23oct 08
Donc, comme vous le savez, jeudi 28 août dernier, vers 11h00 Hervé Eon, militant de PRS, se rendait à vélo, à la manifestation contre la politique de Sarkozy, prévue à midi place de la mairie à Laval, à l’occasion de la venue du Président de la République dans cette ville. Il avait apporté un carton (format 21×29,7) sur lequel était inscrit "Casse toi pov'con" … en référence à la désormais célèbre formule prononcée le 23 février 2008 par Nicolas Sarkozy à l’endroit d’un visiteur du salon de l’agriculture qui refusait de lui serrer la main. Hervé est arrêté séance tenante et il est mis en examen pour délit d’offense au chef de l’Etat. Il est convoqué en qualité de prévenu, le jeudi 23 octobre 2008 à 14h00 au tribunal correctionnel de Laval, pour avoir «offensé par parole, écrit, image ou moyen de communication, en l'espèce un écriteau avec les inscriptions "casse toi pov con", le Président de la République française.» Je suis cité comme témoin de moralité par la défense. Je serai donc jeudi au procès.
Mais vendredi 24 octobre je vais à la réunion que propose PRS pour comprendre la crise financière et ses implications. Dominique Plihon, professeur d'économie financière, orateur de la soirée, est président du Conseil scientifique d'ATTAC. Seuls les super malins qui ont tout compris en écoutant Jean-Marc sylvestre peuvent s’en dispenser. En effet il n’existe aucun remède contre leur addiction. Même pas une crise générale du capitalisme. Leur cas est désespéré. Mais à présent je dois parler du cas «Eon et son carton» et de son crime si spécial.
LE CAS «EON ET SON CARTON»
Je pense qu’Hervé Éon est très mal parti. Son crime est immense au vu de la loi, s’il est avéré. Le délit d’offense au Président de la République date de la loi sur la presse de 1881. A l’époque il était puni d’une peine de prison. L’article 26 de la loi de 1881 actuellement en vigueur prévoit que «l'offense au Président de la République est punie d'une amende de 45 000 euros.» Attention: la loi tape large. Les moyens potentiels de l’offense sont conçus par elle de manière très extensive. Lisez cette énumération: «soit par des discours, cris ou menaces proférés dans des lieux ou réunions publics, soit par des écrits, imprimés, dessins, gravures, peintures, emblèmes, images ou tout autre support de l'écrit, de la parole ou de l'image vendus ou distribués, mis en vente ou exposés dans des lieux ou réunions publics, soit par des placards ou des affiches exposés au regard du public, soit par tout moyen de communication au public par voie électronique». Une définition aussi extensive donne au Président de la République ou à des personnes qui font du zèle pour son compte, le moyen de poursuivre très facilement les expressions de désapprobation ou d’humeur à son égard. Car je me demande s’il existe une façon d’offenser qui ne puisse être invoquée! Ici un écriteau, mutin certes, mais adressé en quelque sorte à la cantonnade aura suffi. En effet chacun voudra bien noter que le carton de l’ami Hervé ne dit pas à quel «pov’con» il s’adresse. Le fait d’être un «pov con» ne peut suffire à faire inculper qui que ce soit. La preuve: quand bien même le plus illustre des Français en flétrirai un quidam, ce dernier n’en tire aucun droit de poursuite. Ainsi le pêcheur traité de «pov’con» par le chef de l’état ne peut porter plainte contre lui. Mais il semblerait qu’une situation nouvelle et paradoxale existe dans le cas inverse, dorénavant à propos de cette assertion. En effet, si Eon est condamné il sera établi que, du seul fait que le président a prononcé ces mots, n’importe quelle autre personne qui les utilise vise non pas le pêcheur sus mentionné ou un autre «pov con» de son acabit ou assimilé, mais le chef de l’Etat lui-même. Hum! hum! En bonne logique cela ne s’explique pas … A tel point qu’on peut se demander si l’on est en droit de reproduire une photographie du fameux panneau «casse toi pov’con » du camarade Hervé Eon … puisque celui-ci est considéré par les forces de l’ordre comme constitutif d’un délit. Par exemple si je le fais ici est-ce que quelqu’un va demander au bureau du Sénat de lever mon immunité parlementaire pour pouvoir m’inculper d’offense au chef de l’Etat? Je me pose la question d’un pur point de vue juridique à propos de la nature de la liberté d’expression dans notre pays. En effet pour ma part je suis très républicain et je n’ai aucune intention d’offenser le chef de l’Etat mais seulement de le combattre absolument et en tout sur le plan politique. Donc je vais tester tout cela selon la méthode de la science, c'est-à-dire en faisant une expérience concrète, vérifiable et reproductible. Je place en illustration l’assertion incriminée. C’est une expérience très excitante pour moi et j’en suis sûr pour tous mes lecteurs. En effet nous allons observer en direct la réaction du milieu politique ambiant. Serais-je poursuivi? Je pourrais l’être de deux façons. Premièrement en application de la jurisprudence «Eon et son carton» que l’on peut formuler ainsi: «toute personne déclarant aux alentours du passage du chef de l’Etat «casse toi pov con!» est passible de 45 000 euros d’amende». Ultérieurement la loi pourrait préciser le périmètre dans lequel cette affirmation cesse d’être considérée comme adressée au chef de l’État et qu’elle devient réputée ne s’adresser qu’à un importun ordinaire. Second motif de poursuite, après que j’ai publié cette illustration et fait ce commentaire: on considèrerait que je cherche à inciter les autres à agir de façon offensante pour le chef de l’état alors qu’il s’agit d’un délit. Or cette sorte d’incitation est justement punie par la loi. Pour être honnête je ne crains pas trop cette poursuite. En effet ce sera un jeu d’enfant pour moi de faire valoir qu’il n’existe aucune distance, entre un ordinateur où l’on lirait cet article et le passage du chef de l’Etat, qui me place dans le rayon établi par la jurisprudence «Eon et son carton». Cependant je dois mentionner que mes conseillers juridiques sont moins catégoriques. Plusieurs prétendent que si quelqu’un lit sur son ordinateur portable ma note et son illustration alors qu’il se trouve sur le parcours du chef de l’Etat dans le rayon «Eon et son carton» et brandit son écran d’ordinateur je pourrai être considéré d’une part comme incitateur au délit d’offense et secondement complice de celui-ci en ayant fourni le visuel électronique qui aura permis le délit lui-même. Bigre. Je dois donc y réfléchir. Il me semble conforme à la dignité de ma fonction de ne pas prendre le risque, notamment à la veille d’un procès sur ce sujet où je suis cité à comparaitre comme témoin, cette convocation m’ayant été faite par un huissier se rendant spécialement à ma rencontre au Sénat.
