10mai 09
Cette semaine a été plus mouvante encore que les précédentes. J’en parle. Tous les efforts de campagne semblent pourtant se briser sur l’annonce que le taux d’abstention aux élections sera record. On se demande si ce n’est pas plutôt un souhait pour certains. Comme d’habitude, une totale hypocrisie règne. Pourquoi les Français s’intéresseraient-ils à une élection dont aucun enjeu n’est évoqué? Ils n’entendent parler que de la compétition politicienne entre les partis qui présentent des listes! L’étouffoir semble sans faille. Le double langage joue un grand rôle dans l’affaire. Les deux premiers partis dans les sondages, l’UMP et le PS, rivalisent d’audace dans leurs revendications à l’égard de l’Europe. Mais les deux se gardent bien de dire ce qu’ils y font réellement. Ça intéresserait pourtant bigrement le débat. Par exemple le vote des députés UMP et socialistes français sur les directives électricité le 22 avril dernier ? Rien pas un mot. Nulle part. Il y a de quoi. Ils ont honte, c’est sûr ! Donc je décide de consacrer une bonne partie de cette note à un projet particulièrement condamnable qui bénéficie de l’accord de l’UMP et du PS depuis quelques temps déjà. Il s’agit du projet de formation d’un grand marché libre et sans entrave entre les États unis d’Amérique et l’Union Européenne. Il se mettra en place en 2015. Et cela n’est débattu nulle part.
PERIPLE
J’ai fait un périple bondissant entre Paris, Sète (lundi, six cent au meeting), Auch (mercredi, trois cent au meeting), et Besançon (jeudi, huit cent au meeting). Dans de tels cas, la fatigue vous expédie dans un état bulleux où le souvenir des jours qui passent s’estompe dans un brouhaha mental bourdonnant. Christian Piquet, que j’ai croisé à Besançon, me confie ne plus se souvenir certains jours d’où il se trouvait la veille. Moi de même. Chaque fois que j’ai un membre du bureau du parti de gauche au téléphone, je note qu’il lui est difficile de me parler d’un fait de plus de deux jours. Tous tirent sur la corde, parfois davantage que moi. Mais c’est là notre la tactique de campagne: construire un socle de soutien solide à partir de milliers de réunions qui mettent en mouvement tout le premier cercle de la gauche. Il est impossible de compter sur autre chose pour contrebalancer l’étouffoir national. Il faut répéter les arguments. Ceux qui les adoptent sont ensuite des relais d’opinion imparables que le système ne peux plus contenir. Il faut répéter. Sans relâche. Mon luxe alors, quand vient la pause, c’est de ne plus m’entendre parler… Je deviens alors un «taiseu» par gourmandise. Ce que l’on appelle la vie privée n’y trouve pas son compte, c’est sûr.
DES BONNES NOUVELLES ET D’AUTRES
L’autre jour j’ironisais, en conférence de presse, sur l’UMP qui distribue des tracts à Paris, gare Montparnasse sur les prochaines élections régionales alors que nous sommes à un mois des élections européennes. Retour de bâton, un journaliste me dit: «oui, mais vos amis en font autant! Voyez madame Clémentine Autain fait une réunion à Nîmes sur le thème de l’unité de l’extrême gauche aux élections régionales. Et en plus c’était le jour du discours de Sarkozy sur l’Europe!» Et en plus dans la circonscription où je me présente! Tant pis pour moi. Comme avait dit Clémentine après avoir renvoyé si injustement tout le monde dos à dos à propos de l’échec d’un front de toute l’autre gauche: «c’est déliraaaant!». Je me fais à l’idée qu’avec une telle amie je n’ai pas besoin d’ennemi! Par contre les bonnes nouvelles il y en a aussi. Finalement ce sont onze comités départementaux du MRC qui ont décidé de faire campagne avec le Front de gauche dans cette élection. Localement de nombreux militants des Alternatifs donnent aussi le coup de main. Et aussi de nombreux militants de comités anti libéraux. Ma liste dans le Grand Sud Ouest en compte une représentante, en sixième position! Des comités du NPA font de même. Ainsi l’essentiel de celui de Mende et celui de Périgueux, dans le grand sud ouest également où l’on devine que je me tiens informé de tout ce qui aide à faire la différence. Et pour moi la principale différence c’est que nous sommes la seule gauche rassemblée et cela sur une ligne cohérente dans cette élection.
DES SONDAGES
Finalement, petit à petit, si l’on en croit les sondages, notre travail de terrassiers laborieux commence à payer. D’un sondage à l’autre nous progressons. Nous approchons du coude à coude avec le NPA. Ce n’est que plus rageant. Car l’autre gauche fait un total de 15 points dans toutes les enquêtes! La question, si elle doit être réglée pour la prochaine étape est quand même de savoir à qui il est donné raison. Aux unitaires ou aux solitaires? Ce n’est pas une question annexe ni même électoraliste. Il s’agit vraiment de savoir quel chemin est désigné par les électeurs de gauche pour le rude bras de fer qui s’engage avec la droite à mesure que le pays s’enfonce dans la crise et que le président dit qu’il va «profiter» de cette crise pour faire avancer sa politique. Certes, à 6% des intentions de vote on ne passe pas en tête! Mais on sait quand même que, la courbe étant ascendante, nous portons un espoir de futur moins désespérant que ne l’annonçait d’abord les enquêtes quand le paysage était pétrifié autour du couple UMP et PS. Reste que la droite et le total de ses intentions de vote restent en tête. Cela signifie que c’est de ce côté que reste le sentiment donné de la force et de la détermination. Donc notre tache en direction des vastes secteurs des personnes désemparées et désorientées reste la priorité. J’estime que nous en sommes dignes du seul fait que nous avons su nous rassembler pour cela.
LE SUJET EST-IL TABOU?
