23oct 08
Donc, comme vous le savez, jeudi 28 août dernier, vers 11h00 Hervé Eon, militant de PRS, se rendait à vélo, à la manifestation contre la politique de Sarkozy, prévue à midi place de la mairie à Laval, à l’occasion de la venue du Président de la République dans cette ville. Il avait apporté un carton (format 21×29,7) sur lequel était inscrit "Casse toi pov'con" … en référence à la désormais célèbre formule prononcée le 23 février 2008 par Nicolas Sarkozy à l’endroit d’un visiteur du salon de l’agriculture qui refusait de lui serrer la main. Hervé est arrêté séance tenante et il est mis en examen pour délit d’offense au chef de l’Etat. Il est convoqué en qualité de prévenu, le jeudi 23 octobre 2008 à 14h00 au tribunal correctionnel de Laval, pour avoir «offensé par parole, écrit, image ou moyen de communication, en l'espèce un écriteau avec les inscriptions "casse toi pov con", le Président de la République française.» Je suis cité comme témoin de moralité par la défense. Je serai donc jeudi au procès.
Mais vendredi 24 octobre je vais à la réunion que propose PRS pour comprendre la crise financière et ses implications. Dominique Plihon, professeur d'économie financière, orateur de la soirée, est président du Conseil scientifique d'ATTAC. Seuls les super malins qui ont tout compris en écoutant Jean-Marc sylvestre peuvent s’en dispenser. En effet il n’existe aucun remède contre leur addiction. Même pas une crise générale du capitalisme. Leur cas est désespéré. Mais à présent je dois parler du cas «Eon et son carton» et de son crime si spécial.
LE CAS «EON ET SON CARTON»
Je pense qu’Hervé Éon est très mal parti. Son crime est immense au vu de la loi, s’il est avéré. Le délit d’offense au Président de la République date de la loi sur la presse de 1881. A l’époque il était puni d’une peine de prison. L’article 26 de la loi de 1881 actuellement en vigueur prévoit que «l'offense au Président de la République est punie d'une amende de 45 000 euros.» Attention: la loi tape large. Les moyens potentiels de l’offense sont conçus par elle de manière très extensive. Lisez cette énumération: «soit par des discours, cris ou menaces proférés dans des lieux ou réunions publics, soit par des écrits, imprimés, dessins, gravures, peintures, emblèmes, images ou tout autre support de l'écrit, de la parole ou de l'image vendus ou distribués, mis en vente ou exposés dans des lieux ou réunions publics, soit par des placards ou des affiches exposés au regard du public, soit par tout moyen de communication au public par voie électronique». Une définition aussi extensive donne au Président de la République ou à des personnes qui font du zèle pour son compte, le moyen de poursuivre très facilement les expressions de désapprobation ou d’humeur à son égard. Car je me demande s’il existe une façon d’offenser qui ne puisse être invoquée! Ici un écriteau, mutin certes, mais adressé en quelque sorte à la cantonnade aura suffi. En effet chacun voudra bien noter que le carton de l’ami Hervé ne dit pas à quel «pov’con» il s’adresse. Le fait d’être un «pov con» ne peut suffire à faire inculper qui que ce soit. La preuve: quand bien même le plus illustre des Français en flétrirai un quidam, ce dernier n’en tire aucun droit de poursuite. Ainsi le pêcheur traité de «pov’con» par le chef de l’état ne peut porter plainte contre lui. Mais il semblerait qu’une situation nouvelle et paradoxale existe dans le cas inverse, dorénavant à propos de cette assertion. En effet, si Eon est condamné il sera établi que, du seul fait que le président a prononcé ces mots, n’importe quelle autre personne qui les utilise vise non pas le pêcheur sus mentionné ou un autre «pov con» de son acabit ou assimilé, mais le chef de l’Etat lui-même. Hum! hum! En bonne logique cela ne s’explique pas … A tel point qu’on peut se demander si l’on est en droit de reproduire une photographie du fameux panneau «casse toi pov’con » du camarade Hervé Eon … puisque celui-ci est considéré par les forces de l’ordre comme constitutif d’un délit. Par exemple si je le fais ici est-ce que quelqu’un va demander au bureau du Sénat de lever mon immunité parlementaire pour pouvoir m’inculper d’offense au chef de l’Etat? Je me pose la question d’un pur point de vue juridique à propos de la nature de la liberté d’expression dans notre pays. En effet pour ma part je suis très républicain et je n’ai aucune intention d’offenser le chef de l’Etat mais seulement de le combattre absolument et en tout sur le plan politique. Donc je vais tester tout cela selon la méthode de la science, c'est-à-dire en faisant une expérience concrète, vérifiable et reproductible. Je place en illustration l’assertion incriminée. C’est une expérience très excitante pour moi et j’en suis sûr pour tous mes lecteurs. En effet nous allons observer en direct la réaction du milieu politique ambiant. Serais-je poursuivi? Je pourrais l’être de deux façons. Premièrement en application de la jurisprudence «Eon et son carton» que l’on peut formuler ainsi: «toute personne déclarant aux alentours du passage du chef de l’Etat «casse toi pov con!» est passible de 45 000 euros d’amende». Ultérieurement la loi pourrait préciser le périmètre dans lequel cette affirmation cesse d’être considérée comme adressée au chef de l’État et qu’elle devient réputée ne s’adresser qu’à un importun ordinaire. Second motif de poursuite, après que j’ai publié cette illustration et fait ce commentaire: on considèrerait que je cherche à inciter les autres à agir de façon offensante pour le chef de l’état alors qu’il s’agit d’un délit. Or cette sorte d’incitation est justement punie par la loi. Pour être honnête je ne crains pas trop cette poursuite. En effet ce sera un jeu d’enfant pour moi de faire valoir qu’il n’existe aucune distance, entre un ordinateur où l’on lirait cet article et le passage du chef de l’Etat, qui me place dans le rayon établi par la jurisprudence «Eon et son carton». Cependant je dois mentionner que mes conseillers juridiques sont moins catégoriques. Plusieurs prétendent que si quelqu’un lit sur son ordinateur portable ma note et son illustration alors qu’il se trouve sur le parcours du chef de l’Etat dans le rayon «Eon et son carton» et brandit son écran d’ordinateur je pourrai être considéré d’une part comme incitateur au délit d’offense et secondement complice de celui-ci en ayant fourni le visuel électronique qui aura permis le délit lui-même. Bigre. Je dois donc y réfléchir. Il me semble conforme à la dignité de ma fonction de ne pas prendre le risque, notamment à la veille d’un procès sur ce sujet où je suis cité à comparaitre comme témoin, cette convocation m’ayant été faite par un huissier se rendant spécialement à ma rencontre au Sénat.