Un vieux délit d’opinion ressuscité
J’ai dû creuser l’histoire de ce genre d’affaire. L’utilisation pénale de ce délit est très révélatrice politiquement. En effet il est un quasi monopole d’usage des présidents de droite de la cinquième République. Alors que les présidents de la IIIème République ne l’ont utilisé que 6 fois en 59 ans, le général De Gaulle y a eu recours près de 500 fois … ce qui en dit long sur le climat qui régnait aux débuts de la Vème République. Encore utilisé par George Pompidou, ce délit fut complètement abandonné par la suite. Ni Valéry Giscard d’Estaing ni François Mitterrand n’y eurent recours et pas davantage Jacques Chirac. Mais, surprise, en 2007, Sarkozy décida de le réactiver. Le nouveau président fut à l’initiative de plusieurs poursuites contre des militants exprimant une opposition à son égard. Une affiche étudiante présentant une caricature de Sarkozy en train de faire un doigt d’honneur tomba ainsi sous les foudres de la justice. Ainsi qu’une mère de famille choquée par les manières brutales de la police de Sarkozy et qui protestait pour cela auprès d’un sous préfet. Le zèle du ministère de l’intérieur pour engager de telles poursuites n’est d’ailleurs pas visiblement sans embarrasser la justice elle-même. Relevons que dans les deux cas précédents, aucune condamnation n’a finalement été prononcée.
Le crime de lèse-majesté
Si la justice est embarrassée avec le «délit d’offense au chef de l’Etat» c’est justement parce qu’il renvoie directement à l’ancien «crime de lèse majesté». Cette incrimination est très ancienne puisqu’elle remonte à l’antiquité romaine. Les empereurs Auguste et Pompée l’utilisèrent notamment pour réprimer des opinions insolentes ou critiques à leur égard. La gravité de ce crime trouvait d’ailleurs son fondement dans une sacralisation de la personne du souverain, placé «en majesté» au dessus des lois. Il est vrai que l’empereur de la Rome antique surplombait une société politique drôlement agitée et très portée au crime ainsi que l’avait expérimenté le premier César lui-même … C’est cette définition qui perdura sous l’ancien régime monarchique. Le crime de lèse majesté était utilisé par les rois et les papes pour réprimer de manière très large tout délit d’opinion. A partir du 12ème siècle et du Pape Innocent III le crime de lèse majesté sert ainsi à qualifier l’hérésie et plus largement toute opinion déviante. Quand il y a un abus de pouvoir contre la liberté de conscience, l’église n’est jamais loin.
On comprend aisément pourquoi, dans ces conditions, les Lumières ont été particulièrement critiques envers le «crime de lèse majesté». Nos pères fondateurs y dénonçaient un instrument contre le libre exercice de la raison et la libre expression des opinions. Montesquieu consacre par exemple de nombreuses pages de «l’Esprit des Lois» à dénoncer l’usage abusif du crime de lèse majesté par les monarques. Il explique par exemple que «c’est assez que le crime de lèse majesté soit vague, pour que le gouvernement dégénère en despotisme» (chapitre 7 du livre 12 de l’Esprit des Lois). Et il démontre dans le chapitre 18 du livre 12 de l’Esprit des lois «combien il est dangereux dans les républiques de trop punir le crime de lèse majesté». Cesare Beccaria, le grand penseur des Lumières en matière de justice, consacre également un chapitre au crime de lèse majesté dans «Des délits et des peines». Il y dénonce également les abus entourant cette incrimination: «la tyrannie et l’ignorance ont donné ce nom de lèse majesté à une foule de délits de nature très différente», ajoutant que «dans cette occasion comme dans mille autres, l’homme est souvent victime d’un mot». Il faudra finalement attendre la révolution de 1830 pour que le lent travail des Lumières aboutisse finalement à l’abrogation pure et simple du «crime de lèse majesté» dans le code pénal. Ca ne durera pas. La troisième République et surtout la cinquième République, monarchique en diable et bouffie du culte du grand homme, ressuscitent la répression de ce délit de confort sous le nom d’«offense au président». Le délit en question est d’ailleurs aussi dans le collimateur de la Cour européenne des droits de l’homme par un arrêt du 25 juin 2002. Celle-ci a donc contraint la France à abroger en 2004 le délit similaire d’«offense à chef d’Etat étranger» qui avait valu à la France d’être condamnée pour violation de la liberté d’expression et d’opinion …
Effacer l’opposition
La volonté Sarkozyste de ressusciter ce vieux délit d’opinion n’est pas anecdotique. Elle s’intègre dans une logique d’ensemble de déni de démocratie qu’est le Sarkozysme en politique. Cette stratégie est globale chez le président de la République. Elle est très politique. Cela a commencé avec la soi-disant «ouverture» du gouvernement à des personnalités issues de la gauche. Son but n’était pas du tout d’élargir l’assise politique de la droite. Il visait à disloquer la gauche en effaçant ses contours dans la confusion. C’est une manière de refuser le principe même de la contradiction politique qui est le poumon de la démocratie. La même logique est à l’œuvre dans le redécoupage des circonscriptions législatives et le projet de réforme du scrutin régional. Là encore il s’agit de diluer les voix de gauche grâce à un savant saucissonnage des communes et des quartiers. D’autres manipulations électorales sont encore en préparation. Ainsi de la révision du mode de scrutin régional avec lequel la droite espère déstabiliser une partie des majorités de gauche des conseils régionaux. C’est l’idée simple que mieux qu’une adhésion populaire toujours changeante, mieux vaut ôter les points d’appuis de la contestation. Une stratégie suicidaire pour la démocratie. Tant de points allant dans le même sens finissent par dessiner un projet global.
