13juil 09

Evidemment les jours passent. Des personnes accros à ce blog me reprochent mon silence. Et moi le premier je me le reproche. Ecrire ici est pour moi une jubilation disputée à nombre de contraintes chronophages, et pour mieux dire une victoire contre leur envahissement. J’ai bien prévenu dans le passé que ce ne serait pas une sorte de journal officiel où je m’obligerai à commenter l’actualité que mettent en scène les grands médias. J’ai dit que ce ne serait pas non plus le commentaire officieux du site du Parti de Gauche. D’accord ? J’écris ici, à sauts et gambades, suivant ce que j’ai préparé à ma fantaisie et curiosité, ou pour amplifier une campagne. Ou juste pour le bonheur de me mettre devant le clavier. Naturellement je voudrais bien aussi faire le Zorro de l’internet qui frappe les méchants et console les humiliés. D’ailleurs c’est ce que je veux faire aujourd’hui, alors que je suis en route vers Strasbourg dans un train bondé où tout le monde parle allemand et me laisse dans mon coin avec le sentiment d’avoir été embarqué par erreur dans un convoi de martiens. Aujourd’hui j’ai un moche de première à montrer au grand jour. C’est le proviseur du lycée Ravel à Paris dans le vingtième arrondissement. Il s’appelle monsieur Guittet. Retenez ce nom. Je vous recommande de vous en servir pour donner un exemple de minable, cet été, dans les discussions au camping ou sur la plage ! En effet, ce Guittet refuse d’inscrire à la rentrée l’élève Tristan aussi longtemps que celui-ci n’aura pas signé un engagement politique de non-blocage que ce zélé du gouvernement exige de lui. Il déclare qu’il recevra « peut-être » les parents à la rentrée. Leur été est donc pourri. Vous connaissez peut-être déjà l’histoire. Je la raconte. Pour enfoncer le clou. Et pour montrer le contre sens pédagogique complet de ce genre de personnage qui selon moi n’est pas du tout apte à la responsabilité qui lui a été confiée.

