24mar 09
Le bonheur en militant, ça existe. J’ai passé trois jours de nomade militant entre Toulouse, le 19 mars, Cahors, Albi, Carmaux, Rodez et Millau, jusqu’au samedi 21 mars. A chaque étape un moment de combat partagé, ici social, là bas politique. Et électoral, cela va de soi, puisque c’est en qualité de tête de liste du Front de gauche que j’allais d’un point à un autre. Chacun connait tout ce qui distingue ces formes spécifiques de l’action civique mais aussi tout ce qui les unit pour peu qu’on y travaille. De retour à Paris j’ai ouvert ma boite électronique. Plus facilement que ma boîte aux lettres dont j’avais perdu la clef. Le flot de courriels s’est écoulé à la vitesse saccadée que chacun connait. Sommes nous tous devenus fous ? Que de mots!
Là, les cyber militants ont pris l’air. Donc, cette fois-ci ce sont les récits de manifestation le 19 mars qui l’emportent. Mes camarades du PG qui se sont faits plébisciter avec leur autocollant «casse-toi, pov con!» ont mangé du lion! Clairement je vois que ça donne de l’énergie à tous! Comme ils n’en manquaient pas déjà…. Mais je trouve aussi moins stimulant dans les hoquets du coulis de courriels. Ainsi de ces messages interrogatifs en lien avec l’absurde polémique que mène le mouvement des «communistes» «unitaires» (sic) contre le Front de gauche. Cette fois ci c’est sous l’infâme étiquette de «républicains» que «Chevènement, Piquet et Mélenchon» sont flétris. Bien sûr au nom de l’unité. C’est si décevant. Comme le sectarisme contamine largement! En ce moment règne une ivresse identitaire qui dévaste le champ des micros appareils politiques à gauche. Dans cette obscure mêlée nombreux exsudent un fiel inattendu. Je décide de l’ignorer. Je veux en rester à la main tendue, tous azimut. Puis, le soir venu, quasi mort de fatigue ce sont les amis goguenards qui envoient des sms à propos du bide du rassemblement du PS au Zénith. C’est bizarre, ça ne me fait pas rire vraiment. J’ai de la peine pour eux et je sens le danger que ce bide traine avec lui.. Ils se sont mis minables si facilement! Par contre leurs propres commentaires, le lendemain, sont tellement drôles. Dans cette note je parle un peu de tout cela.
TEMPÊTES
Le 19 mars, à Toulouse comme partout ailleurs, c’est la marée humaine les pancartes par milliers, le flot qui semble sans fin des groupes et des cortèges qui égrènent toutes les colères sociales. Je finirai la manifestation avec les gens de l’ONF, une fois que je suis entré dans le cortège. J’ai aussi longuement discuté avec les syndicalistes du «pôle emploi». Même universelle plainte et rage contre les plans foireux des libéraux qui démantèlent le service public. Avant cela, pendant deux heures passées en point fixe avec les militants du PG et du PC, on a distribué plus de dix mille auto-collants «casse-toi pov’con». Et moi j’ai serré je ne sais combien de mains qui se sont avancées vers moi pour dire des encouragements et de la sympathie. Ça vaut tous les sondages du monde! Et tous les remontants! Le moment le plus rude pour moi est celui passé au milieu des ouvriers de Moulex. Ils sont en lutte depuis des semaines. Et l’angoisse du lendemain se creuse sur les visages. Tellement fort. Que dire, que faire, à quoi sert-on dans ces circonstances? Un homme me dit: «moi c’était ma vie et celle de ma famille depuis que je suis gosse!» L’emploi c’est plus que l’emploi seulement. C’est tout ce qui va avec les gestes et les parcours du quotidien dans lequel on se construit au fil du temps. Ici les patrons voyous ont acheté la boite pour la piller. Ils ont capté les brevets, maintenant ils délocalisent. On connait. Ils ne respectent même pas les procédures du droit français. Normal: des américains. Par quel bout se rendre maître d’une telle situation? Pourquoi le droit français n’est-il pas respecté? Pourquoi l’État ne protège-t-il plus les citoyens qui sont confrontés à cet arbitraire? Perplexité. Le soir à L’IEP de Toulouse la salle est comble pour participer à la conférence du Front de Gauche. Il fait une chaleur d’enfer. Je sens le même état de tension que tout à l’heure dans la rue. En ce moment chacun se cherche et soupèse le peu de solutions qui se proposent à gauche. Beaucoup hésitent entre le NPA et le Front de Gauche. Mais beaucoup plus encore sont tout simplement perplexes. Cela par réalisme. En effet beaucoup de monde comprend que l’attitude fermée et agressive du Medef et de Nicolas Sarkozy est une façon de pousser à une radicalisation de l’affrontement. On sent que le but est de parvenir à détacher une fraction excédée des salariés du gros du mouvement pour l’instant uni autour des syndicats. Et comme sur le plan politique l’écroulement du PS n’est pas encore remplacé par une alternative crédible, c’est donc l’expectative qui domine. Le nombre des points d’interrogation qui flottent partout dans l’air rend imprévisible le mouvement des tempêtes qu’on voit murir. Dans la nuit je roule vers Cahors. J’y dors car j’y suis attendu tôt.
L’ARRÊT PUBLIC
Le rendez vous est à huit heures et demi le matin devant la gare. On marchera en cortège vers le tribunal. Il fait un froid léger mais coupant. On juge neuf personnes dont quatre élus, pour avoir bloqué des trains dont la SNCF avait prévu qu’ils ne s’arrêtent plus dans les gares du coin. On est dans le Lot. Couleur suave. Parmi les inculpés deux camarades du PG. L’opération s’appelle «l’Arrêt public». 80 semaines de lutte. Descente sur les voies tous les lundis et mardis, grève de la faim etc. Le délit invoqué est celui d’entrave. Le comique de situation rappelle le célèbre deux poids deux mesures du «casse-toi pov’ con». Car le ministre qui ordonne les poursuites, Dominique Bussereau, a lui-même bloqué des trains dans sa propre région il n’y a pas si longtemps. Mais lui n’a pas été poursuivi! Ici tout le monde le sait. Si bien que l’action de justice, qui n’en peut mais, se présente comme une iniquité. Quel genre d’État poursuit les uns et ménage les autre à propos des mêmes faits? J’arrête là le détail du récit de mon périple. Il faudrait raconter Albi et la rencontre avec les gens qui défendent la maternité et l’hôpital en cours de fermeture, le tractage au marché de Rodez et le pique nique militant dans le petit jardin de Millau plein des lumières de la matinée. Les curieux de mes propos peuvent cependant se satisfaire sans peine. Mon discours du soir à Carmaux a été filmé et on peut le voir sur le site du Parti de Gauche. Le Front national avait bien collé les murs et monté une opération assez efficace contre ma venue à Carmaux sur le slogan «Jaurès aurait voté Front National» placardé partout. Un communiqué de presse du FN avait prévenu que le «socialo-trotskiste Mélenchon entends faire une réunion à Carmaux etc…». Socialo Trotskiste? Ni Aubry, ni Besancenot ne peuvent accepter que j’incarne les deux à la fois. Que leur resterait-il?
BIDE ET NOMBRIL
Même pour la démagogie il faut un peu de professionnalisme. C’est certes une vieille roublardise d’offrir un concert gratuit pour que la foule, confondant tout, vienne acclamer tout ce qui se trouve sur la scène. Mais encore faut-il faire savoir qu’il y a un concert et qu’il est gratuit. Telle est la ruine bureaucratique de ce pauvre Parti Socialiste que ce peu là ne fut même pas fait. Restaient donc quelques centaines de militants selon les agences de presse pour garnir les premiers rangs d’un Zénith pourtant configuré en petit format. Le reste on a vu, lu et entendu. Tous les commentaires sont malveillants. Car si la fréquentation d’un Zénith politique était intéressante pourquoi n’avoir pas dit un mot des 6300 personnes que nous y avions réunis? Bien sûr, sauf "Libération" et "Le Parisien", aucun des moqueurs médiatiques ne fait allusion à notre Zénith puisqu’il lui faudrait expliquer le pourquoi de son silence précédent. La palme de la vieille rancune au Journal «Le Monde» qui en toute révérence de référence ne dit rien du bide, ni de la comparaison avec notre Zénith, mais réussit à parler de notre auto collant «mauve» (sic) «casse-toi pov’con» sans nous citer et en changeant le message («Sarkozy casse-toi» sur six colonnes alors que cette expression n’a jamais été utilisée par personne!). Je reviens au bide du PS. 1500 participants selon les organisateurs. Quelques centaines en réalité. Pourquoi? Parce qu’il «faut inventer d’autres formes de militantisme» dit le député François Lamy. Je crois qu’il suffirait déjà de se contenter de militer. Mais pourquoi personne ne milite plus dans ce parti? Et pourquoi le grand nombre ne s’interresse-t-il pas à ce qu’il fait? Ce n’est pas ce que se demandent ces nombrilistes endurcis. Mais la névrose est parfois très avancée. Quand Libération titille le sénateur David ASSOULINE sur la comparaison avec notre Zénith, le sénateur répond «ça n’a rien à voir: eux c’était une Fête populaire, nous c’était un colloque». Génial ! Une réunion avec un concert gratuit c’est un colloque, trois heures de politique, sans pauses ni musiciens, c’est une fête populaire. Voilà qui est bien parlé. Car nos heures de discours politiques faisaient naitre de l’espoir et de la volonté de combat qui gonflent le cœur des gens simples. Ils sont prêts à sacrifier pour cela des heures de transport et des heures d’écoute sans relâche. François Lamy et David Assouline, pourtant assez joyeux de leur personne dans la vie, réussissent politiquement à rendre un concert plus rébarbatif qu’un colloque! Trève de plaisanteries. Ce qui est vraiment un fait politique de première grandeur dans tout cela c’est que cet épisode déprimant se situe trois jours après la plus grande mobilisation populaire depuis mai 68! Ici se concentre tout le défi de notre époque. La vraie course de vitesse entre droite et gauche. Qui sera le recours? C’est à quoi le Front de Gauche essaie de répondre.
Camarade sénateur,
Ton billet m'a rappelé à moi aussi des souvenirs de campagnes magnifiques où la ferveur populaire était présente et où l'espérance de changer de société, changer de monde brillait de sa lumière dans les têtes.
Seulement c'est dur de porter l'espérance populaire parce que cela entraine inévitablement la jalousie des uns, les railleries des autres. Notre société est tellement morcelée en carré de pouvoirs bien définis que la solidarité perd tout son sens. Chacun se voulant meilleur que l'autre et donc prêt à tout pour prendre sa place. Le pire c'est quand cela survient de ton propre camp. Malgré tout tu n'es pas préparé à cela et lorsque cela n'est plus vivable tu te demandes si tu dois continuer à faire semblant de croire à l'unité ou s'il te faut rompre avec ton propre camp.
C'est tout le dilemme qu'a connu ségolène Royal. Mais cette ferveur populaire qu'elle a levé ne l'a pas quitté car l'on sait que c'est ce socialisme humaniste et républicain que l'on veut voir émerger du magma.