Bataille d'idées
Les pandores qui ont demandé et obtenu la mise en examen d’Hervé Eon réalisent-ils qu’ils ont désigné celui à qui s’adressait le message alors même que cela n’est nullement précisé par le texte…Peu leur importe. Cet acharnement a un but: produire crainte et renoncement chez tous ceux qui sont résistants à la politique présidentielle. En fait Nicolas Sarkozy connaît l’importance de la bataille des idées. Il mène une lutte idéologique méthodique. Il l’a dit à l’ouverture du conseil des ministres au lendemain des municipales, à ceux qui le pressaient d’infléchir sa politique:«Il faut au contraire tout faire pour mettre en œuvre la masse critique des réformes qui permettra de changer les comportements et les mentalités». Changer ce que les gens ont dans la tête. Jusqu'à ce que l’idée même de la critique du système paraisse absurde. Voilà ce qu’il essaie de faire. Ainsi se dessine sous nos yeux la réalité ultime du néo libéralisme: un système global qui pour inclure toute activité dans la sphère marchande doit absorber toute pensée critique dans un espace d’évidences indiscutables. Cette forme généralisée de l’empêchement de penser ou de parler autrement que du même point de vue mérite son nom. Le Sarkozysme est un système globalitaire. L’inverse de la démocratie républicaine.
http://www.pourlarepubliquesociale.org
et on peut aussi lui donner un coup de main.
Une voix parmi d'autres.
La voix de quelqu'un qui se rapproche de Besancenot et pourrait être de ce fait un lien pour le rapprochement des composantes de la Gauche.
L'utopie n'est utopique que tant qu'elle ne devient pas une réalité. Oui je sais c'est du simplisme.
http://clementineautain.fr/2008/10/23/utopia-la-motion-f-2/
Dans L’Express, Philippe Val répond aux questions de Christophe Barbier. Philippe Val critique Siné, Denis Robert, Serge Halimi, Jean-Pierre Chevènement, Jean-Luc Mélenchon, la nébuleuse " rouge-brun ", la gauche antisioniste, etc. Dans ses interviews, Philippe Val dit les mêmes phrases que son ami Bernard-Henri Levy. Lequel des deux a copié sur l’autre : Philippe Val ou BHL ?
http://www.lexpress.fr/culture/philippe-val-l-affaire-sine-est-un-avertissement_630869.html
Bonjour à tous,
Je viens de visionner les vidéos de "parlement hebdo". A nouveau pertinent et percutant concernant la crise, la mise en cause du système capitaliste, Camdessus, le congrès du PS... etc. Merci encore, dans le flux des infos et commentaires complaisants entendus un peu partout c'est toujours réconfortant d'entendre une voix alternative courageuse.
Par contre quelle contradiction quand je rapproche d'une part le billet ci-dessus sur le "crime de lèse majesté" de M. Hervé Eon et les propos tenus par Jean-Luc Mélenchon au sujet des sifflets de la Marseillaise (tjrs dans la vidéo Parlement hebdo) !Comment, "la République n'aurait rien à se reprocher ?!?" "Il ne faut pas chercher à comprendre ce qui se passe et se vit dans les quartiers qui peut-être pourrait justifier ce comportement ? Ce serait du "sociologisme" ?!
Mais qui votent les lois et les budgets qui organisent les inégalités ? D'où viennent ces politiques qui jettent des millions de personne dans la misère, le renoncement, la révolte ou le désespoir ? Je crois qu'il y a ici confusion entre l'idée républicaine à laquelle nous sommes effectivement très attachés, et la république réelle, telle qu'elle se donne à voir au travers de ses actes ! Pour moi, Hervé Eon qui manifeste avec sa pancarte "casse toi pov'con !" et le jeune qui siffle la Marseillaise doivent l'un et l'autre être protégés dans leur droit à manifester leur mécontentement, leur colère ou leur sentiment de révolte face aux injustices qu'ils subissement ou observent.
Attention à ne pas déifier la République.
@ tous,
Très ennuyeux les échanges ci-dessus et le petit jeu "qui est qui " derrière les pseudos. Le blog induit de fait un rapport ambigü à l'identité : nous sommes tous anonymes les uns pour les autres derrière nos écrans. Pour autant la prise en compte d'un minimum "d'éthique de l'échange" devrait nous interdire de jouer avec l'usage de pseudos mouvants ou multiples. Comment échanger sans savoir a minima avec qui on échange ? Certains forum ou blogs invitent les participants à se présenter, souvent avec un cadre très souple, laissant la liberté à chacun de décider s'il souhaite indiquer sa région, son âge, son métier ou autres caractéristique... Je trouve celà plutôt bien, mais si on peut tout à faire sans. Par contre participer à un lieu d'échange où il n'y a pas un minimum de continuité d'identification des interlocuteurs ne m'intéresse pas du tout.
ci-dessus, il faut lire "Je trouve celà plutôt bien, mais on peut faire sans"
cet article est vraiment excellent, il vaut toutes les défenses d'avocat et surtout met en perspective l'attitude Sarkozyste pour mettre la main sur la communication dans ce pays. c'est effectivement pernicieux et grave.
Il est vraiment temps que la prose affichée par Hervé Eon trouve une application concrète pour notre président.
Bruno
J'abonde dans ton sens sur l'anonymat. Ne pas savoir à qui on a affaire c'est pénible. Non pas que je veuille savoir qui est derrière tel pseudo, son âge etc... cela ne m'intéresse pas du tout. Mais une fois qu'on ait intervenu derrière un certain pseudo, en changer quand on est en train de débattre, me gêne profondément. Bon mais il peut y avoir des raisons que j'ignore et que je suis prête à entendre. Des raisons professionnelles ou autres.
