24mar 09

Le bonheur en militant, ça existe. J’ai passé trois jours de nomade militant entre Toulouse, le 19 mars, Cahors, Albi, Carmaux, Rodez et Millau, jusqu’au samedi 21 mars. A chaque étape un moment de combat partagé, ici social, là bas politique. Et électoral, cela va de soi, puisque c’est en qualité de tête de liste du Front de gauche que j’allais d’un point à un autre. Chacun connait tout ce qui distingue ces formes spécifiques de l’action civique mais aussi tout ce qui les unit pour peu qu’on y travaille. De retour à Paris j’ai ouvert ma boite électronique. Plus facilement que ma boîte aux lettres dont j’avais perdu la clef. Le flot de courriels s’est écoulé à la vitesse saccadée que chacun connait. Sommes nous tous devenus fous ? Que de mots!

Là, les cyber militants ont pris l’air. Donc, cette fois-ci ce sont les récits de manifestation le 19 mars qui l’emportent. Mes camarades du PG qui se sont faits plébisciter avec leur autocollant «casse-toi, pov con!» ont mangé du lion! Clairement je vois que ça donne de l’énergie à tous! Comme ils n’en manquaient pas déjà…. Mais je trouve aussi moins stimulant dans les hoquets du coulis de courriels. Ainsi de ces messages interrogatifs en lien avec l’absurde polémique que mène le mouvement des «communistes» «unitaires» (sic) contre le Front de gauche. Cette fois ci c’est sous l’infâme étiquette de «républicains» que «Chevènement, Piquet et Mélenchon» sont flétris. Bien sûr au nom de l’unité. C’est si décevant. Comme le sectarisme contamine largement! En ce moment règne une ivresse identitaire qui dévaste le champ des micros appareils politiques à gauche. Dans cette obscure mêlée nombreux exsudent un fiel inattendu. Je décide de l’ignorer. Je veux en rester à la main tendue, tous azimut. Puis, le soir venu, quasi mort de fatigue ce sont les amis goguenards qui envoient des sms à propos du bide du rassemblement du PS au Zénith. C’est bizarre, ça ne me fait pas rire vraiment. J’ai de la peine pour eux et je sens le danger que ce bide traine avec lui.. Ils se sont mis minables si facilement! Par contre leurs propres commentaires, le lendemain, sont tellement drôles. Dans cette note je parle un peu de tout cela.

TEMPÊTES

Le 19 mars, à Toulouse comme partout ailleurs, c’est la marée humaine les pancartes par milliers, le flot qui semble sans fin des groupes et des cortèges qui égrènent toutes les colères sociales. Je finirai la manifestation avec les gens de l’ONF, une fois que je suis entré dans le cortège. J’ai aussi longuement discuté avec les syndicalistes du «pôle emploi». Même universelle plainte et rage contre les plans foireux des libéraux qui démantèlent le service public. Avant cela, pendant deux heures passées en point fixe avec les militants du PG et du PC, on a distribué plus de dix mille auto-collants «casse-toi pov’con». Et moi j’ai serré je ne sais combien de mains qui se sont avancées vers moi pour dire des encouragements et de la sympathie. Ça vaut tous les sondages du monde! Et tous les remontants! Le moment le plus rude pour moi est celui passé au milieu des ouvriers de Moulex. Ils sont en lutte depuis des semaines. Et l’angoisse du lendemain se creuse sur les visages. Tellement fort. Que dire, que faire, à quoi sert-on dans ces circonstances? Un homme me dit: «moi c’était ma vie et celle de ma famille depuis que je suis gosse!» L’emploi c’est plus que l’emploi seulement. C’est tout ce qui va avec les gestes et les parcours du quotidien dans lequel on se construit au fil du temps. Ici les patrons voyous ont acheté la boite pour la piller. Ils ont capté les brevets, maintenant ils délocalisent. On connait. Ils ne respectent même pas les procédures du droit français. Normal: des américains. Par quel bout se rendre maître d’une telle situation? Pourquoi le droit français n’est-il pas respecté? Pourquoi l’État ne protège-t-il plus les citoyens qui sont confrontés à cet arbitraire? Perplexité. Le soir à L’IEP de Toulouse la salle est comble pour participer à la conférence du Front de Gauche. Il fait une chaleur d’enfer. Je sens le même état de tension que tout à l’heure dans la rue. En ce moment chacun se cherche et soupèse le peu de solutions qui se proposent à gauche. Beaucoup hésitent entre le NPA et le Front de Gauche. Mais beaucoup plus encore sont tout simplement perplexes. Cela par réalisme. En effet beaucoup de monde comprend que l’attitude fermée et agressive du Medef et de Nicolas Sarkozy est une façon de pousser à une radicalisation de l’affrontement. On sent que le but est de parvenir à détacher une fraction excédée des salariés du gros du mouvement pour l’instant uni autour des syndicats. Et comme sur le plan politique l’écroulement du PS n’est pas encore remplacé par une alternative crédible, c’est donc l’expectative qui domine. Le nombre des points d’interrogation qui flottent partout dans l’air rend imprévisible le mouvement des tempêtes qu’on voit murir. Dans la nuit je roule vers Cahors. J’y dors car j’y suis attendu tôt.

L’ARRÊT PUBLIC

Le rendez vous est à huit heures et demi le matin devant la gare. On marchera en cortège vers le tribunal. Il fait un froid léger mais coupant. On juge neuf personnes dont quatre élus, pour avoir bloqué des trains dont la SNCF avait prévu qu’ils ne s’arrêtent plus dans les gares du coin. On est dans le Lot. Couleur suave. Parmi les inculpés deux camarades du PG. L’opération s’appelle «l’Arrêt public». 80 semaines de lutte. Descente sur les voies tous les lundis et mardis, grève de la faim etc. Le délit invoqué est celui d’entrave. Le comique de situation rappelle le célèbre deux poids deux mesures du «casse-toi pov’ con». Car le ministre qui ordonne les poursuites, Dominique Bussereau, a lui-même bloqué des trains dans sa propre région il n’y a pas si longtemps. Mais lui n’a pas été poursuivi! Ici tout le monde le sait. Si bien que l’action de justice, qui n’en peut mais, se présente comme une iniquité. Quel genre d’État poursuit les uns et ménage les autre à propos des mêmes faits? J’arrête là le détail du récit de mon périple. Il faudrait raconter Albi et la rencontre avec les gens qui défendent la maternité et l’hôpital en cours de fermeture, le tractage au marché de Rodez et le pique nique militant dans le petit jardin de Millau plein des lumières de la matinée. Les curieux de mes propos peuvent cependant se satisfaire sans peine. Mon discours du soir à Carmaux a été filmé et on peut le voir sur le site du Parti de Gauche. Le Front national avait bien collé les murs et monté une opération assez efficace contre ma venue à Carmaux sur le slogan «Jaurès aurait voté Front National» placardé partout. Un communiqué de presse du FN avait prévenu que le «socialo-trotskiste Mélenchon entends faire une réunion à Carmaux etc…». Socialo Trotskiste? Ni Aubry, ni Besancenot ne peuvent accepter que j’incarne les deux à la fois. Que leur resterait-il?

