23oct 08

Donc, comme vous le savez, jeudi 28 août dernier, vers 11h00 Hervé Eon, militant de PRS, se rendait à vélo, à la manifestation contre la politique de Sarkozy, prévue à midi place de la mairie à Laval, à l’occasion de la venue du Président de la République dans cette ville. Il avait apporté un carton (format 21×29,7) sur lequel était inscrit "Casse toi pov'con" … en référence à la désormais célèbre formule prononcée le 23 février 2008 par Nicolas Sarkozy à l’endroit d’un visiteur du salon de l’agriculture qui refusait de lui serrer la main. Hervé est arrêté séance tenante et il est mis en examen pour délit d’offense au chef de l’Etat. Il est convoqué en qualité de prévenu, le jeudi 23 octobre 2008 à 14h00 au tribunal correctionnel de Laval, pour avoir «offensé par parole, écrit, image ou moyen de communication, en l'espèce un écriteau avec les inscriptions "casse toi pov con", le Président de la République française.» Je suis cité comme témoin de moralité par la défense. Je serai donc jeudi au procès.

Mais vendredi 24 octobre je vais à la réunion que propose PRS pour comprendre la crise financière et ses implications. Dominique Plihon, professeur d'économie financière, orateur de la soirée, est président du Conseil scientifique d'ATTAC. Seuls les super malins qui ont tout compris en écoutant Jean-Marc sylvestre peuvent s’en dispenser. En effet il n’existe aucun remède contre leur addiction. Même pas une crise générale du capitalisme. Leur cas est désespéré. Mais à présent je dois parler du cas «Eon et son carton» et de son crime si spécial.

LE CAS «EON ET SON CARTON»

Je pense qu’Hervé Éon est très mal parti. Son crime est immense au vu de la loi, s’il est avéré. Le délit d’offense au Président de la République date de la loi sur la presse de 1881. A l’époque il était puni d’une peine de prison. L’article 26 de la loi de 1881 actuellement en vigueur prévoit que «l'offense au Président de la République est punie d'une amende de 45 000 euros.» Attention: la loi tape large. Les moyens potentiels de l’offense sont conçus par elle de manière très extensive. Lisez cette énumération: «soit par des discours, cris ou menaces proférés dans des lieux ou réunions publics, soit par des écrits, imprimés, dessins, gravures, peintures, emblèmes, images ou tout autre support de l'écrit, de la parole ou de l'image vendus ou distribués, mis en vente ou exposés dans des lieux ou réunions publics, soit par des placards ou des affiches exposés au regard du public, soit par tout moyen de communication au public par voie électronique». Une définition aussi extensive donne au Président de la République ou à des personnes qui font du zèle pour son compte, le moyen de poursuivre très facilement les expressions de désapprobation ou d’humeur à son égard. Car je me demande s’il existe une façon d’offenser qui ne puisse être invoquée! Ici un écriteau, mutin certes, mais adressé en quelque sorte à la cantonnade aura suffi. En effet chacun voudra bien noter que le carton de l’ami Hervé ne dit pas à quel «pov’con» il s’adresse. Le fait d’être un «pov con» ne peut suffire à faire inculper qui que ce soit. La preuve: quand bien même le plus illustre des Français en flétrirai un quidam, ce dernier n’en tire aucun droit de poursuite. Ainsi le pêcheur traité de «pov’con» par le chef de l’état ne peut porter plainte contre lui. Mais il semblerait qu’une situation nouvelle et paradoxale existe dans le cas inverse, dorénavant à propos de cette assertion. En effet, si Eon est condamné il sera établi que, du seul fait que le président a prononcé ces mots, n’importe quelle autre personne qui les utilise vise non pas le pêcheur sus mentionné ou un autre «pov con» de son acabit ou assimilé, mais le chef de l’Etat lui-même. Hum! hum! En bonne logique cela ne s’explique pas … A tel point qu’on peut se demander si l’on est en droit de reproduire une photographie du fameux panneau «casse toi pov’con » du camarade Hervé Eon … puisque celui-ci est considéré par les forces de l’ordre comme constitutif d’un délit. Par exemple si je le fais ici est-ce que quelqu’un va demander au bureau du Sénat de lever mon immunité parlementaire pour pouvoir m’inculper d’offense au chef de l’Etat? Je me pose la question d’un pur point de vue juridique à propos de la nature de la liberté d’expression dans notre pays. En effet pour ma part je suis très républicain et je n’ai aucune intention d’offenser le chef de l’Etat mais seulement de le combattre absolument et en tout sur le plan politique. Donc je vais tester tout cela selon la méthode de la science, c'est-à-dire en faisant une expérience concrète, vérifiable et reproductible. Je place en illustration l’assertion incriminée. C’est une expérience très excitante pour moi et j’en suis sûr pour tous mes lecteurs. En effet nous allons observer en direct la réaction du milieu politique ambiant. Serais-je poursuivi? Je pourrais l’être de deux façons. Premièrement en application de la jurisprudence «Eon et son carton» que l’on peut formuler ainsi: «toute personne déclarant aux alentours du passage du chef de l’Etat «casse toi pov con!» est passible de 45 000 euros d’amende». Ultérieurement la loi pourrait préciser le périmètre dans lequel cette affirmation cesse d’être considérée comme adressée au chef de l’État et qu’elle devient réputée ne s’adresser qu’à un importun ordinaire. Second motif de poursuite, après que j’ai publié cette illustration et fait ce commentaire: on considèrerait que je cherche à inciter les autres à agir de façon offensante pour le chef de l’état alors qu’il s’agit d’un délit. Or cette sorte d’incitation est justement punie par la loi. Pour être honnête je ne crains pas trop cette poursuite. En effet ce sera un jeu d’enfant pour moi de faire valoir qu’il n’existe aucune distance, entre un ordinateur où l’on lirait cet article et le passage du chef de l’Etat, qui me place dans le rayon établi par la jurisprudence «Eon et son carton». Cependant je dois mentionner que mes conseillers juridiques sont moins catégoriques. Plusieurs prétendent que si quelqu’un lit sur son ordinateur portable ma note et son illustration alors qu’il se trouve sur le parcours du chef de l’Etat dans le rayon «Eon et son carton» et brandit son écran d’ordinateur je pourrai être considéré d’une part comme incitateur au délit d’offense et secondement complice de celui-ci en ayant fourni le visuel électronique qui aura permis le délit lui-même. Bigre. Je dois donc y réfléchir. Il me semble conforme à la dignité de ma fonction de ne pas prendre le risque, notamment à la veille d’un procès sur ce sujet où je suis cité à comparaitre comme témoin, cette convocation m’ayant été faite par un huissier se rendant spécialement à ma rencontre au Sénat.

