Dans cette note je parle d’une élection législative partielle dans les Yvelines. «L’autre gauche» y part groupée autour de la candidature de François Delapierre. Ensemble, le Front de Gauche et le NPA soutiennent le même candidat. Mais cette élection pose un sévère problème de vie démocratique. Délais de campagne grossièrement raccourcis, embrouille d’identité politique des candidats et couvercle de plomb médiatique contre tous ceux qui ne sont pas les candidats officiels sont le lot quotidien. Et c’est devenu dorénavant monnaie courante.
TUYAU DE POELE
Je lis dans le journal le Figaro que le « Nouveau Centre » du ministre de la défense en exercice, «lâche» David Douillet pour l’élection partielle qui aura lieu les deux prochains week end dans la douzième circonscription des Yvelines. Au motif qu’il s’agit "d’un parachuté de l’Etat major parisien de L’UMP". Le Nouveau Centre, Sarkozistes de choc, appelle donc à voter pour le centriste du Modem. Lequel candidat Modem est le premier adjoint du maire socialiste de Poissy. Lequel maire est candidat pour le Parti socialiste, évidemment avec l’appui de sa section locale. Laquelle est composée d’une majorité de militants acquis à Benoit Hamon. Lesquels siègent au conseil municipal, secrétaire de section en tête et votent sans blémir avec leurs nouveaux amis du centre. Lesquels ont aussi dans leur rang l'adjoint aux affaires économiques. Lequel leur a proposé de voter toutes les dérogations au travail du dimanche demandées par le patronat local, non seulement dans les commerces mais aussi dans l'industrie. Lesquelles furent votées par les nouveaux compères centristes et socialistes, avec l'amicale participation des élus de l'opposition UMP. Lesquels laissèrent les trois communistes seuls pour voter contre. Lesquels communistes purent constater que le maximum de courage manifesté par le secrétaire de la section socialiste, membre de la "goche du parti" fut de s'abstenir. Lequel doit être heureux de lire dans une interview de Benoit Hamon, qui dénonce par ailleurs mes "postures", que sans son intervention, et celle de son courant, le PS aurait déjà choisi l’alliance avec le Centre. C’est dire où en est ce Parti ! Et vu de près on voit que c’est encore pire. C’est à dire totalement confus. Quel socialiste sur place, en votant pour le candidat maire socialiste, partisan du travail le dimanche, allié au Modem soutenu par le Nouveau Centre sarkoziste dans sa propre commune, fait-il autre chose que de servir la soupe à des combines qui embrouillent le sens de tous les votes ? La routine du prétendu «vote utile socialiste» dans cette circonscription est une collaboration active à la dilution de la gauche. De l’autre côté de ce tuyau de poêle qui traverse le bureau du ministre de la Défense et charrie la fumée du socialo-centrisme de gauche sur le tableau de la bataille contre l’UMP, il y a le candidat du Front de Gauche. Il s’agit de François Delapierre. Lequel est soutenu évidemment par les trois partis actuels du Front de Gauche, Parti de Gauche dont il est le délégué général, Parti Communiste qui présente la jeune suppléante, et bien sûr la Gauche Unitaire. Mais il y a davantage, comme je l’ai dit. Il y a le soutien d’Olivier Besancenot et du NPA. C’est la première fois que cette configuration est réunie dans une élection législative. Sur le terrain nos amis se sont donc jetés à corps perdus dans la bataille. Comme d’habitude les « observateurs », éthiques et indépendants, ont décidé que le centre d’intérêt de cette élection ce n’est pas l’unité de l’autre gauche mais la présence du judoka David Douillet et du Vert Alain Lipietz. Sans oublier le socialiste dont les liens avec le candidat centriste ne sont expliqués nulle part. A partir de quoi notre candidat n’accède à aucun média ! Fermez le ban. Comme il n’y a que trois semaines de campagne, on devine quelle épreuve physique et psychologique est cette campagne. Le pire est évidemment le court délai de campagne. Comment couvrir un territoire si étendu, des cités si nombreuses, des usines si oppressées par la peur du lendemain et les cadences en accordéon ? De toutes parts la rescousse militante se dispose pour donner le coup de main. Mais ça ne suffit pas. Il faut donc que mes lecteurs s’y mettent, si cette sorte de candidature leur convient et s’ils souhaitent lui voir faire le meilleur résultat possible. Chacun peut y contribuer avec son propre carnet d’adresses électroniques et listes de diffusion. On peut sourire. Vu de loin. Vu de près chaque voix compte, surtout dans une élection partielle où l’abstention est traditionnellement importante. Mais surtout il faut comprendre que la seule prise de conscience qu’il y a une élection est un enjeu. Et l’autre enjeu est de faire connaitre notre candidature de gauche rassemblée.
