23oct 08

Donc, comme vous le savez, jeudi 28 août dernier, vers 11h00 Hervé Eon, militant de PRS, se rendait à vélo, à la manifestation contre la politique de Sarkozy, prévue à midi place de la mairie à Laval, à l’occasion de la venue du Président de la République dans cette ville. Il avait apporté un carton (format 21×29,7) sur lequel était inscrit "Casse toi pov'con" … en référence à la désormais célèbre formule prononcée le 23 février 2008 par Nicolas Sarkozy à l’endroit d’un visiteur du salon de l’agriculture qui refusait de lui serrer la main. Hervé est arrêté séance tenante et il est mis en examen pour délit d’offense au chef de l’Etat. Il est convoqué en qualité de prévenu, le jeudi 23 octobre 2008 à 14h00 au tribunal correctionnel de Laval, pour avoir «offensé par parole, écrit, image ou moyen de communication, en l'espèce un écriteau avec les inscriptions "casse toi pov con", le Président de la République française.» Je suis cité comme témoin de moralité par la défense. Je serai donc jeudi au procès.

Mais vendredi 24 octobre je vais à la réunion que propose PRS pour comprendre la crise financière et ses implications. Dominique Plihon, professeur d'économie financière, orateur de la soirée, est président du Conseil scientifique d'ATTAC. Seuls les super malins qui ont tout compris en écoutant Jean-Marc sylvestre peuvent s’en dispenser. En effet il n’existe aucun remède contre leur addiction. Même pas une crise générale du capitalisme. Leur cas est désespéré. Mais à présent je dois parler du cas «Eon et son carton» et de son crime si spécial.

LE CAS «EON ET SON CARTON»

Je pense qu’Hervé Éon est très mal parti. Son crime est immense au vu de la loi, s’il est avéré. Le délit d’offense au Président de la République date de la loi sur la presse de 1881. A l’époque il était puni d’une peine de prison. L’article 26 de la loi de 1881 actuellement en vigueur prévoit que «l'offense au Président de la République est punie d'une amende de 45 000 euros.» Attention: la loi tape large. Les moyens potentiels de l’offense sont conçus par elle de manière très extensive. Lisez cette énumération: «soit par des discours, cris ou menaces proférés dans des lieux ou réunions publics, soit par des écrits, imprimés, dessins, gravures, peintures, emblèmes, images ou tout autre support de l'écrit, de la parole ou de l'image vendus ou distribués, mis en vente ou exposés dans des lieux ou réunions publics, soit par des placards ou des affiches exposés au regard du public, soit par tout moyen de communication au public par voie électronique». Une définition aussi extensive donne au Président de la République ou à des personnes qui font du zèle pour son compte, le moyen de poursuivre très facilement les expressions de désapprobation ou d’humeur à son égard. Car je me demande s’il existe une façon d’offenser qui ne puisse être invoquée! Ici un écriteau, mutin certes, mais adressé en quelque sorte à la cantonnade aura suffi. En effet chacun voudra bien noter que le carton de l’ami Hervé ne dit pas à quel «pov’con» il s’adresse. Le fait d’être un «pov con» ne peut suffire à faire inculper qui que ce soit. La preuve: quand bien même le plus illustre des Français en flétrirai un quidam, ce dernier n’en tire aucun droit de poursuite. Ainsi le pêcheur traité de «pov’con» par le chef de l’état ne peut porter plainte contre lui. Mais il semblerait qu’une situation nouvelle et paradoxale existe dans le cas inverse, dorénavant à propos de cette assertion. En effet, si Eon est condamné il sera établi que, du seul fait que le président a prononcé ces mots, n’importe quelle autre personne qui les utilise vise non pas le pêcheur sus mentionné ou un autre «pov con» de son acabit ou assimilé, mais le chef de l’Etat lui-même. Hum! hum! En bonne logique cela ne s’explique pas … A tel point qu’on peut se demander si l’on est en droit de reproduire une photographie du fameux panneau «casse toi pov’con » du camarade Hervé Eon … puisque celui-ci est considéré par les forces de l’ordre comme constitutif d’un délit. Par exemple si je le fais ici est-ce que quelqu’un va demander au bureau du Sénat de lever mon immunité parlementaire pour pouvoir m’inculper d’offense au chef de l’Etat? Je me pose la question d’un pur point de vue juridique à propos de la nature de la liberté d’expression dans notre pays. En effet pour ma part je suis très républicain et je n’ai aucune intention d’offenser le chef de l’Etat mais seulement de le combattre absolument et en tout sur le plan politique. Donc je vais tester tout cela selon la méthode de la science, c'est-à-dire en faisant une expérience concrète, vérifiable et reproductible. Je place en illustration l’assertion incriminée. C’est une expérience très excitante pour moi et j’en suis sûr pour tous mes lecteurs. En effet nous allons observer en direct la réaction du milieu politique ambiant. Serais-je poursuivi? Je pourrais l’être de deux façons. Premièrement en application de la jurisprudence «Eon et son carton» que l’on peut formuler ainsi: «toute personne déclarant aux alentours du passage du chef de l’Etat «casse toi pov con!» est passible de 45 000 euros d’amende». Ultérieurement la loi pourrait préciser le périmètre dans lequel cette affirmation cesse d’être considérée comme adressée au chef de l’État et qu’elle devient réputée ne s’adresser qu’à un importun ordinaire. Second motif de poursuite, après que j’ai publié cette illustration et fait ce commentaire: on considèrerait que je cherche à inciter les autres à agir de façon offensante pour le chef de l’état alors qu’il s’agit d’un délit. Or cette sorte d’incitation est justement punie par la loi. Pour être honnête je ne crains pas trop cette poursuite. En effet ce sera un jeu d’enfant pour moi de faire valoir qu’il n’existe aucune distance, entre un ordinateur où l’on lirait cet article et le passage du chef de l’Etat, qui me place dans le rayon établi par la jurisprudence «Eon et son carton». Cependant je dois mentionner que mes conseillers juridiques sont moins catégoriques. Plusieurs prétendent que si quelqu’un lit sur son ordinateur portable ma note et son illustration alors qu’il se trouve sur le parcours du chef de l’Etat dans le rayon «Eon et son carton» et brandit son écran d’ordinateur je pourrai être considéré d’une part comme incitateur au délit d’offense et secondement complice de celui-ci en ayant fourni le visuel électronique qui aura permis le délit lui-même. Bigre. Je dois donc y réfléchir. Il me semble conforme à la dignité de ma fonction de ne pas prendre le risque, notamment à la veille d’un procès sur ce sujet où je suis cité à comparaitre comme témoin, cette convocation m’ayant été faite par un huissier se rendant spécialement à ma rencontre au Sénat.

Un vieux délit d’opinion ressuscité

J’ai dû creuser l’histoire de ce genre d’affaire. L’utilisation pénale de ce délit est très révélatrice politiquement. En effet il est un quasi monopole d’usage des présidents de droite de la cinquième République. Alors que les présidents de la IIIème République ne l’ont utilisé que 6 fois en 59 ans, le général De Gaulle y a eu recours près de 500 fois … ce qui en dit long sur le climat qui régnait aux débuts de la Vème République. Encore utilisé par George Pompidou, ce délit fut complètement abandonné par la suite. Ni Valéry Giscard d’Estaing ni François Mitterrand n’y eurent recours et pas davantage Jacques Chirac. Mais, surprise, en 2007, Sarkozy décida de le réactiver. Le nouveau président fut à l’initiative de plusieurs poursuites contre des militants exprimant une opposition à son égard. Une affiche étudiante présentant une caricature de Sarkozy en train de faire un doigt d’honneur tomba ainsi sous les foudres de la justice. Ainsi qu’une mère de famille choquée par les manières brutales de la police de Sarkozy et qui protestait pour cela auprès d’un sous préfet. Le zèle du ministère de l’intérieur pour engager de telles poursuites n’est d’ailleurs pas visiblement sans embarrasser la justice elle-même. Relevons que dans les deux cas précédents, aucune condamnation n’a finalement été prononcée.

Le crime de lèse-majesté

Si la justice est embarrassée avec le «délit d’offense au chef de l’Etat» c’est justement parce qu’il renvoie directement à l’ancien «crime de lèse majesté». Cette incrimination est très ancienne puisqu’elle remonte à l’antiquité romaine. Les empereurs Auguste et Pompée l’utilisèrent notamment pour réprimer des opinions insolentes ou critiques à leur égard. La gravité de ce crime trouvait d’ailleurs son fondement dans une sacralisation de la personne du souverain, placé «en majesté» au dessus des lois. Il est vrai que l’empereur de la Rome antique surplombait une société politique drôlement agitée et très portée au crime ainsi que l’avait expérimenté le premier César lui-même … C’est cette définition qui perdura sous l’ancien régime monarchique. Le crime de lèse majesté était utilisé par les rois et les papes pour réprimer de manière très large tout délit d’opinion. A partir du 12ème siècle et du Pape Innocent III le crime de lèse majesté sert ainsi à qualifier l’hérésie et plus largement toute opinion déviante. Quand il y a un abus de pouvoir contre la liberté de conscience, l’église n’est jamais loin.

