05juil 09
Jeudi en fin d'après midi nous étions trois cents peut-être autour de la fontaine Saint Michel pour exprimer notre soutien au peuple du Honduras qui lutte pour ramener son président chassé par un putsch. Pendant la manifestation nous avons eu un appel du président Zelaya (voir le film sur le site du Parti de Gauche). Dimanche, Manuel Zelaya tentait de rentrer par avion au péril de sa vie. A l'heure où j'écris, des centaines de milliers de manifestants déferlent dans la capitale du Honduras pour empêcher les putschistes de l'intercepter. C'est peu dire qu'une houle de dégoût me monte de l'estomac en voyant quel traitement médiatique est réservé à ces évènements. Je n'ai même plus envie de ricaner en voyant la molle absence des people de la gauche officielle et des grands champions des droits de l'homme. Dommage que le Dalaï-lama Lama ne soit pas hondurien. Dommage que les élections iraniennes n'aient pas eu lieu au Honduras. Dommage qu'il n'y ait pas de gaz géorgien au Honduras. Dans cette note je raconte. Et je parle aussi de l'emprunt Sarkozy.
HONDURAS
Si besoin était, ces évènements du Honduras nous dispensent d'avoir demain à nous justifier auprès des belles «grandes consciences» si promptes à nous montrer du doigt et à invectiver! Nous savions que leur indignation était souvent largement suggérée par le goût de plaire utilement. A présent leur larbinage de commande ne s'encombre même plus de précaution. En dehors des heures de bureau, une fois venue la saison des vacances, les bobocrates à grosse crête, faute de commande précise venue des grands centres de l'indignation mondiale, sont aux abonnés absents. Pourtant cette bataille là, au Honduras, c'est celle qui fera jurisprudence pour la démocratie en Amérique latine. Dorénavant, les années de plomb où l'on putschait impunément, peuvent être closes pour de bon. Quatre présidents latino américains attendent pour raccompagner à demeure dans sa capitale Manuel Zelaya. S'ils atteignent leur but, quelque chose d'historique se sera produit sur le continent. Grâce soit rendue à Hugo Chavez qui n'a pas laissé faire et a mobilisé tout ce qui pouvait l'être aussitôt qu'on connut la nouvelle. Raphael Correa (Equateur) et Fernando Lugo (Paraguay) ont assumé crânement leur rôle aussi. Voyons plutôt chez nous. Des phrases ambigües, dans le meilleur des cas. Et encore! Après une longue pause de silence, le temps de savoir de quel côté étaient les américains. Pendant la pause cependant les arguments des putschistes tenaient naturellement le haut du pavé. Le moment venu on récapitulera ce qui s'est écrit dans chacun des grands journaux de ce pays. Comme d'habitude à propos d'Amérique latine, le PS, noyauté jusqu'à l'os, a tenu son registre de complaisance approfondie pour la droite latino et les arguments des agences du Pentagone. Ainsi quand il déclare soutenir les tentatives de conciliation du Mexique. La «conciliation» entre des putschistes et les élus d'un pays, il faut oser! C'est comme si, en 1936, on avait poussé le gouvernement républicain espagnol à la «conciliation» avec l'armée du général Franco! Allende à la «conciliation» avec Pinochet! De Gaulle avec les généraux félons d'Algérie! Pourtant le PS a osé. Depuis que je n'y suis plus, il n'y a plus aucune résistance interne à la dérive atlantiste totale de la direction de ce parti. En fait je connais la vérité. Plus personne à la direction de ce parti ne s'intéresse à l'Amérique latine. Tout est donc écrit dans des bureaux que personne ne contrôle plus du tout et qui expriment seulement les influences auxquels certains se sont volontairement soumis. Informons d'ailleurs que le Mexique ne fait aucune «conciliation» du tout, vu que le président Zelaya et les autres présidents, forts de la condamnation prononcée par l'OEA et les Nations Unies, avancent frontalement pour le rétablissement du pouvoir Constitutionnel au Honduras. D'une façon plus large, le Mexique est absent de la scène. Ce soir, je tape ces mots après avoir eu deux conversations téléphoniques avec des camarades de l'entourage de Zelaya. Ils embarquent dans l'avion qui suit celui du Président. Eux ne sont pas censés atterrir au Honduras. Ils ne m'ont pas donné d'indications à ce sujet. Mais tous y convergeront, dans tous les cas, le moment venu, une fois l'avion de Zelaya posé. Car, juste avant Manuel Zelaya a décollé. C'est lui qui m'a appelé à la fontaine Saint Michel, jeudi. Si peu nombreux que nous ayons été, il était lui très impressionné et renforcé par l'idée qu'on se mobilisait pour son combat à Paris. Moi j'étais très ému d'entendre sa voix et je pensais à ce que nous étions en train de faire tous, c'est à dire régler leur compte aux gorilles et à leur commanditaire nord américain pour qu'il n'y ait plus jamais de putsch, et ce qui a été avec dans le passé: les arrestations et les disparitions et les tortures et tout le reste. L'autre jour j'ai eu des nouvelles des camarades de l'Uruguay qui s'activent pour la candidature de «pépé» Mujica à l'élection présidentielle au nom du «Front élargi». Pépé c'est quelqu'un, lui aussi. Il a été détenu deux ans dans un puits par les putschistes de l'Uruguay. Au total il a passé trois ans avec de l'eau jusqu'à la ceinture la moitié du temps. Compris?
Une rente nommée emprunt
Après mon passage sur France Inter, j'ai eu pas mal d'appels personnels, de mails et de SMS. Sans que j'en prenne la mesure sur le moment, mon argumentation à propos de l'emprunt a paru très intéressante à de nombreux amis. Ils m'ont donc demandé de reprendre par écrit mes arguments de manière à ce que chacun puisse les utiliser de son côté. Je le fais avec plaisir car je me suis bien amusé d'apprendre la pauvreté des arguments présentés par le PS sur le même sujet, Quand il dit quelque chose, bien sûr, et quand celui qui parle n'approuve pas Sarkozy! Ma ligne argumentaire est la suivante. Je pars du fait. Un emprunt va être lancé. Mais on ne sait pas pourquoi faire. D'habitude on sait d'abord ce qu'on va faire, non? Puis on cherche le moyen de le financer. Cette inversion fait sentir le loup dans la bergerie. Mais avant de le désigner il faut faire une pause et reprendre la réflexion. Si l'on emprunte c'est qu'on n'a pas. Ou pas tout. Pourquoi l'État de la sixième puissance économique du monde n'a-t-il pas de quoi? Réponse: parce qu'il a été méthodiquement appauvri. Bon. De tout cela je donnerai plus loin des détails chiffrés. Et maintenant venons en au loup. Qui va acheter des emprunts de l'État? Ceux qui ont de quoi. Ceux qui ont des réserves qu'ils peuvent immobiliser. Vu? Ça veut déjà dire qui ce ne sera pas. Qui n'a pas de réserve a immobiliser dans un emprunt? Je ne fais pas un dessin, tout le monde a compris. Donc je peux renverser la question: qui a des réserves? Devinez. Ceux là ont pourtant déjà été servis avec le bouclier fiscal, non? Justement. C'est là le moche de l'opération. Ceux qui ont reçu un chèque de l'État pour leur rembourser des impôts du fait du bouclier fiscal contribuent moins à l'effort commun. Ceux là vont maintenant recevoir davantage de la collectivité. Non seulement ils continueront comme les autres à bénéficier des services publics et de tout ce qui est payé par l'impôt de tous, mais en plus ils vont recevoir davantage. Ils vont recevoir quelque chose de plus que tous les autres qu'ils aident moins. Et que tous les autres vont se cotiser pour leur donner. Quoi? L'intérêt de l'emprunt auquel ils vont pouvoir souscrire avec l'argent reversé par l'État du fait du bouclier fiscal. 3 506 contribuables les plus aisés ont touché un chèque moyen de 116 000 euros. Ils peuvent s'en servir pour acheter de l'emprunt Sarkozy. Donc qu'est ce que cet emprunt? Une rente de l'Etat servie aux riches contribuables.
