18fév 09
Pirouettes et causettes ne font pas une politique à la hauteur des circonstances. Il est consternant de voir le Chef de l’État incapable de s’élever au dessus de ses certitudes idéologiques de libéral buté. Quoi? Encore une diminution d’impôt ! Et donc un appauvrissement supplémentaire de l’État. Entre 1 et 2 milliards pris aux contribuables qui continuent à payer. Et pendant ce temps la seule entreprise Total amasse 14 milliards de profits. Ainsi on ne touchera pas aux profits du CAC 40. Le capital et la rente sont une nouvelle fois exemptés de toute solidarité dans la crise.
Le président ferait bien de comprendre le message que les Antilles lui adressent au nom de tous les Français qui souffrent. Assez de saupoudrage de mesures finalement surtout destinées à détourner l’attention des magots qui continuent à s’amasser. Les Français veulent des revenus dignes. D’abord de meilleures payes. Il est inacceptable que le SMIC ne soit pas augmenté. Ensuite des protections sociales adaptées au temps de crise. Il est intolérable que les minima sociaux ne soient pas durablement réévalués.
Une fois de plus le Président ruse et agite des leurres. Il profite de la crise pour faire avancer encore le modèle de société où les salariés et l’État sont mis à contribution tandis que les actionnaires voient leurs superprofits épargnés et leur égoïsme social encouragé.
Dans cette note, une fois n’est pas coutume, je publie une analyse que je n’ai pas moi-même rédigé. Il s’agit de ce qu’a écrit, séance tenante dans la soirée, le secrétaire national du Parti de Gauche responsable du dossier social, Claude Debons. Comme il met en regard nos critiques et nos propositions, son travail prend une dimension d’autant plus utile. Voici ce que nous voulons prouver : on peut gouverner autrement, en ce moment aussi.
Le Président de la République s’emparant en personne du dossier social, on aurait pu attendre qu’il prenne la mesure de la gravité de la crise et de ses conséquences et qu’il fasse des propositions à la hauteur des enjeux. Il n’en est rien. Le montant des mesures annoncées pour les ménages modestes, les couches moyennes, les personnes en situation de chômage ou de précarité s’élève à 2,6milliards d’euros. Ce montant est à rapprocher des 8 milliards d’exonération de taxe professionnelle accordées dernièrement au patronat ou aux 15 milliards d’euros du paquet fiscal pour l’essentiel au bénéfice des ménages aisés. Deux poids, deuxmesures. Les annonces comportent beaucoup de mesures ponctuelles qui ne seront touchéesqu’une fois sauf décision de reconduction (suppression de tiers provisionnels, prime pour les familles, prime pour les chômeurs, par exemple) à la différence du paquet fiscal ou de l’allègement de la taxe professionnelle qui se reconduisent automatiquement d’une année sur l’autre.
Il y a un refus obstiné de mesures structurelles répondant à la profondeur de la crise. Rien qui permettrait de commencer à modifier durablement le partage des richesses : hausse du SMIC, des salaires, des pensions, des minima sociaux. Rien de substantiel non plus pour permettre de lutter contre les licenciements, les délocalisations, l’augmentation du chômage. Et pas question de stopper les suppressions d’emplois publics bien au contraire. Depuis le début, la politique de Sarkozy tourne le dos aux réponses nécessaires à l’intérêt général. Le paquet fiscal et le bouclier fiscal redistribuent aux riches desdizaines de milliards qui manquent pour des mesures en faveur de l’emploi. La liquidation des 35 heures, la libéralisation des heures supplémentaires, la perspective de travailler le dimanche et jusqu’à 70 ans, réduisent les possibilités d’embauche. Les suppressions d’emplois dans les services publics — dont l’hôpital public et l’éducation — rétrécissent l’emploi et pénalisent les usagers. La protection sociale (assurance maladie, assurance chômage, retraite…) est réduite ce qui précarise les plus faibles et aggrave les inégalités. Les aides aux banques sans contrôle ni contrepartie ne permettent pas d’orienter le crédit vers les investissements socialement et écologiquement utiles. Enfin son plan de relance annoncé en décembre n’est pas à la hauteur de la gravité de la crise. Ses mesures « sociales » sont de la même eau : insuffisantes et inadaptées.Le Parti de Gauche propose une alternative globale avec son plan de 29 mesures d’urgence face à la crise (voir le document complet sur le site).