Je peux te dire que nous aussi à Désirs d'Avenir nous avons été très bien accueillis dans les cortèges sauf... par les socialistes! Ça veut tout dire de la bêtise qui perdure de l'accaparement partisane des valeurs. Tout le monde cherchant à être plus, être mieux que l'autre au lieu de le regarder pleinement et en face. Ce serait pourtant plus facile si on faisant cet effort car ainsi on pourrait construire un vrai socle identitaire d'avenir sur des valeurs qui nous transcendent et qui transcendent les courants politiques. Mais cela consiste à faire tomber des dogmes de pensée et c'est le plus difficile bien sûr, tellement ils sont bien ancrés dans les têtes.
Alors camarade sénateur je te souhaite bon vent sincèrement car je crois que tu possèdes des valeurs républicaines qui pourraient correspondre aux miennes. Nous sommes nombreux à suivre le même chemin et pourtant nous marchons seuls. Si un jour on se décidant à se parler, et à se rassembler alors nous pourrions faire changer la société. Réellement et véritablement. pour cela il faut du courage politique et un leader capable de franchir les lignes tout en gardant ses valeurs. C'est ce qui caractérise Ségolène Royal selon moi, la seule capable de réussir l'exploit de construire un vrai front populaire allant des alters aux républicains de droite, pour battre cette droite extrême qui nous gouverne. Aurons-nous le courage de le faire? C'est l'enjeu pour l'avenir. Car tant que nous resterons chacun campé sur son territoire rien ne changera vraiment dans nos sociétés.
Salutations socialistes camarade.
"En effet beaucoup de monde comprend que l’attitude fermée et agressive du Medef et de Nicolas Sarkozy est une façon de pousser à une radicalisation de l’affrontement. On sent que le but est de parvenir à détacher une fraction excédée des salariés du gros du mouvement pour l’instant uni autour des syndicats."
Franchement, y-a pas besoin de Sarkozy ou du Medef pour avoir envie de se détacher des Confédérations syndicales qui enterrent une fois de plus le mouvement en ne proposant que des promenades Bastille-Nation tous les deux mois. Le Beatle's de Montreuil l'a avoué : "la situation ici n'a rien de comparable avec la Guadeloupe, qui connait un taux de chômage de 20 %".
Autrement dit, pas de raison d'inciter à faire grève, encore moins de se révolter. Les syndicats sont des bordels. Depuis 68 ils chient dans la colle; Il y a des jours, on ne se demande même plus où est passé le fric de l'UIMM.
Adhérent au PG
Je suis déçu du refus du MRC de participer au front de gauche car j'ai beaucoup d'estime pour J P Chevènement
Entre le repli sur la nation et la dilution dans l'Europe n'y a t-il pas un chemin? et pour le moment baliser le chemin n'est il pas plus important, en tout cas plus urgent que de faire des plans sur la maison qu'on va construire en arrivant?
j luc pagès
Bonjour asse42
Franchement un rassemblement avec la droite républicaine, tu dérailles? J'espère bien que jamais cela ne se produira ou si cela se faisait ce serait sans moi.
Bonjour Gilbert
Sur la stratégie syndicale, oui, ils pourraient vraiment faire mieux qu'une manif tous les 2 mois. Ca ne va pas. Garder l'unité oui, mais à ne rien faire c'est les syndicats eux-mêmes qui vont pousser à un détachement la fraction qui n'en peut plus et cette fraction comprend des gens comme les ouvriers de Moulex qui ont besoin qu'on leur offre une perspective. Se battre dans son coin est insuffisant pour gagner, il faut une vraie aide nationale et là tous les 2 mois c'est pas cela qui les fera gagner un rapport de forces avec le patronat et le gouvernement. D'ailleurs à l'heure actuelle le patronat devrait lui-même être en colère contre le gouvernement car le plan de relance c'est du pipi de chat. Rien pour relancer les investissements. Une politique de grands travaux financée par une part substantielle du PIB et sous la direction du gouvernement permettrait à plein d'entrepreneurs de remplir leurs carnets de commandes. Mais il faut une reconversion: les voitures individuelles ce n'est plus ce qui va se vendre à l'heure actuelle, alors qu'ils se reconvertissent dans la construction de transports en commun, sans licencier, en offrant des formations aux salariés, des reconversions. Qu'ils construisent des écoles, rénovent les universités et embauchent les tas de profs contractuels au chomage. C'est au niveau du gouvernement que se situe la responsabilité principale de l'enfoncement à une vitesse grand V dans la crise. Oui c'est une vitesse dramatique : 3000 licenciements par jour! Un licencié toutes les 2 mn! C'est très grave. La démoralisation guette. Ce gouvernement est incompétent et doit être dénoncé haut et fort. Ils sont en train de chercher des boucs émissaires: les paradis fiscaux pour augmenter les recettes fiscales qu'ils diminuent avec le bouclier fiscal! Les rémunérations des chefs d'entreprise. Tout cela OK mais la vraie responsabilité est celle du gouvernement qui n'a AUCUNE politique de relance de la production. AUCUNE!
Alors il ne s'agit pas de chipoter sur une Europe sociale et de se redorer un discours de gauche comme le fait le PS. Il faut se mettre à la tâche, militer, se battre franchement contre Sarkozy. Les gens n'attendent que cela.
Et les syndicats se doivent de DIRIGER la lutte syndicale, pas juste de l'accompagner.
Melouch dit: "Je veux en rester à la main tendue, tous azimut."
Eh Oui! La ligne c'est aimer l'unite,
c'est un devoir froidement calcule.
Dans l'interet de tous
Le Fn dit: Le «socialo-trotskiste Mélenchon entends faire une réunion à Carmaux etc…».
Ah bon?
Alors, Melouch c'est deja reconnu par le Fn,
comme l'incarnation de l'unite,
allant des socialos aux trotskistes,
Un vraie Trait d'union.
@ Pages Jean-Luc
"Je suis déçu du refus du MRC de participer au front de gauche". Moi aussi. D'autant plus que je ne comprends toujours pas pourquoi les négociations ont échoué. Est-il vrai que le front de gauche a refusé un amendement précisant -ce qui me paraît etre une évidence- qu'"on ne fera pas l’Europe sans et à plus forte raison contre les nations qui sont le lieu privilégié de l’expression démocratique et de la solidarité"?
Carlo
Tu t'obstines à ne pas voir qu'il y a une divergence politique. L'unité ok mais il faut un minimum de principes (pas un maximum comme le dit le NPA). On ne fait pas l'unité pour l'unité ou alors on fait comme le propose Royal une unité qui va de l'extrème gauche à Bayrou.
@ Jennifer
Tu oublies que l'idée de départ de Jean-Luc Mélenchon était de fédérer le non de gauche au TCE. JPC en faisait partie.
Je m'obstine en effet à vouloir comprendre pourquoi la négociation a échoué. Je m'étonne d'ailleurs que tu n'éprouves pas le besoin d'en faire autant.
Carlo tu omet de dire que cet amendement réclamait la primauté du droit national sûr le droit européen. A ce niveau autant dissoudre l'UE...
Bon nous y voilà nous avons de bonnes listes (sincèrement), nous sommes dans un front bien étriqué mais qui existe. Voyons si nous pouvons surprendre a cette élection.
@8 (carlo) et aussi à Pulchérie et aux autres: sur le blog chevenement.fr d'abondants commentaires de contenu varié de la base du MRC et au delà
et des débuts d'explication de l'échec (et de la poursuite-?- des diiscussions entre "républicains de gauche") provenant de négocaiteurs et "personnalités" du MRC, comme tjrs il faut écouter les différents sons de cloches (qui sont loin de se réduire à 2 positions calires et distinctes)
oui ! !
primauté du droit national sur le droit européen !
oui ! !
dissolution de l'UE, bonne seulement à changer les plaques minéralogiques des voitures ou donner des directives sur la fabrication du fromage !
mort à cette construction porteuse de peste et de guerre civile avec ses dogmes ultra libéraux ! !
je rappelle qu'on ne peut pas avoir de démocratie sans langue, que l'europe n'a pas de langue, donc toute union est impossible fût-elle socialiste ! !
les seules racines que nous ayons en commun ce sont celles de l'humanisme de la renaissance et celles du siècle des lumières, or l'europe ultralibérale est contre ces racines, par conséquent fin du rêve ! !
salutations fraternelles d'un partisan du PG de savoie, favorable à un parti qui doit en priorité construire le socialisme, et cette construction ne peut pas passer par l'europe !
1 point de vue qui mérite d'être étudié:
http://mrc53.over-blog.com/
Lugubre anniversaire
Le vent du Nord souffle en rafales ce matin, une bruine s’acharne à glacer les passants. Le chuintement des pneus mouillés sur l’asphalte accompagne
les sinistres souvenirs du 24 mars 1999.
Ce jour-là, Clinton, par une décision dictatoriale, décidait le bombardement de ce qui restait de la Yougoslavie.
Le Congrès n’avait pas été consulté, encore moins les gouvernements faisant partie de l’OTAN. Car c’est au nom de l’OTAN que Clinton, s’appuyant sur la lugubre, sur l’infâme mise en scène de Racak, décidait de la première d’une nouvelle série d’agressions par l’OTAN, qui durent encore aujourd’hui.
Et comme pour célébrer cet abominable anniversaire, la France vient de rentrer dans le giron puant de l’OTAN.
N’oubliez pas ce jour.
@9(tenshu): pour le moment les sondages placent largement le NPA devant le FG
et il semble que vous ne récolterez ni l'électorat de Bové (les alternatifs et la Fédération alalnt voir ailleurs) ni celui de JPC...
@ Tenshu
"Carlo tu omets de dire que cet amendement réclamait la primauté du droit national sûr le droit européen."
Parce que la transposition automatique du droit communautaire dans le droit français te satisfait? C'est ta conception de la démocratie?
"A ce niveau autant dissoudre l’UE". Je croyais que le front de gauche était pour la reconstruction de l'UE et non pour le statu quo. Ce genre d'argumentation rappelle beaucoup ce qu'on entend au PS et qui justifiait pleinement selon moi la création du front de gauche. J'en suis beaucoup moins sur aujourd'hui en lisant des commentaires comme le tien...
Grand merci à Niponchik pour l’adresse qu’il nous a communiquée.
Michel Sorin, responsable MRC, nous apparaît mécontent.La manière dont son président a liquidé toute idée d’alliance avec d’autres groupements de gauche ne semble pas lui plaire. Il écrit notamment :
« Il a manqué la pression publique sur les négociations, qui aurait pu contribuer à responsabiliser les acteurs de ces difficiles tractations. Le fait est que cela se termine mal. Nous sommes nombreux à ne pas être satisfaits du dénouement, tel qu’il nous a été présenté au Conseil national et quasi imposé par Jean-Pierre Chevènement et Jean-Luc Laurent. »
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Une fois de plus, la population électorale, la base, semble être éloignée de ses chefs, comme au PS !
Des membres du Conseil National du MRC ont rédigé un texte qui résume les conditions que devrait respecter le Front de Gauche pour qu’une alliance avec le MRC soit possible. Michel Sorin le présente sur http://mrc53.over-blog.com/
En voici les points qui me paraissent essentiels :
« C’est l’avenir de toute la gauche politique qui est en jeu.
Le Front de gauche,
- s’il traduit politiquement cette souveraineté populaire qui s’exprime dans la rue,
- s’il réaffirme le rôle de l’Etat-Nation dans la mise en œuvre de la souveraineté nationale,
- s’il reprend le discours fort d’une croissance économique permettant de sauver notre tissu industriel,
peut être un moment de mobilisation des militants, des électeurs de gauche, et, en ce sens, une étape vers la reconstruction d’un large parti de gauche."
