19juil 09
A 21 heures passées. J'augmente cette publication d'un chapitre, saisi à chaud, juste après le résultat de l'élection municipale partielle d'Aix.
Il est possible qu'il y ait encore quelques lecteurs pour ce blog. Je leur livre l'avant dernière note de la saison. En effet je sais qu'il faut entrer en congé comme on entre dans l'eau: doucement et avec des transitions. Je coupe donc les ponts avec méthode, point après point.
FRONT BLANC
Cette fois ci c’était le deuxième tour de l’élection municiale à Aix en Provence. C’est peu dire que du point de vue de quelqu’un de gauche, la confusion s’est accrue de plusieurs crans entre les deux tours. Car cette fois ci la liste PS Modem, augmentée au deuxième tour des Verts et Occitans, a reçu le soutien de la liste de droite dissidente. Ce renfort a été officiellement consacré par une conférence de presse commune entre quelqu’un qui se présentait comme « membre fondateur de l’UMP » et la tête de liste socialiste ! Sur place, mes amis de la liste unitaire « Aix à gauche », éliminés au premier tour avec 4,21 % des voix, ne se sont pas engagés au-delà d’une condamnation de la liste de droite sortante. On leur a reproché de ne pas appeler à voter ouvertement pour la liste conduite par le socialiste. Je demande comment ils auraient pu le faire ! Au nom de quoi auraient-ils pu se prononcer pour une liste PS-Modem soutenue par une dissidence de droite ? "Pour battre la droite", nous a-t-on rugi aux oreilles ! De quelle droite parle-t-on ? Qui est de droite et qui ne l’est pas dans cette histoire confuse ? Il y a une bonne droite et une mauvaise ? Pourquoi aurait-il fallu faire une exception nationale à notre refus de ce type d’alliance, ici, pour une partielle dans un quartier bourgeois de la côte ? Pour l’entendre ensuite cent fois citée comme juriprudence partout ailleurs en soutien à d’autres combines aussi calamaniteuses ? Pas question ! La prudente réserve de nos amis ici a été un honnête réflexe de précaution politique. Et un acte politique responsable si l’on tient compte du fait que l’évènement local de leur ralliement aurait été destructeur nationalement pour le rassemblement que nous construisons avec des précautions de chauffeur dans un camion chargé de nitroglycérine ! Bonne prudence ! D’autant que depuis le début de cette élection il y a manœuvre dans la manœuvre. De fait les socialistes locaux s’apprêtaient à faire de nouveau, comme aux précédente municipales, une liste de gauche "sans exclusive". Une réunion avait eu lieu pour cela autour de la tête de liste socialiste. Le rendez vous avait été pris pour que, une fois le vote de la section socialiste acquis, la répartition des sièges commence. C’est alors que le patron des socialistes des Bouches du Rhone entre en scène. C’est Jean Noël Guérini, le président du Conseil Général. On apprend dans « Le monde » qu’il considère ses camarades comme des gamins et que c‘est lui qui va faire siffler la fin de la récréation en les obligeant "à respecter le Parti et ma modeste personne". Tel quel. C’est donc lui qui annonce : puisque la ville compte plus de vingt mille habitant, selon les statuts du PS, la décision est de niveau national. On suppose que le bureau national du PS a donné son accord à l’alliance avec le Modem. Peut-être même la semaine où Martine Aubry nous écrivait pour nous proposer de fonder une "maison commune" de la gauche. C’est ça l’humour chez les importants ! En tous cas, à partir de là, toutes les décisions se sont prises au seul endroit qui contient un cerveau "au niveau national"…. dans le bureau du Président du Conseil Général des Bouches du Rhone. Dès lors plus question d’union des gauches sans exclusive. C’est l’alliance au Centre. Et quel centre! Le leader local s'était déjà présenté en 2001 sous le slogan "que la droite se lève!". Peu importe aux stratèges locaux du PS. Ici, en 2008, la liste d’union de la gauche avec les socialistes avait fait 29% et le MODEM a fait 20 %. L’addition semblait prometteuse. Donc, les alliés d’hier, PG, Communistes et ainsi de suite, ont été congédiés de fait puisque tous avaient annoncé la couleur d’entrée de jeu : pas d’alliance avec la droite quel que soit l’emballage ! Une liste a donc été montée à gauche PC-NPA-PG, avec une bonne tête de liste associative communiste. Le score de cette liste appelle reflexion, c’est certain. Aucune circonstance atténuante ne peut nous écarter du devoir de constater que nous n’avons pas convaincu d’être une alternative, même si cette expression dans une ville comme Aix contient une singularité presque humoristique que tout le monde comprend bien. Sans doute les électeurs de gauche aussi l’ont-ils compris car ils ne nous ont pas investi de la mission qu’un bon score aurait signifié . C’est ce point qu’il va falloir étudier et dont il va falloir tirer des leçons notamment en vue des régionales. Pour autant pas question de suivre le commentaire catastrophiste du choniqueur de "Marianne 2" lorsqu'il parle de "l'effondrement du Front de gauche" pour parler de notre recul de deux points alors que nous conservons le même nombre de voix qu'aux élections européennes. Précisons d'ailleurs que jamais le nom de "Front de Gauche " n'eu le droit d'être cité sur le matériel de campagne en raison de l'opposition absolue du NPA! Si notre tassement est un "effondrement", comment faudrait-il commenter le résultat des Verts qui perdent dix points et la moitié de leur pourcentage? Justement "Marianne 2 n'en souffle mot"… Reste, au final que je n’ai aucun regrets concernant le choix de nos amis localement. Le total PS/Modem est tombé à 33 % au lieu des 49 % attendus. Et au deuxième tour, si nous avions cédés aux pressions, notre appel aurait valu soutien à la méthode de l’assemblage hétéroclite de tout et n’importe qui. En fait la stratégie du Président du Conseil Général, Jean Noel Guérini, n’est pas seulement celle de l’alliance au centre. Il s’agit aussi d’enfermer de nouveau, tout le champ politique de gauche dans les machoires du piège du vote dit "utile" en contraignant chacun à cautionner sa stratégie d’alliance. Car si on vote au deuxième tour pour une liste avec le Modem et la droite, pourquoi ne pas avoir fait cause commune dès le premier tour ? Ce plan a été appliqué avec une énergie sans faille. A Aix nous avons eu droit à toutes les pressions que ce dispositif demande. Avant le premier tour, sur la base d’un sondage incroyablement flatteur pour nous, ce furent des mises en garde socialistes contre le fait que si notre liste, « Aix à Gauche » parvenait à dix pour cent des suffrages nous nous maintiendrions contre « la liste de gauche ». Puis entre les deux tours ce fut une véritable campagne de harcèlements pour que nous fassions un appel à soutien. Pour tous il était clair que si nous le faisions cela aurait été de notre part, purement et simplement, un reniement. Il aurait été d’autant plus spectaculaire qu e la liste de droite dissidente a elle-même rejoint l’attelage mené par les socialistes. Jean-Noel Guerini, le président socialiste du Conseil général est homme intelligent, un stratège bon calculateur. Son but n’est pas réduit à l’élection aixoise. Il veut faire la démonstration d’une méthode globale : valider un système d’alliance majoritaire, domestiquer l’autre gauche ou l’éjecter du tableau soit qu’elle se renie soit qu’elle disparaisse du film. Rien de tout cela ne peut conduire à autre chose qu’à des désastres pour le présent et pour le futur. Au présent parce que ces combines sans principes ne rassemblent pas de majorité. Ainsi en a-t-il été avec l’échec du deuxième tour dimanche soir..Pour le futur car chacun vit dorénavant avec les contusions que l’opération pour nous tordre le bras a laissé, localement et nationalement !
AU MARTYR INCONNU
A tout hasard, je poursuis mon petit reportage d’entrée en fonction au parlement européen. Le matin du seize juillet a été la séance de mise en place des commissions. Auparavant une plénière s’est tenue. Le président est entré dans l’hémicycle au milieu de l’habituel tumulte des allées et venues et du brouhaha des discussions des députés. Personne ne s’est levé à l’annonce de son entrée comme on le fait chez nous et aucune activité ne s'est interrompue dans cette agora. Moi je me suis levé par habitude et je suis resté debout, mais je bavardais activement avec mon voisin Jacky Hénin. Je n’ai pas mis de cravate aujourd'hui. Ici ce n’est pas obligatoire. Jacky non plus mais ça ne lui fait ni froid tandisque moi ça me rend nerveux. Ici, Hénin, c’est celui qui m’aide en tout et pour tout, avec un esprit de camaraderie sans façon, qui est un vrai bonheur dans ce lieu auquel je ne connais rien. Je sais seulement que le parlementaire qui ne réagit pas vite au début sur toutes les questions d’intendance est ensuite longuement bizuté par tous les malins qui connaissent les raccourcis dans les circuits d’une assemblée. Je ne sors pas de l’œuf à ce sujet. Donc je me préoccupe de bureau, d’étage, de taxis et d’hébergement car mon assistante commence dans le métier et elle n’a pas encore l’inflexible âpreté des vieilles troupes aguerries qui m’entourent à Paris. Je suis fauché en peine discussion sur les mutuelles complémentaires. Car soudain tout le monde est debout et je vois bien qu’on observe une minute de silence. Mes voisins s’interrogent pour savoir à quel propos. Je ne peux les aider et je me contente de me taire comme tout le monde, debout dans une pause de respect. Je saurais ensuite qu’il s’agit de cette militante des droits de l’homme en Tchétchénie. J’aurais du m’en douter. Ca ne pouvait pas être pour les jeunes gens assassinés par les militaires honduriens. Les bons martyrs ici sont les martyrs utiles à la propagande atlantiste. Notez que je ne dis rien contre cette malheureuse femme puisque je ne sais rien d’elle. Mes voisins non plus. Personne n’a pu m’en dire un mot. Ce que j’en sais depuis, je l’ai lu dans le journal où je l’ai recherché car j’étais curieux de savoir et aussi un peu confus.