De soir en soir j’évoque dans mes discours un sujet que je juge essentiel à propos de l’évolution de l’Union Européenne. Il s’agit du projet de Grand Marché transatlantique adopté par le parlement européen. Après l’avoir évoqué à BFM devant Kart Zéro, un début de buzz s’est fait sur la toile internet. Puis, faute de rebonds, le tout est retourné aux oubliettes. Je décide donc de publier mon dossier ici. Tel qu’il est présenté il s’agit d’un travail collectif mené sous la houlette de Laurent Maffeis, le responsable de mon bureau à Paris. C’est donc un argumentaire recoupé et vérifié en tous points. Il peut être utilisé en confiance. Après sa présentation au secrétariat du parti de gauche, il est convenu d’en faire une édition à mettre en circulation aussi largement que possible. J’en appelle donc à ceux qui me lisent pour qu’ils fassent connaître les faits et les arguments que j’expose. Si je m’y prends de cette façon c’est que je ne reçois jamais la moindre réponse d’aucune sorte de la part de ceux que j’interpelle. Et ce n’est pas d’aujourd’hui que je le fais. Car depuis 2004, la Commission Barroso et le Parlement européen soutiennent avec un entrain très actif ce projet de constituer un grand marché transatlantique entre l’Union européenne et les États-Unis qui trainait dans les cartons depuis déjà quelques temps. Dorénavant, de sommets en réunions ministérielles, ce projet avance discrètement mais vivement. Au Parlement européen, lors de 5 votes successifs depuis 2004, le PPE (le groupe des partis de la droite européenne) et le PSE (parti socialiste européen) ont donné leur appui enthousiaste à son avancement. Il s’agit bel et bien d’un changement de nature de l’Union européenne. Pourtant, ce projet n’a jamais été soumis au vote des citoyens européens. Ni même au débat public. Et les députés européens PPE et PSE sortants se sont bien gardés d’évoquer où que ce soit leur décision inouïe.
UN VIEUX MACHIN EST DE RETOUR
Le projet d’une «union transatlantique» est en fait une vieille idée. On en trouve une première tentative dès le début de la guerre froide sur différents terrains: militaire mais aussi économique. Mais l’échec du projet de Communauté Européenne de Défense (CED), un projet américain tourné contre l’Union soviétique, avait gelé ce type d’initiative. En France, des élus de la gauche modérée comme Mendès France ou François Mitterrand s’étaient retrouvés avec les gaullistes et les communistes contre ce type de démarche vassalisante. Sur le plan économique, les États-Unis avaient aussi tenté de faire évoluer l’OECE, organisation créée en 1948 pour gérer les crédits du Plan Marshall, vers une zone de libre échange. Mais ce plan avait aussi échoué en raison des projets lancés au même moment par les Européens pour développer leur propre marché commun: la CECA (Communauté économique du charbon et de l’acier) puis la CEE (la communauté économique européenne). Les États-Unis avaient cependant obtenu la création de l’OCDE. Car cet organisme, présenté aujourd’hui à intervalle régulier comme une quasi institution neutre, est bien depuis le début un regroupement politique transatlantique, même si, suivant en cela les fourgons de la nouvelle OTAN, il est aujourd’hui élargi à d’autres alliés des USA. Son but est de défendre l’économie de marché en exerçant un leadership scientifique et intellectuel. Mais tout cela, c’était faute de mieux, dans le contexte des rapports de force de la guerre froide. Comme on l’imagine, l’idée d’un nouveau rapprochement transatlantique a réapparu aussitôt après la chute du mur de Berlin, en même temps que la théorie du «choc des civilisations» qui en est la mise en scène en quelque sorte justificative. En voici un historique, résumé autant que faire se peut.
UN RESUME DES ETAPES RECENTES
En 1995, Bill Clinton, Président des États-unis, Jacques Santer, Président de la Commission européenne, et Felipe Gonzalez, Président du Conseil européen signent le «Nouvel Agenda transatlantique». Deux instances permanentes sont créées et fonctionnent encore aujourd’hui. Elles vont servir de laboratoire au projet de grand marché transatlantique. Il s’agit, d’une part, du "Dialogue transatlantique des législateurs" entre le Congrès américain et le Parlement européen, et, d’autre part, du "Transatlantic Business Dialogue", entre les grands patrons américains et européens.
En 1998, la Commission européenne appuie le projet de «Nouveau Marché transatlantique», impulsé par les commissaires européens les plus libéraux et atlantistes: le conservateur britannique Leon Brittan, l’italien Mario Monti et le libéral allemand Martin Bangemann. Les objectifs de ce marché étaient la création d’une zone de libre échange pour les services, l’élimination des barrières techniques et réglementaires au commerce, la libéralisation des marchés publics, de la propriété intellectuelle et des investissements, ainsi que la suppression progressive des droits de douane sur les produits industriels d’ici 2010. Ce nouveau projet est alors mis en échec par le refus de la France de Jospin-Vedrine et Chirac. Néanmoins, le sommet UE-USA de Londres en 1998 lance un «partenariat économique transatlantique» en vue d’une plus grande intégration économique entre l’Europe et les États-Unis. Ainsi le projet de Nouveau Marché Transatlantique rejetté par les français aura quand même servi de ballon d’essai. Il va rapidement revenir sous un autre nom. Le Parlement européen a adopté depuis 2004 plusieurs résolutions en ce sens, sans la moindre publicité.
A L’HORIZON 2015 !
