18fév 09
Pirouettes et causettes ne font pas une politique à la hauteur des circonstances. Il est consternant de voir le Chef de l’État incapable de s’élever au dessus de ses certitudes idéologiques de libéral buté. Quoi? Encore une diminution d’impôt ! Et donc un appauvrissement supplémentaire de l’État. Entre 1 et 2 milliards pris aux contribuables qui continuent à payer. Et pendant ce temps la seule entreprise Total amasse 14 milliards de profits. Ainsi on ne touchera pas aux profits du CAC 40. Le capital et la rente sont une nouvelle fois exemptés de toute solidarité dans la crise.
Le président ferait bien de comprendre le message que les Antilles lui adressent au nom de tous les Français qui souffrent. Assez de saupoudrage de mesures finalement surtout destinées à détourner l’attention des magots qui continuent à s’amasser. Les Français veulent des revenus dignes. D’abord de meilleures payes. Il est inacceptable que le SMIC ne soit pas augmenté. Ensuite des protections sociales adaptées au temps de crise. Il est intolérable que les minima sociaux ne soient pas durablement réévalués.
Une fois de plus le Président ruse et agite des leurres. Il profite de la crise pour faire avancer encore le modèle de société où les salariés et l’État sont mis à contribution tandis que les actionnaires voient leurs superprofits épargnés et leur égoïsme social encouragé.
Dans cette note, une fois n’est pas coutume, je publie une analyse que je n’ai pas moi-même rédigé. Il s’agit de ce qu’a écrit, séance tenante dans la soirée, le secrétaire national du Parti de Gauche responsable du dossier social, Claude Debons. Comme il met en regard nos critiques et nos propositions, son travail prend une dimension d’autant plus utile. Voici ce que nous voulons prouver : on peut gouverner autrement, en ce moment aussi.
Le Président de la République s’emparant en personne du dossier social, on aurait pu attendre qu’il prenne la mesure de la gravité de la crise et de ses conséquences et qu’il fasse des propositions à la hauteur des enjeux. Il n’en est rien. Le montant des mesures annoncées pour les ménages modestes, les couches moyennes, les personnes en situation de chômage ou de précarité s’élève à 2,6milliards d’euros. Ce montant est à rapprocher des 8 milliards d’exonération de taxe professionnelle accordées dernièrement au patronat ou aux 15 milliards d’euros du paquet fiscal pour l’essentiel au bénéfice des ménages aisés. Deux poids, deuxmesures. Les annonces comportent beaucoup de mesures ponctuelles qui ne seront touchéesqu’une fois sauf décision de reconduction (suppression de tiers provisionnels, prime pour les familles, prime pour les chômeurs, par exemple) à la différence du paquet fiscal ou de l’allègement de la taxe professionnelle qui se reconduisent automatiquement d’une année sur l’autre.
Il y a un refus obstiné de mesures structurelles répondant à la profondeur de la crise. Rien qui permettrait de commencer à modifier durablement le partage des richesses : hausse du SMIC, des salaires, des pensions, des minima sociaux. Rien de substantiel non plus pour permettre de lutter contre les licenciements, les délocalisations, l’augmentation du chômage. Et pas question de stopper les suppressions d’emplois publics bien au contraire. Depuis le début, la politique de Sarkozy tourne le dos aux réponses nécessaires à l’intérêt général. Le paquet fiscal et le bouclier fiscal redistribuent aux riches desdizaines de milliards qui manquent pour des mesures en faveur de l’emploi. La liquidation des 35 heures, la libéralisation des heures supplémentaires, la perspective de travailler le dimanche et jusqu’à 70 ans, réduisent les possibilités d’embauche. Les suppressions d’emplois dans les services publics — dont l’hôpital public et l’éducation — rétrécissent l’emploi et pénalisent les usagers. La protection sociale (assurance maladie, assurance chômage, retraite…) est réduite ce qui précarise les plus faibles et aggrave les inégalités. Les aides aux banques sans contrôle ni contrepartie ne permettent pas d’orienter le crédit vers les investissements socialement et écologiquement utiles. Enfin son plan de relance annoncé en décembre n’est pas à la hauteur de la gravité de la crise. Ses mesures « sociales » sont de la même eau : insuffisantes et inadaptées.Le Parti de Gauche propose une alternative globale avec son plan de 29 mesures d’urgence face à la crise (voir le document complet sur le site).
LES MESURES FACE AU CHÔMAGE
Ce qui les caractérise c’est qu’elle ne visent pas à lutter contre l’augmentation du chômage mais à atténuer (un peu) ses effets. Ces mesures soulignent la vacuité de l’accord Unedic (refusé par tout les syndicats sauf la CFDT) qui ne couvre pas les plus précarisés.
- Augmentation de l’indemnisation du chômage partiel (elle passe de 60 à 75 % du salaire brut). C’est un mieux mais encore insuffisant, les salariés n’étant en rien responsables de cette situation. Les organisations syndicales réclament de 80 à 100 %.
- Prime exceptionnelle de 500 euros pour les chômeurs pouvant justifier de 2 à 4 mois de travail. C’est un palliatif de l’accord Unedic qui n’indemnise qu’avec justification de 4 mois de travail. C’est une mesure ponctuelle donc pas une indemnité dans la durée pour les personnes concernées.
- Création pour deux ans (2009-2010) d’un fonds d’investissement social « pour coordonner les efforts en matière d’emploi » et destiné à la formation des chômeurs. Ça ne peut pas faire de mal, mais on est loin d’une véritable sécurité sociale professionnelle.
- Information et consultation du comité d’entreprise des établissements de plus de 50 salariés bénéficiant d’une aide publique. Meilleure association des syndicats aux restructurations. Rien n’est dit sur un réel pouvoir permettant aux syndicats de contester ou de surseoir aux décisions patronales.
Les principales réponses du Parti de Gauche :
- Droit de veto suspensif pour les représentants des salariés permettant l’examen de la situation de l’entreprise et des alternatives économiques possibles.
- Contrôle administratif permettant d’interdire les licenciements abusifs sans justification économique sérieuse.
- Commissions régionales et départementales de l’emploi et du développement économique (employeurs, syndicats, élus et collectivités territoriales, préfecture), chargées d’examiner les alternatives aux licenciements et aux délocalisations.
- Droit de reprise par les salariés, avec l’aide du secteur public bancaire à constituer, des entreprises qui voudraient délocaliser ou déposer leur bilan, notamment sous des formes coopératives ou d’économie sociale
- Nouveau statut du salarié avec une sécurité sociale professionnelle financée par un fonds patronal mutualisé, garantissant la continuité des droits en cas de perte d’emplois ou de chômage partiel.
- Abrogation des mesures qui ont vidé de sa substance la loi sur les 35 heures et libéralisé le régime des heures supplémentaires. Réduction à 130 heures du contingent annuel d’heures
supplémentaires. Réduction des durées hebdomadaires maximales de travail et, en particulier, réduction de 48 à 44 heures de la durée maximale sur une semaine.
- Arrêt des plans de suppression d’emplois publics et de privatisations ; création d’emplois dans les services publics pour combler les déficits patents (hôpitaux, service public de
l’emploi, éducateurs spécialisés, police de proximité, tribunaux, inspection du travail, éducation, culture, audiovisuel public, etc.).
- Un plan d’investissements publics sur deux ans, animé par le triple souci de relance de la demande et de l’emploi, de satisfaction des besoins sociaux et de réorientation écologique de notre mode de production. Combiné aux autres mesures évoquées par ailleurs, ces investissements devraient amener à 100 milliards d’euros (env. 5% du PIB) le soutien public à l’activité économique.
