01mar 09
Samedi je me trouvais à Toulouse. C’était la réunion des délégués du parti de gauche de la grande circonscription du sud ouest. Ils devaient sélectionner les candidats du Parti pour les élections européennes de juin prochain. Je sais donc, si je ne l’avais appris de mes expériences du passé, que ces sortes d’exercices ne sont jamais simples à conclure. Le nombre de places est limité, le nombre des candidats ne l’est pas. On arbitre donc entre des inconvénients. Bien sûr, pour nous, tout est plus simple puisqu’il n’y a aucun enjeu de pouvoir, ni aucune divergence d’analyse sur le sujet européen comme c’est le cas à l’étape actuelle de la vie du Parti de gauche. Il en va tout autrement quand il s’agit du PS, premier parti de gauche, et censé être la relève de la droite. Du fait de sa place dans le paysage, les investitures au PS ont une signification qui dépasse les personnes qui sont les acteurs de la pièce qui se joue. Tout, ou presque, alors fait sens. Au terme de l’investiture des listes, l’état de coma politique dépassé est avéré pour le nouveau PS d’après Reims. Mais pour la roublardise: la forme est intacte !
L’idole des femmes
Une fois passé l’effet bien normal que provoque l’auto congratulation des porte parole du PS, qui s’arrête un instant pour analyser ne peut qu’être frappé par le bilan politique réel. Bien sur nous n’avons pas à juger de questions qui ne concernent que les adhérents du PS. Par exemple le choix des personnes. On demandera seulement à ne pas être trop pris pour des naïfs. Que Martine Aubry se vante de la parité sur les liste présentées est amusant. En effet cela ne résulte pas d’un choix mais d’une obligation légale. Les listes doivent être obligatoirement paritaires. Cependant on notera que sur sept têtes de liste en France métropolitaine, cinq sont des hommes et deux de femmes. Donc quand la parité n’est pas obligatoire, alors elle n’a plus lieu…. De même Martine Aubry aurait-elle mieux fait de ne pas se vanter d’un renouveau des candidats. D’abord parce que rien n’y oblige et que ce n’est pas une valeur en soi. Ensuite et surtout parce qu’elle savait bien que tout le monde sait lire et vérifier non seulement le nombre de sortants parmi les éligibles mais aussi le nombre de mandats successifs que ceux-là ont fait dans le même mandat. Mais c’est là de la petite bière. Elle n’implique que le sens du respect de l’intelligence des autres que se fait le PS d’une façon générale quand il communique. Le plus important c’est évidemment le signal politique que donne l’identité des têtes de liste. Il est caractérisé par le triomphe arrogant des partisans du «oui» qui monopolisent toutes les premières places et les quatre cinquième des candidats éligibles. Rien ne pouvait mieux afficher le positionnement politique confirmé au centre gauche du parti. Dans ce contexte, qu’il n’y ait aucune tête de liste issue de la gauche du parti n’est donc pas fortuit. C’est un acte volontaire, politiquement déterminé. Le PS se vante de la parité et de la «diversité» représentée dans ses candidatures. Mais il ne dit mot de la place faite aux partisans du «non» au traité de Constitutionnel. Cette place est résiduelle en nombre et nulle en affichage. Les moqueries sexistes et maternalistes de la première secrétaire que le porte parole de la gauche du parti accepte en ronronnant résume l’état de déchéance de cette aile du parti et des relations entre dirigeants du PS. Imaginons une seconde qu’un dirigeant masculin quelconque ai dit d’une dirigeante quelconque du parti ce qui a été dit par Martine Aubry à propos de Benoit Hamon si l’on en croit la dépêche de l’AFP: "Benoît n’a pas besoin d’être numéro un, c’est l’idole de toutes les femmes françaises, des grands-mères aux plus jeunes", a plaisanté Mme Aubry». Imaginez cette phrase adressée par un homme à une femme! Mais Benoit est un petit garçon et il se tortille en souriant quand la maman du Parti le taquine. Il laisse donc passer le message politique que cette grossièreté contient. La gauche du parti n’a aucune tête de liste? «Sois beau et tais toi!». Dans un tel abaissement des rapports politiques tout est possible. Et par exemple les termes incroyables utilisés par le grand féodal lyonnais, Gérard Colomb pour récuser Vincent Peillon comme tête de liste. Quand il le traite de «parachuté» il sait comme tout le monde que c’est absurde. Cette élection est purement nationale et d’ailleurs les circonscriptions n’ont aucune réalité territoriale. Mais l’usage de l’argument en dit long sur la façon dont de tels personnages se sentent dorénavant tous les droits dans leur zone de pouvoir. Celui là ne le fait pas dire. Il l’assume. Il déclare: «je ne doit rien au Parti». Manquerait à ce tableau le clou du spectacle. Il s’agit de la synthèse générale conclue dans une joie de façade, encadrée avant et après de déclarations venimeuses de chacun contre tous. D’une façon magistrale est confirmé le diagnostic qui a fondé notre départ du PS. L’orientation d’une écrasante majorité est celle qui résulte de l’accord avec le Traité de Lisbonne, la gauche du parti est réduite aux os à ronger.