BREF ET CONFINE
Les délais d’organisation d’une élection partielle sont certes très variables. Considérablement variables. Mais la tendance lourde est à la brièveté. Jusqu'à l’extrême. Pour une cantonale partielle en Gironde, le préfet a non seulement estimé que c’était jouable en plein mois de juillet mais que cinq jours de délai entre l’annonce de la date des deux tours et le dépôt des candidatures c’était convenable. Il restait somptueusement dix jours de campagne, dimanche compris. Ceux qui savent comment se déroule une élection comprennent que, dans les faits, cela signifia tout juste deux ou trois jours pour préparer la profession de foi, les bulletins de vote et à peine davantage pour l’unique tract distribuable dans ce calendrier. On me fit venir sur place. Non pour y faire quoique ce soit de significatif, comme un meeting ou autre chose de ce style qui permet de faire circuler de bouche à oreille un argumentaire de campagne, car dans un tel délai rien n’était jouable. Il s’agissait seulement de tacher d’avoir un peu de médias pour notre candidat du Front de Gauche. Ce qui fut fait. Je pourrai donner de nombreux exemples de cette sorte. J’interprète cette situation dans le cadre du rabougrissement de la démocratie qui est la caractéristique de notre temps, en lien avec le modèle économique dominant qui est très réfractaire aux pratiques citoyennes. Cette tendance s’observe dans le détail. J’ai connu l’époque où l’on affichait beaucoup. C’était un mode ordinaire d’expression politique. Où est-ce possible encore ? Certes l’espace public est saturé d’informations commerciales et publicitaires. Mais où coller nos messages ? Comptez les panneaux disponibles… C’est moins que peau de chagrin. Qui tente d’en sortir à la sauvage prend des risques. Souvent les poursuites judiciaire ne tardent pas. On verra le moment venu ce que nous aurons décidé de dire à propos des plaintes dont nous avons fait l’objet à l’issue de la campagne des européennes. Pour ce qui concerne la distribution des tracts, ce n’est guère mieux. Tous les lieux publics où l’on peut pourtant se promener avec des déguisements vestimentaires de propagande religieuse sont cependant strictement interdits à l’expression politique. De même pour tous les centres commerciaux qui sont l’équivalent moderne de l’ancienne place du marché. Restent donc les marchés. C'est-à-dire, à peu près rien. Ou seulement quelque chose de très socialement typé. Aux portes des entreprises c’est tout juste jouable. Les grilles et tourniquets repoussent les distributeurs de tracts à l’extrême limite de l’accessibilité, parfois sur la chaussée et le plus souvent sous la pression inamicale des vigiles de l’entreprise. Au pied des immeubles, la situation ne s’améliore pas. Digicodes et autres vaines barrières paranoïaques rejettent tout le monde à l’extérieur, loin des boites aux lettres et des portes auxquelles frapper. Seuls les «imprimés sans adresse» de la publicité commerciale passent. On doit donc se débrouiller. Passe-partout et ruses variées desserrent un peu l’étau du silence forcé. Reste la presse. Encore faut-il qu’il y en ait une qui s’occupe du «local». Et, si elle existe, encore faut-il qu’elle soit un tant soit peu équitable. On se souvient de notre élimination de tous les plateaux de France Trois pendant les européennes. Qui a vu comment Jacques Généreux a été rayé de la carte, pendant la totalité de la durée de la campagne européenne par le journal «Ouest France», monopole de presse du grand ouest, catholique et anti communiste viscéral, a une idée de ce qu’est la réalité du pluralisme sous les dehors doucereux du bla-bla à propos de l’indépendance qui sont les refrains hypocrites de ces organes. «L’indépendance» dans ce cas est le droit pour ces derniers de nier l’existence de ceux qui ne sont pas jugés dignes du droit à l’expression par eux. Il faut bien avouer que toute colère est vaine à ce sujet. Le rapport de force est totalement déséquilibré. On ne peut qu’attendre en soupirant d’en être débarrassé par la dure loi du marché et du fric dont ils sont tous les zélés défenseurs. Nous ne disposons donc que d’internet, nos sites, nos blogs et nos listes de diffusion pour nous exprimer. Et notre inusable patience et opiniâtreté à courir sur les franges accessibles des espaces interdits. Je crains que cela ne dure pas. La tendance qui nous a expulsé des portes d’usine, des espaces publics, des cages d’escaliers, et du journal local avance déjà sa main invisible vers notre gorge électronique.
RETOUR AU SCENARIO
J’en reviens à notre campagne dans les Yvelines. François Delapierre explique, argumente, distribue, frappe aux portes. Mais la chape du silence médiatique l’écrase. Il ne peut couvrir le terrain qu’un seul passage télé des autres candidats sature à plein. Quand il fait des communiqués sur les dossiers de la circonscription rien ne passe. Pourquoi le journal « le Parisien » boycotte-il, avec cette férocité, son combat ? Pourquoi ? France Trois c’est plus classique. On connait l’argument que sert la hiérarchie de la chaine : «on se réfère à l’élection précédente et vous n’y étiez pas». Bien sûr ce raisonnement est un attrappe nigaud. Je le sais: je me suis fais attraper. On m'a fait le coup pendant les européennes. Premier temps, on me dit : «ce sont les députés sortants» que nous invitons. Deuxième temps ce sont "les partis sortants". Dans ces conditions le directeur de cabinet de Le Pen, fut invité sur le plateau du débat final de l'élection européenne, et pas moi. Pour m’endormir et faire taire ma protestation, on me promit un passage en "plateau direct" le soir de mon meeting de clôture à Toulouse. J’ai eu la sottise de croire à la bonne foi de mes interlocuteurs. Car le soir venu, deux surprises. D’abord la diffusion était limitée à la seule Haute Garonne. Ensuite « l’interview » fut consacrée à me demander mon avis sur une entreprise qui recyclait les déchets de moteurs d’avions grâce au l’aide d’un fonds européen ! « Alors ! Vous voyez ! Vous qui êtes contre l’Europe ! Vous voyez que l’Europe fait de bonnes choses », s’est exclamé en pleine épectase le lecteur de prompteur avec l’air épanoui qu’ont cette sorte de joyeux drilles quand ils pensent avoir trouvé la question qui tue. « Qu’avez-vous à dire contre ce projet ? » insiste le ravi. Le temps de faire justice de « vous êtes contre l’Europe » et de donner mon avis sur leur « reportage », l’interview était terminée. Evidemment un tel « service public » ne peut pas être défendu. Je ne le défends pas. J’ai été plus souvent interrogé, et de façon mille fois plus honnête et respectueuse de mon point de vue comme de ma dignité, par les télés privées de Toulouse et Montpellier que par ces soi-disant serviteurs du service public. Donc, là, dans les Yvelines, on recommence le même film. Puisque François Delapierre n’était pas candidat la dernière fois, puisque le Front de Gauche n’existait pas aux précédentes législatives, « bla bla bla », pas de droit à l'image ni à la citation. Et quand on insiste, on nous réplique : «de toute façon les communistes ont fait deux pour cent la dernière fois». Bien sûr ces raisonnements n’ont aucune valeur et il n’est même pas sûr que ceux qui les énoncent y croient eux-mêmes. D’ailleurs si on regarde la série des cinq partielles qui ont eu lieu dans le département des Yvelines, toutes menées sous la bannière du Front de gauche, avec candidature PCF-PG dans tous les cas, on voit que le score multiplie plusieurs fois partout celui des communistes à l’élection précédente. Ici c’est la première fois que le candidat titulaire est PG. Je trouve que cela donne un intérêt à ce qu’il fait. L’appui du NPA également est un évènement. Pourquoi n’en passe-t-il rien en presse? Que se passe-t-il ? Je suis perplexe. On m’a déjà bien expliqué que le problème vital de la scène médiatique est de donner à voir des «histoires». Hors dans les Yvelines, «l’histoire» ce serait celle de la compétition entre les Verts et le PS, depuis le résultat de Rambouillet. Le reste serait anecdotique. Il est très facile d’objecter que dans le cas de Rambouillet, le nombre des électeurs, si faible, d’une part, la division des socialistes sur deux candidatures d’autre part, et une candidate Verte particulièrement bien implantée et respectée, tout cela crée une conjoncture tout à fait spéciale. Mais c’est trop long à expliquer. La scénographie médiatique veut des figures simples. Dans les faits, il est clair que cette mise en scène répond aussi à la demande de la droite. En effet, celle-ci constate qu’elle est souvent sans réserve pour le deuxième tour. L’UMP pense donc mieux conserver ses chances en creusant l’écart avec le premier suivant. Ce n’est pas démontré. De toute façon ça ne règle pas l’élection. Mais ça lui donne un rythme. Et, dans la durée la pente devient favorable à la construction de l’espace politique réduit à deux partis dont rêvent le Président de la république et les présidentiables du PS. Je pense que nous ne pouvons rien contre cette éviction. Rien sinon avancer au corps à corps sur le terrain comme le font Delapierre et ses camarades en se relayant jour après jour sur tous les points de passage et de contact avec la population. Avec des propositions claires, un matériel de campagne précis. Je fais le pari avec eux que, cette fois-ci encore, le score fera un bond en avant par rapport au point de départ. Au fil de ces sortes de batailles se forge aussi un groupe humain militant qui entre en campagne avec la dignité de gens qui agissent pour convaincre et éduquer, sans autre ambition que d’agir utilement. Et où les dirigeants sont les premiers à se plonger dans la bataille, surtout si elle est risquée. Je pense que ce sera la marque de fabrique du Front de Gauche en général et du Parti de gauche en particulier. Mais pourquoi faut-il que ce soit si dur à vivre !
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article N° 4 :
Mona Chollet : Polanski, Mitterrand : le soliloque du dominant
http://peripheries.net/article324.html
http://brionne.27.free.fr/rss/feed.php?channel=8&iid=20129&y=2009&m=10&d=11
Polanski, Mitterrand : le soliloque du dominant par Mona Chollet
NOUS DEVONS PRÉPARER UNE MANIFESTATION MONSTRE DE PROTESTATION -
DATE PRÉVISIONNELLE :Le 24 novembre 2009
HEURE : avant 19 heures
LIEU : devant l’Institut Catholique de Paris
L’évêque pro-coup d’état de Tegucigalpa (Honduras) sera décoré par l'Institut Catholique de Paris le 29 novembre 2009 à 19 heures !
http://www.legrandsoir.info/+L-eveque-pro-coup-d-etat-de-Tegucigalpa-Honduras-decore-par+.html
@234 carlo: en off je me faisais la même réflexion!
La grogne monte chez 75% des Français "de Thorez à Paul Reynaud" contre la politique et les méthodes de Sarko, son hyperdette etc... et le parti qui se positionne le + mal face à ce fait c'est la fraction ouiouiste du PS (et les verts)! Alors aller avec même au 2e tour des régionales c'est insulter l'avenir...
De + pour 3/4 des Français, Hamon a la tronche du gendre presque idéal, il est moins mouillé que certains dans le m....r des gvts des années Jospin et 98% des Français se foutent ou ignorent qu'il a été rocardien en 1988!
Par contre Dray ou FM ou les éléphants ou la "génération morale Mitterrand" (Désir,...) quelles casseroles!
Et ce samedi 17/10 (à partir de 10h30 du MATIN!), l'auteur de "La razon populista", LACLAU fera une conférence à la maison argentine de la Cité universitaire à Paris.
Et Maradona a réussi à faire qualifier l'Argentine pour les barrages grâce à la victoire de son équipe contre l'Uruguay! (je n'ai rien contre l'Uruguay et même beaucoup pour -j'ai mes raisons...- mais là l'enjeu était trop important).
