25août 09

Je suis de retour. Avec sept heures de décalage horaire dans les veines. Car j’étais au Mexique pour le Forum des partis de l’autre gauche en Amérique latine. Quatorze d’entre eux sont au pouvoir. Le débat a porté sur les problèmes de la confrontation avec les Etats Unis et les marges de manœuvre des gouvernements de gauche face à la crise. Au retour je trouve juste de la bouillie pour les chats. Un débat crapoteux sur les alliances avec le centre et des logorrhées nauséeuses sur les primaires. Contenu égal à zéro. La réalité a disparu du paysage de cette gauche là. Le contraste est à vomir. J’en ai droit à une dose spéciale. En effet, j’arrive juste à temps pour recevoir une bonne giclée des poisons et vieilles dentelles du sérail socialiste et de son festival de la Rochelle. Il est question de savoir si oui ou non j’ai reçu leur invitation et pourquoi je n’y ai pas encore répondu. Bien sûr je n’ai rien reçu et ils le savent parfaitement. Bien sûr ils n’en avaient rien à faire puisqu’ils avaient déjà publié leur programme avec la liste des invités. Il s’agit juste pour quelques petits malins parmi les snipers du grand état major de me coller une image de grognon qui ne veut pas discuter avec les gentils socialistes. Comme ça on ne parlera pas des raisons que j’ai de refuser le cadre politique proposé, la fameuse «Maison Commune» sans le NPA ! Bref traquenard ordinaire. En réalité très politique. Ils ont monté cette clownerie avec moi pour des raisons politiques. Rude retour. Rien ne fait davantage contraste pour moi que ces palinodies vénéneuses avec l’été militant des militants du Parti de Gauche qui du Chili au Mexique en passant par Aix en Provence, la Gironde et Notre Dame des Landes ont tenu le fil rouge de notre engagement combattant. Les liens hypertextes que je souligne permettent à mes lecteurs de connaître tout ça de près. J’insiste pour que vous regardiez ce que dit et décrit Corinne Morel Darleux de la participation des quarante militants du Parti de Gauche qu’elle a coordonné aux assises de l’écologie radicale. Et je veux spécialement souligner l’importance de la série des posts d’Alexis Corbières engagé, avec Raquel Garrido, secrétaire nationale du PG,  pendant ses vacances dans la campagne présidentielle au Chili. J’ai le pressentiment que ce Chili là contient, comme d’habitude, bien des choses dont nous avons la pareille en France. Je vais parler de ça et du reste.

Petite foulée et Bayrou

Je vais donc reprendre l’écriture sur ce blog en petite foulée. En fait je ne peux pas trop en écrire ces jours ci car je suis engagé auprès de plusieurs médias. Presse écrite et audiovisuelle. Evidemment on ramassera tout ça ensuite dans un document unique. Et, de toute façon, dimanche, je fais le discours de clôture du «remue méninge» du Parti de Gauche à Clermont Ferrand. J’aurai donc l’occasion de m’exprimer en détails sur les questions qui ont l’air de passionner la scène politique en dépit de leur évidente caractéristique de rideau de fumée. La crise? Le chômage? La politique américaine? Quoi? Quoi? Après! On verra. Ce qui compte c'est l’alliance au centre et les primaires! La peste et le choléra! Je n’en dis pas plus pour la raison que je viens d’évoquer. Je vais cependant relever un point à propos de cette histoire d’alliance au centre. Je crois que ces socialistes sont ou très naïfs ou carrément sournois. Tout leur raisonnement est que François Bayrou va venir sur leur position. Et qu’ils vont l’instrumentaliser à leurs conditions. Ils ont des phrases d’une arrogance incroyable à ce sujet. Le refrain est: fixons notre projet d’abord et si Bayrou l’accepte alors il n’y aurait aucun problème. Je pense qu’ils ne mesurent pas la vision dominatrice que cette phrase exprime. Car après tout c’est bien une alliance qu’ils veulent? Donc, pour être allié avec le PS, il faut se rallier à son projet? On peut légitimement se demander pourquoi François Bayrou qui s’est donné tout ce mal pour s’autonomiser politiquement de l’UMP l’aurait fait juste pour venir ensuite porter les sacoches du PS? Mais dans l’immédiat la mise en mot des socialistes a, selon eux, l’avantage de faire passer pour des sectaires tous ceux qui la refuse. De ce point de vue c’est ce que l’on peut appeler une tentative d’accoutumance. Une addiction progressive de l’esprit de gauche. Je crois que le plus absurde dans ce domaine aura été ce pauvre Benoît Hamon. Il déclare au «Parisien» ne pas accepter d’alliance avec le MODEM «tant qu’il garde son orientation actuelle», mais «s’il fait des choix de fond qui l’amène à se reconnaître dans notre famille politique, la gauche, il n’y aura pas de difficulté». Je suppose que l’intéressé pense avoir trouvé la ruse du siècle pour dire non. Je lui fais crédit de sa bonne foi. Je veux croire qu’il n’a pas l’intention de céder. Pour autant il est quand même tombé dans le panneau. Car il laisse penser que le Modem après tout serait susceptible d’être «de la famille». Aucun d’entre eux n’a l’air de douter que cela soit possible. Pourquoi? Il y a une raison. C’est qu’ils ne parlent de rien, d’aucun contenu, d’aucune proposition qui pourrait éventuellement indisposer le Modem. Et si par hasard ils en font une c’est toujours sur le terrain du Modem. Cette façon de faire signe un processus général d’effondrement opportuniste. Les dirigeants socialistes accepteront par anticipation n’importe quoi. Ils n’ont pas compris que de ce fait même il suffit à Bayrou de ne rien faire et d’attendre que pour finir le dispositif lui tombe tout cuit dans l’assiette. Quand on en est comme à Marseille à faire une standing ovation à Marielle De Sarnez après qu’elle ait débité l’ordinaire classique de la vulgate oppositionnelle de François Bayrou, alors on voit bien ce qui suivrait si lui-même en faisait autant. J’ajoute que si les socialistes devaient voter dans une primaire entre Bayrou et Royal, ou entre Strauss Kahn et Bayrou, il y aurait sans doute des surprises. C’est ce qui s’est passé en Italie. C’est comme ça que le petit oiseau centriste Romano Prodi est sorti en tête du vote de la primaire. Et que, le coup suivant, après l’effondrement dans le ridicule de ce gouvernement de cent membres, quand ce fut le tour de l’ancien communiste Veltroni de devenir l’homme fort, lui-même déclara ne pas être de gauche! Au Chili, cette fois-ci le vainqueur de la primaire «à gauche» est le démocrate chrétien Frei. C’est lui le candidat à la présidentielle pour le PS. Salvador Allende doit être heureux de savoir que son parti vote pour un parti qui a approuvé le coup d’état de ses assassins. La honte!

