16oct 09
Dites, samedi rendez vous à la manifestation en défense des droits des femmes. Dimanche soir je suis sur France Trois avec Samuel Etienne. Et à part ça ? Rien ne me fait mieux comprendre la place de ce blog dans mon travail que cette nouvelle panne, qui a rendu mon blog inaccessible. Trois jours en rideau, un désastre. Privé de l’outil j’ai pu mieux comprendre toutes les questions qu’il m’évite, les coups de fil qu’il m’épargne du fait des précisions et des réactions qu’il donne et qu’il explique.. Pour autant, je reste ferme dans ma définition de ce qu’il est. Ce blog n’est pas mon journal officiel. Et encore moins celui du Parti de gauche. Je commence donc par un récapitulatif sur la règle du jeu, très exigeante pour s’exprimer sur mon espace.
Mais dans cette note je publie tout ce qui est resté en rade sans pouvoir le publier. En particulier à propos de l'élection législative partielle dans les Yvelines. Evidemment le propos est augmenté de quelques autres choses auxquelles j’ai pensé en revenant par le train corail qui remonte de Toulouse vers La Souterraine en Creuse pour rentrer à Paris. J’ai passé deux jours dans le Limousin. En Creuse, c’était que du bonheur. Seuls les militants peuvent comprendre. L’ambiance avec les camarades aux repas, les rencontres sur le terrain des luttes, le meeting dans la salle de la mairie. Le temps était piquant froid. Le train du retour a eu dix minutes de retard. Encore heureux qu’il y ait encore un train qui s’arrête. Samedi, demain, les copains remplissent un autre train. Celui de la colère pour manifester contre la fermeture d’une ligne. Un peu plus bas, dans l’Aveyron d’autres camarades vont bloquer le même train ce soir. Il faut lutter.
REGLE DU JEU
Une main de fer va donc continuer à trier les commentaires. Oui, il y a ici une censure que j’assume. D’abord celle que nous devons au respect de la loi en ce qui concerne le droit des personnes et la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Ensuite celle qui me permet d’écarter les racolages politiques ou personnels, bien ou mal masqués. Enfin tout ce qui ne correspond pas à l’idée que je me fais du plaisir de l’échange argumenté. Exposer un accord ou un désaccord doit rester un exercice exigeant. Ceux qui ne sont pas contents de cette règle peuvent aller ailleurs. On peut dire du mal de moi, de mes amis, de mes méthodes et de mon blog. Ailleurs. Ceux qui sont « tellement déçuuuuu ! » à intervalles et sujets variables doivent savoir que leurs jérémiades convenues n’ont pas leur place ici. Elles seront donc systématiquement éliminées. Ceux qui veulent transformer mon blog tranquille en une AG ou l’on déverse son aigreur, ou un forum interne du PG, ne sont pas bienvenus non plus. Ici on vient donner des informations, argumenter un point de vue, signaler des causes, recommander des lectures. Allez zou, je passe à la suite.
J’ENRAGE !
J’ai prévu de faire des lignes à propos de la vie des médias. Il se trouve que toute la semaine passée, jusqu’au 11 octobre, j’ai été plongé dans l’ambiance «média». Faire des médias, parler de médias, débattre avec des gens de médias à propos des médias. J’y viens. Mais pas tant que prévu. Je suis bien trop énervé. On peut même dire que j’enrage. A moins de trente voix près le Front de Gauche a raté les cinq pour cent à l’élection législative partielle des Yvelines. On devra donc faire face à tous les couts de campagne sur notre propre budget. Sans compter le symbole ! C’est injuste. Et depuis, l’arrogance socialiste finit de me mettre les nerfs à vif !
Dimanche 11 septembre
C’ETAIT PRESQUE FAIT
François Delapierre a fait en vingt jours de campagne un véritable tour de force de présence et de militantisme. Des dizaines de militants du PG son venus lui prêter mains forte, prenant tout sur leur temps disponible, aux côté des militants communistes des villes de la circonscription, pour gagner, une par une, les voix des cités et des usines. Et, dans les faits, pour l’essentiel, cet effort a payé. Car nous faisons 7% à Plaisir, la deuxième ville de la circonscription et même 9% dans la troisième ville. Mais nous échouons à Poissy où nous n’atteignons pas les quatre pour cent. C’est d’ailleurs la ville où la gauche fait son plus mauvais total. C’est la ville du maire socialiste allié au Modem, candidat en tête de la gauche dans la circonscription à l’issue du premier tour. Evidemment tout cela se déroule dans une circonscription traditionnelle de la droite. Quand même ! Mais le pire c’est cet océan d’abstention. Un gouffre, un abîme de désintérêt et de mépris pour la politique et ceux qui l’incarnent. Les médias de révérence ont pu jouer tout leur rôle malfaisant. Ils ont en effet fini de vider de toute signification politique la consultation en la réduisant à la célébration du « champion de judo » David Douillet, en spéculant sur le match entre Verts et socialistes, en pré-désignant les candidats « importants », en niant tous les autres, sans dire un mot, un seul, de ce qui pouvait les différencier, quels qu’ils soient, les uns des autres sur les dossiers locaux ou nationaux.
Lundi 12 octobre
STUPEUR ET SANG FROID
Pour le deuxième tour, le candidat socialiste local, maire allié au Modem, un potentat méprisant, a envoyé son maquettiste ramasser les sigles des autres candidats de gauche, comme un féodal passant collecter son du par ses vassaux à la Saint Michel. Comme il fut sincèrement étonné que celui du Front de gauche et du PG ne lui soit pas donné séance tenante ! Comme sa stupeur fut grande qu’on ait osé lui demander de certifier d’abord qu’il ne demanderait pas l’appui du Modem, même si le candidat de celui-ci est son adjoint à la mairie ! Aussitôt quels grands airs ! Pitoyable ! Mais la stupeur du hiérarque n’a pas fait pas perdre son sang froid à notre candidat. Pas d’engagement, pas de signature. Lundi soir on apprenait que la profession de foi était partie chez l’imprimeur sans le moindre échange à propos de son contenu avec qui que ce soit. Seuls les naïfs qui acceptent de signer sans lire auront donc l’honneur de figurer sur le document de référence du deuxième tour. Quelle privation pour les autres ! On peut douter que ce soit performant. Mais pour les socialistes ce deuxième tour semble être une pure formalité. L’essentiel, pour eux, était d’arriver devant les Verts. Que ceux-ci ait progressé de douze points n’atteint pas la cervelle du saurien social démocrate. Que nous soyons passés des 2 % communiste à la précédente élection jusqu’à près de 5% pour le Front de Gauche n’atteint pas non plus ses camarades. Tout semble leur être indifférent. On comprend. La rente du « vote utile sans rien faire » ne peut plus fonctionner le jour où le monopole du deuxième tour leur échapperait. Cette fois ci encore, ils sont hors d’affaire. Ils respirent. Ils se déboutonnent. A quoi bon discuter, se disent-ils. Dont acte. Mais nous nous devrons en tenir compte, de toutes les façons possibles. Quarante huit heures après le vote, le cacique social démocrate de Poissy n’avait toujours pas appelé notre camarade François Delapierre. C’est fait depuis. Le jeudi. Deux jours avant le vote. Lisez le blog de François pour apprendre comment cette sorte de socialiste traite les gens qui devrait être ses partenaires. Avec nous peine perdue. Aucune intimidation n’a la moindre chance. Je recommande aux électeurs d’en tenir compte et d’étudier avec soin ce qui sera déclaré par ce candidat avant de lui faire confiance. En particulier, s’il s’acoquine vraiment avec le Modem, seul sujet sur lequel nous avons demandé des engagements qui nous ont été refusés, il ne faudra pas l’encourager par son vote. Quand on est de gauche on ne vote pas avec la droite pour élire son représentant au parlement.