Un vieux délit d’opinion ressuscité

J’ai dû creuser l’histoire de ce genre d’affaire. L’utilisation pénale de ce délit est très révélatrice politiquement. En effet il est un quasi monopole d’usage des présidents de droite de la cinquième République. Alors que les présidents de la IIIème République ne l’ont utilisé que 6 fois en 59 ans, le général De Gaulle y a eu recours près de 500 fois … ce qui en dit long sur le climat qui régnait aux débuts de la Vème République. Encore utilisé par George Pompidou, ce délit fut complètement abandonné par la suite. Ni Valéry Giscard d’Estaing ni François Mitterrand n’y eurent recours et pas davantage Jacques Chirac. Mais, surprise, en 2007, Sarkozy décida de le réactiver. Le nouveau président fut à l’initiative de plusieurs poursuites contre des militants exprimant une opposition à son égard. Une affiche étudiante présentant une caricature de Sarkozy en train de faire un doigt d’honneur tomba ainsi sous les foudres de la justice. Ainsi qu’une mère de famille choquée par les manières brutales de la police de Sarkozy et qui protestait pour cela auprès d’un sous préfet. Le zèle du ministère de l’intérieur pour engager de telles poursuites n’est d’ailleurs pas visiblement sans embarrasser la justice elle-même. Relevons que dans les deux cas précédents, aucune condamnation n’a finalement été prononcée.

Le crime de lèse-majesté

Si la justice est embarrassée avec le «délit d’offense au chef de l’Etat» c’est justement parce qu’il renvoie directement à l’ancien «crime de lèse majesté». Cette incrimination est très ancienne puisqu’elle remonte à l’antiquité romaine. Les empereurs Auguste et Pompée l’utilisèrent notamment pour réprimer des opinions insolentes ou critiques à leur égard. La gravité de ce crime trouvait d’ailleurs son fondement dans une sacralisation de la personne du souverain, placé «en majesté» au dessus des lois. Il est vrai que l’empereur de la Rome antique surplombait une société politique drôlement agitée et très portée au crime ainsi que l’avait expérimenté le premier César lui-même … C’est cette définition qui perdura sous l’ancien régime monarchique. Le crime de lèse majesté était utilisé par les rois et les papes pour réprimer de manière très large tout délit d’opinion. A partir du 12ème siècle et du Pape Innocent III le crime de lèse majesté sert ainsi à qualifier l’hérésie et plus largement toute opinion déviante. Quand il y a un abus de pouvoir contre la liberté de conscience, l’église n’est jamais loin.

On comprend aisément pourquoi, dans ces conditions, les Lumières ont été particulièrement critiques envers le «crime de lèse majesté». Nos pères fondateurs y dénonçaient un instrument contre le libre exercice de la raison et la libre expression des opinions. Montesquieu consacre par exemple de nombreuses pages de «l’Esprit des Lois» à dénoncer l’usage abusif du crime de lèse majesté par les monarques. Il explique par exemple que «c’est assez que le crime de lèse majesté soit vague, pour que le gouvernement dégénère en despotisme» (chapitre 7 du livre 12 de l’Esprit des Lois). Et il démontre dans le chapitre 18 du livre 12 de l’Esprit des lois «combien il est dangereux dans les républiques de trop punir le crime de lèse majesté». Cesare Beccaria, le grand penseur des Lumières en matière de justice, consacre également un chapitre au crime de lèse majesté dans «Des délits et des peines». Il y dénonce également les abus entourant cette incrimination: «la tyrannie et l’ignorance ont donné ce nom de lèse majesté à une foule de délits de nature très différente», ajoutant que «dans cette occasion comme dans mille autres, l’homme est souvent victime d’un mot». Il faudra finalement attendre la révolution de 1830 pour que le lent travail des Lumières aboutisse finalement à l’abrogation pure et simple du «crime de lèse majesté» dans le code pénal. Ca ne durera pas. La troisième République et surtout la cinquième République, monarchique en diable et bouffie du culte du grand homme, ressuscitent la répression de ce délit de confort sous le nom d’«offense au président». Le délit en question est d’ailleurs aussi dans le collimateur de la Cour européenne des droits de l’homme par un arrêt du 25 juin 2002. Celle-ci a donc contraint la France à abroger en 2004 le délit similaire d’«offense à chef d’Etat étranger» qui avait valu à la France d’être condamnée pour violation de la liberté d’expression et d’opinion …

Effacer l’opposition

La volonté Sarkozyste de ressusciter ce vieux délit d’opinion n’est pas anecdotique. Elle s’intègre dans une logique d’ensemble de déni de démocratie qu’est le Sarkozysme en politique. Cette stratégie est globale chez le président de la République. Elle est très politique. Cela a commencé avec la soi-disant «ouverture» du gouvernement à des personnalités issues de la gauche. Son but n’était pas du tout d’élargir l’assise politique de la droite. Il visait à disloquer la gauche en effaçant ses contours dans la confusion. C’est une manière de refuser le principe même de la contradiction politique qui est le poumon de la démocratie. La même logique est à l’œuvre dans le redécoupage des circonscriptions législatives et le projet de réforme du scrutin régional. Là encore il s’agit de diluer les voix de gauche grâce à un savant saucissonnage des communes et des quartiers. D’autres manipulations électorales sont encore en préparation. Ainsi de la révision du mode de scrutin régional avec lequel la droite espère déstabiliser une partie des majorités de gauche des conseils régionaux. C’est l’idée simple que mieux qu’une adhésion populaire toujours changeante, mieux vaut ôter les points d’appuis de la contestation. Une stratégie suicidaire pour la démocratie. Tant de points allant dans le même sens finissent par dessiner un projet global.

Bataille d'idées

Les pandores qui ont demandé et obtenu la mise en examen d’Hervé Eon réalisent-ils qu’ils ont désigné celui à qui s’adressait le message alors même que cela n’est nullement précisé par le texte…Peu leur importe. Cet acharnement a un but: produire crainte et renoncement chez tous ceux qui sont résistants à la politique présidentielle. En fait Nicolas Sarkozy connaît l’importance de la bataille des idées. Il mène une lutte idéologique méthodique. Il l’a dit à l’ouverture du conseil des ministres au lendemain des municipales, à ceux qui le pressaient d’infléchir sa politique:«Il faut au contraire tout faire pour mettre en œuvre la masse critique des réformes qui permettra de changer les comportements et les mentalités». Changer ce que les gens ont dans la tête. Jusqu'à ce que l’idée même de la critique du système paraisse absurde. Voilà ce qu’il essaie de faire. Ainsi se dessine sous nos yeux la réalité ultime du néo libéralisme: un système global qui pour inclure toute activité dans la sphère marchande doit absorber toute pensée critique dans un espace d’évidences indiscutables. Cette forme généralisée de l’empêchement de penser ou de parler autrement que du même point de vue mérite son nom. Le Sarkozysme est un système globalitaire. L’inverse de la démocratie républicaine.