Aligné sur le PSE
Et s’il y avait un doute sur ce qu’est l’orientation du PS, qui le veut peut aller lire sur le site du PS le texte d’orientation adopté par ce même conseil national et voté par tous les petits soldats, ainsi que par les amis de «l’idole des femmes». Ce texte affiche une mensongère indifférence pour les contradictions avec le Traité de Lisbonne qu’il contient. C’est comme si le traité n’existait pas. Comme s’il ne contenait aucune contrainte. Le texte du PS n’en dit pas un mot. Rien. Pourtant le «Manifesto» du PSE réclame fermement la ratification du traité de Lisbonne. A Paris, le Parti socialiste européen (PSE) y est présenté comme l’alternative à la droite alors même que plusieurs de ses membres, et non des moindres, gouvernent avec elle! Et dans combien des cas que dénonce le texte du PS les votes au parlement européen de nombre de mesures calamiteuses ont été acquis avec les voix mêlées de la droite et de l’essentiel des députés du PSE! Bien sur le texte ne dit mot du vote par le PSE, la droite et «l’idole des femmes», en faveur de l’instauration du grand marché transatlantique entre Europe et USA. Pourtant le «Manifesto» adopté par le PS lui est sans ambigüité quand il se prononce pour «construire un partenariat transatlantique fort» Dans cet enfumage, quelques moments de bravoure fournissent une pause humoristique à savourer. Ainsi quand le texte du PS s’indigne: «Et il faudrait que les mêmes restent aux commandes ? Que l’Europe continue avec le Président Barroso? Un homme de droite dont le libéralisme économique, le conservatisme et l’atlantisme ne sont plus à prouver. Ne fut-il pas l’artisan de la Conférence des Açores, regroupant les Européens favorables à l’intervention de Bush en Irak ? Eh bien non !» Au point de presse du mois de janvier, martine Aubry avait même été plus loin en annonçant que les socialistes français voterait pour Poul Rasmussen, l’actuel président du PSE. A part l’amnistie que cela vaudrait pour la désastreuse politique de ce dernier au Danemark il y a un inconvénient majeur: il n’est pas candidat. Mais par contre les trois premiers ministres socialiste en exercice, Zapatero, Brown et Socratès, tous membres du PSE ont tous les trois souhaité publiquement la reconduction de Barroso à l’issue de la réunion de Madrid où fut adopté le fameux «Manifesto»! C’est le moment de parler de ce «Manifesto».
