24sept 09

Comme c’est le G20 qui tient le haut du pavé de l’actualité à propos de la façon de sortir de la crise, j’en parle. Juste pour rappeler de qui on parle.

Le G20 est en soi un abus de pouvoir. Pourquoi vingt pays décideraient-ils ce qui est bon pour la planète ? Qui leur donne le pouvoir de parler et de décider de mesures qui s’appliqueront à 192 nations ? Surtout quand le club est constitué sur la base du seul critère de la richesse de ses membres ! Car on ne doit jamais oublier que c’est justement l’accumulation de cette richesse chez certains qui est le problème de tous les autres ! «Oui mais, diront comme d’habitude les prétendus «modérés» partisans de la politique des petits pas : c’est mieux que rien». Ah mais, voila l’inadmissible ! Car il existe une institution représentative de toutes les nations, c’est l’ONU ! Elle dispose même d’un organe dédié aux problèmes du développement et du commerce. C’est la CNUCED (Conférence des nations unies pour le commerce et le développement). Et si par improbable les puissants s’en souciaient, rappelons que l’ONU dispose aussi d’un organe nommé programme des nations unis pour le développement (PNUD) qui a produit un indicateur de développement humain (IDH). Si imparfaits que soient ces organes et leurs instruments, est-ce que la crise écologique et la crise financière en cours ne serait pas le bon moment pour les faire vivre, amender leur fonctionnement, développer leurs méthodes de travail ? Eux sont réellement représentatifs de toute l’humanité ! Par contre, le G20 est un abus de pouvoir des tous puissants. Déjà il a une lourde hérédité. Il est enfant du G8. Quand il est devenu évident que le G8 était un cénacle trop ostentatoirement étroit, un club de très riches trop visibles, le G20 a surgi. En 2008. A Washington, bien sûr. La très discrète ancienne conférence des ministres des finances des 20 premières nations a muté pour devenir ce forum splendide que l’on voit à présent. Cela prouve au moins qu’il est possible de changer du jour au lendemain le statut d’un instrument politique. Ce que j’ai dit à l’instant de la CNUCED et du PNUD n’en est que mieux démontré. Le G20 totalise 90 % de la richesse mondiale pour seulement 65 % de la population mondiale. Les chiffres soulignent la brutalité du procédé qu’incarne cette réunion. 10,5 % des pays du monde décident pour les 89,5 % de pays restants. Et ces presque 90 % de pays tenus à l’ écart de la table des très grands ne disposent que de 15 % de la richesse mondiale. Pourtant ils représentent 35 % de la population mondiale !

TOUJOURS TRES SELECT
On aurait tort de croire que les heureux invités à la jolie table des puissants sont de ce seul fait aussitôt traités en partenaires égaux en droits. Pas du tout. Dans le G20, le G8 fait la loi. Certes, ce n’est là qu’une façon de dire les choses. De lois il n’y aura jamais venant de là. Seulement celle du silence. Il y a ce dont on peut parler et ce qui est tabou. Pour le reste rien ne peut aller plus loin que les déclarations d’intentions. Lesquelles sont immédiatement bornées par la réalité institutionnelle du monde tel qu’il est. Car, si l’on veut bien s’en souvenir, le G20 ne dispose d’aucun organe capable de produire des lois où des règlements. Les parties prenantes peuvent donc juste prendre des engagements généraux. Ceux-ci ne trouvent de réalisations concrètes que si les gouvernements font des propositions à leurs parlements. Et ces derniers ne peuvent légiférer que si les traités internationaux qui les engagent par ailleurs le permettent. Ce qui ne se modifie pas par un communiqué de presse, même à vingt ! Suivez mon regard. Exemple. Si par hasard le G20 acceptait l’idée d’une taxe carbone aux frontières des grands ensemble économique du type de celle que prétend vouloir Nicolas Sarkozy, il faut alors savoir que le traité de Lisbonne l’interdit. Par conséquent il ne reste au G20 en matière économique qu’un instrument direct, le Fond monétaire international (FMI). D’ailleurs la seule mesure concrète et directement applicable du précédent G20 fut précisément de donner au FMI un budget et une mission pour huiler le système financier international. On se souvient que d’heure en heure, sans qu’on sache d'où sortaient en réalité les dites sommes, ce furent cinq mille milliards de dollars dont on parla. Personne aujourd’hui ne réclame le moindre bilan à ce sujet. Ainsi va la vie médiatique.
LA MAUVAISE REPUTATION
A l’époque, le FMI était si sulfureux et mal vu du monde entier qu’on parla de le réformer pour qu’il change ses façons de faire et ses conditions de prêt. On lui demandait aussi de remplir le rôle de surveillant de la finance mondiale  après qu’il n’ait si lamentablement rien vu arriver avec la crise du système financier. Vous aviez oublié tout cela ? Lisez vos journaux du jour. Ecoutez la télé et la radio. Je suis sur que tout cela s’y trouve. Car je crois bien que tout le monde comprend la sale passe dans laquelle est engagée l’humanité. Ca vaut donc la peine de traiter ces sujets avec sérieux et sens des responsabilités. Personne ne songerait a réduire toutes ces importantes réunions où se jouent le sort du monde a un spectacle politicien. Non personne. Donc faisons le bilan de cette réforme du FMI depuis qu’elle a été décidée.
LA (GRANDE) REFORME DU FMI
Le pouvoir au sein du FMI dépend du nombre de quotes parts de chaque pays (185 pays sont membres). Ces parts fixent le pouvoir de vote de chacun. Les Etats-Unis détiennent le plus gros paquet de quotes parts et ils ont donc plus de 16,77 % des droits de votes. Ils sont de ce seul fait le seul pays à disposer à lui seul d’une minorité de blocage. En effet les décisions ne peuvent être prises  qu’avec une majorité de 85 % des suffrages. C'est-à-dire qu’aucune décision ne peut être prise par le FMI sans l’aval des Etats-Unis. Après cela il faut savoir qu’à eux seuls les 5 pays du FMI, Etats-Unis, Japon, Allemagne, France et Royaume-Uni détiennent 38 % des droits de votes. C’est cela l’incroyable qui avait fait réagir lors du précédent sommet du G20 et obligé à annoncer une réforme.. En effet les géants démographiques et économiques du Sud sont des nains au FMI. Et cela alors même que c’est d’eux pour une très large part que dépend la sortie de crise dans la logique du système actuel. Voici les quotes part et droit de vote du bloc émergeant. 3,66 % des droits de vote pour la Chine ! 1,89 % pour l’Inde ! 1,38 % pour le Brésil ! Dès lors la situation vire au grotesque. La Russie pèse autant que les Pays-Bas. La Chine pèse quasi autant que l’Italie. Le Brésil pèse moins que la Suisse. L’Inde pèse moins que la Belgique. L’abus de pouvoir des vieilles puissances éclate au regard. L’Italie pèse autant que le Brésil et l’Inde réunis. La France ou la Grande-Bretagne pèsent plus que tous les pays africains réunis ! Et ainsi de suite.. Le G20 s’était donc engagé la main sur le cœur à rectifier cette odieuse situation. Hurra ! Cette réforme vient d’être votée par le Fonds. Hurra ! Toute la presse en parle car cela tombe en même temps que cette nouvelle réunion du G20 ? De nombreux commentateurs s’inquiètent ? Non ? Ce n’est pas le cas ? Ah bon. Faisons donc nous même l’information, modeste blogueur que nous sommes. Apprenez que la grande réforme FMI, braves gens, ne redistribue que 1,6 % des quotes parts de droit de vote ! Rien de plus.Les pays du Nord passeraient ainsi de 59, 5 % des droits de vote à 57,9 %. Et les pays du sud, qui regroupent pourtant 80 % de la population mondiale passeraient de 40,5 % à 42,1 % des droits de vote. Magnifique, non ? Ce n’est pas tout. 
DOMINIQUE L’ETRANGLEUR FINAL
Et maintenant après la réforme des statuts voyons la réforme des pratiques. Nous n’allons pas parler de mesquineries comme la permanence du soutien du FMI aux voyous qui font de bons putsch. Donc nous laisserons de côté le fait que le FMI et son directeur social démocrate défenseur intransigeant des libertés et des droits de l’homme surtout chez ceux qu’ils n’aiment pas aient accordé cet été 163 millions de dollars de prêts au Honduras des putschistes. Non. Il faut seulement observer comment a été donné suite au principal reproche fait au Fond pour la passé. Il a été mille fois démontré en effet comment le FMI, en intervenant sur des économies asphyxiées, se comportait en fait en étrangleur final avec ses mesures de rebouteux libéraux. Ce genre d’exploits fut la spécialité d’un certain Michel Camdessus, qui fit merveille contre l’Argentine, le Mexique et quelques autres systèmes bancaires qui faillirent déjà envoyer le monde de la finance dans l’abîme du fait de ces médecines ! On connait la recette. Serrer la ceinture. Rien de tel pour finir d’anémier le malade. Ca s’appelait les politiques d’ajustement structurel. Moins d’Etat moins de fonctionnaire, moins de Services public et ainsi de suite. Plus de marché libre et non faussé. Et ainsi de suite. Dominique Strauss-Kahn prolonge cette tradition sans état d’âme. Voyez plutôt. Je commence par la Roumanie. 12 milliards lui sont accordés. Mais avec obligation de réduire le poids du secteur public et du système de retraites :« réduire la masse salariale du secteur public, de 9% du PIB actuellement à environ 6% d'ici cinq ans » a écrit le FMI. Soit l’équivalent de 150 000 postes de fonctionnaires qui seront supprimés. Autre exemple l'Ukraine : 16 milliards lui sont accordés. Avec obligation d’une plus grande discipline budgétaire grâce à la réduction des dépenses sociales, à la hausse des loyers publics et au relèvement de l’âge de la retraite. Le FMI a aussi recommandé à l’Etat ukrainien d’utiliser des recettes de privatisation pour accorder des prêts aux entreprises. On n’est jamais assez prévoyant dans ce domaine au pays de la révolution orange. Voyons la Hongrie. Contre un prêt de 20 milliards d’euros le gouvernement hongrois a gelé les salaires et supprimé le 13ème mois pour les fonctionnaires et les retraités. Encore un exemple pour faire taire ceux qui me reprochent de n’avoir aucune compassion pour les pays baltes. Voyons la malheureuse Lettonie. Elle a reçu un prêt de 7 milliards de dollars accordé conjointement par le fonds et l’UE et conjurer la mise en faillite de l’Etat pourtant délivré de l’économie socialiste qui le paralysait comme on le sait. Pour répondre aux exigences de rigueur budgétaire et de réforme économique imposées par le FMI, l’Etat letton a réduit de 35 % les salaires dans les administrations et le salaire minimum de 25 %. Faut-il nommer salaire ce qui reste ? De toute façon tout était dit depuis la fin du communisme quand la contre révolution Lettonne, en plus de voter les retraites des anciens SS, réussit à imposer un partage capital travail où, à rebours de tous les autres pays de l’ancienne Europe de l’ouest, même les plus réactionnaires, le capital prend cinquante et le travail cinquante, dix points de moins qu’en France par exemple. Bien sûr les impôts ont été bestialement augmentés pour que le peuple socialise les pertes provoquées par la merveilleuse économie libérale. Ça n’a pourtant pas suffi au FMI. La Lettonie s’est donc vu retirer une aide de 200 millions de dollars cet été. Il est vrai que l’Etat avait dépassé le seuil de 5 % de déficit public qui lui avait été imposé par le FMI ! Plus dur que Barroso, Dominique ! Le reste est à l’avenant, jusqu'à la caricature.
Ce sera tout pour cette fois-ci. Je reste pendant d’attendre le résultat de ce nouveau G20. Je ne parle pas de résultats concrets. Je parle de la taille de la bulle de communication qui va sortir de la réunion. Tout en ironisant, je ne perds pas de vue non plus qu’un affichage trop déprimant pourrait avoir aussi un impact réel tout à fait considérable. Supposez que « les marchés » repartent à la baisse, faute d’avoir eu droit à une nouvelle tournée de cadeaux. A tout instant la montagne de « papier pourri » peut connaitre une avalanche. La crise financière n’est pas finie.

