28oct 08
Mardi matin j’étais sur RTL à l’invitation de Jean Michel Aphatie. Ca veut dire que la veille tard je potassais encore mes fiches et que j’ai continué en buvant mon café avec la presse disponible à six heures et demi dans le seul bistrot ouvert dans les parages de la radio. Comme je n’avais pas envie de commencer la journée avec l’estomac dans les oreilles j’ai pris le métro plutôt que la moto taxi. Mais je me suis lourdement planté dans l’évaluation du temps de trajet. Donc j’ai eu le temps de visiter le quartier des riches aux alentours de la station de métro Franklin Roosevelt dont la bouche est pile poil devant l’hôtel de mon collègue Serge Dassault. A cette heure là on croise les petites mains qui font tourner le monde dans l’ombre. Mais dans la lumière médiatique y voit-on clair ?
L’ILLUSION DES MOTS
Quand la première question est du genre « ha !ha !vous êtes d’accord avec Sarkozy puisqu’il est pour l’intervention de l’Etat comme vous », puis que le journaliste reviens cinq fois à la charge pour me dire que je suis drôlement « conciliant » ou me demande à trois reprises de donner les noms de ceux dont « les valeurs se sont écroulées à la bourses des idées au PS » selon mon expression, je crois comprendre que je suis là pour faire du spectacle et que les fiches et le reste ne sont pas la priorité dans cette arène là. Du coup le soin mis à me garder de la pente vers laquelle je sens qu’on me pousse me fait confondre les employés de la Camif avec ceux de Moulinex. Quasi Homonymie car j’avais l’esprit occupé par le cas, que j’ai d’ailleurs évoqué à l’antenne, de l’entreprise Moulex dans la Haute Garonne, que ses propriétaires délocalisent après avoir pillé ses brevets et le fichier client et réalisé encore cette année plus d’un million d’euros de bénéfices…Après ça le plus incroyable est de lire sur le site « d’arrêt sur image » et du « Point » que je vois d’un bon œil le plan Sarkozy et ainsi de suite. On voit la boucle : une question inepte à laquelle une réponse mesurée pour éviter la provocation donne lieu à une reprise en boucle, par des commentateurs qui ne peuvent naturellement pas en croire un mot, d’un point de vue favorable à Sarkozy de ma part. C’est le média traquenard, la reconstruction du réel par les apprentis sorciers irresponsables qui au plein milieu d’une crise où chacun s’efforce de faire preuve de sens des responsabilités jouent à jeter de l’huile sur le feu d’une façon ou d’une autre pour créer de l’ambiance. Le moment venu il en sera fait justice, de cela comme du reste, en général et en particulier, car si tout va comme on peut penser que cela aille au vu de l’expérience du passé, le système médiatique, comme tous les autres composants du système de l’ordre établi sera lui aussi entrainé dans le vide. Ce n’est pas forcément réjouissant.
L’ILLUSION ECONOMIQUE
J’en reviens au problème du moment. Il faut savoir que quoique j’ai fait des études de lettres et de philo, l’économie est un de mes hobby intellectuels depuis que j’ai découvert le matérialisme historique en lisant Marx, il y a, hum, disons trente ans. Dans cette vision, la loi de la valeur rattrape toujours immanquablement l’économie financière. Chaque fois que les bulles éclatent dans la sphère financière, je fais donc le même cours de formation aux camarades sur le rôle des capitaux fictifs dans le mécanisme de l’accumulation capitaliste contemporaine. Et à chaque fois j’évoque le risque systémique de l’effondrement général d’un système où existe un rapport de un à cinquante entre le montant du capital circulant et la valeur réellement produite. Mais ce risque ne s’accomplit pas. Nombreux sont donc ceux qui ont fini par croire que le système avait réellement trouvé la parade à sa propre instabilité génétique. Je revois la mine sarcastique de Julien Dray au bureau national du PS où l’on évoqua la crise des subprimes lorsqu’il se moquait de « ceux qui annoncent des catastrophes qui n’ont finalement pas lieu ». Car on ne répétera jamais assez pour bien comprendre ce qui se passe que le capitalisme est un système intrinsèquement instable. Entre 1816 et 1929 le système a produit 14 crises, chacune commençant par un choc boursier puis bancaire avant de dévaler dans "l’économie réelle" pour reprendre une expression devenue d’usage courant quoiqu’elle ne soit pas si éclairante qu’elle en a l’air. On ne doit pas perdre de vue que d’une certaine façon la crise de 1929, considérée d’un point de vue très général est une suite de la crise non résolue qui avait provoqué la première guerre mondiale. Et que la seconde guerre mondiale, vue de cette façon continue cette même histoire. Et débouche sur la même impasse aggravée par le fait que l’extension du camp socialiste réduisit encore le marché disponible. L’expansion entretenue à partir de l’économie d’armement puis la marchandisation à marche forcée de tout ce qui pouvait l’être et enfin le modèle de l’économie d’endettement tout cela n’a fait que différer, reporter la rencontre avec le réel. Le réel ? Je le résumerai en écho à la fameuse phrase sans cesse opposée aux travailleurs par la droite, les chroniqueurs médiatiques comme par nombre de dirigeants socialistes : «on ne peut pas distribuer plus de richesses qu’on en produit » alors même que c’était la clef de répartition de cette distribution que nous mettions en cause. Cruelle ironie que cette antienne quand les profiteurs jouissaient de son contraire. Reste ceci : « on ne peut pas accumuler plus de richesses qu’il n’en est produit réellement». En ce moment finit l’illusion à ce sujet.
