16oct 09

Dites, samedi rendez vous à la manifestation en défense des droits des femmes. Dimanche soir je suis sur France Trois avec Samuel Etienne. Et à part ça ? Rien ne me fait mieux comprendre la place de ce blog dans mon travail que cette nouvelle panne, qui a rendu mon blog inaccessible. Trois jours en rideau, un désastre. Privé de l’outil j’ai pu mieux comprendre toutes les questions qu’il m’évite, les coups de fil qu’il m’épargne du fait des précisions et des réactions qu’il donne et qu’il explique.. Pour autant, je reste ferme dans ma définition de ce qu’il est. Ce blog n’est pas mon journal officiel. Et encore moins celui du Parti de gauche. Je commence donc par un récapitulatif sur la règle du jeu, très exigeante pour s’exprimer sur mon espace.

Mais dans cette note je publie tout ce qui est resté en rade sans pouvoir le publier. En particulier à propos de l'élection législative partielle dans les Yvelines. Evidemment le propos est augmenté de quelques autres choses auxquelles j’ai pensé en revenant par le train corail qui remonte de Toulouse vers La Souterraine en Creuse pour rentrer à Paris. J’ai passé deux jours dans le Limousin. En Creuse, c’était que du bonheur. Seuls les militants peuvent comprendre. L’ambiance avec les camarades aux repas, les rencontres sur le terrain des luttes, le meeting dans la salle de la mairie. Le temps était piquant froid. Le train du retour a eu dix minutes de retard. Encore heureux qu’il y ait encore un train qui s’arrête. Samedi, demain, les copains remplissent un autre train. Celui de la colère pour manifester contre la fermeture d’une ligne. Un peu plus bas, dans l’Aveyron d’autres camarades vont bloquer le même train ce soir. Il faut lutter.

REGLE DU JEU
Une main de fer va donc continuer à trier les commentaires. Oui, il y a ici une censure que j’assume. D’abord celle que nous devons au respect de la loi en ce qui concerne le droit des personnes et la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Ensuite celle qui me permet d’écarter les racolages politiques ou personnels, bien ou mal masqués. Enfin tout ce qui ne correspond pas à l’idée que je me fais du plaisir de l’échange argumenté. Exposer un accord ou un désaccord doit rester un exercice exigeant. Ceux qui ne sont pas contents de cette règle peuvent aller ailleurs. On peut dire du mal de moi, de mes amis, de mes méthodes et de mon blog. Ailleurs. Ceux qui sont « tellement déçuuuuu ! » à intervalles et sujets variables doivent savoir que leurs jérémiades convenues n’ont pas leur place ici. Elles seront donc systématiquement éliminées. Ceux qui veulent transformer mon blog tranquille en une AG ou l’on déverse son aigreur, ou un forum interne du PG, ne sont pas bienvenus non plus. Ici on vient donner des informations, argumenter un point de vue, signaler des causes, recommander des lectures. Allez zou, je passe à la suite. 

J’ENRAGE !
J’ai prévu de faire des lignes à propos de la vie des médias. Il se trouve que toute la semaine passée, jusqu’au 11 octobre, j’ai été plongé dans l’ambiance «média». Faire des médias, parler de médias, débattre avec des gens de médias à propos des médias. J’y viens. Mais pas tant que prévu. Je suis bien trop énervé. On peut même dire que j’enrage. A moins de trente voix près le Front de Gauche a raté les cinq pour cent à l’élection législative partielle des Yvelines. On devra donc faire face à tous les couts de campagne sur notre propre budget. Sans compter le symbole ! C’est injuste. Et depuis, l’arrogance socialiste finit de me mettre les nerfs à vif !

Dimanche 11 septembre
C’ETAIT PRESQUE FAIT
François Delapierre a fait en vingt jours de campagne un véritable tour de force de présence et de militantisme. Des dizaines de militants du PG son venus lui prêter mains forte, prenant tout sur leur temps disponible, aux côté des militants communistes des villes de la circonscription, pour gagner, une par une, les voix des cités et des usines. Et, dans les faits, pour l’essentiel, cet effort a payé. Car nous faisons 7% à Plaisir, la deuxième ville de la circonscription et même 9% dans la troisième ville. Mais nous échouons à Poissy où nous n’atteignons pas les quatre pour cent. C’est d’ailleurs la ville où la gauche fait son plus mauvais total. C’est la ville du maire socialiste allié au Modem, candidat en tête de la gauche dans la circonscription à l’issue du premier tour. Evidemment tout cela se déroule dans une circonscription traditionnelle de la droite. Quand même ! Mais le pire c’est cet océan d’abstention. Un gouffre, un abîme de désintérêt et de mépris pour la politique et ceux qui l’incarnent. Les médias de révérence ont pu jouer tout leur rôle malfaisant. Ils ont en effet fini de vider de toute signification politique la consultation en la réduisant à la célébration du « champion de judo » David Douillet, en spéculant sur le match entre Verts et socialistes, en pré-désignant les candidats « importants », en niant tous les autres, sans dire un mot, un seul, de ce qui pouvait les différencier, quels qu’ils soient, les uns des autres sur les dossiers locaux ou nationaux.

Lundi 12 octobre
STUPEUR ET SANG FROID

Pour le deuxième tour, le candidat socialiste local, maire allié au Modem, un potentat méprisant, a envoyé son maquettiste ramasser les sigles des autres candidats de gauche, comme un féodal passant collecter son du par ses vassaux à la Saint Michel. Comme il fut sincèrement étonné que celui du Front de gauche et du PG ne lui soit pas donné séance tenante ! Comme sa stupeur fut grande qu’on ait osé lui demander de certifier d’abord qu’il ne demanderait pas l’appui du Modem, même si le candidat de celui-ci est son adjoint à la mairie ! Aussitôt quels grands airs ! Pitoyable ! Mais la stupeur du hiérarque n’a pas fait pas perdre son sang froid à notre candidat. Pas d’engagement, pas de signature. Lundi soir on apprenait que la profession de foi était partie chez l’imprimeur sans le moindre échange à propos de son contenu avec qui que ce soit. Seuls les naïfs qui acceptent de signer sans lire auront donc l’honneur de figurer sur le document de référence du deuxième tour. Quelle privation pour les autres ! On peut douter que ce soit performant. Mais pour les socialistes ce deuxième tour semble être une pure formalité. L’essentiel, pour eux, était d’arriver devant les Verts. Que ceux-ci ait progressé de douze points n’atteint pas la cervelle du saurien social démocrate. Que nous soyons passés des 2 % communiste à la précédente élection jusqu’à près de 5% pour le Front de Gauche n’atteint pas non plus ses camarades. Tout semble leur être indifférent. On comprend. La rente du « vote utile sans rien faire » ne peut plus fonctionner le jour où le monopole du deuxième tour leur échapperait. Cette fois ci encore, ils sont hors d’affaire. Ils respirent. Ils se déboutonnent. A quoi bon discuter, se disent-ils. Dont acte. Mais nous nous devrons en tenir compte, de toutes les façons possibles. Quarante huit heures après le vote, le cacique social démocrate de Poissy n’avait toujours pas appelé notre camarade François Delapierre. C’est fait depuis. Le jeudi. Deux jours avant le vote. Lisez le blog de François pour apprendre comment cette sorte de socialiste traite les gens qui devrait être ses partenaires. Avec nous peine perdue. Aucune intimidation n’a la moindre chance. Je recommande aux électeurs d’en tenir compte et d’étudier avec soin ce qui sera déclaré par ce candidat avant de lui faire confiance. En particulier, s’il s’acoquine vraiment avec le Modem, seul sujet sur lequel nous avons demandé des engagements qui nous ont été refusés, il ne faudra pas l’encourager par son vote. Quand on est de gauche on ne vote pas avec la droite pour élire son représentant au parlement. 
 
Mardi 14 octobre
LES MOINS BIEN PLACES

Et, encore une fois, ce cas des Yvelines doit faire réfléchir. En ce qui concerne le Parti de gauche il a été fait le choix de proposer la candidature de son délégué général. Un signal de l’importance que nous avons donner à ce test. Personne ne croit donc dans nos rangs que l’attitude de mépris des socialistes soit purement locale. D’autant que Claude Bartolone s’est lui-même impliqué dans le règlement de ce deuxième tour. Il s’agit là d’un dirigeant socialiste qui non seulement connait le terrain mais aussi la force de notre engagement sur cette élection symbolisée par la présence de François Delapierre qui est le délégué général de notre Parti. Il est donc tout à fait logique de penser que le comportement arrogant et méprisant du pacha local est délibéré. Il couvre les démarches pour faire sa jonction avec le MODEM. Et il s’agit de montrer que ceux qui résistent au coup de sifflet du PS n’existent pas. Vivre par faveur des sociaux démocrates est un statut que nous abandonnons sans problème à ceux qui en sont coutumiers. Si je le relève, c’est surtout parce qu’il est également très probable aussi que ce comportement soit celui que nous devrons affronter si les listes socialistes arrivent en tête aux élections régionales. Car il y a peu de raison de croire qu’ils changent de comportement d’ici au deuxième tour de ces élections. Il est peu probable que ce soit dans un sens davantage rassembleur que ça va l’être dans cette circonscription des Yvelines. On peut en déduire que pour un deuxième tour ce n’est pas la liste socialiste qui est capable de rassembler le plus efficacement. Nous serons, nous, plus respectueux des autres, inclus les socialistes. Et sans doute les Verts seraient-ils eux aussi plus unitaires. Il faut y penser. En cela nous devons tenir compte de ce que Manuel Valls nous a montré après l’élection partielle de Corbeil-Essonnes ! Ses amis locaux avaient saboté le deuxième tour avec application en refusant pendant deux jours de retirer les anciens adjoints de Dassault présents sur leur liste du premier tour. Puis ils avaient distribué le dernier jour de campagne un tract ne mentionnant même pas le nom de la tête de liste de gauche ! L’arrogance et le mépris ne s’était pas arrêté là. Après le résultat, Manuel Valls avait déclaré, à l’époque, c'est-à-dire il y a une semaine, que la victoire de Dassault prouvait qu’on ne pouvait pas gagner avec une tête de liste communiste. Il faut s’en souvenir. Il faut y penser. Et voter en conséquence

