19sept 09

Au jour le jour, de Strasbourg à Lyon en passant place de la bourse à Paris. Jeudi matin 17 septembre, 11 heures. La note traite des sujets suivant: la manifestation devant la bourse des travailleurs de l'automobile, un débat à Lyon avec Alain Minc pour le forum du journal "Libération, le rebond prévisible de la crise financière, l'élection de Barroso, et d'autres petites choses ici où là au fil des moments.

jeudi 17 septembre 11heures Paris

Place de la bourse.

Il n’y a plus un numéro du journal «l’Humanité» en vente à onze heures place de la Bourse. Tout a été acheté. Tant pis pour moi. Mon abonnement n’était pas encore servi quand je suis parti de chez moi. Je croise Maxime Gremetz, pipe au bec, l’Huma en main. Il me prête son journal. Je survole comme chaque matin, histoire de me faire une idée du jour que nous commençons. Je n’ai guère le temps de la lecture. Voici la manifestation qui arrive venant d’Opéra. C’est pour être là que j’ai séché une journée de parlement à Strasbourg. Je sais qu’il faut être là quand on le peut. Non seulement à cause du thème de la manifestation des travailleurs du secteur de l’automobile livrés aux patrons voyous et aux dépeceurs d’entreprise. Déjà ce serait suffisant. Mais en ce moment je suis davantage sensibilisé par mes camarades qui militent en entreprise à la question des libertés syndicales dans notre pays. Plusieurs groupes de manifestants viennent d’ailleurs spontanément me voir pour m’exposer leur situation. La criminalisation des conflits est maintenant la forme de riposte d’acharnement auquel ont recours les directions d’entreprise et le gouvernement face aux travailleurs syndiqués les plus combattifs. Evidemment il s’agit d’effrayer les salariés pour leur faire rentrer la tête dans les épaules. On connait le coup. Il remonte au dix neuvième siècle. On tape dans le tas mais on cible les fortes têtes pour tarir la source qui produit des meneurs de lutte. Ca peut marcher, car les coups sont très rudes. Les condamnations pleuvent et elles font peur. Ceux de la RATP de la ligne 9 ont décidé une grève mardi pour marquer leur solidarité avec trois collègues qui sont jugés ce jour là pour avoir entravé la circulation des rames, activité sommes toute assez ordinaire pour un gréviste. Le fort de l’affaire est tout de même qu’elle remonte à … 2007. Les camarades s’inquiétaient parce que si leurs leaders sont condamnés, le statut de la RATP permet de les licencier. On devine ce que cela veut dire pour les intéressés d’abord. Pour leur famille. Et pour l’environnement dans l’entreprise. Je pense que dans ce contexte, outre ce qui est du à la solidarité personnelle avec ceux qui trinquent pour les autres, il faut une action des partis politiques de gauche. Je veux dire que la question de la liberté syndicale et de la répression des syndicalistes n’est pas une affaire de syndicalistes. C’est une liberté fondamentale qui est en cause. Donc nos partis ont vocation à s’exprimer et à faire campagne sur le sujet.  De cette façon nous ouvrons un front qui peut soulager celui sur lequel se battent les syndicats. Montrer que le gouvernement se trouve au côté des dirigeants d’entreprises pour poursuivre les travailleurs devant les tribunaux et exiger d’énormes sanctions financières est de nature à l’inciter à moins de zèle. D’après moi cela peut-être même un thème pour les élections régionales dans la mesure où chacun sait bien qu’elles seront politisées et nationalisées. C’est d’ailleurs notre intérêt, à gauche, en général, et dans l’autre gauche, en particulier.

Vendredi 18 septembre. Lyon 14 heures.

VOYAGE A LYON POUR LIBERATION

Aujourd’hui je suis allé à Lyon pour participer à un débat du forum de «Libération». Comme tout le monde le sait, il y a deux gares à Lyon et c’est une source de confusion qui a couté bien des angoisses à nombre de voyageurs. Pour ma part je suis descendu à Lyon Part-dieu, mais il aurait été plus malin de descendre à Lyon Perrache infiniment plus proche de la mairie et du barnum que le Forum de Libération a installé derrière le bâtiment municipal pour faire ses grands débats. Je visite donc le métro une fois de plus et je dois constater qu’il est ici plus propre, plus fluide que celui de Paris. Seul point commun: à Lyon comme à Paris cet espace est réservé aux personnes qui peuvent se servir des escaliers sans difficulté en y portant leurs valises et leurs poussettes à bout de bras. Handicapés, voyageurs et parents d’enfants en bas âge, s’abstenir. Comme «Libération» a oublié de m’inviter au repas qui était servi à l’étage de la mairie comme j’ai pu le constater en venant prendre le café à l’heure où j’étais prévu, j’ai donc pu déjeuner avec mes camarades des comités lyonnais du Parti de Gauche. On a fait un point rapide sur l’état de la discussion dans le Front de gauche et sur l’interview de Marie George Buffet (que tout le monde appelle par son prénom dans mon Parti sans que je sache quand cette mode s’est déclenchée). A lire dans «l’Humanité» de Vendredi, le crayon à la main. A Lyon Le Parti de Gauche recrute bien. J’ai apporté ma contribution car, après le débat au forum de «Libération», nous avons fait trois adhésions dans la salle. Preuve que ce que j’ai dit devait quand même être un peu motivant. Je n’en suis pas peu fier. Mais mon émotion est venue de la rencontre avec Charrier, l’ancien (depuis peu) maire de Vaux en Velin, après le débat, sur le perron de la mairie. Lui a rejoint le Parti de gauche il y a maintenant un mois ou deux et compte tenu de la place qu’il a occupé dans la question de la vie des banlieues c’est pour moi, qui ai été si longtemps élu de banlieue, une référence, une sorte de légende vivante. Savoir qu’il a jugé notre combat digne de sa participation est évidemment très réconfortant et encourageant. D’autres adhésions se dessinent dans le département, venant des rangs «citoyens», d’anciens communistes et de plusieurs socialistes de la gauche du PS. Comme dans beaucoup d’endroits ceux-là sont en train de faire leurs valises. Après les investitures au PS il y aura du mouvement et après l’élection encore. Pas besoin de chercher bien loin pourquoi. Dans la mairie, avant de partir je suis retourné saluer les organisateurs. J’ai croisé dans le hall François Hollande et François Bayrou qui se préparaient au débat qui devait les réunir. Qui le veut peut lire dans «Libération» où en est la conversion des principaux dirigeants socialistes au modèle «démocrate». La déclaration de Martine Aubry selon laquelle elle voit bien que «François Bayrou n’est pas à droite mais il n’a pas encore dit qu’il était de gauche» entre bien dans cette ambiance de glissement savonneux. Ah bon, François Bayrou n’est pas de droite? D’où vient ce certificat? Je vais y revenir sur ce blog dès que ma petite documentation sera reconstituée. Je reviens sur le perron de cette mairie. Evidemment il y avait pas mal de socialistes dans le secteur et j’ai retrouvé de vrais amis de ma vie politique antérieure. Passé les premiers moments de gêne où on se regarde en se demandant comment on va commencer la retrouvaille, l’habitude de plaisanter en auto dérision revient vite, ce qui est le vrai signe de bonne santé mentale. On m’y a associé sans façon. Le sujet du jour c’était l’annonce dans «Libération» du fait que Martine Aubry s’apprêtait à radier 48 000 cartes du PS. Que faut-il penser d’un parti qui déclare que le quart de ses adhérents n’existait pas? Surtout si ça ne les empêchait pas de voter. Je ne veux pas trop y insister mais je veux de nouveau souligner que cela jette un jour tout à fait nouveau sur les votes qui ont conclu les débats auxquels j’ai participé avec d’autres pendant toutes ces années. Retour à Lyon. J’avais donc un débat avec Alain Minc.

Vendredi 18 septembre Lyon 14 heures 30

AVEC ALAIN MINC

Il s’agissait d’un débat demandant si le logiciel social démocrate est toujours d’actualité. Un peu curieux dans la mesure où ni l’un ni l’autre ne sommes favorables à la social démocratie. Certes c’est pour des raisons diamétralement opposées. Mais disons que cela a un peu poussé la discussion dans des directions éloignées du thème lui-même. En réalité nous avons parlé de l’avenir du système capitaliste. Il y a eu un moment formidable quand est venue la question de la dette. Minc a eu cette franchise terrible qui l’honore quand il a fini par dire que la dette, à ce niveau, ne s’épongeait plus que de deux manières, par la guerre ou par l’inflation. C’est exactement ce que je pense aussi. La crise peut se lire comme un effet d’ajustement de la masse des signes monétaires avec la valeur réellement produite. L’écart étant de un a cinquante aujourd’hui on voit que le système, secoué à mort, ne tient que d’un fil nommé «la confiance». A tout instant il peut turbuler. Bien malin qui peut jurer que l’inflation puisse être maitrisée comme un processus progressif et contenu et ne pas exploser au contraire d’une seule étincelle. Cela m’amène sur le sujet de l’état de la crise financière.