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103 commentaires à “Le G20 en vain!”
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  1. maxou dit :

    Les accidentés du travail sont-ils des profiteurs ?
    Le mépris des travailleurs
    Par Arnaud de Broca, secrétaire général de la FNATH, association des accidentés de la vie.
    Qu'il est facile d'encenser les gens qui se lèvent tôt et de les mépriser dès qu'ils sont accidentés ou malades... et tout cela sous couvert d'une pseudo-équité ou justice sociale ! Il a même été fait allusion à un courage politique : pour nus, le courage ne consiste sûrement pas à imposer les victimes du travail.
    Les victimes du travail ne sont pas opposées à être traitées « comme les autres », mais il faut alors que cette volonté d'égalité de traitement ne soit pas utilisée, manipulée et orientée dans le cadre d'une politique de communication bien ficelée. L'égalité de traitement en démocratie, c'est un projet politique, pas un argument tactique. Les partisans de cette fiscalisation se trompent de combat et d'argument. Non nous ne sommes pas dans la cadre du débat sur les « niches fiscales » au même titre que les stock-options ou encore les retraites chapeau. Non les travailleurs devenus accidentés, malades ou handicapés – et y compris lorsque l'arrêt est de courte durée – ne sont pas des parasites ou des profiteurs du système bien à l'abri derrière une confortable pension. Non, il ne s'agit pas de revenus de remplacement payés par la Sécurité sociale au même titre que les indemnités journalières de maladie ou de maternité.
    Il s'agit bien d'un dommage corporel, dont le coût est pris en charge par les employeurs – du moins en partie seulement -, parce que ce sinistre est la réalisation d'un risque professionnel du fait de conditions de travail déplorables. Il s'agit bien de réparer un sinistre car il y a eu, dans la majorité des cas une faute et que ce sinistre cause des préjudices comme, la perte du salaire.
    Tout les rapports commandés par les gouvernements successifs depuis vingt ans. Y compris les rapports parlementaires signés de la main même des députés et sénateurs UMP, ont considéré que la réponse sociale donnée aux victimes du travail est, aujourd'hui, totalement dépassé, si on l'a comparée aux autres régimes de réparation d'un dommage corporel. Le combat est pourtant assez simple : la victime du travail, par rapport à la victime d'un accident de la route, d'une agression, ou d'un accident médical, reste, et de très loin, la moins bien indemnisée dans la France de 2009. De fait, l'indemnisation perçue est forfaitaire, autrement dit limitée à certains des préjudices subis seulement : loin, très loin de l'indemnisation intégrale de tous les préjudices qui prévaux en droit commun. Rien d'étonnant à cela puisque ce régime de réparation a été mis en place en 1898 et n'a jamais bougé dans ses fondamentaux ! Il n'y a donc pas d'avantages indus mais bien une sorte de compensation fiscale à une inégalité de traitement. Pour autant, les victimes du travail sont toutes disposées à abandonner cette exonération si elles devaient recevoir une indemnisation intégrale à la charge des employeurs fautifs ! Alors engageons le vrai débat de la réparation des victimes du travail sur un véritable plan d'équité et pas uniquement sur le terrain de la maîtrise des dépenses de publiques.
    Jean-françois Copé et le gouvernement ont également oublié d'évoquer, dans ce débat qui se veut pourtant aussi un débat de finances publiques et sociales, celui du coût de la sous-déclaration des accidents du travail et maladies professionnelles. Que fait le ministre du rapport de la commission Diricq, qui analyse tous les trois ans l'évolution de la sous-déclaration des accidents du travail ? Alors que cette commission a estimé ce montant annuel à 1,015 milliards d'euros, la dernière loi de financement de la Sécurité sociale a demandé à la branche AT-MP, financée par les employeurs de reverser à l'assurance maladie une somme bien inférieure, égale à 710 millions d'euros. Mais il est sans doute plus confortable d'imposer les victimes et leurs familles à hauteur de 150 millions d'euros que d'exiger, enfin, que les employeurs paient réellement le solde de leurs dettes de 300 millions à l'assurance maladie.
    Certains parlementaires se sont déclarés « mal à l'aise » face à cette proposition. Nous avons devant nous plusieurs semaines pour convaincre de la justesse de nos arguments.