COURRIERS ET CIRCULAIRES
On ne peut faire autrement que d’y penser. Voyez par exemple le Forum Emploi qu’organisent les socialistes, bientôt. Le 17 octobre. Bien sur ce sera lugubre, comme les épisodes précédents. Mais pour eux, seules comptent les apparences. Il faut qu’il soit dit que tout le monde a été invité et que seuls les méchants n’ont pas voulu venir au gentil goûter de tous les chouettes copains. Le résultat réel leur importe si peu qu’ils ne se soucient même pas de savoir ce qu’ils envoient comme texte d’invitation. Il faut avoir reçu la lettre de prise de contact pour comprendre sur quel registre sont traités ceux qui acceptent les « invitations » du PS. Pour la deuxième fois j’ai reçu une circulaire qui ne m’était sans doute pas destinée au départ. En effet elle commence par un rappel de nos « récentes rencontres », et de l’importance du cadre de la « maison commune » voulu par le PS. La lettre est personnalisée par un ajout au stylo, après « cher ami » je peux lire en manuscrit « cher Jean-Luc ». Cette lettre est un bon sujet de fou rire au Parti de Gauche où elle est enseignée comme un modèle des contre performance de la désinvolture bureaucratique. En effet, je n’ai jamais eu de « précédente rencontre » avec Aubry ni avec qui que ce soit dans ce parti. J’ai eu en tout et pour tout un coup de fil de François Lamy m’annonçant que Martine Aubry m’appellerait. C’était il y a cinq mois ! Comme le temps passe ! Mais j’ai eu l’occasion de lire, à propos de ses rapports avec Ségolène Royal, que le téléphone n’était déjà pas le point fort de la Première Secrétaire. Pour terminer avec ce courrier, je précise que j’ai déjà eu l’occasion de dire pourquoi nous ne sommes pas favorables au projet fumeux de « maison commune ». Pour l’information complète de mes lecteurs voici un extrait de cette lettre, le début du texte, version intégrale, faute de frappe incluse. « Cher Ami, cher Jean-Luc, Lors de nos récents échanges, j'ai eu l'occasion de te dire combien l'objectif du rassemblement ditla gauche est centrât pour le Parti socialiste. Construire notre maison commune 'est la condition de la victoire pour la gauche et donc du changement pour les Français. Le Parti socialiste souhaite que les formations politiques de gauche puissent, dans le respect des identités de chacun, travailler dès maintenant aux bases politiques de ce rassemblement. Conformément à nos discussions, une première journée de réflexion et d'étude commune sera organisée sous l'égide du Parti socialiste. Elle sera consacrée à l'emploi, où seront invités le Parti communiste, les Verts, les Radicaux de Gauche, le MRC et le Parti de Gauche ainsi que l'ensemble des syndicats. » Comment ca va nous manquer, mieux vaut que je ne le raconte pas !

Jeudi 7 octobre
CRIS DE PUTOIS

Jeudi matin dernier il y avait du sport au parlement européen à Bruxelles. L’orage s’accumulait depuis la veille. Au propre et au figuré. La nuit précédente nous avons eu un « vrai tonnerre de Brest avec des cris de putois », comme le chante Brassens. Mais auparavant dans l’enceinte du parlement il y avait déjà de l’électricité dans l’air. Mercredi, la droite a essayé de faire retirer de l’ordre du jour une motion sur la liberté de la presse en Italie. Mais c’est cette proposition qui a été battue. Les libéraux ont voté avec la gauche. Donc le lendemain matin le débat a eu lieu. J’avais cinq minutes de retard en séance mais je ne suis pas sur d’avoir manqué grand-chose. La commissaire européenne, que je connais bien pour l’avoir fréquentée quand elle s’occupait d’éducation, fait des gammes de bulles de savon sur le thème de la liberté de la presse en général et du droit des Nations à en disposer elles mêmes et selon leur législation. N’était le sujet, ça me ferait bien rire de voir tous ces donneurs de leçons, qui se sont répandus en injures contre Chavez pour le non renouvellement d’une licence de télé voyou, se draper dans leur indignation sélective pour défendre le monopole de Berlusconi. La vérité est quand même que leur abaissement moral me réjouit. Vérité ici, mensonge là. C’est si grossier ! Leurs turlupinades me renforcent dans mon implacable hostilité à leur système, leur comédie, leurs jérémiades sur les droits de l’homme bafoués partout ou leurs armées, leurs hommes d’affaires et leurs griots tendent les pattes impatientes.

Jeudi 7 octobre
BERLUSCONI EST BIEN DEFENDU

En attendant j’ai vu la droite de toute l’Europe, français en tête, en rang serré autour du drapeau de Berlusconi. Une ligne argumentaire simple : le parlement européen n’a pas à s’exprimer sur un sujet qui concerne l’Italie et les italiens. Facile. Mais on se demande alors pourquoi existe l’Europe si elle ne se mêle pas de ce que font ses membres, en ce qui concerne les droits fondamentaux avec lesquels elle se gargarise à longueur d’année. Et pourquoi l’Europe se mêlerait de la liberté de la presse dans des pays lointains si elle n’en dit rien sur son propre sol. De l’autre côté, depuis nos rangs et ceux des sociaux démocrates on plaide que des principes universels sont en cause. Et on en apprend de belles, au fil des interventions sur les méthodes de la bande à Berlusconi. Patrick Le Hiarric par exemple, a fait un point étendu sur les poursuites judiciaires engagées par Berlusconi contre les journaux et journalistes, en Italie et même ailleurs, jusqu’en France. On voit même les libéraux monter en ligne contre la concentration des médias et le système Berlusconi. L’un d’entre eux se fait aussitôt traiter de communiste par un orateur de droite. « Osez dire que vous n’êtes pas communiste» lui lance l’excité ! Tous protestent que la commission ne fait aucune proposition contre la concentration de la presse. La réplique de l’assemblée au néant de la Commission est que personne n’a écouté la réponse de madame la commissaire qui s’est égosillée dans une ambiance de marché aux puces. En fait, il y a des plats qu’on ne goûte pas deux fois. Mon fichu fil de casque de traduction crachouillait affreusement. J’ai donc manqué pas mal de subtilités de cette sorte, j’en suis certain. Mais, souvent, le son de la voix me suffisait. Sans oublier les gestes.

TRAGI COMEDIE
La grosse colère des élus de droite et d’extrême droite italienne avait une délicieuse apparence de tragi-comédie à la Fellini, cinéaste dont je suis très raffolé.. Côté droite, on a beaucoup raillé les indignations de la «gauche caviar». Puis on a cité beaucoup le président de la République italienne comme un refrain. En effet celui-ci a affirmé que le parlement européen n’a pas de compétence sur le sujet. Et puis, comme c’est un ancien communiste, donc c’est censé nous faire mal. Mais on a aussi cité une interview de Cohn Bendit. Pour lui Berlusconi n’est pas un dictateur. Pour lui, c’est tout simplement le centre gauche qui a perdu les élections et rien d’autre. Wee ! Avec de tels amis plus besoin d’ennemis ! Mais ça sent quand même la citation truquée hors contexte. Les italiens sont très excités et crient beaucoup. Parfois on ne comprend pas l’allusion qui est faites par l’un ni pourquoi les autres italiens hurlent. L’un d’entre eux nous crie longuement des injures en répétant le mot cinq ou six fois. Il est tout rouge de colère et somme toute plutôt grassouillet et postillonnant. Sa cravate est radicalement nulle. Mais où diable veut-il ne venir ? Mon casque crachouille une bouillie sonore inaudible. Tant pis le visuel me renseigne suffisamment. Et en plus il siège avec les nationalistes anglais. A un autre moment, je vois que d’autres nationalités sur les bancs de droite s’associent aux hurlements et crient «honte à toi», quand une députée italienne évoque je ne sais quel «massacre» nié par les berlusconiens. Ces gens sont impayables. La violence de leurs réactions sur ce sujet et leur morne indifférence à propos du Honduras est un contraste si violent ! Je parle du Honduras parce que le parlement européen n’a toujours pas condamné le coup d’Etat. Le cardinal pontife suprême de la droite à la commission des affaires étrangères, l’espagnol Salafranca a estimé qu’on «verrait», à propos du coup d’état, le jour « où on parlerait aussi de Cuba ». Jeudi les Etats Unis ont déclaré qu’ils ne reconnaitront pas le résultat des élections au Honduras…Ca ne changera rien ici. Le parlement européen, et ses faces de pierre conservatrices, sont directement branchés sur le secteur des néo-conservateurs étatsuniens. Par conséquent, pour eux, le Honduras est un test de résistance à la vague démocratique en Amérique latine. Les caniches européens sont aux ordres. Et puis ils ont tant à faire ! Aujourd’hui, Salafranca est en train de bramer son opposition contre la persécution de Silvio Berlusconi. Je suis sur que cet énergumène doit se pâmer quand le Dalaï Lama vient faire ses sketchs de théocrate au parlement européen. Hé ! Hé ! Au moins, c’est clair, ici. Les moches n’ont pas peur de la lumière.

Vendredi 9 octobre
VIE MEDIATIQUE ET VIE SOCIALE
Ce débat au parlement européen a donc opposé les partisans du bien et ceux du mal à propos de liberté de la presse et tout ça. Il me parait cependant assez artificiel ! Certes, je partage les critiques sur la concentration des médias comme risque avéré pour la démocratie et la citoyenneté. Ca se comprend facilement. 80 % des informations dont disposent les citoyens viennent des télévisions. Qu’elles soient en même mains et les citoyens ne disposent plus d’aucun moyen de former leur conviction de façon autonome. Mais cette façon de voir est tout à fait formelle. La concentration n’est pas l’unique cause de l’uniformisation de la parole médiatique. Loin de là. Il suffit de voir comment les choses se passent en France pour en avoir idée. Le miracle quotidien qui voit les deux grandes chaines hiérarchiser exactement de la même manière exactement les mêmes sujets doit faire réfléchir. D’ailleurs les partisans de Berlusconi s’amusent de faire des statistiques accablantes pour les imprécateurs : il y a quarante deux chaines de télé et radios et plus de cent journaux en Italie. «Comment expliquez-vous alors qu’il n’y ait qu’une tonalité » raillent-ils. On comprend l’abus que cet argument comporte. Quelle commune mesure entre une chaine nationale et une télé de communauté ? Mais soyons honnête. Comment expliquons-nous l’homogénéisation de la forme et du fond dans nos propres médias ? Quel effet de système est à l’œuvre ? Ensuite, si on veut entrer dans le détail des situations, pourquoi faisons-nous comme si la responsabilité individuelle n’était jamais engagée ? Les journalistes sont-ils des êtres humains ou des créatures d’essence pure et parfaite en contact intime avec la vérité.