LES MESURES FACE AU CHÔMAGE
Ce qui les caractérise c’est qu’elle ne visent pas à lutter contre l’augmentation du chômage mais à atténuer (un peu) ses effets. Ces mesures soulignent la vacuité de l’accord Unedic (refusé par tout les syndicats sauf la CFDT) qui ne couvre pas les plus précarisés.
- Augmentation de l’indemnisation du chômage partiel (elle passe de 60 à 75 % du salaire brut). C’est un mieux mais encore insuffisant, les salariés n’étant en rien responsables de cette situation. Les organisations syndicales réclament de 80 à 100 %.
- Prime exceptionnelle de 500 euros pour les chômeurs pouvant justifier de 2 à 4 mois de travail. C’est un palliatif de l’accord Unedic qui n’indemnise qu’avec justification de 4 mois de travail. C’est une mesure ponctuelle donc pas une indemnité dans la durée pour les personnes concernées.
- Création pour deux ans (2009-2010) d’un fonds d’investissement social « pour coordonner les efforts en matière d’emploi » et destiné à la formation des chômeurs. Ça ne peut pas faire de mal, mais on est loin d’une véritable sécurité sociale professionnelle.
- Information et consultation du comité d’entreprise des établissements de plus de 50 salariés bénéficiant d’une aide publique. Meilleure association des syndicats aux restructurations. Rien n’est dit sur un réel pouvoir permettant aux syndicats de contester ou de surseoir aux décisions patronales.
Les principales réponses du Parti de Gauche :
- Droit de veto suspensif pour les représentants des salariés permettant l’examen de la situation de l’entreprise et des alternatives économiques possibles.
- Contrôle administratif permettant d’interdire les licenciements abusifs sans justification économique sérieuse.
- Commissions régionales et départementales de l’emploi et du développement économique (employeurs, syndicats, élus et collectivités territoriales, préfecture), chargées d’examiner les alternatives aux licenciements et aux délocalisations.
- Droit de reprise par les salariés, avec l’aide du secteur public bancaire à constituer, des entreprises qui voudraient délocaliser ou déposer leur bilan, notamment sous des formes coopératives ou d’économie sociale
- Nouveau statut du salarié avec une sécurité sociale professionnelle financée par un fonds patronal mutualisé, garantissant la continuité des droits en cas de perte d’emplois ou de chômage partiel.
- Abrogation des mesures qui ont vidé de sa substance la loi sur les 35 heures et libéralisé le régime des heures supplémentaires. Réduction à 130 heures du contingent annuel d’heures
supplémentaires. Réduction des durées hebdomadaires maximales de travail et, en particulier, réduction de 48 à 44 heures de la durée maximale sur une semaine.
- Arrêt des plans de suppression d’emplois publics et de privatisations ; création d’emplois dans les services publics pour combler les déficits patents (hôpitaux, service public de
l’emploi, éducateurs spécialisés, police de proximité, tribunaux, inspection du travail, éducation, culture, audiovisuel public, etc.).
- Un plan d’investissements publics sur deux ans, animé par le triple souci de relance de la demande et de l’emploi, de satisfaction des besoins sociaux et de réorientation écologique de notre mode de production. Combiné aux autres mesures évoquées par ailleurs, ces investissements devraient amener à 100 milliards d’euros (env. 5% du PIB) le soutien public à l’activité économique.
- Effort massif d’investissements en recherche et développement vers le secteur des énergiesrenouvelables.
MESURES FISCALES
Ce qui les caractérise, c’est un allégement ponctuel pour une partie des couches moyennes, qui ne concerne pas les 16 millions de foyers fiscaux qui ne paient pas l’impôt sur le revenu et ne peuvent donc pas bénéficier d’une « ristourne » fiscale.
- Suppression provisoire des deux tiers prévisionnels restant à payer en 2009 pour les 4 millions de ménages assujettis à la première tranche d’imposition. Gain moyen par ménage de 200 euros. Un crédit d’impôt étendra la mesure aux 2 millions de foyers fiscaux qui dépassent légèrement la limite de la première tranche.
