16sept 09

Aujourd’hui c’est mercredi et je suis à Strasbourg pour la session du parlement européen. Au cours de cette session monsieur Barroso va être reconduit dans sa fonction de président de la commission européenne. Mais ici je fais un compte rendu qui s’arrête juste avant le vote. Sinon il est à craindre que l’évènement écrase tout le reste. Et le reste ne manque pas de sel ni de signification. Ainsi je veux parler du vote lui-même, contesté par les Verts, de la forêt landaise méprisée par les bureaucrates libéraux et du mélange des moutons qui ont la langue bleue avec la police des frontières et les flux nucléaires dans la centrale de Petten. Tel quel.

Lundi 19 heures. ON VOTE A PROPOS DU VOTE

«C’est peut-être toi le n’importe quoi !», réplique Joseph Daul  avec son bel accent alsacien à couper au couteau. Pan sur le nez de Daniel Cohn Bendit qui venait de l’interrompre avec une de ces interjections familières dont il a l’habitude. Car j’arrive dans un hémicycle agité. Il y a débat. On vote pour savoir si on vote. C'est-à-dire que les Verts et les Sociaux Démocrates veulent qu’on attende l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne pour voter à propos du Président de la Commission. Ils font remarquer qu’on va désigner un président de la commission aujourd’hui d’après les règles d’un traité qui n’existera peut-être plus dans un mois. Et de toute façon le reste des commissaires sera désigné sous un nouveau régime de droit. Il faut bien dire que ce n’est pas faux et même que c’est une base de l’Etat de droit que de respecter ses propres textes, quoiqu’on pense de ceux-ci. Non ? Donc nous allons voter avec eux, les Verts et ls sociaux démocrates. On m’a d'aileurs fait venir en courant dans l’hémicycle pour être sûr que je pourrai voter. Pas de problème. Je suis en place à temps. Mais je n’ai pas le record de mobilisation. C’est José Bové qui l’emporte, haut la main. Je ne l’avais pas vu. Je le croyais à Paris pour le meeting de soutien à notre camarade Jodar, syndicaliste de l’USTKE mis en prison en Calédonie dans les conditions provocatrices que j’ai déjà décrites ici. Pourtant, José est ici, à son banc. Et il va faire l’aller retour, ce que je ne savais pas possible. D'autant que même quand il ne fait rien il milite quand même car il a commencé un jeune de solidarité avec les producteur de lait. Quand on se croise on s'embrasse et on bavarde. Je n'ai pas l'air malin avec cette histoire d'aller retour car il suffisait de regarder les horaires. Autant pour moi, donc. Mais Martine Billard, député de Paris dans la circonscription où a lieu le meeting, est personnellement engagée. Elle représentait notre collectif politique. Pas de carence donc. Mais moi j’ai juste le regret de ne pas m’y être trouvé. Car Jodar est un homme que je connais et sa détention est une provocation calculée. Le pouvoir des oligarques locaux est en mouvement pour reprendre la main sur le territoire alors que depuis 1988 et ensuite les accords de Matignon, puis tous les votes du parlement, la cause kanak a tenu le haut du pavé de la légitimité. Mes regrets sont d’autant plus grands que, dans cet hémicycle, j’ai eu le sentiment de faire de la pure figuration. Au vote nous sommes battus à plate couture. Ma machine à voter ne fonctionne pas. Je fais donc un vote par écrit. Ici, au paradis des libéraux anti-état et anti-règlement on passe sa vie remplir des papiers.

Lundi 20 heures

A présent, nous allons avoir trente minutes de débat. Un régal. Une orgie de discours aura-t-elle lieu? Bien sûr tout le monde n’aura pas la parole. Mais chacun aura une interminable minute pour s’exprimer. Quel est le sujet de ce débat ? Il n’y en a pas. Chacun parle de ce qu’il veut. De toute façon il n’y a pas de réponse prévue. Le premier qui commence parle du sport et de la bonne santé. Trop long. Toc ! Coupé en route. Personne ne s’en rend compte. En effet, dans l’hémicycle c’est de nouveau l’ambiance de la place Jamal’fna à Marrakech. Tout le monde parle en même temps ! Heureusement beaucoup sont déjà sortis quand mon collègue communiste portugais prend la parole pour protester contre ce qui se passe au Honduras. Tout ce que le président trouve à lui dire est qu’il a dépassé son temps d’une minute de vingt trois secondes. Celui-là va sans doute nous parler avec des trémolos mouillés dans la voix de l'oppression soviétique et tout le tra la la. Comme elles étaient dures les dictatures avant! Et comme elles sont embarrassantes aujourd’hui avec toutes ces secondes perdues à en parler. Même molle indifférence sur les bancs et à la tribune des grands défenseurs de la liberté quand un orateur fait le tableau de la situation des populations sans défense de la bande de Gaza. Tout à l’heure ils iront verser leurs larmes de crocodile sur les ruines du mur de Berlin. Il n’est de bons murs lamentables que d’hier et déjà abattus. «Nous avons eu trente neuf interventions en quarante minutes. C’est un bon débat», déclare le président à la fin de cette scène. Je félicite les intervenants.» A présent il complète : «Je crois que la commission doit tenir compte de ce qui vient de se dire car sinon notre parlement ne serait qu’un défouloir. Je suis certain qu’elle va le faire car j’ai vu que la commission écoutait avec grand soin ce qui se disait.» minaude-t-il «  Et maintenant nous allons entendre une déclaration de la commission sur l’automobile et notamment la situation avec Ford ». Suit un nouveau morceau de bréviaire libéral sans signification particulière autre que de réciter les platitudes que l’on connait par cœur. Le commissaire qui fait des phrases est censé être chargé des affaires sociales. Il défend le marché et l’interdiction des aides et le refus du «nationalisme économique qui n’a pas sa place dans notre union» et ainsi de suite. Pour ce qui concerne le social, le bréviaire dit que les sacrifices d’aujourd’hui, nécessaires et indispensables, seront récompensés demain par des emplois. Tout juste comme on le fait en travaillant pour son salut éternel en souffrant aujourd’hui. Donc je fais une pause dans mes notes. A quoi bon continuer. Personne ne peut répondre à ce monsieur. Et si par hasard c’était le cas, on aurait droit à un temps d’une minute ou bien quarante secondes ou je ne sais quoi d’aussi grotesque. D’ailleurs quand commence la série des intervenants on a envie de pleurer. Même la Verte ne dit rien sur la place de la voiture dans l’économie du futur et se limite à des sornettes sur les emplois durables grâce aux vertus du marché. L’allemand de droite qui intervient fait l’apologie des productions de Ford et couine que la commission doit se prononcer sur le plan proposé par son gouvernement «dans un délai raisonnable». Au passage, toc, il jette un pétard ! Voici lequel : « j’espère que ce ne sera pas comme pour les banques, quoique dans ce domaine nous avons pu observer des délais très variables allant de vingt quatre mois pour les banques allemandes à  vingt quatre heures pour les banques hollandaises ». Goddam ! Joli revers ! On sourit sur les bancs. Aussitôt un député de droite portugais lève un carton bleu. « C’est la nouvelle procédure, se réjouit le président, avec votre permission votre collègue va vous interrompre pour vous interroger». Ca c’est la trouvaille. Comme le gouvernement ne répond à aucune question, les députés s’interrogent entre eux ! On va voir comment. Pour l’instant, le gars de la droite allemande n’a pas l’air spécialement réjoui : « bon d’accord, maugrée-t-il, si ça ne m’enlève pas du temps de parole» «Non, non, n’ayez crainte vous conservez vos douze secondes restantes, s’excite le président ». Aussitôt le portugais décharge sa question qui tue : «vous avez parlé d’un délai raisonnable, pouvez vous nous dire à quel délai vous pensez ?». «Merci cher collègue, s’extasie le président ! Nous voyons bien que la nouvelle procédure permet un débat beaucoup plus vivant car il faut bien dire que sinon ces débats étaient un peu ennuyeux dans le passé !» Le portugais est rouge de plaisir. L’allemand applaudit. Ces minauderies ont enfin leur terme ! «Vous avez la parole pour douze secondes encore, allez y cher collègue» relance le président. Etourdissant, non ? Je pense que nous atteindrons bientôt la densité d’une polémique dans un bureau des pompes funèbres. Je raccroche. Si j’avais su, j’aurais fait l’aller retour avec Paris et ma vie aurait eu un sens pendant plusieurs de ces heures inutilement anéanties à fournir le décor de cette pantalonnade.