Vous aurez rectifié l'erreur de date dans mon dernier post : 24 NOVEMBRE 2009
- Le 24 novembre 2009, à 19 heures, à l’Institut catholique de Paris sera décoré l'évèque putschiste Hondurien qui a du sang sur les mains. Honte à l’Institut Catholique de Paris !
Organisons une manifestation de protestation à la mesure de notre soutien à M.M.Zélaya le Président Hondurien et pour le retour de la démocratie au Honduras.
LE SABRE, LE GOUPILLON ET LA SALLE DE MARCHES.
A la « Catho » (l’Institut catholique de Paris), hommage au cardinal putschiste de Tegucigalpa et à l’ancien directeur général du FMI.
On aurait aimé que ce soit un canular, mais c’est une information vérifiée : le 24 novembre prochain aura lieu à Paris une cérémonie dont le casting est proprement ahurissant au regard de l’actualité française et internationale.
Ce jour-là, le cardinal archevêque de Tegucigalpa, Oscar Rodriguez Maradiaga, et l’ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Michel Camdessus, recevront les insignes de docteur honoris causa de l’Institut catholique de Paris.
Et leur panégyrique (Laudatio) sera prononcé respectivement par Monseigneur Hippolyte Simon, archevêque de Clermont, et Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne (BCE).
Il faut vraiment croire que les puissances invitantes, à savoir le cardinal André Vingt-Trois, et le recteur de l’Institut, Pierre Cahné, vivent sur une autre planète pour oser mettre en scène publiquement cette nouvelle alliance du sabre, du goupillon… et de la salle de marchés.
1- On ose espérer que l’invitation au cardinal Maradiaga reposait sur l’image « progressiste » que le prélat avait su se donner ces dernières années, notamment lors de sa candidature à la succession de Jean-Paul II. Mais les autorités de l’Institut catholique de Paris auraient dû se renseigner et lire ses déclarations après le coup d’Etat du 28 juin dernier au Honduras. Non seulement, comme d’ailleurs les autres membres de la Conférence épiscopale hondurienne et, dit-il, avec le plein soutien du Vatican, il n’a pas dénoncé le putsch, mais il l’a au contraire légitimé en déclarant que « les documents prouvent que les institutions ont correctement fonctionné et que la Constitution a été respectée ».
Il n’a pas condamné ni même évoqué les assassinats, les tortures et les arrestations massives dont s’est rendu coupable le gouvernement de facto. Pas non plus un mot sur la suppression de toutes les libertés civiques, sur la fermeture de tous les moyens de communication qui n’avaient pas fait allégeance aux putschistes, en particulier la station de radio des Jésuites, Radio Progreso. Le goupillon du cardinal a aspergé d’eau bénite le sabre putschiste.
Voilà le récipiendaire du doctorat honoris causa de l’Institut catholique de Paris dont l’archevêque de Clermont s’apprête à célébrer les qualités. Le gouvernement de Nicolas Sarkozy, qui a condamné le coup d’Etat et continue de reconnaître officiellement le président Zelaya, devrait logiquement refuser le visa d’entrée en France à ce prélat considéré comme putschiste par le gouvernement légal.
2- Les états de service dont peut se prévaloir Michel Camdessus sont d’un autre ordre : il n’a certes jamais trempé dans une action armée, mais les politiques qu’il a impulsées à la tête du FMI, de 1987 à 2000, ont été infiniment plus coûteuses en détresse et en vies humaines que celles de la soldatesque hondurienne.
Sa trajectoire est l’inverse de celle du cardinal de Tegucigalpa : il pose volontiers aujourd’hui à l’adepte de la mondialisation « à visage humain », alors que pendant des années, il a imposé d’impitoyables plans d’ajustement structurel aux malheureux pays qui avaient recours à son « aide ».
Grâce aux « recettes » du FMI, il a à son actif, si l’on peut dire, la création ou l’aggravation d’une dizaine de crises financières majeures, de celle du Mexique en 1994 à celle du Brésil en 1999. Fanatique du marché et de la libéralisation financière qui, pour lui, « demeure le but final correct », il s’est toujours désintéressé des conséquences sociales des mesures qu’il imposait. Après les émeutes de la faim qu’elles provoquèrent en 1997 en Indonésie, et la violente répression qui s’ensuivit, ce catholique pratiquant expédia ainsi ses regrets aux familles des victimes : « Je n’avais pas prévu que l’armée allait tirer sur la foule »…
Il n’y a certainement aucun pays du Sud où une institution universitaire accorderait une distinction à Michel Camdessus. Tout porte même à croire que sa venue dans un établissement d’enseignement supérieur provoquerait des troubles. Est-ce cette persévérance dans l’erreur, à peine compensée par des bribes tardives de repentance, que va récompenser l’Institut catholique ?
Que Jean-Claude Trichet ait été sollicité pour faire le panégyrique de l’ancien directeur général du FMI complète un tableau franchement caricatural. Le président de la BCE partage avec le récipiendaire une absolue certitude des bienfaits de l’orthodoxie monétaire et un souverain mépris des instances élues. Avec eux, les salles de marchés font leur entrée officielle dans les hauts lieux du savoir. La finance n’a que faire des franchises universitaires qui, pourtant, s’imposent encore à la police…
Tout cela fait beaucoup pour une seule journée. Certainement, le 24 novembre à 19 h, on refusera du monde à la « Catho »…
http://www.medelu.org/spip.php?article282
je vous écrirai désormais depuis l'au-delà...
http://fr.rian.ru/society/20091013/123486134.html
@Jean-Luc Mélenchon
@Toutes et tous
Au moment où Obama reçoit le Prix Nobel de la Paix Montée de l’agressivité de Washington à l’égard du Venezuela, de la Bolivie, de l’Equateur
jeudi 15 octobre 2009.
http://www.prs12.com/spip.php?article10860
L’agressivité des Etats-Unis à l’égard des gouvernements vénézuélien, bolivien et équatorien augmente dans la mesure où ils réagissent à une réduction de leur emprise sur l’ensemble de l’Amérique latine et de la Caraïbe qu’ils attribuent en particulier à Hugo Chavez (et à Cuba, mais de ce côté, ce n’est pas nouveau).