Un vieux délit d’opinion ressuscité
J’ai dû creuser l’histoire de ce genre d’affaire. L’utilisation pénale de ce délit est très révélatrice politiquement. En effet il est un quasi monopole d’usage des présidents de droite de la cinquième République. Alors que les présidents de la IIIème République ne l’ont utilisé que 6 fois en 59 ans, le général De Gaulle y a eu recours près de 500 fois … ce qui en dit long sur le climat qui régnait aux débuts de la Vème République. Encore utilisé par George Pompidou, ce délit fut complètement abandonné par la suite. Ni Valéry Giscard d’Estaing ni François Mitterrand n’y eurent recours et pas davantage Jacques Chirac. Mais, surprise, en 2007, Sarkozy décida de le réactiver. Le nouveau président fut à l’initiative de plusieurs poursuites contre des militants exprimant une opposition à son égard. Une affiche étudiante présentant une caricature de Sarkozy en train de faire un doigt d’honneur tomba ainsi sous les foudres de la justice. Ainsi qu’une mère de famille choquée par les manières brutales de la police de Sarkozy et qui protestait pour cela auprès d’un sous préfet. Le zèle du ministère de l’intérieur pour engager de telles poursuites n’est d’ailleurs pas visiblement sans embarrasser la justice elle-même. Relevons que dans les deux cas précédents, aucune condamnation n’a finalement été prononcée.
Le crime de lèse-majesté
Si la justice est embarrassée avec le «délit d’offense au chef de l’Etat» c’est justement parce qu’il renvoie directement à l’ancien «crime de lèse majesté». Cette incrimination est très ancienne puisqu’elle remonte à l’antiquité romaine. Les empereurs Auguste et Pompée l’utilisèrent notamment pour réprimer des opinions insolentes ou critiques à leur égard. La gravité de ce crime trouvait d’ailleurs son fondement dans une sacralisation de la personne du souverain, placé «en majesté» au dessus des lois. Il est vrai que l’empereur de la Rome antique surplombait une société politique drôlement agitée et très portée au crime ainsi que l’avait expérimenté le premier César lui-même … C’est cette définition qui perdura sous l’ancien régime monarchique. Le crime de lèse majesté était utilisé par les rois et les papes pour réprimer de manière très large tout délit d’opinion. A partir du 12ème siècle et du Pape Innocent III le crime de lèse majesté sert ainsi à qualifier l’hérésie et plus largement toute opinion déviante. Quand il y a un abus de pouvoir contre la liberté de conscience, l’église n’est jamais loin.
On comprend aisément pourquoi, dans ces conditions, les Lumières ont été particulièrement critiques envers le «crime de lèse majesté». Nos pères fondateurs y dénonçaient un instrument contre le libre exercice de la raison et la libre expression des opinions. Montesquieu consacre par exemple de nombreuses pages de «l’Esprit des Lois» à dénoncer l’usage abusif du crime de lèse majesté par les monarques. Il explique par exemple que «c’est assez que le crime de lèse majesté soit vague, pour que le gouvernement dégénère en despotisme» (chapitre 7 du livre 12 de l’Esprit des Lois). Et il démontre dans le chapitre 18 du livre 12 de l’Esprit des lois «combien il est dangereux dans les républiques de trop punir le crime de lèse majesté». Cesare Beccaria, le grand penseur des Lumières en matière de justice, consacre également un chapitre au crime de lèse majesté dans «Des délits et des peines». Il y dénonce également les abus entourant cette incrimination: «la tyrannie et l’ignorance ont donné ce nom de lèse majesté à une foule de délits de nature très différente», ajoutant que «dans cette occasion comme dans mille autres, l’homme est souvent victime d’un mot». Il faudra finalement attendre la révolution de 1830 pour que le lent travail des Lumières aboutisse finalement à l’abrogation pure et simple du «crime de lèse majesté» dans le code pénal. Ca ne durera pas. La troisième République et surtout la cinquième République, monarchique en diable et bouffie du culte du grand homme, ressuscitent la répression de ce délit de confort sous le nom d’«offense au président». Le délit en question est d’ailleurs aussi dans le collimateur de la Cour européenne des droits de l’homme par un arrêt du 25 juin 2002. Celle-ci a donc contraint la France à abroger en 2004 le délit similaire d’«offense à chef d’Etat étranger» qui avait valu à la France d’être condamnée pour violation de la liberté d’expression et d’opinion …
Effacer l’opposition
La volonté Sarkozyste de ressusciter ce vieux délit d’opinion n’est pas anecdotique. Elle s’intègre dans une logique d’ensemble de déni de démocratie qu’est le Sarkozysme en politique. Cette stratégie est globale chez le président de la République. Elle est très politique. Cela a commencé avec la soi-disant «ouverture» du gouvernement à des personnalités issues de la gauche. Son but n’était pas du tout d’élargir l’assise politique de la droite. Il visait à disloquer la gauche en effaçant ses contours dans la confusion. C’est une manière de refuser le principe même de la contradiction politique qui est le poumon de la démocratie. La même logique est à l’œuvre dans le redécoupage des circonscriptions législatives et le projet de réforme du scrutin régional. Là encore il s’agit de diluer les voix de gauche grâce à un savant saucissonnage des communes et des quartiers. D’autres manipulations électorales sont encore en préparation. Ainsi de la révision du mode de scrutin régional avec lequel la droite espère déstabiliser une partie des majorités de gauche des conseils régionaux. C’est l’idée simple que mieux qu’une adhésion populaire toujours changeante, mieux vaut ôter les points d’appuis de la contestation. Une stratégie suicidaire pour la démocratie. Tant de points allant dans le même sens finissent par dessiner un projet global.
Bataille d'idées
Les pandores qui ont demandé et obtenu la mise en examen d’Hervé Eon réalisent-ils qu’ils ont désigné celui à qui s’adressait le message alors même que cela n’est nullement précisé par le texte…Peu leur importe. Cet acharnement a un but: produire crainte et renoncement chez tous ceux qui sont résistants à la politique présidentielle. En fait Nicolas Sarkozy connaît l’importance de la bataille des idées. Il mène une lutte idéologique méthodique. Il l’a dit à l’ouverture du conseil des ministres au lendemain des municipales, à ceux qui le pressaient d’infléchir sa politique:«Il faut au contraire tout faire pour mettre en œuvre la masse critique des réformes qui permettra de changer les comportements et les mentalités». Changer ce que les gens ont dans la tête. Jusqu'à ce que l’idée même de la critique du système paraisse absurde. Voilà ce qu’il essaie de faire. Ainsi se dessine sous nos yeux la réalité ultime du néo libéralisme: un système global qui pour inclure toute activité dans la sphère marchande doit absorber toute pensée critique dans un espace d’évidences indiscutables. Cette forme généralisée de l’empêchement de penser ou de parler autrement que du même point de vue mérite son nom. Le Sarkozysme est un système globalitaire. L’inverse de la démocratie républicaine.
Et s'il venait au peuple l'idée saugrenue de se révolter, on lui rappellera que les rues sont désormais truffées de caméras de surveillance, et que les flics sont équipés de tasers.
Bienvenue en enfer !
