17mai 09

 Cette semaine passée sur les routes de la grande circonscription européenne du sud ouest a été rude. Celle qui est en cours le sera davantage encore. Je jette des notes sur ce clavier de retour d’un périple de quatre jours passant de Foix à Nîmes et de là sur Alès, Mende puis Montpellier. J’ai l’esprit encore plein des images et impressions du parcours. Rien ne nous apprend plus sur ce que veut dire la politique dans la vie de celui qui peut y consacrer toute son existence que ces périgrinations au contact du peuple que nous formons. Je suis sorti en courant du dernier meeting de la série de  ces jours, à Montpellier où je laissais mille deux cent personnes chaleureuses pour prendre le dernier avion qui me permette de rallier Paris le soir et dormir dans mon lit. Je note ici quelques images fortes du voyage. Mais je parle aussi des rebondissements de la campagne de nos adversaires UMP et de nos concurrents socialistes.

CHEMIN FAISANT
Dans ces pérégrinations, tout compte sur le moment et dans le flot des images que l’on garde ensuite. Mais écrire après cela est un effort de plus. On se limite alors à quelques séquences et pas toujours celles qui ont en réalité la plus grande importance pollitique effective. Ainsi, par exemple, je ne donne pas la priorité du récit au meeting de Nîmes en dépit de son spectaculaire déroulement et de son impressionnant gros millier de participants. Mais je ne veux pas laisser sombrer dans le néant de mon oubli la rencontre avec les travailleuses de Merlin Gérin, usine d’assemblage de disjoncteurs électriques à Alès tellement elle m’a percuté. Ces haltes, comme celle devant l’usine Continental la veille à Foix, sont des temps brefs mais d’intense charge émotive et intellectuelle. Le moment où le discours abstrait devient une réalité humaine. Ici 32 millions de pièces sortent des mains des femmes qui les assemblent. Les licenciements ont commencé, la délocalisation en Bulgarie est en cours. Le Françaises sont condamnées à la mort sociale. Pourtant que d’efforts consentis ! On travaille même le samedi et le dimanche quand il faut suivre une commande. Pour éviter le chômage technique elles ont aussi accepté que ce soient les contremaitres qui fixent leurs jours de congé. Pas de conversion en vue, bien sûr. Et où aller ailleurs. Et pourquoi ? Et quand bien même on devrait le faire, ce qui est impensable puisque la vie, la famille et l’époux sont ici, comment le feraient-elles ? Dans la discussion on parle des maladies professionnelles. Ici, ce sont les canaux métacarpiens qui morflent. Les doigts qui doivent besogner des pièces si petites finissent par se déformer. Le toucher se perd et les picotements nerveux deviennent incessants. Sans oublier celles qui respirent l’encre des tamponnages qui doivent figurer sur chaque pièce. Et la prime donnée à ce propos ne compensera jamais. Celle qui m’en parle me rappelle qu’il s’agit de 80 euros sur les 1400 de la paye, salaire reçu après trente ans de service sur son poste de travail ! Et les autres ? Les Bulgares qui vont prendre le travail ? Le délégué syndical CGT est allé voir sur place. Des locaux insalubres, le retour de l’assemblage intégral à la main, l’absence de hotte aspirante au tamponnage. Les Bulgares vont travailler comme on travaillait ici au début, avant les luttes, il y a cinquante ans. La régression sociale est donc pour tous, ici et là bas. C’est ça leur Europe, celle de la concurrence libre et non faussée. Et surtout celle qui interdit la seule politique raisonnable à mener, c’est-à-dire l’harmonisation sociale progressive. Ici, dans ce cas précis on voit exactement ce que signifie notre opposition au traité qui interdit cette harmonisation, le traité de Lisbonne. Et on comprend l’importance que le débat soit ouvert et que chacun assume ses positions. Je veux dire que face à de telles situations, de tels drames, de telles implications humaines, nul ne s’autorise le petit jeu pervers des promesses qui n’engagent que ceux qui y croient !
 
L’UMP MENT
Cette exigence de vérité, c’est le cadet des soucis de l’UMP. Elle a présenté le 7 mai 30 propositions pour « Une Europe qui agit et qui protège ». Un grand nombre de ces propositions, issues du discours de Nîmes de Sarkozy sont absolument contradictoires avec le traité de Lisbonne. Inapplicables. L’UMP ne peut être à la fois partisane du Traité et exiger des choses que le dit traité interdit. Ainsi à propos de la Protection des salariés, directement en cause dans mon exemple. L’UMP propose :« nous voulons combattre le dumping social, monétaire ou fiscal, qui crée des concurrences déloyales au sein de notre marché européen. Nous n’accepterons pas une Europe au rabais, ni le dumping social. » Plus loin l’UMP ajoute vouloir :« Combler le fossé qui existe entre les Etats en matière de normes sociales communes pour ériger un marché du travail plus cohérent. »  Mais le Traité de Lisbonne interdit toute harmonisation sociale, qui permettrait de combler le fossé entre Etats. Le traité n’autorise que des actions sociales dérisoires « à l’exclusion de toute harmonisation des dispositions législatives et réglementaires des États membres ». Cette clause d’interdiction de l’harmonisation s’applique à l’emploi (article 129 TFUE), aux politiques sociales et de protection sociale (article 137) et à la politique industrielle (article 176 F). Cette absurdité n’est pas la seule. Dans le domaine des droits sociaux, la mode des amis du traité de Lisbonne est à la louange de la Charte des droits fondamentaux qui leur tient lieu de programme bouche trou chaque fois qu’ils sont pris de court dans un débat. Ainsi L’UMP affirme qu’il faut « Adopter le traité de Lisbonne pour rendre juridiquement contraignante la Charte des Droits fondamentaux »è A examiner de près. De très près. Car même si un article du Traité de Lisbonne indique que « la Charte des droits fondamentaux « a même valeur juridique que les traités », sa portée juridique est très limitée puisque son article 51 prévoit qu’elle ne s’applique qu’ « aux institutions de l’Union ainsi qu’aux Etats membres uniquement lorsqu’ils mettent en œuvre le droite de l’Union ». Et encore le même article de la Charte précise qu’ « elle ne crée aucune compétence ni aucune tâche nouvelles pour la Communauté et pour l’Union » Donc la Charte n’a rien de juridiquement contraignant et notamment en matière de droits sociaux. Elle ne va rien changer à ce que mes pauvres Bulgares vont vivre après que mes pauvres Françaises auront été dépouillées. Même pire. Sur le plan politique, elle est même reléguée au second plan puisqu’elle ne figure plus en tant que telle dans le Traité de Lisbonne alors qu’il était dans la Constitution européenne de 2005.
 
Au DESERT
Je devais aller d’Alés à Mende. Long trajet. Une halte pour faire une coupure était la bienvenue. On la fit à Mialet. C’est une idée d’André Ciccodicola, le directeur de l’Humanité dimanche. Il me dit que je dois connaître ce lieu pour comprendre le paysage, les Cévenols, et une forme d’état d’esprit qui est dans l’air. Il a vu juste. Je crois à tout cela. Sur la route, les chênes verts, la roche saillante, l’escarpement des coteaux m’ont déjà signalé une ambiance qui a forcément imprégné le cœur des gens du cru et contribué à façonner les évènements. Pour le casse croute, à midi, la table était à Anduze, haut lieu de la résistance camisard. Mon régime de sportif m’interdit de gouter l’exaltante saucisse pochée du coin, dont la seule présentation sur l’ardoise du restaurant me fait encore couler la bouche d’en parler! J’y étais arrivé en même temps que Francis Wurtz. Il venait comme moi d’Alès. Le coup d’œil, tandis que nous déjeunons, court sur la place où le plus vieux temple protestant de France, austère et majestueux, jouxte la mairie pavoisée. Non loin avait été exposée la tête de Gédéon Laporte, chef camisard. L’ambiance était créée. A Mialet donc ! Le maire socialiste est là pour saluer notre petite cohorte. On visite le musé du Désert. Mémoire de la résistance protestante à la révocation de l’édit de Nantes. Je ne me donne pas le ridicule de raconter cette histoire écrite cent fois mieux que je ne le ferai jamais. A Nîmes, Claude Mazauric, l’historien m’avait remis une note de synthèse sur le sujet. J’en savais pas mal aussi depuis de lointaines lectures dont le gout m’était venu après « les fous de dieu » de Chabrol, si ma mémoire est bonne.. Manquaient à mes souvenirs les noms propres, les dates, les contextes, bref la chair et les muscles de cette histoire. A chaque pas sous les voutes de pierres sèches du Mas Soubeyran où se fait l’exposition, notre silence s’approfondit et fait son œuvre sur nos esprits tandis qu’on voit les pièces à conviction du martyr des protestants. Je repars avec un nom de femme dans la tête. Celui de Marie Durand, emmurée 47 ans à la tour de Constance, et qui grava sur une pierre la maxime qui lui tint lieu d’art de vivre dans sa prison avec ses malheureuses compagnes: «résister». Le mot sonne à présent encore comme un signal de rallliement. Il noue entre eux les épisodes de l’action populaire ici. A la fin du parcours on voit le tableau célèbre où est représentée la scéne du serment du jeu de paume à l’ouverture de la grande révolution de 1789. Au premier plan on voit le président de la première assemblée nationale, Rabaut Saint Etienne. C’était le fils du combattant inflexible qui se fit le défenseur et donc le libérateur des dernières malheureuses enfermées. Il s’écria le 28 aout 1789 en souvenir des martyrs dont l’histoire avait scandé sa jeunesse: «non, ce n’est pas la tolérance que je réclame, c’est la liberté». La laïcité vient de là. C’est le cœur du message de ce musée à mes yeux. Wurtz et moi, nos compagnons de visite, le regard dans les images de ce passé profond, nous faisons la halte en face du champ où se tient encore l’assemblée annuelle commémorative des protestants, au Désert. Déambulant, je vois le chien du village qui se dore au soleil. Le patron du bistrot dit que la photo de la bête court partout du fait des visites des protestants monde entier. Lui a le droit de ne se soucier de rien. Nous remontons dans les voitures sans parler.
 