Oui j'avais oublié le coup de Jean-Luc Mélenchon sur la république qui n'a rien à se reprocher. Quelle horreur! La république en ce moment c'est quand même Sarko. Et puis la 3ème et la 4ème c'était vraiment pas rien, sans parler de la 5ème en 58. Je ne sais pas d'où il a tiré cette phrase terrible mais si c'est de la laïcité et de la république une et indivisible, il faudrait qu'il révise ses concepts!
Bruno
Mais avec JM/Bellaciao, ce n'est qu'un jeu et rien de méchant. C'est mieux que quand il nous insulte
Bonjour à tous,
PS : (Un spectacle bien triste)
Stéphane Baki : votre parti peut-il
se permettre une guerre des égos ?
Sa responsabilité n'est-elle pas de
bâtir un projet crédible ?
(Oui, le PS doit profondément changer. Il donne depuis trop longtemps un spectacle qui n'est pas à la hauteur. Les responsables locaux sont appréciés mais beaucoup moins au plan national. Les divisions personnelles deviennent insupportable. La gauche en Europe est affaiblie, en Allemagne, en Angleterre, en Italie. Les thèses classiques de la social-démocratie, les compromis entre les forces du travail et du capital ne fonctionnent plus, car la mondialisation aboutit à ce que le capital l'emporte sur le travail. Et puis notre doctrine peut s'appliquer sur un terrain uniquement national, nous avons besoin d'agir au niveau européen et mondial. C'est tout cela qu'il faut changer, retrouver un discours clair et net, défendre les couches populaires et moyennes, formuler des propositions crédibles. La crise donne raison aux partisans de la régulation donc à la gauche. L'extrême gauche ou le centre n'ont progressé que parce que le PS déçoit. Vous voyez notre feuille de route ! J'espère que le congrès de Reims sera celui du changement à gauche.)
Le PS n'a-t-il pas perdu sa base ouvrière au profit de l'extrême gauche ?
(Non, tout dépend de notre action concrète. Par exemple, en Normandie, nous gardons une base très solide. Notre ligne politique doit être claire et clairement à gauche. C'est l'enjeu du congrès de Reims. Dans la période qui s'ouvre, faite de lourdes difficultés sociales et économiques, Martine Aubry et la mieux capable de diriger le PS. Elle en effet l'expérience sociale et économique nécessaire, elle a une autorité certaine et le goût du travail collectif. Ce sont de grands atouts et je suis à ses côtés avec beaucoup d'autres.)
Pourquoi n'êtes-vous pas candidat et quelle est votre ambition pour 2012 ?
J'ai déjà occupé le poste de premier secrétaire. Mes responsabilités locales m'intéressent beaucoup et me mobilisent. Au plan national et international, j'agirai aussi pour améliorer les choses. Quand à l'échéance 2012, on verra. Si la politique continue à être dominée par la peopolisation et le superficiel, très peu pour moi. Si on revient à une vision plus sérieuse, alors nous verrons. Tout est ouvert, mais ce n'est pas pour maintenant.)
Digeo
Clémentine Autain est bien gentille. J'aime beaucoup son féminisme car une voix comme elle manque sur la scène politique. Mais sur le NPA, elle me fatigue. Enfin qu'elle se coltine leurs débats et après elle verra.
Peut être il faudra bien qu'on y passe tous et moi aussi mais je recule au maximum ce moment où on va discuter du sexe des anges et surtout ne rien faire de concret qui remette en cause le "régime" sarkozien
Un écriteau "casse toi pov con", et il risque 6 mois de prison,
Une erreur de procédure, profite à un "présumé violeur", et le "présumé violeur" et remis en liberté égalité fraternité !
@Jennifer (commentaire 109 / République)
L'intervention de Jean-Luc Mélenchon est sur la chaîne parlemantaire, donc je pense qu'il s'est cru obligé d'en rajouter dans la défense des symboles de la République.
Je trouve qu'il est très maladroit de dire "la République n'a rien à se reprocher". J'espère qu'il a voulu dire "l'idée républicaine n'est pas en cause dans la situation sociale, économique ou urbaine", ce qui peut s'entendre. Mais les millions de personnes qui souffrent un peu partout mais encore plus dans les quartiers dits populaires, ce n'est pas l'idée républicaine qu'ils sifflent (ou aimeraient siffler... voire plus), mais bien les actes de ceux qui aujourd'hui l'incarnent. C'est d'autant plus maladroit au moment où ici il nous livre un excellent billet de défense du droit au "lèse majesté".
Tu sais Bruno, j'ai quand même beaucoup de doutes sur les idées de laïcité et de république de Jean-Luc Mélenchon. Je pense qu'il n'a que de bonnes intentions mais que malheureusement l'effet objectif de ce qu'il dit a des conséquences terribles pour les jeunes dans les quartiers. Il s'en défend aussitôt en défendant l'idée de la mixité. Mais quand même, il devrait vraiment ouvrir les yeux. Et s'il ne le fait pas, à la fin je vais finir par trouver impardonnable son aveuglement. Je suis patiente mais les jeunes des quartiers et les musulmans en France vivent une situation de discrimination et d'oppression qu'on doit dénoncer et ne pas oublier.
Lire "du bon usage de la laïcité" de Marc Jacquemain etc...
A propos du livre :"Depuis quelques années, une certaine forme de radicalité laïciste, qui se baptise elle-même " laïcité de combat ", développe un prosélytisme antireligieux qui vise essentiellement l'islam, et, très accessoirement, les autres religions.
Ce risque de voir la laïcité instrumentalisée par des logiques va-t-en-guerre nous impose de réfléchir de façon critique sur les "usages" et les conséquences d'une laïcité trop pure pour être honnête. Les textes ici réunis défendent, chacun à leur manière, une autre façon de concevoir la laïcité : positive et démocratique, sans concession ni fadeur. La laïcité garantit la neutralité de la puissance publique à l'égard des choix philosophiques ou religieux de chacun.