Les mensonges sur le «Manifesto» du PSE
Le 1er décembre les sociaux-démocrates européens ont adopté à Madrid le Manifesto du PSE. Les socialistes ont immédiatement présenté ce texte comme une avancée de gauche: «Le Manifesto ne se contente pas de quelques mesures de régulation face à la crise» «"il propose aux Européens l’espoir d’un nouveau modèle dans lequel l’économique prend le pas sur le financier» Il propose de nombreuses solutions concrètes en faveur de l’Europe sociale» (Martine Aubry le 1er décembre 2009) «Avec le "manifesto" qui prévoit un revenu minimum européen, on peut sans complexe faire une campagne de gauche sur l’Europe» (Razzy Hammadi, proche de Benoît Hamon, dans Libération 15 janvier 2009). Comment pouvait on vérifier à ce moment là? Pas facile. Ce fameux «Manifesto» n’a d’abord été disponible qu’en anglais. Une traduction française, présentée alors comme «provisoire» n’est apparue sur les sites socialistes qu’entre les fêtes de fin d’année, c’est-à-dire plus d’un mois après. Provisoire? Cette traduction réserve d’énormes surprises car elle déforme lourdement le texte original du Manifesto en inventant parfois de toutes pièces certaines formulations sociales et plus à gauche. Puis, à la mi-janvier la traduction française diffusée en ligne, inchangée, n’est plus présentée comme «provisoire» …Donc elle est définitive. On peut donc en débattre valablement. En la comparant au texte initial en V.O anglaise. Commence les surprises. Là où le Manifesto se réclame en anglais de l’action des «partis progressistes de gauche et de centre-gauche au pouvoir », la traduction française escamote le «centre gauche» et ne parle que de «partis de gauche » Là où le «Manifesto» appelle en anglais à «tirer le meilleur profit des opportunités qu’offre la mondialisation» comme le ferait n’importe quel libéral, la traduction française fait l’impasse sur la «mondialisation» et parle juste de «saisir les possibilités nouvelles d’un monde ouvert». Et là où le «Manifesto» écrit en anglais, de manière très générale et floue, que «le processus de libéralisation doit être évalué», la traduction française affirme que «les politiques de libéralisation déjà adoptées doivent faire l’objet d’une évaluation sociale», ce qui n’est plus du tout la même chose. Voyons à présent ce qui permettrait l’enthousiasme pour un contenu de gauche de ce document. La question du salaire minimum européen qui réjouissait Razzi Hamadi. Le «Manifesto» se prononce en anglais pour «des salaires minimum décents dans tous les Etats-membres», la traduction française propose «l’établissement d’un salaire minimum décent dans tous les Etats membres» … On fait ainsi croire que le «Manifesto» propose un salaire minimum européen, alors que ce n’est nullement le cas! Dans le document adopté par le PS ce weekend la position est recalée sur le texte anglais: «Des salaires minimaux dans tous les États membres, qui pour nous devraient atteindre 60% du salaire médian de chacun des pays, étape vers un salaire minimum européen». Adieu donc au formidable salaire minimum annoncé dans la traduction toujours en ligne. Quand à l’idée d’un salaire minimum par pays, le problème reste que plusieurs partis socialistes européens s’y opposent farouchement dans leur pays. Comme en Allemagne, par exemple, où c’est Die Linke qui porte cette revendication! Dès lors on n’est pas surpris que le reste de la traduction soit aussi suspecte nombre d’autres questions essentielles. Comme le temps de travail par exemple. En effet quand le «Manifesto» propose de «travailler à promouvoir des horaires de travail décents», la traduction française lui fait dire carrément qu’il faut «agir pour la fixation d’une durée maximale de travail décente». Ce qui, de nouveau, n’est absolument pas la même proposition. Sur l’Otan on navigue plutôt dans la contradiction pure et simple. Le texte adopté par le PS déclare vouloir «Une Europe forte avec une vraie défense européenne et non cette subordination au commandement intégré de l’OTAN que Nicolas Sarkozy impose à la France» Est-ce conciliable avec le texte du Manifesto qui déclare, lui: «La nouvelle initiative européenne de défense doit être développée en coordination avec l’Otan»? Mais au fond cela n’a aucune importance. En effet le traité de Lisbonne déclare que l’OTAN est la base du système de défense des européens et que la défense européenne doit être pensée en conformité avec !
Bonjour à tous,
Merci 4 Août pour vidéos meeting
"Qu'on ne s'y trompe pas : il ne s'agit pas de préparer les compromissions avec le social-libéralisme. Au contraire, nous réaffirmons avec force que nous n'accepterons pas d'alliance sous leur domination. La campagne européenne que nous allons mener le prouve amplement puisque nous affirmons vouloir devancer les listes de gauche qui acceptent le traité de Lisbonne"
http://www.lepartidegauche.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=528:a-propos-des-decisions-du-npa-et-de-larrivee-de-qgauche-unitaireq-dans-le-front-de-gauche&catid=58:actualites&Itemid=116
"Nous avons voté la poursuite de la grève et une radicalisation du mouvement. La coordination exige le retrait de la LRU (loi sur l'autonomie des universités), préalable indispensable à la négociation", a-t-elle déclaré.