Petite cuisine du PSE
Les électeurs qui s’apprêtent à voter PSE pour les élections européennes risquent d’avoir une mauvaise surprise au lendemain du vote du 7 juin. Alors qu’ils pensaient voter pour un groupe de gauche, au moins dans son intitulé, ces électeurs découvriront que le groupe PSE au Parlement européen n’existe déjà plus. Ils vont devoir constater le dégât. Ecoutez ceci. Le prochain groupe où vont siéger les socialistes regroupera désormais des sociaux-démocrates et diverses sortes de centristes et de libéraux. Ce n’est pas de la politique fiction mais bel et bien ce que les hiérarques du PSE sont en train de concocter dans le dos des électeurs et des militants socialistes. C’est le site européen d’information Euractiv  qui a levé le voile sur cette petite cuisine. L’enquête se référe à plusieurs sources socialistes. Selon elles, le groupe PSE aurait d’ores et déjà prévu de changer de nom; j’atteste personnellement du fait que cette question est venue à plusieurs reprises en bureau national du PS du temps où j’y siégeais. Une majorité avait alors fermement refusé l’opération qui semble depuis avoir reçu un feu vert de Solférino. Il s’agit en fait d’intégrer au sein du groupe PSE d’autres députés européens qui n’y siégent pas aujourd’hui. Lesquels? Une partie de ceux qui sont aujourd’hui  au groupe ALDE: « Alliance des libéraux et démocrates européens ». Il s’agit d’un groupe centriste et libéral. Il compte dans ses membres les eurodéputés italiens de la tendance chrétienne et libérale du Parti Démocrate. Ce serait déjà assez pour dire que ça sent mauvais. Mais l’enquête dit que ceux là ne seraient pas les seuls!!!! … Connaissant déjà les spécimens italiens du Parti Démocrate, antilaïques et proches du patronat, on préfère ne pas imaginer quels sont les autres groupes de députés « libéraux » ainsi démarchés par le PSE. Toujours est-il que les négociations vont bon train et qu’elles auraient déjà abouties avec les députés italiens, avec la contrepartie d’un changement de nom du groupe PSE. Et le nouveau nom ? Tout un programme à lui tout seul. « Alliance des socialistes et des démocrates ». On comprend vite. Derrière le changement de nom, c’est un nouveau glissement à droite du groupe qui va s’opérer avec l’arrivée de ces députés libéraux. Et une marginalisation désormais totale des eurodéputés PS français, qui prétendaient, et encore pas tous, porter une voix moins libérale. Cette nouvelle « évolution » du PSE montre en tout cas qu’il n’a nullement l’intention de rompre avec les politiques libérales européennes. C’est ce qu’enseigne l’histoire politique : la stratégie d’alliance conditionne le programme politique réel. Or aucun programme anti-libéral n’est possible dans l’alliance avec des libéraux. C’est exactement le même problème qui est posé en France au PS. Cette lamentable évolution prend justement un piquant tout particulier en France à l’heure où le PS est à nouveau tenté par une alliance au centre. Car le groupe ALDE dont les députés sont courtisés par le PSE est précisément celui dans lequel siègent les amis de François Bayrou. En votant pour les listes socialistes aux européennes, les électeurs français ne se contenteront donc pas d’élire des députés PSE. Ils voteront sans le savoir en faveur de l’alliance entre socialistes et centristes !


275 commentaires à “Mille à Nîmes, mille à Montpellier”
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  1. Nipontchik dit :

    1 peu hallucinant l'art de l'Huma de ce matin sur La Courneuve; le néolibéralisme c'est aussi ça (bientôt dans la France sarkozienne, cette guerre de tous contre tous?):

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/05/22/01011-20090522FILWWW00422-californie-coup-de-filet-contre-un-gang.php

  2. maxou dit :

    Chronique.
    Puisque Bruxelles fait plier une multinationale...
    Par Francis Wurtz, eurodéputé (1)

    Une décision de la Commission européenne vient de faire grand bruit dans les milieux économiques du monde entier. Le 13 mai, 1,06 milliard d'euros à Intel, numéro un mondial des puces informatiques. À quel titre a-t-elle agi ainsi ? De quel droit ? Pour quelle raison ? Avec quel résultat ? Tout cela mérite un instant d'attention.

    Les traités européens ont confiés à la Commission européenne les pleins pouvoirs en matière de politique de concurrence. Elle peut donc, sans consulter ni les gouvernements ni les Parlement européen, interdire le sauvetage par un État membre d'une entreprise en difficulté; obliger une entreprise publique de service public à ouvrir son marché à des concurrents privés; s'opposer, d'une façon générale, à toute opération qui lui paraît fausser la concurrence. Tout cela au nom, bien sûr, des intérêts...des consommateurs.
    Peu importe que l'ouverture de La Poste à la concurrence, là où elle est réalisée, comme en Suède, ait conduit à l'explosion du prix du timbre et à la fermeture en cascade des bureaux de poste. La hausse sensible des tarifs de l'électricité dans les pays qui ont déjà laissé le marché fixer le prix du kilowatheure n'a pas davantage écorné ce leitmotiv de la propagande libérale : le salut est dans la concurrence !
    Le cas du géant américain Intel est d'une autre nature. Là; il n'est question ni de service public trop protégé ni d'entreprise en difficulté indûment aidée. Le roi de la puce est accusé de ne pas laisser assez de place à son principal concurrent, lui aussi un grand groupe américain, AMD. Il a donc trois mois pour mettre fin à ses pratiques anticoncurrentielles et verser à la Commission européenne 4,15% de son chiffre d'affaires mondial, à moins que les tribunaux (des institutions européennes), immédiatement saisis, ne lui donnent raison.
    Mon problème aujourd'hui n'est pas de dire si, dans ce cas, la mesure prise est positive ou négative. La question qui se pose à ce propos est plutôt celle-ci ; comment se fait-il que de puisantes multinationales, américaines de surcroît, acceptent ainsi de se plier aux exigences de la Commission européenne ? C'est qu'elles ne peuvent pas se payer le luxe de se passer du gigantesque marché européen de 27 pays et d'un demi-milliard d'habitants !
    Ah, mais alors, pourquoi donc l'Union européenne n'use-t-elle pas de cette force pour imposer à tous les grands groupes qui veulent faire de bonnes affaires sur ce grand marché non seulement le respect des règles de concurrence, mais un véritable « cahier des charges d'obligations sociales, environnementales et réglementaires » ? Telles conditions salariales, telles normes écologiques, tels droit des travailleurs : voilà le prix à payer pour profiter du « marché intérieur européen ». Voilà typiquement le genre d'exigences à imposer dans la confrontation d'idées sur l'avenir de l'Europe.
    Que tous ceux qui affirment vouloir « réguler la mondialisation » nous disent ce qu'ils penseraient d'une telle « réforme ». Avanceront-ils qu'elle est incompatible avec les règles que les États membres ont acceptées à l'OMC et inscrites dans les traités ? C'est bien pourquoi nous voulons
    « changer d'Europe »!
    (1) Président du groupe de la gauche unitaire européenne-Gauche verte nordique (GUE-GVN).

  3. toto dit :

    Notre grand, très grand, Corps Malade National

    http://www.dailymotion.com/swf/x991iq

  4. maxou dit :

    De La Courneuve au 7 juin
    Violences. Le chef de l'État veut de nouvelles mesures sécuritaires. Objectif : occuper le scène médiatique.
    « La Courneuve, c'est un supermarché de la drogue et c'est la raison pour laquelle j'ai voulu y aller avec les policiers la nuit. »Voilà ce qu'expliquait, mercredi matin, Michèle Alliot-Marie, sur Europe 1. une déclaration qui a du mal à passer chez les élus locaux. Le maire (PCF) Gilles Poux a d'ailleurs réclamé « des excuses ».

    « Pourquoi une ministre de la République choit-elle l'escalade verbale et alimente-elle la discrimination ? » interroge l'édile dans un communiqué. Si l'attaque (à l'arme lourde) d'un fourgon de police, le week-end dernier, « s'était déroulée ailleurs qu'à La Courneuve, aurait-on utilisé le terme inapproprié de "violences urbaines" au lieu de de celui de "banditisme" plus juste ? » demande l'élu, qui avait déjà porté plainte, il y a deux semaines, au nom de sa ville, pour « discrimination sociale et urbaine », devant la HALDE (lire l'humanité du 6 mai 2009). « Nous refusons que La Courneuve soit à nouveau instrumentalisée », ajout-t-il enfin.
    Car c'est bien de cela qu'il s'agit : ce même mercredi, prenant prétexte de la fusillade de La Courneuve et de l'agression d'un professeur par un élève en Haute-Garonne, Nicolas Sarkozy réunissait plusieurs ministres pour leur réclamer, « sans délai », « des propositions pour améliorer la sécurité » Il leur fixait même rendez-vous, avec « les principaux acteurs de la sécurité, de la chaîne pénale et de l'éducation nationale », le jeudi 28 mai, 11 heures, à L'Élysée.

    Bon élève, Xavier Darcos n'a pas attendu cette date pour rendre sa copie. Hier, en ouverture du Congrès de la PEEP (parents d'élèves), il a proposé la création d'« une force mobile d'agents » chargés de lutter contre la violence en milieu scolaire et remis sur la table l'idée de sanctions financières appliquées aux parents ayant « démissionné ». D'autres « propositions « devraient suivre. Avec un objectif non avoué : maintenir, en ces temps de campagne électorale, la question sécuritaire sur le devant de la scène.
    Alexandre Fache

  5. Nipontchik dit :

    s'il y a 1 supermarché de la drogue à La Courneuve c'est bien évidemment la faute à la ministre de l'intérieur,au président de la République (qui ont les pouvoirs de police réels)
    et aussi au capitalisme fauteur de chômage et provoquant la guerre des pauvres contre les pauvres, au FMI, à la banque de Francfort et à la ministre française de l'économie

    l'échec de Sarko en matière d'insécurité est patent, qu'il en paye le prix (électoralement au moins)

    et d'un point de vue + général, il serait bon que la gauche antilibérale dénonce ce vers quoi mène le néolibéralisme; 1 situation à la mexicaine ou à la californienne (là Sarko n'y est pour rien mais le capitalisme et des partis de droite qui le gèrent si)

  6. gilles dit :

    @toutes et tous

    Jean Luc Mélenchon lance sa campagne sur le Sud-Ouest. "Ma cible, c’est Baudis et les partisans du Traité de Lisbonne"

    Six candidats (Kader Arif PS, Dominique BaudisUMP, José Bové EE, Jean-Luc Mélenchon FG, MM. Louis Aliot FN et Robert Rochefort MODEM) refont l’Europe à « Sud Ouest »
    vendredi 22 mai 2009.
    Source : http://www.sudouest.com

    Les solutions face à la crise
    Quelles seraient les premières démarches face à la crise financière, économique, sociale et écologique que nous traversons ?