On comprend aisément pourquoi, dans ces conditions, les Lumières ont été particulièrement critiques envers le «crime de lèse majesté». Nos pères fondateurs y dénonçaient un instrument contre le libre exercice de la raison et la libre expression des opinions. Montesquieu consacre par exemple de nombreuses pages de «l’Esprit des Lois» à dénoncer l’usage abusif du crime de lèse majesté par les monarques. Il explique par exemple que «c’est assez que le crime de lèse majesté soit vague, pour que le gouvernement dégénère en despotisme» (chapitre 7 du livre 12 de l’Esprit des Lois). Et il démontre dans le chapitre 18 du livre 12 de l’Esprit des lois «combien il est dangereux dans les républiques de trop punir le crime de lèse majesté». Cesare Beccaria, le grand penseur des Lumières en matière de justice, consacre également un chapitre au crime de lèse majesté dans «Des délits et des peines». Il y dénonce également les abus entourant cette incrimination: «la tyrannie et l’ignorance ont donné ce nom de lèse majesté à une foule de délits de nature très différente», ajoutant que «dans cette occasion comme dans mille autres, l’homme est souvent victime d’un mot». Il faudra finalement attendre la révolution de 1830 pour que le lent travail des Lumières aboutisse finalement à l’abrogation pure et simple du «crime de lèse majesté» dans le code pénal. Ca ne durera pas. La troisième République et surtout la cinquième République, monarchique en diable et bouffie du culte du grand homme, ressuscitent la répression de ce délit de confort sous le nom d’«offense au président». Le délit en question est d’ailleurs aussi dans le collimateur de la Cour européenne des droits de l’homme par un arrêt du 25 juin 2002. Celle-ci a donc contraint la France à abroger en 2004 le délit similaire d’«offense à chef d’Etat étranger» qui avait valu à la France d’être condamnée pour violation de la liberté d’expression et d’opinion …

Effacer l’opposition

La volonté Sarkozyste de ressusciter ce vieux délit d’opinion n’est pas anecdotique. Elle s’intègre dans une logique d’ensemble de déni de démocratie qu’est le Sarkozysme en politique. Cette stratégie est globale chez le président de la République. Elle est très politique. Cela a commencé avec la soi-disant «ouverture» du gouvernement à des personnalités issues de la gauche. Son but n’était pas du tout d’élargir l’assise politique de la droite. Il visait à disloquer la gauche en effaçant ses contours dans la confusion. C’est une manière de refuser le principe même de la contradiction politique qui est le poumon de la démocratie. La même logique est à l’œuvre dans le redécoupage des circonscriptions législatives et le projet de réforme du scrutin régional. Là encore il s’agit de diluer les voix de gauche grâce à un savant saucissonnage des communes et des quartiers. D’autres manipulations électorales sont encore en préparation. Ainsi de la révision du mode de scrutin régional avec lequel la droite espère déstabiliser une partie des majorités de gauche des conseils régionaux. C’est l’idée simple que mieux qu’une adhésion populaire toujours changeante, mieux vaut ôter les points d’appuis de la contestation. Une stratégie suicidaire pour la démocratie. Tant de points allant dans le même sens finissent par dessiner un projet global.

Bataille d'idées

Les pandores qui ont demandé et obtenu la mise en examen d’Hervé Eon réalisent-ils qu’ils ont désigné celui à qui s’adressait le message alors même que cela n’est nullement précisé par le texte…Peu leur importe. Cet acharnement a un but: produire crainte et renoncement chez tous ceux qui sont résistants à la politique présidentielle. En fait Nicolas Sarkozy connaît l’importance de la bataille des idées. Il mène une lutte idéologique méthodique. Il l’a dit à l’ouverture du conseil des ministres au lendemain des municipales, à ceux qui le pressaient d’infléchir sa politique:«Il faut au contraire tout faire pour mettre en œuvre la masse critique des réformes qui permettra de changer les comportements et les mentalités». Changer ce que les gens ont dans la tête. Jusqu'à ce que l’idée même de la critique du système paraisse absurde. Voilà ce qu’il essaie de faire. Ainsi se dessine sous nos yeux la réalité ultime du néo libéralisme: un système global qui pour inclure toute activité dans la sphère marchande doit absorber toute pensée critique dans un espace d’évidences indiscutables. Cette forme généralisée de l’empêchement de penser ou de parler autrement que du même point de vue mérite son nom. Le Sarkozysme est un système globalitaire. L’inverse de la démocratie républicaine.


361 commentaires à “Lèse Majesté”
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  1. jennifer dit :

    Bonsoir H2

    Oui tu as mille fois raison mais comme tu dis "il est indécrottable". Il nous sort "Putain, les gauchards trépanés! Vos débats à la con " et autres spécialités de sa part qui font qu'on se retourne contre lui. Personnellement je suis très consciente et alarmée de ce qui se passe sur la liberté d'expression et c'est grave, très grave et cela s'ajoute à tout le reste.
    JM pourrait-il le dire de façon moins terrorisante pour nous. Nous ne sommes pas les ennemis, ni le sénateur. J'ai déjà signalé à JM qu'il y avait une vidéo sur PRS d'un magistrate de PRS qui parlait de ce combat-là.
    En gros, JM apprend à faire passer ton message sans nous insulter.

  2. 4 Août dit :

    Autre crime contre l'humanité, voulu lui aussi par nos dirigeants:

    "Ces documents, qui sont les minutes d'une série de réunions privées des représentants des 27 gouvernements, dévoilent des plans pour « activer » l'introduction des cultures et des aliments modifiés et « s’occuper » de la résistance du public contre eux.
    (...) La liste montre que le Président français Nicolas Sarkozy et Madame Angela Merkel, la Chancelière de l'Allemagne, ont envoyé de proches collaborateurs."

    http://www.alterinfo.net/-Plan-europeen-secret-pour-activer-la-production-des-cultures-genetiquement-modifiees_a25310.html

  3. maxou dit :

    à Jennifer,
    En effet, j'ai lu votre réponse faite et les questions posaient à Bruno, mais je ne vais pas répondre à la place de Bruno, mais je pense qu'il sait comme moi, qu'un nouveau "mai 68" est improbable pour ne pas dire impossible, car la situation n'est pas la même, et puis tout le monde n'a pas vécu (ou resenti)mai 68 de la même manière, puisque dans mai 68, il y avait, des choses très diverses, telle, la paix dans le monde, la lutte des femmes et des "hommes" pour l'égalité des sexes, l'égalité au travail, à travail égal salaire égal, toujours d'actualité d'ailleurs, le droit a l'avortement, à la contraception, la lutte pour l'augmentation des salaires, et tout plein d'autres choses....
    J'avais juste 18 ans en mai 68, et j'ai rencontré des gens merveilleux.
    Je ne suis pas nostalgique de mai 68; mais quand à Bercy le 29 avril 2007, Nicolas Sarkozy dit il faut liquider l'héritage de mai 68, là je me suis dit quel petit con revanchard ! On va souffrir. Et puis mai 68 ça faisait 40ans quand-même !

    Pour ce qui est des syndicats, je ne suis pas tout-à-fait d'accord avec vous Jennifer, ils ne signent pas tous n'importe quoi, c'est vrai qu'ils font des bêtises par moment, mais heureusement qu'ils sont là, même si le nombre d'ouvrier syndiqué est beaucoup trop faible. Est là il est vrai qu'il faudrait l'unité syndical pour obtenir l'adhésion... Et à mon avis c'est la rue qui va bouger, et relayer par les syndicats forcer l'unité syndical !
    Et pour en revenir aux 35 heures, qu'en reste-t-il.. ? Rien ! Ou presque parce que le temps partiel, volontaire, ou souvent subi d'ailleurs. Puis les heures supplémentaires ne sont même plus rémunérées au même taux légal antérieur, maintenant le taux des heures supplémentaires à était minorés, de plus les patrons ne cotisent même plus pour ces heures sup, et c'est pas normal ! (quand je parle des patrons ou du patronat, je parle des patrons de grosses entreprises bien sûr et pas des petits patrons qui souvent sont eux mêmes des employaient).

    Et enfin pour l'éducation je suis bien évidemment d'accord avec vous. C'est un droit humain élémentaire, (publique, laïc, et gratuit pour tous).

  4. jennifer dit :

    JM
    Cette vidéo est de Hèlène Franco et c'est sur le fichier Edvige. Peut être ça ne suffit pas Edvige mais c'est déjà ça. Il y aussi cette interdiction de la pub à la télé ce qui va faire qu'on aura "la" version officielle des info. Alors s'ils nous empêchent aussi d'utiliser le net...
    Aussi ces procès pour outrage. Toutes ces atteintes à la liberté d'expression ajoutées les unes aux autres vont finir par nous faire entrer dans un régime hyperautoritaire dominé par la seule expression libre de Sarkozy qui lui a le droit de dire toutes les conneries qu'il veut et où il veut (parlement)

  5. H2 dit :

    Je suis heureux de vous annoncer que Troy Davis, Citoyen américain a échappé une troisième fois à l'exécution capitale - in extremis - aux Etats-Unis.

    Le combat international pour la Justice a payé - EN PARTIE - car Troy Davis est toujours en sursis.
    Nous ne devons pas relâcher nos efforts, sans faire cependant n'importe quoi tant le Congrès américain est sensible sur le sujet et pourrait faire encore volte face.
    Le mieux est de rejoindre la rigueur des comités d'Amnesty International, qui eux savent s'adresser au Comité des grâces pour aider à sauver Troy Davis - dont le dossier judiciaire est je le rappelle approximatif et truqué - d'oeuvrer au recouvrement définitif de sa totale libérté et de définitivement l'épargner d'un froid destin.

    Pour de plus amples informations et pour signer la nouvelle pétition en vu d'un nouveau combat pour la Justice humaine :

    http://www.amnesty.fr/index.php/agir/campagnes/peine_de_mort/agir/urgence_pour_troy_davis

  6. jennifer dit :

    Oui Troy Davis a encore 25 jours avant que la procédure ne reprenne.

  7. maxou dit :

    @Jennifer toutes mes excuses pour mon manque de respect, j'ai oublié, mais il est trop tard pour dire bonjour, alors, bonsoir Jennifer, et ma réponse était pour le post 279
    Max

  8. jennifer dit :

    Mais non Maxou, aucun problème. Seulement je réfléchis en ce moment à ce qu'ont dit JM et H2 et je vous répondrais plus tard car j'apprécie que vous ayiez pris la peine de me répondre si longuement.
    Oui JM et H2 ont raison (même si on se passerait bien d'être agressés ce qui produit l'effet inverse de convaincre) c'est une nouvelle société que Sarko est en train de construire. Une société où les droits démocratiques vont être bafoués. Comme dit H2, les jeunes des banlieues, les atteintes à la liberté d'expression, la fermeture de tribunaux, tout cela va dans le même sens. On expédiera en tôle sans de vrais procès les gens qui auront osé dire "casse toi pov con" ou les jeunes parce qu'ils n'auront pas accepté les humiliations des flics, ou on ira tabasser des jeunes comme celui de Montfermeil qui n'a rien fait, juste parce qu'il faut bien passer ses nerfs sur quelqu'un. Des dérives terribles. A cela ajouter tous les sans papiers qui vivent maintenant dans la terreur, n'osent plus sortir de peur d'être arrêtés et expulsés.
    Oui il y a tout un pan de la réalité sociale qu'il faut analyser avec précision car c'est un nouveau modèle de société qui est en train d'émerger. Déjà que nos CRS n'étaient pas des tendres mais alors là, il y a sans doute un tournant qui est en train d'être pris.