Mardi 9heures dix.  FORÊTS URGENTES

Ce matin d’abord des votes sans surprise sur le collectif budgétaire.  En réalité j’ai eu des surprises. D’abord quand on a voté une somme pour la forêt landaise sinistrée. Au total, les secours d’urgence auront mis neuf mois pour être décidés. On voit ce que l’urgence veut dire ici. 109 377 165 euros d’aide. Je ne comprends pas ce montant. Car la tempête Klauss a été reconnue comme catastrophe naturelle majeure avérée, avec 3,8 milliards d’euros de dégâts estimés. C’était un cas prioritaire ! Neuf mois de délibérations pour une priorité ! Si ce n'était pas si tristement absurde, on rirait de l'abîme qu'il y a entre la lenteur de la mise en œuvre de ce fonds, et la volonté affichée par ses créateurs de "permettre, par une prise de décision rapide, d'engager et de mobiliser, dans les plus brefs délais, les ressources financières spécifiques" Décision rapide, brefs délais, tout ça est écrit dans le «Règlement CE 2012/2002» du Conseil du 11 Novembre 2002 instituant le Fonds de solidarité de l'Union européenne selon mes assistants qui ont préparé le dossier. Le plan français de sauvetage de la forêt landaise avait déjà dû attendre 5 mois pour être autorisé par la Commission européenne qui le suspectait de violer la libre concurrence. Quelle horreur ! Pendant ce temps 40 millions de mètres cubes de bois pourrissaient et les coûts de sauvetage augmentaient faute de déblocage des aides à temps ! Par pur persiflage, on se rappellera pourtant qu’à l’automne, la Commission avait donné en urgence son feu vert à un plan bien plus considérable quand il s’agissait de sauver les banques! Pour les libéraux, le but de ce délai grotesque après la tempête est de s’assurer que le stock de bois tombé à terre ne va pas être subventionné. rien ne doit empécher que le dieu marché prélève tranquillement sa part de malheurs, de misères et de destructions sociales et environnementales qui lui permette de manifester ensuite ses effets bienveillants. Et s’il ne le fait pas, ce que personne ne peut savoir avec une culture qui demande vingt ou trente ans pour arriver à terme ? Eh bien : tant pis ! Car les victimes ne seront plus là pour protester. Et même si elles protestaient, qu’est ce que ca changerait ? L’union européenne se moque absolument de ce que pensent, veulent ou souffrent les gens. Voir le traitement réservé aux référendums. Ce n’est pas son objet. Son objet est la concurrence libre et non faussée. Comme si ça ne suffisait pas, une trentaine de voix se sont opposées à cette aide. Dont celle de Daniel Cohn Bendit. Je n’ai pas encore trouvé l’explication. Ca doit être sophistiqué. Mais ce ne sera pas la seule surprise.

Mardi encore le matin. MOUTONS NUCLEAIRES

Hé ! hé ! Voici le rapport Jutta A7-001062009. Le titre est extrêmement alléchant non ? Le temps de trouver la traduction en français et me voici confronté à un douloureux dilemme. Dans cette décision modificative il y a cinq rallonges budgétaires pêle mêle et il s’agit de répondre par un seul oui ou non. Voyons. De nouveaux crédits pour Europol, Olaf et eurojust. Dans la nov langue européenne il est facile de traduire ces sigles : euro-police, euro-frontière, euro-justice. Bien sûr, chacun de ces mots doivent être compris dans le cadre libéral qui veut souvent dire le contraire de ce que le bon sens suggère. Après ces trois paquets, voici un crédit pour faire face à la fièvre catarrhale de moutons ! C’est la maladie de la langue bleue. Rien de moins ! Par sympathie pour ces braves bêtes et solidarité avec leurs éleveurs, je suis tenté de vaincre mes doutes sur tout cet argent pour les frontières et la police. Mais voici un nouveau crédit. Cette fois-ci il s’agit du programme  complémentaire de recherche sur le réacteur nucléaire à haut flux de Petten aux Pays Bas ! Compris ? Les amis des bêtes seront repeints en amis du nucléaire d’un même coup de pinceau. Donc je vote contre et j’exprime mes regrets à tous les moutons atteints de la langue bleue en pensant que je vote aussi dans leur intérêt à long terme bien compris. Mais un vote pour cinq sujets aussi hétéroclites, c’est une trouvaille que seule un petite tête de techno peut avoir imaginée.

Mardi matin encore. MADRIGAL POLONAIS

Auparavant il y avait une séquence étrange pendant laquelle j’ai vu monsieur Barrot, le commissaire français parler dans un tohu bohu et une indifférence qui m’a sidéré. Au point que j’en ai fait une photo dont j’espère qu’elle rend compte de l’ambiance. Mais ce matin, la nostalgie anti-communiste est inscrite au cœur du menu. Le nouveau président du parlement, le polonais Buzek fait son madrigal d’installation. En face de lui, assis sur un premier rang constitué pour la circonstance, les anciens présidents trônent l'air inspiré. Ils sont disponibles pour toute séquence d’hommages et congratulations. Il n’en manquera pas. Après quoi, c’est le tour des députés de dire leur remarque après le laîus présidentiel. Un torrent de compliments émus passe. On nous beurre la biscotte de plusieurs couches épaisses d’émotion convenue sur cette présidence «historique» parce qu’elle est censée représenter l’Europe réunifiée et bla bla encore et encore. Seul ce pauvre Martin Schultz, président du groupe social démocrate fait rire tout le monde avec une grosse blague politicienne. En effet il rappelle que si beaucoup de monde évoque les cinq ans de présidence de Buzek, il rappelle qu’en deux ans et demi ce serait bien si tout était engagé. Ah ! Ah ! Tout le monde doit comprendre le sous entendu. Le brave Schultz rappelle ainsi de façon subliminale qu’un accord est conclu entre les sociaux démocrates et la droite pour que cette présidence tourne tous les deux ans et demi entre les sociaux démocrates et la droite !

Mardi 15 heures. BARROSO PARLE !

