09fév 09
J’écris quelques mots à l’entrée d’une semaine qui sera marquée pour moi par le meeting du Front de Gauche à Marseille le 10. Ce sera une sorte de test après celui de Frontignan dans l’Hérault qui fut un succès surprenant pour tous. Ces signes venus du terrain sont décisifs. Celui de Frontignan contrebalançait la déception des premières réactions du NPA aux ouvertures que notre congrès de Limeil Brevannes faisait dans sa direction. Il compensait aussi l’attentisme des autres composantes que nous appelons à rejoindre le Front. Si mille deux cent personnes s’entassent dans une salle prévue pour neuf cent et supportent, pour beaucoup d’entre elles, de rester debout pendant deux heures et demie à entendre des discours avant de repartir en car ou en voiture, c’est qu’elles veulent dire quelque chose autant qu’elles veulent en entendre. Elle viennent dire qu’elles soutiennent l’idée du Front, qu’elles comprennent cette bataille pour le constituer, qu’elles y apportent leur pierre en venant au meeting. Que se passera-t-il à Marseille? Ce sera la réponse aux duretés du congrès du NPA. Car ce n’est pas un congrès encourageant et mieux vaut le reconnaître si l’on veut être honnête et efficace pour la suite de ce qui reste à faire.
Pendant toute la durée du congrès du NPA une importante délégation du parti de gauche a suivi les travaux, ceux des plénières comme ceux des commissions. Les compte rendus qui croisaient les regards me permettent de me faire une idée assez exacte de ce qui s’est passé. Nous sommes tous frappés par la violence du ton des attaques portées par ceux qui sont s’opposent à l’idée du front de gauche. Et surtout par leur caractère personnel, dirigé contre moi («elle est bonne la soupe au Sénat?» demande à la tribune un intervenant) ou contre Marie Georges Buffet(«ils ont été ministres du gouvernement Jospin, comme si c’était une infamie). Avec cela, l’arrivée surprise de nouvelles conditions inattendues pour la participation au Front,comme «le nucléaire»,est faites dans des formules d’une généralité telles qu’elles finissent par sentir le prétexte. Enfin l’élimination de la direction du nouveau parti de tous les porte-paroles de la tendance favorable au front de gauche, avec une telle brutalité à l’endroit de dirigeants historique de cette formation comme Christian Picquet, est également un signal très négatif volontairement donné en interne à cette formation. Bien sur, les commentaires médiatiques, tous orientés dans le même sens de fascination, à quelques rares exceptions près, ne facilitent pas la mise en débat public des questions que posent les conclusions politiques de ce congrès. Il est donc essentiel de faire nous même le travail, "au boutons de veste", jusqu’à ce que le plus grand nombre comprenne de quoi il retourne et «qui propose quoi». Et il faut le faire sans se désespérer. Si nous voulons l’union de toute l’autre gauche, alors il faut s’en donner les moyens de patience et de conviction. Donc on continuera le débat et les efforts pour convaincre. Il ne faudra pas répondre aux insultes. Il faudra garder le même respect pour nos interlocuteurs que nous avons pratiqué jusqu’à ce jour. Peut être parviendrons nous a faire en sorte que l’insulte ne soit plus admise pour se parler à gauche. Garder la méthode du «débat argumenté» plutôt que de l’invective. Imaginez le contraire! Imaginez que l’on s’abandonne à notre tour à l’énumération des oukases sur le mode de celles que profèrent contre nous les dirigeants du NPA. Tout serait perdu. Non pour nous, partis politiques, mais pour tous ceux qui n’ont pas d’autre espoir que ce que l’existence du Front de gauche pour exprimer leur opinion et bouleverser la donne politique dans la gauche et dans le pays.
Crise du capitalisme ou pulsion de mort ?
Judicieuse petite vidéo pédagogique de Bernard Maris [Marianne.fr] -
Clarté et hauteur de vue.
