?
Un exemple parmi d'autre.
En faisant de rapides recherches, je suis tombé sur l'expression " post-autistic économy " courant économique dont M.Sapir, si j'ai bien compris, se réclame.
En voilà une bonne expression : le néolibéralisme comme une théorie autistique de l'économie. Vous aurez compris que je ne suis pas spécialiste, cependant le fait de savoir que d'autres courants contemporains de pensée existent est toujours une bonne nouvelle.
Encore aurait -il fallu nous informer dirons certains journalistes...
" Jacques Sapir est enfin connu pour des interventions qu'il a faites dans plusieurs débats importants aux frontières de l'économie, de la politique économique et de la politique. Il a été l'un des économistes qui se sont opposés aux politiques néo-libérales inspirées du « Consensus de Washington » en Russie. Il fut l'un des rares économistes à annoncer le krach financier de 1998 et à prédire que la Russie s'en relèverait par des politiques hétérodoxes. La pertinence de ses analyses lui a valu d'être choisi pour prononcer la Edward Hewett Memorial Lecture lors de la Convention annuelle de l'American Association for the Advancement of Slavic Studies en 2001. Il a pris position contre le Traité constitutionnel européen en 2005 ainsi que pour un retour à des formes modérées de protectionnisme. Il développe une analyse critique de la mise en place de l'Euro, en particulier dans un article de 2006, « La Crise de l’Euro : erreurs et impasses de l’Européisme », où il annonçait la fragilité de la monnaie européenne en cas de choc financier international majeur. Depuis l'automne 2007, il est un analyste écouté de la crise financière globale née sur le marché hypothécaire américain (dite aussi "Crise des subprime"). " (sources Wikipédia). http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Sapir
Et pour mieux saisir "ce que nous venons de vivre "... fort intéressant.
Trop long pour lire Sapir ce soir. Vannée par ma journée de travail. Mais Charles Bettelheim dont il se réclame n'a jamais été ma tasse de thé. On verra demain.
Bonne nuit
M. Mélenchon, merci.
Continuez à vous exprimer : les journalistes ne sont pas intouchables.
Certains "travailleurs" de ce métier devraient se regarder dans le mirroir et ne pas oublier que l'investigation, la recherche de la vérité sont les plus beaux volets de leur activité.
La restitution tronquée et la déformation de propos ne sont qu'oeuvre de plats valets.
Je relève deux types d'articles, ceux qui constatent ce qui c'est passé et qui y vont de leur "y avait cas" et ceux qui analysent la situation et qui en doutant essaient de se projeter dans ce qui va se passer.
Je connais pas l'auteur, mais c'était bien vu... et en mai !
Alors, la crise est-ele toujours derrière nous ?
Sauf que maintenant, les responsables seront sanctionnés... Hi!, Hi!
Et, il s'y engage personnellemnt, ils vont payer...
Les joies du capitalisme : L’État, garant des spéculateurs
par Eberhard Hamer (traduit sur réseau voltaire)
L’emprise des grandes banques privées sur la Réserve fédérale états-unienne leur a permis d’imposer une idéologie non-interventionniste de l’État à géométrie variable : quand tout va bien, nous empochons les bénéfices, quand ça va mal, l’État éponge les déficits.
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13 mai 2008
Ces dernières semaines, les banques centrales ont préservé la liquidité des établissements financiers en mettant à leur disposition des centaines de milliards d’USD. La semaine dernière, le gouvernement des États-Unis a fourni à lui seul plus de USD 200 milliards par l’intermédiaire des établissements hypothécaires semi-publics Fannie Mae et Freddie Mac, chargés de reprendre des crédits douteux à la construction octroyés par des banques régionales et des bailleurs de fonds. Grâce à la garantie de ces deux établissements semi-publics, les crédits peuvent être transmis à une valeur supérieure et être utilisés pour d’autres financements. Les autorités de surveillance espèrent que les deux établissements achèteront, stabiliseront ou garantiront des crédits à la construction pour un montant de quelque USD 2000 milliards.
Ainsi, les États-Unis aussi émettent un signal clair selon lequel il incombe à l’État d’intervenir lors de spéculations bancaires malheureuses, de compenser aux frais du citoyen contribuable les pertes bancaires les plus fortes de ces 40 dernières années.
Jusqu’à maintenant, toutes les banques du monde occidental ont constamment insisté, en période d’expansion, pour être soumises aussi peu que possible à l’influence de l’État et ont refusé toute intervention de celui-ci. Aussi longtemps que la spéculation a connu le succès, les gains leur sont échus complètement, voire francs d’impôts. Ainsi, une bulle de spéculation reflétant des bénéfices apparents considérables s’est développée dans le monde entier, dont les spéculateurs ont profité et par laquelle l’ensemble du système financier mondial a été pratiquement miné.
Depuis que cette bulle commence à éclater – sur le marché hypothécaire tout d’abord – les spéculateurs sans limites et les banques spéculatrices devraient payer la casse, donc s’effondrer. Cela perturberait non seulement le marché financier, mais aussi – par l’effondrement de ce marché – l’économie réelle. Les dirigeants des banques espèrent toujours éviter cette conséquence.
Dans sa tentative de surmonter la crise, le Système fédéral de réserve a fait à peu près tout faux ce qu’il pouvait faire faux. Il n’a pas laissé agir les premières pénuries de liquidités, mais a prolongé uniquement la spéculation en abaissant les taux d’intérêt et accroissant la liquidité. La bulle devait non pas éclater, elle devait perdre un peu d’air. Or cela ne permet pas de résoudre le problème. Ces 30 dernières années, le volume financier s’est multiplié par 40, alors que celui des biens n’a que quadruplé. La différence devra être résorbée tôt ou tard. La correction ne peut pas être évitée. La correction générale de la seconde grande crise économique mondiale a commencé depuis longtemps. La seule question qui subsiste est de savoir si nous l’exécutons rapidement ou si nous la laissons s’effectuer graduellement. Ce second terme n’est certes pas meilleur, mais les banquiers spéculateurs et leurs acolytes politiques pensent pouvoir encore se sauver.
Le système financier états-unien tombe en loques. La FED est une banque privée qui appartient aux deux plus grands groupes financiers, Rotschild et Rockefeller. Les deux groupes ont utilisé cette mine d’or pour faire main basse sur les matières premières mondiales, acquérir des participations ou procéder à des fusions dans des groupes mondiaux, financer les guerres néfastes menées par les États-Unis ainsi que les déficits budgétaires de ceux-ci ; ils ont ainsi formé, intentionnellement ou par négligence, la grande bulle financière qu’il convient maintenant de corriger.
La Banque centrale européenne, la Banque du Japon et la Banque d’Angleterre sont aussi responsables du malaise actuel, car elles ont freiné la chute nécessaire du dollar en utilisant leurs propres monnaies et en dilapidant ainsi l’argent du contribuable. Les citoyens d’Europe et du Japon sont également les victimes du fait que leurs banques centrales ont fermé les yeux sur la crise et ont aidé les États-uniens en cédant à leurs pressions. Or ce soutien ne sert qu’à différer la chute. Les fonds affectés à ce report sont donc perdus, pratiquement dilapidés.
Jusqu’à maintenant, toutes les tentatives du Système fédéral de réserve et des autres banques centrales n’ont pas pu empêcher la crise. Elles n’y parviendront pas non plus à l’avenir, car la correction est nécessaire et inévitable. On peut seulement différer un krach subit et le remplacer par une chute un peu plus longue.
Entre-temps, les politiciens et les banquiers s’efforcent encore de jeter de la poudre aux yeux des citoyens et de taire la crise. Celui qui se fie à ces faux témoins subira de plus gros dommages que s’il avait agi de manière conséquente.
La crise a éclaté. Elle s’accentuera encore. Nous devons la considérer comme telle et en tirer les conséquences.
Il y a cinq ans déjà, l’auteur de cet article et des experts de l’Institut des classes moyennes de Basse-Saxe ont non seulement décrit, dans l’ouvrage Was tun, wenn die Krise kommt ?, les conséquences de la crise, mais aussi ce que nous pouvons faire pour être moins affectés que les autres. C’est de quoi il s’agit maintenant. Celui qui prend la crise au sérieux et effectue les mesures nécessaires s’en sortira mieux que ceux qui la laissent venir et s’effondreront avec elle.
Bravo, vous êtes l'un des rares hommes politiques dignes de ce pays même si je ne partage pas toujours vos opinions. Je conseille à tous les visiteurs de votre blog l'excellent petit film dispo sur bankster.tv qui explique très bien l'arnaque de la finance.
Les états, depuis qq décennies, ont renoncé à la création de la monnaie pour confier cet extraordinaire privilège aux banques privées. Le résultat en est que chaque année le contribuable français paye plus de 40 milliards d'euros de simples intérêts sur la dette ! Et on prétend que les caisses sont vides !