Elle organise, dans le respect des lois communes, la cohabitation pacifique des conceptions. Elle n'est pas l'organisation du combat contre les religions ni le prosélytisme en faveur de l'athéisme. Elle ne peut servir de prétexte pour justifier la discrimination à l'égard de quelque citoyen(ne) que ce soit. La laïcité, sur le principe, doit être intransigeante. Mais elle ne peut se faire croisade sans risquer de se contredire elle-même."
@Jennifer (/ laïcité)
Je n'ai pas encore lu le bouquin de Jean-Luc Mélenchon sur la laïcité ("Laïcité, réplique au discours de latran"), j'ai dû le commander, introuvable vers chez moi, il va pouvoir secouer un peu son éditeur !... donc j'attends avant de préciser mon jugement sur sa conception de la laïcité. Je sais par contre que j'adhère à ce que j'ai lu ici, par exemple dans ses billets lors de la venue du pape.
D'ailleurs je n'établis pas de lien entre les sifflets de la Marseillaise et la question de la laïcité. Je ne crois pas du tout que la révolte des jeunes des quartiers soit dirigée contre une laïcité qui serait trop intransigeante ou je ne sais quoi. Je pense plutôt qu'elle est le fruit de la conjugaison du racisme subi et de l'absence d'horizon souhaitable dans notre société (marginalisation économique et sociale).
Bien! Sur le blog de Chevènement, il y avait qqes interventions s'étonnant qu'il ne soit pas monté au créneau pour défendre l'hymne républicain honteusement sifflé.
Heureusement que M.Mélenchon fait le boulot. Parce que jusque là 1 grand nombre des porte parole de la gauche était tombé dans le panneau de Sarkozy: à vous les pleurnicheries victimaires (à l'occasion en plus d'1 scandaleuse manifestation de xénophobie), à moi la défense des braves gens qui pourront ainsi détourner leur attention de la mégacrise financière et systémique.
Que du bonheur pour Sarko!
Le protectorat français sur la Tunisie a pris fin en 1956, depuis la France et la Tunisie sont 2 pays souverains représentés à l'ONU, dans les instances internationales, dans les compétitions sportives, etc... 2 pays qui ne sont plus en guerre et qui même défendent le plus souvent des positions proches sur les questions internationales (y compris sur la question palestinienne). Alors je comprends le malaise (allez faire un tour sur les forums des journaux grand public) des Tunisiens qui n'ont pas envie probablement de sefaire enfermer dans la position de l'éternelle victime du colonialisme ou du trouble fête.
Malheureusement une partie de la gauche a du mal à se rendre compte que la guerre d'Algérie est finie depuis 46 ans et que ce qui est plutôt à l'ordre du jour à l'échelle mondiale (pour diverses raisons, notamment une perte d'objectifs progressistes que l'on pense atteignables) ce sont plutîot des conflits ethniques (d'intensité plus ou moins forte) et l'exacerbation de malaises identitaires (souvent manipulés).
Ainsi les Tunisiens ou franco-tunisiens de la semaine dernière n'avait pas plus de raisons de siffler la Marseillaise, la République que les Croates ou Slovènes n'en avaient en 1990 de rejeter la Yougoslavie (qui était autre chose qu'une prison des peuples, avec ses défauts et problèmes certes mais bien moindres que le Zaïre de Mobutu ou les USA de Reagan).
Quel aveuglement que de ne pas voir les dangers et problèmes du monde actuel, 19 ans après la chute du mur de Berlin et 17 ans après la mise à mort de l'URSS (et de la Yougoslavie et du comecon) et la proclamation urbi et orbi de la fin de l'histoire (en fait au moins de la fin d'1 histoire de progrès)!
L'ex-chansonnier devenu patron (avec 200 000 euros de dividendes par an)P.Val, après d'autres, plus diplomés que lui en génaral certes, prétend avoir le droit (et le droit moral svp!) de décider qui est de droite et qui est de gauche.
C'est vrai que BHL et l'écrivaillon Daeninckx ne l'avaient pas attendu.
Pour eux, comme pour d'autres, Chevènement ne peut être de gauche puisqu'il défend la Nation, une conception exigeante de la République (idéale et réelle), qu'il n'est pas un fanatique du tour pris dans les faits par la construction européenne et qu'il n'est pas 1 atlantiste béat.
Val y rajoute Mélenchon qui est ainsi chevènementisé. Venant d'un tel larbin du libéralisme libertaire atlantiste et eurobéat, de surcroit petit soldat du choc des civilisations, c'est 1 immense hommage.
Tu peux acheter son livre mais il était aussi sous forme de billet il y a environ un an. C'est sans doute possible de le retrouver. De même que ses positions sur les bretons et sur les langues régionale. Oui apparemment il n'y a pas de lien apparent entre la laïcité et les sifflements de la marseillaise mais je pense que Jean-Luc Mélenchon a une certaine conception de la laïcité et de la république une et indivisible qui l'amène à dire cette énormité comme "la république n'a rien à se reprocher".
Sur le pape moi aussi j'étais d'accord avec lui.
La Bourse de New York chute à l'ouverture, emportée par un mouvement de panique dans le sillage des marchés asiatiques et européens : à 15h30 GMT, le Dow Jones perdait 5,07 % et le Nasdaq 6,08 %.
A Paris, à 15h00, le CAC 40 dévisse de 8,89 % à 3016.48 points, à son plus bas niveau depuis juin 2003. A Londres, le FT 100 plonge de 7,13 %, tandis qu'à Francfort, le Dax 30 lâche 8,24 %.
Nouvelle chute historique à Tokyo, avec - 9,6 %. Hong Kong a clôturé en baisse de 8,3 %. La bourse de Taipei est en baisse de 3,19 %. Séoul a plongé de 10,6 %.
Les deux Bourses de Moscou, le RTS et le Micex, ont suspendu leurs cotations jusqu'à mardi 28 octobre à la suite de fortes chutes de leurs indices qui ont chacun perdu plus de 13 %.
Au menu de la télé publique flamande mardi: le plat préféré d'Adolf Hitler
AFP24.10.08 | 16h24
Les téléspectateurs de la télévision publique flamande VRT pourront découvrir mardi les secrets de la "truite sauce au beurre", présentée comme le "plat préféré" d'Adolf Hitler, dans une émission dénoncée par une association juive.