Où l'on voit comment le " travailler plus pour gagner plus " flirte dangereusement avec l'idéal nazi de " la termitière " où la pulsion de mort a triomphé et où les individus-insectes ne font que travailler pour nourrir la " reine " alias le Furher.
A méditer :
http://www.marianne2.fr/Crise-du-capitalisme-ou-pulsion-de-mort-_a175046.html
La pulsion de mort c'est plus compliqué que la destruction cf Freud
mehr arbeit macht mehr frei?
Le Spectacle continue...Division sociale du travail au sein de la bourgeoisie, mais le bonapartisme sénile va avoir du mal à gérer ça.
"Rama Yade met en garde Eric Besson
AP
15/02/2009 | Mise à jour : 14:58 | Commentaires 12 | Ajouter à ma sélection
La secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme Rama Yade a invité aujourd'hui son collègue Eric Besson, ministre de l'Immigration, à "faire très attention" à protéger la sécurité des sans-papiers qui dénonceraient leurs passeurs pour obtenir une régularisation.
Eric Besson a signé le 5 février une circulaire permettant de régulariser les sans-papiers qui décideraient de "coopérer" avec les forces de l'ordre afin de neutraliser les filières d'immigration clandestine. Plusieurs associations se sont inquiétées des risques de représailles sur les témoins eux-mêmes ou leurs familles.
"Il faut faire très attention à ce que ceux qui prennent le risque (...) de dénoncer des passeurs se trouvent dans une situation où ils risquent leur vie", a mis en garde la secrétaire d'Etat, interrogée sur Canal+. "Il faut faire très attention à ça, parce que ça veut dire que le but ne serait pas atteint".
"Quand on est secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme on ne peut pas regarder certaines mesures avec les yeux de Chimène, il y a toujours une certaine vigilance que j'observe", a expliqué Rama Yade pour justifier son commentaire.
Elle s'est par ailleurs dit "heureuse" de ce qu'Eric Besson ait rejeté le terme "délation" pour parler de son dispositif. "C'est très important de faire attention aux mots pour éviter de jeter de l'huile sur le feu", a-t-elle observé."
Ca veut dire quoi Nipontchik?
bien noté l'info pour la manif de demain place Clichy...
la question de l'indépendance des dernières colonies françaises et de l'"identité" (cf Taubira) affleure derrière les revendications sociales des Guadeloupéens, ce n'est certes pas à nous ici en france de leur dire quand et comment ils doivent avancer leurs revendications
mais il est 1 question qui peut et devrait être mise en avant ici car elle rejoint la lutte contre la mégacrise ici: le contrôle des prix, impossible sans fouler aux pieds les traités européens voire sortir de l'UE
CQFD: lévolution de la situation implique des mots d'ordre et actions de sortie de l'UE ou de caducisation des traités autrement que d'1 simple répétition propagandiste
Organisation militante républicaine, patiotique et progressiste, le Comité Valmy est aussi un lieu permanent de réflexion politique. Dans la mesure de nos possibilités, l’un de nos objectifs essentiels est de contribuer à encourager celle-ci, anesthésiée par la pensée unique et les dogmes euro-atlantistes. C’est dans cet esprit que nous publions cette analyse d’Hélène Nouaille et Alain Rohou à propos de la Commission européenne.
Nous considérons que libérer la France du carcan supranational de l’Union Européenne néo-libérale et germano-américaine est le passage obligé pour construire de multiples coopérations exempts de domination et qui ne se limiterons pas aux nations et peuples de l’Europe.
Je vais poster en 2 parties un texte de Bernard Cassen dont je n'ai malheureusement pas le lien.
1ere partie:
"Dans la perspective du référendum du dimanche 15 février au Venezuela, la campagne médiatique contre Hugo Chavez a pris des proportions nationales et internationales que l'on n'avait pas connues depuis longtemps.