Le moment est peut-être venu de remettre ce sujet sur le tapis. Ah mais j'oubliais, les médias appartiennent presque tous à de gros industriels et financiers...
Impossible accès à la vidéo latérale qui ne "respecterait pas les règles d'utilisation". C'est ma bécane qui fait des siennes ou la tienne, aurais-tu été contraint de retirer la séquence?
Je n'ai pas pu regarder LCI ce lundi soir, mais si tu as réussi à secouer l'insupportable morgue de Sylvestre, tu as fait oeuvre de salut public.
Fraternellement
Le prêt hypothècaire joyau du libéralisme : endettez vous !
Et bien moi, je veux une hypothèque sur toutes les banques, sociétés et ce que l'état va aider : pas sur les actions ou la monnaie, sur les biens immobiliers.
360 milliards d'euros pour quoi faire.
Ce jour, j'entends : "Si les banques ne font pas faillite, c'est le contribuable qui sera gagnant (?). Si les banques font faillite, cela viendra alourdir la dette, mais l'état (plus le contribuable) sera gagnant car il aura pris des participations"
Ma grand mère disait : si tu dis ça à une cheval de bois, il te mettra un coup de pied.
Dès participation de plus rien, ça fait plus rien.
C'est plus de la finance, c'est du Devos.
Mais qu'est ce que 360 Milliards ?
Il parait que 34 % des français ont souscrit des contrats d'assurances vie pour une somme de 1 350 milliards d'euros. Soit plus que la dette de la France.
Heureusement que les 66 autres % ne souscrivent pas, on ne pourrait les rémunérer.
Allez, je vais continuer à me faire plaisir pour finir la journée, je vais jouer au ministre des finances et j'applique les mêmes méthodes : je prends l'argent où il se trouve : les assurances vie.
Donc je rembourse la dette par anticipation (il doit bien y avoir la dedans des prets anciens à 10 ou 12% du temps de l'inflation à ce taux qui doivent bien nous couter cher) et en tant qu'état, je garantie les souscripteurs d'assurances vie.
Plus de dette, plus d'intérêts à payer... génial.
mais revenons à l'assurance vie.
S'ils le peuvent, certains souscrivent, versent à des banques.
Les banques prêtent à l'état.
L'état paie les intérets avec nos impôts.
En résumé, 100% des contribuables paient une partie de leurs impots pour rémunérer 34% de souscripteurs d'assurances vie.
auquel je viens de répondre ceci (à l'instant donc non encore passé) :
Jean-Michel, si votre post a pour but de tirer sur un"concurrent", laissez moi vous dire que je l'apprécie très très moyennement.
En effet, n'oublions pas tout de même que Mélenchon CONTRAIREMENT à tous les autres politiques a au moins osé dire quelque chose sur ce qui est apparu ce soir de manière très claire et très brutale : NOUS NE SOMMES PLUS EN DEMOCRATIE, point final, et ce sont les financiers et leurs media qui mènent la danse, emmenant même un sénateur un peu rebelle à se coucher pour "sauver sa peau".
Alors dans ces conditions, si Mélenchon a fauté par peur et reculé, n'oublions pas aussi que Dupont Aignan en visant 2009 ou 2012 est plus qu'à côté de la plaque.
Soit il sera obligé de se coucher pour avoir le droit octroyé par ces ordures de candidater "dans de bonnes conditions", soit il sera laminé mediatiquement et donc politiquement.
Nous en sommes là, et il n'y a pas de quoi se réjouir de ce qu'on a vu ce soir, la République insultée, et les citoyens avec elle!
Aucune solution ne viendra des urnes, car les urnes sont enchainées. Réfléchissez à ça.
D'après Jean Ziegler, 25 millions d'américains depuis le mois d'Avril ont perdu leur logement initial.
Katrina était un triste signe avant -coureur. Il suffisait de voir l'incurie de l'Etat américain pour comprendre ce qui arriverait en cas de crise grave. Déjà que l'armée n'était pas là le 11 septembre 2001... on ne doit plus s'étonner de rien.
Bientôt ce seront les fonds de pensions des Citoyens américains par
" capitalisation " qui vont s'effondrer. Comment dans ces conditions ne pas imaginer que les USA vont vivre de grands bouleversements politiques et culturels ?
82 milliars de dollars par an suffiraient pour nourrir, loger et donner un minimum d'éducation à tous les habitants de la planète d'après Jean Ziegler.
Maintenant que "La Planète Des Riches" vient de nous apparaître dit-il, il est urgent d'un point de vue de la raison que naisse dès aujourd'hui la nécessité morale pour en finir demain avec l'abomination de la famine de masse et de la misère.
Voir la seconde partie de l'émission de Frédéric Taddeï et son équipe :
"Les plus intelligents, eux, ont déjà compris qu’il fallait mettre en place quelque chose d’entièrement nouveau. Mais de multiples acteurs agissent déjà, de façon désordonnée et inconsciente, pour faire émerger de nouvelles solutions, sans que l’on sache encore quel système sortira de ces tâtonnements."
(...)
" En attendant, les conséquences politiques de la crise actuelle seront énormes, dans la mesure où les maîtres du système vont tenter de trouver des boucs émissaires à l’effondrement de leur hégémonie. Je pense que la moitié du peuple américain n’acceptera pas ce qui est en train de se passer. Les conflits internes vont donc s’exacerber aux Etats-Unis, qui sont en passe de devenir le pays du monde le plus instable politiquement. Et n’oubliez pas que nous, les Américains, nous sommes tous armés..."
Pour une vision nouvelle de l’économie, par Philippe Frémeaux
"La conclusion semble s’imposer d’elle-même. La crise qui secoue la finance mondiale va sonner la fin du néolibéralisme. En témoigne la nationalisation par le gouvernement des Etats-Unis des deux géants du crédit immobilier américain (Fannie Mae et Freddie Mac) et de la seconde compagnie d’assurances mondiale (AIG). L’Etat fait son grand retour dans l’économie. Le tout-marché, c’est fini."
" Tant que les responsables et leurs conseillers n’auront pas quitté le cadre théorique et idéologique du néolibéralisme non seulement ne pourront-ils pas porter remède aux raisons profondes de la crise, mais encore seront-ils peu crédibles dans la lutte contre les effets immédiats de cette dernière. On ne met pas en œuvre une nouvelle stratégie avec ceux qui ont été à la base de l’échec. La crise actuelle n’est pas un simple mouvement du cycle des affaires. Elle met en cause des éléments bien plus fondamentaux. Dans leur dédain et leur ignorance pour la chose théorique, les opérateurs financiers le sentent bien qui ont du mal à faire confiance à la nouvelle approche préconisée par Paulson justement parce que c’est lui qui la met en place et qu’il ne semble pas disposer du soutien nécessaire dans l’administration et l’élite politique.
À nouveau, la métaphore militaire s’impose. Le changement de général est parfois la condition de la crédibilité de la nouvelle stratégie. Encore faut-il qu’il soit réellement acquis aux principes de la nouvelle stratégie. Faute de quoi les moyens sont engagés en trop petit nombre et trop tard. Il suffit de relire la tragique histoire de la campagne de France de 1940 pour s’en convaincre. Weygand ne fit pas mieux que Gamelin. "
" Faut-il repenser le système financier ? La survie de l'espèce l'exige" / par Paul Jorion / (sources LE MONDE)
" Une mission délicate avait été confiée aux banques centrales : s'assurer que la monnaie reflète la richesse véritablement créée et non, comme c'est le cas aujourd'hui, le montant des paris faits partout dans le monde. Il faut que cette mission redevienne d'urgence leur tâche essentielle, réduisant la masse monétaire quand la richesse se contracte et l'augmentant quand elle est en expansion.
Ce rôle, elles l'ont assumé par le passé, mais dans un cadre faussé de deux manières. D'abord, parce qu'elles représentent les intérêts des seuls investisseurs, alors qu'elles devraient représenter la nation tout entière dans le cadre d'une redistribution juste de la richesse.