    Robert Rochefort (Modem). Il ne peut pas y avoir de sortie de crise sans que les réponses soient européennes. Nous sommes contre M. Barroso parce qu’il a une conception minimaliste de sa fonction. Nous devrions retrouver un président de la Commission qui ait l’épaisseur d’un Jacques Delors. Nous proposons quatre mesures financées par un grand emprunt européen pour que les pays ne soient pas en concurrence dans le plan de relance. Il devra se faire sur les investissements d’avenir dans l’écologie. Sur les questions financières, nous voulons des agences de régulation européennes pour que les banques auxquelles on donne de l’argent soient contrôlées à ce niveau.

    Kader Arif (PS). Ces propositions ont été faites à l’échelle des 27 pays européens par l’ensemble des Partis socialistes, et nous sommes les seuls. Emplois verts, 3 % du PIB investis dans la recherche, directive pour empêcher les licenciements financiers, une autre pour harmoniser les droits sociaux, suppression des paradis fiscaux, etc.

    Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche). Il faut abolir l’article 63 du traité de fonctionnement de l’UE qui interdit ce contrôle de la circulation des capitaux. Au niveau économique, l’Europe doit adopter la planification des réseaux de grand transport à travers le continent. Pour cela, il faut lancer un grand emprunt et abroger le traité qui oblige l’Union à présenter un budget en équilibre. Il faut que nous entrions aussi dans une logique de planification de l’écologie pour la conversion de notre modèle de production et d’échanges. Après la monnaie unique, nous devons ouvrir le droit à l’harmonisation des politiques sociales pour parvenir à une convergence.

    José Bové (Europe Écologie). Il faut abolir les paradis fiscaux à l’intérieur de l’Union européenne. Je pointe du doigt Londres et Luxembourg. La deuxième mesure, c’est l’harmonisation des fiscalités européennes sur les entreprises. Le dumping fiscal est issu du faible investissement qui a été accordé aux nouveaux membres de l’Europe. Sur la question sociale, nous préconisons un Bruxelles de l’emploi, comme on a connu en France un Grenelle. Nous proposons un minimum universel qui permettrait à chacun, face au chômage, de s’inscrire dans un plan de reconversion. Il faudra aussi mettre en place un plan de reconversion globale de l’économie et la crise exige une reconversion écologique. Elle pourrait créer 10 millions d’emplois nouveaux.

    Dominique Baudis (UMP). Nous devons commencer à mettre en application les décisions du G20, une idée française. Dans le domaine de la finance internationale, il faut des règles et des autorités qui aient la capacité de sanctionner. En matière d’économie, des mesures de relance, éventuellement forger un outil de type Caisse des dépôts au niveau européen, pour orienter l’épargne vers des actions européennes qui aient une utilité européenne, comme par exemple le TGV Sud-Ouest Atlantique.

    Sur l’écologie, nous savons qu’à la sortie de la crise, le monde ne sera plus le même. Il faut réfléchir sur un nouveau mode de croissance moins utilisateur d’énergie. L’orientation prise avec le Grenelle de l’environnement et acceptée par les 27 pays européens pour préparer le sommet de Copenhague ouvre dans ce domaine une véritable prise de cons-cience.

    Louis Aliot (Front national). Il faut répondre au niveau de l’Europe avec ses fondamentaux, tels qu’ils existaient du temps du général de Gaulle, c’est-à-dire en protégeant les frontières et les productions nationales. C’est valable pour la production viticole comme pour le lait et l’industrie. Nous devons revenir à la préférence nationale, nous devons protéger tous les travailleurs européens dans l’espace européen, ce qui veut dire en ne faisant plus venir des travailleurs étrangers qui vivent chez nous comme des esclaves des temps modernes. M. Zapatero a pris des mesures de préférence nationale à l’embauche en Espagne ; c’est donc possible au sein de cet espace européen.

    L’élargissement de l’Union Européenne
    Pensez-vous que l’Union européenne doit cesser de s’élargir ?

    Dominique Baudis. Le président de la République s’est exprimé à ce sujet. La Turquie n’est pas en Europe géographiquement. À ce titre, elle n’a pas vocation à devenir membre à part entière de l’UE, bien que ce soit un grand pays voisin, une grande civilisation et un pays avec lequel nous sommes dans l’Alliance atlantique. La Croatie ou le Monténégro sont des pays au coeur de l’Europe. Lorsque leur évolution sera significative et une fois que le traité de Lisbonne sera entré en vigueur, ils pourront envisager leur adhésion.

    José Bové. Nous savons que nous sommes dans un processus qui va durer quinze ans, qui n’aboutira pas sous la prochaine mandature et sans doute pas non plus sous la prochaine. Je suis favorable à ce que ce débat continue, et je ne voudrais pas que derrière ce débat, il y ait un fantasme sur la question de la religion.

    Jean-Luc Mélenchon. Le problème qui nous est posé n’est pas celui de la Turquie, c’est celui de l’Europe. Si ces pays nous fournissent une nouvelle occasion de dumping fiscal et social, alors l’élargissement est inutile et dangereux. Je m’oppose à tout élargissement qui ne serait pas précédé d’un approfondissement de l’harmonisation politique et sociale de l’Europe. Cela s’applique aux Turcs, mais aussi aux Slovènes et aux Albanais. Nous sommes déjà liés à la Turquie, puisqu’elle est membre de l’Otan. Si elle était envahie par l’Irak, nous serions en guerre. L’argument géographique n’a aucun sens.

    Robert Rochefort. L’Europe est malade aujourd’hui, trop malade pour faire face à un nouvel élargissement. Nous le pourrons peut-être demain parce que l’Europe est une aventure et un projet entre des peuples qui sont capables de se penser dans un avenir commun. Pour la Turquie, ce n’est pas une question religieuse, car les racines culturelles de l’Europe sont très diverses. Les critères imposés à la Turquie sont encore loin d’être remplis. Je n’y suis pas favorable.

    Kader Arif. M. Baudis s’est exprimé avec beaucoup de douceur dans son propos. M. Aliot sera certainement plus dur sur la question de la Turquie. Le processus qui est engagé depuis trente ans nous empêche aujourd’hui de savoir quelle en sera la réalité.

    Une chose est sûre, la candidature turque est l’épouvantail pour jouer sur les peurs et l’hypocrisie. Sur ce sujet, les droites se rejoignent alors que la question de l’élargissement n’est pas posée aujourd’hui. Si dans quinze ans la Turquie répond à toutes les questions qui lui sont posées et si l’élargissement est accompagné d’un approfondissement qui empêche tout dumping social, je suis favorable à son adhésion.

    Louis Aliot. Oui à l’élargissement à la Russie et à tous les pays russophones, il y a une culture chrétienne de l’Europe.

    M. Bush et M. Obama après lui se sont battus pour que la Turquie entre dans l’Europe ! Il ne serait pas bon que ce pays qui était laïc et qui est aujourd’hui dominé par un parti islamiste en soit membre.

    Le budget et les régions
    Êtes-vous favorable à l’augmentation du budget européen, et cela peut-il profiter au développement des régions ?

    Louis Aliot. La France verse à l’Europe 20 milliards d’euros et elle en reçoit à peu près 13 milliards. Il y a donc une perte pour la France de 7 milliards d’euros.

    José Bové. Le budget de l’Europe, c’est moins de 0,9 % du PIB, alors qu’on pourrait aller jusqu’à 1,25 %. Ce n’est pas ainsi qu’on peut construire l’Europe. Il faudrait construire des régions qui correspondent à des territoires culturels, comme le Pays basque, côté nord et côté sud.

    Kader Arif. Oui pour l’augmentation du budget à 2 ou 2,5 %. Nous sommes aussi favorables à ce que la Banque européenne d’investissement émette des obligations qui amèneraient 1 000 milliards d’euros pour un véritable plan de relance à l’échelle européenne. Aujourd’hui, l’État, représenté ici par M. Baudis, se désengage en utilisant les fonds européens là où il pourrait y avoir des fonds nationaux. José Bové a eu raison de rappeler que la République n’empêche pas de respecter la culture occitane qui constitue la richesse de notre pays.

    Robert Rochefort. Il est évident que le budget de l’Europe doit être plus important. Le Parlement européen peut, à terme, lever l’impôt, comme le font tous les Parlements, ce qui est leur prérogative essentielle. Je fais deux propositions : qu’on lève une taxe sur les transactions financières sur le modèle de la taxe Tobin et, ensuite, qu’on crée une fiscalité écologique.

    Jean-Luc Mélenchon. Les recettes doivent d’abord dépendre de la volonté populaire.

    Dominique Baudis. Je suis favorable à une augmentation significative du budget de l’Europe pour intervenir sur les grands investissements nécessaires : recherche, industrie européenne de la Défense, infrastructures de transport. Nous pouvons y arriver non pas en levant de nouveaux impôts comme le Modem nous y incite, mais par le transfert d’impôts nationaux.

    La ligne à grande vitesse
    Certains d’entre vous ont évoqué la nécessité de construire un TGV. Qu’allez-vous faire pour qu’on y parvienne ?