La coordination a appelé à une "journée de mobilisation le (mercredi) 11 mars de la maternelle à l'université, avec parents d'élèves, collégiens, lycéens, étudiants et professeurs pour la sauvegarde du service public d'éducation", a ajouté la porte-parole."
http://www.vousnousils.fr/page.php?P=data/autour_de_nous/l_actualite_du_jour/depeches_de_l_educat/&key=20090309&key2=090309091633.r94hrg6b.xml
Bonjour Maxou !
Une astuce pour traduire les textes étrangers:
http://trans.voila.fr/traduction_voila.php
En bas à "traduire une page web", tu rentres l'adresse www du site et le sens de la traduction. C'est approximatif, mais on arrive à comprendre quand même.
Merci 4Août, j'ai trouvé un autre moyen de traduction avec GOOGLE outils linguistique et apparemment, il traduit des textes plus long, mais merci ça fait un outil de plus
http://freetranslation.paralink.com/
Parfait Nipontchik ! N'oublies pas de "freetranslater" tes prochaines contributions, merci !
Evo Morales salue le Front de Gauche
http://www.frontdegauche.eu/index.php?option=com_content&view=article&id=112:evo-morales-salue-lunite-de-la-gauche&catid=96:soutiens-internationaux-au-front-de-gauche&Itemid=27
PLANIFICATION GENERALE
Nous avons à préparer maintenant et agir très vite pour organiser avec l'aide des Camarades communistes.... une planification générale à très grande échelle et pas seulement écologique. En premier lieu, durant toute la campagne nous devons relever nos manches pour informer les Français, avancer des pistes d'actions et de propositions opérationnelles pour qu'ils sachent comment ils pourront se nourrir, se vêtir, se loger décemment en période de récession grave.
Notre programme durant cette campagne électorale est purement et simplement l'expression d'un devoir de mémoire du futur proche !
Entretien avec Lilian Thuram
« Le mouvement antillais est populaire car il est juste ». L’ancien champion du monde de football, « fier de voir des citoyens se mettre debout », estime que « les békés sont montrés du doigt car ils détiennent le pouvoir financier ».
http://www.humanite.fr/Entretien-avec-Lilian-Thuram,2738996
Bonjour à tous,
excusez moi, pour ce manqué de politesse !
Nipontchik hoàn h?o! Hãy nh? mang theo ?óng góp c?a b?n trong t?ng lai, c?m ?n b?n!
Marre des Journaleux qui confondent décroissance avec récession en prononçant le mot crise !
Désolé j'aurais du penser à poster ça plus tôt, mais si ça intéresse quelqu'un passant à Paris ce soir....C'est à la Fondation argentine de la Cité Universitaire (RER B ou Tram3 Cité universitaire):
PROGRAMME D'ACTIVITÉS CULTURELLES:
MARS
10.03 RENCONTRE/CINEMA
"Escadrons de la mort, l'école française"
18h30.
A l’occasion du 33ème anniversaire du Coup d’Etat en Argentine et dans la Semaine de la Mémoire, la Maison d’Argentine et le Collectif Argentin pour la Mémoire présentent le film documentaire « Escadrons de la Mort : l’école française ». Réalisé par la journaliste et historienne française Marie-Monique Robin, ce documentaire décrit la participation et la collaboration des militaires français avec les dictatures sud-américaines durant les années 1970 et 1980, en particulier avec la junte militaire argentine.
En présence de sa réalisatrice, Marie-Monique Robin.
Documentaire 60 min, VO fr, (2003).Prix 2004 du « meilleur documentaire politique de l'année » discerné à l'Assemblée Nationale.
Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Besson ne dit pas bienvenue à Welcome
Le ministre de l'immigration s'en prend à Philippe Lioret, réalisateur d'un film avec Vincent Lindon consacré à l'Immigration clandestine à Calais.