Yééé! Et voici Barroso dans l’arène! Habile homme. Il commence son discours en français excellemment parlé. Puis il enchaîne en anglais et je vois bien qu’il y jongle aussi. Ce qu’il dit est de la même eau que ce que j’ai déjà décrit à l’occasion de son passage devant mon groupe, la  GUE-NGL. Mêmes élans pour ne rien dire, même force du vent, Barroso nous joue le grand rôle pour son deuxième mandat : comment votre caniche est devenu un doberman. Un bon nombre d’orateurs vont d’ailleurs beaucoup ironiser sur ses élans en comparant avec son discours d’il y a cinq ans. Il faisait déjà les même promesses.. Le record d’ironie canonnière vient à Cohn Bendit. Barroso lui renverra la monnaie de sa pièce en lui disant qu’il avait presque de l’affection pour lui parce qu’il lui rappelle son adolescence. Tout ce grand monde rit à gorge déployée car Daniel Cohn Bendit les a beaucoup énervés et bien piqués. Quand arrive le tour de ce pauvre Martin Schultz, l’aboyeur du groupe «alliance progressiste des socialistes et des démocrates», tout le monde a le sourire au lèvre. Car tout le monde sait qu’il va faire un numéro de politicien. En effet, son groupe n’a pas voté encore pour fixer ce qu’il fera d’une part. D’autre part l’accord avec la droite est déjà vérifié par ce fait que les gouvernements sociaux démocrates ne proposent pas de candidat et soutiennent Barroso. On est servi. Humour a deux sous, vociférations sans contenu, Schultz est dans son rôle le mieux rodé : l’opposant d’accord avec celui qu’il attaque. Tout à l’heure Catherine Trautman, sera bien plus claire et directe. Au nom des socialistes français elle annonce qu’ils ne  voteront pas pour Barroso. Les autres socialistes européens font la tête. Quelle équipe que ces gens là ! Pendant les campagnes éléctorales ils roulent les mécaniques et chantent les louanges de leur grand parti qui permet, parait-il,de peser sur les évènements. Ils vont peser en se dégonflant comme des baudruches dans la confusion et l’incohérence. Bon, ça va être mon tour de parler. J’ai une glorieuse minute et demi de temps de parole. Je suis sur le grill. Le moment venu j’oublierai de me lever pour parler, moi qui ai horreur de parler assis. Et je déborde de 19 secondes. Le président me rappelle à l’ordre car il faut respecter le temps de parole un point c’est tout.. Dix neuf secondes de trop c'est trop! Ce n’est pas tout. L’huissier vient me demander si je suis empêché de me lever car le président me rappelle à l’ordre aussi sur ce point en admonestation privée. Bon. C’est mon jour. Autant pour moi. Je présente des excuses que l’huissier va rapporter au président. Tout va bien. Misère! Il est temps de glisser ici le texte de mon intervention.

Mardi 16 heures 25. UNE MINUTE QUARANTE NEUF DE HARANGUE

«Monsieur le candidat à la présidence, les institutions ne permettent pas à la gauche de présenter un candidat. Nous dénonçons cette situation de candidature unique et les accords politiques entre gouvernements de droite et les sociaux démocrates qui la rendent possible. En effet cette situation nie l’existence d’une large opinion européenne totalement opposée au modèle de construction libérale de l’Europe que vous incarnez. Ce modèle est celui qui précipite l’idéal européen dans un abîme d’abstentions hostiles aux élections européennes notamment dans les nouveaux Etats membres. Ce fait ne vous tire pas un mot de commentaires. Ce modèle est celui qui a transformé le rêve d’une Europe protectrice en une machine a détruire nos droits sociaux, nos industries nationales et qui dresse les peuples les uns contre les autres pour gagner leur pain. De plus en plus nombreux sont ceux qui disent : «d’Europe il ne vient jamais rien de bon !» Monsieur Baroso vous n’avez pas vu venir le désastre financier et la catastrophe écologique en dépit des nombreux avertissements qui vous ont été adressés. Au contraire, vous l’avez facilité avec cette dictature de la concurrence libre et non faussée qui étrangle nos sociétés, détruit l’esprit civique et nos services publics. Et maintenant vous changez les mots pour ne pas changer les choses. Mais votre programme se résume en une phrase : «dorénavant ce sera comme auparavant». C’est pourtant d’un grand changement dont nous avons besoin pour tourner la page du passé de ce système archaïque du capitalisme financier et du productivisme ! Les crises vont s’aggraver, nous le savons tous. Le changement pourrait donc commencer par le refus de vous investir. C’est pourquoi notre délégation vous refuse ses suffrages


197 commentaires à “En attendant Barroso”
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  1. marillion dit :

    Après Yves Calvi ne connaît pas Bilderberg, voilà Yves Calvi qui découvre les rudesses sadiques et les méthodes inhumaines de travail employées par les managers ultras libéraux.

    http://www.france5.fr/c-dans-l-air/index-fr.php?page=resume&id_rubrique=1251

    J'hallucine, pour une fois le plateau de C dans l'air, n'est pas de droite. Au fait selon l'OMS, la France se situerai au 3 ème niveau mondial pour le taux de suicide lié au travail. Objectivement, une fois n'est pas coutume, c'est un "C dans l'air" intéressant.

  2. Hold-up dit :

    “Les suicides à France télécom, une affaire de management ? Oui, dit Christophe Barbier, celui d’un Etat qui a laissé les employés se la couler douce avant de découvrir la vraie économie privée !”

    NO COMMENT.

  3. langue-rouge : généralement, on connait mieux un parti quand on y est... D'ailleurs, je te rassure, il n'y a pas qu'au NPA que ça bouillonne.

    Mais, je ne permettrai pas comme tu le fais sur le PG de commenter le fonctionnement interne d'un parti qui n'est pas le mien... même si j'ai lu des trucs...

    Je sais qu'au NPA ça tiraille pas mal, il n'y a qu'à lire l'excellent http://ilyaura.20minutes-blogs.fr/ pour s'en rendre compte...

    On sait que le NPA hésite à rejoindre le FdG, non pas en raison des points officiellement avancés, mais à cause d'une contradiction qu'il n'arrive pas à trancher et qui est la suivante : le NPA participe aux élections tout en refusant à admettre que les élections sont aussi déterminantes dans la vie politique que les luttes sociales...

  4. VERGNES dit :

    @ des pas-perdus post 147
    "Si le PCF ou le NPA veulent s’allier dans quelques paroisses avec le PS dès le 1er tour, ça les regarde mais ça ne doit pas briser le FdG."

    D'où sortez vous cette hypothèse monstrueuse? Vous voudriez lancer une rumeur que vous ne vous y prendriez pas autrement.

    Allez restons sérieux et disons les choses telles qu'elles sont et Jean-Luc Mélenchon le craint mais l'accepte par avance (écoutez son discours). Dans certaines régions le PC va s'allier au PS au 1er tour, et dans ce cas il y aura impossibilité de présenter une liste intitulé FdG. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y aura pas dans cette même région une liste "de la gauche de la gauche" avec le NPA et le PG entre autre.

    Ce qui pose une fois encore le sens de l'intitulé, de l'étiquette "FdG".

    En effet avoir dans certaines régions des listes FdG (avec le PC) et dans d'autres le PC sous une autre étiquette est, de fait,un coup porté contre ce projet "FdG" à géométrie variable.

    C'est pour cela qu'il faut abandonner ce terme FdG, source de confusion volontairement entretenue et qui permet de rester très vague, tant dans sa composition que dans dans sa plate-forme programmatique.

    D'autre part il y aurait en quelque sorte 2 PC. Un s'alliant à la gauche radicale indépendante du PS et un autre lié électoralement au PS. Mais bon çà c'est le problème des militants du PC

    Par ailleurs,il bon de rappeler que le but ultime de Jean-Luc Mélenchon (c'est lui qui le réaffirme en permanence), c'est de construire un "Die Linke" à la française, c'est à dire un seul parti réunissant le PC et des socialistes en rupture de la social-démocratie.
    Pour Jean-Luc Mélenchon le FdG, c'est l'embryon (le creuset) de ce projet "Die Linke" à la française. Et c'est pour cela qu'il relativise l'importance des Régionales, et est prêt à accepter que dans certaines régions le PC soit au 1er tour avec le PS. Certes il pense que c'est regrettable, mais qu'après les Régionales il pourra reprendre à nouveau s'atteler à la construction de ce "Die Linke" à la française.

    C'est tout le sens des propos de Jean-Luc Mélenchon. Ce sont des faits!