ENTREGENS
J’ai beaucoup croisé mes camarades du PS français. Plusieurs d’entre eux m’ont parlé amicalement et la conversation a eu ce tour si plaisant et humoristique qui est souvent possible avec des socialistes quand ils font une pause dans les méchancetés qu’ils disent sans trêve les uns à propos des autres. D’aucuns sont passés au large et ils ont bien fait car je sais de quels noirs bureaucrates il s’agit. J’ai lu dans le journal de référence que je tétanisais les uns et les autres en raison de la surveillance morale que j’exercerai sur eux. Si c’est vrai ça me réjouis. Ma surveillance ne peut pas leur faire de mal. Et ça peut même les encourager à être plus intransigeant avec le paquet de social capitulards qui infeste le groupe dont il sont membres. Car la vérité c’est bien que le sort du PS ne m’est pas du tout indifférent. Et celui de beaucoup de socialistes en particulier également. Si je sers de surmoi à quelques uns d’entre eux, tant mieux. Hier ca me faisait pitié pour beaucoup d’entre eux de les voir cloués au sol avec ce vote pour ce président polonais de droite alors que je connais leurs convictions personnelles. Si profondes que soit mes divergences avec le PS social démocratisé, je n’oublie aucun des hommes et des femmes qui composent ce parti à tous les niveaux et dont je sais qu’ils restent du bon côté même si leur pleutrerie les empêche de l’assumer. Et je dois dire que j’ai été très heureux d’apprendre la condamnation radicale que les deux députés emmanuelistes ont prononcé non seulement contre le choix du PSE de soutenir le polonais de droite mais aussi de l’abstention de leurs autres collègues socialistes français qui se sont contenté en effet de sz défiler. Au moins ces deux là ont courageusement assumé publiquement de voter pour notre candidate, Britt Svenson. En fait je sais bien que plusieurs autres en ont fait autant. Ils m’en ont parlé. Mais ils n’ont rien dit publiquement. Je ne les dénoncerai donc pas à Martine panpancucul ! Quoiqu’il en soit le bilan est consternant pour les socialistes français. Leur groupe a changé de nom contre leur avis. Il a été décidé sans eux de soutenir un président de droite. Une partie d’entre eux a suivi la consigne, l’autre s’est abstenu et la dernière part a voté avec la GUE ! J’ai beau ne plus être de la maison, ça me tord les boyaux de les voir dans cet état ! Mais tout n’est pas triste ici. Le plus drôle de cette matinée fut de saluer de nouveau madame Rachida Dati. Je la trouve fascinante pour l’énergie qu’elle dégage et qui la fait repérer plusieurs mètres avant qu’on la croise. Hier, une discussion courtoise avec elle au milieu du couloir de l’hémicycle, dans le bazar général m’a fait rater le premier vote pour le vice présidents. Tel quel. Ca ne m’a pas privé de grand-chose car je n’avais pas l’intention de participer a un vote qui prive mon groupe, la GUE, de toute représentation. N’empêche que dans la conversation j’en ai surtout pris pour mon grade car madame Dati a la dent dure contre la gauche. Selon elle le fait que la gauche ne fasse rien de bon alors qu’elle a « un boulevard » (sic) devant elle prouve son épuisement « intellectuel ». Je résume, bien sur. Mais reconnaissons que ce n’est pas facile à balayer d’un revers de main. Bon. Ce matin du 16 juillet, après la brève séance de plénière, la minute de silence recueilli au martyr inconnu et le vote par acclamation à propos du nombre de membre des commissions, il a bien fallu aller travailler sérieusement.
ON S’ORGANISE
Le rendez vous suivant était fixé au diable des sous pente. C’est là qu’avait lieu la réunion de la composante GUE avant la réunion de la commission des affaires étrangères. Les camarades ont confirmé ma candidature comme vice président de la commission des affaires étrangères. Et on a élu Willy Meyer comme coordinateur de notre composante. Willy est un communiste espagnol tranquille et aimable. Habitué à chasser seul faute de pouvoir trouver comparses, Willy est cependant très avenant et promet de jouer très collectif, ce qui peut aussi être pris comme une menace vu les agendas personnels de tout un chacun ici… Autant dire qu’il va devoir pratiquer contraint et forcé une large autonomie. C’est aussi le plus ancien dans le grade le plus élevé de notre composante ce qui lui donne une expérience dont aucun de nous ne dispose. Willy, donc, est espagnol. Pour moi c’est un enchantement. Car mes premières discussion en anglais avec les autres ont été calamiteuses, non seulement de mon fait mais aussi de celui de mes interlocuteurs qui sont tout aussi empotés que moi dans cette langue. Ce que nous parlons est un baragouin caricatural qui ne permet pas d’aller au delà du niveau d’information que doit échanger une bande de primates à propos de la localisation d’une friandise. Parler en espagnol est au contraire un plaisir dont j’abuse presque depuis quelques jours. Je parle espagnol comme langue ordinaire le plus clair du temps avec mon assistante européenne, Céline Ménesses. Et hier matin j’ai commencé la journée de boulot dans cette langue avec Ollanta Humala, le président du Parti National du Pérou. C’est le moment de parler de lui. Je reviendrai au parlement européen ensuite.
OLLANTA HUMALA
Evidemment Olanta Humala m’attendait à une porte de la gare en descendant du train de Paris et moi j’étais à l’autre porte. En allongeant le pas pour le rejoindre, je l’ai repéré de loin. Il se tient droit comme une équerre, costume sombre, cravate rouge. Ses yeux noirs lancent un de ces regards puissant que je connais si bien sur le visage d’un amérindien. Ollanta est un militaire de carrière. Il a fait de la prison pour avoir participé à un soulèvement contre le président hyper corrompu Fujimori. Amnistié à la chute de ce dernier, il a été conseiller militaire du Pérou à Paris. Il nous connait. Bien, je crois. J’ai aimé parler avec lui pendant cette demie heure qui précédait notre trajet jusqu’au parlement européen. Ses raisonnements sont clairement énoncés, sa parole est directe, comme son regard qui ne me quitte pas des yeux pendant qu’il m’explique ce qu’il a prévu de me dire pour présenter sa démarche. Je vois qu’il est préoccupé de se définir. Il sait que la gauche européenne est perplexe à son sujet. J’ai écouté avec une intensité exactement parallèle. Je pense honnêtement que c’est lui qui crée cette ambiance par son implication dans le propos, le timbre de sa voix et cette façon intense de regarder. À la précédente élection Humala est arrivé quatre cent mille voix derrière le candidat commun des socialistes et de la droite qui s’était unis au deuxième tour pour lui faire échec. Précisons qu’un million et demi de bulletins de vote avaient été annulés. Le vainqueur de cette élection à l’arraché est un voyou de haut vol, Alan Garcia, chef de l’APRA, le parti socialiste du coin. Il a déjà été président de son pays. Sa mandature s’est achevée par sa fuite sur les toits de Lima. Les gens qu’il avait ruinés le pourchassait pour le pendre. Aujourd’hui donc Ollanta Humala est la seule opposition digne et crédible au régime pourri qui gouverne le Pérou. Corrompu jusqu’à la moelle, bradeur de son pays au nom des vertus du libre marché machin chose bla bla, Alan Garcia a fait tuer une centaine d’indiens récemment. La moitié de conflits de son pays sont des conflits socio-écologiques qui opposent des paysans aux multinationales à qui Alan Garcia brade les ressources du pays. Dans ce contexte, on ne peut pas se contenter de discourir sur ce que l’on préfèrerait que soit Ollanta Humala. Il est surtout temps de comprendre ce qu’il est vraiment et de commencer par là pour savoir comment travailler avec lui.
PFFFF ! ENCORE L’AMERIQUE LATINE ? PFFFF !
Mais pourquoi tant parler d’Amérique latine ? N’y-a-t-il rien d’autre au monde, me reprochent même certains de mes proches ? Bien sur, il y a beaucoup d’autres choses à observer utilement dans le monde ! Bien des pays connaissent en ce moment des évolutions décisives pour l’avenir de l’humanité. Nombre me passionnent d’ailleurs beaucoup et je les suis avec constance. Mais l’Amérique latine est le continent politique miroir de l’Europe du sud. Si cette idée intéresse mon lecteur, il se reportera à un article que j’ai écrit à ce sujet dans la revue « Pour La République Sociale », présent dans les archives de ce blog, traduit en espagnol et intitulé « Leçons d’Amérique latine ». Je veux souligner ici que le processus des révolutions démocratiques qui s’y déroulent est l’unique processus de ruptures avec la mondialisation libérale qui soit en cours à notre époque. Le dire ce n’est rien idéaliser. Et ce n’est pas s’illusionner non plus avec je ne sais quel modèle. Mais je recommande de ne pas se laisser intimider par ceux qui sont prompt à montrer du doigt notre prétendu suivisme et toute idéalisation de gauche en général. On sait trop ce qui les fascine, eux de leur côté et quelle absence d’esprit critique est le leur sitôt qu’il s’agit de l’ordre établi.