- Effort massif d’investissements en recherche et développement vers le secteur des énergiesrenouvelables.
MESURES FISCALES
Ce qui les caractérise, c’est un allégement ponctuel pour une partie des couches moyennes, qui ne concerne pas les 16 millions de foyers fiscaux qui ne paient pas l’impôt sur le revenu et ne peuvent donc pas bénéficier d’une « ristourne » fiscale.
- Suppression provisoire des deux tiers prévisionnels restant à payer en 2009 pour les 4 millions de ménages assujettis à la première tranche d’imposition. Gain moyen par ménage de 200 euros. Un crédit d’impôt étendra la mesure aux 2 millions de foyers fiscaux qui dépassent légèrement la limite de la première tranche.
Les principales réponses du Parti de Gauche :
- Abrogation du paquet fiscal favorable aux plus fortunés et redistribution des 15 milliards d’euros libérés sous forme d’une prime au profit des 60 % des ménages les moins riches, avec un taux de redistribution d’autant plus élevé que le revenu est faible et les charges de familles
élevées. Cela permettrait de verser en deux fois dans l’année une prime allant de 1500 euros (pour les 10% les plus pauvres) à 500 euros (pour la tranche supérieure de revenu concernée).
- Abrogation du bouclier fiscal, rétablissement de la progressivité de l’impôt sur le revenu permettant de plafonner un revenu maximum. Lutte contre l’évasion et la fraude fiscale.
MESURES POUR LE POUVOIR D’ACHAT DE CERTAINES FAMILLES
- Prime de 150 euros pour 3 millions de familles qui bénéficient de l’allocation de rentrée scolaire. Là encore il s’agit d’une mesure ponctuelle touchée une fois.
- Mise en place de bons d’achats de service à la personne de 200 euros par foyer pour l’aide à domicile, la garde d’enfants, le soutien scolaire ou le ménage. Parmi les bénéficiaires possibles : les 650 000 ménages bénéficiant de l’allocation personnalisée d’autonomie à domicile, les 470 000 bénéficiaires du complément mode de garde d’enfants gagnant moins de 43 000 euros par an, les 140 000 foyers
ayant un enfant handicapé, les demandeurs d’emplois retrouvant du travail et ayant des problèmes temporaires de garde d’enfants.
Les principales réponses du Parti de Gauche :
- Augmentation du SMIC — pour atteindre 1500 euros net — de 10% au 1er mars 2009, 10% au 1er juillet 2009 et 10% au 1er juillet 2010, avec un fonds de compensation temporaire pour les PME qui maintiennent l’emploi.
- Augmentation du minimum de pension de retraite et des minima sociaux de 300 euros – Augmentation des bourses d’études et mise en place d’une allocation d’autonomie pour les jeunes.
- Conditionnement de toutes les aides publiques aux entreprises (y compris exonérations de cotisations sociales) à la conclusion d’un accord comprenant une revalorisation des salaires signé par une majorité syndicale.
- Indexation des salaires, pensions, et minima sociaux sur les prix pour assurer le maintien du pouvoir d’achat.
- Injonction immédiate aux entreprises d’appliquer strictement le principe d’égalité de salaires hommes/femmes sous peine de sanction aggravée.
– Abrogation des lois de régression sociale prises par la droite contre les retraites, l’assurance maladie et les droits des chômeurs. Financement accru pour améliorer la protection sociale (assurance maladie, retraite, chômage) par une taxation de la spéculation et des profits financiers non réinvestis. Suppression des franchises médicales, rétablissement des conditions du droit à la retraite à 60 ans à taux plein, amélioration de la couverture chômage et revalorisation des indemnités en attendant la mise en place de la sécurité sociale professionnelle.
- Droit à un logement pour tous, par des mesures d’urgences : recours aux logements vacants, suppression du dépôt de garantie pour les locataires et garantie du maintien dans les lieux, moratoire sur les prêts-relais. Blocage des loyers pour deux ans. Baisse des loyers de 10% dans les zones ayant enregistrées les plus fortes hausses depuis cinq ans.
– Droit d’accès à l’eau, à l’électricité et au gaz, gratuit sur une première tranche de consommation pour les ménages à faible revenu.
DIVERSES AUTRES MESURES
- Les patrons des entreprises qui licencient ou recourent au chômage partiel devront renoncer à leurs bonus. En l’absence de texte législatif, « l’invitation » risque de faire long feu.
- Les banques invitées à moduler les échéances de remboursement des prêts immobiliers pour les salariés en chômage partiel.
- Les syndicats vont être conviés à de multiples négociations, manière de gagner du temps face au mécontentement social.
Les principales réponses du Parti de Gauche :
– Mise en place d’une rémunération maximum pour limiter les écarts de rémunération dans les entreprises, plafonnement des dividendes des actionnaires et suppression des « bonus » des dirigeants d’entreprises. Suppression des stock-options, sauf pour les petites et moyennes entreprises nouvellement créées et durant les 5 premières années.
- Maîtrise publique du système bancaire pour contrer la spéculation ; pour une politique du crédit au service de l’emploi, du logement social, des services publics, des projets écologiques ; pour un développement régional ; pour un véritable service public bancaire.
BLA – BLA – BLA
Sarkozy s’est livré à son habituel baratin sur la valeur travail en oubliant que sa reconnaissance passe d’abord par le salaire. De même sur le partage de la valeur ajoutée et la part qui doit revenir aux salariés, il veut missionner un expert et inviter syndicats et patronat à négocier. Les chiffres sont pourtant connus : de 1983 à 2008, la part des travailleurs a été réduite de 71 % à 62 % de la valeur ajoutée créée par les entreprises ; soit plus de 170 milliards d’euros par an transférés des salaires aux profits. Cela représente en moyenne plus de 6500 euros par an (550 euros par mois) perdus par chaque travailleur. Et le levier essentiel d’un nouveau partage de la valeur ajoutée, c’est l’augmentation des salaires dont il ne veut pas entendre parler.
Que restera-t-il alors du discours sur le partage des profits ? Même rengaine habituelle sur la nécessité de « moraliser le capitalisme » et de veiller à la « justice sociale ». Sarkozy ne manque vraiment pas d’air.
LES CONTRE-REFORMES DOIVENT CONTINUER
Sarkozy prend prétexte de la crise pour poursuivre ses contre-réformes. Son idée est résumée dans l’affirmation « Nous sortirons de la crise en modernisant la France » pas « en embauchant davantage de fonctionnaires ou en rétablissant l’autorisation administrative de licenciement », ni en « augmentant massivement le SMIC ». Il veut donc continuer ses contre-réformes (université, recherche, État, formation professionnelle, retraites complémentaires, etc). Plus que jamais, la résistance sociale appellera une alternative politique.
Le 18 février 2009 – 23h30.
Point de vue d’un profane sur un retour au protectionnisme. 2
Revenons-en à Sapir, qui s’est exprimé dans des interviews que vous pourrez écouter sur les sites :
http://jaidulouperunepisode.org/001_Sapir_2_sur_3.htm
et
http://jaidulouperunepisode.org/SON/002-Sapir-partie2.mp3
J’ai retenu de cette assez longue interview :
D’abord, que le grand reproche fait au protectionnisme fut d’être la cause de la première grande dépression; or, estime Sapir, c’est l’inverse, le protectionnisme en était la conséquence.