La stratégie d'appauvrissement de l'Etat
Nicolas Sarkozy sait parfaitement à quoi s’en tenir car c’est déjà lui qui avait supervisé en 1993 l’emprunt Balladur comme ministre du budget. Un emprunt qui a coûté en intérêts servis plus de 4 milliards de francs à l'État et qui a été remboursé grâce à des privatisations entre 1993 et 1995 (BNP et Elf Aquitaine notamment)! Pour bien comprendre le côté combine irresponsable de cette affaire, il faut savoir que depuis 30 ans, tous les gouvernements de droite ont été les champions de l’endettement car ils ont organisé l’appauvrissement de l'État. Le gouvernement Balladur dans lequel siégeait le petit Nicolas a multiplié par quatre la dette de l'État. En euros constants, les intérêts de la dette ont été multipliés par trois depuis 30 ans. Dans le même temps les investissements de l'État ont été divisés par 2. Depuis 2002, alors que la dette avait diminué sous Jospin, la dette est passée de 57 % du PIB à 67 % du PIB aujourd’hui. Car contrairement aux idées reçues, les recettes de l'État reculent depuis 20 ans! Elles représentaient 21 % du PIB dans les années 1980. Elles n'en représentent plus que 17 % aujourd’hui. Cela constitue une perte de recettes de 60 milliards annuels. Cette érosion des recettes de l'État a été organisée via des baisses régulières d’impôts. Mais aussi par la vente des entreprises nationales qui rapportaient à l'État d’importants revenus. Voyons cela. Depuis 2002, les réformes fiscales cumulées ont amputé de 30 milliards de recettes annuelles l’impôt sur le revenu, l’ISF et les droits de succession. Rien que le paquet fiscal 2007 de Sarkozy fait perdre 7 milliards par an à l'État: 2 milliards de droits de succession, un demi milliard de bouclier fiscal … Les niches fiscales ont atteint un montant de 73 milliards annuels de manque à gagner pour l'État via des exonérations ou réductions d’impôts sur le revenu ou d’ISF! 85 % des réductions d’impôts bénéficient aux 10 % des foyers les plus riches. Exemple de niches fiscales discutables: exonérations des revenus d’actions possédés par les salariés et mandataires sociaux, exonérations des revenus d’actions avec pacte d’actionnaires, exonération et abattement pour investissement immobilier locatif …réductions d’impôts pour emploi de personne à domicile. Résultat: l'impôt sur le revenu ne représente plus que 17 % environ des recettes fiscales, contre près de 22 % en 1993. Vient a présent mon deuxième argument concernant l'appauvrissement de l'État. On en parle jamais. Il s'agit des privatisations. Les privatisations qui amputent l'État de revenus durables. De 2002 à 2007, les gouvernements de droite ont vendu pour 47 milliards d’euros en privatisations. C'est le double de la période 1997-2002. Le record absolu de privatisation a été atteint en 2006 avec 17 milliards de ventes annuelles. Aujourd’hui il ne reste plus qu’une centaine de milliards (essentiellement EDF) et l'État s’est privé de ressources annuelles considérables. Quelques exemples de profits annuels d’ex entreprises publiques :
GDF Suez 6,5 milliards de profits 2008 (privatisé par Sarkozy en 2007)
France Télécom 4 milliards de profits 2008 (privatisation lancée par DSK en 1998 et achevée par les gouvernements Raffarin et Villepin)
Total 10,4 milliards de profits 2008 (privatisation débutée en 1986 et achevée en 1993-1995 par Balladur-Sarkozy)
Et même la BNP (privatisée en 1993 par Balladur-Sarkozy) 3 milliards de profits 2008.
Cette liste incomplète représente 23 milliards de moins dans les caisses de l'État pour 2009. Deux fois le déficit de la sécu. Vous avez bien lu? Et pour quel mieux collectif tout cela a-t-il été vendu, et perdu ? Dès que je reprends la plume sur ce blog je vais traiter de ce sujet: nos marges de manoeuvre financières.
HONDURAS :
Images :
http://www.lajiribilla.cu/2009/n425_06/honduras/089.html
Article :
Honduras : coup d’État, coup de semonce des Etats-Unis.
http://www.legrandsoir.info/Honduras-coup-d-Etat-coup-de-semonce-des-Etats-Unis.html
Le combat contre le traité de Lisbonne n'est pas terminé! Il se poursuivra à toutes les occasions, entre autres les élections régionales et partielles; jusqu'à la victoire!
"Confidentiel : le regret du Conseil d'Etat
Le Figaro
07/07/2009 | Mise à jour : 15:42 | Commentaires 10 | Ajouter à ma sélection
Le Conseil d’État, dans son rapport annuel, révèle au détour d’une phrase que le gouvernement lui a donné 24 heures, en janvier 2008, pour se prononcer sur le projet de loi autorisant la ratification du traité de Lisbonne. Un délai beaucoup trop court pour un texte aussi important et complexe. Maniant la litote, le Conseil d’État regrette donc dans son rapport annuel que ce projet de loi essentiel ait dû être examiné «trop rapidement»."
MANIFESTATION
Mercredi 8 Juillet de 18H à 20H,
Place de la République, M° République
SOLIDARITE HONDURAS
POUR LE RETOUR SANS CONDITION du PRESIDENT ZELAYA,
POUR LA FIN DE L’ETAT D’URGENCE
ET LE RETABLISSEMENT IMMEDIAT DE TOUTES LES LIBERTES PUBLIQUES
NON A LA BARBARIE DES FORCES MILITAIRES HONDURIENNES !
NON AUX HEURES SOMBRES DE LA DICTATURE !
http://cialnanterre.googlepages.com
Images de la résistance et de la répression au Honduras
http://www.vicuk.org/index.php?option=com_content&task=view&id=487&Itemid=30
Quelques nouvelles à propos du Honduras:
- Obama, en visite en Russie a dit qu'il soutient le retour de Zelaya au Honduras.
- Zelaya va rencontrer Hillary Clinton à Washington à huit clos
- le gouvernement "de fait" au Honduras (les militaires pustchistes) doit aller aussi aux USA pour discuter
- Interpol nie être complaisant vis-à-vis l'arrestation et l'expulsion de Zelaya
Zelaya dit qu'il tiendra secrète désormais la dâte de son retour au Honduras pour éviter que les golpistes ne "boycottent" encore une fois son retour.
Merci Carol Deby pour ton soutien...
Complainte pour les Indiens d’Amérique (air des Canuts)
Pour dominer il faut avoir
De l’or en masse pour le pouvoir (bis)
Vous avez volé l’or, grands de la terre,
Mais nous pauvres Indiens tout nus on nous enterre
REFRAIN
Nous sommes les Indiens et nous vivons sans rien (bis)
Mais notre règne arrivera
Quand votre règne finira ! (bis)
La tempête s’est levée, sur toute la terre,
Et vos jours sont comptés,vous ne pourrez rien faire.
REFRAIN
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Wir sind alles amerikanische Indianers
@ Jennifer (post 7), Anna (post 44) et Carol DEBY (post 45)
Il est évident que vous m’avez mal compris ce qui veut dire que je me suis mal fait comprendre. Ce que j’exprimais c’était mon inquiétude de voir le retour du Président légitime finir en tragédie. Je voulais dire que je craignais une action criminelle de la part des nouveaux maîtres du pays à l’encontre du Président ZELAYA au moment où il poserait le pied sur le sol de l’aéroport. Jamais je n’ai voulu formuler de critique de la volonté du Président légitime de revenir dans son pays. Si mes propos vous ont amené à penser cela, je le regrette et je viens donc aujourd’hui rétablir la vérité de mon propos. Je suis de ceux, comme vous, qui pensent que ce qui s’est passé est un vrai coup d’État comme ce continent sud-américain en a déjà hélas connu tant mais c’était il y a maintenant plus de deux décennies et on pouvait espérer que les choses avaient changé, y compris dans les esprits des militaires. Manifestement, ce n’était pas le cas et il faut en effet le déplorer et faire tout ce qu’on peut pour agir en faveur du rétablissement de la légalité. D’où la question que je posais de savoir ce que nous, citoyens ordinaires, pouvions faire. Je proposais notamment une pétition et Jennifer, vous m’avez répondu que c’était des « propos pacifistes passifs » et que mes voeux « ne font pas une politique ». Vous me faîtes la leçon en m’expliquant que ce n’est pas avec « de belles paroles verbales » que l’on reprend le pouvoir. Je suis conscient de cela et en effet, il faudrait que le peuple du Honduras se lève contre la dictature et nous que nous soyons à ses côtés. Nous ne pouvons que souhaiter que le pouvoir en France soit au côté du peuple du Honduras. Et pour inciter le Président SARKOZY à agir ainsi, peut-être serait-il utile que nous, Français, et surtout nous Républicains du PG, exprimions d’une manière ou d’une autre notre soutien. Et comment pouvons-nous exprimer notre soutien ? Par des manifs ? Sans doute mais tout le monde ne peut pas aller à Paris ni perdre une journée de travail. Et en province, même dans de grandes villes comme Nice, à ma connaissance forcément incomplète, il n’y a pas eu de mouvement de ce type. Alors quoi ?