  2. maxou dit :

    Citoyens, l'avenir de La Poste est dans les urnes !
    La vocation citoyenne contre la privatisation de La Poste, que l'« réclamait il y un an déjà, se déroulera du 28 septembre au 3 octobre. Après la mobilisation des postiers du 22 septembre et la grève illimitée lancée dans les 185 bureaux parisiens, fera-t-elle reculer le pouvoir Sarkozyste ? Cette mobilisation est en tout cas inédite. À côté des postiers et des usagers, des milliers de communes de gauche, dans toute la France, s'engagent pour organiser l'événement.
    « Allez-vous participer à la votation citoyenne ? » Pour les Parisiens qui font la queue au guichet du bureau de la rue Tristan-Tzara dans le 18ème arrondissement, c'est une double surprise. D'abord, la privatisation d'un service public et ensuite, de savoir que des collectifs baptisés Sauvons La Poste ou Contre la privatisation organisent un référendum partout en France, du 28 septembre au
    3 octobre. Premières réactions : « Où peut-on voter ? » tant l'attachement à La Poste publique est fort. Antoine, 37 ans, qui travaille à la superette à quelques dizaines de mètres, a pris sur son temps de pause pour faire un saut au guichet afin d'envoyer un recommandé. Devant la file d'attente, il peste quelque peu et regarde régulièrement sa montre. « Si on me garantissait que la privatisation réduirait le temps d'attente, je serais pour ! », lance-t-il, un brin provocant. Mais derrière cette provocation, Antoine n'est pas dupe. « je dis ça, mais je sais pertinemment que cela ne fera qu'empirer la situation », assure-t-il. Pour appuyer sa conviction, son expérience : « Ils ont ouvert la livraison des colis à la concurrence et c'est la pagaille. Les livreurs ne sonnent jamais, ils laissent systématiquement un avis de passage », explique-t-il « Une fois, j'ai réussi à en attraper un devant la boîte aux lettres de mon immeuble et il m'a expliqué que s'il sonnait systématiquement et s'il devait monter pour livrer les colis, jamais il n'arriverait à faire l'ensemble des livraisons. » Michèle, retraité de la fonction publique, renchérit : « Ils nous font à chaque fois le même coup, on va privatiser pour améliorer le service aux usagers... pardon, aux clients. Résultat, pendant quelques mois, les choses sont moins pires et ensuite, cela s'aggrave. »
    « Vous voulez savoir pourquoi il ne faut pas changer le statut de La Poste ? Regardez ce qui se passe à France télécom », interrompt Fabrice, 26 ans, facteur. « La pression les horaires décalés, les non-remplacements de postes... c'est déjà vrai, mais avec la privatisation, cela va s'accélérer. La prochaine vague de suicides, c'est à La Poste que cela aura lieu. Sans compter que comme ils n'arrivent pas à nous faire avaler la pilule, la répression se généralise. Des collègues se sont déjà fait sanctionner pour des retards de quelques minutes, ou pour avoir oublié de distribuer une lettre. » Fabrice, qui est en grève illimitée depuis le 21 septembre, « comme beaucoup de collègues
    parisiens », assure-t-il, est au courant de la votation citoyenne et il encourage les usagers à y participer. En revanche, il ne sait pas trop où auront lieu les votes.
    « il y aura des urnes à la mairie du 18e arrondissement de Paris », assure Daniel Vaillant, le député maire. Il précise, que « les élus socialistes, communistes et Verts de la majorité sont sur la même ligne, privatiser La Poste n'a aucun sens. On nous parle de privatisation nécessaire pour augmenter le capital, faire face à la concurrence européenne, mais cela pourrait se faire sans appel au privé. Les collectivités locales, la Caisse des dépôts peuvent participer à une augmentation du capital de La Poste sans qu'elle soit transformée en « PosteSA ». Ce service essentiel doit rester à 100 % public. Il ne faut pas se leurrer, avec 20 % de privé, ce sont les critères de gestion privés qui seront mis en avant.» Le maire ajoute : « Déjà dans un quartier populaire comme Château-Rouge, où La Poste est extrêmement fréquentée, ils veulent supprimer des guichets, sous prétexte de manque de rentabilité, car les opérations financières y sont plus réduites que d'autres quartiers. On imagine ce que ce serait si La Poste était privatisée. Dans les quartiers populaires, le service minimum : dans les quartiers plus huppés, la débauche de moyens pour attirer le client... » Pour Daniel Vaillant, la privatisation des services publics, qu'elle soit « partielle ou totale, est une erreur ». Pour que la votation soit une réussite, la mairie a également décidé de mettre en place, durant la semaine précédant le vote, une « publicité citoyenne » pour informer les habitants du 18e arrondissement et les inciter à participer. « une démarche qui sera adoptée, je n'en doute pas, dans les arrondissements de gauche de la capitale, ainsi que par la Mairie de Paris », ajoute le député maire.
    Quelques centaines de kilomètres plus au sud, à Firminy dans la Loire. La ville, qui a fait la une de l'actualité au mois de juillet, à la suite de trois nuits de violence après le décès d'un homme en garde à vue, compte 18 300 habitants et des quartiers populaires. Pour Marc Petit, le maire communiste,
    « la Poste est un élément important du lien social ». Comme dans le 18 ème arrondissement de Paris, il ne se fait pas d'illusions et sait parfaitement qu'en cas de privatisation, les bureaux de postes des quartiers populaires « seront les premiers à payer l'addition de l'exigence de rentabilité ». Il a donc décidé de mette à la disposition du collectif contre la privatisation de sa ville des urnes et les locaux de la bourse du travail, « la mairie n'étant pas assez grande pour accueillir un événement comme celui-là ».
    La bataille ne concerne pas uniquement les villes. Dans tous les départements, des collectifs de citoyens, d'associations, de syndicats et de partis politiques se mobilisent. Partout la gauche s'engage, et les élus, maires, conseillers généraux mettent les urnes à la disposition des citoyens locaux... Parmi ces départements, l'Aude fait figure d'exemple. Au cœur du pays cathare, Serge Lépine, maire communiste de Camplong-d'Aude, petit village de 320 habitants, est considéré comme l'un des meneurs du mouvement contre la privatisation. « Cela fait plusieurs mois que nous sommes en bagarre dans le département. En juillet 2008, nous avons vu débarquer dans nos mairies des émissaires de la direction de La Poste qui venaient nous prévenir que nos postes seraient remplacées soit par des points postes chez les commerçants ou, dans le meilleur des cas, que les horaires d'ouverture seraient réduits de manière drastique. Autant dire que les émissaires ne sont pas restés très longtemps dans mon bureau. » Depuis, la bagarre est lancée : appels à la population, rencontres avec les autres élus, occupation de bureaux de poste... Ave son collègue socialiste, Philippe Rappenau, le maire de Douzens, ils ont convaincu de nombreux maires, y compris de droite comme celui de Roquefort-des-Corbières, de se joindre à la lutte. Première victoire, ils ont obtenu un moratoire. Dans l'Aude, aucun bureau de poste n'a été transformé en agence postale depuis maintenant plus de 10 mois. Déjà plus de 150 communes de l'Aude ont annoncé quelles organiseraient la votation citoyenne dans le département. Avec un renfort de poids annoncé par Henry Garino, nouvel adjoint communiste de Carcassonne, qui a prévenu que « la ville allait adhérer à la coordination départementale de défense de La Poste, puis participer à l'organisation du référendum ». La démonstration en actes de l'utilité d'une municipalité de gauche.
    Stéphane Sahuc

  3. jennifer dit :

    Honduras

    Hier matin, les forces armées ont assiégé l'ambassade du Brésil, lançant à l'intérieur des gaz toxiques non identifiés qui ont rendu les gens malades (une personne a vomi du sang etc...) et refusant que les médecins pénétrent dans l'ambassade ou que les personnes affectées sortent se faire soigner.