 

La crise financière va rebondir

Les bulles financières entre dans une nouvelle phase de dilatation. Elles sont en voie de reconstitution avant même d’avoir été épongées. Les centaines de milliards injectés par les Etats pour sauver les systèmes bancaires n’ont pas été accompagnés de contreparties sérieuses pour changer les pratiques financières et bancaires. Résultat, ils ont regonflé la bulle financière et bancaire, en ajoutant à celle-ci une bulle supplémentaire d’endettement public notamment américain. La preuve: les marchés boursiers sont en hausse depuis 6 mois, alors que l’activité réelle n’a pas repris et que le chômage augmente massivement. N’oublions pas que 200 000 emplois industriels ont été supprimés en France depuis 1 an. Pourtant le CAC 40 a repris 55 % depuis son plancher de mars 2009. Cette valeur financière ne correspond à aucune nouvelle valeur réelle créée puisque sur la même période le PIB français a baissé de 1,2 %. La financiarisation de l’économie continue en toute impunité. Le système bancaire est revenu a ses pratiques initiales, soit pour boucher ses trous soit pour pouvoir afficher de nouveau des résultats de nature a «rétablir la confiance», c'est-à-dire a empêcher les retraits qui seraient bien vite incompensables. Voyons. L’Etat a versé 21 milliards d’aides publiques en capital aux banques françaises. Dans le même temps la France a connu une restriction historique du crédit aux particuliers et aux PME. Selon la Banque de France: l’encours des crédits aux entreprises a baissé pour la première fois depuis 10 ans en juillet 2009. Cette baisse historique concerne aussi bien les crédits d’investissements que les crédits de trésorerie. Le même mois les défaillances d’entreprises ont augmenté de 18 %! Les banques françaises ont pourtant recommencé à dégager des profits dès le 1er semestre 2009. Cela signifie qu’elles ont utilisé les aides publiques pour investir sur les marchés financiers plutôt que pour financer l’économie. Exemple de la BNP. Elle a reçu 5,1 milliards d’euros d’aides publiques. Elle annonce 1,6 milliards de bénéfices au 1er semestre 2009. Cette même banque a provisionné 1 milliard (ramenés à 0,5 milliards) en bonus pour les traders en août 2009. C'est-à-dire 10 % de l’aide publique reçue qui va passer directement dans la poche des traders. Ainsi on voit comment par tous les aspects le système se montre absolument incapable non seulement d’affronter les conséquences de ses pratiques mais seulement de les corriger. Le danger d’emballement tient à la convergence des facteurs qui peuvent effondrer le système. Ainsi la financiarisation de l’économie réelle. Je parle des LBO. Technique d’achat de société ou l’acheteur s’endette à 80 du prix d’achat et se rembourse en dépeçant l’entreprise achetée. C’est à présent la nouvelle bombe qui menace l’industrie et les banques. En effet cette merveille de bidouillage de rapace est doublement explosive: il gonfle la masse de créances à risques dans l’économie et fragilise les entreprises ainsi rachetées par une gestion à court terme qui vise juste à aspirer leur trésorerie. Or, depuis 4 ans, le marché des LBO a triplé en Europe. 140 milliards d’euros de prêts ont encore été accordés en LBO par les banques en 2007, dont 20 milliards en France. Autant dire que le crédit n’est pas rare pour tout le monde. Avec le retournement de l’activité, une grande partie du système des LBO est menacé d’effondrement. A la fin 2008, 70 % des sociétés sous LBO ne respectaient pas leurs clauses de prêts auprès des banques. «Continental» en est un exemple annonciateur. C’est à cause du rachat en LBO, garce à 16 milliards d’emprunts de Continental par le groupe Schaefler, 3 fois plus petit que lui, que l’entreprise est aujourd’hui liquidée. Alors qu’elle est bénéficiaire notamment dans sa branche pneu dont fait partie l’usine de Clairoix. Aucune leçon n’est pour l’instant tirée pour stopper ces mécanismes destructeurs. Au contraire, c’est justement à un fond LBO, le fond américain HIG, que le gouvernement a confié la reprise de l’usine Molex de Villemur sur Tarn. Tout cela n’a rien de marginal. Il s’agit d’un risque majeur pour la France. Dans notre pays, près de 5000 entreprises, aussi diverses qu’il est possible de l’être, comme Picard et Arena ou Télé Diffusion de France, et plus de 1,5 millions d’emplois sont aujourd’hui sous LBO. Cela représente une masse d’emplois égale à celle du total des entreprises du CAC40 ! Ce n’est pas tout. A ce risque d’implosion locale, s’ajoute le risque importé du fait des engagements des banques françaises sur l’étranger. Les banques françaises sont aussi lourdement exposées au niveau mondial. 8,9 milliards d'euros pour BNP Paribas, 6,5 milliards pour le Crédit agricole, 6,2 milliards pour Natixis et 5,6 milliards pour la Société générale. J’en reste là pour que limiter vos cauchemars. Sachez seulement que le scénario latino américain celui d’une transition provoquée par l’auto blocage du système est inscrit dans ce que je viens de décrire et que cela oblige à penser avec sérieux nos propres stratégie à gauche pour le prendre en compte.

Vendredi 20heures

Intermède

Bon, maintenant un flash back. Je publie à la suite de ces lignes mes notes tirées de ma présence à Strasbourg mercredi, jour où l’on y a élu monsieur Barroso pour un second mandat à la tête de la Commission européenne.


Mercredi 16 septembre après midi.

BAROSO SUPER-STAR

 

Je sais bien que tout le monde est déjà bien informé à ce sujet et je ne le raconte que pour mémoire. Ils ont donc réélu monsieur Barroso, dans un fauteuil. Celui-ci les a remercié à la fin de l’ovation debout qu’il a reçu de ces gens qui semblaient avoir remporté je ne sais quelle victoire contre je ne sais qui tant ils applaudissaient furieusement. De son côté Barroso a remercié le Parti Populaire Européen pour avoir « pris le risque » (sic en français dans le discours) d’affirmer son soutien des le début. Puis il a remercié le gouvernement social démocrate du Portugal et son premier ministre monsieur Socratés pour avoir porté sa candidature. Inutile d’évoquer les rires amers dans la salle sur nos bancs et notamment ceux de nos camarades portugais du Bloc de Gauche, notre «parti frère», qui auront des élections générales dans quinze jours au Portugal, le même dimanche que nos camarades allemands de Die Linke. Rendez vous dans les urnes, donc. N’empêche. Sans les abstentions et les votes favorables des sociaux démocrates monsieur Barroso serait resté en cale sèche. Comme j’ai eu l’occasion de m’exprimer sur plusieurs médias et que je crois que cela a été vu et entendu je n’y reviens pas ici. Maintenir un libéral caricatural de la période qui est un des responsables du désastre financier que l’on sait est totalement pitoyable. Quelle désinvolture! On voit bien ici la limite de la prétendue démocratie d’opinion. Car l’opinion européenne exprimée de toutes les façons possibles dans la dernière période, et même à droite en France, a été massivement défavorable à monsieur Barroso. Cet épisode fonctionne comme une démonstration des effets possibles invraisemblables de l’effet de bulle en politique. L’union européenne est une bulle bien close. Ce vote restera je le crains dans les annales de l’histoire comme une manifestation de l’incurie de ce temps quand s’avanceront les désastres qu’il contient. J’espère que mes lecteurs ont bien noté que Barroso n’est élu que grâce à l’abstention du groupe socialiste du parlement européen. Ce point n’a pas été compris dans les moments qui ont suivi le vote parce que la règle du jeu est mal connue. Dans le cas présent ne sont comptés que les suffrages exprimés par rapport aux présents dans la salle. Dans ces conditions l’abstention est en réalité un vote favorable pour le mieux placé. Ce n’est donc pas un geste bien courageux de Martin Schulz, le président du groupe socialiste d’avoir demandé a ses députés de s’abstenir. Il a contribué à la victoire de Barroso. Si tout le groupe socialiste avait voté contre Barroso était retoqué. A présent c’est fait. «Je prie pour vous monsieur Barroso et je demande à la sainte mère de notre sauveur de vous inspirer les vertus de sagesse dont elle est si pleine» a déclaré un député conservateur polonais. Pourquoi pas, au point où nous en sommes dans cet hémicycle!

Mercredi encore, 16 heures.

