28avr 09
Hier j’ai commencé un récit politique au fil du voyage dans la circonscription du grand sud ouest. Je poursuis ce soir. Demain je pars pour Carcassonne, Périgueux et Bordeaux. Le premier Mai, je serai à la fois le matin à Bordeaux, et l’après midi à Paris dans le carré national du Front de gauche. Avant d’entamer cette note, juste un grand hourra pour la victoire de Rafael Correa en Equateur. Au premier tour. On vit on lutte. Pourvu qu’ils tiennent bon ! Et comme on serait heureux de pouvoir dire : nous voici, nous aussi !
En quittant Toulouse j’étais vidé. Mon état parut assez alarmant pour qu’on délibère séance tenante dans la petite équipe qui m’accompagne. Je saurai ensuite que ma seconde de liste, Cathy Daguère, pourtant spécialement tenace, ne brillait pas davantage que moi. On décida donc sur le champ que l’horaire des meetings serait dorénavant calé très strictement. A onze heures du soir, quoiqu’il arrive elle et moi, on s’en va. Sinon les latitudes que chacun s’accorde sans y voir mal s’accumulent pour nous qui devons recommencer chaque soir. J’ai pris le train pour Montpellier avec Hélène mon assistante de campagne, comptant que le temps de trajet me permettrait de recharger les batteries en regardant le paysage. Évidemment j’ai potassé mes fiches. J’étudie celles que m’envoie mon ami Nicolas Mayer sur les questions de la pêche. Lui est syndicaliste de la branche. Le fond de l’affaire est toujours le même: la concurrence libre et non faussée superposée aux quotas de prises en mer effondrent le système de pêche et la réserve halieutique. Mais je ne maitrise pas encore bien le mécanisme. Et les contre propositions non plus. Donc je vais avoir besoin de cours particulier. Cette histoire de thon rouge me parle. J’ai participé à une pêche il y a très longtemps. Sur la côte marocaine. Il y en avait des centaines, des milliers! La mer bouillonnait à mesure que le filet remontait, tendu entre les quatre bateaux d’où l’on harponnait au crochet, sans relâche! Comment concevoir qu’on en soit rendu au point où la survie de l’espèce est menacée. Bon. La suite se présente. La suite c’était d’abord un débat retransmis à Montpellier, Bordeaux et Toulouse sur les télé locales et sur radio France bleue. C’est le moment de signaler que pendant quatre jours de campagne, avec des meetings pleins à craquer et toutes sortes de manifestations, je n’ai pas vu une seule fois notre cher service public de France trois, dont les innombrables directeurs et leurs adjoints non moins nombreux pourtant dument informés et ne se donnent même pas la peine de signaler s’il condescendront à s’interresser à autre chose qu’à la main qui leur donne à manger et tient la laisse. Il va de soi que ça donne terriblement envie de défendre un tel «service public» de l’information. Bientôt, quand vous verrez comment ces gens là ont prévu d’organiser les débats officiels vous aurez envie de mordre. Préparez vous. Car, comme vous le savez je ne suis pas du style qui tend la joue gauche. Faute d’être invité il faudra sans doute s’inviter. On créera l’ambiance et l’évènement à domicile puisqu’il semble impossible de les faire venir sur les évènements. En fait c’est le cirque de 2005 qui recommence. Le thème du désintérêt des Français pour l’Europe que les intelligents se tuent pourtant à expliquer à ces pauvres ignorants, les logorrhéess méprisantes sur le thème du vote défouloir sans signification que seraient lesélectionss européennes, les lâchers d’euro béats à longueur de colonnes et d’éditoriaux faisant la leçon à tout le monde, tout le cirque des bénii oui-oui est reparti. Pour autant je note que s’il y a de graves récidivistes, notamment à France Trois, on ne doit pas mettre tout le monde dans le même sac. Il existe une presse vaccinée, des gens de médias qui ont souffert du rôle ridicule qu’on leur a fait jouer pendant l’épisode référendaire. Ils marquent à présent leur distance avec ces méthodes. Je recommande donc un traitement différencié. Respect pour les uns, du moment qu’ils nous respectent. Feu à volonté sur les autres. Arme de prédilection: l’humour, la raillerie, l’affichette, l’auto-collant, les boules puantes, le poil à gratter, les coussins péteurs, les verres percés et toutes les momeries qui déstabilisent les importants de cette sorte, tout ce qui fait rire aux dépends des bourreurs de crânes.
Retour au récit.
Du débat je ne dis rien. On peut le voir en ligne sur internet. Bon moment, honnête. Une belle entrée en matière pour le public cueilli à froid. Chacun a eu son joli moment donc personne n’est reparti médiatiquement la tête dans le sac comme un Lelouche du dimanche. Mais le fond de l’argumentation des partisans du traité de Lisbonne est toujours aussi étrange. Rien de ce qu’ils disent, promettent ou demandent n’est compatible avec le traité qu’ils assument ! Et ça ne les gênent pas un instant! En tous cas un bon point à Kader Arif et même à Baudis: les deux assument publiquement leur adhésion au traité de Lisbonne. Au moins la comédie des masques a une limite.
LE FRONT DEVIENDRA FRONT POPULAIRE
Le soir c’était meeting à Sérignan, à dix kilomètres de Béziers. Quatre cent personnes rassemblées. Et parmi elles, deux que j’ai saluées spécialement, tant leur présence conjointe et les applaudissements que leur noms ont soulevés, alors qu’ils sont si éloignés philosophiquement l’un de l’autre, me semblent significatifs de ce que peut rassembler le Front de Gauche. Il s’agit de Roland Leroy, figure historique du communisme français et de Guy Le Néouannic figure non moins historique du syndicalisme enseignant. Plus tard, à la fin de la séance, les dirigeants locaux du parti radical de gauche viendront aussi me dire leur estime et chuchoter ce que j’interprète comme un soutien qui restera muet mais pas inactif. Et comme à la tribune on voyait assis non loin l’un de l’autre Jean Claude Gayssot et François Liberti, on savait déjà que ce n’était pas une soirée à conjonctions banales. J’ajoute qu’à cette même tribune siégeait à mes côtés pour la première fois ma colistière issue des comités unitaires anti libéraux de l’Hérault, Sylvie Doumenc. Notre Front de gauche naissant deviendra un grand Front populaire, le moment venu.