Dès 2001, dans une résolution sur les relations transatlantiques (17 mai 2001), le Parlement européen voit dans le projet de zone de libre échange des Amériques une opportunité intéressante pour libéraliser plus avant les échanges entre UE et USA. Certes le projet a avorté depuis sous cette appellation. N’empêche que l’argumentaire pour le justifier va continuer à vivre sa vie. Il affirme ainsi que «le Sommet des Amériques, qui s’est tenu à Québec en avril 2001 et était consacré à l’instauration d’une zone de libre échange des Amériques d’ici à 2005, pourrait avoir un impact important sur les relations commerciales traditionnelles établies entre l’UE et les Amériques.» Afin de préparer ces changements, le Parlement invite ensuite la Commission (résolution du 15 mai 2002 Vers un renforcement de la relation transatlantique) « à proposer une actualisation du Partenariat économique transatlantique, de manière à établir un ordre du jour économique plus substantiel.» Pour cela le Parlement «invite la Commission à examiner comment s’exerce l’interdépendance économique entre l’Union et les États-Unis au niveau sectoriel (agro-industrie, automobile, industrie aérospatiale, alimentation et santé, pharmacie, biotechnologie, commerce électronique, etc.), dès lors qu’il existe d’ores et déjà un marché transatlantique dans un nombre croissant de domaines.» ? Ces travaux préparatoires du Parlement européen et de la Commission débouchent en 2004 sur le «projet de marché transatlantique pour 2015». Dans une résolution du 22 avril 2004 sur les relations entre l’Union Européenne et les USA, le Parlement européen consacre un paragraphe complet à la description du projet: «Mise en place du marché transatlantique pour 2015 13. propose le lancement d’un plan d’action sur dix ans visant à approfondir et à élargir le marché transatlantique ainsi que la coopération économique et monétaire transatlantique en vue de mettre en place un marché unique transatlantique pour 2015; invite le prochain sommet UE-États-Unis à constituer un groupe d’experts chargé d’élaborer des propositions spécifiques à cette fin; 14. recommande toutefois une date d’exécution anticipée à 2010 pour les services financiers et les marchés des capitaux, l’aéronautique, l’économie digitale (vie privée, sécurité et droits de propriété intellectuelle), la politique de concurrence et la coopération en matière de régulation; 15. considère que toutes les initiatives susmentionnées devraient conduire le moment venu à la conclusion d’un traité-cadre UE/États-Unis prévoyant la mise en place d’un marché transatlantique visant à instaurer la libre circulation des marchandises, des capitaux, des services et des personnes […]»
En 2006, deux rapports du Parlement européen, coup sur coup, viennent étayer et préciser le projet. En janvier 2006, la Commission des affaires étrangères adopte le rapport d’Elmar Brok. C’est un député allermand de droite, memebre de la CDU. Il se prononce pour un accord de partenariat transatlantique au périmètre élargi (à l’économie, la politique, la sécurité. En avril 2006, moins de trois mois plus tard, la Commission du commerce adopte un rapport d’Erika Mann sur le même sujet. Il s’agit d’une députée allemande de gauche, membre du parti social démocrate allemand, le SPD. Elle propose une procédure pour répondre à cet objectif. Quelle remarquable rapidité! Ici un pas est franchi avec la proposition de la mise en place d’un marché transatlantique sans entraves en 2015. Pour faire du zèle, il est aussi prévu une ouverture anticipée des services financiers et marchés de capitaux dès 2010. On cherche en vain les commentaires et déclarations politiques à ce sujet. Le silence est total. Après ces travaux en Commission, le Parlement européen lui-même vote une résolution du 1er juin 2006 en faveur d’un nouvel accord de partenariat transatlantique qui reprend la substance de ces deux rapports Brok et Mann. Le PPE, les Libéraux et le PSE votent pour. Les socialistes français en font autant et se gardent bien d’en saisir quelque instance que ce soit dans leur parti. La GUE présidée par Francis Wurtz, et les Verts s’y opposent. Cette résolution propose «en matière politique, économique et sécuritaire d’établir une "communauté d’action" UE-USA au niveau mondial et régional». Elle reprend l’objectif d’un «marché transatlantique sans entrave en 2015». Elle propose enfin de transformer le Dialogue transatlantique des législateurs (DTL) en une véritable «assemblée transatlantique».
UNE ACCELERATION FERME
Le projet de grand marché transatlantique tardant à se concrétiser, le Parlement européen vote en avril 2007 une nouvelle résolution. Elle renouvelle son soutien à un marché transatlantique sans barrières douanières, avec des règles harmonisées, pour 2015. Le Sommet UE-USA de Washington donne une impulsion décisive au projet le 30 avril 2007. Barroso, Merkel et Bush adoptent un «Programme cadre pour l’avancement de l’intégration économique transatlantique». Et le sommet met en place un «Conseil économique transatlantique» qui est coprésidé par le Vice-Président SPD de la Commission européenne Günter Verheugen et Al Hubbard le directeur du National Economic Council à la Maison banche et composé à parité de représentants de la commission européenne et de représentants de l’exécutif américain. Dans une résolution du 8 mai 2008, le Parlement européen se félicite de l’avancement du projet et notamment de la mise en place du Conseil économique transatlantique. «Le Parlement réitère son avis selon lequel un marché transatlantique efficace et compétitif forme une base propice à l’établissement ferme du partenariat transatlantique, qui permettra à l’Union et aux États Unis de relever ensemble les défis politiques et économiques mondiaux». Il «soutient résolument le processus de renforcement de l’intégration économique transatlantique». Il «se félicite de ce que la Commission ait décidé, sur recommandation du Parlement, de faire réaliser une étude, dont les résultats sont attendus en 2008, sur les obstacles à démanteler pour achever le marché transatlantique; considère que cette étude devrait faire l’objet d’une large diffusion sur les deux rives de l’Atlantique;» Les travaux du Conseil économique transatlantique (TEC en anglais) s’engagent. Ils font l’objet d’un premier bilan d’étape au Sommet UE-USA du 10 juin 2008, en Slovénie. La déclaration finale du sommet affirme notamment: «Nous saluons le travail du Conseil économique transatlantique (TEC) dont nous sommes déterminés à faire l’instance effective pour avancer vers des solutions concrètes aux obstacles au commerce et à l’investissement transatlantiques.» «Nous saluons le soutien du TEC à l’importance d’un investissement ouvert et nous résisterons au sentiment protectionniste à l’intérieur et nous opposerons au protectionnisme à l’étranger.Les modèles du libre et juste échange et de l’investissement ouvert sont les piliers de la croissance économique mondiale. » Un rapport d’étape du Conseil économique transatlantique est annexé aux conclusions du sommet. Il propose d’«accélérer la réduction et l’élimination des obstacles au commerce international et à l’investissement». Et il engage les USA et l’UE à «rationaliser, réformer et quand c’est nécessaire, réduire les réglementations pour renforcer le secteur privé», à «parvenir à une coopération réglementaire plus effective, systématique et transparente pour réduire les coûts liés à la réglementation» et à «éliminer les différences inutiles entre nos réglementations pour favoriser l’intégration économique». Suivent dans ce rapport, une liste de secteurs et de domaines ou des mesures conjointes font avancer cette déréglementation transatlantique.
