19sept 09
Au jour le jour, de Strasbourg à Lyon en passant place de la bourse à Paris. Jeudi matin 17 septembre, 11 heures. La note traite des sujets suivant: la manifestation devant la bourse des travailleurs de l'automobile, un débat à Lyon avec Alain Minc pour le forum du journal "Libération, le rebond prévisible de la crise financière, l'élection de Barroso, et d'autres petites choses ici où là au fil des moments.
jeudi 17 septembre 11heures Paris
Place de la bourse.
Il n’y a plus un numéro du journal «l’Humanité» en vente à onze heures place de la Bourse. Tout a été acheté. Tant pis pour moi. Mon abonnement n’était pas encore servi quand je suis parti de chez moi. Je croise Maxime Gremetz, pipe au bec, l’Huma en main. Il me prête son journal. Je survole comme chaque matin, histoire de me faire une idée du jour que nous commençons. Je n’ai guère le temps de la lecture. Voici la manifestation qui arrive venant d’Opéra. C’est pour être là que j’ai séché une journée de parlement à Strasbourg. Je sais qu’il faut être là quand on le peut. Non seulement à cause du thème de la manifestation des travailleurs du secteur de l’automobile livrés aux patrons voyous et aux dépeceurs d’entreprise. Déjà ce serait suffisant. Mais en ce moment je suis davantage sensibilisé par mes camarades qui militent en entreprise à la question des libertés syndicales dans notre pays. Plusieurs groupes de manifestants viennent d’ailleurs spontanément me voir pour m’exposer leur situation. La criminalisation des conflits est maintenant la forme de riposte d’acharnement auquel ont recours les directions d’entreprise et le gouvernement face aux travailleurs syndiqués les plus combattifs. Evidemment il s’agit d’effrayer les salariés pour leur faire rentrer la tête dans les épaules. On connait le coup. Il remonte au dix neuvième siècle. On tape dans le tas mais on cible les fortes têtes pour tarir la source qui produit des meneurs de lutte. Ca peut marcher, car les coups sont très rudes. Les condamnations pleuvent et elles font peur. Ceux de la RATP de la ligne 9 ont décidé une grève mardi pour marquer leur solidarité avec trois collègues qui sont jugés ce jour là pour avoir entravé la circulation des rames, activité sommes toute assez ordinaire pour un gréviste. Le fort de l’affaire est tout de même qu’elle remonte à … 2007. Les camarades s’inquiétaient parce que si leurs leaders sont condamnés, le statut de la RATP permet de les licencier. On devine ce que cela veut dire pour les intéressés d’abord. Pour leur famille. Et pour l’environnement dans l’entreprise. Je pense que dans ce contexte, outre ce qui est du à la solidarité personnelle avec ceux qui trinquent pour les autres, il faut une action des partis politiques de gauche. Je veux dire que la question de la liberté syndicale et de la répression des syndicalistes n’est pas une affaire de syndicalistes. C’est une liberté fondamentale qui est en cause. Donc nos partis ont vocation à s’exprimer et à faire campagne sur le sujet. De cette façon nous ouvrons un front qui peut soulager celui sur lequel se battent les syndicats. Montrer que le gouvernement se trouve au côté des dirigeants d’entreprises pour poursuivre les travailleurs devant les tribunaux et exiger d’énormes sanctions financières est de nature à l’inciter à moins de zèle. D’après moi cela peut-être même un thème pour les élections régionales dans la mesure où chacun sait bien qu’elles seront politisées et nationalisées. C’est d’ailleurs notre intérêt, à gauche, en général, et dans l’autre gauche, en particulier.
Vendredi 18 septembre. Lyon 14 heures.
VOYAGE A LYON POUR LIBERATION
Aujourd’hui je suis allé à Lyon pour participer à un débat du forum de «Libération». Comme tout le monde le sait, il y a deux gares à Lyon et c’est une source de confusion qui a couté bien des angoisses à nombre de voyageurs. Pour ma part je suis descendu à Lyon Part-dieu, mais il aurait été plus malin de descendre à Lyon Perrache infiniment plus proche de la mairie et du barnum que le Forum de Libération a installé derrière le bâtiment municipal pour faire ses grands débats. Je visite donc le métro une fois de plus et je dois constater qu’il est ici plus propre, plus fluide que celui de Paris. Seul point commun: à Lyon comme à Paris cet espace est réservé aux personnes qui peuvent se servir des escaliers sans difficulté en y portant leurs valises et leurs poussettes à bout de bras. Handicapés, voyageurs et parents d’enfants en bas âge, s’abstenir. Comme «Libération» a oublié de m’inviter au repas qui était servi à l’étage de la mairie comme j’ai pu le constater en venant prendre le café à l’heure où j’étais prévu, j’ai donc pu déjeuner avec mes camarades des comités lyonnais du Parti de Gauche. On a fait un point rapide sur l’état de la discussion dans le Front de gauche et sur l’interview de Marie George Buffet (que tout le monde appelle par son prénom dans mon Parti sans que je sache quand cette mode s’est déclenchée). A lire dans «l’Humanité» de Vendredi, le crayon à la main. A Lyon Le Parti de Gauche recrute bien. J’ai apporté ma contribution car, après le débat au forum de «Libération», nous avons fait trois adhésions dans la salle. Preuve que ce que j’ai dit devait quand même être un peu motivant. Je n’en suis pas peu fier. Mais mon émotion est venue de la rencontre avec Charrier, l’ancien (depuis peu) maire de Vaux en Velin, après le débat, sur le perron de la mairie. Lui a rejoint le Parti de gauche il y a maintenant un mois ou deux et compte tenu de la place qu’il a occupé dans la question de la vie des banlieues c’est pour moi, qui ai été si longtemps élu de banlieue, une référence, une sorte de légende vivante. Savoir qu’il a jugé notre combat digne de sa participation est évidemment très réconfortant et encourageant. D’autres adhésions se dessinent dans le département, venant des rangs «citoyens», d’anciens communistes et de plusieurs socialistes de la gauche du PS. Comme dans beaucoup d’endroits ceux-là sont en train de faire leurs valises. Après les investitures au PS il y aura du mouvement et après l’élection encore. Pas besoin de chercher bien loin pourquoi. Dans la mairie, avant de partir je suis retourné saluer les organisateurs. J’ai croisé dans le hall François Hollande et François Bayrou qui se préparaient au débat qui devait les réunir. Qui le veut peut lire dans «Libération» où en est la conversion des principaux dirigeants socialistes au modèle «démocrate». La déclaration de Martine Aubry selon laquelle elle voit bien que «François Bayrou n’est pas à droite mais il n’a pas encore dit qu’il était de gauche» entre bien dans cette ambiance de glissement savonneux. Ah bon, François Bayrou n’est pas de droite? D’où vient ce certificat? Je vais y revenir sur ce blog dès que ma petite documentation sera reconstituée. Je reviens sur le perron de cette mairie. Evidemment il y avait pas mal de socialistes dans le secteur et j’ai retrouvé de vrais amis de ma vie politique antérieure. Passé les premiers moments de gêne où on se regarde en se demandant comment on va commencer la retrouvaille, l’habitude de plaisanter en auto dérision revient vite, ce qui est le vrai signe de bonne santé mentale. On m’y a associé sans façon. Le sujet du jour c’était l’annonce dans «Libération» du fait que Martine Aubry s’apprêtait à radier 48 000 cartes du PS. Que faut-il penser d’un parti qui déclare que le quart de ses adhérents n’existait pas? Surtout si ça ne les empêchait pas de voter. Je ne veux pas trop y insister mais je veux de nouveau souligner que cela jette un jour tout à fait nouveau sur les votes qui ont conclu les débats auxquels j’ai participé avec d’autres pendant toutes ces années. Retour à Lyon. J’avais donc un débat avec Alain Minc.
Vendredi 18 septembre Lyon 14 heures 30
AVEC ALAIN MINC
Il s’agissait d’un débat demandant si le logiciel social démocrate est toujours d’actualité. Un peu curieux dans la mesure où ni l’un ni l’autre ne sommes favorables à la social démocratie. Certes c’est pour des raisons diamétralement opposées. Mais disons que cela a un peu poussé la discussion dans des directions éloignées du thème lui-même. En réalité nous avons parlé de l’avenir du système capitaliste. Il y a eu un moment formidable quand est venue la question de la dette. Minc a eu cette franchise terrible qui l’honore quand il a fini par dire que la dette, à ce niveau, ne s’épongeait plus que de deux manières, par la guerre ou par l’inflation. C’est exactement ce que je pense aussi. La crise peut se lire comme un effet d’ajustement de la masse des signes monétaires avec la valeur réellement produite. L’écart étant de un a cinquante aujourd’hui on voit que le système, secoué à mort, ne tient que d’un fil nommé «la confiance». A tout instant il peut turbuler. Bien malin qui peut jurer que l’inflation puisse être maitrisée comme un processus progressif et contenu et ne pas exploser au contraire d’une seule étincelle. Cela m’amène sur le sujet de l’état de la crise financière.