    José Bové La question pour moi, c’est qu’un TGV ne permet pas de résoudre le problème du transport des marchandises. Il faut que l’Europe finance une solution qui permettrait surtout de reconvertir le transport routier vers le transport ferré.

    Jean-Luc Mélenchon. On ne peut pas continuer le foutage de gueule. Tout le monde sait très bien que l’Europe n’a pas l’intention de financer et qu’elle pousse à des partenariats public-privé. Le problème est encore plus compliqué qu’avant. À l’heure où nous parlons, personne ne sait qui va financer tout ça. Je redis à mes amis que le choix, c’est ou le marché ou le plan.

    Robert Rochefort. Les lignes à grande vitesse sont des investissements, ce n’est pas de l’argent public jeté en l’air. En termes d’économiste, on dit qu’elles créent de la valeur. Je ne vois pas pourquoi ce serait uniquement les fonds publics qui devraient les financer. Le cofinancement par les collectivités aboutit à favoriser les régions riches au détriment des régions les moins aisés. Contrairement à ce que dit José Bové, il n’y a pas de contradiction entre TGV et ferroutage, puisqu’ils pourraient emprunter les mêmes voies, les premiers pendant la journée et les autres, de nuit.

    Dominique Baudis. On peut considérer que tout l’équipement TGV du Grand Sud-Ouest peut être financé à partir d’un partenariat public-privé. C’est ce qui avait été fait pour le canal des Deux-Mers au temps de Riquet et cela avait donné de bons résultats.

    Kader Arif. Je suis favorable au Toulouse-Bordeaux et au Toulouse-Narbonne et je pense que malgré la volonté des collectivités locales socialistes dans cette région, l’État devrait faire payer la solidarité nationale plutôt que l’impôt régional.

    Louis Aliot. C’est à l’État de prendre en charge ce genre d’équipements collectifs. Il faut arrêter de tergiverser. Le malheur de ce pays, c’est la querelle des politiciens qui nuit quelquefois à ce genre d’investissements.

  7. maxou dit :

    Grand silence sur le G192

    Une bataille politique est engagée pour déterminer quelle est l'instance internationale ayant la légitimité de formuler des réponses à la crise globale : le G20 ou le G192, c'est-à-dire l'ensemble des États membres de l'ONU ? Le G20 est une simple extension du G8 à une douzaine de pays dits émergents, dont le Brésil, la Chine et l'Inde, cooptés pour entrée dans le saint des saints des puissants. Ses déclarations finales portent la marque de cette filiation : des flots d'eau tièdes et aucune remise en cause des « fondamentaux » du néolibéralisme, ceux-là mêmes qui sont pourtant à la racine du séisme actuel : la liberté de circulation des capitaux et le libre-échange.
    Si, ensemble, ces vingt pays représentent 90% de la richesse mondiale, ils se sont implicitement arrogé le droit de parler au nom des 172 autres. C'est pour remettre ces derniers dans le circuit de la décision que Père Miguel d'Escoto, Nicaraguayen, président de l'Assemblée générale de l'ONU jusqu'en septembre prochain, a désigné une commission présidée par Joseph Stiglitz, Prix Nobel d'économie 2001, pour élaborer un rapport sur la réforme du système monétaire et financier international. Ce document, dont la première version a été rendue publique le 29 avril, doit être discuté lors d'une conférence des Nations unies convoquée à New York du 1er au 3 juin, et à laquelle sont conviés tous les chefs d'État et de gouvernement.
    Le rapport Stiglitz va plus loin que le G20 dans l'analyse des causes de la crise, en particulier lorsqu'il incrimine « le disparité croissante des revenus dans la plupart des pays » et dénonce les
    « postulats erronés » que sont « des marchés efficients et auto-correcteurs ». Certes ses propositions ne sortent pas du cadre du libre-échange et de la liberté de circulation des capitaux, mais elles peuvent servir de tremplin à des avancées démocratiques ultérieures. C'est pourquoi s'est ourdie une conspiration du silence, aussi bien des gouvernements que les médias, pour reléguer la conférence de juin au statut de non-événement. Tout porte à croire qu'ils ne souhaitent pas cautionner par une présence visible les analyses du rapport, et surtout entendre les propositions qui seront faites à la tribune par d'autres gouvernements non membres du G20, en particulier ceux de l'alternative bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA), qui ont annoncé leur participation. En février dernier, Nicolas Sarkozy a confié à Joseph Stiglitz une mission de réflexion sur le changement des instruments de mesure de la croissance française. Se déplacera-t-il à New York pour entendre le Prix Nobel. Et que disent sur la question les partis d'opposition ?
    (1) Coauteur, avec Lois Weber, d'Élections européennes, mode d'emploi Édition du Croquant, 2009

  8. 4 Août dit :

    "Bel exemple d'intimidation judiciaire ! Notre ami Charles Hoareau, responsable CGT dans les Bouches du Rhône, figure emblématique de la lutte des chômeurs, grand défenseur des précaires et des plus démunis, a subi une garde à vue de 28 heures dans le cadre de son action syndicale.

    (...)Criminaliser l'action syndicale est une option à risque : quand des patrons (ici, des délinquants sociaux) qui ne respectent même pas des décisions de justice osent porter plainte contre celui qui demande leur application, c'est non seulement le monde à l'envers mais, dans ce contexte de crise, un facteur d'accentuation de la haine..."

    http://www.actuchomage.org/modules.php?op=modload&name=News&file=article&sid=4648

  9. dudu87 dit :

    DEUX SEMAINES POUR FAIRE GAGNER LE Front de Gauche
    Contribution du M’PEP a la stratégie du Front de Gauche
    Par le Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP)
    « Néanmoins, un progrès très net a été accompli ces dernières semaines parmi les militants syndicaux et les travailleurs les plus combatifs qui voient dans le Front de Gauche une suite cohérente, dans les urnes, à leur action dans les entreprises et dans la rue. On peut même parler d’un début de dynamique. Pour que celle-ci se poursuive et même s’amplifie, une adaptation de la stratégie du Front de Gauche apparaît nécessaire dans les derniers jours de la campagne :
    élargir et diversifier le Front de Gauche ;
    rééquilibrer le contenu de la campagne sur la base du principe des « trois tiers » ;
    approfondir la perspective politique. »
    « Encourager les électeurs à voter pour telle ou telle liste au motif que l’action de leurs candidats, s’ils sont élus député, pourrait changer les politiques européennes n’est pas exact et constitue une grave erreur. Mais alors, à quoi bon voter, pourraient alors se demander les électeurs, car quelle que soit la majorité au Parlement européen, ce seront toujours les mêmes politiques ? Tout ce que peuvent faire les députés européens – et ce n’est pas totalement négligeable – c’est de se faire les relais des luttes sociales et les vigies qui informent les citoyens des mauvais coups en préparation ; c’est aussi freiner l’adoption des directives qui pourraient être contraires aux intérêts des populations. Pas moins mais pas plus, et c’est cela qu’il faut dire, sans démagogie.
    Le Front de Gauche doit dire clairement ce qu’un gouvernement de gauche devrait faire vis-à-vis de l’Union européenne pour mener une politique de gauche, tout de suite, sans attendre une modification des traités ou une « constituante européenne », ce qui risquerait de prendre des années, voire des décennies ! »
    « Il ne faut pas avoir peur de l’idée de « désobéissance européenne » d’autant que les traités sont déjà aujourd’hui transgressés ! Les déficits public crèvent en effet le plafond des 3% du PIB, la dette publique celui des 60%, la Banque centrale européenne intervient sur les marchés financiers, des banques sont nationalisées, etc. Ces transgressions sont un point d’appui pour un gouvernement qui souhaiterait rompre avec le libéralisme.
    Il faut clairement annoncer que certaines situations ne peuvent être débloquées que par un affrontement qu’il faut assumer. »
    http://www.m-pep.org/spip.php?article1311

  10. BA dit :

    Bilderberg 2009 : voici la liste des 115 participants (liste officielle, quasi-définitive). 11 participants français étaient présents à la réunion ultra-secrète du Groupe de Bilderberg, du 14 au 17 mai, près d’Athènes :

    1- le chroniqueur du journal "Le Point" Nicolas Baverez,
    2- le secrétaire général de l’UMP Xavier Bertrand, mais il n’apparaît pas sur la liste officielle : il faudra lui poser la question pour savoir si il y était,
    3- le PDG d’Europe 1 Alexandre Bompard,
    4- le PDG des assurances AXA Henri de Castries,
    5- la ministre de l’Economie Christine Lagarde,
    6- le président de l’OMC Pascal Lamy,
    7- le président de l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI) Thierry de Montbrial,
    8- le directeur du "Nouvel Observateur" Denis Olivennes,
    9- le PDG de la Société Générale Frédéric Oudéa,
    10- l’économiste Jean Pisani-Ferry,
    11- le président de la Banque Centrale Européenne Jean-Claude Trichet

    Liste officielle ici :

    http://info.kopp-verlag.de/fileadmin/user_upload/allgemein/2009-05/Bilderberger_PM.pdf

    Dans la liste des participants, on trouve des hommes d’Etat (le chancelier autrichien Werner Faymann, le premier ministre finlandais Matti Vanhanen…), plusieurs ministres de l’Economie en exercice, plusieurs ministres des Affaires Etrangères en exercice, des militaires de très haut rang, des responsables de l’OTAN, mais on trouve surtout un nombre incroyable de banquiers.

    Conclusion : les banquiers ont pris le pouvoir, aujourd’hui, en mai 2009. Le pouvoir n’est plus dans les mains des hommes politiques, ni du complexe militaro-industriel. Le pouvoir est dans les mains des banquiers.