LA VAGUE DURE
Actuellement la vague démocratique aux Amériques n’a pas reflué. Je pense même que l’élection d’Obama, dont je connais parfaitement la limite réelle, participe de ce moment général. Pour autant il est certain que le processus n’est pas univoque, d’une pièce, sans nuances internes. Et par-dessus tout, les conditions politiques nationales spécifiques sont déterminantes. Il est aussi absurde de parler d’Amérique latine en général que cela le serait de parler de la même façon de l’Europe même si l’hispanité et l’indigénité fournissent des trames communes aux Amériques bien plus puissantes que celle qui réunit des danois et des italiens en Europe, nonobstant leur commune présence dans l’hémicycle où je me trouve aussi. Ollanta Humala est mal signalé par de nombreux camarades qui ont du mal à le situer politiquement par rapport à l’idée qu’ils se font de la gauche. Humala est indigéniste et nationaliste. Ce nationalisme laisse perplexe de nombreux observateurs de gauche. De plus dans le contexte de l’histoire péruvienne, le nationalisme révolutionnaire a connu des précédents très discutables. Lui-même, Ollanta Humala, s’empresse de dire que ce nationalisme n’a rien à voir avec celui d’Europe qu’il dénonce comme belliciste et meurtrier en se référant à la seconde guerre mondiale et à la Shoa. Il dit que la contradiction principale de notre époque est entre la mondialisation, assimilable à un pur procèss de privatisation globale du monde, et l’affirmation de l’existence de l’Etat qui se confond avec la Nation. Selon lui, son nationalisme est intégrateur des communautés et des catégories qui compose l’ensemble péruvien et il est le seul vecteur possible de cette intégration. Pour ma part je crois que je comprends ce qu’il veut dire et j’ai tendance à lui faire non seulement crédit de sa bonne foi mais à y reconnaitre des éléments de ma propre manière de voir les problèmes, moyennant les différences fondamentales qui séparent ici, en France et en Europe, l’idée de Nation et celle de République avec laquelle se confond mon engagement philosophique et politique. Je n’exprime ici qu’un point de vue strictement personnel, je m’empresse de le rappeler, car nombre de mes proches sont beaucoup moins allant s’agissant d’Ollanta Humala. Ils me conseillent d’observer une distance constante, ni trop courte ni trop longue, par précaution.
ACTIONS ET PRECAUTIONS
Mais moi je ne sais pas comment faire de la politique avec des précautions de cette sorte. Je souhaite que Ollanta Humala batte Alan Garcia et les autres bandits à la prochaine présidentielle et, si je peux l’aider, je le ferai. La politique c’est aussi, pour finir, de l’action. Et l’action est toujours manichéenne, en noir et blanc, coincée entre ce qui est fait et ce qui n’est pas fait. Cette propriété rustique de l’action est précisément la raison pour laquelle nous devons prendre garde de ne pas raisonner en noir et blanc mais de bien examiner toute la palette des couleurs et des possibles. L’ouverture de la pensée, le temps de la réflexion approfondie et argumentée sont une exigence d’autant plus impérieuse qu’ensuite il faut agir. Car l’acte qu’on posera ensuite, lui, sera marqué au sceau du binaire et assez nécessairement irréversible. J’ai remarqué que les gens qui se piquent de subtilité dans l’action sont en général peu exigeant dans leur réflexion préalable. Pour eux, souvent tout se vaut. Ils idéalisent leurs atermoiements comme une forme de sagesse alors qu’ils expriment souvent une impuissance de la pensée à conclure et un embarras puéril à assumer les conflits. Si bien qu’ils m’ont souvent paru surtout préoccupés de ménager leurs arrières au détriment de ceux qui les suivent en croyant aller dans une direction tandis que l’inverse était aussi prévu par les malins et les dandies de la politique.
LE FRONT ROUGE
Ollanta Humala a été reçu par une délégation du groupe GUE. Une réunion étrange car elle avait lieu dans une salle à laquelle on accédait par un couloir encombré d’échafaudages montés bien bas mais garnis de bandes d’auto collant rouge et blanc en dépit desquels toute personne de plus d’un mètre soixante dix se heurte quand même le front. On reconnaissait donc ensuite une bonne partie de notre délégation a son front rouge. Le lendemain, quand je suis allé à la réunion solennelle de la Commission des affaires étrangères, j’ai repéré une série de gens qui avaient une barre rouge sur le front. Je me suis dit que la salle de réunion d’hier a servi depuis à d’autres et pour la première fois depuis que je suis ici je me suis dit que je devenais familier des lieux au point de savoir pourquoi des gens se frottent le front. Cette commission des affaires étrangères est censée être la plus prestigieuse de notre assemblée. Je suis prêt à le croire puisque j’en suis membre ! On élit aux postes de commande « par acclamation », selon l’expression consacrée. C'est-à-dire qu’on ne vote pas. Les noms des impétrants sont annoncés et présentés par un membre du groupe politique concerné. Personne n’a été mis en cause. Sauf le premier vice président. Plusieurs groupes ont dit qu’ils déploraient de voir élu un « euro sceptique ». Je suppose que cela doit vouloir dire un gros nationaliste en béton armé comme il y en a plus d’un ici à côté desquels je fais figure d’euro-pétaradant ! Comme ces commentaires acerbes ont un peu chauffé les oreilles d’un groupe de quatre députés assis en haut à droite du président ceux là ont fait savoir que tout le monde devait être représenté et que ca commençait à bien faire avec les gens qui voudraient normaliser les points de vue. J’ignore absolument qui sont ces gens. Ma voisine ne savait rien non plus à leur sujet. Et comme je n’ai pas eu le temps de repérer qui parlait contre le premier vice président tout ceci reste totalement opaque pour moi. Mais je me promets d’aller aux nouvelles dès que possible auprès d’un connaisseur. En tous cas personne n’a fait de remarque sur mon nom. Pas davantage sur celui de Dominique Baudis qui a été élu juste avant moi au poste de vice président. Dans ces conditions, le grand sud ouest français a deux vice-présidents dans la Commission des affaires étrangères du Parlement européen. Ce qui est très bon pour notre prestige ! Ce qui est moins bon pour le prestige de tout le monde, dans ce cénacle, c’est qu’il n’y a pas une seule femme au bureau de cette commission ! C’est ce qu’à fait remarquer une femme députée aux applaudissements hypocrites de toute la salle, juste avant de s’entendre dire que son groupe n’avait qu’à en proposer une. Ainsi va un monde dont on pourrait écrire chaque répartie sous toutes les latitudes.
RETOUR A LA CASE DEPART
En rentrant chez moi, la clef que j’avais laissé dans la boite aux lettres ne s’y trouvait plus et la porte de la boite aux lettres non plus. Dans l’appartement la télé est partie en vacances sans moi ainsi que deux téléphones portables désactivés. Et une boite de pilules aux armes du Sénat ainsi que les trois gélules de ginseng qu’elle contenait. Comme il me restait une journée avant de partir en vacances le remplacement de la serrure quatre points de ma porte et les formalités de police ne m’ont pas tout manger mon temps. Puis enfin, ce sera sans doute la pause, à moins d’un évènement qui serait en train de mijoter en ce moment. Sitôt au calme, je vais faire défiler, au gré des siestes, le film de cette saison de grand galop. Mais je suis à cette heure le cheval fourbu de cette chevauchée. Quand je suis monté dans le train TGV qui m’a conduit jusqu'à ma villégiature il y avait déjà une grosse demie heure retard. Renseignement pris «c’est tout le temps comme ça » d’après une personne en uniforme postée sur le quai dont j’ignore la fonction en dehors de celle de faire des commentaires désabusés. Dans le train une annonce faites avec un splendide accent nous a prévenu « notre treïn ora vïntesette minuteu de reutârd et cïnquanteu quatreu segondeu ! ». Tout le monde a ri dans le wagon et j’ai cru que c’était à cause de l’accent. Puis j’ai pensé que c’était à cause de la précision sur les secondes. Mais finalement j’ai appris que c’était à cause de l’arnaque et du foutage de gueule de la SNCF. Car à partir d’une demie heure de retard la compagnie doit commencer les remboursements. Personne ne prend au sérieux de tels arnaqueurs et ça fait rire tout le monde de voir leur application dans l’art de faire semblant que les gens vont les croire en raison de leurs précisions bidons. J’ai le moral dans les chaussettes de voir mon pays se diluer de cette façon sous la houlette des marioles pédants et jargonnant des « services clientèles », « hot-line » et autres attrape-gogos sans visage de la bureaucratie kafkaïenne du privé et de leurs singes savant qui attendent leur tour dans les dernières entreprises nationales qui jusque là fonctionnaient très bien.