J'accepte toujours les reproches quand ils sont pertinents mais là, au lieu de me reprocher ce que je n’ai pas dit ni pensé et encore moins voulu, au lieu de me passer un savon bien injuste et de me donner une leçon dont je ne crois pas avoir besoin puisque je pense comme vous sur le fond de la question, vous auriez mieux fait de proposer quelque chose d’autre, pas à la place de ma pétition mais en plus d'elle et en plus des manifs auxquelles vous appelez avec raison. Humblement et simplement, je demandais justement "que faire?" et j’amenais une idée. Excusez-moi si je n’ai rien suggéré d’autre que la pétition, excusez-moi de n’avoir pas le cerveau aussi fécond que vous l’auriez souhaité mais vous que proposez-vous ? N’hésitez surtout pas à mettre sur la table vos propositions. Pour l’instant hélas, je ne vois pas trop ce que les gens ordinaires peuvent faire. C’est au pouvoir institué d’agir au niveau diplomatique et s’il le faut militaire et nous, nous pouvons et devons dire fortement ce qui nous paraît juste mais après ?
Voici ci-dessous, pour vous prouver ma bonne foi, le message que j’ai publié sur Marianne2.fr le 2 juillet au sujet du Honduras en commentaire d’un billet de M. Philippe COHEN intitulé de manière provocante mais au second degré « Le Honduras…c’est bien loin » et répondant également à un post d’internaute qui méprisait ce pays. Vous verrez à le lire que je ne suis pas loin de penser comme vous et peut-être me rendrez-vous justice.
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7. Posté par Chris JOUS le 02/07/2009 18:43
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En réaction au billet de M. COHEN, je dirai que je suis comme lui écoeuré de voir le cynisme à l'œuvre quant à ce coup d’État. Il y a peut-être une petite explication... ou deux à cela.
1/ En France, chaque jour, on se rapproche un peu d'une forme de régime… disons autocratique et de ce fait on ne s'inquiète plus de la prise du pouvoir par la force. Dans les médias, un quarteron de généraux qui dépose le pouvoir légitime en empêchant une votation populaire de se tenir puis en exilant à l'étranger le Président légitime, est présenté comme un mouvement qui maintient la liberté constitutionnelle...puisque, disent-ils, d'une part ce Président avait trahi ses engagements conservateurs en passant de ce camp à celui de la gauche chavezienne et que d'autre part le tribunal constitutionnel a validé cette action après coup et que le Congrès l'avait presque autorisée par anticipation. Donc, dormez bonnes gens. Un coup d’État ? Mais, non pas du tout ! Une libération. L’armée a empêché la dictature. Rien d'anormal. L'armée a protégé le peuple hondurien, elle a protégé ses libertés et son vote précédent en empêchant un nouveau vote. Chacun appréciera la solidité de l’argument. Empêcher le peuple de voter c’est respecter la démocratie. Si on suit cette logique, à quoi bon faire des élections puisque le vote d’un jour ne peut plus être changé. C'est sans doute aussi pour protéger les libertés constitutionnelles que précisément l’armée a ordonné le couvre-feu mais aussi suspendu ou réduit jusqu'à nouvel ordre… quelques libertés constitutionnelles...
2/ Deuxième motif de silence ou de modération de la contestation : le fait que le Président américain ne soit pas le méchant BUSH. Les commentaires médiatiques en boucle nous disent à peu près ceci depuis le jour fatal: "le Président des Etats-Unis est le gentil cette fois, Barack OBAMA. Et c'est sûr, lui ne voulait pas cela. Il n'y a qu'à voir sa réaction d’ailleurs. Il a condamné le coup d’État. Certes pas de manière très virulente mais quand même de façon assez différente des réactions habituelles d'un Président des Etats-Unis. C'est déjà beaucoup ce qu'il a fait. Soyez patients. Ce n'est que le début etc. etc."
Or chacun sait que l'armée du Honduras, depuis des décennies, est en étroites relations avec l'armée américaine. Il y a même une base américaine dans le pays. Et de très nombreux agents de la CIA. On a pu lire des articles dévoilant le rôle pour le moins ambigu joué sur place par John NEGROPONTE, un ami de W. pas forcément dans la tendance OBAMA mais que le nouveau Président américain n'avait pas empêché de nuire pour autant. N'y avait-il pas pensé? Avait-il omis la question latino-américaine? Ne savait-il pas que de sombres agitateurs de la CIA y sévissent depuis plusieurs décennies? En témoigne les difficiles relations avec Cuba dans les années 60, puis les interventions plus ou moins officielles des Etats-Unis au Salvador, au Nicaragua, au Pérou, en Colombie, dans les années 70, 80, 90 et 2000. Et puis y'a le cas de ce terroriste Otto REICH (quel nom prédestiné!) qui a joué un rôle majeur dans le coup d'État et qui n'en est pas à sa première. Si ce nom ne vous dit rien, faîtes des recherches via Google et vous allez être édifié. Déjà condamné aux Etats-Unis mais libéré par papa BUSH dans les années 90, nommé par petit BUSH conseiller discret pour les affaires américaines (c'est-à-dire latino-américaines).
Bref, ce coup d'État, même contesté par Barack OBAMA, est évidemmment l'oeuvre directe ou indirecte des Etats-Unis. L'armée hondurienne n'aurait pas pu le mener à bien si les Américains n'avaient pas, au minimum, laissé faire. Croyez-vous que les Américains ne savaient rien avant ? Un coup d’État ça se prépare à l’avance. Et il y a donc des signes qui trahissent cette action en préparation, surtout pour un pays aussi présent, puissant et bien équipé que le sont les Etats-Unis. Ceux qui croient naïvement que les Etats-Unis sont innocents sont ceux qui croient aussi que les Etats-Unis ne savaient rien du risque qui se tramait avant le mardi fatal du 11 septembre 2001.
En réaction au message n°1, je dirai que non seulement c’est du mépris pour un pays certes petit mais qui mérite comme les autres d’être respecté. Et si le danger iranien est réel et sans doute de grande gravité, ne pas réagir unanimement et fermement en 2009 à un coup d’État de ce type, c’est s’exposer à des lendemains bien noirs. Certes, ce n’est pas l’armée du Honduras qui est menaçante mais le symbole qui se dégagerait de l’inaction face à un tel coup de force. D’autres armées pourraient avoir envie de jouer au même jeu ailleurs… L’OPPRESSION COMMENCE TOUJOURS PAR LE SILENCE.
En Iran, il est fort probable que des actions secrètes aient été menées par la CIA et/ou d’autres services occidentaux MOSSAD, MI-5, DGSE…pour influer sur les résultats puis pour si ce n’est créer de toutes pièces du moins pour augmenter l’effet de la contestation, légitime par ailleurs puisque bien des fraudes semblent établies de part et d’autre, pas que dans le camp du pouvoir sortant. Alors que les choses soient claires. Le chef de l’Iran est un fou furieux, dingue et dangereux. Il aurait été bon et très préférable qu’il soit battu mais l’autre, MOUSSAVI, aurait-il été un sauveur, un démocrate, un républicain, un homme moins tyrannique pour son peuple et moins dangereux pour ses voisins et le monde ? Aurait-il vraiment été l’ami du monde occidental ? Je ne le crois pas. En outre « imposer » la démocratie en truquant les élections, ce n’est pas le bon moyen pour l’installer durablement dans un pays sous dictature et pour convaincre le peuple que nos préférences doivent aussi être les leurs.