BIENTOT LES FAILLITES
On comprend le mécanisme assez rustique qui bloque ce débat. Un corporatisme de mules bloque toute approche sur ce terrain. Les intéressés eux-mêmes ne se sentent plus aucune limite. Ainsi ai-je été appelé au téléphone et fait l’objet de messages longuement injurieux de l’intéressée pour avoir mis en cause la façon dont était présentée comme « liste communiste » à Corbeil la liste du Front de Gauche. Comme si la liberté de parole critique d’un élu politique sur un blog public était par nature illégitime, en face des caractérisations manipulatoires, en tous cas jusqu’au point de mériter une intervention dans la sphère privée qu’est une messagerie téléphonique. Cet épisode conforte l’idée que je me fais de l’immense malaise social et de confusion intellectuelle qui règne dans ce secteur. A présent tout cela va s’aggraver par les défaillances d’entreprise de presse qui vont bientôt se manifester. Aux Etats unis, royaume du Bla Bla sur le pluralisme et la liberté d’être tous d’accord sur tout, plus de cent journaux ont du fermer leurs portes et je ne sais combien de radio. Le papier de Ramonet dans « le Monde diplomatique » décrit tout cela très bien, je crois. La vague passera bientôt sur la France. Ce fait extrême nous rappelle qu’il est absurde de faire comme si la production de l’information n’était pas aussi une activité menée par des personnes socialement déterminée par leur environnement. Et donc que le principe de la responsabilité individuelle est, dans ces conditions, engagé dans cette profession comme dans les autres. Mais avec des conséquences sur lesquelles il est légitime que la société demande des comptes puisque c’est son propre pouvoir d’intervention qui est conditionné par cette responsabilité des individus qui la rende ou non possible.

Jeudi 8 octobre
PERSONNEL ET COLLECTIF

Jeudi après midi j’ai pris l’avion depuis Bruxelles pour aller à Strasbourg. C’est stupide d’aller à Strasbourg depuis Bruxelles un jour où il n’y a pas de session, non ? Pourtant je le fais. Reprenons notre réflexion, mon cher, puisque tu es assez sot pour te faire embarquer dans un aller retour de plus en avion. Donc disais-je, à présent, tout se passe comme si, au contraire de n’importe quelle autre activité humaine, dans les métiers de médias, personne ne serait responsable de rien personnellement. C’est dommage de laisser ainsi bloquer la réflexion. Pourtant elle nous conduirait sur un terrain plus rationnel. Il vaudrait mieux que les généralités débitées pour une confrontation qui oppose des vaches sacrées antagoniques, collées au sol par leurs ruminations dogmatiques. D’un côté les purs et honnêtes journalistes, indépendants, éthiques, et ainsi de suite, de l’autre une dénonciation aveugle et absurdement globalisante au nom d’une improbable liberté de la presse, hors sol social et culturel. Pour moi, la dimension invisible de la vie médiatique est celle de la condition sociale des professionnels des médias d’une part et des conditions matérielles de l’exercice de leurs métiers d’autre part. Eux-mêmes sont le plus souvent incapables de le formuler. C’est bien sur d’abord le fait de l’idéologie dominante dans la profession et dans les écoles de journalistes. Ensuite de l’extrême compétition entre les personnes qui règne dans la profession, bloquant toute introspection raisonnée. Mais surtout, il faut donner leur rôle essentiel aux conditions matérielles de l’exercice de leur profession. Ce sont elles qui rendent impossible la mise à distance que cette réflexion suppose. Telle jeune journaliste qui m’interroge un samedi après midi, après m’avoir couru après dans Paris dans son véhicule qu’elle ne sait où garer, et qui en surgit avec en charge sur les bras la caméra, le micro et la fiche, qui sert à la fois à faire le réglage du blanc et noter les questions, n’est pas en état d’avoir un recul critique sur ce qu’elle accomplit. Surtout quand questions et réponses sont préformatées, surtout quand elle doit encore faire la course à trois autres personnes sur trois autres sujets, surtout quand ca dure depuis le début de la semaine sans pause ni temps de lecture, surtout quand son CDD lui interdit une attitude revendicative quelconque, même d’ordre professionnel.

A STRASBOURG, PETIT DEVIENDRA GRAND
Ce sujet là c’était le débat auquel j’ai participé à Strasbourg, à l’ENA. A l’arrivé mon accueil se demandait si j’allais prendre le taxi où le tram. Elle a opté pour le taxi et ça tombe très mal car j’ai horreur de la bagnole. Une fois sur place on tombe sur une petite rangée de bœufs du Front National qui distribue des tracts contre Frédéric Mitterrand. En fait ils l’attendaient lui mais c’était le jour de son passage sur le plateau de TF1. Donc il n’est pas venu. Dans les murs, devant la salle il y avait un groupe de jeunes qui tiraient vaguement la clope. C’était des apprentis journalistes. Plusieurs ont filmé ce qui se passait. Je pense qu’ils ont mis ça sous plastique et ensuite sur leur télé dans le salon. Ou va savoir quoi. Les gens ne s’expliquent même plus quand ils filment. On croirait que c’est naturel. J’ai chauffé des arguments avec eux avant de descendre au sous sol où se tenait la conférence. Je n’aime pas les sous sol, non plus. La bagnole plus les sous-sols plus le Front National ça commence à me chauffer comme séjour ! Mais sur le plateau, devant les jeunes apprentis journalistes, Clémentine Autain, Catherine Trautman, et Jean-Marie Cavada. On était les trois sur les mêmes thèmes, chacun dans son registre, bien sur. Le plus sévère finalement c’était Jean Marie Cavada, sur le fond, sur ce qui concerne l’exercice du métier. Je dois dire que j’étais assez heureux d’entendre une telle convergence de diagnostics. Je me sentais tout rabiscoulé. Comme dirait monsieur El kabbach, j’en avais marre de me dire que j’avais raison tout le temps. Tel quel. Il y avait un thème supplémentaire sur le plateau c’était le sexisme dans le métier de journaliste, dans leur rapport aux femmes politiques. Catherine Trautman et Clémentine Autain ont bien disséqué cet aspect de la réalité et j’avoue que j’écoutais à grand pavillon car je découvrais. Pour ma part j’ai évoqué d’autres dimensions invisibles. Par exemple la composition sociale de l’origine des jeunes journalistes. Donc leurs préjugés idéologiques. Hum ! Mais la salle était si typiquement composée que j’ai eu droit aux applaudissements qui montrent une forte concentration d’esprits frondeurs. Ca c’est bon signe, compte tenu du métier auquel ils se préparent…. Non ? Un peu d’optimisme. Sans doute que demain sera meilleur.


177 commentaires à “Après la panne!”
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  1. toto dit :

    Beaucoup de bavardages.

    Mais quelle suite à la déclaration commune du 28 septembre.
    Déclaration unitaire FASE, GU, Alternatifs, NPA, PCF, PCOF, PG

    http://lafederation.org/index.php?option=com_content&view=article&id=428:declaration-unitaire-28-septembre-2009&catid=71:elections-regionales-2010&Itemid=67

  2. zeff22 dit :

    Pour aller dans le sens de TOTO....
    Qu'est ce qu'i ressort de la rencontre unitaire de Vendredi soir ?
    -Listes unitaires indépendantes du PS dans toutes les régions ?
    -Le texte présenté par le PCF a été débattu ?..A-t-il réussi son objectif, bien énerver le NPA..?
    -Quel est la position du PG si le PCF fait des alliances à la carte au premier tour et se rallie au PS au 2° au nom de l'"unité de la gôche " ?

  3. jennifer dit :

    Pierre L
    Je pensais que le propos de Ermler se rapportait a la pertinence de mes posts! Fais gaffe aujourd'hui c'est la grande manif des femmes...

  4. Quid de l'amendement 138 relatif au contrôle d'internet qui est défendu par Catherine Trautmann?

    http://www.laquadrature.net/fr/amendement-138-le-parlement-trahi-par-ses-negociateurs

    Si j'en crois l'article (cf le lien), la chose est assez grave : mépris du parlement européen, atteinte aux libertés des citoyens,

  5. jennifer dit :

    D'ailleurs n'oubliez pas d'y aller les gens de la region parisienne. C'est hommes et femmes. Il y aura du monde. Des cars sont prevus.
    C'est defendre les droits des femmes et aussi toutes les mesures qui frappent encore plus les femmes: les atteintes a la retraite, les fermetures de maternites de proximite qui pullulent en ce moment, de centres d'IVG tout cela au nom de la loi Bachelot qui concentrent toutes les structures hospitalieres dans de vrais hopitaux usines et ferment toutes les structures de proximite. Pour info au Venezuela c'est l'inverse qu'ils font: creer des structures de sante le plus proche des gens pour repondre a leurs besoins, y compris dans les bidonvilles.
    Avec la loi HPST on baisse non seulement la quantite mais aussi la qualite.

    Pour les femmes aussi le chomage et le travail precaire les affectent plus. Elles sont particulierement touchees par la crise. Alors elles ont de quoi se revolter et la colere est en train de monter.

  6. jennifer dit :

    Post 57 je parlais de la manif en defense des droits des femmes aujourd'hui a 14h30 a Bastille

  7. Pierre L dit :

    à zeff22 (17 octobre 2009 à 10:18)
    "NPA, PCF et Parti de Gauche ont poursuivi vendredi leurs discussions sur une éventuelle alliance aux régionales de mars"
    http://info.france2.fr/france/Vers-une-alliance-des-partis-de-gauche--58169243.html

  8. couderc dit :

    A propos du PS au 2ème tour dans toutes les élections, je voudrai rappeler que ce sera SANS moi. Je n'ai pas adhéré au PG pour me coltiner le PS malgré tout.
    Je voterai PG et c'est tout. Si le candidat du PG n'est pas au 2ème tour, je ne voterai pas.
    Pour moi le PS ou la droite c'est pareil.
    Pour me conserver au PG, pas d'appel à voter PS.
    Suis je assez clair ?

  9. Henri BROSSE dit :

    Pour sortir la tête du guidon:
    "Tout ce qu'il peut y avoir d'artificiel, de faux, de fabriqué, de mensonger, d'illusoire, par ex. dans le fonctionnement de l'information, dans le credo des médias, dans la propagande idéologique des entreprises, non seulement n'est pas avoué mais n'est pas avouable. Les puissances qui nous aveuglent ne nous laissent certainement pas les moyens de penser notre place dans leur jeu - cette possibilité, cette pensée, il faut les arracher par la lutte. La fameuse transparence, slogan préféré de nos sociétés, serait-elle autre chose que ce leurre qui fait ne pas voir ?... Tant est forcenée l'obsession radoteuse d'une "pipolisation" des "grands de ce monde", monarchies, républiques, affaires, mafias... que la partie émergée (spectaculaire) de l'action politique des dirigeants de "nos démocraties" prend peu à peu une allure forcée, comme peuvent l'être les grimaces des farces, les masques de carnaval, les marionnettes... à la fois ressemblance et dissemblance. Mille magazines, mille écrans de l'hydre télévision mettent en couverture (à couvert) les mêmes gueules, les mêmes dégaines de gangsters qu'on croise chez Scorsese. La ritournelle de la transparence n'a pas fini de tourner dans nos sociétés tout simplement parce que le secret est la chose du monde la mieux partagée: serait-ce parce que nous ne pouvons plus nous passer de notre propre honte? Il est vrai que les récents scandales et trafics révélés depuis ce qu'on l'on s'acharne à baptiser "crise" et qui n'est en somme que la marche normale du capital mondialisé, il est vrai que le geste de sortir les dessous de cartes et de tables d'une ombre complice voudrait nous convaincre que désormais, par exemple le secret (bancaire) est "assoupli".
    Jean Louis Comolli - "Cinéma contre spectacle" Verdier (p. 120-121)
    Simple avis : Avant que le piège ne se referme inexorablement, il y a des circonstances où il faut choisir et trancher dans le lard. On ne peut pas toujours ménager la chèvre et le chou surtout quand il s'agit des appareils qui ont mille fois fait la preuve de leurs tromperies.HB

  10. jennifer dit :

    Apparemment la delegation de Zelaya s'est levee et a quitte la table des negocations. C'est une info qu'on m'a donnee personnellement donc il faut verifier

  11. Manu dit :

    Bonjour,
    Pour info, ce n'est pas un papier de Ramonet mais de Serge Halimi !