Quelques signes de cette perte de contrôle : lors des négociations qui ont suivi l’agression de l’Equateur par la Colombie le 1er mars 2008 |1.|, au lieu de recourir à l’Organisation des Etats américains (OEA) dont les Etats-Unis font partie, les présidents latino-américains se sont réunis à Santo Domingo sans les grands voisins du Nord dans le cadre du Groupe de Rio et ils ont clairement donné tort à la Colombie, alliée des Etats-Unis. En 2008, le Honduras, traditionnellement et entièrement subordonné à la politique de Washington, a rejoint Petrocaribe créé à l’initiative du Venezuela afin de fournir aux pays de la région non exportateurs d’hydrocarbures du pétrole à un prix inférieur au prix du marché mondial. Le Honduras a également adhéré à l’ALBA, autre initiative d’intégration régionale lancée par le Venezuela et Cuba. En décembre 2008, a eu lieu un important sommet réunissant la plupart des présidents latino-américains à Salvador de Bahia avec la présence remarquée du chef d’Etat cubain, Raul Castro, à côté duquel était assis Felipe Calderon, président du Mexique qui, jusqu’à récemment, adoptait une attitude hostile à l’égard de Cuba suivant ainsi les injonctions de Washington. Quelques mois plus tard, l’OEA décidait, malgré l’opposition des Etats-Unis, de réintégrer Cuba qui en avait été exclu en 1964. En 2009, l’Equateur a rejoint lui aussi l’ALBA et a mis fin à la concession de la base de Manta octroyée à l’armée des Etats-Unis.
Depuis le début des années 2000, Washington a tenté systématiquement de contrecarrer le tournant à gauche pris par les peuples d’Amérique latine : soutien au coup d’Etat contre Chavez en avril 2002, soutien financier massif à l’opposition anti-chaviste, soutien à la grève patronale vénézuélienne de décembre 2002 - janvier 2003, intervention active de l’ambassadeur des Etats-Unis en Bolivie pour empêcher l’élection d’Evo Morales, téléguidage de l’intervention de la Banque mondiale en Equateur en 2005 pour obtenir la démission de Rafael Correa alors ministre de l’Economie et des Finances, organisation de manœuvres militaires conjointes dans le Cône Sud, réactivation de la 4e flotte, très forte augmentation de l’aide militaire à son allié colombien qu’il utilise comme tête de pont dans la région andine. Et pour surmonter l’échec de l’ALCA de novembre 2005, la négociation et/ou la signature d’un maximum de traités de libre commerce bilatéraux (Chili, Uruguay, Pérou, Colombie, Nicaragua, République dominicaine, Salvador, Guatemala, Honduras, Costa Rica).
L’agressivité des Etats-Unis contre la contagion chaviste en Amérique latine est montée d’un cran en juin-juillet 2009 avec le coup d’Etat militaire au Honduras qui a renversé le président libéral Manuel Zelaya alors qu’il proposait à la population de se prononcer en faveur de la convocation de l’élection d’une assemblée constituante au suffrage universel. Si une assemblée constituante avait été élue au suffrage universel elle aurait immanquablement dû statuer sur la demande de réforme agraire, ce qui aurait remis en cause les énormes privilèges des grands propriétaires fonciers et des transnationales étrangères de l’agro business présentes dans le pays. C’est principalement pour cela que la classe capitaliste locale, dont le secteur agraire constitue une fraction très importante, a soutenu le coup. Il faut aussi prendre en compte que cette classe capitaliste est une bourgeoisie comprador totalement tournée vers l’import-export et dépendante des bonnes relations avec les Etats-Unis. C’est pour cela qu’elle a appuyé la signature avec Washington d’un traité de libre commerce et qu’elle était opposée à l’ALBA. L’augmentation du salaire minimum décrétée par Manuel Zelaya constitue aussi une des raisons qui a poussé les patrons à comploter pour le renverser |2.| Par ailleurs, on sait aussi que Manuel Zelaya comptait demander à Washington de libérer la base aérienne de Soto Cano située à moins de 100 km de la capitale afin de la transformer en aéroport civil. Le Pentagone n’avait pas digéré le virage à gauche d’un président dont il attendait un comportement docile car le Honduras fait partie de ses subordonnés dans la région. En imaginant même, ce qui est hautement improbable, que les généraux honduriens aient agi de leur propre initiative en concertation avec la classe capitaliste locale, il est inconcevable que Roberto Micheletti, le fantoche désigné par ces militaires, puisse rester au pouvoir si les Etats-Unis s’y opposent réellement. Ceux-ci forment depuis des décennies les généraux honduriens ; ils maintiennent dans le pays une importante base militaire à Soto Cano (avec 500 militaires états-uniens présents en permanence) ; et, comme l’a reconnu Hillary Clinton après le coup, ils ont largement financé l’opposition au président Zelaya ; leurs transnationales, notamment de l’agrobusiness, sont fortement implantées dans ce pays qu’elles considèrent comme une république bananière.