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Il faudrait savoir jusqu'où va le souverainisme de cette partie du MRC.
Question : le souverainisme empêche-t-il une consultation fréquente, sinon permanente des gauches des pays d'europe occidentale ?
Consultation ne signifie pas asservissement,que je sache !
Enfin, enfin................ les électeurs, et surtout les sympathisants du "feu" PS ont compris que ce parti était foutu, mort, à la traine derrière l'UMP, menant une politique ultra-libérale pour l'un et courant après pour l'autre au nom du changement du monde !
Mais entre temps il y a eu LE CRASH !
Et vous pouvez remarquer que cette définition "le monde change" alibi de toutes les néfastes réformes, que cette phrase a mystérieusement disparue des discours de Sarkozy et que les imbéciles de dirigeants(es) socialistes de ce PS corrompu, qui espéraient en imitant la politique ultra-libérale de l'UMP mais saupoudrée d'un chouilla de social, récupérer les votes des français !
Les voilà le bec dans l'eau, à la ramasse..................... car c'est terminé pour eux, les électeurs, les français ont enfin compris et voyant que de tristes journées les attendent, ils ont enfin compris qu'il fallait une autre politique, une politique de Gauche, une politique qui mette le haut là à la captation voyou des financiers au détriment des travailleurs, de ceux seuls qui produisent réellement les richesse sur cette planète !
Le PG a de beaux jours devant lui si la campagne pour les Européennes est bien menée malgré les bâtons mis dans les roues par les médias qui l'ignorent ouvertement car ces derniers obéissent à Sarkozy, Sarkozy qui lui a compris le véritable danger car alerté par ces centaines d'antennes infiltrées dans les réunions politiques!
On les aura et si seulement O.Bezancenot pouvait y réfléchir à deux fois avant de faire cavalier seul...........car là ce serait le carton assuré !
"Je décide de l'ignorer" dis-tu Jean-Luc : j'approuve totalement. Si je me suis engagé au PG c'est pour participer à la reconstruction de la gauche, celle qui ne se retrouve plus dans le PS. Nous avons initié un mouvement d'union, nous militons pour cela, il nous faut donc ignorer les provocations, les insultes, les rancoeurs, éviter les anathèmes. Comme tu l'as dit à Carmaux c'est le peuple qui nous intéresse, sa dignité, le respect et la satisfaction de ses aspirations. Le combat sera long, qui en doutait ? Le concept d'union de l'autre gauche chemine, s'il est bon comme je le pense il s'imposera.
Asse42 : rejoins-nous... mais sans les Républicains de droite qui gouvernent maintenant ! C'est la droite c'est tout, avec ses valeurs qui ne sont pas les nôtres : le libéralisme et l'Europe qui s'y réfère pour commencer. Nous sommes contre, nous sommes pour la laïcité etc... je ne peux concevoir ton "vrai-faux" front populaire
Avec ma sympathie malgré tout...
Un clin d'oeil Jean-Luc : comme à Laval, comme à Angers, au Zénith j'y étais... quelle fierté ! Plus qu'un colloque : une naissance, un rassemblement populaire pour la réflexion politique et pourquoi pas une fête ? celle qui nous unit dans l'espoir.
Tout bien pesé, la conduite de Chevènement est dans la logique du personnage.
Il est souverainiste ; il semble bien être pour la déconstruction de l’Europe. Il est donc attendu du Che qu’il refuse de
faire campagne dans les élections européennes qui ne doivent avoir aucune signification à ses yeux.
Un autiste de plus en politique : la gauche française doit se suffire à elle-même, à condition que ce soit celle de
Chevènement. Le Front des Gauches lui apparaît comme un rival de sa Gauche à lui, le Che. Cela explique ce raisonnement tordu pour refuser l’alliance avec Mélanchon, par manque de sincérité. Par bonheur, il y a des gens droits comme Sorin qui nous ont expliqué le dessous des cartes (qui étaient bien biseautées, comme je l’ai écrit hier).
J’ai eu beaucoup de plaisir à comparer une intervention de Mélenchon (prise au hasard) avec celle du Che, à Paris-Inter.
Deux âges de la politique : le vieux politicard madré, ne répondant pas tout de suite aux questions, d’un côté, et de l’autre, un homme qui s’est décidé à faire de la politique,enthousiaste, sans la moindre hésitation dans ses réponses, qui, malgré leur rapidité, reste claires et compréhensibles.
Que le MRC prépare dès maintenant les présidentielles de 2012 ; il lui faudra bien tout ce temps-là. Mais je crains que le terrain politique européen ne soit complètement bouleversé dès 2010, que les terriers du renard Che ne disparaissent dans la tourmente et que ses vieilles astuces d’Assemblée ne soient totalement périmées.
La Riposte est soi-disant un moyen d'expression des jeunes membres du PCF
pas toujours (rarement même) en accord avec les anciens. Je viens de recevoir de ces gens un mail que je trouve répugnant à propos du Front de Gauche.
Désormais, aux spams la Riposte.
on commence à en savoir 1 peu + sur le déroulement des négociations et les efforts méritoires de certains (d'après Catherine Coutard dans la discussion sur chevenement.fr):
" il n'a pas été possible d'intégrer des thèmes qui nous sont chers et dont on a du mal à comprendre qu'ils puissent poser problème comme
- l'introduction de l'emploi dans les objectifs de la BCE;
- ou toute référence à une protection du modèle social comme du tissu économique européen à travers un tarif douanier;
- ou la perspective d'une mondialisation régulée parce que dixit "ce serait accepter le capitalisme..." (alors même que c'est un amendement MRC qui a introduit l'analyse que cette crise est une crise sévère du capitalisme, notion qui avait été omise);
- ou le rôle central des USA et de leur logique d'endettement dans cette crise;
- ou l'importance de la souveraineté nationale (cf texte du CN) comme si la souveraineté populaire pouvait s'exercer sans l'indépendance nationale;
- et même le mot nationalisation qui serait trop connoté !
La liste n'est pas exhaustive.
- la discussion a été extrèmement difficile aussi parceque les avancées d'un jour (amendement et formules de compromis acceptés un jour) pouvaient finalement être rejetés le lendemain. On peut rendre hommage à Francis Wurtz (PCF) pour avoir rédigé à un moment un texte de synthèse solide mais qui est devenu caduque 48 heures plus tard. Eric Coquerel (PG) aussi a fait de nombreux efforts pour essayer d'enrichir la déclaration de principes du Front de gauche de notre logiciel républicain, mais indéniablement le mot république ou républicain sent le souffre pour un certain nombre : Jean Jaurès et les résistants de 39/45 doivent se retourner dans leur tombe en constatant que leurs héritiers proclamés ne savent plus porter ensemble patriotisme et internationalisme.
- Enfin on peut mesurer l'envie de nous associer pleinement à la proposition faite du nombre de candidats sur les listes soit 9 sur 138 candidats (69 titulaires et 69 suppléants)...
Il n'y avait pas d'accord honorable possible et c'est bien triste. Ceux qui l'ont emporté dans les directions nationales du PCF et du PG portent une lourde responsabilité face aux Français et aux sympathisants de gauche. "
BJR Depuis un certains temps j étais spèctateur sur le térrain.Communiste je luttais au sein de mon parti pour arriver a cette stratégie de F2G quil faudra poursuivre aprés.Mais là aiie.;.va falloir clarifier avec le PS...Mais comme l à dit notre camarade Piquet commençons a monter la 1 marche. Donc avec joie cet aprem jvais distribuer l appel pour le meeting de vendredi 27 a Villenave D ornon pres de BX sud ouest.Petit sourire de ma part,lorsque en 2007 je faisais la promo du livre de JL qu il m avait dédicassé,en repensant a la tete de certains,et Vend ils vont lui serrer la paluche...
Le principal est ailleurs Dites, martelli zarka font t ils partis de la curée anti F2G?Si c était le cas je prendrais encore une tarte..A force je suis blindé..
Le Parti de Gauche propose une loi instaurant le bouclier social
Comme décidé lors du conrès constituant le Parti de Gauche a déposé le 18 mars son plan d'urgence pour répondre à la crise sous forme de propositionde loi prévoyant notamment l'interdication des licenciements boursiers.
Retrouvez ci-joint le texte intégral du projet de loi.
Proposition de loi visant à instaurer un bouclier social face à la crise et portant diverses mesures économiques et sociales d'urgence
Présentée par les sénateurs et députés du Parti de Gauche,
Jean-Luc Mélenchon, sénateur de l'Essonne,
Marc Dolez, député du Nord,
François Autain, sénateur de la Loire-Atlantique
et Jacques Desallangre, député de l'Aisne
18 mars 2009
EXPOSE DES MOTIFS
Mesdames, Messieurs,
La crise actuelle du capitalisme frappe durement les classes populaires.
Il y a urgence à réagir. Si rien n'est fait, ses conséquences pour les salariés vont s'aggraver. Depuis l'automne, le chômage explose. De nombreuses entreprises, même en bonne santé, licencient, suppriment des missions d'intérim, recourent au chômage partiel pour préserver les profits des actionnaires. Les droits des chômeurs sont attaqués et le principal syndicat patronal pousse le cynisme jusqu'à demander une baisse de ses cotisations à l'UNEDIC. Les attaques contre la protection sociale et les services publics continuent. Le pouvoir d'achat se dégrade. La pauvreté concerne de plus en plus de travailleurs victimes des bas salaires dans des emplois précaires, particulièrement des femmes qui subissent le temps partiel imposé.
Dans un contexte économique et social aussi dégradé, le Président de la République évoque la « poursuite des réformes » pour assurer la « compétitivité » de l'économie française.
Pourtant, il n'y a pas de fatalité du chômage et de la précarité, pas plus que des bas salaires et de la pauvreté. Les moyens financiers existent. Le Gouvernement l'a démontré en engageant récemment des dizaines de milliards d'euros au profit des banques et du système financier. De même, en 2007, les profits réalisés par les entreprises françaises ont atteint 650 milliards d'euros. En 2008, les seules entreprises du CAC 40 ont enregistré près de 85 milliards d'euros de bénéfices en dépit de la crise.
L'urgence est donc de s'attaquer aux racines de la crise, c'est-à-dire au partage inégalitaire des richesses qui résulte de la recherche effrénée du profit maximum pour quelques-uns au détriment des salaires du plus grand nombre. En effet, depuis trois décennies, les politiques libérales mises en œuvre par les gouvernements et le patronat ont cherché à augmenter les profits au détriment des salaires. Dans les entreprises, nombre de moyens furent employés pour faire baisser le coût du travail : licenciements, précarité, flexibilité, gel des salaires. Les gouvernements successifs y ont contribué avec des exonérations de cotisations sociales et la réduction des systèmes sociaux. La conséquence en a été une formidable modification de la répartition des richesses créées au bénéfice des détenteurs du capital et au détriment des travailleurs. La surexploitation du travail a permis la suraccumulation des profits : de 1983 à 2008, la part des travailleurs a été réduite de 71 % à 62 % de la valeur ajoutée créée par les entreprises ; soit plus de 170 milliards d'euros par an transférés des salaires aux profits. Cela représente plus de 6 500 euros par an (550 euros par mois) perdus par chaque travailleur. Cette logique a conduit au gonflement exorbitant des placements spéculatifs et au surendettement des ménages ; deux des causes majeures de la crise actuelle.