Heureusement que le souffle de l'esprit, le courage et l'amour de la liberté sont encore vivants sur ce blog : merci, Mélenchon !
Merci M. Mélenchon, c'est exactement ce que je pense du sakozysme et je crois que cet homme vise bien plus grand que la France. Le voyant aller sur la scène européenne, il me semble qu'il a des visées que je qualifierai de napoléoniennes.
Une télé d'état, des médias plus que favorables, une opposition absente, une justice à la botte, c'est vraiment donné le champs libre à toutes les dérives imaginables.
J'ai pensé venir à Québec, au Sommet de la Francophonie avec une petite affichette. Étant dans un pays libre, je ne pouvais pas me faire interpeler par la milice. De plus vu le nombre de chefs d'état francophone présent, il aurait été difficile de savoir à quel dictateur mon affichette était destinée. Mais, cette fin de semaine, je travaillais, donc je laisserai ma révolte au niveau du rêve.
(C'est la première fois que j'entend parler"d'économie réelle")
Le linguiste Alain Rey Décode les mots, nouveaux ou redécouverts,
utilisés par les (spécialistes) ou les médias pour parler de la crise.
Ces dernières semaines, une voix nous manquait, celle du célèbre linguiste Alain Rey, qui aurait pu si bien décortiquer, comme il le faisait tous les matins sur l'antenne de France Inter, les mots nés de la crise. Ces mots qui manipulent, brouillent les pistes pour pour mieux dissimuler les lourdes conséquences d'une crise économique qui ne sera pas virtuelle, celle-là.
Avec la crise financière, émerge tout un vocabulaire boursier, comme ces (actifs toxiques), ou encore les (subprimes), qu'en pense le linguiste que vous êtes ?
Alain rey. Oui, ce sont des mots qui sont passés de la technicité boursière à la place publique. Mais personne ne sait vraiment ce que cela veut dire. Quelques-unes savent et se servent de ces expressions pour, un peu comme des médecins avec la terminologie médicale, endormir, impressionner et agir sur le malheureux Pékin.
Plus particulièrement, que pensez-vous de l'apparition de ce terme étrange (d'économie réelle) qui s'opposerait à une économie financière et virtuelle dont le citoyen n'aurait pas trop à se préoccuper. Comme si deux économies étaient déconnectées l'une de l'autre ?
Alain rey. Vous avez raison, cette expression m'a sauté à la figure. Et ce qui m'a intéressé dans cette affaire, c'est que si le terme de crise financière est une expression très ancienne et tout à fait normale puisqu'il y a souvent eu des crises financière, le plus souvent jointes à une crise économique comme en 1929. C'est la première fois que j'entends parler d'(économie réelle). Cette expression supposerait, et c'est assez monstrueux, que l'économie peut ne pas être réelle avec la finance. Qu'il y aurait donc deux capitalismes. Un mauvais qui est en train de s'effondrer et un bon qui est l'économie réelle. Le niveau de vie et le pouvoir d'achat seraient du domaine de l'économie réelle, puisqu'ils représentent ce que sont les réalités quotidienne loin du mode irréel de la finance. Et cela est corroboré par les chiffres de plus en plus monstrueux. Quand on parle de 100 000 euros, on reste dans le monde humain, même si on ne les a pas. Quand on parle d'un million d'euros, c'est plutôt le monde des riches, des puissants, des joueurs de football, de Jonny Hallyday. Cela peut donner lieu à des rancoeurs ou de l'administration mais cela reste réel, mais quand on parle de d'injecter 27 milliards, 270 milliards, 2 700 milliards de dollars dans l'économie mondiale, nous sommes dans le virtuel complet. Cela n'a plus aucune signification humaine possible.
Or, le capitalisme est un tout. Et il est fictif de parler d'économie réelle. Mars a une expression que je site tout le temps parce que je la trouve absolument géniale. Pour tout les objets matériels, toutes les choses fabriquées et même la vie quotidienne et les paysages, on est dans un monde de signes qui représentent selon lui, (les Hiéroglyphes du travail humain). La vraie valeur selon lui vient du travail. Et aujourd'hui, dans cette crise on voit bien que la vraie valeur ne vient plus du travail. Mais de la pure spéculation. Spéculer, c'est imaginer sans base réelle, contrôlable. Un monde de chiffres n'a plus de limites et n'a plus de raisons de s'arrêter. On n'a prêté sur des prêts et maintenant on nous parle de prêts sur des emprunts. C'est le contraire du bon sens et de l'expérience personnelle. Salaires, délocalisations, fermetures d'usine, niveau de vie son des mots assez stables parce qu'ils sont ceux du vécu et de la vie quotidienne.
Les 1 700 milliards d'euros injectés par les États européens ne sont pas virtuels et cet argent est public...
Alain Rey.Oui et l'argent vient d'États déjà endettés qui vont devoir faire face à une récession avec ses conséquences sur l'emploi et donc sur les impôts. D'ailleurs, les boursiers ne s'y trompe pas. Les bourses continuent à baisser parce que tout le monde sait que ça va aller mal. Et Sarkozy qui nous annonçait vouloir aller chercher la croissance avec les dents, il se trouve fin. Impossible de continuer à faire croire que l'économie dite réelle se porte assez bien, que les petites et moyennes entreprises, certes en difficultés, vont continuer grâce à ses merveilleux entrepreneurs. C'est la thèse du MEDEF, qui nous dit aussi que les parachutes dorés, c'est fini.
Il y a donc cette idée que l'économie réelle serait renvoyée à des choses compréhensibles, alors que le reste est un fatras de termes techniques boursiers et de chiffres qui ne disent rien à l'imagination. On se retrouve dans le même genre d'univers que l'astronomie, sauf que l'astronomie ne nous tombe pas sur les pieds !
Entretien réalisé par Maud Dugrand
Paul
Bien d'accord avec vous: "ce qui fait de Besancenot un “allié objectif”de Sarkozy, c’est son refus de faire alliance pour une conquête du pouvoir."
Vous rajoutez "Mais si le PS “vire” démocrate, çà change considérablement la donne. Il est évident que son programme n’aura plus rien à voir avec une rupture avec le capitalisme. Tout peut s’imaginer, alliance à minima avec Bayrou, voire pire comme dans d’autres pays européens."
Certes faire des alliances à droite va changer la donne qualitativement dans le tournant à droite du PS mais ce tournant est déjà là depuis longtemps. Je dirais même depuis qu'ils ont voté les crédits de guerre en 1914. Néanmoins malgré cette grande trahison de 1914 qui a impliqué des millions de morts, la population a continué à s'adresser à aller à la SFIO et plus tard au PS et c'est cette population qui est importante. La LCR n'aura jamais cette confiance des gens pour que des milliers y adhèrent, il me semble.
J'espère me tromper. On verra. En tout cas, merci pour votre post qui pose bien la question de façon très éclairante.