Donc comparaison n’est pas raison dit un proverbe. Iran et Honduras, deux problèmes différents, deux contextes qui n’ont rien à voir l’un avec l‘autre, deux situations périlleuses mais bien que l’un des pays soit tout petit et l’autre très important, ce qui s’est passé dans l’un comme dans l’autre doit être traité avec fermeté, intelligence et sens de l’Histoire.
******** fin du message que j'ai publié sur Marianne2.fr
Par ailleurs, je remercie Anna de dire aimablement dans son post 47 « le reste du texte de Chris méritait, je trouve, qu’on n’insiste pas sur ce paragraphe ». Je prends cela comme un accord avec ce que je disais par ailleurs. Nous aurons l’occasion, je n’en doute pas, de partager bien d’autres idées.
Voilà, je vous souhaite une bonne soirée.
Amitiés républicaines.
Chris Jous
Je ne proposais rien d'autre que de soutenir ce que faisait Zelaya que je trouvais très pertinent. En effet, il n'a pas réussi mais il a poussé jusqu'au bout une logique sans entrer dans la violence et j'ai trouvé cela très juste tactiquement. C'est tout. Ce sont vos critiques de Zelaya qui m'ont déplue car je pense que tous les efforts diplomatiques faits, combinés avec cette action de Zelaya, combinés avec la mobilisation du peuple est vraiment une superbe combinaison. En plus il ne pousse pas à la violence, et il n'aurait pas fait une action inconsidérée. Tout a été bien pesé et pensé et je trouve cela formidable.
Loin d'être une action inconsidérée et irresponsable c'était très calculé et demandait aussi un courage certain. J'ai une grande admiration pour ce que les présidents latino ont décidé ce dimanche-là. Ils ne se sont pas contentés de résolutions en papier. Ils avancent avec beaucoup d'intelligence, en prônant la non-violence, et sans lésiner sur les efforts diplomatiques mais avec un doigté extraordinaire. Ce seront des pages d'histoire qui seront étudiées avec un grand intérêt plus tard.
Bonne soirée à vous aussi Chris Jous
@jennifer
suite des évènements:
la rencontre avec Hillary Clinton a abouti à la nomination d'un médiateur, reconnu par Zelaya comme par Micheletti, à savoir le président du Costa Rica Oscar Arias.
Bon, celui n'a pas l'air d^'être un révolutionnaire bolivarien... plutôt social-démocrate à la sauce DSK et P.Lamy. Mais je n'en sais pas plus, la manifestation du 8 juillet sera d'autant plus important.
Ceci ressemble bien au scenario décrit par legrandsoir p.49 Hold up
Question: y -a t-il des manifs du même type ailleurs en Europe? J'ai l'impression que c'est Paris la capitale du soutien à Zelaya, et encore avec un nombre de participants....
Bonjour Julie
Merci pour l'info. J'espère qu'il n'y a pas que Paris car malgré plus d'une vingtaine de signataires dont le PS etc... je trouve les rassemblements minuscules. J'ai peur pour ce soir car c'est une manif, pas un rassemblement comme les autres fois, donc il faut plus de monde.
Par contre je suis au courant pour l'Angleterre, ils font pas mal et en particulier ce meeting ce soir, intitulé: "plus de Pinochets"
EMERGENCY PUBLIC MEETING:
No More Pinochets in Latin America -
Defend Democracy in Honduras!
7pm, Wednesday July 8th
Discus Room, Transport House/Unite the Union Building, 128 Theobalds Road, London, WC1X 8TN (Nearest tube: Holborn.)
Speakers to include:
Samuel Moncada, Venezuelan Ambassador
Maria Beatriz Souviron, Bolivian Ambassador
Rene Mujica Cantelar, Cuban Ambassador
Alicia Sandino, Nicaraguan Chargée d'Affaires
Colin Burgon MP
Steve Hart, Unite the Union, London and Eastern Region Secretary
Francisco Dominguez
Called by:
Là il y avait des logos d'orga dont par exemple le plus grand syndicat: Unite, Sertuc etc...+ Venezuela Solidarity campaing
Supported by:
info@venezuelasolidarity.co.uk
http://www.venezuelasolidarity.co.uk
0207 420 8963
Je ne peux pas résister à vous copier-coller la liste des soutiens contre le coup d'Etat au Honduras en Angleterre: 30 députés, un député européen, 13 secretaires nationaux de syndicats et des tas de gens connus. C'était dans le Guardian du 30 juin.
Est-ce qu'il ne pourrait pas y avoir une telle résolution au parlement européen?
C'est long! désolée. Je vous épargne la résolution qui condamne le coup et appelle au retour à la démocratie que vous retrouverez sur :
http://www.venezuelasolidarity.co.uk/
Leading voices in Britain Call for Honduran President to be Returned to Power
Prominent figures from across British society, including 30 parliamentarians such as Colin Burgon MP (Chair of the All Party Parliamentary Group on Venezuela,) playwright David Hare, film-maker John Pilger, musicians Brian Eno and Jon McClure, World Future Council Chair Bianca Jagger, former London Mayor Ken Livingstone, leading academics, 13 national trade union general secretaries (including of Unite the Union, UNISON and the GMB) and a range of others have signed a statement condemning the coup in Honduras.
STATEMENT AGAINST MILITARY COUP IN HONDURAS: (...)
Signed by:
• Colin Burgon MP
• Ken Livingstone
• Diane Abbott MP
• Dave Anderson MP
• John Battle MP
• Roger Berry MP
• Martin Caton MP
• Colin Challen MP
• Michael Clapham MP
• Michael Connarty MP
• Frank Cook MP
• Jeremy Corbyn MP
• Jon Cruddas MP
• Ian Davidson MP
• Janet Dean MP
• Paul Flynn MP
• Hywel Francis MP
• George Galloway MP
• Dai Havard MP
• Kelvin Hopkins MP
• Eric Illsley MP
• Lynne Jones MP
• Rob Marris MP
• John McDonnell MP
• Eddie O'Hara MP
• Stephen Pound MP
• Adam Price MP
• Terry Rooney MP
• Baroness Gibson, Chair of the All-Party Parliamentary Group on Latin America
• Caroline Lucas MEP, Green Party leader
• Jean Lambert MEP
• Jamie Hepburn MSP
• Bianca Jagger, World Future Council Chair
• David Hare, playwright
• Brian Eno
• John Pilger
• Jon McClure, Reverend and the Makers
• Ken Loach, Film maker
• Tony Benn
• Hugh O'Shaughnessy, Writer
• Paul Laverty, Writer
• Francisco Dominguez, Venezuela Solidarity Campaign Secretary
• Tony Woodley, Unite the Union Joint General Secretary
• Derek Simpson, Unite the Union Joint General Secretary
• Dave Prentis, UNISON General Secretary
• Paul Kenny, GMB General Secretary
• Mark Serwotka, PCS General Secretary
• Billy Hayes, CWU General Secretary
• Bob Crow, RMT General Secretary
• Matt Wrack, FBU General Secretary
• Brian Caton, POA General Secretary
• Gerry Doherty, TSSA General Secretary
• Gerry Morrissey, BECTU General Secretary
• Keith Norman, ASLEF General Secretary
• Jonathan Ledger NAPO General Secretary
• Megan Dobney, SERTUC, Regional secretary
• Bill Greenshields NUT Past President
• Bellavia Ribeiro-Addy, NUS Black Students’ Officer
• Cllr Salma Yaqoob
• Ellie Reeves, Labour Party National Executive Committee and Co-convenor Britain in the
World Policy Forum
• Stephanie Peacock, Youth representative, Labour Party National Executive Committee
• Peter Willsman, Labour Party National Executive Committee
• Neal Lawson, Compass Director
• Dr. Julia Buxton, University of Bradford
•Diana Raby, Institute of Latin American Studies, University of Liverpool
•Steve Ludlam, University of Sheffield Senior Lectuer, Department of Politics
• Hazel Marsh, University of East Anglia
• Kaveh Moussavi, University of Oxford's Centre for Socio-Legal Studies Head of the Public Interest Law Programme
• Stephen Wilkinson, London Metropolitan University Assistant Director, International Institute for the Study of Cuba
Newsweek du 7 juillet 09
« Rien que du bruit, pas de fureur » titre ce journal à propos du voyage d’Obama en Russie.