HOMOPHOBES

Eh! Celui là je connais son nom! C’est Landsbergis! N’est-ce pas le héros un tantinet folklorique de la lutte contre l’Union Soviétique en Lituanie? Peut-être un homonyme. Quoiqu’il en soit, en ce moment, un immense démocrate de ce nom est en train de défendre le vote contre une résolution qui vise son pays. Ce héros est en train de soutenir une loi votée en Lituanie qui organise la répression de l’homosexualité sous prétexte de protection de l’enfance. Un orateur se risque à faire remarquer qu’il est pitoyable de voir un pays qui a eu à souffrir l’oppression et qui a tant protester contre se mettre à organiser de telles formes dégradantes de répression. Il faut savoir que la Présidente lituanienne a opposé son veto à deux reprises à ce texte qui met sur le même plan l’homosexualité et la nécrophilie, entre autre sottise. Ce débat me change de mes démêlées d’hier à propos des moutons affectés de la langue bleue. S’agissant de l’homophobie de la majorité législative lituanienne, le commissaire Barrot a exprimé courageusement les «réserves» et même «l’inquiétude» de la Commission. Les homophobes de la Lituanie doivent frémir de peur. Mais comme l’a dit un intervenant de droite, favorable aux homophobes, l’Union Européenne n’a pas compétence dans ce domaine. Ce n’est pas l’avis des attaquants. Ils soutiennent au contraire que l’homophobie met en cause un droit fondamental dans l’Union. Bien vite le commissaire Barrot se presse de convenir que l’Union n’a pas compétence pour les lois sur la famille. Mais la loi homophobe peut remettre en cause les clauses concernant la création culturelle et sa diffusion médiatique et aussi la liberté du commerce électronique. Ca c’est du sérieux! Pour moi, il est temps de s’intéresser à ce que font réellement les pays baltes au lieu de les idéaliser. Ces pays contiennent des êtres humains comme les autres. Avec leur force et leur faiblesse, de droite et de gauche. Sans oublier les imbéciles largement répartis entre tous les camps. Il est absurde d’idéaliser ces pays et de fermer les yeux sur certains débordements qui ne seraient acceptés nulle part ailleurs. Le piédestal des premiers prix d’anti communisme est une vieillerie bien trop étriquée pour aider à vivre dans le moment présent. Cette réaction à la législation anti-homo de la Lituanie est un bon début pour une saine banalisation des relations entre les pays européens. Je déplore seulement qu’il n’y ai eu aucune réaction du genre de celles que nous constatons aujourd’hui quand les lettons ont décidé de payer des retraites aux anciens SS de leur pays. Disons pour l’honneur des gens qui sont ici, que la résolution qui flétrit la loi homophobe est portée sur tous les bancs, à droite et à gauche. Et de même en Lituanie. A présent je quitte mon banc au moment où commence la discussion d’une résolution a propos des traitements infligés aux animaux. On aurait tort de croire que cela ma fasse sourire le moins du monde. J’estime que la façon dont il est procédé dans le transport des animaux ou leur élevage hors sol est une des faces les plus hideuses de ce qu’est en réalité cette société du commerce et du fric ou un être sensible peut être traité avec moins de compassion qu’une chose.

L'EUROPE, HELAS

Je vais interrompre mon récit d’ambiance européenne. Je ne l’ai commencé que pour donner un autre regard sur la vie d’une institution en partant du vécu au fil des heures. Je n’ai pas l’intention d’enjoliver le tableau. Mais en faisant preuve d’ironie je ne crois pas forcer le trait. Bien au contraire. Il en reste tant à dire. Du matin au soir j’ai de bonnes raisons d’écumer de mécontentement. Voyez ces textes dont l’existence m’est révélée trois jours avant le début de la session. En version anglaise. Le programme de la séance, encore en anglais, absolument incompréhensibles qui ne permet de surcroit en aucune façon de savoir de quoi traite leur contenu. Que dire de ces réunions sans traduction, de cette désinvolture à bousculer les ordres du jour en dernière minute, et par-dessus tout, de cette obsession de la concision avec ces temps de paroles en spasme de crapaud. Je me garde pour l’instant de faire des rapprochements que l’on me reprocherait pour leur simplicité entre ces méthodes et le caractère intrinsèquement a-démocratique de cette institution. Mais je les pense de plus en plus fort. Et dans le même temps décroit la ferveur fédéraliste qui m’avait animé tant d’années. Car ce que je vois ne m’inspire rien qui vaille pour mon pays tant est violente, ici, la fureur idéologique des libéraux de tous les pays et puissant l’écho que leur renvoie le conseil et la Commission. Ici la plupart des conceptions qui sont un dénominateur commun de la culture politique française sont considérées comme des extravagances gauchisantes… Mars est plus proche de l'Union Européenne que la République française.


216 commentaires à “Des jours et d’autres, de Strasbourg à Lyon”
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  1. alain93 dit :

    Après cette lecture, le cauchemar sera présent cette nuit.

    Qu'il est difficile de se faire entendre. Quand nous reveillerons nous !
    Quand j'essaie d'expliquer nos points de vue, je passe au mieux pour un idéaliste, au pire pour un idiot qui n'a rien compris. Seul l'individualisme compte aujourd'hui.
    L'argent n'est pas une valeur.
    Merci M.Melenchon pour vos temoignages, et je ne vous en veux pas pour mon cauchemar à venir.

  2. Hold-up dit :

    " Les francs tireurs du trading s'aventurent sur les zones à haut risque : Assan Din, ancien trader en crédit de Lehmann Brothers, a fondé SaKa Capital à Singapour pour jouer sur les dérivés asiatiques en pleine expansion, trois anciens de Brevan Howard et RBS sont partis pour jouer sur les dettes des États, un marché en plein boom depuis les coûteux plans de relance (...) "

    "Des traders quittent la Société générale pour échapper aux contrôles !"
    Par Sylvain Lapoix

    http://www.marianne2.fr/Des-traders-quittent-la-Societe-generale-pour-echapper-aux-controles-!_a182133.html

  3. chatel dit :

    "Dans le même temps décroit la ferveur fédéraliste qui m’avait animé tant d’années...La plupart des conceptions qui sont un dénominateur commun de la culture politique française sont considérées comme des extravagances gauchisantes"
    Merci à Jean-Luc Mélenchon de préciser tout cela mais éprouve-t-il encore une ferveur fédéraliste? Ce point est capital pour la suite.
    Pour mon information, j'aimerais savoir comment l'abstention du PSE a pu faciliter l'élection de l'ultra-libéral Barroso puisque celui-ci était seul candidat.

  4. richard 30 dit :

    Bonjour.

    La Taxe Carbone.
    Nicolas HULOT va être surpris de constater que ce sont les COTISATIONS SOCIALES des salariés, déjà bien ponctionnés, qui vont financer la taxe carbone prélevée sur les transporteurs routiers.
    Cette taxe a été jugée par les politiques : taxe fiscalement NEUTRE.

    En effet, voici le processus envisagé, expliqué par les représentants du gouvernement :
    La taxe devrait être prélevée sur les transporteurs, puis imputée à la caisse du TRESOR PUBLIC, par l’ETAT.
    Ensuite, l’ETAT devrait prélever sur la caisse des COTISATIONS SOCIALES, l’équivalent de cette TAXE et la redistribuer aux TRANSPORTEURS.

    Autrement dit : la pollution générée par les transports de marchandises fabriquées par le système capitaliste, devrait être financée par ceux qui sont pollués et plus précisément leur caisse de protection sociale.
    Continuons de laisser se vider les caisses de nos protections sociales, le prix de rachat par les sociétés privées n'en sera que moins élevé.

    PERFIDIE, CYNISME, ….?

  5. torquemada dit :

    euh, camarade député.. tu dois te souvenir comme moi d'un temps ou la gauche de la gauche était en mesure de tenir un discours audible sur la justice de classe...
    les années de légalisme social démocrate et le discours sécuritaire ont rendu se discours inaudible... se battre contre la "sacralisation du Droit", j'espére ne pas être le seul à penser que c'est une des urgences de ce travail d'"éducation populaire" qu'il nous reste à faire... même si celà doit un peu bousculer certains praticiens du droit... j'omet volontier de parler des nouveaux chiens de garde... il suffisait hier de voir le traitement par FR3 de l'épandage de lait pour comprendre que la critique de la justice et la critique des médias sont les 2 piliers de l'action qu'il nous faut mener d'urgence, pour que le reste de nos combats communs puissent "vivre"...

  6. richard 30 dit :

    Allons-nous assister à une vague de suicides, au sein du Parlement Européen ?

    Pour aborder un sujet plus réjouissant, voir les vidéos proposées en lien :

    http://www.wat.tv/video/docteur-marc-girard-interviewe-1s07f_1ohqs_.html

    http://www.wat.tv/video/coup-gueule-docteur-girard-1rm72_1ohqs_.html

  7. jean 13 dit :

    Merci jean luc pour ce vécu de l'intérieur du parlement européen.
    Je m'aperçois que c'est, sans doute, la première fois qu'un député nous fait participer à une séance.
    On avait compris que le vrai pouvoir n'est pas là (merci D Mermet, merci Fakir de F Ruffin), mais votre témoignage est effrayant.
    Continuez à nous faire participer, ce sera au moins le moyen de justifier votre pésence la haut.

  8. Joe Liqueur dit :

    Pause musicale

    Une chanson qui parle (un peu) du 11 septembre. De l'autre 11 septembre.

    http://www.youtube.com/watch?v=2RQHsn2ilfA

    Renaud, comme la gauche, a bien changé depuis les années soixante-dix...

  9. cording dit :

    Je tiens à féliciter Jean Luc Mélenchon pour sa lucidité par rapport à sa "ferveur fédéraliste" en raison de l'europe réelle qu'il fréquente!