    Mais la résistance continue:

    http://www.youtube.com/watch?v=YartPc2UBjI&feature=player_embedded

  4. jennifer dit :

    Le conseil de sécurité de l'ONU a demandé qu'on arrête de faire de l'ambassade du Brésil un otage, et des intimidations contre elle. Ils ne connaissent aucune limite ces pustchistes. Et l'inviolabilité des ambassades, connaissent pas?!

    L'Union Européenne a annoncé ce samedi le retour de ses ambassadeurs (retirés pour protester contre le pustch) au Honduras pour aider à rétablir l'ordre constitutionnel et la démocratie. Tout en ajoutant que ce retour ne constitue pas une reconnaissance du régime "de facto" (putschiste)

    Le sommet ASA qui représente 61 pays africains et latino américains a exprimé sa profonde préoccupation par rapport au coup d'Etat de Micheletti.

  5. maxou dit :

    « seul celui qui vote Die Linke est sûr de ne pas réélire la chancelière »
    Dietmar Bartsch, secrétaire exécutif national de Die Linke, évoque les enjeux du scrutin et les défis auxquels doit faire face son parti.
    Envoyé spécial.
    Quels sont les objectifs de Die Linke dans ce scrutin ?
    Dietmar Bartsch. Notre objectif c'est un résultat supérieur au 10 %. Cela serait une première en Allemagne depuis la guerre. Jamais un parti situé sur la gauche du SPD n'a atteint un score aussi élevé. Le résultat de Die Linke va imprégner l'orientation politique des prochaines années. Plus le parti sera fort et plus les autres formations devront se montrer sociales sur le plan intérieur et pacifiques en politique étrangère.
    N'y a-t-il pas un danger de voir une coalition noir-jaune (SDU/FDP), c'est-à-dire une droite pure et dure, s'installer aux commandes ?
    Dietmar Bartsch. Pour la plupart des instituts de sondage l'alliance noir-jaune est favorite. Mais c'était déjà le cas en 2005. Et même en 2002. Et à chaque fois le résultat a infirmé le pronostic. Je pense que la décision va se faire, une nouvelle fois, sur le fil dans les dernières heures avant le scrutin. Mais une chose est claire, qui vote FPD se détermine pour une chancelière Merkel, qui vote SPD aussi. Seul, celui qui vote Linke est certain que sa voix ne servira pas à réélire l'actuelle chancelière.
    Pourquoi une alliance SPD-Linke-Verts au niveau national paraît toujours taboue ?
    Dietmar Bartsch. Une telle coalition demeure exclue après le 27 septembre. Cela tient à des questions de contenu. Si Die Linke renonçait à sa position contre la guerre en Afghanistan, contre Hartz IV, contre la retraite à 67 ans, contre les démontages sociaux, afin d'enter dans une telle coalition alors elle perdrait sa crédibilité et cela se traduirait à l'avenir par un cinglant recul électoral. Quand on abandonne ses principes, on perd. Mais je dis aussi très clairement que nous devons, le regard tourné vers 2013 (la prochaine élection du Bundestag dans quatre ans -, faire en sorte qu'alors une alliance de centre gauche devienne possible. Pour cela il faut cependant que le SPD fasse un véritable aggiornamento et se re-social-démocratise (retrouve se options traditionnelles).
    Que propose Die Linke pour surmonter la crise ?
    Dietmar Bartsch.
    Linke revendique un véritable programme de relance conjoncturelle. Avec des investissements pour l'innovation sociale et écologique. Ainsi seront créés des emplois. Deuxièmement, nous revendiquons la création d'un vaste secteur d'emplois publics subventionnés. Troisièmement, nous indiquons que la poursuite des démontages sociaux est vraiment la mauvaise option. Nous avons besoin d'un salaire minimum, d'augmentations des rémunérations pour que la demande augmente.
    Trois ans après son congrès fondateur, Die Linke n'a toujours pas de véritable programme présentant ses orientations fondamentales. N'est-ce pas un handicap ?
    Dietmar Bartsch. Die Linke a un programme. Nous avions un programme électoral pour le scrutin européen, pour celui du Bundestag. Il est vrai cependant que nous avons, en pleine connaissance de cause, laissé ouvertes un certain nombre de questions de fond. Nous allons y travailler après l'élection du Bundestag? Cela prendra encore un peu de temps. Mais il va falloir néanmoins que nous prenions cette tâche à bras le corps car au plus tard en 2011 il nous faudra disposer d'un nouveau programme de parti.
    Quelles sont les questions qui restent ainsi en suspens ?
    Dietmar Bartsch. La question décisive c'est de déterminer ce qu'est le socialisme du XXIe siècle. Comment organisons-nous une société solidaire, une Europe sociale, écologique et pacifique. Que faire d'une reconquête et d'un élargissement des marges du secteur public, etc ? Tous ces enjeux sont encore objets de controverses que nous portons publiquement dans nos rangs mais aussi au sein du Parti de gauche européen.
    Entretien réalisé par B. O.

  6. curtillat dit :

    Excellente analyse d'Hybris 43.Et pour avoir participé très récemment à une maigrelette réunion de rentrée du FdG désertée par les militants PC j'ai bien vu au fil des interventions embirlificotées des uns et des autres vers oû on allait tomber. Début Septembre les militants PC ne parlaient que de listes autonomes au premier tour. On est passé au questionnement honteux et désormais tout devient plausible et acceptable. La machine bien connue s'est mise en route. Alors on s'en prend violemment à Besancenot qui malheureusement avait bien averti avant les Européennes que certains,ces Européeennes passées, se touneraient à nouveau vers le PS.Nous y sommes ; sauf réaction forte des militants PC,PG,GU le FdG va se terminer en eau de boudin.Pessimisme de l'intelligence, optimisme de la volonté ....

  7. jennifer dit :

    ALERTE!

    Les forces de Micheletti seraient-elles sur le point de s'emparer de l'ambassade du Brésil?

  8. Marc.Malesherbes dit :

    @ Georges Couton
    @ tous

    vous écrivez « Jean-Luc Mélenchon est eurodéputé seulement, mais plus sénateur »

    Je ne sais que penser, car quand je vais sur le site du Sénat
    (ref : http://www.senat.fr/senfic/melenchon_jean_luc86039k.html)
    il est indiqué comme membre du Sénat, même si il ne siège pas :
    « devenu député européen le 14 juillet 2009 (ne peut prendre part aux travaux du Sénat en application des articles L.O.297 et L.O.137-1 du code électoral) »

    Quand on regarde ces articles (voir copie ci-dessous), il est dit qu’il y a « vacance du siège ». Est-ce à dire qu’il ne sera bientôt plus sénateur et qu’une élection partielle lui donnera un successeur ? Ou son mandat est-il simplement « suspendu » le temps de son mandat européen ?

    Bien cordialement
    Marc.Malesherbes

    Article LO137-1
    Le mandat de député est incompatible avec celui de représentant au Parlement européen.
    Tout député élu membre du Parlement européen cesse de ce fait même d'exercer son mandat de parlementaire national. Toutefois, en cas de contestation, la vacance du siège n'est proclamée qu'après la décision juridictionnelle confirmant l'élection. En attendant cette décision, l'intéressé ne peut participer aux travaux de l'Assemblée nationale.

    Article LO297
    Les dispositions du chapitre IV du titre II du livre Ier du présent code sont applicables aux sénateurs.