Sapir nous explique que Keynes proposait des formes modérées de protectionnisme, adaptées aux circonstances, afin que la prédation exercée par les pays riches ne puisse s’exercer sur les pays pauvres, comme c’est le cas aujourd’hui dans les rapports entre les pays du G8 et l’Afrique. Keynes proposait des formes modérées de protectionnisme, adaptées aux circonstances, afin que la prédation exercée par les pays riches ne puisse s’exercer sur les pays pauvres, comme c’est le cas aujourd’hui dans les rapports entre les pays du G8 et l’Afrique.
Mais après Keynes, les nouveaux économistes sont venus soutenir le contraire : l’inverse du protectionnisme, le libre-échange, était sensé apporter le bonheur aux pays émergents.
Protectionnisme : risques de confusion
Sapir nous explique encore que ce libre-échange total n’a profité, de fait, qu’à la Chine, « constituée en prédateur du commerce international », réaction de défense et non volonté maligne de ce pays qui avait été confronté à la grande crise asiatique de 1997-99, que le FMI n’a pu prévoir,ni arrêter, ni résoudre, mais que cette attitude « prédatrice » chinoise, elle, a pu stopper.
http://jaidulouperunepisode.org/SON/001-06-Sapir.mp3
D’après OXFAM, pour le Tiers-Monde, c’est le protectionnisme agricole qui est nocif et auquel il faut mettre fin.
Il ne faut pas confondre protectionnisme agricole avec celui de l’acier, ou celui des produits manufacturés.
Autre risque de confusion : autarcie et protectionnisme.
« Les mesures d'autarcie sont très criticables. Elles ne doivent pas être confondues avec le protectionnisme qui est une régulation des échanges internationaux et non leur interruption. » (J.Sapir, 13-II-2009)
Un facteur de confusion : Sarkozy
Ce n’est pas parce que Sarkozy a inventé au début de ce mois un « protectionnisme national » dans une Europe sans frontières (en parfait désaccord avec ses déclarations antérieures), qu’il faut prendre automatiquement le contrepied de ce grand géo-politicien : un jour viendra où il reconnaîtra la lutte des classes (pas pour longtemps) ; les gens de gauche la nieront-ils alors, cette vérité première, parce qu’elle a été citée par une girouette qui l’aura oubliée une ou deux semaines après.
@ Michel 34 -
" Un article de l’agence Thompson-Reuters souligne que “des Vénézuéliens riches et appartenant à la classe moyenne ont confié leur argent au groupe financier du texan Sir Allen Stanford, accusé d’une ‘ fraude massive ‘, parce qu’ils croyaient que leur épargne étaient plus en sécurité là que dans les banques du pays gouverné par le président Hugo Chávez "
Merci pour l'info ! TROP DRÔLE !
Ce sont les Chinois qui se marrent :
Une foule d'épargnants cherchaient mercredi à retirer leurs billes des comptes ouverts chez Stanford Bank, un établissement actif du Nord au Sud du continent américain. Le mouvement a été déclenché un jour après l'inculpation pour fraude de 8 milliards de dollars du milliardaire texan Allen Stanford.
Les Vénézuéliens possèdent environ 2,5 milliards de dollars d'actifs dans des comptes de Stanford Bank. Les clients se sont amassés devant les portes des succursales de Caracas mais n'ont pu retirer leur argent, alors que le régulateur bancaire du pays appelait au calme. Au Mexique et aux Etats-Unis, même tableau, avec des clients qui constatent amèrement des succursales fermées. Allen Stanford et 3 de ses sociétés sont actuellement inculpées de fraude lors de la vente pour 8 milliards de dollars de certificats de dépôts à haut rendement. Les enquêteurs estiment que ces certificats illégaux ont été vendus un peu partout dans le monde, du Texas à Antigua.
http://www.french.xinhuanet.com/french/2009-02/20/content_821076.htm
Tandis que 78 % des Français soutiennent le combat de nos compatriotes Guadeloupéens, le Medef refuse de signer les accords !
Un petit roquet du Medef tente sur les ondes radios ou télévisuelles de salir le leader du collectif LKP, Elie Domota. Ridicule et pitoyable stratégie de la part du patronat Guadeloupéen.
Le Medef local, gavé par les subventions Françaises et Européennes, les passe -droits, les combines, les alliances néo-coloniales, la " profitation " / l'exploitation éhontée, les monopoles économiques etc, refuse d'allouer les quelques 200 euros mensuels aux travailleurs qui les enrichissent grassement.
Les " héritiers " du Medef, ne veulent rien lâcher. Qu'il fassent attention. A force de ne rien lâcher, ils risquent de tout perdre.
Oui, à l'heure où la crise mondiale se précipite vers les abimes, ils feraient mieux d'y réfléchir à deux fois. Le Peuple a été patient depuis 30 ans. Écouter les sornettes débités par les financiers et les prêtres du néo-libéralisme sans broncher est désormais du passé à l'heure de la faillite mondiale.
Continuer à humilier les forces vives du travail et continuer à ne pas les reconnaître à leur juste valeur comme des partenaires essentiels de la production de richesse, risque de précipiter ceux-ci vers une situation où leur grande visibilité sera éclatante. A méditer.
A écouter en parallèle :
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/dossiers/2009/Antilles/
http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2009/02/26/apres-la-crise-financiere-la-guerre-civile-preparez-vous-a-quitter-votre-region_1160698_1101386.html#xtor=AL-32280184
la Fédération communique : Urgence pour la convergence de la gauche de transformation sociale en juin 2009
Alors que des mobilisations fortes sont en cours (Guadeloupe, Martinique, monde universitaire, 19 mars…) et que leur prolongement dans les urnes constitue un enjeu majeur pour la construction d’une alternative sociale et écologique, le risque d’échec d’une convergence unitaire à l’occasion des élections européennes de juin 2009 se dessine. Il est urgent de réagir !
La Fédération a souligné, lors de sa rencontre avec le NPA, le 18 février, qu’aucun préalable ne devrait empêcher l’unité de la gauche de transformation sociale.
La demande de rencontre qu’elle a adressée au PCF et au PG le 10 février dernier n’a eu à ce jour aucune réponse.
La Fédération souligne la responsabilité de chacun pour enclencher une dynamique unitaire capable de prolonger le Non de gauche au TCE, de développer la lutte contre le Traité de Lisbonne et de porter ensemble des exigences anticapitalistes et écologiques en faveur d’une autre Europe.
Elle se fait l’écho de l’exigence unitaire qui s’exprime dans toutes les sphères de la gauche de transformation sociale et du risque de la décevoir.
La Fédération propose de concrétiser maintenant une démarche la plus large et la plus ouverte possible. Elle propose au NPA, au PCF et au PG la tenue rapide d’une rencontre pour créer les conditions d’une telle dynamique politique.
Le 26 février 2009
Pour nous contacter : contact@lafederation.org Pour ce dossier vous pouvez aussi contacter Gilles Monsillon au 06 73 68 86 33
Publié le jeudi 26 février 2009
par Redaction du Site
Pour quelles raisons le PG ne répond même pas?
Argumenter, c'est bien le credo de Jean-Luc Mélenchon non?
C'est un peu dommage d'appeler à l'unité mais de ne pas saisir les opportunités..nous sommes sur le même bateau oui ou non ?
Que se passe-t-il "en-dessous" que j'ai du mal à comprendre?.