UN ORGANISME ACTIF
Depuis sa création en 2007, le Conseil économique transatlantique s’est officiellement réuni 3 fois, en novembre 2007, mai 2008 et décembre 2008. Alors que se travaux engagent officiellement l’Union européenne, que la Commission représente, aucun des travaux de ce Conseil n’est disponible en français. Le Conseil économique transatlantique est pourtant présenté par la Commission européenne comme : «un organe politique chargé de superviser et d’accélérer la coopération gouvernementale dans le but de faire avancer l’intégration économique entre l’UE et les USA.» Pour réaliser le grand marché transatlantique, une instance politique non élue et non responsable travaille donc dans le dos des citoyens. Avec l’accord actif des députés européens de la droite et du PS français. Lesquels viennent ensuite sur les estrades jetter de grosses larmes sur le manque de démocratie en Europe et le désintérèt des français pour les sujets européens…
NOCE FORCEE
L’Union européenne se prépare donc activement à une intégration économique avec les États-Unis sans qu’aucun de ses citoyens n’en soit informé et n’ait eu à en décider. Ce projet de «Grand marché transatlantique» est d’autant plus grave qu’il s’agit selon le Parlement européen de « faire en sorte que les générations présentes et futures continuent d’être engagées dans ce partenariat» (résolution du 26 mars 2009) A quand cette noce forcée? Devinez! Dès que le traité de Lisbonne sera adopté définitivement! Le parlement européen «estime qu’il est approprié que la négociation du nouvel accord débute une fois le traité de Lisbonne entré en vigueur». On y revient toujours.
à Abel (17 mai 2009 à 9:28)
D'accord avec vous.
J'ajouterais simplement que cette Europe donnera à "nos" capitalistes plus de moyens pour concurrencer l'asie et les usa (par exemple le dumping qui tirera vers le bas salaires et protections sociales).
Cette Europe est celle du Capital et la manière donc les peuples sont ignorés, trompés, méprisés dans cette affaire le prouve amplement.
Et comme, me semble-t-il vous le dites ces élections donne l'occasion à la Droite (du Front National au PS) de substituer à l'opposition capitalisme/dépassement du capitalisme un combat bidon et flou qui opposerait oui-istes et non-istes.
Et pour eux cette tactique est à mon sens essentielle, il est urgent de faire oublier en ces temps de crise que nous crevons d'un système qui s'appelle le capitalisme (à notre époque, certains, pour le qualifier, utilisent l'expression "économie de marché", comme certains, pensant au cancer, disent "une longue et douloureuse maladie...).
Bilderberg 2009 : 13 participants sont désormais connus (sur un total de 130 participants environ). Les informations commencent à filtrer.
1- Robert Zoellick, président de la Banque Mondiale
2- Tim Geithner, Secrétaire au Trésor des Etats-Unis
3- Jo Ackermann, patron de la Deutsche Bank
4- Jean-Claude Trichet, président de la Banque Centrale Européenne
5- Miguel Ángel Moratinos, ministre espagnol des Affaires Etrangères
6- Richard Holbrooke, envoyé spécial des Etats-Unis pour l'Afghanistan et le Pakistan
7- Jose Manuel Barroso, président de la Commission Européenne
8- La reine Sophie d’Espagne
9- La reine Beatrix des Pays-Bas
10- Carl Bildt, ministre suédois des Affaires Etrangères
11- Daniel Estulin, journaliste espagnol
12- Dora Bakoyannis, ministre grecque des Affaires Etrangères
13- Larry Summers, directeur du National Economic Council des Etats-Unis.
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2009/05/16/groupe-de-bilderberg-et-silence-des-medias-francais.html
Bien entendu, tous ces philanthropes travaillent uniquement pour le bonheur des peuples.
Bien entendu, tous ces philanthropes travaillent à moraliser le monde de la banque.
Bien entendu, tous ces philanthropes travaillent à davantage de justice sociale.
On y croit.
BA dit:
17 mai 2009 à 12:06
Christine Lagarde et Eric Woerth sont des menteurs.
Je dirais même plus :
CHRISTINE LAGARDE, SINISTRE DE L'ECONOMIE, DE L'INDUSTRIE ET DE l'EMPLOI, ET ERIC WOERTH, SINISTRE DU BUDGET, DES COMPTES PUBLIQUES ET DE LA FONCTION PUBLIQUE SONT DES MENTEURS.
(désolé de vous paraphraser, BA, mais j'ai pas pu m'empêcher)
@langue rouge
Le PCF est et a toujours été anticapitaliste par essence si j'ose dire, répéter à longueur de phrases et de discours, "nous sommes révolutionnaires et anticapitalistes et pas vous ", je vois pas l'intérêt, l'intérêt c'est après : quelle stratégie, quelles propositions...question stratégie, nous n'avons pas la même c'est sûr et je pense que vous faites erreur car seule l'union permet de faire avancer les choses.
Vous ne pouvez prétendre à la "révolution" seuls et contre tous ou alors ça ne peut être que totalement antidémocratique et violent.et ça, nous sommes clairement contre.
La gauche en France est diverse et il faut essayer de faire avancer les choses de l'intérieur mais nous ne pourrons jamais aller plus vite que ce que veulent les gens et que l'état des rapports de force, ça s'appelle la démocratie...d'ici là, on peut toujours attendre en se coiffant dans la pureté révolutionnaire mais concrètement ça peut durer longtemps.
Quant aux médias, il est trés clair que Besancenot bénéficie de leur soutien, il suffit d'écouter les infos, la télé, chaque fois il est cité et ça n'a rien de proportionnel avec les 4%des présidentielles. Ce n'est pas le seul d'ailleurs, il l'est au même titre que Bayrou ou d'autres...et c'est vrai que ça pose question quand on voit le black out sur le PCF et le front de gauche. Je pense que vous ne vous en rendez même pas compte et que vous êtes tout à fait de bonne fois mais vous vous plantez.
Amicalement quand même !
Langue Rouge
Je trouve au contraire que les propositions du NPA pour les européennes sont exactement les mêmes que les nôtres et ce depuis 2 semaines dans leur journal "tout est à nous".
Par ailleurs vraiment tu te centres trop sur la tenue vestimentaire. L'habit ne fait pas le moine et vraiment ce qui compte ce sont les idées et les idées si elles se rapprochent entre les 3 composantes du FdG c'est parce qu'il y a des discussions, un creuset où on peut se parler, se confronter sans perdre de vue l'action commune.
Sur le M'PEP, oui, je suis d'accord avec toi c'était très sectaire vis-à-vis du NPA mais juste par rapport à Bayrou, NDA et les abstentionistes.