La crise financière va rebondir
Les bulles financières entre dans une nouvelle phase de dilatation. Elles sont en voie de reconstitution avant même d’avoir été épongées. Les centaines de milliards injectés par les Etats pour sauver les systèmes bancaires n’ont pas été accompagnés de contreparties sérieuses pour changer les pratiques financières et bancaires. Résultat, ils ont regonflé la bulle financière et bancaire, en ajoutant à celle-ci une bulle supplémentaire d’endettement public notamment américain. La preuve: les marchés boursiers sont en hausse depuis 6 mois, alors que l’activité réelle n’a pas repris et que le chômage augmente massivement. N’oublions pas que 200 000 emplois industriels ont été supprimés en France depuis 1 an. Pourtant le CAC 40 a repris 55 % depuis son plancher de mars 2009. Cette valeur financière ne correspond à aucune nouvelle valeur réelle créée puisque sur la même période le PIB français a baissé de 1,2 %. La financiarisation de l’économie continue en toute impunité. Le système bancaire est revenu a ses pratiques initiales, soit pour boucher ses trous soit pour pouvoir afficher de nouveau des résultats de nature a «rétablir la confiance», c'est-à-dire a empêcher les retraits qui seraient bien vite incompensables. Voyons. L’Etat a versé 21 milliards d’aides publiques en capital aux banques françaises. Dans le même temps la France a connu une restriction historique du crédit aux particuliers et aux PME. Selon la Banque de France: l’encours des crédits aux entreprises a baissé pour la première fois depuis 10 ans en juillet 2009. Cette baisse historique concerne aussi bien les crédits d’investissements que les crédits de trésorerie. Le même mois les défaillances d’entreprises ont augmenté de 18 %! Les banques françaises ont pourtant recommencé à dégager des profits dès le 1er semestre 2009. Cela signifie qu’elles ont utilisé les aides publiques pour investir sur les marchés financiers plutôt que pour financer l’économie. Exemple de la BNP. Elle a reçu 5,1 milliards d’euros d’aides publiques. Elle annonce 1,6 milliards de bénéfices au 1er semestre 2009. Cette même banque a provisionné 1 milliard (ramenés à 0,5 milliards) en bonus pour les traders en août 2009. C'est-à-dire 10 % de l’aide publique reçue qui va passer directement dans la poche des traders. Ainsi on voit comment par tous les aspects le système se montre absolument incapable non seulement d’affronter les conséquences de ses pratiques mais seulement de les corriger. Le danger d’emballement tient à la convergence des facteurs qui peuvent effondrer le système. Ainsi la financiarisation de l’économie réelle. Je parle des LBO. Technique d’achat de société ou l’acheteur s’endette à 80 du prix d’achat et se rembourse en dépeçant l’entreprise achetée. C’est à présent la nouvelle bombe qui menace l’industrie et les banques. En effet cette merveille de bidouillage de rapace est doublement explosive: il gonfle la masse de créances à risques dans l’économie et fragilise les entreprises ainsi rachetées par une gestion à court terme qui vise juste à aspirer leur trésorerie. Or, depuis 4 ans, le marché des LBO a triplé en Europe. 140 milliards d’euros de prêts ont encore été accordés en LBO par les banques en 2007, dont 20 milliards en France. Autant dire que le crédit n’est pas rare pour tout le monde. Avec le retournement de l’activité, une grande partie du système des LBO est menacé d’effondrement. A la fin 2008, 70 % des sociétés sous LBO ne respectaient pas leurs clauses de prêts auprès des banques. «Continental» en est un exemple annonciateur. C’est à cause du rachat en LBO, garce à 16 milliards d’emprunts de Continental par le groupe Schaefler, 3 fois plus petit que lui, que l’entreprise est aujourd’hui liquidée. Alors qu’elle est bénéficiaire notamment dans sa branche pneu dont fait partie l’usine de Clairoix. Aucune leçon n’est pour l’instant tirée pour stopper ces mécanismes destructeurs. Au contraire, c’est justement à un fond LBO, le fond américain HIG, que le gouvernement a confié la reprise de l’usine Molex de Villemur sur Tarn. Tout cela n’a rien de marginal. Il s’agit d’un risque majeur pour la France. Dans notre pays, près de 5000 entreprises, aussi diverses qu’il est possible de l’être, comme Picard et Arena ou Télé Diffusion de France, et plus de 1,5 millions d’emplois sont aujourd’hui sous LBO. Cela représente une masse d’emplois égale à celle du total des entreprises du CAC40 ! Ce n’est pas tout. A ce risque d’implosion locale, s’ajoute le risque importé du fait des engagements des banques françaises sur l’étranger. Les banques françaises sont aussi lourdement exposées au niveau mondial. 8,9 milliards d'euros pour BNP Paribas, 6,5 milliards pour le Crédit agricole, 6,2 milliards pour Natixis et 5,6 milliards pour la Société générale. J’en reste là pour que limiter vos cauchemars. Sachez seulement que le scénario latino américain celui d’une transition provoquée par l’auto blocage du système est inscrit dans ce que je viens de décrire et que cela oblige à penser avec sérieux nos propres stratégie à gauche pour le prendre en compte.
Vendredi 20heures
Intermède
Bon, maintenant un flash back. Je publie à la suite de ces lignes mes notes tirées de ma présence à Strasbourg mercredi, jour où l’on y a élu monsieur Barroso pour un second mandat à la tête de la Commission européenne.
Mercredi 16 septembre après midi.
BAROSO SUPER-STAR
Je sais bien que tout le monde est déjà bien informé à ce sujet et je ne le raconte que pour mémoire. Ils ont donc réélu monsieur Barroso, dans un fauteuil. Celui-ci les a remercié à la fin de l’ovation debout qu’il a reçu de ces gens qui semblaient avoir remporté je ne sais quelle victoire contre je ne sais qui tant ils applaudissaient furieusement. De son côté Barroso a remercié le Parti Populaire Européen pour avoir « pris le risque » (sic en français dans le discours) d’affirmer son soutien des le début. Puis il a remercié le gouvernement social démocrate du Portugal et son premier ministre monsieur Socratés pour avoir porté sa candidature. Inutile d’évoquer les rires amers dans la salle sur nos bancs et notamment ceux de nos camarades portugais du Bloc de Gauche, notre «parti frère», qui auront des élections générales dans quinze jours au Portugal, le même dimanche que nos camarades allemands de Die Linke. Rendez vous dans les urnes, donc. N’empêche. Sans les abstentions et les votes favorables des sociaux démocrates monsieur Barroso serait resté en cale sèche. Comme j’ai eu l’occasion de m’exprimer sur plusieurs médias et que je crois que cela a été vu et entendu je n’y reviens pas ici. Maintenir un libéral caricatural de la période qui est un des responsables du désastre financier que l’on sait est totalement pitoyable. Quelle désinvolture! On voit bien ici la limite de la prétendue démocratie d’opinion. Car l’opinion européenne exprimée de toutes les façons possibles dans la dernière période, et même à droite en France, a été massivement défavorable à monsieur Barroso. Cet épisode fonctionne comme une démonstration des effets possibles invraisemblables de l’effet de bulle en politique. L’union européenne est une bulle bien close. Ce vote restera je le crains dans les annales de l’histoire comme une manifestation de l’incurie de ce temps quand s’avanceront les désastres qu’il contient. J’espère que mes lecteurs ont bien noté que Barroso n’est élu que grâce à l’abstention du groupe socialiste du parlement européen. Ce point n’a pas été compris dans les moments qui ont suivi le vote parce que la règle du jeu est mal connue. Dans le cas présent ne sont comptés que les suffrages exprimés par rapport aux présents dans la salle. Dans ces conditions l’abstention est en réalité un vote favorable pour le mieux placé. Ce n’est donc pas un geste bien courageux de Martin Schulz, le président du groupe socialiste d’avoir demandé a ses députés de s’abstenir. Il a contribué à la victoire de Barroso. Si tout le groupe socialiste avait voté contre Barroso était retoqué. A présent c’est fait. «Je prie pour vous monsieur Barroso et je demande à la sainte mère de notre sauveur de vous inspirer les vertus de sagesse dont elle est si pleine» a déclaré un député conservateur polonais. Pourquoi pas, au point où nous en sommes dans cet hémicycle!
Mercredi encore, 16 heures.
HOMOPHOBES
Eh! Celui là je connais son nom! C’est Landsbergis! N’est-ce pas le héros un tantinet folklorique de la lutte contre l’Union Soviétique en Lituanie? Peut-être un homonyme. Quoiqu’il en soit, en ce moment, un immense démocrate de ce nom est en train de défendre le vote contre une résolution qui vise son pays. Ce héros est en train de soutenir une loi votée en Lituanie qui organise la répression de l’homosexualité sous prétexte de protection de l’enfance. Un orateur se risque à faire remarquer qu’il est pitoyable de voir un pays qui a eu à souffrir l’oppression et qui a tant protester contre se mettre à organiser de telles formes dégradantes de répression. Il faut savoir que la Présidente lituanienne a opposé son veto à deux reprises à ce texte qui met sur le même plan l’homosexualité et la nécrophilie, entre autre sottise. Ce débat me change de mes démêlées d’hier à propos des moutons affectés de la langue bleue. S’agissant de l’homophobie de la majorité législative lituanienne, le commissaire Barrot a exprimé courageusement les «réserves» et même «l’inquiétude» de la Commission. Les homophobes de la Lituanie doivent frémir de peur. Mais comme l’a dit un intervenant de droite, favorable aux homophobes, l’Union Européenne n’a pas compétence dans ce domaine. Ce n’est pas l’avis des attaquants. Ils soutiennent au contraire que l’homophobie met en cause un droit fondamental dans l’Union. Bien vite le commissaire Barrot se presse de convenir que l’Union n’a pas compétence pour les lois sur la famille. Mais la loi homophobe peut remettre en cause les clauses concernant la création culturelle et sa diffusion médiatique et aussi la liberté du commerce électronique. Ca c’est du sérieux! Pour moi, il est temps de s’intéresser à ce que font réellement les pays baltes au lieu de les idéaliser. Ces pays contiennent des êtres humains comme les autres. Avec leur force et leur faiblesse, de droite et de gauche. Sans oublier les imbéciles largement répartis entre tous les camps. Il est absurde d’idéaliser ces pays et de fermer les yeux sur certains débordements qui ne seraient acceptés nulle part ailleurs. Le piédestal des premiers prix d’anti communisme est une vieillerie bien trop étriquée pour aider à vivre dans le moment présent. Cette réaction à la législation anti-homo de la Lituanie est un bon début pour une saine banalisation des relations entre les pays européens. Je déplore seulement qu’il n’y ai eu aucune réaction du genre de celles que nous constatons aujourd’hui quand les lettons ont décidé de payer des retraites aux anciens SS de leur pays. Disons pour l’honneur des gens qui sont ici, que la résolution qui flétrit la loi homophobe est portée sur tous les bancs, à droite et à gauche. Et de même en Lituanie. A présent je quitte mon banc au moment où commence la discussion d’une résolution a propos des traitements infligés aux animaux. On aurait tort de croire que cela ma fasse sourire le moins du monde. J’estime que la façon dont il est procédé dans le transport des animaux ou leur élevage hors sol est une des faces les plus hideuses de ce qu’est en réalité cette société du commerce et du fric ou un être sensible peut être traité avec moins de compassion qu’une chose.
L'EUROPE, HELAS
Je vais interrompre mon récit d’ambiance européenne. Je ne l’ai commencé que pour donner un autre regard sur la vie d’une institution en partant du vécu au fil des heures. Je n’ai pas l’intention d’enjoliver le tableau. Mais en faisant preuve d’ironie je ne crois pas forcer le trait. Bien au contraire. Il en reste tant à dire. Du matin au soir j’ai de bonnes raisons d’écumer de mécontentement. Voyez ces textes dont l’existence m’est révélée trois jours avant le début de la session. En version anglaise. Le programme de la séance, encore en anglais, absolument incompréhensibles qui ne permet de surcroit en aucune façon de savoir de quoi traite leur contenu. Que dire de ces réunions sans traduction, de cette désinvolture à bousculer les ordres du jour en dernière minute, et par-dessus tout, de cette obsession de la concision avec ces temps de paroles en spasme de crapaud. Je me garde pour l’instant de faire des rapprochements que l’on me reprocherait pour leur simplicité entre ces méthodes et le caractère intrinsèquement a-démocratique de cette institution. Mais je les pense de plus en plus fort. Et dans le même temps décroit la ferveur fédéraliste qui m’avait animé tant d’années. Car ce que je vois ne m’inspire rien qui vaille pour mon pays tant est violente, ici, la fureur idéologique des libéraux de tous les pays et puissant l’écho que leur renvoie le conseil et la Commission. Ici la plupart des conceptions qui sont un dénominateur commun de la culture politique française sont considérées comme des extravagances gauchisantes… Mars est plus proche de l'Union Européenne que la République française.