L’ILLUSION DE LA FIN DE LA POLITIQUE
Samedi j’ai participé toute la journée à la rencontre de solidarité avec le Vénézuéla. Je n’avais pas prévu d’y passer aussi toute l’après midi. Je devais aller faire un saut chez mes amis du Grand Orient de France qui organisaient une rencontre européenne sur la laïcité au siège de leur association. Mais j’ai été littéralement avalé par la réunion à la Maison de l’Amérique latine. Non seulement par les interventions mais aussi par les dialogues qui se sont noués dans les couloirs avant la synthèse de la fin d’après midi. Vers dix huit heures est arrivé le ministre des affaires étrangères du Vénézuéla, Nicolas Maduro. Cet homme dégage une énergie incroyable. Je comprends que ce n’est pas tant sa personne, un homme trapu et grand, qui donne cette impression de force. C’est plutôt la situation qu’il incarne. Son discours a duré plus d’une heure. Je ne suis pas autorisé à m’en plaindre moi qui parle souvent plus longtemps. En fait ce n’est pas long. Car ce qu’il dit tient en haleine. C’est la chute que je veux relever. Il dit en substance : « la crise est un grand malheur mais elle est aussi une opportunité pour faire naître un monde nouveau. Le pire pour nous ce ne sera pas la crise mais si nous n’arrivions pas à en tirer un monde nouveau ». Avant ça il y avait déjà eu beaucoup de souffle donné à la rencontre. Igancio Ramonet a présenté un cadrage absolument lumineux en faisant une évaluation argumentée de la fin de la légitimité acceptée des paradigmes du discours et de la culture libérale dominante. Sa description du retour du politique au devant de la scène montrait que cela n’impliquait pas forcément la victoire d’un discours en particulier mais l’attente qui se renforcera de voir une nouvelle cohérence être énoncée. Mon étonnement a été d’entendre la même chose dite au déjeuner par Dominique de Villepin qui se trouvait en être un des invités aux côtés de Mario Soares, l’ancien président de la République portugaise qui en rajoutait sur le thème. J’étais frappé par cette tonalité des discussions entre soi qui diffère tellement de ce que nous avons dû entendre et subir de la part de la droite traditionnelle et de la social démocratie si bien incarnée par ces deux personnages de haut niveau intellectuel. Je pense que l’envoutement par la magie de la main invisible est fini. Les uns et les autres restent de droite ou de gauche mais d’une autre manière plus humaine en ce sens que chacun admet qu’en dernière analyse les hommes font leur histoire eux-mêmes sans qu’aucune transcendance, fusse la métaphysique "main invisible, ne puisse les en dispenser. Naturellement cette nouvelle n’est pas encore arrivée jusqu’au cerveau de certains diplodocus de la bien pensance. Je pense à cet aigle de François Hollande. Ainsi quand il déclare à RTL : « face à nos engagement européens et à la crise écologique, il n’y a plus de clivage politique ». Pendant que la politique revient dans le bruit et la fureur comme la seule réalité de la réalité, Hollande proclame sa fin au pied de ses totems et tabous ! L’homme de la nouvelle déclaration de principe, adoptée dans la triche des votes à la base et la gonflette des résultats au sommet, finit son mandat en éteignant lui-même la lumière de la maison. Pour lui donc la politique était une illusion. Pourtant même l’auteur de la thèse sur la fin de l’histoire a reconnu qu’il s’était trompé. Hollande ne doit pas le savoir.
@Nipontchik dit:
Aucune idée, mais pourquoi me poser cette question ?
je n'est rien contre la ville de Vichy
"J'ai confiance dans la justice de mon pays". Donc pas plus de commentaires sur l'affaire qui suit...
J'ai un peu travaillé sur un domaine touchant aux marchés publics à la mairie de Paris (mais pas en amont-procédure d'appel d'offres-, plutôt en aval-écritures comptables).
Et j'ai été licencié par la municipalité Delanoë; de quoi nourrir ma haine des patrons même "sociaux", alors quand ils sont libéraux...
"Corruption"/Paris: Delanoë "embarrassé"
Source : lefigaro.fr
03/11/2008 | Mise à jour : 08:41 |.
Le dossier de "corruption" présumé à la Mairie de Paris est "embarrassant" a reconnu Bertrand Delanoë ce matin sur Europe 1. Comme l'avait indiqué Le Parisien, il a confirmé s'être porté partie civile pour avoir accès au dossier car il trouve cette affaire "bizarre".
La juge Legendre a mis en examen vendredi une élue parisienne pour « favoritisme », la directrice du conseil d’administration de la société Derichebourg pour « corruption active » et un avocat pour « complicité de corruption active » dans le cadre de l’attribution de marchés de gestion de déchets de la Ville en 2005. La magistrate se demande si des protagonistes de cette affaire n’ont pas mis au point un pacte de corruption qui aurait permis au groupe Derichebourg de s’emparer d’une partie du marché du ramassage des détritus. En contrepartie, cette "
@252:
1942-Vichy-Mitterrand
A tous avec respect.
J'annonce à mes petits camarades de jeu que je reprends mes billes.
La tonalité de certains personnes que je respecte et qui s'inquiètent d'une érosion des participants au débat en regrettant notamment de ne plus lire JM m'amènent à penser que j'ai probablement fait preuve d'intolérance.