Le PS de par chez nous, n'arrête pas d'arracher et recouvrir nos affiches; Que dis-je ? Toutes les affiches à leur gauche: NPA et LO y compris. C'est chaque jour maintenant. Faut dire qu'ils détiennent la mairie ici.
marj dit:
17 mai 2009 à 13:37
"Le PCF est et a toujours été anticapitaliste par essence si j’ose dire"
Robert Hue, secrétaire du PCF 1994-2001 :
"« Les communistes ne sont pas les adversaires du marché. »"
La Tribune, 15 mars 1999
source : http://lmsi.net/spip.php?article387
@langue rouge
Le NPA n'a pas voulu rejoindre le Front de Gauche parce qu'il en pense que le PCF et le PG n'ont pas réellement rompu avec le PS soit alors pourquoi ces accords ou intégrations ici ou là avec les "Alternatifs" qui pourtant dans certains endroits participent eux aussi aux éxécutifs locaux et maintiennent leurs accords et valident bien souvent les choix du PS ! Au NPA, c'est la contradiction permanente car la ligne n'est pas claire. D'ailleurs, je ne sais pas ce que c'est le "Guévarisme" en France de 2009.
L'orientation du NPA et d'Olivier Besancenot sont inconstante, opportuniste et aussi "individualiste". Je reposte ici l'un de mes commentaires précédents.
"14 mai 2009 à 16:45
@toutes et tous,
Selon une brève parue dans l’Humanité de ce jour, Je cite : “Olivier Besancenot va répétant une obsession : diviser les salariés mécontents. Ainsi, il a proposé, hier devant les salariés de Faurecia Auchet, son objectif : arriver à une initiative commune avec les seuls salariès concernés par les licenciements. La veille, il avait appelé à une manifestation nationale des seuls employés d’entreprises sous-traitantes de l’automobilie.Visiblement, “le tout ensemble” n’est pas sa tasse de thé”.
Le leader du NPA fait ses achats sur le marché des luttes. Je prends que ce qui me convient oualors ce qui convient le mieux à mon plan com médias ou à mon fonds de commerce boutiquier. Le NPA refuse l’unité politique de l’ensemble de l’autre gauche et à refuser de se joindre au Front de Gauche. Le NPA refuse l’unité et l’élargissement des luttes sur le terrain social en fragmentant, atomisant le mouvement social et en sélection “ses salariés manifestants” ! C’est du n’importe quoi.
Autre propos relévé de Olivier Besancenot, je cite “Un Mai 68 ça ne ferait pas de mal !” (sic).
Là c’est du slogan pour supermarché guévariste ou pour soigner son aura révolutionnaire, Je trouve cela incantatoire et puéril. Pas vous ? "
Langue Rouge qu'en penses-tu de tout cela ?
ben non, je trouve effectivement qu'un nouveau mai 68 cela ne ferait pas de mal.
Pas vous ?
@langue rouge
pourquoi cette fixette - que tu fais - sur les tenues vestimentaires de tel ou tel,
Jennifer a raison de le soulever.
Il me semble t'avoir répondu dans un post lors il y a quelques temps.
Comme dit Jennifer " l'habit ne fait pas le moine".
Robespierre refusé de porter le bonnet phrygien et répondait qu'il n'avait pas besoin de signes extérieurs du Révolutionnaire. La mode à l'époque, c'était de porter le bonnet phrygien et ceux qui le portait n'était pas tous des sans culottes ou des sectionnaires jacobins de Paris. Il y avait des jeunes forts peu impliqués dans le mouvement populaire, les sociétés populaires et des représentants bourgeois et aristocrates qui n'avaient qu'un objectif de stopper la révolution et la république en marche.
Egalement Mao portait son célébre costume avec le col bien spécifique. Che Guevara comme Fidel Castro porteront le costume cravate, joueront au golf, au base ball. Trostky portera aussi le costume et sera un très assidu jouer de golf.
Donc JL Mélenchon porte le costume cravate et Christian Picquet la veste et la chemise pour toi cela leur enlève toute crédibilité, toute valeur, toute volonté de projet de rupture ou de projet révolutionnaire. Belle façon d'argumenter !
Léon avec une cravate.
Vladimir avec une cravate.
Karl avec une cravate.
@Pierre L
Besancenot fait du slogan ici et en plus il fait comme De Villepin qui annonce un risque révolutionnaire.
Pierre L en 68 il faut analyser les choses concrétement (comme dirait Olivier Besancenot). Il y a eu des avancées sociales certes telles que la section syndicale, la hausse du Smic, la hausse des salaires mais au niveau politique çe sera l'échec avec la victoire historique de la droite en Juin 68 et la chambre bleue quasi horizon. L'effet politique de 68 sera différé avec les conquètes sociétales réalisés notamment sous Giscard (majorité 18 ans, loi sur l'avortement, évolution des moeurs...) et en 1981 (avec les radios libres, les droits nouveaux des travailleurs, l'abrogation des lois contre l'homosexualité...)Au niveau du débouché étudiant directement rien de bien concret sauf la loi Faure et une ouverture. Il faudra entendre les années 1973 pour qu'il est un début de démocratisation et de massification dans l'enseignement supérieur.
Il était vachement mignon Léon quand il était jeune, dis donc!
Oui, ben n'empèche, un nouveau mai 68, ça ne ferait pas de mal. (incantatoire, incantatoire, je vous l'accorde :)).
Che Guevara avec une cravate.
Mais heureusement, grâce à Pierre L, nous atteignons la pureté révolutionnaire :
Rosa sans cravate.
Et Krivine avec une cravate, on doit le trouver facilement aussi!
"Je suis débraillé et parle de façon relâchée" donc je suis proche du peuple?
Alors, Sarko en T-shirt et en short a le pompon!
Désolée, mais le peuple, ça se respecte, et une tenue correcte est une marque de respect!
Le parler relâché de Marchais faisait honte aux prolos!
Alain avec une cravate.
Purée, y a que des femmes pour assurer la pureté révolutionnaire (cf.post 318) :
Arlette sans cravate.
@à tous les militants FG...
Comment un salarié français avec un salaire de 1500,00 euros mensuels peut-il lutter contre un salarié chinois avec un salaire équivalent à 40,00 euros mensuels?
Autrement dit, quelle(s) mesures faudrait-il prendre pour que le salarié français garde son emploi, sachant que le salarié chinois fabrique le même produit?
J'attends vos réponses...si possible des réponses sensées différentes du type révolution prolétarienne internationale...
Et pour finir,
Une cravate pour le Capital.
à Raynald91
Je suis bien content de ne pas être militant FG, parce des réponses "différentes du type révolution prolétarienne internationale…" je sais pas faire.
Remarquez quand on pose une question c'est malin de restreindre le champ dans lequel doit se situer la réponse....