  12. jennifer dit :

    Couderc, en refusant de voter PS au 2eme tour, tu votes pour Sarkozy. C'est la simple verite. L'abstention profite a la droite

  13. Disjecta dit :

    A propos d'Arrêt sur images:
    Cela me rappelle la confrontation Schneiderman/Bourdieu à une époque. Bourdieu essayait d’expliquer pourquoi le principe de contradiction n’avait, contrairement à ce qu’il paraissait, aucune légimité démocratique lorsqu’il s’agissait de confronter une pensée hétérodoxe (qui n’avait aucune présence dans le monde médiatique) à une pensée orthodoxe qui s’offrait tous les éditoriaux, tous les JT, à peu près tous les espaces médiatiques, sans aucune contradiction. En clair, pourquoi Alain Duhamel défendant le néo-libéralisme tous les matins n’avait aucun contradicteur quand Pierre Bourdieu, exceptionnellement invité à la télévision à "Arrêt sur images", devait accepter de recevoir lui la contradiction, sous prétexte de "démocratie" ?
    Schneiderman semble en tout cas en avoir tiré la leçon (ce qui est tout à son honneur) en ayant réalisé toute une émission avec pour seul invité le penseur économiste hétérodoxe Frédéric Lordon (dont cependant la crise de septembre-octobre 2008 a permis de démontrer, sans plus aucun doute et pour les esprits les moins informés jusque là, la pertinence de sa pensée). Et Jean-Luc Mélenchon donc, que pour une fois l’on n’avait pas confronté à trois ou quatres porte-flingues Sarkozystes.

  14. Michel MS dit :

    Ma première visite sur ce blog fait suite à votre passage à'arrêt sur images'.
    J'étais heureux de voir enfin, à nouveau un leader de gauche lettré dans la tradition de Jaurès, Blum et Mitterrand..

    La culture, la grandeur et l'esthétique, oui l'esthétique, sont nécessaires à l'expression d'une belle idée comme la notre, le Socialisme.
    C'est bien Mitterrand qui n'avait pas de mots assez durs pour exprimer son mépris de ces officiers qui s'exprimaient grossièrement pou "faire peuple"; il n'a jamais transigé sur le beau langage.

    Je sais que même si on ne le maîtrise pas, surtout si on ne le maîtrise pas, on est sensible au beau langage et à la clarté légendaire du bon français.

    Jean-Luc il faudra un jour nous dire ce que Mitterrand pensait au fond de lui des façons de Laurent Fabius faisant exprès des fautes de français pour faire "peuple" et ce dès ses débuts de premier ministre.

  15. Hold-up dit :

    Main de fer dans un cœur de velours :

    Où l'on comprend mieux les humeurs passagères de certains de nos êtres chers - Le fond de l'air effraie :

    http://www.lindependant.com/articles/2009-10-17/a-gauche-l-hypothese-melenchon-61611.php

    Demain je m'achète des moufles. Au moins dans cette histoire, on ne pourra pas crier au cumul des mandats ! (C'est quoi encore cette histoire ?)....

  16. Diamond dit :

    Oui, il a été difficile de faire campagne pour le Front de Gauche aux élections européennes et ce sera aussi difficile pour les élections régionales. Nous vivons dans une démocratie où les médias jouent un rôle prépondérant. C'est comme ça ! Chacun se fait son opinion dans son fauteuil, chez lui ou en voiture en écoutant la radio ou en regardant les JT. Très peu (1 sur 10000) à se rendre dans un meeting public.

    La campagne de terrain, c'est bien sûr très important mais l'effet médias est démultiplicateur. D'ailleurs, comme indiqué dans ton précédent Blog, il est de plus en plus difficile d'effectuer la campagne sur le terrain. Dans ma ville, il est par exemple impossible de coller des affiches en temps de campagne électorale ou hors campagne en toute légalité puisqu'aucun espace disponible n'est prévu pour les partis politiques quels qu'il soient ! Ca paraît anodin mais ça ne l'est pas.

    Il est bien clair que les journalistes sont des salariés comme les autres qui sont obligés de faire ce qu'on leur demande s'ils ne veulent pas perdre leur emploi. La connivence actuelle des patrons des grands médias français avec l'actuel président de la République fait peser une chape de plomb sur la vie démocratique. Les journalistes semblent avoir pour ordre de taire nos activités, nos candidats, etc. avec les objectifs de pousser à l'abstention et à la bipolarisation des élections :UMP VS PS

    Voila, le militant que je suis ira sur le site de France 3 visionner en différé le contenu de l'émission de dimanche soir mais trop de Français seront couchés à 22h 40 pour qu'on ait l'exposition médiatique nécessaire.

    A quand un'A vous de juger'avec Toi jean -Luc ? Mais sans Arlette Chabot peut-être qui ne semble pas t'apprécier beaucoup !

  17. Pierre L dit :

    à jennifer (17 octobre 2009 à 13:54)

    Le PS est de cœur avec l'UMP et Sarkozy, ils ont le même programme qu'ils ont approuvés ensemble, ça s'appelle le Traité de Lisbonne.

    Le PS flirte avec le modem, vote avec l'UMP et ensuite c'est le tocsin pour battre la droite ! Hypocrisie ! Mépris ! Malhonnêteté intellectuel ! Foutage de gueule ! Chantage !

    Et voter une fois de plus PS c'est montrer aux faux-culs de Solférino qu'ils peuvent trahir et se droitiser sans souci ni scrupule puisqu'il y a toujours ce
    magnifique "peuple de gauche" pour "battre la droite" en votant PS.
    Je les voient bien les Aubry etCo, conjecturer sur leur "électorat captif"...

    Bref, pour le deuxième tour, voici le Bulletin PS Universel.

  18. Hold-up dit :

    @Pierre L

    C'est un très beau bulletin que ton " bulletin PS universel ". Je parie qu'il sera beaucoup vu dans le futur. Une façon de garder encore un peu de dignité.
    As tu lu ce compte -rendu hallucinant de François Delapierre " Epilogue ?" sur l'incroyable Maire PS dans la 12e circonscription des Yvelines ?

    Franchement on aurait bien voulu que F. Delapierre soit élu. Ce n'est que partie remise. Objectif : le Peuple abstentionniste du premier tour, comment le convaincre demain de nous faire confiance ?

    Article " Epilogue" de F.Delapierre :
    http://www.francoisdelapierre.fr/epilogue/

    Pierre L : as tu vu le message N° 46 ? Un super cartoon sur l'Horreur économique - ” Yellow Cake ” par le réalisateur canadien Nick Cross.

  19. Hold-up dit :

    @Jennifer

    "En refusant de voter PS au 2eme tour, tu votes pour Sarkozy. C’est la simple vérite. L’abstention profite a la droite"

    Non Jennifer, on a le droit de ne pas le voir comme ça. Le vote est une affirmation de sa subjectivité et rabattre ce geste citoyen pour en faire un pur calcul et une simple mécanique n'aide pas à avancer. Ceux qui font le jeu de la droite, ce sont tous ces élus PS qui ont rejoints Sarkozy ou qui fomentent aujourd'hui de s'allier avec le Modem et Jean Peyrelevade. Te faire l'écho de la propagande du PS que nous entendons depuis 30 ans (faut voir le résultat !) m'étonne. Comme disait un internaute, lorsque les Irlandais ont voté dernièrement pour le TCE, le PS a exulté de joie ; comment aller leur donner dans ces conditions nos voix ? Sa propre voix qui reste un geste libre et autonome au delà des finalités calculées et comptabilisées par d'autres ? La plupart des dirigeants PS, le nez dans le guidon ultralibéral continuent à descendre la pente vers l'abîme et nous devrions monter sur la selle arrière de leur Vélib'? Mieux vaut une traversée du désert pour apparaître demain, nouer des alliances cohérentes et arpenter la montagne. La victoire sera à ce prix là. Nous devons en payer le prix et cesser les compromis pourris.

    En attendant, pour la hauteur de vue, on peut écouter " le temps qu'il fait " sur le blog de Paul Jorion :
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=5481

  20. jennifer dit :

    Hold-up
    Tu as bien sûr le droit de penser autrement mais je maintiens ce que je dis d'un point de vue purement comptable comme tu dis. Une question de faits réels, et de chiffres, oui. J'assume complètement.

  21. jennifer dit :

    Hold-up
    Mieux vaut une traversée du désert, dis-tu.

    Penses-tu vraiment ce que tu dis? Tu veux plus de licenciements, plus de néolibéralisme, plus de guerres etc... Mais après la traversée du désert, il y a des gens qui sont achevés, démoralisés. Je ne trouve pas cela responsable de dire cela, juste pour des questions de "subjectivité" comme tu dis. Je distingue bien la question de la classe travailleuse dans son ensemble et de comment on fait tout pour défendre ses intérêts, même en faisant des compromis (ce que font sans cesse les syndicats car la révolution n'est pas toujours au coin de la rue) qui est une question objective, une question de classe, de lutte de classe et les idées (la subjectivité) qu'on arrive pas toujours à faire passer. Ca prend du temps les idées à faire passer quand on n'a pas les medias pour nous, mais on ne va pas sacrifier l'intérêt de la population dans son ensemble en leur refourgant des régions toutes à droite qui vont encore nous saigner, parce que notre programme sur le volet social n'est pas passé. Il faut un sens des proportions.

  22. Michel D. (PG11) dit :

    A propos du "Bulletin PS Universel" de Pierre L (@64) : chacun peut en faire un autocollant (comme de n'importe quel autre doc d'ailleurs). Matériel nécessaire :
    - un PC (vous l'avez !)
    - une imprimante
    - du papier autocollant disponible dans tout magasin de matériel de bureau/papeterie
    et hop c'est parti.
    Désolé d'être ignorant à ce point, mais je n'ai pas réussi à trouver qui est à l'origine du Collectif pour le Rétablissement de la Démocratie - tu peux nous le dire, Pierre L ?