Faussé aussi parce que aveugle à la nature finie du monde que nous habitons : comptabilisant comme bénéfice net le pillage des ressources naturelles non renouvelables, alors que la richesse doit se juger à sa juste mesure, c'est-à-dire à l'aune de la santé de la planète, où son épuisement doit être enregistré au passif. "
un crédit d'impôt de 2000 euros pour chaque nouvel emploi créé au cours des deux prochaines années.
la possibilité de retirer de l'argent de certains plans d'épargne retraite sans subir de pénalités.
l'instauration d'un moratoire de 90 jours sur les saisies immobilières lorsque les propriétaires habitent dans leur logement et s'emploient à trouver des moyens de rembourser leurs emprunts.
mise en place d'une structure de financement à l'attention des Etats et des collectivités locales.
la suppression provisoire des taxes sur les primes d'assurance chômage et à un système de garantie, par les autorités monétaires, d'une vaste gamme de produits d'endettement.
débloquer un certain nombre de marchés du crédit, comme ceux des prêts immobiliers individuels, des prêts étudiants ou des prêts automobiles.
plus jamais faire confiance aux chantres du liberalisme economique!
meme si ils passent trop souvent a la tele
meme si ils se disent socialistes
detruisons le culte a la main invisible du marche
la defense de l'interet general est indispensable
l'interventionisme de l'etat obligee
le protectionisme un arme dans la arene de lutte economique
la planification un objectif
ne faisons pas une europe qui tue le reve europeen
si l'europe c'est le marche americano-europeen, je ne veux pas
si l'europe c'est l'inmobilisme de 50 etats, je ne veux pas
si c'est le nivellement vers le bas des pays plus avancees socialement,
je ne veux pas
il vaut mieux de ministeres conjoints d un ensemble coherent des pays autour de la france et l'allemagne
le reve europeen est la democratie
la republique des egaux en droits
l'economie planifie
la defense de l'interet general
le depassement de la contrainte material pour tous
Non seulement Jean-Luc Mélenchon assume ces dires (mais seulemenyt ces dires!)
mais en plus il affirme c'est convictions!
C'est même JMS qui s'excuse a la fin...
il s'est exprimé sur le fond et en vrai democrate republicain,que vous ne semblez pas etre.
Pour les aboyeurs, vous vous attendiez a quoi ?
Il a fait le maximum dans le temps imparti
1) je recadre mes propos
2) j'affirme mes conviction
3) je demontre (si cela etait besoin) que JMS n'est pas journaliste mais propagandiste.
Et maintenant Fillon qui nous explique que la mise à dispo des banques de 360 MILLIARD d'euros par la France ne va rien couter au contribuable!
Il nous a fait le même coup avec la Secu et l'augmentation des honoraires des medecins ;y a qua voir le resultat pour la secu! et le contribuable donc!
@Paul et tout le monde,
Je pense que les remarques de Paul sur l'usage de ce blog méritent réflexion (commentaire 34). Comment faire d'un tel outil un espace d'élaboration collective et pas seulement un flux continu de réactions soumises à l'actualité ?
C'est toute l'ambivalence des blogs :
- à l'inverse des forums ils ne permettent pas un découpage thématique des conversations et sujets abordés ;
- ils invitent à réagir aux billets de leurs auteurs mais en fait le dialogue avec ces derniers est quasi inexistant et les échanges sont dans les faits limités à quelques lecteurs assidus ;
- ils s'inscrivent dans une perspective citoyenne mais de fait contribuent à valoriser la réaction à court terme à une réflexion plus exigente.
Cela ne veut pas dire qu'en l'état le blog ne soit pas intéressant, simplement que son usage politique mérite effectivement réflexion.
Enfin, comme Paul je pense qu'il est souhaitable de privilégier des écrits plus personnels et de limiter les longs copier-coller d'article : un résumé de l'idée essentielle ou un lien suffise.
Intervention de Jean-Luc Mélenchon sur LCI.
Sentiment de malaise à l'issue de cette émission. Jean-Luc Mélenchon était bien dans la forme, souriant, passionné, réactif (bonne exploitation de la plaisanterie de Sylvestre) et bien sûr fidèle à ses convictions... et pourtant se dégage quand même de l'ensemble le sentiment d'un voyage à Canossa car le piège a fonctionné. Sylvestre a pu s'installer dans le rôle de la victime et Jean-Luc Mélenchon s'est retrouvé coincé dans celui de l'accusé.
Que faudrait-il faire dans ces situations ? Assumer l'accusation esquissée sur canal+ et pointer avec clarté toutes les connivences de ces médias avec les pouvoirs libéraux... au risque de ne plus jamais être invité ? Décliner ce genre d'invitations - pièges (mais elles sont déjà si rares) ? Faire ce que Jean-Luc Mélenchon a fait hier, c'est à dire jouer sur le fil du rasoir au risque d'être inaudible ?
Au-delà de l'épisode d'hier c'est un vrai problème posé aux organisations de gauche. Parfois je me dis même que c'est peut-être le problème central,
comment espérer gagner dans les urnes tant que les consciences demeurent soumises à une propagande d'une telle ampleur ?
bravo jean luc ! !
d'accord avec toi !
José Bové, qui n'est pas ma tasse de thé, disait l'autre jour qu'il faut un Tribunal International pour juger les crimes économiques, j'ajoute que ce tribunal doit aussi s'occuper des COLLABOS : à savoir Elie Cohen, J. Marseilles, etc etc.
Mais aussi des colonels de l'INFO, ces collabos de La COMMISSION DE L'OBSCURITE MONDIALE (la COM) qui sevissent sur tous les journaux écrits parlés et telévisés
bonjour a tous,
Après avoir lu de nombreux posts, j'en déduit que je n'est pas grand chose à faire sur ce blog car en effet, j'ai déjà expliqué pourquoi je suis tout a fait incapable de développer mes idées par écrit, donc si il ne faut pas copier l'actualité... ? Déjà que je me donne un mal terrible devant un clavier d'ordinateur pour taper à l'avance puis copier coller ?
faut-il que je continu ou faut-il que j'arrête tout simplement d'intervenir puisque apparemment j'enm**** les bloggeurs avec des copier coller ?
Bon, puisqu'il est arrivé au pouvoir avec un karscher, je vais être clair sur où il faut passer le karscher pour COMMENCER à sortir de cette situation, et ce n’est certainement pas dans le 93!
0. Elysée
1. Assemblée
2. Sénat
3. Tous partis politiques (vous avez noté ce que va faire le PS suite à l'appel de Fillon!)
3bis. ENA
4. TF1
5. Siège social lié à Bolloré
6. Siège social lié à Lagardère
7. Siège social lié à Bouygues
8. Siège social lié à Rotschild
9. Siège social lié à Dassault
10. Siège sociaux des principales banques
11. Sièges sociaux des principales compagnies d’assurance
12. Clearstream
+ Assemblée Constituante et 6e République (processus démocratique adhoc et novateur pour échapper à la main mise de ces gens là)
Après on y verra plus clair. Et on pourra commencer à construire une alternative qui replace l’humain et l’intérêt général au centre de nos sociétés.
Car vous avez compris ce qu’il vient de se passer quand même?
A qui emprunte l’Etat, avec intérêts, pour sauver les irresponsables salopards?!! : eh bien c’est simple, aux salopards…
Trop c’est trop!
—————-
A Max.
Eh bien commence par copier le lien seulement, avec un petit extrait très court de ce qui te semble important dans l’article, et rajoute une phrase du genre ”ce que je trouve intéressant c’est surtout…”.
L'exercice était périlleux mais la tentative de victimisation de Jean Marc Sylvestre a fait long feu.
Et pendant ce temps la machine a broyer l'économie réelle poursuit cyniquement son oeuvre.
Illustration par les déclarations d'un certain Simon Cackwell spéculateur anglais de la City.
Il déclare benoitement: "La crise c'est tout bénéfice pour moi. Je ne panique pas et j'en profite. Ainsi hier, j'ai fait 500000 euros de bénéfice en moins d'une heure, affirme-t-il, en ajoutant: il va y avoir des faillites massives, un chômage massif et une paupérisation énorme".
Et il ajoute: "Je pense vraiment que cela va provoquer des troubles sociaux: ce sont des vies entières qui vont être détruites. Et il conclut non moins benoitement: " mais moi je vais faire pas mal d'argent."
Mais j'y songe maintenant n'est-ce pas là un coupable idéal à livrer a Zorosarko dont les rodomontades devraient faire trembler les banquiers.
Mieux vaut en rire pour ne pas avoir à en pleurer.
La crise est loin d'être terminée et déjà la suivante est en préparation cyniquement. A moins que..............................
1) Ce n'est pas sur Sylvestre qu'il faut pointer le doigt, mais sur le gouvernement. Celui qu'il faut pousser vers la sortie, c'est Sarkozy! Sylvestre suivra.
2) Et pour cela, il faut déjà voter CONTRE le projet de HOLD-UP présenté par le gouvernement au parlement cette semaine!
@maxou (87)
Bien sûr qu'il faut continuer à intervenir... Si tu fais référence à mon post 83 sois certain qu'il ne visait personne particulièrement. C'est une question de dosage global : si tout le monde ou une grosse majorité ne fait que des copier-coller sans autre message plus personnel il n'y a pas vraiment d'échange et le blog ne devient qu'un catalogue de citations. Je crois qu'on a tous du mal avec cet outil et ces conversations (ou monologues) qui partent dans tous les sens, rebondissent et s'enchevêtrent à y perdre son latin. D'où l'intérêt des interrogations soulevées par Paul sur l'usage politique de cet outil (commentaire 34).