Je m'inquiète pour M.Zélaya. Quelqu'un aurait -il des infos ?
http://committeeagainsthondurascoup.blogspot.com/2009/09/violence-unleashed-on-crowds-outside.html#more
malheureusement en anglais mais ils ont attaqué les manifestants hors de l'ambassade du Brésil. On entend des coups de feu. Il y a au moins un mort. Ils ont coupé l'eau et l'électricité de l'ambassade du Brésil. Des soldats sont postés dans les immeubles autour de l'ambassade et l'armée diffuse l'hymne hondurien très fort!
Regardez l'image des militaires honduriens. Ca fait froid dans le dos
http://www.rnv.gov.ve/noticias/?act=ST&f=41&t=108630
autre article et regardez aussi l'image du lien
http://www.rnv.gov.ve/noticias/index.php?act=ST&f=41&t=108653
Le dirigeant du Front National contre le coup d'Etat Rafael Alegria a dit qu'au moins 300 manifestants ont été arrêtés aujourd'hui. Ils sont dans un stade de football de Tegucigalpa. Il a comparé ce fait avec ce qui se pratiquait pendant la dictature chilienne d'Augusto Pinochet.
Cela fait 88 jours que le peuple hondurien résiste au coup d'Etat. Et plus ils répriment plus le peuple sort dans la rue, a-t-il dit.
Il a certifié que mardi et mercredi le peuple hondurien continuerait dans les rues pour manifester sa résistance contre le putsch et demander le retour immédiat de Zelaya.
L'ambassade n'a plus d'eau ni d'électricité, ni de réserves alimentaires.
Et oui jennifer les stades de foot sud américain de triste mémoire, sont plus vendeur chez les révolutionnaires de salon, cars plus exotique que nos ancien vel'div ou nos futures stades de france d'où les trains partent directement en sous sol...
Comme la révolution néolibérale est lente et silencieuse, comme c'est une révolution de l'information, de l'éducation, de la culture et de la morale, qui s'est opérée depuis bientôt 50 ans, comme le gouvernement par contrainte a cédé la place au gouvernement par séduction en nous laissant à croire que les révolutions se nommes avec des nom de fleurs et qu'elles se font à l'abri du sang et des larmes, nous n'avons toujours pas intégré le discours de Warren Buffet qui nous a pourtant dit que la lutte des classes été toujours d'actualité, et que s'était la sienne qui été en passe de gagner cette révolution silencieuse.
Silencieuse comme le parti de gauche sur les événements du 11 septembre...
Ces événement qui ont transmuté l'image d'une Amérique symbole de la liberté et de l'état de droit en état "corporatiste de type mussolinien" (Terminator s'en réclame dans ses discours sous la plume de georges Schulz, Berlusconi en connaisseur, et Brown en perfide Albion), et en agence de voyage, suprême cynisme, vers le Cuba des baignoires de Guantanamo...
Nos troupes se battant actuellement en notre nom pour le compte de l'otan, et je rafraichis l'alzeimer de @146 (des pas perdus le pariot...) sur les bases des fausses accusassions proférées par GW Busch au lendemain du 11 septembre, je me permet à mon tour d'être halluciné par le manque de débat au sein du parti de gauche sur ce sujet. Les futurs recrues ne sont plus motivées de nos jours ?
@Hold up je te rappelle qu'aprés le temps mûr vient le temps pourri. Nous y sommes. Votre stratégie vous interdit le discours même... Ils ont gagné et ils auront toujours un temps d'avance et nous une peur de retard. Petits joueurs...
Tousse ensemble, tousse ensemble, la société est grippée...
Pour le comparatif patriot-act, politique européenne, le web regorge d'études à ce sujet... Vivement la nouvelle ADOPI !
Pourtant, "Seul la vérité est révolutionnaire." (Orwel)
Vladimir Konstantinovitch Boukovsky ou Boukovski, né le 30 décembre 1942, est un ancien dissident soviétique, qui a passé 12 ans de sa vie emprisonné (camp, prison, hôpital psychiatrique). Il nous parle de notre avenir en comparant le régime soviet qu’il a connu et l’Union Européenne qui installe des goulags intellectuels.
http://leweb2zero.tv/video/ardth_764ab7cecd8303e
JL Mélenchon est-il membre appointé d'un soviet suprême,...malgré lui?
@ Pierre 156
Gouvernement par contrainte, par séduction.
Afin d'éviter et l'un et l'autre, il est indispensable que les politiques, ceux qui sont mis en place pour " gérer la cité ", comme tous les responsables de sociétés, fournissent, datent et signent un contrat, en l'occurrence un programme détaillé, expliquant aux citoyens ce qu'ils s'engagent à faire et ne pas faire.
Lorsque l'on accorde les pleins pouvoirs à 1 seul responsable et c'est le cas pour notre Constitution actuelle, il est totalement DEBILE de lui confier ses propriétés, ses coffres et toutes les clés qui vont avec, sans qu'il ne se soit engagé par contrat (programme), officiel, auparavant.
Pour mémoire, 1 des 2 arguments qui permirent au président de NOTRE REPUBLIQUE, de l'emporter aux dernières élections (débat télévisé Royal Sarkozy) : mais Mme Royal, pour être président, il ne faut pas se mettre en colère.
Un comble de la part de celui qui a prononcé le " casse-toi pauvre con " !
A ce propos, le président de NOTRE REPUBLIQUE, a nous a prouvé qu'il n'était pas DIGNE d'occuper ce poste.
Nous vivons malheureusement dans un monde d'IRRESPONSABLES et ne faisons rien pour en sortir.
Bonjour à tous,
Hold-up, 152, le 22 septembre à 21 : 26
Manuel « Mel » Zelaya, président déchu du Honduras, est rentré, lundi, capitale parce qu’il faut y établir un dialogue pacifique mais il faut rétablir la constitutionalité », a proclamé M. Zelaya dans un appel à la population. Il a également appelé mardi les Honduriens à marcher sur Tegucigalpa, capitale du pays, afin de faire pression sur le pouvoir actuel pour qu’il « cède » et respecte la Constitution. Le président démissionnaire par obligation, a ajouté avec assurance : "Personne ne viendra plus m’arrêter dans mon sommeil et ma position est la suivante : la patrie, la restitution (du pouvoir) ou la mort » même s’il se dit prêt au dialogue. Il a exhorté l’armée à « retourner ses fusils contre les ennemis du peuple, pas contre le peuple » depuis l’ambassade du Brésil au Honduras, où il a trouvé refuge.
http://www.humanite.fr/Le-president-du-Honduras-revient
Éric Woerth, taxer les indemnités journalières de accidentés du travail ?
Juste une petite remarque concernant ce qui se passe en Allemagne ou Die Linke et le SPD ensemble pourraient dépasser la droite, ce qui ne se fera pas étant donné la séparation irréconciliable des "deux gauches" (séparation que certains prônent ici)...résultat : la droite gardera certainement le pouvoir en s'alliant aux libéraux ou en renouvelant la coalition avec le SPD...
Est cela que l'on veut en France en confortant le PS dans sa dérive droitière ?
Pierre
Je te signale que le PG n'existait pas le 11 sept 2001 et même avant décembre 2008. Donc tous les évènements qui ont eu lieu avant, et tu dois l'avouer, il y en a des milliers, il ne les a pas recencés pour écrire un texte sur chacun. Tes accusations sont bizarres et pour le moins de mauvaise foi.
Si tu as envie d'accuser, libre à toi, mais sois crédible!
Mel Zelaya est le president elu du Honduras,
L'Onu doit conformer un corps international pour sortir les putchistes!
Marj
Salut et je suis contente que tu reviennes. Pour battre la droite, il faut s'unir, y compris au PS ou au SPD, je suis d'accord avec toi. Cependant dans le cas allemand, je me souviens que c'est le SPD qui a toujours tourné le dos à Die Linke, quitte à laisser la droite gagner. Renseigne-toi bien, je pense que c'est toujours le cas: le SPD ne veut pas entendre parler de Die Linke, surtout depuis que le rapport de force entre les 2 formations évolue en sa défaveur (mais il n'est pas encore inversé).
Parler du 11 Sept 2001 et de ses corollaires liberticides et bellicistes (Patriot act, Afghanistan, Irak, Pakistan, etc.., sans aborder la thèse conspirationiste dite "de la théorie du complot" est à présent rendu totalement impossible tant le système a été verrouillé. Jean Luc Mélenchon y perdrait la face et toute la gauche aussi. Si "La vérité est révolutionnaire", le mensonge est devenu aujourd'hui son pendant, puisqu'il est "la vérité consensuelle". Toutes les personnes qui contestent les résultats officiels de la commission du 11 09, passent au yeux des tenants du politiquement correct pour de dangereux hurluberlus ou des révisionnistes ou pire des négationistes. Quelle serait la réaction des opposants à cette thèse, si d'aventure un dirigeant politique comme Jean-Luc Mélenchon s'y aventurait? Il perdrait immédiatement toute crédibilité. Les ultras-libéraux de tendance fascistes, les néocons, ont noyauté le système avec l'aide des médias. Ne reste plus qu'à dénoncer les conséquences visibles, mensonges avérés sur les armes de destructions massives en Irak, bourbier afghan, tortures à guantanamo, et toutes les pertes humaines inutiles qui découlent de cette journée de pronunciamiento qui ne dit son nom.
A ce titre, lorsque JL Mélenchon s'exprime sur les "Importants" il dénonce par là, les groupes de pression, Bilderberg, Trilatérale, CFR, etc..., sans les nommer, toujours pour les mêmes raisons de crédibilité.
Les ultras-libéraux sont très forts, ils ont su intégrer en leur sein des groupes de pressions occultes qui oeuvrent en sous mains tout en se dissimulant des peuples, à l'abri de la fameuse et fumeuse "théorie du complot". En parler, c'est déjà passer pour un original, alors les nommer serait pire, passer pour un imbécile peu crédible.
Pour le 11 09, il ne nous reste plus qu'à espérer qu'un jour, la vérité vienne de ses USA coupables, où les familles des victimes, où nombre d'ingénieurs, d'architectes et tant d'autres demandent la réouverture de l'enquête. La vérité n'existe que lorsqu'elle est reconnue par tous. C'est malheureux, mais c'est seulement comme ça que le peuple "panurgique" peut passer des doutes aux certitudes.
@ marj 161
D'accord avec vous : parmi ceux avec lesquels une alliance est possible et souhaitable : les Verts et le N.P.A., car lorsque nous échangeons, sur le terrain, nos principales idées, nous sommes en accord avec eux, ceux parmi les socialistes qui ont soutenu le NON au référendum du T.C.E.et peut-être aussi certains du Modem, qui ont également soutenu le NON au T.C.E. et dont les idées écologiques sont tout à fait acceptables.