  23. Michel D. (PG11) dit :

    "Chili : face au PS néolibéral, un nouvel espoir à gauche"
    mais :
    "Trente six ans après le coup d'état d'Augusto Pinochet, la droite ultralibérale est en mesure de revenir au pouvoir au Chili, par les urnes cette fois-ci. Alexis Corbière nous explique comment les politiques menées par la social-démocratie depuis le retour à la démocratie ont rendu possible une telle situation."
    http://www.marianne2.fr/Chili-face-au-PS-neoliberal,-un-nouvel-espoir-a-gauche_a182480.html

  24. Michel D. (PG11) dit :

    Précision : le post 71 rejoint le 67 de jennifer puisque le texte de Marianne2 est rédigé par Alexis Corbière

  25. Michel MS dit :

    Si la droite revient par les urnes c'est bon pour le Chili car elle pourra en être chassée sans drame. Un an de socialisme et dix ans de cannonades, un an... etc.... ce n'est on pour personne, pour le Chili encore moins.

    Si le Chili pouvait avoir son Fini..., c'est le post-fasciste Fini qui y défend le mieux la constitution main dans la main avec l'ex communiste Napolitano.
    La gauche "moderne" y est dans le brouillard, Rifondazione continue à saccager toute chance de retour...il faut regarder L'Italie, miroir grossissant de nos propres dérives

  26. curtillat dit :

    Si Couderc, Pierre, Hold-up, et d'autres, peuvent continuer à faire entendre leur différence on est rassurés. On a besoin de nuques un peu raides ici et ailleurs. Et pour apporter un peu d'eau à leur moulin ; Pourquoi J LM a quitté comme tant d'entre nous le PS ? Pouquoi sommes nous (pas assez nombreux) à être avec lui au PG ? Pour faire court ;parce que nous contestons l'hégémonie funeste que le PS exerce depuis trop longtemps sur la Gauche et qui nous a contraint au nom de l'éternel argument ("vous préférez la Droite? ") à voter pour lui D'oû l'impératif absolu pour le PG et le FdG de contester cette hégémonie en portant partout et toujours notre projet Voilà pourquoi est funeste aussi la tentation du PC de s'allier tantôt avec le PS,tantôt d'être avec le FdG.Si telle était la position du PC,un tel cynisme,un tel opportunisme seraient vécus comme une véritable forfaiture.C'est ce que j'explique avec plus ou moins de calme à mes camarades communistes Et comme je ne veux pas insulter l'avenir je n'en.dis pas plus

  27. toto dit :

    Le doigt du proctologue.
    Certains au gouvernement en rêvent pour eux mêmes, principalement ceux qui ont fait leur coming-out.
    Pour les autres c'est leur indiquer qu'on le leur met jusqu'à l'os. C'est bien le minimum qu'on leur doigt.
    http://www.carlospop.info/wp-content/uploads/doigt.jpg

  28. 4 Août dit :

    "selon LEAP/E2020, l'année 2010 va placer l'Union européenne au cœur de quatre contraintes stratégiques qui vont lui imposer des choix urgents dans un contexte d'effondrement accéléré du camp occidental, que l'on pourrait simplifier en le résumant au destin du Dollar US. Ces choix définiront durablement le rôle des Européens dans le monde d'après la crise.
    Dans tous les cas, l'UE étant la première puissance économique et commerciale mondiale, les conséquences de ces évolutions auront un impact direct et rapide dans le monde entier sur de nombreux facteurs économiques, financiers et géopolitiques essentiels"

    leap2020.eu/GEAB-N-38-est-disponible!

  29. Pierre L dit :

    " GEAB N°38 est disponible! Crise systémique globale - L'Union Européenne à la croisée des chemins en 2010 : complice ou victime de l'effondrement du Dollar ?
    "
    http://www.leap2020.eu/Francais_r26.html

    Merci 4 Août.

  30. couderc dit :

    @ Jennifer

    Tu dois être au PS, toi !
    Tu n'as rien compris. Proposer une politique de gauche est la raison d'exister du PG. Le PS nous méprise tout autant que les communistes. Nous ne sommes bon qu'à apporter nos quelques % au 2ème tour, en nous argumentant comme tu le fais "vous faites le jeu de la droite ".
    Il ne faut pas appeler à voter PS au second tour sinon nous disparaitrons et nous ne serons jamais l'alternative à gauche.
    Le PS n'est plus de gauche depuis 1984.
    As tu bien compris mon raisonnemnt ?

  31. Eric Jamet dit :

    A propos de la presse, n'oublions pas l'existence des correspondants locaux de presse, ils sont plus de 20 000 en France. Ce sont eux qui font les papiers sur les événements locaux (réunions de conseil, AG d'associations...). Ils sont "payés" en honoraires, pas de retraite, pas de cotisations sociales... Ce sont les "petites mains de la presse". Il serait bon que les parlementaires du PG travaillent sur ce dossier. A votre disposition.

  32. Gilles dit :

    @Toutes et tous

    Je post ici l'excellent document de notre camarade Jacques Seryies.

    Souffrances, accidents et suicides au travail, profit, licenciements, surendettement et pauvreté : le quotidien du capitalisme cette semaine (Petites nouvelles du dimanche)
    dimanche 18 octobre 2009.
     
    http://www.prs12.com/spip.php?article10851

    Non, ce n’est pas de la langue de bois ! Non, je n’exagère pas ! La semaine passée en a fourni de nombreuses preuves. J’ai même l’embarras du choix pour savoir par quoi commencer.