Bon courage à Hervé EON pour son procès de ce jour... s'il a lieu! En effet, les jmagistrats ont, FAIT EXCEPTIONNEL, décidé d'une journée d'action pour protester contre les conditions misérables faites par la Garde des Sceaux à la Justice. Il est donc possible que le juge d'Hervé soit gréviste..
M. Mélenchon devra soutenir non seulement le prévenu mais également le juge!
Tous ensemble, législateur, justiciable, professionnel de la justice, contre la politique de SARKOZY!
Bonjour monsieur le Sénateur,
J'ai lus votre billet et je vais être poli, affligeant, dégueulasse, honteux !
Il y à quelques semaines je nommais ce triste sire, le petit caporal, et une personne sur votre blog me disait.... maxou arrête de l'appeler le petit caporal, car je pense me disait-il, que tu pense à Napoléon, et j'ai répondu, non pas seulement, mais je pense, tout en m'excusant près des personnes de petites taille, car petit moi même, je pense donc a des dirigeant (dictateurs des despotes) actuels ou très anciens qui on dirigés leur pays dans l'horreur. Et, après avoir lu votre billet, je n'est aucun regret de l'avoir surnommé le petit caporal !
Merci monsieur le Sénateur, et j'ajoute, mais c'est un autre sujet, que (si la motion de Benoit Hamon n'arrive pas en tête, et que c'est une orientation droitière que prend le PS, vous quitterez ce parti.)
Max
Bonjour à tous,
Merci à, Jennifer, Paul, Julie, DiGeo, H2, Giles, 4Août, et tous les autres, de me régaler avec vos analyses pertinentes, et souvent très justes.
Et toutes mes excuses pour mes articles souvent beaucoup trop longs.
Max
Belle plaidoirie, sénateur! Qui n'est que trop utile avec cette tendance (très fukuyamesque et "posthistorique") à criminaliser et pénaliser l'expression d'opinions et le mouvement social voire l'activité politique se situant hors de l'euroconsensus.
C'est particulièrement perceptible dans le domaine de la répression de l'activité syndicale, pas la peine que j'épilogue, vous lisez la prose de G.Filoche, des sevices juridiques des syndicats et peut-être des assocs de victimes du harcèlement moral.
Et tout ça nous rappelle le caractère aléatoire, profondément historique, des "droits fondamentaux", qui, en France, sont très marqués par la lutte contre l'absolutisme monarchique et le système féodalo-rentier obsolète de la fin du XVIIIème.
Nos "amis" de la Société générale, de la caisse d'épargne, etc.... qui ont pompé la chair du peuple français à l'occasion des privatisations Balladur et Jospin n'ont pas grand chose à envier aux fermiers généraux des Louis XV et XVI.
Sans oublier la cour des miracles de Versailles, aujourd'hui démultipliée par les moyens audiovisuels.
Notre belle Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 est sortie des flancs de la lutte contre cette société en faillite et en décomposition. Les libertés d'opinion et d'expression étaient avant tout faites pour pouvoir dénoncer ce vieux monde si pourrissant qu'il avait fini par s'écrouler.
Bonjour à tous,
Moi je propose que l'on mette tous dans nos messages un lien menant à cette vidéo ou l'on voit "leur majesté" se permettre d'insulter un honnête citoyen français en le traitant de "Pauvre con" !
Et que toutes celles et ceux qui ont un blog mettent aussi cette vidéo en ligne, vidéo qui est je le rappelle du domaine publique puisque diffusée par une chaine nationale!
On ne peut laisser la liberté d'expression si douloureusement acquise au prix du sang en 1789, se faire museler par un bonhomme qui a été généreusement accueilli par notre pays et à qui il devrait être reconnaissant !
De quel droit Sarkokarcher 1er pourrait-il insulter les Français ? Sans que l'inverse ne soit possible ?
La royauté et ses privilèges, on lui a coupé la tête il y a plus de deux siècles!
J'espère qu'il y aura des manifestations aux abords du palais de justice pour soutenir cet honnête citoyen et que les juges s'ils sont impartiaux ne pourront reconnaitre que Sarkozy n'a récolté que ce qu'il avait semé !
L I B E R T E E G A L I T E
Boujour, et voici ce que je disais en gros sur un blog au mois de juin 2008. J'ai fait quelques rajouts.
En ces temps de confusion ou, pour être plus précis, de pensée syncrétique, de mélange des genres, il faut, de toute urgence, tirer la sonnette d'alarme. La bête n'était pas morte, le fascisme tente une nouvelle percée. Il s'avance masqué, brouille les cartes, tente des collages sous couvert d'ouverture. Existe-t-il encore des gens pour croire que Rommel n'était pas Nazi, ou bien, pour être indulgent, qu'il pensait que son action militaire pourrait adoucir la barbarie de la politique du Führer ? Pouvait-il ignorer qu'il servait un tyran ?
Peut-on encore penser que les serviteurs du gouvernement de Vichy ignoraient qu'ils servaient l'occupant ?
Lorsque M.Azouz Begag, quels que soient ses motifs, quitte le clan Sarkozyste pour rejoindre M.Bayrou, c'est un traître, on veut lui casser la figure. Mais, lorsqu'une personnalité fait le trajet inverse, alors c'est une personne d'ouverture. Allons donc, ces initiatives ne trompent personne !
Vous comprendrez que je prenne des précautions épistolaires pour ne pas tomber sous le coup de la diffamation. Oui, nous en sommes tous là. Les média sont sous la contrainte. Tout commence à être cadenassé. Et qu'on ne me dise pas le contraire, alors que la valse des responsables a commencé.
S'il faut encore ajouter à l'argumentation, je vous renvois à un article de Umberto Eco publié dans le magazine littéraire d'avril 1996 et reproduit dans l'ouvrage "Cinq questions de morale" éditions Grasset, mars 2000 pp 51-82, et qui a pour titre "le fascisme éternel ". Le fascisme qu'il appelle fascisme originel et éternel ou Ur-Fascisme. Il montre qu'un seul caractère présent, parmi les 14 définis, suffit à détecter l'odeur du totalitarisme. Avec quelques équipollences on peut ajuster le modèle. C'est édifiant.
Quelques extraits :
-" Le fascisme italien n'avait rien d'une idéologie monolithique, c'était un collage de diverses idées politiques et philosophiques ". Judaisme, Boudhisme, islamisme, Socialisme et Libéralisme… Guy Mocquet, débarrassé de son communisme, présenté comme un patriote digne des héros Lepénistes ; Blum comme caution au libéralisme, pour rallier certains ambitieux socialistes ; L'allégence au Pape pour se mettre dans la poche la population des croyants. Bref, une corruption des esprits digne des plus grands camelots !
-" L'Ur-fascisme naît de la frustration individuelle ou sociale. …l'une des caractéristiques des fascismes historiques est l'appel aux classes moyennes frustrées, défavorisées par une crise économique...A notre époque où les anciens "prolétaires" sont en passe de devenir la petite bourgeoisie (et où les lumpen s'autoexcluent de la scène politique), le fascisme puisera son auditoire dans cette nouvelle majorité ".