Alors que voulons-nous : faire un score acceptable, chacun dans son coin et marquer des points pour être plus fort dans quelques décennies, si d'ici là l'OLIGARCHIE actuelle n'a pas aboli la DEMOCRATIE, ou se mettre au service des citoyens qui VEULENT une autre politique que la MONDIALISATION et la PERTE de tous leurs DROITS ?
Nous ne devrions pas nous poser cette question car la réponse est EVIDENTE.
Je souhaite ajouter ceci :
pour construire un avenir INNOVANT, pour nos descendants, il faudrait arrêter de toujours regarder dans nos rétroviseurs, bien relever la tête, faire travailler notre vue ( que voyons-nous autour de nous : la misère, la faim, la perte de tous nos droits, etc...) et surtout notre imagination, pour construire de nouvelles bases afin d'y assoir une société vivable pour tous, avec le sens du partage, la valorisation du travail, le respect de la loi, de la nature et de l'être humain.
Donc en Ile de France, les petits bourgeois votent vert (cf Yvelines), le peuple s'abstient ou vote à droite (Argenteuil).
Strictement rien à gagner à coller aux basques du PS!
Je me souviens d'i discussion en cellule avec N.Borvo (ça devait être en 1996 ou 1997), j'expliquais que la politique française était de + en + structurée autour du OUI et du NON à Maastricht et secondairement autour du droite/gauche. N.Borvo insista sur le droite-gauche sans vraiment répondre à mon argumentation.
A l'époque le PCF avait encore 10% des voix.
Les faits m'ont largement donné raison depuis. Si le PCF est dans la m.... aujourd'hui, il l'a bien cherché et c'est pas la faute des défilés de mode de R.Hue à Fabien.
S'il persévère tant pis pour lui.
Jennifer,
Merci pour ton sens du débat respectueux, si je suis revenue c'est justement par rapport à toi et à qques autres, décidée à ignorer ceux qui ont un sens du dialogue limité...après tout, il y en a dans toutes les formations et tous les partis.
Ta remarque concernant Die Linke et le SPD est sans doute vraie mais, à la limite peu importe, ce que je voulais faire remarquer c'est que pour accéder à une majorité, il faut tenir compte des forces en présence qu'on le veuille ou non. Vouloir entériner la fracture entre " deux gauches",c'est prendre le risque de laisser le champ libre à des recompositions lqui permettraient à des coalitions rétrogrades de se maintenir au pouvoir et de faire un tel bond en arrière qu'il serait après trés difficile de remonter la pente...je pense que c'est ce vers quoi on nous tire en ce moment...
le président Zelaya dénonce un plan pour l'assassiner dans l'ambassade du brésil
http://www.abn.info.ve/
Images de la répression d'hier
http://committeeagainsthondurascoup.blogspot.com/
@Nipontchik
Ben oui, il n y'a que ceux qui ne font rien qui ne font pas d'erreurs...la différence entre le PCF et d'autres formations, c'est qu'il analyse et assume en général ses erreurs. Le bilan du gouvernement Jospin a été tiré, contrairement au PS qui l'a toujours défendu et a mis en avant des arguments fallacieux (faute des autres par ex).
Toutefois, il est aisé de critiquer puisque lorsque les ministres communistes ont quitté le gvt en 1984, ils ont aussi été critiqué...
@marj post 161
La question que tu poses appelle une réponse qui me semble évidente.
Cogérer avec le PS comme entre 1997 et 2002 et comme un peu partout dans les collectivtés locales ça n'a jamais empêché le PS de glisser vers la droite.
Par contre, ça fait des dégâts collatéraux. La gauche de la gauche qui le fait est entrainée elle aussi vers la droite (le pcf s'en est rendu compte entre 1997 et 2002) et se retrouve laminée aux élections d'après.
Ta question sur l'allemagne aurait pu être posé en Italie au sujet de la politique de Rifondazione face à Berlusconi il ya quelques années. Le faux pragmatisme qui consistait pour battre Berlusconi à tout prix à s'allier avec le centre-gauche pour gouverner a certes permit provisoirement de battre de justesse Berlusconi mais a eut comme effet très concret par la suite l'effondrement de Rifondazione, le retour d'un Berlusconi encore plus fort, et l'émergence d'une extrême-droite encore plus triomphante.
Les travailleurs italiens désespérés par la politique de Prodi ont pour une partie d'entre eux qui étaient restés fidèles à la gauche de la gauche basculés directement à l'extrême-droite.
Ton raisonnement marj consiste à vouloir la même chose pour l'allemagne.
Un gouvernement SPD-Die Linke fera la même politique en allemagne qu'un gouvernement Prodi-Rifondazione en Italie et le résultat sera le même. Die Linke s'effondrera, la droite dure allemande en sortira renforcée et ce sera peut-être pire en allemagne parce que le mouvement social y est bien plus faible qu'en Italie. C'est ça que vous voulez pour Die Linke ?
Vous avez un avant goût de ce qui se passera avec la co-gestion de Berlin entre le Die Linke et le SPD. C'est pire qu'à Paris, c'est pour dire. C'est ça que vous voulez pour les travailleurs allemands ?
La politique du moindre mal est le chemin le plus court vers le pire.
Notre objectif n'est pas seulement de battre la droite. Il est de faire vivre une espérance de rupture avec les contre-réformes libérales pour porter aux pouvoirs nos idées. Si on rentre dans les ministères en laissant notre programme au vestiaire autant rester dehors avec ceux qui luttent.
Si pour battre Sarkozy dans les urnes, il faut renoncer à son indépendance et cautionner une politique libérale du PS, alors il ne faut pas y aller. Parce que si c'est pour faire une politique de droite une fois au pouvoir, il est où l'intérêt de gouverner ?
Le fait que ce soit provisoirement un peu moins pire, ne nous protègera pas du retour d'une droite encore plus dure une fois que nous nous serons décrédibilisés durablement au gouvernement.
C'est désespérant que des militants du pcf en soit encore restés à la nostalgie de la gauche plurielle. Le pcf est en train d'en mourrir à petit feu et certains militants ne se sont pas encore résolut à couper le cordon ombilical avec le PS.
Vous avez essayé mille fois la co-gestion avec le PS, mille fois vous vous êtes trompés et vous êtes à chaque fois sortis plus affaiblis.
Pourquoi ne pas essayer une fois seulement l'indépendance politique par rapport au PS ?
Encore une fois, la seule solution c'est de tracer notre sillon dans l'indépendance totale par rapport au PS. Et pas seulement sur le terrain électoral mais aussi dans les luttes, l'indépendance par rapport aux directions syndicales.
Je désespère à chaque fois de voir que sur le terrain des luttes les camarades du PG et du PCF pour la plupart n'osent pas prendre le contre-pied des directions syndicales quand c'est nécessaire.
Aujourd'hui 2 questions sont à l'ordre du jour: la convergence de ceux qui luttent dans leurs entreprises, convergence qui peut être facilité par l'action conjointe des militants pcf, pg, npa et Lo qui sont dans les entreprises/ les marches contre le chômage et la précarité le 5 décembre, qui peuvent être un point d'appui pour faire converger chômeurs, précaires et salariés qui risquent de perdre leur boulot.
Si on ne fait rien dans les luttes, nous n'aurons rien non plus dans les urnes.
@ langue rouge
Merci d’avoir fait un effort pour les propositions d’un programme (voir post 126). Je cite :
« Ensuite sur le programme, programme qui ne saurait être en dessous des revendications portées par le mouvement social, les questions importantes à discuter pour moi c’est:
La défense des services publics (transport, logement, eau, lycées…).
La suppression des subventions aux entreprises privées
La politique de subvention aux associations
L’accompagnement des chômeurs et des précaires pour les aider à retrouver du boulot
L’environnement (transports publics propres et massifs, logements mieux isolés…) »
Il est facile de lister tout ce qui serait à améliorer. Plus difficile d’indiquer les moyens que l’on va se donner pour atteindre ses objectifs. Pour moi un programme doit comporter ces deux aspects : objectifs et moyens.
Vous me direz que ce n’est pas le souci des électeurs. J’en doute, car si c’était le cas pourquoi ne voteraient-ils pas pour les mieux disants, en général à gauche ? De plus j’observe que N Sarkozy (honte à moi de prononcer ce nom)
avait indiqué un moyen de tenir ses promesses « travailler plus pour gagner plus ». Certes on peut discuter de la crédibilité de l’orientation, mais c’était clairement une indication aux électeurs de la manière dont il comptait procéder (sous-entendu, il y avait également la chasse aux « faignants », la diminution de la redistribution aux moins favorisés qui ne travaillent pas, élément brouillé par de nombreuses promesses aux différentes catégories d’électeurs). De la même manière, à son époque, F Mitterand avait également indiqué une orientation : « les nationalisations ».
En bref, sans faire dans le détail, pourquoi ne pas indiquer l’augmentation des budgets publics par l’augmentation de l’impôt sur le revenu ? Le problème, c’est que chacun à peur de voir ses impôts augmenter, sans être sûr de bénéficier de la redistribution. Il y très longtemp le slogan du PCF était (je crois) « faire payer les 200 familles ». Faut-il le moderniser en disant « faire payer les riches » ? ou, autre piste, « mettre les profits au service de tous ? »
Autre piste, les nationalisations pour faire des SCOP (sociétés coopératives ouvrières de production).
En ce qui me concerne, je suis plutôt d’accord avec J Généreux qui avait déclaré lors du meeting constitutif du Parti de gauche :
« Les plus beaux discours de gauche, ne sont qu'illusion ou tromperie, si l'on
renonce à limiter la concurrence et le libre échange pour faire prévaloir la
coopération des nations, pour préserver les services publics, pour en finir
avec le dumping fiscal et le dumping social" (j’ajouterai le « dumping écologique »)
Que propose aujourd’hui le NPA et le PG ?
(le PCF ayant été au pouvoir avec le PS, et voulant continuer, on sait ce qu’il propose, à savoir grosso modo la même chose que le PS, ou encore la mondialisation « heureuse »)
Marc.Malesherbes
@LR
Je ne suis pas d'accord avec toi car ta vision des choses est trés simpliste et elle pose comme postulat de départ que le PS = UMP, ce que qui n'est pas exact.
Ensuite, ton bilan des "cogestions " est rapide et faux, des avancées existent, ceux qui "cogèrent" comme tu dis, le savent bien et les élections sont là de tte façon pr trancher. Quant à la gauche plurielle, telle qu'elle a été au gouvernement , personne n'en ai nostalgique, le bilan en a été tiré, je l'ai dit.
Mais surtout nos points de vue reposent sur des visions trés différentes de la transformation possible de la société : une qui pense que le changement peut se faire rapidement et d'un coup si je px dire,et l'autre qui pense que ça ne peut se faire que progressivement et en tenant compte des rapports de force et des compromis obligés (avec parfois des reculs je le concède). On peut même dire que la révolution dure ici depuis un siècle au moins !