La politique décidée par le Président de la République et menée par le Gouvernement aggrave encore cette situation.
Le paquet fiscal et le bouclier fiscal redistribuent aux riches des dizaines de milliards qui manquent pour des mesures en faveur de l'emploi. La liquidation des 35 heures, la libéralisation des heures supplémentaires, la perspective de travailler le dimanche et jusqu'à 70 ans, réduisent les possibilités d'embauche. Les suppressions d'emplois dans les services publics, dont l'hôpital public et l'éducation, rétrécissent l'emploi et pénalisent les usagers. La protection sociale (assurance maladie, assurance chômage, retraite...) est réduite ce qui précarise les plus faibles et aggrave les inégalités.
La crise en cours signe la faillite des politiques libérales menées depuis trois décennies. Il faut résolument changer d'orientation politique. Dans cette perspective, les mesures proposées par les parlementaires du Parti de gauche visent à commencer à relever ce défi global en apportant de premières réponses, avec l'instauration d'un « bouclier social » pour protéger les citoyens des conséquences de la crise.
Les mesures économiques et sociales d'urgence que la présente proposition de loi vise à instituer face à la crise s'inscrivent dans la perspective plus large du Plan d'urgence en 29 mesures adopté par le Parti de Gauche lors de son Congrès de Limeil-Brévannes du 29 janvier au 1er février 2009.
Ces mesures d'urgence sont notamment indissociables d'un plan d'investissements publics sur deux ans, animé par le triple souci de relance de la demande et de l'emploi, de satisfaction des besoins sociaux et de réorientation écologique de notre mode de production. Combiné aux autres mesures évoquées par ailleurs, ces investissements devraient amener à 100 milliards d'euros, soit 5 % environ du produit intérieur brut, le soutien public exceptionnel pour affronter la crise. Il s'agit ainsi de la rénovation écologique du parc de logements sociaux, de la mise en chantier de 300 000 logements sociaux par an, de la rénovation des établissements publics d'enseignement, de la construction de centres d'hébergement d'urgence et de foyers de jeunes travailleurs, de la création d'un service public de la petite enfance et du développement des crèches publiques, du remplacement progressif du parc automobile des collectivités publiques par des véhicules propres (électriques ou hybrides), de la rénovation du réseau ferroviaire et du développement d'infrastructures pour le ferroutage, de l'augmentation de l'investissement dans les énergies renouvelables et le recyclage, du soutien à la création et aux activités culturelles et d'un plan spécial de soutien pour les Antilles et territoires d'outre-mer en difficulté.
En outre, des dispositions d'urgence s'imposent également pour maîtriser le système financier et lutter contre la spéculation, ce qui implique, entre autres, la création d'un pôle financier public élargi pour les entreprises autour de la Caisse des dépôts et consignations et d'un service public bancaire élargi pour les particuliers autour de La Banque postale, des Caisses d'épargne et des Banques populaires.
Les services publics comme le rail, la poste, l'électricité et le gaz doivent aussi être mobilisés au service du plus grand nombre contre la crise. Cela implique un moratoire sur toutes les mesures européennes de libéralisation et de mise en concurrence. Et la relance des entreprises publiques fragilisées par ces mesures, à commencer par un pôle public de l'énergie intégrant EDF, GDF mais aussi le pétrolier Total dont la nationalisation s'impose.
Surtout, à la lumière des leçons de la crise, la France doit agir au sein de l'Union Européenne et des instances internationales pour sortir du laisser faire et du libre échange généralisés.
Le processus de ratification du traité de Lisbonne, pâle copie du traité constitutionnel européen, rejeté à 55 % par le peuple français, doit évidemment être abandonné. Car il interdit toute mesure d'harmonisation sociale et fiscale pourtant indispensable pour stopper la course actuelle au dumping social en Europe. Au-delà, il est nécessaire de réformer la Banque centrale européenne, qui doit désormais avoir pour objectifs le soutien à l'activité des secteurs jugés prioritaires d'un point de vue social, économique et écologique, le plein emploi, la stabilité des prix (en fonction des priorités économiques du moment et dans le respect des contraintes environnementales), et apporter son concours à la politique de change définie par le Conseil européen. En outre, elle doit rendre compte de la conduite de sa politique monétaire : une institution qui commande un levier essentiel de la politique économique ne peut plus rester indépendante de tout contrôle démocratique. De même, les règles du Pacte de stabilité doivent être abandonnées.
Dans l'immédiat, et afin de faire face à l'urgence économique et sociale, les mesures contenues dans la présente proposition de loi s'articulent autour de quatre axes principaux.
Le chapitre premier permet d'interdire les licenciements boursiers et présente des mesures visant à lutter plus largement contre les suppressions d'emplois et les délocalisations. L'article premier interdit les licenciements économiques dans les entreprises enregistrant des profits. Il rétablit le contrôle administratif de l'Inspection du travail sur les licenciements pour motif économique. L'article 2 institue un droit de veto suspensif pour les représentants des salariés en cas de licenciement. L'article 3 crée des commissions départementales de l'emploi et du développement économique pour favoriser des alternatives aux suppressions d'emplois et aux délocalisations. Il institue également un droit de reprise par les salariés en cas de délocalisation de leur entreprise.
Le chapitre 2 présente des mesures visant à faire reculer la précarité du travail et à développer l'emploi. L'article 4 réaffirme le contrat à durée indéterminée comme norme du contrat de travail et encadre et limite le recours aux autres formes de contrat. Il abroge les nouveaux contrats précaires créés par le gouvernement actuel. L'article 5 crée un droit à la journée continue pour les salariés de manière à en finir avec les horaires fractionnés.
L'article 6 rétablit la primauté de la loi sur l'accord de branche et de l'accord de branche sur l'accord d'entreprise et restaure ainsi le principe de faveur qui protège les droits des travailleurs. L'article 7 réaffirme la limitation de la durée hebdomadaire de travail à 35 heures et encadre les possibilités de dérogation. L'article 8 limite le contingent annuel d'heures supplémentaires à 130. L'article 9 limite la durée maximale d'heures de travail à 9 dans une journée et à 44 dans une semaine et crée un droit à deux jours de repos hebdomadaires consécutifs.
Le chapitre 3 prévoit des dispositions pour augmenter le pouvoir d'achat et redistribuer les richesses au profit du plus grand nombre. L'article 10 abroge le paquet fiscal adopté au cours de l'été 2007. L'article 11 abroge les dispositions du code général des impôts relatives au bouclier fiscal.
L'article 12 prévoit que le SMIC soit porté à 1500 euros nets d'ici au 1er juillet 2010. L'article 13 conditionne le maintien des exonérations sociales à un accord de revalorisation des salaires. L'article 14 indexe l'évolution des salaires, pensions et minima sociaux sur l'indice des prix. L'article 15 garantit l'application du principe d'égalité entre les femmes et les hommes dans les entreprises. L'article 16 revalorise le minimum de pension de retraite et les minima sociaux à hauteur de 300 euros. L'article 17 plafonne les plus hauts salaires dans les entreprises de manière à réduire les inégalités de revenu. L'article 18 institue une nouvelle tarification progressive de l'eau, de l'électricité et du gaz qui assure la gratuité sur une première tranche de consommation pour les ménages à faible revenu.
Le chapitre 4 présente des mesures d'urgence en faveur du logement. L'article 19 permet aux communes de réquisitionner des logements inoccupés depuis plus d'un an. L'article 20 supprime le dépôt de garantie pour les locataires. L'article 21 institue un moratoire sur les expulsions locatives et sur les prêts-relais de manière à venir en aide aux 30 000 foyers pris au piège de la crise lors de la vente de leur bien en vue d'en acheter un autre. L'article 22 gèle les loyers locatifs pour 2 ans et encadre leur évolution future. L'article 23 crée un devoir de substitution pour le représentant de l'Etat dans les départements en cas de non-présentation par les communes d'un programme visant les 20 % de logements sociaux. Il prévoit également que la compétence de délivrer les permis de construire soit transférée de la commune à l'Etat dans les communes n'ayant pas atteint un seuil de 10 % de logements sociaux.
Le chapitre 5 comporte diverses mesures proposant une méthode pour améliorer la protection sociale.
L'article 24 prévoit la réunion d'une conférence nationale sur les retraites pour remplacer la réforme des retraites de 2003 qui appauvrit gravement les nouveaux retraités sans garantir la pérennité financière du système par répartition. Il s'agit ainsi de renforcer le système français de retraites par répartition et de garantir le droit à la retraite à 60 ans à taux plein. L'article 25 prévoit la réunion d'une conférence nationale sur l'assurance maladie pour remplacer la loi n° 2004-810 du 13 août 2004 relative à l'assurance maladie. Et améliorer le système français d'assurance maladie au service d'une meilleure couverture sanitaire de la population et d'une plus grande redistribution. L'article 26 prévoit la réunion d'une conférence nationale sur les droits des demandeurs d'emploi pour remplacer la loi du 1er août 2008 relative aux droits et aux devoirs des demandeurs d'emploi. Ces évolutions s'intégreront dans la perspective plus large de la mise en place d'un nouveau statut du salarié, fondé sur une sécurité sociale professionnelle lui garantissant ses droits y compris en cas de changement d'emploi ou de chômage.
L'article 27 supprime les franchises médicales prévues par l'article L. 322-2 du code de la sécurité sociale.
Les articles 28 et 29 emportent les éventuelles conséquences financières de la présente loi pour l'Etat et la sécurité sociale.
Proposition de loi
CHAPITRE PREMIER
Dispositions VISANT A INTERDIRE LES LICENCIEMENTS BOURSIERS ET A LUTTER CONTRE LES SUPPRESSIONS D'EMPLOIS ET LES DELOCALISATIONS
Article 1
L'article L. 1233-2 du même code est ainsi complété :
« Est réputé dépourvu de cause réelle et sérieuse tout licenciement économique collectif décidé par une entreprise ayant réalisé un résultat net ou un résultat d'exploitation positifs au cours du dernier exercice comptable ou ayant constitué des réserves au cours du dernier exercice de distribution des dividendes.
« Toute décision de procéder à un licenciement pour motif économique est soumise à l'autorisation administrative de l'Inspection du travail, qui se prononce sur la justification économique de ladite décision dans un délai de trente jours. Si l'Inspection du travail ne s'est pas prononcée à l'issue de ce délai, la décision est réputée acceptée.
« Les sanctions applicables aux entreprises ayant procédé illégalement à un licenciement pour motif économique sont déterminées en loi de finances. »
Article 2
I. L'article L. 1231-1 du code du travail est ainsi rédigé :
« Le contrat de travail à durée indéterminée peut être rompu à l'initiative de l'employeur ou du salarié dans les conditions prévues par les dispositions du présent titre.