On pourrait ajouter le refus camouflé du monde moderne, du changement. Par exemple le refus de l'esprit de 68 … et maintenant un discours (je dis bien discours) pseudo-anticapitaliste qui se garde bien de toucher à la structure.
"il est toujours tentant pour l'intégrisme,sous prétexte de construire un système nouveau,d'opérer à la surveillance conservatrice d'un système jugé intouchable".(U.Eco)
- Dans une démocratie, les citoyens sont pourvus d'un poids politique quantitatif (la décision de la majorité),. A présent que les instances syndicales sont désarmées ou corrompues, les individus se voient frustrés de leurs droits (droit au travail, à la santé, au logement, à la dignité…) et perdent le poids du nombre. Le peuple ne pense pas, le Leader pense pour lui, et " notre avenir voit se profiler un populisme qualitatif Télé ou Internet, où la réponse émotive d'un groupe sélectionné de citoyens peut être présentée et acceptée comme la voix du Peuple ".
Comment ne pas se rendre compte que la lutte contre la culture (émissions de télé débiles, réformes de l'enseignement par apauvrissement des contenus), la mise au pas de la Justice et le flicage constituent des moyens de contrôle des populations de triste souvenance !
Enfin, toute tentative de remise en question du rôle de l'assemblée, par exemple en essayant de réduire, par influence, le poids de l'opposition, laisse planer l'ombre de la pensée unique, totalitaire. Par une ironie tragique, on tombe dans un centralisme démocratique que l'on condamnait chez l'adversaire communiste !
Pire encore, par le fait que le Président réunisse l'exécutif – constitutionnellement – et le législatif – son propre parti a la majorité absolue à l'assemblée – nous renvoie à l'ancien régime, c'est-à-dire la royauté ! Où est donc la rupture, le changement ? et personne à gauche pour dénoncer. RF signifie depuis longtemps déjà Royauté Française !
Et maintenant, que faire ? Rien ou à peu près . La gauche, les gauches ont perdu pour n'avoir rien à offrir, ni à partager; ni pouvoir, ni capital économique. De plus, leur capital symbolique est tellement émietté qu'il ne dégage plus aucune autorité sociale. Il y en a toujours une qui se dit plus à gauche que les autres, et parfois, tellement à gauche qu'on la perd de vue. Et pendant que les gauches se battent à coup d'idées, la moitié de la France va sombrer dans les difficultés.
La droite gagne parceque la gauche a marqué contre son camp.
En d'autres termes l'actuel parti socialiste va se consolider en se déportant au centre et jouera l'alternance au pouvoir sans remise en cause fondamentale du libéralisme (entendez: capitalisme !).
Les autres partis resterons très marginaux. Qui peut lutter contre la puissance de l'argent ? (J'avais dit à une époque qu'il serait très difficile d'arrêter le milliardaire Ben Laden). Le seul espoir peut venir d'Amérique du sud et de son entente avec les pays africains, ou de l'axe Paris-berlin-Moscou. Mais faites confiance aux puissances de l'argent pour faire flamber des guerrillas en contre-feux du socialisme.
Amitiés à tous et, en attendant mieux, continuons à échanger. Qui sait ?...
Voici un lien sur cette vidéo
http://www.rue89.com/2008/09/04/casse-toi-povcon-au-tribunal-pour-outrage-au-president?page=8
à mon avis il suffit sur le carton de mettre la formule
"casse toi pov'con..." entre guillemets suivi du nom de l'auteur
le droit d'utiliser une citation ne peut être je suppose contesté juridiquement
La défense pourrait être humoristique, qu'est ce qui permet en effet de penser que cette insulte s'adressait à notre saigneur? Est-ce même d'ailleurs une insulte? ou une citation?
Je pense d'ailleurs qu'on peut défendre avec vraisemblance la thèse de la citation, tant la phrase est devenue célèbre. Et la preuve même de sa célébrité, c'est que sans mentionner aucun nom, elle est d'emblée rapportée à son auteur!
Avec Sarkozy nous ne sommes pas à l'abri du retour de la Bête noire, quand on voit déjà par qui il fait préfacer ses bouquins sortants en Italie, lisez donc :
Parmi les amis politiques les plus proches de Sarkozy, on trouve en effet Gianfranco Fini, le dirigeant du parti post-fasciste italien Alleanza Nazionale (AN, Alliance nationale).
Ce dirigeant de la droite italienne avait écrit la préface de la version italienne du livre de Nicolas Sarkozy, La République, les religions, l’espérance en 2005. Cette année, Fini a recommencé en écrivant la préface de la version italienne du dernier livre de Sarkozy, Témoignage. Dans les deux livres, les préfaces de Fini sont annoncées en gros caractères sur la page de garde.
Sarkozy, tout doucement est en train de mettre des verrous partout, médias écrits, télévisés, justice, police, il fait des discours plus qu'ambigus sur la laïcité, la liberté d'expression orale, écrite, il rédecoupe la France pour les prochaines échéances électorales, etc, etc.
Ce monsieur est un danger pour nos libertés !
j'espère que 2012 nous en débarrassera pour toujours..................à moins que cela ne pète avant, sait-on jamais avec la cris qui s'annonce!
Quand le vent tourne, les vestes aussi
Vendredi, 14 h 30. après le déjeuner, les orateurs invités au MEDEF se lancent sans coup férir dans une drôlarique course à l'échalote. (La finance et les marchés doivent être aau service de l'économie plutôt que le contraire, propose Colette Neuville, présidente de l'association de défense des actionnaires majoritaires (ADAM). Souvent les actionnaires et les entreprises sont présentés comme coupable, alors qu'ils ne sont en fait que des victimes du marché. Je suis partisane de la création d'un service public des entreprises de marché. Cela permettrait de sortir d'un système caractérisé par toujours plus de transactions, et jamais mieux de transactions.)
Ancien de Carlyle et associé au sein du gigantesque fonds d'investissement KKR à Londres, Jacques Garaiade déplore (qu'on ait été beaucoup trop permisssifs sur les marchés).
(On a prêté pendant des années des millions à des millions de gens qui n'ont pas de revenu, pas de biens et pas de travail. Et on a laissé faire. Tout le monde savait à Londres et à New York que des gens dans les hedgefunds (les fonds d'arbitrage qui fonctionnent sur le très court terme gagnaient des fortunes à travers des mécanismes qui étaient pour le moins questionnables. Cette crise était écrite, on la voyait arriver sous nos yeux.)