J'ai en effet combattu parfois avec virulence des personnalités telles que Véritas et Jean Marc alias JM et d'autres pour leurs grossièretés, le mot est faible.
Cela a peut-être créé un climat de défiance pour certains qui préfèrent migrer vers d'autres cieux plus sereins.
Il reste que je maintiens tout ce que j'ai pu dire contre ces personnages, par conséquent j'en tire la conclusion qui s'impose: je me retire du débat!
Je continuerai à vous lire avec intérêt en suivant attentivement le cheminement politique du Sénateur.
je me suis bien amusé en lisant le truc de Juju (Dray) sur les vieux crabes, évidemment la participation de M.Mélenchon au gvt Jospin en 2001-2002 restera dans les anales (alors que Chevénement avait démissioné, après la guerre du Kosovo et au moment de celle d'Afghanistan...)
Mais Juju savait très bien où il mettait les pieds quand l'Elysée mit le pied à l'étrier de Sos Racisme (et de la carrière politique de ses fondateurs)...
Hortefeux pourra tjrs faire 1 petit clin d'oeil à Zapatero et Brown, l'ombre du Mitterrand de 1942 hante tjrs les hôtels de Vichy-et pas besoin de poupée Vaudou pour ça!
Pourquoi il ne faut pas se réjouir de la victoire d'Obama?
Parce que dans l'euphorie que ça va créer chez les Noirs de tous les continents l'Impérialisme en profite pour tenter d'abattre 1 leader noir bien plus gênant pour lui: JD Kabila.
Pour les progressistes: plutôt Kabila qu'Obama!
"Congo : Culture de la violence ou conflit géostratégique ?
Tony Busselen Envoyer à un(e) ami(e) Imprimer
Depuis fin août, la violence se déchaîne à nouveau dans l’est du Congo. Les Congolais ont-ils développé une culture où meurtre et viol sont la règle ? L'offensive récente prouve qu'il faut chercher l'origine du conflit ailleurs.
Depuis la guerre d’agression menée par le Rwanda et l’Ouganda (1998 – 2003), ces pays continuent d’entretenir des milices sur le territoire congolais. Nkunda, général pro-Rwanda, est l’un des chefs de milices les plus connus. La semaine dernière, l’armée congolaise a apporté des preuves de la participation des soldats rwandais aux combats. Des preuves qui ont directement été niées par l’Occident. Nos médias présentaient cette violence comme une « culture de la violence » qu’auraient développée les Congolais. Tout le débat portait dès lors sur la question de savoir pourquoi l’Europe n’intervient pas pour arrêter ces Congolais « assassins et violeurs ».
Lors de son intervention à la commission parlementaire ce mercredi 22 octobre, Dirk Vandermaelen (sp.a) a admis sans détours que le conflit avait effectivement des causes plus profondes. « Nous savons tous que les États-Unis et la Chine mènent une bataille géostratégique. Nous savons tous que les matières premières sont le point faible de la Chine. Nous savons tous que la Chine cherche à s’approvisionner en Afrique. Je crains pour ce qui est de l’est du Congo qu’on assiste à un clash entre la Chine et les États-Unis, un clash réglé par personnes interposées, à savoir le Congo de Kabila et le Rwanda de Kagame », a-t-il déclaré.
Ce qui est surprenant c’est que pour le reste Vandermaelen s’est principalement exprimé sur ses soupçons quant à des livraisons d’armes chinoises au profit de l’armée congolaise. Il a même exigé que l’on intensifie la pression sur le gouvernement Kabila et que l’on impose un embargo sur les armes à destination de Kinshasa. Cependant, Vandermaelen n’a pas soufflé mot de l’agression du Rwanda ou du rôle joué par les États-Unis dans la région.
Dimanche, le 26 octobre, les troupes de Nkunda ont pris une grande base militaire et une bande stratégique de 30 km située entre Goma et Rutshuru. Des témoins signalent des massacres sur la population locale qui appuit l'armée congolaise. Les événements depuis ce dimanche font que l'on ne peut plus continuer à nier le rôle joué par le Rwanda comme agresseur. On ne peut pas continuer à mettre la faute chez les Congolais.
Le peuple congolais aspire à la paix "
Les Echos.fr, lundi 3 novembre 2008 : Nicolas Barré et David Barroux interrogent le président du conseil d'administration et PDG de General Electric Jeff Immelt.
Les Echos.fr : Critiquez-vous les fonds souverains ?
Jeff Immelt : Les fonds souverains sont importants. En général pour une société cotée, ils ont même le mérite d'être des actionnaires plus patients que d'autres. Et la relation n'est pas à sens unique. Un groupe comme General Electric dispose de compétences dans l'éducation, le management, la gestion de projets qui peuvent intéresser des pays arabes, la Chine ou la Russie. Nous pouvons être des partenaires. De toute façon aujourd'hui, tous les gouvernements sont en train de se transformer en fonds souverains... Tous les gouvernements investissent dans les banques et le système financier. Demain, la deuxième vague consistera à investir dans des projets d'infrastructures. Les gouvernements sont et seront encore plus pour nous des clients. Je me suis replongé dans mes livres d'économie qui évoquent Keynes. Je ne suis pas le seul !
http://www.lesechos.fr/journal20081103/lec1_l_entretien_du_lundi/4792138-jeff-immelt.htm
Le post 256 reproduit bien évidemment une partie d'1 article du site de Michel Collon, incontournable entre autres sur les affaires congolaises.