@ Langue Rouge
"Langue Rouge" a dit :
"Christian Picquet :...Même par son style vestimentaire (toujours en veste et chemise)"...
Et alors ? C'est plutôt sympa une veste et une chemise - 9a dépend la coupe certes mais pourquoi un tel acharnement sur le look de certains ?
Tu n'as jamais vu les images des "révolutionnaires" au XX° s. de toutes nationalités ? Tous en costards impécables. Tu as visiblement un problème avec les fringues et l'apparat. J'imagine que tu catalogues tout ça du coté " bougeois". C'est ridicule ! Comme si on devait toujours s'habiller comme un sac quand on était à Gauche ! Misère ! Que de stagnation dans certains esprits ! Car dans ta bouche, il semble que cela n'a rien à voir avec le fric et le fait d'être fauché et de ne pas pouvoir s'acheter de belles fringues, non... dans ton esprit il faudrait que l'on soit habillé comme des cons ou en bleu de travail pour être vraiment " révolutionnaire ". C'est proprement une vision stalinienne en herbe et dans le texte ta fixette sur les costards de Mélenchon et Picquet. Tu bloques grâve. Moi ça ne me dérange pas du tout que Besancenot soit " hype " et branché. Il a bien raison ! Il manquerait plus qu'on laisse aussi ça aux "bougeois" qui ne savent plus quoi inventer pour se distinguer (la distinction bourdieusienne). Arrête tes conneries " Langue rouge ". Il y a vraiment d'autres chats à fouetter que ces inepties d'un autre temps. Il vaudrait mieux que les gens aient de la tune pour bien vivre et bien s'habiller plutôt que d'en appeler à " la pureté Révolutionnaire " ! Par pitiè plus jamais de " pureté - dangereuse - Révolutionnaire " ! Lisez Alain Badiou qui parle bien de ça. Lui qui vient d'écrire " l'hypothèse communiste " en parle très bien. Il dit qu'au XX° siècle il y a eu, au delà de l'idéal communiste, la fétichisation de la " Révolution "- la révolution pour la révolution - une sorte de révolutionnarisme qui a dégénéré comme on sait : stalinisme, maoïsme, pol-potisme... et bien merci ! Tournons la page et pour certains si ca leur chante qu'il garde "l'idée communiste" comme une hypothèse, une sélection flottante, un horizon critique et qu'ils reviennent sur terre sans pureté prolétarienne ni mystique révolutionnaire. Il est incroyable de voir nos amis Péruviens, Boliviens, Vénézuélien et c° être parvenus à faire un énorme travail critique et de lire encore des vulgate staliniennes sur ce blog. Encore plus incroyable de les lire dans la bouche de soi -disant " Trotskyste " et héritiers des " communistes oppositionnels " antistaliniens qui ont fini leur jours dans les goulags russes. Le décrassage spirituel de certains esprits - pour le coup lui véritablement révolutionnaire - n'est pas fini. Encore un effort camarade " Langue rouge " pour être vraiment un Socialiste du XXI ° siècle !
Je pense à ceux et celles qui ce sont plaint récemment du futile de la discussion sur le collage des affiches. Qu'est ce qu'on va prendre pour les fringues !
@ Jennifer et Pierre L,
Merci, nous sommes bien d'accord sur les buts du capitalisme et sur la notion d'impérialisme, mais comme dirait P.Bourdieu, dans le champ du capitalisme il existe des forces antagoniques - pour aller vite, des capitalistes dominants (USA) et des capitalismes dominés(France, Italie...) - dont le combat pour le monopole de l'énergie et du commerce définit le paysage économique mondial. Dans cette configuration, les nations dominées tentent de résister, d'exister face aux USA, et se regroupent dans une Europe concurante. Mais là aussi les antagonismes se manifestent par le désir de certaines nations (de leurs grosses firmes) de se situer en position dominante. Seulement voilà, Il y a en Europe une Russie qui est le deuxième producteur mondial de pétrole et qui pourait bien devenir dominante et dangereuse pour la suprématie Américaine. Nous avons donc pour l'instant une Europe bâtarde, mal définie géographiquement, économiquement, culturellement qui ne fait pas, certes, des Le Pen et Dupont-Aignan nos interlocuteurs privilégiés, mais des boulets nonistes qui freinent la démarche des anti-libéreaux. Enfin, se pose la question de savoir pourquoi les socialistes tiennent-ils tant à cette Europe Maasticho-lisbonnienne,
Si vous pensez que les éclaircissements peuvent apporter à la clarté du débat, alors, à vos claviers.
Abel dit:
17 mai 2009 à 16:05
"Enfin, se pose la question de savoir pourquoi les socialistes tiennent-ils tant à cette Europe Maasticho-lisbonnienne"
Vaut mieux être du coté du pognon pour accéder à la mangeoire.
Philippe Val, par exemple, a tenu le même raisonnement.
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Pour le reste, les leçons de Marx ont été comprises et adaptés :
EXPLOITEURS DE TOUS LES PAYS, UNISSEZ VOUS.
Je constate que tout le monde sur ce forum se garde bien de répondre à Langue Rouge sur la question essentielle : l'alliance avec le PS.
Chacun préférant s'amuser à faire diversion avec des histoires de vestes et de cravates pour éviter de répondre à cette question embarrassante.
Il faudra pourtant bien finir par l'aborder cette question, chers amis, même si je suis convaincu qu"elle n'est pour le NPA qu'un alibi.
L'essentiel est de ne pas prendre une veste, ni de retourner la sienne!
La veste, la chemise, je m'en fout à vrai dire. Ce n'est pas la tenue vestimentaire qui me fera retourner ma veste si je puis dire ;-)
En fait non, je ne supporte pas de porter la cravate. Et quand je dois le faire, c'est un vrai supplice. J'ai vraiment l'impression de ne pas appartenir au même monde et je me sens vraiment gauche engoncé dans un costume.
Il fut un temps où c'était une fierté pour les élus du PCF de rentrer à l'assemblée nationale sans l'habit réglementaire même s'ils devaient mettre la cravate parait-il pour respecter le règlement intérieur. Tout se perd !
Et j'ai toujours trouvé Krivine ridicule en costard-cravate lors de la campagne présidentielle de 69 même si parait-il à l'époque c'était dans les moeurs.
Mais Besancenot se mettrait à la porter, je trouverais ça dommage mais je ne quitterais pas le NPA pour autant.