    Les rois et les reines :

    1- Reine Beatrix des Pays-Bas
    2- Reine Sofia d’Espagne
    3- Prince Philippe de Belgique

    Les autres participants :

    4- Étienne Davignon, Belgium, ancien président de la Société Générale de Belgique, vice-président de la banque Fortis, président honoraire du Groupe de Bilderberg
    5- Josef Ackermann, Germany, banquier, patron de la Deutsche Bank
    6- Keith B. Alexander, Director of the National Security Agency, USA
    7- Georgios Alogoskoufis, Greece
    8- Roger Altman, USA, banquier, proche du Parti Démocrate
    9- Takis Arapoglou, banquier, National Bank of Greece, Greece
    10- Ali Babacan, Turkey, actuel ministre des Affaires Etrangères
    11- Dora Bakoyannis, Greece, actuel ministre des Affaires Etrangères
    12- Jon Fredrik Baksaas, Norvège, PDG de l’entreprise Telenor
    13- Balsemão, Francisco Pinto, Portugal, PDG de la holding de presse Impresa SGPS
    14- Nicolas Baverez, France, chroniqueur du journal « Le Point »
    15- Franco Bernabè, Italy
    16- Xavier Bertrand ? ? ?, France, secrétaire général de l’UMP, n’apparaît pas sur la liste officielle
    17- Bildt, Carl, Sweden, actuel ministre des Affaires Etrangères
    18- Jan Björklund, Sweden, actuel ministre de l’Education
    19- Christoph Blocher, Switzerland, homme politique, Union Démocratique du Centre
    20- Alexandre Bompard, France, PDG de la radio Europe 1
    21- Max Boot, Etats-Unis, journaliste néo-conservateur
    22- Oscar Bronner, Autriche, éditeur « Der Standard »
    23- Henri de Castries, PDG des assurances AXA, France
    24- Juan Luis Cebrián, PRISA Group of Media, CEO, Spain.
    25- Luc Coene, banquier, National Bank of Belgium, Belgium
    26- Timothy C. Collins, Etats-Unis, PDG du fonds d’investissement Ripplewood Holdings
    27- George A. David, Grèce, PDG de Coca-Cola Grèce
    28- Richard Dearlove, ex chef du MI 6, Service des renseignements extérieurs du Royaume-Uni
    29- Anna Diamantopoulou, Greece, membre du Parti Socialiste Grec
    30- Mario Draghi, banquier, ?anca d?talia, Italy
    31- Nicholas N. Eberstadt, Etats-Unis, American Enterprise Institute for Public Policy Research
    32- Eldrup, Anders, Denmark,
    33- Elkann, John, vice-PDG de Fiat, Italy
    34- Enders Thomas, PDG d’ Airbus, Germany
    35- José Manuel Entrecanales, PDG de Acciona Group, Spain.
    36- Werner Faymann, Autriche, actuel chancelier, Parti Social-démocrate
    37- Niall Ferguson, Harvard Business School, USA
    38- Dermot Gleeson, Ireland, banquier, Allied Irish Banks
    39- Donald E. Graham, Etats-Unis, PDG du Washington ?ost Company
    40- Halberstadt, Victor, Professor of Economics, Leiden University, Netherlands
    41- Ernst Hirsch Ballin, Netherlands, actuel ministre de la Justice
    42- Richard Holbrooke, envoyé spécial des Etats-Unis pour l’Afghanistan et le Pakistan
    43- Jan Hommen, Pays-Bas, banquier, PDG de ING
    44- Jaap de Hoop Scheffer, actuel secrétaire général de l’OTAN
    45- James A. Johnson, Etats-Unis, vice-PDG de Perseus
    46- Vernon Jordan, Etats-Unis, banquier, banque Lazard Frères, l'une des éminences grises du Parti Démocrate à Washington.
    47- Jyrki Katainen, Finland, actuel ministre des Finances
    48- John M. Keane, Etats-Unis, général
    49- Muhtar Kent, Etats-Unis, PDG de Coca-Cola
    50- John Kerr, Baron Kerr of Kinlochard, Great Britain, membre de la Chambre des Lords
    51- Eckart von Klaeden, Allemagne, porte-parole du ministère des Affaires Etrangères, CDU
    52- Klaus Kleinfeld, Etats-Unis, PDG de l’entreprise d’aluminium Alcoa
    53- Mustafa Koç, banquier, Turkey
    54- Roland Koch, Germany, homme politique, ministre-président du Land de Hesse, CDU
    55- Sami Kohen, Journalist, Turkey
    56- Henry Kravis, banquier, USA
    57- Marie-Josée Kravis, banquière, Hudson Institute, USA
    58- Neelie Kroes, une des 27 membres de la Commission Européenne
    59- Ulysses Kyriakopoulos, S&B Group, Greece
    60- Christine Lagarde, France, actuelle ministre de l’Economie
    61- Pascal Lamy, France, actuel président de l’OMC
    62- Manuela Ferreira Leite, Portugal, banquière, administratrice non exécutive de Banco Santander, Parti Social-Démocrate.
    63- Bernardino León, Spain, Secrétaire général du gouvernement espagnol.
    64- Peter Loscher, Allemagne, PDG de l’entreprise Siemens.
    65- Peter Mandelson, Royaume-Uni, Secrétaire d’Etat à l’Entreprise, Parti Travailliste.
    66- Philippe Maystadt, Belgique, banquier, président de la Banque Européenne d’Investissement.
    67- Frank McKenna, banquier, ?D ?ank Financial Group, Canada
    68- John Micklethwait, rédacteur en chef « The Economist », Great Britain
    69- Thierry de Montbrial, Institut français des relations internationales (IFRI), France
    70- Mario Monti, Bocconi University, Milan, Italy
    71- Miguel Ángel Moratinos, Spain, actuel ministre des Affaires Etrangères
    72- Craig Mundie, responsible de la stratégie Microsoft, USA
    73- Heather Munroe-Blum, Canada, McGill University.
    61- Egil Myklebust, SAS Group, Norway
    62- Matthias Nass, journal « Die Zeit », Germany
    63- Nin Genova Juan Maria, banquier, PDG de La Caixa, Espagne.
    64- Denis Olivennes, directeur du journal « Le ?ouvel ?bservateur », France
    65- Jorma Olilla, Finlande, PDG de Royal Dutch Shell.
    66- George Osborne, Royaume-Uni, homme politique, Parti Conservateur.
    67- Frederic Oudéa, banquier, PDG de la Société Générale, France
    68- Tommaso Padoa-Schioppa, Italy, banquier, président du comité directeur du Fonds monétaire international
    69- Alexis Papahelas, Grèce, journaliste.
    70- Papalexopoulos, Dimitris, PDG de Titan Cement, Greece
    71- Yannis Papathanasiou, Greece, actuel ministre de l’Economie et des Finances
    72- Richard Perle, ?merican ?nterprise ?nstitute for Public Policy Research, USA
    73- Manuel Pinho, Portugal, actuel ministre de l’Economie
    74- Jean Pisani-Ferry, France, économiste
    75- J. Robert S. Prichard, PDG de Metrolinx, Canada
    76- Romano Prodi, président du Parti Démocrate européen (co-président : François Bayrou)
    77- Rajalahti Hanna, Finlande, journaliste
    78- Heather Reisman, PDG de ?ndigo ?ooks et ?usic ?nc., Canada
    79- Eivind Reiten, Norway, PDG de l’entreprise Norsk Hydro (pétrole, aluminium)
    80- Michael Ringier, Czech Republic, PDG de Ringier AG
    81- David Rockefeller, banquier, USA
    82- Barnett Rubin, USA, New York University
    83- Suzan Sabanc? Dinçer, Turkey, banquière, PDG de Akbank
    84- Indira Sarnarasekera, President of the University of Alberta, Canada
    85- Rudolf Scholten, Autriche, banquier, Kontrollbank
    86- Josette Sheeran, Etats-Unis, Programme Alimentaire Mondial
    87- Siniscalco Domenico, Italie, banquier, vice-PDG de Morgan Stanley
    88- Pedro Solbes, Spain, actuel ministre de l’Economie, Parti Socialiste
    89- James Steinberg, Etats-Unis, depute secrétaire d’Etat
    90- Bjorn Stigson, WBCSD, regroupement de 190 entreprises multinationales
    91- Yannis Stournaras, Grèce,
    92- Peter Sutherland, Irlande, banquier, PDG de Goldman Sachs
    93- Nobuo Tanaka, Japon, directeur de l’Agence Internationale de l’Energie
    94- J. Martin Taylor, Royaume-Uni, banquier, PDG de Syngenta
    95- Peter Thiel, USA, banquier, PDG de Clarium Capital Management
    96- Helle Thorning-Schmidt, Danemark, Parti Social-Démocrate
    97- Thomas Thune-Andersen, Danemark, PDG de Maersk Oil
    98- Andreas Treichl, Autriche, banquier, PDG de Erste Group Bank
    99- Jean-Claude Trichet, France, président de la Banque Centrale Européenne
    100- Loukas Tsoukalis, Grèce, président de la Fondation de Politique Européenne
    101- Agah Ugur, Turquie, PDG de Borusan
    102- Matti Vanhanen, actuel Premier Ministre de la Finlande
    103- Daniel Vasella, PDG de Novartis, Switzerland
    104- Jeroen van der Veer, directeur général de Royal Dutch Shell, Netherlands
    105- Paul Volcker, USA, directeur du Conseil pour la Reconstruction Economique
    106- Jacob Wallenberg, banquier, Sweden
    107- Marcus Wallenberg, banquier, Sweden
    108- Nout Wellink, banquier, Banque Centrale des Pays-Bas, Netherlands
    109- Hans Wijers, Pays-Bas, PDG de AkzoNobel
    110- Martin Wolf, journaliste, chroniqueur, « Financial ?imes », Great Britain
    111- James Wolfensohn, banquier, PDG de Wolfensohn et Co, USA
    112- Paul Wolfowitz, banquier, ancien président de la Banque Mondiale, USA
    113- Robert Zoellick, USA, actuel président de la Banque Mondiale

    Rapporteurs :

    114- Vendeline von Bredow, Royaume-Uni, « The Economist »
    115- Edward McBride, Royaume-Uni, « The Economist »

  11. maxou dit :

    Bonjour à tous,

    L'université sera-t-elle punie pour l'exemple ?
    La tragédie de l'ange exterminateur
    Par Claude Patria, professeur de science politique, université de Boulongne.