  10. cording dit :

    Donc seul l'Etat et la Nation sont les pierres angulaires, fondamentales de la démocratie! Rien ne doit être mis en place sans que le peuple souverain ait donné son plein accord suite à un référendum : le traité de Lisbonne doit être dénoncé dès que possiblel

  11. lola dit :

    Vidéo Jean-Luc Mélenchon à Lyon

    http://www.forum-liberation-lyon.com/

    rubeiques débats

  12. torquemada dit :

    @ lola
    c'est du crade proprio plein d'iframes et de flash...
    on veut des liens en streaming !

    y se sont donnés le mot, today...

  13. Michel D. (PG11) dit :

    "... la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) de l'Essonne [...] a ouvert une adresse électronique afin que les habitants puissent transmettre des renseignements sur des infractions dont ils auraient connaissance..."
    http://actu.orange.fr/articles/a-la-une/Infractions-denoncees-par-mail-le-syndicat-Alliance-denonce-l-initiative-de-la-police-de-l-Essonne.html

  14. Putt Bill dit :

    ... Encore une manif qui va servir à... Rien ?!?
    Encore un "soutien" à la grogne sociale qui servira à... Rien ?!?

    Quand on vote comme des cons, pour des cons, faut s'attendre à être pris pour ce qu'on est...

  15. Pierre L dit :

    à Putt Bill (19 septembre 2009 à 15:21)

    J"avais proposé un truc il y a quelque temps, pour égayer les manifs :
    chacun(e) un caillou puis gracieux mouvement du bras imprimant au projectile une élégante trajectoire se terminant efficacement dans les vitres des medefs, chambres de commerce, permanences ump...

    Et plus de polémiques à propos du nombre de manifestant(e)s :
    yaka compter les cailloux ! (donc prenez en 2, 3, 4 chacun... héhé... :twisted:)

  16. jean-charles dit :

    A propos des traders. Au delà de l'immoralité avérée de leur rémunération (dont je ne suis pas certain que son total soit supérieur à celui des dirigeants de sociétés – eux aussi impunis en cas de mauvais résultats) et de la proportion qu'elle représente des cadeaux des Etats aux banques (sans aucune véritable contrepartie), il me paraît BIEN PLUS IMPORTANT – plutôt que de se perdre en conjectures sur leur légitimité ou sur leur limitation - de mettre en avant que ces bonus confirment surtout la poursuite de cette activité sur les marchés financiers comme si rien ne s'était passé. Cette spéculation hasardeuse, on le sait, engendre UNE PRISE DE RISQUE D’AUTANT PLUS GRANDE QUE LA REPRISE N’EST PAS A L’ORDRE DU JOUR ET PREPARE INEVITABLEMENT DE NOUVELLES PERTES ABYSSALES dans de prochains krachs que certains prévoient d’ores et déjà. Ainsi que le précise Laurent Cordonnier dans un excellent article du "Monde diplomatique" de septembre, les « contrats noués autour de produits dérivés (destinés à couvrir, en principe, des risques de change, de taux d’intérêt ou de défaut de remboursement) qui s'échangent de gré à gré entre les institutions financières » représentent quelques 350.000 milliards d'euros. Que représente à cet égard ce milliard provisionné dans un premier temps par la BNP qui fait phosphorer tant de gens eu égard à de tels engagements ? Surtout lorsque l’on prend en compte que « Leur effondrement, en cas de nouveau séisme, pourrait occasionner de nouvelles pertes avoisinant les 2.500 milliards d'euros, soit à peu près les pertes financières dues à la crise des subprime ». Et l’on sait à quel point la présumée limitation des bonus (qui ne verra d’ailleurs pas le jour) ne saurait empêcher ce nouveau krach.

  17. Le parlement européen et A. Minc la même semaine... de quoi redonner du peps !

  18. rosay dit :

    Bonjour à tous,
    Merci J.L.Mélenchon pour toutes les infos concernant ce qui ce passe dans
    l'hémicycle.
    Mais aucune surprise pour moi personnellement, juste une confirmation patentée.
    Notre travail de réflexion pour l'action, est de s'organiser pour répondre aux concéquences des prochaines catas qui sont hélas déjà d'actu !
    Salut à tous. Rosay. à +

  19. Hold-up dit :

    " Il y a eu un moment formidable quand est venue la question de la dette. Minc a eu cette franchise terrible qui l’honore quand il a fini par dire que la dette, à ce niveau, ne s’épongeait plus que de deux manières, par la guerre ou par l’inflation. C’est exactement ce que je pense aussi. La crise peut se lire comme un effet d’ajustement de la masse des signes monétaires avec la valeur réellement produite. L’écart étant de un a cinquante aujourd’hui on voit que le système, secoué à mort, ne tient que d’un fil nommé «la confiance». A tout instant il peut turbuler. Bien malin qui peut jurer que l’inflation puisse être maitrisée comme un processus progressif et contenu et ne pas exploser au contraire d’une seule étincelle. "

    Capitalisme à bulles et à l'état gazeux : Danger - risque d'explosion

  20. jean-charles dit :

    Dans le droit fil de ma réaction précédente, il me paraîtrait tellement plus efficace pour l’élévation des consciences et pour les luttes de cibler la nécessaire mise en place d’un pôle financier public d’autant que l’on peut compter sur l’irresponsabilité des établissements financiers dans la recherche du profit pour contourner ce que l’on ose appeler aujourd’hui encore les POLITIQUES PUBLIQUES.
    N’oublions pas en effet que le premier des scandales que révèlent ces 21 milliards d’euros prêtés aux banques réside avant tout – au-delà de tout véritable contrôle public sur les banques bénéficiaires - dans le fait que ces sommes ont été empruntées à vil prix sur les marchés financiers. Rien ne permet d’écarter l’hypothèse qu’ils l’ont été -, au moins en partie, – directement ou indirectement - auprès des banques qui en ont bénéficié (dont la trésorerie est restée abondante du fait de leur refus de s’engager sur le marché inter bancaire). Ils auraient pu être contractés - auprès de l’institut d’émission (national ou européen) – à l’instar du royaume du capitalisme que sont les Etats-Unis - à des conditions plus favorables que celles du marché, mais le corset européen l’interdit au motif que cela aurait eu pour conséquence une création monétaire peu compatible avec la maîtrise de l’inflation. On sait à quel point les docteurs européens de la pensée savent habilement utiliser les mots destinés à masquer le fait qu’il est préférable pour eux que les profits générés par ces prêts aillent dans des poches privées plutôt que dans celles des institutions publiques.
    De surcroît, cette situation accroît la dépendance des Etats à l’égard des marchés financiers qui savent – au motif d’appréciation des risques liés à un endettement considérable des Etats – augmenter leurs taux d’intérêts. C’est d’ailleurs bien ce qui se passe sur le marché d’occasion des obligations (émises par les Etats pour financer leur dette publique). Ainsi, même si les Etats prêtent ces sommes colossales aux banques à des taux supérieurs à ceux qu’ils payent d’un autre côté, il n’en demeure pas moins que cette pratique renchérit le coût général d’accès aux capitaux pour l’ensemble des besoins des Etats, y compris ceux pour lesquels ces derniers ne peuvent se couvrir par une sorte de sur-prime.
    Il n’est donc pas étonnant que les charges financières des Etats soient en pleine explosion (au-delà de l’endettement lui-même dont il me paraît fallacieux de le comparer au PIB alors qu’il devrait être mis en rapport avec le patrimoine pouvant être rendu liquide à court terme pour faire face aux remboursements).
    De surcroît, les marchés ayant comme on le sait « toujours raison », rien ne permet d’écarter l’hypothèse d’un retournement brutal lié à une défiance de ces derniers quant à la capacité des Etats à honorer leurs engagements. A tel point que certains n’hésitent pas aujourd’hui à parler d’un possible krach obligataire.
    Force est de constater enfin que ces sommes mises sans contrôle à la disposition des banques leur ont permis de poursuivre, voire d’amplifier, leurs activités spéculatives sans concourir à la relance de l’activité ainsi qu’au soutien de la consommation des ménages.
    Autant d’arguments qui militent pour la constitution d’un pôle financier public par le recours à un certain nombre de nationalisations.

  21. 4 Août dit :

    @ Richard 30

    "La taxe devrait être prélevée sur les transporteurs, puis imputée à la caisse du TRESOR PUBLIC, par l’ETAT.
    Ensuite, l’ETAT devrait prélever sur la caisse des COTISATIONS SOCIALES, l’équivalent de cette TAXE et la redistribuer aux TRANSPORTEURS."

    As-tu un lien ?

  22. richard 30 dit :

    Bonjour.