361 commentaires à “Lèse Majesté”
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  1. Jean RIGOLE dit :

    Bonsoir,

    Si "kastoipovkon" vaut 45 000 €
    combien vaut "kastoinaboléon" ?
    Mais qui pourrait se reconnaître sous cette interpellation ?

    J'apprécierais que lors des prochaines manifs, cette sortie agricole de haut vol devienne le slogan de l'expression du mécontentement général sur les maillots.
    Vu le nombre grandissant des mécontents, il faudra trouver le tribunal à la dimension de la farce.
    Surtout qu'ils sont deux pour interpeler un porteur de pancarte... ça créera au moins des emplois dans la police..

  2. jennifer dit :

    Commandant P
    par rapport à ton post(répondant au mien) sur qui contrôlerait si on nationalisait les banques, je reprenais la proposition de Pilhon d'ATTAC que ce soit le parlement et tu écris:
    "et pourquoi pas contrôle par les salariés eux-mêmes ?"

    Je n'ai rien contre mais on en est loin, en plus sous le régime sarkozien. Je parle de mesures immédiates et crédibles. Tu me réponds sur un projet pratiquement socialiste, ou d'autogestion. On ne peut pas être contre qu'il y ait un contrôle ouvrier mais ce n'est pas vraiment un slogan qui s'impose comme réalisable immédiatement. Certes je sais que certains pensent depuis 68 que la révolution est au coin de la rue. Mais seulement elle y est tellement, et qui plus est, urgente depuis 40 ans qu'on est en droit de se dire qu'ils doivent légèrement se tromper sur l'éminence de la révolution!

    Je reviens d'une réunion où j'ai entendu des socialistes dire: la tâche de la gauche est d'empêcher que cette crise ne dégénère en une crise de 1929. Je crois que c'est juste. Certes on peut rêver à la révolution mais en attendant on a un problème immédiat: des tas de gens qui sont en train de se faire licencier, nos sous donnés aux banquiers et cela ne sert à rien. Il faut éviter que la crise ne s'approfondisse parce qu'ils auront été incapables de gérer, de nous sortir du pétrain dans lequel ils nous ont mis. C'est pourquoi je préconise des nationalisations sans compensation et qu'on gère immédiatement les banques.

    Mais le "on" je ne sais pas qui. Les soviets on en est loin. L'Etat?

    Ce qu'ils font ne marchent pas visiblement, le fric continue d'aller vers les actions qui chutent à la bourse. Prenons le contrôle des banques mais je ne vois pas qui peut le faire d'autre que les institutions de l'Etat. Si il y avait une mobilisation et une auto-organisation des travailleurs prêts à contrôler, cela se saurait!

  3. commandant P. dit :

    "Casse-toi, pov'Badinguet !"
    ou bien
    "retourne au Fort de Ham !"

  4. commandant P. dit :

    “et pourquoi pas contrôle par les salariés eux-mêmes ?”
    "Tu me réponds sur un projet pratiquement socialiste, ou d’autogestion."

    avant d'avancer des mots comme "projet pratiquement socialiste, ou autogestion",
    commençons donc par "intervention des salariés dans la gestion de leurs entreprises"
    en évitant de tomber dans l'écueil des Conseils d'administration, où il a un ou 2 salarié (e) (s) élu (e) (s) au milieu d'un vingtaine de représentants des patrons du CAC40 et/ ou des Grands Corps de l'Etat ...

    L'intervention dans la gestion, c'est la question de l'Anticipation
    et pas Anticipation pour aller "+ vite dans la gestion du plan dit-social"
    mais Anticipation avec droit de proposition de projets alternatifs, et droit de veto sur tout plan "social"

    droit de veto avec, en contre-partie, obligation de résultats sur le projet alternatif

    des trucs bien concrets, quoi, mais qui responsabiliserait tout le monde

  5. maxou dit :

    Bonjour à tous,
    (Les fêtes de fin d'année serons difficiles)
    Fabrice Leberre, délé gué CGT à Renault Sandouville
    (Seine-Maritime).
    (Depuis début septembre nous sommes en chômage technique une semaine sur deux, ce qui nous fait retomber au niveau de SMIC pour un travail en 2x8. On parle de crise dans l'automobile, mais jusqu'à présent, Renault va très bien, il y a de l'argent dans les caisses. Nous, on a des familles à nourrir. On subit du chômage technique à cause de la baisse du marché automobile, alors la moindre des choses serait que les dividendes des actionnaires soient gelés. Mais non, eux ils vont toucher 4,50 euros par action. IL continuent à se gaver. Carlos Ghosn a 200 000 actions, il va toucher 800 000 euros, alors que pour nous les fêtes de fin d'année vont être difficile. C'est ça qui nous met en colère.
    Renault vient de nous annoncer 100 euros de prime d'intéressement pour l'année, c'est rien. La direction veut supprimer 1000 emplois dans l'usine, mais il n'y aura pas de volontaires, donc elle devra licencier.
    Mais alors, elle devra expliquer comment elle peut licencier tout en faisant des bénéfices.

  6. Pierre L dit :

    commandant P. dit:
    25 octobre 2008 à 23:55
    en évitant de tomber dans l’écueil des Conseils d’administration, où il a un ou 2 salarié (e) (s) élu (e) (s) au milieu d’un vingtaine de représentants des patrons du CAC40 et/ ou des Grands Corps de l’Etat …

    Et où les salariés n'ont pas le droit de vote, bien entendu.

    -------------------------------------------------------------------------------------------------------

    à Maxou (26 octobre 2008 à 9:04)

    ici c'est pareil :

    Une semaine de non activité supplémentaire a été annoncée hier lors du comité d’établissement de fin de mois à Peugeot Sochaux ainsi qu’une pause dans les embauches en cours.
    http://www.lalsace.fr/articles/show/id/411491?symfony=fb9fe45d8276bd81cd9a60146614aa01

  7. 4 Août dit :

    Suite post de H2

    "Voilà pourquoi, avec mes amis de Nouvelle Gauche, avec nombre de militants qui ont signé la motion « Un monde d'avance » de Benoît Hamon, initiative historique et invite les socialistes des 27 pays (ceux qui sont au pouvoir et ceux qui n'y sont pas) à se retrouver pendant trois semaines, en décembre et janvier, pour travailler avec quelques prix Nobel d'économie sur l'ensemble des nouvelles régulations nécessaires à notre époque. "

    Vendredi 24 Octobre 2008 - 15:50
    Pierre Larrouturou

    Marianne

  8. jennifer dit :

    Commandant P
    Oui c'est une très bonne idée.