BIDE ET NOMBRIL

Même pour la démagogie il faut un peu de professionnalisme. C’est certes une vieille roublardise d’offrir un concert gratuit pour que la foule, confondant tout, vienne acclamer tout ce qui se trouve sur la scène. Mais encore faut-il faire savoir qu’il y a un concert et qu’il est gratuit. Telle est la ruine bureaucratique de ce pauvre Parti Socialiste que ce peu là ne fut même pas fait. Restaient donc quelques centaines de militants selon les agences de presse pour garnir les premiers rangs d’un Zénith pourtant configuré en petit format. Le reste on a vu, lu et entendu. Tous les commentaires sont malveillants. Car si la fréquentation d’un Zénith politique était intéressante pourquoi n’avoir pas dit un mot des 6300 personnes que nous y avions réunis? Bien sûr, sauf "Libération" et "Le Parisien", aucun des moqueurs médiatiques ne fait allusion à notre Zénith puisqu’il lui faudrait expliquer le pourquoi de son silence précédent. La palme de la vieille rancune au Journal «Le Monde» qui en toute révérence de référence ne dit rien du bide, ni de la comparaison avec notre Zénith, mais réussit à parler de notre auto collant «mauve» (sic) «casse-toi pov’con» sans nous citer et en changeant le message («Sarkozy casse-toi» sur six colonnes alors que cette expression n’a jamais été utilisée par personne!). Je reviens au bide du PS. 1500 participants selon les organisateurs. Quelques centaines en réalité. Pourquoi? Parce qu’il «faut inventer d’autres formes de militantisme» dit le député François Lamy. Je crois qu’il suffirait déjà de se contenter de militer. Mais pourquoi personne ne milite plus dans ce parti? Et pourquoi le grand nombre ne s’interresse-t-il pas à ce qu’il fait? Ce n’est pas ce que se demandent ces nombrilistes endurcis. Mais la névrose est parfois très avancée. Quand Libération titille le sénateur David ASSOULINE sur la comparaison avec notre Zénith, le sénateur répond «ça n’a rien à voir: eux c’était une Fête populaire, nous c’était un colloque». Génial ! Une réunion avec un concert gratuit c’est un colloque, trois heures de politique, sans pauses ni musiciens, c’est une fête populaire. Voilà qui est bien parlé. Car nos heures de discours politiques faisaient naitre de l’espoir et de la volonté de combat qui gonflent le cœur des gens simples. Ils sont prêts à sacrifier pour cela des heures de transport et des heures d’écoute sans relâche. François Lamy et David Assouline, pourtant assez joyeux de leur personne dans la vie, réussissent politiquement à rendre un concert plus rébarbatif qu’un colloque! Trève de plaisanteries. Ce qui est vraiment un fait politique de première grandeur dans tout cela c’est que cet épisode déprimant se situe trois jours après la plus grande mobilisation populaire depuis mai 68! Ici se concentre tout le défi de notre époque. La vraie course de vitesse entre droite et gauche. Qui sera le recours? C’est à quoi le Front de Gauche essaie de répondre.


149 commentaires à “Bonheur et Bide en politique”
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  1. Barnabé dit :

    Je crainds que Mr Mélenchon n'ait fait une confusion. La réponse de David Assouline ne faisait pas référence au meeting du PG mais au meeting de Ségoléne Royal en septembre dernier.

  2. 4 Août dit :

    " Ecolo, pas cher : ils réinventent la vie - Régis Mardon
    Comment faire face à la crise ? Ils sont persuadés d’avoir la réponse. On les appelle les « décroissants » et ils ont décidé de consommer moins, vivre dans un habitat auto-suffisant, pour polluer moins et dépenser moins !"

    Ce soir sur M6.
    http://www.m6.fr/html/emissions/66minutes/index.shtml

  3. carlo dit :

    @ Nipontchik
    "Elle peut être partagée, mise en commun, etc dans 1 république fédérale (ce que n’est pas l’UE)". Parce que vous voudriez d'une république européenne fédérale dans laquelle les peuples souscrivant aux dogmes libéraux -qui sont aujourd'hui majoritaires en Europe- pourraient nous imposer leur système économique? Pensez-vous que la solidarité, qui peine à exister au plan national, soit possible au niveau fédéral? JPC a manifestement raison de soupçonner le front de gauche de partager les illusions supranationales du PS.
    "1 compromis acceptable aurait été de ne pas lacher la proie -la souveraineté réellement existante qui est nationale ". En effet. Cela aurait même été très sage.
    "Il me semble que le plus urgent était de démontrer qu’à gauche la défense de la République et d’une perspective de changement social s’attaquant réellement au capitalisme trouvait des gens prêts à se battre et à montrer une alternative non libérale à Sarkozy". D'accord mais cela passe par la défense de l'exception française que NS et le processus même de la construction européenne s'emploient à détruire, et sûrement pas par l'abandon de la souveraineté nationale.

    @ Pulchérie D
    "Le “neoconnisme” qui a présidé à l’élaboration de l’ Union Européenne a soigneusement évité que cette union puisse déboucher sur un fédéralisme. " Heureusement. C'est ce qui nous protège. Souhaiteriez-vous que le bouclier fiscal soit constitutionnalisé au niveau européen comme il l'est en Allemagne? N'avez-vous donc rien appris de la campagne référendaire de 2005?
    J'attends des explications de Jean-Luc Mélenchon sur tous ces points mais je m'interroge de plus en plus sur l'opportunité de soutenir le front de gauche aux élections européennes alors que j'avais moi-même appelé de les voeux la construction d'une telle force politique après la trahison du PS lors de la ratification du Traité de Lisbonne.

  4. 4 Août dit :

    «Si je suis élu président de la République, je ferai voter dès l'été 2007 une loi qui interdira la pratique détestable des golden parachutes, parce que c'est contraire aux valeurs qui sont les miennes.»
    (Réunion publique à Marseille, le 19 avril 2007)

    http://www.actuchomage.org/modules.php?op=modload&name=News&file=article&sid=4515

  5. Pulchérie D dit :

    @ carlo 53

    Merci pour cette démonstration. Niponthcik devrait être plus pédagogique.
    Il y a tout un enseignement à faire.
    Courage !