Et Mélenchon a beau la porter, je le préfère mille fois à des politicards sociaux-libéraux du PS qui se la jouent cool en "friday wear"
Mais comment ne pas comprendre en regardant les tribunes des meeting Front de Gauche et NPA qu'il y a d'un côté une certaine recherche de respectabilité sociale qui n'existe pas de l'autre ?
Cette recherche de respectabilité a forcément un lien avec son rapport aux institutions de ce pays.
Même si cela ne suffit pas à déterminer une stratégie heureusement. Si Mélenchon en costard-cravate dit demain je rompt avec le PS pour les régionales, je fermerai les yeux sur sa tenue vestimentaire et j'applaudirais à tout rompre.
Une campagne Mélenchon-Besancenot, indépendante du PS, j'en aurais les larmes aux yeux !
Par contre pas de faux procès.
Le NPA localement a fait des listes unitaires avec le pcf, lo, les alternatifs et même les verts à chaque fois qu'il y a eut un accord sur l'indépendance par rapport au PS. Pour tous ceux qui hurlent aux faux prétextes, ils devraient se demander pourquoi à chaque fois que des partenaires éventuels sont disposés à rompre, un accord est possible.
Et le NPA n'a jamais demandé au PCF et au PG de sortir des exécutifs locaux avant de se présenter, même si ce serait bien mieux. Il n'a posé qu'une condition: c'est que l'indépendance par rapport au PS se prolonge au moins jusqu'aux régionales. Tout le reste pouvait être sujet à compromis.
Par ailleurs Jennifer, tu ne peux pas dire qu'il n'y a pas de désaccords sérieux entre le Front de Gauche et le NPA. Le désaccord ne porte pas principalement d'ailleurs sur le programme mais sur les conditions dans lesquels il est applicable, ce qui est particulièrement important. Même si sur le fond, il y a des nuances importantes entre nationalisation des banques et expropriation, entre contrôle par l'administration d'état des services publics et contrôle par les salariés et les usagers.
A partir du moment où le NPA considère que dans la situation actuelle, toutes les forces de gauche doivent pousser pour une grève générale ou au moins pour l'organisation d'une grande marche unitaire posant les jalons d'une convergence des luttes, et qu'il est sèchement contredit par le Front de Gauche, il y a suffisamment de divergences pour y réfléchir à 2 fois avant de s'allier. Difficile par exemple d'être dans le même meeting que Didier le Reste, faire comme si de rien n'était et le lundi d'après continuer à s'écharper dans les syndicats de cheminots sur la stratégie de mobilisation.
A partir du moment où le Front de Gauche semble penser que son rôle se réduit à soutenir les directions syndicales dans leur politique mortifère et à faire croire aux travailleurs que tout viendra des urnes, il y a un désaccord qui ne peut pas être négligé Jennifer.
Parce que dans cette logique, rien ne peut être fait sans accord avec le PS effectivement. Tout passe par la recherche d'une addition arithmétique des voix, avec l'inconvénient de rester sous l'influence du PS.
Cela change tout Jennifer et cela explique tous les désaccords.
Pour moi, l'enjeu principal de la période c'était l'unité dans les luttes l'organisation de cette marche, et la fin de non-recevoir du Front de Gauche me conforte dans l'idée que décidément nous avons encore du chemin à faire avant de construire ce Front large qui contesterait au PS l'hégémonie politique et sociale sur le mouvement ouvrier.
Concrètement sans mouvement de masse, sans sortie par le haut de ces 3 journées unitaires, de ces séquestrations et occupations, la gauche radicale n'arrivera à rien, unie ou divisée. Et le fait que le Front de Gauche n'ait rien fait pour que cette convergence soit possible me pose un sérieux problème.
Je verrais bien le 7 le Front de Gauche et le NPA autour des 5 % tous les 2 si ça continue comme ça.
A la prochaine révolution je retourne mon pantalon...
L'Abstention a toujours été pour la vraie Gauche le mal qui a conduit celle-ci à un recul sur ses postions
Il est dommageable que NPA ne se soit pas associé au Front de Gauche même si Olivier Besancenot se situe sur des positions révolutionnaires par ses déclarations, l'absence de NPA dans le Front de Gauche nous prive en partie d'une dynamique, c'était là une premiére étape pour en finir un jour prochain avec le libéralisme. De toute évidence si NPA avait pris sa place dans le Front de Gauche, il en aurait été le premier bénéficiaire en influence dans la Nation
circule ici et là qu'au PCF,que la tendance minoritaire de André Gerin Député Maire de Vénisieux qui n'a pas réussi son Pari de transformer le Parti Communiste en véritable laboratoire néo-stalinien, fait courir le bruit que l'abstention serait la bonne solution, ou voter NPA serait le moindre mal, en tout cas de voter pour le Front de Gauche de Marie George Buffet, Christian Piquet et Jean Luc Mélenchon serai la pire des solutions. C'est certain qu'à Venissieux NPA grace à l'aide municipale a réalisé une véritable prouesse en remplissant à tout rompre la plus grande salle de la commune avec il est vrai la venue de Olivier Besancenot
Le Front de Gauche n'a pas réussi à obtenir une salle de réunion dans cette commune de Vénissieux, et pour cause, André Gerin s'y oppose pas d'une façon officielle non, le calendrier ne permet pas !,,,,,,,
L'actuel cheval de bataille de André Gerin,n'est pas l'élection Européenne, mais pour en finir avec le Capitalisme dans le Monde, il est pour le rassemblement des derniers pays communistes Chine, Corée, Cuba pour ce faire le rassemblement de tous les anciens communistes qui ont quitté le Parti pour rejoindre le PS, voir même la Droite extrème faute d'avoir eu un Parti Communiste à la hauteur de l'Histoire.
Prenez en acte pour ceux qui ne le savent pas, en son temps bien avant le Dernier Congrès du PCF, j'avais introduit sur ce Blog André Gerin, son discours était alors celui d'un dirigeant Unitaire avec une vraie Gauche, nous n'étions pas encore le Parti de Gauche mais PRS, Pour une République Sociale.