    1) Souffrance au travail... en Aveyron aussi
    Cinq salariées de supermarché avaient saisi la justice pour harcèlement de la part de leur directeur. Malgré l’autorité sans limite de celui-ci ("un seigneur"), 80% du personnel a confirmé son "comportement insultant", a confirmé être traité "comme du bétail", a confirmé "son mépris et sa violence". Leurs témoignages poignants ce 14 octobre 2009 devant le Tribunal de Rodez a bouleversé les présents à l’audience. Les articles de presse en rendent compte "La troisième en pleurs, les jambes flageolantes raconte sa descente aux enfers, jusqu’à ses deux tentatives de suicide et un séjour en hôpital psychiatrique".
    Quelle est la ligne de défense de l’avocat adverse ? "Depuis France Telecom, le harcèlement moral, c’est tendance". Quelle est la défense du patron mis en cause ? "L’homme ne répond que ratio, chiffres et statistiques".
    Pour plus de précision, vous pouvez lire l’article de Midi Libre en cliquant ci-dessous :
    http://www.midilibre.com/articles/2...
    2) Accidents du travail... en Aveyron aussi
    Ce 14 octobre 2009, le tribunal de Rodez a également traité d’un accident du travail dont un intérimaire a été victime (écrasé par une machine-outil en cours de déménagement ; neuf ans plus tard, toujours sur fauteuil roulant). Cette affaire est symbolique. La société métallurgique Bosch, comme bien d’autres entreprises utilise en permanence de nombreux intérimaires, CDD et sous-traitants pour gérer son personnel local (environ 2000 salariés) en flux tendu (pas un salarié de trop, même un seul jour). Lors de cet accident, c’est un intérimaire d’une société sous-traitante qui est écrasé. Le premier jugement du tribunal considère que l’entreprise fabricante de la machine outil est également responsable du point de vue de la sécurité au travail (les machines au prix le plus bas, ce sont encore les salariés qui en font les frais). Une prochaine audience fixera le montant des dommages et intérêts.
    3) 25ème suicide à France Telecom en 17 mois
    Ce 15 octobre, un ingénieur de 48 ans s’est pendu, en laissant une lettre d’explication. Le centre de Lannion dans lequel il travaillait avait particulièrement souffert des "réorganisations" chères à la direction. Mardi 14 octobre, déjà, les pompiers sauvaient in extremis un employé marseillais de l’opérateur ; il venait lui aussi d’essayer de se pendre.
    En août 2008, à qui a été remis le « Prix de l’Innovation dans le Management de l’Innovation ». (co-organisés par le Groupe Express-Expansion, BearingPoint, l’Ecole des Ponts ParisTech et TNS Sofres) ? A Didier Lombard, modèle de bon management pour gaver les actionnaires au détriment des salariés.
    En novembre 2008, à qui a été remis le « Grand prix : manager BFM 2008 » ? Toujours à Didier Lombard pour son exemple dans le pillage des richesses créées par le travail des salariés et des services payés par les usagers au service d’une ultra minorité de financiers ("le monde des affaires") et pour eux mêmes.
    Parmi les patrons français, Didier Lombard n’arrive qu’en 34ème position pour l’argent touché de son entreprise en 2008 : 2 555 985 euros (salaire et part fixe) plus une "part variable" fonction de ses "résultats" de 752 100 euros (25,77% d’augmentation par rapport à 2007). D’autres éléments de revenu ne sont pas pris en compte ici comme la retraite complémentaire. Son contrat prévoit par ailleurs des indemnités de départ considérables si jamais il devait quitter la direction de France Telecom.
    4) Les banques américaines vont distribuer pour 2009 : 140 milliards de dollars de bonus
    Le précédent record, en 2007, ne portait "que" sur 129 milliards de dollars (117 milliards en 2008).
    Selon l’étude du Wall Street Journal, les 23 plus grosses banques et fonds d’investissements américains ont fait 437 milliards de dollars de profits au cours de l’année fiscale 2009 dépassant, et de loin, le record établi en 2007 de 345 milliards de dollars.
    Vive la crise pour les bourses. Ce sont les pauvres qui paient encore plus que d’habitude !
    Les banques (JP Morgan Chase, Bank of America (BofA) et Citigroup) les plus généreuses avec leurs traders et leurs actionnaires sont celles qui avaient été sur la sellette dans les titres subprimes et dans les bonus les plus scandaleux. Les trois banques les plus généreuses sont, ces deux dernières s’étant pourtant retrouvées sur la sellette : Citigroup pour ses investissements d’un volume calamiteux dans les titres subprimes et BofA pour le scandale des bonus accordés aux cadres de Merrill Lynch avant son absorption.
    Pour plus d’informations : L’exubérance retrouvée de la finance américaine
    5) D’où sort l’argent du capitalisme financier, et même du capitalisme tout court ? Exemple du Congo
    D’abord, d’une baisse draconienne, partout dans le monde, des salaires et retraites dans la répartition des richesses produites au profit des spéculateurs.
    Ensuite, des sommes faramineuses détournées, par l’intermédiaire des paradis fiscaux en particulier.
    Enfin, de la réduction considérable des impôts alors que les aides et exonérations diverses se sont multipliées. Prenons le cas du pays le plus riche du monde en matières premières : le Congo Kinshasa (10 % des réserves mondiales de cuivre, 30 % des réserves de cobalt, grande richesse en or, argent, diamant, coltan, cassitérite...). Ses mines sont exploitées sous statut de concession par de nombreuses multinationales... qui font tout pour ne rien payer, d’où leur effort depuis 20 ans pour déstabiliser l’Etat et entretenir les guerres civiles.
    Une commission d’enquête sénatoriale vient de constater que parmi ces sociétés minières "certaines n’ont ni adresse ni numéro téléphonique connu" afin de flouer le fisc. Sur les milliards de dollars que les sociétés minières devraient acquitter, seulement 74 millions de dollars leur ont été "demandées" et seulement 814000 dollars ont été payés.
    Dans ses conditions, le revenu annuel par habitant ne dépasse pas 158 dollars, selon le Fonds monétaire international : malnutrition, épidémies endémiques, extrême faiblesse des services d’éducation et de santé... Le rapport pointe aussi du doigt la faiblesse des moyens matériels de l’administration. La direction des mines, chargée de la compilation et de la publication des statistiques, ne dispose que d’un vieil ordinateur. Et les archives du service ont disparu...
    Pour plus d’informations sur ce sujet, cliquez sur le titre ci-dessous :
    Au Congo-Kinshasa, les sénateurs mettent au jour le pillage des richesses minières
    6) Sur la prostitution et le tourisme sexuel
    Le tourisme sexuel constitue un fleuron de ce capitalisme mondialisé générant par exemple 4 milliards de dollars de chiffre d’affaire déclaré en Thaïlande.
    Quelle peut être l’attitude d’un socialiste sur une affaire comme celle de Frédéric Mitterrand ? A mon avis, au moins prendre en compte le point de vue des exploités concernés.
    Le Syndicat du Travail Sexuel a publié le communiqué suivant qui ne manque pas d’à propos : " S’il est acceptable pour un client de faire partie du gouvernement, ce même gouvernement condamne ceux qui vendent des services sexuels à deux mois de prison et 3 750 euros d’amende pour racolage passif depuis la Loi de Sécurité Intérieure du 18 mars 2003, dite loi Sarkozy. Nous demandons à nos politiciens pourquoi tandis qu’ils peuvent légalement acheter nos services, ils continuent de nous pénaliser pour les vendre ?... Nous condamnons également l’amalgame fait entre le travail sexuel et la pédophilie."
    7) Qui a lancé Mussolini ? les services secrets du capitalisme anglais
    Nous savions tous comment Hitler a été lancé par le grand capital allemand. Nous savions tous comment Ben Laden a été lancé par les Etats Unis. Mais Mussolini posait problème ; comment avait-il réussi à percer médiatiquement et politiquement de 1917 à 1919 ?
    L’ouverture d’archives à Londres vient de donner la réponse : il était payé comme agent pour intimider les pacifistes de gauche.
    Pour plus d’informations, cliquez sur le titre ci-dessous :
    En 1917, Mussolini était un agent des services secrets de Sa Majesté
    8) Destruction d’emplois et milliards pour les actionnaires
    Je ne peux terminer cet aperçu hebdomadaire du capitalisme sans citer une entreprise qui distribue à tous vents pour ses actionnaires tout en pratiquant de vastes plans de licenciements.
    L’entreprise géante Rio Tinto, spécialisée dans la prospection, l’extraction et la transformation des minerais sur les cinq continents, a réalisé 2,6 milliards de dollars de profits au premier semestre. Aussi, elle garantit à ses actionnaires 2 milliards de dollars de dividendes quels que soient les résultats des années à venir.
    Dans le même temps, Rio Tinto vient d’annoncer un plan de licenciements (suppression de 350 emplois sur les 2 500 salariés que comptent ses sept sites traitant l’aluminium en France).
    9) Autre visage donné par la société capitaliste cette semaine : le surendettement des ménages
    Selon la banque de France, le nombre de dossiers de surendettement pour les 9 premiers mois de l’année a augmenté de 20 %. Et l’endettement moyen par ménage a augmenté de 15 %
    Décidément, ceux qui empochent des milliards, le font au détriment de la grande majorité de la population qui travaille et pourtant, n’arrive pas ou très difficilement, à boucler ses fins de mois.
    10) Quelle conclusion ? "La façon dont nous vivons et travaillons aujourd’hui, dans ce système qui nous est imposé, est insatisfaisante et dépassée"
    Il faudrait être aveugle pour ne pas voir dans la décision du gouvernement français de transformer à tout prix une entreprise publique traditionnelle en un groupe multinational lucratif l’une des causes de cette vague de suicides chez France Télécom. Mais, quitte à fermer les yeux sur ce point, il est impossible de nier que nous assistons actuellement en Europe à une accélération des privatisations, alors même qu’il est évident que c’est la dérégulation des marchés financiers qui a provoqué la présente crise.
    Certes, France Télécom n’est pas une banque, et il lui faut batailler dur pour protéger ses parts de marché face à ses puissants rivaux dans le secteur de la téléphonie mobile. Pourtant, ce n’est pas là le fond du problème. Un an après l’effondrement du système financier, la quête de nouvelles valeurs susceptibles de créer un système plus respectueux de la personne humaine se révèle infructueuse. Les derniers mois ont permis d’en prendre conscience. Personne ne peut en effet nier que la façon dont nous vivons et travaillons aujourd’hui, dans ce système qui nous est imposé, est insatisfaisante et dépassée.
    Pour lire l’article complet du périodique grec Ta Nea, cliquez sur le titre ci-dessous :
    Source Nous sommes tous des salariés de France Telecom

  33. Gilles dit :

    @Eric Jamet

    Oui, tout à fait d'accord avec toi. Il faudrait légiférer. Il faudrait un cadre de convention collective de branche qui s'élargissent totalment aux pigistes, journalistes indépendants pour avoir les mêmes droits que leurs confréres salariés. Egalement prévoir un régime de retraites, de chômage style "intermittents du spectacle". La facturation d'honoraires est une prestation de services soumis à TVA et à l'Impôt. J'ai un ami qui est pigiste et il rame en ce moment pour avoir du boulot. Il facturé donc actuellement il ne perçoit pas de chômage. Il faudrait remettre en valeur la notion de métier. Le métier est pour moi, je ne sais pas ce que tu en penses, est une science pratique. Le salarié exerce un métier et il loue sa force de travail. Il devrait percevoir une juste rémunération et un respect de sa dignité d'homme et de son travail accompli. Pour les employeurs, un salarié, c'est un coùt dans ce capitalisme de libre concurence libre et non faussée.

  34. Gilles dit :

    @Toutes et tous

    La réunion du Bloc Identitaire dénoncée
    AFP
    17/10/2009 | Mise à jour : 17:02 |
    SOS Racisme ainsi qu'un collectif d'associations, de partis de gauche et d'organisations syndicales, ont dénoncé la tenue aujourd'hui à Orange de la convention de l'organisation d'extrême-droite Bloc Identitaire, déplorant "la banalisation" de ce type de réunion.
    "Le glissement qui est en train de se faire avec l'acceptation et la banalisation de ce type de réunion, c'est finalement faire rentrer dans le jeu politique des gens qui sont fondamentalement en dehors du champ républicain, anti-démocratiques, contre l'égalité des droits, qui remettent en question le vivre-ensemble en France", a déploré Hadrien Lenoir, membre du bureau national de SOS Racisme.

    Selon l'association, les autorités préfectorales auraient dû interdire le rassemblement de l'organisation d'extrême-droite qui se déroule jusqu'à dimanche à Orange, ville dirigée par Jacques Bompard, membre du Mouvement pour la France et initiateur d'une liste pour les élections régionales baptisée "Ligue du Sud" et que pourrait rejoindre le Bloc Identitaire.

    "Notre identité, c'est défendre la démocratie comme une source d'émancipation, c'est la rendre crédible en faisant que ses valeurs soient vécues par tous et partout dans le quotidien, c'est lutter sans relâche contre les replis identitaires", affirme le collectif initié par SOS Racisme.

    "C'est pourquoi nous nous mobilisons contre la tenue à Orange de la +Convention des identitaires+ que nous dénonçons comme une manifestation de la haine et du rejet de l'autre, lits de toutes les dérives", conclut le collectif qui réunit notamment l'Unef, la CGT, la CFDT, la Ligue des Droits de l'Homme, le NPA, le PS, le PCF, les Verts, le Mrap, la FSU, le Parti de Gauche, ou encore la Cimade.

  35. Pierre L dit :

    couderc dit:
    18 octobre 2009 à 11:16
    @ Jennifer
    Tu dois être au PS, toi !

    Oulalalalala, la boulette ! :)

  36. Charlot le rigolo dit :

    Je ne voterai jamais pour le PS, plutot s'abstenir ! UMP ou PS c'est bonnet blanc et blanc bonnet..

  37. Thaumasios dit :

    @ Couderc, Pierre, Hold-up
    Excusez-moi, mais je ne vois même pas de quoi on discute, là. Le fait d'appeler à voter pour le PS (si c'est lui qui est en état au deuxième tour de battre la droite et à l'exclusion de toute alliance avec le Modem) ne fait même pas question. Ça n'est même pas une question comptable, ou tout ce que vous voulez… C'est simplement la grôsse évidence suivante : une région aux mains de la social-démocratie, ça vaut de toute façon mieux qu'une région qui tombe aux mains de la droite, telle qu'elle s'est fascisée actuellement. Je rappelle que Dassault, par exemple, à Corbeille, justifiait tranquillement à la télé le fait d'interdire la cantine aux enfants de chômeurs, parce que "franchement quand les deux parents travaillent pas, y'en a bien un qui peut le prendre à la maison pour le faire manger" ! C'est ça la droite, maintenant.
    Donc, c'est simple, si alliance avec le Modem, pas question d'appeler à voter PS. SINON, ON FAIT GAGNER LA Gauche (même fausse, oui, je sais), parce que ça fait une énôôôrme différence pour les gens qui s'en prennent plein la gueule au quotidien !
    PS : Par contre, Pierre L je me ferais un plaisir (une jouissance absolue) d'utiliser le fameux bulletin de vote universel contre le PS si ces abrutis font alliance avec le Modem.
    Amicalement.

  38. Pierre L dit :

    Vous pouvez me ressortir tant que vous voulez "l-e-P-S-p-o-u-r-b-a-t-t-r-e-l-a-d-r-o-i-t-e", ça ne marche plus.

    J'en ai fini du choix du "moins pire".

    Et, une fois de plus, je répète :

    Le PS a montré son allégeance au capitalisme le plus brutal en s'alliant avec Modem et UMP pour valider le Traité de Lisbonne.
    Faisant cela, le PS, comme le Modem et l'UMP, a montré le mépris dans lequel il tient le Suffrage Universel, les élections et les électeurs qui ont rejeté ce texte par réferendum.