  9. DiGeo dit :

    Et l'utopie bordel,
    Depuis l’aube des temps, tous les pouvoirs avec leurs castes et leurs privilèges (en démocratie comme en dictature), ne font que manipuler pour des intérêts particuliers au détriment des peuples -en recourrant si nécessaire à la terreur-.
    La conscience collective s’interroge : " Sont-ils légitimes ? " Nous sommes à un tournant : la société est entrée dans une impasse. Les injustices et la bestialité liée à la déshumanisation ne vont que s’accroître en parallèle de l’effondrement du système (fin de la sécurité sociale, krack boursier, décadence de l’économie,…) lequel prendra une tournure de « jamais vu dans l’histoire » car il n’y a plus de repères éthiques. Nous allons tout droit vers une situation de catastrophe humanitaire. Or, le XXI ème siècle n’a jamais été aussi riche et le patrimoine terrestre appartient à tous les hommes !
    Et bien, c’est le moment de relancer l’utopie. D'appeler à la désobéissance civile.

  10. commandant P. dit :

    @Pierre L

    "Et où les salariés n’ont pas le droit de vote, bien entendu."

    et même, cela ne ferait que 2 votes contre 20...
    tout juste l'expression d'une petite minorité au sein du Conseil d'administration

    alors que, sans salariés, une entreprise ne fonctionne pas...

  11. robespierre dit :

    maxou dit:
    25 octobre 2008 à 23:15

    "(L’ Etat doit monter dans le capital de Renault)......"

    Le fait de monter au capital de Renault permettra-t-il de vendre plus de voiture ?
    Franchement je ne crois pas......

  12. Pierre L dit :

    maxou dit:
    26 octobre 2008 à 9:04
    "elle devra expliquer comment elle peut licencier tout en faisant des bénéfices."

    Elle licencie pour faire des bénéfices (ou les maintenir).

    _____________________________________________________________

    à robespierre
    26 octobre 2008 à 11:23

    Il n'est pas question de vendre plus de voitures mais de redistribuer les profits.

    Il n'y a pas que les salariés comme "variable d'ajustement", il y a aussi les dividendes octroyés aux actionnaires.

    Mais ça, pas touche !

  13. Geneviève Blache dit :

    dixit J-L Mélenchon :

    "le général de Gaulle y a eu recours près de 500 fois … ce qui en dit long sur le climat qui régnait aux débuts de la Vème République."

    ? ?

    La situation de la France d'alors et le "climat" qui y régnait à l'arrivée de de Gaulle aux débuts de la Vème République n'est-il pas en prendre en considération ?

    La guerre d'Algérie, alors que l'impuissance de la IVème était incapable d'y mettre fin, gangrénait le "climat", les attentats, y compris ceux contre le président de la République et l'OAS nous menaient au désastre... tous ces évènements faisaient-ils régner "un climat" républicain ?...

    La répression utilisée par le pouvoir empêchait-elle toute critique ? et fut-elle si insupportable ? Certes, il y eut des cas de censure, mais ne faudrait-il pas replacer les faits dans le contexte de l'époque ? Même si j'étais très jeune, je me souviens...

    Je me souviens que la presse était plus libre et indépendante qu'aujoud'hui !

    J-L M. dit encore :

    "Ni Valéry Giscard d’Estaing ni François Mitterrand n’y eurent recours et pas davantage Jacques Chirac"

    Le "climat" était-il identique ?

    La France du temps de ce climat : ("ce qui en dit long sur le climat qui régnait aux débuts de la Vème République.") était au moins indépendante, et certainement pas aux ordres de l'empire étatsunien-germano-européen...

    Je crois, en outre que l'on peut, sauf à faire preuve de mauvaise foi, se souvenir du nombre de fois où de Gaulle eut recours aux référendums, de cela on retiendra que la notion de souveraineté nationale et populaire y était de mise...

    Geneviève Blache

  14. gilles (prs)! dit :

    Bonjour Jean-Luc,
    Bonjour à toutes et à tous,

    A propos de la crise totale du système capitaliste (la crise est boursière, financière, bancaire, immobilière, économique, sociale et politique), je propose la convocation d’ETATS GENERAUX pour que le peuple soit correctement informé, à la fois de la profondeur de la crise, de sa totalité, des conséquences pour le citoyen, le salarié, dans son avenir immédiat et futur et également et là les partis de gauche doivent s’unir, avec les syndicats, les associations d’éducation populaire, envisager les solutions pour en sortir de cette crise, pour rompre avec ce système, cet ordre économique qui amène tant de désordre, de destruction, d’injustice, facteur de guerre !

    PRS et vous même Jean-Luc vous avez proposé, nous avons proposé un BOUCLIER SOCIAL pour rompre avec cette politique libérale ! Ce ne sont que des propositions d’urgence ! Il en faut car ça casse de partout. Mais il faut des propositions de rupture avec le capitalisme par une refondation républicaine, une réappropriation politique, économique, sociale, par le peuple de son destin, de son avenir, de ses choix collectivement et démocratiquement discutés, validés.

    Jean-Luc Mélenchon, PRS, vous pouvez, nous pouvons lancer ce débat à travers la convocation d’états généraux ! Nous devons être à l’initiative pour le débat, pour informer, éduquer, mobiliser le citoyen. C’est notre raison d’être !

    Sarkozy nous enfume,les médias nous enfument, la direction du PS et ses futurs ou ex 1er Secrétaire sont tous des favorables au système capitaliste et sont donc incapables de formuler une alternative… et demain nous risquons de nous réveiller (le peuple risque de se réveiller, les salariés risque de se réveiller) avec une chappe de plomb d’austérité totale avec licenciements, fermetures de services publics,démantélement des structures politico administratives (suppression des départements ou de communes pour limiter les coûts budgétaires), suppressions d’emplois (c’est déjà le cas mais çe sera pire !) dans la fonction publique, décroissance voire dépression salariale et sociale, rationnement de l’argent public ou du financement bancaire,hausses massives des taux des prêts, hausses massives d’impôts indirects et de taxes !

    Jean-Luc Mélenchon, vous pouvez lancer cet appel unitaire au parti de gauche, aux syndicats, aux associations, au peuple souverain pour des états généraux anticrise et pour une alternative au capitalisme.

    Mettre les dirigeants du pays, nos dirigeants politiques devant leurs responsabiltiés, devant l’intérêt général et nous citoyens être enfin considérés comme citoyens !

    Qu'en pensez-vous Jean-Luc ?
    Qu'en pensez-vous toutes et tous ?

    La nationalisation de tout le système bancaire est vital pour l'avenir économique et financier du pays. Il faut renationaliser toutes les banques, les organismes de crédit immobilier, les compagnies d'assurances et de leasing.

    Il faut réorienter l'argent vers le développement économique et sociale, vers des investissements collectifs, il faut financier l'avenir dans le cadre d'une planification démocratique, sociale et écologique qui prendrait tout son sens

    l'intérêt général et la souveraineté du peuple doivent reprendre le dessus sur l'économie de marché et entraient aussi bien dans les entreprises que dans les banques !