Voilà. Les bourses repartent à la hausse. Grâce à super Sarko la crise est finie. On l'a échappé belle. Tout cela bien sûr ne coûtant pas un euro aux contribuables. Une crise ? Non, vous avez rêvé... rendormez-vous, J.M. Sylvestre veille sur vous.
Maxou
Encore une fois, ne te laisse pas impressionné par personne. Moi je préfère quand tu écris directement mais si tu veux faire des copiers-collers, fais-les ou de faire ce que dit JM qui a parfaitement raison.
Et quand tu dis que tu es tout à fait incapable de développer tes idées par écrit c'est faux, complètement faux.
Si quelqu'un comme toi arrêtait d'écrire sur ce blog, pour moi ce blog deviendrait complètement intéressant.
Par ailleurs je m'aperçois que je t'écris souvent ces derniers temps et que jamais tu ne me réponds. Moi aussi je vais me la jouer parano. Tu peux juste dire: ok ou m**** mais cela ferait un peu de bien de savoir que tu lis ce que j'écris pour toi.
Maxou
excuse l'erreur, je voulais dire que si tu arrêtais d'écrire sur ce blog, il serait inintéressant (le premier "in" a sauté) c'est-à-dire que je trouve formidable qu'il y ait des ouvriers, des syndicalistes et des gens du PCF qui disent ce qu'ils pensent, avec les mots qui sont les leurs. On n'est pas obligés d'être formatés sur un certain modèle!
Dont acte à M. MELENCHON, il n'a pas prononcé le terme viré. Mais tout le monde à compris qu'il ne voulait pas forcément du bien aux journalistes économiques. D'ailleurs y'en a-t'il un qui aurait grâce à ses yeux.
Et pourtant compte tenu de inquiétudes mais aussi des commentaires des uns et des autres, on constate une énorme méconnaissance de l'économie dans notre pays. Que certains s'en foutent c'est leur droit, mais que d'autres racontent n'importe quoi parcequ'il n'ont pas le premier niveau de compréhension, c'est là où il y a un besoin énorme d'explication.
Maintenant sur le fond, sa critique du système il n'est pas nécessaire
"Le Trésor a déjà fait savoir « qu'une large gamme d'institutions financières » pourrait tirer parti d'un programme d'achat d'actions. L'oncle Sam entrerait dans le capital de banques qui feraient acte de candidature. Pour être éligible, elles devront être en situation saine. L'Administration Bush ne veut pas investir dans des établissements au bord de la faillite. A priori, le gouvernement fédéral souscrirait des actions préférentielles, mais ne jouerait pas de rôle au conseil d'administration des établissements assistés. "
En gros cela veut dire qu'avec l'argent des contribuables, le gouvernement va acheter des actions mais surtout qu'il ne va pas nationaliser (ne pas entrer au CA), c'est-à-dire il va jouer le fric du contribuable en bourse, en laissant toujours les mêmes irresponsables diriger la situation. Tu vois Bruno, la crise n'est pas prête d'en finir car si elle est aux USA, elle continuera de se répandre dans le monde, et aucun Sarkozy moralisateur ne pourra l'empêcher.
Mais si il est necessaire de critiquer le systeme!
l'europe engloutit 1700 Milliard d'euros parce que les banquiers ont fait joujou!
Alors y a qu'un niveau de comprehension !
Seul quelqu'un qui en crque peut avoir ces propos ANTOINE!
@Jennifer
Mon post 93 est bien sûr à lire au second degré...
La fin de la crise n'est bien sûr pas pour demain pour ce nous concerne toi et moi... mais avec la super garantie offerte par l'Etat les boursicoteurs de tout poil vont pouvoir reprendre keur jeu favori... jusqu'à la prochaine.
Après avoir vu la rencontre sur LCi, je dirais que sur le fond et beaucoup de la forme, Mélenchon à raison (promis, cette rime n'est pas un jeu sur le nom propre XD) MAIS: il semble bien que Mélenchon ai parlé de "pousser vers la sortie", quelle différence avec foutre à la porte?certes il y a une nuance mais si l'idée était que les médias manquent singulièrement de démocratie, Mélenchon pouvait le dire un peu autrement.
Ce tout petit écart de langage de Mélenchon a été largement et injustement exploité par les médias mainstream, ce qui n'est pas surprenant.Cela doit nous obliger à être robustes dans nos convictions mais irréprochables dans nos expressions.
Plus que jamais, il faut rester attentif a ce que nos deux gauches en gestation (npa and co/ps and co) vont produire.Prudence et conviction.
Voici des extraits d'un texte de PRS. D'ailleurs allez sur leur site, ils ont changé de présentation. C'est beaucoup mieux.
"Patatras ! Le plan Paulson voté lors d’une séance de rattrapage du Congrès américain vendredi dernier devait redresser la situation sur les marchés financiers. Trichet, Merkel, Barroso, Joffrin, Sarkozy… tous suppliaient les Etats-Unis d’adopter au plus vite ce plan salvateur pour la finance mondiale. Mais trois jours après la ratification en fanfare du plan Paulson, les Bourses mondiales ont subi la plus forte chute de leur histoire (-9% à Paris).
Sur le fond, le plan Paulson est choquant : dégager des milliards d’argent public pour sauver la mise des actionnaires, sans aucune contrepartie, alors que l’Etat américain lève à peine le petit doigt pour venir en aide aux familles expulsées de leur logement trahit un choix de classe écœurant. Si la crise ne devait pas retomber sur le dos des travailleurs, il y aurait quelque chose de révoltant à voir l’ampleur des élans de solidarité dont bénéficient les plus riches quand la météo financière menace leurs affaires. On aimerait que le scandale du chômage de masse bénéficie d’un dixième de cette mobilisation. Mais en plus, le plan Paulson est inefficace. Ces milliards qui ne peuvent enrayer la chute vertigineuse des marchés sont engloutis en pure perte. Résultat, c’est l’argent de l’Etat et des contribuables qui part à son tour en fumée.
(...). Pour dire les choses crûment, la crise aura lieu et il faut bien que quelqu’un paie. Les politiques actuelles choisissent de faire payer la grande masse travailleuse qui n’y est pour rien. "
Ils nous embêtent. Si JMS doit être viré car il diffuse une propagande néfaste, et bien disons-le! Il faut appeler un chat un chat. On dit bien que Sarkozy aussi doit être viré car lui il met en place une politique contre la population. Les choses sont mieux quand elles sont dites clairement.
@Aux sanglots longs...
Tu parles de police politique et de censures...mais que je sache, ce sont les "amis en opinions" de Sylvestre qui tiennent le haut du pavé et qui pavoisent dans les médias depuis 30 ans au moins, pas l'inverse!
L'actualité une nouvelle fois (car cette histoire de crise est cyclique) démontre certaines faiblesses de l'analyse dominante.
Ceux qui sont censurés ou ringardisés ce sont justement les "ennemis en opinion" de Sylvestre.Tu pourrais au moins remarquer cette évidence.
Cette crise marque réellement la faillite du système capitaliste et du "modèle" (s'il on peut appeler cela modèle) thatchero-reaganien : aujourd'hui, ce n'est pas un toilettage qu'il faut, c'est une transformation radicale du modèle économique dominant.
@ Aux sanglots longs...
Je viens de la regarder une seconde fois et je ne partage pas complètement tes vues. J'ai trouvé M.Mélenchon offensif et ma foi quand je la regarde une seconde fois je le trouve plutôt en forme face à cette caste de privilégiés moisis que sont les journalistes faux-culs de la télé.
A vrai dire je n'attendais rien de ce côté là. Donc je ne suis pas déçu.
Relis mon post. Je ne suis absolument pas dupe du jeu et de la manigance de JM.Sylvestre qui se victimise. Quand à Field, il veut que sa petite crotte d'émission se termine par un happy -end ridicule tandis que le monde s'effondre !
Alors quoi ? On va pas se la rejouer " Société du Spectacle " !
ON LE SAIT CE QUE CES TYPES SONT ! Ne me dis pas que tu le découvres !
Je crois que non, d'après ton message.
Alors oui tu as raison. Notre République et notre Démocratie sont bafouées. Elles le sont depuis longtemps mais très incisivement depuis un an.
Les camps de rétention sont pleins de gens bafoués dans leur dignité. Les taulards se suicident dans les prisons et les profs se pendent aux panneau de basket. Je ne le découvre pas ce soir en regardant LCI !