@Hervé
attention! les temps sont troubles et il en y a qui cherchent à en profiter.
http://www.latribune.fr/actualites/monde/europe/20090227trib000349105/exclusif-qui-est-ce-think-tank-qui-affole-les-dirigeants-du-monde-entier.html
@p 205
en complément et pour se documenter en détail sur la question du "nouveau protectionnisme", le site suivant:
http://www.protectionnisme.eu/
ça pourrait faire un très bon sujet lors de la campagne EU si le PG voudrait se l'approprier...
Bonjour à tous,
Les Français plus mal payés que les Allemands et les Belges
La mise en concurrence de salariés passe évidemment par l'intox permanente. Ici, on nous vante sans cesse le modèle allemand, sous-entendu : « Pas des feignants, eux, au moins ! » Eh bien, selon une étude réalisée par le cabinet d'études Mercer, en matière de rémunérations annuelles net, toutes primes incluses, un ouvrier français gagne 14 903 euros, soit 35 % de moins qu'un ouvrier allemand et même 52 % de moins que son homologue belge. Même écart pour les techniciens :20 022 euros pour un Gaulois contre 25 222 euros (+ 26 %) pour un Germain et 25 828 euros (+ 29 %) pour un Belge. Les agents de maîtrise sont au même régime : 26 428 euros en France contre 42 124 en Allemagne (+ 20 %). En Allemagne, les libéraux se plaignent de leurs salariés et citent évidemment en exemple...les Français !
pour voir ailleurs:
et pour voire comment Oskar Lafontaine fait campagne dans son village en Sarre, regarder la vidéo (au moins le début). Vous verrez d'ailleurs le co-dirigeant de Die Linke, Gregor Gysi, personnage très important dont on ne parle jamais ici...
à tort. Il fait une démonstration brillante et compréhensible de la façon dont les banquiers nous font cracher au bassinet sans même dire merci!
http://www.youtube.com/watch?v=iS4EB-lrhZc
témoignage d'1 internaute sur le blog de Chevènement:
"Je reçois à l'instant une communication téléphonique d'un ami de longue date du Ministère de l'Intérieur (PJ) installé depuis des années en Martinique et marié avec une noire.Le climat est devenu irrespirable.Cet ami n'est pas Béké mais Métro. Tolérant et membre d'une association philosophique, son constat est clair : Je m'en vais et qu'on leur donne l'indépendance.Maintenant, étant extérieur au contexte, je souhaite raisonner froidement : A quoi servent les Antilles ? Qu'apportent-elles à la France ? Quel est leur coût ? Que penser d'un racisme à peine voilé vis-à-vis des blancs ?
J'aurais aimé ne pas devoir poser des questions aussi crues. "
@Nipontchik
ton poste 215 est abominable!
dans le monde d'hier, témoignage d'1 certaine Kaufmann, députée européenne de Linke...et partisane du traité de Lisbonne (mais elle ne sera pas reconduite en juin), il ne s'agit d'ailleurs pas d'une "traître social-démocrate" mais d'1 est-allemande, membre depuis longtemps du SED et du PDS...
p.217
Le PS a son Besson, Die Linke sa Kaufmann. (Son patronyme veut dire: commerçant, qui sais quelle influence cela pouvait avoir)
@216, je ne suis pas l'auteur de ces lignes, j'en ai indiqué la source, et elles me paraissent crédibles, vu ce que j'ai entendu depuis plusieurs années de la situation des fonctionnaires métropolitains envoyés là-bas (de leur plein gré, avec + 40% de salaires)
la jalousie à l'égard des "métros" est 1 réalité, quant aux rivalités interethniques quel pays en est exempt
c'est "abominable" mais c'est le monde d'aujourd'hui, et la Martinique n'est pas Gaza ou la Somalie
Visiblement Sarko a quelques problèmes avec le Medef (plus d'ailleurs que les gvts socialistes de ces disons 20 dernières années...). Sarko n'étant pas 1 surhomme j'ai du mal à croire qu'il puisse gagner un bras de fer avec le Medef; il finira par se soumettre (ou se démettre):
« AFP
27/02/2009 | Mise à jour : 15:38 Le Medef national, estimant avoir reçu "toutes les assurances des pouvoirs publics", appelle le Medef Guadeloupe à revenir à la table des négociations", et se réserve par ailleurs le droit de poursuivre les auteurs de commentaires racistes, selon un communiqué.Le Medef de Guadeloupe et sept autres organisations patronales n'ont pas signé l'accord conclu dans la nuit de jeudi à vendredi, en invoquant "un climat d'intimidation et de violences".
"Le Medef national ayant reçu toutes les assurances de sécurité nécessaire de la part des pouvoirs publics appelle le Medef Guadeloupe à revenir à la table des négociations", indique un communiqué du mouvement patronal.Toutefois, il "regrette que l'accord qui se dessine ne fasse que reproduire les logiques tant critiquées de ces 30 dernières années et recoure aux mêmes facilités qui freinent le développement économique durable de la Guadeloupe".(…)
Par ailleurs, le Medef national "considère que nombre de commentaires sur les chefs d'entreprise guadeloupéens issus de toutes les catégories de la population relèvent directement ou indirectement de logiques racistes inadmissibles et se réserve de poursuivre à ce titre leurs auteurs".(…)Interrogé vendredi, le Medef n'était pas en mesure de préciser quelle nature pourrait prendre ces poursuites.
Les grandes familles békés, descendants de colons esclavagistes, sont accusées dans les Antilles d'être à l'origine de la flambée des prix, via des "monopoles", et d'entretenir ainsi une forme d'"esclavagisme".(…) Selon le préfet, l'accord "théoriquement" applicable au 1er mars, ne concerne en l'état "que 15 à 17.000 des 85.000 salariés" du privé. Et selon le Medef de Guadeloupe, à peine 3.500 salariés seraient visés par l'accord. »
Relevés de compte et quelque soit les banques : regardons- y à deux fois ! M'est avis que les" bugs informatiques" ont bon dos.
Pour info :
Près de 600.000 opérations débitées plusieurs fois par la BNP, selon la presse -
Au moins 586.000 opérations ont été imputées deux, voire trois fois, aux comptes des clients de BNP Paribas dans la journée de mercredi à la suite d'un bogue informatique, révèle vendredi Aujourd'hui en France/Le Parisien.
Selon le quotidien, "quelques dizaines de milliers de comptes clients ont été débités, plusieurs fois d'un même chèque, virement ou prélèvement".
"Plusieurs types d'opérations" sont concernées "- images chèques, monétique, prélèvements, virements, prélévements - pour toutes catégories de clientèles - particuliers et entreprises", ajoute Aujourd'hui en France/Le Parisien.
Le quotidien précise que, selon une porte-parole de la banque, "les clients ne supporteront pas les conséquences de cet incident."
Post 120 - Relire le texte d'un compatriote Guadeloupéen sur la réalité économique des Antilles. C'est important, car j'entends à la radio des cyniques qui expriment trop leur aigreur et leur ressentiment. Ceux-ci appellent à larguer les amarres et à donner l'indépendance à des personnes qui ne la demandent pas ! Tout cela pour discréditer un combat syndical et social hautement légitime.
Rétablir les faits face aux vrais racistes qui ne tiennent pas compte de la spécificité des Antilles. Et en éternels utilitaristes pontifiants, ces imbéciles croient que les Antilles " côutent " à " la France " !
Il est triste de se placer sur leur terrain médiocre, mais peut-être est -il bon de rappeler dans ces temps navrants où l'utile détruit tout et avant que le pire n'y rajoute à la désolation spirituelle, que les Antilles " rapportent beaucoup plus " à " la France " que ce que" la France " ne" donne " aux Antilles.