  9. 18,9 milliards d'euros. dit :

    18,9 milliards d'euros de contribution à l'Union Européenne.

    Source : AFP.

    27/10/2008 | Mise à jour : 18:26 |

    La France versera 18,9 milliards d'euros en 2009 au budget de l'Union européenne (UE), selon un vote aujourd'hui de l'Assemblée nationale après un long débat sur les forces et les faiblesses de l'UE face à la crise.

    Le montant du " prélèvement européen " a été défendu par le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, dans le cadre d'un article de la première partie du projet de loi de finances 2009.

    Dans une Assemblée Nationale clairsemée, il a été voté par la majorité UMP et Nouveau centre (NC) et deux députés PS.

    Le PCF a voté contre.

    " A l'heure de redresser nos finances publiques, l'effort est plus que conséquent ", a estimé Nicolas Perruchot (Nouveau centre). " L'Europe existe, MM. Poutine et Medvedev l'ont rencontré cet été sur la route de Tbilissi ", s'est-il félicité.

    " L'euro nous a très certainement protégés contre le pire dans cette crise " financière, a estimé pour sa part Pierre Lequiller (UMP), président de la délégation pour l'UE à l'Assemblée.

    Le député PCF François Asensi a estimé au contraire que " l'UE n'est pas prête à s'imposer comme un acteur sur la scène internationale ".

    " Si on consacrait cette somme à la Sécurité Sociale, on n'aurait plus de déficit ", a estimé pour sa part le député souverainiste UMP Jacques Myard, selon qui " l'Europe des réalités, c'est l'Europe des Etats et non pas l'Europe communautariste ".

  10. jennifer dit :

    Maxou
    Ma réponse à Bruno était à propos de sa phrase suivante "1) Stratégie de la date cible : annoncer une opération forte assez longtemps à l’avance pour permettre aux salariés d’anticiper, d’organiser la solidarité avec ceux qui n’ont pas les moyens de “se payer” un conflit dur, et pour permettre une forte mobilisation.
    2) Une opération de blocage à durée indéterminée… jusqu’à démission ou dissolution.

    Si j'ai parlé de mai 68 c'était pour faire image, pour dire que ce qu'il nous évoquait c'était quelque chose du genre: on décide d'un jour où on fera la révolution et on y met le paquet. C'est cela que je trouve idéaliste et peu ancré dans la réalité actuelle. S'il suffisait de vouloir et de décider. La question est bien plus profonde et passe par les appareils. Comment on fait pour les mettre face à leurs responsabilités? Je veux bien qu'on en fasse abstraction et qu'on dise qu'il y a que le peuple (et le NPA! c'est une blague) face à Sarkozy mais la réalité est vraiment autre.

    Bon apparemment vous êtes pour le même genre de choses puisque vous répondez pas une autre journée où tout va changer à Bruno. Moi non seulement je n'y crois pas, mais l'analyse précise de ce qui se passe en ce moment montre que c'est une illusion, ou prendre ses désirs pour la réalité. Bien sûr qu'on voudrait bien LA journée qui va tout résoudre. Ca ferait l'économie de tout le travail d'organisation et de persuasion qu'il faut faire et comment on travaille avec des appareils qui restent les outils que les gens se sont donnés pour se battre et qu'ils utilisent préférentiellement?

    Tout à fait d'accord pour l'unité syndicale mais il reste que la CGT et la CFDT se sont très mal comportés récemment sur la représentativité syndicale et Thibault a donné un coup de poignard dans le dos aux cheminots l'an dernier en allant discuter directement avec le gouvernement à la veille de leur grève. Ca je ne peux pas l'oublier car à partir du moment où les cheminots ont été défaits, tout le reste pouvait passer et c'est exactement ce qui s'est passé. Les cheminots ont montré dans l'histoire récente qu'ils se trouvent à l'avant garde dans les luttes importantes, un bastion décisif comme contre la loi Juppé. Sarkozy savait qu'il fallait frapper à la "tête" du mouvement ouvrier. Il l'a fait et il a gagné! C'est un fait. Thibault l'a aidé. C'est un autre fait.

  11. jennifer dit :

    Maxou
    Par ailleurs Bruno semble aussi d'accord avec moi sur le travail à faire auprés des appareils partis et autres, bien qu'il dise que ce qui compte c'est un coup de force décisif. Pas de problème mais c'est comment on construit ce coup de force. Sarko il a l'air bien ancré et les organisations bien démoralisées. Je ne dis pas que c'est fichu d'avance mais pour l'instant c'est Sarko qui gagne.

  12. 4 Août dit :

    "Alors qu’on s’attendait à voir supprimer certains avantages fiscaux, la majorité UMP a causé la surprise en créant une nouvelle niche fiscale — dont on ignore le coût — lors de la séance de nuit de mercredi à jeudi.

    En 2007, elles ont constitué un manque à gagner de 73 milliards d’€ pour les caisses de l'Etat, soit 27% de ses recettes fiscales nettes et 3,8% de notre PIB. Grâce à Frédéric Lefebvre, qui soutient mordicus que le bouclier fiscal profite aux plus modestes, on en comptera donc bientôt 487 !"

    http://www.actuchomage.org/modules.php?op=modload&name=News&file=article&sid=4118

  13. A GAUCHE TOUTE ! dit :

    R.P. - le 27/10/2008
    "Polémique - La crise affole les boussoles politiques

    Royal contre les banquiers, Bayrou contre l'argent, et Sarkozy contre la dictature des marchés... Avant l'été, personne n'aurait imagine un tel éclatement des cadres idéologiques.

    Cette fois, la crise est là, bel et bien là. Et elle se fait sentir aussi dans les déclarations politiques. A droite, au centre et à gauche, les uns et les autres essaient de se faire entendre, et surtout comprendre, d'une opinion publique partagée entre inquiétude et colère. Pour cela, le capitalisme est envoyé aux oubliettes, sans que soit vraiment proposé de contre-modèle crédible mais l'essentiel est de ne pas se laisser dépasser par le mécontentement populaire. Invitée du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, Ségolène Royal a décidé dimanche de s'en prendre vivement à "ceux qui ont entraîné le système dans le mur".

    Sur le registre de l'indignation, elle a dénoncé "une sorte de connivence entre le pouvoir actuel, le système bancaire et les entreprises du CAC 40". Les banques françaises "ont contourné les règles prudentielles pour vendre des créances, et c'est cela qui a mené le système dans le mur", a déclaré l'ancienne candidate du PS à l'élection présidentielle de 2007, tout en démentant avoir gauchi son discours à l'approche du congrès de Reims. "Je n'ai rien gauchi du tout, je tiens un discours que j'ai tenu durant la campagne", a-t-elle souligné.

    Autre leader, autre angle d'attaque mais toujours sur la même ligne anti-capitaliste : François Bayrou. Le patron du MoDem a renvoyé dimanche dos à dos le capitalisme et le socialisme. Comparant l'actuelle crise financière, "d'ampleur séculaire", à celle "qui en 1989 a emporté le socialisme soviétique", il a conclu à "la crise et l'échec de l'idée fondamentale qui animait chacun des deux systèmes". Il s'est amusé des déclarations du président vénézuélien Hugo Chavez, qui a estimé vendredi que le "camarade" Sarkozy était en train de "se rapprocher du socialisme". Ca "doit faire bien rigoler du côté du Fouquet's!", a-t-il lancé.

    Cette "tentative de redorer le blason du capitalisme comme modèle de société", est "à peu près le contraire exact de ce que nous pensons", a ajouté le leader centriste, disant vouloir porter un "projet humaniste". "Nous, ce que nous mettons en premier, ce n'est pas l'argent, c'est l'être humain", a-t-il lancé, reprenant lui aussi sa petite musique de la campagne présidentielle. Quelle est la déclinaison de cet humanisme en propositions concrètes ? Comment construire un humanisme dans un seul pays, si nos voisins conservent un système capitaliste même tempéré ? François Bayrou devra approfondir sa réflexion.

    A droite, le président de la République n'est pas en reste sur le créneau anticapitaliste. Jeudi dernier, Nicolas Sarkozy a affirmé que "désormais, il y aura davantage de politique parce que l'idéologie de la dictature des marchés et de l'impuissance publique est morte avec la crise financière". Selon lui, "c'est une révolution intellectuelle et morale qui est en train de s'opérer et qui va continuer". Pour le chef de l'Etat la crise est "mondiale", "structurelle", et "n'est pas une parenthèse qui sera bientôt refermée". "Désormais plus rien dans l'économie mondiale ne sera comme avant", a-t-il affirmé, coupant l'herbe sous le pied d'une gauche déportée sur sa gauche.

    Dans les semaines et les mois qui viennent, c'est bien le discours radical qui pourrait profiter de cet affolement des boussoles idéologiques et de la colère sociale.
    Selon un sondage Viavoice publié lundi par Libé, les thèmes proches de ceux développés par Olivier Besancenot séduisent de plus en plus. "

  14. maxou dit :

    à, Jennifer, je ne crois pas au grand soir, mais je me suis déjà exprimé à ce sujet, j'ai toujours pensé qu'il est très dangereux que les citoyens soient réduis au silence, c'est grave et même beaucoup plus grave que mai 68, en effet que eux (les citoyens) soient privés d'un certain confort ou même de nourriture, ça passe, mais si ils ne sont plus dans la possibilité de loger, nourrir, vêtir, enfin bref s'ils ne peuvent plus élevés leurs enfants dignement, là ça risque de bouger, et gravement, voilà pourquoi j'espère que la rue va bouger la première, avant même les syndicats pour faire peur ! Mais heureusement suivie des syndicats aidé et suivi eux mêmes des politiques qui reprendrons la main pour éviter le pire, et nous sortir de cette m**** en faisant reculer Sarkozy qui peut-être cette fois écoutera le peuple !
    Mais comme vous dite peut-être je suis un utopiste un doux rêveur ?

    Tout à fait d'accord avec vous pour ce qui est du très mauvais comportement de monsieur Thibault envers les cheminots !
    progénitures
    Max

  15. maxou dit :

    post 309, progénitures n'a rien a faire dans ce texte

  16. Rama Yade se moque des électeurs. dit :

    Rama Yade se moque des électeurs.