De quoi Guittet est-il le nom?
Ce qui suit est le récit de mon amie Danielle Simonet, conseillère de Paris et responsable du Parti de Gauche dans la capitale. «Tristan est un jeune adhérent du Parti de gauche. Sans doute le plus jeune! Il n’aura 17 que dans un mois. Pas encore le droit de vote et déjà une maturité politique et une belle expérience militante! Seulement pour s’être mobilisé dans son lycée contre les réformes Darcos, son Proviseur, Monsieur Guittet, a décidé de conditionner sa réinscription pour l’année prochaine à un engagement écrit de sa part à ne pas participer à des blocages l’an prochain. A juste titre, il refuse cette pression. Alors que tous ses camarades de classe et de mobilisation sont tranquilles en vacances, Tristan, lui, ne sait dans quel lycée il sera à la rentrée!
Une année pleine de rebonds
«Cette année comme des milliers de lycéens, Tristan s’engage contre les réformes Darcos. Assemblée générale, grèves, manifestations et… participation au blocage de son lycée. Garçon posé, toujours souriant, ses camarades l’élisent rapidement délégué du mouvement avec d’autres. Il faut dire qu’il était déjà délégué de classe et membre du conseil d’administration. Le mouvement s’étend sur d’autres lycées de l’est parisien et des villes limitrophes. Une coordination se met en place. Il n’hésite pas à contacter la mairie pour nous solliciter afin de pouvoir bénéficier d’une salle pour leur coordination lycéenne. En Janvier, alors que la mobilisation dans les lycées s’est essoufflée, des écoles primaires sont occupées par des parents. Avec les enseignants du 1er degré, les AG se succèdent. Une grande soirée de défense de l’école de la maternelle à l’Université se prépare. Je me charge de solliciter la Maire pour que celle-ci se déroule en mairie. Je cherche un lycéen pour intervenir sur la réforme des lycées. Une amie enseignante à Voltaire me met en contact avec un jeune du MJS. Celui-ci vient accompagné de Tristan et c’est Tristan qui prendra la parole. C’est là que je fais plus ample connaissance avec lui. Il m’impressionne. Il s’exprime sans timidité apparente devant plus de 300 personnes, clair, pédago, modeste et déjà si sur de ses convictions. Il me dit être intéressé par le Parti de gauche, vouloir en savoir plus… de discussions en discussions il deviendra un militant actif de la campagne du Front de Gauche, sans pour autant relâcher ses cours et son travail scolaire. Je l’entends encore intervenir en réunion de comité PG 20e, toujours sérieux, curieux, exigeant dans ses propres raisonnements et questionnements. C’est marrant, ça me rappelle mon premier mouvement lycéen au même âge. Mais c’était en …1986, il y a déjà 23 ans!!! On est combien de militant-e-s, élu-e-s, dirigeants politiques, syndicalistes, associatifs à avoir commencé dans un mouv’ lycéen? De beaux souvenirs. Les premières révoltes, les premières prises de consciences. Les premières prises de paroles en public, les premières actions collectives, les premières négociations avec l’administration d’un bahut… Et les premières manifs, coordinations, délégations…c’est dans ces mouvements qu’on est nombreux à s’être construit, à avoir mûri, tout simplement. L’émancipation individuelle dans l’émancipation collective, tout simplement!»
Guittet fait du zèle
«Tristan m’a raconté son expérience à lui de la mobilisation au lycée Ravel. Pendant toute la mobilisation le proviseur doit jouer son rôle: veiller au bon fonctionnement de son établissement. Seulement, son rôle il l’interprète à sa manière. Les pressions commencent. D’abord sur les élèves de classe de seconde: «si vous continuez la grève, ne vous attendez pas à être inscrit dans la section de première que vous demanderez. Puis sur les 1ères, « je ne serai pas obligé de vous réinscrire dans le lycée à la rentrée…» Paroles en l’air? Pour tous, oui. Sauf pour un. Tristan. (Le Proviseur semble en faire une affaire personnelle. Quelle est la raison de cette curieuse discrimination? Note de jlm) Tout cela se déroule dans un contexte par ailleurs de répression lycéenne, de pression contre les enseignants du primaire «désobéisseurs»… Sale ambiance, sale période. L’année s’écoule sans problème majeur. Tristan ne pose aucun problème de comportement. Pas un seul avertissement conduite, encore moins un conseil de discipline! Son conseil de classe se conclut pour lui par un «Très bon trimestre». 14 de moyenne, respect! Les enseignants l’apprécient. Et à 3 jours des épreuves de français, son proviseur lui annonce sa décision: il refusera de l’inscrire pour la rentrée prochaine s’il ne s’engage pas par écrit à ne pas participer à des opérations de blocage l’année prochaine! A 3 jours des épreuves du bac! Belle pression la veille des examens! (Que cache cette soudaine vindicte du proviseur? Note jlm) Les enseignants de Tristan décident de se rendre en délégation dans le bureau du proviseur. Démarche vaine.»
Guittet un esprit obtus et butté
«Le père de Tristan, Hossein Sadeghi prend rendez-vous avec le proviseur. Celui-ci lui confirme son chantage. Hossein lui annonce le refus de son fils de s’y soumettre. Le père défend dans cette démarche raisonné, mûrit en conscience. Le Proviseur lui confirmera par courrier quelques jours plus tard sa décision. Hossein Sadeghi écrit alors au rectorat mais n’obtient aucune réponse. 3 semaines se sont écoulées depuis l’annonce orale du chantage. Je propose alors à Tristan et son père d’alerter les autres élu-e-s du 20ème. La maire elle-même décide de téléphoner au Proviseur. Mais rien n’y fait. J’envoie un courrier au Rectorat, à l’intention de l’Inspecteur d’Académie, mais je n’ai, moi non plus, aucune réponse. Et nous décidons le vendredi 3 juillet avec Tristan et son père d’organiser un rassemblement devant le Rectorat. En un week-end-end, les communiqués de presse et les coups de fil aux amis de Tristan, à ses profs, aux parents d’élèves, aux réseaux militants du 20ème fusent tout azimut. Lundi 6 juillet, malgré le début des congés, nous sommes une petite centaine devant le rectorat. Les drapeaux PG, PC et NPA flottent au vent, avec pèle mêle des autocollants syndicaux se mêlant aux écharpes d’élu-e-s… Lycéens, parents, profs, militants, élu-e-s, nous sommes tous stupéfaits: comment est-ce possible! (Guittet doit avoir une raison inavouable dans cette histoire. Note de jlm)
Et maintenant Fatras fait tapisserie!
«Une délégation est reçue au rectorat par Monsieur Fatras, Inspecteur d’Académie. Il écoute notre petite délégation composée, de Tristan, son père Hossein, une enseignante syndiquée, un père d’élève et enseignant du supérieur ami de Hossein. Mais il ne répond réellement à aucune de nos questions. Il renvoie la responsabilité sur le chef de l’établissement qu’il ne semble pas vouloir désavouer. Il nous fait partager l’exaspération des chefs d’établissements contre les minorités de bloqueurs. Oui mais à Ravel la mobilisation a été massive et sereine. Il s’engage tout de même à téléphoner dans l’après midi au Proviseur. Nous sortons confiant. L’affaire nous semble tellement aberrante, illégale et discriminatoire qu’il nous semble évident que le Proviseur reviendra dans les 48h sur sa décision. Mardi l’écho médiatique nous surprend! Nombre de quotidiens, radios et même chaînes de télévisions nationales relatent l’affaire Tristan. Hossein recontacte le Rectorat qui le renvoie de nouveau sur l’établissement. Il arrive au Lycée Ravel et demande une entrevue avec le Proviseur. Monsieur Guittet est sorti de son bureau, mais a refusé de le recevoir lui donnant pour toute réponse: «Ce n'est sûrement pas aujourd'hui que je vais vous recevoir, après tous ce que vous avez fait depuis hier, l'organisation de la manif, les propos de Tristan dans les médias torchons…» Avec calme, Hossein lui a répondu qu’il ne leur avait pas laissé d’autres choix. Et le Proviseur de confirmer: «Ma position n'a pas changée, je vous recevrai peut être à la rentrée.» (Peut-être? Cette étrange façon de répondre, cette désinvolture, c'est vraiment louche! Note jlm).
Guittet n'est pas à la hauteur de son poste
Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, ce Proviseur s’obstine dans sa décision. Ou faudrait-il dire son chantage? Son abus de pouvoir? Un site est disponible pour récolter les signatures pour le comité de soutien à Tristan Sadeghi. Depuis ce récit de Danielle Simonet, des médias se sont intéressés à cette affaire. Il y a eu plusieurs rassemblements de parents et de militants. Guittet a été pleurer chez les importants du ministère et Luc Chatel en a fait un bon prétexte porc faire passer le débat sur un terrain différent : pour ou contre les blocages. Pourtant ce n’est pas la question posée. Il n’y a aucune circulaire à ce sujet. Et s’il y en avait elles feraient l’objet de débats juridiques, j’en suis sur. En tous cas elles partiraient d’une idée consubstantielle à la République : la règle serait la même pour tous. Elle n’admettrait pas le principe sur lequel repose la décision de Guittet : le puni pour l’exemple, sur la base du délit de «  je t’ai dans le nez ». Pour ma part je n’apprécie pas seulement ce comportement et cette décision de représailles comme une faute en droit. Le tribunal administratif, s’il le faut, le dira. Je vois surtout l’erreur professionnelle de Guittet. Un proviseur n’est pas un commissaire de maintien de l’ordre dans un établissement. Par-dessus tout son métier est pédagogique. Sa mission doit concourir à l’éducation des jeunes qui sont inscrits dans son établissement. Les sanctions, il faut en effet parfois en prendre, doivent toujours être proportionnées et surtout raisonnées. Cela exclu d’abord la perte de sang froid d’un adulte qui engage un bras de fer avec un jeune, en oubliant la retenue que lui impose sa position d’autorité et son statut d’adulte de référence, comme le fait ce Guittet. Dans ce contexte, on ne peut pas admettre d’un professionnel à ce niveau de responsabilité des comportements aussi visiblement inspirés par un esprit de vengeance ostentatoire et une logique de l’abus de pouvoir sûr de son impunité que montrent des phrases comme celles que Danielle rapporte. Spécialement indigne dans ce contexte, et surtout dans sa dimension de représailles est le « peut-être » à propos de la rencontre avec les parents. Par tout son comportement ce Guittet fait une faute professionnelle. Bien sur, il faut éviter de s’abaisser à son niveau dans la réplique. Au contraire, en partant du contre exemple que donne Guittet, on doit faire réfléchir et aider à mieux comprendre ce qu’est la dignité et les exigences d’une fonction d’autorité. Il faut aussi expliquer aux jeunes ce que cette situation veut dire. Guittet ne changera pas l’actualité de son lycée l’année prochaine. Personne ne sait de quoi elle sera faite. Il n’y peut rien. Des blocages auront peut-être lieu, peut-être pas. Guittet le sait aussi bien que nous. Son acte est motivé par d’autres objectifs. Il s’agit pour lui de se faire bien voir de la hiérarchie, d’obtenir une image de « dur » tout en donnant aux autorités gouvernementales les moyens de faire les démonstrations autoritaires dont elles se montrent friandes en ce moment. Car ce moment c’est celui où le pouvoir n’ayant rien cédé dans les universités ni sur aucun front social, passe la vitesse supérieure dans la logique d’affrontement social qui est la sienne. De tous côtés il n’est question que de répression. Sarkozy a bien réussi à remettre dans le paysage des pratiques qui s’étaient beaucoup estompées dans la dernière décennie. Le gros bâton est de retour. Dans ce cas on a vu le ministre venir à la rescousse et câliner Guittet comme on caresse un bichon qui fait le dogue. Frapper Tristan n’est pas vraiment un exploit. Le ministre le sait mais en manifestant sa satisfaction il donne le ton pour tous. Telle est la logique à l’œuvre. Si Guittet faisait moins de politique et davantage de pédagogie qu’aurait-il du faire ? Recevoir un par un les leaders du mouvement dans son établissement en ayant préparé son entretien. Son objectif aurait du être de produire chez chaque jeune une réaction de réflexion et d’argumentation. Il aurait pointé tous les paradoxes que contient en effet la forme de lutte nommée « blocage » pour que chaque jeune ait à argumenter et donc à améliorer la maitrise de ses raisons d’agir. De cet épisode il les aurait conduit à tirer un progrès de leur « savoir être » devant eux même et devant le dépositaire de l’autorité qui dit agit au nom de l’intérêt général. Ici c’est tout le contraire. Guittet est une brute qui veut seulement faire peur et se venger. Le pédagogue n’agit pas comme un Guittet. Son but n’est pas de faire admettre une norme par la peur du châtiment mais par la compréhension des raisons d’être de la norme. Je m’empresse de dire ce que le cas précis permet de mieux comprendre. Il ne se serait pas agit de convaincre de faire ou de ne pas faire des « blocages ». Il se serait agit d’en faire comprendre, dans l’un et l’autre cas, la relative justification et tous les enjeux attenant. Maintenant disons un mot des jeunes militants. Et surtout des très jeunes. Dans la plupart des cas il s’agit d’une élite humaine. Les parents sont très fiers d’avoir des enfants qui marquent très tôt un engagement citoyen. Ils savent combien c’est une épreuve initiatique parmi les moments qui rythment le passage à une conscience adulte. Tristan est un garçon posé. Il sait ce qu’il fait. Il a pris ses responsabilités. Nous sommes très fiers de lui. Il est devenu notre mascotte. Moi, comme ancien ministre de l’éducation nationale, je suis très embarrassé par les Guittet qui ont une si pitoyable pratique de l’autorité dans l’éducation nationale. J’aime tellement notre école !


44 commentaires à “De quoi Guittet est-il le nom ?”
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  1. dc dit :

    Bonjour,
    Il faut avouer que ce manquement flagrant à l'obligation de neutralité de la part d'un fonctionnaire relève de la faute professionnelle(mais avec la Réduction Générale des Politiques Publiques et les réformes de la fonction publique visant a aider la "mobilité" des fonctionnaires; l'adaptation aux contraintes de la fonction publique nouvelle peut se concevoir assez bien).
    Je ne suis pas un spécialiste de droit administratif mais je suppose que cela pourrait relever d'un recours pour exces de pouvoir en reféré compte tenu des vacances judiciaires et des délais de la rentrée mais je ne doute pas que notre PG y aura contribué. Il est vrai qu'il est tellement plus simple d'aller dans le sens du vent...
    En tous cas j'espère que notre benjamin retrouvera son lycée préféré à la rentrée meme si un fonctionnaire tres (trop) souple et adaptable dois y manger son chapeau!