    « Deux verbes expriment toutes les formes que prennent ces deux causes de mort : vouloir et pouvoir. Vouloir nous brûler et pouvoir nous détruire. » Honoré de Balzac, la peau de chagrin.
    Ainsi, le président de la République pense avoir gagné la bataille des universités : il pourra se targuer d'avoir réformé l'irréformable, d'avoir brisé la résistance d'un milieu réputé rebelle au changement. Et c'est cela qui compte avant tout pour lui : démontrer sa puissance réformatrice. Peu importe le prix à payer, qui est lourd : rupture profonde entre le pouvoir politique et l'immense majorité de la communauté scientifique, humiliation, désarroi des universitaires et des étudiants, discrédit jeté sur l'institution... Peu importent les méthodes : démagogie, chantage aux examens, menaces ou répression. Et surtout cynisme éhonté : François Fillion, interpellé sur l'ouverture d'une négociation, répliquait : « Pourquoi discuter alors que 80% des des universités sont maintenant au travail ?» Voilà une manière bien particulière de donner raison finalement aux bloqueurs, qui disaient n'avoir pas d'autres moyens de se faire entendre. Posez les armes, et l'Exécufif vous fusille dans le dos ! Peu importe, enfin, pour combien de temps, le calme est retrouvé : les problèmes restent en suspens et la révolte succédera inévitablement à la désespérance.
    Mais, au-delà du cas d'espèce, l'affaire devrait inquiéter tous les Français. Cette volonté irréductible de passer en force, qui n'a pas été aussi radicale ailleurs qu'en face des universitaires, en dit long sur la conception de l'exercice du pouvoir de notre président, sur son refus viscéral de tout foyer de résistance à ses volontés : l'université est un lieu éminemment symbolique : la rendre à merci devient une manière de la punir de son indépendance et de faire exemple. Cela n'est pas sans rappeler la sombre figure de ce sombre XIVe siècle, que dépeint Michelet sous les traits de Charles le Téméraire : même volonté d'imposer un ordre rêvé par lui, envers et contre tous les obstacles, même désir d'affaiblir et de punir ceux qui pensent et agissent contre son projet. Avec le duc de Bourgogne, il s'agissait d'un rêve de chevalerie, il s'agissait des paisibles paysans suisses, des marchants flamands. Ici, on rêve d'une société de forts, d'hommes qui réussissent, de libre concurrence. Tant pis si le réel contredit le désir, si l'attente se fait chaque jour plus forte d'un État protecteur. L'homme de pouvoir s'abandonne aux forces aveugles et prend le masque tragique de l'ange exterminateur.
    Le temps est venu de lire Balzac. On y verra que le romancier, après avoir dénoncé la diabolique logique du pouvoir, propose un remède : « Vouloir et pouvoir ; entre ces deux termes de l'action humaine, il est une autre formule dont s'emparent les sages. Vouloir nous brûles et pouvoir nous détruit, mais savoir laisse notre faible organisation dans un perpétuel état de calme. » Puisse-t-on saluer ce conseil avant que l'université ne devienne une peau de chagrin. Évitons le retour des loups.

  12. BORIS dit :

    Ce que dit Claude Patria (post 263) est tout à fait vrai. Son analyse du comportement de Sarkozy et de sa bande face aux universités, aux universitaires, aux chercheurs et aux étudiants s'applique à tous les mouvements sociaux de notre temps. Le passage en force, l'humiliation, l'arrogance, le mépris, le refus de la négociation, la répression, le déni de la réalité objective, le mensonge, les contre-feux sont devenus des méthodes de notre gouvernement. Jamais dans notre passé récent, nous n'avons eu une telle posture chez nos gouvernements. Pour résumer, ces méthodes névrotiques concilient VIOLENCE et AUTORITARISME. La recherche du compromis dans la négociation, l'acceptation du recul ou de l'abandon ne sont pas imaginables pour nos gouvernements. En fait, appelons-les par le nom, ce sont des attitudes anti-républicaines que Patria a bien raison de comparer à celles des grands seigneurs médiévaux et mégalomanes.

    Le pire, c'est que cette attitude raidit le corps social autant qu'il le déprime et encourage la violence et la colère plus que la désespérance. Ce petit monde profite certes de l'atonie de la gauche et les contradictions internes de l'intersyndicale mais continue à vivre dans leur monde ILLUSOIRE, leur rêve de parvenus, convaincus d'avoir raison envers et contre tous. Lamentable !

  13. jennifer dit :

    Ca marche?

  14. jennifer dit :

    Mise en place d'une société totalitaire: les soutiens de Julien Coupat mis en garde à vue et maltraités, ou comment on intimide ceux qui montrent une solidarité...

    En fait on est en train de mettre en place des méthodes abusives d'arrestation des gens, sans preuve, qui font bizarrement penser dans leur logique à Guantanamo.

    D'ailleurs Obama s'il ferme Guantanamo, soutient une prison du même genre avec les mêmes pratiques en Afghanistan, Bagram où plus de 600 personnes sont emprisonnées sans jugement.

  15. maxou dit :

    Bonjour à tous,
    Apparemment ça marche ?

  16. Abel dit :

    @ Boris et autres blogueurs,
    Voici ce que j'écrivais le 20/06/2007 sur un blog je n'ai rajouté que quelques lignes d'exemples.

    En ces temps de confusion ou, pour être plus précis, de pensée syncrétique, de mélange des genres, il faut, de toute urgence, tirer la sonnette d'alarme. La bête n'était pas morte, le fascisme tente une nouvelle percée. Il s'avance masqué, brouille les cartes, tente des collages sous couvert d'ouverture
    Lorsque M.Azouz Begag, quels que soient ses motifs, quitte le clan Sarkozyste pour rejoindre M.Bayrou, c'est un traître, on veut lui casser la figure. Mais, lorsqu'une personnalité fait le trajet inverse, alors c'est une personne d'ouverture. Allons donc, ces initiatives ne trompent personne !
    Vous comprendrez que je prenne des précautions épistolaires pour ne pas tomber sous le coup de la diffamation. Oui, nous en sommes tous là. Les média sont sous la contrainte. Tout commence à être cadenassé. Et qu'on ne me dise pas le contraire, alors que la valse des responsables a commencé.
    S'il faut encore ajouter à l'argumentation, je vous renvois à un article de Umberto Eco publié dans le magazine littéraire d'avril 1996 et reproduit dans l'ouvrage "Cinq questions de morale" éditions Grasset, mars 2000 pp 51-82, et qui a pour titre "le fascisme éternel ". Le fascisme qu'il appelle fascisme originel et éternel ou Ur-Fascisme. Il montre qu'un seul caractère présent, parmi les 14 définis, suffit à détecter l'odeur du totalitarisme. Avec quelques équipollences on peut ajuster le modèle. C'est édifiant.
    Quelques extraits :
    -" Le fascisme italien n'avait rien d'une idéologie monolithique, c'était un collage de diverses idées politiques et philosophiques ". Judaisme, Boudhisme, islamisme, Socialisme et Libéralisme… Guy Mocquet, débarrassé de son communisme, présenté comme un patriote digne des héros Lepénistes ; Blum comme caution au libéralisme, pour rallier certains ambitieux socialistes ; L'allégence au Pape pour se mettre dans la poche la population des croyants. Bref, une corruption des esprits digne des plus grands camelots !

    -" L'Ur-fascisme naît de la frustration individuelle ou sociale. …l'une des caractéristiques des fascismes historiques est l'appel aux classes moyennes frustrées, défavorisées par une crise économique...A notre époque où les anciens "prolétaires" sont en passe de devenir la petite bourgeoisie (et où les lumpen s'autoexcluent de la scène politique), le fascisme puisera son auditoire dans cette nouvelle majorité ".
    On pourrait ajouter le refus camouflé du monde moderne, du changement. Par exemple le refus de l'esprit de 68 … et maintenant un discours (je dis bien discours) pseudo-anticapitaliste qui se garde bien de toucher à la structure. Le changement, le progrès semblaient, jusqu'ici, les gages du mieux vivre ensemble, avec une protection sociale pour tous, une école et une culture à la disposition de tous, un service de santé solidaire, une meilleure répartition des richesses et des avancées des sciences et techniques pour améliorer la qualité de vie. Le contraire s'appelle "régression sociale ". Et c'est ce à quoi nous assistons sous le camouflage d'un discours mystificateur sur la justice sociale.
    "il est toujours tentant pour l'intégrisme,sous prétexte de construire un système nouveau,d'opérer à la surveillance conservatrice d'un système jugé intouchable".(U.Eco)

    Et cette pensée de droite conservatrice, il faut savoir la décoder dans les déclarations de personnalités s'affichant comme étant de gauche. j'en veux pour exemple cette remarque d'un lecteur de Télérama qui signe Paul(Bruxelles) " Cher(e)s Juliette Gréco, Maxime Le Forestier, Pierre Arditi et autres signataires de la "lettre à Martine Aubry", vous qui vous proclamez défenseurs des valeurs de gauche, laissez-moi vous expliquer une chose : quand on se met à défendre une loi liberticide et intrusive, quand on traite les internautes de voleurs simplement parcequ'ils sont avides de culture mais qu'ils ne peuvent se le permettre (oui, car 15 euros pour un CD, 9 euros une place de cinéma et 20 euros pour un DVD quand on a 21 ans comme moi, c'est cher!) au lieu d'accuser les vrais fautifs (la TVA, les maisons de disques et les distributeur), c'est tout simplement qu'on est de droite ". Edifiant, non ? Je poursuis.

    - Dans une démocratie, les citoyens sont pourvus d'un poids politique quantitatif (la décision de la majorité),. A présent que les instances syndicales sont désarmées ou corrompues, les individus se voient frustrés de leurs droits (droit au travail, à la santé, au logement, à la dignité…) et perdent le poids du nombre. Le peuple ne pense pas, le Leader pense pour lui, et " notre avenir voit se profiler un populisme qualitatif Télé ou Internet, où la réponse émotive d'un groupe sélectionné de citoyens peut être présentée et acceptée comme la voix du Peuple ".