Ensuite,l'ex de l'Italie n'est pas bon puisque c'est justement l'alliance PS/centre que je combats au lieu de l'entériner comme si les déclarations de certains dirigeants PS valait pour l'ensemble des militants et sympathisants d'un parti dt on connaît les tensions et les divergences internes.
Enfin ton constat "Le pcf est en train d’en mourrir à petit feu et certains militants ne se sont pas encore résolut à couper le cordon ombilical avec le PS.", laisse penser que la solution est simple...si c'était le cas le NPA serait à 20%, ce qui est loin d'être cas, avec 4 % des voix, vous ne pouvez prétendre avoir trouvé le noeud du problème.
Quant aux luttes, je suis bien d'accord et je crois que nous essayons tous de les soutenir mais elles se heurtent malheureusement souvent au rouleau compresseur du gvt, à l'individualisme ambiant entretenu par le manque d'enthousiasme des salariés qui ne voient pas venir d'alternatives politiques émerger.
@ langue rouge
dans votre post 126 vous écrivez comme programme (entre autres)
«...
L’accompagnement des chômeurs et des précaires pour les aider à retrouver du boulot
.. »
L’intention est bonne, mais je pense que c’est trés maladroit comme formulation. En effet cela cautionne l’idée que si ils n’ont pas de boulot, c’est qu’ils ne savent pas chercher ; Or le problème de masse, c’est tout simplement qu’il n’y a pas assez de boulot.
Pourquoi n’y a-t-il pas assez de boulot ? Parce qu’on préfère acheter chinois ou autre, avec une concurrence faussée par plein de dumping (voir la déclaration de J Généreux dans mon post précédent)
Je reconnais pleinement le caractère contradictoire de s’attaquer au libre échange : d’un coté cela donnera du travail, de l’autre cela augmentera les prix au super marché. Mais, l’un dans l’autre, je préfère une société ou on a tous du travail.
Pour revenir à Marx, je crois qu’il déclarait qu’il y avait une « aristocratie ouvrière » aux intérêts liés aux capital. Aujourd’hui la grande majorité d’entre nous sont dans ce cas, par le biais de l’exploitation du travail des chinois et autres (y compris les intellectuels nombreux sur ce blog, et de moi même quand j’achète une boîte de petits pois). Le problème c’est que cela ne durera pas éternellement (il n’y a qu’à voir la baisse constante de l’état providence)
Marc. Malesherbes
@Marc.Malesherbes
Pour le programme, mes propositions étaient très pragmatiques même si elles ne rentraient pas dans le détail. Elles se concentraient donc sur ce que peuvent faire les conseils régionaux et donc évidemment n'intégraient pas la question de l'impôt sur le revenu. Il y a des groupes de travail au NPA qui décortiquent les politiques régionales et qui réflechissent à la manière de décliner très concrètement nos propositions.
Mais grosso modo, les marges de manoeuvres financières sont limitées mais elles existent. J'ai l'impression que la logique qui sera celle du NPA sera de proposer entre autre une suppression des aides aux entreprises pour financer des mesures sociales avec les sommes libérées.
@marj
Je ne dis pas PS=UMP. Je dis que c'est un moindre mal, que c'est moins pire si tu me lis bien. Et c'est pour cela qu'il faut continuer à appeler à battre la droite en votant PS.
Mais co-gérer ce n'est pas la même chose. Ce n'est pas simplement appeler à battre la droite, c'est cautionner.
Et pour ce qui est du bilan des co-gestions, comme pour tout bilan je t'invite à mettre les avancées dans la colonne des + et les reculs dans la colonne des -. Et le bilan de la co-gestion est très largement négatif.
Et un certain nombre d'avancées comme par exemple il y a 2 mandatures la gratuité des transports pour les rmistes, chômeurs et étudiants en Midi-Pyrénées ont été défendu par des élus LCR de l'époque qui n'avaient pas besoin d'être aux exécutifs pour promouvoir et voter en faveur de cette loi.
Le problème quand on est aux exécutifs c'est qu'on est solidaire de tout, des bonnes décisions comme des mauvaises. Et quand la logique globale est très largement sociale-libérale, on est donc solidaire et donc complice d'une logique libérale. Point !
L'exemple de l'Italie marj, c'est ce qui vous pend au nez en France et c'est ce que le PCF fait déjà dans certaines villes avec le modem.
Tu crois peut-être que vous êtes en mesure d'empêcher le PS d'aller vers le Modem ?
Non, le PS ira avec le Modem et si vous ne voulez pas rompre avec le PS vous devrez vous aussi y aller de gré ou de force.
Et l'exemple de l'Italie c'est un bon exemple puisque la politique de Prodi était au bout du compte une politique à la Jospin, un peu plus à droite mais à peine.
Quant au pcf, le fait qu'il meurt à petit feu ne signifie pas que quelque chose d'autre le remplace sur sa gauche. Et c'est le drame d'ailleurs. Les militants qui quittent le pcf pour la plupart ne rejoingent pas d'autres partis et les électeurs qui l'ont quitté malheureusement se sont pour la plupart soit réfugiés dans l'abstention soit allé vers la droite, PS et même FN.
Et si le NPA a fait près de 5% (+4.9%) aux européennes sans présenter Besancenot en tête de liste et avec 75% des électeurs de Besancenot de 2007 qui se sont abstenus et en faisant beaucoup plus que le Front de Gauche chez les jeunes, les ouvriers et les employés, j'aimerais bien savoir combien aurait fait le PCF seul à ces européennes ?
Et je n'ai jamais dit que le NPA était en mesure de rassembler la majorité des travailleurs radicalisés. Le drame c'est que le PCF meurt et que rien pour l'instant ne le remplace.
Mais rassure-toi à ce rythme, je lui donne encore 50 ans s'il n'y a pas de bouleversements majeurs d'ici là. Mais vous pouvez encore réagir !
Quant aux luttes, soyons clairs, l'individualismle tout ça c'est du pipeau. Oui, le mouvement ouvrier est destructuré et affaiblit. Mais entre le 29 janvier et la fin du mois de mars, s'il ne s'est rien passé alors que ça gueulait à la base dans la cgt et que les sondages indiquaient qu'1/3 des français étaient prêts à aller au delà d'une journée d'action sèche, ce n'est pas à cause de l'individualisme mais à cause des directions syndicales. Et malheureusement parmi ces dirigeants, il y en a encore beaucoup qui sont au pcf.
L'individualisme des gens a bon dos.
Aujourd'hui par exemple, les directions syndicales appelleraient à la grève générale, elles ne seraient pas suivit. Mais hier, quelque chose était possible et elles sont pleinement responsable pour nous avoir menés dans le mur en nous épuisant de journées d'action en journées d'action jusqu'à décourager une partie des salariés.
@ L.R. 172
La solution c'est de tracer notre sillon dans l'indépendance.
Qu'avez-vous à répondre à l'éventualité d'alliance avec des membres P.S. d'un courant altermondialiste ou tout au moins avec ceux qui ont soutenu le NON au T.C.E. ?
@ marj
débat intéressant avec Langue rouge, car tu soutiens un point de vue que je ne comprend pas. Il faut dire que tes explications ne me convainquent guère.
Comment peux-tu croire ce que tu dis, qui est plein de contradictions internes (voir ci-dessous) ?
Comme je te respecte, la seule hypothèse réaliste est que tu es dans une municipalité PC-PS, ou associée d’une manière ou une autre. Cela expliquerait ton discours : il faut bien gagner sa vie...
Bien à toi, et bonne chance pour ta municipalité
Marc. Malesherbes
nb : regardes les contradiction, si cela t’intéresse
« si c’était le cas le NPA serait à 20%, ce qui est loin d’être cas, avec 4 % des voix, vous ne pouvez prétendre avoir trouvé le noeud du problème »
renvoyer le NPA à son score pour juger son orientation, vaudrait aussi pour le PCF qui fait aussi autour de 4% « seul », si ce n’est moins. A ce compte, c’est le PS qui a raison quoiqu’il fasse avec 15% à 20% des électeurs, et encore mieux, l’UMP !
« Quant à la gauche plurielle, telle qu’elle a été au gouvernement, personne n’en ai nostalgique, le bilan en a été tiré, je l’ai dit. »
Tiens, tiens.. alors comment justifier que vous continuez avec le PS au niveau des régionales ? En quoi est-ce différent ? Peut-être parce que tu penses que le pouvoir « régional » est d’une autre nature que le national ?
Mais tes arguments (« des avancées existent, ceux qui "cogèrent" comme tu dis, le savent bien et les élections sont là de tte façon pr trancher ») sont exactement de la même nature qu’au niveau national.
En 1984 G.Marchais (contre l'avis semble-t-il) de Fiterman et Juquin fit démissionner les ministres communistes; cela permit au PCF, dans des circonstances difficiles-fin du camp socailiste, offensive du capitalisme financier et libéral, de se maintenir à 10% des voix aux législatives jusqu'en 1997, avec même 1 augmentation du nombre de ses députés, largement due à sa bonne campagne contre Maastricht, en 1997.
Le choix de rentrer au gvt, dans les pires conditions (privatisations, Amsterdam) n'a pas été remis en cause, ce sont les électeurs qui ont botté l'arrière-train de la gauche plurielle en 2002.
Le choix de MGB comme secrétaire nationale puis candidate est tout 1 programme (au temps de Marchais, qq1 comme Fiterman, si pénétré par ses fonctions au plus haut niveau de l'Etat bourgeois, n'aurait pu arriver là). Et ne fit que confirmer la faillite politique du choix de la mutation huesque (abandon même de la notion de socialisme en 1996) et de la gauche plurielle.
Si on était au Japon, le sens de l'honneur, aurait arrêté là cette pente désastreuse.
Malheureusement il existe dans la + grosse partie des dirigeants du PCF un blocage intellectuel sur la question de la communauté d'intérêts supposée avec l'ex-social-démocratie et la "gauche" fut-elle devenue libérale. C'est encore plus profond me semble-t-il que la volonté opportuniste (bien réelle malgré tout) de garder des élus.
Si le PCF aux régionales ne tente pas de capitaliser sur le NON au TCE et à Lisbone, tant pis pour lui, d'autres le feront à sa place.
Vive l'INERTIE et adieu à nos dernières libertés.
Merci à tous pour ces résultats
@177: si dans certaines régions, because alliance PS-Modem, des membres ou des fédérations PS nonistes, rompent avec la direction Aubry-Hamon, alors à mon avis des alliances du reste de la gauche noniste avec eux peuvent être très intéressantes
@Jennifer
Pour certaines "familles" la politique se pratique au minimum sur une échelle future à deux générations. Dans le prolétariat par contre, c'est souvent la troisième qui "bouffe la grenouille".
"Faire de la politique" implique une connaissance historique et géostratégique profonde afin de s'attaquer non à l'écume des choses, mais à leurs causes profondes. Je n'accuse pas, je constate simplement que les causes sont un sujet tabou. La citoyenneté impose l'acceptation de l'héritage, le meilleur comme le pire. Par exemple, la pensée christique ne renie pas l'ancien testament...Ou, plus politique pour ici, W. Buffet ne renie pas la lutte des classes.