Gerin me remettait en mains propres ou par le Net ses discours,dans un plus puissant encore il pronait l'Unité de toutes les forces de Gauche, il me remit son texte afin que je le remette à Jean Luc Mélenchon ce que je fis lors d'un meeting sur la laîcité (diffusion du livre Réplique au Discours de Nicolas Sarkozy, Chanoine de Latran) André Gerin se présentait alors comme un partenaire de la vraie Gauche de Gauche
Complètement laminé, lors du Congrés de son Parti Communiste Français , André Gerin fit volte face à 180° ne tarissant pas d'insultes à l'égard de Jean Luc Mélenchon qu'il accusait et accuse encore de vouloir construire un PS bis plus libéral que l'autre. Je passe sur les injures à l''égard de Marie George Buffet qui comme chacun sait retrouva par 70% son siége à la Direction du PCF,sur les bases Unitaires que l'on connait.
André Gerin prenant des positions de plus en plus staliniennes, Danielle Lebail Secrétaire fédérale duPCF du Rhône le dénonça avec courage derniérement par un court article dans le Progrès de Lyon pour ses positions Populistes.
Lors de l'inauguration de la Ligne T4 du Tramway qui passe par Vénissieux, les traminots en Grève se firent insulter par Gerin qui pour la circonstance était accompagné de Michel Rivalta son adjoint PS Directeur Général de la Sytral, patron de combat des mêmes traminots, de même accompagné de Gerard Collomb Sénateur Maire PS de Lyon et inventeur du "Socialisme Urbain" (nouveau produit qui n'est pas en opposition du socialisme rural, l'urbain met à disposition pour ceux qui peuvent payer des logements)
Ces dignitaires de la "Gauche" firent l'objet ce jour-là de pages entières dans la Presse avec force photos, Gerin dénonçant la Grève de traminots .
Les vénissians et les militants Parti Communiste, et ses électeur savent bien sur que seule la Liste du Front de Gauche est représentative de ses convictions politiques profondes.
Pour donner le change le cumulard André Gerin vient d'annoncer vouloir se déssaisir de son Mandat de Maire de Vénissieux au profit de sa 5e adjointe que personne connais dans la Ville ; magouille égale .
à celle qui l'avait porté au pouvoir de premier magistrat de la cité il y a 24 ans
Pour la vraie Gauche tout est à construire de partout et à tous les niveaux.
Sur les marchés dans nos tractages les gens nous perçoivent bien, pour peu que l'on discute et explique que les Directives sont prépondérantes sur le Législatif français sans oublier de revenir encore et encore sur notre Non au référendum et sur le vote oui du PS au traité de Lisbonne, nous gagnons des électeurs
Amitiés militantes
Georges
il fallait le faire... et langue rouge l'a fait (à propos miss tu n'as que de rouge la langue) ! !
la cravate est entrée en scène de la manière la plus fracassante !
j'avais sohaioté à tous et à toutes les langues rouges de ce monde un xeek-end caviars.... je constate que mon souhait a été mis en pratique!
cravate ou pas cravate ?
voilà une question d'une haute valeur revolutionnaire
il faut lire souhaité, biens sûr,ma main a fourché comme une langue rouge ! ! !
demetrio trunfio dit:
17 mai 2009 à 17:38
"cravate ou pas cravate ?"
Moi je ne mets plus que des nœuds-papillon. Eux au moins ne trempent jamais dans mon caviar.
@langue rouge
Assez risibles avec votre toujours même refrain au NPA, dans la critique mais jamais responsables...quand il y a des luttes on fanfaronne mais, si par malheur, il n'y a pas de révolution au bout, c'est la faute des autres...comment ? Je suis étonnée qu'avec vos appels à la grève générale, toute la masse des prolétaires ne se soit pas encore levée d'un seul homme. Peut-être que ça ne sont pas uniquement les directions qui décident non ?
Et que l'important c'est après...quelle politique ? Peut-être que c'est là qu'il faut travailler pour que les gens aient réellement envie de se battre et de ne pas croire que rien d'autre n'est possible que ce qui existe.
D'autre part, il y a une formidable envie d'union car les gens de gauche ont bien compris que que sans elle, point d'alternative, or, il existe à gauche des sensibilités différentes et pas uniquement le NPA, et donc évidemment nous ne sommes pas d'accord sur tout, et alors ? Si déjà on avait pu se rassembler sur cette élection, ça aurait pu être un début non ?
@Pierre L Robert Hue n'est plus au PCF me semble t-il, il a créé son propre mouvement...mais pour répondre la question, tout dépend ce que l'on met derrière économie de marché car il faut la différencier du capitalisme même si l'on tend à les confondre, or, tout dépend du but : on peut avoir une économie dite de marché orientée vers l'humain tandis que le capitalisme est exclusivement orienté vers la recherche de profit, dans ce système, tout est marché : le travail, la finance et pas seulement les marchandises.En plus, ds le capitalisme,il ya confiscation des moyens de production. Mais sinon, je ne vois pas personnellement une économie qui pourrait fonctionner sans aucun marché.
@Emler, je crois avoir répondu à la question des alliances, même si cette question n'est ni simple contrairement à ce que dit le NPA, ni statique.
à Marj
Oui, sauf qu'a l'époque où Robert Hue a dit cela il était secretaire du PCF...
Et un secrétaire du PCF qui déclare " Les communistes ne sont pas les adversaires du marché." me fait quelque peut douter de votre affirmation selon laquelle "Le PCF est et a toujours été anticapitaliste par essence si j’ose dire".
Maintenant il est vrai que l'on peut distinguer, comme Dupont-Aignan, capitalisme et économie de marché.
C'est marrant parce que j'ai écrit ça à 13: 07, post 301 :
il est urgent de faire oublier en ces temps de crise que nous crevons d’un système qui s’appelle le capitalisme (à notre époque, certains, pour le qualifier, utilisent l’expression “économie de marché”, comme certains, pensant au cancer, disent “une longue et douloureuse maladie…).
@Pierre L
Oui, on peut-être anticapitaliste et donc communiste (car quoi d'autre?) et affirmer que bannir tout type de marché d'une économie n'est pas tenable à moins de revenir au troc ou à l'étatisme tel qu'il a été pratiqué en URSS et tel qu'il s'est cassé la figure magistralement. Mais, encore une fois, l'économie ne doit pas être le but mais le moyen et beaucoup d'activités humaines doivent être hors marché.
Et c'est vrai que nous utilisons bcp d'euphémismes pour ne pas dire capitalisme...
à Marj
Et lorsque les commentateurs et autres économistes distingués emploient l'expression "économie de marché" c'est pour éviter d'utiliser quel mot d'après vous ?
oups, on s'est loupé là :)