Sarkozy a beau donner une façade de gauche à son réformisme (et Hollande se prend les pieds dans le tapis à chaque fois en lui répondant sur ce mode), la droite continue à détruire, au mépris de tous les constats évidents.
Faire croire que les retraites par répartition ne seraient sauvées que par l'allongement de la durée du travail, c'est nier que les entreprises virent leurs employés vers 56 ans: leur ancienneté coûte trop cher. Mais qui vient alors à leur secours? Pour beaucoup qui entrent en dépression, la sécurité sociale, qui, c'est bien connu, nous coûte trop cher. Donc, on dérembourse, on instaure des franchises, etc...très intéressant, la politique !
@254, 1942-Vichy-Mitterrand
Et alors ?
Que voulez vous que je réponde, je comprends pas ?
post 257 Le retour de Keynes
J'ai été regardé dans wikipedia à Fonds Souverain. Je ne suis pas sûre que ce soit la solution. On y lit "Un fonds souverain (sovereign wealth funds), ou fonds d’État, est un fonds de placements financiers (actions, obligations,etc.) détenu par un État. Les fonds souverains gèrent l'épargne nationale et l'investissent dans des placements variés (actions, obligations, immobilier, etc.)."
Donc l'Etat va entrer dans le capital des sociétés ou des banques en spéculant. Est-ce ce qu'on souhaite pour notre argent: que l'Etat le "joue" sur des actions qui sont toutes en train de chuter dans une pente vertigineuse sans fin? Attendons qu'elles aient atteint le point zéro et prenons le contrôle des boîtes et banques qui ont fait faillite. Ca coutera moins cher et évitera d'essayer de les remonter en injectant de l'argent (notre argent de contribuables) pour que les boîtes continuent de spéculer. C'est bizarre que dans ce système on n'imagine que d'acheter des actions pour prendre la tête des boîtes. La propriété collective les gens ne semblent pas connaître! Finalement la seule qui semble en comprendre quelque chose de cette crise du capitalisme c'est Ségolène qui appelle à nationaliser. Ce n'est pas une grande innovation: les "capitalistes" américains et anglais le préconisent dans certains cas et l'ont fait.
Pour continuer sur le sujet des retraites. Maintenant dans le privé ils la font passer à 70 ans, ou plutôt on a le "droit" de bosser jusqu'à 70 ans. Ce qui veut dire en gros qu'on va être obligés de le faire sinon on n'aura pas assez d'années de cotisations et décote oblige on nous dira: et bien vous n'avez qu'à travailler jusqu'à 70 ans si vous voulez une meilleure retraite.
Il paraît qu'ils sont en train de faire passer cette nouvelle mesure à la va-vite dans l'indifférence la plus générale alors que c'est extrèmement grave. En gros on peut dire au-revoir à nos retraites ou travailler jusqu'à 70 ans!
p.246
que Michel Beau ne veuille pas rentrer dans ce débat me chagrine tout de même!
cela ne doit pas occulter la mobilisation autour du contre - sommet, mais cela n'empêche pas d'exprimer son opinion par rapport aux déclarations suivantes:
"Pourquoi avez-vous choisi d’organiser cette conférence à Vichy ?
Brice Hortefeux : Comme conseiller régional et très attaché à l’Auvergne, j’ai voulu profiter de cette opportunité formidable de placer Vichy au coeur de l’Europe. Outre le fait que la ville dispose de toutes les infrastructures nécessaires pour accueillir un tel événement, il était plus que temps de rompre avec l’ostracisme qui touche encore injustement la ville. Voici pour Vichy une belle occasion de donner une image d’avenir !
loi HADOPI
toute la problématique est dans l'exposé de H2 (merci) du point de vue citoyen et la position de Gilles du point de vue des ayant droits (artistes).
Ces derniers vivent une situation catastrophique, la plupart ont déjà perdu leurs droits par la généralisation de plus en plus de contrats au forfait, sans participation aux résultats de la distribution. Le souci de Gilles est au moins aussi légitime que les menaces sur nos libertés très réelles et inquiétantes.
Le pot commun, la redevance, sous quelque nouvelle forme me semble la bonne voie, mais qui le veut vraiment?
Question subsidaire: où vont les taxes sur les supports numériques?
Je ne sais pas si nationaliser les banques, solution coûteuse, résolve qqch. Ne serait-il pas possible de leur imposer un cahier de charges?
Ce qui me semble fondamental, c'est que le pouvoir politique reprenne le contrôle de la BCE.
Et pour celà, c'est dans la campagne des européennes qu'il faut se battre pour celà, sur des listes indépendantes de ceux qui ont voté pour le Traité de Maastricht, donc pas avec le PS
@261
@254, 1942-Vichy-Mitterrand
"Et alors ?
Que voulez vous que je réponde, je comprends pas ?"
oui, et alors ?
Mitterrand est un des nombreux pétainistes de l'époque qui ont su évoluer, dans le bon sens,
pour rappel en juin 1940, 80 à 90 % des français pensaient que Pétain, le "vainqueur de Verdun", était le sauveur (seuls 80 parlementaires ont refusé de lui donner les pleins pouvoirs)
le vrai courage politique est de savoir ouvrir les yeux, et d'évoluer en conséquence, c'est ce qu'a fait Mitterrand
la seule chose que l'on peut reprocher à Mitterrand, c'est d'avoir tarder à comprendre
mais bon, c'est toujours facile après coup ...
il y en a d'autres, comme certains hauts gradés de l'Armée de Vichy, qui ont joué double jeu (merci aux Américains, d'ailleurs) beaucoup plus longtemps !