Afin d’augmenter encore un peu plus la menace contre le Venezuela et l’Equateur, Washington a obtenu du président Alvaro Uribe l’annonce en juillet 2009 de l’octroi aux militaires états-uniens de sept bases colombiennes. Le délai très court qui relie le coup militaire au Honduras à l’annonce du président colombien n’est en rien une coïncidence : Washington indique là très clairement qu’elle veut mettre un coup d’arrêt à l’extension de l’ALBA et tuer dans l’œuf le socialisme du XXIe siècle. Il serait irresponsable de sous-estimer la capacité de nuisance de Washington et la continuité qui marque la politique extérieure des Etats-Unis malgré l’accession de Barack Obama à la présidence et une rhétorique plus soft. Au moment où ces lignes sont écrites, Washington refuse toujours de considérer qu’il y a eu un coup d’Etat le 28 juin 2009 au Honduras. Alors que le président Manuel Zelaya, rentré clandestinement dans son pays le 21 septembre 2009, a trouvé refuge dans l’ambassade du Brésil à Tegucigalpa et que les putschistes répriment violemment les manifestations des partisans du président constitutionnel, ferment les médias d’opposition |3.| et ont décrété le 27 septembre un Etat de siège d’une durée de 45 jours, tout ce que le n°2 de Washington à l’OEA a trouvé à dire est : « le retour de Zelaya est irresponsable et idiot » |4.|
Par ailleurs, Hillary Clinton n’a pas condamné le couvre-feu prolongé décrété par Micheletti pour empêcher que la population ne se rassemble en face de l’ambassade du Brésil. A la lumière de cette expérience, on peut affirmer que l’administration Obama ne montre pas une volonté de rompre avec plusieurs méthodes qui ont été mises en oeuvre par ces prédécesseurs : le financement massif de différents mouvements d’opposition dans le cadre de sa politique de « renforcement de la démocratie », le lancement de campagnes médiatiques de discrédit à l’égard des gouvernements qui ne partagent pas son orientation (Cuba, Venezuela, Bolivie, Equateur, Nicaragua, le Honduras de Manuel Zelaya…), le maintien du blocus contre Cuba, le soutien aux mouvements séparatistes en Bolivie (la media luna, capitale Santa Cruz), en Equateur (la ville de Guayaquil et sa province) et au Venezuela (l’Etat pétrolier de Zulia, capitale Maracaïbo), le soutien à des agressions militaires comme celle perpétrée par la Colombie en Equateur en mars 2008 ainsi qu’à des actions des forces paramilitaires colombiennes ou autres au Venezuela.
Il est frappant de constater que l’Union européenne adopte une politique très proche de celle de Washington. Déjà lors du putsch contre Chavez, le 11 avril 2002, l’Union européenne, par la voix de José Maria Aznar, avait apporté son soutien aux putschistes. En août 2009, elle a annoncé qu’elle maintient les accords commerciaux avec le Honduras et qu’elle ne dénoncera pas comme illégales les élections organisées dans ce pays par les putschistes. En matière de négociations et de signatures de traités de libre commerce, l’Union européenne est aussi agressive que les Etats-Unis quand elle n’exige pas des concessions encore plus importantes que celles accordées par les pays latino-américains à Washington.
par Éric Toussaint
Notes
|1.| L’Armée colombienne a bombardé et a capturé des éléments d’un camp de la guérilla des FARC en territoire équatorien, faisant une vingtaine de morts dont des civils. Il faut savoir que l’armée colombienne, pourtant extrêmement forte, est très peu présente sur la frontière Colombie-Equateur, ce qui permet à la guérilla des FARC d’y installer certains camps dont celui où se trouvait, à cette époque, un de ses principaux dirigeants, Raul Reyes, responsable des relations internationales. Le gouvernement colombien, entièrement couvert par les Etats-Unis, a utilisé les méthodes appliquées systématiquement par l’armée israélienne à l’égard de ses voisins : y mener des opérations militaires au mépris de leur souveraineté. L’Equateur a régulièrement reproché à la Colombie de ne pas assurer un contrôle adéquat de la frontière commune entre les deux pays.
|2.| our une description détaillée des secteurs qui ont appuyé le coup d’Etat, lire l’étude de Decio Machado qui dresse une liste des entreprises et de leurs dirigeants ayant incité ou soutenu activement les putschistes : « Quiénes apoyan al gobierno ilegítimo de Roberto Micheletti » http://www.cadtm.org/Quienes-apoyan...
|3.| L’armée hondurienne a pris le contrôle des locaux de la radio Globo le lundi 28 septembre 2009 à l’aube (heureusement Globo continue d’émettre via internet à partir d’une maison privée) et a mis fin aux émissions télévisées du Canal 36, la seule chaîne qui diffusait des informations non favorables aux putschistes. Par ailleurs, un décret, diffusé dimanche 27 septembre dans la soirée par toutes les chaînes de télévision, suspend les libertés d’expression et de réunion durant au moins 45 jours et prévoit la fermeture des médias "qui incitent à l’insurrection".
|4.| “Zelaya’s return to Honduras is irresponsible and foolish and it doesn’t serve the interests of the people nor those seeking a peaceful reestablishment of democratic order in Honduras,” Lewis Amselem, représentant permanent adjoint des Etats-Unis à l’OEA. Il faut savoir que ce diplomate a été accusé par des organisations de défense des droits de l’homme de refus d’assistance et de diffamation à l’égard de sa compatriote Dianna Ortiz, une religieuse progressiste états-unienne de l’ordre des ursulines, qui a été torturée et violée à plusieurs reprises par des éléments des forces de sécurité guatémaltèque en 1989. A cette époque il travaillait à l’ambassade des Etats-Unis à Guatemala City comme officier des droits humains. http://www.kaosenlared.net/noticia/...