    Par contre Jean-Luc Mélenchon oublie de dire que les régles électorales allemandes n'ont rien à voir avec celles en vigueur en France, et qu'elles sont plus favorables à l'émergence d'un projet tel que "Die Linke" qui à terme souhaite s'allier aux sociaux démocrates allemands.(qui pour l'instant n'ont pas l'air très chaud)

    Alors oui, je pense que le PG restera indépendant du PS. Mais si le PC n'a pas une cohérence nationale, alors le confus intitulé FdG actuel disparaitra, car il aura perdu sa raison d'être exprimée pour les Européennes.

  5. richard 30 dit :

    Voila bien la politique, telle qu'elle est pratiquée depuis des lustres et qu'elle s'embourbe régulièrement, pour le plus grand désastre et la disparition de la DEMOCRATIE.

    Le calcul des reports : pas d'alliance avec untel, au 1er tour, nous verrons bien au 2ème tour.
    Pour voir au 2ème tour, encore faut-il passer le 1er tour.

    Et pourquoi ne pas réfléchir, sur la base d'un programme d'idées convergentes et communes, à la création d'alliances avec les partenaires " voisins ", afin de passer le 1er tour.

    Et pourquoi ne pas réfléchir, sur la base d'un programme solidement bâti et sur lequel, TOUS les partenaires y trouveraient 1 intérêt commun, pas forcément que pour eux, mais également pour leurs électeurs, à la création d'alliances avec le maximum de partenaires, pour qu'il n'y ait PAS de 2ème TOUR ?

    L'ambition citoyenne pour une société plus juste a toujours été présente chez les électeurs, par contre, l'ambition politique de créer un FRONT POLITIQUE le plus large et durable, possible, MANQUE depuis TOUJOURS.

    Dommage pour les ELECTEURS et la DEMOCRATIE

  6. Gilles dit :

    @Vergnes

    Ce que tu décris à ton post 162 risque d'être malheureusement la réalité en mars 2010 aux régionales. Ce sera le Front de Gauche à la carte version PCF. Un coup je fais le Front de Gauche avec le PG, le NPA, la GU, bref avec l'autre gauche un coup un front avec le PS et Europe Ecologie. C'est la variante "communiste" à l'union à la carte que propose le PS (un coup alliance avec le PCF, un coup alliance avec le Modem). C'est de la tambouille, de la ratatouille électorale indigeste et débectante. Bonjour la clarté, bonjour l'unité, bonjour la perennité du Front de Gauche, bonjour l'efficacité. Avec ça on ira droit dans le mur ! Pour ma part, je n'en serais pas de ce Front à la Carte !

  7. langue-rouge dit :

    "le NPA participe aux élections tout en refusant à admettre que les élections sont aussi déterminantes dans la vie politique que les luttes sociales…"

    Tu écris cela comme si c'était indiscutable. Pourtant ce qui te parrait évident ne l'est pas pour toute cette partie de la gauche radicale qui organisée ou non est l'héritière des organisations révolutionnaires du passé, qu'elles soient marxistes ou libertaires. En gros, le NPA, LO, la CNT, l'AL, et même le POI.
    Ce n'est pas rien sachant que LO+NPA c'est plus que le FdG aux élections européennes et ce n'est pas rien non plus en terme de forces militantes.
    Et si jamais nous devions faire campagne ensemble, il faudra bien intégrer cette tradition pour que le front soit réellement unitaire.

    Mais pour préciser ma pensée, les élections ne sont pas forcément aussi importantes que les luttes. Tout dépend du moment. Durant le mois de mai par exemple, la question des élections européennes était prioritaire alors que les luttes rescendaient. Mais entre le 29 janvier et le 19 mars voir le 1er mai c'était la question des luttes la priorité.
    Et j'avoue avoir été géné par la focalisation du FdG très tôt sur les élections au point de faire de l'agitation lors des manifs non pas sur les perspectives de luttes mais sur l'importance de voter FdG pour les travailleurs contrairement au NPA qui a attendu le 1er Mai pour appeler à voter NPA dans les tracts distribués.

    Pour tout te dire, cette question de l'articulation entre les luttes et les élections, c'est en partie l'enjeu des discussions actuelles au sein du NPA. Mais il y a un accord très large sur le fait que la question des luttes est très largement sous-estimée par le PG et le PCF. Tout se résume pour ces organisations semble t-il à un soutien passif aux luttes et aucune orientation n'est développé ou alors par défaut quand on entend par exemple le PG et le PCF lors des grands mouvements du printemps se joindre aux directions syndicales pour casser du sucre sur le dos du NPA.

    Pour le NPA comme pour toute organisation qui a pour objectif la destruction du capitalisme et l'instauration d'une autre société, la question des institutions est évidemment brûlante. C'est la vielle cassure historique du mouvement ouvrier entre les réformistes, ceux qui pensent pouvoir changer le système principalement de l'intérieur (la révolution par les urnes) et les révolutionnaires ceux qui pensent qu'au bout du compte la solution passe par la destruction de ses institutions et qui relativisent donc l'importance des élections en introduisant la question de l'insurrection de rue puis de la grève générale avec Rosa Luxembourg.
    Mais depuis il y a eut aussi Gramsci qui insiste sur l'importance pour les révolutionnaires dans leur lutte pour l'hégémonie politique de conquérir et de garder des positions au sein des institutions pour les utiliser non seulement pour faire appuyer des réformes mais aussi pour soutenir les luttes et contribuer à dévoiler aux yeux de tous le fonctionnement absurde des institutions et donc les affaiblir...avant de pouvoir les détruire.

    Bref tout cela est assez théorique mais c'était pour te rappeler l'existence d'une gauche anticapitaliste et révolutionnaire beaucoup moins polarisée par les enjeux institutionnels. Et même s'il peut y avoir chez certains des tendances gauchistes miroirs des tendances opportunistes du PCF voir du PG, c'est de cette partie de la gauche radicale dont je me suis toujours senti le plus proche.
    Je n'ai pas les yeux rivés sur les élections et les sondages mais plutôt sur la lcourbe de

  8. langue-rouge dit :

    (SUITE ET CORRECTION)
    Je n’ai pas les yeux rivés sur les élections et les sondages mais plutôt sur la la courbe des luttes même si je ne sous-estime pas l'importance des élections.

  9. jean-luc, casse les codes, continue à lire assis.
    si ces interventions sont des parodies de démocratie, pourquoi respecter un cérémonial dénue de sens?

  10. VERGNES :

    il ne s'agit pas d'une rumeur. Je faisais juste une hypothèse.

    Gilles :il faut attendre que le PCF prenne sa décision quant au FdG, en attendant, rien n'empêche le NPA d'y entrer.

  11. lola dit :

    Je ne sais pas ce qui permet à Valls de déclarer à l'instant : "vous verrez dans bien des cas, le pcf fera liste commune avec le ps dès le premier tour des régionales".

    Melenchon a raison d'inviter chacun à respecter le calendrier des appareils...

    Toutefois, cela ne doit pas nous interdire de tenter de convaincre nos amis du pcf de ne pas prendre le train du ps, ou même de la "variation géométrique".

  12. Je suis d'accord avec toi Lola afin que la direction du PCF et une majorité de communistes choisissent le FdG au 1er tour face au PS.

  13. VERGNES dit :

    Pour mémoire : les alliances au 1er tour Régionales 2004

    4 organisations à gauche : PS, PC, Verts, PRG

    « extrême-gauche » LO/LCR (4.58)

    Il y a eu 9 combinaisons d’alliances entre les 4 partis de gauche

    PS/PC ; PS/PRG ; PS/VERTS ; PS/PC/VERTS ; PS/PC/PRG ; PS/VERTS/PRG ; PS/PC/VERTS/PRG ; PC/PRG ; VERTS/PRG

    En résumé avec ou sans les autres partenaires : 14 PS/PC ; 14 PS/VERTS ; 8 PS/PC/VERTS : 7 PS/PC/VERTS/PRG

    Au 2éme tour le FN (ext-droite 15.88 avec les voix MNR) s’est maintenu dans 14 régions sur les 22 régions métropolitaines.