Mardi 14 octobre
LES MOINS BIEN PLACES
Et, encore une fois, ce cas des Yvelines doit faire réfléchir. En ce qui concerne le Parti de gauche il a été fait le choix de proposer la candidature de son délégué général. Un signal de l’importance que nous avons donner à ce test. Personne ne croit donc dans nos rangs que l’attitude de mépris des socialistes soit purement locale. D’autant que Claude Bartolone s’est lui-même impliqué dans le règlement de ce deuxième tour. Il s’agit là d’un dirigeant socialiste qui non seulement connait le terrain mais aussi la force de notre engagement sur cette élection symbolisée par la présence de François Delapierre qui est le délégué général de notre Parti. Il est donc tout à fait logique de penser que le comportement arrogant et méprisant du pacha local est délibéré. Il couvre les démarches pour faire sa jonction avec le MODEM. Et il s’agit de montrer que ceux qui résistent au coup de sifflet du PS n’existent pas. Vivre par faveur des sociaux démocrates est un statut que nous abandonnons sans problème à ceux qui en sont coutumiers. Si je le relève, c’est surtout parce qu’il est également très probable aussi que ce comportement soit celui que nous devrons affronter si les listes socialistes arrivent en tête aux élections régionales. Car il y a peu de raison de croire qu’ils changent de comportement d’ici au deuxième tour de ces élections. Il est peu probable que ce soit dans un sens davantage rassembleur que ça va l’être dans cette circonscription des Yvelines. On peut en déduire que pour un deuxième tour ce n’est pas la liste socialiste qui est capable de rassembler le plus efficacement. Nous serons, nous, plus respectueux des autres, inclus les socialistes. Et sans doute les Verts seraient-ils eux aussi plus unitaires. Il faut y penser. En cela nous devons tenir compte de ce que Manuel Valls nous a montré après l’élection partielle de Corbeil-Essonnes ! Ses amis locaux avaient saboté le deuxième tour avec application en refusant pendant deux jours de retirer les anciens adjoints de Dassault présents sur leur liste du premier tour. Puis ils avaient distribué le dernier jour de campagne un tract ne mentionnant même pas le nom de la tête de liste de gauche ! L’arrogance et le mépris ne s’était pas arrêté là. Après le résultat, Manuel Valls avait déclaré, à l’époque, c'est-à-dire il y a une semaine, que la victoire de Dassault prouvait qu’on ne pouvait pas gagner avec une tête de liste communiste. Il faut s’en souvenir. Il faut y penser. Et voter en conséquence
COURRIERS ET CIRCULAIRES
On ne peut faire autrement que d’y penser. Voyez par exemple le Forum Emploi qu’organisent les socialistes, bientôt. Le 17 octobre. Bien sur ce sera lugubre, comme les épisodes précédents. Mais pour eux, seules comptent les apparences. Il faut qu’il soit dit que tout le monde a été invité et que seuls les méchants n’ont pas voulu venir au gentil goûter de tous les chouettes copains. Le résultat réel leur importe si peu qu’ils ne se soucient même pas de savoir ce qu’ils envoient comme texte d’invitation. Il faut avoir reçu la lettre de prise de contact pour comprendre sur quel registre sont traités ceux qui acceptent les « invitations » du PS. Pour la deuxième fois j’ai reçu une circulaire qui ne m’était sans doute pas destinée au départ. En effet elle commence par un rappel de nos « récentes rencontres », et de l’importance du cadre de la « maison commune » voulu par le PS. La lettre est personnalisée par un ajout au stylo, après « cher ami » je peux lire en manuscrit « cher Jean-Luc ». Cette lettre est un bon sujet de fou rire au Parti de Gauche où elle est enseignée comme un modèle des contre performance de la désinvolture bureaucratique. En effet, je n’ai jamais eu de « précédente rencontre » avec Aubry ni avec qui que ce soit dans ce parti. J’ai eu en tout et pour tout un coup de fil de François Lamy m’annonçant que Martine Aubry m’appellerait. C’était il y a cinq mois ! Comme le temps passe ! Mais j’ai eu l’occasion de lire, à propos de ses rapports avec Ségolène Royal, que le téléphone n’était déjà pas le point fort de la Première Secrétaire. Pour terminer avec ce courrier, je précise que j’ai déjà eu l’occasion de dire pourquoi nous ne sommes pas favorables au projet fumeux de « maison commune ». Pour l’information complète de mes lecteurs voici un extrait de cette lettre, le début du texte, version intégrale, faute de frappe incluse. « Cher Ami, cher Jean-Luc, Lors de nos récents échanges, j'ai eu l'occasion de te dire combien l'objectif du rassemblement ditla gauche est centrât pour le Parti socialiste. Construire notre maison commune 'est la condition de la victoire pour la gauche et donc du changement pour les Français. Le Parti socialiste souhaite que les formations politiques de gauche puissent, dans le respect des identités de chacun, travailler dès maintenant aux bases politiques de ce rassemblement. Conformément à nos discussions, une première journée de réflexion et d'étude commune sera organisée sous l'égide du Parti socialiste. Elle sera consacrée à l'emploi, où seront invités le Parti communiste, les Verts, les Radicaux de Gauche, le MRC et le Parti de Gauche ainsi que l'ensemble des syndicats. » Comment ca va nous manquer, mieux vaut que je ne le raconte pas !
Jeudi 7 octobre
CRIS DE PUTOIS
Jeudi matin dernier il y avait du sport au parlement européen à Bruxelles. L’orage s’accumulait depuis la veille. Au propre et au figuré. La nuit précédente nous avons eu un « vrai tonnerre de Brest avec des cris de putois », comme le chante Brassens. Mais auparavant dans l’enceinte du parlement il y avait déjà de l’électricité dans l’air. Mercredi, la droite a essayé de faire retirer de l’ordre du jour une motion sur la liberté de la presse en Italie. Mais c’est cette proposition qui a été battue. Les libéraux ont voté avec la gauche. Donc le lendemain matin le débat a eu lieu. J’avais cinq minutes de retard en séance mais je ne suis pas sur d’avoir manqué grand-chose. La commissaire européenne, que je connais bien pour l’avoir fréquentée quand elle s’occupait d’éducation, fait des gammes de bulles de savon sur le thème de la liberté de la presse en général et du droit des Nations à en disposer elles mêmes et selon leur législation. N’était le sujet, ça me ferait bien rire de voir tous ces donneurs de leçons, qui se sont répandus en injures contre Chavez pour le non renouvellement d’une licence de télé voyou, se draper dans leur indignation sélective pour défendre le monopole de Berlusconi. La vérité est quand même que leur abaissement moral me réjouit. Vérité ici, mensonge là. C’est si grossier ! Leurs turlupinades me renforcent dans mon implacable hostilité à leur système, leur comédie, leurs jérémiades sur les droits de l’homme bafoués partout ou leurs armées, leurs hommes d’affaires et leurs griots tendent les pattes impatientes.
Jeudi 7 octobre
BERLUSCONI EST BIEN DEFENDU
En attendant j’ai vu la droite de toute l’Europe, français en tête, en rang serré autour du drapeau de Berlusconi. Une ligne argumentaire simple : le parlement européen n’a pas à s’exprimer sur un sujet qui concerne l’Italie et les italiens. Facile. Mais on se demande alors pourquoi existe l’Europe si elle ne se mêle pas de ce que font ses membres, en ce qui concerne les droits fondamentaux avec lesquels elle se gargarise à longueur d’année. Et pourquoi l’Europe se mêlerait de la liberté de la presse dans des pays lointains si elle n’en dit rien sur son propre sol. De l’autre côté, depuis nos rangs et ceux des sociaux démocrates on plaide que des principes universels sont en cause. Et on en apprend de belles, au fil des interventions sur les méthodes de la bande à Berlusconi. Patrick Le Hiarric par exemple, a fait un point étendu sur les poursuites judiciaires engagées par Berlusconi contre les journaux et journalistes, en Italie et même ailleurs, jusqu’en France. On voit même les libéraux monter en ligne contre la concentration des médias et le système Berlusconi. L’un d’entre eux se fait aussitôt traiter de communiste par un orateur de droite. « Osez dire que vous n’êtes pas communiste» lui lance l’excité ! Tous protestent que la commission ne fait aucune proposition contre la concentration de la presse. La réplique de l’assemblée au néant de la Commission est que personne n’a écouté la réponse de madame la commissaire qui s’est égosillée dans une ambiance de marché aux puces. En fait, il y a des plats qu’on ne goûte pas deux fois. Mon fichu fil de casque de traduction crachouillait affreusement. J’ai donc manqué pas mal de subtilités de cette sorte, j’en suis certain. Mais, souvent, le son de la voix me suffisait. Sans oublier les gestes.
TRAGI COMEDIE
La grosse colère des élus de droite et d’extrême droite italienne avait une délicieuse apparence de tragi-comédie à la Fellini, cinéaste dont je suis très raffolé.. Côté droite, on a beaucoup raillé les indignations de la «gauche caviar». Puis on a cité beaucoup le président de la République italienne comme un refrain. En effet celui-ci a affirmé que le parlement européen n’a pas de compétence sur le sujet. Et puis, comme c’est un ancien communiste, donc c’est censé nous faire mal. Mais on a aussi cité une interview de Cohn Bendit. Pour lui Berlusconi n’est pas un dictateur. Pour lui, c’est tout simplement le centre gauche qui a perdu les élections et rien d’autre. Wee ! Avec de tels amis plus besoin d’ennemis ! Mais ça sent quand même la citation truquée hors contexte. Les italiens sont très excités et crient beaucoup. Parfois on ne comprend pas l’allusion qui est faites par l’un ni pourquoi les autres italiens hurlent. L’un d’entre eux nous crie longuement des injures en répétant le mot cinq ou six fois. Il est tout rouge de colère et somme toute plutôt grassouillet et postillonnant. Sa cravate est radicalement nulle. Mais où diable veut-il ne venir ? Mon casque crachouille une bouillie sonore inaudible. Tant pis le visuel me renseigne suffisamment. Et en plus il siège avec les nationalistes anglais. A un autre moment, je vois que d’autres nationalités sur les bancs de droite s’associent aux hurlements et crient «honte à toi», quand une députée italienne évoque je ne sais quel «massacre» nié par les berlusconiens. Ces gens sont impayables. La violence de leurs réactions sur ce sujet et leur morne indifférence à propos du Honduras est un contraste si violent ! Je parle du Honduras parce que le parlement européen n’a toujours pas condamné le coup d’Etat. Le cardinal pontife suprême de la droite à la commission des affaires étrangères, l’espagnol Salafranca a estimé qu’on «verrait», à propos du coup d’état, le jour « où on parlerait aussi de Cuba ». Jeudi les Etats Unis ont déclaré qu’ils ne reconnaitront pas le résultat des élections au Honduras…Ca ne changera rien ici. Le parlement européen, et ses faces de pierre conservatrices, sont directement branchés sur le secteur des néo-conservateurs étatsuniens. Par conséquent, pour eux, le Honduras est un test de résistance à la vague démocratique en Amérique latine. Les caniches européens sont aux ordres. Et puis ils ont tant à faire ! Aujourd’hui, Salafranca est en train de bramer son opposition contre la persécution de Silvio Berlusconi. Je suis sur que cet énergumène doit se pâmer quand le Dalaï Lama vient faire ses sketchs de théocrate au parlement européen. Hé ! Hé ! Au moins, c’est clair, ici. Les moches n’ont pas peur de la lumière.