Les principales réponses du Parti de Gauche :
- Abrogation du paquet fiscal favorable aux plus fortunés et redistribution des 15 milliards d’euros libérés sous forme d’une prime au profit des 60 % des ménages les moins riches, avec un taux de redistribution d’autant plus élevé que le revenu est faible et les charges de familles
élevées. Cela permettrait de verser en deux fois dans l’année une prime allant de 1500 euros (pour les 10% les plus pauvres) à 500 euros (pour la tranche supérieure de revenu concernée).
- Abrogation du bouclier fiscal, rétablissement de la progressivité de l’impôt sur le revenu permettant de plafonner un revenu maximum. Lutte contre l’évasion et la fraude fiscale.
MESURES POUR LE POUVOIR D’ACHAT DE CERTAINES FAMILLES
- Prime de 150 euros pour 3 millions de familles qui bénéficient de l’allocation de rentrée scolaire. Là encore il s’agit d’une mesure ponctuelle touchée une fois.
- Mise en place de bons d’achats de service à la personne de 200 euros par foyer pour l’aide à domicile, la garde d’enfants, le soutien scolaire ou le ménage. Parmi les bénéficiaires possibles : les 650 000 ménages bénéficiant de l’allocation personnalisée d’autonomie à domicile, les 470 000 bénéficiaires du complément mode de garde d’enfants gagnant moins de 43 000 euros par an, les 140 000 foyers
ayant un enfant handicapé, les demandeurs d’emplois retrouvant du travail et ayant des problèmes temporaires de garde d’enfants.
Les principales réponses du Parti de Gauche :
- Augmentation du SMIC — pour atteindre 1500 euros net — de 10% au 1er mars 2009, 10% au 1er juillet 2009 et 10% au 1er juillet 2010, avec un fonds de compensation temporaire pour les PME qui maintiennent l’emploi.
- Augmentation du minimum de pension de retraite et des minima sociaux de 300 euros – Augmentation des bourses d’études et mise en place d’une allocation d’autonomie pour les jeunes.
- Conditionnement de toutes les aides publiques aux entreprises (y compris exonérations de cotisations sociales) à la conclusion d’un accord comprenant une revalorisation des salaires signé par une majorité syndicale.
- Indexation des salaires, pensions, et minima sociaux sur les prix pour assurer le maintien du pouvoir d’achat.
- Injonction immédiate aux entreprises d’appliquer strictement le principe d’égalité de salaires hommes/femmes sous peine de sanction aggravée.
– Abrogation des lois de régression sociale prises par la droite contre les retraites, l’assurance maladie et les droits des chômeurs. Financement accru pour améliorer la protection sociale (assurance maladie, retraite, chômage) par une taxation de la spéculation et des profits financiers non réinvestis. Suppression des franchises médicales, rétablissement des conditions du droit à la retraite à 60 ans à taux plein, amélioration de la couverture chômage et revalorisation des indemnités en attendant la mise en place de la sécurité sociale professionnelle.
- Droit à un logement pour tous, par des mesures d’urgences : recours aux logements vacants, suppression du dépôt de garantie pour les locataires et garantie du maintien dans les lieux, moratoire sur les prêts-relais. Blocage des loyers pour deux ans. Baisse des loyers de 10% dans les zones ayant enregistrées les plus fortes hausses depuis cinq ans.
– Droit d’accès à l’eau, à l’électricité et au gaz, gratuit sur une première tranche de consommation pour les ménages à faible revenu.
DIVERSES AUTRES MESURES
- Les patrons des entreprises qui licencient ou recourent au chômage partiel devront renoncer à leurs bonus. En l’absence de texte législatif, « l’invitation » risque de faire long feu.
- Les banques invitées à moduler les échéances de remboursement des prêts immobiliers pour les salariés en chômage partiel.
- Les syndicats vont être conviés à de multiples négociations, manière de gagner du temps face au mécontentement social.
Les principales réponses du Parti de Gauche :
– Mise en place d’une rémunération maximum pour limiter les écarts de rémunération dans les entreprises, plafonnement des dividendes des actionnaires et suppression des « bonus » des dirigeants d’entreprises. Suppression des stock-options, sauf pour les petites et moyennes entreprises nouvellement créées et durant les 5 premières années.
- Maîtrise publique du système bancaire pour contrer la spéculation ; pour une politique du crédit au service de l’emploi, du logement social, des services publics, des projets écologiques ; pour un développement régional ; pour un véritable service public bancaire.