    Alors le PS il n'aura pas ma voix.
    Terminé.

  39. CLB dit :

    Monsieur Mélenchon,

    Ce message est long, mais il soulève de nombreuses questions liées à l'actualité politique française, à des problématiques régionales et au mode de fonctionnement des partis politiques de la gauche de gauche. J'espère qu'il trouvera tout de même sa place sur votre blog.

    Je suis une jeune professeure des écoles publiques bilingues (français – breton) de 23 ans, militante à la FASE de Bretagne depuis bientôt deux ans.

    Je me permets de vous écrire dans le cadre des élections régionales car le sujet me préoccupe. La Région Bretagne est depuis bien des années une région de gauche, et la population locale est très sensible aux grandes valeurs historiques et essentielles de la gauche. Mais, sans vouloir vous rejouer la sempiternelle lutte des « Anciens » et des « Modernes », elle est scindée en deux groupes que – finalement et peut-être de façon simpliste (du moins peut-on le percevoir comme cela, mais ce texte est là aussi pour ouvrir la discussion !) - séparent surtout l'âge (et non pas les convictions) :
    D'abord, les « jeunes » (une catégorie dont l'existence est par définition douteuse puisque relative et forcément temporaire...) : ils appartiennent en majorité (quelle proportion ? Vous me direz là que ma présentation est bien subjective mais elle repose sur des constats faits au cours des luttes des cinq dernières années)... appartiennent à une gauche de gauche et se sentent proches des valeurs qu'incarnent et tentent de vivre au quotidien par exemple les écologistes de gauche et écologistes radicaux, les féministes, les opposants au nucléaire et aux OGM, les consommateurs et agriculteurs « bio », les alternatifs, les libertaires, les objecteurs de croissance, les opposants au libéralisme à tout crin... Ils sont attachés à leur double culture – et surtout à l'ouverture culturelle vers les autres « petits » peuples souvent oubliés et parfois méprisés de France, d'Europe et du monde -, ils tiennent à leur identité multiple (locale, nationale et internationale) de part leurs goûts et traditions, et ils fréquentent de plus en plus les écoles publiques bilingues... En résumé, ils pensent qu'un monde plus juste, plus respectueux, plus fraternel, plus divers et plus pacifique est possible ;
    Ensuite, et pour faire court et donc caricatural (à quelle extrémité sommes-nous condamnés par nos hypothèses de départ !) : les « Anciens » ou « cinquantenaires et plus » qui sont plutôt attachés au PS et à certains de ses « avatars écologistes médiatiques » comme Europe Ecologie (et parfois au PCF mais dans de moindres proportions et souvent par traditions familiale et professionnelle), parce qu'ils ont grandi dans ses idéaux des années 70 (idéaux que vous connaissez bien et que nous ne vous reprochons certainement pas : ils étaient ceux d'une jeunesse qui rêvait d'un monde plus juste, plus démocratique et plus riche. Ils sont en partie les nôtres aujourd'hui). Les « Anciens » ne s'opposent pas aux valeurs des « Jeunes » : et, pour ne prendre qu'un seul exemple, certains d'entre eux se mordent les doigts d'avoir fait de l'agriculture intensive et se sentent parfois coincés dans leur propre discours, en contradiction avec ce qu'ils ont fait au cours de leur vie. Nous ne pouvons pas leur faire le moindre procès : bien malin celui qui le pourrait sans en subir un à son tour !

    Vous voyez que je fais le choix d'ignorer la population qui pour de multiples raisons se dit de et/ou vote à droite. Au pire, elle nous hait. Au mieux elle nous ignore ou nous regarde du haut de sa fortune bâtie sur la souffrance des faibles, de ses privilèges de naissance ou de caste, de son passé religieux sectaire, de son mépris obtus et de son égoïsme viscéral.
    Ces quelques phrases vous montrent que nous n'attendons rien les uns des autres... Et que nous sommes, franchement, les seuls à le regretter.

    Mais l'avenir d'un pays est - à mes yeux de jeune « gauchiste » (je parle parfois comme mes ainés, mais tant pis : il faut utiliser des catégories qui parlent à tout le monde pour se faire comprendre !) -, dans les mains de la jeunesse. Car, rappelons quand même des évidences qui ne crèvent plus les yeux de qui que ce soit et surtout pas des leaders et faiseurs d'opinion et autres gourous des médias et de la communication : ce sont ces « jeunes temporaires » qui devront vivre dans le monde de demain, et non pas certains « anciens » qui ne se soucient plus de l'avenir même proche et ne pensent qu'à leur confort immédiat. Ne soyons pas trop négatifs quand même : d'autres « anciens » se battent parfois plus que les « jeunes » pour préserver ce qui peut encore l'être et ne le font que par générosité. Mais globalement, l'impression des « jeunes » est souvent assez dure voire violente : Que l'avenir soit couleur de pollution, de misère, de haine, cela ne regarde pas les « anciens » !

    Là apparaît réellement le problème que je veux vous soumettre : alors que les jeunes devraient dire ce qu'ils souhaitent vivre, ils ne disent « presque rien ». La plupart du temps, même sensibles aux grandes questions sociales et politiques du moment, ils se désintéressent de la « vie » qu'il juge plus politicienne que politique, et du moins, ils se détournent des élections. Lorsqu'ils envisagent de passer à l'action pour mettre en oeuvre ou en avant leurs convictions, ils préfèrent s'engager dans des actions locales, le plus souvent à moyen ou à court terme, c'est-à-dire là où ils ont des chances importantes de voir aboutir leurs efforts. Ils défendent leurs idées dans des associations et des manifestations diverses, mais - insistons bien sur ce point - ils ne vont plus voter. Ils ne croient plus en la politique générale, qui fait pourtant partie tôt ou tard de leur quotidien : le sujet de l'engagement politique est soit tabou, soit vieillot, soit péjoratif, soit intime (!) et pire parfois, dépourvu d'intérêt autre que purement intellectuel et ludique. C'est pour certains un luxe de retraité ou de bourgeois désoeuvré !

    Pourquoi ?
    Vous le savez sûrement aussi bien que moi : les « jeunes » ne croient plus en ceux qui se sont moqué et se moquent à chacun de leurs actes de la population censée les élire. Ces «jeunes » défaitistes ou résignés, timorés ou écoeurés, faussement indifférents, sont pourtant instruits et informés : ils ont été à l'école jusqu'à la fin du collège au minimum, et, pour une partie non négligeable, ont connu les bancs de la faculté jusqu'en licence. S'ils se sentent méprisés par les élites sociales et politiques autoproclamées qui mènent ce pays, ce sentiment n'est pas illusoire. Ils ne sont pas dupes de la façon dont se fait – aussi et malheureusement – la politique mais ils sont généralement dupés par le petit jeu médiatique et ne voient pas que ce dernier est fait pour les détourner de l'engagement politique. ON leur fait des promesses dont ils ne voient jamais la réalisation. Alors, à quoi bon tout ce spectacle idiot sous les dorures des grands palais, puisqu'ON se moque d'eux ? ON vit entre soi, sur sa planète à paillettes dans un délire permanent de communication... ON nous drague de façon éhontée avant les rituelles élections pour nous faire croire que nous avons un rôle à jouer... Puis, dès que le sacrement a été rendu par le bas-peuple, lorsque l'onction démocratique a été répandue (à la hauteur modeste de taux de participation de plus en plus minables), ON se déclare légitime, libre de tout engagement, libre de tout service à rendre à la collectivité et ON s'occupe de ses petites affaires. ON se congratule. ON nomme ses amis aux postes de responsabilité. ON se prépare sa retraite au soleil... ON montre bien qu'ON a sombré dans la grande Union pour la Magouille et le Pognon... Alors, se demande le « jeune » qui par définition, n'est pas toujours patient, à quoi bon élire des personnes qui, arrivées à leur poste comme s'il était dû, leur diront : « Désolé, mais le monde étant ce qu'il est, nous ne pouvons rien pour vous... Il n'y a pas d'alternative, voyez-vous... La justice, d'accord, c'est bien beau sur le papier, mais cela se heurte à la réalité économique... » Et puis, aux élections suivantes, ON se représente parce que personne n'est finalement ni en mesure de leur demander des comptes – puisqu'ON a placé ses copains aussi aux postes clés de Dame Justice - ni en position de les virer puisque le cumul et les longues carrières politiques sont autorisés et même encouragés par le fonctionnement du système... Alors ON continuera à diriger le pays sans écouter qui que ce soit. ON s'en mettra plein les poches en toute impunité et ON écrasera le petit voleur de scooter sous le coup de la récidive, des tests ADN, dans un casier en acier et sous une amende énorme... Et pourtant, ce que la majorité de la population attend c'est d'abord une justice impartiale pour tous.

    Alors que souhaite la « jeunesse de gauche » de ma région ? Elle voudrait une politique de gauche, non basée sur ces mêmes principes de partis, où la position de chef les écoeure, et où se sont toujours les mêmes que l'on finit par retrouver aux commandes du pays, dans les divers parlements ou aux places éligibles (par ailleurs, j'estime grandement votre démarche personnelle et je vous suis reconnaissante du mouvement que vous avez impulsé à la gauche et ne vous attaque pas personnellement ! Vous êtes vous-même coincé dans un système que vous êtes condamné à dénoncer de l'intérieur. J'en suis bien consciente !). Ils voudraient une politique dans laquelle on ne fait pas carrière, mais où l'on s'engage pour le bien de la communauté. Une politique qui protège et non qui écrase les électeurs.

    Pour ces raisons, des listes de la « gauche unie » pourraient les réconcilier avec la politique, leur donner espoir d'un mieux, si les façons de faire évoluent. Une liste où les différentes manières de voir et de vivre la gauche auraient une place égale, sans préjugés, sans « compter les points ». Une liste où des représentants de tous les partis, mais aussi des associations, fédérations et mouvements politiques siègeraient côte à côte ; avec les mêmes droits et les mêmes devoirs.