Chaque fois que dans l'Histoire où un pouvoir politique fait la chasse aux Etrangers en les prenant pour des boucs émissaires, on peut se dire que le Peuple ne perd rien pour attendre.
Et bien c'est fait ! Nous trinquons.
A la tienne ! Et Vive la Sixième République !
Elle vient. Nous la créons.
Ici, là-bas. Nous y sommes déjà.
Bien à toi.
Cher Jean-Luc, vous avez tout à fait raison d'attaquer tous ceux qui ont fait l'apologie du système ultra-libéral, dont Jean-Marc Sylvestre est à juste titre un de ses plus grands représentants. Dommage que vous n'ayez pas dit la même chose sur Alain Minc, qui disait chez Denisot le 23 septembre dernier : "la crise est derrière nous."
JM/Sanglots longs
Je viens juste de regarder la vidéo. A part les sous titres qui nous forcent à penser malgré nous et peuvent influencer, comme si on était trop bêtes pour se faire une opinion soi-même, j'ai trouvé le sénateur génial. Je ne vois pas comment il aurait pu mieux défendre son point de vue. Non seulement d'un point de vue démocratique en expliquant sans arrêt qu'il n'a jamais utilisé le mot "viré", ce qui était le point essentiel à faire passer. C'est sur ce genre de mensonges que les cabales commencent. Il faut répéter encore et encore la vérité des faits.
D'autre part, en expliquant sans cesse qu'il n'abjurait pas ses idées et la fin de sa prestation où il démontre que JMS fait de l'idéologie qu'il présente comme la nature alors qu'on l'accuserait lui de faire de l'idéologie socialiste, est tout à fait pertinente et emporte la conviction.
Franchement Jean-Luc Mélenchon s'est vraiment bien battu en pointant habilement la déformation des mots par les medias ou la rumeur, la question du débat démocratique et cela sans jamais renoncer à ses idées.
Je trouve qu'il s'est posé en défenseur de la liberté d'expression et contre la manipulation par les medias ce qui était le meilleur angle d'attaque quand on est socialiste de gauche et qu'on est en butte à toutes sortes d'abus et caricatures.
L'autre à côté est apparu comme minable avec sa plaisanterie sur le nom de JLM
Bonsoir Jennifer !
En rapport avec la vidéo antérieure, c'est moins un problème de censure que de droits d'auteurs, j'imagine. Big problem. (or not ?).
A vérifier...
La question reste entière: que faire quand un journaliste fait de la propagande pour le libéralisme économique et qu'il présente cela comme de l'information? Comme le dit bien Jean-Luc Mélenchon, c'est un intello, il produit des livres donc des idées. Ce sont ces idées qu'il fait passer comme étant des faits alors qu'elles lui sont personnelles, que ce sont des convictions personnelles et non de l'information "neutre". Avec la crise, tout cela forcément explose et nous apparaît tellement plus clair.
Bonsoir H2
Je ne sais pas car avant Jean-Luc Mélenchon a mis des tas de vidéos sur le haut de la page à gauche et il n'y a jamais eu ce problème. C'est bizarre dans le contexte de cette polémique, non? On a vu quand même un étalage de solidarité entre journalistes complètement nauséabonde donc on peut s'attendre au pire. Mais vraiment Jean-Luc Mélenchon a relevé cela magistralement alors qu'ils étaient tous contre lui et en particulier Field qui était loin d'être impartial.
Une question : pourquoi M.Sapir n'est jamais invité à la télévision ?
Un exemple parmi d'autre.
En faisant de rapides recherches, je suis tombé sur l'expression " post-autistic économy " courant économique dont M.Sapir, si j'ai bien compris, se réclame.
En voilà une bonne expression : le néolibéralisme comme une théorie autistique de l'économie. Vous aurez compris que je ne suis pas spécialiste, cependant le fait de savoir que d'autres courants contemporains de pensée existent est toujours une bonne nouvelle.
Encore aurait -il fallu nous informer dirons certains journalistes...
" Jacques Sapir est enfin connu pour des interventions qu'il a faites dans plusieurs débats importants aux frontières de l'économie, de la politique économique et de la politique. Il a été l'un des économistes qui se sont opposés aux politiques néo-libérales inspirées du « Consensus de Washington » en Russie. Il fut l'un des rares économistes à annoncer le krach financier de 1998 et à prédire que la Russie s'en relèverait par des politiques hétérodoxes. La pertinence de ses analyses lui a valu d'être choisi pour prononcer la Edward Hewett Memorial Lecture lors de la Convention annuelle de l'American Association for the Advancement of Slavic Studies en 2001. Il a pris position contre le Traité constitutionnel européen en 2005 ainsi que pour un retour à des formes modérées de protectionnisme. Il développe une analyse critique de la mise en place de l'Euro, en particulier dans un article de 2006, « La Crise de l’Euro : erreurs et impasses de l’Européisme », où il annonçait la fragilité de la monnaie européenne en cas de choc financier international majeur. Depuis l'automne 2007, il est un analyste écouté de la crise financière globale née sur le marché hypothécaire américain (dite aussi "Crise des subprime"). " (sources Wikipédia).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Sapir
Et pour mieux saisir "ce que nous venons de vivre "... fort intéressant.
http://regulation.revues.org/document4032.html
Trop long pour lire Sapir ce soir. Vannée par ma journée de travail. Mais Charles Bettelheim dont il se réclame n'a jamais été ma tasse de thé. On verra demain.
Bonne nuit
@ Jennifer
A ne pas confondre avec Bruno...
M. Mélenchon, merci.
Continuez à vous exprimer : les journalistes ne sont pas intouchables.
Certains "travailleurs" de ce métier devraient se regarder dans le mirroir et ne pas oublier que l'investigation, la recherche de la vérité sont les plus beaux volets de leur activité.
La restitution tronquée et la déformation de propos ne sont qu'oeuvre de plats valets.
Je relève deux types d'articles, ceux qui constatent ce qui c'est passé et qui y vont de leur "y avait cas" et ceux qui analysent la situation et qui en doutant essaient de se projeter dans ce qui va se passer.
Je connais pas l'auteur, mais c'était bien vu... et en mai !
Alors, la crise est-ele toujours derrière nous ?
Sauf que maintenant, les responsables seront sanctionnés... Hi!, Hi!
Et, il s'y engage personnellemnt, ils vont payer...
Les joies du capitalisme : L’État, garant des spéculateurs
par Eberhard Hamer (traduit sur réseau voltaire)
L’emprise des grandes banques privées sur la Réserve fédérale états-unienne leur a permis d’imposer une idéologie non-interventionniste de l’État à géométrie variable : quand tout va bien, nous empochons les bénéfices, quand ça va mal, l’État éponge les déficits.
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13 mai 2008
Ces dernières semaines, les banques centrales ont préservé la liquidité des établissements financiers en mettant à leur disposition des centaines de milliards d’USD. La semaine dernière, le gouvernement des États-Unis a fourni à lui seul plus de USD 200 milliards par l’intermédiaire des établissements hypothécaires semi-publics Fannie Mae et Freddie Mac, chargés de reprendre des crédits douteux à la construction octroyés par des banques régionales et des bailleurs de fonds. Grâce à la garantie de ces deux établissements semi-publics, les crédits peuvent être transmis à une valeur supérieure et être utilisés pour d’autres financements. Les autorités de surveillance espèrent que les deux établissements achèteront, stabiliseront ou garantiront des crédits à la construction pour un montant de quelque USD 2000 milliards.
Ainsi, les États-Unis aussi émettent un signal clair selon lequel il incombe à l’État d’intervenir lors de spéculations bancaires malheureuses, de compenser aux frais du citoyen contribuable les pertes bancaires les plus fortes de ces 40 dernières années.
Jusqu’à maintenant, toutes les banques du monde occidental ont constamment insisté, en période d’expansion, pour être soumises aussi peu que possible à l’influence de l’État et ont refusé toute intervention de celui-ci. Aussi longtemps que la spéculation a connu le succès, les gains leur sont échus complètement, voire francs d’impôts. Ainsi, une bulle de spéculation reflétant des bénéfices apparents considérables s’est développée dans le monde entier, dont les spéculateurs ont profité et par laquelle l’ensemble du système financier mondial a été pratiquement miné.
Depuis que cette bulle commence à éclater – sur le marché hypothécaire tout d’abord – les spéculateurs sans limites et les banques spéculatrices devraient payer la casse, donc s’effondrer. Cela perturberait non seulement le marché financier, mais aussi – par l’effondrement de ce marché – l’économie réelle. Les dirigeants des banques espèrent toujours éviter cette conséquence.