  9. Marc.Malesherbes dit :

    @ Maxou
    @ à tous
    j’ai lu votre commentaire (n°50) sur l’accord signé entre les trois composantes du front de gauche. Mais je ne sais qu’en penser.
    A première vue, il est surtout destiné à faire barrage à un éventuel accord avec le NPA. En effet il donne une satisfaction de forme au PG par le PCF, qui ne remet nullement en cause sa stratégie d’alliance avec le PS (voir le commentaire de Francis Parny). Que signifie travailler ensemble quand un point essentiel vous divise. A ce compte pourquoi ne pas faire entrer le PS dans le Front de gauche, ou participer comme le PCF aux ateliers avec le PS ? D’autant plus que le PCF va donc avoir deux fers antagoniques sur le feu, avec le PS, avec le front de gauche !
    Je me demande pourquoi le PG a signé un tel texte juste avant la rencontre avec le NPA ? Cela me rappelle, toute chose égale par ailleurs, l’accord qu’avait fait B Hamon avec une partie de la gauche du PS sans JL Mélenchon (sur sa motion avant le congrès du PS) pour forcer la main à JL Mélenchon qui a du s’aligner sans grande concession.
    Ce que j’en déduis c’est que le PG (JL Mélenchon) ne veut pas d’accord avec le NPA (ou ne pense pas que c’est possible). Il fera donc cavalier seul, ou se ralliera à la position du PCF.
    A suivre...

  10. richard 30 dit :

    @ marillon, post 16 du 24 09
    @ sacamuelas 49

    Je partage également votre analyse.
    L'habit ne fait pas le moine. Ces messieurs si bien sur eux, si bien pomponnés, possédant une telle assurance, tellement crédibilisés par les MEDIAS, sont apparemment très corrects, mais au fond d'eux-mêmes, ne sont que des délinquants, des tricheurs, des profiteurs, des êtres qui ne sont pas dignes de confiance.

    " à l'origine de toute fortune, il y a un crime " : pour posséder de l'argent, il faut le prendre ailleurs, pour en posséder autant, il faut faire partie d'une équipe et pour ne pas se faire prendre, il faut que cette équipe soit une équipe de tricheurs et de " mâles-faisants ".
    Peut-être celle de l'Etablissement pour les Normes de l'Arnaque.

    Il est à souhaiter que notre équipe sera très rapidement créée Nous pourrions la baptiser : ESPOIR
    Equipe pour une Société de Protection de l'Ordre et des Intérêts Rééquilibrés

  11. richard 30 dit :

    Il n’est peut-être pas inutile de rappeler les 2 arguments qui ont permis au président de NOTRE REPUBLIQUE, d’obtenir ce poste (débat télévisé Royal -Sarkozy) :

    1- La retraite pour les personnes âgées, maintien des prestations jusqu’en 2020
    Donc, les personnes âgées qui l’ont " bien " soutenu.

    2- Cette phrase INOUBLIABLE de sagesse, d’intelligence et exemplaire : Mais Mme Royal, pour être président, il ne faut pas s’énerver.
    Cela est bien le comble de la part de celui qui a dit depuis : ” casses-toi pauvre con “.

    A propos du 2ème argument, le président de NOTRE REPUBLIQUE nous a prouvé lui-même, qu’il n’était pas digne d’occuper ce poste.

  12. Marc.Malesherbes dit :

    @ Maxou
    @ à tous
    complément à mon texte précédent

    je comprend trés bien que le PG veuille à tout prix un accord avec le PCF pour les régionales. Symboliquement, vis à vis des électeurs, JL Mélenchon a pris partie pour le PCF lors des européeenes. Il lui serait très difficile d’expliquer si peu de temps après qu’il fait accord avec le NPA, contre le PCF associé au PS. Aucun électeur « lambda », n’ayant pas le temps de suivre de prés les dédales de la vie politique, ne le comprendrait.
    Ainsi va la vie politique... l’erreur a été l’accord avec le PCF et non avec le NPA au départ. Mais était-ce possible ?
    Très pessimiste pour l’avenir du PG.. dommage...

  13. Gilles dit :

    @ Marc.Malesherbes Ton post 62

    Marie-Agnès Labarre, membre du Parti de Gauche prendra la place de Jean-Luc Mélenchon dès que la période de vacance sera terminée. Elle la suivante sur la liste proposée lors des sénatoriales de 2004. Cette liste a eu des élus à la proportionnelle. Si un des membres quitte son siège au sénat, c'est le suivant qui siège ou s'il y a deux élus c'est le troisième et ainsi de suite.

    à ton post 65 et à tous

    L'avenir du PG sera se qu'en feront les adhérents partisans. C'est à dire quel corpus idéologique allons-nous collectivement définir, quel projet de refondation, de ruptures, de transformation allons-nous rédiger et proposer au peuple français, quel front politique, électoral, social, civique et citoyen allons-nous proposer, promouvoir et pérenniser ?

    Le débat est ouvert. A nous de le prendre à bras le corps et aussi à nous d'être des instituteurs du peuple.

  14. cpolitic dit :

    Article instructif et lucide. Merci

  15. maxou dit :

    À Bruxelles, la continuité, à New York, le changement !
    Par Francis Wurtz (1)

    Par une de ces coïncidences dont l'histoire à le secret, l'Union européenne vient de renouveler sa confiance à l'un des plus flamboyants soutiens de la politique belliciste de l'ex-président Bush, au moment même où les États-Unis lui infligent un très sévère camouflet ! On se souvient, en effet, que le grand public avait découvert le nom de Barroso à l'occasion du sommet des Açores en 2003, au cours duquel celui qui n'était encore que le premier ministre du Portugal recevait en grande pompe le président américain de l'époque et le chef du gouvernement espagnol d'alors, M. Aznar, pour célébrer spectaculairement... de la guerre en Irak ! On connaît la suite...
    C'est cet homme que, sans surprise, une majorité absolue de députés européens ont reconduit dans ses fonctions de président de la Commission européenne, le 16 septembre. Auparavant, les 27 chefs d'État et de gouvernement en avaient fait unanimement leur candidat. Au Parlement de Strasbourg, en plus de l'essentiel des voix de droite, il a bénéficié de plusieurs dizaines de votes favorables, issus du groupe de l'Alliance progressiste des socialistes et démocrates (ex-PSE), malgré l'annonce tonitruante faite la veille par le président de ce groupe de sa décision « unanime » de s'abstenir-ce qui n'était déjà pas téméraire au vu du bilan de la Commission sortantes...
    quant à Daniel Cohn-Bendit, son irrépressible envie de jour un rôle médiatique l'avait conduit à briser des lances en papier avec M. Barroso, par télés interposées, tout en proposant comme candidat alternatif... François Fillon ! Le piège suprême qu'il pensait tendre à M. Barroso était de tenter d'obtenir un report du vote des parlementaires dans l'espoir d'une prochaine entrée en vigueur du traité de Lisbonne. Celui-ci exige, en effet, que le président de la Commission européenne soit élu non plus seulement par une majorité de députés présents, mais par la majorité absolue de l'ensemble des parlementaires européens élus. Ce faisant, le chouchou actuel des médias a offert à M. Barroso l'occasion de sa présenter aujourd'hui en triomphateur : non seulement, il a été élu immédiatement, mais avec un score supérieur à ce qu'exigeait, le cas échéant, le fameux traité de Lisbonne.
    « Tout ça pour ça ! » a-t-on envie de dire. Tout ce tohu-bohu au ras des pâquerettes a, en effet, conduit à faire l'impasse sur les immenses enjeux de la période : quelles transformations engager pour tirer les enseignements de la crise économique et financière, et répondre aux besoins sociaux, en particulier en matière d'emplois et de salaires ?
    Quels changements opérer en matière de démocratie citoyenne – depuis les entreprises jusqu'aux institutions – pour tirer les leçons de la grave désaffection des Européens vis-à-vis de l'actuelle
    « union » ? Quels pas en avant franchir au plus vite dans le domaine stratégique de la lutte contre les changements climatiques, pour conjurer le risque d'un fiasco de la conférence de l'ONU à Copenhague, en décembre ? Quelles ruptures engager avec la militarisation galopante des relations internationales, développé sous l'ère Bush, avec le consentement de l'union européenne, et qui n'a conduit qu'à exacerber les tensions et à rendre le monde plus dangereux ?
    C'est précisément sur ce dernier terrain que la (bonne) surprise est venue... de la Maison Blanche. Des signes positifs s'étaient manifestaient à cet égard dès cet été (voir « l'Humanité Dimanche » du 6 et du 20 août). Ils se confirment avec éclat aujourd'hui : ce n'est pas banal de voir le président des États-Unis présenter au Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution relançant tous les principes de base de désarment nucléaire – y compris ceux qui touchent à l'« acquis » des « cinq » principales puissances concernées -, réhabilitant les accords de désarmement foulés au pied par son prédécesseur, offrant une solide base de négociation avec l'Iran et crédibilisant sa volonté de changement en abandonnant le projet scélérat du « bouclier antimissile ».
    Tout cela n'efface pas nos désaccords, notamment sur l'Afghanistan, mais, venant des États-Unis, c'est une interpellation de taille pour les dirigeants européens. À Bruxelles, la continuité. À
    New York, le changement !
    (1) Député honoraire au Parlement européen.