  2. Hold-up dit :

    L'offensive plutôt que la défensive :

    A quand une pétition pour demander la suspension de M.Guittet pour faute lourde à l'encontre des valeurs de la République et du droit démocratique ?

    Une réflexion poussée sur l'Education nationale vérolée par des milliers de Petits " Guittet " qui en assure le bon fonctionnement disciplinaire en vue de renforcer l'élite à charge de propager l'inanité du système néocapitaliste doit aussi être mené par le PG et tous ses alliés.
    L'Education nationale, oui, mais pour quoi faire ? En vu de quel ordre ? Populaire et démocratique ou néoaristocratique et libéral?

  3. Pulchérie D dit :

    Une pétition ? Je la signerais volontiers.
    Bientôt l'Etat organisera de très jeunes troupes (Ballilas) comme le fit Mussolini,
    qui chanteront la gloire du petit Colas.

  4. Pierre L dit :

    Comme pour certains chefs emm****urs : le coincer dans un coin discret et lui foutre quelques claques dans la gueule en le menaçant de pire la prochaine fois.

  5. MetalKing dit :

    La pétition en ligne est sur ce site : http://www.soutien-tristan-sadeghi.org/

    Merci Jean-Luc pour l'exposé et surtout sur la méthode pédagogique qui aurait dû être employée par le proviseur.
    Et bravo à Danielle.

  6. jennifer dit :

    Assez d'accord avec l'offensive dont parle avec raison Hold up. Traduit en langage Pierre L(iste) cela devient: la paire de claques.
    En parlant de cela, vous avez vu ce qui s'est passé à Montreuil?

  7. jennifer dit :

    Pendant que Zelaya discute, le peuple hondurien est réprimé. Zelaya dénonce cette tromperie: nous avons ouvert le dialogue et eux, ils sèment la terreur en même temps!
    Il a donné aux putchistes un ultimatum d'une semaine: ""Nosotros estamos dando un ultimátum al régimen golpista, porque si no reconocen las resoluciones de los países de América Latina, los países del ALBA que fueron los primeros en manifestarse, de los gobiernos de Europa. Todo el mundo ha aislado a este régimen opresivo. Si ellos siguen encaprichados en la soberbia, nosotros hemos dado esta semana como fecha máxima para encontrar la salida o reservarnos las acciones a tomar", detalló el presidente constitucional de Honduras."
    En gros, ce régime a été condamné par tous, il est isolé donc si les golpistes ne reconnaissent pas les résolutions des pays d'Amérique latine, des pays de l'Alba, des gouvernements d'Europe, nous prendrons des mesures"

  8. BA dit :

    1- De Joseph E. Stiglitz (que l’on ne présente plus), hélas un peu empêtré dans son statut de consultant international, nous avons dernièrement retenu que, selon lui « Les Nations Unies prennent la situation en main ». C’est en effet le titre de l’un de ses derniers articles en syndication (une forme de distribution aux rédactions), aux lendemains de la Conférence du 23 juin dernier de l’ONU sur la crise, prenant hélas un peu ses désirs, et les nôtres, pour des réalités. Mais il a eu le mérite d’être sans doute le premier à voir dans la concentration bancaire en cours un grand danger pour l’avenir.

    2- Paul Krugman, que l’on ne présente pas non plus, et qui tient salon avec mordant dans les colonnes du New York Times, a été un instant suspecté par certains de complaisance politique avec la nouvelle administration, après avoir été un critique au vitriol de la précédente, mais il s’est ressaisi. Sa dernière chronique s’intitule « Ebouillanter la grenouille » et fait référence à cette histoire bien connue, selon laquelle quand on chauffe progressivement l’eau de la marmite dans laquelle on y a plongé une grenouille, celle-ci ne s’aperçoit pas de l’élévation progressive de la température de l’eau, pour finir ébouillantée. Devinez qui est la grenouille et ce qui nous attend, selon Paul Krugman, tant du point de vue économique qu’environnemental ?

    3- La finance et l’économie allemandes sont commentées de manière très critique par Wolfgang Münchau, dans les colonnes du Financial Times. Le titre de sa dernière chronique ? « Berlin a porté un coup à l’unité de l’Europe ». Et voilà sa conclusion, évoquant le jugement de la Cour constitutionnelle allemande, qui a décidé anticonstitutionnelle toute future politique fiscale européenne commune, comme tout commandement militaire : « Le jugement de la Cour reflète le climat politique nationaliste et post-Bismarckien en cours à Berlin. Pour le moins, tous ceux qui sont liés par une union monétaire avec l’Allemagne devraient beaucoup s’inquiéter. » Il n’est pas le seul à prédire de fortes tensions au sein de la zone euro et à s’interroger sur les conséquences du chacun pour soi qui prévaut de plus en plus en Europe.

    4- Egalement dans le Financial Times, visiblement un repaire d’agents dormants que l’on vient de réactiver, ce n’est pas la dernière chronique de Martin Wolf, figure tutélaire des chroniqueurs qui a su rapidement négocier son virage non sans adresse, mais l’une de ses précédentes, datant du 30 juin. Pour son titre sans aucune équivoque, malgré l’article plus emberlificoté qui suit: « L’approche d’une réparation prudente des banques ne marchera pas ». Sa conclusion ? « C’est le gradualisme, pas le radicalisme, qui est aujourd’hui une option risquée. »

    5- Robert Reich, professeur à Berkeley et ancien secrétaire d’Etat au travail dans l’administration Clinton, n’est pas (encore ?) une voix dominante dans ce concert. Il vient pourtant de produire un bref et définitif article sur son blog (http://www.robertreich.org), qui pourra être plus tard reconnu comme prémonitoire. « Quand la reprise va-t-elle intervenir ? Jamais », annonce-t-il d’entrée de jeu. Il explique ensuite que la reprise ne peut pas intervenir, car cela signifierait que les choses peuvent redevenir comme avant le crash. « Aussi, au lieu de se demander quand la reprise va commencer, nous devrions nous demander quand la nouvelle économie débutera. » On attend la suite.

    6- C’est Simon Johnson, professeur au MIT et ancien chef économiste du FMI, qui souvent développe sur son blog (http://baselinescenario.com) les points de vue les plus acérés et globaux, ne se contenant pas de parcourir la situation financière et économique. Son dernier billet est consacré au projet d’Agence de protection des consommateurs de l’administration Obama. Il compare le timide soutien dont ce projet bénéficie avec celui, massif, dont a été entouré le plan PPIP de rachat des actifs toxiques des banques, en très petite forme aujourd’hui. Mettant en cause les intentions gouvernementales, au vu de ce que cette attitude augure à l’arrivée, une fois que ce projet sera passé par le Congrès, il rappelle comment l’administration américaine avait finalement pris le taureau par les cornes, à la suite de la crise de 1929, en faisant adopter en 1934 le Security Exchange Act, qui réglementait le marché secondaire des valeurs. Tout cela a depuis été détricoté.

    7- Le 3 juillet dernier, Willem Buiter, professeur à la London School of Economics and Political Science, très introduit dans les arcanes des banques centrales européennes, publiait sur son blog hébergé par le Financial Times un long billet très fouillé intitulé : « La création monétaire et l’encouragement du crédit ne fonctionnent pas, voilà pourquoi ». Après avoir été l’inventeur (à notre connaissance) de l’expression « banques zombies », qui a fait depuis florès, et avoir montré comment il était préférable, à la mise en place de bad banks, de créer des good banks (laissant les actionnaires des banques zombies en tête à tête avec leurs actifs pourris), il fait preuve, pour ses lecteurs, d’une salutaire maîtrise technique du monde abscons dans lequel vivent les banquiers centraux.

    8- Enfin, c’est à Ambrose Evans-Pritchard, du Daily Telegraph (plus familièrement appelé le Telegraph) qu’il revient de conclure. Il le fait, comme d’habitude, en allant « straight to the point » (droit au but). « L’Europe creuse sa propre tombe économique, alors que la Banque Centrale Européenne ne répond pas ».
    Le sous-titre est encore plus explicite, s’il en était besoin : « Dans un monde de pécheurs, la Banque Centrale Européenne joue les gardiens de la vertu, mais ses actions dévastent les finances publiques de pratiquement tous les pays qui sont l’objet de ses attentions ». Reconnaissant sans difficulté que la Grande-Bretagne doit faire face à ses propres désordres (le français châtié ne rend pas bien compte du « mess » anglais), Ambrose Evans-Pritchard conclut ainsi : « D’un point de vue stratégique, le mélange européen de déflation monétaire et de déficit budgétaire effréné n’est rien de moins qu’une folie ». Nous voilà prévenus.