« En cas de rupture du contrat décidée par l'employeur pour motif économique, les représentants élus des salariés disposent d'un droit de veto suspensif afin d'examiner la situation de l'entreprise et les autres options économiques possibles. »
II. L'article L. 2313-1 du même code est ainsi complété :
« 3° De se prononcer sur le recours au droit de veto suspensif défini à l'article L. 1213-1 du présent code en cas de rupture du contrat de travail décidée par l'employeur. »
III. Le deuxième alinéa de l'article L. 2323-1 du même code est ainsi complété :
« Il se prononce sur le recours au droit de veto suspensif défini à l'article L. 1213-1 du présent code en cas de rupture du contrat de travail décidée par l'employeur. »
Article 3
Après l'article L. 1233-6 du même code, sont insérés deux articles ainsi rédigés :
« Article L. 1233-7. - Dans chaque département est instituée une commission départementale de l'emploi et du développement économique composée de représentants des employeurs, des représentants des salariés, d'élus du département et de représentants de la préfecture et chargée d'examiner les solutions alternatives aux licenciements pour motif économique, aux suppressions d'emplois et aux délocalisations. Les commissions départementales de l'emploi et du développement économique peuvent se regrouper au sein d'une commission régionale.
Un décret en conseil d'Etat détermine les modalités de composition des commissions départementales et régionales de l'emploi et du développement économique. »
« Article L. 1233-8. - En cas de licenciements collectifs, de fermeture de site ou de délocalisation, les salariés de l'entreprise concernée disposent d'un droit de reprise des activités sous forme de coopérative ou de mutuelle. »
CHAPITRE II
DISPOSITIONS VISANT A LUTTER CONTRE LA PRECARITE DU TRAVAIL
ET A DEVELOPPER L'EMPLOI
Article 4
I. L'article L. 1221-2 du code du travail est ainsi rédigé :
« Le contrat de travail est conclu pour une durée indéterminée et à temps plein.
Lorsqu'il est fait recours à des formes de contrat autres que celle mentionnée au premier alinéa du présent article, et notamment à celles mentionnées aux titres IV et V du Livre II du présent code, les cotisations versées par l'employeur sont soumises à un taux majoré. Ce taux est fixé par décret en conseil d'Etat. »
II. Le 3° de l'article L. 1242-2 du même code est ainsi rédigé :
« Emploi saisonnier »
III. Le premier alinéa de l'article L. 1242-12 du même code est ainsi rédigé :
« Le contrat de travail à durée déterminée est établi par écrit et comporte la définition précise et détaillée de son motif. A défaut, il est réputé conclu pour une durée indéterminée. »
IV. Le deuxième alinéa de l'article 1243-8 du même code est ainsi rédigé :
« Cette indemnité est égale à 20 % de la rémunération brute versée au salarié. »
V. Les articles L. 1244-1 à L. 1244-4 et L. 1251-36 à L. 1251-37 du même code, relatifs à la succession de contrats, sont abrogés.
VI. L'article L. 1251-5 du même code est ainsi complété :
« Dans les entreprises de plus de cinquante salariés, le nombre d'intérimaire ne peut pas dépasser 15 % de l'effectif total. »
VII. Les articles 1er, 5, 6 et 8 de la loi n° 2008-596 du 25 juin 2008 portant modernisation du marché du travail sont abrogés.
Article 5
I. L'article L. 3121-1 du code du travail est ainsi rédigé :
« La durée du travail effectif est le temps pendant lequel le salarié est à la disposition de l'employeur pour effectuer les missions définies dans son contrat de travail. Le salarié bénéficie d'un droit à la journée continue.
Pour les contrats conclus avant l'entrée en vigueur de la présente loi et prévoyant une journée de travail fractionnée, la durée effective de travail est égale à la durée écoulée entre le début de la première période journalière de travail et la fin de la dernière période, à l'exception d'une heure de pause par repas. »
II. Le premier alinéa de l'article L. 3123-16 du même code est ainsi rédigé :
« L'horaire de travail à temps partiel ne peut comporter d'interruption. »
Article 6
Le principe de la primauté de la loi sur l'accord de branche et de l'accord de branche sur l'accord d'entreprise est rétabli de manière à garantir aux salariés que la négociation sociale ne débouche pas sur un recul des droits sociaux.
L'article 18 de la loi du 20 août 2008 portant rénovation de la démocratie sociale et réforme du temps de travail est abrogé.
Article 7
I. L'article L. 3121-10 du code du travail est ainsi rédigé :
« La durée légale du travail effectif des salariés est fixée à trente-cinq heures par semaine civile, sans possibilité de dérogation autre que celle prévue à l'article L. 3121-11.
La semaine civile est entendue au sens des dispositions de l'article L. 3122-1. »
II. Les articles 19 et 20 de la loi du 20 août 2008 portant rénovation de la démocratie sociale et réforme du temps de travail sont abrogés.
Article 8
I. L'article L. 3121-11 du code du travail est ainsi rédigé :
« Des heures supplémentaires peuvent être accomplies dans la limite d'un contingent annuel de 130 heures. »
II. L'article L. 3121-19 du code du travail est ainsi rédigé :
« L'inspecteur du travail peut autoriser, après avis du comité d'entreprise ou, à défaut, des délégués du personnel, s'il en existe, les heures supplémentaires accomplies au-delà du contingent annuel d'heures supplémentaires dans les limites des durées maximales hebdomadaires définies au premier alinéa de l'article L. 3121-35 et aux premier et deuxième alinéas de l'article L. 3121-36.
« En cas de chômage, il peut en interdire le recours en vue de permettre l'embauche de travailleurs sans emploi. »
III. L'article L. 3121-22 du code du travail est ainsi rédigé :
« Les heures supplémentaires accomplies au-delà de la durée légale hebdomadaire fixée par l'article L. 3121-10, ou de la durée considérée comme équivalente, donnent lieu à une majoration de salaire de 35 % pour chacune des huit premières heures supplémentaires. Les heures suivantes donnent lieu à une majoration de 70 %. »
Article 9
I. L'article L. 3121-34 est ainsi rédigé :
« La durée quotidienne du travail effectif par salarié ne peut excéder neuf heures, sauf dérogations accordées dans des conditions déterminées par décret. »
II. L'article L. 3121-35 est ainsi rédigé :
« Au cours d'une même semaine, la durée du travail ne peut pas dépasser quarante-quatre heures.
Tout salarié a droit à un repos hebdomadaire de deux jours consécutifs. »
CHAPITRE III
DISPOSITIONS EN FAVEUR DU POUVOIR D'ACHAT ET DU PARTAGE DES RICHESSES
Article 10
La loi n°2007-1223 du 21 août 2007 en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat est abrogée.
Article 11
Les articles 1er et 1649 O-A du code général des impôts sont abrogés.
Article 12
La revalorisation périodique du montant du salaire minimum interprofessionnel de croissance est majorée afin que son montant atteigne au moins 1 500 euros nets au 1er juillet 2010.
Article 13
Le maintien des exonérations sociales dont bénéficient actuellement les employeurs est subordonné à la conclusion d'un accord collectif d'augmentation des salaires d'ici au 31 décembre 2009.
Article 14
L'évolution des salaires, pensions et minima sociaux est indexée sur l'indice des prix à la consommation.
Article 15
L'article L. 2242-6 du code du travail est ainsi rédigé :
« L'employeur veille à l'application stricte du principe d'égalité salariale entre les femmes et les hommes. En cas de non-respect de ce principe, les cotisations de l'employeur sont majorées, dans les conditions fixées par la loi de financement de la sécurité sociale. »
Article 16
Le minimum de pension de retraite et les minima sociaux sont revalorisés à hauteur de 300 euros.
Article 17
Il est institué un salaire maximum légal dont le montant ne peut pas dépasser vingt fois celui du salaire minimum. Le salaire maximum légal inclut, le cas échéant, la partie fixe du salaire et la partie variable en fonction des objectifs prévus au contrat de travail ou du chiffre d'affaire généré par l'activité du salarié.
Article 18
La tarification des services de fourniture d'eau, d'électricité et de gaz est modifiée de manière à garantir la gratuité d'une première tranche de consommation pour les ménages à faible revenu, dans le cadre d'une tarification progressive.
Un décret en conseil d'Etat détermine les conditions de la tarification progressive visée au premier alinéa du présent article.
CHAPITRE IV
DISPOSITIONS D'URGENCE EN FAVEUR DU LOGEMENT
Article 19
Pour faire face aux nécessités de logement des personnes sans domicile stable, la commune peut décider de réquisitionner des logements inoccupés depuis plus d'un an.
Article 20
Le dépôt de garantie pour les locataires dans les contrats de location est supprimé.
Article 21
Un moratoire sur les prêts-relais et sur les expulsions locatives est instauré pour une durée de deux années.
Article 22
Les loyers des logements locatifs sont bloqués pendant deux années. A l'issue de cette période, la hausse des loyers est indexée sur l'indice des prix à la consommation.
A compter de l'entrée en vigueur de la présente loi, les loyers des logements locatifs sont recalculés afin d'être ramenés à leur niveau du 1er janvier 2003 revalorisé en proportion de la variation de l'indice des prix à la consommation depuis cette date.
Article 23
I. En cas de non présentation par les communes d'un programme de construction visant un objectif de 20 % de logements sociaux, le préfet du département se substitue aux communes pour présenter un plan intégrant cet objectif.
II. Dans les communes qui n'ont pas atteint 10% de logements sociaux, la compétence de délivrance des permis de construire est transférée de la commune au préfet de département, jusqu'à ce qu'elle ait atteint l'objectif de 20 % de logements sociaux.
CHAPITRE V
DISPOSITIONS EN FAVEUR DE LA PROTECTION SOCIALE
Article 24
Une Conférence nationale des retraites, réunissant l'Etat, les représentants des employeurs et les représentants des salariés, se tiendra au ministère en charge du travail, de l'emploi et des relations sociales avant le 31 décembre 2009. Elle sera notamment chargée d'évoquer :
1° L'abrogation de la loi n° 2003-775 du 21 août 2003 portant réforme des retraites.
2° L'amélioration et le renforcement du système français de retraites par répartition, afin de garantir à la fois le droit à la retraite à 60 ans à taux plein et la pérennité financière du système.
Article 25
Une Conférence nationale de l'assurance maladie, réunissant l'Etat, les organismes de sécurité sociale, les représentants des employeurs et les représentants des salariés, se tiendra au ministère en charge de la santé et de l'assurance maladie. Elle sera notamment chargée d'évoquer :
1° L'abrogation de la loi n° 2004-810 du 13 août 2004 relative à l'assurance maladie
2° L'amélioration et le renforcement du système français d'assurance maladie et ses modalités de financement au service d'une meilleure couverture sanitaire de la population et d'une plus grande redistribution.
Article 26
Une Conférence nationale des droits des demandeurs d'emploi, réunissant l'Etat, les représentants des employeurs, les représentants des salariés et les représentants des organisations de demandeurs d'emploi, se tiendra au ministère en charge du travail, de l'emploi et des relations sociales avant le 31 décembre 2009. Elle sera notamment chargée d'évoquer :
1° L'abrogation de la loi du 1er août 2008 relative aux droits et aux devoirs des demandeurs d'emploi.
2° Les droits et obligations des demandeurs d'emploi, dans le cadre du nouveau statut du salarié prévu à l'article 4 de la présente proposition de loi.
Article 27
Les franchises médicales prévues par l'article L. 322-2 du code de la sécurité sociale sont abrogées.
Article 28
Les pertes de recettes résultant pour les organismes de sécurité sociale de la présente loi sont compensées à due concurrence par le relèvement du taux prévu à l'article L. 651-1 du code de la sécurité sociale.
Article 29
Les pertes de recettes ou les charges éventuelles découlant pour l'Etat de l'application de la présente loi sont compensées à due concurrence par une majoration des droits visés par les articles 575 et 575 A du code général des impôts.