ELECTRIQUE
Mon récit ne restera pas centré sur mes allées et venues. Pendant que je parlais à Figeac, devant cette salle de 500 personnes dont j’ai parlé hier, se nouait au parlement européen le vote sur la libéralisation de l’énergie. Ce vote portait sur le 3ème paquet de directives sur la libéralisation du marché de l’électricité et du gaz. Ces directives, on le devine, visent à renforcer la libre concurrence et à achever la libéralisation du secteur. Que sait faire d’autre l’Union Européenne ? Au cas précis il s’agissait d’accélérer le démantèlement des entreprises intégrées de service public, chiennes galeuses accusées de fausser la concurrence. Le vote a eu lieu. Sans surprise, EDF et GDF vont devoir séparer plus fortement leurs activités de production, de fourniture (services de distribution, en contact avec le client) et de transport (les lignes, les gazoducs etc). Bien sûr cette cette désintégration ouvre la voie à une privatisation rampante des réseaux et de la distribution. C’est d’ailleurs commencé avant même le vote. Maintenant c’est la loi. On connait l’enchainement. Tout va se faire par des filialisations et des externalisations au profit du privé. Adieu l’égalité devant le service public. Adieu les investissements de long terme dans le réseau. Voici enfin l’ère de la modernité. Cela veut dire que ce qui marchait bien pour tous va complètement dysfonctionner, que tout vaudra plus cher et que tout finira dans un scandale à l’occasion duquel on rappellera l’État pour réparer des dégâts inouïs! Les rapaces vont encore se goinfrer et les gens souffrir. C’est justement ce que dénonce actuellement le mouvement des agents des services de distribution d’EDF et GDF nommés dorénavant ERDF et GRDF en application des règles de dépeçage. Certes, sous la pression des États, le compromis final voté par le Parlement européen n’impose certes plus une séparation patrimoniale totale et obligatoire entre les activités de production et celles de transport. Si cela avait été fait cela aurait valu une privatisation directe. Mais il impose une séparation accrue. Comme d’habitude, des petits pas toujours dans la même direction. Jusqu’à la prochaine fois. En pleine campagne européenne ça vaut la peine de savoir qui a voté comment. Surtout que les intéressés ne vont pas s’en vanter. En effet, le PPE et le PSE ont massivement voté pour (187 voix du PSE pour, 2 contre, 2 abstentions !).La majorité de la GUE et des Verts ont voté contre. Les socialistes français ont brillé. Illisibles comme un de leur meeting. La majorité a voté pour comme l’ensemble du PSE. Et parmi ceux-ci Françoise Castex, Vincent Peillon, Stéphane Le Foll, Pervenche Bérès, Jean-Louis Cottigny, Béatrice Patrie, Bernard Poignant, Catherine Trautmann. Benoît Hamon et Harlem Désir se sont abstenus. Kader Arif et Henri Weber n’ont pas pris part au vote. Seules Marie-Noelle Lienemann et Anne Ferreira ont voté contre. Dites merci. Vous auriez pu aller le dire au meeting de lancement de campagne du PS a Toulouse le 24 avril.
DE MASSE
Pour une fois c’était un vrai succès de masse. Au moins 1500 personnes. Au moins un car par département et même un car d’Espagnols. Je suis beau joueur et je concède que nous n’avons réuni que 1300 personnes (selon la presse) deux jours avant. Sans car et sans Espagnols certes, mais on avait qu’à en faire autant. Mais pourquoi faire ? Notre logique de campagne, à cette étape, est la construction pas à pas d’un socle d’opinion construit et argumentant. Eux devaient lancer leur campagne, c’est un autre exercice. En tous cas c’était drôlement internationaliste. 26 orateurs ont pris la parole. La moitié en anglais. Sans traduction ça va de soit. Comme les petits films vidéos. Pas de sous titre. Vu que les cars venaient de toute la circonscription du grand sud ouest, de Perpignan (avec les drapeaux catalans, ça le faisait!) à Bordeaux, je pense que les merveilleux souvenirs de cette soirée vont se diffuser amplement. Parmi les orateurs un nombre significatif de gens qui gouvernent leur pays avec la droite. Et la totalité de ceux qui venaient de voter la nouvelle directive électricité. Une confusion suffisante pour que François Bayrou, parlant deux jours plus tard à Hérouville Saint-Clair (Calvados), puisse ensuite cantonner le PS à sa droite sans que ceux ci trouvent quoique ce soit à répliquer. «Aucune autre force politique que la nôtre, a-t-il déclaré, ne peut porter la voix des citoyens dans une Europe où conservateurs et socialistes s’entendent pour maintenir José Manuel Barroso au pouvoir, quand il y a besoin de leaders plus ouverts et plus sociaux. Le social doit revenir au cœur du projet européen. » Évidemment François Bayrou réécrit lui aussi l’histoire. Car les euro députés centristes ne se sont pas opposés à l’investiture de Barroso. Lors du vote au Parlement européen du 18 novembre 2004, les euro députés centristes, à commencer par Marielle de Sarnez, se sont abstenus sur l’investiture de la Commission Barroso. La seule force politique à s’opposer frontalement à cette investiture a été la GUE que préside le communiste Francis Wurtz. Le PSE, lui, c’est à dire tous les invités du meeting de Toulouse autour d’Aubry, a voté pour l’investiture de Barroso et de sa commission où siègent six commissaires sociaux démocrates. Ce Barroso c’est devenu la corde dont on ne peux plus parler quand on est dans la maison du pendu !
- "On saisit mieux la nécessité pour un gouvernement, dans une époque si explosive, d’inventer la figure d’un ennemi intérieur. Et l’on devine en filigrane le cauchemar inavoué d’un système qui perd pied : celui dans lequel les citoyens d’hier arrêtent de jouer le jeu, se défient de l’ordre établi, et s’organisent en conséquence. Il y a finalement bien des légendes auxquelles, en chemin, nous avons cessé de croire. Comment, dès lors, ne pas se sentir proche d’insoumis-es qui ont pris au sérieux la nécessité de s’organiser collectivement ? Comment, dans cette époque où ce qui se partage le mieux est l’amertume et le sentiment de passer à côté de sa vie, ne pas ressentir une complicité avec celles et ceux qui ont cherché à s’extraire de la tristesse ambiante, et à lutter contre ses causes ? "
TEXTE COMPLET Par les comités de soutien aux inculpés du 11 novembre :
" Un ordre à faire tomber "
http://www.soutien11novembre.org/
Cohérence des Forces :
http://www.legrandsoir.info/article8501.html
Manifestation de grande importance à Bordeaux. Moins que le deux dernières, mais conséquente quand même. Il est vrai que nous avions la présence de Jean Luc Mélenchon à nos côté et tout l'espoir qu'il suscite.
@Hold-up
Je reprends un extrait du post que tu nous as adressé le 28 04:
"Emission : Crise : la faute aux libéraux ? (…) le moment est-il venu, pour les libéraux, d’une repentance publique ?
Invités : Susan George. Politologue, présidente d’honneur et membre du Conseil scientifique d’Attac / + deux ” libéraux ” : Alain-Gérard Slama (Professeur à Sciences Po) et Michel Guénaire (Avocat au barreau de Paris)
Entendre se rengorger Alain-Gérard Slama - lui qui ne cessait de pérorer depuis 15 ans sur nos ondes pour nous vendre son idéologie atlantico -mercantile mirifique - n’est pas le seul plaisir de l’émission à l’heure de la faillite britannique et américaine.