    Aujourd'hui, beaucoup de juristes, sont à l’écoute des dysfonctionnement de notre OLIGARCHIE Démocrate et notamment parmi le syndicat de la magistrature..
    Voici quelques questions que je me pose, comme beaucoup d’autres :
    - Pourquoi le ” projet ” de réorganisation des régions françaises est géré par M. Balladur et pas par d’autres ?
    - Pourquoi le ” projet ” de Constitution Européenne a-t-il été géré par M. V.G. d’Estaing et pas par d’autres ?
    - Pourquoi ce ” projet ” n’a pas été soumis à l’approbation des citoyens des autres pays de la Communauté Européenne ?
    - Pourquoi le référendum majoritairement refusé par les français a-t-il été invalidé par une seule personne ?
    - Pourquoi cette personne a-t-elle décidé seule, sans l’accord de ceux qui l’avaient refusé, alors que cette personne n’était que CANDIDAT à l’élection présidentielle ?
    - Pourquoi y a-t-il un deuxième référendum organisé en Irlande ?
    - Pourquoi et comment se fait-il que seuls les politiques peuvent agir sans contrat, sans programme dûment rédigés, signés et datés par eux, pour les lier et les responsabiliser vis à vis des citoyens, alors que dans le privé (ce vers quoi l’on tend), il s’agit de la règle de base légale, nécessaire et suffisante ?

    - Et puis, c’est quoi un ABUS de POUVOIR ?

    Bon W.E. du patrimoine.

  23. richard 30 dit :

    4 Aout

    Désolé, je n'ai pas conservé cette info, qui a été donnée sur A.O.L. News.
    Pas encore acquis cette habitude, mais j'en prends bonne note.

    Il n'empêche que la question à poser de toute urgence au gouvernement est : comment tout cela va être financé et rappeler que la MONDIALISATION et la libre circulation des marchandises est la 1ère source de POLLUTION.

  24. chatel dit :

    @richard 30
    "La MONDIALISATION et la libre circulation des marchandises est la 1ère source de POLLUTION"
    La question n'est pas posée simplement au gouvernement. Elle est ausi posée au PS ainsi qu'à la gauche productiviste qui partagent avec la droite la même religion de la croissance.
    Il ne faut jamais oublier que la croissance est ce qui rend supportables les inégalités sociales. Les plus défavorisés acceptent leur sort dès lors que leur situation s'améliore...même si celle des plus favorisés s'amèliore beaucoup plus que la leur, comme c'est le cas depuis la mise en oeuvre des politiques libérales conjointement par la droite et la gauche, y compris entre 2002 et 2007 sous Jospin. Dès lors que la croissance ralentit, la question des inégalités ressurgit.

  25. turmel jm dit :

    BJR Sur la question de la dette. Minc..la guerre ou l inflation? Et toi JLUC? Voila 1 bon débat sur le contenu entre les composantes du FdG.A ma réunion de ma section pcf j en ai parlé,apparement les cdes n ont pas d idées bien précises.J EN AI UNE A VOUS SOUMETTRE. La dette aux alentours de: 1300 milliards,tenue a 63 pour cent par des investisseurs étrangers.A titre d èxemple, la France en 2009 s apprétait a rembourser 45,6 milliards ce qui représente 1 millions d emplois crées si cette somme était disponible...Alors il y aurait que 2 solutions guerre ou inflation? Si le peuple nous envoie au gouvernement pck ne pas dire : Le systhème capitaliste de part le monde a bénéficié de milliards d argent public pour le sauver,donc ça suffit: ANNULATION de la dette! Cette décision politique a la Chavez méttra la france au banc des nations. Interdiction d empreinter pendant 30 ans comme Mexique et Argentine. Mais pas d illusion..elle sera exclu du FMI, et certainement de l UE. Et bien j estime que l on devra aller dans ce sens,annulation totale,tout au moins partielle. Cette dette plombe entierement toute les politiques sociales. Si nous ne voulons pas agir dans ce sens,tout en promettant au peuple une politique différente,et bien nous sommes des menteurs, ou des incompétents !Autre sujet :Régionnales j ai l impréssion que dans mon parti les adhérents souhaitent des listes autonomes au 1 tour sans l appareil soialiste,mais avec des socialistes lambda, voir des personnalités sincèrres,si cela èxiste encore dans ce parti? Quant a certains autres,surtout dans les sphères dirigeantes..la statégie a géométrie variable ne leur fait pas peur..MOI CI! et je vais me battre contre

  26. Carol DEBY dit :

    @ 6
    Dans une des nombreuses vidéos de débats auxquelles le Dr Marc Girard, pharmacologue, a participé, un de ses contradicteurs (le dr Girard est opposé à la vaccination contre la grippe A) a voulu établir un parallèle entre la grippe
    « espagnole » de 1917-1918 et l’actuelle grippe A ; ce contradicteur prétendait que la grippe A évoluait comme l’ «espagnole » et risquait de devenr aussi grave. Girard a rétorqué que la situation était tout à fait différente aujourd’hui, qu’en 14-18, car à cette époque, les populations étaient affaiblies et en plus, sévissait la tuberculose. Le contradicteur a bondi sur le mot « tuberculose », disant que les morts de la pandémie « espagnole » avaient été tués par la grippe et non par la tuberculose. Cet argument était celui d’un ignare ou simplement une malhonnêteté consciente. Il est évident que, pour Girard, comme pour tous les médecins qui ont étudié en détail la grippe espagnole, ce virus abattait les défenses naturelles qui luttaient contre le bacille de Koch, et que la tuberculose l’emportait, par granulie, méningite foudroyante etc.

    Ayant fait mes études de médecine entre 1947 et 1954, en Belgique, pays qui a souffert particulièrement de la malnutrition en 14-18, la plupart de mes professeurs avaient soigné des cas de grippe espagnole, particulièrement l’anatomo-pathologiste qui a démontré, en 1917, qu’en Belgique, la gravité de la grippe était due à une bactérie qui l’accompagnait, une forme de streptocoque ; les malades mouraient de septicémie, ou encore d’une pleuropneumonie bilatérale foudroyante DUE AU STREPTOCOQUE.
    Des heures d'enseignement ont été consacrées à ce sujet.
    J’ai encore en mémoire les coupes microscopiques que l’on avait pieusement conservées.

    Beaucoup de virus ne tuent pas, mais tel le SIDA, réduisent l’immunité et permettent à des bactéries attentistes d’entrer en jeu.
    J’étais encore médecin généraliste en 1957, lorsque l’asiatica a frappé. Grâce aux antibiotiques et à la bonne situation nutritionnelle, je n’ai perdu aucun malade, sur une patientèle de plus de 1000 personnes.

    L’asiatica était certainement aussi dangereuse que l’espagnole.
    Mais il n’y avait pas de malnutrition (en 14-18, on ignorait l’existence des vitamines) et les bactéries pathogènes étaient facilement vaincues grâce à la palette d’antibiotiques dont on disposait déjà en 1957.

    Le docteur Girard a raison : il n’y a aucune commune mesure entre les deux pandémies.
    Quand à ses hardies affirmations que cette pandémie survient à point pour tirer d’affaire les grosses boîtes pharmaceutiques (afin qu’elles puissent se refaire par « un lucre légitime » : ironie venimeuse !), je le félicite de l’avoir proclamé à la télévision.

  27. marillion dit :

    C'est Jennifer qui va être contente:

    INTERNATIONAL
    L’AIEA invite Israël à autoriser les inspections

    19/09/2009

    Par 49 voix pour, 45 contre et 16 abstentions, la conférence générale annuelle de l'Agence internationale de l'énergie atomique a exhorté hier Israël à autoriser, conformément au Traité de non-prolifération (TNP), l'ensemble de ses installations nucléaires à ses inspections. Cette résolution - la première du genre en près de deux décennies - constitue une victoire inattendue pour les pays arabes qui parrainaient le texte...

    suite sur le lien

    http://www.lorientlejour.com/category/International/article/631800/L///'AIEA_invite__Israel_a_autoriser__les_inspections.html

  28. marillion dit :

    Le lien ne passe pas encore un coup du mossad, alors je passe l'intégralité du texte. Le fait me semble assez important pour être mentionné. Serait-ce là le premier revirement de la politique étasunienne? Affaire à suivre.

    INTERNATIONAL
    L’AIEA invite Israël à autoriser les inspections

    19/09/2009

    Par 49 voix pour, 45 contre et 16 abstentions, la conférence générale annuelle de l'Agence internationale de l'énergie atomique a exhorté hier Israël à autoriser, conformément au Traité de non-prolifération (TNP), l'ensemble de ses installations nucléaires à ses inspections. Cette résolution - la première du genre en près de deux décennies - constitue une victoire inattendue pour les pays arabes qui parrainaient le texte. Ce dernier fait part de sa préoccupation face aux « capacités nucléaires d'Israël » et invite le directeur général de l'AIEA, l'Égyptien Mohammad el-Baradei, à travailler sur cette question. Le représentant iranien auprès de cette agence viennoise dépendant directement du Conseil de sécurité de l'ONU, Ali Asghar Soltanieh, a estimé devant la presse que le passage de la résolution concernant Israël était « une très bonne nouvelle, ainsi qu'un triomphe pour la nation opprimée palestinienne ». La Russie et la Chine ont voté ce texte, tandis que le vote des pays occidentaux et des nations en développement est resté partagé. D'après des diplomates, la proportion élevée d'abstentions venant de pays aussi différents que l'Inde, l'Argentine et le Nigeria a favorisé l'adoption du texte. Le représentant israélien, David Danieli, directeur adjoint du commissariat à l'Énergie atomique, a « déploré » la résolution. « Israël, a-t-il déclaré aux délégués, ne coopérera en aucune manière avec ce texte, qui ne vise qu'à renforcer les hostilités politiques et à approfondir les divisions au Proche-Orient. »
    Israël est généralement considéré comme la seule puissance du Proche-Orient à détenir un arsenal atomique, même si l'État hébreu n'a jamais apporté de confirmation ou démenti à cette supposition. Il fait aussi partie, avec l'Inde et le Pakistan, des trois pays au monde à ne pas être signataires du TNP.