@ Olivia (247)
Ce que je fais ? Avant tout des actions avec les intermittents, chômeurs et précaires dans les pôle-emploi.
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4618
Ce qui me gonfle, c'est d'entendre dire qu'il faut un mouvement social fort pour pousser au cul les politiques.
Seulement, au plus fort de mouvements comme celui des intermittents et précaires, qui se battaient pour des nouveaux droits en matière d'assurance chômage, j'ai pas vu beaucoup de politiques suivre.
Et je m'aperçois que même à gauche du PS c'est la même politicaillerie, le culte du chef et les tactiques électoralistes qui prennent le pas sur l'essentiel.
C'est ça qui est désespérant, quand bien même il y aurait une insurrection générale, je suis pas sûr qu'il aurait une traduction politique.
En 68 la CGT a acheté la paix sociale contre 30 % d'augmentation des salaires, vite bouffés par l'inflation. Aujourd'hui, ce serait pareil.
@Troubadour
OK pour la paix,mais,Jennifer a quand meme le droit de dire ce qu elle veut,d autant plus que le conflit israelo palestinien est le plus grand conflit colonial du momnt.
A ce sujet,le dernier trimestiel de l AFPS,indique sur "les réfugiés palestiniens oubliés du liban" que les aides internationales diminuent d années en années,que 68% des enfants ysont victimes de violence,etc...
Perso,je suis maraine(parainage d enfants dont un ou deux parents sont incarcérés en israel),c est donc un acte politique,pas de charité.
Pour ceux que ca interessent...
Au fait,un scoop:
Dernier sondage BVAopinionway:100% des francais souhaitent que NS soit nommé empereur.
Dans le genre politicaillerie à gauche, d'après François Asensi (PCF), Marie-Georges Buffet (PCF) a passé un accord avec la droite pour sauver son siège de député :
http://www.francoisasensi.com/733/modification-de-la-carte-electorale-par-le-gouvernement-declaration-de-francois-asensi-depute-de-seine-saint-denis/
Et il faudrait aller aux ateliers du PCF avec le PS ?
Je crois qu'il est temps de se réveiller et d'exiger que le Parti de gauche renonce à participer aux ateliers avec le PS. Ce qui ne veut pas dire, bien sûr, qu'il ne faut pas causer avec les militants socialistes, et notamment de l'aile gauche du PS.
Et à présent c'est le 25ème suicide à France Télécom.
Quand cela s'arrêtera-t-il? Lombard démission!
"Télécom, en Bretagne
AP | 15.10.2009 | 16:29
Un salarié de France Télécom s'est suicidé à son domicile à Lannion (Côtes d'Armor), a confirmé la direction du groupe ce jeudi après-midi.
L'homme, âgé de 48 ans qui travaillait dans le centre de recherche et développement du groupe à Lannion, s'est donné la mort à son domicile jeudi matin, selon la direction. Elle précise qu'il était en arrêt maladie depuis un mois.
Le PDG de France Télécom Didier Lombard se rendait sur place au centre France Télécom-Orange de Lannion, jeudi en fin d'après-midi, selon la direction.
Ce nouveau suicide porte à 25 le nombre de suicides dans le groupe en 19 mois, selon les syndicats.
L'annonce de ce nouveau drame intervient quelques jours après qu'un employé de France Télécom a été sauvé in extremis mardi soir par les marins pompiers de Marseille alors qu'il tentait de se pendre à son domicile.
Les syndicats de France Télécom ont appelé, jeudi dans la matinée, à une nouvelle journée de mobilisation "sous toutes les formes", le 20 octobre, pour une amélioration des conditions de travail. C'est ce jour-là qu'est prévue la prochaine réunion de négociation nationale sur le stress dans le groupe.
Les syndicats mettent en cause les réorganisations et les méthodes de management au sein de l'entreprise. Le No2 Pierre-Louis Wenes, accusé par les syndicats de méthode de management jugées brutales, a été remplacé début octobre par Stéphane Richard. Ancien directeur de cabinet de la ministre de l'Economie Christine Lagarde, M. Richard est appelé à remplacer Didier Lombard à la tête du groupe en 2011. AP"
@262 "...temps de se réveiller et d’exiger que le Parti de gauche renonce à participer aux ateliers avec le PS"
Effectivement, pour qu'on ne soit pas mis devant le fait accompli - sous quelle forme, le réveil ? Il me semble qu'il a été question de courrier, mais je ne trouve plus le post...
Le peuple se rebelle. Vu sur le site Politis. Serait-ce les premiers pas vers une révolution?
"A l’initiative des réseaux sociaux sur internet, une manifestation contre la promotion-éclair de Jean Sarkozy est organisée ce samedi 17 octobre devant la Grande Arche de La Défense, à partir de 14h.
Suite à la pétition en ligne qui franchira le cap des 100 000 signatures avant la fin de la semaine, un appel à manifester contre l’accession de Jean Sarkozy à la tête de l’Epad est diffusé sur les réseaux sociaux Twitter et Facebook. Le texte est reproduit ici en intégralité :
« Ce qui se passe actuellement en France avec la future nomination du fils du Président de la République à la tête du plus grand quartier d’affaires d’Europe est à maintes raisons inacceptable.
http://www.politis.fr/Manifestation-contre-le-scandale,8365.html
à la camarade olivia
je pense comme le camarade GILBERT...
en attendant je vais me battre sur tous les terrains où il y aura des luttes à mener..;par exemple avec le comité départemental contre le licenciements..;
il y en dans toute la france et on prépare une marche sur paris pour le 28 novembre, tu veux venir olivia ?