    Le siège de Rama Yade était encore vide, jeudi 23 octobre, au conseil municipal de Colombes. Elue en mars 2008 conseillère municipale d’opposition sur la liste de Nicole Goueta (UMP), maire sortante battue par la liste d’union de la gauche, la secrétaire d’Etat Rama Yade n’a, depuis, assisté à aucune assemblée communale hormis lors de la séance d’installation, le 21 mars.

    Lors de la campagne municipale, elle avait pourtant expliqué qu’elle souhaitait s’investir à Colombes, la ville où elle avait fait ses études, que c’était sa « ville de cœur ». Au soir du deuxième tour, commentant l’échec de sa liste, elle avait aussi déclaré que celle-ci était une « défaite d’avenir ». Un avenir qui n’a pas connu de lendemain. Depuis le 21 mars, Rama Yade a séché cinq conseils municipaux. Mieux, l’enfant gâtée de la sarkozie ne s’est inscrite dans aucune commission et ne participe à aucune des activités qui constituent l’ordinaire des élus municipaux.

    Elle n’en vante pas moins dans les médias son ancrage local. Pas plus tard qu’hier, justement, elle proclamait dans l’Express : « Mon objectif est d’avoir une implantation locale. C’est de là que vient la légitimité politique. » Avant de s’interroger sur la question de savoir si les européennes peuvent aider à une telle implantation. Car son nom est fréquemment cité pour conduire la liste UMP à cette élection en Ile-De France.

    Interrogée, hier aussi, à ce sujet dans Le Figaro, elle déclarait : « Cette décision se prendra le moment venu. Pour l’instant, je suis candidate à faire mon travail le mieux possible. Nicolas Sarkozy me dit souvent que c’est dans le combat électoral que l’on acquiert une légitimité, et il a raison. C’est d’ailleurs pour cela que je me suis présentée aux municipales à Colombes, une ville qui m’est chère, mais où la droite a perdu toutes les élections depuis 2001. Cela ne m’a pas fait peur. Je suis prête à repartir au feu électoral, avec un projet d’implantation locale. » Jusqu’ici, ces déclarations qui ne recouvrent aucune réalité faisaient sourire les colombiens, mais trop c’est trop...

    Jeudi 23 octobre, en constatant une fois de plus l’absence de Rama Yade au moment de l’appel, le maire de Colombes, Philippe Sarre (PS), « choqué par ce comportement qui révèle peu de souci pour le suffrage universel », ne s’est pas privé de dire ce qu’il pensait de cette « désertion ». Et de mettre en contradiction l’affichage citoyen de la secrétaire d’Etat, dans un livre d’entretien avec un jeune garçon [1], publié le jour même, « Les Droits de l’homme expliqués aux enfants de 7 à 77 ans » (Seuil), et sa pratique.

    « La citoyenneté implique d’honorer un mandat d’élu qu’on est allé chercher, c’est aussi le respect des électeurs », a-t-il lancé après avoir rappelé que notre Déclaration était celle des « droits de l’homme et du citoyen ».

    Le président du groupe d’opposition UMP, Lionel Rainfray, a mollement tenté d’excuser sa collègue, prétextant qu’après avoir été empêché la dernière fois par un voyage à New York elle était cette fois retenue par un « dîner officiel ». Un dîner dont on ne trouve pas trace dans l’agenda de la secrétaire d’Etat du Quai-d’Orsay !

    Ce décalage entre l’image médiatique et la réalité interroge aussi les pratiques journalistiques. Mes confrères, toujours prompts à présenter Rama Yade comme une élue locale de banlieue, seraient bien inspirés de vérifier sa présence dans une ville où elle ne réside pas [2]. Il y va de leur crédibilité [3].

    Quant à ceux qui chercheraient des photos de la secrétaire d’Etat en conseillère municipale, ils peuvent me contacter à Politis. Je leur vendrai bien volontiers mes clichés de la séance du 21 mars 2008. Ils sont en passe de devenir des documents historiques.

    Michel Soudais.

    Notes :

    [1] L’a-t-elle rencontré en faisant campagne dans une école, ce qui est interdit ?

    [2] Elle a demandé que son courrier municipal lui soit envoyé à Paris.

    [3] Pour l’instant, seul Le Parisien fait état de cette désertion. Mais uniquement dans son édition des Hauts-de-Seine et avec un titre qui laisse planer le doute : « Rama Yade accusée d’être aux abonnés absents ».

    http://www.pour-politis.org/spip.php?article620

  17. Hold up dit :

    Grande Crise Systémique Globale / Phase 4 et futurs développements

    L'effondrement du système financier US: La création d'un'nouveau dollar'?

    Communiqué public GEAB N°28 (15 octobre 2008)

    « Mais on peut déjà se faire une idée de l'évolution à venir en regardant l'Islande que notre équipe suit à la loupe depuis début 2006. Ce pays constitue en effet un bon exemple de ce qui attend les Etats-Unis, et également le Royaume-Uni. On peut considérer, comme d'ailleurs bon nombre d'Islandais aujourd'hui, que l'effondrement du système financier islandais est venu du fait qu'il était surdimensionné par rapport à la taille de l'économie du pays.
    L'Islande s'est en fait prise en matière financière pour le Royaume-Uni. Comme le Royaume-Uni en matière financière s'est lui-même pris pour les Etats-Unis et que les Etats-Unis se sont pris pour la planète entière, il n'est pas inutile de méditer le précédent islandais pour appréhender le cours des évènements des douze prochains mois à Londres et Washington. "

    "En l'occurrence, Septembre 2008 marque l'explosion majeure du « détonateur financier » de la crise systémique globale. Selon LEAP/E2020, ce second semestre 2008 est en effet le moment où « le monde plonge au cœur de la phase d'impact de la crise systémique globale » (6). Ce qui veut dire pour nos chercheurs qu'à la fin de ce semestre, le monde entre dans la phase dite de « décantation » de la crise, c'est-à-dire la phase où l’on voit les conséquences du choc se mettre en place. C'est de facto la phase la plus longue de la crise (entre trois et dix ans selon les pays) et celle qui va affecter directement le plus grand nombre de personnes et de pays. "

    " Ainsi, comme nous l'avons répété à plusieurs reprises depuis 2006, cette crise est beaucoup plus importante, en termes d'impact et de conséquences, que celle de 1929. Historiquement, nous sommes tous les premiers acteurs, témoins et/ou victimes d'une crise qui affecte toute la planète, avec un degré sans précédent d'interdépendance des pays (du fait de la globalisation de ces vingt dernières années) et des personnes (le degré d'urbanisation, et donc de dépendance pour les besoins de base - eau, nourriture, énergie,... - est aujourd'hui sans précédent dans l'Histoire). Cependant, le précédent des années 1930 et ses terribles conséquences destructrices semblent à nos chercheurs assez présents dans les mémoires collectives pour nous permettre, si les citoyens sont vigilants et les dirigeants lucides, d'éviter un bis repetita conduisant à une (ou des) conflagration(s) majeure(s). "

    "Europe, Russie, Chine, Japon,... constituent sans aucun doute les acteurs collectifs pouvant s'assurer que l'implosion en cours de la puissance dominante de ces dernières décennies, à savoir les Etats-Unis, ne conduise pas la planète dans une catastrophe. En effet, à l'exception de l'URSS de Gorbatchev, les empires ont tendance à tenter vainement d'inverser le cours de l'Histoire quand ils sentent leur puissance s'effondrer. C'est aux puissances partenaires de canaliser pacifiquement le processus, ainsi qu'aux citoyens et élites du pays concerné de faire preuve de lucidité pour affronter la période très pénible qui se prépare."

    http://www.alterinfo.net/L-effondrement-du-systeme-financier-US-La-creation-d-un-nouveau-dollar-_a25312.html?PHPSESSID=a07cc3f4f499a58d9a40596383fe2c09

    Article :

    http://www.alterinfo.net/L-effondrement-du-systeme-financier-US-La-creation-d-un-nouveau-dollar-_a25312.html?PHPSESSID=a07cc3f4f499a58d9a40596383fe2c09

  18. jennifer dit :

    Maxou
    Oui c'est souvent comme cela que ça se passe, les syndicats finissent pas mobiliser parce qu'ils sentent qu'à la base ça rue dans les brancards et qu'il vaut mieux accompagner (et parfois dévoyer) plutôt que s'opposer. Néanmoins j'ai la faiblesse de croire qu'il est possible d'avoir des dirigeants syndicaux honnêtes et qui répondent de leurs bases et qu'il faut tout faire pour réformer les directions syndicales, les rénover, en faire de vrais outils ^plutôt que se contenter du schéma: la base contre la direction. Pareil pour le PS, je pense qu'il faut se battre dedans. Bon j'ai l'air fine de dire tout cela car je ne me bats ni dans le PS, et je ne suis pas une syndicaliste acharnée du tout, je suis ce qui se fait et je fais assez confiance en général.

  19. jennifer dit :

    Je reprends le post de Français (313)

    "Le délégué interministériel à la communication Thierry Saussez déclare travailler sur une émission de communication gouvernementale qui, espère-t-il, pourra être diffusée sur une télévision du service public."

    Et ça continue! "communication gouvernementale" veut dire "propagande gouvernementale". On en entend déjà assez sur ce qu'ils font régulièrement sur les medias pour qu'on nous assomme pas en plus de "communication".

    Ils se prennent sans doute pour Chavez avec son "Alo Presidente" !

    C'est vrai cela devient orwellien, H2!

  20. jennifer dit :

    Loi « Création et Internet »
    Répression des internautes ou rémunération des artistes ?

    Industrialiser le contrôle et la répression des internautes, tel est le moyen retenu par le gouvernement pour renforcer les majors du disque et du cinéma, qui peinent à adapter leur offre à l'ère numérique, et dont le chiffre d'affaires serait grevé par les pratiques des usagers d'Internet.

    Minimisant l'impact des évolutions économiques, techniques et sociales sur leur secteur d'activité, notamment la réduction des coûts de distribution du numérique, qui rendent plus difficile la logique d'exclusivité et de rareté de l'offre, les industries culturelles ont identifié le frein principal à leur croissance : le « piratage » sur Internet - comprendre, les échanges non marchands de fichiers culturels entre les usagers sur les réseaux peer to peer.