    Résultats 22 régions métro : 20 régions PS
    Alsace : UMP 44.56 ; FN 22 ; PS 34.44
    Corse : UMP 32.85 ; PC 8.30 ; PRG 33.75 ; divers 25.09

    Sur les 20 régions PS, 8 sont gagnées avec moins de 50% (cause maintien FN)

    Guyane : PS
    Martinique : MIM
    Réunion : PC
    Guadeloupe : PS
    Réunion :PS

  14. Pierre L dit :

    Hold-up (18 septembre 2009 à 15:53)

    Si,si, des commentaire.
    http://www.dailymotion.com/video/xail27_fonctionnaires-ptites-bites_fun

    Et un rappel à propos de la "vraie économie privée" :
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/?p=706#comment-252554
    (post de Maxou, 1 septembre 2009 à 19:07)

    Des personnes se suicident et Barbier en profite pour nous balancer le refrain "fonctionnaires-paresseux-privilégiés-blablabla".
    Ce type ne recule devant aucune ignominie pour refourguer son idéologie pourrie.

    Crève, Saloperie.

  15. curtillat dit :

    Totalement d'accord avec Gilles.Un FdG à la carte selon les régions enterre définitivement le FdG. En clair ce n'est pas parce que dans ma région on aurait un FdG à la gauche du PS -autonomie donc au premier tour -que j'accepterai que dans la région voisine le PC fasse alliance dès le premier tour avec le PS ;Et tout à fait logiquement je quitterai le PG.Je n'ai pas quitté le PS le soir de l'investiture de Royal por me mettre à la remorque de ce Parti sans foi ni loi.L'Obs annonce que ce Parti va radier 48000 adhérents,vous savez les pompom boys et girls venus soutenir la Sarkolène et qui ont disparu comme neige au soleil. Et on voudrait nous faire croire que le FdG peut s'élargir à ce Parti -voir MGeorges dans L'huma d'aujourd'hui qui persiste et qui signe ;Quel crève coeur:

  16. Hold-up dit :

    Langue Rouge a dit :

    "Pourtant ce qui te parrait évident ne l’est pas pour toute cette partie de la gauche radicale qui organisée ou non est l’héritière des organisations révolutionnaires du passé, qu’elles soient marxistes ou libertaires. En gros, le NPA, LO, la CNT, l’AL, et même le POI.
    Ce n’est pas rien sachant que LO+NPA c’est plus que le FdG aux élections européennes et ce n’est pas rien non plus en terme de forces militantes."

    Héritière oui, certes, mais héritière CRITIQUE j'espère ! Car il est déjà plus que tard pour les droits d'inventaires. Il m'arrive de penser que certaines personnes n'arrivent toujours pas à penser cet héritage dynamique où la pensée est créative et non pas commémorative ou fétichiste. J'espère me tromper...

    Vivement que les fenêtres s'ouvrent et que l'on passe aux choses sérieuses :
    Une Confédération de tous les Partis de l'Autre Gauche. Et oui, il faudra bien y penser un jour parce que bonjour les chicaneries " pour des querelles aussi creuses que celles qui séparent les chiites des sunnites : des points de doctrine ! " comme dit Pulchérie D...Merci à Puchérie D.

    [Ne m'insultez pas SVP - Merci]

  17. Gilles dit :

    @Curtillat ton post 172

    tout à fait d'accord avec ton commentaire. Le Front de gauche ne doit pas s'allier au premier tour avec le PS. Si les dirigeants du PCF, je dis bien, les dirigeants du PCF pas la base ne le comprennent pas, c'est qu'ils nous auront trompés lors de la constitution du Front de Gauche en novembre de l'année dernière. D'ailleurs MG Bufet se contredit souvent dans cette interview. Elle dit qu'elle est pour front durable puis elle dit qu'il (le front de Gauche) n'était que pour les européennes ! C'est clair pour la suite. Si la base communiste et nous militants du PG nous nous bougeons pas et bien le Front de gauche sera définitivement mort et nous serons plus crédible !

  18. Hold-up dit :

    @ Pierre L

    Ouarf !

    Je viens d'entendre sur France Inter, que Sarkozy veut ouvrir au PRIVÉ
    (banques, etc..) le capital des HÔPITAUX PUBLICS !

    Nous voyons très bien ce qu'il en arrivera du service de santé public...
    Sarko vend les derniers des derniers bijoux de famille.

    Nous vivons une étrange époque : Celle du Néo- néolibéralisme.
    Qu'est -ce que le Néo-Néolibéralisme ? A la différence de son petit frère
    (Néolibéralisme ) qui voulait privatiser totalement l'économie mondiale et règner en maître absolu - quitte à propager la guerre totale en des contrées lointaines - le Néo-néolibéralisme fait mieux, parce qu'il ajoute un dernier étage à la matrice systémique.
    Tandis que son petit frère a tout détruit de la puissance publique jusqu'à la puissance privée (effet paradoxal), son jumeau tente de réparer les dégâts devant le ravage généralisé de la mondialisation prédatrice en restaurant l'État dans son image. Seulement dans son " image " mais c'est capital. Car face à la cupidité sans borne et complètement contre-productive du premier emporté par un élan de compulsion maniaque, criminelle et irrationnel, le second est un esprit froid, rusé, calculateur et rationalisant. Il est le Saint -esprit après le déluge.

    le " néo-néo " poursuit bien lui aussi la grande œuvre de privatisation totale de l'économie, il poursuit bien lui aussi le travail de sape de toute la puissance publique pour la livrer aux spéculateurs et à la flibuste internationale qui se chargeront d'en bouffer encore les derniers restes, mais il tente de restaurer symboliquement au lieu de l'annuler matériellement et complètement, l'ÉTAT.
    Là est la principale différence et l'originalité du nouveau discours.

    En effet après que le " néo " ait détruit l'État dans ses fondamentaux, après l'avoir dépouillé de tous ses pouvoirs économiques, le " néo-néo " n'en sauve que la façade avant liquidation de l'ensemble. Un peu comme dans le mouvement "post-moderne " de l'architecture contemporaine : le mouvement du "façadisme". On détruit tout un vieux bâtiment mais on en conserve que la façade pour soi-disant mieux en commémorer le Temps et la Mémoire et rendre hommage au Passé. Est-ce que le Passé ne serait plus alors qu'une coquille vide ?
    Oui. C'est exact. Mais le Présent aussi. Il n'y a plus rien. Tout a été ruiné et le futur est un vieux bâtiment incertain. Cependant la coquille vide du Présent est capital car c'est elle qui va payer pour la liquidation mondiale. Rubis sur l'ongle.
    Par l'intermédiaire d'un État croupion bon payeur (les anciens citoyens devenus anciens consommateurs et nouveaux pauvres redevenus les otages de nouveaux -maîtres et autres seigneurs d'une aristocratie qui ne dit pas son nom), on en conserve le dernier socle symbolique : l'appareil de remboursement des intérêts contractés aux banques.
    Nous vivons ainsi une étrange époque. L'État privatise les derniers pôles d'exercice de sa propre autorité dans un mouvement suicidaire et renflouent en même temps des banques en totale faillite, pendant que dans un cycle inverse, celles-ci l'obligent à payer des intérêts pour l'éternité pour avoir précisément emprunté aux banques l'argent utilisé à les renflouer elles-mêmes !
    Mieux que le néolibéralisme qui était une machine de guerre impitoyable, le néo-néolibéralisme est un système particulier qui invente le mouvement perpétuel en se mordant la queue. Les banques en faillite après avoir détruit l'appareil productif Privé et Public, ménage l'État en ne conservant de lui qu'une pure façade afin que celui-ci perpétue le pouvoir des banques au delà de leurs faillites respectives réelles. Nous sommes au temps où la fiction est effective, où la virtualité est devenue concrète. Un monde parfait. Un monde en roue libre et totalement hors-sol.
    Jusqu'à ce que l'Histoire ne revienne bien sûr en chair et en os dans cette joyeuse distribution des rôles et ne vienne faire gripper (H1N1) le film dont certains s'évertuent encore à vouloir nous cacher effrontément le mauvais scénario. Cela ne saurait tarder.