@Marillion
Dialectique ? :
Le temps des émeutes / Alain Bertho :
http://www.eyrolles.com/Loisirs/Livre/le-temps-des-emeutes-9782227478633
" Le visage du recentrage : Jean-Christophe Le Duigou " François RUFFIN
http://www.legrandsoir.info/Le-visage-du-recentrage-Jean-Christophe-Le-Duigou.html
Dialectique? Non. Prise de conscience et peut-être le début d'une coordination.
Voici l'intégralité du texte d'appel à manifester.
« Ce qui se passe actuellement en France avec la future nomination du fils du Président de la République à la tête du plus grand quartier d’affaires d’Europe est à maintes raisons inacceptable.
Que ce soit en rapport aux promesses de campagne du président (cf vidéo : http://bit.ly/4FdYif) ou à travers l’image envoyée aux jeunes en proie à de difficiles recherches d’emploi (http://bit.ly/bo6Vc) ou encore à l’image délétère envoyée par nos dirigeants à l’étranger (http://bit.ly/11ricr).
Il faut donc montrer que, plus que les contestations et les indignations, nous pouvons nous mobiliser et manifester aux yeux de tous notre désaccord profond, et cela quel que soit notre orientation politique. Cette contestation ne doit pas se faire dans un sens politicien et électoraliste, la gauche-droite ou autre, mais avant tout dans un esprit de rassemblement pour manifester notre attachement au respect du principe d’équité.
Si l’on s’indigne à Besançon pour la nomination d’un professeur (http://bit.ly/68TNa) comment peut-on tolérer une telle manipulation au niveau national.
Comment peut-on nous faire croire qu’une personne, qui n’a jamais travaillé dans une entreprise, peut diriger un quartier d’affaires employant près de 150 000 personnes.
Je vous appelle donc à faire circuler cet évènement autour de vous et j’espère que vous serez très nombreux à participer de cet élan collectif.
Ne laissons pas le principe de « majorité silencieuse » aux sujets des journaux télévisés. Montrons qu’il existe vraiment.
Rendez-vous donc ce samedi 17 octobre devant la Grande Arche de La Défense à partir de 14h. Si, comme je l’espère, nous sommes nombreux, je propose d’organiser un SIT-IN silencieux à 14h30 précises. Je suis à l’écoute de toute vos suggestions et accueille très favorablement d’autres volontaires.
A bientôt,
http://twitter.com/BrunoMYM »
Affaire à suivre.
@hold-up
Dialectique? Non. Prise de conscience de citoyens abusés OUI (voir mon post 232), et peut-être qui sait? Le début d’une coordination elle aussi citoyenne.
Voici l’intégralité du texte d’appel à manifester.
« Ce qui se passe actuellement en France avec la future nomination du fils du Président de la République à la tête du plus grand quartier d’affaires d’Europe est à maintes raisons inacceptable.
Que ce soit en rapport aux promesses de campagne du président ou à travers l’image envoyée aux jeunes en proie à de difficiles recherches d’emploi ou encore à l’image délétère envoyée par nos dirigeants à l’étranger.
Il faut donc montrer que, plus que les contestations et les indignations, nous pouvons nous mobiliser et manifester aux yeux de tous notre désaccord profond, et cela quel que soit notre orientation politique. Cette contestation ne doit pas se faire dans un sens politicien et électoraliste, la gauche-droite ou autre, mais avant tout dans un esprit de rassemblement pour manifester notre attachement au respect du principe d’équité.
Si l’on s’indigne à Besançon pour la nomination d’un professeur, comment peut-on tolérer une telle manipulation au niveau national.
Comment peut-on nous faire croire qu’une personne, qui n’a jamais travaillé dans une entreprise, peut diriger un quartier d’affaires employant près de 150 000 personnes.
Je vous appelle donc à faire circuler cet évènement autour de vous et j’espère que vous serez très nombreux à participer de cet élan collectif.
Ne laissons pas le principe de « majorité silencieuse » aux sujets des journaux télévisés. Montrons qu’il existe vraiment.
Rendez-vous donc ce samedi 17 octobre devant la Grande Arche de La Défense à partir de 14h. Si, comme je l’espère, nous sommes nombreux, je propose d’organiser un SIT-IN silencieux à 14h30 précises. Je suis à l’écoute de toute vos suggestions et accueille très favorablement d’autres volontaires.
A bientôt,
J'ai retiré les liens puisque mon premier envoie est resté en attente de validation par le modérateur
Donc affaire à suivre.
Ce qui est enjeu, avec la nomination (oui, je dis bien nomination) de Sarkozy junior à la tête de l'EPAD, c'est pas seulement l'EPAD, mais l'extension du quartier de la Défense, dont ne veulent pas les élus du coin, y compris UMP :
http://www.liberation.fr/politiques/0101596965-quand-la-fronde-vient-de-l-ump
Et à terme, c'est la présidence du Conseil général, première marche vers la succession de papa.
Je rejoins Gilbert sur l'histoire de la démocratie interne vis à vis des ateliers du PC,je sais pas si tous les militants locaux ont été consultés ou associés dans ces initiatives car le texte sur les modalités pour les régionales ne va pas dans ce sens là.
Pour avoir eu des échos de la pauvreté des ateliers (1h20 de discutions sur de grands principes sans jamais analyser notre société ni les tenants et aboutissants de son évolution actuelle, 10 min seulement de discussion de la salle), mieux valaient ne pas en être.
La position de JL Mélenchon était la bonne(comme souvent!).