    Comment ne pas se rendre compte que la lutte contre la culture (émissions de télé débiles, réformes de l'enseignement par apauvrissement des contenus), la mise au pas de la Justice et le flicage constituent des moyens de contrôle des populations de triste souvenance !

    Enfin, toute tentative de remise en question du rôle de l'assemblée, par exemple en essayant de réduire, par influence, le poids de l'opposition, laisse planer l'ombre de la pensée unique, totalitaire. Par une ironie tragique, on tombe dans un centralisme démocratique que l'on condamnait chez l'adversaire communiste !
    Pire encore, par le fait que le Président réunisse l'exécutif – constitutionnellement – et le législatif – son propre parti a la majorité absolue à l'assemblée – nous renvoie à l'ancien régime, c'est-à-dire la royauté ! Où est donc la rupture, le changement ? et personne à gauche pour dénoncer. RF signifie depuis longtemps déjà Royauté Française !

    Et maintenant, que faire ? Rien ou à peu près . La gauche, les gauches ont perdu pour n'avoir rien à offrir, ni à partager; ni pouvoir, ni capital économique. De plus, leur capital symbolique est tellement émietté qu'il ne dégage plus aucune autorité sociale. Il y en a toujours une qui se dit plus à gauche que les autres, et parfois, tellement à gauche qu'on la perd de vue. Et pendant que les gauches se battent à coup d'idées, la moitié de la France va sombrer dans les difficultés.
    La droite gagne parceque la gauche a marqué contre son camp.
    En d'autres termes l'actuel parti socialiste va se consolider en se déportant au centre et jouera l'alternance au pouvoir sans remise en cause fondamentale du libéralisme (entendez: capitalisme !).
    Les autres partis resterons très marginaux. Qui peut lutter contre la puissance de l'argent ? (J'avais dit à une époque qu'il serait très difficile d'arrêter le milliardaire Ben Laden). Le seul espoir peut venir d'Amérique du sud et de son entente avec les pays africains, ou de l'axe Paris-berlin-Moscou. Mais faites confiance aux puissances de l'argent pour faire flamber des guerrillas en contre-feux du socialisme.
    Amitiés à tous et, en attendant mieux, continuons à échanger. Qui sait ?...

  17. gilles dit :

    Les questions à trancher (interview de Jean-Luc Mélenchon par France 2)
    dimanche 24 mai 2009.
    Source : http://info.france2.fr/elections/europeennes-2009/interviews/54173164-fr.php

    Interview de Jean-Luc Mélenchon
    Que dîtes-vous aux électeurs qui aimeraient voir le Parlement européen basculer à gauche et qui hésitent entre les listes du PS, du NPA, d’Europe Ecologie… ?

    Jean-Luc Mélenchon. Avant tout, il faut dire à quel point il est important d’aller voter. Quand on parle d’élections européennes les gens pensent qu’il s’agit d’une « instance » lointaine, un « machin exotique international ». Or, 80 % des lois et des règlements qui s’appliquent à la France et 100 % des lois que nous votons doivent être conformes au Traité de Lisbonne. Voter en juin, c’est donc voter directement pour ce qui va se passer dans ce pays. Si l’on croit à la démocratie élective comme système pour régler les problèmes de la vie en société, il serait absolument incroyable de déserter le principal vote politique depuis l’élection présidentielle. Si la politique a un sens, si le bulletin de vote a un sens, il faut aller voter.

    Ensuite, pour les gens de gauche il y a trois points.

    Primo, la question à trancher, c’est oui ou non au Traité de Lisbonne. Le reste, c’est du pipeau, des lettres au Père Noël. Les socialistes ont rempli des pages de propositions. Tout cela est absolument contradictoire au Traité de Lisbonne.

    Secundo, il faut redessiner la gauche, la libérer de l’emprise des politiques libérales. C’est pourquoi, la première proposition qui rend toutes les autres crédibles, je le redis c’est de refuser le traité de Lisbonne sinon, on est obligé d’inscrire sa politique de gauche à l’intérieur de ce cadre. Je vous donne plusieurs exemples. Tout le monde dit : il faut arrêter le dumping social qui détruit tout ; le Traité interdit l’harmonisation sociale. Tout le monde dit : il faut limiter la libre circulation des capitaux ; le traité interdit leur limitation. Et je pourrais faire la liste comme cela de tous les articles.

    Tertio, il faut choisir : la gauche solitaire ou la gauche unitaire. Nous au Front de gauche, face à la crise, face à l’Europe libérale, face à tous les défis, on essaye de formuler une proposition unitaire.

    Enfin, au-delà de la partie proprement européenne, il y a un aspect de politique nationale. Il faut marquer un rapport de force dans les urnes et pas seulement dans la rue. Le mouvement social a sa propre autonomie et sa force. C’est lui aujourd’hui qui est la locomotive de la résistance au libéralisme. Mais il a ses limites, ce n’est pas une formation politique, d’ailleurs, s’il s’y risquait, il s’affaiblirait. C’est donc à nous d’assumer notre responsabilité.

    Peut-on encore s’opposer au traité de Lisbonne ?

    Jean-Luc Mélenchon. Il faudrait d’abord que le point de vue hostile soit représenté. C’est quand même une histoire de fou. Dans la circonscription du grand sud-ouest où 18 départements ont voté non, hé bien, tous les députés de gauche eux, ont voté oui au Traité. La règle de base de la démocratie à savoir, la confrontation des points de vue différents dans le Parlement, n’est donc pas respectée.

    Alors comment on peut s’opposer ? Il y a deux points d’appui. Les Allemands attendent la décision de la Cour Constitutionnelle et il faut faire revoter les Irlandais.

    Il y a une clause du traité qui dit : ou tout le monde est d’accord ou personne. Comme je suis un démocrate, je joue le jeu des institutions jusqu’au bout. Tant que le Traité n’ait pas ratifié, on peut essayer de le bloquer et tant qu’on est contre, il faut le dire.

    On a le sentiment que la campagne a du mal à démarrer ?

    Jean-Luc Mélenchon. On dirait que c’est un concours pour faire diversion. Un mois avant le scrutin, Valérie Pécresse présente sa liste aux régionales qui auront lieu dans plus d’un an et les socialistes eux parlent de la prochaine présidentielle. Pourquoi ils ne parlent pas des européennes tous ces gens ?

    La gauche est absolument hors d’état de planter un décor ou de mettre un sujet en débat. La main est tout le temps à Nicolas Sarkozy et à la droite. On débat de ce que Sarkozy décide. Il y a un effet d’effacement du débat européen. Alors que cette élection a un fort relief politique, elle semble s’annoncer dans une espèce d’anomie civique incroyable dangereuse pour le pays là où il faudrait une insurrection civique.

    Comment intéresser les citoyens ?

    Jean-Luc Mélenchon. J’écoutais l’autre jour une émission à la radio consacrée à l’Europe. Elle a démarré sur le thème « Les élections européennes n’intéressent pas les français » et pour en parler, ils ont fait venir deux députés européens. Evidemment, ces derniers ne sont pas venus exposer leurs turpitudes. De quoi ils ont parlé ? Du fonctionnement du Parlement européen, de la grande nation politique… C’est du bidon ce genre de débat. Cela n’a pas de sens.

    Pourquoi ces deux parlementaires ne disent pas ce qu’ils ont voté sur la directive électricité ou une chose que personne ne connaît, la constitution du grand marché transatlantique entre les Etats-Unis d’Amérique et l’Europe pour 2015. Personne n’en a jamais entendu parler. Cela s’est voté deux ou trois fois. Je suis en train de préparer un dossier que je vais envoyer à toute la presse pour voir si, par hasard, quelqu’un accepte d’en discuter.

    Si vous voulez que les gens s’intéressent au débat européen, il faudrait mettre sur la table des sujets européens, des choses sur lesquels ils se sentent engagés. Après on est pour ou on est contre, on discute. Là, c’est du « méta discours », c’est le discours à propos du discours. Pour intéresser les gens à l’Europe, réellement de ce qui fait réellement débat.

    Vous êtes sévère, au PS les candidats parlent d’Europe, sont sur le terrain et font campagne…

    Jean-Luc Mélenchon. Je ne parle pas de la bonne volonté ni même de la qualité des personnes, ce n’est pas le sujet, mais du dispositif politique qui est en place. Certains se croient très malin de parler d’autre chose que d’Europe et se demandent s’il faut faire ou non alliance avec le Modem, le piège le plus mortel, le plus dangereux pour la gauche.

    Il n’y a pas d’exemple en Europe où l’illusion centriste n’ait donné autre chose que la dérive totale de la gauche. L’exemple le plus criant, le plus aveuglant a été celui de l’Italie.

    Le PS va se faire dévorer par Bayrou.

    Regrettez-vous de ne pas avoir convaincu le NPA d’Olivier Besancenot de vous rejoindre ?

    Jean-Luc Mélenchon. Bien sûr. On ne leur demandait pas de renoncer à leurs idées, ni de fusionner mais s’ils avaient accepté de faire avec nous un front à gauche, on avait la possibilité de commencer à disputer au parti socialiste la première place à gauche d’après les sondages.

    On faisait donc d’une pierre deux coups.

    Premièrement, on avait une chance de régler le problème à l’intérieur de la gauche c’est-à-dire de lever le couvercle de la domination des sociaux libéraux et, deuxièmement, d’améliorer le rapport de force avec la droite.

    Partie remise ?

    Jean-Luc Mélenchon. Si nous passons devant le NPA, il y aura une leçon politique. Cela voudra dire que dans l’autre gauche, on donne la prime à ceux qui se rassemblent. Cela devrait aider au rassemblement de tous à une autre occasion.

    Vous avec déclaré, il y a de la place entre une gauche trop timide et une gauche trop révolutionnaire, c’est un peu compliqué non ?

    Jean-Luc Mélenchon. J’invite à l’ironie. Nous voilà avec des réformistes qui ne font pas de réformes et des révolutionnaires qui ne font pas de révolution. Deux impasses. On peut peut-être faire mieux que ça, non ?