Les retraites par répartition sont un des éléments essentiels de la solidarité inter-générationnelle, de la fraternité républicaine.
En outre, elles sont tellement la voix de la raison face à la spéculation des fonds de pension !
Tout va dans le sens de l'égoïsme dans la société libérale, on balance les "vieux", on jette les travaileurs migrants, on se fout de l'augmentation du chomage,...alors, logique de se réunir à Vichy !
Mitterrand, malgré tout, est le seul président socialiste de la cinquième.
Il a réalisé 90 % de ses promesses électorales de 1981.
La nationalisation des banques s'imposait et il est évident que les 700 milliards vont passer à la trappe car les voleurs restent en place et leur complices du gouvernement et du parlement les soutiennent.
Ce système qui perd 25000 milliards de dollars depuis janvier 2008 est un système en échec. Ce n'est pas en développant de vagues promesses de moralisation de la vie économique que l'on y changera quoi que ce soit ou en mettant en lumière quelques saints médiatiques dont ça n'enlève cependant pas le mérite, tout comme Soeur Emmanuelle, il n'y a pas qu'elle au Proche Orient qui a aidé les pauvres, ce n'est que du conformisme bourgeois que de s’apitoyer sur la pauvreté. L’exploitation de l’homme par l’homme continue, les riches contre les pauvres. Les pauvres sont créés par tous les systèmes, ce sont leurs fonds de commerce.
Quelle est le but de cette société, si elle en a un encore, et sur ce qui reste des idéaux.?
Pour les pauvres, il faudra travailler jusqu'à 70 ans pour soi-disant obtenir des années de cotisation...
C'est le modèle américain, aux Etats-Unis, ils peuvent travailler jusqu'a 75 ans et même 80 ans.
Comment les socialistes qui ont voté Maastricht comme le traité de Lisbonne peuvent-ils se dédouaner de leur responsabilité sur les développements de cette crise sociétale? Ce n'est pas une question de pudeur, mais à les entendre tous gauchir leur discours pour tenter de coller à l'actualité et rester en lice pour la conquête du PS d'abord, du pouvoir dans un second temps, çà fait peur, et çà fait remettre en cause un parti tel que le PS qui ne respecte plus ce qui est du rôle de démocratie participative (oui, je sais, c'est un terme tendance) et qui ne sert plus que de marche-pieds à des ambitions personnelles.
La nationalisation des banques ne coûte aucun sou. L'Etat prend le contrôle des banques qui sont à sec, et je suis sûre que si on faisait l'ouverture des comptes (la levée du secret bancaire, slogan si cher à la LCR) on aurait pas mal de surprises de ce côté-là. On ne donne aucun sous, aucune compensation aux actionnaires. Ils ont perdu: pas de chance! c'est la loi du marché.
Les 10% non réalisés du programme de Mitterand sont graves: avoir cédé sur le droit de vote des immigrés.
Le vote est partie intégrante de la citoyenneté, Jennifer.
Pourquoi les résidents de la CEE ont-ils le droit de vote pour les municipales? C'est une discrimination quant aux extra-communautaires.
Pourquoi une double nationalité? Cà en fait des questions dont le sens est perdu...
Beaucoup d'entre nous, à gauche comme à droite, militent pour une intégration permettant l'adoption de la nationalité et donc de la citoyenneté, et donc du vote et de l'égilibilité.
Un SDF meurt de froid à Clichy (Hauts-de-Seine).
Source : RTL.
03/11/2008 | Mise à jour : 13:47 |
Un homme sans domicile fixe est mort de froid cette nuit à Clichy, dans les Hauts-de-Seine, selon RTL. Il a été retrouvé vers 6 heures du matin par un autre SDF, allongé dans l'herbe et le torse nu.
C'est le deuxième sans-abri décédé en une semaine en région parisienne. Lundi dernier, c'est un homme de 47 ans qui avait été retrouvé mort dans le bois de Vincennes.
Jennifer, comprends que les républicains proposent une réponse cohérente au libéralisme destructeur de tout lien social. Si nous nous battons pour la laïcité et contre le communautarisme, ce n'est pas par rejet des uns ou des autres, mais pour vivre ensemble.
"le vrai courage politique est de savoir ouvrir les yeux, et d’évoluer en conséquence, c’est ce qu’ a fait Mitterrand
la seule chose que l’on peut reprocher à Mitterrand, c’est d’avoir tarder à comprendre
mais bon, c’est toujours facile après coup …"(commandant P)
Tu oublies 1 peu vite l'amitié jusqu'au bout avec Bousquet (chef de la police de Vichy)...
Atlantiste dès la création de l'OTAN, ministre de l'Intérieur au moment du déclenchement de la guerre d'Algérie et qui à ce titre a couvert l'usage de la torture, Mitterrand a-t-il vraiment évolué dans le bon sens? Ou plutôt a-t-il compris mieux que et avant d'autres que la logique de la Vème république allait amener un bloc de gauche et le PS au pouvoir?
Toutes choses que n'ignoraient pas les vieux crabes et les jeunes loups qui lui doivent leur carrière politique.