    Il faut tenir comptes des échecs des nationalisations industrielles ou bancaires précédentes. La nationalisation d'un bien, d'une entreprise, d'un service, d'une banque doit être aussi sa socialisation de sa gestion, de ces objectifs, de ces mécanismes de contrôle et de correction par les salariés, les usagers, le parlement, la souveraineté populaire.

    Même avec une régulation le système capitaliste continuera ses travers et une nouvelle crise apparaîtra ! c'est dans ses gènes ! Il faut rompre avec le capitalisme et recréer une société d'intérêt général, de développement humain et de développement durable.

  15. maxou dit :

    Bonjour à tous,
    Pourquoi l'actuel projet de réforme de la biologie médicale est-elle une menace pour le système de santé ?
    Les jeunes biologistes,
    (vigiles) de la santé
    Par Raphël Béranger, médecin interne en biologie médicale, peésident de la Fédération nationale des syndicats d'internes en pharmacie,, et Tomas Nenninger, médecin, président des internes en biologie médicale (*).

    Le jour où la santé deviendra un (Business) comme les autres...Ce jour n'est-il pas arrivé ?
    Alors que les États volent au secours des banques, le système de santé est la cible d'une silencieuse attaque. Celle de groupes financiers désireux de faire main basse sur la réseau des 4 000 laboratoires d'analyses médicales en France. Plus grave : l'États s'apprête à leur laisser carte blanche, en les autorisant à posséder 100% du capital de ces structures, contre 25% au maximum aujourd'hui. Au détour d'une ordonnance, donc sans débat parlementaire, la France choisit une réforme de la biologie (à la hussarde), sans s'interroger sur les conséquences éthiques et médicales possibles.

    Les laboratoires d'analyses répartis sur le territoire français permettent d'effectuer huit diagnostics médicaux sur dix. A l'ère de la productivité, cette profession de santé a su
    s'adapter tout en préservant une pratique de proximité au service de la population. Or ce qui incite aujourd'hui la plupart des jeunes biologistes à créer ou reprendre un laboratoire de proximité, c'est la liberté d'exercer sans le poids de contraintes interférant avec leur objectif primordial entant que professionnels de santé : délivrer à leurs patients la meilleure prise en charge possible. Que deviendrait ce projet noyé dans la perspective de devenir le salarié d'un fonds d'investissement ?
    Les jeunes biologistes seraient donc condamnés à franchir à reculons la porte de leur nouvel employeur, avec le sentiment de trahir chaque jour leur mission initiale ? Celle
    d'exercer leur métier au service des patients et non au service des actionnaires....Après dix ans d'études (six de pharmacie ou de médecine, quatre de biologie médicale), Ils ne s'attendaient pas à voir leur ambition d'acteurs de la santé sacrifiée à la spéculation. C'est pourtant bien l'horizon, qu'en quelques traits hâtifs, le gouvernement prépare aux 1 000 jeunes futures biologistes.
    Paradoxe : alors que l'État reprend la main pour pallier la crise financière, il lâche du lest d'autre part, bradant ni vu ni connu un maillon essentiel de notre système de soins. Curieuse intervention de l'État au service du (laisser faire) !

    Les internes en biologie, comme leurs aînés, sont éminemment conscients de la nécessité de réformer la biologie médicale. La dernière grande loi régissant son exercice date de 1975, et depuis les pratiques ont évolués. Mais dans son état actuel, le réforme plane comme une menace. Non seulement une menace pour les jeunes diplômés, mais aussi et surtout une menace pour le système de la santé et les français. Quand le rempart de la biologie sera tombé, les autres professions libérales de la santé suivront tôt ou tard ; pharmaciens, radiologues, sages-femmes...
    La population française, parce que ses besoins de santé augmentent, a plus que jamais besoin de ses professions de la santé libérales. Une relation de confiance s'est longuement bâtie sur le terrain entre le Français et ces professionnels de santé. Cette relation sera demain gravement remise en question si la réforme de la biologie médicale est adoptée en l'état.
    Sachons rappeler les représentants du peuple, nos représentants, à la raison du plus grand nombre, pour que notre santé ne devienne jamais un business comme un autre.

  16. Pierre L dit :

    à Maxou

    AUCUNE source potentielle de profit ne doit échapper au Capital mauribond.

    Bientôt l'offre et la demande s'appliquera aux organes humains (des crapules ont déjà théorisé la question !).

  17. robespierre dit :

    # Pierre L dit:
    26 octobre 2008 à 12:00

    "...Il n’y a pas que les salariés comme “variable d’ajustement”, il y a aussi les dividendes octroyés aux actionnaires.

    Mais ça, pas touche !...."

    ___________________
    La fiscalité est bien plus efficace que la nationalisation. S'il s'agit de refaire les mêmes erreurs qu'en 81, non merci.

  18. Pierre L dit :

    à robespierre (26 octobre 2008 à 14:45)

    Non.
    Dans l'affaire dont nous parlons une redistribution des profits permettrait, par exemple, de mettre les salariés de Renault en formation en prévision des nouveaux modèles de voitures, et de les payer à 100%, plutôt que les faire chômer.

    Et donnez le bonjour au Marché à L'Etre Suprême, "robespierre".

  19. commandant P. dit :

    "La fiscalité est bien plus efficace que la nationalisation. S’il s’agit de refaire les mêmes erreurs qu’en 81, non merci."

    1°) ne pas refaire les erreurs de 81 = oui
    2°) la fiscalité est incitatrice, ou correctrice, elle ne remplace pas une stratégie d'entreprise
    3°) une fiscalité intelligente, avec obligation de résultats, et vérification = comme pour les aides à la R&D, oui (mais donc avec des conditions)
    4°) reste la question du pilotage et la gestion des politiques d'entreprise, et là, il n'y a pas mieux que les salariés (les meilleurs experts sont ceux qui "ont les mains dans le cambouis" !
    5°) après, on peut regarder comment on pilote, et qu'est-ce qu'on laisse aux actionnaires ou aux représentant du capital...

  20. Pierre L dit :

    commandant P.
    26 octobre 2008 à 17:11

    5°) après, on peut regarder comment on pilote, et qu’est-ce qu’on laisse aux actionnaires ou aux représentant du capital …

    La peau du cul !

  21. La gauche doit retrouver la Nation dit :

    La gauche doit retrouver la Nation...sinon si nous avons 1 peu de chance on pourra toujours organiser 1 gvt progressiste français à Caracas ou Buenos Aires.

    J'étais hier à la Maison de l'Amérique latine (rencontres Venezuela), M.Mélenchon vous avez fait parmi les meilleurs discours en français, comme quoi 1 certain savoir-faire est tjrs là.
    Sur la social-démocratie vous avez raison (je dirai même plus la bourgeoisie n'a même plus besoin de trouver 1 Jaurès à supprimer-il n'y en a plus!-avant de lancer de noouvelles aventures guerrières).
    Et vous avez le bonjour du camarade Raul A. (argentin et dirigeant du groupe "Les alternatifs"-ce qui n'est pas ce qu'il a pu faire de mieux) qui avait oublié de se réveiller hier.