Même Brice Couturier, l’animateur et très “libéral” animateur de France Culture a une extinction de voix en début d’émission “psychosomatique” selon ses dires. Ne nous moquons pas trop cependant. Nous étions nous-mêmes muets depuis trop longtemps.
Pour l’écouter :
http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/grain/"
J'ai pu podcaster l'émission le jour même, mais pour l'envoyer à mes camarades je suis allé sur le site de France Culture:
Et qu'elle fut ma surprise de voir que cette émission diffusée le 28 04 et qui mettait à mal le libéralisme dans toute sa dimension outrancièrement inhumaine, a disparu du catalogue podcastable et réécoutable.
Les censeurs du service public au service du libéralisme. C'est une vérité. La preuve se trouve sur ces deux liens.
http://www.touslespodcasts.com/annuaire/radio-tv/radio-nationales/1777.html
http://www.touslespodcasts.com/annuaire/radio-tv/radio-nationales/1060.html
Je viens d'écouter France Culture sur le Salariat -
Je ne savais pas qui était ce type : Dominique Reynié.
Après recherche j'ai trouvé son blog avec sa photo quelque part : sa tête finalement me disait quelque chose. Déjà vu à la télé.
Plutôt cool à la télé, voix radiophonique etc... Résultats des courses :
Une belle crapule ce type ! Un mépris dans cette émission vis à vis des personnes qui ont peu ou pas grand chose. Ignoble !
Figurez-vous que tout nos malheurs en France viennent du fait que " tout" l'argent va à la fonction publique ! Ce type - et tandis que la France fait la guerre à l'autre bout du monde et s'enfonce dans une crise noire avec à sa tête une clique de bandits qui nous peaufinent un appareil policier bientôt digne de Philippe pétain - vient se la raconter et nous dire que tout cela est toujours et encore la faute des fonctionnaires !
Après visite de son blog, je me suis aperçu que M. Dominique Reynié avait pissé un papier sur J-L Mélenchon proprement insultant et vraiment ignoble. Une attaque ad hominem vraiment dégueulasse et indigne d'un professeur des Universités à Sciences Po.
Il est très étrange que ce type vienne soudain attaquer J-L Mélenchon et dans le même article le P.C et le Front de Gauche en général.
Pourquoi perdre du temps à dénigrer cette alliance sinon que ce professeur sait parfaitement que c'est le bon outil politique - ouvert sur le rassemblement et la pluralité des compétences - qui est la bonne voie politique pour soulever les forces du pays si lointainement enfouies qu'elles ne peuvent que se soulever puissamment et irrémédiablement.
Un réel danger en vérité pour nos adversaires. Ce crypto-UMPiste - préfère encore dénigrer cette construction politique cohérente avant que celle-ci ne devienne une telle évidence que le mépris de classe sera à ce moment là plus difficile à exprimer.
Pour écouter l'émission de France Culture :
http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/grain/?PHPSESSID=b1e55bb997473cfeeaca50789ee18608
le moral dans les basketts ce soir, les infos en + ouf ! je préfère me remonter (le moral) sur le blog. Cette journée aurait du porter en elle un souffle de révolte, c'était pourtant un jour férié, personne n'a été pénalisé pour se rendre à son travail ? Ils étaient où les 72% de Français qui soutenaient cette journée du 1er mai. Le compte n'y est pas pour une grève générale. j'aimerai assez que Sarkozy leur sucre le plus rapidement possible leurs dimanches,les jours fériés, les congés payés. Je crois cette fois que la prochaine manif ça sera sans nous (2),retraités solidaires et toujours présents en ce qui nous concerne.Très inquiéts pour notre système de santé mis à mal et le reste, sans compter ce qui va nous tomber dessus. Tous ces braves gens ils font comment ils voient rien, ils gobent tout, ils sont incultes à ce point ? c'est à désespérer. Bon je vais en rester là. Bonne soirée à tous. Je vais faire comme eux essayer de bien dormir et de profiter de ce week-end :qui faire de la moto, du vélo, des marches, enfin m'occuper de mon nombril comme eux. malheureusement.
@Christian C
A vrai dire Christian, sur le coup je me suis dit que tu n'avais pas du savoir trouver l'émission en te reportant sur la bonne date ou en allant voir dans la rubrique "archives " du site...
Qu'elle ne fut pas ma surprise lorsque téléchargeant le document près à être écouté je n'entendis qu'un profond silence.
Qu'elle ne fut pas ma surprise lorsque sur ton autre lien j'ai bien vu que l'on passe de la date du 27 au 29 avril et que celle qui nous interessait datée du 28 avril a tout bonnement été éffacée !
La politique de France Culture est de nous permettre d'écouter toutes les émissions pendant 1 semaine (du fait des droits d'auteurs...) et certaines en plus petits nombres restent ad vitam aeternam sur le site (les droits ont été achetés) - Donc, une semaine d'audition nous permettait encore d'entendre celle du 28 avril au moins jusqu'au 4 Mai 2009.
Mais visiblement nous ne pourrons pas. Il en a été décidé ainsi. diantre !
La démocratie avance !
Dans ce cas là, ne ratons pas l'excellente émission de Raphaël Enthoven LUNDI 4 MAI : Son invité sera Jacques Rancière.
Intitulé de l'émission : La Haine de la Démocratie.
Sur Jacques Rancière :
http://www.inventaire-invention.com/lectures/kaplan_ranciere.htm
Allez voir sur le site
http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/chemins/fiche.php?diffusion_id=73062&pg=avenir
La manif de Paris: impossible pour moi d'évaluer la quantité des gens car je suis restée aux points fixes. ce qui est clair c'est que par rapport à la fois dernière, beaucoup portaient l'autocollant FG et que quand on parlait du FG beaucoup plus savaient ce que c'était, comparé à la manif du 19 mars. C'était vraiment encourageant. Il est clair que malgré le boycottage des médias, l'info se répand. Bon dans les manifs on a les gens de gauche forcément mais là il y en avait des centaines de milliers, et l'hostilité au front de gauche était quasi absente. En tout cas, à l'échelle de ma petite expérience de "tracteuse", c'est ce que j'ai pu constater.
Les syndicalistes qui défilaient n'avaient quasiment aucun mot d'ordre ce qui fait que nos propositions étaient accueillies.
A la fin de la manif, un immense cortège des tigres tamouls, plus grand que la CFDT, qui n'en finissait pas de défiler avec plein de drapeaux avec des tigres dessinés. Leur nombre était impressionnant. Ca a l'air vraiment d'un mouvement de masse ces tigres tamouls, bien loin de l'image qu'en font nos medias.
@pascale 71
Il ne faut peut-être pas le voir comme ça -
En 2008 au 1er Mai, il y avait 200 000 personnes et aujourd'hui il y en a eu
1, 5 million !
Il ne faut pas voir toujours les phénomènes de façons " progressives " avec un "plus" ou quelque chose d'exponentielle, même si quelque part nous nous pensons " progressistes ". Disons que ça avance pleinement, sûrement mais avec des " pauses " comme un coureur de course qui aurait besoin de souffler par moment pour reprendre son sprint.