Dans sa tentative de surmonter la crise, le Système fédéral de réserve a fait à peu près tout faux ce qu’il pouvait faire faux. Il n’a pas laissé agir les premières pénuries de liquidités, mais a prolongé uniquement la spéculation en abaissant les taux d’intérêt et accroissant la liquidité. La bulle devait non pas éclater, elle devait perdre un peu d’air. Or cela ne permet pas de résoudre le problème. Ces 30 dernières années, le volume financier s’est multiplié par 40, alors que celui des biens n’a que quadruplé. La différence devra être résorbée tôt ou tard. La correction ne peut pas être évitée. La correction générale de la seconde grande crise économique mondiale a commencé depuis longtemps. La seule question qui subsiste est de savoir si nous l’exécutons rapidement ou si nous la laissons s’effectuer graduellement. Ce second terme n’est certes pas meilleur, mais les banquiers spéculateurs et leurs acolytes politiques pensent pouvoir encore se sauver.
Le système financier états-unien tombe en loques. La FED est une banque privée qui appartient aux deux plus grands groupes financiers, Rotschild et Rockefeller. Les deux groupes ont utilisé cette mine d’or pour faire main basse sur les matières premières mondiales, acquérir des participations ou procéder à des fusions dans des groupes mondiaux, financer les guerres néfastes menées par les États-Unis ainsi que les déficits budgétaires de ceux-ci ; ils ont ainsi formé, intentionnellement ou par négligence, la grande bulle financière qu’il convient maintenant de corriger.
La Banque centrale européenne, la Banque du Japon et la Banque d’Angleterre sont aussi responsables du malaise actuel, car elles ont freiné la chute nécessaire du dollar en utilisant leurs propres monnaies et en dilapidant ainsi l’argent du contribuable. Les citoyens d’Europe et du Japon sont également les victimes du fait que leurs banques centrales ont fermé les yeux sur la crise et ont aidé les États-uniens en cédant à leurs pressions. Or ce soutien ne sert qu’à différer la chute. Les fonds affectés à ce report sont donc perdus, pratiquement dilapidés.
Jusqu’à maintenant, toutes les tentatives du Système fédéral de réserve et des autres banques centrales n’ont pas pu empêcher la crise. Elles n’y parviendront pas non plus à l’avenir, car la correction est nécessaire et inévitable. On peut seulement différer un krach subit et le remplacer par une chute un peu plus longue.
Entre-temps, les politiciens et les banquiers s’efforcent encore de jeter de la poudre aux yeux des citoyens et de taire la crise. Celui qui se fie à ces faux témoins subira de plus gros dommages que s’il avait agi de manière conséquente.
La crise a éclaté. Elle s’accentuera encore. Nous devons la considérer comme telle et en tirer les conséquences.
Il y a cinq ans déjà, l’auteur de cet article et des experts de l’Institut des classes moyennes de Basse-Saxe ont non seulement décrit, dans l’ouvrage Was tun, wenn die Krise kommt ?, les conséquences de la crise, mais aussi ce que nous pouvons faire pour être moins affectés que les autres. C’est de quoi il s’agit maintenant. Celui qui prend la crise au sérieux et effectue les mesures nécessaires s’en sortira mieux que ceux qui la laissent venir et s’effondreront avec elle.
Eberhard Hamer
Jean-Luc,
Bravo, vous êtes l'un des rares hommes politiques dignes de ce pays même si je ne partage pas toujours vos opinions. Je conseille à tous les visiteurs de votre blog l'excellent petit film dispo sur bankster.tv qui explique très bien l'arnaque de la finance.
Les états, depuis qq décennies, ont renoncé à la création de la monnaie pour confier cet extraordinaire privilège aux banques privées. Le résultat en est que chaque année le contribuable français paye plus de 40 milliards d'euros de simples intérêts sur la dette ! Et on prétend que les caisses sont vides !
Le moment est peut-être venu de remettre ce sujet sur le tapis. Ah mais j'oubliais, les médias appartiennent presque tous à de gros industriels et financiers...
Impossible accès à la vidéo latérale qui ne "respecterait pas les règles d'utilisation". C'est ma bécane qui fait des siennes ou la tienne, aurais-tu été contraint de retirer la séquence?
Je n'ai pas pu regarder LCI ce lundi soir, mais si tu as réussi à secouer l'insupportable morgue de Sylvestre, tu as fait oeuvre de salut public.
Fraternellement
Le prêt hypothècaire joyau du libéralisme : endettez vous !
Et bien moi, je veux une hypothèque sur toutes les banques, sociétés et ce que l'état va aider : pas sur les actions ou la monnaie, sur les biens immobiliers.
360 milliards d'euros pour quoi faire.
Ce jour, j'entends : "Si les banques ne font pas faillite, c'est le contribuable qui sera gagnant (?). Si les banques font faillite, cela viendra alourdir la dette, mais l'état (plus le contribuable) sera gagnant car il aura pris des participations"
Ma grand mère disait : si tu dis ça à une cheval de bois, il te mettra un coup de pied.
Dès participation de plus rien, ça fait plus rien.
C'est plus de la finance, c'est du Devos.
Mais qu'est ce que 360 Milliards ?
Il parait que 34 % des français ont souscrit des contrats d'assurances vie pour une somme de 1 350 milliards d'euros. Soit plus que la dette de la France.
Heureusement que les 66 autres % ne souscrivent pas, on ne pourrait les rémunérer.
Allez, je vais continuer à me faire plaisir pour finir la journée, je vais jouer au ministre des finances et j'applique les mêmes méthodes : je prends l'argent où il se trouve : les assurances vie.
Donc je rembourse la dette par anticipation (il doit bien y avoir la dedans des prets anciens à 10 ou 12% du temps de l'inflation à ce taux qui doivent bien nous couter cher) et en tant qu'état, je garantie les souscripteurs d'assurances vie.
Plus de dette, plus d'intérêts à payer... génial.
mais revenons à l'assurance vie.
S'ils le peuvent, certains souscrivent, versent à des banques.
Les banques prêtent à l'état.
L'état paie les intérets avec nos impôts.
En résumé, 100% des contribuables paient une partie de leurs impots pour rémunérer 34% de souscripteurs d'assurances vie.
horreur !
post d'un certain Jean-Michel sur http://www.blog.nicolasdupontaignan.fr/index.php/2008/10/10/276-l-urgence-de-la-relance-economique#c35114
auquel je viens de répondre ceci (à l'instant donc non encore passé) :
Jean-Michel, si votre post a pour but de tirer sur un"concurrent", laissez moi vous dire que je l'apprécie très très moyennement.
En effet, n'oublions pas tout de même que Mélenchon CONTRAIREMENT à tous les autres politiques a au moins osé dire quelque chose sur ce qui est apparu ce soir de manière très claire et très brutale : NOUS NE SOMMES PLUS EN DEMOCRATIE, point final, et ce sont les financiers et leurs media qui mènent la danse, emmenant même un sénateur un peu rebelle à se coucher pour "sauver sa peau".
Alors dans ces conditions, si Mélenchon a fauté par peur et reculé, n'oublions pas aussi que Dupont Aignan en visant 2009 ou 2012 est plus qu'à côté de la plaque.
Soit il sera obligé de se coucher pour avoir le droit octroyé par ces ordures de candidater "dans de bonnes conditions", soit il sera laminé mediatiquement et donc politiquement.
Nous en sommes là, et il n'y a pas de quoi se réjouir de ce qu'on a vu ce soir, la République insultée, et les citoyens avec elle!
Aucune solution ne viendra des urnes, car les urnes sont enchainées. Réfléchissez à ça.
Je remets le lien ça vaut vraiment le coup !
http://www.solidariteetprogres.org/article4676.html
D'après Jean Ziegler, 25 millions d'américains depuis le mois d'Avril ont perdu leur logement initial.
Katrina était un triste signe avant -coureur. Il suffisait de voir l'incurie de l'Etat américain pour comprendre ce qui arriverait en cas de crise grave. Déjà que l'armée n'était pas là le 11 septembre 2001... on ne doit plus s'étonner de rien.
Bientôt ce seront les fonds de pensions des Citoyens américains par
" capitalisation " qui vont s'effondrer. Comment dans ces conditions ne pas imaginer que les USA vont vivre de grands bouleversements politiques et culturels ?
82 milliars de dollars par an suffiraient pour nourrir, loger et donner un minimum d'éducation à tous les habitants de la planète d'après Jean Ziegler.
Maintenant que "La Planète Des Riches" vient de nous apparaître dit-il, il est urgent d'un point de vue de la raison que naisse dès aujourd'hui la nécessité morale pour en finir demain avec l'abomination de la famine de masse et de la misère.