  22. Pierre L dit :

    Morales Bolivie

    Chavez Venezuela

    Les Ressources du Pays au service du Peuple ! Bravo Présidents !

  23. Pierre L dit :

    Morales Bolivie

    Chavez Venezuela

    Les Ressources du Pays au service du Peuple ! Bravo Présidents !

  24. jennifer dit :

    Par rapport à l'analyse de la crise par Rocard, dans le lien

    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1511

    Je pense que l'essentiel qu'il loupe c'est justement le schéma de la courbe des investissements qui baisse de plus en plus (cf le schéma). Pour lui la croissance soutenue de 5% de 1945 à 1975, avec quasi absence de chomage est dûe entre autres choses à la sécurité sociale. Je pense que la sécurité sociale est le produit d'un rapport de force politique entre la classe dominante et le peuple après la deuxième guerre où le peuple s'est quand même retrouvé en armes dans une situation très délicate pour les dominants. Si Degaulle se devait d'être populiste c'est quand même que les maquis étaient surtout tenus par le PCF, qu'il a bien fallu leur demander de rendre les armes à la Libération et qu'il était bien obligé de prendre en compte ce rapport de force s'il voulait arriver à gouverner. C'est donc une concession au peuple comme toutes les conquêtes sociales qui ont suivi. Maintenant le rapport est inversé et luttes ou pas Sarkozy ne lâchera rien. C'est-à-dire qu'il faut aussi prendre en compte plus globalement les rapports de force au sein desquels se passent des luttes concrètes. Les gouvernants cèdent quand cela vaut mieux pour eux.

    Donc pour revenir sur ce que Rocard ne comprend pas c'est que ce qui fait une économie forte c'est quand même les investissements qui permettent la production et puis les exportations. Ainsi la baisse énorme des investissements aux USA est à l'origine de la crise attendue depuis des décennies. Tout le monde parle des subprimes, ça c'est conjoncturel mais si on risque une dépression c'est parce que les subprimes se surajoute à une cause plus profonde. Ceci, si on veut bien avoir une vision marxiste de l'économie.

    J'ai trouvé dans wikipedia sur Bretton Woods, ce passage qui explique la croissance aux USA après la guerre: " Au sortir de la guerre, les États-Unis disposent de la plus grande partie des capitaux mondiaux et dominent la production manufacturière et les exportations. Ils produisent la moitié du charbon, les deux tiers du pétrole et plus de la moitié de l’électricité au niveau mondial. Ils sont en mesure de produire de grandes quantités de navires, d’avions, de voitures, de produits chimiques, d’armes et d’autres produits manufacturiers."

    C'est cette puissance économique qui s'est effritée complètement, la balance des paiements devenant complètement déficitaire et le pays vivant aux crochets du reste du monde. A la base on retrouve un taux d'investissement qui a chuté sur des décennies, donc une économie faiblissant de plus en plus et ne vivant que sur la dette (attention pas une dette monétaire mais en actifs!)

  25. Nipontchik dit :

    Pas de répit pour l'aventurisme guerrier de l'Impérialisme et de ses laquais:

    "Caucase du Sud: l'Abkhazie coupera court à toutes les provocations géorgiennes (Bagapch)
    15:38 | 26/ 10/ 2008

    SOUKHOUMI, 26 octobre - RIA Novosti. Le président abkhaz Sergueï Bagapch a ordonné à toutes les forces armées du pays de prendre les mesures nécessaires en cas de provocations de la part de la Géorgie et d'utiliser tous les moyens à leur disposition, a annoncé dimanche le service de presse du président abkhaz.

    Sergueï Bagapch a convoqué dimanche une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité du pays où la dégradation de la situation dans la région abkhaze de Gali a été débattue.

    Dans la nuit de samedi à dimanche un point de contrôle sur le territoire abkhaze a été la cible de tirs de mitraillettes. Un garde-frontière abkhaze a été blessé.

    Plus tôt, le ministre sud-ossète de l'Intérieur par intérim, Mikhaïl Mindzaïev, avait ordonné aux troupes de l'Intérieur d'ouvrir le feu en riposte aux provocations militaires géorgiennes.

    D'après le président Bagapch, la Géorgie a lancé une opération terroriste de grande envergure sur le territoire de l'Abkhazie. "Tout ce qui se passe ne témoigne que du désir géorgien d'arracher la région de Gali à l'Abkhazie", a-t-il souligné, évoquant le récent meurtre du chef du département du renseignement du ministère abkhaze de la Défense, Edouard Emin-zade. "

  26. jennifer dit :

    post 221
    A propos des américains qui ont perdu leurs maisons, il paraîtrait que c'est entre 3 à 4 millions de gens qui se retrouvent dans la rue. Comment font-ils? Qu'est-il prévu pour leur venir en aide? Quelqu'un sait-il? Merci

  27. Pierre L dit :

    à Jennifer

    Rocard n'est pas un imbécile !
    Rocard à tout compris !
    Rocard est au service du Capitalisme !

    (Comme Hollande, Royal, Moscovici, Valls, etc...)

  28. commandant P. dit :

    @jennifer, Pierre L..., tous

    mettez-vos PC à l'heure
    à moins que ce ne soit celui du Serveur du Site !

    sinon, on est en plein paradoxe temporel...

  29. jennifer dit :

    je suis d'accord avec H2. C'est en lisant les interprétations des uns et des autres sur la crise qu'on commence à avoir une vision plus claire. En tout cas, il n'y a pas vraiment une analyse qui m'est vraiment convaincue jusqu'à présent donc il est nécessaire de discuter.
    Pierre L, amène-nous des articles plus intéressants sur la crise. Bien sûr que Rocard n'est pas marxiste. C'est évident. Mais c'est en lisant et en voyant où ça pêche qu'on y arrive.
    A part de dire "a bas le capitalisme" sur quoi je suis bien sûr entièrement d'accord, la question c'est de savoir ce qui doit être fait pour éviter de sombrer dans la dépression style 1929, et pour amorcer une reprise. Il paraît que les gens relisent le Capital de Marx en Allemagne. Ce pourrait être une bonne idée qu'on nous donne des petits cours sur le Capital ici. Pas de grands séminaires mais des petites notions pour arriver à sortir de la pensée aliénée par le néolibéralisme avec laquelle on analyse la crise. Bon je ne pense pas que l'heure soit à l'étude approfondie avec réclusion dans des séminaires mais une réflexion quotidienne sur ce qui se passe et voir si ils vont arrêter avec leurs politiques complètement incohérentes sur la crise.

  30. commandant P. dit :

    CDFD : mon post est passé à 18H51, alors qu'il est 18H14
    conclusion : l'heure du site est une heure locale, non référencée...
    ;-)

  31. Pierre L dit :

    à commandant P. (26 octobre 2008 à 18:51)

    Je suis fan de Philip Kindred Dick et de René Barjavel, alors les paradoxes temporels...