    Lorsque vient, toutes ces lectures épuisées, le moment difficile de la synthèse, il est après réflexion possible de se poser une question centrale. Le puits que cherchent à combler les gouvernements des pays occidentaux, ainsi que les banques centrales, n’est-il pas tout simplement trop profond pour être comblé ?
    La politique qui est suivie a-t-elle, dans ces conditions, une chance d’aboutir ?
    Le système financier, dans son ensemble, n’est-il pas en réalité « too big to save », trop gros pour être sauvé ?
    N’est-ce pas cette vérité toute simple, mais pas exagérément confortable, qu’il va falloir un jour se résoudre à affronter, afin de sortir du déni ?

    François Leclerc.

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=3760

  9. jennifer dit :

    Le gouvernement golpiste s'affaiblit à un rythme accéléré, lit-on sur le site du gouvernement en résistance. Les mesures et sanctions internationales commencent à faire effet. L'appareil d'Etat est sur le point d'être paralysé par faute de moyens économiques comme le montre le journal progolpiste hondurien.
    http://www.latribuna.hn/web2.0/?p=19080

    site du gouvernement en résistance:
    http://www.guaymuras.net/

  10. jennifer dit :

    OK les putschistes sont isolés économiquement mais ils reçoivent le soutien des USA et à savoir un soutien politique déterminant. D'ailleurs dire "soutien" est peut être même faible. On peut légitimement penser vu les liens des USA et du Honduras que le coup d'Etat vienne directement des USA.

    En tout cas voilà ce qu'on a appris récemment à propos des "négociations" au Costa Rica, grâce au New York Times:

    Micheletti a été conseillé par les USA pendant toutes les discussions au Costa Rica. Chaque proposition présentée par le groupe de Micheletti au cours de ces discussions a été rédigée par un expert nord américain, Bennett Ratcliff, membre de l'équipe de négociateurs selon des fonctionnaires du journal le New York Times.

    Ratcliff est un spécialiste des relations publiques qui a travaillé pour l'ex président Bill Clinton (1993-2001). L'article dit que bien que la Maison Blanche essaie de prendre de la distance dans cette crise, ses actions montrent le contraire.

    Selon le journaliste du Times Ginger Thompson, Micheletti est en train de s'engager dans une offensive médiatique dans laquelle augmentent l'implication d'avocats des USA de haut profil, ayant des liens étroits avec les cercles du pouvoir de ce pays.

    Ainsi en est-il de Lanny Davis, connu pour avoir servi d'avocat personnel à Clinton et avoir participé à sa campagne, remarque Thompson.

  11. gerimimi dit :

    Merci pour le lien qui permet de signer la pétition pour Tristan. La répression devient intolérable dans ce pays. Résister va devenir notre mot d'ordre.

  12. jennifer dit :

    Ma traduction d'un article de ABN:

    Un dirigeant du Bloc contre le coup d'Etat au Honduras assassiné.

    Vers 20h samedi dernier le leader du Bloque Popular y el Frente Nacional de Resistencia contra el Golpe de Estado, Roger Iván Bados, fut assassiné par trois balles dans la ville de San Pedro Sula de Tegucigalpa.

    Le coordinateur national du Bloque y Frente contra el Golpe de Estado, Juan Baraona, l'a dénoncé auprès de l'Agencia Bolivariana de Noticias (ABN), comme un acte de banditisme.

    La première version est qu'un homme en bicyclette s'est approché du logement de Bados et a tiré 3 coups qui ont causé sa mort.

    "Cela s'inscrit dans le contexte de la répression du gouvernement putschiste qui ne cesse de réprimer le peuple, car c'est sa seule façon de se maintenir au pouvoir en terrorisant, et en tuant le peuple"

    De même il a indiqué que comme ce gouvernement "de facto" n'a pas le soutien populaire, "il n'a pas d'autre choix que de tuer ses dirigeants, il n'y a pas d'autre manière pour ce gouvernement de rester au pouvoir".

    Bados était membre du parti de gauche, Unificación Democrática, et du Bloque Popular à San Pedro Sula, à quelques 250 kilómètres au nord de la capitale, ainsi que ex president du syndicat d'une entreprise de ciment.

    ABN

  13. J. dit :

    Hervé Eon, c'était un militant PRS et voilà que le lycéen-bloqueur se révèle un militant du PG. Décidément...

  14. Hold-up dit :

    14 JUILLET 2009

    GARDEN-PARTIE TRAGIQUE A L'ÉLYSÉE : UN EXPULSÉ AU BOURGET

    Aujourd'hui en plein souvenir de la Révolution Française de 1789 et de la prise de la Bastille, Emmanuel Omoyemi OLADIPO, nigérian d'Évreux, père de deux enfants, futur père d'un troisième, marié à une Française sera expulsé cette nuit au Bourget par les fantômes en uniformes d'une "République" en voie d'effacement avancée et de liquidation graduée.

    Pendant ce temps là, les rolexaristocrates dansent à l'Élysée sur le dos du peuple et des étrangers sans papier. Les premiers ne doivent pas nous échapper.

    Élevons la voix le 14 Juillet (!) téléphonons au roi et roitelets qui ne nous gouvernent pas mais pillent la nation et font la chasse aux Étrangers à l'ombre des petits fours et des banquiers :

    Ministère Besson
    Fax ministère : 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00 Standard 01 77 72 61 00
    Matignon : téléphone : 01 42 75 80 00
    Elysée fax : 01 47 42 24 65 Téléphone : 01 42 92 81 00

  15. BA dit :

    En Sarkofrance, nos élites sont généreuses avec l'argent public.

    Carla Bruni donne 3 millions d’euros à l'Aquila, Nicolas Sarkozy fait un aller et retour en jet pour Royan, Johnny Halliday s'offre un concert le 14 juillet aux frais de la République. C'est la crise en Sarkofrance !

    Carla est généreuse avec l'argent public.

    La semaine dernière, l'épouse du chef de l'Etat a fait savoir que sa fondation donnerait quelques 3,2 millions d'euros à la ville de l'Aquila, en Italie, où s'est déroulée le dernier sommet du G8. La bourgade avait été dévastée il y a quelques mois par un tremblement de terre qui fit plus de 200 morts. Quelle générosité ! Or il se trouve que cet argent... est public. La Fondation de Madame Sarkozy est financée par l'argent du contribuable. Mélange des genres quand tu nous tiens...

    Borloo était trop généreux avec l'argent public.

    Dans un entretien au quotidien Les Echos lundi 13 juillet, Christine Lagarde a annoncé que le gouvernement ne pourra pas financer bien longtemps la fameuse "prime à la casse": "La prime à la casse ne pourra pas être maintenue indéfiniment. Souvenez-vous de la « Balladurette » ou de la « Jupette », et des effets dommageables de tels dispositifs dans la durée. Il faut désormais imaginer un arrêt progressif. Nous y travaillons."

    Sarkozy va en jet élyséen à Royan.

    Samedi 11 juillet, la presse locale s'est émue de la venue, pour "deux heures à peine", de Nicolas Sarkozy à un dîner familial à Royan (Charentes-Maritimes). Sa mère y célébrait ses 50 ans de présence balnéaire. Royan est à 5 heures de route de Paris. Le Président y est allé en jet présidentiel. Un aller et retour aux frais de la République.
    "Nicolas et Carla Sarkozy sont arrivés peu après 18h30 dans un ballet de voitures noires. L'avion présidentiel s'était posé un peu plus tôt sur le tarmac de l'aéroport de Rochefort. Environ trois cents personnes attendaient. Des habitants du quartier huppé, informés depuis quelques jours, mais également des touristes, casquettes sur la tête, tongs aux orteils et téléphone portable à la main pour immortaliser la scène." (source)
    Pour la Garden Party de l'Elysée, mardi 14 juillet vers 13h, les conseillers de l'Elysée expliquent que la Présidence sera plus économe que les années précédentes: "Il y a des restrictions partout. Ça en fait partie", a expliqué un conseiller de Nicolas Sarkozy à l'AFP. "C'est une volonté de faire des réductions partout et d'inviter plus d'associations." Seulement 250 journalistes et 5000 personnes seront invités sur les pelouses de l'Elysée.