Vendredi 9 octobre
VIE MEDIATIQUE ET VIE SOCIALE
Ce débat au parlement européen a donc opposé les partisans du bien et ceux du mal à propos de liberté de la presse et tout ça. Il me parait cependant assez artificiel ! Certes, je partage les critiques sur la concentration des médias comme risque avéré pour la démocratie et la citoyenneté. Ca se comprend facilement. 80 % des informations dont disposent les citoyens viennent des télévisions. Qu’elles soient en même mains et les citoyens ne disposent plus d’aucun moyen de former leur conviction de façon autonome. Mais cette façon de voir est tout à fait formelle. La concentration n’est pas l’unique cause de l’uniformisation de la parole médiatique. Loin de là. Il suffit de voir comment les choses se passent en France pour en avoir idée. Le miracle quotidien qui voit les deux grandes chaines hiérarchiser exactement de la même manière exactement les mêmes sujets doit faire réfléchir. D’ailleurs les partisans de Berlusconi s’amusent de faire des statistiques accablantes pour les imprécateurs : il y a quarante deux chaines de télé et radios et plus de cent journaux en Italie. «Comment expliquez-vous alors qu’il n’y ait qu’une tonalité » raillent-ils. On comprend l’abus que cet argument comporte. Quelle commune mesure entre une chaine nationale et une télé de communauté ? Mais soyons honnête. Comment expliquons-nous l’homogénéisation de la forme et du fond dans nos propres médias ? Quel effet de système est à l’œuvre ? Ensuite, si on veut entrer dans le détail des situations, pourquoi faisons-nous comme si la responsabilité individuelle n’était jamais engagée ? Les journalistes sont-ils des êtres humains ou des créatures d’essence pure et parfaite en contact intime avec la vérité.
BIENTOT LES FAILLITES
On comprend le mécanisme assez rustique qui bloque ce débat. Un corporatisme de mules bloque toute approche sur ce terrain. Les intéressés eux-mêmes ne se sentent plus aucune limite. Ainsi ai-je été appelé au téléphone et fait l’objet de messages longuement injurieux de l’intéressée pour avoir mis en cause la façon dont était présentée comme « liste communiste » à Corbeil la liste du Front de Gauche. Comme si la liberté de parole critique d’un élu politique sur un blog public était par nature illégitime, en face des caractérisations manipulatoires, en tous cas jusqu’au point de mériter une intervention dans la sphère privée qu’est une messagerie téléphonique. Cet épisode conforte l’idée que je me fais de l’immense malaise social et de confusion intellectuelle qui règne dans ce secteur. A présent tout cela va s’aggraver par les défaillances d’entreprise de presse qui vont bientôt se manifester. Aux Etats unis, royaume du Bla Bla sur le pluralisme et la liberté d’être tous d’accord sur tout, plus de cent journaux ont du fermer leurs portes et je ne sais combien de radio. Le papier de Ramonet dans « le Monde diplomatique » décrit tout cela très bien, je crois. La vague passera bientôt sur la France. Ce fait extrême nous rappelle qu’il est absurde de faire comme si la production de l’information n’était pas aussi une activité menée par des personnes socialement déterminée par leur environnement. Et donc que le principe de la responsabilité individuelle est, dans ces conditions, engagé dans cette profession comme dans les autres. Mais avec des conséquences sur lesquelles il est légitime que la société demande des comptes puisque c’est son propre pouvoir d’intervention qui est conditionné par cette responsabilité des individus qui la rende ou non possible.
Jeudi 8 octobre
PERSONNEL ET COLLECTIF
Jeudi après midi j’ai pris l’avion depuis Bruxelles pour aller à Strasbourg. C’est stupide d’aller à Strasbourg depuis Bruxelles un jour où il n’y a pas de session, non ? Pourtant je le fais. Reprenons notre réflexion, mon cher, puisque tu es assez sot pour te faire embarquer dans un aller retour de plus en avion. Donc disais-je, à présent, tout se passe comme si, au contraire de n’importe quelle autre activité humaine, dans les métiers de médias, personne ne serait responsable de rien personnellement. C’est dommage de laisser ainsi bloquer la réflexion. Pourtant elle nous conduirait sur un terrain plus rationnel. Il vaudrait mieux que les généralités débitées pour une confrontation qui oppose des vaches sacrées antagoniques, collées au sol par leurs ruminations dogmatiques. D’un côté les purs et honnêtes journalistes, indépendants, éthiques, et ainsi de suite, de l’autre une dénonciation aveugle et absurdement globalisante au nom d’une improbable liberté de la presse, hors sol social et culturel. Pour moi, la dimension invisible de la vie médiatique est celle de la condition sociale des professionnels des médias d’une part et des conditions matérielles de l’exercice de leurs métiers d’autre part. Eux-mêmes sont le plus souvent incapables de le formuler. C’est bien sur d’abord le fait de l’idéologie dominante dans la profession et dans les écoles de journalistes. Ensuite de l’extrême compétition entre les personnes qui règne dans la profession, bloquant toute introspection raisonnée. Mais surtout, il faut donner leur rôle essentiel aux conditions matérielles de l’exercice de leur profession. Ce sont elles qui rendent impossible la mise à distance que cette réflexion suppose. Telle jeune journaliste qui m’interroge un samedi après midi, après m’avoir couru après dans Paris dans son véhicule qu’elle ne sait où garer, et qui en surgit avec en charge sur les bras la caméra, le micro et la fiche, qui sert à la fois à faire le réglage du blanc et noter les questions, n’est pas en état d’avoir un recul critique sur ce qu’elle accomplit. Surtout quand questions et réponses sont préformatées, surtout quand elle doit encore faire la course à trois autres personnes sur trois autres sujets, surtout quand ca dure depuis le début de la semaine sans pause ni temps de lecture, surtout quand son CDD lui interdit une attitude revendicative quelconque, même d’ordre professionnel.
A STRASBOURG, PETIT DEVIENDRA GRAND
Ce sujet là c’était le débat auquel j’ai participé à Strasbourg, à l’ENA. A l’arrivé mon accueil se demandait si j’allais prendre le taxi où le tram. Elle a opté pour le taxi et ça tombe très mal car j’ai horreur de la bagnole. Une fois sur place on tombe sur une petite rangée de bœufs du Front National qui distribue des tracts contre Frédéric Mitterrand. En fait ils l’attendaient lui mais c’était le jour de son passage sur le plateau de TF1. Donc il n’est pas venu. Dans les murs, devant la salle il y avait un groupe de jeunes qui tiraient vaguement la clope. C’était des apprentis journalistes. Plusieurs ont filmé ce qui se passait. Je pense qu’ils ont mis ça sous plastique et ensuite sur leur télé dans le salon. Ou va savoir quoi. Les gens ne s’expliquent même plus quand ils filment. On croirait que c’est naturel. J’ai chauffé des arguments avec eux avant de descendre au sous sol où se tenait la conférence. Je n’aime pas les sous sol, non plus. La bagnole plus les sous-sols plus le Front National ça commence à me chauffer comme séjour ! Mais sur le plateau, devant les jeunes apprentis journalistes, Clémentine Autain, Catherine Trautman, et Jean-Marie Cavada. On était les trois sur les mêmes thèmes, chacun dans son registre, bien sur. Le plus sévère finalement c’était Jean Marie Cavada, sur le fond, sur ce qui concerne l’exercice du métier. Je dois dire que j’étais assez heureux d’entendre une telle convergence de diagnostics. Je me sentais tout rabiscoulé. Comme dirait monsieur El kabbach, j’en avais marre de me dire que j’avais raison tout le temps. Tel quel. Il y avait un thème supplémentaire sur le plateau c’était le sexisme dans le métier de journaliste, dans leur rapport aux femmes politiques. Catherine Trautman et Clémentine Autain ont bien disséqué cet aspect de la réalité et j’avoue que j’écoutais à grand pavillon car je découvrais. Pour ma part j’ai évoqué d’autres dimensions invisibles. Par exemple la composition sociale de l’origine des jeunes journalistes. Donc leurs préjugés idéologiques. Hum ! Mais la salle était si typiquement composée que j’ai eu droit aux applaudissements qui montrent une forte concentration d’esprits frondeurs. Ca c’est bon signe, compte tenu du métier auquel ils se préparent…. Non ? Un peu d’optimisme. Sans doute que demain sera meilleur.