  6. GDF Suez : 10,5 millions d'euros de stock-options dit :

    GDF Suez a versé 1,1 million de stock-options à ses deux dirigeants. Coût estimé : 10,5 millions d'euros.

    Lisez cet article :

    Le groupe d'énergie GDF Suez a confirmé mercredi 25 mars le versement de 1,1 million de stock-options à ses deux principaux dirigeants, à la suite d'une information dévoilée par le site internet Médiapart.

    Le conseil d'administration du groupe gazier a accordé, le 12 novembre 2008, 830.000 stock-options au PDG du groupe, Gérard Mestrallet, et 300.000 stock-options à son vice-président, Jean-François Cirelli.

    Ces stock-options sont exerçables à partir de 2012 au cours de 32,75 euros par titre, soit plus que le cours actuel de l'action (27,79 euros mercredi 25 mars à la clôture de la Bourse de Paris).

    Lors de leur attribution en novembre 2008, les stock-options accordées à M. Mestrallet avaient été estimées à 7,7 millions d'euros, et celles accordées à M. Cirelli à 2,8 millions d'euros, selon Médiapart.

    GDF Suez n'a pas contesté ces chiffres mais a souligné qu'ils étaient purement "indicatifs", calculés en fonction des prévisions d'évolution du cours à moyen et long terme.

    http://www.romandie.com/ats/news/090325180136.jmi9lj4w.asp

  7. Hold-up dit :

    Bonsoir tout le monde.

    Pour info :

    Hervé Novelli, secrétaire d’Etat chargé du commerce au sein du gouvernement UMP vient d'attaquer France 3 en justice pour avoir diffuser un reportage sur son histoire "très" personnelle.
    France 3 en effet retraçe son portrait dans un reportage de quelques minutes.
    La vidéo est riche d'enseignement. Invisible désormais sur le site de France 3
    (Vive la Presse Libre... ) elle est encore visible sur Dalymotion. Jusqu'à quand ?
    Allez-y vite. Où vous verrez comment les nostalgiques du fascisme français se rassemblent à " l'Aleps " pour rendre hommage en présence de M. Novelli et de Madame Parisot à Claude Harmel.

    Le " père spirituel " de M. Novelli et de M. Madelin selon leurs propres paroles. Claude Harmel fut un fasciste français et un collaborateur zélé sous le gouvernement de Pétain. Un pro-nazi notoire. Grattez sous les images et on vous parlera aussi de l'UIMM...

    L'article sur le site d'O. Bonnet retraçe bien l'ensemble de l'affaire.

    http://www.plumedepresse.info/

    vidéo : http://www.dailymotion.com/video/k4OieY1R012pbXZvHw

  8. Paul dit :

    L'internationale socialiste va-t-elle virer le parti travailliste israelien, qui fait alliance avec l'extrême-droite?

    Je sais, je sais, l'actualité est chargée, nous avons du travail avec les européennes, etc...

    Mais je garde en mémoire vive, il y a si peu de temps, les responsables socialistes des Bouches du Rhône participant à une manif de soutien à Israël....

  9. Hold-up dit :

    @ Paul

    Oui j'ai vu ça, j'hésitais à mettre l'info... vu le contexte et les autres chats à fouetter en ces temps de campagne électorale.
    Ainsi Ehud Barak rejoint la coalition d'extrême-droite Israélienne de Liebermann et de Netanyahu... !
    Bof !... ceci dit, cela ne m'étonne pas. Ce type là est une fiéffée ordure. Un criminel de guerre patenté. Il a dernièrement été l'initiateur du Massacre de Gaza en Janvier 2009 avec T.Livni et E.Olmert.
    De toute façon il faut appréhender tous ces types non pas au vu de leur pseudo-" étiquette politique " mais bien comme des pions au sein du même pôle militariste de l'ultranationalisme Isarélien.
    Le fascisme réel n'a plus qu'à s'exprimer avec une évidence accrue dès lors que tous les partis constitués forment une sorte de parti unique avec comme idéologie centrale le nationalisme total.
    J'ai souvent une pensée pour Albert Einstein et Hannah Arendt qui en leur temps avaient alerté sur cette tentation monstrueuse qu'ils voyaient déjà poindre. La lettre de 1948 du New-York Time signée par un grand nombre d'intellectuels de l'époque garde la trâce de cette pertinence de vue.
    Maintenant que E.Barak clôt définitivement le cercle et avec lui l'idéologie sioniste en rejoignant le fasciste Avigdor Lieberman et l'extrême droite de Benjamin Netanyahou, on peut dire oui, que la boucle est bouclée et qu'un nouveau cycle politique s'ouvre en Israël. Le Parti militariste a tout dévoré et règne en maître. Pour le pire et...le pire.

  10. sopadeajo dit :

    Encore une preuve que le PS n´est pas et n´a pas été de gauche depuis presque 30 ans.
    http://www.lexpress.fr/actualite/politique/quand-dati-faillit-etre-candidate-de-gauche-aux-europeennes_749408.html
    Sans parler de Kouchner le salaud

  11. carlo dit :

    @Pulchérie D 56
    "Il y a tout un enseignement à faire". En effet...Les préjugés européistes véhiculés depuis si longtemps par le PS et une bonne partie de la droite sont désormais bien ancrés dans les esprits.

  12. Nipontchik dit :

    Elle peut être partagée, mise en commun, etc dans 1 république fédérale (ce que n’est pas l’UE)”. Parce que vous voudriez d’une république européenne fédérale dans laquelle les peuples souscrivant aux dogmes libéraux -qui sont aujourd’hui majoritaires en Europe- pourraient nous imposer leur système économique? Pensez-vous que la solidarité, qui peine à exister au plan national, soit possible au niveau fédéral? JPC a manifestement raison de soupçonner le front de gauche de partager les illusions supranationales du PS.

    Non, bien sur je ne veux pas d'1 Europe fédérale où les monarchies libérales atlantistes imposent leurs vues aux républiques laïques et aux pays neutres; ce qui est le cas aujourd'hui.
    Mais je n'interdis pas de rêver (pour dans quelques générations...) à 1 Europe de républiques sociales associées librement et fondées sur la laïcité et le non-alignement. On peut estimer que c'est + 1 position philosophique qu'1 position politique opérationnelle.