Mais sur la ligne, Bertrand Collond, ancien PDG de Lafarge, ex-président de L'AFEP et éminence grise du patronat français, devance largement tous ses concurrents. (Les régulateurs ont été complètement paralysés par une idéologie qui disait que, de toute façon, les règles, c'était mal. Robert Merton, un très brillant prix nobel d'économie, ancien de l'école de Chicago et acteur de la faillite de LTCM (un hedge fund américain liquidé en 1998, recapitalisé en urgence par les banques d'affaires américaines pour empêcher une crise systémique, paradait en juillet dernier sur une tribune à Aix-en-Provence. Il disait : "C'est formidable ; avec la finance moderne, on peut tout séparer, les investisseurs peuvent se détacher des risques... D'accord, quand ça n'est pas bien managé comme les subprimes, ça ne marche pas, mais c'est quand même formidable !" Voir un tel écart entre la théorie et la réalité, c'est tout de même confondant. L'idée qu'il y avait un nouveau paradigme, que le marché allait tout régler tout seul, s'est manifestement écroulée.)
A Aix-en-Provence, personne, pas même Bertrand Collonb aujourd'hui sabre au clair, n'avait regimbé ; au contraire, le discours de Robert Merton en ouverture des rencontres du cercle des économistes (lire notre série (Le capital a le moral) dans l'Humanité du 7 au 11 juillet 2008) avait été salué par un tonnerre d'applaudissements.
Mais c'était il y a un siècle, au début de l'été...
Sarkozy rétablit la confiance ? !
Le moral des industriels français a encore baissé en octobre 2008, pour descendre à son plus bas niveau depuis 15 ans, selon l'enquête mensuelle de conjoncture dans l'industrie publiée par l'Insee.
L'indicateur synthétique du climat des affaires calculé par l'Insee a reculé à 88, son plus bas niveau depuis décembre 1993, contre 91 en septembre.
"Les entrepreneurs de l'industrie manufacturière estiment que leur activité passée a encore faibli", écrit l'Insee dans un communiqué.
"Les stocks de produits finis demeurent supérieurs à leur niveau moyen de longue période. Les carnets de commandes globaux se dégarnissent et sont jugés inférieurs à la normale. Les carnets de commandes étrangers restent considérés comme peu étoffés", ajoute-t-il.
La situation devrait continuer à se dégrader dans les prochains mois, selon l'enquête réalisée au plus fort de la crise financière.
"Au vu des perspectives personnelles de production, à leur plus bas niveau depuis juillet 1993, le ralentissement de l'activité se poursuivrait au cours des prochains mois. Les perspectives générales, qui représentent l'opinion des industriels sur l'activité de l'industrie dans son ensemble, se dégradent de nouveau fortement", indique l'Insee.
http://www.lesechos.fr/info/france/reuters_00086032-la-confiance-des-industriels-a-son-plus-bas-niveau-depuis-1993-en-france.htm
Gauche : des prolos aux bobos ?
En 1981, au second tour de la présidentielle, 74 % des ouvriers votaient pour François Mitterrand. Ils ne sont plus que 49 %, en 2007, à choisir Ségolène Royal - contre 51 % pour Nicolas Sarkozy.
Tandis que la candidate socialiste est majoritaire (54 %) chez les « Français qui s’en sortent facilement ». En vingt ans, donc, le peuple a largement déserté la gauche…
A moins que ce ne soit l’inverse : que la gauche n’ait déserté le peuple. C’est la question sociale que, auparavant, le PS plaçait au cœur de son discours. Mais les ténors socialistes se montrent plus habiles, aujourd’hui, pour bavarder de « métissage » ou de « complexité » que pour réclamer une meilleure « répartition des richesses » : une exigence qui a disparu de leur vocabulaire…
Le Mitterrand candidat lançait des tirades contre « les maîtres de l’argent », « contre les nouveaux seigneurs », défendait « l’OS opprimé, dominé, poussé à la révolte », s’exclamait : « C’est une lutte de classes entre ce petit groupe de privilégiés et la masse des salariés. »
La Ségolène candidate ne s’emporte jamais, elle, contre la « finance », ou contre les « dividendes » des actionnaires, ou contre les « profits du CAC 40 » : des mots qu’elle n’emploie pas. Tout juste propose-t-elle de « réconcilier les salariés avec l’entreprise »…
Mieux : lorsque 79 % des ouvriers, 67 % des employés, 71 % des chômeurs, 55 % des Français s’expriment contre l’Europe libérale, que fait le Parti Socialiste ? Que font, du moins, la majorité des parlementaires socialistes ? Ils s’asseoient sur cette expression populaire. Ils aident Nicolas Sarkozy à ratifier le Traité de Lisbonne, sans repasser par les urnes.
Alors, trois semaines avant le Congrès de Reims, alors que ses hiérarques jouent à « plus libéral que moi, tu meurs », nous poserons les questions qui fâchent :
- Comment le PS a-t-il viré à droite ?
- Peut-il encore revenir à gauche ?
- Faut-il le reconstruire ?
- Faut-il l’anéantir, le détruire pour que de ses cendres renaisse une espérance ?
François Ruffin.
http://www.bakchich.info:8080/article5481.html
L'oxymore "démocratie autoritaire"
Nicolas Sarkozy utilise des méthodes de propagande et de manipulation vieilles comme le monde: - instrumentalisation de la peur, intimidation, populisme, discours basés sur un nombre très réduit d'idées simples mais martelées des centaines de fois, conformément au principe énoncé par Goebbels, ministre de la propagande d'Hitler: "Répétez un mensonge assez fort et assez longtemps et les gens le croieront". C'était en d'autres temps mais............
Ainsi, dernière trouvaille, il répète haut et fort qu'il va moraliser le capitalisme et sa marche comme semblent le démontrer les derniers sondages.
Ce qui marche pour le mensonge doit marcher pour la vérité.Répétons assez fort et assez longtemps "casse toi pauvre con de Sarko" et les gens le croiront.
Faisons d'Hervé Eon un héros national.
Sans oublier de surveiller les points chauds de la planète, l'HyperEmpire et ses laquais vont bien lancer quelques provocations d'ici au 4 novembre (et après bien sûr); la crise financière a quand même débuté 1 mois après 1 défaite de l'impérialisme dans le Caucase (et ce n'est évidemment pas 1 hasard):
" International
Abkhazie: un poste frontalier essuie des tirs géorgiens (militaire abkhaz)
15:17 | 23/ 10/ 2008
SOUKHOUMI, 23 octobre - RIA Novosti. Un poste frontalier abkhaz situé dans le village de Taglan (district de Gali) a essuyé jeudi matin des tirs provenant de Géorgie, a indiqué à la presse Zourab Margania, chef des gardes-frontières du service abkhaz de sécurité.
"Le pilonnage s'est achevé suite à la riposte abkhaze", a-t-il poursuivi. "
Dans le même registre, le journal Le Monde signale un autre cas de poursuite judiciaire au motif d'outrage.
Je vous conseille de lire cet article :
Poursuivi pour avoir comparé la politique de Sarkozy à celle de Pétain, il risque 1000 euros d'amende (http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/10/23/poursuivi-pour-avoir-compare-la-politique-de-sarkozy-a-celle-de-petain_1110057_3224.html#ens_id=1110156)
Gibraltar un comptoir colonial issu d'una autre temps.... un paradis fiscal, et bien d'autres choses...