On le sait, ce référendum portant sur un amendement à la Constitution, permettra (ou non) à tous les élus régionaux et nationaux, dont le président de la République, de se présenter à des élections sans limitation de nombre de mandats. C'est-à-dire exactement la situation qui existe en France pour les députés, sénateurs, conseillers municipaux, généraux et régionaux, etc. C'était également le cas pour la présidence de la République jusqu'à la réforme constitutionnelle de l'an dernier, qui fixe le plafond à deux mandats.
Dans le reste de l'Europe, où le pouvoir exécutif est exercé par un premier ministre (et non pas par le chef de l'Etat), la non limitation du nombre de mandats est la règle : en Espagne, José Luis Zapatero peut rester président du gouvernement aussi longtemps que les électeurs lui feront confiance. Idem pour Angela Merkel en Allemagne, Gordon Brown au Royaume-Uni, Silvio Berlusconi en Italie, etc. Pour Hugo Chavez, pas plus que pour les personnalités précitées, il ne s'agit nullement d'instaurer une prétendue « présidence à vie », mais simplement de disposer du droit d'être candidat « à vie ». Mais sans garantie d'être élu !"
Suite du texte de Cassen:
"L'opposition vénézuélienne, virulente, se concentre principalement sur les thèmes nationaux pour appeler au « non » au référendum. Pour l'appuyer de l'extérieur, certains de ses relais américains et européens, eux, ont décidé de jouer à fond la carte « Chavez antisémite ». Cette carte a peu d'échos directs au Venezuela où l'antisémitisme n'a aucune racine historique, mais tout commentaire négatif de l'étranger sur ce sujet sensible est aussitôt répercuté dans les grands médias locaux pour tenter de discréditer le président en exercice.
Deux prétextes sont utilisés : d'une part, l'expulsion de l'ambassadeur d'Israël en réaction aux crimes de guerre (pour reprendre la qualification qu'en fait Stéphane Hessel) commis par l'Etat hébreu à Gaza ; d'autre part, la profanation d'une synagogue, intervenue dans la nuit du 30 au 31 janvier. Un faux grossier, présenté comme un discours de Chavez, et qui n'a rien à envier aux Protocoles des Sages de Sion, circule dans toute l'Amérique latine. Il commence ainsi : « Nous, les chavistes, nous méprisons les juifs, et nous ne reconnaissons pas l'Etat d'Israël, pas plus que quelque organisation nationale et internationale juive que ce soit ». Le Washington Post du 12 février, section A 16, titre un article Mr Chavez vs the Jews (« M. Chavez contre les juifs ») :
http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2009/02/11/AR2009021103313.html
Le papier conclut que si Chavez perd le référendum, il en fera porter la responsabilité aux juifs !
Le hic est que les organisations juives vénézuéliennes, pourtant les mieux placées pour juger de la situation dans leur pays, ne se reconnaissent pas du tout dans cette campagne. Elles ont apprécié que la police identifie et arrête très rapidement les auteurs des actes de dégradation et de profanation de la synagogue. Ces individus, parmi lesquels cinq policiers et un agent des services de renseignement de la police, semblent avoir agi comme des pillards, en laissant derrière eux des inscriptions antisémites pour détourner les soupçons.
Il est significatif que le président de l'Association israélite du Venezuela, Elias Farache Srequi, ait adressé au ministre des affaires étrangères, Nicolas Maduro, une lettre de remerciements que l'on trouvera en fichier attaché et dont voici la traduction :
Caracas, 10 février 2009.
En ma qualité de président de l'Association israélite du Venezuela, je veux vous exprimer notre reconnaissance pour votre intervention positive en relation avec les faits intervenus contre l'institution que je représente.
Les paroles que vous avez prononcées et celles de Monsieur le Président de la République condamnant totalement et absolument l'agression dont nous avons été victimes, ainsi que la profanation de la synagogue Tiferet Israel, située à Mariperez, ont été des messages de courage et de tranquillité pour notre communauté.