LA GAUCHE EXISTE

Au Mexique, du 20 au 24 aout, j’étais observateur de la dix neuvième session du Forum de San Paolo qui réuni quarante huit partis de gauche d’Amérique latine. Il y a donc vingt ans, quand se tint le premier forum, à l’initiative du PT du Brésil, le parti de Lula, les partis membres étaient aussi étranges dans le paysage de leur pays que l’est notre Parti de Gauche aujourd’hui. Le mur de Berlin venait de tomber, l’empire triomphait, le capitalisme luisait comme une outre trop pleine, les sociaux libéraux s’emparaient des commandes à gauche. Le Foro de San Paolo? Qu’est ce que c’est? Un truc gauchiste, comme disent les importants à Paris? Par exemple, Lula lui-même, co-fondateur du Foro en 1990, n’était pas fréquentable par le PS français, suspect qu’il était d’être un trotskiste mal caché. On mesure l’humour de situation. A présent un grand nombre des partis du Forum sont au pouvoir. Les sociaux démocrates les regardent pourtant toujours de haut. Ils participent avec enthousiasme aux campagnes de dénigrement et aux coups d’Etat contre eux que fomentent les brutes du Pentagone étatsunien et leurs gorilles locaux. C’est dire de quel mépris ils jouissent autour de la table du forum cette année, à l’heure de l’angoisse que crée le coup d’état au Honduras. Chacun peut mesurer à ce propos l’indignation à géométrie variable des habituelles grandes consciences de la bulle «Tibet-Géorgie etc.». Je n’y reviens pas. Cela me blinde. Je sais dorénavant que sans exception ces gens là sont des comédiens. A gage pour beaucoup d’entre eux. Au forum le sujet c’était les marges de manœuvre des gouvernements de gauche dans la crise. Mais surtout l’identification d’une contre offensive des USA contre la déferlante des révolutions démocratiques. L’installation de sept bases militaires nord américaines, oui, sept, en Colombie fait frissonner tout le monde. On devine que ceux là ne sont pas là «pour la paix et tutti quanti». D’autant que les conseillers militaires israéliens du gouvernement Colombien ont dénoncé la présence d’Al Quaïda et du Hezbollah à la frontière de la Colombie. Ce que cette grossière provocation signifie est compris de tous ici comme l’a déclaré la présidente de l’union des maires du Salvador qui en informait le forum. Donc tout le monde se sent menacé. La réaction hostile est générale. Ici on ne fait pas dans l’angélisme européen. Pire. Beaucoup voient dans l’impuissance d’Obama à faire passer le retour du président destitué par la force au Honduras, dans l’incroyable violence de la campagne contre lui aux Etats-Unis à propos de la sécurité sociale d’inquiétants signaux de la puissance des services et des militaires buschistes dans l’administration américaine. C’est une mauvaise nouvelle pour tout le monde surtout pour les Etats les plus faibles. J’y reviendrai bientôt car ce fut le cœur de mes «rencontres bilatérales» avec les partis présents au Foro, ce grand exercice et utilité de ces sortes de réunions. 

L’INVITATION DU PS

Claude Bartolone m’a appelé à Mexico. Mais oui ! Samedi. Pour s’étonner que je n’aie pas répondu à l’invitation qui m’avait été faite de participer à l’université de la Rochelle. Comme si de rien n’était. Quel ami attentif ! La vérité est qu’il avait été alerté par François Lamy du fait que je n’avais rien reçu. Et Lamy venait de le découvrir au hasard d’une congratulation, celle là traditionnelle et authentiquement amicale entre nous, à propos de mon anniversaire. Mais oui. A quoi ça tient! En fait aucune invitation ne m’a jamais été envoyée. Et voici pourquoi. Ces gens nous méprisent. Ils n’ont aucune envie de nous voir gâcher leurs mondanités avec nos interpellations de rustres de gauche. Leur morgue est intacte. Proportionnelle à leur désarroi. Comme ces nobles russes blancs qui faisaient les taxis en gardant leurs grands airs, les caciques solfériniens se la jouent entre deux scènes de ménage. Quelques uns de ces messieurs dames les importants ne veulent donc voir à leur table que des commensaux. Qui a envie d’être Robert Huisé, Chevènementisé, Baylétisé? Pas nous. Nous ne monterons pas dans la soute à bagages. Mais je conviens encore que tout cela ne serait rien si ce n’était que cela. Si l’offre des socialistes était honnête, tout le monde devrait bien manger son chapeau, monter sur la galère et ramer en cadence. Mais ce n’est pas le cas. L’invitation faite est présentée sous l’angle engageant du rassemblement de la gauche. Bien sûr on est prié d’oublier que la plupart de ces bons amis du Week end sont prêts à combiner avec le Modem. Mais là encore s’il n’était question que d’intentions, on devrait bien mettre de l’eau dans son vin tant que le maquignonnage n’aura pas été conclu. Alors ? Où est le problème? Le cadre, bien sûr ! La liste des invités. Tout le monde y serait, même au rabais comme pour nous, tout le monde, sauf le NPA. Au détour d’une mondanité politique renoncer à l’union de toutes les gauches sans exclusive? Jamais! Les yeux doux au Modem et le contrôle d’identité permanent pour le NPA? Pas question. Je n’irai pas cautionner ça. Vous avez bien compris? Pas parce qu’ils nous ont traité comme de la petite monnaie. On ne changera pas leurs mauvaises habitudes dans ce domaine. Nous n’irons pas parce que nous ne cautionnerons jamais leur ligne d’exclusive qui est l’antichambre de leur objectif d’alliance au centre. Pour autant est-ce que nous refusons tout dialogue, tout échange, tout débat public? Non, bien sûr. Au contraire. Donc, il y aura rencontre, rassurez -vous si vous étiez inquiet. Pour nous, pour moi, le vrai rendez vous de la gauche aura lieu sous peu. A la fête de l’Humanité. La rédaction du journal a invité toute la gauche pour un débat public. L’invitation est partie à Olivier Besancenot, Martine Aubry et Marie-George Buffet. Notamment. J’y donne donc rendez vous aux commentateurs autant qu’aux militants. C’est là que ça se passe. Pas à la Rochelle, paradis des coups tordus.


217 commentaires à “Décalage horaire et politique”
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  1. jennifer dit :

    Pendant qu'Israel affame Gaza et laisse les colons s'emparer illégalement des terres palestiniennes, ces colonies prospèrent économiquement en vendant leurs produits. Ici les produits de beauté Ahava commercialisés par Sephora

    http://www.dailymotion.com/video/x9wfne_action-ahava-on-nen-veut-pas_news

    Il paraîtrait que la ville de Bordeaux a arrêté ses projets avec Véolia. Je rappelle que Véolia aide à la construction du tramway qui part de Jérusalem Ouest en passant par les parties arabes de la ville (mais sans station) pour rejoindre les colonies. Ainsi les colons pourront rejoindre directement Jérusalem sans rencontrer de palestiniens! La construction de ce tramway est donc illégale au vu du droit international. Quelqu'un aurait-il plus d'info sur Bordeaux qui n'est pas particulièrement une mairie "progressiste"? Sans doute le boycott de Véolia commence à faire tâche d'huile?