  19. Pierre L dit :

    à Hold-up (18 septembre 2009 à 20:04)

    "La simulation feint de posséder le sens et la forme de ce qu’elle ne possède pas, ou plutôt devrait-on dire, possède en apparences. Le simulacre est la trace paradoxale de l’absence."
    J. Baudrillard, Simulacres et simulation

  20. claude lemant dit :

    Discours de Jean-Luc Mélenchon au PE

    Court, mais vif:
    il leur fait pas de cadeaux !

    Claude L

    ==============

    Statement by the President-designate of the Commission (debate) Video of the speeches
    PV

    Jean-Luc Mélenchon (GUE/NGL). - Monsieur le Président, Monsieur le candidat à la Présidence, les institutions ne permettent pas à la gauche de présenter un candidat.

    Nous dénonçons cette situation de candidature unique et les accords politiques entre gouvernements de droite et sociaux-démocrates qui la rendent possible.

    En effet, cette situation nie l'existence d'une large opinion européenne totalement opposée au modèle libéral de construction de l'Europe, que vous incarnez. Ce modèle est celui qui précipite l'idéal européen, sans que vous n'en disiez un mot, dans un abîme d'abstentions hostiles aux élections européennes, notamment, et c'est remarquable, dans les nouveaux États membres.

    Ce modèle est celui qui a transformé le rêve d'une Europe protectrice en une machine à détruire nos droits sociaux, nos industries nationales, et qui dresse les peuples les uns contre les autres pour gagner leur pain. De plus en plus nombreux sont ceux qui disent: "D'Europe il ne vient rien de bon".

    Vous n'avez pas vu venir le désastre financier et la catastrophe écologique, en dépit de tous les avertissements, car ils n'ont pas manqué. Vous l'avez facilitée, vous, les autres, avec cette dictature de la concurrence libre et non faussée, qui étrangle nos sociétés, détruit leur esprit public et nos services publics.

    Et maintenant, vous changez les mots, pour ne pas changer les choses. Mais votre programme se résume en une phrase – je ne sais pas si le jeu de mots français est traduisible – qui dit: "Dorénavant, ce sera comme auparavant". C'est pourtant d'un grand changement dont l'Europe a besoin pour tourner la page d'une époque, d'un temps archaïque et révolu, celui du capitalisme financier et du productivisme.

    Le changement pourrait donc commencer par le refus de vous investir. C'est pourquoi notre délégation vous refuse ses suffrages.

  21. VERGNES dit :

    La déclaration, ce jour, de MGB est volontairement très flou, mais le message est claire.

    Réunir le PG, la GU et le PCF pour éventuellement (eh oui éventuellement) proposer une plate-forme "FdG" pour aller la proposer à la discussion dans des ateliers avec le PS et les écologistes.

    Pas un mot sur les autres orgas de la "gauche de la gauche".

    C'est ce que craignait Jean-Luc Mélenchon, et bien c'est confirmé.l

    Et dire que certains ont traité de sectaire le NPA, qui exigeait un accord durable allant plus loin que les Européennes.
    Pour ceux qui connaissent l'histoire du mouvement ouvrier et les trajectoires des partis de gauche, cela était prévisible et Jean-Luc Mélenchon ne pouvait l'ignorer.

    Les militants du PG vont surement se sentir floués par le FdG tel que Jean-Luc Mélenchon l'avait présenté. Le NPA disait à l'époque qu'il ne voulait pas participer à un processus qui créerait une désillusion à la hauteur de l'espoir suscité.

    La désillusion commence à se faire jour

    Les militants PC enthousiasmés par le FdG vont également avoir le mal de mer, et vont surement demander des comptes à leur direction.

    Pour autants, les militants du NPA, du PG, du PCF, LO, Alternatifs, Fédération et ceux que j'oublie seront les vrais acteurs sur le terrain de la constitution de listes indépendantes du PS au 1er tour.

    Déjà plusieurs rencontres ont eu lieu localement sur le terrain local sans attendre la fin des tergiversations de la direction du PC qui par son attitude a gelé le FdG, retardant ainsi tout processus unitaire à gauche de la gauche.

  22. richard 30 dit :

    Peut-être, que nous allons enfin prendre conscience que l'urgence n'est plus au calcul (des intérêts de quelques éléments appartenant aux partis politiques), mais à réagir LEGALEMENT et RAPIDEMENT, en utilisant la LOI, pour prouver que nous sommes bien en présence d'un ABUS de POUVOIR.

    TOUT ce qui nous arrive n'est pas une FATALITE, mais le résultat d'une organisation très efficace de gens qui possèdent le pouvoir politique et celui de l'argent, via les dirigeants des multinationales et leurs copains, ces mêmes dirigeant, qui font partis des directoires des mêmes multinationales (voir le film " Let's make money ", tout est expliqué).

    Nous sommes ridiculisés par une poignée d'hommes et de femmes regroupée en une famille vraiment soudée.

    Et nous, nous faisons quoi, pour nous opposer à cette poignée ?

  23. Pulchérie D dit :

    @ 174 Hold-up

    De rien, HU. Et merci de lire mes élucubrations.
    Le néo-néo libéralisme est en effet une restauration d'un fantôme d'Etat.
    Mais ce néo-néo- apparaîtra vite dans sa nature virtuelle. Ce cercle vicieux ne saurait durer. C'est en effet lui qui maintient Wall-Street près de la barre des 10.000 points. Mais ces points deviennent de plus en plus des images virtuelles, celles que l'on voit de l'autre côté du miroir, des mirages sur lesquels on essaye de bâtir. L'écroulement ne saurait tarder, puisque ces essais de privatisation sont des lancers de pierre dont on espère qu'ils s'accrocheront à ces images immatérielles. Patatras!
    tarder.

  24. julie dit :

    @hold up p.177
    que de vision noire....dans ton analyse convaincante,mais aussi le peu de vision d'une union à la hauteur des ces enjeux chez la majorité des intervenants sur ce blog.
    on joue à quoi? quand on est comme moi loin des appareils, c'est illisible.
    j'avais fait campagne dans mon cercle privé pour le FdG aux européennes, aujourd'hui par amitié, on évite poliment le sujet autour de moi.
    et à ce jour, j'ai peu de raisons de croire que cela va changer pour les régionales (je suis en Midi-Pyrénées).

  25. Michel D. (PG11) dit :

    Pour ceux qui ne connaissent pas (j'en faisais partie jusqu'à il y a 5 minutes) :
    Denis Siffert d'accord avec PG et NPA, tout en "comprenant le PC"
    http://www.politis.fr/article8017.html
    "L’édito vidéo : l’élargissement du Front de gauche en question"

  26. Michel D. (PG11) dit :

    P.183 = vidéo
    Version texte = http://www.politis.fr/article8019.html
    Intéressant aussi :
    http://jcoutant.over-blog.com/article-33454317.html
    Abstention, piège à cons !
    MICHEL ONFRAY article du journal SINE HEBDO

  27. curtillat dit :

    Politis l'hebdo qui depuis si longtemps sait tenir les deux bouts de la chaîne;l'écologie et le social. Et qui ne veut pas comme l'immense majorité d'entre nous de Front de Gauche génétiquement modifié modèle direction PC.Un hebdo à soutenir bien sûr Tout comme Siné hebdo oû M Onfray cette semaine a dé couvert un nouveau piège à cons :Peillon, l'un des candidats l'Oréal du PS ("car je le vaux bien ") Edifiant Et si vous voulez en savoir davantage sur le presonnage lire F Ruffin "La guerre des classes" Les ouvriers du Vimeu savaient à quoi s'en tenir. Merci à Michel d'avoir évoqué ces deux hedos.