  29. Pierre L dit :

    Quand l'AIEA "exhorte" Israel répond "cause toujours !".

    Israel se contre-fiche des résolutions de l'ONU, alors les exhortations de l'AIEA...

  30. Métail dit :

    @ 4août et Richard 30 :
    http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5j0vaoegZsKtWWLoYWF2oFEKBslAg
    On y constate bien qu'une piste étudiée par Borloo est de rembourser la taxe carbone aux transporteurs en réduisant leurs charges sociales (rapporté par l'AFP et La Tribune).
    Résultat écologique : ZERO puisque le transport routier ne coûtera pas plus cher !
    Résultat financier : transfert du budget de la sécu vers le budget général de l'Etat. Nous paierons en déremboursements, forfaits hospitaliers, franchises diverses...
    Les prédateurs ne manquent jamais d'imagination...

  31. Pierre L dit :

    Il y a quelques jours, un certains "thomine" balançait ça sur le blog :

    ...."la démocratie : comité de quartiers, surveillance des voisins, dénonciations des comportements litigieux : 4.4, sports d’hivers etc......
    ......Le bonheur, c’est simple comme un programme communiste
    "
    (commentaire du 9 septembre 2009 à 14:52)

    Mon cher thomine, pas besoin des communistes pour ça :

    "...le patron de la police de l’Essonne vient de prendre une initiative qui ira droit au coeur du Président, de l’Ump et de l’extrême droite qui regrettent le bon temps où les arrestations des déviants et des étrangers n’étaient qu’un détail de l’histoire : par courrier et par affiches, il invite les habitants de son département à transmettre leurs dénonciations sur leurs voisins et sur tous les « suspects » repérés dans les rues par courriels à la police."
    Source : http://www.politis.fr/rubrique105.html

  32. Pierre L dit :

    Quoique :
    "...Le maire communiste de Grigny, lui pas gêné du tout, a expliqué qu’il n’était pas vraiment contre un tel système. A chacun sa référence sans doute : la police allemande pour les uns, le KGB pour les autres."

  33. Jean-Charles, si tu as des contributions, je suis preneur....

  34. BA dit :

    Le BDI est le Baltic Dry Index. Le BDI est un indice des prix pour le transport maritime en vrac de matières sèches.

    À la fin de mai 2008, le BDI a atteint son plus haut niveau : 11 793 points.

    Le 3 juin 2009, le BDI était à : 4 291.

    Le 13 juillet 2009, le BDI était à : 2 975.

    Le 13 août 2009, le BDI était à : 2 612.

    Le 18 septembre 2009, le BDI était à : 2 356.

    http://stockcharts.com/h-sc/ui?c=$BDI,uuh,adaclyyaypb50!b200!fvc60iue12,26,9!lc20

    Christine Lagarde commente ces chiffres : « Euh … Ces chiffres montrent … Euh … Ces chiffres montrent que la reprise est là. »

  35. BA dit :

    L'agence fédérale américaine de garanties des dépôts bancaires (la FDIC) a annoncé le 18 septembre la fermeture de deux nouvelles banques, dont la sixième plus grande faillite de l'année, portant le total à 94.

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/09/19/01011-20090919FILWWW00496-usa-deux-faillites-de-banques.php

    La 100ème banque à faire faillite en 2009 gagnera un porte-clés.

  36. jennifer dit :

    Oui Marillon, on commence enfin de parler du nucléaire israelien. Voici ce qu'en dit Telesur:

    "La Conférence Générale de l'Agence internationale de l'Energie Atomique (AIEA) a approuvé, avec le soutien de 49 pays, une résolution dans laquelle elle exprime sa " préoccupation quant aux capacités nucléaires israéliennes".

    L'institution a accepté une proposition des pays arabes en faveur d'un communiqué invitant instamment Israël à adopter le Traité de Non-Prolifération (TNP), qui limite la possession d'armes nucléaires et à soumettre ses installation nucléaires aux garanties de sauvegarde de l'AIEA.

    De leur côté,

    - les Etats-Unis et tous les membres de l'Union Européenne (UE) ont rejeté le texte,
    - tandis que la Chine, la Russie, le Venezuela, Cuba et l'Equateur l'ont approuvé.

    L'attitude du gouvernement des Etats-Unis est plus que déconcertante compte tenu des menaces réitérées vendredi contre l'Iran - pays qui, lui, a collaboré ouvertement avec l'AIEA - affirmant qu'il y aura "des coûts inévitables" si Téhéran maintient sa disposition à poursuivre son programme pacifique d'énergie nucléaire.

    Les pays qui se sont abstenus sont l'Argentine, le Brésil, l'Uruguay, le Chili et le Pérou.

    Le délégué israélien David Danieli a essayé de trouver des excuses au non respect de l'obligation morale de sa nation de signer le traité et de se soumettre à l'évaluation de l'agence atomique, affirmant que montrer Israël du doigt est contre-indiqué dans la recherche du climat de confiance nécessaire à l'obtention de la paix et de la stabilité dans la région.

    Danieli a aussi indiqué que son pays "déplore la résolution" et a anticipé qu'il "ne coopérera pas".

    A l'opposé de l'attitude israélienne, un récent rapport de l'AIEA reconnaît les mesures de collaboration des autorités iraniennes, qui ont permis l'accès des inspecteurs de l'ONU à leur complexe nucléaire de Natanz (sis au centre de l'Iran), afin qu'ils fassent le constant des activités qui y développent, ce qui reflète la transparence et la coopération avec lesquelles Téhéran a agi.

    Présentement, la AIEA dispose d'un système de caméras vidéo au sein de l'usine iranienne, qui lui permet de vérifier que celle-ci n'atteint pas le degré requis pour la fabrication d'une bombe nucléaire.

    Malgré cela, les Etats-Unis et leurs alliés continuent d'accuser ce pays d'enrichir l'uranium pour fabriquer des armes d'extermination massive, tout en rejetant, dans le même temps, un texte invitant Israël à coopérer avec l'AIEA.

    Israël n'a pas déclaré ouvertement être en possession d'armes nucléaires, mais des informations fournies par son ex-premier ministre, Ehud Olmert, ont laissé entendre qu'il les posséde.

    ISRAEL REPRESENTE UNE MENACE

    Le représentant iranien auprès de l'AIEA, Ali Asghar Soltanie, a signalé que l'arsenal d'Israël "est une menace potentielle pour la paix et la sécurité dans le monde".

    D'autre part, un rapport présenté ce mardi à New York par le président de la mission du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, Richard Goldstone, a affirmé qu'Israël a fait un usage excessif de la force lors de son invasion de la Frange de Gaza et qu'il n'a pas pris les précautions nécessaires à la diminution du nombre de victimes civiles.

    Devant ces accusations, le gouvernement israélien a indiqué, mercredi dernier, qu'il mènera une campagne diplomatique pour empêcher que le rapport de l'ONU, - qui les accuse de crimes de guerre - aille jusqu'au Conseil de Sécurité; et il a ajouté que ses principaux alliés sont les Etats-Unis et les pays européens.

    Telesur -BBC Mundo/ip - FC
    19 09 09

  37. jennifer dit :

    Comme dit Pierre L, Israel se contre fiche des exhortations mais il est intéressant de noter que ceux qui la soutiennent dans cette affaire ce sont les USA et l'Europe.
    De toute façon il est clair que le blocus quasi complet de Gaza ne peut se faire qu'avec la complicité des USA et de l'Europe. Les exhortations à arrêter les colonisations en Cisjordanie se sont soldées par un échec total. Israel ne veut rien entendre. Et Israel sait bien que personne ne le "forcera" à le faire. Les occidentaux laissent faire comme toujours cet Etat qui se considère au-dessus des lois. L'occident est complice des horreurs faites aux Palestiniens. La seule façon d'en sortir serait si l'Occident et à commencer par l'Europe forcent Israel à appliquer le droit. C'est pourquoi les sociétés civiles occidentales ont commencé à faire un boycott des produits israéliens en particulier ceux qui viennent directement des colonies car c'est soutenir les colonies qui sont illégales.

  38. Gilles dit :

    @Jean-Luc Mélenchon
    @ Toutes et tous

    Voici un petit texte d'appel que j'ai rédigé.

    217 ans après la proclamation de la République, la République est en danger ! Peuple citoyen, notre République a besoin d'une refondation républicaine et laïque !