Nous approuvons l'engagement de maintenir des canaux de dialogue nous permettant de résoudre tout problème d'intérêt mutuel. Nous sommes certains que, par un dialogue franc et ouvert, nous réussirons à éradiquer des sentiments étrangers à la civilité vénézuélienne et à rendre paix et tranquillité à nos coreligionnaires.
Par votre intermédiaire, nous souhaitons faire parvenir à la police de recherche scientifique, pénale et criminelle l'expression de notre reconnaissance pour le travail professionnel qu'elle a effectué. Dans des délais record, elle a pu identifier clairement les auteurs matériels du délit qui a été commis.
Je vous réitère l'expression de notre estime.
Veuillez agréer l'expression de nos sentiments les meilleurs.
Elias Farache Srequi
Président
Il sera intéressant de voir si le Washington Post et certains médias européens informent leurs lecteurs de cette prise de position sans ambiguïté…
A tous ceux qui apprécient Friedrich Nietzsche, ces quelques lignes émancipatrices, alors qu'un clown à l'Elysée nous rabat les oreilles d'un travailler plus:
Dans la glorification du travail, dans les infatigables discours sur la bénédiction du travail, je vois la même arrière pensée que dans les louanges des actes personnels et conformes à l’intérêt général. La crainte de tout ce qui est individuel. On se rend maintenant très bien compte, à l’aspect du travail (C’est à dire de ce dur labeur du matin au soir) que c’est la meilleur police, qu’elle tient en bride et s’entend vigoureusement à entraver le développement de la raison, des désirs, du goût de l’indépendance. Car le travail use la force nerveuse dans des proportions extraordinaires, et la soustrait à la réflexion, à la méditation, aux rêves, aux soucis, à l’amour et à la haine, il place toujours devant les yeux un but minime et accorde des satisfactions faciles et régulières. Ainsi une société, où l’on travaille sans cesse durement, jouira d’une plus grande sécurité, et c’est la sécurité que l’on adore maintenant comme divinité suprême. Et voici ô épouvante ! Que c’est justement le travailleur qui est devenu dangereux ! Les individus dangereux fourmillent ! Et derrière eux il y a le danger des dangers. L’individuum !
Friedrich Nietzsche. Aurore.
Le travail est la plus grande des aliénations humaines et la plus mortelle.
La Guadeloupe va finir en bain de sang : des éléments extrêmes néo-coloniaux vont s'attaquer à des membres du Collectif LKP, déclenchant des séries d'émeutes logiques compte tenu de l'état à fleur de peau des Guadeloupéens. L'Etat, conforme à sa mission régalienne, interviendra pour restaurer l'ordre et "la légalité republicaine". Il y aura bien sûr des pseudo négociations avec d'un coté un état qui voudra se montrer "plein de mansuétude", des Guadeloupéens brisés, fatigués et sans leader et des békés ricanant, continuant de s'en mettre plein les poches......
Au final, une indépendance "en cadeau", bien commode pour Sarkozy jouant le décolonisateur, un comble, mais livrant une Guadeloupe à quelques grands groupe hoteliers et quelques "familles".
Scénarios en tout point conforme à la "stratégie du choc" de Naomi Campbell.
Scénarios reconductibles pour la Martinique mais pas pour la Réunion, ni pour la Guyane pour des raisons stratégiques (pétrole au large de la réunion et pétrole et autres matières premières plus ariane pour la Guyane).
Je ne sais pas si la Guadeloupe doit être indépendante. Je sais par contre que j'au toujours adoré les personnes de là-bas, une certaine fierté et un amour trés fort pour la langue française. Ecoutez les Guadeloupéens parler, ils pourraient donner des leçons à beaucoup de métropolitains.....
A part ça aux 2 journaux TF1 et FR2, on a commencé exactement de la même façon : La disparation d'Ophélie et le procès Colonna. Quand j'étais petit les faits divers dans les journaux étaient toujours juste avant les sports.....
Heu... robespierre (post 262) “La stratégie du choc” c'est de Naomi KLEIN !