    Le message, relayé par les représentants des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, est bien passé auprès du gouvernement. Contre l'avis du Parlement européen, qui à voté le 24 septembre 2008 à 88% en faveur d'un amendement réaffirmant qu'aucune restriction à la liberté d'information et d'expression ne pouvait être imposée sans décision préalable des autorités judiciaires, la ministre de la culture Christine Albanel a réaffirmé, ce mardi 21 octobre, devant la commission des affaires culturelles du Sénat, les principes de la loi Création et Internet. Ce projet de loi sera présenté le jeudi 29 octobre en urgence au Sénat, et prévoit d'instaurer la « riposte graduée », processus par lequel une autorité administrative, la Haute Autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi), pourra couper jusqu'à 1 000 accès Internet par jour, sur requête des ayants droit de l'industrie culturelle. Un projet jugé « monstrueux » par l'association de défense des consommateurs UFC - Que choisir, qui s'étonne que la France légifère seule, en parallèle et à l'encontre des décisions européennes (...)

    Lire la suite de cet article inédit de Vincent Caron :
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2008-10-27-Hadopi

  21. maxou dit :

    L'europe précarisée
    EU. Le parti de la gauche
    européenne dénonce la pression
    exercée sur les salariés.
    Crise oblige, le parti de la gauche européenne (PGE) a tenté ce week-end, à Bruxelles, de donner une nouvelle impulsion à sa campagne européenne contre la précarité, lancée en juillet dernier. La récession économique planétaire, présente dans tous les esprits, a concentré les convergences entre les formations qui composent le PGE sur l'essentiel : l'urgente nécessité
    (d'un secteur public de financement de l'économie) et d'une réorientation radicale de la politique monétaire, avec une Banque centrale européenne sous contrôle démocratique.

    (Les expériences dont nous font part les salariés, dans les pays de l'union où la poste a été privatisée, sont éloquentes. Avec la précarisation des agents dans ce secteur,le dysfonctionnements dans l'acheminement du courrier sont devenus monnaie courante), souligne, à titre d'exemple, Christine Mendesohn, représentante du PCF au sein du PGE.
    En Pologne, c'est la privatisation brutale du système de santé qui soulève à présent de vivent protestations. D'autres batailles sont sur les rails : des étudiants polonais et italiens ont profité de cette réunion pour dénoncer (une fac à deux vitesses) ou encore les pratiques de l'enseignement privé qui n'hésite plus à user du lobbying pour grignoter le secteur public de l'éducation.

    (Au cours des dix dernières année, 86,6% du PIB européen ont été transférés du travail vers le capital. Nous devons actionner tous les leviers politiques et économiques
    pour inverser cette logique), réclame l'un des tracts de campagne édités par le PGE. Alors que la crise n'en finit pas de servir, les participants ont unanimement dénoncé
    (des politiques basées sur l'endettement plutôt que sur l'augmentation des salaires). Prochain rendez-vous de cette mobilisation : le PGE compte sur une convergence avec le Forum social européen (FSE) pour programmer une manifestation à Francfort, devant le siège de la BCE, (symbole de l'affrontement de classes entre travail et capital).
    Frédéric Durand

  22. jennifer dit :

    Titres du journal Le Monde:

    LES BOURSES MONDIALES N'EN FINISSENT PAS DE DEGRINGOLER

    "De Tokyo à New York, les places financières vivent une nouvelle journée dans le rouge. Le président de la BCE envisage une baisse des taux. "

    A mon avis, c'est bien de baisser les taux d'intérêt car cela va relancer l'investissement. La clef pour la relance: augmenter la demande, en augmentant la masse globale des salaires (en particulier redonner du travail aux plus touchés) et relancer l'investissement dans le privé et dans le public (l'Etat doit mettre en place une politique de grands travaux: transports, bâtiment etc..)

  23. maxou dit :

    Toutes mes excuses post317, il faul lire 8,6% du PIB, et non 86,6 % du PIB

  24. jennifer dit :

    Maxou
    il est très bon ton article sur la gauche européenne.

    Je cite par exemple: " La récession économique planétaire, présente dans tous les esprits, a concentré les convergences entre les formations qui composent le PGE sur l’ essentiel : l’ urgente nécessité (d’un secteur public de financement de l’ économie) et d’une réorientation radicale de la politique monétaire, avec une Banque centrale européenne sous contrôle démocratique."

    Tout y est: la politique des grands travaux par l'Etat et le contrôle des banques.

    Aussi la dénonciation des privatisations, du fait que la répartition capital/travail a été massivement augmentée ces dernières décennies en faveur du capital.
    Plein de choses justes et fort intéressantes. Qui c'est cette gauche européenne, à part les PC? Y-a-t-il aussi les partis socialistes ou sociaux démocrates dedans et des Verts? Ce serait surprenant qu'ils aient une analyse si juste de la crise quand on entend les ténors du PS en ce moment.

  25. jennifer dit :

    Bon je ne sais pas les chiffres Maxou et sans doute pas 86% mais c'est un fait que la distribution capital/travail a vraiment changé ces 10 dernières années avec une explosion des profits.
    Et que ces profits n'ont pas été vers les investissements mais vers les poches des actionnaires faisant de ces derniers des sortes de "rentiers"

  26. jennifer dit :

    Le théorème de Schmidt selon lequel "les profits d'aujourd'hui sont les emplois et les investissements de demain" s'est avérée fausse. Les profits ont explosé et rien n'a été redistribué vers les emplois et peu a été ré-investi aussi.

    Au niveau mondial aussi, la mondialisation a entraîné une surconsommation, un gâchis dans les pays riches tandis que dans une trentaine de pays on meurt de faim. Donc malgré ces énormes profits au niveau mondial, rien n'a été redistribué aux pays pauvres. Le théorème de Schmidt s'est là aussi montré erroné.

  27. Hold up dit :

    Artistes ? Vous avez dit Artistes ?
    Mais qu'inventent-ils comme mode de construction social, culturel et politique de neuf ces fameux artistes ?
    DE QUELS ARTISTES PARLONS- NOUS ?
    Pendant que les ouvriers crevaient socialement en masse et qu'on les laissaient crever dans les poubelles de l'histoire où étaient donc les artistes du show-bizz ?
    Et aujourd'hui pendant que les Peuples paient pour les banquiers...

    IL FAUDRAIT NE PAS DESESPERER NEUILLY ?

    Les artistes ? Oui, de quels artistes parlons-nous ? De ceux dont leur petit moi tremblants et leurs émois frétillants nous bassinent à longueurs d'ondes ?
    Les artistes d'ambiance qui oeuvrent à la neurasthénie douce et collective sans rien revisiter ni de leur pratique ni de leur société ?
    Maintenant que les même politiques - qui touchaient hier les travailleurs et marginalisaient ceux-ci dans les comptoirs de la misère pour dix siècles - voila que l'on entend gueuler de chez Drucker les artistes du show-bizz qui en appellent A LA POLICE !
    Il EN VA DE NOTRE GAGNE PAIN MONSIEUR ! C'EST VOUS DIRE !
    SANS BLAGUE ?
    CREVEZ ARTISTES DE SHOW- BIZZ DE MERDE ! FAUX-NEZ DE LA FAUSSE CONCORDE !

    UNE VOIX S'ELEVE DANS LES AIRS QU'ACCOMPAGNE UNE MAIN INVISIBLE - ELLE DIT :
    "RUINEZ - LES TOUS ! LE MARCHE RECONNAITRA LES SIENS !

  28. maxou dit :

    La crise financière a déjà des conséquences énormes. Nous ne sommes pas à l’abri d’une nouvelle grande dépression mondiale. Depuis des années, nous vivons une très grave crise sociale, faite de chômage, de précarité, de bas salaires, et de reculs de tous nos droits sociaux. Dix fois, on nous a annoncé « le bout du tunnel ». Mais tout s’aggrave.

    On nous parle de « moraliser le capitalisme ». Autant vouloir apprivoiser un requin. C’est le système lui-même qui est en cause. Un système obsédé par les profits, la rentabilité et l’enrichissement sans limite de quelques uns au détriment du développement de chacun. Un système qui va de crises en crises : sociale, alimentaire, écologique, financière…

    Un système qui nourrit des tensions et des conflits de plus en plus graves.

    Ce qui se passe aujourd’hui n’a rien à voir avec une prétendue « dérive » du capitalisme. C’est son aboutissement logique. A force d’orienter tout l’argent possible vers la finance et la spéculation, l’économie réelle est asphyxiée. Et ça finit nécessairement par exploser.

    Il faut faire autrement, changer de logique en commençant à transformer profondément le capitalisme. Plutôt que la Bourse, il faut privilégier la vie. Et si on considérait par exemple l’augmentation des salaires, l’éducation et la recherche, le développement et l’amélioration des Services Publics, toutes les dépenses utiles aux femmes et aux hommes comme des solutions plutôt que des problèmes ?

    Dans ce journal, le Parti communiste met des propositions en débat. Il appelle tous les citoyens à en débattre avec les forces de gauche qui le souhaitent. Et à se mobiliser tous ensemble pour exiger immédiatement de vraies solutions à la crise.

  29. H2 dit :

    @Jennifer

    Bonsoir !

    "Ils se prennent sans doute pour Chavez avec son “Alo Presidente” ! "

    Ah ! Ah ! Mais ne nous mèprenons pas !
    A la différence de Chavez qui a CONTRE LUI et SON GOUVERNEMENT la plupart des médias de masse, il y aura ici un renforcement de la propagande.

    Le " Alo Presidente" est le seul moyen pour le Président Chavez d'avoir un contact régulier avec ses concitoyens étant donné que les médias tronquent la vérité, ou le salissent à longueur de temps.
    Ce n'est plus du journalisme à ce stade ni même une presse d'opinion c'est une vaste mobilisation du quatrième pouvoir au service du Premier : la Finance.
    Les médias vénézuéliens ressemblent plus à " Radio mille collines " du Rwanda qui appelait chaque jour à desbusquer les "cafards " Tutsis ou les Hutus modérés, qu'à Libération ou même le Figaro.

    Au Vénézuéla les médias ont été une puissante machine à propagande en prévision du putsch de 2002. Une arme de guerre psychologique. C'est après la restauration de la démocratie 48 heures plus tard et les mois qui ont suivi que Hugo Chavez a tiré les conclusions de tout cela et a décidé avec son gouvernement de proposer la possibilité de faire mieux connaitre sa politique à ses concitoyens via l'émission " Allo Présidente !".