BLA – BLA – BLA
Sarkozy s’est livré à son habituel baratin sur la valeur travail en oubliant que sa reconnaissance passe d’abord par le salaire. De même sur le partage de la valeur ajoutée et la part qui doit revenir aux salariés, il veut missionner un expert et inviter syndicats et patronat à négocier. Les chiffres sont pourtant connus : de 1983 à 2008, la part des travailleurs a été réduite de 71 % à 62 % de la valeur ajoutée créée par les entreprises ; soit plus de 170 milliards d’euros par an transférés des salaires aux profits. Cela représente en moyenne plus de 6500 euros par an (550 euros par mois) perdus par chaque travailleur. Et le levier essentiel d’un nouveau partage de la valeur ajoutée, c’est l’augmentation des salaires dont il ne veut pas entendre parler.
Que restera-t-il alors du discours sur le partage des profits ? Même rengaine habituelle sur la nécessité de « moraliser le capitalisme » et de veiller à la « justice sociale ». Sarkozy ne manque vraiment pas d’air.
LES CONTRE-REFORMES DOIVENT CONTINUER
Sarkozy prend prétexte de la crise pour poursuivre ses contre-réformes. Son idée est résumée dans l’affirmation « Nous sortirons de la crise en modernisant la France » pas « en embauchant davantage de fonctionnaires ou en rétablissant l’autorisation administrative de licenciement », ni en « augmentant massivement le SMIC ». Il veut donc continuer ses contre-réformes (université, recherche, État, formation professionnelle, retraites complémentaires, etc). Plus que jamais, la résistance sociale appellera une alternative politique.
Le 18 février 2009 – 23h30.
Pierre L
C'est mieux que de donner le fric aux banques, non? Surtout pour qu'elles l'empochent et ne changent rien à la situation économique en prêtant pour investir.
@Carol Deby
E.Todd rejoint Marcel Gauchet sur ce point d'un certain désenchantement du monde. La chute du christianisme a été comblée un temps par une autre croyance dans une autre terre promise plutôt de couleur rouge qui s'est révélé un mirage, ni plus ni moins. La nature (humaine) ayant horreur du vide, cette métaphysique n'est toujours pas réglée.....ce n'est pas le pape actuel qui va aider à retrouver l'humanisme solidaire dans le christianisme originel, celui des JOC et des curés de campagne en première ligne lors de la Révolution Française...
Info :
1 / Non seulement François Pérol est le fameux inspirateur de la création de "Natixis" ce furoncle ultralibéral en faillite qui a plombé les comptes de la
Caisse d'Epargne et de la Banque Populaire toutes deux des banques mutualistes (!)...
2 / Non seulement la nomination de François Pérol est illégal et puni par le code pénal (voir la vidéo ci-dessous)...
3/ Mais tenez-vous bien !
C’est lui aussi ce sinistre individu - promu par " Clown1er.fr " - qui a permis à Bernard Tapie de rafler aux Français 485 millions d’Euros avec la complicité de la clique UMP du gouvernement !
C'est lui qui a magouillé cette histoire abracadabrante de "comité arbitral" et a permis de piller les Français pour enrichir un escroc !
C’est Pérol la tête pensante du scandaleux stratagème !
En fait, "Tout" le monde le sait personne ne parle ! Le " Tout - Paris" est au courant mais tout le monde ferme sa gueule !
Il n’est pas inintéressant dans ce cadre là d’écouter l’interview de F. Bayou qui vend la mèche devant des journalistes faux-culs qui ricanent.
D'ailleurs, vous verrez que la mollesse des journalistes est édifiantes vis-à-vis de l’infraction au code pénal de M. Pérol !
On les voit mépriser la loi ou la minimiser. Plus grave ! Visiblement ils confondent la loi avec un pur formalisme que l'on pourrait contourner au gré de ses fonctions et des situations qui se présentent !
Avec des journalistes comme ça, il est clair que n’importe quelle dictature pourra demain se justifier. Trop facile ! ça passera comme une lettre à la poste.