  2. marsouin dit :

    @ françois Ducau qui nous dit :

    " En ce qui cocnerne Rocard, il est temps qu’il aille dans une maison de retraite, DSK, Fabius, Hollande, Valls et bien d’autres ne sont pas de gauche mais utilisent le parti socialiste pour arriver au pouvoir ce qui et différent, donc comment on leur fait barrage de l’extérieur ou de l’intérieur ? Moi j’ai choisi de l’intérieur."

    Et c'est justement ce qui permet à "Ces Messieurs" que vous cités, de rester en place, de tirer leur force du nombre de gens comme vous, qui espèrent toujours mais vainement un changement de l'intérieur !
    alors que par contre si vous vous décidiez à faire comme nous, à les quitter pour rejoindre le PG, ces quelques pachydermes se retrouveraient entre eux, seuls et abandonnés des militants et là, ils n'auraient plus rien sur quoi s'appuyer, rien pour légitimer leur présence à la tête de ce PS égaré !

    La seule et véritable question est simple : "quelle orientation politique et pour qui, pour le bien de qui ?
    Qu'il s'appelle PS ou PG, l'important c'est le contenu et pour moi il n'y a que le PG qui annonce clairement le contenu, pour ce qui est du PS on connait ses dérives capitalistes !

  3. Comment on fait pour des élections quand un parti n'est pas présent pas dans tel ou tel endroit ? (raccourci d'un com précédent).
    On assume ses opinions, on en parle à nos connaissances, et pas seulement entre militants calfeutrés dans une salle de réunion. On explique, avec des mots simples, pourquoi tel parti ou candidat est MIEUX que l'autre, et quand on est soi-même élu, on table sur l'exemplarité d'un investissement personnel réel pour le plus grand nombre, en indiquant son appartenance politique, sans en faire des tonnes.
    Le raccourci est souvent simple et efficace : telle personne "bosse" bien pour la collectivité, elle est de tel parti, je ne sais pas vraiment pour qui voter, je vote comme elle. Au boulot !

  4. 4 Août dit :

    @ francois ducau

    "comment fais tu pour gagner les élections et changer de politique ?"

    Le PS actuel, dans les faits (Lisbonne, MODEM,...), n'a pas l'intention de changer de politique. Gagner pour offrir une alternance aux Français ne sert à rien. Nous, nous proposons une alternative.

  5. 4 Août dit :

    "Dans les Landes la PG n’existe pas"

    http://www.lepartidegauche.fr/contacts-locaux-2/310-landes-40

  6. ça faisait du bien ce matin sur france-inter : un bon discours adressé au monde du travail qui doit tous les jours se défendre face aux attaques conjointes du patronat et du gouvernement. manifestement, les “journalistes” ne savent pas de quoi on parle quand on fait de la politique, et qu'on refuse d'entrer dans la “logique” de leurs “questions”.
    il faut continuer, pousser, rassembler, convaincre, et se battre aux côtés de ceux qui ont les drames quotidiens à gérer, je pense entre autre aux chaffoteaux, pour que les responsables rendent enfin des comptes.
    antoine

  7. LutoPick dit :

    Bien (re) venu en Sarkozie. ;-)

  8. Pulchérie D dit :

    Ségolène présidente de l’Internationale socialiste !
    C’est ce que propose l’auteur du post 54.
    Ségolène sait-elle quelle est la différence entre droite et gauche ?
    Elle aime le peuple ? bravo !
    La Du Barry l’aimait aussi, ne reniant pas ses origines. Mais elle était profondément de droite. Ségolène est avant tout une jolie femme sur le retour, avec des mines de jeune jolie femme.
    Elle est rousseauiste à ses heures, car elle croit en la « bravitude » des gens.
    Elle croyait, comme d’autes jolies politiciennes socialistes, que le traité constitutionnel de Valairien Giscard était la solution pour l’Europe ; elle ne l’avait probablement pas lu, lorsqu’elle prônait un OUI de combat ; elle avait probablement essayé de le faire.
    Son débat final avec Sarkozy, qui pourtant n’est pas un aigle, aurait du renseigner les électeurs du PS sur son vide intellectuel.
    D’autre part, je suis navrée de constater la naïveté de François Ducaud lui-même navré des propos de J-LM (qui, je l’espère, s’en fout ségolènement).
    On sent chez ce …camarade (on ne dit plus camarade, en sociaux-démocrates, mais je le dis
    en tant que femme profondément à gauche) une profonde sincérité ; c’est un attachement sentimental, irrationnel qui le lie à son vieux parti.
    Faire un front unitaire à gauche, François,comme tu le propose dans ton post 42 ? Souhaite d’abord que se fasse l’unité entre les militants et l’intérieur de ton parti. Propose une élection primaire au sein du PS ; celle-ci pourrait aboutir à l’éjection des éléphants mâles et femelles et replacerait à gauche ce formation chancelante.
    Alors, peut-être, on pourrait parler du projet de Front unitaire.
    Mais il faut d’abord se débarrasser des Hollande, Jospin, Royal, DSK et de leurs affidés comme le maniaque des montres à système que l’on vend place Vendôme.
    Mais c’est du rêve.
    La manière la plus logique de procéder, c’est celle de Mélenchon dont le PG attend les socialistes qui sont sincères avec eux-mêmes. Ou pour ceux qui ne se sentent pas à gauche, de faire comme Kouchner et entrer dans le gouvernement.

  9. Pierre L dit :

    à Jean-Yves Maisonneuve (26 août 2009 à 19:38)

    Et oui, pas très élégant les gros mots hein ?
    Hélas, je dois m'en contenter, les tuyaux d'internet ne me permettant pas encore de cracher élégamment à la gueule du Parti Socialiste-Traitre.

    Quand à "une saine conception du débat" je ne vois pas de quoi vous parlez : à l'approche des élections le PS vient comme d'habitude ici non pour débattre mais pour se refaire une image de "gauche" et pratiquer le racolage et le chantage électoral.

    Tout le baratin des affilés PS permet aussi de cacher derrière des détails subalternes et des querelles de personnes la profonde convergence des PS, MODEM et autres UMP concernant la gestion et la perpétuation de cette société.

  10. Pierre L dit :

    asse42 dit:
    26 août 2009 à 21:57

    "...Avec la droite, le FN, le NPA, les verts et le front de gauche, tout le monde tape sur le PS!... "

    Le PS n'ayant plus rien de socialiste, voilà l'occasion de le renommer PTC, Parti des Têtes à Claques...

  11. maxou dit :

    Bonjour à tous,

    Lettre À Hervé Novelli
    Aberration dominicale
    Albert Wilkowsky, maire honoraire, Binic (Côtes-d'Armor).
    Monsieur le Ministre, vous avez été l'invité de France Inter pour expliquer les bonnes raisons de l'ouverture des magasins le dimanche. J'espérais entendre un ministre. Je n'ai entendu qu'un camelot, essayant de venter une marchandise dont il ne croit ni en la qualité ni en son fonctionnement pas plus qu'en son efficacité économique. Votre seul crédo : la casse du Code du travail. En effet, lorsque les commerçants estiment que l'ouverture dominicale représente 70 % de leur chiffre d'affaires, un ministre se devrait de leur conseiller de faire un autre métier, car ouvrir un magasin 6 jours sur 7, pour seulement 30 % du chiffre d'affaires, relève d'une gestion d'entreprise pour le moins inefficace et inintelligente (…). Dans de telles conditions, un ministre aurait dû leur conseiller de n'ouvrir que le dimanche ! Ils auraient ainsi réalisé ce jour-là 100 % de leur chiffre d'affaires ! Cela aurait permis aux salariés de consacrer les autres jours à la famille. Vos arguments relèvent d'un profond mépris du public, d'un mensonge scandaleux honteux de la part d'un ministre.