    En France il y aura donc tous les médias-larbins en plus de la Chaîne de propagande officielle. Et bien il est sûr que ça promet !
    Il faut savoir tirer les conclusions de tout cela :
    Une seule chose reste à faire en ces temps de crise : Faire des économies de redevances : Jetter son téléviseur, sortir - achetez des livres, se bourrer la gueule, etc... bref refaire du lien social !
    Tout ce que les pouvoirs ne veulent pas en ce qui concerne les "ennemis de l'intérieur "... Ah ! Ah !

  30. H2 dit :

    @ Maxou

    Très bon ton argumentaire...il va bien y avoir de vastes changements. Et il va falloir vite les accompagner si nous ne voulons pas être une fois de plus les dindons de la farce au regard des trémolos altermondialistes des uns ou des autres, ceux là même qui hier encore chassaient sur les terres de l'extrême -droite et font toujours à l'heure qu'il est une politique d'extrême- droite.

    Pardonne moi si je trouve le PCF un peu pitoyable. Il ne sait pas se dissoudre pour mieux renaître. Il ne sait pas se reconfigurer en s'alliant avec d'autres forces de Gauche. Cramponné à je ne sais plus quoi, il est scotché à sa roche de granit comme un coquillage antique.
    Il a fait capoter le rassemblement des dits " antilibéraux " et sa première secrétaire se ballade dans le jet de Sarkozy en voyage au Liban. Tout cela ne va pas.
    Il est temps au PCF de tirer son définitif bilan. Pas pour disparaitre corps et âme mais pour véritablement opérer sa mutation à l'aube du XXI siècle. N'avait-il pas parler eux-même de mutation ? De quelle mutation je parle donc ?
    D'en finir avec le sigle " communiste " et de virer corps et biens vers le concept philosophique et idéologique de Socialisme Démocratique.
    Et oui pour renaître il faut savoir mourir... un peu. Il est dramatique de voir qu'il n'ont toujours pas tirer complètement le bilan que faisait Pierre Juquin il y a de cela bientôt trente ans.
    Bon, mais je ne veux pas être mal opportun avec toi Maxou. Saches que je ne suis pas étranger à toute cette histoire. Loin de là. Le combat continue !

  31. H2 dit :

    " Le désarroi des socialistes d’en bas

    Sentiment de dépossession, désir de renouvellement : les adhérents de trois fédérations témoignent.

    Sydné confirme : «Le PS est super fort pour nous demander notre avis. Mais encore plus fort pour ne pas les écouter.» Et d’enrager par avance contre le rite de la commission des résolutions où, lors de la dernière nuit du congrès, se font les deals entre écuries qui formeront la majorité socialiste. «Alors que les accords entre motions devraient se faire au grand jour, on se réunit dans un concile secret, et on accouche d’un truc hallucinant, comme si on désignait le pape. C’est insupportable. C’est le vol à main armée des militants."

    http://www.liberation.fr/politiques/0101164973-le-desarroi-des-socialistes-d-en-bas

  32. maxou dit :

    H2 crois tu que nous ne nous sommes pas posé la question du changement de sigle, de nom comme tu veux.
    Mais finalement, pourquoi changer de nom, n'importe quel nom on prendrais on resterais les ancien communistes, les vilains coco alors à quoi bon ?
    Et finalement H2 si tu regarde bien le parti communiste est celui qui à effectué le plus profonde mutation des 15 dernières années, c'est le parti qui c'est le plus ouvert au monde.
    Quand à Marie Georges Buffet qui n'est pas ma tasse de thé d'ailleur si elle est allée en jet avec Sarkozy, il y a deux possibilité ou elle ne voulais pas voyager à pieds ou elle est passée a droite, mais de toute façon elle n'a pas vidé les caisses du parti c'est déjà fait !

  33. maxou dit :

    Et de plus H2 pose toi la question, pourquoi un parti pesant à peine entre 1 et 3% fait peur aussi bien à droite qu'à gauche ?
    Il doit bien y avoir une raison et ne me dit pas que de nos jours le PCF fait peur !

  34. H2 dit :

    @ Maxou

    Je ne veux pas faire croire par mes propos que j'attaque Marie-Georges Buffet ad hominem, car elle est ce qui est arrivé de mieux au PCF depuis fort longtemps.
    Je respecte cette femme et je trouve qu'elle a eu beaucoup de mérite dans cette histoire. Le problème comme ailleurs c'est que les chefs ne savent pas passer la main. Je suis d'accord pour dire que c'est bien pire en ce qui concerne le PS aujourd'hui.
    Par contre en ce qui concerne le rassemblement antilibéral de l'année dernière il est clair que Madame Marie Georges Buffet a fait une faute politique.
    Non pas celle que croient déceler les vieilles barbes nostalgiques du parti qui lui reprochent d'avoir rejoint les comités antilibéraux, non, bien au contraire ! Car ça, c'était la preuve de changement et d'ouverture plus qu'honorable pour le PCF.
    La faute par contre de la Première secrétaire fut celle de croire que les électeurs allaient voter pour elle. Les électeurs auraient eu l'impression de voter pour le PC c'est aussi simple que ça. Et ça, ils ne le voulaient décidemment pas.
    C'est ainsi. Nous savons tous pourquoi. Il aurait fallu qu'elle s'efface au profit de José bové, TOUT DE SUITE car il n'y avait que lui qui pouvait générer une puissance de feu - A condition que nous partions unis dans la bataille !
    Comme ce ne fut pas le cas, tout le monde est allé à la bérézina en ordre dispersé.
    Mais un cycle politique est à jamais fermé et un autre commence.

    Non, Maxou je ne suis pas d'accord avec toi. A vouloir conserver le terme ou le sigle "communiste " qui reste dans toutes les têtes comme - non pas hélas, le valeureux combat contre l'opposant nazi ou le combat pour l'émancipation des nations colonisées - mais bien celui d'un système politique dictatorial à l'Est et en Asie ce n'est plus possible de s'y référer présentement et pour longtemps. Ce terme plombe n'importe quelle action, fut t-elle des plus pertinentes.
    Tu ne peux pas faire semblant d'écarter cette question.

    On ne lutte pas avec le poids de l'Histoire. C'est de l'ordre du symbolique. Tu ne peux rien y faire. A part te casser les dents dessus sempiternellement sans comprendre pourquoi. L'Histoire a tranché. Marx disait lui -même que lorsque l'histoire tranche ce n'est pas la peine d'y revenir. C'est inutile. Il faut en finir avec ce terme. Accepter de perdre pour recouvrer l'essentiel qui est l'énergie que des humains veulent bien apporter pour contrer les nouvelles barbaries qui s'avancent - Elles - sous d'autres sigles ou d'autres idéologies, voire d'anciennes.

    Et enfin Maxou, je ne suis toujours pas d'accord avec toi lorsque tu dis que selon toi tu seras toujours un "méchant coco alors à quoi bon..." Justement ! Non ! Tu ne le seras plus et subsistera comme inversée la conscience de la longue et difficile histoire de l'émancipation humaine.
    Et le souvenir de la lutte antifasciste, de la lutte contre l'occupant nazi occupera par l'abandon paradoxal du terme même de " communiste " la première place dans les mémoires sans pour autant rien oublier de l'ensemble de cette histoire. Une mémoire vive et inaliénable.
    Cet abandon symbolique du terme permettra de mieux appréhender ceux qui viennent de cette histoire qui n'a, comme le christianisme, pas manquer de noblesse d'âme, au delà de toutes les infamies et de toutes les turpitudes.
    Et dès lors les " méchants cocos" deviendront automatiquement les " gentils cocos " en voie de décommunisation avancée, en vue d'une vaste mutation qui fédère et unie dans un monde en proie à de nouveaux tourments.
    En vue d'une nouvelle étape qui abolisse les nouvelles tyrannies. Et le souvenir vivant de celles qui sont nées de son propre sein est une garantie pour ne jamais y retomber.
    Cette mémoire vive, cette garantie là c'est toi, maxou, toi et ton savoir faire, toi et ta personnalité et personne d'autre qui peut l'apporter aux luttes à venir. Comprends- tu ce que j'essaie de signifier ? Bon vent camarade mutant !

  35. Nono dit :

    il aurait pu écrire " touche-moi pas !"...

  36. jennifer dit :

    Hold up

    Merci pour cette phrase "UNE VOIX S’ ELEVE DANS LES AIRS QU’ ACCOMPAGNE UNE MAIN INVISIBLE - ELLE DIT :
    “RUINEZ - LES TOUS ! LE MARCHE RECONNAITRA LES SIENS !"

    Oui j'espère bien qu'on reconnaîtra les vrais des faux mais c'est comme la liberté d'expression en régime capitaliste. En principe (sauf depuis Sarko) on a tous le droit à s'exprimer, en réalité ceux qui y arrivent sont ceux qui ont du fric.

    J'espère qu'au Venezuela, on encourage les talents, jeunes ou vieux, en dehors d'un système de fric.

  37. jennifer dit :

    @H2 et Maxou

    Sur la question du sigle, j'ai beaucoup aimé ce qu'a écrit Alain Badiou dans son petit pamphlet "De quoi Sarkozy est-il le nom" où il réhabilite le mot en tant que tel, indépendamment de comment il a été dévoyé par la pratique du stalinisme. C'est une hypothèse intéressante et les idées, venues de Marx (n'en déplaise à JM) sont des idées qu'il réhabilite.

    "De quoi Sarkozy est-il le nom ? De quoi tire-t-il son nom ? C’est la question que pose ce livre et à laquelle il répond longuement. Resituant celle-ci dans le courant récent et actuel de la politique européenne et mondiale – un courant puissamment « réactif » comme le dit Badiou. Mais resituant également celle-ci dans une plus vaste périodisation historique, dont le fil conducteur est constitué par les avatars de ce qu’il appelle « l’hypothèse communiste ». Cette hypothèse ne peut-elle plus être faite ? Autrement dit, la faillite éclatante des divers régimes qui s’en sont recommandés (recommandation trompeuse à l’excès) est-elle de nature à faire qu’on ne puisse plus aucunement former le dessein d’une autre forme politique possible pour la démocratie ? Non, répond ici Alain Badiou une nouvelle fois : non seulement elle peut être faite, mais elle le doit."

    J'espère ne pas réveiller les passions en disant simplement cela. Merci d'un débat serein. Par ailleurs je ne suis pas d'accord avec Badiou sur son idée que Sarkozy est dans la lignée la France de Vichy, néanmoins je ne suis pas bien sûre d'avoir vraiment compris ce qu'il disait. Peut être parlait-il plutôt d'un paradigme plutôt qu'une réelle continuité. C'était un peu flou et confusionnant en soi.