Le " peuple " - a peut-être préféré faire de la moto sous le soleil avant les tombereaux de m**** qu'il va encore recevoir dessus très bientôt. Peut-être voudra t-il alors demain un peu plus de " soleil " en sachant bien que cette fois-ci il faudra aller le chercher plus loin et certainement aussi, plus "haut".
Comment pourrions nous reprôcher à certains qui ont manifesté hier de se reposer aujourd'hui et de douter sur la suite des évènements. Demain tout le monde foncera en moto ! Personne n'aura plus le choix-
Mais si, on peut écouter l'émission du Grain à moudre du 28 avril 2009 "Crise : la faute aux libéraux ?"
http://ondemand.tv-radio.com/france_culture/GRAIN/GRAIN20090428.ram
@clarazed
Je ne sais pas comment tu fais, mais moi ça ne passe pas.
@ Christian C
j'ai trouvé le lien à l'adresse suivante :
http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/grain/archives.php
Bonne écoute... si tu y arrives ! (je l'ai écouté avec real player)
Article de la dépêche du midi du 02/05/2009:
"Trois nouvelles faillites bancaires aux Etats-Unis, dont la plus grosse de l'année
Un billet de 20 dollars plié devant la Maison Blanche, le 25 mars 2009
Un billet de 20 dollars plié devant la Maison Blanche, le 25 mars 2009
Karen Bleier AFP/Archives
L'agence fédérale de garantie des dépôts bancaires américaine (FDIC) a annoncé vendredi trois nouvelles faillites de banques, dont la plus grande de l'année aux Etats-Unis, celle de la Silverton Bank, de Géorgie (sud-est), qui contrôle 4,1 milliards de dollars d'actifs.
Ce sont désormais 32 banques qui ont fait faillite cette année, alors qu'il y en avait eu que 25 sur l'ensemble de 2008, et seulement trois en 2007.
La FDIC a indiqué ne pas avoir trouvé de repreneur pour la Silverton Bank, qui n'avait pas de particuliers parmi ses clients, mais "était une banque pour les professionnels qui fournissait des services de mise en relation à ses clients, des banques".
Les autorités ont donc créé une nouvelle structure qui a repris l'ensemble des actifs et des 3,3 milliards de dollars de dépôts, et doit permettre "aux banques clientes de maintenir les services avec le moins de perturbations possible".
Le coût de ce sinistre pour les comptes de la FDIC a été estimé à 1,3 milliard de dollars.
Silverton Bank, qui avait son siège à Atlanta mais avait 1.400 banques clientes dans 44 Etats américains, est le sixième établissement de Georgie à faire faillite cette année.
La seconde faillite annoncée par la FDIC est celle de la Citizens Community Bank, un établissement beaucoup plus petit du New Jersey (Nord-Est).
Sur ses 45,1 millions de dollars d'actifs, un quart seulement (11,5 millions) seront rachetés par la North Jersey Community Bank, qui a par ailleurs repris ses 43,7 millions de dollars de dépôts.
Le coût pour l'agence a été estimé à 18,1 millions de dollars.
La troisième banque faillie de la journée est la America West Bank, basée dans l'Utah (Ouest), et dont les actifs s'élevaient à 299,4 millions de dollars. L'intégralité de ses 284,1 millions de dollars de dépôts on été repris par une autre banque de l'Utah, la Cache Valley Bank. Le coût de cette faillite pour la FDIC s'élève à 119,4 millions de dollars."
A Cuba on sait se mobiliser encore.Ils ne sont pas devenus bêtement bourgeois comme en France où l´on se barre à la campagne...¿crise, quelle crise?
http://www.insurgente.org/modules.php?name=News&file=article&sid=16601
Et vas y qu'on nous bassine avec les sondages pour les élections présidentielles en personnalisant au max pour ne pas parler du fond...
C'est vrai que c'est d'actualité !
Et les élections Européennes dans tout ça ? Que dalle...je crois que nos dirigeants ont compris que lorsque les citoyens s'emparent du débat de fond, ils finissent par comprendre et ça peut être dangereux ! Alors, le plus simple c'est qu'il n'y ait pas de débats.
Attaque DoS depuis ce matin ?
Le blog rame depuis hier...
@ Hold-up
Dominique Reynié est vice-président du laboratoire à idées de l'UMP qui aime à jouer aux politologues neutres et ouverts dans les émissions de Calvi (Cdans l'air et mots croisés)
@Mr
Oui, ça y est, je me souviens maintenant "vu-chez-Calvi " avec toutes la bandes goguenardes de bouffons et autres grotesques comme Alain bauer. Toujours les mêmes têtes à claques sur le plateaux de télévision. Toujours les mêmes discours qui épouvantent une France fauchée. Rien de tel que la peur pour éteindre toute pensée. L'émission de Calvi aura beaucoup fait pour pourrir ce pays. Alain Bauer l'ami de Manuel Valls et de Nicolas Sarkozy. On voit comment le rubicon pour l'un sera franchit demain grâce à ces amitiés paranoïdes. Alain Bauer qui a préparé le pays pour l'arrivée du nouvel homme en flic. Cela ne gêne personne que ce type ait des conflits d'intérêts avec sa petite entreprise qui ne connait pas la crise - AB Associates :
"ANALYSE DE LA DÉLINQUANCE - AUDIT DE SÛRETÉ URBAINE - DIAGNOSTIC LOCAL DE SÉCURITÉ - VEILLE STRATÉGIQUE - ASSISTANCE À LA GESTION DE CRISE - AUDIT DE SÛRETÉ DES TRANSPORTS - AUDIT DE SÛRETÉ DES ZONES D'HABITATIONS - ÉTUDES DE SÉCURITÉ PUBLIQUE - ETUDES DES CONDITIONS LÉGALES ET TECHNIQUES DE VIDÉOSURVEILLANCE - ASSISTANCE TECHNIQUE - CONSEIL"
Sur Wikipédia on m'informe que c'est lui qui à tout imaginer de l'affaire de Tarnac en délirant plein tube et en baptisant une nouvelle entité à l'intérieur de sa tête : L'Ultra-Gauche !