Après avoir exploré in situ les "moules frites" de Jacques Brel, le "poulet au curry" du chanteur Freddy Mercury ou la "langouste à la catalane" du peintre Salvador Dali, le chef flamand Jeroen Meus se rend dans le sud de l'Allemagne, sur les traces du fondateur du Troisième Reich, selon le site Internet de la VRT.
Après avoir pêché quelques truites dans les rivières bavaroises, le chef de 30 ans prend la direction du "Nid d'aigle" du dictateur nazi pour y cuisiner le "repas d'un homme atroce" afin d'en faire un "succulent festin".
Le rédacteur en chef du magazine de la communauté juive d'Anvers, Joods Actueel, Michael Freilich, a dénoncé une "banalisation d'un personnage comme Hitler, présenté comme un simple homme du peuple".
M. Freilich fustige la "naïveté" de Jeroen Meus et sa méconnaissance de la sensibilité de ce qui touche à l'Holocauste pour les survivants.
Cité par Joods Actueel, le président de l'association des déportés politiques de Belgique, François De Coster, s'est dit "déconcerté" par l'émission programmée le 28 octobre.
Dans un communiqué, le directeur de Canvas (la deuxième chaîne de la VRT qui doit diffuser le programme) Jan Stevens, défend le concept en soulignant qu'il peut "aider a avoir une meilleur compréhension du dictateur".
"Il ne s'agit nullement d'humaniser Hitler. Jeroen Meus le dit dans son introduction et lors de l'émission, en mettant clairement en perspective le luxe du Nid d'aigle dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale".
La VRT souhaite néanmoins "s'excuser d'avance si certaines personnes se sentent choquées par le contenu de l'émission", conclut Jan Stevens.
Crise: une majorité de Russes pour la nationalisation des banques et grandes entreprises (RBC Daily)
17:31 | 24/ 10/ 2008
MOSCOU, 24 octobre - RIA Novosti. Plus de la moitié des Russes sont favorables à la nationalisation des banques et des grandes entreprises, selon un sondage du VTSIOM (Centre national d'étude de l'opinion publique), lit-on vendredi dans le quotidien RBC Daily.
Cette étude effectuée auprès de 1.600 habitants de 42 régions n'est pas pour plaire aux libéraux. Par ailleurs, les Russes sont mécontents des mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la crise.
Encore une leçon qu'on devrait tirer des théories erronées néolibérales sur la confiance qui remonte comme le seul facteur déterminant, ou il faut acheter les actions à leur plus bas point car elles vont remonter. Elles ne sont pas forcées de remonter dans la conjoncture actuelle. ARRETEZ DE JOUER AVEC LES BOURSES!
In Socialist Economic Bulletin (SEB):
Friday, 24 October 2008
Nikkei tests historic low - a warning on the UK government's bank share purchase plan
Socialist Economic Bulletin has pointed out the danger to the taxpayer in the proposed government bank bail out plans of any assumption that share prices have reached a low.
SEB wrote:'One of the erroneous aspects of media coverage of the government’s plan for the banks is that it frequently implicitly assumes that bank share prices in the future must rise... This leads to wrong evaluation of risk. If bank shares must inevitably rise, after a period of falls that has already taken place, then there is evidently no significant risk for the taxpayer in buying them. If, however, bank shares may fall further, and remain depressed for a prolonged period, then the risk is very great... the assumption of considerable risk... by the government in purchasing shares in RBS [Royal Bank of Scotland], HBOS and Lloyds TSB, rather than standing entirely willing to take over the orderly and guaranteed running of these companies if they prove unviable, is therefore not justified.'
This warning was strongly confirmed by events on the Japanese stockmarket today as these demonstrate the risk of further falls and potential depression in share prices.
The Nikkei fell by a further 9.6 per cent, moving down towards the lowest level since the Japanese stockmarket crash started at the beginning of trading in 1990 - see the graph below.
The Nikkei's previous low, since the share market crash of 1989, was on 28 April 2003 at 7606.88. The Nikkei closed on 24 October at 8749.08 - only 0.5 per cent above the April 2003 figure.
If the Nikkei were to fall below its 28 April 2003 level it would be at a 26 year low. Already the Nikkei has been below its peak for almost 18 years.
As SEB has warned any assumption that shares are being bought in RBS, HBOS and Lloyd TSB'at the bottom of the market'is therefore not justified. At lunch time today the calculation of the Radio 4 lunch time news was that if the government had bought shares in RBS, HBOS, and Lloyds TSB at the agreed prices, respectively, of 65.5p, 113.6p and 173.3p the loss to the taxpayer would already have be £5.5 billion.
Vraiment ils vont nous fourguer une vraie dépression et pas juste une récession, à reculer l'échéance d'engager une vraie politique keynesienne de grands travaux pour relancer l'investissement, donner du travail aux gens et faire remonter le pouvoir d'achat. Il faut que la demande remonte pour relancer la pompe.
C'est pas en exemptant les PME des taxes professionnelles qu'on va y arriver. Ce sont de petits cadeaux pour les petits patrons alors qu'il faudrait un plan de grande ampleur. La clef c'est le pouvoir d'achat de la population. Arrêtons donc les licenciements, moratoire sur les privatisations et grands travaux.
Oui, oui, je sais...
C'est n'importe quoi,
Mais je ne peux m'empècher...
http://lignes.ouvaton.org/lignes.htm
je ne vais pas faire 100 lignes
mais je commente Jennifer
"La clef c’est le pouvoir d’achat de la population. Arrêtons donc les licenciements, moratoire sur les privatisations et grands travaux."
le pouvoir d'achat ?
oui, à condition que les gens achètent des produits fabriqués localement
(et pas simplement conçus ou assemblés localement)
ce qui réduira également les émissions de CO2 (ça évite de transporter les objets aux 4 coins du Monde)
ce que je veux dire par là, c'est qu'il faut revenir à une politique industrielle
par grandes filières (avec des contraintes environnementales fortes, telles que CO2, CH4, CFC,
déconstruction, recyclage...)
avec nécessité de maîtrise locale des technologies clefs (souveraineté)
Suite au post de Philippe Val dans ses oeuvres (24 octobre 2008 à 9:55) :
Applaudissements Nourris De L'Amicale Des Ami(e)s D'Andreï Vychinsky
A la Bourse de Paris, le CAC 40 a clôturé en forte baisse, lâchant 3,54 % à 3 193 points, après avoir perdu plus de 10 % en séance, dans un marché paniqué par les perspectives de récession mondiale.