On en devient soi- même bétifiant à parler comme nos adversaires ou comme les imbéciles rongés par les aigreurs d'estomac et les relents d'âme.
C'est mieux de le dire tout de même, vu que certains cyniques disent le contraire et colportent des mensonges sur le dos des populations Guadeloupéennes. Ainsi messieurs, sâchez -le !
La Guadeloupe enrichit la France plus que celle-ci ne l'aide. Il y a des accords maritimes et des arrières plans militaires stratégiques !
Ah... làlàlà misère et ignorance. Certains préfereront toujours insulter avant de comprendre ou de tenter d'aller y voir de plus prêt.
Mais les amalgames vont bon train. Et la désinformation avec.
Relisez le post 120, c'est éclairant.
Guadeloupe:
lisez le CR du chat d'aujourd'hui avec Elie Domota:
http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/02/27/guadeloupe-le-mouvement-n-est-pas-pret-de-s-arreter_1161383_3224.html#ens_id=1146113?xtref=
"Désormais, chaque déplacement du président est organisé à la manière de ceux des chefs d'Etat africains.
(...)il ne rechigne pas à quitter le cocon élyséen, mais à chacun de ses déplacements, il voyage enfermé dans une bulle. Mieux qu'une papamobile, ses préfets lui concoctent désormais un accueil sur-mesure, destiné à protéger le président de sa bête noire : le peuple français."
http://www.marianne2.fr/Nicolas-Sarkozy,-tete-a-claque_a175541.html
L'interview avec Elie Domota est excellente. Les propos sont clairs et sans détours.
Ce passage est aussi très instructif :
"Nous sommes aujourd'hui la seule région de France où il n'y a pas de centre de formation du type AFPA (Association nationale pour la formation professionnelle des adultes) "
Sans blague ? Mais que font nos dirigeants ? On se demande. Où est le ministre de l'emploi et de la formation ? Il se cache ?
Il faut savoir parallèlement que le gouvernement en place fait tout pour casser les reins des AFPA. et leur rendre la tache plus rude. Désormais en compétition musclée avec des centres de formations privés plus juteux, les AFPA n'ont plus le rôle centrale qu'ils avaient auparavant. Idéologie de la compétitivité au détriment de la complémentarité oblige, le gouvernement veut faire des économies sur le dos des AFPA. et les marginaliser.
A suivre donc.
Visite du Président au coeur de la France (mort de rire).
http://www.dailymotion.com/video/x8hkar_sarkozy-en-visite-la-france-den-hau_webcam
p.218 de julie
"Le PS a son Besson, Die Linke sa Kaufmann. (Son patronyme veut dire: commerçant, qui sais quelle influence cela pouvait avoir)"
___________________
les Kaufmann apprécieront : délit de patronyme, c'est nouveau ?
@robespierre
mmh, mon humour teuton ne passe pas...
donc, toutes mes excuses devant tous les Kaufmänner et Kauffrauen de l'univers pour cet amalgame, sauf une.
Les réflexions épouvantées que suscite l’idée d’un recours à un protectionnisme, même limité à des situations bien déterminées, en évitant le protectionnisme agricole, qui menace essentiellement les pays d’Afrique, ces réactions horrifiées de certains sont parfaitement explicables.
Depuis presque 15 ans, les émissions radio et TV sous contrôle néo-libéral (la majorité) n’arrêtent de louer le libre-échange poussé à l’extrême, qui aurait sauvé les pays dits émergents de la disette, voire de la famine.
CETTE MEFIANCE DU PROTECTIONNISME FAIT PARTIE DE CE QUE L’ON A APPELé LA PENSéE UNIQUE. La seconde guerre mondiale conséquence du protectionnisme : idée reçue de la pensée unique ; la grande dépression de 29-32 ayant pour cause le protectionnisme : autre idée reçue, c’est l’inverse etc.
Le dictionnaire de Flaubert est à complèter.
Dans les « posts » où j’ai commencé à parler du protectionnisme, j’ai cité comme témoins Lordon et Sapir, comme étant sûrement de gauche. Si quelqu’un a des doutes concernant Sapir, qu’il achète un de ses derniers livres : « La fin de l’euro-capitalisme » Ed.du Seuil, 2006. L’engagement à gauche est absolument certain. On peut en dire autant de Lordon, qui est précisément pour un néo-protectionnisme écologique et social. Dans une conférence donnée devant le Mouvement laïque d’éducation populair (2006), il a dénoncé une autre idée reçue : « l’ abandon de tout obstacle à la circulation des biens et des capitaux engendre toujours et partout des situations qui sont favorables au plus grand nombre. C’EST FAUX. Les économistes le savent : ce propos n’est juste que dans conditions extraordinairement restrictives qui ne s’ appliquent pas au monde réel. »
Julie propose de faire du protectionnisme un sujet de campagne. Je propose « campagne ant-décervelage ». Elle propose la lecture de Guillaume Bachelay. Je pense qu’un Secrétaire national du PS est moins sûr que Lordon ou Sapir. Si nous voulons faire appel à quelqu’un qui a suscité des doutes quant à ses positions politiques, mais qui nous apparaît deplus en plus proche des idées du PdG français, et du mouvement belge UAG (une autre Gauche) nous devrions nous adresser à Todd, qui ne me semble pas du tout infecté par la pensée unique, mais aime faire cavalier seul., En 1999 ses prédictions économiques funestes ont suscité des sourires méprisants de la part des néocons, lesquels n’auraient même plus le courage de rire jaune, dix ans aprés Todd a montré dans le dernier chapitre de« Après l’Empire »(Gallimard, 2002), que le protectionnisme pouvait empêcher le « dumping » social (cas du plombier polonais de Bolkestein venant travailler en Europe occidentale au tarif de son pays.)
Dans une vidéo du 2 janvier 2009, Todd est très pédagogique, quant au dumping social.
http://www.protectionnisme.eu/
Il faut lire « Après la démocratie » de Todd (Gallimard, 2008) pour se rassurer complètement quant à la sincérité politique de ce penseur assez indépendant.
Bonjour à tous,
Pour éviter d'attendre 2012
Jean Pietron (Côte-d'Armor)
La désinformation généralisée fait que le suffrage universel peut déboucher sur l'élection d'un homme dénué de tout scrupule à l'égard d'une population. À travers la « légitimité » affichée sans cesse, il se donne le droit d'absoudre les uns, de vilipender les autres, d'asservir toujours plus ses serviteurs apeurés (…)
Il n'est nul besoin d'être grand clerc politique pour imaginer le moteur qui le fait se mouvoir. C'est un moteur huilé par ses amis milliardaires issus pour la plupart de la monarchie financière, huilé par des conseillers avides de pouvoir, huilé par lui-même à la sauce antisyndicale, à la sauce amère de l'anti-pauvre (…)
Attendre 2012. D'aucuns souhaiteraient presque vieillir très rapidement. Mais même là l'affaire n'est pas gagnée. Une gauche telle qu'elle est devient incertitude. Une gauche véritable sur ses fondamentaux est plus que nécessaire. Il y a certes du chemin à parcourir. En attendant cet homme peut reculer. L'histoire l'a démontré. Alors, pour éviter d'attendre 2012, se mobiliser devient indispensable.