    Le 22 septembre 1792, il y a 217 ans, était proclamée la République. Le 10 août 1792, le peuple citoyen, mobilisé et en insurrection avait renversé la monarchie.

    217 ans après la république est menacée dans tout ses fondements.

    L'Unité et Indivisibilité de la République

    L'Unité et l'Indivisibilité de la république sont menacées par les lois successives de la décentralisation, par l'intégrisme régional et linguistique local, par les potentats locaux, par le capitalisme transnational, par l'individualisme forcené, par la commission oligarchique de Bruxelles qui ferait bien - à défaut de faire une Europe démocratique et sociale - l'Europe des régions et des communautés. L'Unité et l'Indivisibilité de notre chère république est menacée, en danger quand dans un rapport "Balladur" et dans le cadre de projets de loi sur les réformes des collectivités locales sont envisagé le démantèlement des structures politico-administratives, le maillage et l'égalité territoriale issus de la grande Révolution Française !

    La Liberté

    La Liberté est menacée, la démocratie est menacée, quand un pouvoir personnel et présidentiel s'occupe de tout, se mêle de tout au détriment de l'autre partie de l'exécutif, du parlement et des citoyens. La Liberté est menacée quand des législations confient des pouvoirs dévolus à la loi à des commissions administratives sans réel contrôle citoyen. La Liberté est aussi menacée quand une commission de Bruxelles, a-démocratique et antisociale permet de détruire par des directives lois et protections conquis de haute lutte par les salariés ou les citoyens depuis des décennies. Tout cela pour faire respecter la sacra sainte loi de la concurrence libre et non faussée et réaliser en 2015 le Grand Marché Transatlantique. Ce Grand Marché Transatlantique décidé dans le dos des citoyens.

    L'Égalité

    l'Égalité est menacée quand partout le droit à la différence devient la différence de droits. Les inégalités de salaire, de rémunérations, de patrimoine, sont de plus en plus mis en exergue par les conséquences de la crise du capitalisme transnational. Certains ont un euro pour vivre d'autres touchent, malgré des échecs et des erreurs, des retraites "chapeau", des parachutes dorés, des stocks options, des salaires de 600 fois le smic ! L'égalité est menacée quand des enfants scolarisés sont laissés sur le bord de la route parce que issus de quartiers qui ne sentent pas bon le luxe et la réussite !

    La Fraternité

    La fraternité est bafouée lorsque le sort des sans papiers, des résidents étrangers ne sont que vulgaires choses expulsables en tout lieu !

    La Laïcité

    La laïcité est menacée lorsque que partout fleurissent localement des dérogations à la loi pour de simples convenances communautaires ou confessionnelles ou vestimentaires. La laïcité est menacée par des statuts concordataires qui font que sur une partie du territoire de la république, la loi commune et la laïcité ne s'appliquent pas. La laïcité de la république est en danger quand l'Europe et ses institutions s'établissent dans la perspective et le devenir de la chrétienté.

    Le Servie public, le Bien public, le Bien commun

    Le service public, le bien public, le bien commun sont menacés quand depuis 23 ans de privatisations en privatisations, de décentralisation en transferts de compétences, de directives européennes sur la concurrence libre et non faussée en dérégulations et dérèglementations du marché, des pans entiers du patrimoine national sont confiés ou concédés aux puissances privées et aux lois de la jungle capitaliste.

    l'Intérêt général

    L'intérêt général n'existe pratiquement plus quand partout règne l'égoïsme, les intérêts privés, les intérêts de collectivités locales, les intérêts des puissances capitalistes transnationales et de la classe dirigeante. Pas un jour où les intérêts privés ne l'emportent sur l'intérêt général. Les banques ou les multinationales en sont le parfait exemple.

    La souveraineté et la citoyenneté

    La souveraineté et la citoyenneté sont régulièrement bafouées quand des pouvoirs ne respectent pas le suffrage universel et les choix de la souveraineté populaire. Tel le résultat du referendum sur le Traité constitutionnel européen où le peuple citoyen et souverain à près de 55 % refusait le dit traité !
    La souveraineté et la citoyenneté sont en danger quand l'abstention bat des records, ou l'électeur qui devrait être une personne donc un citoyen, n'est qu'aux yeux de dirigeants politiques que des sujets votants sans droits de suite ni de doléances.

    La souveraineté et la citoyenneté sont en danger quand le citoyen n'est pas grand chose dans l'entreprise.

    La Justice

    La justice est menacée quand on organise la disparition des juridictions ou qu'on prépare une justice parcellaire qui ne serait plus rendu au non du peuple français. La justice sociale n'est que pure formalité quand tant d'exclusions et d'injustices parcourent la vie des petits-gens.

    SONNONS LE TOSCIN ! BATTONS LA GENERALE !

    Il est grand temps de ressaisir et de proclamer un sursaut politique et citoyen pour une refondation républicaine et laïc de notre pays.

    Maintenant, quelques idées phares à mettre en avant et à s'approprier pour faire de chacun de nous des citoyens et des souverains partout et jusqu'au bout ;

    Appel pour des États généraux ;

    Processus constituant en France et en Europe ;

    Nouvelle constitution et nouvelle déclaration des droits ;

    Collégialité de l'Exécutif ;

    Parlement souverain et prééminent ;

    Souveraineté et citoyenneté partout et jusqu'au bout ;

    Ateliers civiques ou le citoyen pourra être informé et pourra avoir la possibilité de changer ou de faire évoluer la loi ;

    Appropriation collective et sociale des biens communs, de la nature, des grands moyens de production, d'investissements et d'échanges.

    Souveraineté et citoyenneté dans l'entreprise. Droits constitutionnels de souveraineté et de citoyenneté pour les salariés.

    Laïcité de l'École, de l'État et des services publics, partout et pour tous, sur tout le territoire de la France.

    Droit à l'insurrection civique.

    217 ans après la proclamation de la République, proclamons et lançons la refondation républicaine et laïque de la France.

  39. jennifer dit :

    Contrairement à ce que j'affirmais ci-dessus, l'Union Européenne est peut être prête à boycotter les produits venant des colonies israéliennes. Encore faut-il prouver qu'ils viennent des colonies car les colons essaient de brouiller les pistes sur la provenance exacte des produits qu'ils fabriquent. Tel est le cas de Soda Club :

    "Le tribunal des Finances de Hambourg doit maintenant décider si les appareils de Soda-Club fabriqués à Ma’ale Adumim peuvent être importés, libres de taxes, en Union européenne, comme tous les autres produits industriels israéliens. Selon Bruxelles, les produits de l’entreprise ne doivent pas entrer dans cette catégorie car fabriqués dans les colonies israéliennes, situées dans les territoires occupés. (JPG) Position de Ma’ale Adumim, la colonie qui se développe le plus en Cisjordanie occupée. (Der Spiegel)

    La vraie question est donc : Ma’ale Adumim fait-elle partie d’Israël ? L’UE n’a pas officiellement reconnu les prétentions d’Israël sur Ma’ale Adumim comme sur les autres colonies. Mais en pratique, elle fait peu de chose pour s’opposer aux activités coloniales israéliennes.

    Mais cela pourrait maintenant changer. Le tribunal de Hambourg a pris contact avec la Cour européenne de Justice pour obtenir une « décision préliminaire » qui réglerait la question d’une manière contraignante pour les 27 Etats membres de l’Union européenne. On s’attend à ce que la décision soit rendue dans les prochains mois."...
    (...)
    L’affaire est venue rapidement devant la Commission européenne qui a voulu se saisir de ce différend juridique avec Soda-Club pour faire un exemple à propos d’Israël. Dans une note interne, elle a sollicité le « soutien » des Etats membres de l’Union européenne. Le ministre allemand des Affaires étrangères suit ce « dossier hautement explosif » avec quelque intérêt, et même une certaine sympathie.

    L’UE était déjà prête à la confrontation quand fut formé le nouveau gouvernement israélien, de droite et nationaliste. Les 27 ministres des Affaires étrangères de l’UE mirent provisoirement en attente le « renforcement » des relations avec Israël qui était prévu.

    http://www.protection-palestine.org/spip.php?article7780

  40. jennifer dit :

    Et aussi le Brésil!

    "La Commission parlementaire brésilienne des affaires étrangères et de la défense nationale a recommandé que le Parlement ne ratifie pas l’accord de libre-échange entre Mercosur et l’État d’Israël jusqu’à ce que « Israël accepte la création d’un État palestinien dans les frontières de 1967 ».

    Cette décision est une pression explicite sur le gouvernement israélien pour qu’il se conforme au droit international. Elle fait pièce aux années de constantes pressions israéliennes poussant à la ratification de l’accord par le Parlement.

    (...) Mercosur est un des marchés qui se développe le plus rapidement dans le monde où son économie occupe la cinquième place. Les exportations israéliennes vers Mercosur se sont chiffrées à près de 600 millions de dollars en 2006.