Juste, émouvant... et dérangeant. Avant même sa sortie dans les salles demain, le film Welcome et les commentaires qui l'accompagnent semblent donner des boutons à Éric Besson. Pour cause : ce drame conte le destin tragique d'un adolescent irakien parvenu à Calais et prêt à tout pour rejoindre Londres. À l'évidence, l'œuvre, largement saluée, éclaire d'une lumière crue la situation inhumaine de ces migrants et souligne l'attitude ambigüe de l'État français.
Invité des médias, l'interprète principal, Vincent Lindon, ne manque pas une occasion de le souligner. Samedi dernier, dans le Parisien, l'acteur déclarait encore : « Les gens à Calais sont parfois traités plus mal que les chiens. » Avant de dénoncer l'existence du fameux « délit de solidarité » qui punit de cinq ans de prison ceux qui viennent en aide à un sans-papiers. « Ce qui me choque, c'est qu'on puisse menacer de prison des gens qui ont de la compassion pour autrui. »
Évidemment, pour Éric Besson, ce genre de propos fait un peu désordre dans son plan com... Tout comme ceux tenus par le réalisateur, Philippe Lioret. Dans un article de la Voix du Nord paru en janvier, celui-ci s'interroge sur la passivité de certains citoyens. « Ce qui se passe à Calais me rappelle 1943. Heureusement, il n'y a pas que des Papon à Calais, il y a aussi des gens formidables. Et d'autres qui se contentent juste de ne rien faire... Parce que, parfois, cela semble impossible, et qu'on n'est pas tous des Zorro. »
Suffisant pour que la verve du ministre de l'Immigration s'enflamme. Samedi, sur RTL, Éric Besson n'a pas hésité à en rajouter pour mieux jeter la suspicion sur Lioret et son film : « Il a plus que franchi la ligne jaune. » Et d'insister : « Suggérer que la police française, c'est la police de Vichy, que les Afghans sont traqués, qu'ils sont l'objet de rafles, etc., c'est insupportable. » Lioret n'a jamais suggéré de telles choses. À croire que pour Éric Besson, c'est la vérité qui semble insupportable. À Calais ou ailleurs.
Laurent Mouloud
derrière le terrorisme au Pakistan:
http://aangirfan.blogspot.com/2009/03/attack-on-cricketers-in-pakistan-mi6.html
Le Front de gauche ignoré
Médias. Journaux et télés ont observé un mutisme quasi total sur le lancement de campagne qui a réuni quelque 6 000 personnes à Paris, dimanche.
Un meeting, quel meeting ? Pour ceux qui n'ont pas lu l'Humanité d'hier, difficile de savoir ce qui s'est passé au Zénith de Paris, dimanche. Le Front de gauche y lançait sa campagne européenne lors de son premier rassemblement national. Peu de lignes lui ont été consacrées dans la presse écrite, hier matin, encore moins sur les radios et les télévisions. Rien aux JT de France 2 et de TF1, seul le 19-20 de France 3 consacra un reportage digne de ce nom de deux minutes au meeting du Front de gauche, qualifié au passage d'« offre politique de circonstance ». Le mutisme de la principale chaîne du service public n'est en revanche pas du goût de tous les téléspectateurs. Sous le pseudonyme « Gege 77000 », l'un d'entre eux tient, sur le forum du site france2.fr, à « féliciter » la chaîne pour son 20 heures de dimanche, où il n'a « pas été question du meeting du Zénith
« lançant » le Front de gauche. Après tout cela peut déplaire à la rédaction de faire savoir qu'il y a autre chose à la gauche du PS que M. Besancenot, note-t-il...
Difficile, en effet, d'expliquer le traitement de la suite de la seule offre unitaire existante à gauche pour réorienter l'Europe en profondeur, dans le fil des exigences du « non » majoritaire en 2005. Libération, en tout cas, relate bien la tenue du meeting de dimanche, mais dans un sous-paragraphe d'un article principalement consacré à la décision de partir « en solo » du NPA, 6 000 personnes d'un côté dans le premier grand meeting national de la campagne, 200 dirigeants réunis à huis clos de l'autre : un choix de priorités. Finalement, le seul article conséquent de la presse nationale se trouve dans... le Figaro, qui dénigre quelque peu l'initiative qualifiée de « tête-à-tête entre deux partis » en « attendant un peu probable élargissement de leur front ». Visiblement, la perspective d'un front large et uni ne fait pas les affaires de la droite...
alors, pourquoi cette quasi-censure ? La réponse se trouve peut-être dans les Échos d'hier : « Le 20 heures de France 2 vendredi, une longue interview hier dans le journal du dimanche avant la matinale d'Europe 1 ce matin... (…)
Rachida Dati, qui sait ses jours comptés au ministère de la justice, s'est lancée ce week-end dans une tentative de correction d'image. » Une nouvelle fonction pour la presse ?