Un élu NPA s’explique sur “les mains dans le cambouis” dans une tribune libre de Politis, répondant entre autres à Michel Onfray. Intéressant.
Il serait bien que les élus PC et PG ou autres en fassent de même.
http://www.politis.fr/Le-megaphone-et-le-cambouis,8332.html
Sur la question des médias, je recommande la lecture de deux bouquins : "Journalistes au quotidien" de Gilles Balbastre et "Journalistes précaires" un ouvrage collectif dirigé par Alain Accardo, qui fut un proche de Bourdieu (éditions Le Mascaret).
C'est très frappant de voir, dans "Journalistes précaires" comment les jeunes journalistes "font de nécessité vertu", comme dit Accardo. Ils se font pressurer, les piges sont de moins en moins bien payés, ils ne comptent pas les heures, la concurrence est féroce. Mais ils ne peuvent pas l'admettre. Quand on les interroge, ils répondent : "on a choisi d'être pigiste, parce que c'est la liberté".
Pieux mensonge qui aide à vivre. Dès qu'ils ont l'occasion d'être titularisés et de faire pleinement partie d'une rédaction, la plupart d'entre eux sautent sur l'occasion.
Profitez en au passage pour visiter le site dont je donne le lien. Il est d'une pertinence et d'une richesse incroyable en ce qui concerne la critique des médias (on va penser qu'ils me paient ;-))
http://www.acrimed.org/article2613.html
@ Jean-Luc Mélenchon
A propos de la défense des services publics, notamment la Poste où de la ligne SNCF Montluçon-Ussel supprimée. J'avais proposer il y a quelques temps des Etats généraux des services publics avec à la suite une votation citoyenne (semblable à celle sur La Poste). J'avais proposé un référendum ou une votation citoyenne sur la nationalisation du système bancaire français mais également sur la renationalisation de France Télécom. Une idée à creuser qui pourraient faire parti de notre projet du PG et d'un appel citoyen.
Qu'en pensez-vous ?
"Une main de fer va donc continuer à trier les commentaires. Oui, il y a ici une censure que j’assume. D’abord celle que nous devons au respect de la loi en ce qui concerne le droit des personnes et la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Ensuite celle qui me permet d’écarter les racolages politiques ou personnels, bien ou mal masqués. Enfin tout ce qui ne correspond pas à l’idée que je me fais du plaisir de l’échange argumenté. Exposer un accord ou un désaccord doit rester un exercice exigeant. Ceux qui ne sont pas contents de cette règle peuvent aller ailleurs. On peut dire du mal de moi, de mes amis, de mes méthodes et de mon blog. Ailleurs. Ceux qui sont « tellement déçuuuuu ! » à intervalles et sujets variables doivent savoir que leurs jérémiades convenues n’ont pas leur place ici. Elles seront donc systématiquement éliminées. Ceux qui veulent transformer mon blog tranquille en une AG ou l’on déverse son aigreur, ou un forum interne du PG, ne sont pas bienvenus non plus. Ici on vient donner des informations, argumenter un point de vue, signaler des causes, recommander des lectures."
Voilà qui a le mérite d'être clair, merci
Les Petits Soldats du journalisme
@Gilbert D
Le métier de journaliste est devenu comme tout autre métier un coùt pour l'employeur. Alors que tout métier est une science pratique et doit-être reconnu comme telle avec une juste rémunération de la force de travail louée dans le respect des qualifications et de dignité humaine.
Oui comme tu en fais part, le journaliste que les deux excellents et très percutant bouquins n'a rien à voir avec le journaliste star de la télé présentateur du JT. Ce journaliste, salarié, pigiste, quelque fois indépendant est victime de la dure loi de la jungle du capitalisme où la concurence et libre et non faussée.
Ne serait-il pas temps de légiférer ?
On a beaucoup gueulé sur le forum d'Arrêt sur Image à propos du traitement désinvolte de Dan Israël et Daniel Schneidermann sur la question du Honduras lors de l'émission dont vous étiez l'invité.
Ça a payé, nous avons eu un très bon article sur la désinformation à Libération.
Merci à vous d'avoir défendu le sujet.
Plus le droit d'exprimer sa déception ?
Plus de plainte ni de jérémiade ?
Plus de discussion interne au PG ?
Que signifie "dire du mal" de Jean-Luc Mélenchon, de ses amis ? (Les quels ? les dirigeants du PCF...?) Est-ce l'insulte qui est visée ou la critique ?
@ mediacideur.
Toi pour qui tout semble si clair, peux-tu m'éclairer un peu plus sur cette main de fer qui va s'abattre sur mon blog préféré ?
Que se passe-t-il sur ce blog ?
Plus de post depuis 20 h 02, mis à part le mien et ses petites questions naïves...
La "main de fer" a-t-elle broyé toutes les velléités débatteuses de nos amis ?
C'est étrange...
PANNE
Panne
de cerveau ?
cf - ``Internaute ``
-- ìnterview de notre `` computer whizz ``---
du style: Moi et obama par JLM
(pourquoi il a le Prix Nobel
et pas moi ?... en gros)
Les commentaires du Monsieur
sont totalement idiots
Luc Cuvier
Commentaire idiot ?
Sur ce point-là : D'accord ;
Mais que de justes chose, intelligemment dîtes d'autre part.
D'ailleurs Jean-Luc Mélenchon m'a rarement déçu.
.... sauf ces dernier jours : Mitterrand, les ateliers avec le PS et puis maintenant cette histoire de main de fer, ses "ouste" sans appel... cette étrange et soudaine mauvaise humeur....
Jetez un coup d'oeil du coté d'Acrimed (www.acrimed.org) : dans les pas de Bourdieu, ils critiquent les médias dominants avec tout le sérieux de la sociologie !
Les journalistes ne sont que les OS (Ouvrier Spécialisés) du système néolibéral, celui du "Fashion Power". Quand les maîtres du système imaginent, ils imaginent SANS NOUS. Les journalistes sont là pour nous le rappeler tous les jours. Sous des dehors bienveillants nous assistons à un fascisme de type nouveau.
Nous croyons que l'on nous parle, mais en fait tout est faux semblant, car en effet, lorsque " les maîtres" du système parlent au nom d'un " Nous" par exemple lors d'une « conversation d'avenir », leur " Nous " est un " Nous" de classe. Ils ne s'adressent pas à tous le monde, ils s'adressent en fait à " EUX " A LEURS SEMBLABLES DE CLASSE. Il y a longtemps que NOUS, c'est à dire TOUS LES AUTRES, nous ne faisons plus partie du décor.
Tenez, vous me comprendrez mieux en regardant l'un de ces énergumènes cogitant à l'adresse de ses " semblables " (ceux qui auront demain encore plein de pognon : les décideurs pour autrui) et imaginant comme à distance des AUTRES un enfer pour LA PLUPART et un paradis POUR
" EUX " : " LES MÊMES ".
M.Attali, le Père Peinard du système libéral-sécuritaire " imagine " à voix haute l'avenir des puces RFID : un véritable morceau d'anthologie " bienveillante " où la barbarie à visage humain s'invite et s'invente tranquillement au cœur d'un décor haddock : au centre d'une bibliothèque classique digne d'un fier " humaniste " !
Enfoncé dans un fauteuil de haute qualité, le Père Peinard ATTALI et fine éminence rose du Sarkozysme vengeur, retrace la longue origine des Puces RFID, du militaire en passant par le bétail et la gestion des stocks jusqu'à la traçabilité des corps humains à venir. La fin de la vidéo est à ce titre édifiante où quand le ressentiment et la haine de classe devient bonhomme sous un dehors affable et F'ATTALISTE :
Jacques A, devise dans l'émission « Conversation d'avenir » avec l'Ouvrière Specialisée en Futurologie et Démonologie, la journaliste Stéphanie Bonvicini. Vous verrez avec quelle audace cette dernière personne parle des « ménagères » et n'a aucune parole pour les futures salarié-e-s licencié-e-s pendant que son interlocuteur imagine « follement » et en roue libre la joie des supermarchés du futur où l'on oubliera le beurre. Vous gouterez à sa juste hypocrisie la parole « c'est la société qui voudra aller vers ça » dans la bouche de l'OS Boncivini en ce qui concerne le futur que ces gens nous préparent. La figure du terroriste clouant la fin de l'émission, on peut dire que le soldat Bonvicini a fait « un sans faute ». Le Père Peinard à l'air content. 10 minutes d'une docte perfidie :
Émission « conversation d'avenir » ATTALI (Penseur) / BONCIVINI (O.S) :
http://leweb2zero.tv/video/alainfini_85491e06705cfc5
Même surprise à la suite de la tirade de mediacideur.
C'est comme sur BellaCiao alors ?
Ou comme avec les témoins de Jéhova ?
Le cours magistral, et la discution à sens unique ?
Le creuset, ça marche plus ?
Bon allez, on va dire que Jean-Luc a eu un petit coup de blues (vu le spectacle du Parlement Européen, on peut comprendre...) et que la discussion reste ouverte.
ermler
Tu sais des fois les gens font d'autres choses que d'aller sur un blog...