    Pour le 14 juillet, Sarkozy est généreux avec Johnny Halliday.

    On sait tous que Johnny Halliday officiera en bas de la Tour Eiffel à Paris pour un concert du 14 juillet d'un million d'euros payés par la Présidence de la République. Pour la fête nationale, Sarkozy innove. Outre cette invitation rémunérée à un exilé fiscal, le président s'est confié aux caméras de deux journalistes-godillots pour France 5. A lire l'entretien de Christian Malard et Bernard Vaillot, les deux "animateurs" de cette interview du Monarque, dans TV-Magazine, on mesure combien ils sont aux ordres: "j'ai découvert un homme qui, je crois, a la sincérité de ses convictions. Je suis convaincu qu'il veut quelque chose pour la France, donner à ce pays la possibilité d'exister à l'échelle de la planète."

    Même Le Figaro conçoit que "Si l'entretien ne comporte pas de grandes révélations, les commentaires des personnalités invitées à donner leurs avis sur Nicolas Sarkozy oscillent entre l'hagiographie et l'humour."

    Les questions sont complaisantes à souhait : "D'où vous vient cette énergie permanente ?"

    Nicolas II ne craint plus la critique. Elle a disparu.

    Ami Sarkozyste, où es-tu ?

    http://sarkofrance.blogspot.com/2009/07/en-sarkofrance-nos-elites-sont.html

  16. Nipontchik dit :

    Bon ce Guittet mérite bien d'être (virtuellement bien sur, nous ne sommes plus à l'époque des lumières!) guillotinet.
    Mais combien de têtes de petits chefaillons (qui ramasse en général primes et promotions) faudra-t-il entasser dans le panier?
    Je me souviens par exemple d'avoir été viré de la mairie du 12ème arrondissement de Paris il y a quelques années (avec mention de ma participation à 1 congrès syndical dans un rapport de stage, ce qui est illégal selon les articles 6 et 18 de la loi Le Pors du 13 juillet 1983-titre I du statut).
    Et je pourrais vous en raconter autant et même plus d'autres mairies de gauche; de quoi remplir plusieurs paniers!
    Et les patrons "de gauche" qui utilisent la sous-traitance et emploient des sans-papiers, on leur fait quoi? (Rien qu'à y penser je n'ai même plus le coeur à lire les pages à l'eau de rose de Siné-Hebdo).
    Sénateur vous êtes sur que vous faites pas trop de pub à ce sous-chefaillon (Guittet), attention il va faire de la concurrence à Val dans Siné-Hebdo! Et puis n'êtes vous pas en train de vous "ségoléniser"? Je pense en effet que ségolène est devenue la meilleure attachée de presse d'Orelsan; bon ce chefaillon ne court pas après les festivals, juste après les promotions en CAP et autres palmes académiques.

  17. Nipontchik dit :

    "Guittet le sait aussi bien que nous. Son acte est motivé par d’autres objectifs. Il s’agit pour lui de se faire bien voir de la hiérarchie, d’obtenir une image de « dur » tout en donnant aux autorités gouvernementales les moyens de faire les démonstrations autoritaires dont elles se montrent friandes en ce moment. Car ce moment c’est celui où le pouvoir n’ayant rien cédé dans les universités ni sur aucun front social, passe la vitesse supérieure dans la logique d’affrontement social qui est la sienne. De tous côtés il n’est question que de répression. Sarkozy a bien réussi à remettre dans le paysage des pratiques qui s’étaient beaucoup estompées dans la dernière décennie. "(Jean-Luc Mélenchon)

    Tout ne date pas de Sarkozy...Ainsi après le 21 avril 2002 il ya eu 5000 syndicalistes licenciés (dans le privé en général), et dans la FP la répression existe aussi.
    Chaque année l'EN refuse de titulariser des fonctionnaires stagiaires qui ont passé 1 concours (pas uniquement bien sur pour des raisons d'activité syndicale), c'est le système du bouc-émissaire, on élimine celui qui est jugé"pas assez pédagogique" pour foutre la trouille au reste de la promotion. J'ai rencontré plusieurs enseignants ainsi écartés, et pas toujours par des gens de droite faut-il le préciser.
    Et sur le plan du droit administratif, vous pourrez peut-être méditer sur le sens de l'arrêt CE Mansuy, décembre 2003.
    L'appareil d'Etat est bien rôdé et Sarko (et Guittet) n'ont pas inventé grand chose.

  18. Nipontchik dit :

    Et au même moment il y a des manoeuvres de l'OTAN dans le ciel des pays baltes...

    "Défense La Marine russe tire un missile balistique (source)
    13:35 | 14/ 07/ 2009

    MOSCOU, 14 juillet - RIA Novosti. La Marine russe a procédé lundi au tir d'un missile stratégique naval RSM-54 Sineva, a appris RIA Novosti auprès d'une source interne au ministère russe de la Défense.

    "Le tir a été effectué depuis un sous-marin lanceurs d'engins stratégiques de la Flotte du Nord (Delta 4 selon la classification de l'OTAN)", a expliqué la source, sans préciser la zone de lancement.
    Rencontrant des marins de la flotte lundi à Sotchi (sud), le président Dmitri Medvedev a annoncé le tir réussi d'un missile stratégique. Selon le chef de l'Etat, l'objectif a été atteint et des éléments du missile sont tombés à l'endroit prévu. M.Medvedev n'a pas précisé de quel type de missile il s'agissait.

    Le missile balistique de troisième génération RSM-54 Sineva (Skiff SSN-23, selon la classification de l'OTAN) est long de 14,8 m avec un diamètre de 1,9 m. Son poids de départ est de 40,3 t et la charge de combat de 2,8 t. Le missile peut être tiré d'une profondeur allant jusqu'à 55 m et porter quatre ou dix têtes nucléaires de 100 kt chacune. Officiellement, le missile équipe les forces armées russes depuis le 9 juillet 2007. Il est prévu de construire une centaine de missiles de ce type. "

  19. Nipontchik dit :

    et sans oublier Goriletti: (elpais.es)

    "Zelaya da una semana a los golpistas para que le devuelvan el poder
    El derrocado presidente hondureño exige a Micheletti que cumpla los mandatos expresos de la ONU y la OEA tras la próxima ronda de negociaciones
    AGENCIAS - Managua - 14/07/2009
    El depuesto presidente de Honduras, Manuel Zelaya, ha asegurado este lunes (madrugada del martes en España) que dará por fracasada la mediación del mandatario costarricense Oscar Arias para poner fin a la crisis política que vive el país en caso de que tras la próxima reunión, que se celebrará a finales de esta semana, no sea restituido en el cargo.

    "Damos un ultimátum al régimen golpista para que, a más tardar en la próxima reunión, que se realizará esta semana en San José, Costa Rica, se cumplan los mandatos expresos [de la ONU y la OEA]", ha dicho Zelaya en una rueda de prensa desde Nicaragua. "En caso contrario, se considerará fracasada la mediación y se procederá con otras medidas", ha advertido."

  20. Michel D. (PG11) dit :

    Sur la page "Anti-war and Art" des choses à voir :
    http://www.leonkuhn.org.uk/

  21. jennifer dit :

    J'ai cru entendre ce matin, encore mal réveillée, que notre Jean-Luc Mélenchon serait interviewé ce soir sur France Culture en tant que député européen. Quelqu'un est-il au courant?

  22. jennifer dit :

    ben oui, que suis-je bête! c'est écrit en haut à gauche du blog. C'est donc à 18h20 tout à l'heure.

  23. Hold-up dit :

    @ Michel D. (PG 11)

    Merci pour le lien sur le site Anti war et art.
    J'ai beaucoup apprécié le photomontage sur le criminel de guerre Tony Blair :

    Ici :

    http://www.leonkuhn.org.uk/prevc/deeper_and_deeper.htm

  24. Hold-up dit :

    Ed, enseigne française du hard-discount, filiale du groupe Carrefour, à Oyonax dans l'Ain a licencié une salariée parce qu'elle refusait de travailler le dimanche.

    Elle avait pourtant précisé qu'elle n'était pas volontaire pour travailler le dimanche.