Quant à l'élargissement de l'UE à 27, il multiplie less dérogations aux règles et régulations, tout devient possible:
"Paris en ligne: Partouche contourne la loi
Source : 20Minutes.fr
23/10/2008 | Mise à jour : 14:04 |.
"20 Minutes" révèle sur son site internet que dans une quinzaine de jours, le groupe Partouche devrait permettre de jouer de l’argent réel, sur son site de jeux de poker, de paris sportifs et de casinos en ligne.
"Le site existe déjà, mais jusqu’à présent, il n’autorisait pas les mises réelles. Le groupe opérera cette nouvelle activité sous une licence de Gibraltar et une autre de Malte, qui lui permettra de contourner la législation nationale qui interdit de le faire pour le moment depuis la France", explique "20 Minutes".
"C’est censé être interdit, mais tous les sites installés à Malte ou à Gibraltar, sont là ce matin, ils parlent à la tribune, ils sont sur la même longueur d’ondes, explique le casinotier. Les casinos sont les grands perdants de l’histoire. Alors je ne vois pas pourquoi moi, je ne pourrais pas faire comme eux. Et si on m’attaque en justice pour faire fermer mon site, il faudra faire fermer tous les autres. Quand on est joueur, on appelle cela un coup forcé."
Les porteurs de banderoles croient en l'école de la République
Manif. Troisième grève en trois semaines pour les personnels de l'éducation nationale, le jeudi 23 octobre. Déterminés, ils étaient déjà 80 000 le 19 octobre à manifester dans les rues de Paris. L'appel à la mobilisation pour la défense de l'éducation nationale contre les réformes du gouvernement a été entendu. Les manifestants sont venus des quatre coins de la France par TGV et bus entiers dire (non) au dépeçage de l'école par la politique de Darcos. Pour cette rentrée, l'éducation nationale devait déjà faire avec 11 200 postes de moins. Et les suppressions annoncées pour la rentrée 2009 s'élèvent à 13 500 postes...
D'autre par, 10 jours avant la manifestation du 19 octobre, le SNES-FSU avait claqué la porte des négociations sur la réforme du lycée, dénonçant un calendrier trop serré pour les discutions.
Les banderoles, dans le cortège, fustigeaient largement (l'autoritarisme) du ministre de l'Éducation nationale, Xavier Darcos. Sans parler de son mépris pour les manifestants lors de son interview à TF1 où il a expliqué sa réforme du lycée : outre une année scolaire qui se déroulerait désormais en deux semestres au lieu de trois trimestres, le gouvernement compte instaurer un (enseignement à la carte), supprimant de nombreuses heures d'enseignement.
Au lieu de 1 100 heures annuelles comme aujourd'hui, les élèves ne disposeraient plus que de 975 heures de cours, ce qui ne va pas sans provoquer de profondes inquiétudes quand à la pérennité de certaines matières.
Durement touchée par les suppressions de postes, l'éducation nationale essaie de résister. l'argument avancé par le ministère, la baisse du nombre d'élèves dans le secondaire (22 000) en moins prévus pour 2009 ne résiste pas à la poussée démographique observée dans le primaire (16 000 élève de plus l'année prochaine). A plus ou moins court terme, l'éducation nationale pourrait ainsi se retrouver avec trop de profs et des classes surchargées, sachant que certains établissements sont déjà proches de la ligne rouge.
Merci M. melenchon
J'ai 75 ans, et je vous demande de contribuer a la réunion du PS pour 2012
Il n'y a que cette solution pour sortir le pays de cette mafia, et je pense que vous etes le seul capable de le faire.
Dans le billet précédent Hold up recommandait (21 octobre, 20:21) d'aller voir le pétage de plomb en direct du 1er ministre du Luxembourg. J'y suis allé, en effet ça vaut le coup...
Ce qui vaut encore plus le coup c'est... la lettre d'excuse, hier, de Mâme Chabot audit 1er ministre ! Mâme Fayot, non contente de manier la brosse à reluire, s'emploie à enterrer les propres journalistes de sa chaîne....
J'avais publié ça hier soir (mais aujourd'hui la lettre qui était visible sur le site tageblatt luxembourg ne l'est plus) en commentaire sur le fil précédent. Sans succès : impossible de commenter, apparemment je suis interdit de commentaire ici ? Je réessaye en passant par une autre adresse IP, et en changeant de pseudo, pour voir...
Bonjour à tous,
Mais que se passe t'il sur ce blog, j'ai vraiment l'impression qu'il manque beaucoup d'habitués (ées), les vacances ne sont pourtant pas commençaient !
Même JM à disparu, je ne sais pas pourquoi, (mais il manque au blog,) même si il n'était pas souvent d'accord avec moi, mais il manque au blog,(malgrès son manque de courtoisie envers les femmes.)
j'espère qu'il n'est pas censuré ! Si tel est le cas je ne suis pas d'accord... Car il me semblait que ce blog ne pratiqué pas la censure ?
Le T-Shirt
Le Libé
Le Sac
La Pancarte
Casse toi pov con
Sur Laval et la Mayenne vous avez le droit de dire MERDRE, c'est garanti par le code incivil de l'Ordre de la Grande Gidouille, de plus si vous êtes bicycliste, vos droits sont démultipliés: vous pouvez utiliser des expressions nettement plus élaborées comme "cornegidouille", "de par ma chandelle verte" et "corne finance".
Mme Cyber-Ubu.
The key issue is not financing small businesses but keeping up investment levels
In a recession demand declines - helping create the fall in output. But the different components of demand have different driving forces.
Considering only the domestic components of demand the biggest fall in a recession takes place in investment. Consumers will spend if their incomes are kept up, which is crucially affected by maintaining employment, and can be supplemented by measures such as tax cuts, while government final expenditure is under the government's direct control and can therefore be increased in a counter-cyclical fashion. It is the fall in investment that, in terms of domestic components of demand, therefore most importantly determines how deep the recession is.
The overwhelming priority in fighting recession is, therefore, also to keep the level of investment up. The government is therefore quite right to have been discussing bringing forward major infrastructure projects and initiatives such as that by Jon Cruddas, Frank Dobson and other Labour MPs to call for nationalisation of at least parts of the construction industry to embark on a major government house building programme also address the crucial issue.
The Tory party however has a different agenda - which is not to deal with the recession but to support their own electoral base. That is why the core of their policy response has been to demand tax concessions to small businesses - who by a big majority support the Tories. But this is not the priority for dealing with the recession, as investment is not primarily carried out by small business.
Small businesses will primarily be helped by keeping up the level of demand in the economy and thereby maintaining their markets. There is nothing wrong with the government discussing how to help small businesses in principle, as with Alistair Darling and Peter Mandelson's meeting with the chief executives of major banks today, but it is not the main priority in fighting recession - those are to maintain the level of income of the population and to keep investment up.