Pardon, Jennifer, mais deux heures sans un post en prime time, ça ne s'était jamais vu sur ce blog, tu en conviendras.
Content de te retrouver, cependant. Je craignais que tu ne boycotte.
Main de fer :
http://lamaindefer.over-blog.com/
http://www.dvdclassik.com/Critiques/main-de-fer-dvd.htm
J'ai ete fort surprise du post de Gilles et meme si le debat semble clos je sens qu'il est important de faire entendre un autre son de cloche.
Gilles parle de revirement sur les ateliers du PC et tres sincerement et ce n'est pas parce que je suis membre du PG mais je ne vois pas cela comme un revirement de notre part (en tout cas pas dans la conception que j'ai toujours eue) mais un revirement oui de la part du PCF qui voulait élaborer un programme avec le PS et les Verts donnant l'illusion que c'était possible.
On n'a pas de programme commun possible avec eux et je suis ravie que ce point soit complètement éclairci.
Maintenant reste à savoir comment on va convaincre l'ensemble de la population qui vote majoritairement pour le PS et la base du PS qu'il y a bien 2 programmes: celui de capitulation à Sarkozy de la social démocratie, et celui de la gauche de gauche, la vraie gauche.
Pour moi on ne peut faire l'économie d'un débat public pour que tout le monde soit au courant. C'est ce débat qu'on n'a pas eu aux européennes. Jamais on n'a pu discuter publiquement avec le PS car là les choses auraient été claires, surtout avec Jean Luc qui est un super débatteur. Je pense qu'ils ont peur du débat.
N'ayons pas peur de faire un débat devant l'ensemble des français. Ceci dit, et cela est une autre question, je ne sais pas si les ateliers sont le meilleur cadre.
Je voulais simplement dire cela apres avoir lu tant de contre verites et jugements fort hatifs.
ermler
Non je n'en conviendrai pas. Tu n'as qu'a regarder les posts anciens. Ca arrive constamment. C'est un fait, tu n'as qu'a verifier
Pierre L
Tu n'agressais pas? T'es malade?
Alors, mettons les pieds dans le plat !
la mauvaise humeur de Jean-Luc Mélenchon s'en prenant aux "déçuuus" et à leurs "jérémiades" ("ouste!" pour ceux-là) est-elle liée à l'affluence de posts récents mettant en cause sa défense de F.Mitterand et surtout son revirement non expliqué sur la question des ateliers commun avec le PS ?
(Critiques émanant d'ailleurs souvent de membres du PG).
Il serait dommage que ce blog, jusqu'alors parfaitement démocratique, en arrive à censurer, non seulement des critiques légitimes, mais simplement des demandes d'explication.
Je suis un soutien fervent du PG et de Jean-Luc Mélenchon qui, pour moi, est un des rares politiques qui fasse vraiment honneur à sa fonction et aux valeurs de gauche qu'il incarne. Je n'en serais que plus navré qu'il soit tenté par des dérives autoritaires qui empêcheraient, sur son blog, les critiques de s'exprimer.
Certes, c'est son blog et il peut faire ce qu'il en veut. Mais si ce blog cesse d'être un lieu de débats et de confrontations, il risque de se trouver très vite déserté.
(Bon, il restera toujours Jennifer. Ce qui n'est déja pas si mal....)
Le "ressenti"... http://www.rue89.com/2009/10/11/etre-a-tu-et-a-toi-en-politique-connivence-ou-transparence?page=0%2C0#
@Jennifer
Jean-Luc Mélenchon a dit des choses très claires sur ce sujet lors de son meeting hier en Creuse.Ce que je soulevais il a dit peu ou prou la même que moi.
@Toutes et tous
Au moment où Obama reçoit le Prix Nobel de la Paix Montée de l’agressivité de Washington à l’égard du Venezuela, de la Bolivie, de l’Equateur
vendredi 16 octobre 2009.
L’agressivité des Etats-Unis à l’égard des gouvernements vénézuélien, bolivien et équatorien augmente dans la mesure où ils réagissent à une réduction de leur emprise sur l’ensemble de l’Amérique latine et de la Caraïbe qu’ils attribuent en particulier à Hugo Chavez (et à Cuba, mais de ce côté, ce n’est pas nouveau).
Quelques signes de cette perte de contrôle : lors des négociations qui ont suivi l’agression de l’Equateur par la Colombie le 1er mars 2008 |1.|, au lieu de recourir à l’Organisation des Etats américains (OEA) dont les Etats-Unis font partie, les présidents latino-américains se sont réunis à Santo Domingo sans les grands voisins du Nord dans le cadre du Groupe de Rio et ils ont clairement donné tort à la Colombie, alliée des Etats-Unis. En 2008, le Honduras, traditionnellement et entièrement subordonné à la politique de Washington, a rejoint Petrocaribe créé à l’initiative du Venezuela afin de fournir aux pays de la région non exportateurs d’hydrocarbures du pétrole à un prix inférieur au prix du marché mondial. Le Honduras a également adhéré à l’ALBA, autre initiative d’intégration régionale lancée par le Venezuela et Cuba. En décembre 2008, a eu lieu un important sommet réunissant la plupart des présidents latino-américains à Salvador de Bahia avec la présence remarquée du chef d’Etat cubain, Raul Castro, à côté duquel était assis Felipe Calderon, président du Mexique qui, jusqu’à récemment, adoptait une attitude hostile à l’égard de Cuba suivant ainsi les injonctions de Washington. Quelques mois plus tard, l’OEA décidait, malgré l’opposition des Etats-Unis, de réintégrer Cuba qui en avait été exclu en 1964. En 2009, l’Equateur a rejoint lui aussi l’ALBA et a mis fin à la concession de la base de Manta octroyée à l’armée des Etats-Unis.
Depuis le début des années 2000, Washington a tenté systématiquement de contrecarrer le tournant à gauche pris par les peuples d’Amérique latine : soutien au coup d’Etat contre Chavez en avril 2002, soutien financier massif à l’opposition anti-chaviste, soutien à la grève patronale vénézuélienne de décembre 2002 - janvier 2003, intervention active de l’ambassadeur des Etats-Unis en Bolivie pour empêcher l’élection d’Evo Morales, téléguidage de l’intervention de la Banque mondiale en Equateur en 2005 pour obtenir la démission de Rafael Correa alors ministre de l’Economie et des Finances, organisation de manœuvres militaires conjointes dans le Cône Sud, réactivation de la 4e flotte, très forte augmentation de l’aide militaire à son allié colombien qu’il utilise comme tête de pont dans la région andine. Et pour surmonter l’échec de l’ALCA de novembre 2005, la négociation et/ou la signature d’un maximum de traités de libre commerce bilatéraux (Chili, Uruguay, Pérou, Colombie, Nicaragua, République dominicaine, Salvador, Guatemala, Honduras, Costa Rica).
L’agressivité des Etats-Unis contre la contagion chaviste en Amérique latine est montée d’un cran en juin-juillet 2009 avec le coup d’Etat militaire au Honduras qui a renversé le président libéral Manuel Zelaya alors qu’il proposait à la population de se prononcer en faveur de la convocation de l’élection d’une assemblée constituante au suffrage universel. Si une assemblée constituante avait été élue au suffrage universel elle aurait immanquablement dû statuer sur la demande de réforme agraire, ce qui aurait remis en cause les énormes privilèges des grands propriétaires fonciers et des transnationales étrangères de l’agro business présentes dans le pays. C’est principalement pour cela que la classe capitaliste locale, dont le secteur agraire constitue une fraction très importante, a soutenu le coup. Il faut aussi prendre en compte que cette classe capitaliste est une bourgeoisie comprador totalement tournée vers l’import-export et dépendante des bonnes relations avec les Etats-Unis. C’est pour cela qu’elle a appuyé la signature avec Washington d’un traité de libre commerce et qu’elle était opposée à l’ALBA. L’augmentation du salaire minimum décrétée par Manuel Zelaya constitue aussi une des raisons qui a poussé les patrons à comploter pour le renverser |2.| Par ailleurs, on sait aussi que Manuel Zelaya comptait demander à Washington de libérer la base aérienne de Soto Cano située à moins de 100 km de la capitale afin de la transformer en aéroport civil. Le Pentagone n’avait pas digéré le virage à gauche d’un président dont il attendait un comportement docile car le Honduras fait partie de ses subordonnés dans la région. En imaginant même, ce qui est hautement improbable, que les généraux honduriens aient agi de leur propre initiative en concertation avec la classe capitaliste locale, il est inconcevable que Roberto Micheletti, le fantoche désigné par ces militaires, puisse rester au pouvoir si les Etats-Unis s’y opposent réellement. Ceux-ci forment depuis des décennies les généraux honduriens ; ils maintiennent dans le pays une importante base militaire à Soto Cano (avec 500 militaires états-uniens présents en permanence) ; et, comme l’a reconnu Hillary Clinton après le coup, ils ont largement financé l’opposition au président Zelaya ; leurs transnationales, notamment de l’agrobusiness, sont fortement implantées dans ce pays qu’elles considèrent comme une république bananière.