A tous les militants du PG, écoutez cette intervention radiophonique de André Jacques Holbecq suite à son livre "la dette publique : une affaire rentable" http://www.dailymotion.com/video/x6vy8m_la-dette-publique-une-affaire-renta_news , témoignage très clair, concis et éclairant sur la dette publique, et l'escroquerie médiatique sur la culpabilisation des français à cause de cette dette.
Il démontre de manière très pédagogique l'erreur historique (depuis Pompidou en fait) concernant le fait que l'état français n'ait plus le droit d'émettre sa propre monnaie, comment ça nous a appauvris et endettés à vie. Cette confiscation de la création monétaire (qui devrait être l'apanage de l'ETAT et non des BANQUES PRIVEES) a été enterinée par le Traité de Maastricht. Comme l'état n'a plus le droit de créer sa monnaie, il paie chaque année des intérêts aux banques privées (étrangères ou françaises), alors que s'il avait cette initiative, nous ne paierions plus de dettes avec nos impôts !
Les Banques centrales ne font que créer la monnaie fiduciaire, mais ont un rôle très restraint.
J'avais beaucoup apprécié l'intervention de Jean-Luc Mélenchon sur FranceInter sur l'emprunt Sarkozyste, et je trouve que Holbecq complète très bien pour la question de la création monétaire, apanage du PRIVE qui est une gigantesque pompe à fric de la richesse des français. Luttons pour retrouver notr esouveraineté monétaire !
Pas de problèmes Hold-up! J'ai depuis longtemps compris qu'on ne serait pas forcément d'accord, comme j'ai pu le constater souvent sur le blog. Mais le tout c'est qu'on en débatte dans le respect. Je vais faire un tour sur telesur pour voir cette réunion qui a l'air géniale!
Salut camarades
Une discussion houleuse sur Rue89, allez donc y mettre votre grain de sel et apporter votre soutien au (vrai) socialisme :
http://www.rue89.com/panamericana/2009/07/22/amerique-latine-a-gauche-lavenir-est-aux-vegetariens
Jean-Luc Mélenchon, le surmoi des socialistes c'est parce que lui est resté fidèle à un idéal que ses ex amis socialistes n'ont cessé de trahir depuis 1983! L'Union européenne est un alibi pour le PS pour s'aligner comme les autres partis socialistes sur le néolibéralisme dont l'UE est le cheval de Troie et c'est pour cela qu'ils ne cessent de connaitre défaites après défaites. Je lui sais gré d'avoir, comme je ne cessais lors des manifs de le dire aux militants de PRS quitté le PS qui me parait incurablement néolbéral!
Bonsoir à tous,
post 103, merci Annie, très bon interview sur la dette !
La grande escroquerie sur la dette !
Holdup sur la monnaie!
Quelques nouvelles sur le Honduras en regardant télésur
On voit une réunion à la campagne, les hommes ont de grandes machettes dans les mains (qui seront de peu d'utilité contre les armes à feu), un mec fait un discours sur la prise de controle des usines et de l'économie privée. Donc on sent une politisation, même si les machettes ne font pas le poids.
On apprend que la Colombie a reçu le 20 juillet une délégation du gouvernement de fait des putschistes honduriens, et qu'Uribe soutient entièrement la médiation par Oscar Arias.
Il est temps que nous fassions comme à Londres, une manifestation qui s'adresse aux USA, à savoir devant l'ambassade des USA à Londres. Faisons de même à Paris. Là nous aurons plus de monde sans aucun doute...
@ Joe Liqueur
Je n'ai fait que ça toute la journée ! Quatre envois - je suis sûr que tu me reconnaîtras dans la forêt vierge des courriels envoyés mais s'il te plaît, une fois reconnu garde le pseudo pour toi. Merci.
@Jennifer, post 107 :
Salopard d'Uribe, le narco-paramilitaire colombien qui reconnait les putschistes maintenant ? Fait-il ça parce que le TLC (traité de libre échange) avec la Colombie voit actuellement sa ratification bloquée par le Congrès US à majorité démocrate (alerté par les innombrables violations des droits de l'homme en Colombie, le scandale de la parapolitique et des exécutions extra-judiciaires), et qu'un coup de pouce aux putschistes l'aiderait à faire pencher la balance ?
Excellent article sur Rue 89 ! A lire d'urgence !
"Hadopi crée une juridiction d'exception pour Internet" Par Jean-Marc Fédida
Extrait :
" Que l'on ne s'y trompe pas Hadopi 2 est avant tout une loi liberticide stigmatisée en tant que telle par le Conseil constitutionnel dont l'objet est de créer une législation d'exception pour les échanges Internet. La « Haute autorité » (connaît-on de basses autorités…) n'est rien d'autre qu'une juridiction d'exception dont l'objet est de parvenir à faire rentrer dans la sphère du Web des mesures restrictives d'une liberté individuelle.
C'est-à-dire ni plus ni moins que de créer une juridiction chargée de poursuivre l'œuvre répressive du gouvernement dédiée au Web. Avec cette particularité que comme toujours l'altitude morale de cette autorité pourra se dispenser des droits de la défense ! "
http://www.rue89.com/fedida/2009/07/22/hadopi-cree-une-juridiction-dexception-pour-internet
Je te souhaite de bonnes vacances Jean-Luc Mélenchon Comme tout le monde tu en as certe un grand besoin Si tu passes par les dom arrete toi et devant un punch je te dirais ce que j'attends de toi Car je n'ai aucune vision fiable de l'avenir le mien est derrire moi Par contre j'ai de mauvaises visions de l'avenir j'ai peur que le pire est avenir Quand on commence a eplucher les cptes de la nations et que les scandales eclatent de partout meme l'opositions risquent d'etre eclabousser Ala rentree etbonne vaccances
Le NPA donne beaucoup d'informations sur le mouvement populaire au Honduras:
60000 enseignants sont en grève illimitée et nombre d’écoles fermées. Le Front, bien coordonné dans tout le pays, défie pacifiquement une intense militarisation, avec l’objectif de paralyser le pays par la grève générale et des barrages routiers. La route panaméricaine et les axes stratégiques conduisant à la capitale et aux zones économiques-clés – comme le port atlantique de Puerto Cortés – ont été assiégés par le mouvement populaire. Les blocages ont réuni enseignants, étudiants, militants sociaux et paysans, rejoints par toute une population non organisée, de plus en plus dense. Les rares contre-manifestations et les forces de répression ont dû se replier, face au nombre et à la détermination des manifestants. Des postes frontières au Nicaragua, au Guatemala et au Salvador ont été investis, en solidarité, par des milliers de travailleurs de ces pays. Aux Etats-Unis, les dockers du port de Boston ont refusé de décharger des fruits en provenance du Honduras et les dockers Hollandais s’apprêtent à suivre. Le Front appelle à intensifier cette solidarité internationale. La lutte pour achever le putsch, par K.O. économique, a commencé.
La répression s’ancre : les arrestations se multiplient et deux militants du parti de gauche Unification démocratique (UD) ont été assassinés. La junte putschiste tente de déstabiliser les municipalités qui résistent aux côtés des populations. Elle mène une guerre psychologique dure pour empêcher que le peuple descende dans la rue, relayée par les médias, la hiérarchie catholique et les pasteurs évangélistes. Une stratégie manifestement tenue en échec.
http://www.npa2009.org/content/asphyxier-le-putsch
Moi je suis d'accord avec " Pulchérie D " envoi N° 90 -
C'est tout a fait ça ! Le coup d'État n'est que la première pièce d'un plan diabolique !
Souvenons -nous des antécédents et du machiavélisme US !
Et si évidemment je ne confonds pas Sadam Hussein, un psychopathe ancien soutier de la CIA et admirateur de Staline et d'Hitler avec un véritable Socialiste élu démocratiquement et soucieux des libertés privées et publiques, j'ai peur que Hugo Chavez ne tombe dans le piège que lui tend les Etats- Unis d'Amérique.
Souvenons nous qu'il n'y a pas si longtemps que cela, en 1991, tout avait été fait pour que le Koweït spécule sur le prix du pétrole afin de ruiner définitivement l'économie Irakienne et ne propulse in fine cet État - l'État Irakien - ancien allié des USA mais devenu par la force des choses " anti-impérialiste " et refusant de livrer son économie aux puissances étrangères, vers la guerre contre le Koweït.
Souvenons -nous des paroles machiavéliques de l'ambassadrice américaine April Glaspie à l'époque qui avait auparavant été chargé d’ôter à Saddam Hussein tout crainte quant " à la réaction des maîtres" en expliquant que les États-Unis n’allaient pas défendre le Koweït si ce dernier était agressé par l'État Irakien ! Nous connaissons la suite.
Le Coup d'État au Honduras n'est que la clef de voute d'une planification belliciste de grande envergure en Amérique Latine.
Les néo-cons voyant leur influences et leur idéologie fridmannienne faillir dans la plus grave crise depuis 1929, ceux -ci ont parfaitement compris qu'ils avaient griller leur cartouches et que les peuples allaient s'affranchir de leur tutelles suceuses de sang, pourvoyeuses de régressions sociales inouïes et productrices de conflits sans fins.