    Nous, on propose de s’inscrire dans une autre logique, dans une politique d’accompagnement sociale qui est celle de la sociale démocratie. Mais une vraie sociale démocratie pas comme en Allemagne. Si le SPD gagnait Outre Rhin et s’il appliquait aujourd’hui son programme, cela mettrait l’Allemagne dans un état social moins développé qu’elle ne l’était au moment où Schröder est arrivé au pouvoir. C’est dire l’extraordinaire ambition de ces gens… et tout cela, dans un pays où le quart de la classe ouvrière vit sous le seuil de pauvreté.

    Et alors, côté révolutionnaire, c’est l’énigme absolue. Comment comptent-ils faire ? Comment comptent-ils s’y prendre vu qu’ils ne veulent pas faire de coalition. Ils construisent un parti par délimitation idéologique. Je le comprends mais c’est la gauche solitaire.

    Quel est le problème des sociaux démocrates ?

    Jean-Luc Mélenchon. Ils sont en panne absolue de stratégie. Ce n’est pas une affaire de bonne ou mauvaise volonté, d’audace ou pas. Le problème, c’est qu’ils raisonnent dans le cadre mental de la fin du 19ème siècle, du début du 20ème dans l’idée que le « compromis » avec le capital fera tomber du wagon des avantages sociaux pour les travailleurs.

    Avec le capital financier transfrontalier, c’est fini cette histoire-là. Plus on fait de l’intégration économique et moins on a de droits civiques et de droits sociaux.

    Que propose concrètement le Front de Gauche ?

    Jean-Luc Mélenchon. Notre méthode est celle qui a fait le succès des révolutions démocratiques en Amérique latine, une certaine combinaison entre le mouvement social et la politique c’est-à-dire exprimer politiquement ce que dit le mouvement social socialement.

    Notre programme de transformation sociale est basé sur quatre idées simples : le partage des richesses, la refondation républicaine du pays, la planification écologique et sortir de l’Europe de Lisbonne. Il n’y a pas besoin de faire un projet de 150 pages.

    Le programme commun du peuple, c’est très simple : des enfants bien éduqués, la retraite quand on est fatigué, être soigné quand on n’est pas bien, avoir des vacances, de la culture un peu partout, arrêter de produire n’importe quoi, n’importe comment, arrêter de travailler comme des fous.

    Les ouvriers français ont le meilleur taux de productivité horaire au monde et le premier taux de suicide.

    Vous avez qualifié Martine Aubry « d’archaïquement social démocrate », pourriez-vous préciser votre pensée pour les plus jeunes générations ou pour tous ceux qui n’ont pas cette culture politique ?

    Jean-Luc Mélenchon. C’est la vieille thèse du compromis entre patronat et syndicat comme base de l’Etat social, comme il y a 40 ans, quand le monde était un Etat nation. C’est finit tout cela. Cela n’a plus aucun sens. Martine Aubry est toujours dans la réparation sociale, dans la dialectique inclus/exclus. Tout le monde comprend aujourd’hui que ce n’est plus un problème entre capital et travail, entre riches et pauvres, c’est un problème structurel entre deux dimensions de la réalité économique ; d’un côté l’investissement qui veut tirer un dividende élevé et de l’autre, les gens qui « bossent » et qui ont besoin d’un salaire correct.

    Mes camarades socialistes me disent « nous aussi ». Comment « eux aussi » alors qu’ils viennent de voter le paquet de directives EDF. Ce qui me frappe aujourd’hui, c’est de voir à quel point le parti socialiste est en retard. Autant le socialisme français a été à part pendant les années 70, autant maintenant, il est toujours en retard.

    Pourquoi les socialistes ne regardent-ils pas ce qui se passe dans le monde, en Amérique Latine notammen ? parce que ça bouleverse leur schéma, cela les oblige à une autre vision du socialisme.

    Ils ne voient pas non plus ce qui se passe en Europe, en Allemagne avec le parti Die Linke, cette formation de gauche qui s’est créée à la gauche du parti démocrate, en Grèce également. Partout, les gens disent qu’il faut arrêter le désastre, qu’ils ne sont pas de gauche pour voir ça. Je ne sais pas ce que cela va donner mais il suffit d’ouvrir un livre d’histoire. Tout le monde sait très bien qu’une telle crise ne se réglera pas sans grand bouleversement. Il arrive un moment où la machine se bloque. Regardez la Bolivie avec Eva Morales, personne ne pariait un euro sur le fait qu’un indien pouvait être élu au premier tour avec 54 % des voix.

    Quel est votre objectif pour cette élection ?

    Jean-Luc Mélenchon. Difficile de répondre. Je n’ai aucun moyen de me comparer au passé. On n’existait pas il y cinq mois. Dans ma circonscription du Sud-Ouest, si on pouvait atteindre les deux chiffres, ce serait très bien. Il y a de jolis clignotants. Il y a eu une élection à Douarnenez, il y a maintenant trois mois. Tout le monde a dit, c’est une élection locale, provisoire, c’est un cas particulier. Merci je suis au courant. Mais quand même, on triple le score et on passe devant les socialistes. Il vient d’y avoir une élection cantonale partielle à Nice. Personne ne s’y intéresse. On part de 2% pour le NPA et 2% PC, on propose un candidat Front de gauche. Résultat, on triple le nombre de voix. Je sais que c’est un cas particulier mais si c’était un cas particulier dans l’autre sens, tout le monde se chargerait de nous le faire remarquer.

    Si on fait un bon résultat en Ile-de-France autour de Patrick Le Hyaric, dans le Nord avec Jacky Hénin et dans Sud Ouest, on atteindra un seuil de crédibilité et on changera la donne.

    Je prends les paris que j’y arriverai. J’arriverai à convaincre les gens qui veulent se battre, parce qu’il y en a beaucoup dans le pays.

    Et puis, il y a une autre dimension que l’on ne voit pas depuis Paris et qui a une grande importance pour moi, c’est la construction d’une entité politique de gauche indépendante.

    Pourquoi ne la voit-on pas ici cette entité politique de gauche ?

    Jean-Luc Mélenchon. Parce que la réalité politique se résume à deux dimensions internationales.

    La première, c’est la politique libérale de droite. Ils sont au pouvoir, donc ils n’ont pas besoin d’un parti. Ils se réunissent entre chef d’Etats et décident.

    L’autre réalité politique, c’est le PSE (Parti socialiste européen). Mais comment voulez-vous que les gens s’identifient au PSE alors que ce dernier cogère le Parlement et la Commission avec la droite.

    Le comble, c’est quant Martine Aubry dit qu’ils vont s’opposer à M. Barroso alors qu’ils ont tous voté son investiture sauf les français qui se sont abstenus. Je m’en rappelle, j’étais là.

    Ensuite, il reste quoi : le petit groupe d’ultra droite et la gauche unie européenne.

    Si vous êtes élu parlementaire européen ?

    Jean-Luc Mélenchon. Je le ressentirais comme une grande ouverture, comme une possibilité de porter le combat à un autre endroit

  18. Alain dit :

    Enfin des mots qui sonnent juste. Je ne savais pas pour qui à gauche voter.Pas le PS dont la trahison européenne est écœurante.J'ai été tenté par le NPA mais sa stratégie de"toujours tous seul" n'aurait été qu'un vote contestataire sans lendemain.J'ai écouté de ma Bourgogne le meeting de Toulouse du 22 Avril du Front de gauche et là le doute ne m'est plus permis.Le 7 juin le citoyen chômeur ne laissera pas "les toujours plus de profit" décider pour lui.Je voterai Front de gauche.

  19. BA dit :

    Les Etats-Unis sont les propriétaires de l’Europe.

    Les Etats-Unis sont la métropole, l’Europe n’est qu’une de leurs nombreuses colonies.

    Le vice-président américain Joe Biden est donc en train de faire la tournée de ses colonies européennes.

    Joe Biden fait le tour du propriétaire, en compagnie d’un de ses laquais, Javier Solana.

    Lisez cet article :

    Biden promet aux Balkans le soutien américain pour intégrer l'Europe.

    SARAJEVO - Le vice-président américain Joe Biden a promis mardi 19 mai aux pays des Balkans le soutien de Washington dans leurs démarches de rapprochement de l'Union européenne, dans un discours à Sarajevo devant le parlement central bosniaque.

    "La porte est ouverte pour les pays de cette région, pour la première fois dans l'histoire, pour qu'ils deviennent partie intégrante d'une Europe libre. Les Etats-Unis vont vous aider à franchir cette porte", a déclaré M. Biden.

    Le diplomate en chef de l'Union européenne, Javier Solana, était présent dans la salle.
    M. Solana a rejoint M. Biden pour son séjour à Sarajevo, avec pour objectif de délivrer un message commun de Bruxelles et Washington en faveur des réformes à adopter par la Bosnie en vue de son rapprochement de l'Otan et de l'Union européenne.

    Le numéro deux américain a encore assuré de l'"engagement renouvelé" de l'administration du président Barak Obama "en faveur de l'Europe".

    "Nous sommes de retour, et nous allons y rester", a-t-il affirmé.

    http://www.romandie.com/infos/news2/090519161557.zaxy4r2r.asp

  20. Pulchérie D dit :

    Dans les années 60, les socialistes proclamaient, comme si c'était de haute valeur morale: "Nous sommes les honnêtes gérants d'un capitalisme à visage humain".
    Surtout, il ne fallait pas les confondre avec la "pourriture" communiste !
    Et ils continuent dans cette ligne, sans voir que le visage humain s'est transformé en mufle bestial : celui des néocons !

  21. Pulchérie D dit :

    Je suis enthousiasmée par les propos de Jean-Luc Mélenchon.
    Quelque soient les résultats du vote du 7 juin, le Front de Gauche aura bien démarré.
    Vivat J-L !

  22. jennifer dit :

    Un truc bizarre: le PS colle maintenant leurs affiches juste à côté des nôtres et avec des couleurs rouges, si bien que pour un moment j'étais un peu désorientée. C'est comme si nous étions les mêmes listes, et qu'ils utilisaient nos slogans avec leur sigle à côté!


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