Afin d’augmenter encore un peu plus la menace contre le Venezuela et l’Equateur, Washington a obtenu du président Alvaro Uribe l’annonce en juillet 2009 de l’octroi aux militaires états-uniens de sept bases colombiennes. Le délai très court qui relie le coup militaire au Honduras à l’annonce du président colombien n’est en rien une coïncidence : Washington indique là très clairement qu’elle veut mettre un coup d’arrêt à l’extension de l’ALBA et tuer dans l’œuf le socialisme du XXIe siècle. Il serait irresponsable de sous-estimer la capacité de nuisance de Washington et la continuité qui marque la politique extérieure des Etats-Unis malgré l’accession de Barack Obama à la présidence et une rhétorique plus soft. Au moment où ces lignes sont écrites, Washington refuse toujours de considérer qu’il y a eu un coup d’Etat le 28 juin 2009 au Honduras. Alors que le président Manuel Zelaya, rentré clandestinement dans son pays le 21 septembre 2009, a trouvé refuge dans l’ambassade du Brésil à Tegucigalpa et que les putschistes répriment violemment les manifestations des partisans du président constitutionnel, ferment les médias d’opposition |3.| et ont décrété le 27 septembre un Etat de siège d’une durée de 45 jours, tout ce que le n°2 de Washington à l’OEA a trouvé à dire est : « le retour de Zelaya est irresponsable et idiot » |4.|
Par ailleurs, Hillary Clinton n’a pas condamné le couvre-feu prolongé décrété par Micheletti pour empêcher que la population ne se rassemble en face de l’ambassade du Brésil. A la lumière de cette expérience, on peut affirmer que l’administration Obama ne montre pas une volonté de rompre avec plusieurs méthodes qui ont été mises en oeuvre par ces prédécesseurs : le financement massif de différents mouvements d’opposition dans le cadre de sa politique de « renforcement de la démocratie », le lancement de campagnes médiatiques de discrédit à l’égard des gouvernements qui ne partagent pas son orientation (Cuba, Venezuela, Bolivie, Equateur, Nicaragua, le Honduras de Manuel Zelaya…), le maintien du blocus contre Cuba, le soutien aux mouvements séparatistes en Bolivie (la media luna, capitale Santa Cruz), en Equateur (la ville de Guayaquil et sa province) et au Venezuela (l’Etat pétrolier de Zulia, capitale Maracaïbo), le soutien à des agressions militaires comme celle perpétrée par la Colombie en Equateur en mars 2008 ainsi qu’à des actions des forces paramilitaires colombiennes ou autres au Venezuela.
Il est frappant de constater que l’Union européenne adopte une politique très proche de celle de Washington. Déjà lors du putsch contre Chavez, le 11 avril 2002, l’Union européenne, par la voix de José Maria Aznar, avait apporté son soutien aux putschistes. En août 2009, elle a annoncé qu’elle maintient les accords commerciaux avec le Honduras et qu’elle ne dénoncera pas comme illégales les élections organisées dans ce pays par les putschistes. En matière de négociations et de signatures de traités de libre commerce, l’Union européenne est aussi agressive que les Etats-Unis quand elle n’exige pas des concessions encore plus importantes que celles accordées par les pays latino-américains à Washington.
par Éric Toussaint
Notes
|1.| L’Armée colombienne a bombardé et a capturé des éléments d’un camp de la guérilla des FARC en territoire équatorien, faisant une vingtaine de morts dont des civils. Il faut savoir que l’armée colombienne, pourtant extrêmement forte, est très peu présente sur la frontière Colombie-Equateur, ce qui permet à la guérilla des FARC d’y installer certains camps dont celui où se trouvait, à cette époque, un de ses principaux dirigeants, Raul Reyes, responsable des relations internationales. Le gouvernement colombien, entièrement couvert par les Etats-Unis, a utilisé les méthodes appliquées systématiquement par l’armée israélienne à l’égard de ses voisins : y mener des opérations militaires au mépris de leur souveraineté. L’Equateur a régulièrement reproché à la Colombie de ne pas assurer un contrôle adéquat de la frontière commune entre les deux pays.
|2.| our une description détaillée des secteurs qui ont appuyé le coup d’Etat, lire l’étude de Decio Machado qui dresse une liste des entreprises et de leurs dirigeants ayant incité ou soutenu activement les putschistes : « Quiénes apoyan al gobierno ilegítimo de Roberto Micheletti » http://www.cadtm.org/Quienes-apoyan...
|3.| L’armée hondurienne a pris le contrôle des locaux de la radio Globo le lundi 28 septembre 2009 à l’aube (heureusement Globo continue d’émettre via internet à partir d’une maison privée) et a mis fin aux émissions télévisées du Canal 36, la seule chaîne qui diffusait des informations non favorables aux putschistes. Par ailleurs, un décret, diffusé dimanche 27 septembre dans la soirée par toutes les chaînes de télévision, suspend les libertés d’expression et de réunion durant au moins 45 jours et prévoit la fermeture des médias "qui incitent à l’insurrection".
|4.| “Zelaya’s return to Honduras is irresponsible and foolish and it doesn’t serve the interests of the people nor those seeking a peaceful reestablishment of democratic order in Honduras,” Lewis Amselem, représentant permanent adjoint des Etats-Unis à l’OEA. Il faut savoir que ce diplomate a été accusé par des organisations de défense des droits de l’homme de refus d’assistance et de diffamation à l’égard de sa compatriote Dianna Ortiz, une religieuse progressiste états-unienne de l’ordre des ursulines, qui a été torturée et violée à plusieurs reprises par des éléments des forces de sécurité guatémaltèque en 1989. A cette époque il travaillait à l’ambassade des Etats-Unis à Guatemala City comme officier des droits humains. http://www.kaosenlared.net/noticia/.
Et bien tant mieux Gilles. Moi je n'avais pas vraiment eu l'occasion de m'exprimer, entre les taches militantes et le blog qui etait en panne. Je voulais juste dire ce que je pensais car je n'etais pas d'accord avec toi du tout.
Voila c'est fait
@ jennifer
Content que tu aies pris ma remarque comme un compliment.
Viens sur ce blog autant que tu le pourras encore.
Une énergie comme la tienne, ça fait du bien au moral.
@ Jennifer
L'autre soir, je sais pas si tu as vu, j'avais posté une info sur les relations étroites de la hierarchie catholique Hondurienne, la hierarchie catholique française, la haute finance et les putschistes du Honduras. Ca rappeler un peu les relations de l'Eglise, du monde économique et le régime de Vichy en France en juin et juillet 1940.
L'adoption de lois sur l'audiovisuel est un énorme enjeu en Amérique Latine aussi. Le débat, porté par Rafael Correa, fait fureur en Equateur, et en Argentine, la présidente Cristina Kirchner a enfin réussi à en finir avec la loi sur les médias qui datait de la dictature, et ce sous les colibets et crie d'orfraie des médias et de la droite. Après un débat très houleux à l'Assemblée Nationale (voir par exemple l'intervention de notre ami Ariel Basteiro, celui qui était venu au Congrès du PG : http://www.youtube.com/watch?v=h2XvzMkOZd0), le Sénat a finalement remis en cause le droit, spécialement pour le groupe Clarin, de concentrer autant de médias. Le niveau de concentration est désormais limité à 35%, pas de quoi crier à l'atteinte aux droits fondamentaux du patron de presse! Le collectif d'associations et de syndicats qui militait depuis des années pour une nouvelle loi sur les médias a longuement célébré sur la place des Congrès après le vote du dernier article, à l'aube du 10 octobre dernier, après une nuit entière de session.
Au Chili, les médias sont encore entre les mains de deux groupes, de droite, mais malheureusement la Concertacion ne fait rien à ce sujet.
@ Raquel Garrido
Petit à petit, le peuple souverain se réapproprie des droits démocratique y compris dans les médias. Il y a beaucoup de choses qui évoluent et qui transforment la vie démocratique de nombreux pays d'Amérique Latine. Au Vénézuela, c'est la réappropriation des biens économiques, en Argentine ou En Equateur c'est la réappropriation des moyens d'expressions médiatiques. Beaucoup chose qui pourraient nous Citoyens français, nous militants du PG et du Front de Gauche pour l'avenir.
@Raquel Garrido
J'ai mangé les mots de ma dernière phrase. Mille excuses.
Beaucoup de choses qui pourraient nous inspirer nous Citoyens français, nous militants du PG et du Front de Gauche pour l’avenir.
Pierre L dit:
17 septembre 2008 à 20:55
Moi la censure je m’en moque et personne ne m’empêchera de diffuser CETTE information :
Les martiens existent !