Vidéo :
http://www.marianne2.fr/Bayrou-La-France-ne-sera-jamais-l-Amerique_a175550.html
Les autres revendications du LKP:
les autres revendications immédiates : Baisse des prix – Mise en place d’un moratoire de 4 ans pour la réforme du recrutement des enseignants – Plan d’urgence pour la formation et l’emploi des jeunes – Règlement de la situation des Transporteurs, des Marins-pêcheurs et des Agriculteurs, des petites Mutuelles – Prise en compte dans la programmation des médias de la langue et de la culture Guadeloupéenne - Résolution définitive des conflits en cours – Abandon des poursuites liées au conflit en cours…
L'accord a été signé avec l’Accord sur les salaires les patrons Guadeloupéens de l’UCEG, de l’UNAPL, du CRTG, de l’OPGSS et de l’UMPEG.
Mais bien sûr pas le MEDEF ! qui a quitté la salle de réunion en pleine négociation. Le LKP commente "Ils pensaient que seuls eux étaient patrons, que seuls, eux, pouvaient signer un accord avec les syndicats. Comme ils pensent depuis l’esclavage, que c’est seulement quand ils le décident, que nous serons femme et homme."
En fait le LKP a gagné plus que ces 200 euros. Ils ont gagné le droit d'être reconnus comme représentatifs et donc de pouvoir négocier même si le MEDEF pique une crise et quitte la table de négociations
.
"Le LKP commente :
“Ils pensaient que seuls eux étaient patrons, que seuls, eux, pouvaient signer un accord avec les syndicats. Comme ils pensent depuis l’esclavage, que c’est seulement quand ils le décident, que nous serons femme et homme."
Terrible ! Puissantes paroles !
AVEC LES PROPOSITIONS DU COMITE "BALLADUR", C'EST LE DEMANTELEMENT DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE QUI EST PROGRAMME ET LANCE !
Tout d'abord, je pense qu'il faudrait insistait sur le démantèlement progressif mais continu de la République Française et de sa structure politico-administrative.
Hier, le rapport Attali, parmi ses multiples propositions souvent libérales (sur le plan économique) mais souvent aussi anti-républicaines proposait la suppression des départements.
Aujourd'hui, c'est le comité "Balladur" qui annonce un bouleversement rétrograde et antirépublicain en proposant par l'intermédiaire de ses onze membres (dont 5 élus dont 3 UMP et 2 PS), les propositions principales suivantes :-
- renforcement de l'intercommunalité ;
En remplacement d'un scrutin au second degré, les conseillers municipaux les mieux élus deviendraient conseillers intercommunaux.
Ce système entrainerait des élus à deux vitesses, une inégalités par rapport au suffrage universel par une préférence. Également l'intercommunaité est un nouvel échelon. Je pense que l'intercommunalité est uniquement fait pour réduire les coût et les dépenses publiques et vassalisser des petites communes qui deviennent dépendantes des plus puissantes financièrement. Il faut renoncer à ce processus et revenir à la solidarité entre commune et aux syndicats de communes. Là aussi l'intercommunalité entraîne à terme la disparition des communes notamment les plus petites, les moins rentables économiquement.
- création de conseillers territoriaux ;
Elus au scrutin de liste; ils se substitueraient aux conseillers généraux et régionaux. Certains siègeront au département et à la Région, d'autres uniquement au Département.
Inégalité entre élus, pourquoi certains siègeraient là et d'autres ailleurs. C'est la fin des circonscriptions électorales, administratives et aussi du département en tant que tel.
C'est aussi le mélange des genres entre le Département et la Région. La notion douteuse des'Territoires" ou des "pays" qui est lancée là. C'est à terme la fin de l'unité et de l'indivisibilité de la république mais également la fin de l'unité et de l'indivisibilité de chacune des collectivités locales.
Ce que l'on remarque c'est la fin des conseils généraux donc à terme la fin du département. Le mélange et l'enchevêtrement qui seront pires qu'actuellement sonnent à terme la disparition d'une des collectivités la plus faible et la moins rentable économiquement et la plus ancienne politiquement c'est à dire le département.
- diminution du nombre de régions. Elles passeraient de 22 à 15 avec des fusions.
Serait notamment concernée, la Basse et Haute Normandie, mais aussi la Bourgogne, l'Alsace et la Franche-Comté.