Voir la seconde partie de l'émission de Frédéric Taddeï et son équipe :
http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/index-fr.php?page=emission&id_rubrique=386
Immanuel Wallerstein dit (voir lien plus haut) :
"Les plus intelligents, eux, ont déjà compris qu’il fallait mettre en place quelque chose d’entièrement nouveau. Mais de multiples acteurs agissent déjà, de façon désordonnée et inconsciente, pour faire émerger de nouvelles solutions, sans que l’on sache encore quel système sortira de ces tâtonnements."
(...)
" En attendant, les conséquences politiques de la crise actuelle seront énormes, dans la mesure où les maîtres du système vont tenter de trouver des boucs émissaires à l’effondrement de leur hégémonie. Je pense que la moitié du peuple américain n’acceptera pas ce qui est en train de se passer. Les conflits internes vont donc s’exacerber aux Etats-Unis, qui sont en passe de devenir le pays du monde le plus instable politiquement. Et n’oubliez pas que nous, les Américains, nous sommes tous armés..."
Pour une vision nouvelle de l’économie, par Philippe Frémeaux
"La conclusion semble s’imposer d’elle-même. La crise qui secoue la finance mondiale va sonner la fin du néolibéralisme. En témoigne la nationalisation par le gouvernement des Etats-Unis des deux géants du crédit immobilier américain (Fannie Mae et Freddie Mac) et de la seconde compagnie d’assurances mondiale (AIG). L’Etat fait son grand retour dans l’économie. Le tout-marché, c’est fini."
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2229
Jacques Sapir : La crise financière et ses enjeux
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2242
" Tant que les responsables et leurs conseillers n’auront pas quitté le cadre théorique et idéologique du néolibéralisme non seulement ne pourront-ils pas porter remède aux raisons profondes de la crise, mais encore seront-ils peu crédibles dans la lutte contre les effets immédiats de cette dernière. On ne met pas en œuvre une nouvelle stratégie avec ceux qui ont été à la base de l’échec. La crise actuelle n’est pas un simple mouvement du cycle des affaires. Elle met en cause des éléments bien plus fondamentaux. Dans leur dédain et leur ignorance pour la chose théorique, les opérateurs financiers le sentent bien qui ont du mal à faire confiance à la nouvelle approche préconisée par Paulson justement parce que c’est lui qui la met en place et qu’il ne semble pas disposer du soutien nécessaire dans l’administration et l’élite politique.
À nouveau, la métaphore militaire s’impose. Le changement de général est parfois la condition de la crédibilité de la nouvelle stratégie. Encore faut-il qu’il soit réellement acquis aux principes de la nouvelle stratégie. Faute de quoi les moyens sont engagés en trop petit nombre et trop tard. Il suffit de relire la tragique histoire de la campagne de France de 1940 pour s’en convaincre. Weygand ne fit pas mieux que Gamelin. "
" Faut-il repenser le système financier ? La survie de l'espèce l'exige" / par Paul Jorion / (sources LE MONDE)
" Une mission délicate avait été confiée aux banques centrales : s'assurer que la monnaie reflète la richesse véritablement créée et non, comme c'est le cas aujourd'hui, le montant des paris faits partout dans le monde. Il faut que cette mission redevienne d'urgence leur tâche essentielle, réduisant la masse monétaire quand la richesse se contracte et l'augmentant quand elle est en expansion.
Ce rôle, elles l'ont assumé par le passé, mais dans un cadre faussé de deux manières. D'abord, parce qu'elles représentent les intérêts des seuls investisseurs, alors qu'elles devraient représenter la nation tout entière dans le cadre d'une redistribution juste de la richesse.
Faussé aussi parce que aveugle à la nature finie du monde que nous habitons : comptabilisant comme bénéfice net le pillage des ressources naturelles non renouvelables, alors que la richesse doit se juger à sa juste mesure, c'est-à-dire à l'aune de la santé de la planète, où son épuisement doit être enregistré au passif. "
VOILA DES MESURES D'URGENCE ANTI CRISE
un crédit d'impôt de 2000 euros pour chaque nouvel emploi créé au cours des deux prochaines années.
la possibilité de retirer de l'argent de certains plans d'épargne retraite sans subir de pénalités.
l'instauration d'un moratoire de 90 jours sur les saisies immobilières lorsque les propriétaires habitent dans leur logement et s'emploient à trouver des moyens de rembourser leurs emprunts.
mise en place d'une structure de financement à l'attention des Etats et des collectivités locales.
la suppression provisoire des taxes sur les primes d'assurance chômage et à un système de garantie, par les autorités monétaires, d'une vaste gamme de produits d'endettement.
débloquer un certain nombre de marchés du crédit, comme ceux des prêts immobiliers individuels, des prêts étudiants ou des prêts automobiles.
H2
Non je ne confonds pas Bruno et Charles.
plus jamais faire confiance aux chantres du liberalisme economique!
meme si ils passent trop souvent a la tele
meme si ils se disent socialistes
detruisons le culte a la main invisible du marche
la defense de l'interet general est indispensable
l'interventionisme de l'etat obligee
le protectionisme un arme dans la arene de lutte economique
la planification un objectif
ne faisons pas une europe qui tue le reve europeen
si l'europe c'est le marche americano-europeen, je ne veux pas
si l'europe c'est l'inmobilisme de 50 etats, je ne veux pas
si c'est le nivellement vers le bas des pays plus avancees socialement,
je ne veux pas
il vaut mieux de ministeres conjoints d un ensemble coherent des pays autour de la france et l'allemagne
le reve europeen est la democratie
la republique des egaux en droits
l'economie planifie
la defense de l'interet general
le depassement de la contrainte material pour tous
Non seulement Jean-Luc Mélenchon assume ces dires (mais seulemenyt ces dires!)
mais en plus il affirme c'est convictions!
C'est même JMS qui s'excuse a la fin...
il s'est exprimé sur le fond et en vrai democrate republicain,que vous ne semblez pas etre.
Pour les aboyeurs, vous vous attendiez a quoi ?
Il a fait le maximum dans le temps imparti
1) je recadre mes propos
2) j'affirme mes conviction
3) je demontre (si cela etait besoin) que JMS n'est pas journaliste mais propagandiste.
Vous voulez quoi de plus en 5 minutes!
Et maintenant Fillon qui nous explique que la mise à dispo des banques de 360 MILLIARD d'euros par la France ne va rien couter au contribuable!
Il nous a fait le même coup avec la Secu et l'augmentation des honoraires des medecins ;y a qua voir le resultat pour la secu! et le contribuable donc!
Bravo et merci Jean-Luc Mélenchon pour cette instant de vérité.
La vidéo n'est plus disponible ou peut on la visualisé ?
Merci.
@Paul et tout le monde,
Je pense que les remarques de Paul sur l'usage de ce blog méritent réflexion (commentaire 34). Comment faire d'un tel outil un espace d'élaboration collective et pas seulement un flux continu de réactions soumises à l'actualité ?
C'est toute l'ambivalence des blogs :
- à l'inverse des forums ils ne permettent pas un découpage thématique des conversations et sujets abordés ;
- ils invitent à réagir aux billets de leurs auteurs mais en fait le dialogue avec ces derniers est quasi inexistant et les échanges sont dans les faits limités à quelques lecteurs assidus ;
- ils s'inscrivent dans une perspective citoyenne mais de fait contribuent à valoriser la réaction à court terme à une réflexion plus exigente.
Cela ne veut pas dire qu'en l'état le blog ne soit pas intéressant, simplement que son usage politique mérite effectivement réflexion.
Enfin, comme Paul je pense qu'il est souhaitable de privilégier des écrits plus personnels et de limiter les longs copier-coller d'article : un résumé de l'idée essentielle ou un lien suffise.
Intervention de Jean-Luc Mélenchon sur LCI.
Sentiment de malaise à l'issue de cette émission. Jean-Luc Mélenchon était bien dans la forme, souriant, passionné, réactif (bonne exploitation de la plaisanterie de Sylvestre) et bien sûr fidèle à ses convictions... et pourtant se dégage quand même de l'ensemble le sentiment d'un voyage à Canossa car le piège a fonctionné. Sylvestre a pu s'installer dans le rôle de la victime et Jean-Luc Mélenchon s'est retrouvé coincé dans celui de l'accusé.
Que faudrait-il faire dans ces situations ? Assumer l'accusation esquissée sur canal+ et pointer avec clarté toutes les connivences de ces médias avec les pouvoirs libéraux... au risque de ne plus jamais être invité ? Décliner ce genre d'invitations - pièges (mais elles sont déjà si rares) ? Faire ce que Jean-Luc Mélenchon a fait hier, c'est à dire jouer sur le fil du rasoir au risque d'être inaudible ?
Au-delà de l'épisode d'hier c'est un vrai problème posé aux organisations de gauche. Parfois je me dis même que c'est peut-être le problème central,
comment espérer gagner dans les urnes tant que les consciences demeurent soumises à une propagande d'une telle ampleur ?
bravo jean luc ! !
d'accord avec toi !