  12. @ francois ducau

    Comment tu fais une politique antilibérale en ayant un DSK et Lamy dans tes rangs ? Le texte de Pouria est sympa mais avec les deux précités, ça reste de belles paroles...

    Et que penses-tu des premiers signataires de la pétition pour les primaires "populaires" avec BHL, Pierre Bergé et un membre de la commission sur le grand emprunt ?

    A force de faire le grand écart...

  13. julie dit :

    Rappel HONDURAS.....
    il y a déjà 2 mois que le régime putschiste est en place et que l'attention internationale se détourne du lieu du crime.
    ne les imitons pas!

    http://contraelgolpedeestadohn.blogspot.com/

  14. Pierre L dit :

    à Pulchérie D (27 août 2009 à 18:06)
    Oui, mais j'ai d'irréductibles divergences avec ce marxiste là.
    A mort les Grouchoïstes! Vive la tendance Harpo !

  15. Michel D. (PG11) dit :

    Salut à tous,
    Je n'ai pas assez de temps pour lire tous les posts dans le détail mais pour moi (et mon entourage) c'est simple : si on veut nous faire le coup de rallier le PS dans un rapprochement'bidon'simplement pour des élections (régionales ou autres), je quitte le PG (je n'y ai surtout pas adhéré pour ça, et c'est justement parce que JL Mélenchon a quitté le PS qu'il m'a convaincu) et rejoins illico le NPA.
    Il me semble qu'il faut le dire clairement, et encore une fois je ne serai pas tout seul.
    Heureusement, on n'en est pas encore là ; la ligne tenue par JL M (et défendue par exemple hier matin sur BFM) me semble la bonne.
    Michel, militant de base

  16. Nipontchik dit :

    De la pourriture de l'appareil d'Etat et d'un secteur que connaît bien G.Filoche:

    http://www.telerama.fr/livres/francois-marchand-l-imposteur,46061.php

  17. rosay dit :

    Bonjour à tous.
    Merci, 4 Aout,poste 96, " que du bonheur et je me suis maré "
    Je me lâche, tampis pour moi ! ? mais j'ose tout de go.
    Pour calmer les vouleurs de place, les candidats à la candide candidature,
    Calmer le jeux de cons !
    Certes il peut - être pas photogénique, peut être aussi pas grand physiquement, peut être pas beau, et peut être aussi pour certain trop gros, mais franchement pour éviter les conciliabules de couloirs, et dans l'intérêt de tous,
    Je ne vois que Monsieur Jean Luc Mélenchon pour 2012.

    C'est l'homme du rassemblement de toute la gauche.

    Mélenchon pour 2012, oui le dire et le faire.

    Tous à Clermont pour cette fin de semaine.
    Salut et Fraternité.
    Rosay à +

  18. 4 Août dit :

    @ Rosay

    Salut Rosay !

    "Certes il peut - être pas photogénique, peut être aussi pas grand physiquement, peut être pas beau, et peut être aussi pour certain trop gros,"

    Tu nous décris le profil de celui qui est déjà à l'Elysée, comme quoi...

  19. Pierre L dit :

    à rosay, à 4 Août
    mais fait-il, dixit Bourdin, "pipi sous la douche"?

  20. lepierrot dit :

    Jean-Luc Mélenchon sur france inter ce matin
    http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/septdix/

  21. Michel D. (PG11) dit :

    @115 : ? "pour certain trop gros" ?
    Ce point est tout à fait secondaire (quoique, dans le monde bling bling...), mais ceux qui affirment cela ne l'ont pas rencontré en chair et en os !
    Comme quoi, même là-dessus, on peut se faire des idées fausses !

  22. richard 30 dit :

    @ François ducau.
    Bonsoir.
    J'ai pris la peine de lire la synthèse de Pouria Amirshahi.
    Excellent travail et un bon support pour réaliser un programme qui permettrait de créer un CONSENSUS.
    A la remarque : faut-il créer plusieurs partis à gauche ?
    D'accord avec vous, il faut un seul groupe politique UNI.
    J'ajouterai : faut-il que les partis politiques qui vont constituer ce CONSENSUS, respectent un accord tacite, il me semble qu'il serait préférable qu'ils s'engagent sur un accord plus " formel "
    A plus.
    Richard

  23. Hybris dit :

    Les primaires au P.S. Un leurre pour ne pas parler du fond ?

    Oui mais pas seulement. Quelques remarques.

    Qui a assuré la promotion de cette idée ? Qui était à Marseille le week-end dernier ? A la louche, les caciques qui ont porté la candidature de S.Royale en 2006/2007, laquelle en contravention avec les décisions (purement formelles) du congrès socialiste de 2005, a déroulé, sur le fond comme dans la forme, tout un programme d’inspiration blairiste couronné par l’appel du pied à Bayrou. Résultat : victoire de Sarkozy et amorce de légitimation dans le parti d’une maladie honteuse contractée avec le tournant de 1982/83 et inavouée jusque là : le libéralisme.

    Comment cette candidature a-t-elle été possible ?
    Un terrain favorable : la sociologie des militants P.S., leurs petits intérêts personnels et leur grande naïveté politique. Les médias prescripteurs d’opinions aux mains des puissances d’argent et des libéraux de tout poil, ont fait le reste. Pour eux, alors qu’ après le référendum de 2005, l’antilibéralisme bruissait à gauche, S.Royale était la « divine surprise » comme aurait dit ce cher Maurras (en parlant de Pétain pas de S.R.) Ils l’ont « fabriquée » par une formidable manipulation promotionnelle en sa faveur. Jusqu’à sa désignation tout au moins. Une S. Royale « fraîche » « moderne » martyrisée par les méchants « éléphants » Est-elle vraiment de gauche ? Bien sûr, quelle question ! Et s’il fallait encore convaincre quelques hésitants parmi la piétaille ainsi chauffée, les sondages qui annonçaient la victoire finale face à Sarkozy allaient leur porter le coup de grâce. (La seule à pouvoir gagner….) Sans compter l’introduction d’une cohorte d’adhérents flottants à 20 euros mus par une irrésistible pulsion de gauche …