  16. Bonjour à tous,
    le G20, ou l'autosuffisance étalée au grand jour, à grands frais, y compris de tonnes de CO2 pour convoyer tout ce petit monde (vive la visioconférence, on est quand même au XXIè siècle !).
    Quant au front de gauche, il va falloir se poser les bonnes questions, et y répondre très vite ! Cela vaut pour l'ensemble des partenaires possibles.

  17. lola dit :

    C'est pas possible cette histoire de FdG!

    Y'a pas moyen de trouver un compromis? tous ensemble au premier tour et on vote tous pour la liste de gauche en tête au second?

    Dans ce cas, le pcf perdrait-il ses élus?

    Le pcf doit faire attention de ne pas créer de l'exaspération dans la gauche.

    L'Histoire a besoin d'une plus grande ambition que simplement une gauche à la solde du ps.

    Le pg ne doit et ne peut pas retourner dans le giron du ps de toute façon, personne comprendrait.

    Avoir des élus c'est pas compliquer: il suffit au pg de faire alliance avec l'ump...XS

    Ce qui est difficile c'est de convaincre que sa vision est juste.

  18. langue-rouge dit :

    Franchement quand je lis que le PG, le PCG et la GU réaffirment leur« volonté de poursuivre, élargir, et enraciner le Front de gauche dans la durée, dans les luttes et dans les urnes » en créant entre autre un « Comité de liaison permanent » du Front de gauche permettant « une coordination suivie de son activité au service d’un travail consistant à ancrer sa démarche dans les urnes », je suis sceptique.

    Que la direction du PCF essaye de se garder sur la gauche tout en s'alliant avec le PS, c'est normal. Mais que le PG juste avant la rencontre avec le NPA signe un tel truc, c'est mauvais signe pour la suite.

    Sur le fond bien sûr je comprend la direction du PG. De fait il y a entre le PG et le PCF un accord sur la stratégie à mener pour renverser le rapport de force face aux tenants des contre-réformes libérales.
    Le centre de gravité de cette stratégie ce sont les élections. L'unité des forces à gauche du PS est censée débloquer les résistances sociales en leur offrant en quelque sorte un débouché naturel politique.
    La transformation repose essentiellement sur sa capacité à conquérir une majorité électorale pour pouvoir appliquer un programme de rupture.

    Le NPA est plus centré sur la question du rapport de force dans les luttes même s'il n'ignore pas la nécessité de mener aussi la bagarre sur le terrain électoral. Cela a comme conséquence qu'il y a une plus grande prudence du NPA sur les marges de manoeuvre dont on dispose au sein des institutions actuelles pour imposer un programme de rupture (voir l'exemple de 1981 quand le PS recule face aux effets économiques de sa politique sociale volontariste face aux refus des pouvoirs économiques de jouer le jeu). D'où pour le NPA l'importance du rapport de force dans la rue et des dynamiques sociales par rapport aux dynamiques proprement électorales.

    Pour caricaturer un peu, pour les directions du PG et du PCF, le modèle c'est la révolution par les urnes alors que pour le NPA c'est la révolution par la rue et/ou par la grève. Et quand je dis ça, je ne juge pas même étant au NPA mon coeur balance davantage du côté de la révolution par la grève.
    Je sais par ailleurs que dire cela ne signifie pas que pour le PG et le PCF les luttes n'ont pas d'importance et que pour le NPA les élections n'en ont pas non plus.

    Maintenant dans la situation actuelle, le PG et le NPA pour des raisons différentes ont à peu près la même approche tactique pour les régionales.
    Le problème de Mélenchon c'est qu'il sait que les désaccords stratégiques avec le NPA sont plus importants qu'avec le PCF. Et il a peur de se retrouver dans un tête à tête avec le NPA et de s'isoler de la direction du PCF qui au delà des désaccords ponctuels sur la tactique électorale est plus proche sur le fond de la stratégie du PG.

    En tant que militant NPA, j'espère que Mélenchon prendra le risque de s'allier avec le NPA même sans le PCF. Mais je suis bien conscient des difficultés.
    Ce serait catastrophique si avec le PCF, le PG était entrainé dans une alliance avec le PS.
    Le NPA seul ne pourra pas incarner efficacement une alternative indépendante par rapport au PS.

  19. maxou dit :

    Lettre au président de la république
    Andrée Piffard
    Vierzon (Cher)

    Vous et votre gouvernement êtes en discussion pour modifier les droits donnés aux mères de famille qui ont travaillé dans le secteur privé et qui, depuis la loi de 1971, votée par la droite de l'époque, qui accorde deux années de majoration par enfant élevé. Je suis une maman de soixante-dix sept ans, mère de cinq enfants. J'ai vu la situation des femmes s'améliorer, se transformer. Cependant, aujourd'hui, leur salaire et leur retraite restent d'un montant inférieur à celui des hommes. C'est elles qui occupent la plupart des emplois à temps partiel. Cela se répercute sur leur progression de carrière et donc sur leur retraite. Ce sont toujours elles qui assument la double journée de travail et donc la fatigue et le stress qui en découlent. Les études montrent qu'être père n'a pas d'incidence sur la carrière professionnelle et donc la retraite des hommes (…)
    Ma mère qui a élevé dix enfants n'a eu aucun droit à l'âge de la retraite.
    C'est nous, les dix enfants, qui lui versions une pension afin qu'elle vive. (…) Je ne souhaite pas que notre société revienne au temps où mes parents ont vécu. (...)

  20. maxou dit :

    L'étatisation de la médecine
    Dr Jean Hvostoff
    Les Molières (Essomme)

    La rémunération à la performance ou contrat d'amélioration des pratiques Individuelles (CAPI) est un nouveau moyen de parvenir à l'étatisation en faisant gober aux médecins le mirage de l'enrichissement. (…) Au fait le CAPI, c'est quoi ? Si j'ai bien compris, il a été créé pour améliorer nos pratiques médicales sous surveillance de la Sécurité sociale. Si nous écoutons bien et mettons en pratiques les conseils (imposés), nous aurons des « bons points », et au bout d'un certain nombre de « bons points », une « image », c'est-à-dire une rémunération forfaitaire. Si nous signons ce contrat, la Sécurité sociale va nous envoyer le listage détaillé des patients qui remplissent le contrat et celui des patients qui ne le remplissent pas. Il sera de notre devoir de suivre ses indications pour que tous les patients entrent dans le contrat. (…)
    Améliorer notre pratique médicale, je ne peux être que pour. (…) Mais je veux rester maître de mes prescriptions car, devant la loi, seul le médecin est responsable de son patient et non la Sécurité sociale et sa « médecine comptable ». Si l'amélioration des pratiques individuelles en entente avec la Sécurité sociale doit se faire, elle ne doit induire aucune contrainte vis-à-vis du médecin et ne comporter aucune rémunération. Car que dire de l'éthique, de la déontologie d'un médecin qui n'accepterait d'améliorer sa pratique médicale que contre de l'argent ?
    Le CAPI tel qu'il est décrit m'apparaît comme un pas de plus vers l'étatisation de la médecine. Pour continuer d'avancer dans cette direction, on s'appuie sur une fausse polémique et, sur une base maquillée, on crée une loi aux dépens des médecins libéraux : l'obligation d'autorisation d'absence. La soi-disant carence, amplifiée par les médias et le gouvernement mais jamais prouvée (même lors de la canicule d'août 2003), des médecins de ville lors des congés estivaux et des ponts fériés va permettre au gouvernement d'obtenir une nouvelle mesure vexatoire pour les médecins libéraux. (...)