    Refusant la faramineuse somme de 5 euros de plus pour travailler le dimanche, l'employée licenciée a considéré qu'être présente auprès de sa famille était plus importante que l'appât du gain mirobolant allouée au forçat du dimanche.
    Elle attaque au Prud'homme.

    Enseignement à tirer de cet évènement :

    1 / Boycotter le magasin ED d'Oyonax dans l'Ain chaque jour de la semaine que le marché fait.

    2/ Boycotter tous les magasins ED et Carrefour sur tout le territoire Français.

    3/ La Rentrée sera chaude. A condition que les syndicats ne virent pas fachos

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20090625.OBS1819/cgt_et_police_expulsent_des_sanspapiers.html

    Rassurons -nous :

    Sans-papiers de la Bourse du travail : la CGT a limogé le responsable de la sécurité

    http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hqaX2Y_q88GuO-dokhdjNXH0WkzQ

  25. Hold-up dit :

    Bavures policières à Montreuil :

    Un journaliste du journal " Le Monde " molesté et arrêté témoigne :

    "Alors que "la manifestation était en train de se disperser", "j'ai soudain été plaqué au sol et j'ai entendu dire'toi aussi, tu viens avec nous'", raconte Adrien Morin mardi 14 juillet, dans le quotidien au sein duquel il effectue un stage.

    "Sales gauchos"

    Dans le fourgon, les deux manifestants qui accompagnent le journaliste se font traiter de "sales gauchos" par les policiers chargés de leur encadrement. "

    La suite ici :

    http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/medias/medias__pouvoirs/20090714.OBS4129/montreuil__un_journaliste_du_mondeen_garde_a_vue_lors_d.html

  26. jennifer dit :

    Chavez: le gouvernement US donne de l'oxygène aux putschistes du Honduras

    Des milliers de honduriens ont manifesté contre le coup d'état samedi 11 juillet.
    Dans son Allo Presidente de dimanche, Chavez a demandé à Barack Obama de retirer tout soutien au gouvernement putschiste du Honduras.
    Bien que Hilary Clinton ait fait des commentaires condamnant l'éjection de Zelaya, le gouvernement US a jusqu'à présent refusé de reconnaître le putsch en tant que putsch, a maintenu des liens diplomatiques avec les putschistes, et a continué d'envoyer des millions de dollars en tant qu'aide.

    "Obama retirez vos soldats du Honduras, enlevez tout soutien aux comploteurs du putsch, gelez leurs comptes en banque, retirez leurs visas pour que ce gouvernement tombe immédiatement" a dit Chavez.

    "Si le gouvernement US ne soutenait vraiment pas le coup, il retirerait toutes ses troupes de la base militaire de Palmerola," a-t-il ajouté.

    Chavez a expliqué qu'il était impératif que Obama prenne une position claire sur le Honduras et que cela représentait un test pour lui qui avait promis de mettre fin à la politique interventioniste de l'ancien président des USA George Bush.

    "Ne trompez pas le monde avec un discours qui est en contradiction avec vos actions" a-t-il prévenu Obama, "Démontrez que c'est vrai que vous êtes disposés à confronter les faucons impérialistes, sinon, il vaut mieux que vous partiez car vous finirez pire que Bush."

    Les pourparlers soutenus par les USA visant à promouvoir le "dialogue" entre Zelaya et le président putschiste Roberto Micheletti, par la médiation du président costaricain Oscar Arias n'ont pas résolu la crise.

    Vendredi à une conférence de presse, Chavez a qualifié cette initiative US de promouvoir le dialogue avec le gouvernement putschiste de "grossière erreur".

    "Un dialogue avec qui? Avec ces usurpateurs? Les personnes mêmes qui en ce moment persécutent le peuple hondurien? Ceux qui ont tué des gens?"

    "Ce serait un piège de la démocratie, un danger et une erreur grave, non seulement pour le Honduras mais aussi pour l'ensemble du continent américain"

    Heureusement Zelaya est sorti de ce piège rapidement a dit Chavez. Malheureusemetn Micheletti a été reçu au Costa Rica comme s'il était le chef d'Etat légitime.

    Ainsi le gouvernement US donne de l'oxigène au dictateur Micheletti
    (...)
    Chavez a insisté sur la nécessité de protester dans les rues "comme le peuple du Honduras" et de créer un mouvement de solidarité à travers le monde pour infliger une défaite au coup d'Etat.

    "La situation au Honduras est explosive... ce gouvernement putschiste ne sera pas capable de gouverner, le peuple hondurien ne sera pas gouverné par un tyrant tel que Roberto Micheletti. Il sera incapable de réaliser aucun projet économique".

    Le Honduras est paralysé. L'école ne fonctionne plus, les usines sont fermées, les gens sont dans la rue, les fermiers ont laissé leurs tracteurs et sont sur les autoroutes, bloquant le commerce en Amérique centrale. Il n'y a presque plus d'essence.Le Honduras est un pays au bord de l'explosion."
    "Des soldats ont refusé de réprimer le peuple. Simplement ils ne se sont pas opposés au putsch. Mais il ne serait pas étonnant qu'un courant militaire se prononce contre le pustch"

    Malgré la répression militaire, le Honduras est entré dans sa 3ème semaine de révolte contre le pustch, réclamant le retour de Zelaya. Le président de la Fédération des Travailleurs Unis du Honduras, Juan Barahona, a confirmé qu'il y avait eu des manifestations hier lundi.
    Nous continuerons jusqu'à ce que les comploteurs du pustch abandonnent le pouvoir qu'ils ont usurpé" a dit Barahona aux milliers de persones qui s'étaient rassemblé à Tegucigalpa, samedi en une démonstration massive de résistance au putsch.
    La femme de Zelaya a aussi parlé au rassemblement.

    http://www.venezuelanalysis.com/news/4626

  27. jennifer dit :

    J'espère que le post précédent sera lu car je me suis efforcée de le traduire. C'était long mais il était vraiment intéressant et parlait de la mobilisation en cours à la fin.

  28. rosay dit :

    @ hold-up,

    Bonjour à tous, ce soir nous irons danser et fêter le beau 14 juillet, de la République, sans oublier les esclaves qui ont travaillé en cette belle journée,au temple de la consommation sans pour autant y être invités faute de moyens financiers., sachant tous, bien sur que travailler plus pour dépenser plus.c'est normal au temple de la conso.
    qui comme il se doit, ce jour nous rappelle à tous, l'affranchissement du peuple laborieux du servage des autres hommes, qui abusent sans vergogne des droits qu'ils usurpent malhonnêtement aux plus démunis.
    De plus j'en rajoute une louche, pourquoi travailler la semaine de 5 jour, si ont peu travailler que le DIMANCHE, toujours pour satisfaire les Grands Prètres de la conso. La nouvelle Religion !

    Rosay. à +

  29. BA dit :

    A ma très grande surprise (mais peut-être n'ai-je été qu'inattentif), il semblerait bien qu'une information soit passée totalement inaperçue sur Rue89 : lors de sa visite extra-protocolaire à L'Aquila, Carla Sarkozy a annoncé que la France verserait 3,2 millions d'euros pour la restauration du dôme de l'église Santa Maria del Suffragio, soit environ la moitié du montant estimé des travaux. Et là, je coince.

    On nous dit et nous répète sur tous les tons et, semble-t-il, non sans raisons que les caisses de la France sont vides : dernièrement, ce sont deux membres éminents de la commission des finances du Sénat, Jean Arthuis et Philippe Marini, qui stigmatisaient l'insoutenable légèreté de la dette publique.

    Or, d'un seul coup, il semblerait qu'une personne sans le moindre mandat électif ni même exécutif, ait dégotté trois beaux et gras millions d'euros : il y a de quoi s'étonner, tout de même !

    J'ai pourtant pris mes précautions avant de fulminer : peut-être s'agissait-il d'un don de Carla Sarkozy elle-même, auquel cas il n'y aurait pas grand chose à lui reprocher. Après tout, elle fait ce qu'elle veut de ses revenus. Mais non, vérification faite, Carla Sarkozy a bel et bien impliqué la France, c'est-à-dire les finances publiques.

    Sarkozy nous chante comme il a changé, et pourtant : le mélange des genres qui fait qu'une personne privée dispose de finances publiques, les dépenses de prestige qu'on a du mal à ne pas croire faites pour épater la galerie, même la particulière sollicitude dont fait l'objet l'Eglise catholique (après tout, ce ne sont pas les monuments ravagés qui doivent manquer à L'Aquila !). Ce n'est plus bling-bling, certes, c'est nettement plus classieux.