Parmi eux peut-être y en a-t-il qui se prennent pour les Machiavel du début du XXIème siècle; mais là on peut rire, dans ce domaine aucun ne lui arrive à la cheville. C'est vrai -et heureusement!- que des circonstances comme trainer dans les cabinets de Vichy en 1942 il n'y en a qu'1 fois tous les 150 ans (avant on peut invoquer Fouché/Talleyrand, la Révolution, l'Empire et encore avant Mazarin, la Fronde, Henri IV, les guerres de religion-Paris vaut bien 1 messe).
Les apprentis Machiavel attendront au moins encore 1 ou 2 générations.
Oui ça fait beaucoup de questions. La nationalité? Certains ne la souhaitent pas, d'autres voudraient garder leur double nationalité. Pourtant il y a des gens qui travaillent depuis des décennies sur le sol français, paient des impôts, contribuent à la richesse du pays et n'ont pas le droit de dire un mot sur ce qui se passe dans le pays.
J'ai moi-même vécu à l'étranger et forcément on est pris dans les problèmes "politiques" au sens large de gestion de la cité, ne serait-ce que très locaux. Et pourtant, jamais au grand jamais, je n'ai voulu abandonné ma nationalité française, ni d'ailleurs adopter la nationalité du pays accueillant, malgré tout l'attrait du pays accueillant. Peut être suis-je chauviniste? mais je suis française et ne veux changer de nationalité pour rien au monde. Cela fait partie intégrante de moi-même et on le sent d'autant plus quand on se retrouve en position d'étrangère, d'être "différente". C'est ma culture, ma langue et pourtant j'aime vivre à l'étranger et voyager. Et je ne vois pas pourquoi cela me serait interdit vu que les capitaux eux, voyagent comme ils veulent.
@ 275
La dénomination de SDF ne suffit pas pour décrire de tels drames: nous sommes tous d'accord ici pour vouloir une politique de logement social, et sommes donc inquiets des développements actuels de la crise, de ce qu'on fait du Livret A, et autres atteintes à la solidarité.
Mais je crois que tu cites un évènement bien triste qui relève probablement plus de la solitude dûe à la souffrance psychique. Cà me rappelle la canicule de je ne sais plus quelle année, où on a surtout parlé des personnes âgées qui sont décédées, sans parler qu'un tiers des morts étaient des schizophrènes isolés dans leurs studios. Je crains beaucoup que dans cette période, nous ne les oubliions encore plus. La nef des fous n'est plus du domaine de la rentabilité...
le post 280 est une réponse à celui de Paul n°276
Paul 278
Oui vivre ensemble mais sans nier qui on est
je veux dire sans "renier" qui on est. C'est quand même la moindre des choses pour un être humain
@ Nipontchik
Personne ne niera le machiavelisme de Mitterrand, çà ne lui enlève pas moins le progrès social qu'il a pu apporter à la France.
Je ne ferai cependant pas du machiavelisme un critère de distinction.
Cà manque tout simplement de personnages d'envergure, de culture et d'intelligence de façon générale, les signes s'en multiplient, nous avons les BHL que nous méritons !
@ Jennifer
Immigré, on peut adhérer à un syndicat, un parti, une association et participer ainsi à l'élaboration des idées. Dans les années 70, nous pouvions aussi travailler sur le territoire français avec l'Amicale des Algériens, Travailleur Tunisien pour défendre les droits des travailleurs migrants. Dans les années post-guerre, le PCF a joué un rôle énorme dans l'intégration des immigrés.
Je pense en écrivant ainsi que nous devons avant tout retrouver cette gauche qui a été en fait la garantie de la République pendant des décennies.
Moi je pense à la dignité d'être un citoyen, d'avoir le droit démocratique de voter et je ne vois pas pourquoi cela doit être lié à une nationalité. Bien sûr il faut des critères, par exemple au Venezuela, il faut attendre 5 ans je crois pour avoir la nationalité et je ne sais plus combien pour le droit de vote. Je pourrais chercher et retrouver dans la constitution si tu veux.
Bien sûr il faut des critères car toutes sortes d'abus peuvent avoir lieu, par exemple on peut imaginer que les opposants, genre colombiens, US et autres se mettent à accourir et voter en masse contre Chavez. Mais sur le principe humain je pense qu'il faut être ouvert et intégrer le maximum de gens s'ils sont de bonne volonté, et surtout s'ils construisent le pays, contribuent réellement à sa richesse et se sont véritablement installés dans ce pays, ont choisi de le faire.
Le PCF d'après guerre n'était pas très clair par contre sur la guerre d'Algérie. Il me semble bien qu'il soutenait le MNA ou en tout cas n'était pas pour la lutte de libération et d'indépendance du peuple algérien. De là je doute de ses bonnes intentions profondes sur la question antiraciste et je me souviens du bulldozer de Vitry rasant un foyer d'immigrés et autres petites choses pas très jolies...
6 bonnes raisons de voter motion C
1. Parce qu’elle n’a pas attendu la crise financière pour parler de la faillite du modèle néo libéral ! Avant même la phase des contributions, nous avons mis en avant la responsabilité du système capitaliste dans les 4 crises majeures que traverse le monde (alimentaire, énergétique, environnementale, financière) et proposé des réponses fortes.
2. Parce qu’elle est précise sur les propositions ! Aux discours vagues et aux orientations floues, nous préférons des propositions précises, susceptibles de mobiliser le peuple de gauche : sur les salaires, sur les retraites, sur l’école, sur les services publics, sur la réforme des institutions, sur la démocratie dans les médias, nous proposons aux militants des réformes ambitieuses et réalistes.