APPEL URGENT
Communiqué : Urgence pour la convergence de la gauche de transformation sociale en juin 2009
Alors que des mobilisations fortes sont en cours (Guadeloupe, Martinique, monde universitaire, 19 mars...) et que leur prolongement dans les urnes constitue un enjeu majeur pour la construction d'une alternative sociale et écologique, le risque d'échec d'une convergence unitaire à l'occasion des élections européennes de juin 2009 se dessine. Il est urgent de réagir !
La Fédération a souligné, lors de sa rencontre avec le NPA, le 18 février, qu'aucun préalable ne devrait empêcher l'unité de la gauche de transformation sociale.
La demande de rencontre qu'elle a adressée au PCF et au PG le 10 février dernier n'a eu à ce jour aucune réponse.
La Fédération souligne la responsabilité de chacun pour enclencher une dynamique unitaire capable de prolonger le Non de gauche au TCE, de développer la lutte contre le Traité de Lisbonne et de porter ensemble des exigences anticapitalistes et écologiques en faveur d'une autre Europe.
Elle se fait l'écho de l'exigence unitaire qui s'exprime dans toutes les sphères de la gauche de transformation sociale et du risque de la décevoir.
La Fédération propose de concrétiser maintenant une démarche la plus large et la plus ouverte possible. Elle propose au NPA, au PCF et au PG la tenue rapide d'une rencontre pour créer les conditions d'une telle dynamique politique.
Le 26 février 2009
http://lafederation.org/
Le protectionnisme vu par Todd
("Après la Démocratie",Gallimard 2008,pp.255 et suiv.)
Protectionnisme dans une démocratie européenne.
- Admettre que l'Allemagne est le coeur industriel de l'Europe.
- Faire comprendre à l'Allemagne qu'il est plus intéressant pour elle de s'intéresser à une relance de la demande intérieure de l'Europe plutôt que satisfaire indéfiniment la demande extérieure, notamment la chinoise.
- Avertir l'Allemagne que si ce travail de persuasion échouait, la France serait contrainte de quitter la zone euro, suivie obligatoirement par l'Italie.
Pour Todd, le protectionnisme européen s'étendrait entre Grande-Bretagne et Russie.
Ce livre est constructif, mais doit être pris,me semble-t-il, avec prudence.
-
Le protectionnisme européen vu par Sapir
(Le nouveau XXIe siècle, Seuil, 2008).
La vision de Sapir n’est pas très éloignée de celle de Todd : la zone euro ne peut fonctionner dans sa forme actuelle et il faut recourir à des protections douanières.
Les mouvements de capitaux doivent être impérativement contrôlés (pp.235-236). L’Europe à 25 ou 27 est une monstruosité institutionnelle « et le soi-disant traité simplifié ne changera pas la donne »..
Les logiques d’intégration (des pays européens) doivent « être cimentées autour du couple franco-allemand. Mais ici, différence marquée avec Todd, pour Sapir, ce couple visera à une alliance avec la Russie.
L’Allemagne devra choisir entre le couple franco-allemand et la zone euro(telle qu’elle est structurée aujourd’hui). Si elle sacrifie le couple à l’euro actuel, elle provoquera une sortie de la France, suivie par l’Italie.(p.248). Nous constatons à nouveau une similitude entre les deux auteurs.
Sapir, Lordon et Todd constituent une base de raisonnement efficace, pour sortir de l'imbroglio dans lequel nous sommes plongés par un libre-échange
effréné que nous subissons depuis des dizaines d'années.
Comme pour l'édification d'un ensemble cohérent de "nonistes" en 2005,
des équipes de "missionnaires" devra parcourir nos populations pour leur édification et la sortie de la pensée unique.
@Carol DEBY
bonsoir et merci d'avoir poursuivi le sujet "protectionnisme européen".
tu écris:
"Julie propose de faire du protectionnisme un sujet de campagne. Je propose « campagne ant-décervelage ». Elle propose la lecture de Guillaume Bachelay. Je pense qu’un Secrétaire national du PS est moins sûr que Lordon ou Sapir."
Alors là, tu m'apprends que je propose la lecture de G.Bachelay (que je ne connaissais même pas), et toi Todd, Lordon et Sapir. Où as-tu vu ça?
maintenant, je viens de retourner sur le site, il y a effectivement une tribune de lui de Marianne publiée aujourd'hui, je pense qu'il a tort de tout résumer au problème chinois. Il rentre ainsi effectivement dans l'argumentation -euro-atlantique.
et pour ma suggestion de faire campagne avec ce sujet et la tienne d'en faire une campagne anti-décervelage, c'est au fond la même idée. Quelle meilleure tribune qu'une campagne aux européennes?
ensuite question, je te cite:
"Ce livre (Après la démocratie) est constructif, mais doit être pris,me semble-t-il, avec prudence."
Comme je ne l'ai pas lu et ne risque pas de le faire sitôt (manque de temps),
j'ai uniquement écouter/vu les extraits de Todd sur internet, peut-tu essayer de formuler tes réserves?
à maxou (28 février 2009 à 12:23)
http://www.bakchich.info/JDM.html
Pour aller dans le sens de Hold up (post 222), c'est vrai que par exemple le Figaro a essaye de dire que l'enjeu de la lutte guadeloupeenne etait l'independance ce dont Elie Domota c'est toujours defendu depuis le debut. Je pense qu'ils ont fait cela pour diviser le mouvement et l'affaiblir car evidemment sur cette question il y aurait beaucoup de dissensions dans le mouvement. La force de ce mouvement c'est son unite et qu'il ne se pose pas des questions qu'il ne peut pas resoudre. Il demande des choses claires, concretes et actuelles. C'est sa force, ainsi on ne peut pas l'entourlouper avec de beaux discours et des effets d'annonces.
Il y a eu un certain nombre de bloggers du Monde et du Figaro qui ont eu des propos tres racistes en decretant qu'on leur donne leur independance et basta.
Heureusement ici il y a un grand respect et un desir profond qu'ils gagnent. Je me demande si une collecte a ete envisagee pour les soutenir.
@julie
"je pense qu’il a tort de tout résumer au problème chinois"
Mais malheureusement la question du protectionnisme est une question CHINOISE il suffit de regarder les stats du commerce international. Les emplois industriels de biens de consommation en Europe ont été laminé par les deloc en Chine. C'est une réalité. Les allemands s'en sortent par l'exportation de biens d'équipement. Une PME chinoise qui fabrique des chaussettes dans un contexte effréné de concurrence, n'a qu'une seule possibilité et ce quelque soit le niveau de l'Euro : acheter une machine allemande car elle est la meilleure du monde en terme de productivité et ne nécessite pas de trés forte qualification pour les ouvriers. Tes chaussettes, ton PQ, ta lessive, une bonne partie de ta bagnole, bientot ton airbus A320 pour aller dans le Sud de la France, etc, etc sont fabriqués en Chine. et il y a un moment ou ça coince....ici comme là-bas...
Si tu passes par la Nipontchik...
Je suis en train de lire le 18 brumaire de Marx et franchement, je ne pense que ce qu'il nomme le lumpenproletariat ait rien a voir avec nos jeunes de banlieue. J'en reparlerai...
@Julie
Je ne suis pas pour le protectionisme, ni francais ni europeen. Je pense que ce n'est pas different de ce que pronait Staline "le socialisme dans un seul pays", meme s'il est tres grand comme l'etait l'URSS ce qui n'a pas ete une reussite economique. Il y a beaucoup d'utopies irrealistes dans tout cela..
Je n'en croyais pas mes yeux!