  28. jennifer dit :

    Pierre L
    Tu exaggeres vraiment. Langue Rouge peut confirmer j'ai toujours ete respectueuse du NPA meme quand je suis en desaccord avec eux. Tu pourras relire mes posts. Je peux polemiquer hard contre eux mais personnellement je ne supporte pas les attaques basses et perso. Je trouve cela indigne. Je ne dis pas que tu en as personnellement dites contre Marj car je n'ai pas lu tous les posts, je repondais juste a ta phrase sur l'anticommunisme

  29. marillion dit :

    @hold-up Pierre L

    Ces gens ne sont que de vulgaires magiciens. Attention au réveil!

    “L’analogie des contraires, c’est le rapport de la lumière à l’ombre, de la saillie au creux, du plein au vide. L’allégorie, mère de tous les dogmes, est la substitution des empreintes aux cachets, des ombres aux réalités. C’est le mensonge de la vérité et la vérité du mensonge”. Eliphas Levi. Dogme de la haute magie. 1856.

  30. jennifer dit :

    Question: si le PC et le PS ne font pas alliance au 1er tour dans certaines regions, cela veut-il dire qu'elles passeront a droite? Ou est-ce que ce danger est exagere par le PC?

    Si quelqu'un peut eclairer ma lanterne... et me dire combien de regions sont dans ce cas ou si c'est juste une paranoia du PCF?

  31. jennifer dit :

    Encore une question. Peut etre que Langue Rouge sera mieux a meme de me repondre: c'est quoi une fusion democratique? Quelle difference avec le desistement republicain?

  32. VERGNES dit :

    @ jennifer

    D'un point de vue purement arithmétique, si le PC ne se présente pas avec le PS au 1er tour, ses voix se reporteront globalement sur le PS au 2éme tour et auxquelles viendront s'ajouter la majorité celle de la gauche de la gauche (sauf si le PS s'allie avec le Modem).
    Donc toute la quasi totalité des voix de gauche se reporteront sur la liste (avec ou sans fusion) de la gauche arrivée en tête.
    En clair si le PC veut se présenter avec le PS au 1er tour c'est pour négocier plus d'élus sur cette liste commune au 1er tour.

    Par contre si le PC se présente dés le 1er tour avec le PS, et donc sans défendre une vraie ligne de gauche, certains électeurs de la gauche de la gauche seront beaucoup plus réticents pour aller voter au 2 éme tour

    En clair pour qu'il y ait un maximum de voix contre la droite au 2éme tour, il faut qu'au premier tour la gauche de la gauche fasse le plus gros score, et bien évidemment que le PS ne s'acoquine pas avec le Modem.

    Plus la gauche de la gauche fera un gros score et plus elle sera représentée dans le cadre des fusions au 2éme tour.

    Donc l'argument, si pas d'alliance au 1er tour ferait passer la région à droite ne tient pas debout et c'est peut-être le contraire qui pourrait se passer.
    Le seul intérêt pour le PC d'un accord au 1er tour avec le PS c'est d'être "remercié" par un nombre d'élus possibles supplémentaire.

  33. Pierre L dit :

    à Jennifer (18 septembre 2009 à 22:38)

    Bonsoir Jennifer.
    Je me suis mal exprimé, je crois.
    Je voulais dire qu'à ce moment là vous ne demandiez pas du "tact" et du "respect" envers le NPA qui en prenait plein la gueule.

    Pour le reste, voyez mon post 156 (18 septembre 2009 à 14:51), j'en reste là.

  34. VERGNES dit :

    @ jennifer

    Fusion:Si une liste obtient entre 5 et 10%, elle peut fusionner avec une liste ayant fait plus de 10%.Idem si elle a atteint plus de 10%, mais peut également se maintenir au 2éme tour.

    Fusion démocratique: Refondre une liste au 2éme tour avec une composition de candidats proportionnelle aux résultats du premier tour des listes choisissant de fusionncadre er.

    Désistement "républicain": Ne pas se présenter au 2éme tour sous quelque forme que ce soit (fusion ou maintien) et appeler à voter pour la liste arrivée en tête sans modifier sa composition.

    Le NPA se prononce pour des fusions démocratiques, en gardant toute sa liberté de parole et de vote dans le cadre de l'hémicycle régional.

    Plus le score d'une liste unitaire de la gauche de la gauche sera important, plus cette liste pourra avoir de candidats sur une liste fusionnée et donc porter plus fort la voix des anticapitalistes.

    Donc si le PC se détourne de listes unitaires de la gauche de la gauche, il amoindrit le poids des anticapitalistes dans le cadre des fusions démocratiques.

  35. Pierre L dit :

    à Jennifer (18 septembre 2009 à 23:46)

    Jusqu'à présent "le désistement republicain" c'est le truc qui permet aux dirigeants PS d'aligner trahisons sur reniements parce qu'ils savent que de toute façon ceux qu'ils ont pigeonnés voteront quand même pour eux pour "battre la droite".

  36. langue-rouge dit :

    Hold-up, j'ai l'impression que le droit d'inventaire dont tu parles, c'est de la liquidation pure et simple de l'héritage révolutionnaire.

    La dissolution de la LCR et la création du NPA c'est la meilleure réponse à ta question. La gauche révolutionnaire au moins en partie se réinvente et n'est pas fétichiste du passé. Mais elle n'écrit pas sur une page blanche, elle cherche à garder le meilleur de Marx, Lénine, Trotsky, Rosa Luxembourg etc, elle cherche à intégrer les critiques libertaires. Et tu me permettras de préférer ceux-là à Jaurès malgré tout le respect que j'ai pour lui.

    Je te ferais remarquer d'ailleurs que le droit d'inventaire que tu réclames pour cette gauche révolutionnaire, il est aussi valable pour les héritiers de Jaurès. La gauche réformiste, le PS d'Epinay, la gauche du programme commun, la gauche plurielle à laquelle Buffet et Mélenchon ont participé, tout cela aussi mériterait un retour critique.

    Donc 1 partout balle au centre.

    Encore une fois, Hold up, la question de l'unité ne résoud pas tout. Sauf si par unité tu veux parler d'une unité à la Die Linke où les révolutionnaires sont inexistants, groupusculaires, à la remorque des Gisy et Lafontaine.¨
    Parce que si l'unité électorale permet à chacun de garder ses spécificités, l'unité partidaire oblige à trancher.
    Et la question qui se pose évidemment, c'est un parti sur quel ligne, celle de Mélenchon ou celle de Besancenot ?

    Pour répondre à Jennifer la fusion démocratique c'est la version PG et Alternatifs de la fusion technique, stratégie qui date des municipales 2008.
    En gros, il s'agit de proposer au PS de fusionner avec eux sur la base des résultats respectifs du premier tour tout en gardant notre indépendance pour la suite c'est à dire tout en refusant de s'engager à voter les budgets.

  37. Pierre L dit :

    Si vous tapez "election regionale" dans Google, le site http://www.region2010.fr/
    s'affiche en deuxième position, après Wikipedia.

    Vous y constaterez avec stupeur et tremblements que le Front National est le premier parti de France.