    Il semblerait que madame ait enseigné à monsieur les vertus de la culture classique et que le Vatican mérite mieux que des SMS furtifs… mais sur le fond ?

    Sur le fond, c'est la même chose : la désinvolture avec l'Etat et ses finances, la privatisation de la sphère publique, le fait du prince ou, en l'occurrence, de la princesse.

    Et là-dessus, je n'ai pas lu de réaction offusquée sur Rue89.

    Ni ailleurs.

    Thierry Reboud.

    http://www.rue89.com/2009/07/13/carla-sarkozy-a-laquila-genereuse-avec-largent-public

  30. jennifer dit :

    Incroyable sur telesur, ils font un clip sur la prise de la bastille, c'est superbe, on est en pleine révolution. Bien loin du défilé français.

  31. jennifer dit :

    17ème jour de résistance du peuple hondurien qui a prévu une résistance permanente contre le pustch. Des manifs sont prévues les prochains jours. 6 syndicats sont unis dans le Front de résistance.

    Les USA n'ont toujours pas reçu Zelaya seul à seul!

    Selon Chavez, ce pustch est une attaque contre tous les peuples d'Amérique latine.

    écouté dans
    http://www.telesurtv.net/solotexto/senal_vivo.php

  32. babar dit :

    merci beaucoup jennifer de nous tenir au courant de se qui se passe au honduras (en tout cas je parle pour moi qui ne sais pas lire l'espagnol, et comme toutes les sources d'info sur le sujet sont en espagnol....). Tes efforts de traduction ne sont pas vains !

    Venceremos.

  33. Nipontchik dit :

    Et de quoi Nadaillac était-elle le nom? C'était 1 sous-fifre du chiraquisme, pas du Sarkozysme.
    Bah les Guillet finiront par avoir le même sort...

    "Jussieu: la directrice du désamiantage limogée

    Martine de Nadaillac, directrice de l'établissement public en charge du désamiantage de l'université parisienne, et chiraquienne pur surcre, vient dêtre relevée de ses fonctions.

    LIBERATION.FR : mercredi 20 juin 2007

    Le comité anti-amiante de Jussieu avait demandé sa peau. Il vient de l'obtenir. La directrice de l'établissement public chargé du désamiantage de l'université parisienne de Jussieu, Martine de Nadaillac, a été relevée mercredi de ses fonctions sur proposition de la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse, selon le communiqué du Conseil des ministres.

    Dans une lettre à la ministre, en date du 29 mai, le Comité anti-amiante de Jussieu avait reclamé le limogeage de la directrice de l'Etablissement public du campus de Jussieu (EPCJ, créé en 1997 pour conduire le chantier).

    Le comité s'est félicité de cette nouvelle, dans un communiqué qui ne prend pas trop de pincettes : «Mme de Nadaillac, ancienne collaboratrice de Jacques Chirac à la Mairie de Paris, qui n'avait à l'évidence pas le profil pour prendre la direction opérationnelle d'un établissement public chargé de la conduite d'un chantier de désamiantage et de rénovation, avait bénéficié d'une nomination de complaisance à la tête de cet établissement par le Conseil des ministres du 3 janvier 2007.»

    Et d'ajouter: «En quelques mois Madame de Nadaillac a conduit l'établissement public au bord du naufrage: le tiers des personnels a donné sa démission. Le départ de Madame de Nadaillac était une condition nécessaire à la poursuite des travaux de désamiantage et de rénovation du site. L'urgence maintenant est de réparer les dégâts.»

    Le désamiantage de Jussieu, décidé en 1996, devrait s'achever en 2008-2009, selon le programme établi par l'université.

    La nomination controversée de la directrice du chantier provoque une crise.

    Le désamiantage de Jussieu aimante les galères

    Par Tonino SERAFINI

    QUOTIDIEN : vendredi 8 juin 2007

    Une opération de désamiantage qui s'éternise avec, dix ans après son coup d'envoi, seulement 60 % des bâtiments traités. Et toujours personne capable de donner une date certaine de fin des travaux. Depuis quelques mois, la fac de Jussieu doit faire face à une crise de plus. Elle s'est cristallisée autour de la nomination de Martine de Nadillac, la nouvelle directrice de l'Etablissement public du campus Jussieu (EPCJ) chargé de piloter le désamiantage et la rénovation du campus. Les remous suscités depuis son arrivée, au début de l'année, ont convaincu une dizaine de collaborateurs, sur la quarantaine que compte l'EPCJ, de partir ces deux derniers mois. Parmi eux, plusieurs cadres occupant des postes clés : la responsable de la cellule désamiantage, le chef du service juridique, une personne chargée de la rénovation.

    Propulsée. «L'Etablissement public [est] au bord du naufrage», juge Michel Parigot, le président du Comité antiamiante de Jussieu. Ce mathématicien, qui avait engagé au début des années 1990 une lutte musclée pour faire reconnaître l'ampleur des dangers de l'amiante pour les personnels de la fac (1), a demandé la semaine dernière à la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, le limogeage pur et simple de Martine de Nadaillac, nommée en Conseil des ministres à la tête de l'EPCJ, le 3 janvier. A Jussieu, certains évoquent sans détour une «nomination de complaisance». «Notre hiérarchie s'est fait tordre le bras par la tutelle pour la recruter» raconte un cadre. L'arrivée de cette fonctionnaire s'est d'abord faite par la petite porte : embauchée comme «chargée de mission» en octobre 2006, elle a été propulsée directrice trois mois plus tard. «L'Etablissement public n'était absolument pas demandeur d'un chargé de mission. Le directeur de cabinet du ministre de l'Education nationale [Gilles de Robien, ndlr] m'a appelé pour me demander de la recruter. Nous étions réticents car cela ne correspondait pas à nos besoins», raconte l'ancien président de l'EPCJ, Raphaël Franquinet. Cette embauche, même «imposée par le haut», ne s'est pas faite sans opposition. Le directeur général en poste à l'époque a ainsi refusé de signer le contrat de travail de cette «chargée de mission» débarquant avec un salaire supérieur au sien et à celui du président de l'EPCJ. Le contrôleur d'Etat refuse lui aussi de donner son visa à cette embauche. Les pressions ont donc redoublé, venant de Bercy et en arrière-plan de l'Elysée. L'Etablissement public a fini par plier. Interrogée par Libération, Martine de Nadaillac évacue l'affaire en quelques phrases. «Je n'ai absolument rien à dire sur cette nomination. Je n'ai jamais postulé pour être nommée à l'EPCJ. J'ai été nommée, c'est tout. J'ai l'habitude de servir.»

    Avant de «servir» à Jussieu, Martine de Nadaillac a fait une longue carrière à la mairie de Paris sous les mandatures de Jacques Chirac et de Jean Tiberi. Entrée en 1980 au secrétariat général de la ville, elle est devenue plus tard directrice de la SEM Centre, une société d'économie mixte municipale, puis directrice du Patrimoine et de l'Architecture. Après l'arrivée de la gauche à la mairie de Paris, elle a trouvé un point de chute dans une filiale immobilière de la Caisse des dépôts, dirigée à l'époque par le chiraquien Francis Mayer, aujourd'hui décédé. Depuis sa nomination comme directrice de l'Etablissement public, les départs se sont succédé. Certains pour convenance personnelle, d'autres motivés par des questions de «gestion humaine de l'équipe». «Elle est autoritaire, elle critique les gens, elle met en cause leurs compétences. Elle parle de "performance", de "culture du projet" mais ça reste au niveau du discours. Elle n'arrive pas à créer de la cohésion pour faire partager par ses équipes une vision stratégique», raconte un cadre partant.

    Lenteurs. Martine de Nadaillac affirme avoir réuni mardi «un comité technique» au cours duquel «les craintes et les appréhensions ont été levées». Elle dit qu'à Jussieu, «l'environnement est dur et la tâche est ingrate». Elle pointe les retards pris dans le désamiantage et affirme que sa «feuille de route est d'accélérer pour finir en 2010». Certaines lenteurs découlent de difficultés objectives. Le chantier en site occupé est complexe : il faut libérer les locaux, reloger les laboratoires à l'extérieur du campus dans des bâtiments adaptés. Puis arracher l'amiante, tout rénover. Mais certaines lenteurs tiennent aux stratégies particulières des universités présentes sur le site (Paris-VI, Paris-VII, Institut de physique du globe) en contradiction avec la mission de désamiantage confiée à l'EPCJ. Ainsi, Paris-VII est avant tout intéressée par la construction de sa nouvelle université à Paris Rive Gauche. L'Institut de physique du globe exige un nouveau bâtiment à proximité du campus. «Le désamiantage n'est pas la préoccupation principale des universités. Elles sont plutôt dans des stratégies immobilières», déplore Michel Parigot. Les nouveaux remous au sein de l'EPCJ risquent de plomber encore davantage un chantier qui se traîne depuis dix ans.