    « Ce sera une modeste contribution, mais elle est spécifique. L’accord ne sera valable que s’ il est approuvé par les pays membres de Mercosur. Comme l’Uruguay l’a déjà approuvé, nous collaborerons avec l’Argentine et le Paraguay. Le gouvernement Lula a été courageux et il a dit publiquement que l’accord est gelé jusqu’à la reprise des négociations de paix » a déclaré M. Nilson Mourão (PT-AC).

    La lutte contre l’ALE n’est pas finie ; le projet sera encore analysé par les Commissions du développement économique et du Commerce et de l’industrie ainsi que par le Parlement. Le projet sera ensuite envoyé au Sénat. Toutefois il est peu probable que la décision d’hier soir soit renversée et le processus de ratification de l’ALE par le Brésil et d’autres pays du Mercosur est devenu un instrument de pression efficace sur Israël.

  41. marillion dit :

    Faut-il boycotter Renault?

    "Le groupe Renault pourrait vendre des véhicules électriques en Israël à partir de 2011. Des promesses de commandes portant sur 35 000 véhicules auraient déjà été réalisées.

    Devenir un des leaders automobiles en Israël, qui plus est avec des véhicules électriques, ce pourrait bien être l'ambition du français Renault à la veille du salon de Francfort. C'est par Shai Agassi, patron de Better Place, une société qui construit des bornes de recharge et de remplacement de batteries pour véhicules électriques, qu'est venue l'information. Il a ainsi déclaré avoir des promesses de 50 entreprises en Israël qui souhaiteraient toutes remplacer leurs parcs de véhicules automobiles à moteur thermique par des électriques, en ajoutant que ces véhicules porteraient la marque Renault. Des promesses de commandes portant sur 35 000 véhicules auraient déjà été réalisées.

    Alors qu'est attendue demain la présentation de quatre prototypes électriques de la marque française lors du salon de l'automobile de Francfort, cette annonce augure du poids que pourrait prendre Renault sur le marché émergent des véhicules électriques. Mais la concurrence sera rude et le temps devient un facteur clé : Renault devrait lancer en France son premier modèle électrique grand-public courant 2011 alors que PSA en prévoit un pour fin 2010. Préoccupations environnementales ou réponse mercantile à une demande croissante, toujours est-il que la course au tout-électrique est bel et bien lancée.

  42. Jean-Baptiste dit :

    Qu'est-ce que j'ai honte de faire partie de ce fourre-tout déplorable qu'est devenue l'Europe! La voilà à faire des leçons contre l'Iran et à s'en contrefiche de faire signer au principal fauteur de trouble dans la région le Traité de Non Prolifération: simplement pitoyable. "On est plus fort à plusieurs..." En s'étendant toujours plus, l'Europe se dilue dans une absence totale d'identité (d'où son suivisme atlantisme: elle est contrainte d'imiter le maître puisqu'elle n'a aucune cohérence en elle-même).
    Je me souviens être né à la politique au moment du traité de Maastricht (j'avais douze ans). De droite comme mes parents à cette époque, j'étais contre. Sur le chemin du collège, j'avais des prises de bec avec un camarade dont les parents étaient socialistes et qui défendait le traité avec vigueur.
    Aujourd'hui cette Europe est devenue une simple monstruosité (cf. les séances parlementaires de J-L Mélenchon) toujours plus naine au plan diplomatique, tendant sans cesse vers le moins-disant social.
    Un temps cela pouvait avoir une certaine valeur de se dire "européen" (pacifisme). Mais aujourd'hui, quelle honte!

  43. alain93 dit :

    @Gilles

    Super ce texte !
    A faire lire. Avec en prime, les témoignages de M.Mélenchon, sur l'inutilité du parlement Europeen.

  44. richard 30 dit :

    @ 40, 45, Tous.

    Parfaitement, nous sommes très certainement en présence d'un ABUS de CONFIANCE et très probablement en présence d'un ABUS de POUVOIR.
    Par contre, il serait peut-être judicieux de se rapprocher des compétences en DROIT, pour mettre la lumière sur ces points.

    Que ce soit sur le plan Européen ou bien entendu sur le plan national, toutes les lois sont faites pour favoriser la bonne marche de la MONDIALISATION et le développement des fortunes personnelles des dirigeants des Multinationales.
    Par contre, rien n'est fait pour TOUS les autres citoyens.

    TOUT ce qui est interdit par la loi s'adresse à la quasi-totalité des citoyens.
    TOUT le reste, qui n'est pas exprimé par la loi et qui est par conséquent autorisé par la loi, ne s'adresse qu'aux possesseurs des richesses du MONDE.
    De plus, ces possesseurs ont pour ambition de s'emparer du restant des richesses, par le biais des PRIVATISATIONS.

    Alors, à l'adresse de Gilles : d'accord avec le texte, mais temporisons pour instituer le DROIT à l'insurrection civique.
    Instituons en préalable, le DROIT au DROIT.
    Il est préférable d'utiliser la méthode de GANDHI, à savoir la réappropriation du DROIT, par le DROIT. N'oublions pas qu'il était avocat.

  45. jennifer dit :

    "Le parti travailliste doit changer s'il veut survivre" Article de Ken livingstone pour le Newstateman. Ken Livingstone a en quelque sorte été le rédacteur en chef de cette revue cette semaine.

    http://www.newstatesman.com/uk-politics/2009/09/livingstone-labour-tories

    The Labour government remains a superior option to the Tories but it needs credible policies to meet the huge challenges of the world

    The two greatest challenges for every country in the world today are the global economic crisis and the approaching reality of catastrophic climate change.

    We are still passing through the worst economic crisis since 1929. There is no pain-free way out of this. The historic failure to invest and the supremacy of banking within the economy leave Britain in a weaker position than France or Germany in the global financial crisis.

    However, the TUC's leader, Brendan Barber, was right to warn on 14 September about the negative impact of spending cuts on the chances of economic recovery. Public debt repayments can be spread over decades but we need economic recovery now.

    This is where the Tories are simply wrong. David Cameron's media puff for his pinprick plans to increase prices in Westminster canteens showed that he has no serious vision to take us forward.

    The Tories have abandoned the cuddly image that Cameron had nurtured in favour of a doctrine of immediate and savage cuts in public spending - which we can be sure will hit the poorest hardest. Cameron would have spent £5bn less than Labour in this year alone. At the same time, he guarantees an inheritance tax cut worth £200,000 each to 3,000 millionaires.

    Cameron's approach is no surprise. Should the Tories win the election, the MPs who would fill his benches would be from the same political mould as Thatcher. While Cameron emotes for TV and offers up Ken Clarke like a security blanket, assembled behind him is a group of hard-faced young men and women who, to paraphrase Mr Baldwin, did very well out of the boom.

    Opinion surveys of incoming Tory MPs show over 90 per cent are Eurosceptic Atlanticists. They would like to turn Britain into a mini-America with more for the wealthy, meaning an even bigger underclass. A Tory government could permanently recast the economic and social structures of Britain along these lines. Any who doubt this should look at the scorched-earth policies of Tory London boroughs such as Hammersmith and Fulham or Barnet.

    For all its many faults, Labour's record shows it is different from, and better than, the Conservatives. A minimum wage, peace in Ireland, devolution and the expansion of public services are all examples of where Labour has delivered.

    The Labour government remains a superior option to the Tories, but Labour must change to regain support. That means the government must exercise real control over the part of the banking system it owns to provide the lending without which companies cannot survive and families cannot buy homes.

    Public spending that benefits the population and aids economic recovery must be sustained through more progressive taxation and cuts to spending of no public benefit: cancelling ID cards and the Trident replacement, and reducing military spending to the same share of our economy as Germany. This last step would cover the cost of servicing the debt from the bailout. Areas of the economy in near-total collapse, notably housebuilding, need direct state intervention to restore investment. Labour should never have maintained Thatcher's ban on local authorities building houses. And the government needs a courageous approach to climate change and the environment. We need taxes and incentives to cut traffic pollution and congestion, tough targets to cut emissions by the whole country and the vigorous promotion of energy saving (such as home insulation).

    Part of that economic and green agenda must be a reorientation of Britain in the world, away from being the poodle of the US to a new relationship with the rising economies of Asia and Latin America.

    Labour must change to survive, and that means credible policies to meet the huge challenges of the world.

  46. Pulchérie D dit :

    A 40 Gilles,

    Très beau texte. Bravo !
    SONNONS LE TOSCIN ! BATTONS LA GENERALE !
    C’est peut-être la seule solution qui nous reste. Toutes les voies démocratiques sont bafouées : pour preuve, considérons le rejet du traité de Constitution européene par le référendum français, le même rejet en Irlande, mais que l’Europe oblige à un nouveau vote.
    Pour établir une vraie constitution européenne, il faut une assemblée constituante qui rassemble toutes les représentations populaires des nations européennes impliquées. L’union européeene n’est pas assise sur de telles bases démocratiques. Donc, elle est illégitime. Constestons-la.
    .

  47. jennifer dit :

    http://www.newstatesman.com/contents

    On y trouve aussi un article sur le parti fasciste qui prend des aîles depuis l'élection de 2 de ses membres au Parlement européen et qui à Birmingham a organisé 3 manif contre les musulmans cet été, de façon très provocatrice.


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