    Et les primaires dans tout cela ?
    Après « l’opération Ségolène » preuve était faite qu’avec des relais médiatiques suffisants, on pouvait en échappant à un débat démocratique, loyal et équilibré, peser fortement sur l’opinion publique voire même sur des militants.
    A la crise de la mondialisation libérale, répond une crise d’identité du P.S. comme de l’ensemble de la social-démocratie européenne. Après un quart de siècle de glissade libérale, les contradictions explosent.
    Deux factions, grosso modo, se profilent actuellement au sein du parti :
    a) Les « continuateurs » qui regroupés autour de M.Aubry, projettent une resucée de la gauche plurielle (et sociale-libérale) de Jospin.
    b) Les « liquidateurs » qui ambitionnent comme leurs homologues italiens de transformer le P.S. en « Parti Démocrate » en substituant à l’alliance à gauche, l’alliance au centre (Modem et écolos « Cohn-Benditiens »)
    C’est bien sûr cette seconde famille de pensée, la plus à droite du parti, et qui recoupe assez fidèlement la garde rapprochée de S.Royale de 2007, qui a lancé cette campagne autour du thème des « primaires ». Pour S.Royale ou qui que ce soit de son camp, la réédition du coup de 2006/2007 était difficilement envisageable pour 2012 auprès de la base des socialistes encartés. Il était donc devenu indispensable de s’adresser à un public politiquement moins averti dont on peut d’autant plus facilement modeler l’opinion que l’on sait pouvoir compter sur la collaboration active des grands médias. En somme, il s’agît tout en s’abritant derrière le paravent de la démocratie d’aspirer à l’enfumer. Et comme le disait ce matin même sur France Inter, J-L M : « Personnaliser la politique c’est dépolitiser les personnes ».
    Piégé, le camp « Aubry » ne pouvait que suivre. Au moins sur le principe, dans le détail nous verrons. Et puis les deux camps sont au moins unis sur un espoir : il se pourrait que cette procédure marginalise l’ « Autre Gauche » en la privant de parole…

  24. Dominique dit :

    Beaucoup de bla bla sur valeurs de droite, valeurs de gauche, valeurs républicaines, le Modem se rapproche-t-il du PS (et de quel PS?), j'en passe.
    Revenons à l'essentiel et obligeons tout le monde politique à se positionner (puis à construire des alliances)sur des choix économiques, écologiques et donc politique à partir d'un énoncé de base: le capitalisme à fait son temps.
    La concentration des richesses... le pillage des ressources naturelles..., l'explosion des inégalités...l'incapacité à résoudre etc...(je vous laisse développer le constat de carence) montre qu'il est urgent et nécessaire de construire une alternative de justice et d'égalité etc....
    Les banques qui tiennent l'économie du pays, spéculent et détournent...............: Rendons les banques à la nation: Nationalisons les banques pour pouvoir réorienter notre économie.
    Les ressources naturelles sont pillées...... Déclarons qu'elles sont des biens collectifs et qu'à ce titre leur gestion relève du service publique....
    Etc.....
    Bref, je ne suis pas économiste et les mesures d'urgences à prendre restent à définir mais il me semble qu'une dizaine de propositions fortes se plaçant du point de vues des besoins humains et de l'éthique (donc forcément de nature anti-libérales) pourraient constituer un socle commun pour tous ceux qui veulent réellement dépasser le capitalisme.

  25. Dominique dit :

    Ah j'oubliais. Ce socle commun pourrait être celui porté par Front de Gauche.

  26. richard 30 dit :

    @ Dominique.
    Bonsoir.
    D'accord. La 1ère étape est la réalisation de ce socle commun.
    Alors " au bout, l'eau "!

  27. rosay dit :

    Le socle commun, c'est aussi, le Programme du Conseil National de la Résistance ;. Rosay à +

  28. maxou dit :

    Très bonne intervention de Jean-Luc Mélenchon sur france inter ce matin ! Merci à Lepierrot 118.

  29. maxou dit :

    Afghanistan : une guerre « juste » ?
    Par Francis Wurtz (1)

    Il aura fallu huit ans de guerre atroce et de très nombreuses victimes...occidentales pour qu'un certain nombre de vérités émergent au sujet de cette intervention gigantesque – 42 pays. 10 000 soldats, des dépenses exponentielles – menée sous la conduite des États-Unis et de l'OTAN. À l'opposé de l'Irak, ce fut longtemps un conflit « tabou » au sujet duquel toute critique fut étouffée, tout état d'âme proscrit. C'est que les missions assignées à cet engagement, après la déroute des talibans en novembre 2001, apparaissaient aussi généreuses que stratégique : permettre de reconstruire et de développer ce pays sur des bases saines, y compris en y éradiquant la culture du pavot, y jeter les bases d'une paix durable en démantelant al-Qaïda et les talibans ; enfin aider à y établir un État de droit à même de libérer le peuple, et tout particulièrement les femmes de l'oppression et de l'obscurantisme. En un mot, il s'agissait d'une guerre « juste ». Bonne pour le peuple afghan et nécessaire pour la sécurité mondiale.
    Cette rhétorique est, au demeurant, toujours celle des dirigeants des principales puissances engagées. Le président Obama retrouve, au sujet de ce conflit, des accents dignes de son prédécesseur, même s'il veut y appliquer d'autres méthodes. Le tout nouveau secrétaire général de l'OTAN – hie serviteur fidèle de George Bush – a exclu, dès sa nomination, le 3 août dernier, tout débat « remettant en question la légitimité de la mission » des troupes occidentales en Afghanistan. Quant à Nicolas Sarkozy, il vient des réaffirmer « la détermination de la France à lutter aux côtés du peuple afghan contre l'obscurantisme et le terrorisme ». Or, qu'apprend-ton, jour après jour sur les réalités de cette guerre et de son bilan ?
    La reconstruction ? Le développement ? L'éradication du pavot ? 42 % de la population survit avec moins d'un demi-euro par jour, la mortalité infantile est la plus élevée du monde, deux tiers des Afghans sont illettrés... La déception est générale, ce qui rend d'autant plus insupportables les traumatismes d'une guerre qui était censée apporter des solutions et qui entraîne en fait de plus en plus de problèmes. Quand aux cultures de la drogue, elles sont passées de 2000 tonnes par an en 1997 à 8000 tonnes aujourd'hui. On les sait : près de 90 % de l'opium mondial sont à présent produits en Afghanistan. Qu'en disent les promoteurs de cette guerre « juste » ?
    Le démantèlement des talibans ? L'instauration de la sécurité ? Les bases d'une paix durable ? Non seulement les pertes civiles – les fameux « effets collatéraux » de la guerre – sont considérables et en progression constante, mais cette gigantesque armada s'est révélée incapable d'empêcher le retour en force des talibans. Pis, elle l'a, de fait, nourri. Complètement coupée de la population, alimentant un business de la guerre – logistique quotidienne liée au stationnement et au déplacement des troupes et souvent sous-traitée à des sociétés privées – équivalent à plusieurs fois le budget du pays, s'appuyant sur des seigneurs de la guerre honnis de la population, elle est de plus en plus vécue comme une armée d'occupation illégitime : du pain bénit pour les talibans auprès d'une population désemparée. Qu'en disent les responsables de la Force d'assistance à la sécurité. Dans le pays ?
    Qu'en est-il enfin de l'État de droit, du combat pour les libertés et contre l'obscurantisme ? L'Afghanistan est classé aujourd'hui au 5e rang mondial des pays les plus corrompus. L'essentiel de l'aide international s'évapore. Et c'est au sommet de l'État mis en place par la coalition occidentale que les pires affaires s'organisent. On y achète le soutien de chefs de clans internationalement reconnus comme criminels de guerre. On y couvre des trafiquants de drogue pourvu qu'ils se rangent du côté du pouvoir en place. On y valide une loi sur la famille consacrant la domination absolue de l'homme sur la femme dans telle ethnie. On y absout des violeurs à la demande d'un allié local. Cerise sur le gâteau : le président Karzaï, tout à la recherche de talibans modérés, a appelé au « dialogue » et traité de « cher ami » et de « frère » le mollah Omar, figure historique des talibans !
    Une guerre « juste » ? Il est temps que les bouches s'ouvrent !
    (1) Député honoraire au Parlement européen.