Que penser alors du congrés d'Epinay... Et de l'hypothétique candidature de DSK à la présidence de la sous-préfecture France? Des OPA soumise à nos commentaires de suporters sportifs?
Pourquoi les syndicat nous disent toujours qu'ils ne font pas de politique ? Pourquoi les "politiques" font toujours du "syndicalisme"?
"Depuis l'époque des Spartacus, Weishaupt, Karl Marx, Trotski, Belacoon, Rosa Luxembourg et Ema Goldman, cette conspiration mondiale a connu une croissance constante. Cette conspiration a joué un rôle décisif et identifiable dans la Révolution Française. Elle a été le berceau de tous les mouvements subversifs pendant le 19e siècle. Et finalement, ce groupe de personnalités extraordinaires du monde secret des grandes villes d'Europe et d'Amérique ont saisi le peuple Russe par les cheveux, et sont maintenant devenus les maîtres incontestables de cet énorme empire."
Winston Churchill (1874-1965), Premier Ministre de la Grande-Bretagne de 1940 à 1945 et de 1951 à 1955, cité dans le London Press, en 1922
"La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre contre les Etats-Unis. Une guerre permanente, économique, une guerre sans morts. [...] Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. Une guerre inconnue, une guerre permanente, sans morts apparemment, et pourtant une guerre à mort."
François Mitterrand (1916-1996), Ex-Président Français. Commentaire lors d'un entretien privé avant sa mort, cité dans le Courrier International du 13 Avril 2000
J'espère que ces deux personnages historiques te paraîtrons crédibles...
@ Nipontchik 181
Voila, il s'agit bien de cela.
Cela vaut vraiment la peine d'y réfléchir.
A priori, beaucoup de socialistes n'adhèrent plus à la direction politique validant la MONDIALISATION et conduite par M. AUBRY.
Mettons cette hypothèse à l'ordre du jour et passons en revue les cas ou cela se produit.
Instaurons le dialogue, à chaque fois que le cas se présente.
Si sont prises les mesures appropriées ces élections régionales peuvent être l'Apocalypse pour le PS libéral ouiouiste et atlantiste!
A la guerre comme à la guerre; pour gagner un pourcentage de pertes doit être accepté d'avance.
Surtout que le PG n'a pas grand chose à perdre...
@178
Je ne sais pas si ça vaut la peine de te répondre car je n'ai pas l'habitude de répondre à ceux qui parlent à ma place...mais bon, non seulement je te dirais que je n'ai absolument rien à perdre de personnel à une rupture totale PS/PC aux élection locales (merci, j'ai un travail) mais qu'en plus, je n'ai même pas ma carte au PCF.
Seulement, au lieu de parler à la place de...et défendre des positions à l'emporte pièces, je discute et j'essaie de comprendre en écoutant les arguments des uns et des autres sans oublier les réalités du terrain... Mon opinion, en l'occurrence (ms je px me tromper parfois) prend en compte l'analyse de militants PCF (qui n'ont absolument rien d'autres à perdre que du temps et souvent de leur argent) et ont une culture historique et marxiste bien plus développée que bcp d'entre nous. Désolée mais la richesse de leurs analyses et leur actions contredisent totalement la vision du PCF que je lis ici, ramenée uniquement à une histoire de lutte des places...
@Marillion
Les héritiers de "l'état spectacle" se cachent aujourd'hui derrière des clowns, des saltimbanques, parfois des "Stars"... Qui courageusement engagent leurs carrières, et maintenant savent pertinemment à quel lynchage médiatique elles s'exposent. N'oublions pas tout ces scientifiques, architectes, militaires, membres des services secrets, pilotes chevronnés, qui risquent eux aussi la carte sinon de la Vérité, mais celle du doute...
Pour nos héritiers de "l'état spectacle", leur seul courage consiste, en occident, à prendre le risque des urnes afin de faire carrière... Seul leur vocabulaire est outrageusement guerrier mais contrairement aux vrai soldats ils ont l'intention de mourir dans leur lit de sénateur.
On choisi le chef que l'on mérite...
Ce ne sera pas Arcole... Mais, attention, de Villepin a le sabre au clair en ce moment ! Remarque, il risque le croc de boucher... La revanche de Mussolini, contre des éclaircissements sur Clearstream la bien nommée ? Le soutient de JL Mélenhon à Denis Robert ?
Visiblement le ridicule ne tue pas, quand on accepte, par procuration, que ce soit Bigard soi-même qui explique à la France profonde les incohérences criantes du rapports officiel sur les événements du 11 septembre, que l'on cautionne soi-même par un silence complice. C'est par la même l'ensemble de la classe politique qui se discrédite. Mais, n'est-ce pas le but de la manœuvre ? Une autre belle entreprise de démolition contrôlé, non ?...
Le mensonge "par omission" est un mensonge tout de même, et là, "l'omission" est énorme. Bon courage à tous.
@ Maxou
Merci Maxou, pour les informations sur M.Zélaya.Et j'ai bien relevé aussi ton dernier message. Oui, Maxou les crapules ne reculent devant rien et les charognards de l'UMP n'ont aucun honneur :
Figurez-vous que pour trouver de l'argent frais, M Woerth a fait une campagne de communication en affirmant qu'il allait s'attaquer à une " niche fiscale " et que cela ne serait, selon ses mots... " Que justice "....
Connaissez-vous le type de niche fiscale auquel va s'attaquer M. Woerth ?
Oui, non ? On aurait pu imaginer que M.Woerth allait s'intéresser à quelques nantis ou autres tricheurs comme le précise le dossier du dernier " Marianne " qui nous explique dans le détail les combines de certains pour frauder le fisc avec des témoignages saisissants. Des milliards de pertes chaque années en France.
Alors de quelle niche fiscale va t-il s'agir ?
" Éric Woerth veut taxer les indemnités journalières des accidentés du travail "
Voilà la " fameuse niche fiscale " de M.Woerth. Non seulement ces gens sont vulgaires mais ils se conduisent tout à fait et essentiellement comme des porcs.
En ce qui concerne les deux ouvriers morts cet été en allumant un four à la raffinerie de Carling ( Entreprise TOTAL) cela ne sera pas possible.M Woerth est visiblement arrivé trop tard. Par contre M. Woerth va pouvoir aller suçer le sang des 7 autres victimes intoxiquées par la fuite d'amoniac qui s'est ensuivit lors de l'acccident.
M.Woerth va aussi pouvoir s'intéresser aux trois blessés graves du site de Grandpuits (Entreprise TOTAL) où une cuve d'acide sulfurique a explosé cet été. M Woerth pourra vampiriser tous ces accidentés du travail. Il lui en seront reconnaissant et comme dit notre ministre :
" Ce ne sera que Justice ".
Quand la Justice ressemble à l'infamie, alors cela veut dire que tout les mots ont été renversés et que l'on doit se demander dans ces conditions ce que peut signifier encore le mot "Liberté". Mais il est évident que c'est le dictionnaire en entier qui pose maintenant manifestement question.
@LR
Je continue à penser que les élections locales et une élection présidentielle, ça n'est pas la même chose. Je pense aussi que soutenir ou voter des lois ne suffit pas, être force de proposition, être en mesure d'être responsable d'une politique ça va beaucoup plus loin mais je te l'accorde,c'est aussi plus risqué et compliqué...Qui peut penser que les avancées seraient les mêmes sans les élus PCF ?
Habitante de Toulouse, je préfère l'actuelle municipalité et ses tarifs imbattables pour les transports des jeunes par ex...que l'ancienne.
Ensuite, effectivement peut-être que nous n'arriverons pas à éviter l'alliance PS / MODEM et à ce moment là, il faudra en tirer les conséquences. Mais je pense aussi que nous en serons tous responsables et qu'il n'y aura pas de quoi s'en réjouir car ce sera tout l'échiquier politique qui virera à droite.
Le PCF seul et en l'état actuel de ces forces, ne pourra effectivement peut-être pas empêcher ce mouvement mais ceux qui prônent la théorie des "deux gauches" en donnant raison aux tenants de l'alliance centriste en seront aussi responsables.
J'ai peut-être tord mais je vois les choses comme cela.
Enfin, en ce qui concerne les luttes et pour être moi même salariée, je trouve la critique aisée mais peu de monde sur le terrain pour faire le boulot car les syndicats c'est nous ! Les directions ont bon dos mais elles prennent aussi le poul de la base et de l'ensemble des citoyens avant de décider et je comprends que ça n'est pas toujours simple. "Hier quelquechose était possible "Ah bon ? Quoi ? Le grand soir ? Et pourquoi faire ? Ce que j'aime bien au NPA c'est que tout semble simple et clair comme de l'eau de roche...
Dans son édition de ce jour, le Canard enchaîné rappelle opportunément que c'est l'Acte unique adopté par le gouvernement Fabius qui a engagé la libéralisation de la poste et que c'est le gouvernement Jospin qui a organisé l'ouverture progressive à la concurrence du marché du courrier.
Dans ses billets, Jean-Luc Mélenchon devrait éviter de défendre l'action du gouvernement Jospin (auquel il a appartenu). Le bilan de ce gouvernement (privatisations, libéralisations, subordination des élections législatives à l'élection présidentielle...) est mauvais. Les français en ont d'ailleurs jugé ainsi en 2002.
"“Hier quelquechose était possible “Ah bon ? Quoi ? Le grand soir ? Et pourquoi faire ? "
Tout est là. Je te dis que quelque chose était possible et tu me parles de grand soir comme pour décrédibiliser toute idée finallement que rien ne serait plus possible sinon attendre, gérer, encaisser.
Et tu en rajoutes en caricaturant le NPA.
Besancenot à l'époque disait quelque chose de très pragmatique. Il expliquait que si ce mouvement avait pour ambition de faire céder le gouvernement alors il fallait aller plus loin. Et aller plus loin c'était une grève générale reconductible.
Pas pour la révolution, non, juste pour permettre aux salariés de pouvoir converger ensemble pour arracher au gouvernement quelques uns de ces milliards qu'il destinait aux banques.
Evidemment, une grève générale reconductible ça ne se décrète pas. Non, certes, mais ça se prépare. Et rien n'empêchait les directions syndicales de se servir de journées d'actions comme point d'appui pour convaincre les salariés de se mettre en grève sur plusieurs jours.
Imaginez un instant si tous les bureaucrates de la cgt plutôt que de passer leur temps à refroidir les ardeurs de leur base et à fliquer les syndiqués NPA faisaient tout pour faire converger, pour élaborer des mots d'ordre communs et pour convaincre de la nécessité d'une grève reconductible ?
Tout n'aurait pas été possible mais certainement un peu plus que ce que nous avons faits. Et c'est aussi de la faute des directions syndicales, si aujourd'hui les secteurs en pointe qui résistent sont seuls, isolés, sans appuis face à un gouvernement déterminé. Les bastions tombent les uns après les autres et Thibaut méprise ceux qui comme les Conti cherchent à sortir de leur isolement.