  32. jennifer dit :

    Pierre L
    Tu nous dis: "Le capitalisme est malade. Qu'il crève et picetou."

    Bon donc tu renonces à analyser quoi que ce soit? Donc on reste passifs et on explique pas aux gens concrètement pourquoi ce système a failli. On ne leur explique pas qu'encore ils vont payer pour les gros bonnets, pas abstraitement, mais avec une analyse précise de comment on en est arrivé là.

    Bon amen alors! qu'il crève de sa belle mort et nous retournons à nos moutons!

  33. Pierre L dit :

    à Jennifer

    Mais c'est quoi vos propos sur la crise de 1929, Jennifer ?
    La crise elle est là depuis plus de 30 ans !

    Vous ne vous laissez pas avoir à propos du discours sur la "Lutte contre le terrorisme", n'est ce pas ?
    Et bien ne soyez pas, non plus, trompée par le discours sur "il faut éviter la crise de 1929, blablabla....).

  34. jennifer dit :

    Pierre L
    Je ne vois pas pourquoi tu dis ça Pierre. On nous a annoncés une récession. Certains ont dit peut être 10 ans. Pas 2 ans comme les dernières mais une récession grave et on le voit bien avec la série de licenciements qui ont lieu. Mais si les USA n'acceptent pas de renoncer à leur hégémonie cela pourrait virer à la dépression. Celle de 1929 a duré pratiquement 30 ans. Il a fallu attendre la fin de la 2ème guerre plus la reconstruction pour que l'économie s'en remette dans les années 50 ans.
    Je vois quand même une différence pour les travailleurs, les chômeurs entre 10 ans et 30 ans. On ne peut pas rester indifférents à cela sous prétexte qu'on est pour la fin du capitalisme.

  35. H2 dit :

    Bonjour tout le monde !
    Je remets le lien sur M.Larrouturou vu que mon lien antérieur n'est pas passé.

    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2279

  36. Pierre L dit :

    jennifer dit:
    26 octobre 2008 à 18:58

    Pierre L
    Tu nous dis: “Le capitalisme est malade. Qu’il crève et picetou.”

    Bon donc tu renonces à analyser quoi que ce soit?

    Quoi, analyser quoi ? un système en phase terminale ?
    Qui ne survit plus qu'artificiellement ? Un pur parasite ?

    Perdre mon temps à me demander comment le sauver ?

    Tiens, sauver superbe tromperie sémantique, qui fait croire que l'Etat secourt les banques pour le bien être de tous, alors qu'il ne fait que qu'intervenir pour perpétuer un système, au bénéfice d'intérêts particuliers !

  37. jennifer dit :

    Des extraits d'une analyse de 2003 assez parlants dans

    http://www.socialistactionreview.org.uk

    " Depuis 30 ans, l’économie capitaliste mondiale subit un ralentissement. En effet au cours de cette période, chaque cycle économique international a vu sa croissance baisser par rapport au cycle précédent. Cette baisse continuelle n’exclut pas des périodes de remontée au sein même des cycles. Mais en tout cas, il n’y a pas, pour le capitalisme international, de perspective immédiate de retour au type de croissance économique harmonieuse et quasi universelle qu’il a pu connaître, par exemple, après la deuxième guerre mondiale jusqu’à 1973."

  38. jennifer dit :

    Un autre extrait. Je trouve cette approche très marxiste

    "Une ère d’agression militaire permanente par les américains.

    Derrière toutes ces évolutions politiques au niveau mondial, il y a le déclin de l’économie capitaliste internationale des dernières trois décennies. Les forces spécifiques qui sous-tendent ce déclin poussent l’impérialisme américain dans la voie quasi-permanente de l'agression militaire. Cette dernière étant un des traits les plus remarquables et décisifs de la situation actuelle, nous devons en comprendre ses racines économiques. L'impérialisme américain ne choisit pas la tension et l’agression militaires. Elles sont la conséquence inéluctable de la situation nationale et mondiale dans laquelle il se trouve.

    Trois décennies de ralentissement économique mondial

    Dans les années 90, le néo-libéralisme et l’impérialisme proclamaient que le capitalisme mondial et américain étaient entrés dans une nouvelle vague de croissance économique sans précédent. On parlait même d'une « nouvelle économie ». Cette croissance américaine devenait un nouveau paradigme que les autres pays se devaient de suivre.

    Les faits ont montré que tout ceci était non seulement totalement faux mais n’était qu’une propagande grossière montée à partir de l’extrapolation de quelques événements à sensation sortis de leur contexte, et sur le refus d’analyser les tendances générales dans leur ensemble. En fait l’économie internationale est dans une phase de ralentissement depuis la crise de 1973-75, et des secteurs de plus en plus larges sont entrés en crise ou stagnent. Cette évolution n'a fait que continuer dans les années 90.

    L'exploitation américaine de l'économie mondiale

    Il est, en outre, impossible pour le reste de la planète de suivre le modèle américain. En effet, ce dernier repose sur l’extraction d’énormes quantités de capitaux venant du monde entier, comme le montre le déficit de la balance des paiements américaine qui atteint maintenant plus de 600 milliards par an, c’est-à-dire 1,5 milliards par jour, 5% du PNB, soit presque un tiers de l’accumulation du capital américaine."

  39. jennifer dit :

    Pierre,
    et les millions de gens qui souffrent de cette crise (pas ceux d'en haut. A ce propos, la vidéo "The Job", H2, est vraiment bien), tu t'en désintéresses? Qu'ils souffrent plus ou encore plus n'a pas d'importance? A savoir si c'est une récession ou une dépression

  40. Pierre L dit :

    Qu’ils souffrent plus ou encore plus n’a pas d’importance?

    Jennifer, vas voir mon post de 15: 06...

    Penser globalement, agir localement

  41. jennifer dit :

    Pourquoi on ne ferme pas les Bourses

    Impensable il y a peu, l'idée commence à être évoquée.

    " En gelant provisoirement les cours des actions, on enrayerait la spirale infernale dans laquelle la baisse entraîne la baisse"

    "Aura-t-on le choix ? L'économiste américain Nouriel Roubini, très écouté pour avoir mis en garde contre une crise dès l'hiver 2006, a déclaré jeudi : « Ne soyez pas surpris si les autorités devaient, dans les jours à venir, fermer les marchés pour une semaine ou deux. »

    Impensable il y a peu, la fermeture des marchés est donc devenue une possibilité évoquée au grand jour. "

    C'est dans le Figaro que j'ai trouvé cet article. Comme quoi ce qu'ils pensent impossible devient très vite une nécessité absolue. Et pour les nationalisations ce sera pareil. Ils sont absolument incapables de vraiment planifier une action cohérente. Ils reculent toujours voulant préserver leur système. Mais chaque recul est d'autant de coups donnés à la population dont le fric s'engouffre dans leurs banques, et sans résultats. Dans leurs banques et surtout les actions. Pour bien faire, ils devraient tout nationaliser le système bancaire et un certain nombre d'entreprises clefs. En fait ils devraient créer pratiquement un Etat socialiste, rétablir le contrôle des changes, comme au Venezuela.