  30. rosay dit :

    à tous, pardonnez_moi mon humour plutôt complexe, mais l'essentiel est dit.
    Mélenchon pour 2012, le dire et le faire.
    Rosay à +

  31. 4 Août dit :

    @ Rosay

    Je vais te réclamer mes droits intellectuels de pseudo...

  32. maxou dit :

    Bonjour à tous,
    Rentrée sociale : mobilisations et interrogations.
    Syndicats. Pour la plupart des organisations, la crise est loin d'être finie. Les interrogations sur la façon de mobiliser sont vives. Au cœur des débats, le défi d'un syndicalisme plus efficace.
    Après la période des congés d'été marquée par la poursuite de l'offensive contre les droits du travail (travail dominical, mobilité dans la fonction publique) et les luttes contre les licenciements et fermetures d'entreprises industrielles, l'heure de la rentrée a sonné pour les syndicats sous le signe d'une profonde inquiétude. Aucun ne croit à une reprise, à une proche sortie de crise. Tous s'accordent au contraire à prédire une montée du chômage et des plans sociaux. Alain Olive, pour l'UNSA, parle de « rentrée de crise ». « Les chiffres du chômage vont augmenter de façon catastrophique d'ici à la fin de l'année », prévoit François Chérèque, le secrétaire générale de la CFDT, sur Europe 1. la centrale tient son université d'été, et aujourd'hui François Chérèque y retrouvera son homologue de la CGT Bernard Thibault pour un débat sur « les défis du syndicalisme de demain ». De son côté, le numéro un de FO Jean-Claude Mailly s'attend à 800 000 chômeurs de plus cette année. « Les cadres ne sont plus protégés des difficultés économiques », avance de son côté Bernard Van Craeynest, le président de la CFE-CGC, expliquant pourquoi ils se retrouvent à battre le pavé les autres salariés.
    Personne ne partage donc l'optimisme affiché par Christine Lagarde, et cette rentrée s'effectue dans les mêmes conditions et avec les mêmes interrogations qu'à la fin du printemps. Pour la CGT, qui a réuni son comité confédéral lundi et mardi, Maryse Dumas annonce « une rentrée militante dynamique ». Bernard Thibault tiendra une conférence de presse le 3 septembre et un meeting le 8 septembre à la Mutualité à Paris. « Il y a un débat naturel sur la façon de mener les luttes, assure Maryse Dumas. D'autant que l'objectif de ces luttes doit être de transformer profondément les conditions sociales et économiques. » La CGT n'abandonne pas la stratégie de rassemblement et d'unité, estimant qu'elle a permis au début de l'année de très fortes mobilisations. Mais les initiatives unitaires du printemps ont été décevantes. Une nouvelle réunion de l'intersyndicale devrait avoir lieu dans les premiers jours de septembre. Jean-Claude Mailly annonce que Force ouvrière persistera dans sa demande d'une journée de grève nationale et souligne que « l'unité syndicale n'est pas systématique ». Les autres confédérations souhaitent mieux ancrer le mouvement dans les entreprises et sur les territoires. « La CGT ne restera pas les deux pieds dans le même sabot, affirme Maryse Dumas. Nous allons faire des propositions à l'intersyndicale, mais, sachant que le G8 a du mal à annoncer des initiatives unitaires, nous construisons des mobilisations comme le 17 septembre dans la filière automobile avec les fédérations de la métallurgie et de la chimie. Ou la consultation populaire sur La Poste pour laquelle toute la CGT va s'engager.»
    Dans un paysage marqué par la crise qui exacerbe les enjeux et une opposition politique atone, les syndicats apparaissent avec un rôle réévalué aux yeux de l'opinion. Ce qui met l'accent plus encore sur leur faiblesse. Dans les mois qui viennent, la plupart tiendront leur congrès : l'UNSA en novembre, la CGT en décembre, la FSU et la CGC au début de l'année 2010 et la CFDT au printemps. Il leur faudra tenter de relever le défi d'un syndicalisme plus efficace et plus dynamique.
    Olivier Mayer

  33. Mélenchon en 2012 ? Forcément.
    Son calme, ses coups de gueule jamais gratuits, sa façon de s'exprimer (on a l'impression de devenir + intelligent), sa prestance (et oui, ça compte aussi), sa simplicité, ses positions tranchées, et un certain pragmatisme, nécessaire :
    c'est un excellent début.
    Continuer. Ensemble.

  34. Nens dit :

    Bonjour, j'avais oeil sur Jean luc Mélenchon depuis qu'il était sénateur et encore plus depuis qu'il a quitté le PS. Jean Luc Mélenchon président en 2012, bien sûr, qui d'autres? Mais avant, faisons les régionales.
    Lorsqu'il sera en face de ce diabolique moulin à vent NS au deuxième tour, il vous faudra lui couper les ailes et prendre une grande fourchette, pour ne pas vous faire avaler par sa com hypnotique et meurtrière. Je sais que Jean Luc a toutes les qualités pour démolir ce moulin à vent, mais avec ce diable là, il vous faudra quand même vous entrainer. L'enfer d'où il sort l'a très bien façonner, voir comme il était comme candidat à la présidence. A vous de le renvoyer à jamais dans les oubliettes où il n'aurai jamais dû sortir.

  35. alain dit :

    jean luc tu as bien raison tous des faux cul les dirigeant du ps continu comme ça il nous fault un candidat front de gauche a la presidensiel allé courage le chemin est long. un coco convaincu

  36. marsouin dit :

    De toute façon................... et pour finir le PS se retrouvera seul pour nommer son "primate" pour 2012, car tous ses soi-disants alliés sont en train de se débiner, pas fous les loustics, ils ont bien compris que s'ils entraient dans ce schmilblic, ce serait tout bonnement un "socialiste" qui sera choisi et qu'ils ne pourraient donc pas avoir, eux, leur candidat respectif, d'où...........................le PS s'est une nouvelle fois trompé et fourvoyé!
    INCORRIGIBLE, ils sont, il suffit de les entendre sur le cumul des mandats ou tous les pachydermes commencent à tergiverser et à y aller à reculons!
    Ce sont des indécrottables ces guguss !