    Mais dans le cadre de la recherche d'1 Front de Gauche conjoncturel regroupant des forces conséquentes pour faire poids face aux courants sociaulibéraux européistes, 1 compromis-ménageant l'avenir- pouvait être trouvé, permettant l'action immédiate et la réflexion future.
    Mais qui en avait vraiment envie? C'est vrai que c'est hallucinant de dire d'1 côté "Unité!" et de l'autre de refuser cette notion de souveraineté nationale surtout dans la conjonture actuelle, où l'"Europe sociale" est vraiment très éloignée de la réalité.

  13. Nipontchik dit :

    Je précise-ce que j'avais écrit sur ce blog il y a quelques mois- que s'il y avait en Europe occidentale quelques pays dotés de gvts de gauche 1 peu conséquents, l'idée de faire 1 politique sociale commune (1 SMIC et des normes sociales, de sécurité sociale,de droit du travail,de planification écologique...communs) et de sortie de l'OTAN, voire de codéveloppement avec certains pays pauvres, aurait 1 sens.

    Mais vous aurez noté qu'on est très très très loin de ce cas de figure théorique!

    Avec la crise actuelle la question n'est pas la patience ou la pédagogie mais la compréhension de la catastrophe où nous entraine la politique de Sarko-Barroso-Merkel-Steinbruck etc, et l'urgence d'y mettre fin sans attendre l'utopie d'1 République sociale continentale (qui viendra peut-être 1 jour, dans quelques générations ou siècles).
    En ce sens l'alliance avec le MRC était 1 maillon indispensable pour redonner perspective et espoir (elle était loin de tout résoudre bien entendu).

  14. Nipontchik dit :

    Et hop! Le traité de Lisbonne et l'ABM à lapoubelle! Je vais aller m'exiler en Tchéquie peut-être (dommage qu'ils ne parlent pas espagnol, mais ça passe avec le russe):

    "Démission du premier ministre tchèque: un "coup mortel" pour l'ABM en Europe (Rogozine) - 2
    17:42 | 25/ 03/ 2009

    MOSCOU, 25 mars - RIA Novosti. La chute du cabinet de Mirek Topolanek en République tchèque a porté un "coup mortel" aux projets de déploiement d'éléments du bouclier antimissile US dans ce pays, a estimé mercredi à la radio RSN le délégué permanent russe auprès de l'OTAN Dmitri Rogozine.

    "Désormais les chances de former un nouveau gouvernement tchèque sont du côté des forces qui sont traditionnellement mieux disposées envers la Russie que l'équipe du premier ministre déchu", a estimé M.Rogozine.

    Mardi, le parlement tchèque a voté la motion de censure au gouvernement Topolanek. L'opposition qui l'a proposée accuse le cabinet de passivité face à la crise économique mondiale.

    Par ailleurs, l'opposition diverge radicalement d'avec le cabinet déchu sur une éventuelle installation du radar ABM américain sur le territoire tchèque.

    "En ce qui nous concerne, et avant tout sur le plan de la paix et de la sécurité en Europe, on a lieu de constater qu'un coup mortel a été porté aux projets d'installation de la troisième zone de positionnement de l'ABM des Etats-Unis sur les territoires tchèque et polonais... Personne ne risquera désormais de soumettre à la ratification du parlement tchèque l'accord de déploiement du radar US", a souligné l'ambassadeur russe auprès de l'OTAN.

    Washington envisage de déployer en Europe des éléments de son bouclier antimissile pour parer à d'éventuelles attaques venant d'Iran ou de Corée du Nord. Il compte ainsi installer un radar en République tchèque et dix missiles intercepteurs en Pologne. Moscou, se sentant menacé, a exprimé à plusieurs reprises son hostilité envers ce projet malgré les tentatives américaines visant à rassurer la Russie. Le président russe Dmitri Medvedev n'a pas exclu le déploiement de missiles Iskander à Kaliningrad, aux frontières de la Pologne.

    Le nouveau président américain Barack Obama a indiqué qu'il soutiendrait le projet développé par l'administration de son prédécesseur George W. Bush s'il s'avérait "technologiquement adapté" et "financièrement supportable".

    Début mars, la presse américaine a rapporté que M.Obama avait envoyé une lettre secrète au président russe Dmitri Medvedev dans laquelle il se disait prêt à renoncer au déploiement de l'ABM en Europe en échange de l'aide de la Russie dans le règlement du problème nucléaire iranien.

    Prague et Washington ont signé en 2008 deux accords en vue de l'installation en République tchèque d'un radar couplé à dix intercepteurs de missiles en Pologne. "

  15. Pulchérie D dit :

    Puissance de l’internationalisme lors de sa construction avant la première guerre mondiale.

    L’Affaire Jules Durand (Affaire Dreyfus du pauvre).

    Le 25 novembre 1910, après une instruction de moins de deux mois, ce secrétaire du syndicat des charbonniers du Havre était condamné à être guillotinné pour une incitation au meurtre parfaitement imaginaire, mais qui débarasserait les grands patrons havrais d’un militant très actif qui avait été l’initiateur d’une grève illimitée en août 1910.
    Et le miracle se produisit. Comme un incendie, la grève générale, commencée le 28 novembre au Havre, gagnait les ports français, puis les docks anglais et américains ; elle atteignit le port de Hong-Kong.
    La Ligue des Droits de l'homme s’en mêla. Le procès fut révisé et Jules Durand, totalement innocenté, fut libéré le 15 février 1911.
    Hélas, son équilibre mental n’avait pas résisté à cette incroyable injustice et l’ancien militant mourut dans un asile le 20 février 1926.

    Telle était la puissance des internationales. Certains historiens de gauche ont soutenu que la guerre de 14-18 fut planifiée pour rompre les alliances, notamment entre les syndicats français et allemands.
    L’union des bases populaires franco-allemandes, qui semblait le levier des grandes actions d’avant la première guerre mondiale, n’a pas été recréée.

    En 1919, l’OIT (organisation générale du travail) voyait le jour. Elle était issue du Traité de Versailles et défendait de très belles idées générales. Elle devait mettre fin à la lutte des classes. Pour essayer de prendre pied dans la réalité, elle créa le Bureau international du Travail (BIT), secrétariat permanent de l’OIT,qui s’installa à Genève dès l’été 1920. L’OIT existe toujours ; c’est une institution pacifique aux mains des Terriens d’en haut, à qui elle donne bonne conscience.
    Il faut recréer cette union prolétarienne européenne. Il faut l'union des bases militantes.

  16. Nipontchik dit :

    J'ai lu l'art du Monde sur l'affaire de Tarnac: aucun aveu ni élément matériel sérieux!
    Mais je crois qu'entre l'affaire Durand et aujourd'hui il y a eu le 4 août 1914 et plein d'autres choses...
    Mais pas 1 raison pour oublier de dénoncer la détention arbitraire de J.Coupat, les humiliations subies par les autres co-inculpés et surtout l'utilisation de l'antiterrorisme pour effrayer les mvts sociaux!