3. Parce qu’elle est claire sur les orientations ! Contrairement à d’autres, nous n’avons jamais caressé le rêve de concilier socialisme et libéralisme. Nous plaidons au contraire pour une gauche décomplexée, fière de ses valeurs, offensive face à la droite.
4. Parce qu’elle est la seule à proposer une position sans ambigüité sur les alliances ! Le congrès sera utile s’il affirme sans ambiguïté que le PS revendique une stratégie claire de refus d’alliance avec le centre. Nous proposons d’engager une démarche politique pour favoriser l’unité de la Gauche.
5. Parce qu’elle est une motion de rassemblement. Là où d’autres se divisent pour cause d’ambitions concurrentes, nous avons choisi de nous rassembler. Les militants de 7 contributions se retrouvent sur notre motion.
6. Parce qu’elle fait le pari du renouvellement. Chaque motion promet le renouveau et la rénovation. Nous avons choisi de passer des paroles aux actes : le 1er signataire de la motion C est Benoît HAMON, député européen de 41 ans.
On peut parler des critères d'accession à la nationalité, mais je persiste à penser que ce n'est pas possible d'avoir plusieurs identités sans en souffrir.
Une anecdote: la double nationalité d'Ingrid Bettancourt, qui n'a pas simplifié les choses...
J'ai déjà dit sur ce blog que pour le moment la nation reste le seul cadre d'expression démocratique, mais que je souhaite que l'Europe puisse l'élargir, usw...
Ceci pour te dire que je ne suis pas dans la polémique.
Mais, bon, je retourne au travail. A plus...
Et bien bonne chance Jean, tes raisons ont l'air bonnes, sauf peut être qu'il ait 41 ans, c'est bien mais pas une raison suffisante.
De toute façon je ne suis pas au PS. Paul toi qui y es, vas-tu voter pour cette motion?
Je ne sais pas si avoir plusieurs nationalités fait souffrir. C'est à ceux qui vivent cela de le dire et d'en décider pour eux-mêmes. Mais n'oublions pas que le mélange des cultures et nationalités est un enrichissement certain pour tous.
Bon alors retourne travailler et merci d'être ouvert à la discussion et pas dans la polémique.
Bonjour à tous,
Peu de temps à passer sur le blog ces derniers jours et je tente de reprendre le fil des derniers échanges...
Juste un petit mot concernant DiGeo (post 255) qui annonce son retrait, je ne comprends pas cette auto-exclusion, ou alors j'ai involontairement zappé un épisode. Franchement je ne vois pas ce qui peut motiver cette décision.
progrès social sous Mitterrand....
un peu vite dit, rappelle-toi de la sinistre année 1984, du "Vive la crise de Montand", de la destruction de la sidérurgie te d'autres pans des industries traditionnelles, des TUCs, début de la précarité de masse sur le marché du travail, de la reculade sur l'école privée (qui a permis à l'Eglise et à la droite de reprendre clairement l'offensive; certes la loi Savary n'était pas très habile)
puis il y a eu la guerre du golfe, Maastricht
Certes après il y a eu bien pire, Jospin-Gayssot-Buffet ont fait sauter le verrou du "ni-ni" en matière de privatisations.
Tout au plus peut on dire que comparé à Thatcher-Blair ou à Bettino Craxi Mitterrand a limité les dégats mais progrès social....
Bruno
Il l'explique: il a mené une lutte contre la stupidité, l'égocentrisme et les insultes de JM. Une lutte vraiment bien et puis maintenant on est quelques uns à dire à JM de revenir, mais "sans insultes". Tout le monde est d'accord là-dessus. En plus il y a une désaffection du blog depuis un temps. Franchement parfois JM occupait le blog mais juste pour l'occuper, écrivant n'importe quoi par exemple des blagues de cour d'école. Digeo pense qu'on le rend responsable de la désaffection du blog et puisqu'on regrette JM, donc on désavoue Digeo. Ce qui est complètement faux. J'ai beaucoup de sympathie et de respect pour Digeo et ce qu'il a écrit sur ce blog est intéressant.
OK on n'a plus que rarement des posts de JM ces derniers temps. J'y vois deux raisons. L'une c'est que comme il le dit, on est devenu trop anticapitalistes. L'autre c'est sûrement qu'il continue à nous insulter et que ses posts sont systématiquement censurés, ce qui est une très bonne chose. Jean-Luc Mélenchon a mis trop de temps à instaurer des règles de débat et de courteoisie sur ce blog. On s'est fait trop traiter de tous les noms. Si JM parle normalement il pourra s'exprimer mais il semble qu'il ne sache pas renoncer à ce comportement puéril. Avec lui, on est tous mauvais, sauf quelques "élus" choisis sur le volet dont on comprend mal pourquoi ils ont échappé à son courroux, vu que souvent ils disent comme nous, sont de gauche et critiquent le capitalisme. Sans compter son comportement vis-à-vis des femmes qui est inadmissible.
Tout cela pour dire que Digeo a tort et qu'on aimerait bien le lire.
Je reviens sur la loi Hadopi, la question du financement de la création artistique et celle de la portée sociale, démocratique et quasi anthropologique du méta-outil internet.