  38. A la cour du roi Louis XVI dit :

    A la cour du roi Louis XVI, la princesse Rama Yade encaisse deux salaires :

    1- un salaire de Secrétaire d'Etat ;

    2- un salaire de conseillère municipale de Colombes, dans les Hauts-de-Seine.

    Le problème, c'est que Rama Yade n'a jamais daigné participer à un conseil municipal dans la ville où elle est élue !

    Lisez cet article :

    http://www.pour-politis.org/spip.php?article620

  39. Bruno dit :

    Bonjour à tous,
    @H2 et maxou (débat sur le devenir du PC) et lien avec le débat (Jennifer / maxou) sur la mobilisation sociale.
    Je pense que réduit à l'interne du PCF le débat sur le devenir du communisme n'aurait aucune portée décisive à l'échelle de notre société. L'examen critique des valeurs et des références intellectuelles du communisme est par contre indispensable dans toute perspective de construction d'un rassemblement politique à gauche. Ce processus prendra du temps, inévitablement, car les matériaux brassés ici sont le fruit de longues histoires. Pensez-donc, le congrès de Tours c'était il y a bientôt 90 ans, dans un monde qui à l'époque ne se souciait peu d'environnement et des limites des stocks de pétrole !
    Je crois qu'il est important d'avoir à l'esprit les différentes échelles de temps dans lesquelles s'inscrivent nos actions. Selon celle que nous privilégions cela nous amène à telle ou telle priorité.
    - Il y a le temps long de l'histoire des grands mouvements d'idée, eux-mêmes étroitement enchassés dans l'évolution longue des modes de production, c'est ce temps dont il est question quand on travaille à lier les histoires du socialisme, de la république, de l'écologie, du communisme... ;
    - il y a le temps du politique, rythmé dans les démocraties par le calendrier électoral, c'est le temps de la stratégie, des alliances et des compromis, et on ne peut pas en sous-estimer l'importance : quelle majorité en Europe en 2009 ? et en France en 2012 ? Ce n'est pas sans conséquence !
    - et il y a le temps des luttes et mobilisations sociales. Non, Jennifer, je ne crois pas au grand soir qui va tout changer, d'ailleurs avec le recul historique on s'aperçoit que les grandes journées révolutionnaires qui ont jalonné le XVIIIème et le XIXème siècle ont à la fois amené ruptures politiques... et continuités dans les modes de domination. Par contre, oui, je crois qu'il est parfois utile en politique (pas trop souvent car ça use...) de jouer des rapports de force sociaux pour peser sur les décisions. Nous avons devant nous encore 4 ans de Sarkozy au pouvoir, et on peut voir les dégats opérés sur tout un ensemble de champ (droit du travail, école, santé, services publics, média...). Ce seul constat me semble suffire à justifier l'idée d'une épruve de force pour casser cet élan d'une façon ou d'une autre. Mais cela passe par l'union syndicale et l'union des partis de gauche.
    Voilà, excusez moi d'avoir été un peu long.

  40. jennifer dit :

    Cela dit, je n'ai rien contre changer de sigle pour le PCF. Je n'ai rien contre le mot "communisme" si on lui donne sa vraie valeur (de mise en commun, de partage), mais je pense que c'est impossible de le faire après des années de stalinisme qui ont trop marqué le mot. Donc oui pour "socialisme démocratique". Ou même on peut dire "socialisme" tout court en supposant que le socialisme ne peut être que démocratique.

    Je suis d'accord avec H2 sur le fait que le PCF est bien passif parfois amorphe dans certaines de ses réactions à l'heure actuelle. Soit ils sont déprimés, soit ils sont en train de muter vers quelque chose de social démocratie comme cela s'est passé pour le PCI (italien) en son temps. Ceci dit je ne lis pas l'humanité. Mais j'aime bien les derniers textes que tu as mis Maxou.

    Excusez moi, je n'avais pas encore lu l'excellent post 331 de H2 qui résume bien la question. Néanmoins ce n'est pas parce que le stalinisme a sali le mot de communisme qu'il faut enterrer le terme de communisme. Je me souviens du texte qui m'a tant marquée dans ma jeunesse, qui est un très beau texte. Enfin mais comme tu le démontres H2, c'est peut être trop tard. Cependant moi j'aime me considérer comme communiste (non au sens du stalinisme) et socialiste (non au sens de la social démocratie qui a voté les crédits de guerre envoyant à la boucherie le peuple français en 1914). Ces mots ne me font pas peur mais je sais qu'il vaut mieux ne pas trop le dire car on n'est pas du tout comprise.

    Sur l'héroïque bataille de Stalingrad, c'est quand même elle qui a sauvé le monde du nazisme comme tu le soulignes H2 et ce au prix de 2 millions de morts, environ 5 000 morts par jour. Elle est considérée comme la bataille la plus sanglante de toute l'histoire. Le peuple soviétique a payé un prix énorme pendant la 2ème guerre soit plus de 20 millions de morts, 10% de sa population! Nous n'oublierons pas

  41. jennifer dit :

    J'ai oublié de dire le nom du texte merveilleux de Marx qui m'a tant marquée quand j'étais adolescente. C'est évidemment "le manifeste du parti communiste"

  42. paul dit :

    D'accord sur l'épreuve de force, à ceci près que nous n'avons pas l'initiative, ce n'est qu'une réaction à un réformisme, et peut-on vraiment mettre un frein à cette destruction ?
    Ce sera aussi une épreuve de réalité pour les partis de gauche.

  43. Bruno dit :

    @Hold up et H2 au sujet de la loi HADOPI (H2 post 294, Hold Up post 323)

    J'avoue que j'ai suivi d'assez loin cette affaire... ce qui démontre l'intérêt de ce lieu d'échange et de l'esprit collectif, seul c'est impossible d'être vigilant sur tout.
    Si je comprends bien (merci d'apporter rectificatifs et compléments si j'ai mal compris), au départ il y a un problème réel : le financement de la création artistique, car même si je comprends l'interrogation de Hold up "mais qui sont ces artistes ?", on ne peut pas pour autant balayer d'un revers de main le problème du financement de la création. Donc à partir de ce problème, on en vient à proposer un système de limitation de la capacité des internautes à télécharger gratuitement des oeuvres (musiques, films, romans...), donc un système de contrôle et de répression (la réponse graduée), et ce système, comme par hasard, implique l'installation d'une sorte de filtre dans nos ordinateurs, ce filtre pouvant évidemment être détourné de cet usage pour d'autres finalités. On voit très bien en effet les risques énormes d'une telle décision et je souscrits pleinement à l'alerte de H2.

    Reste le problème du financement de la création artistique. La culture, c'est aussi l'éveil et la formation des consciences. Il serait très dangereux d'aboutir à une situation où seuls les artistes adoubés par les grandes puissances médiatiques ou financières puissent s'exprimer, c'est déjà un peu le cas, mais pas complètement. Si les artistes ne sont pas rémunérés par la vente de leurs oeuvres (CD, livres, billeterie...), comment le faire ? Par les seules subventions ? Vous imaginez quel genre de culture subventionnerait toute la clique d'élus locaux à la solde de Sarkozy ? Vous envisagez d'autres solutions ?
    Comme je l'ai dit plus hait, je n'ai pas plus que ça réfléchi à cette question alors je lirai avec plaisir vos avis. Merci !

  44. jennifer dit :

    Bruno
    Ca aide la façon dont tu sépares les temps.
    Bien entendu je suis tout à fait d'accord qu'il faut créer les rapports de force. C'est fondamental. Mais la gauche française et le peuple français a cette particularités: de grandes mobilisations sociales mais aucune élaboration politique en termes d'alliances des courants, d'unité qui fasse progresser, et au contraire comme le soulignait H2 pour les dernières élections: la division, le sectarisme et "moi je suis le meilleur, votez pour moi!" sans se préoccuper des intérêts de l'immense majorité. Il peut être bien de sacrifier son ego et sa "carrière" (au sens de carrièrisme politique) au profit d'unifier tous les groupes. On retrouve cela au PS avec la lutte des éléphants entre eux mais on retrouve cela aussi à la gauche de la gauche. C'est lamentable ce nombrilisme et la LCR avec son NPA poursuit ce chemin.
    Donc oui pour la rue et l'épreuve de force mais tant que les organisations de gauche montreront un tel manque de maturité, on en sera toujours au même point. Quand on voit les immenses mobilisations qui ont eu lieu en France et les rigolards qui se donnent le nom de chefs de gauche, ce n'est pas étonnant qu'on en soit là. Toutes ces belles occasions manquées parce que personne n'est capable de se mettre au-dessus de la mêlée et de penser pour le peuple. Un vrai gâchis sur le dos du peuple, un manque total de respect du peuple pour se croire toujours supérieur et personne qui sache voir plus loin que le petit bout de son nez et de sa carrière!

    Tu écris: "Il y a le temps long de l’histoire des grands mouvements d’idée, eux-mêmes étroitement enchassés dans l’évolution longue des modes de production, c’est ce temps dont il est question quand on travaille à lier les histoires du socialisme, de la république, de l’écologie, du communisme… "

    Je suis entièrement d'accord. Il faut faire converger toutes ces idées et je rajouterai: l'altermondialisme, le féminisme, l'antiracisme et sûrement d'autres causes qui doivent enrichir le type de combat, le type de socialisme qu'on souhaite créer.

  45. maxou dit :

    Bonjours à tous,
    Bruno, tout-à-fait d'accord avec ton analyse, en effet moi non plus je ne crois pas au grand soir, et il faut l'unité syndical, et il faut des partis de gauche rassemblés, même si c'est une unité de façade on sans fou pas mal, le principal est qu'ils soient unit pour nous sortir.. ou plutôt faire reculer le petit bâton m****u qui nous massacre !
    Par contre on va avoir du mal a s'unir.. Cette nuit j'ai essayais de discuter avec H2, pour lui il faudrait que le parti communiste Français, change de nom (comme si c'était la priorité) de plus j'ai essayais de lui expliquer que le changement de nom pour ceux qui ne supporte pas le PCF (même en changeant de nom, le nouveau nom sera toujours l'ancien PC !) alors si pour lui c'est la priorité ! Comment discuter avec lui et trouver un terrain d'entente ! Moi j'étais à bout d'argument !