    Pas de quartier et ceci aussi bien pour l'année prochaine que pour 2012, il faut prendre les voix de ce PS, il faut qu'il devienne minoritaire dans le paysage de gauche, il faut faire émerger un nouveau parti et pour ceci le PG a une carte maitresse à jouer et si seulement O.Bezancenot pouvait redescendre un tantinet les pieds sur terre, alors là ça pourrait faire du bruit dans le paysage politique de la gauche!

  37. Carol DEBY dit :

    Cher député, cher camarade,
    J’ai été enchanté de votre prestation au micro de France-Inter et avant, de BFM.
    J’ai retenu particulièrement un mot, un nom que vous avez glissé dans une de vos réponses :« géothermie ».
    Je suppose qu’il ne s’agit pas de systèmes géothermiques entre surface et couches peu profondes, comme cela se pratique aujourd’hui : il s’agit là d’énergie non renouvelable, qui s’épuisera en quelques années, et dont l’exploitation intensive pourrait amener un refroidissement des couches
    superficielles et pourrait avoir des conséquences écologiques imprévues.
    La géothermie intéressante est celle dont l’étage chaud serait à plus de 1000 mètres de profondeur, voire 2000 ; c’est là peut-être la solution de l’avenir : s’approcher du noyau chaud de la terre.
    Mais cela implique des travaux à long terme, qui ne seront que très tardivement rentables et par conséquent, sans aucun intérêt pour des investisseurs privés. C’est strictement réservé aux Etats.
    Les Soviétiques avaient fait des travaux considérables dans cette voie.
    Ce pourrait être une recherche financée à l’échelle européenne, si l’Europe se débarrassait du système capitaliste.
    Bravo encore, et je répète, une fois de plus, que je regrette que nous n’ayons pas en Belgique une personnalité comme la vôtre.

  38. Pierre L dit :

    Carol DEBY dit:
    29 août 2009 à 11:11
    "...je regrette que nous n’ayons pas en Belgique une personnalité comme la vôtre."

    Madame Carol, ne vous inquiétez pas : avec Mélenchon Présidons, et donc patron des armées, la France reprendra son œuvre civilisatrice en annexant la Belgique.

  39. Pulchérie D dit :

    Amérique, pays de rêve.

    Quatre ans après Katrina, des milliers de sans-logis se battent pour survivre, à la Nouvelle-Orléans. Ils essayent de survivre dans dans des ruines non reconstruites, où s’amassent les ordures, puisque les services d’entretien n’existent plus. Beaucoup ont trouvé place dans un hôpital abandonné.
    On compte plus de 65.000 d’adresses résidentielles disparues, au moins 6000 squatters et environ 11.000 SDF.
    Ceux qui ont un logis vivent souvent dans des maisons endommagées par les flots, sans eau courante, sans électricité.
    Et pire que tout, les flics harcèlent ces malheureux, car, aux USA, c’est un crime d’être sans adresse.
    http://www.alternet.org/rights/142287/four_years_after_katrina%2C_thousands_are_homeless_and_struggling_in_new_orleans/

    Le problème de l’accroissement du nombre de SDF aux USA n’est pas récent.
    Le National Law Center on Homelessness and Poverty s’inquiétait déjà, en 2002, d’une montée inexplicable du nombre des sans-logis, qui était estimé, en 2002, aux alentours de trois millions (hommes, femmes et enfants), d’après un article de Raven Tyler, NewsHour Extra, publié le 12 nombre 2002)
    http://www.pbs.org/newshour/extra/features/july-dec02/homeless.html

  40. Pulchérie D dit :

    USA : la clochardise n'attend pas le nombre des années.

    Les Américains ont trouvé un nom pour le statut de sans logis : homelessness, que je suis tentée de traduire par clochardise.
    Mais chez nous, le mot clochard est réservé à des adultes ; on ne voit pas des enfants dormir avec leurs parents sur des bancs, ou sous des tentes.

    Je vous invite à lire, sur Atlantic Free Press : Growing Poverty and Despair in America (La croissance de la pauvreté et du désespoir en Amérique),
    publié hier, 28 août 2009.
    http://www.atlanticfreepress.com/news/1/11285-growing-poverty-and-despair-in-america-.html
    Vous lirez, entre autres :
    FAIM en Amérique : statistiques établies en 2007 (avant la crise) 1 Américain sur 8 est sous-alimenté.
    En pré-crise (2007), 37,5 millions de pauvres aux USA, dont 13 millions de moins de 18 ans.

    La clochardise est criminalisée, de par les States.
    Un rapport de l’OCDE a établi que les E-U « étaient le pays de l’OCDE connaissant la plus grande inégalité et la plus grande pauvreté ».

  41. Pierre L dit :

    à Pulchérie D
    Mike Davis : Contrôle urbain, l’écologie de la peur.
    http://raforum.apinc.org/bibliolib/HTML/Davis-controle.html

  42. Carol DEBY dit :

    Monsieur Pierre (138), si vous continuez à me considérer comme une « Madame », je vous appellerai Pierrette. Car « duos habeo et bene pendentes », et, comme mâle, j’ai engendré 4 lardons.
    J-LM n’est pas Badinguet, qui avait envisagé l’opération vers la fin de son empire.. Ce qu’il nous faudrait, c’est une Wallonie indépendante. Nous ne sommes que quatre millions ? Le Luxembourg se suffit très bien, malgré l’exiguité de son territoire et une population bien moindre..

  43. Pierre L dit :

    :oops:
    Désolé M'sieur Carol !
    J'aime bien Pierrette.

  44. rosay dit :

    J.L.M.pour 2012 et pour toute la gauche sans exclusion.
    S.F. Rosay. à +

  45. maxou dit :

    La taxe carbone, ou l'écologie antisociale appliquée.
    Mochel Rocard souhaite lancer la taxe carbone, destinée à pousser ménages et PME à réduire leur consommation d'énergie. Une nouvelle fois, la grande masse des salariés devront payer à la place des vrais responsables de la crise écologique. Explication d'Aueélien Bernier, auteur du livre « le climat, otage de la finance » et secrétaire national du Mouvement politique d'éducation populaire
    (M'PEP).