Vieille rengaine. La France aurait des régions trop petites, trop faibles comparées aux autres pays européens. C'est du n'importe quoi ! Là encore, l'objectif c'est la réduction des coûts qui est le fer de lance de la RGPP. C'est aussi aller vers l'Europe des régions et des communautés voulus par les traités européens. Car à défaut de faire l'Europe parlementaire, démocratique, sociale, laïque basée sur la souveraineté du peuple et un processus constituant, la commission de Bruxelles et les 27 États membres feraient bien le grand marché transatlantique - accouplé à l'OTAN - où la concurrence est libre et non faussée et l'Europe des régions et des communautés.
- Modifications des contours de certaines régions.
Parmi les modifications envisagées par le Comité "Balladur" figurent le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne, le dépeçage de la Picardie, le rattachement de l'Alsace à la Lorraine et l'extension de l'Ile de France.
C'est le vieux rêve de la "Grande" Bretagne réunifiée qui verraient le jour avec le retour de Nantes et de la Loire-Atlantique dans le giron de la Bretagne pure et dure. Ce serait la victoire des ethnicistes culturels et linguistiques sur les valeurs d'unité, d'indivisibilité et d'universalité de la République Française.
Le dépeçage des autres régions c'est uniquement un volonté politique de réduction de coût. A noter que l'extension de l'Ile de France serait une catastrophe en matière écologique et sociale. Dans ce cas c'est l'obligation d'un nouvel et super aéroport dont on parle depuis quelques temps. C'est encore plus de temps passé dans les transports. Pauvres gens salariés d'Ile de France, vos journées ne seront faîtes que pour trimer chez les patrons et le reste du temps vous les passerez dans les allers et retours dans un bus, un RER, un métro, un avion. C'est métro, boulot, dodo puissance dix !
- Rapprochement des départements
La séparation des deux départements des Savoies (La Savoie et la Haute-Savoie), le Haut-Rhin et le Bas-Rhin notamment.
C'est une vielle rengaine et idée. La droite et aussi pas mal à Gauche sont pour la suppression des départements, des communes, des cantons (districts) qui sont issues de la grande révolution de 1789-1793 et des idéaux du mouvement jacobin.
- Favoriser l'émergence de huit grandes métropoles
Ces grandes métropoles régionales seraient de super communautés urbaines (Marseille, Lyon, Toulouse, Nice, Lille, Bordeaux, Nantes, Strasbourg). Elles reprendraient une partie des compétences des départements, notamment l'action sociale, le Rmi.
C'est la supériorité du pouvoir économique sur le politique politique national ou local avec à terme -sinon les propositions du Comité Balladur n'ont aucun sens - le choix d'avoir une fiscalité propre, une législation sociale propre.
Face à ce grandes métropoles économiques, comment voulez qu'un élu, qu'une collectivité nationale ou locale puisse contrôler, orienter, réguler, transformer pour lutter contre la crise, les injustices et inégalités, pour l'alter développement, l'intérêt général et rompre avec le capitalisme ? Les intérêts économiques et financiers de ces super structures économico -administratives seront toujours supérieurs et contradictoires avec l'intérêt général du Pays.
- Création du grand Paris.
Il serait constitué par la fusion de Paris et de trois départements de la petite couronne. Dans cette collectivité aux compétences très étendues et qui serait dirigée par un collège de 135 élus, les Hauts de Seine, la Seine Saint Denis et le Val de Marne entrainant la disparition des intercommunalités.
Là aussi il y aura des départements inclus à ce grand Paris d'autres exclus. Arbitraire, injustice et inégalité devant la République ! Là, aussi, je renvois au point précédent. Les intérêts particuliers de ce grand Paris seront uniquement économiques et financiers et seront, aux yeux de leurs élus, toujours supérieurs à ceux de l'intérêt général, c'est à dire aux intérêts de la communauté nationale qu'est la République Française. Ce grand Paris, comme ces super régions, ou ses huit supères métropoles
n'auraient pas intérêt à vouloir ou à acquérir une fiscalité, une législation économique et sociale, d'urbanisme propre à leur intérêts ?
La création du Grand Paris, de grandes métropoles régionales, de 15 régions vont déséquilibrés la structure économique, fiscale et écologique de la France. Cela serait une catastrophe !
L'Etat central est affaibli tant par la décentralisation de 1982 et l'acte 2 que part les coupes budgétaires et la baisse de ses ressources. Il n'ya plus de planification pour prévoir et financer le long terme, il n'y a plus de politiquqe d'aménagement équilibré et écologique du territoire.