  46. maxou dit :

    Jennife, Bruno,
    Je vient de vous lire et sincèrement, je ne voit pas une grande différence entre l'idée que vous vous faite de la gauche et celle que vous voudriez qu'elle soit, et je suis moi aussi pour un tel rassemblement des gauches, et d'y ajouter ce que jennifer écrit dans le paragraphe ajouté si dessous

    Je suis entièrement d’accord. Il faut faire converger toutes ces idées et je rajouterai: l’altermondialisme, le féminisme, l’antiracisme et sûrement d’autres causes qui doivent enrichir le type de combat, le type de socialisme qu’on souhaite créer.

  47. Vers une deuxième crise bancaire en Europe dit :

    Vers une deuxième crise bancaire en Europe de l'Ouest.

    La crise financière qui se répand comme une traînée de poudre dans tout l’ex-bloc soviétique menace de déclencher une deuxième crise bancaire en Europe de l’Ouest, encore plus dangereuse, entraînant l’ensemble du continent dans un véritable marasme économique.

    La solidité des monnaies est testée jusqu’à la rupture à la périphérie de l'Union Monétaire Européenne, durant cette tourmente qui rappelle celle de l’effondrement du serpent monétaire européen en 1992.
    « C’est la plus grande crise monétaire que le monde ait jamais vu », déclare Neil Mellor, analyste à la banque Mellon.
    Les experts craignent que ce chaos ne puisse bientôt déclencher une réaction en chaîne au sein de la zone euro elle-même. Le risque réside en une augmentation brutale de la fuite des capitaux quittant l’Autriche et des pays du « Club Med » qui tablent sur les financements de l’étranger pour couvrir les énormes déficits de leurs balances des comptes courants.
    Les données les plus récentes de la Banque des Règlements Internationaux montrent que les banques d’Europe occidentale ont dans leurs livres la quasi-totalité de l’exposition au risque né du dégonflement de la bulle sur les marchés émergents.
    Elles détiennent les trois-quarts du total (4 700 milliards de dollars) des prêts bancaires octroyés en Europe de l’Est, en Amérique Latine et dans les pays émergents d’Asie lors du dernier boom mondial du crédit. Cette somme dépasse largement les montants de la débâcle des crédits hypothécaires US.
    L’Europe a déjà eu un premier avant-goût de ce que cela pourrait signifier. Les mésaventures de l’Islande lui a coûté 74 milliards de dollars. Les Allemands ont perdu 22 milliards de dollars.
    Stephen Jen, responsable du secteur des devises chez Morgan Stanley, affirme que le crash des marchés émergents est un risque largement sous-estimé. Il menace de devenir « le deuxième épicentre de la crise financière mondiale », qui concernerait cette fois-ci l’Europe et non plus les USA.
    L’exposition des banques autrichiennes sur les marchés émergents est égale à 85 % du PIB - avec une forte concentration en Hongrie, en Ukraine et en Serbie - qui tous, avec la Biélorussie, se pressent à la porte du FMI pour obtenir des prêts pour leur sauvetage.
    Le montant de cette exposition au risque représente 50 % du PIB en Suisse, 25 % en Suède, 24 % au Royaume-Uni, et 23 % en Espagne. Aux États-Unis elle n’est que de 4 %. L’Amérique restera spectatrice durant ce nouvel épisode.
    Les banques espagnoles ont prêté 316 milliards de dollars à l’Amérique latine, près de deux fois le montant accordé par l’ensemble des banques américaines (172 milliards) à ce qui était autrefois le pré carré des États-Unis. D’où les doutes croissants qui s’expriment sur la santé du système financier espagnol - déjà en situation de stress en raison de la crise de l’immobilier - au moment où l’Argentine se rapproche d’un nouveau défaut de paiement, et où la devise, les obligations et les actions Brésiliennes sont en chute libre.
    D’une manière générale, les États-Unis et le Japon se sont tenus à l’écart du boom du crédit dans les marchés émergents. Cette fête du crédit a été un jeu européen - souvent en utilisant des fonds en dollars, ce qui ajoute encore à l’aspect terrible du « deleveraging, » ce processus de liquidation mondial, qui propulse le dollar vers des sommets. Nulle part ailleurs ce phénomène n’a été plus extrême que dans l’ex-bloc soviétique.
    La région a emprunté 1 600 milliards de dollars, euros et francs suisses. Quelques propriétaires qui ont pris de gros risques en Hongrie et Lettonie ont souscrit des crédits hypothèques libellés en yens japonais. Ils ont tout simplement subi une hausse de 40% de leur dette depuis juillet. Personne ne les avait mis en garde contre ce qui pouvait se passer lorsque le carry trade [1] avec le Japon connaîtrait une inversion brutale, comme c’est le cas avec ce retournement de cycle.
    Les experts du FMI avaient rédigé un rapport il y a deux ans, intitulé « Asie 1996 et l’Europe de Est 2006 - la réédition du Déjà vu ? », qui avertissait que cette région était le théâtre des plus dangereux excès financiers dans le monde.
    Ce texte, inexplicablement, n’a jamais été publié, bien que des copies non officielles aient circulé. Peu de choses ont été faites pour tenter de refroidir la croissance du crédit, ou pour mettre fin à une dépendance mortelle à des capitaux étrangers. La semaine dernière, les discrets auteurs de ce document ont tenu lors revanche, lorsque l’Europe de l’Est est partie en vrille.
    La Hongrie a stupéfié le marché en augmentant les taux de 3 % pour les porter à 11.5 % en une dernière tentative pour défendre le cours du Florin vis-à-vis de la monnaie européenne.
    Les requins des hedges funds sont attirés par l’odeur du sang et voient se former une liste de devises qui sont leurs victimes potentielles. « L’économie n’est pas assez forte pour supporter le choc, donc on sait que ce n’est pas viable », avertit Simon Derrick, spécialiste des devises à la Banque Mellon.
    La Roumanie a multiplié par 9 son taux au jour le jour pour tenter d’endiguer la fuite des capitaux, rappelant ainsi les mesures désespérées prises par les banques Scandinaves dans les derniers jours de la crise du SME en 1992 - décisions qui avaient transformé en catastrophe la crise bancaire des pays nordiques.
    La Russie est également dans l’oeil du cyclone, en dépit de sa richesse énergétique - ou à cause d’elle. Le coût de l’assurance sur la dette de l’Etat russe, par le biais de contrats de Credit-Defaut Swaps (CDS), a bondi à 12 % la semaine dernière, a un niveau plus élevé que celui qu’avait atteint la dette Islandaise, avant que Reykjavik ne subisse son « Crépuscule des dieux. »
    Les marchés ne croient plus que la structure du budget et des dépenses de l’État russe soient viables maintenant que le pétrole menace de plonger à moins de 60 dollars le baril. La dette extérieure de l’oligarchie (530 milliards de dollars) dépasse le niveau des réserves en devises du pays. 47 milliards de dollars doivent être remboursé au cours des deux prochains mois.
    Les courtiers suivent la situation avec une attention particulière au moment où la contagion passe de la périphérie au cœur de la zone euro. Ils suivent l’évolution des différentiels de taux entre les bons du trésor à 10 ans de l’Italie et de l’Allemagne, qui fournissent un baromètre du stress auquel est soumis l’union monétaire.
    Cet écart a atteint 93 points de base, soit 0,93 %, la semaine dernière, plus haut niveau observé depuis la création de l’Union Monétaire. Personne ne sait où se situe le point de rupture, mais une valeur supérieure à 100 serait considérée comme une alarme rouge. Le marché a pris bonne note que ce vendredi, les plus grandes banques portugaises, Millenium, BPI, et Banco Espirito Santo se sont préparées à accepter en urgence les garanties de crédit offertes par l’Etat.
    Hans Redeker, responsable du secteur devise à BNP Paribas, écrit qu’il existe un danger imminent que les parités des devises de l’Europe de l’Est soient rompues si les autorités de l’UE ne prennent pas une pleine conscience de la gravité de la menace, ce qui à son tour provoquerait une dangereuse crise pour l’Union Monétaire elle même.
    « Le système est paralysé, et il commence à ressembler à celui du mercredi noir de 1992. J’ai bien peur que cela ait un effet déflationniste sur l’économie de l’Europe occidentale. Il est pratiquement garanti que l’offre de monnaie dans la zone euro soit sur le point d’imploser », estime-t-il.
    Léger réconfort pour les lecteurs britanniques : les banques du Royaume-Uni n’ont pratiquement pas d’exposition sur l’ex-bloc communiste, à l’exception de la Pologne, qui est l’un des Etats les moins vulnérables.
    La menace pour la Grande-Bretagne réside dans les pays émergents d’Asie, où les banques ont accordé 329 milliards de dollars de prêts, presque autant que les Américains et les Japonais réunis. Que vous le sachiez ou pas, votre fonds de pension coule en même temps que les obligations des entreprises vietnamiennes et les prêts octroyés à des magnats indiens de l’acier. Personne ne vous l’avait dit ?

    Ambrose Evans-Pritchars, The Telegraph, 26 octobre 2008.

    Notes :

    [1] carry trade : pratique consistant à emprunter à l’international dans une devise où les taux d’intérêts sont bas, en vue de placement dans les régions à haut rendement. En cas de variation brutale et défavorable des cours des devises, l’emprunteur est ruiné.

    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2284

  48. commandant P. dit :

    @jennifer

    le front Russe, c'est 65% à 70% des pertes militaires allemandes de la 2ème guerre mondiale

    Stalingrad, c'est la victoire militaire la plus importante qui soit, en terme d'effectifs faits prisonniers (la précédente, c'était la capitulation de Bazaine à Metz, en 1870, avec près 200 000 prisonniers)

  49. ça pourra pas être pire dit :

    On pensait que...

    MICHEL COLLON

    A chaque nouveau président US, on se dit : « Il ne peut être pire que le précédent ! »

    On pensait que Kennedy serait un président moderne et sympa. Il a lancé la guerre du Vietnam.

    On pensait que le pasteur Carter serait un président plus honnête que les autres. Il a financé Ben Laden en Afghanistan.

    On pensait que George Bush père serait moins agressif que le cow-boy Reagan. Il a bombardé l'Irak.

    On pense qu'Obama sera...

    27 octobre 2008

    Sur la stratégie de Brzezinzki, le gourou d'Obama, voir notre article:
    "Quelle sera la politique internationale des USA ?"


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