  17. Nipontchik dit :

    Le fiel de S.Zappi...

    "Des militants du parti de M. Besancenot dénoncent un "bug démocratique"
    LE MONDE | 26.03.09 | 09h11 • Mis à jour le 26.03.09 | 09h21 Réagissez Classez Imprimez Envoyez Partagez
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    Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) connaît ses premiers remous. Après un congrès de fondation réussi, des sondages flatteurs et un climat de luttes sociales très porteur, les amis d'Olivier Besancenot ne doutent plus de leur avenir politique. Un nouveau journal – intitulé sans complexe Tout est à nous –, doit paraître jeudi 26 mars, pour donner corps à cette nouvelle puissance. Les élections européennes de juin doivent donner la mesure de leur nouvelle audience. C'est pourtant sur cette échéance que s'est greffée la première discorde interne.
    Le 12 mars, M. Besancenot présentait la campagne de son parti et les six têtes de listes qui la porteraient. Le dispositif avait été rapidement avalisé la veille par le Conseil politique national (CPN), nouvelle direction de l'organisation. Sur les six têtes de listes proposées, quatre sont des anciens cadres de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR).

    Le nouvel exécutif a été entériné de la même façon. Les deux sujets avaient été préparés par l'ancienne direction de la LCR. Cette maîtrise des décisions par le cercle proche de M. Besancenot a fait grincer dans les rangs des nouveaux adhérents.

    La première salve est venue des militants de l'Appel et la pioche, un collectif de salariés et précaires qui organise des pique-niques sauvages dans les supermarchés. Dans une lettre ouverte, ses animateurs rappellent qu'"en lançant le NPA, la LCR avait annoncé la couleur : faire le pari du renouvellement", ajoutant qu'ils y avaient cru "dur comme fer". Mais "après la première réunion du CPN, nous fûmes nombreux à avoir la gueule de bois", poursuivent-ils, dénonçant en vrac, des têtes de liste présentées "sans discussion", un exécutif désigné sans appel à candidatures, et surtout, une direction "provisoire" qui décide de tout.

    "C'est l'ancienne LCR et les gens qu'ils placent qui sont dans la direction. On a raté le coche de la démocratie", assure Simon Cotin-Marx, uns des animateurs du collectif.

    "MANQUE D'INFORMATION"

    La critique a été relayée par des motions de protestations de plusieurs comités, notamment dans le Tarn, la Charente, à Saint-Nazaire ou à Angers, qui ont dénoncé la "dépossession" des adhérents. La déception est aussi perceptible sur le site de discussion d'extrême-gauche, Forum marxiste révolutionnaire, où quelques militants ont fait aussi part de leur amertume.

    "On a tous ressenti un manque d'information et de discussion dans les comités", remarque Victor Purcel, militant de l'Appel et la pioche. "Cela a été un vrai bug démocratique", dit encore Leila Chaibi, elle aussi animatrice du collectif.

    La critique est sévère pour un parti qui s'est présenté comme porteur de nouvelles pratiques politiques. La direction du NPA a tenté de se justifier en invoquant "l'urgence" du dépôt des listes. Mais elle assume son rôle dans la formation des directions.

    "Il est logique qu'il y ait une équipe constituée venant de la Ligue. On ne va pas s'effacer", justifie Pierre-François Grond, bras droit de M. Besancenot.

    Des "ajustements" ont cependant été opérés : Leila Chaibi a été intégrée à l'exécutif et un groupe de travail sur la démocratie interne a été concédé aux "trublions". Ses travaux seront rendus publics lors du prochain CPN le 21 juin.

    Le même jour, un nouveau courant d'opposition rassemblant des anciens proches de Christian Picquet et des nouveaux adhérents attachés à défendre un parti ouvert sera officiellement annoncé.

    Sylvia Zappi"

  18. Carol DEBY dit :

    Les vivaces ritournelles

    Vous rappelez-vous, en 2005 : « si le traité pour la constitution n’est pas ratifié, ce sera une catastrophe ».
    Aujourd’hui, après la démission du premier ministre tchèque, le libéral Mirek Topolanek, le président du Parlement européen Hans-Gert Pöttering prédit : « Si Lisbonne n'était pas ratifié, ce serait tragique ».
    Tragique pour qui ? pour la Christlich Demokratische Union Deutschlands de Pöttering pardi !
    Et pour ses compères de la réunion de Bruxelles du 1 mars.
    Sur le site
    http://fr.news.yahoo.com/2/20090319/img/pbs-hans-gert-poettering-ni-1-1ce12b0d16b9.html
    vous pourrez vous marrer devant les quatre compères : Pöttering, Sarko, Tusk et… Topolanek rayonnant de bonheur.
    Entretemps, le président de la République, Vaclav Klaus, revient à l’avant-scène. En temps de crise, il est appelé à diriger.
    Voici le point de vue du Temps (Suisse) :
    « Eurosceptique tendance souverainiste, le chef de l’Etat tchèque n’a jamais caché son opposition à une intégration plus poussée de l’UE. Autoproclamé «dissident de l’Europe», il reste à l’échelle du continent l’un des plus farouches opposants au Traité de Lisbonne. Désormais, Vaclav Klaus est maître du jeu à Prague et dispose de plusieurs options, à commencer par le choix d’un nouveau premier ministre. «Mirek Topolanek voudrait obtenir une chance de former un nouveau gouvernement mais vu les relations entre les deux hommes cela semble peu probable», estime le politologue Jan Bures, qui voit grimper les chances d’un proche de Klaus, le maire de Prague, Pavel Bem (ODS), de devenir le chef du prochain gouvernement.

  19. alexandre dit :

    en réponse à l'affiche du FN, trouvé sur FB :
    http://www.facebook.com/home.php?#/photo.php?pid=1455479&id=837439711&ref=mf

  20. Carol DEBY dit :

    Copié-collé

    L'avenir du traité de Lisbonne est menacé. Le vice-Premier ministre tchèque chargé des Affaires européennes, Alexandr Vondra, a conforté les inquiétudes des Européens hier : « Le processus [de ratification] est en bonne voie, mais les développements actuels compliquent la situation. » Après la chute, la veille, du gouvernement du Premier ministre Mirek Topolanek, « il va être beaucoup plus difficile de convaincre les gens », a-t-il reconnu devant le Parlement européen.