Les structures de la République Française issue de la grande Révolution sont petit à petit démantelées.
Le but de supprimer des départements et qui sait à terme, la totalité à un triple objectifs
- d'abord faire des économies budgétaires et entreprendre des baisses d'impôts et respecter les
directives européennes en matière de déficit. La crise économique, les milliards donnaient par les gouvernements européens en faveur des banques, des industries automobiles entraîne une augmentation des déficits et de la dette. La commission européenne et la BCE rappelleront à l'ordre,le moment venu les États qui dépasseront alors les 3 % et pas plus de déficit budgétaire par rapport à leur PIB; les gouvernements devront alors faire des économies, la réforme "Balladur" serait un excellent moteur et objectif.
- revenir sur toutes les conquêtes révolutionnaires et sur la structure administrative et politique de la France depuis 1790, 1793! C'est de la contre révolution ! C'est le retour à l'ancien régime avec des puissances régionales et un faible État central ! Pourquoi ne pas remettrent les anciennes généralités (provinces), les pays d'État et d'Élection (on y arrive avec le grand Paris et les super communautés urbaines...), les parlements décentralisés, l'échevinage; les fermiers généraux ?
- rompre avec les principes d'égalité, d'unité et l'indivisibilité de la République tant en matière de droit, d'élections, de suffrage universel, de solidarité.
Les Gagnants d'une telle réforme :
La commission oligarchique de Bruxelles qui à défaut d'Europe démocratique, parlementaire, sociale, laïque et écologique basée sur la souveraineté populaire ferait bien le grand marché transatlantique et l'Europe des Régions et des communautés. C'est le capitalisme transnational qui règnerait en maître !
- Les partisans du libéralisme économique qui pourraient mettre plus facilement en place toutes les dérégulations, les dérèglementations, les privatisations de services publics. C'est le capitalisme transnational qui règnerait en maître !
- Les partisans des ethnicismes culturels, linguistiques régionaux qui veulent affaiblir l'État central et républicain et imposer leur intérêts particuliers. C'est aussi le capitalisme transnational et les atteintes à la laïcité qui régneraient en maître !
La décentralisation de 1982 faite par la gauche est pour moi une erreur. L'acte 2 démantèle l'État républicain et social. Il faudra revenir sur ces deux réformes.
Certes Nicolas Sarkozy veut retirer du pouvoir à la Gauche en cassant ici ou là les collectivités locales dirigées par la Gauche.
Je rappelle que la décentralisation sous couvert de rapprocher la politique et les élus des citoyens et dynamiser l'économie a surtout entrainé partout affaiblissent des services publics, baisses des crédits, privatisations rampantes, désertifications et incohérences locales, création de structures hors statut public, soutien au particularismes culturels ou linguistiques régionaux, atteintes à la laïcité, potentat régional ou tout cela sent bon l'Ancien Régime avec les anciennes provinces ou généralités.
L'État central, le département, le circonscription, l'arrondissement,le canton, la commune seront les structures politico-administratives à réinstaller et à préserver.
La décentralisation poussée jusqu'au bout (revenir sur les acquis de la grande révolution 1789 - 1793) et la réduction des coût (objectifs de la RGPP) sont les objectif des propositions du Comité "Balladur".
Même si ce dernier nous dit que tout ce fera sur la base de la concertation et du volontariat [sic]. On connaît la chanson !
Ces propositions et ce comité n'est pas fait pour rien et n'est pas là pour rien ni par hasard. Si l'on ne lutte pas, si l'on ne s'oppose pas elles passeront et seront demain force de loi et organiseront pour longtemps notre pays qui ne sera plus un lointain souvenir de République !
Nous devons nous Adhérents du Parti de Gauche, dire non à ces propositions. Nous devons aussi dire stop à la décentralisation et démantèlement des structures politico-administratifs.
Nous devons lancer une contre offensive à gauche pour que les propositions du Comité "Balladur" ne voient pas le jour.
Dans tout les cas, nous devons nous militants du Parti de Gauche (et j'espère la gauche dans sa totalité) exiger un référendum sur ce dossier. Le peuple souverain doit trancher !
Refonder la république
Nous devons préserver les structures politico administratives que sont le département, la circonscription, le canton, la commune. Les rétablir s'il y a lieu.