Pour la défense de nos droits fondemmentaux
http://www.pournosdroitsfondamentaux.sgdg.org/
Une trentaine de réunions rassemblant hospitaliers, médecins, infirmiers ou usagers, employés de la fonction publique ou salariés du privé, simples citoyens ou élus se sont tenues dans toute la France. Dans chacune de ces réunions, une question, une seule, systématique: "comment s'opposer à la politique qui organise les licenciements, liquide les services publics, attaque la sécurité sociale, interdit l'accès aux soins pour tous?". Pour y répondre, 200 premiers signataires ont décidé de porter l’appel suivant et d’obtenir des signatures par milliers !
*
* *
Alors que la crise économique et financière frappe de plein fouet, particulièrement les plus fragiles, travailleurs, salariés, retraités ou jeunes, le gouvernement de Nicolas Sarkozy s’apprête à faire voter la loi Bachelot une loi inique qui met en cause directement le droit à la santé.
La politique mise en œuvre aujourd’hui – franchises médicales, mais aussi fermetures de services hospitaliers ou d’hôpitaux de proximité, réduction de personnels et dégradation des soins, …- est insupportable. Elle touche au droit de se soigner, au droit de vivre !
Au nom du combat contre le déficit, on remet en cause le principe fondateur de notre sécurité sociale - Chacun paye en fonction de ses moyens, chacun a le droit d’être soigné selon ses besoins ! Le gouvernement et le président de la république veulent privilégier une médecine qui ne permettrait qu’aux plus riches d’accéder aux soins.
Mais cette politique de la santé est indissociable d’une politique d’ensemble qui au nom de l’ouverture aux marchés financiers et à l’Europe de « la concurrence libre et non faussée » mène depuis des années à la catastrophe en développant la privatisation de tous les services publics, la réduction des personnels, la limitation des salaires et l’augmentation des profits, le développement de la précarité, la destruction des emplois et des métiers….
Ainsi, dans le contexte actuel, ce qui nous guette est clair, contesté par personne.
Durant l’année 2009 et 2010, la liste des chômeurs devrait se voir augmenter de centaines de milliers, au rythme d’au moins un nouveau chômeur supplémentaire par minute.
Le besoin de services publics accessibles à tous est d’autant plus criant que la situation est violente. Mais dans tous les domaines – éducation, transports, poste, … et bien sûr santé - ce qui reste encore de services publics est en ligne de mire d’une politique impitoyable contre l’intérêt général et le bien commun.
Il n’y a donc plus le choix ! Aux grands maux les grands remèdes !
Dans la foulée des travailleurs en Guadeloupe qui ont imposé par l’unité leur volonté au patronat et au gouvernement, nous, soussignés, décidons d’en appeler à l’organisation d’une grande marche sur Paris à l’assemblée nationale, pour faire entendre la volonté du peuple.
Nous en appelons aux responsables politiques, syndicaux et associatifs. Qui refuserait de prendre ses responsabilités pour faire prévaloir l’intérêt général se montrerait complice du système capitaliste qui rejette des millions de personnes dans la misère, liquide services publics et intérêt général, prépare les plus grandes catastrophes dont les peuples seraient les premières victimes !
Aucun prétexte, aucune manœuvre ne devrait empêcher que tous se rassemblent pour :
- Pas un licenciement !
- Retrait de la loi Bachelot !
- Pas touche au travail, au salaire, à la santé, à la sécu, à nos services publics !
http://www.pournosdroitsfondamentaux.sgdg.org/
De nombreux participants aux manifs du 19 mars, inquiets de l'apathie des dirigeants syndicaux, se sont demandés: "Et ensuite, quoi?".
Nombreux étaient ceux qui se disaient prêts à remettre ça, au finish. Mais
que ce soit dans un but précis.
Il me semble que le dépôt de ce projet de loi de bouclier social donne des buts précis aux futures grèves (à moins que ce projet soit adopté sans difficultés, ce qui me sidérerait); mais, dans l'immédiat, le retrait de la loi Bachelot devrait être le phare éclairant les syndicats pour mener leurs troupes.
C'est affolant, si on est tant soit peu dans les structures hospitalières, de voir la rapidité avec laquelle celles-ci se dégradent, une fois à l'abandon. En quelques mois, il faudrait des sommes relativement énormes pour les réparations.
Félicitations à Jean-Luc Mélenchon et ses collègues.
Avanti !
de la concurrence pour le FG? le petit groupe de R. Perlican (scission du PCF en 1999 ou 2000) annonce des candidats partout aux européennes (difficile à croire quand on connaît leur caractère confidentiel) mais sur l'Europe ils n'y vont pas par 4 chemins:
« perspective que nous défendons est à l’opposée des objectifs capitalistes que nous combattons.
-Nous défendons l’indépendance nationale
Une véritable coopération pour le progrès ne peut exister que sur la base du développement de chaque nation, du respect de la souveraineté de chaque peuple. C’est pourquoi nous sommes contre tout traité, organisme ou gouvernement supranational. Nous sommes pour des accords de coopérations mutuellement avantageux qui respectent la souveraineté de chaque nation.
Il y a en France les moyens d’augmenter le SMIC, les salaires, les pensions, qu’on peut développer l’emploi, les capacités industrielles, assurer la santé pour tous, la retraite, développer une véritable politique publique d’enseignement et de recherche. Nos objectifs participent de l’action pour le développement économique et social de la nation française et des moyens d’assurer son indépendance.
A Gauche comme à droite, en France, tous les partis politiques s’inscrivent dans l’Europe Capitaliste.
Le PS a voté OUI à tous les traités européens. Il a été un artisan particulièrement actif de la constitution de cette Europe capitaliste quand il a été au pouvoir en France. Tous les autres partis de gauche et d’extrême gauche sont pour l’Europe. Laisser croire que cette Europe pourrait devenir « sociale » relève de la mystification. »
http://www.sitecommunistes.org/040309candid.htm
Par ailleurs sur son site le Che JPC himself (= en personne) donne sa version de l'échec des pourparlers MRC-FG. Témoignage devant l'histoire!
je pense qu'on peut être patriote et internationaliste !
si je ne me trompe : jaurès disait pour être internationaliste il faut avoir une nation...il mes semble...
voilà pkoi nous devons prendre le courage à deux mains et proclamer que l'europe est une idée absurde, et arrêter de jouer tous les cinq ans avec ce joujou empoisonné dont le capitalisme sauvage nous a fait cadeau pour nous distraire des vrais problèmes sociaux ! !
mon adhésion au PG a eu comme premère motivation la défense de la république sociale et laïque..; et j'ai apprécié les combats du camarade Mélenchon qui allaient dans ce sens; je suis pour la construction du socialisme et l'europe je ne sais pas koi en faire ! !
je donnerais d'autres raisons qui me font être contre toute idée d'europe, j'aime faire de posts courts pour que le débat s'instaure !
salutation fraternelles communistes et partisanes
Si on prend en compte toutes les mesures mises en oeuvre depuis neuf ans pour alléger la fiscalité des plus riches, le montant perdu chaque année par les finances publiques s’élève à 30,2 milliards d’euros.
Voir le graphique à cette adresse :
http://www.alternatives-economiques.fr/index.php?ogn=MODNL_83&prov=&cat=&lg=fr&id_article=42332
Parfaitement d'accord avec toi Jean-luc, le recours c'est le Front de gauche. Je reviens sur cette belle manifestation du 19 mars, j'y est vu des manifestants apostropher des militants du npa car ils n'ont pas rejoind le front de gauche, et là à mon avis c'est un premier signe, les gens, les électeurs de gauche veulent l'union et ici en Limousin nous sommes bien placé pour savoir, la division nous à coûter chère à chaque fois, c'est se qui c'est passer avec le PCF dans les années 80 quand les communistes se sont divisés avec l'ADS, la place à était automatiquement prise par le PS et depuis ils dirigent toutes les collectivités essentielles du département. Alors depuis, certe toutes les cicatrices reste là, mais à chaques élections nous présentons des candidatures unitaires aux législatives, aux cantonales ou c'est d'ailleurs dans notre département ou les scores de la gauche de gauche mrc compris atteignent prés de 25% en moyenne avec des pointes à 33% et même des élus au conseil général. Alors, bien sur se qui à fonctionner chez nous ne fonctionnera peut-être pas ailleurs mais en tous cas, nous avons lancer les bases de quelques chôse et c'est sans problème que l'ADS, qu'une majorité des militants du MRC et naturellement du PCF se lancent dans la campagne du Front de gauche. Maintenant, il faut donner à voir sur le terrain nos propositions pour changer l'Europe, nous y sommes déja engagé en quelques jours plus de 25 000 tracts ont étaient distribuer sur Limoges, les affichages commence également, un meeting est prévu en Corrèze aprés demain, ainsi qu'un autre sur Limoges trés bientôt. Des "petites" réunions publiques sont également prévues dans plusieurs secteurs du département comme à Bessines sur Gartempe à l'initiative du PCF et du PG. Les chôses avancent, malgrés le silence média ambiant, restons sur le pont! Nous pouvons créer la surprise en juin, alors allons y !
Le FN se réveille à Carmaux! Dans ces temps de crise, il faut s'attendre à ce que les fascistes se sentent des aîles. La xénophobie et le racisme vont revenir en force, de même qu'on le voit à Carmaux, les attaques contre les organisations de gauche, en l'occurence contre le PG.
Il est important de s'unir et de se battre contre le racisme. Il semblerait que la nouvelle cible soit les musulmans sous prétexte qu'il existe des fondamentalistes, on stigmatise l'islam en tant que tel et par derrière les arabes (refrain bien connu en France depuis la guerre d'Algérie) et tous les peuples du Sud qui se réclament plus ou moins de l'islam Africains, pakistanais etc.. Je dis plus ou moins car tout africain n'est pas forcément musulman mais quand la loi de l'amalgame se met en marche, on mélange tout.
Je donne à parier que dans un très court délai les thèmes anti musulmans vont ressurgir, et puis tous les clichés racistes etc...
@ Jennifer
"Je donne à parier que dans un très court délai les thèmes anti musulmans vont ressurgir, et puis tous les clichés racistes etc…"
Ce soir sur TF1 (latélékirencon) on a eu droit à un panorama des méchants talibans de l'afganisthan.
C'est parti !
@4 août
Ben oui, comme cela ça justifie qu'on aille faire la guerre là-bas. Pas mal comme solution à la crise: on produit des armes sophistiquées, ça fait redémarrer l'appareil de production...
Une bonne guerre, ça résoud tout: on détruit tout et puis on a tout à reconstruire donc plein d'investissements et des beaux taux de profits en perspective. La crise de 1929 n'a été résolue qu'après la 2ème guerre mondiale.
Posté sur un autre blog, je reposte ici en espérant que cela intéressera. Et comme l´internet n´a pas de limites d´espace...et que c´est gartuit...