    La République tchèque, présidente en exercice de l'Union européenne, était enfin sur le point de faire approuver le traité par son Sénat. Le texte, déjà ratifié par 25 pays, est censé sortir l'Union européenne de la paralysie mais la motion de censure votée mardi à l'encontre du Premier ministre risque de retarder fortement le processus. « C'est une mauvaise surprise », reconnaît-on au Quai d'Orsay. D'autant plus que, désormais, la situation est entre les mains du très eurosceptique président tchèque, Vaclav Klaus, qui doit désigner un nouveau Premier ministre. Alexandr Vondra s'est toutefois voulu rassurant en soutenant que, « clairement, la République tchèque se comportera de manière responsable (...), il est dans son intérêt d'achever la ratification ».

    « On espère que les Tchèques vont continuer à faire le boulot, mais c'est vrai que ça tombe très mal à la veille du sommet du G20 et du sommet européen à Prague » le 5 avril, réagit-on à Paris. Tout en soulignant que « cette crise démontre la nécessité du traité de Lisbonne : si l'UE se dote d'un président pour deux ans et demi, comme le prévoit le texte, elle échappera à ces contingences politiques nationales »

    http://www.20minutes.fr/article/314741/Monde-Le-traite-de-Lisbonne-patit-des-turbulences-tcheques.php

  21. Carol DEBY dit :

    "What kind of respect can the president of the E.U. have in the eyes of the world when it is led by someone who is politically dead, who is a political zombie?"
    http://www.iht.com/articles/2009/03/24/europe/czech.php
    "Quel sorte de respect le président de l"UE peut-il encore inspirer au monde, lorsqu'il est incarné par quelqu'un qui est politiquement mort, qui est un zombie politique ?". Cette question a été posée par Tomas Sedlacek, un économiste tchèque de renom, ancien conseiller de Vaclav Havel.
    Mais Topolanek continuera à présider l'assemblée européenne : un zombie pour un parlement-croupion !
    Pas mal du tout !

  22. Nipontchik dit :

    Pas de respect pour Topolanek et l'UE mais la haine!
    L'UE et le traité de Lisbonne on va les niquer!

    Par ailleurs j'espère que le conseil général du 91 aura une occasion de montrer qu'il applique ce qu'il met en exergue de sa communication publique en matière d'emploi des handicapés...
    Je connais quelqu'un-de grande valeur professionnelle par ailleurs- qui vient d'y envoyer sa candidature. Peut-être devrait-il en parler aux élus du coin?

  23. carlo dit :

    @ Nipontchik
    "C’est vrai que c’est hallucinant de dire d’1 côté “Unité!” et de l’autre de refuser cette notion de souveraineté nationale surtout dans la conjonture actuelle". "Avec la crise actuelle la question n’est pas la patience ou la pédagogie mais la compréhension de la catastrophe où nous entraine la politique de Sarko-Barroso-Merkel-Steinbruck etc, et l’urgence d’y mettre fin sans attendre";
    Entièrement d'accord.

  24. Jennifer dit :

    Sur le site du PG, voir la vidéo de la conférence de presse sur la loi du bouclier social, juste en dessous de celle de Carmaux (qui est géniale aussi mais dure au moins 1h). C'est pour cette démarche que j'ai adhéré au PG.

  25. Jennifer dit :

    Comme prévu le racisme augmente avec la crise. Le FN a le vent en poupe:

    L'école primaire des Huissiers à Neuilly-sur-Seine a reçu une lettre manuscrite à la main et signée des " Brigades punitives du Front national ". Dans ce courrier, les auteurs exigent que l'école n'accueille pas d'enfants " noirs ou arabes " et dans l'enveloppe, ils mettent une balle à blanc de 9 mm.

  26. maxou dit :

    Bonsoir à tous,
    Bonsoir Jennifer, la video dont vous parlez, je l'est posté sur cette page post 55, le 25 mars à 18:55 heures,
    du moins je crois ?

  27. maxou dit :

    Pardon j'ai posté la vidéo post 55, le 25 mars à 18:04 heures sur cette page et il me semble que sais la vidéo dont parle Jennifer qui dure quelque chose comme 57 minutes (avec Jean-Luc Mélenchon) sous la vidéo de Carmaux, et il est vrai que c'est un très intérssent. Super même si c'est pas la vidéo en question !

  28. Jennifer dit :

    Je parlais surtout de celle sur la loi sur le bouclier social présentée par les députés du PG. Oui tu as posté le meeting de Carmaux

  29. maxou dit :

    Bonne nuit à tous,
    maxou

  30. maxou dit :

    Donc erreur de ma part Jennifer, toutes mes excuses !

  31. maxou dit :

    OK, je vient de la voire sur le site du PG, mais la confusion est que sur le site du Front de grauche la vidéo de Jean-Luc Mélenchon est juste sous le meeting de Carmaux aussi !

  32. maxou dit :

    Très intéressent aussi de voir le piège pour ne pas dire le guets-apens tendu à Strasbourg pour le
    G 20, en effet le parcourt est tracé pour que les manifestants passe sous des tireurs d'élites,
    Cathy Daguerre en parle à la juste fin de son discours (troisième vidéo après Carmaux pot 55)

  33. maxou dit :

    Je suis désolé le parcours (le piège) à Strasbourg pour le G20 c'est sur la fin de la première vidéo de Carmaux encore une fois toutes mes excuses, je pense que la fatigue ce fait sentir !

  34. Carol DEBY dit :

    J'ai regardé la vidéo du meeting de Carmaux. J'ai énormément apprécié le
    discours de Mélenchon. Rien à reprendre. Ce sont les aspirations de la Gauche profonde, européenne. Je regrette de ne pouvoir (belge) voter pour lui.
    Toutes mes félicitations.

    Carol Deby, de Liège.

    http://www.frontdegauche.eu/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=39&Itemid=62

  35. Carol DEBY dit :

    Les difficiles retrouvailles Russie-USA
    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/carnets/2009/03/23/117629.shtml?auteur=2276

    Une journaliste de Radio-Canada a écrit, ce 24 mars 09, un commentaire sur le ballet incessant que auquel se livrent, sur la recommandation de Biden, les nouveaux politiciens de la Maison Blanche, entre Washington et Moscou, depuis Hillary Clinton jusqu'à des messagers étasuniens de seconde grandeur. Les Russes restent de glace, remarque la journaliste, qui semble s'en étonner.
    Que ces gens ont la mémoire courte ! La Russie avait signé des accords de désarmement, après la chute de l'URSS; c'était la fin de l'Histoire, en 1991. Il n'y aurait plus aucune menace de guerre.
    Je conseille à la journaliste d'apprendre un peu d'histoire contemporaine.
    Elle fera d'étonnantes découvertes dans le livre de Jacques Sapir, "Le Nouveau XXIe Siècle", Paris, 2008, aux éditions du Seuil.
    En ce qui concerne son article, je lui recommande la lecture des pages 141 à 145, consacrées à l'évolution des relations entre la Russie et les Etats-Unis.
    Le refroidissement des relations russo-américaines datent de la prise de position slave contre l'attaque par l'OTAN de la Yougoslavie, en 1999 (le but final était le rapprochement par l'Ouest du bassin du Moyen-Orient, et l'implantation d'une des plus grandes bases extérieures des Etats-Unis, Camp Bondsteel, dans le Kosovo).