Wikipédia : "À la fin de l'été 2007, il achète une quarantaine d'exemplaires de l'ouvrage anonyme L'Insurrection qui vient (La Fabrique, 2007), y voyant la trace d’un « processus intellectuel qui ressemble extraordinairement aux origines d’Action directe » et les donne un au directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard, accompagné d'une note. L'ouvrage a par la suite été attribué par la police, sans preuves, à Julien Coupat, l'un des inculpés de Tarnac à l'automne 2008 " -
Heureusement que par rapport à la scandaleuse affaire " J.Coupat ", il reste encore des voix qui s'élevent du sérail médiatique lobotomisé à 99 %. Comme celle d'Edwy Plenel dans l'émission " lignes de fuites" sur France Culure ce samedi 2 mai 2009 (voir sur le site) -
Articles à lire :
Excellent article sur l'affaire par Arnaud Viviant
http://www.rue89.com/2009/04/27/julien-coupat-ou-les-nouveaux-sorciers
Criminalisation de la contestation politique en Grande-Bretagne /J Hyland
http://mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=13428
Ce qu´il faut aussi faire
http://www.youtube.com/watch?v=DbKe4eEqpEM&eurl=http%3A%2F%2Fwww.rue89.com%2F2009%2F05%2F02%2Fcarrefour-cible-dun-boycott-muscle-des-produits-israeliens&feature=player_embedded
@ Hold-Up
Pardon pour Joshua, j'ai confondu avec son frère Samy . Comme je ne vous demandais pas de me remercier, et que vous n'avez pas répondu, tout est bien !
Alors, cette manif du 1er Mai 2009, je vous avez bien dit qu'elle ne donnerait rien. Nous sommes en régime dictatorial. Il faut encore un dessin ?
Et la prochaine manif sera plus maigre. Faut-il encore dire que les syndicats ne veulent pas d'une grève générale. Nous ne sommes même pas capables d'organiser un mouvement comme celui des antilles françaises. Et cette passivité va nous coûter cher mais aussi aux Antillais !
Je soutiens qu'il faut une large protestation Européenne. Mais, bien sûr, je souhaite me tromper.
Mais lorsque j'entends les socialistes dire que ce gouvernement s'est trompé de politique, je suis révolté par un si bas niveau d'analyse. Non, Sarkozy ne se trompe pas, il applique la politique qui convient au patronat et, pour l'instant, ça marche.
Tout ce à quoi nous allons assister dans les années à venir, c'est une alternance droite / socialo centriste (PS+Modem). Le reste, pour la plupart des gens, c'est l'antéchrist viscéral. Et je n'en veux pour preuve que les réactions de certains sur ce blog contre une solide läicité Mélenchonienne.
M. Mélenchon : "La droite a mis les bottes, les sociaux- démocrates les pantoufles"
LE MONDE | 02.05.09 | 14h38 • Mis à jour le 02.05.09 | 17h44
Toujours en colère contre ses anciens amis du Parti socialiste, Jean-Luc Mélenchon ne cesse de pester contre une gauche trop timide, munie d'un programme en demi-teinte. Le sénateur de l'Essonne, qui a créé son Parti de gauche, entend proposer une ligne de rupture avec le capitalisme, mais via les urnes. Pour lui, la crise économique que traverse le système capitaliste indique qu'"un monde est fini", celui du libéralisme. Candidat du Front de gauche aux européennes, en alliance avec le PCF, il tente d'attirer les électeurs déçus du PS. Et espère faire la différence avec un Olivier Besancenot.
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Après un 1er Mai réussi, comment analysez-vous la crise sociale que connaît le pays ? Reflète-t-elle pour vous une colère globale ?
Oui. Mais il faut être lucide sur cette colère. Les gens ont peur de ne pas avoir d'avenir. Ils sont révoltés car ils trouvent que les conséquences de cette crise sont injustes. Mais annoncer tous les jours la révolution, c'est de la manipulation. Il y avait bien plus de violence dans les années 1970. Moi, je vois aujourd'hui un monde qui part en petits morceaux. Et un grand désarroi. Il y a donc une immense disponibilité envers la gauche. Elle est pourtant absente. Voila le drame.
Soutenez-vous la démarche d'Olivier Besancenot qui appelle à une marche nationale des sans-emploi ?
Cela me trouble un peu. Le politique n'a pas à surgir, comme ça, dans le mouvement social, en donnant des consignes. Les syndicats, par leur unité, ont levé le couvercle de la résignation sociale. Notre responsabilité est de lever la résignation politique. Le lien du social au politique n'est pas mécanique. Regardez la Guadeloupe. Ce qu'a fait le LKP est remarquable mais le mouvement social s'est arrêté aux portes du politique. A nous d'offrir une alternative politique plutôt que de faire des surenchères avec les syndicats.
Partagez-vous le pronostic de Dominique de Villepin, celui d'un "risque révolutionnaire" ?
Il voit ça comme un risque ; pour moi, c'est plutôt une chance. Sinon, comment le pays va-t-il sortir du trou noir ? Les gens qui perdent leur travail ont un vécu de bêtes prises au piège ; ils se demandent comment finir de payer la maison ou les études des gamins. Les chefs politiques leur parlent une langue étrangère, tellement loin de la réalité ! Ils se comportent en commentateurs et non en acteurs. La plupart d'entre eux ne sont pas mentalement préparés à cette crise. Ils ont bien vécu les vingt glorieuses du libéralisme. Ils ont du mal à admettre ce qui arrive. Ils sont dans le même état de sidération que celui dans lequel la gauche s'est trouvée après l'effondrement du mur de Berlin : une incapacité à nommer ce qui se passe, à proposer autre chose. Ils ne parviennent pas à comprendre que le monde d'hier est bel et bien fini.
Qui mettez-vous derrière ces "ils" ?
Tous les "importants". Mais d'abord Nicolas Sarkozy. La droite, il faut le reconnaître, a un vrai chef de guerre. Il a le sens des situations de lutte, pense tout en termes de combat, et projette toute son énergie sur un seul objectif : "Profiter de la crise" - ce sont ses mots - pour faire ce qu'il appelle des "réformes structurelles". Il est dans une logique de confrontation sociale. Mais il n'est pas sorti du cadre et sa vision pour la France est très datée : les années Reagan.
François Bayrou annonce qu'il est entré en résistance contre le Sarkozysme. Pourrait-il un jour devenir votre allié ?
C'est un homme qui tient tête. Il exprime des valeurs utiles à notre temps. Mais son programme économique est de droite et il ne s'en cache pas. N'oublions pas les leçons de l'histoire : l'illusion centriste a été mortelle pour la gauche partout où elle a été pratiquée en Europe.
C'est un avertissement en direction de vos anciens amis socialistes ?
Ah ! mes amis socialistes. Ils sont toujours entre deux chaises : Martine Aubry est archaïquement sociale-démocrate. Elle vit dans un monde qui n'existe plus : celui du compromis social entre capital et travail dans le cadre de l'Etat nation. Le PS pense que le capitalisme a oublié le social et qu'il suffit d'en mettre un peu pour avoir une société plus juste. Combien de temps cette bulle d'illusions va-t-elle mettre pour éclater ? Quand on vit une récession d'une telle ampleur, on ne peut plus faire croire qu'un petit coup de croissance à l'ancienne suffira à panser les plaies. Je prône l'insurrection civique pour tout changer et organiser la transformation autour de trois axes : la planification écologique, la refondation républicaine et un nouveau partage des richesses.
Dans vos prises de position récentes, vous semblez plus indulgent envers Ségolène Royal...