  42. jennifer dit :

    Pierre
    Oui je l'avais lu ton post et trouvé intéressant mais comment piquer leurs profits aux PDG de Renault. Sans doute dans cette situation tu as raison on doit et on peut le faire. Tu vois bien qu'il faut expliquer donc.

  43. jennifer dit :

    Penser globalement, agir localement, ça veut dire quoi concrètement?

  44. gilles (prs)! dit :

    @Commandant P
    post 221

    Vous nous dîtes que la fiscalité est plus efficace que la nationalisation. On ne peut peut comparer ces deux choses :

    La fiscalité est l'ensemble des dispositifs réglementaires ou législatifs permetttant à l'Etat de percevoir une part définie des revenus des agents économiques en vue de financer son budget.

    La nationalisation est un transfert de propriété d'un bien ou d'un service privé,mixte ou mutualiste vers la propriété publique nationale.

    Donc pas de comparaison possible !

    Ensuite, oui il ne faut refaire les erreurs des nationalisations de 1936, 1944-1947, 1982 qui n'ont amenées que soit de l'étatisation soit du capitalisme d'etat.

    Il faut nationaliser mais aussi socialiser c'est à dire fixer des objectifs collectifs, sociaux, écologiques, d'aménagement du territoire, de développement économique, de redistribution des richesses, d'intérêt général est non de rentabilité financière, de baisse des coûts de la masse salariale, d'opérations boursières nuisibles !

    L'Etat, les salariés, les usagers, le parlement mais aussi la souveraineté populaire doivent gérer ces biens (ses biens) publics !

    Il faut aussi de puissants outils de contrôle et de correctifs socialisés. Il faut que la république entre dans les entreprises et dans les banques. C'est la république jusqu'au bout c'est la république sociale bref le socialisme !

    L'impôt républicain, progressif, direct, redistributeur est un outil privilégié et efficace pour la solidarité, le financement de l'intérêt général, le développement du pays !

  45. Pierre L dit :

    Rien n'est à Eux
    Tout est à Nous
    (SUD)

    Nous n'aurons que ce que nous prendrons
    (CNT)

  46. commandant P. dit :

    @Jennifer

    à propos de :
    “Une ère d’agression militaire permanente par les américains."

    j'ai retrouvé une analyse du budget US 2005
    à suivre :

  47. Hold up dit :

    France 2 a une fois encore invité Bernard Kouchner à la télé !
    Quelle originalité !
    Cet histrion et traitre de Bernard Koushner a osé en direct instrumentaliser la souffrance d'Ingrid Bettancourt pour faire pleurer les foules chez Michel Drucker !

    Lui qui a le sang de 1 MILLION de CIVILS IRAKIENS SUR LA GUEULE nous fait encore le coup de la pleureuse par un mime en direct des conditions de détentionde l'ancienne otage colombienne !

    Quel ridicule et putassier spectacle !

    LES 1 MILLION DE MORT CIVILS IRAKIENS n'auront pas eu " la chance" d'être mimé et réévoquer dans leur souffrance par le comique troupier Bernard Kouchner !

    Le faucon Bernard Koushner qui appelait à vitrifier l'Iran il y a à peine un an et a applaudit à l'invasion Israélienne du Liban essaie de nous faire larmoyer en nous revendant sa came frelatée des " droits-de-l'homme-à géométrie-variable-selon-les-besoins-de-l'oncle-Sam" !

    Honte à France 2 d'inviter tous les 4 matins cet ignoble individu idéologue de la guerre préventive et adorateur des goulags américains (terrestre ou maritimes) sur les plateaux de télévision d'une chaine publique.

    Lien pour mémoire : http://www.voltairenet.org/article14005.html

  48. commandant P. dit :

    budget 2005 (présenté le lundi 2 février 2004 par George Bush au Congrès).
    L’augmentation globale des dépenses publiques sera limitée à 3,5%, en coupant notamment dans les budgets de l’agriculture (-8,1%), de la santé (-1,6%), de la justice (-3,1%) et des transports (-2,1%), en supprimant purement et simplement quelque 65 programmes gouvernementaux essentiellement en matière de sécurité sociale, mais en préservant dans le même temps les budgets de la sécurité intérieure ($30 milliards) et de la défense ($401,7 milliards) qui se verront augmenter de respectivement 9,7% et 7%. Si nous ajoutons à ces dépenses du DoD et du DHS le budget des programmes d'armement nucléaire gérés par le département de l'énergie (DoE) ainsi que les « supplementals » qui seront demandés ultérieurement pour les opérations en Irak et en Afghanistan, ce sont près de $500 milliards qui seront absorbés par la défense nationale, soit 20% d'un budget fédéral établi à $2.400 milliards.
    Selon le Bureau of Economic Analysis (une agence du département du commerce), les dépenses militaires et de sécurité intérieure sont redevenues une composante importante de la croissance du PIB depuis 2001, alors que leur contribution était globalement négative durant l'administration Clinton (graphique 2). Au deuxième trimestre de l'année 2003, en pleine guerre d'Irak, les dépenses militaires ont contribué pour 1,58 dans les 3,3% de croissance enregistrés au cours de ce trimestre (soit 48%), tandis que sur une plus longue période, on note incontestablement une tendance à la hausse de cette contribution. La contrepartie est un déficit budgétaire abyssal : évalué à $374 milliards au 30 septembre 2003, il devrait atteindre $477 milliards en 2004. Selon les analystes du Congressionnal Budget Office (CBO) du Congrès américain, les déficits cumulés devraient représenter $1.890 milliards en 2014. Mais c'est un scénario optimiste qui repose sur une double condition : primo, les dépenses, y compris celles de défense, doivent rester à leur niveau actuel (hors inflation), et secundo, les avantages fiscaux octroyés en 2001 et 2003 ne doivent pas être renouvelés. Or, on sait que ce n'est pas cela le programme de George Bush. La croissance des dépenses militaires restera largement supérieure à l'inflation, le budget présenté ne tient pas compte des engagements en Irak et en Afghanistan (Joshua Bolten, directeur du budget à la Maison Blanche, a déjà laissé entendre qu'une rallonge budgétaire de $50 milliards serait nécessaire pour le DoD [4],... après les élections du 2 novembre 2004), et Bush entend pérenniser sa politique fiscale. Dans ces conditions, le CBO estime que le déficit cumulé pourrait grimper à 4.100 milliards d'ici à 2014, et rapidement coûter plus de 15% du budget fédéral en termes d'intérêts.


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