    La Russie fut alors soumise à une politique d'isolement. Les Américains récusèrent divers accords et démantelèrent le Traité des ABM; malgré le danger, les Etasuniens restaient indulgents vis-à-vis des fondamentalistes musulmans comme les wahabites et les Talibans. Ne pas oublier que ces derniers avaient été créés au Pakistan durant les années 1980 avec une aide substantielle des USA (entre 3 et 4 milliards de dollars) et constituaient de véritables moines-soldats qui contribuèrent à la désorganisation de l'URSS. Les combattants tchétchènes furent également soutenus par l'Oncle Sam.

    Mais arriva le 11 septembre 2001. A tort ou à raison, les attentats de cette sinistre journée fut attribués aux Talibans et l'OTAN décida de les anéantir.
    Sapir insiste sur un fait crucial. Poutine pratiqua alors,vis-à-vis de l'OTAN, la politique de la main tendue et lui offrit une possibilité d'implantation de bases sur le territoire russe, pour faciliter ses attaques contre les fondamentalistes musulmans. A cette offre, l'administration Bush répondit par le mépris et "des pratiques de guerre froide, dès 2003"..
    Depuis lors, la Russie suit une politique de réarmement accéléré, et se livre avec ses alliés d'Asie Centrale et avec la Chine à des manoeuvres militaires impressionnantes(Traité de Shangaï de 2001).
    Ce retournement de la balance des forces en Asie, illustré par la défaite d'Israël face au Hezbollah (défaite pour les USA également), la déconfiture de la Géorgie et les nouvelles manoeuvres prévues pour cet été dans le cadre du Traité de Shangaï ont donné à réfléchir aux Etatsuniens et à Biden, entre autres. Mais que feriez-vous à la place des Russes ?

  36. Hold-up dit :

    -Franc succés ce soir à Villenave d'Ornon en Gironde pour le Front de Gauche !Un très bon meeting et beaucoup de monde au rendez-vous. A don'f !

  37. carlo dit :

    @ Pulchérie D
    "Il faut recréer cette union prolétarienne européenne." Commençons par construire un front antilibéral... en France.

  38. carlo dit :

    Ce ne serait déjà pas si mal...

  39. 4 Août dit :

    "Des «lots» de chômeurs pour engraisser le privé

    Le malheur des uns fait le bonheur des autres : on apprend que Pôle Emploi vient de publier un appel d'offres aux opérateurs privés pour le placement, sur deux ans, de 320.000 chômeurs. Un juteux marché en pleine expansion !"

    http://www.actuchomage.org/modules.php?op=modload&name=News&file=article&sid=4526

  40. Pulchérie D dit :

    AFP,28 mars 09

    "Les Français sont favorables à 85% à une législation sur la rémunération des chefs d'entreprises ayant bénéficié d'aides de l'Etat, selon un sondage OpinionWay pour LCI et Le Figaro, paru samedi.
    Quelques 14% sont opposés à une telle législation. Les plus favorables sont les électeurs de Ségolène Royal au premier tour de l'élection présidentielle (91%), les plus sceptiques les électeurs de Nicolas Sarkozy (78%).
    De façon générale, les Français expriment leur défiance vis-à-vis de Nicolas Sarkozy pour tout ce qui touche à la crise. En effet, à la question "Faites-vous confiance à Nicolas Sarkozy pour faire face à la crise?", 53% des Français répondent non, tandis que 46% se déclarent confiants."

    Défiance en ce qui concerne la crise, parfait ! Et pour le reste ?

  41. Carol DEBY dit :

    D’après Galbraith, économiste américain, de tendances keynésiennes, un lieu commun circule dans les milieux financiers étasuniens : l’effort financier fourni par le New Deal de Roosevelt n’était pas suffisant pour sortir l’Amérique du marécage ; c’est la Seconde Guerre mondiale qui a tiré les USA du pétrin.

    Il y a bien une nouvelle étude de l’économiste Marshall Auerback, qui contredit cette vision de l’histoire, en démontrant que dès 1936, le taux de chômage était passé de 33% en 1933 en dessous des 10 % en 1936.

    Mais on peut se demander si les faucons américains ne vont pas se laisser tenter. Ils ont déjà donné tellement de preuves de leur stupidité !
    Tout ce qui renforce l’OTAN consolide cette optique guerrière. Votre président
    se rend-il bien compte de la gravité de ses actes en ramenant la France dans le troupeau des nations féales des Etats-Unis ?

  42. turmel jm dit :

    BJR. Les amis hier soir a Villenave D ornon prés de Bordeaux a eu lieu le méeting du Front de Gauche dans une salle qui fut trop petite.Beaucoup de monde.Sont intervenus les tetes de liste pour le sud ouest j luc, cathy Daguerre,ainsi qu 1 ouvrier de ford et F Wurts.Avant le passage de JL Mélenchon 2h a rester debout! Lorsqu il est arrivé nous etions plusieurs a penser; pourvu que se ne soit pas trop long..Les amis quel tribun! nous n étions plus fatigués.J avais d1 coup rajeuni.Je me revoyais lors d1 meeting du feu défunt Marchais qui savait tenir un auditoir pendant 2h.Mon parti en ce moment là faisait 20 pour cent..A la fin un cde a qui j avais parlé du livre de JLUC, dont je vous recommande, EN QUETE DE Gauche;et qui etait septique quant a la stratégie du front de gauche, m a dit texto: j mi t avais raison! pendeant un moment j ai meme eu l émotion qui me monter aux yeux..Les amis,pour des raisons de désaccord avec mon parti ces derniers temps sur le térrain j étais plutot spectateur.Aujourd hui jsuis regonflé a blok..Vivement les collages d affiches.Nous pouvons surprendre, tjrs en tendant la main a celles et ceux d autres partis, de gens de gauche qui veulent vraiment que ça change et que ça bouge comme la chanson du chiffon rouge.Oui amis et cdes,hier soir j ai senti le vent de l espoir.,

  43. jennifer dit :

    Post 92 sur le pole emploi
    On a l'impression d'etre revenus a l'esclavage: on va "livrer" des chomeurs au prive qui pourra bien les exploiter a outrance- pwofitasion!