SUR LES SYSTEMES ELECTORAUX
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Il y a aussi un facteur extraordinairement déterminant dans les élections qu´elles soient majoritaires ou proportionnelles: c´est la taille des circonscriptions electorales. Plus elles sont petites, plus il y a de distortion et d´injustice dans la répartition des sièges à députés (asssemblée législative)
que ce soit à la proportionnelle ou à la majorité (j´ai fait une petite étude mathématique du sujet et j´ai même une méthode très simple de répartition des sièges le plus proportionnellement (et donc justement) possible). Dans le cas de la France nous avons un système très déséquilibré avec des circonscriptions très petites et donc très injustes pour l´election des députés (par exemple: 49512 voix donnent un député dans une circonscription à un parti contre 49510 voix qui ne donnent absolumment rien à un autre parti. Ce sont des voix totalement perdues qui produisent des distortions démocratiques: les gens se lassent de voter pour rien et cela arrive dans tout système majoritaire à circonscription unipersonnelle (un seul député élu comme c´est le cas en France)) et une circonscription électorale présidentielle très grande: toute la France pour l´élection du président de la république: le cas le plus juste possible car la plus grande circonscription possible et puisqu´on n´élit qu´une seule personne (le président) et pas 577 députés en France ou 350 en Espagne, dans un système proportionnel le plus voté serait tout simplement l´élu et dans un système majoritaire il faut un second tour si au premier il n´y a pas eu 50 % des voix pour un candidat.
Il faut donc la circonscription electorale la plus grande possible (le département ou encore mieux: la région avec beaucoup de députés à élire).
Et il faut un système proportionnel parce que le système majoritaire distortionne trop et toujours dans un sens aléatoire, chaotique, non prévisible.Les alliances qui se feront seront contre-nature: le PS en France est en passe, après avoir liquidé le PC en lui coupant le souffle de gauche, avec qui il s´alliait à cause des dysfonctions inhérentes (et donc mauvaises, non contrôlables) au système majoritaire à 2 tours, de s´allier avec la droite (le centre-droit de Bayrou) justement à cause des problèmes dus au système electoral. Il faut bien comprendre que ce qui est pervers et mauvais c´est que l´on ne choisit pas avec qui on s´associe: les résulats distortionnés par le système electoral en vigueur l´imposent.
La France (et d´autres pays aussi) ferait bien de passer à un système proportionnel avec pour circonscription le département ou encore mieux la région. La morosité, l´inaction politique, le manque d´idées tiennent à ce que j´ai expliqué précedemment. Si l´on veut former un nouveau parti politique, un nouveau mouvement, un 12% des voix dans tout le pays (ce qui est beaucoup) te donnera à peu près 12 % des députés dans un système proportionnel à grandes circonscriptions; mais très probablement 0 députés dans le système majoritaire à 2 tours à circonscription minuscule unipersonnelle.
Cela frène les courants nouveaux et oblige dès le début à des alliances contre nature, contre idéologie, avec d´autres partis. Je me souviens que les Italiens changèrent au système majoritaire, et ils n´ont récolté que le bouffon de droite Berlusconi vendu aux etatsuniens et aux plus riches. En France on ne pourra redonner de la vigueur (et sortir de la dictature bête Sarkozyenne) que si l´on réforme le plus tôt possible le système électoral.
Mais ceux qui arrivent au pouvoir ne veulent jamais le changer puisqu´ils y sont arrivés avec ce système. Ainsi le PS oublia totalement qu´il pouvait changer (démocratiser) ce système. Pourquoi réformer, en effet, lorsqu´on l´a le pouvoir! (pardonnez l´ironie de la dernière phrase. Mais c´est vrai que -et on l´a vu; Mélenchon y était- on ne fait rien une fois que l´on a conquis le pouvoir.
Aux prochaines élections législatives, que fera la gauche du PS ?
Parce que l´intêret de former de nouveaux partis, de nouvelles alliances, c´est parce que le PS n´est plus de gauche, ne sera plus de gauche (trop éléphantesque, trop bureaucratique, trop préoccupé de se regarder dans le miroir et rien de plus, trop de temps au pouvoir dans des régions ou des villes où l´on n´a rien fait, rien changé, simplement géré à droite).
Or le système électoral françois impose de voter au second tour aux deux partis mieux placés: l´UMP, probablement et le PS.
Mais je veux, nous voulons de nouveaux partis de gauche pour ne pas voter au PS qui n´est pas de gauche. Même pas au second tour! Merde!...
Tout lutte ne servirait à rien si à la fin on vote au PS au 2º tour. Je n´habite pas la douce France, mais j´appelle à ne pas voter au PS même au 2º tour parce que toute recomposition de la gauche sera inutile si nous votons à la fin au PS.
Et voilà pourquoi le PS ne réforma pas la méthode électorale. Ils ne sont pas si cons que ça. Ils vivent de leurs rentes (des rentiers) de parti éléphant-dinosaure. Mais ils sont de droite, pas de gauche. Ils trompent le peuple lorsqu´ils se disent de gauche.
"Aux prochaines élections législatives, que fera la gauche du PS ?"
N´étant pas sûr que cela soit suffisamment clair: par "gauche du PS" je veux dire les partis qui se situent plus à gauche que le PS.
et l'europe ? bordel ! ! !
Il n´y aurait donc d´autre solution au deuxième tour des législatives que le vote en blanc ou nul ou l´abstention de voter?
Je n'ai pas (pas encore) lu l'art de l'humanité auquel se réfère le Che; je vais le faire, comparer et réfléchir:
"Déclaration de Jean-Pierre Chevènement en tant que Président du MRC
Je maintiens, en dehors de toute volonté polémique, et contrairement à ce qu’affirme L’Humanité (*), que les organisations regroupées au sein du « Front de gauche » n’ont pas voulu d’un accord acceptable par le Mouvement Républicain et Citoyen.
Après quatre semaines de discussions épuisantes sur trois textes successifs qui ont été soumis par Francis Parny et que Sami Naïr et moi-même avons cherché à amender, la discussion a achoppé sur quatre points dont l’un est évidemment essentiel : la souveraineté nationale parce qu’elle donne un point d’appui pour redresser la construction européenne.
Les autres points (1. refus d’employer le mot « croissance » même assorti des épithètes « social et écologique » ; 2. refus d’accepter l’expression « l’exigence républicaine » ; et enfin 3. exigence d’une régularisation de tous les sans papiers, en dehors de tout critère d’intégration et même « dans le cadre d’une stratégie de codéveloppement »), ont révélé que nos interlocuteurs n’avaient pas la volonté d’aboutir. Nous étions prêts à renoncer à l’expression « souveraineté nationale » à condition que fût pris en compte l’amendement suivant : « On ne construira pas l’Europe sans et à plus forte raison contre les nations qui sont le cadre privilégié [ou premier] de l’expression démocratique et de la solidarité ». Cette demande a été rejetée. Nos interlocuteurs ont allégué une « souveraineté européenne » qui n’existe pas, ou évoqué une « assemblée constituante européenne » dont la réunion n’est pas à l’ordre du jour.
La composition des listes n’a été abordée qu’à la fin. Nous demandions quinze candidats titulaires sur soixante-neuf. Nos partenaires de négociation nous ont offert neuf candidats titulaires et suppléants sur un total de cent trente huit (69+69). Il n’est pas besoin d’en rajouter.
Un ralliement piteux n’eût été conforme ni à notre identité ni à notre dignité. Le but poursuivi par nos interlocuteurs était de « plumer la volaille républicaine » et non de se donner les moyens de redresser la construction européenne en s’appuyant sur la volonté des peuples, à commencer par le nôtre.
Je le regrette profondément. D’autres échéances se présenteront.
(*) article de l'édition du 24 mars 2009. "
Sur la souveraineté nationale la version de l'art d el'humanité est différente de celle du MRC:
"S’il existait effectivement des divergences politiques entre les organisations, notamment sur la référence au souverainisme chère au parti de Jean-Pierre Chevènement, le Front de gauche souhaitait aboutir à un accord, conformément à sa volonté de « réaliser le rassemblement le plus large possible », comme l’a rappelé hier Patrick Le Hyaric, tête de liste du Front de gauche en Île-de-France. « Nous regrettons d’autant plus cette décision du MRC que les critiques émises pour justifier ce refus ne correspondent en rien au contenu de la plate-forme » du Front de gauche, a encore indiqué Patrick Le Hyaric, en référence à la position du MRC, qui accuse dans un langage très dur ses interlocuteurs de partager les « postulats illusoires » des sociaux-libéraux sur « la supranationalité, la prise en otage de la construction européenne par le capitalisme financier mondialisé ». Les membres du Front de gauche font valoir au contraire leur « engagement clair en faveur à la fois d’une souveraineté populaire nationale et d’une souveraineté - populaire européenne » pour changer l’Europe."
La réponse de Sarko à la crise et à ses difficultés: ethnicisation et communautarisme.
"Sarkozy planea un censo étnico en Francia
Un comité de expertos presenta al jefe de Estado un plan estadístico para "radiografiar" la población - Sectores sociales temen la vuelta de discriminaciones del pasado
ANTONIO JIMÉNEZ BARCA - París - 25/03/2009
El año pasado, Nicolas Sarkozy hizo a un hombre particular un encargo delicado. Corría el mes de diciembre y el presidente de la República francesa, tras nombrar Comisario de la Diversidad a Yazid Sabeg, un abogado de origen argelino convertido en empresario exitoso, le ordenó que se hiciera con "las herramientas estadísticas" necesarias para "radiografiar" la sociedad. Y añadió: "La igualdad de oportunidades teórica debe convertirse en algo real". La polémica estaba servida. Lo que Sarkozy estaba proponiendo a Sabeg era, a juicio de algunos, que saltase por encima de los principios de la República y rompiese uno de los tabúes franceses: el de impedir hacer estadísticas y encuestas en las que los datos relevantes sean el color de la piel, el origen u otro signo de posible discriminación racial.
"La crisis nos hace libres"
Nicolas Sarkozy
El abogado de origen argelino, defensor a ultranza de las políticas de discriminación positiva y partidario, por tanto, de que el Estado regule la inclusión de un número determinado de personas pertenecientes a minorías étnicas en empresas públicas, en la universidad o en la política, entre otras instituciones, aceptó encantado y se puso manos a la obra.
Prometió que en marzo entregaría a Sarkozy un informe con el que podría llevar a la Asamblea un proyecto de ley para hacer las controvertidas encuestas, denominadas en Francia "estadísticas étnicas". Los partidarios de estas encuestas, permitidas en Estados Unidos y en Reino Unido, aseguran que su confección permite "ver" a los inmigrantes, "descubrirles" en la sociedad, en una palabra, enterarse de si existe discriminación o no, un paso previo e indispensable para poder luchar contra ella.
Sabeg, en una entrevista reciente concedida a Le Monde, las defendía así: "Estas estadísticas y encuestas permitirán medir la amplitud de la discriminación y de la eficacia de las políticas de integración".
No faltaron voces que criticaron la medida. Incluso en el mismo Gobierno o en el partido de Sarkozy. Apelaron, ni más ni menos, que a los sagrados principios de igualdad de la República Francesa. Fadela Amara, secretaria de Estado de Política de la Ciudad, esto es, la delegada del Gobierno para coordinar las políticas en los barrios pobres, saltó como un resorte al enterarse de las intenciones de Sarkozy: "Las estadísticas étnicas, la discriminación positiva, las cuotas, todo eso es una caricatura. Nuestra República no debe convertirse en un mosaico de comunidades. Nadie debe portar ya ninguna estrella amarilla", dijo en Le Parisien, en alusión a la marca que los nazis obligaron a llevar a los ciudadanos judíos durante la II Guerra Mundial, incluida Francia. Amara, feminista comprometida con los habitantes de las periferias de las grandes ciudades, y defensora sobre todo de los derechos de las chicas de origen árabe y africano, añadió: "El hecho de ser negro no es un diploma. Ser árabe no es un valor en sí. Todo lo que tienda a favorecer a sectores de población según criterios étnicos desintegra el proyecto republicano".