La Bourse de Londres a baissé de 5,60 %. La Bourse de Francfort a cédé 4,96 %. La Bourse de Milan a baissé de 5,62 %.
A la Bourse de New York, le Dow Jones chute de 2,94 %, le Nasdaq chute de 2,46 %.
La Bourse de Sao Paulo, première place financière d'Amérique du Sud, plonge de 5,37 %.
Nouvelle chute historique à la Bourse de Tokyo, avec - 9,6 %. La Bourse de Hong Kong a clôturé en baisse de 8,3 %. La Bourse de Taipei est en baisse de 3,19 %. La Bourse de Séoul a plongé de 10,6 %.
La Bourse de Bombay plonge de 10,96 %.
La Bourse de Prague clôture sur un plongeon de 11,77 %.
Les deux Bourses de Moscou, le RTS et le Micex, ont suspendu leurs cotations jusqu'à mardi 28 octobre à la suite de fortes chutes de leurs indices, qui ont chacun perdu plus de 13 %.
Christine Lagarde s'est refusée à commenter la nouvelle dégringolade des Bourses vendredi, préférant insister sur les mesures de soutien aux banques et à l'économie décidées par le gouvernement.
Lors d'une conférence de presse, la ministre de l'Economie a rappelé les principes de l'action gouvernementale visant à assurer le financement de l'économie.
"Le mouvement boursier résulte très probablement d'un mouvement profond de deleveraging indépendant des mesures gouvernementales", a-t-elle dit en réponse à une question sur la chute des Bourses.
"Les mesures destinées à débloquer les financements interbancaires et à soutenir les PME fonctionnent de manière indépendante".
Christine Lagarde a observé que les spreads de taux se sont détendus, signe que le plan de soutien aux banques commence à soulager le marché interbancaire.
"Les spreads de taux se sont détendus, même si on n'a pas d'indicateur de la liquidité", a-t-elle remarqué, en ajoutant avoir demandé au président de la Banque centrale européenne (BCE) de mettre au point un instrument de ce type.
"Le plan que nous avons mis en oeuvre repose sur trois principes fondamentaux : le financement interbancaire, les mesures de soutien aux fonds propres des banques pour leur permettre de mieux financer l'économie, et le plan de soutien aux entreprises", a rappelé Christine Lagarde.
http://www.zonebourse.com/indexbasegauche.php?lien=informations&p1=4&typeId=marche&idArticle=13065095
En clair : Christine Lagarde ne comprend rien à ce qui se passe, Christine Lagarde ne contrôle plus rien du tout, Christine Lagarde est complètement dépassée par les évènements, mais elle est contente parce que " les spreads de taux se sont détendus " !
Il serait bien que Jean-Luc Mélenchon demande une enquête sur le passeport biométrique:
Comment se fait-il qu'une puce à 15 centimes soit facturée 20€ ?
Combien coûte notre surveillance ?
ben alors ?
il ne se passe plus rien sur ce blog ?
les cotations sont suspendues, comme à la Bourse de Moscou ?
;-)
« la période actuelle entrera dans l’histoire comme celle du plus grand fiasco de l’histoire bancaire ».
Londres : la panique s’empare des hedge funds
http://www.solidariteetprogres.org/article4728.html
Objet magique humoristique ou...la limite du commerce libre et non faussé.
Remarquez... depuis les subventions faramineuses faites au banques avec l'argent des contribuables, on est habitué...
"Piqué au vif, Nicolas Sarkozy a demandé que la poupée vaudoue à son effigie soit retirée de la vente "
Très drôle !
Pierre L
C'est un site sado-maso?
ILS ONT ARRETTE UNE GRAND-MERE !
Elle tricotait une poupee de chiffons pour sa petite fille.
Au passage du president, reflexe stupide, elle a range ses aguilles a tricoter et elle a agite les bras en disant houhou ! Faut dire qu'elle l'aime bien son petit Sarko.
Trois types en pardessus lui sont tombes dessus a causes des aguilles a tricoter qu'elle avait rangees en les plantant dans la poupee qu'elle tenait a bout de bras.
C'est bete, non ?
Elle est en garde a vue pour incitation au meurtre.
Le procureur est formel, elle a repris le theme de la poupee vaudou du president, et une des aiguilles etait plantee dans le coeur de la poupee.
Mais ou etait plantee l'autre ?
à Jennifer,
Le truc des lignes ? c'est la faute à DiGeo ! :)
La troisième affaire Strauss-Kahn :
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=46125
Moi je comprends Notre Président avec ces machins Vaudous.
Il n'a pas envie qu'il lui arrive la même chose que Clinton :
http://www.youtube.com/watch?v=JahdnOQ9XCA
@tous,
A tous une bonne soirée bon Weekend
Max
Ceci dit, même sans Vaudou, souvenez vous...
http://www.youtube.com/watch?v=zzPEH-Ea3DI
A propos de la réunion de PRS, comprendre la crise avec Pilhion d'ATTAC, c'était vraiment intéressant mais une question reste: il a dit que la recapitalisation de certaines banques par l'Etat comme c'est le cas en Grande Bretagne équivalait à une nationalisation.
Recapitaliser signifie que l'Etat va devenir actionnaire de la banque, c'est à dire par la même occasion entrer dans le Conseil d'Administration de la banque et donc avoir des moyens d'influencer la politique de la banque.