    Je viens juste de lire dans Mandel comment l'armee de reserve des chomeurs dans le premier siecle du capitalisme de libre concurrence a dans les faits reussi a faire baisser les salaires reels de l'ensemble de la population. De toute facon avec les USA qui ont decide de faire marcher la planche a billets, si l'inflation est exportee chez nous, nos salaires vont baisser.

    Bon alors continuons a nous bouger comme le Front de Gauche a Villenave d'Ornon. Oui il y a des collages a faire et plein d'autres choses pour que la demoralisation ne prenne pas le pas. Renversons la vapeur. Yes we can!

  44. Pierre L dit :

    Pulchérie D dit:
    28 mars 2009 à 9:46

    "Les Français sont favorables à 85% à une législation sur la rémunération des chefs d’entreprises ayant bénéficié d’aides de l’Etat, selon un sondage OpinionWay pour LCI et Le Figaro, paru samedi."

    Et cette agitation permet de ne plus parler des profits des gros actionnaires et de leur partage. Et faire oublier les profits, c'est tout bénef !

  45. 4 Août dit :

    Jean-Luc Mélenchon sera l’invité de Revu et Corrigé sur France 5 samedi 28 mars de 19h à 19h45.

    Posez vos questions: http://www.france5.fr/revuetcorrige/index-fr.php?page=questions

  46. Nipontchik dit :

    Avant de répondre à carlo, je ne saurais trop conseiller au sénateur (et aux autres) de lire la presse anglo-saxonne:

    http://www.iht.com/articles/2009/03/27/healthscience/dyson.php

  47. Nipontchik dit :

    Pour commencer cet art de Marianne qui synthétise les positions des 1 et des autres et met le doigt sur les enjeux de l'échec du dialogue MRC-FG :

    "Revue de presse quotidienne du 26 mars 2009
    Rubrique Politique
    Front de gauche
    Pourquoi le MRC n’a pas rejoint le Front de gauche
    Andrieu Gérard, Marianne2 du 26 mars 2009
    Le parti de Jean-Pierre Chevènement ne participera pas au Front de gauche formé par le PCF et le PG. Retour sur un échec révélateur.
    Le MRC n’ira pas. Il n’ira pas au Front de gauche. Il n’ira pas non plus aux élections européennes. Plutôt s’abstenir que d’y aller mal accompagné. C’est ce que l’on peut comprendre à la lecture de la résolution du MRC rendue public dimanche soir (à télécharger ci-dessous). Une nouvelle qui n'a pas vraiment ému les médias. Pourtant ce refus permet d’en savoir plus sur le Front de gauche, sur ce qu’il a sous le capot.
    La souveraineté en débat
    « Nous avons fait, de part et d’autre, beaucoup de concessions, explique Sami Naïr, négociateur en chef pour le MRC, Mais, quand ça a touché les orientations identitaires, ça a bloqué. » Des concessions, de fait, il y en a eu de nombreuses : en près d’un mois de négociation, une quinzaine d’amendements ont été apportés. Et c’est en effet sur les questions « identitaires » que le « mariage » a buté : « Nous n’avons pas la même conception de l’Europe, confie le responsable du parti républicain, Nous sommes pour une Europe réaliste, une Europe à géométrie variable, une Europe articulée sur ses nations. » C’est d’ailleurs principalement sur la question de la souveraineté nationale, concept très cher à Jean-Pierre Chevènement, que les deux organisations se sont affrontées. Quand le MRC disait « souveraineté nationale », le Front de gauche répondait « souveraineté populaire européenne ». « Nous n’y croyons pas, réplique Sami Naïr, Il n’y a pas de peuple européen. Il y a vingt-sept peuples européens ». Francis Parny, chargé des relations extérieures au PCF, a pris part aux négociations avec le Mouvement républicain. Il se dit « surpris » car, d’après lui, « la souveraineté nationale n’est pas un problème pour le Front de gauche » et « participer au Front ne veut pas forcément dire fusion ».
    Soit. Mais la question du souverainisme n’a pas été le seul sujet de blocage. L'immigration a aussi été au cœur des débats, le Front de gauche demandant une régularisation de tous les sans-papiers. Autre sujet débattu : la position du Front de gauche face au capitalisme. « Ils nous ont répondu ne pas vouloir le réguler ! », s'étonne Sami Naïr.
    Une seule tête de liste pour le MRC
    Voilà pour la « belle » politique, celle des idées. Mais la stratégie, aussi, est importante. Dans les deux camps, on dit avoir abordé « officiellement » la question des places sur les listes seulement lors de leur dernière rencontre, le 19 mars dernier. Là aussi, ça a bloqué : « Ils ne nous réservaient que 9 places, dont une tête de liste dans le Sud-Est, confie le responsable du MRC, Cette tête de liste devait être une femme. Nous sommes pour la parité, le problème n’est pas là. Mais il avait décidé pour nous. » « Ce n’était pas maltraiter le MRC que de leur en proposer une seule. Dans une région, le Sud-Est, où ils avaient toutes leurs chances », répond Francis Parny qui explique au passage que si l’organisation de Chevènement avait accepté cet accord, trois têtes de listes serait revenues au PCF, deux aux PG et une aux Alternatifs (qui, eux aussi, ont fini par refuser de participer au Front de gauche). Quant au fait que cette place en position éligible devait impérativement être occupée par une femme, le négociateur du parti communiste précise que « la parité voulue par le Front de gauche supposait une parité des têtes de listes. » Et d’ajouter laconiquement qu’« il n’y a pas eu de contre-proposition » du MRC sur le nombre de places qui lui était réservé, laissant entendre que le parti de Jean-Pierre Chevènement ne voulait pas vraiment participer au Front...
    Le Front de gauche : « une sorte de para-NPA » ?
    Sami Naïr pourrait en dire autant à l’égard du Front de gauche : « J’ai comme l’impression qu’ils ne voulaient pas d’accord. Le PCF cherchait quelqu’un pour que ses électeurs n’aillent pas au NPA : ils ont trouvé le PG. Le PG cherchait quelqu’un pour toucher l’électorat du PS : ils ont trouvé le PCF. J’ai aussi eu l’impression que leur obsession était de rester le plus vague possible sur leurs orientations. S’ils veulent se démarquer nettement du système UMP-PS d’un côté et du système NPA de l'autre, il leur faut une position claire. Là, ils forment une sorte de para-NPA… »


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