Ce canard estime que le voyage à Moscou peut être considéré dans les grandes lignes, comme dépourvu de signification.
D’autre part, Newsweek est fort discret sur ce qui se passe en Afghanistan : un article du 1er juin annonçait qu’une des opérations aéroportées les plus énormes depuis le Vietnam, allait être lancée.
Depuis, pour ne pas devoir titrer à nouveau à la manière de Shakespeare, cette gazette se tait, omettant de révéler que depuis 2 jours, 11 soldats de l’OTAN ont péri ; car le titre shakespearien pourrait être :
"Beaucoup de bruit pour rien."
De cette opération pourrait dépendre la survie de l’OTAN.
Le scandale du mois :
La Tribune, lundi 6 juillet 2009, page 4 :
« D’après Bercy, le bouclier fiscal à 50 % a bénéficié à 18 893 foyers. Le coût du dispositif est porté à 578 millions d’euros. Les contribuables assujettis à l’Impôt Sur la Fortune concentrent 99 % du coût.
D’après les données de Bercy, 100 personnes capteraient plus du tiers du coût du bouclier fiscal, pour une restitution moyenne de 1,15 millions d’euros.
Le rapporteur général du Budget, le député UMP Gilles Carrez, va demander des informations complémentaires sur 20 contribuables. Détenteurs d’un patrimoine supérieur à 15 581 000 euros, mais avec un revenu de référence inférieur à 3 263 euros par an, ils se sont vu restituer par le fisc un chèque d’un montant moyen de 286 000 euros. »
Fin de citation.
En clair :
- Au titre du bouclier fiscal, le fisc donne un chèque à 18 893 foyers.
- Le bouclier fiscal coûte 578 millions d’euros.
- Le fisc donne 99 % de ces 578 millions d’euros à des Français qui paient l’Impôt Sur la Fortune.
Et soutien et mobilisation à notre ami et camarade Tristan (pétition à signer: attention, le message de confirmation envoyé sur votre mail peut se retrouver dans votre boite spams/courriers indésirables au lieu de votre boite de réception, vigilance, donc) :
http://www.soutien-tristan-sadeghi.org/?cat=1
Merci pour Tristan (et tous les principes remis en cause par cette "affaire"qui n'aurait jamais dû en devenir une!)
Agréable journée! :-)
Etes-vous au courant ? oui, non ?
Excellente nouvelle :
"Europe Ecologie: Billard démissionne des Verts et se rapproche de Mélenchon"
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hxJZ0OLNOFraeK9D9D6Fubx_ESQQ
@67
Enthousiasmant, mais pas du tout étonnant.
Cela ne fait que commencer !
Les égarés par les discours populistes du FN réfléchiront; d'autres membres du PS sauteront le pas. Et d'autres écolos, dégoûtés, rejoindront le FdG.
Qu'attend Bové ?
Le temps travaille pour nous !
Un bisou d'encouragement à Jean-Luc Mélenchon...et à Hold-up, pour l'excellente nouvelle qu'il nous apporte.
Si je puis me permettre, autant dire que Martine Billard rejoint le PG:
"La députée Martine Billard a annoncé mercredi qu'elle démissionnait des Verts pour se rapprocher du Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon, critiquant "cette évolution au centre que subissent les Verts avec Europe Ecologie".Mme Billard participera en décembre avec M. Mélenchon au "congrès de fondation programmatique" d'un "Parti de gauche écologiste".
"Je démissionne des Verts", a annoncé la députée de Paris lors d'une conférence de presse commune à l'Assemblée nationale avec Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez, ex-membres de l'aile gauche du PS et co-fondateurs du Parti de Gauche fin 2008."
Et d'ajouter que Paul Ariès la suit au PG également:
"Nous appelons les écologistes qui se reconnaissent dans l'antilibéralisme et dans l'antiproductivisme à participer collectivement" à la fondation de ce nouveau Parti de gauche écologiste, a-t-elle lancé.
Mme Billard a dit qu'elle s'exprimait également au nom de Paul Ariès, "objecteur de croissance" et directeur du journal "Le Sarkophage", absent de la réunion."
C'est vrai que ça fait du bien que les pendules d'EE soient remises à l'heure!
Pour info, elle a participé aux débats, dernièrement à la Mutualité. Elle y a dit des choses fortes comme (textuellement): "Une gauche qui devient écologiste et des écologistes qui retrouvent leur gauche", ou s'est dite lasse de l'"écologie d'aménagement" versus l'"écologie sociale et transformatrice" et a assimilé le "capitalisme vert" à de l'"impérialisme". Des mots clairs, non?
Une citation de Christophe Rameaux, empruntée à Marguerite Duras, à la Mutualité aussi: "E^tre de gauche, c'est la lutte des classes".
Agréable journée à toutes et tous :-)
et aussi:
http://fr.news.yahoo.com/4/20090708/tts-france-politique-npa-ca02f96.html
http://www.bakchich.info/Les-putchistes-au-Honduras-formes,08226.html
http://www.bakchich.info/Des-prives-americains-forment-l,04457.html
http://www.bakchich.info/Sarkozy-ne-chome-pas-pour-le,08229.html
Désolée pour les envois hachés, pas le choix pour que ça passe (mais du coup, sans mes commentaires)
@ merci Pulchérie D
" Le Monde "
"La campagne d'Europe Ecologie et les appels du pied au MoDem ont été la goutte d'eau de trop. "...
La suite ici :
http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/07/08/petits-remous-a-la-gauche-des-verts-troublee-par-le-positionnement-d-europe-ecologie_1216643_823448.html
Plus rien ne nous étonne d'un PS balkanisé en divers fan clubs...
Le bouclier fiscal a profité à 19 000 contribuables.
Critique sur le bouclier fiscal, le rapporteur général UMP du Budget, Gilles Carrez, a mené un droit d'inventaire sur ce dispositif, publié vendredi 3 juillet dans un rapport d'information. Selon lui, l'avantage fiscal permettant de plafonner ses impôts (CSG-CRDS inclus) à 50 % de ses revenus, a bénéficié à 18 893 ménages l'an dernier, contre 14 426 foyers pour le bouclier à 60 % en 2007.
Avec un coût de 578 millions d'euros, la facture du bouclier fiscal a donc augmenté de 120 millions d'euros, mais reste en deçà des «810 millions de dépense fiscale prévus lors de la loi TEPA». Cette hausse s'explique d'une part par le traitement des derniers dossiers traités par l'administration début 2008, mais aussi parce que le bouclier à 50 % touche une cible plus large que le dispositif précédent.
Ainsi, Gilles Carrez note que le renforcement du bouclier fiscal a «accentué la prépondérance des assujettis à l'Impôt Sur la Fortune dans le coût du dispositif mais a aussi augmenté leur proportion en nombre de bénéficiaires». Et d'expliquer qu'en 2008 ces assujettis représentaient « 40 % des bénéficiaires contre 27 % l'année précédente et concentraient 99 % du coût contre 91 % en 2007. »
http://www.lefigaro.fr/impots/2009/07/06/05003-20090706ARTFIG00404-le-bouclier-fiscal-a-profite-a-19-000-contribuables-.php
Récapitulons :
- au titre du bouclier fiscal, le fisc a redonné de l'argent à 18 893 ménages en 2008 ;
- au titre du bouclier fiscal, le fisc a reversé 578 millions d'euros en 2008 ;
- le fisc a reversé 99 % de ces 578 millions d'euros à des Français qui paient l'Impôt Sur la Fortune !
Plus de monde au rassemblement ce soir sur le Honduras! Pas trop de nouvelles en fait sur ce qui se passe là-bas. Martine Billard était présente, et Jean Luc Mélenchon aussi.
@jennifer
j'attendais cette info, merci.
concernant les nouvelles, pas étonnant, j'ai vu cette page de la Ligue des Droits humains de l'Amérique Centrale, toutes ces personnes sont menacées, voire plus.. http://www.cidh.org/Comunicados/Spanish/2009/47-09sp.htm
et la caravane médiatique passe à autre chose chez nous, comment garder l'attention et la pression ? Le parlement européen a-t-il prévu une motion vigoureuse lors de son ouverture le 14 juillet?
que de questions
Lienneman sera-t-elle la prochaine? Je la sais à bout du PS, mais également avec de fortes affinités envers un certain courant du MRC... Qué sera sera...