Le coup d'État est un piège pour que l'armée bolivarienne envahisse le Honduras pour remettre en fonction Zélaya, le président constitutionnel.
Même si cela pourrait apparaître légitime au vu des accords contractés entre les États d'Amérique du Sud, imaginez les campagnes internationales de calomnies orchestrées depuis les USA !
Il ne faut pas que Hugo Chavez tombe dans le piège. On m'a déjà qu'il avait déjà du y penser. Je n'en doute pas, loin de moi l'idée d'avoir inventé l'eau chaude, ok, mais les derniers événements me font craindre que tout sera fait pour que précisément cela puisse un peu plus que s'imaginer.
Hors il est clair qu'il faut aider le peuple du Honduras de toutes les façons possibles, mais sans l'invasion directe du Vénézuéla au Honduras.
Car les putschistes Hondurien et le dictateur Roberto Micheletti n'attendent que ça vu que c'est exactement le plan concocté avec l'armée US, la CIA et la NSA !
OK Hold-Up, je me doutais bien que quelqu'un ici avait dû voir cet article et y avoir répondu.
@ Joe liqueur
Cool, bien envoyé ton post à l'autre empafé de M. Faure ! pas très bavard après les skuds envoyés par les internautes de Rue 89 le pseudo journaliste ! - Plutôt rassurantes les contributions dans l'ensemble tu ne trouves pas ?
@hold-up et Joe le liqueur : effectivement, très jouissif la manière dont a été rembarré ce minable Fauré ! YESSSSSSS ! Et avec les arguments très bien choisis à chaque fois, la courtoisie la plupart du temps et une bonne expression écrite. Encore un qui nous fait la caricature des bons élèves Lula/Bachelet contre les méchants Chavez/Morales/Correa. En plus les opposer est idiot, car Lula s'entend bien avec Chavez et vice versa.
Ouais dans l'ensemble le gars n'a pas rencontré beaucoup de succès. En effet on peut dire que c'est rassurant. Mais bon c'est c'est pas la première fois que la rue nous balance des articles crypto-droitiers, comme ça vite fait en douce. Heureusement, à chaque fois y se prennent un gros rateau.
Merci à Jean-Luc Mélenchon pour ce billet, et tout spécialement pour l'analyse de l'élection d'Aix.
Le refus de toute alliance avec la droite était, très clairement, une nécessité.
Quant au score, il faut être lucide : dans une ville aussi à droite qu'Aix-en-Provence, la gauche de gauche peut difficilement espérer faire un carton. Du moment que le nombre des voix recueillies n'a pas baissé par rapport aux européennes, c'est l'essentiel.
" Il faudrait relire « De la servitude volontaire » -
" Les politiques ne voient même plus leur ridicule dans cette société du spectacle incarnée, une cour qui gravite à Paris ou ailleurs. Coupée du reste de la population comme Paris est coupée de la province, des citoyens, de ce qui anime la vie sociale, de ce qui la détruit : une classe pédante et insolente. Le pouvoir et la gloire sans autre perspective, maniant pour prétextes d'improbables projets. Toutes ces réformes sans sang neuf, sans profondeur ni horizon. Et ce n'est pas qu'il n'y ait pas d'idées sous-jacentes, puisque celles qui dominent voudraient que nous allions de bon coeur et à la force du poignet au pays des forçats, il faudrait simplement nous accoutumer à toujours plus de médiocrité et de surveillance: « travailler plus pour gagner plus », « immigration choisie », incarcération des enfants, test ADN, fichages des contestataires, délit de solidarité,... tout ça en chantonnant la Marseillaise, dans les versions d'hier cela donnait : « la France aux français »; « le pain des français », « travail, famille, patrie » ; « le travail c'est la santé », ça ne vous rappelle rien ?... "
Beau texte sur le site " les damnés de la Terre" :
Réflexions sur les idées, les idéaux, se libérer de ses chaînes :
http://www.damnesdelaterre.com/index.php?option=com_content&view=article&id=373:reflexions-idees-ideaux&catid=37:communiques&Itemid=53
Oui, pareil !
Merci à Jean-Luc Mélenchon pour ce billet, et tout spécialement pour l’analyse de l’élection d’Aix.
Je partage à mon humble niveau l'analyse du député Européen. Je dirais même plus ! Nous l'avons échappé belle !
Car franchement quelle ruine cela serait si " nous " avions cédé aux chantages ineptes de ceux qui en cas de bons scores de la liste " Aix à Gauche " avait menaçés de se maintenir au second tour !
Ne nous culpabilisons pas en les voyant pleurer avec leur mains maintenant
(!)...et regardons " le score " qu'à fait " l'abstention". Est -elle toujours le premier parti de France comme lors des Elections Européennes ?
L'abstention - un bien mauvais terme pour caractériser la masse de toutes ces femmes et de tous ces hommes qui ne votent pas ou plus.
Envers eux doit être notre raison d'agir, envers eux doit être porté toute notre attention, Envers eux doit être inventé de nouvelles façons de vivre et de partager nos vues.
Sans pour autant oublier l'électorat classique qui vote ENCORE pour les partis traditionnels, sachons concentrer nos efforts communs envers les personnes qui ont déserté les territoires de la République.
Ne serait -il pas grand temps parallèlement de lancer les Assises Nationales pour la 6 ° République ?
Utopique ? A côté de la plaque ? Vraiment ?
Quel autre projet politique fédérateur d'énergies républicaines neuves qu'un tel objet politique non identifié ?... Complémentaire à la construction du PG et du renforcement du Front de Gauche ?...lequel ?
Ne pas tmber dans "la mauvaise alliance d'Aix" est une bonne chose. Et après qu'allons-nous faire pour les élections à venir. D'autres pièges sont à prévoir.
Avant de dire "bonnes vacances" à ceux qui peuvent partir se "reposer", se "changer les idées", j'ai une pensée, (voire plus car affinités) pour les syndicalistes courageux qui tiennent à bras le corps leur entreprise au bord de l'effondrement et qui prennent le risque par des actions fortes d'aller en prison.
J'ai une pensée aussi (voire plus car affinités) pour les militants engagés aux cotés des demandeurs d'asile et qui risquent aussi la prison pour "assistance à personne en danger".
De toutes façons la vie continue, les magasins sont ouverts le dimanche, toutes les villes ont leur "plage en kit", et on peut toujours faire semblant "d'être parti quelque part en allant rêver sur un quai de gare que le bonheur est... ailleurs.
Je réfléchis sur Aix...
valls pose de vraies questions...sans apporter de réponses
si sa réponse c'est la discrimination "positive" à l'américaine (du genre envoyer des noirs à Neuilly et des blancs à Evry) ça sera 1 catastrophe, comme le montre d'ailleurs 1 décision récente (Riici versus Di Stefano) de la cour suprême américaine:
http://www.supremecourtus.gov/opinions/08pdf/07-1428.pdf
Il faut peut-être préciser que " le discours de la servitude volontaire " est de Etienne de la Boétie (1549) et que depuis, on a fait beaucoup mieux puisque cette servitude s'étend jusque dans le camp des opprimés !
Et ce, entre autres, par un processus idéologique que définit assez bien Gilles Deleuze :
" Il est en effet classique de dire que le capital cherche à imposer des normes idéologiques dans lesquelles l'autorité appartient au père, comme le droit appartient au capital et le pouvoir aux patrons… (pensez à la France de Pétain, ou au petit père des peuples en URSS) ".
Et bonjour le travail pour en sortir !
Hold-up dit:
23 juillet 2009 à 1:53
« travail, famille, patrie » ; « le travail c’est la santé », ça ne vous rappelle rien ?… ”
Oui, ça me rappelle surtout la suite de la chanson :
Le travail c'est la santé,
Rien faire c'est la conserver.
Les prisonniers du boulot
Font pas de vieux os.
Le travail me coure après,
Il n'est pas près d'me rattraper.......
Or donc à l'avenir Hold-Up évitez les amalgames entre la devise pétainiste et ce chef-d'oeuvre d'Henri Gabriel Salvador. Merci. :lol:
http://www.dailymotion.com/video/x4d5dz_henri-salvador-le-travail-cest-la-s_music
Je suis allée voir le texte de "Rue89" signé d'un obscur Michel Faure.
Dans mon idée, la gauche "végétarienne" essaye de vivre dans les pays dominés par les compagnies fruitières, en bouffant les bananes pourries refusées par la sélection. La gauche carnivore est celle qui mange à sa faim (et non à sa fin prochaine). La viande est un élément indispensable au métabolisme des hominidés.Dans le Vénézuéla de Chavez, de plus en plus de gens mangent de la viande.
Le reste de l'article et les réponses faites par ce laborieux penseur poli-t'hic(!)
ne méritent pas d'attention.
@Pierre L(124)
Ne pas laisser dans les limbes l'Eloge de la Paresse, de Paul Lafargue.
En réponse au post 103 de Annie sur la dette, ce lien qui nous envoie à une motion établie par le comité de l'entre deux mers du PG 33. Le texte a été remis en main propre à JL Mélenchon et aux membres de la commission économique du PG, dont Généreux et des membres du sécrétariat national, dont Dolez.
http://33.lepartidegauche.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=599:dette-publique-et-pret-a-interets--un-hold-up-legal-&catid=467:actualite&Itemid=268
Excellent non?