    (1) A ce jour cent vingt-sept personnes ont développé des maladies liées à l'amiante à Jussieu, selon les chiffres de la médecine préventive des universités. Vingt d'entre elles sont décédées.."

  34. Nipontchik dit :

    Pour ne rien oublier de la Mairie de Paris:

    "Huit ans durant, Christian Lançon s’est déguisé en fonctionnaire de la Mairie de Paris, à l’époque où le maire s’appelait Jacques Chirac. Il y fureta dans les recoins les plus secrets, mit son nez dans les dossiers les plus confidentiels — et réussit même à se faire confier la gestion des logements de plusieurs personnalités, dont Alain Juppé. Ce qui lui permit, en 1995, d’ébranler non seulement l'Hôtel de Ville, mais aussi le Gouvernement, dont il fut à deux doigts de provoquer la chute.
    Riche en révélations sur les milieux de la politique et de la haute fonction publique, ce livre, écrit d’une plume allègre, est également une irrésistible satire des ronds-de-cuir contemporains. Tandis que les employés s’adonnent au trafic de vidéos pornos ou transforment leurs bureaux en officines monarchistes, leurs cadres font la collecte de mallettes de billets.
    C’est aussi l’histoire d’une amitié entre l’auteur et trois autres lascars de sa trempe, unis par un même désir de " semer la débandade " dans différents hauts lieux de la corruption. L’un d’eux y laissera la vie, ce qui ne fera que redoubler l’ardeur des survivants.

    Christian Lançon est journaliste indépendant."

    C.Lançon n'a par la suite pas vraiment été récompensé par Delanoë, cependant il a gagné sa réintégration à la mairie de Paris (qu'il a du requitter 2 ans après...), il a aussi obtenu 400 000 FF de retard de salaire. La lecture du jugement de la CAA de Paris vaut le coup. Des élus syndicaux, dont la CGT, avaient approuvé son licenciement lors du passage en CAP...

  35. jennifer dit :

    Bien contente que tu lises ces posts Babar. L'information est une première bataille dans ce cas, où ils viennent d'expulser les journalistes de telesur et de VTV!

  36. jennifer dit :

    Je rappelle que demain jeudi, il y a appel à une manifestation nationale au Honduras contre le putsch. Qu'en filtrera-t-il chez nous?

  37. jennifer dit :

    Première fissure chez les pustchistes:

    Démission hier du ministre de gouvernement et de la justice, celui qui avait traité Obama de "nègre", Enrique Ortéz Colindres, qui occupait le secrétariat des Relations Extérieures.

    Faut dire qu'être à ce poste ça n'a pas dû être facile, vu qu'il reçoit toutes les condamnations du pustch venues du monde entier! Donc l'isolement du régime et la résistance tenace du peuple hondurien depuis 17 jours dans les rues du Honduras commencent à porter leurs fruits! Non seulement isolé internationalement mais aussi incapable de gouverner dans l'état de mobilisation du peuple hondurien actuel et le boycott des autres pays latino (arrêt d'envoi de pétrole etc...)

    Les premiers putschistes quittent le navire avant la défaîte finale! Les rats quittent le navire...

    Par ailleurs Zelaya appelle à l'insurrection populaire contre le régime golpiste du Honduras, mesure de pression stipulée dans la Constitution dans son article 3: l'insurrection est un droit du peuple.

    "Je ne me suis pas rendu et ne me rendrai pas. Je rentrerai au pays dans le délai le plus court. Je ne veux pas dire l'heure ni le jour pour ne pas alerter les forces opposées... Nous sommes en train de planifier mon retour".

    Zelaya a demandé aux honduriens qu'ils ne quittent pas la rue qui l'espace unique qu'ils nous ont laissé".

    'Le droit à l'insurrection est un droit constitutionnel. Personne ne commet de délit s'il proteste pacifiquement..."

    "Les grèves, les manifestations, les prises et la désobéissance civile sont un processus nécessaire quand l'ordre démocratique est violé dans un pays'.

  38. Martial dit :

    " Luc Chatel en a fait un bon prétexte porc faire passer le débat sur un terrain différent : pour ou contre les blocages. "

    Un mignon lapsus à trouver !

  39. BA dit :

    Attentat de Karachi : en juillet 2009, les juges antiterroristes chargés de l'enquête ont demandé au ministre de la Défense Hervé Morin de lever le secret-défense sur des documents relatifs à cet attentat.

    Dans ce cas précis, la Commission Consultative du Secret de la Défense Nationale (la CCSDN) doit donner son avis sur la levée du secret-défense.

    En septembre 2009, la CCSDN donnera au ministre de la Défense son avis sur la levée du secret-défense.

    Connaissez-vous cette commission, la CCSDN ?

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Commission_consultative_du_secret_de_la_d%C3%A9fense_nationale

    La CCSDN est constituée de cinq membres :
    • un membre du Conseil d'État
    • un magistrat de la Cour de Cassation
    • un magistrat de la Cour des Comptes
    • un député
    • un sénateur

    Qui nomme les 5 membres de la CCSDN ?

    - Les magistrats et le conseiller d'État sont nommés par le Président de la République pour une durée de 6 ans non renouvelable.

    - Le député est nommé par le président de l’Assemblée Nationale, c’est-à-dire par l’UMP Bernard Accoyer.

    - Le sénateur est nommé par le président du Sénat, c’est-à-dire par l’UMP Gérard Larcher.

    Conclusion : les 5 membres de la CCSDN sont tous nommés par l’UMP. Leur impartialité, leur objectivité, leur indépendance seront donc totales ! ! !

  40. Pulchérie D dit :

    Connaissez-vous la (le ?) IOU ?

    Littéralement : je vous dois (X dollars à terme)
    C’est une nouvelle monnaie de singe qui remplace la monnaie courante.
    La Californie, qui se prétend être la 13e puissance économique du monde en est réduite à payer avec « ça ». Schwarzenegger promet de rembouser toutes les dettes de son état en octobre, sur présentation des IOU.
    Schwarzie voit ses IOU refusés par les banques. Les fonctionnaires subissent une suspension de paiement de leur salaire qui pourrait durer.
    http://www.trends.be/fr/chronique-economique/12-1285-48475/le-point-commun-entre-schwarzenegger-et-le-president-du-zimbabwe.html
    En octobre, une nouvelle vague de faillites aura déferlé. Et après ?

  41. jennifer dit :

    Honduras

    Hier à un plenum du Parti Libéral (auquel appartient Zelaya) il y a eu du remou: les secteurs de base et plusieurs maires et députés ont refusé de reconnaître la junte putschiste. Il a été décidé d'aller faire une alliance avec les forces populaires qui depuis 18 jours manifestent dans la rue et font d'autres actes de résistance pacifique.

  42. Annie dit :

    @jennifer (post 26) : merci d'avoir traduit (et fait bénévolement le boulot que nos journaleux sont sensés faire !).

  43. Hold-up dit :

    "Par ailleurs Zelaya appelle à l’insurrection populaire contre le régime golpiste du Honduras, mesure de pression stipulée dans la Constitution dans son article 3: l’insurrection est un droit du peuple."

    Que c'est bon d'entendre ça ! Et chez nous ? Elle dit quoi notre constitution ?

    La 6 ° République qui vient, s'enorgueillira de mettre les mêmes termes à notre prochaine constitution !
    En hommage à l'insurrection populaire du Honduras, la 6 ° République Française qui est déjà dans les cales du navire esclave de la 5 °, s'honorera de mentionner ces mêmes prérogatives :

    " L’insurrection est un droit du peuple "

    A l'heure de la nouvelle aristocratie néolibérale, la 6 ° république Française qui vient ne sera pas encroutée elle non plus par la bourgeoisie latifundiaire (!) qui ravale le peuple et les citoyens à une simple donnée comptable.


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