Oui sur le parlement européen j'espère que la GUE pense à quelque motion sur le Honduras.
Il faut voir si ce président du Costa Rica propose quelque chose. Hier il y avait encore plus de militants du PG mais aussi pas mal de grosses pointures du NPA (pour la 1ère fois depuis 10 jours de rassemblement). Il faut peut être tout ce temps pour que les gens décident à bouger et donc pas mal de petits rassemblements. J'imagine qu'il y aura d'autres manif/rassemblements car la communauté latino est vraiment en attente, et les orgas françaises commencent à bouger...
Une fois de plus, nous sommes les dindons de la farce, si farce il y a, ou plutôt vessies que l'ont prend pour des lanternes...
N de D qu'il est beau ce blog de Jean Luc Mélenchon et la Vidéo,
qu'il est bon ce Mélenchon Jean Luc,
J'ai un ami, membre du PG comme tous mes amis ou proche qui m'a posé la question " tu vois quelqu'un d'autre que lui pour 2012 à Gauche ?
" Non c'est vrai je ne vois personne d'autre que Jean Luc Mélenchon représenter la vraie Gauche en 2012 "
Lu sur le net : Article de G. Carotenuto
Extrait :
" Ceux qui ont vécu la guerre sale des années 80 en Amérique du centre vont avoir des sueurs froides, quand ils apprendront que le « ministre conseiller » du président de facto hondurien n’est autre que Billy Joya Améndola.
Il est indispensable de connaître le curriculum de Joya Amándola pour comprendre la culture politique de la junte militaire putschiste que préside Micheletti.
Dans les années 80, Billy Joya Améndola était un des principaux dirigeants du Service de renseignement 3-36, chargé de l’enlèvement et de la séquestration des opposants politiques, et fondateur des escadrons de la mort « Lince y Cobra » (Lynx et Cobra). Il fut, dans ces fonctions, l’un des principaux exécuteurs d’enlèvements, de tortures et d’assassinats au Honduras, et pour le moins de onze exécutions sous le pseudonyme de Docteur Arranzola. "
Suite de l'article : http://www.legrandsoir.info/Honduras-Les-tortionnaires-reprennent-du-service.html
Autre article à lire :
http://www.legrandsoir.info/Honduras-une-terre-dechiree-de-putsch-en-putsch.html
Honduras : Les 5 règles de la propagande de guerre.
http://www.legrandsoir.info/+Les-5-regles-de-la-propagande-de-guerre+.html
Poursuivons le boycott du quotidien " Libération " en propageant autour de soi cette volonté de ne plus acheter "ce quotidien de référence (libérale)" même par inadvertance ou par mauvaise habitude - un peu comme pendant le mouvement Étudiant, le boycott par les universitaires lecteurs du quotidien " Le Monde " - ayant infléchit dangereusement les ventes - l'on s'aperçût qu'au bout de 48 heures, étrangement le ton s'infléchit et le contenu de l'information relayée - ô par quel miracle on se le demande encore - changea du tout au tout.
Sur Libération / Honduras :
Scandaleux article sur le Président Zelaya dans le Libération du 6 juin dernier :
http://www.legrandsoir.info/+Scandaleux-article-sur-le-President-Zelaya-dans-le-Liberation-d+.html
@ Hold-up (85).
La lecture de Libération est beaucoup plus nocive que celle du Figaro, qui lui, au moins, montre de quel bois il se chauffe. Je déconseillerais aussi Le Monde.
Pour ma part, il y a dix ans (mars 1999, attaque de la Yougoslavie) que j'ai cessé d'acheter un quotidien autre que l'Huma. L'information récoltée sur la Toile est largement suffisante. Et tous les mois, le Monde Diplo.
Dommage pour le métier de journaliste.
(H)adrien (post 80), merci de tes commentaires ironiques, tout ce qu'écrivait Jean-Luc Mélenchon dans "En quête de gauche" à savoir la transformation du PS en Parti Démocrate à l'Italienne se déroule sous nos yeux. C'est pourquoi le PCF doit accepter l'idée de listes indépendantes du PS au 1er tour come l'a fait le NPA.
Pulchérie (post 86), idem je ne lis que l'Huma comme quotidien (même si je trouve qu'il peut lui arriver d'être consensuel sur certains sujets), et l'IN-DIS-PEN-SA-BLE devant l'éternel Monde Diplomatique. Il y a aussi Politis, le Plan B, CQFD ou le Sarkophage, pour les petits à soutenir. Par contre, je ne lis plus "Le Courrier International", car sous couvert de fausse neutralité, il rejoint le Parti de la Presse et de l'Argent : en fait son truc c'est de prendre des articles dans la presse "d'opposition "de pays étrangers, et d'appeler ça de la "neutralité". Or si cette presse est réactionnaire comme dans tous les pays de l'ALBA, le CI véhiculera les mêmes clichés que le Monde ou le Figaro. J'ai toujours pas digéré la couverture Chavez=Poutine en mitraillette de décembre 2007, ou le comble du ridicule, à savoir le poster de groupie "collector" d'Obama cette année (qui a été très critiqué par les lecteurs). Comme je peux lire l'anglais, je lirais directement les articles du Guardian par le net, pas besoin du Courrier International pour ça.
Annie (87) A propos du Courrier International, ce canard fut infect sous la domination d'
Adler (dit le gros tas). Puis il réussit à déboulonner ce lipome et pendant quelques mois (voire quelques années) il redevint intéressant, ne fût-ce que par les liens avec divers journaux internationaux. Mais depuis au moins deux ans, il apparaît à nouveau dominé par une quelconque armada financière et est redevenu un hebdomadaire pour bignolles du XVIème.
Tant pis pour les journalistes. Je n'achète que ce que j'ai cité au 86.
Mais sur la Toile, il faut lire la presse de l'adversaire, ça ne lui rapporte rien.
Outre The Guardian, il y a The Independent, et aux USA, le Los Angeles Times.
Au fait, le bon vieux Times mérite d'être consulté. Et par enchaînement d'idées,
Asia Times est remarquable. Ne pas oublier Novosti et Chine Nouvelle, et le Quotidien du Peuple. Quand on a le temps, il y a la presse algérienne (Le Matin).
Bonsoir
J'ai la traduction d'un article mais pas de lien donc je vous le mets en plusieurs fois car il est long...
Le rôle de l'Institut Républicain International (IRI) dans le coup d'Etat au Honduras.
L'IRI a fait référence à un coup d'Etat au Honduras, il y a quelques mois.
Eva Golinger
07 07 09
L'Institut Républicain International (IRI) - considéré comme le bras international du Parti Républicain des Etats-Unis, et l'un des quatre "groupes clés" de la National Endowment for Democracy (NED, Fondation Nationale pour la Démocratie) - semble avoir avoir été au courant, avec quelques mois d'anticipation, du coup d'Etat au Honduras contre le Président Manuel Zelaya.
L'IRI est très connu pour son rôle dans le coup d'Etat d'avril 2002 contre le président Hugo Chávez au Venezuela, y pour son financement et son action en tant que conseil stratégique en faveur des des principales organisations impliquées dans le renversement du président Jean Bertrand Aristide, en Haïti, en 2004. Dans les deux cas, l'IRI a financé et/ou entraîné et conseillé les partis politiques et les groupes impliqués dans le renversement violent et antidémocratique des présidents constitutionnels.
suite de l'article d'Eva Golinger (1ère partie- post 89)
Après le coup au Venezuela, en avril 2002, celui qui était alors président de l'IRI, George Folsom, envoya une note de presse dans laquelle il se réjouissait du coup et affirmait que : "L'Institut a servi de pont entre les partis politiques de la nation et tous les groupes de la société civile, afin d'aider les Vénézuéliens à construire un nouvel avenir démocratique..." Quelques heures après, lorsque l'échec du coup fut flagrant et que le peuple vénézuélien eut effectué le sauvetage de son président - qui avait été enlevé et emprisonné sur une base militaire - et lorsque le peuple eut aussi rétabli le fil constitutionnel, l'IRI regretta l'empressement avec lequel il avait publiquement applaudi le coup. L'une des principales organisations financières, la NED, était furieuse que l'IRI ait révélé publiquement le financement accordé par le gouvernement états-unien aux dirigeants du coup contre le Venezuela. Le président de la NED, Carl Gershman, était si gêné par cette gaffe de l'IRI qu'il envoya une letre mortifiante à Folsom, dans laquelle il lui disait : "Tes bravos au coup - assurément dépourvus de réserve - ont plongé l'IRI dans la délicate politique interne du Venezuela." Gershman aurait préféré que le rôle de la NED et de l'IRI dans la préparation du coup contre le président Chávez ait été maintenu secret.