Je pense qu'il se trompe grandement car avoir des actions au moment où elles continuent à chuter dans le monde et tout montre qu'on n'en a pas fini avec cette baisse, qu'on n'en a pas touché le fond, est une erreur grossière. C'est jeter par la fenêtre l'argent du contribuable. Et surtout je ne vois pas du tout en quoi cela équivaut à une nationalisation. Une nationalisation c'est prendre le contrôle de la banque, un point c'est tout. Pas besoin d'acheter des actions car de toute façon leur prix s'approche de plus en plus de zéro. On ne va pas payer ce qui ne vaut rien quand même pour que les actionnaires rentiers s'en mettent plein les poches sur le dos du peuple! On prend le contrôle de la banque et si l'Etat met des liquidités c'est pour aider à investir, relancer l'économie, faire des grands travaux etc..
Une idée intéressante de Pilhon: qui contrôlerait ces banques nationalisées? Il propose un contrôle public et social. Pas forcément l'Etat mais le parlement par exemple.
Commandant P
Bien d'accord avec toi sur l'écologie etc.. mais produire français je ne sais pas si c'est la solution. Il faut réfléchir.
Pour les pays africains c'est sûr qu'ils doivent pouvoir cultiver leurs cultures vivrières car la faim devient un grave problème.
Oui il y a beaucoup à réfléchir sur tout cela. Je ne suis pas très calée en la matière mais tu as bien raison, il y a là un vrai problème qui découle aussi de la mondialisation et de cette recherche effrénée de profits.
" Nicolas Sarkozy, dans son discours sur la crise financière à New York, a demandé des sanctions contre les responsables de la crise financière. "
OR... SOUVENONS- NOUS DE CE QUE NICOLAS SARKOZY A FAIT :
"Il est à l'origine de la mise en place de la commission Coulon sur la dépénalisation du droit des affaires par Rachida Dati. Voici les propositions de la commission... "
Lire la suite de l'article sur Le blog de Dominique Barella, magistrat.
http://lajustice.blogs.liberation.fr/barella/2008/10/de-moins-en-moi.html?xtor=RSS-450
" Une trajectoire financière insoutenable
Article du Monde diplomatique daté d'Août 2008 :
[les dates des articles sont d'autant plus importantes qu'une vaste campagne de désinformation bat son plein par les médias-menteurs eux mêmes pour nous enfoncer à coup de marteau dans le crâne que rien ne laissait envisager une telle crise, que l'on ne pouvait rien prévoir !]
http://www.monde-diplomatique.fr/2008/08/DUMENIL/16162
jennifer dit:
24 octobre 2008 à 23:17
Pour les pays africains c’est sûr qu’ils doivent pouvoir cultiver leurs cultures vivrières car la faim devient un grave problème.
L'oiseau n'est pas de votre avis, Jennifer
Remarquez, ce vautour ne dois pas être un animal bien futé, sinon il aurait compris qu'ici il y a bien plus à MANGER.
http://www.legrandsoir.info/spip.php?article7310
« La lutte des classes existe, et c’est la mienne qui est en train de la remporter. » Warren Buffet, milliardaire.
http://www.legrandsoir.info/spip.php?article7315
Bonne nuit tout le Monde.
" The wheel is turning, but the hamster is dead. " /
" La roue tourne mais le hamster est mort "
"Notre oligarchie est incompétente pour gouverner, pour gérer l’économie, pour réagir devant les catastrophes naturelles, pour éduquer notre jeunesse, pour gérer les affaires internationales, pour créer des services élémentaires tels que la santé ou la protection des individus. Qu’elle soit encore au pouvoir, et qu’elle le sera encore à l’issue des prochaines élections, prouve notre degré d’incapacité à faire la part des choses entre nos illusions et la réalité. Nous croyons encore les « experts » et ces derniers se croient encore eux-mêmes. Ils tournent comme des mouches autour de John McCain et Barack Obama. Ce n’est que lorsque ces élites seront dénoncées comme des parasites incompétents et renversées que nous aurons un espoir de rétablir l’ordre social, économique et politique. "
http://www.legrandsoir.info/spip.php?article7306
On est en surproduction, le chômage fait rage, les entreprises ferment et mettent des centaines d'employés à la porte, et...on veut faire travailler les gens plus longtemps (alors même qu'ils ne trouvent plus de boulot après 55 ans) ?!
On engage des sommes colossales pour sauver les banques (80, 100 milliards d'Euros) mais on ne trouve pas 12 Milliards pour boucher le trou de la Sécu ou une 30taine de milliards pour lutter contre la faim dans le monde ?!
On supprime les cours du samedi matin pour permettre aux enfants de passer leur W.End avec leurs parents qui vont demain devoir travailler le dimanche ?!
Si les adultes continuent à vouloir faire les jeunes qu'auront-ils à transmettre plus tard, l'âge venu ?!
L'Etat providence (le wellfare state de Minc) est une obsolescence, mais quand ça va mal pour le système libéral on en redemande ?!
Et..face à toutes ces aberrations il y a encore des gens pour bader les discours de notre omniprésident ?! (Il ferait un bon vendeur de fourrures à l'équateur !).
Bon W.E à tous
et si Mélenchon prenait l'initiative de faire produire 100 000 badges
avec la fameuse inscription et de la faire diffuser par les militants
de PRS, serait il poursuivi ?
C'est quand même mieux que les poupée vaudou
Il le peut, car couvert par l'immunité parlementaire
Alors.... Jean Luc on y va ?
B.
@jennifer, post 140
"Une idée intéressante de Pilhon: qui contrôlerait ces banques nationalisées? Il propose un contrôle public et social. Pas forcément l’Etat mais le parlement par exemple."
voilà une très bonne question !
oui, c'est la question centrale :
pour éviter de répéter les échecs démocratiques des nationalisations des années 1980
(qui ont laissé faire la casse économique et industrielle, et les affaires comme celles du Crédit Lyonnais)
un certain "Mozart de la Finance", précurseur de nos traders actuels...
ceci étant, les 700 millions de FRANCS du Crédit Lyonnais de 1993 paraissent bien dérisoires aujourd'hui...
;-)
"Pas forcément l’Etat mais le parlement par exemple."
=
et pourquoi pas contrôle par les salariés eux-mêmes ?