Sébastien Crépel
@maxou
mais c'est pas si mal.....souvenons du non au TCE....
"Le Front de gauche ignoré des Médias" Comme durant toute la campagne du NON au traité en 2005. Y'a même du mieux puisqu'ils ne nous descendent pas comme ils ont pu le faire scandalement. Ils nous ignorent. Ils attendent de voir. Ca doit être cela.
Stephane Guillon sur france Inter à propos des critiques de Besson sur le film Welcome.
http://www.radiofrance.fr/franceinter/chro/lhumeurde/
« L’Anticapitalisme révolutionnaire de droite »
Article de Michel Onfray dans Siné Hebdo n°26 du 4 mars 2009
« … La droite est unanime : la constitution du Nouveau parti anticapitaliste est une aubaine : la faveur grandissante d’Olivier Besancenot dans l’opinion publique est une bonne nouvelle ; les très bons sondages dont on crédite le NPA font jubiler Nicolas Sarkozy : et, signe qui ne trompe pas, les commentateurs politiques, chroniqueurs et autres puthies télévisées, toutes vendues au libéralisme et aux pouvoirs se partageant l’alternance, dissimulent mal le plaisir qu’elles ont à voir le NPA camper sur les position non unitaires qui feront incontestablement le jeu de la droite en place.
De sorte que les termes de l’alternative sont simples : ou bien le NPA fédère la gauche anti-libérale sur de bonnes idées, mais de refusant à la prise des pouvoirs possibles de la commune à la nation via la région, il persiste dans le ministère de la parole revendicative où les choses sont faciles : « y a qu’à » … et dans ce cas de figure, Sarkozy est assuré de pouvoir nuire pendant dix ans ; ou bien le NPA arrête ses génuflexions devant Platon, il redescend sur terre et se soucie moins de pureté révolutionnaire que de vie quotidienne de millions de victimes du capitalisme libéral.
Dès lors, il va au charbon pour gérer des villages, des cités, des villes moyennes et grandes, des départements et des régions avec d’autre forces de gauche car le NPA ne sera jamais majoritaire seul. S’il joue la logique du tout ou rien, il n’aura rien car jamais il n’aura tout.
Si le NPA ne s’allie pas avec la gauche non socialiste, il est certain de rester dans une éternelle opposition où il conservera une relative pureté – car peut-on encore se dire ou se croire pur si on laisse le champ libre à une horde de barbares de droite que l’on ne combat pas quand la défaite n’est pas écrite ? Il existe un délit de complicité, et la gauche antilibérale rassemblée n’allant pas au combat commun serait clairement responsable de la défaite en ne mettant pas ses troupes à disposition du combat antilibéral de gauche.
Pas question de gouverner avec le PS, certes. Mais pourquoi dès lors refuser de gouverner avec la gauche antilibérale que, de ce fait, on envoie dans les bras du Parti socialiste faute de mieux ?
Je suis attentif à l’idéal, à la morale, à la pureté aussi. Mais cela ne doit pas conduire à cesser d’être soucieux de la misère concrète et réelle du peuple souffrant qui en assez des querelles de sectes et qui veut une autre vie dans laquelle il ne gâcherait pas la sienne à survivre. Je vois d’un bon œil la fédération dans le NPA de forces sinon dispersées. Mais c’’est une étape. Si ce nouveau parti n’a pas de stratégie d’union de la gauche anti-libérale dans la perspective d’une prise de pouvoir à tous les échelons de la société, il sera le meilleur allié de la droite. Qui, à gauche, peut vraiment voir cela ? ».
Michel Onfray