Le sénateur John MacCain est le président de l'IRI. Cet Institut a été créé en 1983 pour intégrer la mission de la NED, consistant à "promouvoir la démocratie dans le monde", par décision du président Ronald Reagan. En fait, l'un des fondateurs de la NED, Allen Weinstein, a expliqué cet état de chose de la façon suivante, lors d'une entrevue avec le Washington Post, en 1991 : "Bien des choses que nous faisons aujourd'hui l'étaient par la CIA, il y a 25 ans, d'une façon camouflée." L'histoire de l'IRI, d'après son web (www.iri.org), explique aussi que son travail se situait à l'origine en Amérique latine, à l'époque où l'administration Reagan subissait la pression des groupes paramilitaires et des commandos de la mort en Amérique centrale et Amérique du Sud, dans le but d'installer des régimes subordonnés aux intérêts états-uniens et de neutraliser les mouvements de gauche. "En 1983, le Congrès, répondant à l'appel du président Reagan, créa la National Endowment Democracy (NED), afin de soutenir les démocrates qui émergeaient dans le monde. Quatre instituts non lucratifs furent créés pour mener à bien ce travail : l'IRI, l'Institut Démocrate National pour les Affaires Internationales (NDI), le Centre pour l'Entreprise Privée Internationale (CIPE) et le Centre Américain pour la Solidarité dans le monde du Travail (ACILS)."
3ème partie
"A ses débuts, la fonction attribuée à l'IRI consistait à semer les graines de la démocratie en Amérique latine. Dès la fin de la Guerre froide, l'IRI a élargi son champ d'action en soutenant la démocratie et la liberté sur toute la planète. L'IRI a dirigé des programme dans plus de 100 nations."
En principe, s'ajoutant aux autres groupes clés de la NED, l'IRI finança des organisations au Nicaragua pour fomenter la déstabilisation du gouvernement sandiniste. Le journaliste Jeremy Bigwood a expliqué une partie de ce rôle dans son article "No Strings Attached?" (http://www.inthesetimes.com/main/article/3697/). Le professeur William Robinson, de l'Université Santa Barbara, en Californie, écrit dans son livre "A Faustian Bargain" : "Lorsque la rhétorique de la démocratie est mise de côté, la NED est un outil spécialisé dans la pénétration de la société civile d'autres pays, jusqu'à sa base populaire" afin d'atteindre les objectifs de la politique extérieure états-unienne. Robinson était au Nicaragua dans les années 80. Il fut le témoin de la façon dont la NED travaillait avec l'opposition nicaraguayenne, soutenue par les Etats-Unis, pour renverser les sandinistes aux élections de 1990."
L'investigation d'envergure, ainsi que les documents, ont mis en évidence le rôle de l'IRI dans le coup d'Etat de 2002 au Venezuela. Les preuves de cette participation, qui se poursuit aujourd'hui avec le travail de l'IRI, avec le financement, le conseil stratégique et l'entraînement de partis politiques et de groupes au Venezuela, sont disponibles dans les documents obtenus par le biais de la loi états-unienne Accès à l'Information (FOIA, selon ses sigles en anglais), sur le web suivant : http://venezuelafoia.info/iri.html, et aussi dans mon livre "El Código Chávez : descifrando la intervención de Estados Unidos en Venezuela" (Monte Avila Editores, 2006) (Le Code Chávez: déchiffrer l'intervention des Etats-Unis au Venezuela). Aucune des preuves concernant le rôle de l'IRI dans la préparation et le soutien au coup d'avril 2002 au Venezuela, pas plus que son soutien continu à l'opposition vénézuélienne, n'ont été démentis par l'Institut, pour la raison essentielle que la totalité des preuves citées procède de la documentation interne de l'IRI et de la NED, information obtenue en conformité avec la loi FOIA.
Alors donc, lorsque le coup d'Etat s'est produit au Honduras contre le président démocratiquement élu, Manuel Zelaya, les empreintes états-uniennes offraient peu de place au doute. Le nom de l'IRI est apparu en qualité de récepteur d'un fonds de 700 000 dollars pendant les années 2008 et 2009, dans le but de promouvoir les programmes de "bonne gouvernabilité" dans les pays d'Amérique centrale, y compris le Honduras. Un autre fonds, de 550 000 dollars, a été accordé par la NED à l'IRI, en 2008-2009, pour travailler avec "des centres de la pensée" et "des groupes de pression" au Honduras, afin d'influer sur les partis politiques; on y précisait que l'IRI "soutiendra toute initiative apte à créer des positions politiques durant les campagnes de 2009. L'IRI insistera particulièrement sur le Honduras, pays qui a des élections présidentielles et législatives en novembre 2009." Ce qui est une diaphane ingérence dans la politique interne du Honduras.
L'Agence Inrernationale du Développement des Etats-Unis (USAID) fournit aussi au Honduras environ 49 millions de dollars par an, dont une grande partie est orientée en direction de programmes qui "encouragent la démocratie". Majoritairement, ceux qui perçoivent cette aide au Honduras - aide qui prend la forme du financement, de l'entraînement, des ressources, du conseil stratégique, du conseil en communication, du renforcement de partis politiques et de la formation des dirigeants - sont des organisations directement liées au coup d'Etat, comme le Conseil National Anticorruption, l'Archevêché de Tegucigalpa, le Conseil Hondurien de l'Entreprise Privée (COHEP), le Conseil des Recteurs des Universités du Honduras (CTH), le Forum National de la Convergence, la Fédération Nationale du Commerce et des Industries du Honduras (FEDECAMARA), l'Association des Moyens de Communication (AMC), le Groupe Paix et Démocratie, Génération X Changement. Ces organisations font partie d'une coalition se nommant "Union Civique Démocratique du Honduras", qui a publiquement soutenu le coup contre le président Zelaya.
La secrétaire à la presse de l'IRI, Lisa Gates, a répondu aux accusations sur l'IRI et sur son financement ou son aide (qui inclut aussi une aide non financière, comme l'entraînement, le conseil et les ressources) en faveur de groupes impliqués dans le coup contre le Honduras, en disant qu'il s'agit de "reportages mensongers". Cependant, il existe un certain nombre de liens intéressants entre l'organisation républicaine y le violent coup d'Etat contre le président Zelaya qui, certes, révèlent la participation de l'Institut - en sus du million de dollars mentionné plus haut, qu'ils ont investi cette année au Honduras. S'ajoutant à sa présence au Honduras en tant que membre du programme "bonne gouvernabilité" et "influence politique", le directeur régional IRI du Programme Amérique latine et la Caraïbe, Alex Sutton, s'est fortement impliqué aux côtés de nombreuses organisations de la région ayant soutenu le coup au Honduras. Sutton s'est rendu, en qualité d'invité spécial, à une conférence qui s'est tenue récemment au Venezuela, parrainée par l'organisation CEDICE, Centre pour la Divulgation de la Connaissance Economique, qui reçoit un financement de la NED et de l'USAID. La directrice du CEDICE, Rocío Guijarra, avait été l'une des principales exécutrices du coup d'Etat de 2002 contre le président Hugo Chávez, et elle avait, personnellement, signé un décret instaurant la dictature dans le pays, ce qui, par bonheur, a été mis en échec par le soulèvement et la force du peuple. Cette conférence au Venezuela, avec la participation de Sutton, les 28 et 29 mai derniers, a été organisée par plusieurs dirigeants de l'ultra-droite latino-américaine, comme l'ex-président bolivien Jorge Quiroga - qui appela à plusieurs reprises au renversement du président Evo Morales; le Péruvien Mario Vargas Llosa et son fils Álvaro - qui ont déjà donné leur aval public au coup contre le président Zelaya au Honduras; et nombre de dirigeants de l'opposition vénézuélienne - dont la plus grande partie est connue pour son rôle dans le coup d'avril 2002 et à l'occasion, depuis lors, de plusieurs attentats contre la démocratie. La majorité des présents à la conférence du CEDICE, en mai 2009, ont exprimé publiquement leur soutien au coup contre le président Zelaya.