Tout cela ce n'est rien d'autre que du pragmatisme. Si on veut faire reculer Sarkozy et pas simplement marquer le coups, en perdant une journée de salaire et en marchant entre République et Nation pour les parisiens alors nous savons qu'une journée même à 3, même à 5 millions ça ne suffit pas.
Donc au moins, ne trompons pas les salariés. Ne leur faisons pas croire qu'en descendant nombreux une journée dans la rue, on y arrivera. C'est ça qui produit du désarroi et qui risque de les faire basculer un peu plus dans le chacun pour soit.
Qu'est ce que les directions syndicales risquaient en essayant ? L'échec ? Cela ne pouvait pas être pire que la journée de mobilisation de juin où nous nous sommes faits ridiculiser avec elles. J'en ai pleuré de rage de voir le peu de monde qu'on était et de voir à la télé les sourires guoguenards du gouvernement. Tout ça pour ça !
Finallement le problème, il est peut-être là. Marj comme de trop nombreux militants du pcf et d'autres à gauche d'ailleurs, tu as enterrés tes rêves. Tu te laisses enfermer dans un faux pragmatisme. Ils sont où tes idéaux ?
Alors ça y est c'est finit. Le communisme tout ça, l'espoir d'une autre société,c'était pour de faux. C'est la fin de l'histoire ? La seule solution qui reste c'est de gérer avec le PS les collectivités locales, de battre la droite au second tour, de remplir le zénith avant les élections, d'appeler à des journées d'action de temps en temps.
C'est tout ?
Mais il y a de quoi se tirer une balle.
Et même quand il y a peu d'espoir, à une époque la fièreté ouvrière, ça voulait dire quelque chose. Tomber oui mais les armes à la main, en se battant. Reculer peut-être mais non sans avoir essayé. Pour regarder ses enfants la tête haute quand ils nous demanderont des comptes.
Non tout n'est pas simple et clair pour le NPA mais tout n'est pas sombre et sans espoir comme cela semble être le cas trop souvent pour la direction du PCF.
@ marj
Il est vrai qu’il y avait un grand nombre de militants « sincères » au PCF, et sans doute y en a-t-il encore. Mais quand tu écris « « Désolée mais la richesse de leurs analyses et leur actions contredisent totalement la vision du PCF que je lis ici... », il me semble qu’il y a confusion entre les militants et la politique. Quelquesoit la sincérité des militants, ce qui compte c’est l’orientation politique de leur parti.
Pour ne pas te paraître sectaire, je vais te citer le cas de Parti de Gauche. J’aime bien JL Mélenchon, son discours, ses orientations. Mais un doute me taraude : a-t-il quitté le PS, fait alliance avec le PCF aux régionales uniquement pour « piquer » des voix au NPA, faire barrage à Besancenot, et renflouer un peu l’image du PCF (opération doublement réussie). En quelque sorte une opération téléguidée par le PS ? Ce qui va dans ce sens c’était sa réélection récente aux sénatoriales (avant son départ du PS). Avec ses positions « nonistes » ouvertes, son affichage avec le PC, sachant ce que sont les grands électeurs PS, comment a-t-il pu être réélu, et non torpillé par d’autres candidats PS ? De plus je n’ai pas entendu une vague de protestation du PS du type « tu dois abandonner ton mandat puisque tu n’es plus des nôtres, et que tu as été élu en tant que PS » (ce qui a été dit pour Bocquel). En disant cela je ne m’attaque aux militants du PG, à leur « sincérité ».
Mais même si on apprend plus tard que mon hypothèse est juste, cela n’empêche pas que JL Mélenchon peut échapper à ses créateurs (comme B Laden aux Américains). C’est pourquoi, j’attend avec impatience de savoir si le rapprochement avec le NPA va prendre corps. Cela ne dépend pas que de lui, mais si cela se fait, cela sera une forte indication qu’il a vraiment pris son indépendance. Mais à nouveau, si c’est pour entrainer le NPA dans la participation aux exécutifs PS-PC, alors on pourra dire que le PS aura vraiment gagné son pari en le faisant réélire sénateur, en réussissant à se rallier la frange de gauche de la gauche.
Marc.Malesherbes
Bonjour;
Voici quelques réflexions autour de la Constitution de la 5ème République.
Source Légifrance, La Constitution du 4 octobre 1958, mise à jour : 26 janvier 2009.
Titre 1 Article 2 :
Son principe est : Gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.
Titre 1 Article 3 :
La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du REFERENDUM
Aucune section du peuple ni aucun INDIVIDU ne peut s’en ATTRIBUER l’exercice.
Voici à présent, quelques modifications apportées par la loi constitutionnelle n°2008-103 du 4 février 2008.
Article 89 :
L’initiative de la REVISION de la Constitution appartient concurremment au PRESIDENT de la République sur proposition du 1er Ministre et aux membres du Parlement.
Le projet ou la proposition de révision doit être examiné dans les Conditions de délai fixées au 3ème alinéa de l’article 42 et voté par les 2 assemblées en termes identiques. La révision est DEFINITIVE après avoir été approuvée par REFERENDUM (ce qui est conforme à la Constitution).
Toutefois, le projet de révision n’est pas présenté au REFERENDUM lorsque le PRESIDENT de la République décide de la soumettre au Parlement convoqué en Congrès : dans ce cas, le projet de révision n’est approuvé que s’il réunit la majorité de 3 cinquièmes des suffrages exprimés (ce qui n’est pas conforme à la Constitution).
Il y a sans doute ABUS de quelque chose. Ce n’est pas à moi d’en JUGER.
Et tout cas, la Constitution de la 5ème République doit être refaite entièrement par les citoyens, car TOUS les pouvoirs appartiennent au président de NOTRE REPUBLIQUE.
Cette Constitution, créée à l’initiative de Ch. de Gaulle, accordait au peuple un DROIT incontestable de contrôle : celui du REFERENDUM
Et bien, le président de NOTRE REPUBLIQUE nous a purement et simplement privés de ce DROIT de REFERENDUM, en modifiant tout seul la Constitution sans possibilité de recourir à un autre REFERENDUM pour en valider les modifications..
Qui nous en a parlé !
Ceci est un VERITABLE SCANDALE NATIONAL.
Alors, le REFERENDUM concernant le T.C.E. est allé à la POUBELLE !
@LR
Ce n'est pas parce que je ne suis pas dans le "y a qu'a, faut qu'on " que j'ai "enterré mes rêves", d'ailleurs j'espère bien que ce ne sont pas simplement des rêves... si j'avais renoncé à quoique ce soit, je ne perdrais mon temps sur ce forum ni dans les nombreuses manifs que j'ai à mon actif, j'irais à la pêche !
Je dis simplement que les choses sont complexes, que rien n'est totalement écrit d'avance, que l'on a le droit de se planter, que seuls ceux qui ne font rien ne se plantent jamais, que la voie royale n'est pas toute tracée , et que je ne crois pas que les changements se feront en un jour ou en un soir ... mais j'ai bon espoir que nous avancions quand même petit à petit,à condition de lutter, de se rassembler intelligemment et parallèlement de proposer des solutions crédibles.
Ensuite, je ne défends pas tous les leaders syndicaux comme je ne défends pas le bilan de tous les élus PCF, j'évite juste les caricatures.
Car tu oublies le contexte : en face des syndicats il y a un gouvernement habile et inflexible, une droite qui ne veut pas plier et ça les leaders syndicaux le savent. Ensuite, le monde syndical comme tu le sais est divisé, or sans union, on ne peut arriver à rien. Quant aux salariés, ils ne se sentent pas tous toujours autant concernés ou ne peuvent pas bouger par crainte de perdre leur emploi ds un contexte de crise.
Je pense donc que chez les leaders syndicaux, comme ds le reste du genre humain il y a de tout,mais que c'est un peu facile de faire retomber l'entière responsabilité de la situation sur eux !
@193: tu dois être 1 peu parano, tout simplement je suppose que dans le 91 Jean-Luc Mélenchon avait des moyens de rétorsion pour des élections locales si le PS tentait d'empêcher son élection au Sénat...et puis le vote des "grands électeurs" reste secret (Chevènement s'est bien fait élire à Belfort en distribuant 1 bouteille de vin aux maires des villages du coin)
@marillion, @ hold-up et @ jennifer, je vous ai répondu en 182 187...
Ce blog tient malheureusement plus de la boite à lettre que du fil de discussion, non ?
Je ne te convaincrai pas marj en particulier si tu me serts sur un plateau le discours de la direction de la cgt qui utilise la division syndicale comme un prétexte et qui se réfugie derrière une soit-disante complexité de la situation pour justifier ses attermoiements.
Mais dis moi plutôt ce que tu penses de ce texte du collectif automobile du NPA
Salariés de l’automobile : ils montrent la voie !
mercredi 23 septembre 2009
Jeudi 17 septembre, 3 000 salariés de la filière automobile manifestaient de la gare du Nord à l’Opéra, puis jusqu’à la place de la Bourse de Paris. Cette manifestation marque de la meilleure des façons la rentrée sociale par ses mots d’ordre, la combativité et la détermination des participants.
Les salariés engagés depuis des mois dans la lutte contre les licenciements et les fermetures de sites se sont retrouvés avec les équipes militantes de la filière automobile (Goodyear, Continental, Michelin, Dunlop, Delphi, PSA Poissy et Aulnay, Renault Cléon, Le Mans et Guyancourt, Ford Blanquefort, GM Strasbourg, Freescale, Molex, New Fabris), des syndicats de Solidaires et de la CFDT.
La manifestation réclamait l'arrêt des sanctions et des poursuites contre les Conti et tous les salariés en lutte, l'interdiction des licenciements, dénonçait les logiques financières et l'aggravation des conditions de travail et proclamait la nécessité de la convergence des luttes.
À l'arrivée, l'esplanade de la Bourse était largement remplie et certains en ont profité pour une visite rapide du symbole des jeux financiers.
Les directions fédérales et confédérales qui avaient, dans les jours précédents, dépensé plus d’énergie pour décourager que pour construire, entravant ainsi le développement de la mobilisation, ont été fort discrètes pendant la manifestation. Mais elles avaient bien l’intention de reprendre la main au cours du meeting final. Mal leur en a pris, car la détermination des Conti et des Goodyear a imposé la prise de parole par les leaders de ces deux luttes. C’est à ce moment que la profonde coupure entre les appareils et les équipes en lutte a éclaté : discours soporifiques sur la Sécurité sociale professionnelle, contre les excès du capitalisme financier, revendication d’une politique industrielle fondée sur l’emploi d’un côté, interventions combatives et bruyamment soutenues par les salariés pour les deux camarades dénonçant la casse de l’emploi, la répression et insistant sur la nécessité de la solidarité et de la coordination des luttes. Ils ont terminé en demandant aux confédérations d’organiser la nécessaire centralisation des luttes pour faire reculer patronat et gouvernement. Cet appel à l’unité n’effaça pas les grimaces hargneuses sur les visages des dirigeants fédéraux.