Et j’ai une preuve !
terrien —> :D
martien –> :mrgreen:
ça la ramène moins, là, hein…
Oui je suis au courant Gilles de ces liens. J'espere qu'on va pouvoir faire quelque chose pour bien denoncer tout cela. C'est vraiment l'occasion
ET VOICI : Le Google Search Explore Le Temps
Jean-Luc Mélenchon, 17/09/2008 :
"Voici donc une brève note à l’usage des personnes qui me font le plaisir de leur présence sur ce blog et y déposent un commentaire. Je voudrai décrire ma façon d’envisager leur participation. L’intensité du flux des visites d’une part et l’ardeur des échanges écrit parfois monopolisés par quelques plumes me conduisent à ces édictions. En le faisant je pense à ce que j’estime être mon bon droit en tant qu’auteur des notes et animateur vigilant de cet espace. Je le fais avec le soucis d’y voir régner des règles que j’estime conformes à l’idée que je me fais d’un lieu honnête et plaisant en même temps qu’instructif pour qui le pratique. Bien sur ceux à qui elles ne conviennent pas disposent de la possibilité d’aller là où elles n’ont pas cours. Donc voici les règles de base. Toute opinion peut s’exprimer ici à trois conditions. Premièrement: le respect de la loi en ce qui concerne le droit des personnes citées et à propos de la répression du racisme et de l’antisémitisme. Deuxièmement: le respect de ses interlocuteurs, moi inclu cela va de soi. Cela exclu tout commentaire injurieux quelle que soit la forme de l’injure. Troisiémement: il est éxigé d’argumenter. Un avis doit être appuyé par des faits ou des démonstrations et des réferences. Qui qui lit doit être stimulé dans son intérèt pour le thème traité par des arguments et des contradictions qui le porte à réflechir plus avant. Passer du péremptoire à l’argumenté est la norme dans cet espace de parole. Après cela une catégorie de commentaires est également susceptible de disparaitre, de mon fait, selon les circonstances. Il s’agit de tous ceux qui ne contiennent aucune information et n’apprennent rien d’autres que l’humeur du moment des rédacteurs à propos de leurs éventuels contradicteurs ou à mon sujet. Je demande à tous de tenir compte du très intense passage de lecteurs qui ne s’expriment pas mais à l’égard desquels je me sens un devoir de considération amicale. Et bien sur je ne termine pas sans remercier tous ceux qui me font l’honneur de leur visite et davantage encore à ceux qui repercute mes notes dans leurs réseaux. Car ce blog est un outil d’action politique au service d’un idéal et non d’une personne."
http://www.jean-luc-melenchon.fr/?p=621
C'ETAIT : Le Google Search Explore Le Temps
Comme tu es subversif Pierre L! Tu n'as pas peur de represailles avec de telles informations explosives!
Pierre L
Je parlais de l'info revolutionnaire sur les martiens bien sur!
#11 - cf ci-dessous
evidemment...
si je en pensais pas itou - je ne ferai pas remarquer
les petites tics de l'Homme JLM
parce que nous avons besoin de tant
de soutien - de millions
et pas de milliers de bras pour changer le monde
(une bonne revolution, pour moi)
Luc C
================
ermler dit:
16 octobre 2009 à 21:56
Commentaire idiot ?
Sur ce point-là : D’accord ;
Mais que de justes chose, intelligemment dîtes d’autre part.
@Raquel Garrido
C'est important que vous veniez sur ce blog en général et que vous nous informiez sur l'Amérique du Sud en particulier.
Merci pour ces infos. Cela nous inspire et cela devrait inspirer nos amis Italiens.
c'est de ca que tu parlais Gilles?
A l'Institut catholique de Paris seront remis, le 24 novembre, l'insigne de docteur honoris causa à l'archevêque putschiste de Tegucigalpa, Oscar Rodriguez Maradiaga
@jennifer
Oui
Je le reposte
Le sabre, le goupillon et la salle de marchés
A la « Catho », hommage au cardinal putschiste de Tegucigalpa et à l’ancien directeur général du FMI
http://www.medelu.org/spip.php?article282
par Bernard Cassen
Secrétaire général de Mémoire des luttes, président d’honneur d’Attac
publié : le 14 octobre 2009
On aurait aimé que ce soit un canular, mais c’est une information vérifiée : le 24 novembre prochain aura lieu à Paris une cérémonie dont le casting est proprement ahurissant au regard de l’actualité française et internationale.
Ce jour-là, le cardinal archevêque de Tegucigalpa, Oscar Rodriguez Maradiaga, et l’ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Michel Camdessus, recevront les insignes de docteur honoris causa de l’Institut catholique de Paris. Et leur panégyrique (Laudatio) sera prononcé respectivement par Monseigneur Hippolyte Simon, archevêque de Clermont, et Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne (BCE).
Il faut vraiment croire que les puissances invitantes, à savoir le cardinal André Vingt-Trois, et le recteur de l’Institut, Pierre Cahné, vivent sur une autre planète pour oser mettre en scène publiquement cette nouvelle alliance du sabre, du goupillon… et de la salle de marchés.
On ose espérer que l’invitation au cardinal Maradiaga reposait sur l’image « progressiste » que le prélat avait su se donner ces dernières années, notamment lors de sa candidature à la succession de Jean-Paul II. Mais les autorités de l’Institut catholique auraient dû se renseigner et lire ses déclarations après le coup d’Etat du 28 juin dernier au Honduras. Non seulement, comme d’ailleurs les autres membres de la Conférence épiscopale hondurienne et, dit-il, avec le plein soutien du Vatican, il n’a pas dénoncé le putsch, mais il l’a au contraire légitimé en déclarant que « les documents prouvent que les institutions ont correctement fonctionné et que la Constitution a été respectée ». Il n’a pas condamné ni même évoqué les assassinats, les tortures et les arrestations massives dont s’est rendu coupable le gouvernement de facto. Pas non plus un mot sur la suppression de toutes les libertés civiques, sur la fermeture de tous les moyens de communication qui n’avaient pas fait allégeance aux putschistes, en particulier la station de radio des Jésuites, Radio Progreso. Le goupillon du cardinal a aspergé d’eau bénite le sabre putschiste.
Voilà le récipiendaire du doctorat honoris causa de l’Institut catholique dont l’archevêque de Clermont s’apprête à célébrer les qualités. Le gouvernement de Nicolas Sarkozy, qui a condamné le coup d’Etat et continue de reconnaître officiellement le président Zelaya, devrait logiquement refuser le visa d’entrée en France à ce prélat considéré comme putschiste par le gouvernement légal.
Les états de service dont peut se prévaloir Michel Camdessus sont d’un autre ordre : il n’a certes jamais trempé dans une action armée, mais les politiques qu’il a impulsées à la tête du FMI, de 1987 à 2000, ont été infiniment plus coûteuses en détresse et en vies humaines que celles de la soldatesque hondurienne. Sa trajectoire est l’inverse de celle du cardinal de Tegucigalpa : il pose volontiers aujourd’hui à l’adepte de la mondialisation « à visage humain », alors que pendant des années, il a imposé d’impitoyables plans d’ajustement structurel aux malheureux pays qui avaient recours à son « aide ».
Grâce aux « recettes » du FMI, il a à son actif, si l’on peut dire, la création ou l’aggravation d’une dizaine de crises financières majeures, de celle du Mexique en 1994 à celle du Brésil en 1999. Fanatique du marché et de la libéralisation financière qui, pour lui, « demeure le but final correct », il s’est toujours désintéressé des conséquences sociales des mesures qu’il imposait. Après les émeutes de la faim qu’elles provoquèrent en 1997 en Indonésie, et la violente répression qui s’ensuivit, ce catholique pratiquant expédia ainsi ses regrets aux familles des victimes : « Je n’avais pas prévu que l’armée allait tirer sur la foule »…
Il n’y a certainement aucun pays du Sud où une institution universitaire accorderait une distinction à Michel Camdessus. Tout porte même à croire que sa venue dans un établissement d’enseignement supérieur provoquerait des troubles. Est-ce cette persévérance dans l’erreur, à peine compensée par des bribes tardives de repentance, que va récompenser l’Institut catholique ?
Que Jean-Claude Trichet ait été sollicité pour faire le panégyrique de l’ancien directeur général du FMI complète un tableau franchement caricatural. Le président de la BCE partage avec le récipiendaire une absolue certitude des bienfaits de l’orthodoxie monétaire et un souverain mépris des instances élues. Avec eux, les salles de marchés font leur entrée officielle dans les hauts lieux du savoir. La finance n’a que faire des franchises universitaires qui, pourtant, s’imposent encore à la police…
Tout cela fait beaucoup pour une seule journée. Certainement, le 24 novembre à 19 h, on refusera du monde à la « Catho »…
@Raquel Garrido
Tenez cela me fait penser à cette réflexion de notre ami Raoul Marc Jennar dans un contexte un tantinet différent mais approchant :
" De l’apolitisme et de la neutralité " :
http://www.jennar.fr/index.php/de-l%E2%80%99apolitisme-et-de-la-neutralite/
@ Toutes et tous
Bonne nuit. Et bon courage pour ceux qui bossent demain.
@Mangiarano
Je te rassure : Acrimed, Bourdieu, Halimi, Chomsky (...) plus ma propre expérience professionnelle dans le monde de la télé font de moi un intégriste de la doctrine Bourdieusienne dans les forums d'Arrêt sur Images.
ermler dit:
16 octobre 2009 à 22:51
"si ce blog cesse d’être un lieu de débats et de confrontations, il risque de se trouver très vite déserté.
(Bon, il restera toujours Jennifer. Ce qui n’est déja pas si mal….)"
Voilà. Exactement !