à Pulchérie D (23 juillet 2009 à 11:06)
Pardon ? "Eloge" ? Droit, en vérité !
Paul Lafargue Le droit à la paresse
http://abu.cnam.fr/BIB/auteurs/lafarguep.html
Merci à ceux ici qui ont répondu à Michel Faure sur son Blog c'était très agréable.
y a pas que valls ou goriletti sur terre:
"URGENT Les autorités géorgiennes ourdissent une nouvelle provocation à Tskhinval (MID)
12:01 | 23/ 07/ 2009
MOSCOU, 23 juillet - RIA Novosti. Tbilissi prépare la tenue d'une nouvelle "marche de la paix" sur Tskhinval pour marquer le premier anniversaire de la guerre d'août 2008 en Ossétie du Sud, a déclaré à RIA Novosti le vice-ministre russe des Affaires étrangères Grigori Karassine. "Nous savons pertinemment que toutes les idées lancées par les autorités géorgiennes sont dangereuses à priori, qu'il s'agisse de "marche de la paix" sur Tskhinval, ou de la création de camps patriotiques pour les jeunes implantés à proximité des frontières avec l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie, ainsi que d'autres actions", a indiqué le vice-ministre.
Selon lui, les autorités géorgiennes "ont tout simplement l'intention de créer un nouvel épisode de la "marche de la paix", comme elles l'ont plusieurs fois annoncé".
« Le néolibéralisme, que j’appelle le fascisme économique, règne aujourd’hui sur la planète. Le monde est une prison. Ils nous mentent et ils nous volent. Il ne faut jamais croire ce que disent nos geôliers... Sarkozy, c’est le retour de Pétain » (interview de John Berger, un des plus grands écrivains contemporains)
jeudi 23 juillet 2009.
Source : http://tempsreel.nouvelobs.com/index.html
Né à Londres en 1926, John Berger vient de publier un ouvrage dans une maison d’édition de Montpellier dans lequel il analyse l’impasse économique actuelle, s’inspirant notamment du travail de Zygmunt Bauman. Le titre ci-dessus en est extrait.
Mais Berger est aussi un remarquable romancier -un des plus grands. Après le sublime « D’ici là », il publie un étrange livre épistolaire, correspondance entre Aïda et son amant, enfermé dans la cellule 73 de la prison imaginaire de Suse, pour faits de terrorisme. La critique féroce du capitalisme le dispute aux déclarations enflammées des amants. L’amour, la politique : c’est John Berger, en résumé.
Nouvel Observateur. - Le maître mot de votre oeuvre, c’est l’engagement ?
John Berger. - J’essaie simplement de me situer le plus au centre possible, je veux dire, au centre de l’expérience humaine. De nos jours, le centre de cette expérience, ce sont les marginaux. Marginaux qui, paradoxalement, sont les plus nombreux sur cette planète. Les sans-pouvoir comprennent les choses de la vie, quand ceux qui détiennent le pouvoir n’ont aucune idée de ce qu’est véritablement l’existence.
N. O. - Vous avez vous-même été tenté, à un moment ou à un autre, par la clandestinité ?
J. Berger. - Ca n’a jamais été jusque-là. Mais, dans les années 1950, j’ai fait partie du « Comité des 100 », à Londres, qui a appelé à la désobéissance civile pour protester contre la course à l’armement nucléaire. Nous avons été surveillés, sans que cela tourne mal. Dans les années 1960, je suis allé souvent en URSS, et j’ai été assez proche d’artistes dissidents, dont j’ai pu sortir des oeuvres. En 1968, j’ai acheminé des messages pour les étudiants du Printemps de Prague. Ca ne fait pas de moi un terroriste !
N. O. - Mais si les circonstances en avaient décidé autrement, vous auriez pu tomber dans la lutte armée ?
J. Berger. - Je n’ai rien contre la lutte armée. Si j’avais eu le courage, j’aurais pu prendre les armes. Mais comment savoir ? Il est clair que je crois dans la lutte palestinienne, et dans le mouvement zapatiste au Mexique. La lutte d’Arundhati Roy, en Inde, je la soutiens complètement. Elle est d’un courage admirable. Elle a reçu énormément de menaces. Moi, quand j’ai eu le prix pour « G », et que je l’ai partagé avec les Black Panthers, ça a fait scandale. Ce n’était pourtant pas grand-chose.
N. O. - Quand vous étiez jeune, vous aviez une âme de rebelle ?
J. Berger. - Oui, j’étais rebelle. Mais pas contre mes parents. J’aimais beaucoup ma mère. Mon père a servi comme officier dans l’infanterie britannique, dans les tranchées de 1914, pendant quatre ans. Et il a été marqué par la guerre, dont il ne parlait d’ailleurs pas beaucoup. Je l’ai beaucoup respecté pour ce qu’il avait fait. J’ai été dans un internat de 7 à 12 ans, puis dans un autre, ce qui était pour eux un sacrifice car ça coûtait assez cher, et ils n’avaient pas grand-chose. A 16 ans, je me suis échappé d’Oxford. J’étais déjà très politisé !
N. O. - Votre père a compris vos positions politiques ?
J. Berger. - Politiquement nous étions opposés. Mais on a très peu vécu ensemble. J’ai échappé aux habituels conflits familiaux grâce au pensionnat. Le prix à payer, ça a été ma solitude, mais ce n’était pas écrasant. Au contraire, je pense que ça a créé de la disponibilité pour mon imagination en tant qu’écrivain. Je n’étais pas hanté par la figure du père, et pas étouffé par la celle de ma mère.
N. O. - Comment voyez-vous la France de Sarkozy ?
J. Berger. - C’est assez terrifiant de vivre dans cette France-là. La France avec laquelle je me suis identifié au commencement était la France de Camus, de Merleau-Ponty, de Lévi-Strauss. Je suis d’accord avec Badiou, c’est le retour de Pétain. C’est un argument absolument convaincant.
Propos recueillis par Didier Jacob
Le virus de la grippe A(H1N1) pourrait affecter 20 millions de Français d’ici à la fin de l’année.
http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/07/23/le-virus-de-la-grippe-a-h1n1-pourrait-affecter-20-millions-de-francais-d-ici-a-la-fin-de-l-annee_1221952_3244.html
Bonjour à tous,
EDF : le prix de la libéralisation
Par Francis Wurtz (1)
Et si on regardait d'un peu plus près les termes de la polémique déclenchée par la demande du président d'EDF, Pierre Gadonneix, et adressé au gouvernement, et sa demande d'augmentation des tarifs de l'électricité de 20 %...
Jetons tout d'abord un coup d'œil sur les arguments du patron d'EDF. « L'électricité, en France, est 30 % a 40 % moins chère que la moyenne des autres pays européens […],. Un réajustement est inéluctable », avance-t-il. Inéluctable ? De fait, même si cette fourchette est contestée, le prix de l'électricité pour les ménages est, selon l'institut européen Eurostat, d'un peu plus de 12 euros les 100 kw/h dans notre pays, contre près de 16 en Belgique, près de 20 en Allemagne et plus de 23 en Italie (chiffre de 2007). L'importance du parc nucléaire français – 58 réacteurs, un record – explique cette différence de prix de revient. Mais alors qu'une entreprise publique de service public se féliciterait de ce différentiel de coût pour la population comme pour l'économie (et la coopération), une entreprise ouverte à la concurrence et en voie de privatisation déplore le manque à gagner pour les actionnaires – actuels et à venir. L'augmentation des tarifs, c'est le prix du libéralisme.
Non rétorquera Pierre Gadonneix, le problème est qu'avec plus de 24 milliards d'euros de dettes l'entreprise est freinée dans ses investissements, pourtant indispensables. C'est,, en effet, indiscutable ! Nos centrales voient leur durée de vie sans cesse prolongée, le réseau de distribution laisse à désirer, les lignes à haute tension sont à moderniser. En outre, il faut répondre aux problèmes sociaux pressants, indissociables des questions du sûreté, en particulier dans le nucléaire. Le problème est que si les finances d'EDF sont plombées, c'est dû à la boulimie d'acquisitions de concurrents étrangers – sans aucun rapport avec les missions d'une entreprise publique de service public : le seul rachat des vieilles centrales nucléaires de British Energy a absorbé 13,5 milliards d'euros, soit plus de la moitié de l'endettement total du groupe français. Les mauvaises dettes, c'est le prix de la libéralisation. Quand aux critiques émanant du gouvernement à l'encontre du PDG, elles visent la « maladresse de communication » - selon l'expression d'un journaliste – et non les critères de gestion de l'entreprise, encore publique à 85 %. En réalité, Bercy prévoit bel et bien « des hausses tarifaires » ainsi que « des gains de productivité interne à l'entreprise », c'est-à-dire encore plus de pressions sur les salariés, de remises en question de conquêtes sociales, d'externalisation de tâches à des travailleurs hors statut...Un rapport sur « l'organisation du marché de l'électricité » - le rapport Champsaur – est déjà sur le bureau de la ministre. Ce qui irrite en haut lieu, c'est simplement que le serviteur ait parlé avant le maître.