Certes la coordination des luttes reste compliquée en raison de la disparité des combats engagés, de leur caractère relativement éphémère, des résultats inégaux. Pourtant la rencontre des expériences, des histoires, la confrontation des tactiques et des stratégies dans des mobilisations concrètes, réelles, sont des pas en avant significatifs.
La coordination de tous les salariés engagés dans ces batailles est indispensable. Cependant, si les équipes militantes en sont convaincues, il reste à construire des initiatives permettant d’élargir la mobilisation et à trouver les revendications, les mots d’ordre, les initiatives qui rassemblent tous et toutes pour modifier le rapport de forces en faveur des travailleurs. Ce « tous ensemble » doit se construire sur l’interdiction des licenciements, l’expropriation des licencieurs, les augmentations uniformes des salaires, la lutte contre la dégradation des conditions de travail et le soutien concret aux dizaines de luttes qui se développent jour après jour.
Il faut travailler patiemment à consolider les liens fragiles tissés, à aller vers des coordinations régionales capables de peser dans les luttes au fur et à mesure de leur développement et poser les jalons d’une centralisation des mobilisations. Le meeting de soutien aux Conti à Compiègne (Oise), le 26 septembre sera l’occasion, en manifestant notre solidarité, de poursuivre la construction du « tous ensemble ».
Collectif automobile du NPA
@Pierre
Dire que les intérêts particuliers des grands de ce monde se décident sous les arcades, bien à l'abri des regards exige de chacun, une liberté d'esprit et d'opinion que d'aucuns trouveraient limite puisque elle contredit la grande majorité émergente d'une vox populi abrutie par la récurrence inepte des masse médias. Exemple le G vain de Londres ou celui de demain.
Le savoir nous avance au mieux à répercuter tout cela autour de nous, souvent en pure perte (presque tout le monde s'en fout) au pire à nous rendre aigri de savoir que bien peu de citoyens désirent s'affronter à un mur volontairement occulté.
J'ai constaté de visu le peu de cas que font les gens (en général) de cette cabale voulue et désirée par la minorité des possédants. Oublieux du principe de Pareto, (20% possèdent les 80 %), Il préfèrent s'occuper des possibles. Au plus près de leur réalité. Qui pourrait les blâmer? Ils sont tellement abreuvés de sport de clip-vidéos, de télé réalité et de d'informations bidons, que seuls quelques saltimbanques peuvent encore faire illusion. Malheureusement, les possédants savent que le vrai pouvoir se trouve là. Dans le désintérêt et le retrait des autres à cette bonne vieille lutte des classes, que Warren Buffet est en passe de gagner, ou, a déjà gagné. Encore le principe de Pareto, 20 % des citoyens se sentent vraiment concernés par les problèmes politiques. Acteurs citoyens, militants politiques ou militants syndicalistes, (Il s'en trouve très nombreux sur ce blog), contre 80 % qui se présentent en simple spectateurs, laissant aux autres la lourde tâche des affaires politiques et sociales, pour se recentrer sur leur petit mode de vie. Quand ce n'est pas dans la critique acerbe à leur endroit. N'est-ce pas aussi cela que la société du spectacle a créé insidieusement? Une fin démocratique? Alors si l'intrigue du 11 09, par l'entremise de clowns ou autres artistes, atteint les nombres déterminants du principe de Pareto ce ne sera pas si mal, même si cela resterait fort insuffisant pour renverser l'opinion.
Les hommes politiques comme JL Mélenchon ne pourront l'aborder qu'au jour où une réouverture OFFICIELLE de l'enquête sera enclenchée. Ce sera alors de leur responsabilité, en parler avant les rendrait peu crédible aux yeux de l'opinion. Par contre pour ce qui es de ton questionnement sur le 11 09, tu devrais le poster sur des sites plus consensuels, du genre où les blogueurs en sont encore à se demander qu'elle pouvait être la marque des cutters?
PS: Ces chiffres et ce commentaire ne concernent nullement les acteurs de ce blog, qui eux, oeuvrent tous pour le changement, même si parfois leurs opinions divergent.
mercredi 23 septembre 2009
Le retour du président Manuel Zelaya
Bras de fer explosif au Honduras
« Au Honduras, le retour clandestin du président déchu ravive les tensions », titre un quotidien du soir français, le 22 septembre (1). Est-ce à dire que, dans ce pays, les « tensions » s’étaient atténuées, après le renversement et l’expulsion du président Manuel Zelaya, le 28 juin dernier ? Depuis ce jour, et alors que le Front national de résistance mène de puissantes mobilisations populaires, jamais la répression contre la population n’a cessé, au vu et au su de tous – mais n’émouvant guère les médias. Le 6 août – seize jours avant le retour de M. Zelaya –, le Comité des familles de détenus disparus au Honduras (Cofadeh), comptabilisait deux mille sept cent deux arrestations illégales et neuf meurtres, « certains commis par des militaires habillés en civil » (2). Le bilan s’est alourdi depuis. Mis en sommeil à la fin des années 1980, des escadrons de la mort ont diffusé une liste de cent vingt syndicalistes à abattre. Faut-il s’en étonner ? Le conseiller spécial à la sécurité du « golpiste » Roberto Micheletti n’est autre que M. Billy Joya, ex-membre du Bataillon 3-16, unité militaire responsable de la disparition de cent quatre-vingt-quatre personnes et de l’assassinat de dizaines de militants de gauche, précisément au cours de ces années 1980.
Après deux tentatives infructueuses, les 5 et 24 juillet, le président légitime est donc parvenu à rentrer clandestinement à Tegucigalpa – pour y entamer des négociations avec les secteurs politiques du pays. Il a trouvé refuge dans l’ambassade du Brésil, avec l’accord préalable du président Luiz Inacio Lula da Silva. Preuve, s’il en était besoin, que le sort du Honduras ne provoque pas l’intérêt du seul « déstabilisateur régional » Hugo Chávez.
Les quelque quatre mille partisans de M. Zelaya, qui avaient passé la nuit devant l’ambassade en ont été très violemment délogés – deux morts et trente blessés – le 22 septembre à l’aube. Alors qu’était annoncée une visite de M. Miguel Insulza, secrétaire général de l’Organisation des Etats américains (OEA), M. Micheletti a ordonné la fermeture de tous les aéroports du pays.
Les forces de l’ordre cernent l’ambassade du Brésil, privée d’eau courante, d’électricité, de téléphone, et où la nourriture commence à manquer – bien qu’elle ait été ravitaillée en vivres, le 22 septembre, par la représentation de l’Organisation des Nations unies (ONU) à Tegucigalpa.
Malgré le couvre-feu, la résistance populaire ne fléchit pas. Les médias non inféodés aux putschistes ont été fermés et les forces de l’ordre répriment toute manifestation. Tandis qu’on recense une centaine de blessés dans les hôpitaux de la capitale, plusieurs milliers de personnes ont été arrêtées dans l’ensemble du pays. A Tegucigalpa, entre deux cents et quatre cents d’entre elles sont regroupées… dans le stade Chochy Sosa.
Trente-six ans après les stades de Santiago du Chili.
Maurice Lemoine
(1) Le Monde, daté 23 septembre 2009.
(2) Pagina 12, Buenos Aires, 6 août 2009.
SOUTIEN AU HONDURAS JEUDI 24 et LUNDI 28 SEPTEMBRE
Le président Zelaya de retour au Honduras
Rassemblements Place St Michel à Paris
le jeudi 24 et le lundi 28 septembre
de 18h à 20h
Lundi 21 septembre, le président constitutionnel hondurien Manuel Zelaya est rentré au Honduras, près de trois mois après le coup d’Etat du 28 juin dernier. Pour soutenir son retour, des milliers de Honduriens se sont alors rassemblés à Tegucigalpa, devant l’ambassade du Brésil, où Manuel Zelaya s’est réfugié.
Le gouvernement de facto a aussitôt établi un couvre-feu, et a coupé l’électricité dans ce quartier. Roberto Micheletti actuellement à la tête du pouvoir et représentant d’une oligarchie des plus réactionnaires, a appelé le Brésil « à respecter le mandat d'arrêt dicté contre M. Zelaya en le remettant aux autorités compétentes du Honduras ». Ce gouvernement de facto doit être refusé, ainsi que toutes élections qu'il pourra organiser.
Le Frente Nacional de Resistencia contra el Golpe de Estado au Honduras annonce une répression violente à l’égard des manifestants, alors que depuis des mois, le Peuple hondurien, soulevé pacifiquement depuis l'enlèvement de son président élu, est réprimé de plus en plus violemment par la police et les militaires.
La solidarité internationale est urgente. Les organisations françaises et latino-américaines ci-dessous, qui se félicitent du retour du président Manuel Zelaya, appellent donc à une forte mobilisation sur la place Saint Michel à Paris dans le Vème, le 28 septembre prochain, à 18h30, afin d’exiger :
- La restitution immédiate et inconditionnelle de Manuel Zelaya en tant que président
- Le respect de la liberté d’expression et d’opinion ainsi que de l’intégrité physique des manifestants
- La libération des détenus et la sanction de la répression militaire
- La remise en route du processus de l’assemblée constituante à travers la «cuarta urna»*
- L’Europe ne doit pas reconnaître le gouvernement putschiste ou toute élection qui soit organisée par lui, et doit suspendre toute aide matériel ou appuis économiques avec ce gouvernement
Les Etats-Unis doivent suspendre toute aide militaire et économique au gouvernement de fait de Micheletti, tel qu’il a été décidé par l’Assemblée Générale de l’ONU et de l’OEA.**
Il faut dénoncer le rôle des fonctionnaires de l’administration Bush encore en poste, complices des putschistes au Honduras.
En outre il est nécessaire de dénoncer la présence des bases militaires étasuniennes en Colombie, qui n’ont pour but que de déstabiliser de la région et servir d’appui logistique aux Etats-Unis.
Seul le Peuple a le droit de choisir son président.
Toute atteinte aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales dans le monde concerne aussi la France et l’Europe !
*La « Quatrième urne » pour les élections en novembre 2009, proposée par le gouvernement Zelaya, serait destinée à une consultation populaire permettant au peuple hondurien de s’exprimer sur l’introduction dans la constitution de dispositions sur la démocratie participative.
**Organisation des Nations Unies et Organisation des Etats Américains
http://www.franceameriquelatine.org/index.php?edito=all
L'ambassade brésilienne à Tegucicalpa, qui a exercé son droit d'asile, est en état de siège.
Peut-on concevoir une riposte où toutes les ambassades honduriennes, au Brésil d'abord, au Vénézuéla, en Bolivie et Cuba ensuite, en Argentine et même hors du continent américain, seront traitées de la même façon ?
C'est peut-être naïf. Simple suggestion.