Mais il est une preuve plus implacable du lien entre l'IRI et le coup contre le Honduras: c'est un vidéo clip, disponible sur le web de l'Institut : http://www.iri.org/multimedia.asp. Le clip ou "podcast", comprend une présentation de diapositives de Susan Zelaya-Fenner - assistante du programme de l'IRI - le 20 mars 2009, où elle explique les programmes de "bonne gouvernabilité" au Honduras. Curieusement, au début de la présentation, Zelaya-Fenner explique ce qu'elle considère "une paire de faits intéressants sur le Honduras". Ces "faits" incluent, d'après elle, que "Le Honduras est un pays fort oublié, dans une région très petite. Le Honduras a eu plus de coups d'Etat que d'années d'indépendance, a-t-on dit. Cependant, paradoxalement, en des temps récents, ce pays a été considéré comme un'pilier de stabilité'dans la région, au point de l'appeler le'U.S.S. Honduras', pour être parvenu à éviter toutes les crises dont ont souffert ses voisins pendant les guerres civiles des années 80."
Voilà l'ultime partie. Désolée d'avoir été longue mais j'espère que cela vous aura au moins intéressés.
Jennifer
Il importe de préciser que lorsque Zelaya-Fenner parle du "U.S.S. Honduras" et de la "chance" qu'il a d'avoir "évité toutes les crises vécues par ses voisins pendant les guerres civiles des années 80", cela veut dire que le gouvernement états-unien, la CIA et le Pentagone utilisèrent le Honduras comme fer de lance dans leurs attaques contre les voisins du Honduras. L'ambassadeur états-unien de l'époque, John Negroponte, et le colonel Oliver North, entraînèrent, financèrent et planifièrent les missions paramilitaires et les commandos de la mort qui assassinèrent, firent disparaître et neutralisèrent des dizaines de milliers de paysans et de citoyens "de gauche" au Nicaragua, au Salvador, au Guatemala y au Honduras.
Zelaya-Fenner poursuit : "Donc, le Honduras était stable récemment, et il a toujours été pauvre, ce qui veut dire qu'il est en-dessous du radar et qu'il fait l'objet d'une faible d'attention. L'actuel président, Manuel Zelaya et ses panas, les gens de gauche de l'Amérique latine, ont suffisamment provoqué de déstabilisation politique dans le pays. Zelaya est un imitateur de Hugo Chávez et de la révolution sociale de Hugo Chávez. Il a consacré une grande partie de son administration à tenter de convaincre le peuple hondurien, des personnes très pratiques et centristes, que la voie vénézuélienne est celle qu'il faut prendre. Les tendances de gauche de Zelaya intensifient les problèmes qui existent déjà. La corruption est pire que jamais. Le narcotrafic et la violence passent par la frontière du Mexique. Et il y a dans le pays un véritable sentiment sur l'existence d'une déstabilisation interne, ce qui est nouveau dans l'histoire hondurienne. Les coups d'Etat étaient une affaire datant de trois décennies, pensait-on... jusqu'à aujourd'hui, à nouveau (elle rit et les auditeurs rient avec elle)."
Elle a vraiment dit ça ? Oui, et on peut l'écouter (en anglais) sur son "podcast". Est-ce une simple coïncidence si le coup contre le président Zelaya s'est produit à trois mois à peine de cette présentation ? Des fonctionnaires du Département d'Etat ont admis qu'ils savaient que le coup d'Etat était en marche depuis plusieurs mois. Le sous-secrétaire d'Etat, Thomas Shannon, était au Honduras la semaine qui a précédé le coup, en principe pour négocier une issue alternative au coup d'Etat. Pourtant, Washington a continué de financer, par le biais de la NED et de l'USAID, ces mêmes groupes, partis et secteurs militaires impliqués dans la planification et l'exécution du coup. Il est de notoriété publique que Washington n'appréciait pas les alliances du président Zelaya dans la région, en particulier avec des pays comme le Venezuela, Cuba et le Nicaragua. Il est aussi de notoriété publique que le président Zelaya s'était attelé à revoir la présence militaire états-unienne sur la base militaire de Soto Cano (Palmerola) et que, avec un fonds des pays de l'ALBA (Bolivie, Cuba, Equateur, Dominique, Honduras, Nicaragua, San Vicente, Antigua y Barbudos, et Venezuela), il allait transformer cette base du Pentagone en un aéroport international.
Dans sa présentation, Zelaya-Fenner explique l'importance stratégique du Honduras : "Pourquoi le Honduras importe-t-il ? Beaucoup de personnes le demandent, même les experts et les historiens honduriens. Certains disent qu'il a peu d'importance et, d'un point de vue global, c'est une opinion difficile à contrecarrer. Cependant, le pays revêt une importance stratégique pour la stabilité régionale; or, cette année est une année électorale au Honduras. C'est un espace de temps stratégique, aussi devons-nous soutenir les démocrates en un moment comme celui-ci, quand la démocratie est attaquée dans la région."
Aucun doute à avoir : le coup contre le président Zelaya est un effort pour saper les gouvernements régionaux qui installent des modèles alternatifs au capitalisme et qui défient les concepts états-uniens de la démocratie représentative en tant que "meilleur modèle". Des pays comme le Venezuela, la Bolivie et l'Equateur construisent des modèles qui réussissent, fondés sur la démocratie participative; qui garantissent la justice économique et sociale et qui donnent la priorité à la prospérité sociale collective plutôt qu'à l'économie de marché. Tels sont les pays qui, avec le Honduras maintenant, ont été victimes de l'interventionnisme de la NED, de l'USAID, de l'IRI et autres agences de Washington, qui veulent renverser ces démocraties émergentes.
Photoreportage. Il faut attendre un peu avant que les images apparaissent.
http://mimundo-jamesrodriguez-esp.blogspot.com
Les négociations devaient commencer aujourd'hui au Costa Rica. Micheletti persiste et signe:
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2009/07/09/honduras-micheletti-se-presente-au-costa-rica-en-president-constitutionnel_1217337_3222.html
Et qu'en est-il des honduriens? Manifestent-ils toujours? Les militaires continuent-elles à arrêter les militants?
Honduras :
http://www.youtube.com/watch?v=OCzkJf2vVnU&eurl=http%3A%2F%2Fwww.lemonde.fr%2Fameriques%2Farticle%2F2009%2F07%2F07%2Fhonduras-sur-le-net-les-opposants-denoncent-la-repression_1216175_3222.html&feature=player_embedded
Honduras : un peuple en lutte
http://www.youtube.com/watch?v=EDB1ejnxbKE&feature=related
jennifer dit:
9 juillet 2009 à 22:11
"Les militaires continuent-elles à arrêter les militants?"
1ère classe Jennifer GARDE A VOUS !
Soldat Jennifer votre féminisme a gravement merdé sur ce coup là.
Me f'rez trois jours.
ROMPEZ !
Info du 02 Juillet 2009 :
"La liberté d'association et de réunion, ainsi que le droit à la libre circulation" ont été suspendus par le Congrès. Le président déchu, Manuel Zelaya, exhorte ses concitoyens à ne pas obéir à un "gouvernement usurpateur".
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/20090702.OBS2756/?xtmc=honduras&xtcr=3
à Hold-up (9 juillet 2009 à 23:48)
Il est tout a fait normal que nos dirigeants zoccidentaux soient discrets à propos du Honduras.
"La liberté d’association et de réunion, ainsi que le droit à la libre circulation” ont été suspendus"
De celà ils en rêvent, et le mettent en place, lentement mais surement.
Bonsoir,
désolée, je réitère mon appel de soutien, important, à Tristan:
http://www.soutien-tristan-sadeghi.org/?cat=1
(812 signatures à cette heure, c'est encore vraiment trop peu:-()
Solidarité totale et désobéiance civile aux Honduriens! Animo! El Pueble debe vencer!
En France, n'oublions pas LA POSTE... Dans mon quartier, on s'était bien mobilisé, puis on s'est concentré sur la campagne des européennes... et on a lâché un peu le combat. C'est dommage: reprenons-le!
Amitiés