Accoyer demande aux parlements des Etats membres de l'UE d'anticiper la mise en place du traité de Lisbonne
27.2.2009
Lors de la Conférence des présidents des parlements de l’UE, le président de l'Assemblée nationale présente un rapport qui prône la mise en place anticipée du traité de Lisbonne dans les Parlements de l'UE.
suite:
http://www.euractiv.fr/priorites-de-lue-elections/article/accoyer-demande-parlements-etats-membres-ue-anticiper-mise-place-traite-lisbonne-001427
je vous conseille vivement d'aller sur site de temps en temps(j'avoue, c'est très désagréable, mais extrêmement utile!), pour voir tut se qui se trame au niveau européen derrière notre dos.
@Robespierre
le protectionisme dont tu parles concerne-t-il seulement les importations? Et nos exportations?
@jennifer : aucune idée, je ne sais pas comment on peut sortir de cet enfer dans lequel on s'est tous foutus : oui, je dis tous car la baisse du prix des chaussettes et caleçons ne nous a jamais inquiété avant !
Bon alors, Robespierre, j'ai google et ai trouve:
l'Algérie reste la deuxième destination des exportations françaises après la Chine», explique Pierre Mourlevat, chef de la mission économique de l'ambassade de France à Alger. La France reste en effet historiquement le premier fournisseur de notre pays avec une part de marché de 22%.
L'Algerie elle exporte son petrole vers nous.
Donc on exporte en 1er vers la Chine. Si on ferme les frontieres c'est dans les 2 sens:les importations et les exportations
Bonsoir à vous,
Qu'est que c'est que cette histoire de protectionnisme?
Le seul protectionnisme intéressant est celui de la FINANCE et de la spéculation.
Après, chaque Etat peut réguler le marché économique dans l'intérêt de sa Nation.
Mais voyons, l'OMC ne demande-t-elle pas la suppression des barrières douanières? Vous savez cette organisation tellement démocratique!
Vous souvenez-vous du plan Davignon et la sidérurgie française au nom de la compétitivité? Et l'affaire "BULL" et le plan "Calcul"! Et la machine outils...ect...ect en attendant celui de l'automobile, au nom c'est fois de l'Ecologie!
Alors les militants du PG, vous n'êtes pas informés!
« La question sociale, fil rouge du Zénith
Européennes. Le Front de gauche engage sa campagne électorale le 8 mars prochain, dans la prestigieuse salle parisienne. »
http://www.humanite.fr/La-question-sociale-fil-rouge-du-Zenith
ça l'a fout mal!
Au protectionnisme financier, j'ajouterai la qualité écologique et humaine (charte mondiale des droits de l'Homme) du produit. Mais avec qui la France va t-elle commercer?
Le 25 mars 1957, le traité de Rome marque le début de l’Europe supranationale. Le traité de Rome est lui-même un traité ultra-libéral. Le traité de Rome interdit les aides accordés par les Etats à leurs entreprises car ces aides faussent la concurrence.
Je cite le traité de Rome :
Article 92.
Sauf dérogations prévues par le présent traité, sont incompatibles avec le marché commun, dans la mesure où elles affectent les échanges entre États membres, les aides accordées par les États ou au moyen de ressources d'État sous quelque forme que ce soit, qui faussent ou qui menacent de fausser la concurrence en favorisant certaines entreprises ou certaines productions.
http://mjp.univ-perp.fr/europe/1957rome3.htm
Problème : dans les années qui viennent, la France va vivre la pire crise économique depuis 1929. Si elle reste dans l’Union Européenne, la France ne pourra même pas accorder des aides à ses propres entreprises.
Exemple : l’aide aux constructeurs Renault et Peugeot – Citroen ne doit pas favoriser les entreprises françaises.
Selon la Commission Européenne, la France s’est engagée à ce que « les conventions de prêt avec les constructeurs automobiles ne contiennent notamment aucune condition relevant de la localisation de leurs activités ou de l'approvisionnement en priorité auprès de fournisseurs installés en France ; les mesures d'aides envisagées n'affectent pas la liberté des constructeurs de développer leurs activités économiques dans le marché intérieur et notamment n'empêchent pas les constructeurs d'adapter leur production à l'évolution du marché, en révisant si besoin leurs plans stratégiques ».
La Commissaire Européenne, l’ultra-libérale Neelie Kroes, s’est dite « satisfaite des garanties présentées par les autorités françaises sur l'absence de caractère protectionniste du plan d'aide au secteur automobile. Ce résultat montre l'importance et l'utilité d'un dialogue avec la Commission au stade de la conception des plans d'aide nationaux. Il était important que la Commission lève toute ambiguïté dans ce cas, car l'Europe ne peut se permettre un retour au protectionnisme et ses conséquences négatives sur l'emploi au niveau européen. Je resterai particulièrement vigilante à cet égard ».
Vive la concurrence libre et non-faussée !
Vive le libre-échange mondial !
Vive la désindustrialisation de la France !
Humour et bonne humeur en toutes circonstances :
http://www.youtube.com/watch?v=-9fiRanRUAg
dans la discussion "protectionnisme", il est impératif d'inclure la notion de nécessité écologique pour pouvoir concevoir un outil non-pénalisant pour nous et nos partenaires.
L'absurdité de transporter des marchandises de première nécessité (et d'autres) autour du monde avant de le consommer doit avoir également un coût , le coût écologique, ainsi l'avantage comparatif du prix change et la "protection" se fait d'une façon régulée, connue par tous.
le problème chinois est réel aujourd'hui, j'en conviens, mais avant c'était le Japon, les'"tigres asiatiques", et après la Chine cela pourra être l'Iran etc.
C'est ce système qu'il faut casser, la vision d'un mur (= barrière douanière ou autre) est dépassée, la vision doit être une reappropriation de nos façons de produire en fonction de nos besoins et des nécessités de survie en tenant compte des enjeux écologiques pour pas dire menaces.
Il y a une grande différence entre un protectionnisme fait pour nous sauver de nous mêmes où celui de Sarko&Co. pour sauver les intérêts de quelques-uns (automobile, banques etc). Un élément important que Todd souligne est notre inhibition à vouloir penser le mot "protectionnisme" et c'est ce tabou qu'il faut casser dans un premier temps. Après, je suis d'accord avec Jennifer, le danger d'un repli égoïste et national est grand, à nous de le combattre.
Par ailleurs, le concept est naissant, il n'a rien de celui que nous connaissions, soyons inventifs. Personne n'a encore la réponse parfaite, mais ne nous coupons pas d'entrée d'une piste prometteuse.
Pour les européennes ce serait bien de lier notre lutte contre la privatisation de la poste à celle des anglais.
Cette privatisation annoncée du Royal Mail est une façon de combler le trou noir financier que les plans de renflouement des banques (qui se sont révélés des désastres) ont créé dans le budget de l'Etat!
L'accord gagné par les guadeloupéens:
200 euros de revenu supplémentaire pour les salariés payés entre 1321 et 1849 €
6 % d’augmentation du salaire de base pour ceux payés entre 1849 et 2113 €
3% d’augmentation du salaire de base pour ceux payés plus de 2113 €.
La mise en place d’accords collectifs sur les salaires pour tous les secteurs
L’ouverture de négociations de branches obligatoires dans toutes les branches organisées.
Et pour cela, pour que cet accord soit effectif, il a fallu que tous ceux qui té ka pwofité, mizé é woumèt tibwen lajan adan sa yo té pwan asi nou :
L’Etat : 100 €
Le Conseil Général et le Conseil Régional : 50 €
Les patrons des entreprises de moins de 100 salariés : 50 €
Les patrons des entreprises de plus de 100 salariés : 100 €.