Ce qui me plaît chez elle, c'est qu'elle cogne. Elle a une forme d'obstination contre Sarkozy qui est plutôt roborative. La gauche ne cogne pas assez, car le parti dominant, le PS, est dans la connivence. Voyez son positionnement européen : des promesses pour une Europe plus sociale incompatibles avec le traité de Lisbonne qu'il soutient comme Sarkozy. Un autre exemple : quand le PS continue à cultiver l'illusion qu'il veut mettre en place une régulation du capitalisme, de quoi parle-t-il ? De l'OMC et du FMI, deux institutions dont le coeur des politiques est le contraire de ce qu'il faut faire !
Vous trouvez la gauche en petite forme face à la droite ?
Hélas, oui. A droite, ils assument la situation, ils se battent. A gauche, le PS est tétanisé. A droite, la relève est flamboyante : Villepin le romantique, Bayrou le Quichotte. La gauche dominante est terne. La droite a mis les bottes, les sociaux-démocrates sont en pantoufles.
L'émiettement de la gauche n'est-il pas une opportunité pour Nicolas Sarkozy ?
Bien sûr que si. C'est la raison pour laquelle j'ai essayé de rassembler ce qu'on appelle l'autre gauche et proposé de bâtir un bloc politique qui assume sa diversité et qui, avec un programme anticapitaliste, essaie de construire une nouvelle majorité politique. Les communistes ont aussi cette vision. Ils ont joué le jeu, pas Besancenot. Le NPA a choisi la voie d'un parti d'avant- garde qui se construit dans la délimitation politique avec le reste de la gauche. Si on avait réussi un rassemblement large, on pouvait espérer passer devant le PS aux européennes et construire un programme de rassemblement de toute la gauche sur une ligne de rupture. Cette perspective est reportée. Mais si, malgré tout, le Front de gauche crée une dynamique et rassemble largement, comme je le vois dans le Sud-Ouest, on aura réussi. Après, mon objectif est de poursuivre ce front, un peu comme Die Linke en Allemagne.
Propos recueillis par Françoise Fressoz et Sylvia Zappi
Article paru dans l'édition du 03.05.09.
http://www.lemonde.fr/archives/article/2009/05/02/m-melenchon-la-droite-a-mis-les-bottes-les-sociaux-democrates-les-pantoufles_1188029_0.html
@Abel
cf réponse de Mélenchon par Gilles
Une grève générale, c'est bien joli mais ça ne se décrète pas...je sais que certains n'arrêtent pas dans l'incantation, dans la critique des syndicats etc etc. Certains sites s'y adonnent avec joie sans accepter le moindre débat démocratique.Remarquer que 70% des gens soutiennent le mouvement social, ne veut pas dire que 70% des gens sont prêts à faire la révolution !
Et d'une que proposentnos grands révolutionnaires ensuite ? car c'est cela qu'attendent les gens...la solution est politique et pas uniquement syndicale.
Le rôle des syndicats est d'obtenir des avancées sociales sur des points précis, pas de prôner l'insurrection et ensuite envoyer des gens au casse pipe sans rien derrière !
Le PS ne propose rien, le NPA amène dans l'impasse, ne reste que le font de gauche...
@ marj
Sauf qu'en 68 (j'y étais !) la grève générale a bien été décrétée par les syndicats et freinée par les plitiques (réunion de Charléty). Et puis la grève générale ce n'est pas la Révolution. C'est un ras le bol raisonné qui sonne un coup d'arrêt à une situation intenable et désastreuse pour les salariés. Il faut ensuite un relais politique pour conduire à de nouvelles élections dans le calme et avec un programme. NOTRE problème réside dans le fait que cette force politique (le Fde G), que je soutiens bien évidemment, n'a pas le soutien populaire nécessaire à son accès au pouvoir.
Je pensais, ces temps derniers, qu'il faudrait trouver le moyen de diviser la droite de Sarko. Villepin, Juppé et autres gaullistes ou républicains sont peut-être en mal de revanche. Et puis les petites et moyennes entreprises souffrent. Mais, comme nous ne disposons pas des médiasn il faudrait développer les forces militantes à l'image de celles du PCF. Mais là...
Pour Sarkozy:
Zinedine Zidane a peint Guernica,
Et
Pablo Picasso a mis un "coup de boule"
Et cet homme prétend être un président éclairé
INCULTE!
Les medias et le gouvernement cherchent complètement à dépolitiser le débat sur les européennes. C'est trop dangereux pour Sarkozy. Alors voilà on est bombardé d'infos sur la grippe pour détourner les gens de la question politique essentielle.
Jean-Luc Mélenchon à l'émission "Dimanche +"
http://www.canalplus.fr/tous-les-programmes/les-emissions/pid2180-c-p-dimanche.html?
@Abel
Je suppose que si en 68 (je n'y étais pas), les syndicats ont décrété la grève générale, c'est qu'ils étaient suffisamment poussés par la base dans ce sens. N'oublions pas que la situation n'était pas la même, la pression au travail était moindre, le chômage quasi inexistant.
Aujourd'hui, ceux qui n'ont rien à perdre seraient prêts, sans doute, mais les autres, tous ceux qui sont résignés et ont intégré qu'aucune alternative n'est possible ? En tout cas, quand je vois et entends mes collègues, j'ai comme un sérieux doute...
Ensuite, le monde syndical n'est pas homogène, tout le monde sait que certains sont prêts à trahir...
Enfin, en 1968, le débouché politique a fait défault, c'est pour cela qu'il faut pousser à la politisation, le problème c'est que nous avons tous les médias contre nous...alors, comme on dit, la mayonnaise prendra sans eux ou elle ne prendra pas !
@ Abel
La grève générale n'est peut-être pas la révolution mais elle peut en être le début... en tout cas, elle appelle des réponses politiques radicales qui auront si possibles été anticipées si on ne veut pas que ça retombe comme un soufflet !
La (Ferme) Réponse Du Gouvernement À François Chérèque Et Bernard Thibault, Qui Nous Expliquent Depuis Longs Mois Qu’ils Mettent Sur Le Gouvernement Une Gigantesque « Pression », À Grands Coups De « Journées De Mobilisation »
Avec ces pannes de diverses longueurs, peut-être n’a-t-on pas signalé le beau soutien dont bénéficie le FdG : 15 économistes,chercheurs et enseignants universitaires, dont Jacques Sapir, déclarent leur adhésion à cette formation.
Ils expliquent leur décision dans un texte que vous trouverez sur :
http://www.mediapart.fr/club/blog/le-gravier/010509/europe-pour-sortir-du-dirigisme-liberal-15-economiste-soutienne-le-front
Ils soulignent notamment que : « De façon méthodique, le Traité de Lisbonne, à la suite des traités en vigueur en Europe, organise la soumission de tous les instruments d’intervention publique aux principes du marché. ».
Les signataires se demandent : « Mais où sont les plans européens de réglementation drastique de la finance et de relance des salaires et des prestations sociales ? ».
Bravo, sénateur !