Je vais risquer une image. Internet, ce n'est rien d'autre que l'agora antique (en un peu plus efficace !), là où les marchands marchandent, là où les aèdes des Grecs anciens content les mythes fondateurs, les épopées des héros et autres histoires, et là où les citoyens débattent des affaires de la cité.
Nous voilà confrontés à la situation où pour protéger les marchands il n'y aurait plus comme solution que fermer ou réduire l'accès à l'agora !
Quand le grec ancien achète ses olives, il ne peut pas à la fois consommer ses olives et les donner ou les vendre. Quand j'achète un livre papier je ne peux pas à la fois le garder et le revendre ou le donner. Un fichier oui. Pour qu'il y ait marché, il faut qu'il y ait rareté. Il se trouve que tout un chacun peut aujourd'hui reproduire et mettre à disposition à l'infini ou presque des "oeuvres" à coût nul ou quasi nul : ce qui est UN devient MULTIPLE. Le capitalisme ne sait pas faire avec l'abondance, le capitalisme a besoin de la rareté.
Je crois que c'est Robert Castel qui a identifié le problème de la "propriété intellectuelle" comme l'une des limites devant un jour faire obstacle au développement sans fin du capitalisme (l'une des autres limites étant liées à l'écologie). Protéger la propriété intellectuelle privée n'est-ce pas la soustraire à la propriété sociale ? Ou comment passer d'une logique de la propriété, de la marchandise, à une logique du partage ?
@Nipontchik post277
pas de contre-sens, il ne s'agit pas de défendre Mitterrand au-delà de ce qui est possible !
il s'agit simplement de re-contextualiser là où était l'immense majorité du personnel politique, entre juin 1940 (l'étrange défaite, cf. Marc Bloch) et fin 1942 (Stalingrad et Bir Hakeim...)
sur les amitiés personnelles indéfendables, je ne défendrai pas (je ne suis pas Vergès...)
mais, il faut bien mesurer que les + grandes fautes, par rapport à cette période, et au devoir d'inventaire nécessaire et non abouti,
c'est De Gaulle et consort qui les ont commises :
en choisissant délibérément de n'épurer, ni l'Armée, ni la Police, ni la Haute Administration de Vichy.
après, sur l'OTAN et l'Algérie, ce n'est pas moi qui défendrai, là non plus...
Bruno
Oui très intéressant ce que tu dis sur l'impossibilité de rendre "rare" les productions intellectuelles ou artistiques. Ca devrait être une clef pour avancer dans le débat. Alors le droit des auteurs, qu'en déduis-tu?
@Jennifer
Merci pour la réponse.
Personnellement je ne trouve pas que ce blog manque de débat. J'atteints d'ailleurs souvent mes limites en temps disponible pour lire et écrire ! Mais peut-être suis-je trop nouveau pour avoir connu des heures encore plus glorieuses.
Donc DiGeo, no problemo, tu peux revenir.
Jennifer, sur le droit d'auteur. J'ai lu l'article (lien d'H2 je crois) au sujet de la contribution créative. J'avoue que je n'ai pas trouvé cela très clair. A mon avis, le problème n'est pas du côté de la collecte (on pourra toujours inventer une sorte de CSG création ou TVA culturelle adossée à n'importe quoi) mais du côté de la répartition, car ce qui est en jeu n'est plus simplement le financement de l'oeuvre mais le statut de l'artiste. Quel(s) statut(s) imaginer dans une société post-capitaliste, ouverte à l'abondance potentielle des idées, des sons et des images ? Bon, il me faudra un peu plus que quelques minutes pour répondre...
Mon image (internet = agora antique) se heurte à une limite : internet n'est pas un espace public. On touche là toute l'ambivalence de l'outil : il est vécu comme tel par ses usagers, pourtant je ne sais pas vous, mais moi je dois enrichir une société privée pour y exercer ma liberté de consommateur ou de citoyen... bref d'internaute, cet objet politique non identifié.
Donc : première proposition, nationaliser ou "socialiser" son gestion et son accès.
Les droits d'auteur ?
Autrement dit quels statuts pour les artistes et les intellectuels ?
Les civilisations ont déjà pratiqué la commande du Prince (laïc ou religieux), le mécenat, le marché, la subvention, la commande publique
Excusez pour le post tronqué ci-dessus (297) :
Autrement dit quels statuts pour les artistes et les intellectuels ?
Les civilisations ont déjà pratiqué la commande du Prince (laïc ou religieux), le mécenat, le marché, la subvention, la commande publique, l'artiste fonctionnaire, l'artiste amateur... Le propre de l'artiste est très souvent d'être rétif à tout enfermement... mais parfois d'adorer les géôliers qui paient bien.
Alors faut-il inventer quelque-chose d'autre ?
commandant P. post 267, Tout simplement, j'ai posté l'article 246, et j'ai pas compris ou voulait en venir Nipontchik à propos de cet article, pour moi ça va pas plus loin
droit d'auteur ! quel droit d'auteur ?
Si l'auteur ne veut pas que l'on s'approprie son (œuvre) travail.......rien de plus facile, il le garde pour lui, sous son oreiller !
d'ailleurs les premiers à avoir demandé une loi, ce sont les majors, les maisons de disques, si les artistes étaient un peu plus au courant des techniques, ils produiraient eux-mêmes leurs CD et DVD à des prix plus honnêtes que ceux pratiqués aujourd'hui !
Nipontchik, post 291
Il est vrai qu'avec Buffet ministre des sports la patrie été en danger ! (rire)