  21. VERGNES dit :

    De toutes les façons Mélenchon est contraint de jouer la montre, tant que le Congrès du PG en décembre n'aura pas eu lieu.

    Tout dépend donc des militants du PG. A eux de faire pencher la balance du bon côté.
    Dans le cas contraire c'est la raison d'être du PG qui est en jeu.
    Pourquoi avoir quitté le PS par la grande porte pour revenir par la petite fenêtre par laquelle la direction du PC veut le faire passer.

    Nombreux sont les militants du PC et du PG qui refusent de s'allier au 1er tour avec le PS.
    Faites vous entendre, et localement ensemble avec le NPA et tous ceux qui veulent construire une vraie gauche, regroupons-nous sans attendre les fausses hésitations de la direction du PC et du flou entretenu par Mélenchon malgré ses déclarations proches de celles du NPA

  22. curtillat dit :

    En accord avec VERGNES je tiens à préciser qu'en décembre il sera beaucoup trop tard ! Déjà on rapporte que le PC aurait conclu en douce des accords dans trois régions.On attend le démenti On aurait alors ici des régions avec au premier tour alliance avec le PS et dans d'autres le FdG. Imagine t'on la catastrophe qui s'annonce ? Comme il l'a fait à la fête de l'Huma Jean-Luc Mélenchon doit parler haut et clair et refuser le FdG génetiquement modifié que la direction du PC veut nous imposer.Il sait trés bien qu'il y va de la survie du PG et du FdG

  23. lola dit :

    die linke, projeté à 12.5%

  24. curtillat dit :

    Si Die Linke confirme le sondage sortie des urnes et si se confirme la Bérézina du SPD est-ce que ça va ouvrir les yeux de la direction du PC et encourager Jean-Luc Mélenchon à reprendre l'initiative,?

  25. Hold-up dit :

    Élections Allemandes : ? Quel résultats ?

    Élections Corbeil-Essonnes ? Allons-nous chasser l'escroc de la République ?
    Allons nous foutre dehors de ces élections M.Serge Dassault l'homme qui achetait les voix des électeurs de Corbeil - Essonnes ?

  26. carlo dit :

    Die linke fait mieux que les verts, et le SPD devra désormais accepter de s'allier avec die Linke s'il veut revenir au pouvoir lors des prochaines élections. Ces bons résultats doivent être un encouragement pour Jean-Luc Mélenchon et ils devraient faire réfléchir le PS.

  27. curtillat dit :

    Communiqué ultra rapide du PG ;et j'ajoute ;si dieLinke l'a fait on peut le faire !

  28. Hold-up dit :

    Corbeil Essonne :

    "Début septembre, la vitrine de la permanence du candidat socialiste Carlos Da Silva est brisée à coups de batte de base-ball par des hommes cagoulés qui ont pris la fuite en moto. Après l’annulation du scrutin par le Conseil d’État, Arnaud Lyon-Caen, avocat du candidat communiste Bruno Piriou, dénonçait
    « un climat de menace » et une « atmosphère de type mafieux » à Corbeil-Essonnes. "

    http://www.bastamag.net/spip.php?article670

  29. VERGNES dit :

    L'erreur originelle de Mélenchon est d'avoir voulu à tous prix construire un "die linke" à la française avec le PC, alors que le PC n'en voulait pas et que la situation politique, l'histoire des partis et le mode électoral n'a rien à voir avec la France.

    Cet entêtement confirmé à chacune de ses interventions va emmener le PG dans le mur (c'est à dire dans les bras du PS).

    Mélenchon s'est trompé de partenaire aux Européennes en arguant que le NPA utilisait le critère de durabilité pour ne pas rejoindre le FdG. Mais dés les Européennes passées il a fait sien ce critère de durabilité et d'indépendance du PS.

    Comment aujourd'hui peut-il justifier que ce qui était caractérisé comme sectaire ne l'est plus sitôt l'élection passée.

    Mélenchon a eu le courage politique de quitter le PS, il doit avoir le même courage pour reconnaître qu'il n'a pas choisi la meilleure option pour les Européennes et qu'il faut rectifier le tir pour les Régionales.

    Mélenchon est, de fait, la voix du PG. Mais le PG ne se résume pas au seul Mélenchon.
    La politique ne se résume pas aux déclarations de tribune, si brillantes soit-elles. Le PG c'est surtout des militants de terrain,à eux de se faire
    entendre au plus vite, sinon ils risquent de prendre en retard un train qu'ils n'auront peut-être pas choisi...ou de rester sur le quai.

  30. Hold-up dit :

    Élections en Allemagne / Communiqué du Parti de Gauche

    " Comme on pouvait le craindre la grande coalition rassemblant la droite et les sociaux-démocrates en Allemagne débouche ce soir sur la victoire électorale des conservateurs. Le SPD paie lourdement cette alliance contre nature. Il perd plus d’un tiers de ses voix et atteint son plus mauvais score depuis l’après-guerre.

    La bonne nouvelle à gauche vient de Die Linke. L’autre gauche allemande connaît une progression magnifique. Elle améliore son résultat de 2005 de 50%. Die Linke se classe 4e devant les Verts à l’échelle nationale. C’est un bouleversement politique majeur en Allemagne mais aussi en Europe. Face à la faillite politique de la sociale-démocratie, les salariés allemands sont en train d’ouvrir une autre voie. Le Parti de Gauche, qui s'est placé dès sa naissance dans les pas de Die Linke, reçoit ce vote comme un immense encouragement et une force nouvelle "

  31. jennifer dit :

    Mais alors il a fait combien Die Linke? Merci si quelqu'un sait

  32. Hold-up dit :

    13 % pour Die LInke !

    Info allemande : http://fr.news.yahoo.com/4/20090927/tts-allemagne-elections-urgent-ca02f96_1.html

    On parle de déroute historique pour le SPD. Ils n'ont toujours pas compris que
    l'Histoire s'était remise en marche et que la crise du capitalisme financier signait leur propre échec et éclairait d'un jour nouveau leur nullité politique d'aujourd'hui au regard de leur trahison idéologique d'hier en gouvernant avec la droite. Les Français réservent le même sort au PS, le parti qui se fout de ses militants et qui bourre les urnes pour faire élire des personnalités de droite au sein de la coquille vide- idéologiquement parlant - appelé "PS".
    Ils sont complètement à côté de la plaque.Les temps les rattrapent.

    Pour ce qui douterait de ces conclusions, je les enjoins à regarder cette petite vidéo sur " le temps qu'il fait " à l'heure où les puissances impériales fomentent leur guerre vis à vis de l'Iran.

    Souvenons -nous des propos d'A.Minc relaté ici par JL.Mélenchon.

    Pour A.Mainc très averti sur le sujet et pas dûpe du système pourri qu'il a contribué à promouvoir " Nous sortirons de cette crise par l'inflation ou la guerre " - Nos élites vont visiblement choisir les deux.

    "Le temps qu'il fait" : REGARDEZ CETTE VIDÉO vous saurez exactement où nous sommes et ce ne sont pas les boniments de Madame Lagarde qui nous dissuaderont d'écouter M.Paul Jorion :

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=5055

  33. dorant dit :

    12,4 % et 78 à 80 sièges contre 54 en 2005. Le SPD serait autour de 23 % avec 144 sièges (-79) et les Verts à 10,6 % gagnent 16 sièges : 67 contre 51.
    A droite la CDU perd 1 % et c'est grâce au FDP (libéraux) qui passent de 10 à 15 % que leur coalition sera majoritaire.
    En simplifiant énormément, la droite (les partis bourgeois comme on dit en Allemagne) font 48,5 % et la "gauche" potentielle 46 %.
    La participation est passée de 77 % à 72 %, baisse dans les secteurs populaires d'après les chaînes allemandes.