@Pierre L
Oui, il y a pression depuis pls mois, le rapport de force s'est inversé au niveau social, le problème c'est qu'en face, ils ne veulent pas céder d'un yota tout en prenant garde qd même car on ne sait js qd ça part et d'ou ça part...mais surtout...il y a des sondages qui mettent Sarkozy devant au 1er tour des prochaines élections, alors qu'est ce qu'il en a à foutre si on lui donne la légitimité des urnes après tout et s'il sait par avance qu'il n'y a rien en face ?
@Abel
Pour arriver au pouvoir, il faut être majoritaire et pour ça, pas d'autres alternatives que de fédérer la gauche (c'est pr ça que le NPA a une stratégie qui mène à l'impasse)....
Donc la première chose est d'inverser le rapport de force à gauche en battant le PS...ceci aurait été plus facile dans l'unité avec le NPA mais bon.
Ensuite, faire alliance avec un PS plus faible en imposant une ligne politique. Ce parti qui a, par nature, "le cul entre deux chaises"navigue au gré des rapports de force du moment, il a totalement dérivé avec l'affaiblissement du PCF et l'on voit que sa course risque de se terminer dans les braps de Bayrou. Malheureusement, si notre bon peuple souhaite en passer par cette expérience, nous n'y pourrons pas gd chose...
Vidéo F2G
http://www.dailymotion.com/video/x95o4g_manifestation-du-1er-mai-avec-le-fr_news
Le pouvoir républicain se prend dans les urnes, tout le reste est anecdote du café du commerce. C'est comme de pisser dans un violon. Et pour ça, le NPA, il sait pisser. La pisse s'écoule le vent la sèche et il faut recommencer à pisser.
marj dit (3 mai 2009 à 15:47)
"Oui, il y a pression depuis pls mois, le rapport de force s’est inversé au niveau social"
Ah bon, vous croyez ?
Remarquez il n'y a qu'à voir comme tremblent Medef et Gouvernement, terrorisés qu'ils sont par "l'inversion du rapport de force"...
@ Pierre L
Qui vous dit qu'ils ne tremblent pas ? Trembler ne veut pas dire céder.
Sarkozy manie le double langage, il essaie de tirer profit de l'adversité par la manipulation et la concentration des pouvoirs, c'est sa force...jusqu'à quand ?
Croyez qu'il prendrait la peine de museler, d'utiliser l'autoritarisme s'ils étaient si à l'aise que ça, lui et sa clique ?
@Christian C
Je pense que les luttes et les urnes ne vont pas l'une sans l'autre...elles se complètent et s'alimentent.
Sans les urnes, pas de légitimité, mais sans les luttes on ne peut faire respecter les urnes (cf référendum de 2005...), elles permettent de maintenir la pression en montrant que le peuple est vigilant et présent.
@ Abel
- Je vous lis c'est l'essentiel même si je ne dis pas toujours "merci". Pour la grêve générale en tant que "ras le bol raisonné " c'est bien vu - on devrait l'écrire : RAZ LE BOL comme " Raz de marée". 70 % de sympathisants en France, c'est très important, c'est le signe que la population Française sort de son marais spirituel dans laquelle toutes les cohortes néolibérales et les humanitaristes bombardiers l'avait enfouie, la tête dans la boue sans pouvoir bouger ni respirer. Après, entre une problématique syndicale et une autre politique, il faudra bien que ça se démoule rapidement. Ma réflexion se reporte sur la Grêce - si j'applaudis à la révolte de masse et à la dignité retrouvée chez un peuple écrasé par les doctrines économiques qui faisait de chacun un membre de la Géneration " 600 euros " à vie et sur qui la Police commençait à tirer en se croyant à la chasse - quid cependant, du débouché politique après les émeutes par centaines dans le pays ? J'aimerais bien des infos la- dessus. Mais j'ai bien compris aussi que sans l'existence de phénomènes non prévus à l'avance, il ne peux y avoir que des réponses prévisibles.
La grande nouvelle pour ma part à l'heure dite c'est effectivement le fait que 15 économistes dont J.Sapir rejoignent la nouvelle formation aux côtés de Jacques Généreux et de bien d'autres.
Cela prouve que Le Front de Gauche attire parce qu'il est la bonne solution, le bon levier idéologico-politique pour une démocratie vivante afin que l'on puisse faire exploser le couvercle de plomb qui empêche encore tout passage d'air véritable. La pluralité des froces est la bonne solution et renforce le pôle du Front de Gauche. Le sectarisme n'est plus de mise désormais ni l'isolat identitaire face à la machine de guerre d'une droite dure car vous l'aurez aussi remarqué, depuis que le " roi est nu et que la ruine d'un système soi disant huilé est par terre, la militarisation des esprits va de paire avec la fin de certaines " libéralités " autrefois "gravées dans le marbre". Etrange et troublant constat. Depuis 30 ans, les libéraux et autres " néos" n'ont plus eu comme seul projet civilisationnel qu'une lente, graduelle paupérisation et précarisation de la population, avec comme cerise sur le gâteau mou, le retour de la guerre.
Nous voyons le résultat de toute cette économie -casino digne des maffias internationales. Un même esprit, de mêmes valeurs (fric et puissance armée- voir et lire à ce propos "Gomora") - Pour beaucoup d'analystes qui ne se gobergent pas de bonnes nouvelles à destination des "bizounours" et autres "gogos", "La Crise" éonomique est là au minimum pour 10 ans et comme l'a dit un élu anglais, Mr McFall :
" Les banquiers ont provoqué un "désastre stupéfiant" dont les effets seront ressentis durant "des générations" (BBC) " -
O.K. On va faire une grève générale. Et après, qu'est-ce que l'on ira voter?
Même si le gouvernement démissionne, il faudra bien le remplacer.
Au lendemain de mai 68, faute de perspectives politiques UNITAIRES et d'une vision d'ensemble des parties de toutes les Gauche, la Droite pompidoulienne de De Gaulle a remportée les législatives en inscrivant au pouvoir encore et pour plusieurs années, jusqu'en 1981, les lignes politiques de la bourgeoisie et du Medef. Alors une bonne lutte dans la rue, et après la désunion dans les urnes? Qu'aura-t-on gagné?
Non, seul le politique peut changer la donne sociale, même si les luttes prennent tout leur sens dans cette France ultra réactionnaire et ultra libérale, elles ne seront qu'un moyen et non une fin. Il faut combattre et renverser ce pouvoir en légitimant la nouvelle majorité par les urnes. Et pour cela, il faut créer l'UNITÉ A Gauche.
Nous ne sommes plus des Citoyens Libres mais selon le pouvoir en place, des terroristes potentiels. Oui, qu'on se le dise. Le pouvoir élu n'est plus Républicain à proprement parlé, il est Otaniste- méfiant- paranoïde - ça change toute la donne !