Bonjour à tous,
Combien de temps pourrais-je encore tenir ?
Je vis en France, pas dans un pays sous-développé, je peux à peine acheter de quoi manger ! J'ai travaillé vingt-cinq ans, élevé quatre enfants. Un matin la vie m'a réservé une bien mauvaise surprise : atteinte d'une maladie invalidante, de salariée je devenais titulaire d'une pension d'invalidité. L'acceptation de la maladie, le deuil de mes projets de vie c'était c'était déjà difficile mais qu'elle ne fut pas ma surprise de constater que je n'avais plus aucun droit si ce n'est celui de toucher une pension ridicule de 650 euros. Je suis venue grossir le rang des dizaines de milliers de personnes handicapées ou atteintes de maladie invalidante. Des associations se battent, mobilisent et interpellent les politiques sur la situation de ces personnes. Nous sommes condamnées à vivre toute notre vie sous le seuil de pauvreté (817 euros en 2009). La loi du 11 février 2005, en dépit des mobilisations, n'a pas apporté de réponse à cette question des ressources. Un mouvement regroupant près d'une centaine d'associations s'est créé fin 2007 : Ni pauvre ni soumis. J'ai rejoint ce mouvement. Le 29 mars 2008, une manifestation réunit 35 000 personnes qui marchent vers l'Élysée, avec pour revendications principales un revenu de remplacement égal au SMIC, pour toutes les personnes incapables de travailler en raison de leur handicap ou de leur maladie invalidante, quel que soit leur âge, et permettre un cumul de ce revenu de remplacement avec un revenu professionnel, selon le principe du RSA.
Un an après rien n'a changé. Qui se soucie de nous ? Au sein d'une société qui prône les valeurs du travail et du mérite, les personnes en situation de handicap ou de maladie invalidante, les victimes du travail, quel que soit leur âge, se trouvent marginalisées, malgré leur volonté de privilégier le travail plutôt que l'assistance à chaque fois que cela est possible.
Nous cumulons « situation de handicap ou de maladie » et « précarité », ce qui compromet notre citoyenneté si nous ne bénéficions pas d'un revenu de remplacement. L'augmentation constante des prix des produits de première nécessité, des dépenses de santé (participation forfaitaire, les franchises médicales) ramènent mon pouvoir d'achat à zéro. La crise économique amplifiée par la crise financière internationale touche durement les personnes les plus précaires, alors qu'elles ne sont en rien responsables, elles en sont les premières victimes.
J'en ai assez de cette situation inacceptable ! Je n'ai pas choisi d'être handicapée, d'être malade, je le subis. Cela peut arriver à chacun d'entre vous, un banal accident de voiture, un virus que vous aurez croisé, personne n'est à l'abri.
J'en ai assez de ces responsables politiques qui ne nous voient pas, ne nous entendent pas, ne nous comprennent pas !
Soutenir ni pauvre ni soumis, c'est faire en sorte que les valeurs de solidarité, de participation, de non-discrimination, de respect et de dignité cessent d'être des mots dans le discours de nos politiques. Le handicap, la maladie invalidante, la précarité ne sont pas une cause politique, ne portent qu'une bannière, celle des valeurs républicaines égalitaires, du droit à la citoyenneté pour tous.
Le 23 mars 2007, nicolas Sarkozy déclarait : « Les personnes handicapées doivent pouvoir vivre décemment, ce qui est actuellement impossible avec une allocation adulte handicapé (AAH) de 621 euros. Il n'est pas acceptable que le montant de l'AAH n'atteigne même pas le seuil de pauvreté de 788 euros. Plus de 700 000 personnes sont concernées. Afin de remédier à cette situation, je propose de revaloriser l'AAH de 25 % » Que des promesses et seulement pour l'AAH, rien n'est prévu pour les pensions d'invalidité, les pensions vieillesse ! Contrairement à l'annonce du gouvernement il n'y a pas eu 5 % en 2008 de l'AAH, mais seulement de 2,4 %. rien début 2009. le président et le gouvernement ne nous ont jamais apporté de réponse, pire cette question ne semble pas être une priorité ! Les mesures annoncées par le président ne nous concernent pas. Notre situation n'est même pas abordée. Le budget de l'Élysée explose, le mien et celui de mes semblables se réduisent à une peau de chagrin.
Alors M. Sarkozy pourquoi tant d'indifférence ? Pourquoi monsieur le président êtes-vous si indifférent au sort des personnes handicapées et/ou atteintes de maladies invalidantes ? Vous souhaitez nous éliminer ? Continuez comme cela, vous êtes sur la bonne voie. Un projet de société qui ne permet pas à chacun de pouvoir formuler et mettre en œuvre ses projets n'est que le projet d'une société, dont à l'évidence de nombreuses personnes en situation de handicap ou atteintes d'une maladie invalidante sont exclues.
@ Julie (234)
Un peu de prudence est en effet souhaitable, lorsque qu'on lit Todd. Cet historien sociologue et démographe est d'une remarquable intelligence. C'est un franc-tireur qui, je crois, n'appartient à aucun parti, mais se positionne de plus en plus à gauche en vieillissant (il est né en 1951), à l'inverse de nombre de soixante-huitards que nous connaissons bien.
Où il me gêne un peu, c'est lorsqu'il affirme que l'homme européen contemporain souffre d'un mal-être métaphysique, parce qu'il ne crois plus en une divinité ; ce qui expliquerait l'abus de tranquillisants et le recours fréquent aux conseillers psychiques.Là, je ne suis plus du tout d'accord, en ce qui concerne du moins notre Europe occidentale.
Avant de commencer une carrière dans l'enseignement universitaire, je fus quelques années un banal morticole opérant dans une banlieue rouge et athée (entre 1955 et 60) ; c'était le début des trente glorieuses et je ne n'ai pas connu chez mes patients-amis d'inquiétude métaphysique. Ils étaient tranquillement athées et heureux de l'être.
Ce qui déséquilibre l'homme moderne, c'est la cadence insensée qui lui est imposée depuis une quinzaine d'années, et aussi cet esprit de concurrence qui le harcèle sans répit. L'absence de divinité n'a rien à y voir. L'impression de vide métaphysique, me semble-t-il, c'est Emmanuel Todd en lui-même, qu'il le ressent, et il généralise.
On peut craindre que cette situation psychologique instable ne suscite un certain manque d'objectivité, par exemple lorsqu'il examine le rôle de la Russie dans l'équilibre européen.
Mais sa position vis-à-vis des diverses droites s'est très fortement durcie, et l'introduction à son dernier livre paru en 2008 est le pamphlet contre Sarkozy le plus riche en vitriol que j'aie lu jusqu'à présent. Les socialistes de droite ne sont pas épargnés, de même que les partisans du chrétien Bayroux. Sa position face aux USA est claire et nette : il faut que l'Europe s'en libère.
Comme vous voyez, le personnage est attachant et me semble devenir, avec les années, de très bon conseil, étant plus constructif qu'un Lordon ou un Sapir, lesquels constituent d'excellents modérateurs.
à Jennifer (1 mars 2009 à 0:20)
Donc si je comprends bien, pour les augmentations en Guadeloupe, les 3/4 sont payées par la population de ce pays ?
Les exploiteurs guadeloupéens veulent pas cracher leur fric donc le LKP, le patronat et l'état se sont mis d'accord pour faire raquer les gueux ?