Le marché de l'électricité : voilà où le bât blesse ! Au nom de cette marchandisation de l'énergie, l'électricien italien Enel a racheté l'espagnol Endesa, le géant allemand E.ON montre les dents, Gaz de France a été privatisé et marié à Suez...Ce dernier groupe est devenu le principal concurrent d'EDF en France et a obtenu du gouvernement de pouvoir y être le coopérateur nucléaire d'un EPR, aux côtés de Total, de l'allemand E.ON et de l'espagnol Iberdrola. La course au plus agressif est ouverte : c'est encore le prix de la libéralisation.
La contradiction entre la culture du service public et la logique de la libéralisation éclate au grand jour : pou ne pas être accusé par la Commission européenne d'« abus de position dominante » et
d'« entrave à la libre concurrence », le gouvernement demande à EDF de vendre à ses concurrents le courant en dessous du prix du marché afin de leur faciliter la tâche, qui est de prendre des clients à l'opérateur historique ! On croit rêver.
Pendant ce temps, 2 milliards d'humains n'ont toujours pas d'accès à l'électricité et on s'attend à ce que la demande mondiale de courant baisse de 3,5 % cette année. Une première depuis la Seconde Guerre mondiale. À quand, l'ouverture en grand de ce débat de civilisation ?
(1) Député honoraire au Parlement européen
Un tour de passe-passe fiscal au bénéfice des patrons
L'instauration de la taxe carbone vise à faire payer aux Français une partie de la taxe professionnelle que ne paieront plus les entreprises.
Assiste-t-on en direct à un véritable hold-up ? On est en droit de se le demander quand sont publiées simultanément les premières dispositions concrètes pour réformer la taxe professionnelle, dont les principaux bénéficiaires seront les entreprises, et les premières préconisations de la taxe carbone, dont les premières victimes seront les consommateurs. Le lien n'est pas fortuit, il a pour origine les propos en début d'année de Nicolas Sarkozy. Dans sa volonté « d'alléger les charges des
entreprises » pour maintenir et développer l'emploi, il a proposé de « supprimer la taxe professionnelle » et devant la levée de boucliers des élus locaux, a annoncé tout de go que celle-ci serait remplacée par la taxe carbone. Outre le fait que jamais un allégement de charge pour une entreprise (dégrèvement sur la taxe professionnelle ou sur les charges sociales) n'a conduit celle-ci à ne pas licencier ou ne pas délocaliser si l'intérêt de ses actionnaires est en jeu, nombre d'associations d'élus avaient fait remarquer que le remplacement de la taxe professionnelle par la taxe carbone équivaudrait à un transfert d'imposition vers les ménages. En effet, de 30 % à 40 % de cette taxe carbone pourrait, en fait, être supporter par les Français.
Certes, aujourd'hui, les propositions du gouvernement en matière de réforme de la taxe professionnelle ne sont plus la suppression totale de la taxe professionnelle ni son remplacement pur et simple par la taxe carbone. Il entend supprimer une large partie de la taxe professionnelle, celle sur les équipements et les biens mobiliers, et la remplacer par, notamment, une taxe sur la valeur ajoutée progressive en fonction du chiffre d'affaires réalisé, plus le transfert de quelques autres taxes. Ce dont se réjouit le MEDEF, car c'est tout bénéfice pour les entreprises. Quand à l'emploi...Cependant, ces dispositions ne suffiront pas, loin s'en faut à compenser les pertes fiscales pour les collectivités locales. Celles-ci devront être compensées par des dotations d'État dont les élus savent, par expérience, qu'elles baissent chaque année en valeur relative, avec toutes les conséquences prévisibles sur la qualité et la diversité des services publics locaux et sur les impôts des ménages pour compenser ses pertes.
Mais, pour abonder ces dotations d'État, le gouvernement, qui refuse d'aggraver le déficit public, a besoin de recettes nouvelles. Celles-ci proviennent des Français et non de ces « chères » entreprises. D'où la taxe carbone qui serait en partie payée par les ménages et qui suppléera pour partie ce que ne paieront plus les entreprises grâce à la réforme de la taxe professionnelle. Et la boucle est bouclée. Moins d'impôts pour les entreprises, c'est plus d'impôts pour les ménages.
Max Staat
- @Pierre L
OK - merci pour l'info - oui effectivement il ne faut pas confondre le Maréchal de la Mort et Henri Salvador...mais j'ai renvoyé le lien vers un article - le type aura mélanger ses pinceaux ! C'est un peu con effectivement !
"Même si le parlement allemand applique les recommandations de la Cour constitutionnelle, « il y aurait toutefois des doutes que le traité de Lisbonne puisse entrer en vigueur », car « le texte ratifié par l’Allemagne serait différent de celui approuvé par les 26 autres Etats-membres. » Or pour entrer en vigueur, il est essentiel qu’un traité multilatéral soit identique pour tous ses signataires. « Surgit donc une difficulté pour l’Italie puisque l’article 11 de la Constitution consent des limitations de souveraineté mais sous condition de parité avec les autres Etats. L’Italie pourrait donc se retrouver avoir consenti à une limitation que l’Allemagne n’a pas acceptée. » Cette décision de la Cour allemande « sera l’objet de toutes les attentions dans les prochains mois », car ce que fera le parlement allemand « sera décisif pour le sort commun » et « aura des répercussions dans le reste du monde ».
Dans Le Monde du 17 juillet, Arnaud Le Parmentier avouait que contre toutes les illusions des pro-Lisbonne, l’arrêté des juges de Karlsrhue « en réalité, vient de mettre fin à l’intégration européenne ».
Italie : le traité de Lisbonne en péril :
http://www.solidariteetprogres.org/article5620.html
Chère Clairette (Strime)
Je suis bien aise que tu aimes Valls, je ne m'attendais pas à moins de toi! Pour le reste, oublie-moi un peu parfois et concentre-toi plus sur la lutte des classes où tu pourrais être utile, ça te fera le plus grand bien et aux blogueurs aussi...
Honduras:
Zelaya continue à reconnaître la médiation de Oscar Arias, lequel propose un gouvernement avec les golpistes et le retour de celui-ci vendredi.
Un eurodéputé espagnol de la gauche unie exige une enquête du tribunal pénal de la Haye sur la mort du jeune assassiné d'une balle dans la tête le jour de la manif à l'aéroport.
j'essaye d'imaginer le "monde d'après", d'après les vacances en tout cas, au moment où les petites phrases vont fuser des universités d'été
ce n'est pas pour rien que Sarko a envoyé son franc-tireur Valls tirer en premier, on aura droit à ce genre de campagne médiatique jusqu'au mois de mars (régionales) au moins
Sarkovalls pensent avoir 1 avantage startégique en occupant le terrain à leur manière sur la question ethnique (les discriminations) pour gagner les élections et imposer leur leadership idéologico-médiatique pour faire accepter leur politique monétariste trichetienne
on verra surtout si ce qu'il y aura en face sait déjouer leurs pièges grossiers (la culpabilisation vis à vis de l'immigration entre autres)
c'est en hésitant un peu que j'écris que les non-interventionnistes au Honduras me font penser à Blum et Pivert en 1936
car je ne lance pas d'appel à des brigades internationales depuis le quartier latin (remember BHL en 1992)
mais je ne peux être d'accorsd avec les proclamations "pacifistes" que je lis par ici...
à Hold Up je conseillerais de (re)lire carl Schmitt et surtout "Guerre et Paix entre les Nations" de Raymond Aron, la politique et la diplomatie ne sont pas toujours une promenade champêtre
"aiguisement de la lutte des classes au niveau mondial" (logique avec la pire crise du capitalisme qu'on vit en ce moment) on verra ce que ça peut donner pour l'Amérique centrale
le parlement a adopté le texte sur le travail du dimanche avec juste 6 voix d'avance! C'est dur de voir la régression qui s'installe petit à petit...
Nipontchik
Je n'ai jamais dit qu'il ne devrait pas y avoir de conflit armé au Honduras ni de résistance intérieure si les golpistes restaient au pouvoir.
Je me suis posé la question de savoir si tout ça n'était pas un piège grossier pour déclencher une guerre contre le Vénézuéla et abattre au final Hugo Chavez si celui -ci avait des velléités d'invasion - LÉGITIMES - du Honduras pour renouer avec la légitimité constitutionnelle rompue par l'armée et le gouvernement fantoche du bouffon R.Michelleti, en permettant à Manuel Zelaya de reprendre ses responsabilités démocratiquement décidées par le peuple Hondurien. Rien de plus - Rien de moins.
Si penser doit me valoir des gentillesses Nipontchikiennes caricaturales et peu amènes (Pacifiste ! Social-Traitre comme en 1936... me voilà habillé pour l'hiver !)... et bien qu'y puis-je... sinon continuer ! Of course !
Quand je lis que M.Zélaya va peut-être accepté de gouverner avec les Golpistes, je me demande ce que tu vas bien pouvoir lui mettre sur le dos, Nipontchik, pour qu'il ne prenne pas froid - lui - pour l'hiver incertain qui s'avance.
Les dérives du Sarkozysme
Sondage : jusqu'où vit-on en démocratie ?