Je n'exagère pas, lisez l'article suivant : Il situe parfaitement où le "Gentil- Citoyen- Français- Honnête- Naïf-Indécrottable " apparait sur la nouvelle scène de l'Histoire : Se sentant bien en voie de disparition, les bras lui en tombent ou comment " Le jeune citoyen n'avait pas été prévenu du changement de régime et l'apprend à ses dépends " - En fait le Citoyen moyen est sourd comme un pot car il ne veut rien entendre - Avant d'être lui-même incarcéré. Et il ne comprend pas ce qui lui arrive. Pourquoi " MOI ? " oui, c'est vrai pourquoi
" LUI " ? Et pas quelqu'un... d'autre ? Qu'il se rassure. Le pouvoir paranoïde- Otaniste s'en charge. Et de Lui et de L'Autre.
Article hallucinant du Courrier Picard :
http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/24-heures-de-garde-a-vue-pour-un-SMS
Hors d'une nouvelle construction d'un projet politique fédérateur et innovant, basé sur les valeurs humaines fondamentales et l'Etat de droit mais économiquement porteur d'une subversion idéologique et résolument tournant le dos au modèle libéral, nous n'irons pas loin. Les populations n'attendent que ça. L'idée n'est sans doute plus la subversion politique (NPA) mais bien la subversion économique et sa traduction dans l'affirmation d'une nouvelle offre politique au sein d'une fédération de forces coalisées et assumant résolument cette subversion là (Front de Gauche) -
Un dessin vaut mieux qu'un grand discours :
http://www.lesmotsontunsens.com/faites-travail-derniere-manif-fermeture-4333
(Samedi 2 mai 2009- Marianne 2.fr)) L'effondrement du dollar est en marche
"Les bons du trésor américain à trente ans ont décroché de l'indice 94, cette semaine, et sont mêmes descendus en dessous de l'indice 92, mercredi. L'effondrement du dollar est en marche. La Chine est en train de lâcher la monnaie américaine. Il se confirme qu'il a été irresponsable, de la part de la France et de l'Allemagne, de ne pas poser la question monétaire au G20 de Londres. "
Je viens de voir l'émission de midi avec Jean-Luc Mélenchon sur Canal+. Je pense que la difficulté de l'interview venait du tournant "lutte de classes" du PS qui se déclare antisarko, va sur les lieux de grève etc...
Cela contraste complètement avec ce que m'a dit une femme ce matin, qui a toujours voté PS? Là, elle ne supportait pas les alliances du PS avec Bayrou, et un article sur Huchon qui s'allierait avec Sarko. Elle n'en revenait pas. Et elle n'est pas seule. Enormément de gens expriment leur déception face au PS.
Alors oui on ne sait plus sur quel pied danser avec le PS. Dans le même mouvement, ils font les yeux doux à Bayrou, et vont à la porte des usines en grève.
Beaucoup de "belles paroles" électorales comme toujours. Mais après comme avant les élections, on "s'adapte" fort bien de Sarko. Depuis son élection, les socialistes ont surtout brillé par leur inaction, leur paralysie et pour certains leur fascination face à Sarkozy jusqu'à le rejoindre.
Tout ça est très déroutant, mais n'est-ce pas la stratégie de Royal: une alliance qui irait de l'extrème gauche à la droite centriste?
Oui Pierre L a raison, ils ne tremblent pas de l'inversion du rapport de forces. Ce qu'on peut dire c'est qu'il y a un bras de fer engagé: le gouvernement a décidé d'aller jusqu'au bout dans son offensive. Sa seule solution pour sortir de la crise c'est d'augmenter le taux d'exploitation de la classe travailleuse pour faire remonter leur taux de profit. Donc la guerre des classes est déclarée, ouvertement.
De l'autre côté, les gens le réalisent et montrent leur opposition en descendant dans la rue mais il n'y a certainement pas inversion du rapport de forces. C'est comme si chaque camp se tâte, mesure son ennemi.
Mais l'ennemi sarkozien utilise toutes les armes, en particulier, en dépolitisant la question des européennes, pour éviter de se confronter à un vote sanction, ce qui nous ferait gagner un point contre lui. Les armes il en a de plus trébuchantes encore: faire baisser drastiquement notre niveau de vie, laisser licencier à tours de bras, réprimer les jeunes, criminaliser les syndicalistes et tous ceux qui se battent. Toute la batterie est sortie et des plus sordides!
On va devoir ramer car la lutte à venir est âpre. Personne ne dit qui la gagnera!
Je ne sais " s'ils tremblent" mais la droite au pouvoir a toujours reculé un jour ou l'autre face au mouvement social ; elle sait que tout peut s'enflammer même si personne ne sait bien quand ni comment.
Pour l'instant, Sarkozy campe sur sa position, il est là pour ça, tenir face aux revendications, faire payer la crise capitaliste par le peuple et continuer à favoriser les favorisés.
En plus d'utiliser le bâton, il manie allègrement la division, une de ses armes favorites !
Oui, tu as raison Jennifer, c'est une situation ou il semble que les deux camps mesurent leurs forces avant de s'affronter. C'est pour ça qu'il vaut miaux savoir ou l'on va !
Pourtant, je ne crois pas que ceux d'en face soient trés à l'aise, n'oublions pas qu'ils sont ultraminoritaires et c'est d'ailleurs pour ça qu'ils essaient d'instiller la division et préparent la répression.
Dc quand je parle "d'inversion du rapport de forces au niveau social ", je parle du soutien populaire aux luttes qui est passé du simple au triple, je parle de la puissance et du nombre des mobilisations : n'oublions pas que jusqu'en décembre, Sarkozy a fait passer quasiment toute ces réformes comme une lettre à la poste
Confidences+ / Jean Luc Mélenchon:
http://www.canalplus.fr/c-infos-documentaires/pid1895-c-dimanche.html?
@ Hold up (93)
Le JT de ce soir a préféré nous "informer" des histoires de cul de Berlusconi, plutôt que des conséquences de l'effondrement du $... Dommage...
Si tu veux Marj, sauf qu'il y a aussi un risque de démoralisation surtout avec des directions qui ne dirigent pas et se retrouvent à la traîne de la colère du peuple. Seront-elles à la hauteur de la tâche qui s'impose à elles? Il ne suffit pas de dire que la réponse de Sarkozy n'est pas à la hauteur de ce qu'il faudrait au niveau de la crise, il faut aussi que les réponses à gauche soient elles aussi à la hauteur.
Il ne suffit pas non plus d'attendre tout de la "spontanéité" des mouvements de masse. Celle-ci ne fait pas tout. Il faut aussi proposer une orientation à ces mouvements, des propositions, des solutions crédibles. Sinon on tombera dans la désorientation, et c'est aussi fort que la hargne de Sarkozy
@ Marj, jennifer, Hold-Up.. Je viens de rentrer, et je vois que ça bout sur le blog. Comme quoi il y a un besoin d'action ! Mais attendons demain les analyses des centrales syndicales qui ne manqueront pas d'être commentées ici.
Bonne nuit à tous