Alors partez tous que je puisse faire ainsi du gringue tranquille à Jennifer.
Bonne nuit tout le monde.
Dans l’hebdomadaire Bakchich, mercredi 7 octobre 2009, page 4, Nicolas Beau écrit :
« L’affaire qui hante les nuits de Sarko.
Bakchich a consulté les cahiers de Gérard-Philippe Menayas, ancien directeur financier de la DCNI (Direction des Constructions Navales Internationales). Nous en publions des extraits. Pour l’instant, le Parquet de Paris fait tout pour que ces éléments extrêmement sensibles soient exclus du périmètre de l’information judiciaire.
Rédigés jusqu’en mars 2008, ces écrits ne constituent que des « allégations non vérifiées », comme le constate une note de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), dont Bakchich a pu prendre connaissance. Reste qu’à l’Elysée, mais aussi chez les socialistes, on suit comme le lait sur le feu l’évolution de ce dossier judiciaire explosif.
Passionnants à décrypter, les cahiers Menayas comportent de nombreuses initiales : NS pour Nicolas Sarkozy, JPP pour Jean-Paul Perrier, président de Thales International. Des codes apparaissent également : BACCHUS pour Jean-Marie Boivin, grand manitou des commissions ; DD pour Andrew Wang, l’intermédiaire flamboyant qui reçut près d’un demi milliard de dollars pour le contrat des frégates.
1- Balladur et Guigou mis en cause.
A propos du contrat des frégates, les cahiers Menayas révèlent que « l’un des principaux bénéficiaires serait Edouard Balladur. L’autre, Elisabeth Guigou, grâce à un système élaboré de prêts adossés. »
Toujours d’après les cahiers Menayas, « les masses financières dont Andrew Wang assurait la circulation occulte étaient destinées à la France et, pour une part substantielle, à l’Allemagne. Pour notre pays, elles devaient revenir au Parti Socialiste, à des membres du Parti Républicain, et à des balladuriens, via Charles Pasqua. »
Notons qu’une des rares traces de rétro-commission retrouvée par le juge suisse Paul Perraudin concernait Etienne Leandri qui, jusqu’à son décès en 1995, fut le grand argentier de Charles Pasqua.
Ailleurs, Gérard Menayas note : « Les rétros JMP / Bravo (nom de code du procès des frégates) ont été rétrocédées à J.Y. Le Drian », ancien maire de Lorient.
Enfin, « JPP (Jean-Paul Perrier) a utilisé la société Lobbying Transasia Developpement, présidée par Jean-Marie Cambacérès. » Jean-Marie Cambacérès, ancien député socialiste, était un spécialiste de l’Asie.
2- L’Elysée suit le dossier de près.
« Les autorités luxembourgeoises auraient découvert que NS aurait été intéressé à SW2 (le contrat de ventes de frégates à l’Arabie Saoudite) avec le concours de Nicolas Bazire, voire de Jean-Luc Lagardère, dont il a fréquenté les haras » note Menayas.
Le nom de Nicolas Bazire, à l’époque directeur de cabinet d’Edouard Balladur, n’apparaît pas par hasard. Un rapport de la DNIF (Division Nationale des Investigations Financières), daté du 5 mars 2007, et versé au dossier des juges Hullin et Desset, revenait sur la création de Heine, une des officines luxembourgeoises créées par la DCNI : « Une chronologie fait apparaître que la création de la société Heine, au deuxième semestre 1994, s’est faite après accord de Nicolas Bazire et du ministre Nicolas Sarkozy », notait le rapport des flics financiers.
D’après les cahiers Menayas, Nicolas Sarkozy aurait envoyé deux émissaires rencontrer Bacchus (Jean-Marie Boivin), l’homme-clé des commissions des constructions navales. Cette initiative, pouvons-nous préciser à Bakchich, date de l’époque où Nicolas Sarkozy était ministre de l’Intérieur. L’enquête préliminaire qui devait aboutir à l’ouverture d’une instruction judiciaire était engagée. Il y avait le feu au lac apparemment.
Par ailleurs, Bacchus aurait reçu plus tard un courrier à l’en-tête de la présidence de la République, de Claude Guéant, bras droit de Sarkozy, « s’excusant que le numéro 1 n’ait pas le temps de recevoir Bacchus », mais s’engageant « sur un RV avec Hervé Morin », ministre de la Défense.
3- Un procureur de Paris prudent.
Dans un courrier interne daté du 22 novembre 2007 et que le site Bakchich Info avait publié, le procureur Jean-Claude Marin avait effectivement averti sa hiérarchie qu’il allait « circonscrire » l’enquête aux éléments les moins sensibles…
« JC Marin, petit frère, pilote l’instruction, dont il a sérieusement réduit le périmètre. Il y a malgré cela affecté deux magistrats de premier plan. C’est un opportuniste, balladurien reconverti à NS », note enfin Gérard Menayas.
Nicolas Beau.
L’horreur économique en cartoon : " Yellow Cake " par le réalisateur canadien Nick Cross - A VOIR - EXCELLENT !
http://revuedeweb.blogs.nouvelobs.com/archive/2009/10/16/l-horreur-economique-en-cartoon.html
Sur les journalistes, moi aussi je voudrais comprendre. Passe que les journalistes vedettes à haut revenu chantent les louanges du système : leur mode de vie, leurs amitiés et leurs revenus (cf les chiens de garde de Serge Halimi) tout concours à cela.
Ma stupéfaction vient que j’ai vécu plus compliqué : une personne de ma famille a réussi le diplôme de journaliste n’a pu qu’obtenir des contrats de précarité de quelques jours, de préférence le week-end et durant les vacances scolaires, ce, sans durée horaire journalière garantie à un tarif très éloigné de refléter sa qualification (sciences po) qui lui obligeait de loger chez moi. Cette personne, bien entendu, employée en qualité de pigiste et non de journaliste (statut et avantages différents) m’a appelé par téléphone car la journaliste titulaire
ayant contacté la CFDT au sujet d’un grève dans mon entreprise s’était fait signifier qu’aucune grève n’était prévue…ce qui n’était pas le cas. Bien évidemment, ce syndicat était le seul à ne pas y appeler. J’ai pu honnêtement remarquer, par la suite que ce syndicat était systématiquement sollicité par les médias.
Alors, formatage ? désir de paraître « équilibré » dans l’information selon les canons actuels ? Je ne sais mais, comme vous, je ne sens aucune raison, par delà la main mise des groupes financiers sur l’information, de justifier ces petits journalistes dans le sens de l’irresponsabilité.
Il va de soi qu'il est inadmissible que votre site soit attaqué. La liberté d'expression est une liberté fondamentale. Quel soutien pouvons nous apporter ?
une bonne nouvelle,
ce blog evoloue
il devienne une arme de plus en plus redoutable,
compte avec du personnel capable de lui eviter des ennuis techniques,
du personnel pour eviter de laisser passer des injures et ou des delits qualifies,
des correcteurs de orthographe,
des correcteurs du style,
des gratteurs qui travaillent des notes,
qui preparent des dossiers,
proposent des interventiones
EN FAIT C'EST CE QUI NOUS FAUT,
EVIDEMENT CELA VA BIEN PLUS LOIN QUE LA PERSONNE Jean-Luc Mélenchon,
MAIS Jean-Luc Mélenchon EST DEJA UN ENTE QUI APPARTIENT DEJA AU COLLECTIF,
IL EST DEJA LE COLLECTIF QUAND IL PARLE
IL NE PEUT PLUS LE FAIRE EN TANT QUE Jean-Luc Mélenchon,LA PERSONNE,
MAIS QUAND Jean-Luc Mélenchon EXIISTE DANS LES MENTALITES, CEST LE PG QUI EXISTE...
Colère jupitérienne du Patron ;Parait qu'au sommet de l'Olympe ils étaient tous un tantinet caractériels. Coup de fatigue dans la situation difficile que nous traversons ? Ou coup de torchon pour calmer les trublions ? Je retiens la première hypothèse.jlm n'est pas un bisounours.Nous non plus
Jean Luc,
en général, quand il y a plus de 20 comm sur un billet, où que ce soit, je n'en rajoute pas, j'aurai l'impression de verser une goutte dans l'océan des jérémiades, lieux communs et déceeeptions qui envahissent la toile.
Or donc, je déroge à ma règle.
1) pour dire que je trouve sain cet exercice d'expression personnelle, coupée de l'expression collective, et complémentaire. Je revendique de la même manière (mais je suis moins connu), le droit et la nécessité de donner son point de vue personnel quelque part (en l'occurrence sur un blog) tout en étant capable de porter, par ailleurs, une parole collective.
2) pour rebondir sur l'hégémonisme et la morgue socialistes.Il faut en tirer les leçons pour les régionales. Je vais cet après midi en réunion PG / FASE pour la région Bourgogne. il faut se préparer aux négociations (?) du second tour, à l'attitude que nous devrons avoir, quelque soit le résultat. Bien sûr, battre la droite, mais pas de chèque en blanc, pas de caution au modem, pas d'appel aveugle sans un vrai débat. La lecture de l'article de François Delapierre sur cette phase est particulièrement instructive. Je ne pense pas qu'un Patriat agisse différemment qu'un Bernard.