  34. jennifer dit :

    Merci beaucoup.
    Par contre si je puis abuser de vos lumières 48,5% pour la droite et 46% pour la gauche: la gauche "potentielle" a-t-elle gagné?

  35. jennifer dit :

    La terreur s'abat sur les nuits du Honduras

    Angel Palacios - 26 09 09

    La nuit, la terreur règne au Honduras. La dictature a fait du Honduras une immense prison où les nuits sont mises à profit par des meutes de policiers et de militaires qui perquisitionnent, torturent et pillent.

    La nuit, au Honduras, seule la terreur circule dans les rues : bottes, casques et uniformes. La nuit, des véhicules de militaires et de policiers cagoulés patrouillent les rues, tirant sur les quartiers et les maisons. Ils sortent à grande vitesse des commissariats pour revenir peu après avec leurs camionnettes pleines de citoyens frappés, humiliés, en sang...

    La nuit des couvre-feu est le théâtre préféré des limiers. Le couvre-feu, sans garanties constitutionnelles, sans caméras de télévision ni foules dans les rues, est le moment dont profitent les chiens de la dictature pour semer la terreur. La nuit dernière, nous avons pu parcourir plusieurs quartiers, et voici ce que nous avons vu :

    ° On nous prévient qu'un commando policier est arrivé de façon intempestive à l'un des escaliers du quartier et qu'il va perquisitionner un logement. Il s'agit de la maison d'une peintre très connue du voisinage. Au détour d'un escalier, 8 policiers, comme des chats, encerclent, la maison. Sa façade, de couleur rose, porte un graffiti contre le coup d'Etat. Les policiers étaient en train de cogner sur la porte avec des bâtons. Ils cassent les vitres de la fenêtre. L'un d'eux, bombe lacrymogène en main, calcule l'angle nécessaire à son atterrissage à l'intérieur de la maison. Le véhicule, identifié comme étant de la Police Nationale, les attend au bas des escaliers. Le policier qui conduit les avertit qu'un groupe de journalistes enregistre. Le chef de l'opération (le sous-commissaire García) bouche l'objectif d'une de nos caméras. D'autres camouflent le nom qu'ils portent cousu sur leur veste. Quelques voisins, mis en confiance par la présence de la presse internationale, ouvrent leurs portes et leurs fenêtres pour crier et dénoncer les auteurs de ces actes. Les policiers essaient de se replier...

    La suite sur Telesur en espagnol

  36. Pulchérie D dit :

    @ 88
    Je ne comprends rien à ce forum, mais rien, RIEN.
    Des explications SVP

  37. jennifer dit :

    Six gendarmes accusent leur hiérarchie de racisme
    leparisien.fr - Matthieu Suc- 25.09.2009

    Six militaires d'origine maghrébine et africaine accusent leur hiérarchie de racisme et de discrimination. Ces hommes de la gendarmerie mobile de Versailles-Satory ont envoyé ce midi un courrier à la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde).

    Dans leur courrier, ils réclament une enquête, malgré les risques encourus de «représailles», selon leur propre terme, disciplinaires.

    D'après eux, ils se feraient régulièrement traiter de «bougnoule» ou «nègre» et seraient l'objet d'humiliations répétées par certains supérieurs. Ainsi, lors d'une cérémonie officielle, un capitaine a trempé dans la bière les galons de sous officiers qu'il devait remettre à deux gendarmes de confession musulmane puis leur a demandé d'ouvrir la bouche pour y accueillir les galons imbibés d'alcool... Enfin, leurs notations administratives seraient systématiquement plus basses que celles des nouvelles recrues.

    Contactée, la communication de la gendarmerie reconnaît que «des propos totalement inappropriés» ont été tenus par un capitaine qui a été «lourdement sanctionné».

  38. 4 Août dit :

    @ Jennifer

    C'est du Pinochet 2.0 auquel on assiste... Et personne ne moufte. Au contraire, ça a l'air de bien arranger tout le monde. Sacrée époque !

  39. curtillat dit :

    Sur la Deux pas un mot sur la perçée de Die Linke ! C'est plus facile de s'éterniser sur Polanski.

  40. dorant dit :

    @jennifer : non, elle totalise moins de voix que les partis bourgeois.
    Les dernières estimations donnent les "bourgeois" à 48,4 % et l'ensemble SPD-Verts et die Linke à 45,6 %. Les autres petits partis font 6 % dont l'extrême droite (NPD-DVU) à 2,3 %. Le système électoral est proportionnel pour peu qu'un parti passe la barre des 5%
    Ce qui est vertigineux, c'est qu'en 11 ans, le SPD est passé de 20 millions de voix à 10 millions !
    Les observateurs soulignent la baisse de la participation électorale : 80 % en 1998, 77,7 % en 2005 et 72,5 % aujourd'hui.

  41. jennifer dit :

    Zelaya est enfermé dans l'ambassade du Brésil avec 50 personnes. Ils se sont nourri de biscuits jusqu'à jeudi où ils ont eu leur 1er repas depuis lundi, n'ont pas d'habits de rechange, pas de douche, pas de savon etc... Ils dorment à même le sol.
    Je trouve Micheletti bougrement courageux de revenir comme cela. Il y risque sa peau avec ces fous putschistes qui ont volé le pouvoir!

    http://news.bbc.co.uk/2/hi/americas/8274498.stm

  42. Hold-up dit :

    @ 4 Août

    "Ce forum reprend l’architecture des commissions pour que tout le monde s’y retrouve"

    Merci 4 Août pour l'information. Oui, c'est mieux en le disant. Mais poursuivons l'éclairage... les commissions lors du Remue-méninges ?

    Et l'élection sur Corbeilles - Essonnes, du nouveau ? Le milliardaire noir vulgaire et grotesque et son équipe, il sont virés ?

  43. jennifer dit :

    Dorant,
    je voulais dire quels étaient les pourcentages de voix avant, aux élections antérieures. Est-ce qu'en gros la gauche (SPD+Die Linke+ les verts) perdent et que la droite continue à gagner de plus en plus. Si je comprends sans doute c'est le cas puisque le SPD a perdu 10 millions de militants? Mais est-ce que les militants gagnés par Die Linke compensent en termes de voix pour la gauche ceux perdus par le SPD? Même si ce n'est pas les mêmes. En gros, la vraie gauche est-elle vraiment ce qui remplace le SPD dans la tête des gens, à savoir qu'ils se tournent vers ce qui les défend mieux, alors qu'avant ils croyaient que c'était le SPD?

  44. 4 Août dit :

    @ Jennifer

    "Je trouve Micheletti bougrement courageux "

    Où est la fonction "EDIT" ?

  45. 4 Août dit :

    @ Hold up

    Commissions telles qu'on peut les trouver sur le site du PG.

  46. jennifer dit :

    Kalamar 31
    Je trouve cela bizarre que tu fasses un blog des militants du PG. Ne trouves-tu pas que ce devrait être le rôle du PG? Et/ou qu'il faudrait d'abord en discuter en interne avec tous les camarades. Ca ne s'improvise pas, il me semble. C'est une décision à prendre collectivement et c'est une décision pas anodine mais très politique. Si tu es au PG (j'imagine que tu l'es) peut être tu devrais te renseigner s'il n'y a pas déjà des discussions sur cela.

  47. 4 Août dit :

    @ Hold up

    Il existe une triste réalité: les "déchus" sont toujours reconduits. J'espère que Corbeilles-Essonne fera mentir cet axiome.

  48. jennifer dit :

    4 août
    De quoi tu causes, à propos de la fonction EDIT?

  49. 4 Août dit :

    @ Jennifer

    Ce forum est né d'une absence (de forum) sur le site du PG.


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