Government policy needs to focus on the key issues in fighting recession. It should not allow itself to be sidelined into any agenda which is a Tory political one and not the central one in the present economic situation.
by Socialist Economic Bulletin
Maxou : il y a longtemps que ce blog censure à tout va, les disparitions n'en sont pas, on les fait disparaitre, toi-même bientôt...
Merci pour l'interview d'Alain Rey. Maisilne serait pas plus simple de la signaler puis de mettre le lien, comme ça :http://www.humanite.fr/2008-10-21_Politique_Alain-Rey-C-est-la-premiere-fois-que-j-entends-parler-d
?
http://www.humanite.fr/2008-10-21_Politique_Alain-Rey-C-est-la-premiere-fois-que-j-entends-parler-d
Un résumé du texte ci-dessus en anglais qui s'intitule: la question clé n'est pas de financer les PME mais de maintenir les niveaux d'investissements.
Dans une récession, la demande baisse, et donc la production aussi. Le niveau d'investissment est un indicateur de la profondeur de la récession.
Deux solutions pour sortir de la récession:
1) maintenir la demande, à savoir garder les salaires élevés, préserver l'emploi et le marché du travail, baisser les impôts de la population. Puis, et c'est apparemment ce que le gouvernement de Gordon Brown projette: faire un projet d'infrastructures, par exemple nationaliser, programme dans le bâtiment, construire des maisons etc...
2) ce que proposent les Tories: baisser les impôts des PME. Cela n'aura aucun effet sur la récession en soi car ce ne sont pas vraiment les PME qui font de gros investissements, mais ça va caresser dans le sens du poil l'électorat tory.
La seule chose qui aiderait les PME c'est justement de maintenir la demande pour stimuler le marché interne, à savoir maintenir les salaires élevés, lutter contre le chomage.
J'espère que Ségolène Royal lira bien ce texte elle qui n'en avait que pour les PME dans son programme en termes de crise économique.
Tiens si tu lis encore ce blog JM, va sur le site de PRS, il y a une vidéo d'une militante du syndicat de la magistrature. Ca parle entre autres d'Edvige.
Maxou
Il y a le congrès du PS et cela explique beaucoup de choses. Par ailleurs certains ont changé de pseudos, par exemple Claire Strime et sans doute d'autres. Je suis sûre que Bellaciao par exemple est quelqu'un que nous connaissons bien, peut être même JM?
:lol:
casse-toi pov con™, LE SITE :
http://casse-toi-pauvre-con.blogspot.com/
Video, chanson, badge, histoires et ragots, tout pour le fan de...
casse-toi pov con™
Maxou
Je vois comme tu nous l'avais dit que pour toi l'école c'est vraiment important. Ca l'est aussi pour moi mais vois-tu les gens ici semblent s'en désintéresser car ils n'y voient qu'une lutte corporatiste des profs pour défendre leurs emplois. En fait c'est surtout pour défendre le droit à l'éducation en tant que tel. C'est comme pour la poste: ce sont les usagers qui seront les meilleurs défenseurs. Mais j'ai pas l'impression que cette campagne sur la poste elle démarre. Elle semble avoir avorté sitôt commencée. Ou alors c'est encore le congrès du PS qui empêche. Et après il y aura le congrès du PCF et ensuite le NPA. C'est vraiment agaçant tous ces congrès, ces échéances qui bloquent la lutte quotidienne et la construction de vraies campagnes.
Les gens passent plus de temps à parler de ligne politique qu'à l'appliquer!
A JLM
Je viens de voir que c'est vous qui parlerait à la conférence européenne sur le Venezuela. Merci
"Casse-toi pov'con" : jugement en délibéré au 6/11
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20081023.OBS7487/cassetoi_povcon__jugement_en_delibere_au_611.html
"Je suis sûre que Bellaciao par exemple est quelqu’un que nous connaissons bien, peut être même JM?"
Perdu...
Quelle époque formidable !
Une poupée vaudou pique Sarkozy au vif.
http://www.lepoint.fr/actualites/sarkozy-pique-au-vif-par-une-poupee-vaudou/917/0/285010
Peut être pas JM mais quelqu'un que nous connaissons alors?
@bellaciaocensuremaisyapaqueux, merci beaucoup pour le lien, cette fois je crois avoir compris comment utiliser un lien, et je viens de comprendre une autre chose qui me fait plaisir.
Max
Pas JM ?
Mince...
kicè alors ?
bellaciaocensuremaisyapaqueux, la première lettre...siouplé...
jesusmarijosef, que de suspens sur ce blog.
une enquete s'impose !
"Peut être pas JM mais quelqu’un que nous connaissons alors?" vous non moi oui..
1ère lettre ? allons allons ns ne sommes pas ds 1 jeu.. Si ? Alors : consonne...
La lettre de Mâme Fayot :
Paris, le 22 octobre 2008
Monsieur Jean-Claude JUNCKER Premier Ministre du Luxembourg
Monsieur le Premier Ministre,
Vous avez accepté d’être l’invité du journal de 20H00 de France 2 le mardi 21 octobre 2008. La rédaction souhaitait traiter le problème des paradis fiscaux évoqué le matin, notamment par le Président de la République lors de son intervention devant le parlement européen à Strasbourg. Avant de diffuser « l’interpellation de Nicolas Sarkozy », nous avons présenté un reportage réalisé au Luxembourg. Celui-ci a provoqué votre irritation. Je dois à la vérité de dire que je peux la comprendre. La frontière entre « paradis fiscal », « blanchiment d’argent » et « secret bancaire » n’était pas vraiment établie. La mise en image était facile, voire de mauvais goût. Je vous demande de ne pas considérer ce reportage comme une nouvelle manifestation de « l’arrogance franco-française » mais plutôt comme une insuffisance professionnelle.
Connaissant votre disponibilité, votre courage face aux questions des journalistes, je me dois de vous présenter des excuses. En souhaitant que nous puissions faire ensemble une nouvelle émission, l’actualité nous en donnera certainement l’occasion, je vous prie de croire, Monsieur le Premier Ministre, en l’assurance de ma haute considération.
Arlette CHABOT
Jennifer j'ai eu peur que vous soyez perdue pour ce blog, car en effet, c'est très rare, de ne pas avoir une journée entière de réaction de votre part, je suis rassuré de pouvoir vous lire et de plus, je crois avoir reconnu la personne que je croyais censuré !
Maxou, qui c'est ? qui ? Maaaxouuu... :)
@ bellaciao
Tu te crois dans l'univers orwellien de la "ferme des animaux" !
La confiscation de la démocratie dont parle Jean-Luc Mélenchon, notamment en ne réduisant pas le rythme des réformes, et l'indisponibilité chronique des partis de gauche (les congrès auraient bon dos) nous paralyse tous quelque peu dans des luttes qui restent en effet au stade embryonnaire. De même pour la campagne pour les européennes qui pourrait être déterminante pour réunir la gauche "noniste".
Ce n'est pas pour autant que ne nous préoccupent pas le casse de la poste comme celui de l'éducation nationale et populaire.
Si je peux ainsi répondre à Maxou et Jennifer