    Nous ne connaissons pas encore tous les détails de la mise en œuvre de la future taxe carbone préparée par le gouvernement Français, mais une chose est sûr : une nouvelle fois, les plus paieront à la place des vrais responsables de la crise écologique. Le principe est en effet de taxer les énergies fossiles en fonction des gaz à effet de serre qu'émette leur combustion à hauteur de 32 euros par tonne de carbone dans un premier temps, puis d'accroître progressivement le niveau des prélèvements. Les factures de carburant, de gaz, de fuel et peut-être d'électricité augmenteront donc à partir de 2010. Le gouvernement tente de faire passer la pilule en évoquant un chèque « vert » censé compenser la taxe pour les ménages les plus modestes. Mais la ficelle est grosse. D'une part, cette compensation sera calculée sur les consommations directes d'énergie. Or, si le prix de l'énergie augmente, les prix des biens et des services augmenteront proportionnellement. Le chèque vert ne compensera jamais intégralement ces hausses. D'autre part, ce type de mesures peut prendre fin à tout moment. S'il voit le jour, aucune garantie ne sera donnée sur la pérennité de ce chèque, et nous pouvons parier qu'il sera de courte durée. Enfin, la baisse des cotisations patronales est déjà programmée, avec ses conséquences prévisibles : aucune embauche, aucune augmentation de salaire mais une bénédiction pour les profits des grands groupes.
    Pourtant, le scandale ne s'arrête pas là. Les principaux émetteurs de gaz à effet de serre dans l'industrie sont déjà soumis au système des droits à polluer échangeables. Ils se voient allouer des quotas carbone qui peuvent être vendus et achetés en Bourse, la loi de l'offre et de la demande fixant le prix « optimal » pour la pollution. Or les firmes en question seront exonérées de la taxe carbone. Alors que le citoyen où la PME paieront 32 euros à chaque tonne émise, ces grandes entreprises reçoivent leurs droits à polluer gratuitement. Par exemple, ArcelorMittal dispose d'environ 8 millions de quotas par an pour 6 usines implantées en France, ce qui équivaut à un droit à émettre gratuitement 8 millions de tonnes de carbone. À 32 euros la tonne, le cadeau fait à cette multinationale en l'exonérant de taxe carbone dépasse les 250 millions d'euros par an. Mais ce n'est pas tout. Si ces firmes manquent de droits à polluer, elles les achète sur le marché où le prix actuel est d'environ 14 euros par tonne, soit moins de la moitié du tarif qui sera appliqué aux particuliers. Enfin, les grands groupes qui ont habilement su pratiquer le lobbying ont obtenu bien plus de quotas qu'il leur en fallait. Pour l'année 2008, ArcelorMittal disposait d'un excédent de droits à polluer de 1 million de tonnes en France. Vendus sur le marché au comptant, ils représentent plus de 15 millions d'euros de bénéfices. Voilà donc à quoi sert le discours dominant sur l'écologie, qui culpabilise le citoyen et sensibilise aux problèmes de la planète grâce aux images dépolitisées de Yann Arthus-Bertrand. À faire accepter des mesures totalement antisociales. L'imposteur Daniel Cohn-Bendit, en passe de devenir le meilleur porte-parole du gouvernement, applaudit des deux mains. Il ose même parler de « révolution ». Et tout laisse à penser que nous n'en sommes qu'au début. Grâce à l'argument de la concurrence internationale, les grades firmes parviendront toujours à éviter la contrainte en Europe tout en redéployant leur activité dans les pays à bas coût de mains d'œuvre. À l'inverse, les petites ou moyenne entreprises et les populations paieront... jusqu'à l'explosion sociale qui pourrait arriver plus vite qu'on le pense.
    Pourtant, le taxe carbone n'est pas intrinsèquement mauvaise. Elle est comme tous les outils de fiscalité environnementale qui sont utilisés, toutes choses égales par ailleurs : injuste et donc inacceptable. Il faut prendre le problème à l'envers. C'est une répartition équitable des richesses qui permettra de promouvoir ou d'exiger des comportements plus écologiques. Il faut taxer le capital et augmenter les revenus du travail avant de mettre en place des contraintes environnementales que les citoyens pourront alors assumer. Pour cela, l'objectif premier doit être de casser le chantage aux délocalisations et de reconstruire une économie locale capable d'amener le plein-emploi. Il existe un outil qui permettrait d'y parvenir : le protectionnisme écologique et social. Mais les dizaines d'articles parus récemment dans les médias sur la future taxe carbone ne présentent jamais cette mesure comme un préalable à tout véritable programme de protection de l'environnement. À regarder les profits de multinationales comme ArcelorMittal, on comprend très bien pourquoi.

  46. Nipontchik dit :

    Curieux et inquiétant cette intervention publique du proc; la justice sera-t-elle égale pour tous? Sarkozy est-il en train d'éliminer son principal opposant politique? (parce qu'entre nous soit dit c'est pas Bayrou ou les gnômes de La Rochelle qui vont lui faire peur):

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/08/29/01016-20090829ARTFIG00156-clearstream-veillee-d-armes-avant-le-proces-.php

  47. Pulchérie D dit :

    @ Pierre L (137) et à tous les participants à ce forum

    Je ne connaissais pas ce texte, qui est hallucinant.
    J'en rappelle l'URL :
    http://raforum.apinc.org/bibliolib/HTML/Davis-controle.html
    (merci à Pierre).
    Cela se passait à la fin des années 1990. Depuis, la Californie est en ruine.
    Que devient cette ville de fous ?
    Mike Davis est un grand bonhomme qui a la supériorité, sur Chomsky (pourtant bien plus connu que lui), d'avoir lutté dans une vie de galère avant de devenir professeur à l'Université d'Irvine, émanation de l'université de Californie. Cette dernière, en quelques années, a produit 3 prix Nobel.
    C'est un historien des années contemporaines.
    Il collabore à un hebdomadaire britannique rouge vif: le Socialist Worker, organe du parti du même nom, anticapitaliste, marxiste et révolutionnaire. Ce parti prône l'union de tous les travailleurs, britanniques comme étranger, s'opposant ainsi à la politique du Labour.Lors des grèves organisées contre les manigances de Total, en février 2009, le SW déclarait simplement :" When workers are divided it’s the bosses who gain." (lorsque les ouvriers sont divisés, ce sont les patrons qui gagnent).
    En 2006, les éditions "la Découverte" ont publié, de Davis, le PIRE DES MONDES POSSIBLES.

  48. Pulchérie D dit :

    Vous corrigerez étranger => étrangers

  49. Pulchérie D dit :

    Un retour en arrière pour ceux qui se posent des questions au sujet d’une possible victoire du Front des Gauches.

    Extraits de Alda SOUSA : Bloc de Gauche : un tournant de la vie politique au Portugal
    Le 7 juin (2009) constitue un vrai tournant de la vie politique au Portugal. Le Parti socialiste, au gouvernement depuis février 2005 et disposant d’une majorité absolue de députés, a subi un échec historique en n’obtenant que 26,6 % des voix (44 % en 2004). Le taux d’abstention ayant à peine dépassé celui de 2004, cette chute représente une perte de presque 500 000 voix. Aujourd’hui, le problème du Parti socialiste n’est pas la victoire du parti libéral PSD (droite), qui, avec 31,7 % des voix, n’est pas loin de ses plus mauvais scores.
    La nouveauté, c’est qu’il y a plus de 20 % de voix à la gauche du PS. Le PC fait un score de 10,66 % et obtient deux élus, comme en 2004. Le Bloc de gauche obtient 10,73 %, passe d’un élu (Miguel Portas) à trois (Miguel Portas, Marisa Matias et Rui Tavares) et devient la troisième force politique du pays. Pour chaque vote gagné par le PC par rapport à 2004, le Bloc en gagne trois, dépassant en nombre de voix (382 005) son meilleur score (364 971) obtenu aux élections législatives de février 2005.


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