José Bové, qui n'est pas ma tasse de thé, disait l'autre jour qu'il faut un Tribunal International pour juger les crimes économiques, j'ajoute que ce tribunal doit aussi s'occuper des COLLABOS : à savoir Elie Cohen, J. Marseilles, etc etc.
Mais aussi des colonels de l'INFO, ces collabos de La COMMISSION DE L'OBSCURITE MONDIALE (la COM) qui sevissent sur tous les journaux écrits parlés et telévisés
bonjour a tous,
Après avoir lu de nombreux posts, j'en déduit que je n'est pas grand chose à faire sur ce blog car en effet, j'ai déjà expliqué pourquoi je suis tout a fait incapable de développer mes idées par écrit, donc si il ne faut pas copier l'actualité... ? Déjà que je me donne un mal terrible devant un clavier d'ordinateur pour taper à l'avance puis copier coller ?
faut-il que je continu ou faut-il que j'arrête tout simplement d'intervenir puisque apparemment j'enm**** les bloggeurs avec des copier coller ?
Bon, puisqu'il est arrivé au pouvoir avec un karscher, je vais être clair sur où il faut passer le karscher pour COMMENCER à sortir de cette situation, et ce n’est certainement pas dans le 93!
0. Elysée
1. Assemblée
2. Sénat
3. Tous partis politiques (vous avez noté ce que va faire le PS suite à l'appel de Fillon!)
3bis. ENA
4. TF1
5. Siège social lié à Bolloré
6. Siège social lié à Lagardère
7. Siège social lié à Bouygues
8. Siège social lié à Rotschild
9. Siège social lié à Dassault
10. Siège sociaux des principales banques
11. Sièges sociaux des principales compagnies d’assurance
12. Clearstream
+ Assemblée Constituante et 6e République (processus démocratique adhoc et novateur pour échapper à la main mise de ces gens là)
Après on y verra plus clair. Et on pourra commencer à construire une alternative qui replace l’humain et l’intérêt général au centre de nos sociétés.
Car vous avez compris ce qu’il vient de se passer quand même?
A qui emprunte l’Etat, avec intérêts, pour sauver les irresponsables salopards?!! : eh bien c’est simple, aux salopards…
Trop c’est trop!
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A Max.
Eh bien commence par copier le lien seulement, avec un petit extrait très court de ce qui te semble important dans l’article, et rajoute une phrase du genre ”ce que je trouve intéressant c’est surtout…”.
Merci JM, d'avoir pris un instant pour me répondre, et pour le conseil
L'exercice était périlleux mais la tentative de victimisation de Jean Marc Sylvestre a fait long feu.
Et pendant ce temps la machine a broyer l'économie réelle poursuit cyniquement son oeuvre.
Illustration par les déclarations d'un certain Simon Cackwell spéculateur anglais de la City.
Il déclare benoitement: "La crise c'est tout bénéfice pour moi. Je ne panique pas et j'en profite. Ainsi hier, j'ai fait 500000 euros de bénéfice en moins d'une heure, affirme-t-il, en ajoutant: il va y avoir des faillites massives, un chômage massif et une paupérisation énorme".
Et il ajoute: "Je pense vraiment que cela va provoquer des troubles sociaux: ce sont des vies entières qui vont être détruites. Et il conclut non moins benoitement: " mais moi je vais faire pas mal d'argent."
Mais j'y songe maintenant n'est-ce pas là un coupable idéal à livrer a Zorosarko dont les rodomontades devraient faire trembler les banquiers.
Mieux vaut en rire pour ne pas avoir à en pleurer.
La crise est loin d'être terminée et déjà la suivante est en préparation cyniquement. A moins que..............................
Camarade Sénateur,
1) Ce n'est pas sur Sylvestre qu'il faut pointer le doigt, mais sur le gouvernement. Celui qu'il faut pousser vers la sortie, c'est Sarkozy! Sylvestre suivra.
2) Et pour cela, il faut déjà voter CONTRE le projet de HOLD-UP présenté par le gouvernement au parlement cette semaine!
@maxou (87)
Bien sûr qu'il faut continuer à intervenir... Si tu fais référence à mon post 83 sois certain qu'il ne visait personne particulièrement. C'est une question de dosage global : si tout le monde ou une grosse majorité ne fait que des copier-coller sans autre message plus personnel il n'y a pas vraiment d'échange et le blog ne devient qu'un catalogue de citations. Je crois qu'on a tous du mal avec cet outil et ces conversations (ou monologues) qui partent dans tous les sens, rebondissent et s'enchevêtrent à y perdre son latin. D'où l'intérêt des interrogations soulevées par Paul sur l'usage politique de cet outil (commentaire 34).
Voilà. Les bourses repartent à la hausse. Grâce à super Sarko la crise est finie. On l'a échappé belle. Tout cela bien sûr ne coûtant pas un euro aux contribuables. Une crise ? Non, vous avez rêvé... rendormez-vous, J.M. Sylvestre veille sur vous.
Maxou
Encore une fois, ne te laisse pas impressionné par personne. Moi je préfère quand tu écris directement mais si tu veux faire des copiers-collers, fais-les ou de faire ce que dit JM qui a parfaitement raison.
Et quand tu dis que tu es tout à fait incapable de développer tes idées par écrit c'est faux, complètement faux.
Si quelqu'un comme toi arrêtait d'écrire sur ce blog, pour moi ce blog deviendrait complètement intéressant.
Par ailleurs je m'aperçois que je t'écris souvent ces derniers temps et que jamais tu ne me réponds. Moi aussi je vais me la jouer parano. Tu peux juste dire: ok ou m**** mais cela ferait un peu de bien de savoir que tu lis ce que j'écris pour toi.
Maxou
excuse l'erreur, je voulais dire que si tu arrêtais d'écrire sur ce blog, il serait inintéressant (le premier "in" a sauté) c'est-à-dire que je trouve formidable qu'il y ait des ouvriers, des syndicalistes et des gens du PCF qui disent ce qu'ils pensent, avec les mots qui sont les leurs. On n'est pas obligés d'être formatés sur un certain modèle!
Bruno
Attends avant de crier victoire. La fin de la crise n'est pas encore là à mon avis. Ce n'est qu'un petit sursaut.
Dont acte à M. MELENCHON, il n'a pas prononcé le terme viré. Mais tout le monde à compris qu'il ne voulait pas forcément du bien aux journalistes économiques. D'ailleurs y'en a-t'il un qui aurait grâce à ses yeux.
Et pourtant compte tenu de inquiétudes mais aussi des commentaires des uns et des autres, on constate une énorme méconnaissance de l'économie dans notre pays. Que certains s'en foutent c'est leur droit, mais que d'autres racontent n'importe quoi parcequ'il n'ont pas le premier niveau de compréhension, c'est là où il y a un besoin énorme d'explication.
Maintenant sur le fond, sa critique du système il n'est pas nécessaire
Je termine mon post précédent: Amoins que............................
http://www.politis.fr/Reunion-nationale-autour-de-l,4643.html
Dans le figaro, les nouvelles mesures aux USA
"Le Trésor a déjà fait savoir « qu'une large gamme d'institutions financières » pourrait tirer parti d'un programme d'achat d'actions. L'oncle Sam entrerait dans le capital de banques qui feraient acte de candidature. Pour être éligible, elles devront être en situation saine. L'Administration Bush ne veut pas investir dans des établissements au bord de la faillite. A priori, le gouvernement fédéral souscrirait des actions préférentielles, mais ne jouerait pas de rôle au conseil d'administration des établissements assistés. "
En gros cela veut dire qu'avec l'argent des contribuables, le gouvernement va acheter des actions mais surtout qu'il ne va pas nationaliser (ne pas entrer au CA), c'est-à-dire il va jouer le fric du contribuable en bourse, en laissant toujours les mêmes irresponsables diriger la situation. Tu vois Bruno, la crise n'est pas prête d'en finir car si elle est aux USA, elle continuera de se répandre dans le monde, et aucun Sarkozy moralisateur ne pourra l'empêcher.
Mais si il est necessaire de critiquer le systeme!
l'europe engloutit 1700 Milliard d'euros parce que les banquiers ont fait joujou!
Alors y a qu'un niveau de comprehension !
Seul quelqu'un qui en crque peut avoir ces propos ANTOINE!
@Jennifer
Mon post 93 est bien sûr à lire au second degré...
La fin de la crise n'est bien sûr pas pour demain pour ce nous concerne toi et moi... mais avec la super garantie offerte par l'Etat les boursicoteurs de tout poil vont pouvoir reprendre keur jeu favori... jusqu'à la prochaine.