Coincidía con portavoces de otras organizaciones poco sospechosas de no defender a los inmigrantes, como SOS Racismo, que también se declaró desde el primer momento en contra de la medida por considerarla, precisamente, discriminatoria.
Otro miembro del Gobierno, el secretario de Estado de Relaciones con el Parlamento, Roger Karoutchi, manifestaba: "La idea original es buena, pero la ficha étnica trae malos recuerdos. Si viviéramos en un país ideal, estaría muy bien, pero en Francia, esto es un riesgo".
En vista de la polémica, Sabeg dio el lunes un paso atrás. Las "estadísticas étnicas" no se aplicarán, por lo menos, hasta junio. El Comisario para la Diversidad ha creado un comité compuesto por una decena de expertos (sociólogos, demógrafos, periodistas, especialistas en recursos humanos...) a fin de reunirse periódicamente para elaborar un informe "independiente" sobre la materia. El presidente de este comité es el director del Instituto Nacional de Estudios Demográficos, François Héran. "Ahora mismo se hacen estadísticas en las que se pregunta el origen de los padres. Pero sólo cada 10 años. Y eso no sirve. Nuestra misión es elaborar métodos estadísticos, herramientas demográficas encaminadas a desatascar la cuestión. Las preguntas versarán, por ejemplo, sobre si uno se siente discriminado por el color de piel, o si se considera dentro de un grupo étnico. Siempre será de modo anónimo y siempre con el consentimiento expreso del encuestado", explica Héran. A partir de junio, corresponderá al Gobierno decidir qué hace con el informe de los expertos.
Mientras tanto, el debate se ha trasladado a los periódicos y a la calle. Michel Varoquier, un mecánico de 20 años que trabaja en París, afirmaba ayer: "Yo no entiendo mucho de estadísticas, pero está claro que aquí estamos discriminados. No hay más que vernos. Aquí, ahora mismo, no podría haber un presidente negro como Obama".
Sin embargo, el presidente del Consejo Representativo de Asociaciones Negras de Francia, Patrick Lozès, defendió el proyecto en una tribuna: "¿Hay que entender que, cuando se es negro o magrebí, para obtener un trabajo en este país es necesario esconderse?".
Un tabú roto en otros países
- Estados Unidos. El censo étnico está permitido en Estados Unidos, y el Instituto Demográfico nacional contabiliza la presencia de las distintas razas en la población total. Las últimas estimaciones cifraban en 37 millones los ciudadanos negros (12,4%), 13 millones los asiáticos (4,3%) y 44 millones los hispanos (14,7%).
- Reino Unido. El Instituto Estadístico Nacional británico también contabiliza la población sobre base étnica. En el último censo general, de 2001, los blancos representaban el 92% de los habitantes, los asiáticos más del 4% y los negros un 1%. El censo británico también recopila datos acerca de la actitud religiosa de los ciudadanos, que en todo caso tienen derecho a no contestar a las preguntas en esta materia.
- Italia. El Gobierno de Silvio Berlusconi impulsó el año pasado un censo de la población gitana residente en el país transalpino. La medida provocó una dura polémica, al ser considerada por algunos discriminatoria. Tras algunos ajustes procedimentales, el censo recibió el visto bueno de la UE."
Le chomage a diminué ce mois-ci au Venezuela en termes réels et en pourcentage il est passé de 9,5% en janvier à 7, 4% en février. Cf le discours de Chavez:
"La población desocupada en febrero de 2009, equivale a 927.045 personas (7,4%), que en comparación con el mes anterior (1.200.890 personas: 9,5%), reflejó una disminución de 273.845 personas, de las cuales 143.230 son hombres y 130.615 son mujeres."
Il était de 16,6% en 1998 et était passé à 7,1% en 2008 cf le bilan des 10 années de gouvernement bolivarien par Salim Lamrani.
Les nationalisations continuent à s'étendre, et le contrôle des plus hauts salaires a été instauré avec une augmentation de leur imposition à 50%.
http://cbparis.free.fr/
Bonjour Jean Luc très chouette ce billet.
Plus ça va et plus je me dis : "m**** il faut vraiment que le NPA et le PG s'associe" Ne le prends pas mal mais je trouve que tu as un côté "vieux con de gauche" (je précise que pour moi vieux con est affectueux et veut dire vieil obstiné gouailleur et sympathique) et que Besancenot à un côté "jeune con de gauche". Je pense que votre complémentarité ferait des ravages dans l'opinion, besancenot pour intéresser les jeunes et les prolos (au sens large) à la politique et toi pour remettre en selle et unir les vieux militants fatigués qu'ils viennent des syndicats partis politiques associations...
Je croise les doigts pour que ça se fasse.
le national socialisme du FN c'est juste un oxymore...
Le socialisme est internationaliste ou il n'est pas!
La lutte des classe c'est ni la lutte des races ni celle des nations...
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En résumé: sarko court après le pen qui court après le ps qui court après le npa...
Sortons de la RONDE!
@ Jennifer
Nouvel exemple vénézuélien
Ternium-Sidor, la plus importante aciérie de la zone andine et des Caraïbes, avec une production de 4,3 millions de tonnes d'acier liquide en 2007, avait fait l'objet d'un décret de nationalisation par le gouvernement Chavez en mai 2008. Elle appartenait à la multi-nationale Techint, dont le siège est en Argentine. Les derniers accords ont été signés ce 24 mars 2009 (AFP).
Bravo Chavez !
La France dans l'OTAN
Nicolas Sarkozy veut une "Europe de la Défense efficace", sous l’égide de l’OTAN.
Défense ou attaque efficace ?
Depuis dix ans, l’OTAN ne cesse d’attaquer dans un but expansionniste.
Le 24 mars 1999, début d’une guerre lâche, car purement aérienne. Durant 78 jours, des gentlemen lâcheront les engins de mort sans même voir leur victime, sans se salir ni courir le moindre risque, à l’ altitude de 6000 mètres.
Noble entreprise à laquelle s’associera des troupes françaises. L’expansionnisme américain, qui étend ses tentacules vers l’ex-URSS, a gagné le site d’un très grand camp militaire au cœur du Kosovo.
Puis l’entrée dans le bourbier afghan ; la France collabore à nouveau au bombardement de populations civiles ; elle aide ainsi les USA à se rapprocher encore de la Sibérie.
Saluons le gouvernement français qui osa braver les USA en refusant de participer à l’attaque de l’Irak, en 2003, qui fut déclenchée sous les prétextes les plus mensongers, comme le fut le conflit du Kosovo.
Résultats de cette politique expansionniste : la Russie, quatre des anciennes républiques asiatiques de l’URSS, et la Chine, se réarment puissamment. Les troupes du traité de Shangaï ont fait d’impressionnantes manœuvres en 2005. Cet été, de nouvelles manœuvres auront encore lieu, avec des troupes russes et chinoises. Qui motive donc ce réarmement ? Tout simplement les menaces de l’OTAN.
Sarkozy veut réintégrer l’OTAN pour que la France ait un rôle plus glorieux à jouer. Voire !
« Jaap De Hoop Scheffer (Secrétaire général de l’OTAN) a d'ailleurs bien précisé le 12 février 2009 à Paris que, si la France réintégrait le Commandement militaire intégré de l'Alliance atlantique, ce serait de toutes façons toujours à lui qu'il revenait "de gérer les choses au sein de l'OTAN, comme la position française au sein des structures de commandement, les généraux, etc". Tout au plus les Etats-Unis accorderont-ils quelques commandements militaires sans importance à un ou deux généraux français» (Noël Blandin)
http://www.republique-des-lettres.fr/10655-otan-sarkozy-france.php
Certains hommes politiques français considèrent cette manœuvre de rentrée comme une traîtrise (Daniel Garrigue, député ex-UMP)
@ Nipontchik
"Les membres du Front de gauche font valoir au contraire leur « engagement clair en faveur à la fois d’une souveraineté populaire nationale et d’une souveraineté - populaire européenne » pour changer l’Europe.”
Cela n'a pas de sens. La souveraineté est par définition une et indivisible.
Allez donc leur parler de bouger ou réorienter l'Europe dans ce coin là:
"Chômage en hausse de 20% en Lorraine
AFP
25/03/2009 | Mise à jour : 14:13 | Ajouter à ma sélection
Le Conseil économique et social de la Lorraine (CESL) a présenté aujourd'hui son premier "tableau de bord économique et social" (TBES) qui conclut à une augmentation de 20% du chômage en un an dans la région.
Ce tableau de bord régional, qui doit être publié toutes les quatre à six semaines, regroupe 19 indicateurs économiques obtenus auprès d'acteurs institutionnels et privés, a indiqué le président du CESL, Roger Cayzelle, lors d'une conférence de presse.
"A terme, il s'agit de faire du TEBS un outil d'aide à la décision des politiques régionales en regroupant des données statistiques jusqu'ici éparses", a-t-il ajouté.
Le TEBS regroupe notamment des chiffres sur la demande d'emploi globale, le chômage des jeunes, le chômage de longue durée, les causes de rupture des contrats de travail, la demande de chômage partiel, le nombre de RMistes dans la région, les offres d'emploi, une "appréciation" de l'activité dans les différents secteurs économiques et une situation de l'immobilier.
Le tableau de bord doit être mis en ligne sur le site internet du CESL. "
@carlo 47: la souveraineté est une et indivisible dans 1 République unitaire comme la République française
elle peut être partagée, mise en commun, etc dans 1 république fédérale (ce que n'est pas l'UE)
1 compromis acceptable aurait été de ne pas lacher la proie -la souveraineté réellement existante qui est nationale (et populaire du fait du suffrage universel) pour l'ombre (la République sociale européenne voire universelle que certains appellent de leurs voeux mais dont on est très loin d'apercevoir ne serait ce que les prémisses)
S'il y avait eu 1 réelle volonté d'aboutir les formules de compromis auraient été trouvées (quitte à ce que dès le 8 juin le débat rebondisse sur ces questions comme sur d'autres: sans papiers, nucléaire, croissance ou décroissance,etc...).
Il me semble que le plus urgent était de démontrer qu'à gauche la défense de la République et d'une perspective de changement social s'attaquant réellement au capitalisme trouvait des gens prêts à se battre et à montrer une alternative non libérale à Sarkozy.
Il va de soi que ces élections ne vont pas permettre de résoudre toutes les divergences dans la gauche du NON, divergences qui remontent pour certaines au début des années 90. Il s'agissait de comprendre que la crise de 2008 (et la montée du NPA...) ne laisse plus bcp d'espace au chacun dans son coin.
@Nipontchik 49
Très bon exposé sur les propriétés de la souveraineté, qui peut être partagée
dans une république fédérale. Le "neoconnisme" qui a présidé à l'élaboration de l'Union Européenne a soigneusement évité que cette union puisse déboucher sur un fédéralisme. L'UE est donc à abattre et de nouveaux statuts mis à l'étude pour qu'un fédéralisme européen puisse naître.
Mais il faudra énormément de patience. Le citoyen lambda demandera beaucoup de temps et de pédagogie pour admettre ce que tu viens de formuler de manière presque mathématique (carlo en est un exemple), et les malins
financiers qui dirigent les pays atlantistes restent encore puissants.