Nous devons remettre l'intérêt général, l'unité et l'indivisibilité de la république, la laïcité, l'égalité au centre de notre réflexion du prochain congrès du PG à l'automne. Cette refondation républicaine doit aller de paire avec une nouvelle république démocratique, parlementaire, sociale, laïque et écologique, avec une réappropriation collective et sociale des grands moyens de productions, d'investissements et d'échanges et avec une rupture avec le capitalisme. C'est la république sociale que l'on doit réaliser.
évidemment les guadeloupéens ont remporté une victoire (partielle, mais ça vaut mieux que les défaites subies depuis 25 ans par le mvt ouvrier européen)
ce qui n'enlève rien à la difficile situation économique de la Guadeloupe (dont les responsables sont on le sait les gvts français au moins depuis les années 60), économie parasitaire basée sur l'émigration, le tourisme, l'importation de l'essentiel des biens manufacturés, y compris alimentaires, le franc puis l'euro fort qui ploment les producteurs agricoles locaux
dans ce cadre il ne faut pas s'attendre à ce que les profitateurs quittent la scène sans résister, ils préparent la seconde manche, et ça provoque déjà 1 vraie crise politique en France (avec 1 "fracture patronale" que Sarko a réussi à ajouter aux autres fractures)
vous avez vu comment Manu Valls a critiqué le voyage de ségolène, et certains députés UMP critiqueny sarko (art du monde il y a 2 jours): visiblement le Medef a utilisé son répertoire téléphonique
à quoi ça tient une carrière politique nationale (avec les financements nécessaires)?
Bonsoir à vous,
De la DEMOCRATIE et des réformes sociales pour aller au SOCIALISME....
Venezuela : dix ans de « révolution bolivarienne »
Notre reportage au Venezuela où le processus de transformations a bouleversé ce pays depuis l’élection, en 1998, d’Hugo Chavez. Le leadership du président, les réformes sociales et la participation populaire sont le fer de lance des ruptures.
http://www.humanite.fr/Venezuela-dix-ans-de-revolution-bolivarienne
Joli témoignage:
"Depuis plusieurs semaines, je tourne autour de mon ordinateur. Comment le leur dire? Comment dire, à vous lecteurs de Crochet Gauche, que j’ai adhéré au Parti de Gauche et que j’apporte ma pierre à sa construction.
Avec vous, dès mon arrivée à Rue89, j’ai joué carte sur table..."
http://www.rue89.com/crochet-gauche/2009/03/01/journaliste-j-ai-pris-parti?page=1#commentaires
Parlons concret! Etre pour le protectionisme ce n'est pas simplement empêcher les produits chinois et indiens d'être vendus en Europe (sous prétexte qu'ils sont produits par des travailleurs sans législation du travail: super hypocrisie car le pétrole du Maghreb on l'importe avec plaisir, sans parler de tous les produits africains dont on n'exige pas que leurs régimes ne soient plus autoritaires pour les acheter).
Si il y a protectionisme se sera sur les importations ET les exportations.
Quels sont les produits qu'on exporte de France? Je ne suis pas une spécialiste mais c'est l'agro alimentaire, les TGV, les voitures et surtout airbus. Là aussi suivant cette logique on mettrait aussi des gens au chomage si on ne trouvait pas d'acheteur à Airbus par exemple.
Je ne défends pas le capitalisme mais je dis qu'il faut avoir les pieds sur terre et ne pas lancer des slogans sans voir concrètement ce que cela veut dire. En particulier je ne défends pas une des nos grands exportations qui est celle d'armes, notamment à Israel.
Ce que je dis c'est qu'au lieu de crier les "méchants" chinois, regardons d'abord ce qui se passe en France et en Europe. Avant d'enfourcher le cheval antichinois d'Obama, réfléchissons. Les produits chinois sont moins chers et les gens en France sont très contents de les acheter à des prix si bas. C'est cela qui gênent nos capitalistes. Le protectionisme dont il s'agit est juste pour protéger nos capitalistes des concurrents internationaux et pas du tout pour aider le peuple, voir les PME. Au sein de la France, voire de l'Europe, une fois les barrières douanières fermées, les gros capitalistes continueront à bouffer les PME.
En somme on est en train de tomber dans la propagande antichinoise et anti indienne des USA et des européens qui voudraient casser leurs concurrents chinois et indiens.