Le chef de l'État ne s'en est jamais caché. La seule légitimité qui compte, c'est la sienne
« L'important dans la démocratie, c'est d'être réélu », expliquait-il en avril 2009. une petite phrase qui illustre la conception de la démocratie du chef de l'État. Dès lors comment s'étonner des dérives qui se multiplient ? Ainsi l'intervention de Michèle Alliot-Marie, sur demande de l'Élysée, pour ordonner au parquet de faire appel du jugement pour le durcir « gang des barbares » permet une fois de plus d'accuser la justice de faire preuve de laxisme à l'égard des « coupables ». Le président se posant comme étant du côté « des victimes ». Nicolas Sarkozy joue la « légitimité de la victime » contre la « légitimité de la justice » pour, au bout du compte, arriver avec cette instrumentalisation des « victimes » à une rupture avec les principes démocratiques.
Dérives également dans le domaine de l'indépendance de la presse. On savait Nicolas Sarkozy proche d'un certain nombre de patrons des médias. Voilà que la Cour des comptes laisse entendre que cette proximité pourrait être de la connivence. Dans son étude sur le budget 2008 de l'Élysée, la Cour des comptes relève des factures, pour un coût de 1,5 million d'euros, d'un cabinet de conseil, pour des prestations de conseils et de sondages. Les magistrats pointes, que sur les 35 études facturées en 2008, « au moins 15 » ont fait l'objet de publications dans la presse. Ils citent en exemple l'enquête « omnibus » réalisé par l'institut Opinionway pour « le Figaro » et LCI, facturée pour 392 288 euros à la présidence. Bruno Jeanbart, d'Opinionway, et Étienne Mougeotte, du
« Figaro », démentent toute collusion avec l'Élysée. On l'espère : l'Élysée fournissant directement des sondages à certains médias, ce serait la porte ouverte à toutes les manipulations et la fin de l'indépendance de la presse. L'un des principes de base d'un régime démocratique est la séparation des pouvoirs. Comme l'écrit Serge Portelli, vice-président du tribunal de Paris, « respecter cette séparation des pouvoirs (…), c'est disposer de règles qui assurent que les élus du peuple puissent faire entendre leur voix, que le Parlement ne soit plus un Parlement croupion. C'est faire en sorte que cet autre pouvoir que sont les médias ne soit pas dans la dépendance d'un ministre. Mais c'est aussi garantir à la justice l'exercice indépendant de son action ». Un principe que Nicolas Sarkozy semble avoir décidé de jeter aux orties.
St.S.
bonjour Nipontchik,
ton p.143 rejoint mes propres interrogations... et pourtant, c'est au peuple hondurien de décider !
http://movimientos.org/show_text.php3?key=15042
Je crois comprendre que cet appel d'organisations paysannes est pacifique, mais s'adresse aussi à la solidarité internationale renforcée, donc à nous. Les pistes sont là, pas de vacances, où que nous soyons il y a possibilité d'agir L'ennuie c'est qu'il n'y a nulle part où participer.
Je reste convaincue que la clé est chez les américains, il y avait une suggestion de manif style Londres devant ambassade US.
Par ailleurs, Obama est actuellement très contesté y compris dans son propre camps, sans parler des réacs autour de Bush, pour sa réforme du système de santé, les mêmes qui ont soutenu, voire provoqué le putsch contre Zelaya.
ça peut basculer dans un sens comme dans l'autre, mais l'envoi de forces armées en soutien à Zelaya est exactement cela que les putschistes espèrent... un vrai piège!
Nipontchik
Pulchérie D et Hold-up ont raison à mon avis sur l'interventionisme. Ne l'organiser que si on est sûr de gagner et non y aller les yeux fermés par désespoir ou autre. Dans ce sens je pense qu'on n'a pas fini d'utiliser toutes les autres voies: accroître la mobilisation des masses qui se radicalisent. De ce point de vue, Micheletti a perdu: il a suscité une politisation contre laquelle justement il voulait se prévenir.
Et continuer de faire pression du point de vue international. Il faudrait maintenant vu le jeu de Washington (qui n'est plus double mais clair) faire des rassemblements dans tous les pays devant les ambassades américaines du Nord. Notre cible maintenant doit être clairement les USA. Et là je pense qu'on rassemblera beaucoup plus de monde. Mais il faut commencer à faire une campagne très claire là-dessus.
Et pour revenir sur ce que je disais, je pense que même si on avait tout essayé le recours à la force armée des pays de l'ALBA serait une grossière erreur stratégique pour toute l'Amérique latine, pour la simple et bonne raison que nous perdrions. Oui comme dit Pulchérie, les USA n'attendent que cela depuis que Chavez est au pouvoir. Ils essaient beaucoup de choses et lui a toujours éviter le bain de sang, qui ne serait pas en faveur de la révolution en l'état actuel des choses. On peut imaginer que cela change mais pour le moment non.
Ne pas oublier qu'à ce que dit le NPA (cf mon post ci-dessus), les gens aux frontières soutiennent le peuple et se mobilisent. C'est très important (si cette information est vraie car avec le NPA on peut toujours s'attendre à ce qu'ils prennent leur désir pour la réalité, comme on l'a vu chez nous avec la grève générale) cette extension au-delà du Honduras, au Nicaragua, El Salvador etc... Mais c'est une extension dans la mobilisation, pas dans l'intervention. Nous en sommes là pour l'instant: la mobilisation. N'allons pas plus vite que les évènements. Malgré le fait qu'on n'aimerait pas que quand même cela (le gouvernement de fait des pustchistes) ne s'installe pas trop.
La clef c'est que les gens ne se démobilisent pas sur le temps, ne soient pas fatigués de lutter mais au contraire que la mobilisation se renforce et continue à s'étendre. C'est le plus dur. Et là c'est une affaire de campagne, de propagande, d'information, de radicalisation et nous avons beaucoup à jouer là-dedans.
C'est le rapport de force, la course de vitesse entre d'une part la mobilisation qui augmente et d'autre part, les militaires qui se fragilisent dans cette situation d'isolement. Sauf qu'ils ne sont pas isolés vu que les USA les soutiennent!
c'est déjà 1 pb continental et non plus hondurien:
http://aporrea.org/internacionales/n139221.html
@HU: Zelaya est 1 libéral, membre du parti du même nom, son gvt s'était appuyé sur la gauche et avait pris quelques mesures limitées (comme 1 SMIC à 290 dollars, ce qui est tjrs mieux que pas de SMIC du tout)
ce que les honduriens défendent, me semble-t-il, ce n'est pas tellement Zelaya en soi que la volonté de ne pas passer des décennies sous 1 régime fasciste et mafieux
la presse bourgeoise parle de la fin de l'état de grâce en politique intérieure pour Obama, le mvt ouvrier américain va devoir penser comment agir hors de la direction du parti démocrate
mais c'est aussi la croisée des chemins pour l'administration démocrtae au niveau internationale: tout ce qu'il y a de plus réac de la Géorgie à la Colombie cherche à entrainer le peuple américain dans une politique de confrontation avec la Russie, la Chine, le Venezuela, voire à de nouveaux affrontements guerriers (comme si l'Irak et l'Afghanistan ne suffissaient pas)
on peut compter sur les BHL et autres Vaclav Havel, gusanos cubains, etc...
ce n'est plus 1 pb simplement sud-américain
Vénézuéla :
http://www.legrandsoir.info/+Voir-et-entendre-une-revolution-en-direct+.html
http://www.vive-be.org/
Retransmission en direct de la séance publique de l'Assemblée nationale sur Hadopi 2 :
Quand la culture à bon dos et quand son instrumentalisation ouvre la voix à un système fasciste new -age :
http://www.assemblee-nationale.fr/video/direct/seancedirect.asp
Nipontchik
Bien entendu que c'est un problème de toute l'Amérique latine. Cette agression contre un mec du parti libéral qui a "osé" adhérer à l'ALBA et augmenter le SMIC du double, c'est une agression aussi contre la majorité de l'Amérique latine qui tourne à gauche. Les choses sont très claires, ce qui ne veut pas dire que les vénézueliens vont arriver armes à la main défendre le peuple hondurien.
Quand Gaza a été attaquée cet hiver, le Hezbollah ne s'est pas mêlé même si ils ont le même ennemi: le gouvernement droitier israelien et son armée. Et je suis sûre qu'ils se sont posés la question. Mais, les gens réfléchissent à deux fois avant de faire ce genre d'actions. Toi qui connaîs l'art de la guerre, tu devrais comprendre qu'on ne se jette pas à corps perdu dans ce genre d'initiative.
On calcule. Ils ont contre eux la plus grande puissance économique et militaire du monde, les USA qui arment ses petits laquais (le Honduras et Tsahal pour dire vite), lui prêtent les services de son intelligence (CIA) etc...
On veut se battre mais on n'est pas suicidaire. On le fait en réfléchissant sur ce qui est la meilleure tactique: ils ont les armes et le fric. Le peuple a le nombre, la masse extraordinaire qui déploie une force incroyable quand elle commence à s'organiser, ces opprimés qui n'en peuvent plus, cette solidarité qui fait des merveilles, alors qu'eux cachent mal leur peur derrière leurs armes.