    Et bien entendu aucune explication sur ceux qui ont ouvert ce site...

  38. jennifer dit :

    Pierre L
    Si Langue Rouge avait dit qu'il partait du blog, j'aurais dit la meme chose. Et je maintiens que j'ai parfois defendu OB ou LR contre des attaques ridicules, mais je ne me souviens plus quand, meme si j'ai desaccords importants sur leur facon d'envisager la politique, sur leurs methodes, a savoir la lutte, la lutte et c'est tout. S'ils ont evolue, tant mieux.

  39. curtillat dit :

    Le désistement républicain disait Andrieu,patron de l'Huma dans les années 75 si ma mémoire est bonne;est à remiser sur l'étagère avec la lampe à huile et la marine à voile. Mais c'était le temps oû le PC pesait encore lourd et pouvait encore montrer les crocs. Il n'empêche. Le PC inexorablement passe derrière le PS dans les élections et devient le porteur d'eau de ce parti jusqu'à aujourdh'ui L'un des objectifs majeurs du PG -et ce devrait être celui du FdG,c'esr de contester l'hégémonie mortifère du PS sur la Gauche.Les listes autonomes du premier tour en sont la condition sine qua non. Que la direction du PC ait oublIé tout celà je ne peux pas le croire Et les militants du PC j'en suis sûr s'en souviendront.

  40. jennifer dit :

    Merci Vergnes de me repondre

    Sur le 1er point, par contre, il y a une possibilite a laquelle tu n'as pas repondu, mais il faudrait connaitre bien toutes les regions. Je me demande si le fait que le PS et la gauche de gauche soit divisee des le premier tour, va permettre a la droite de l'emporter. Auquel cas je proposerais qu'on fasse le desistement republicain des le 1er tour. C'est vrai qu'on a l'habitude de faire: 1er tour= discussion programmatique ; 2eme tour=vote de classe, c-a-d vote contre la droite en s'unissant. Mais ne soyons pas rigides. Le but est quand meme de battre la droite. Restons les pieds sur terre. On peut envisager que le 1er tour soit d'emblee le vote de classe et cela sans aucune compromission programmatique avec le PS. On peut expliquer tres ouvertement qu'on ne le fait que pour battre la droite.

    C'est pour cela qu'il ne faut pas etre timide sur le debat avec le PS, mais au contraire tres offensifs, comme l'a fait le PC en proposant les ateliers qui a mon avis sont une impasse car c'est renoncer a la gauche de gauche dans la forme qui est donnee. On devrait etre les promoteurs du debat avec le PS, pas dans des ateliers prives mais tres publiquement, on interpelle le PS nationalement sur quelques questions clefs qui fondent toute notre difference. En termes de programme on n'a pas le meme. On a l'impression que le PC qui propose les ateliers seraient les seuls a vouloir discuter avec le PS. C'est faux! Nous sommes partisans d'un tel debat mais pour montrer combien nous divergeons avec la ligne sociale liberale du PS. Ne donnons pas l'illusion qu'on pourrait s'entendre sur les grands choix, meme si on est bien d'accord qu'ils font quelques campagnes comme celle de la poste. C'est important que le peuple francais comprenne qu'il y a deux lignes alternatives: celle de la gauche de gauche, et celle du PS. Et que nous sommes prets a nous battre jusqu'au bout sur une ligne anticapitaliste, y compris dans les institutions. Mais nous battre vraiment, partout, meme quand on est dans la gestion d'une institution, on fait de la propagande, on trouve les meilleurs moyens pour defendre le peuple.

    Plus on menera le debat politique avec le PS plus les choix d'alliance s'eclairciront et seront evidents.

    Nous eviterons les debats foireux de cuisine electorale ou on perd son latin. Menons le debat politique ouvertement contre la ligne de compromission au neoliberalisme du PS qui nous mene droit dans le mur, qui fait que le PS va perdre de plus en plus d'adherents car la droite est meilleure pour faire sa politique et en plus ils nous mettent une pseudo couche de social populisme dans le but d'endormir les gens ideologiquement tout en les exploitant encore mieux (la taxe carbone, les bonus des traders, maintenant la taxe Tobin etc...). La droite devient meilleure que le PS dans la demagogie sociale, vernis pour mieux nous soutirer notre la plus value. En gros la ligne social liberale du PS construit l'UMP.

  41. jennifer dit :

    Bon j'aurais mieux fait de lire vos reponses a la question de la fusion democratique car ca repond mieux a ma premiere question sur la possibilite que la gauche soit eliminee des le 1er tour. Apparemment d'apres vos reponses, il y aura toujours un 2 eme tour meme pour les petites listes.

    Ai-je bien compris Vergnes?

    Donc ca annulle ce que je disais dans mon post precedent le fait qu'on puisse faire un vote de desistement des le premier tour, a savoir un vote de classe, sans compromission programmatique, un vote juste pour empecher la droite de passer des le 1er tour.

    Je m'y perds avec ce systeme electoral complique. Mais les principes restent: tant qu'on a la possibilite de montrer nos divergences programmatiques, on s'en saisit pour elever le niveau de conscience des gens, mais s'il s'agit de battre la droite, on s'unit tous ensemble. Tres important car Hitler (dudu 87 me contredira encore comme il le fait toujours depuis 2 ans sur ce sujet) est passe electoralement grace a la desunion de la gauche, le parti communiste traitant la social democratie de social fasciste. N'oublions pas cette lecon de l'histoire.

  42. langue-rouge dit :

    En fait Jennifer, il y a 3 scénaris possibles.
    -On fait moins de 5% et là, on appelle à voter pour la liste de gauche arrivée en tête pour battre la droite s'il n'y a pas d'alliance avec le Modem.
    -On fait entre 5 et 10% et là on ne peut pas se maintenir au second tour mais on peut fusionner et là on demande une fusion démocratique s'il n'y a pas le Modem mais nous n'avons pas le rapport de force pour obliger le PS à céder.
    -On fait plus de 10% et là on peut se maintenir mais pour ne pas laisser passer la droite on propose au PS une fusion démocratique mais avec la menace à la clé s'ils refusent de se maintenir et donc de leur faire perdre la région.

    Cette stratégie a été celle de la LCR lors des élections municipales 2008.
    Sur les 200 villes où on se présentait, il y en avait je crois un peu plus d'une vingtaine où on pouvait se maintenir (+10%).

  43. jennifer dit :

    Il y a dans le Guardian un article sur Die Linke

    http://www.guardian.co.uk/world/2009/sep/17/german-elections-die-linke-party

    Sur ce blog j'ai lu que Die Linke avait beaucoup de personnes agees dans ses rangs. C'est sans doute vrai car l'article explique qu'une des batailles de Die Linke c'est sur les retraites, en gros la pauperisation des personnes retraitees. Mais ce qui est interessant c'est qu'il touche un electorat "disenfranchized" comme ils disent, a savoir qui ne vote pas habituellement, ou qui ne vote plus, qui sont decus de l'unification qui a plonge l'ex RDA dans la misere, comme il a fait des autres pays de l'Est des regions sous developpees, disponibles pour la neocolonisation et l'echange inegal (le nouveau tiers monde) pour que l'Ouest puisse exploiter les richessses et la main d'oeuvre.
    Les campagnes qui mobilisent Die Linke sont celles que je viens de dire et surtout la fin de la guerre en Afghanistant surtout apres le raid recent de l'ONU qui a fait un massacre.

    J'ai donc l'impression que si les militants sont plutot vieux car les premiers touches par la misere depuis la chute du mur, l'electorat devient de plus en plus jeune (cf la photo avec l'article). On predit 14% aux elections fin septembre.

  44. jennifer dit :

    Merci LR, c'est tres clair.


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