    Mais un autre problème – plus local celui-ci - se pose : en Bretagne, les élus PCF semblent se ranger auprès du PS. Et le PS, lui, n'est pas assez clairement éloigné du MoDem. Composer une liste allant du NPA au PS pour le premier tour n'aurait pas de sens et n'est pas envisageable. Il ne reste alors que peu de solutions :
    ou bien le PS et le PC étant ensemble, le PG se joint à eux. Alors, créer une liste de gauche indépendante du PS ne rime pas à grand chose.
    ou bien le PS et le PC étant ensemble, le PG se décide à rompre les ponts dans la situation présente (ponts n'existant pas vraiment puisque PG et PC sont assez distants en Bretagne, quoiqu'on en dise : « le terrain » ne parle pas la même langue que les bureaux nationaux). Alors, une liste de gauche indépendante du PS est possible.
    Ou bien le PC prend ses responsabilités vis à vis de ses électeurs et cesse de penser en terme de nombre d'élus, et se détache du PS pour le premier tour, rejoint le « front de gauche élargi » – « l'arc de gauche » ou autre formule choc et médiatique dont on se moque finalement – et enfin, la gauche peut rêver de changer les choses et redonner l'espoir à ces fameux « jeunes » soi-disant désorientés et aux « anciens » qui ne savent plus où donner de la voix... Mon analyse doit vous sembler un peu simpliste mais ce sont les termes qui me paraissent les moins alambiqués pour décrire la situation... Et je cherche aussi à ouvrir le débat ! Il n'est plus l'heure des négociations et des calculs savants pour compter qui les places éligibles, qui les sous pour le parti, qui les pourcentages pour obtenir les présidences ou les dossiers... ; et s'il faut se séparer du PC dans certaines régions pour pouvoir créer un nouveau mouvement de gauche de gauche, si cela est nécessaire, il faut le faire !

    La jeunesse a besoin de pouvoir espérer autre chose que le chômage, l'agriculture intensive, l'aculturation massive et les pollutions sources de cancers (qui explosent dans la région, mais il ne faudrait pas remettre en cause notre production économique « efficace », notre environnement merveilleux et touristique, la mal-bouffe et toutes nos belles habitudes quotidiennes !).

    Pour tout cela, nous avons besoin d'une gauche écologiste, socialiste, alternative et respectueuse de la diversité des cultures sur tout le territoire ; une gauche fière et fraternelle qui se moque des « hiérarchies » et qui en finisse avec cette façon simpliste de voir la politique. La gauche a besoin des partis, mais aussi des nombreuses associations qui luttent sur le terrain, des fédérations et mouvements, qui ne sont pas des partis, mais qui sont présents à leurs côtés dans les luttes. Il est temps d'en finir avec ces castes, et de voir tous ces mouvements sur le même plan, unis dans les mêmes combats, et qui devraient donc oeuvrer tous ensemble, sans se poser les questions de la légitimité. Nous sommes tous légitimes si ce que nous faisons est en accord avec nos valeurs communes. Chacun d'entre nous a les mêmes droits et devoirs, et nos luttes méritent donc de s'unir dans un seul et même grand ensemble où les représentants ne seraient pas perpétuels, où leurs mandats n'existeraient plus de manière définitive et seraient limités dans le temps. Que chacun puisse être le représentant un jour, puis un autre le lendemain ! Cette impossibilité à obtenir la place de « premier », le fait de voir la « tête » pouvoir s'interchanger en fonction des besoins, des connaissances, des capacités... pourraient redonner confiance en la politique, car lorsqu'il n'y aura plus UN chef, mais plusieurs personnes capables de donner du temps aux autres, alors, on connaîtra une certaine démocratie. Le pouvoir est au peuple, et non pas aux seuls représentants du peuple. Il doit donc être et apparaître multiple, pour permettre d'avancer, d'échanger, de comparer.... C'est ce que vous avez commencé à faire, continuez sur cette voie ! Soyez le porte-parole de la gauche de gauche auprès d'autres camarades talentueux, car cela permet à tous d'identifier le mouvement, mais ne soyez pas le président, le « chef », ou tout autre mot représentant le pouvoir. Être la voix ou le porte-parole, ce n'est ni avoir ni représenter le pouvoir. Être le président, ou le chef de parti en revanche, sous-entend un certain pouvoir qui devient souvent définitif ou incontestable...

    Et n'oublions pas : La République est une et indivisible, mais elle est multiple. Il serait peut-être temps aussi de changer de regard sur la diversité culturelle !

    Sur ce dernier point, vous trainez derrière vous un lourd boulet : le Breton est « une tête de con », et, même s'il a été mal renseigné, il n'oublie pas vite les paroles prononcées à la va-vite ou peut-être mal comprises et retransmises.
    Il me semble qu'il reste un point important sur lequel il faudrait que vous affirmiez votre position : la place des « minorités » au sein de la république sociale que vous réclamez. Ce point est certes un « détail », mais il a son importance. Surtout dans le contexte d'une politique écologiste et responsable misant sur le partage local et équilibré de richesses naturelles et économiques limitées. Il est aussi fort important pour les régions, mais aussi pour les personnes dites « issues de l'immigration ». Chacun d'entre nous possède des richesses liées à une culture différente de celle qu'on voudrait nous faire avaler gentiment. Nous devrions pouvoir avoir accès à ces cultures sans avoir à se battre.
    Je sais que ce débat date, mais il reste coincé en travers de beaucoup trop de gorges ici, et de nombreuses personnes ne pourront faire le pas dans la direction de la gauche de gauche tant que la question ne sera pas posée et dépassée. Dans les années 80, des parents d'élèves se sont battus pour permettre à leurs enfants d'accéder à leur culture locale. Ils se sont associés, et ont créé les écoles Diwan, écoles associatives non confessionnelles ni réactionnaires ni fermées aux autres et surtout pas aux valeurs de la république. Ces créations ont poussé le gouvernement à réagir, ce qui a permis aux écoles publiques bilingues de naître. Aujourd'hui, ces écoles se multiplient, attirent de plus en plus de personnes, et souvent des gens de gauche, qui se battent dans de nombreux domaines sociaux et culturels. Comme chaque fois, le privé s'est aligné sur ces écoles et à créé une filière bilingue aussi. Entre ces trois types d'écoles (Diwan – associatif -, Divyezh – public - et Dihun – privé), plusieurs milliers d'élèves sont scolarisés, de la maternelle au lycée (voire la faculté puisqu'il existe des filières, jusqu'au doctorat en breton).
    C'est un point important dans notre région, car il tient à coeur des gens de gauche de pouvoir continuer à se battre pour « leur langue » qui a parfois été interdite à certaines générations : les règlements des écoles publiques interdisaient de parler une autre langue que le français. Il me semble que dans le cadre des élections régionales, il serait bon que la gauche de gauche pense à ce genre de « détails », car ils comptent beaucoup, surtout en ces temps d'acculturation généralisée, de mépris et de répression incessante...

    Je vous remercie d'avoir lu ce message. Continuez à vous battre et à entrainez le peuple de gauche à votre suite, mais n'oubliez pas votre base, qui suivra seulement si le coeur lui en dit, et si la confiance est bien là.

    Kalon vat deoc'h, kendelc'homp … Stourmomp !

  40. dorant dit :

    Rien n'est jamais définitif et si nous parvenons à établir un rapport de forces plus équilibré, il est évident que le PS "reviendra" à gauche.
    Si le PCF, Waldeck Rochet et Georges Marchais, avaient conservé en 1965 la position que défendent actuellement les affidés du NPA, il n'y aurait jamais eu d'union de la gauche et d'alternance en 1981. Mitterrand a été colonialiste,voire pire, puis le rapport de forces, dont les luttes sociales font partie, a évolué et a permis l'union des forces populaires.sur des bases progressistes.
    Bon, la suite n'a pas été totalement ce qui était annoncé, mais n'empêchent que d'importantes conquêtes sociales et politiques ont été réalisées - droits syndicaux, 39 heures, 5ème semaine de congés etc...
    Pierre L et ses amis sont désespérants. Quelles sont les perspectives concrètes que vous offrez à moyen et court terme?
    Je ne parviens ni à vous aimer ni à envoir envie de travailler avec vous. Je ne me résoudrai jamais à être complice d'un retour des régions à droite, surtout étant donné les compétences que leur donne la décentralisation.

  41. jennifer dit :

    Couderc
    "Il ne faut pas appeler à voter PS au second tour sinon nous disparaitrons et nous ne serons jamais l’alternative à gauche." dis-tu

    Ben oui tout disparaîtra, même le PS et il n'y aura que la droite. Oui j'ai bien compris Couderc!

  42. jck dit :

    Puisque vous parlez du blog je donne une conseil d'amis
    Publiez un billet (plus cours) chaque jour plutôt qu'un énorme traitant de tous les sujets une fois par semaine!

    Ce n'est pas qu'une question de confort de lecture, mais une question technique, les billets de blogs on les partage (dans les lecteurs rss ou sur twitter). En d'autre terme on fait du prosélytisme.
    Mais ce partage fonctionne "par sujet" "par tag" Parfois le sujet pertinent pour la personne ou le "tag" concerné se trouve au 5ème paragraphe de vos "billets fleuves".

    Bref, un billet par sujet, un sujet par billet est la meilleure forme pour faire circuler l'info.

    Bonne continuation!

  43. 4 Août dit :

    @ Doran 91

    "Pierre L et ses amis sont désespérants. Quelles sont les perspectives concrètes que vous offrez à moyen et court terme?"

    Ca fait 25 ans que le PS s'est assis sur le "S"... Permet nous donc de douter de ses perspectives une 26ème année !
    Pour nous c'est clair: la perspective est une république sociale.

    @ Jennifer 92

    Disparaitre contre la droite ou dans la droite... Au choix!

  44. Gilles dit :

    @Dorant

    Mitterrand a été sur l'Algérie parfaitement ambivalent. Il était pour le maintient de l'Algérie dans la France. Des communistes étaient sur le même plan. Puis Mitterrand a évolué en souhaitant des réformes comme les communistes, les gaullistes et des socialistes qui quittèrent la SFIO de Guy Mollet (qui se perdait dans un affreux colonialisme guerrier) et créèrent le PSA, l'UGS puis le PSU. De Gaulle a dit le fameux et ambigü "Je vous ai compris" et fait évoluer les choses et proposera l'autonomie puis l'indépendance.

    Mitterrand a été décolonisateur avec son statut d'autonomie préparant l'indépendance de la France de "L'Afrique Noire" ce que l'on appelé l'Union Française en Afrique subsaharienne. Il le fit lorsqu'il était Ministre de l'Outre Mer.

    Mitterrand et Mendès-France en 1954 ont senti les choses arriver mais la fameuse "Toussaint Rouge", l'un et l'autre ne l'ont pas perçu de manière à éviter la guerre.

    @ tous et toutes
    Je ne parlerai plus de la question du Front de Gauche, du PG, du PCF, du PS et du NPA à propos des Régionales. Je ne change pas d'avis par rapport à mon courrier et mes précédents messages et je n'en retire aucune ligne.

    A l'âge où dans quelques jours je vais devenir grand-père, je crois avoir passer l'âge de me faire réprimander comme un vulgaire gamin sur ce blog par son titulaire. Le militant que je suis est libre. Si mes opinions sur le parti PG dont je suis membre déplaisent et attirent couroux et propos de mépris, je n'aborderai plus le sujet. Je m'en suis fais une raison. Je peux vivre et militer sans le faire !

  45. langue-rouge dit :

    La manif "Femmes" était pas mal. Entre 7 et 10000 personnes (15000 selon les organisateurs) et il semble y avoir enfin une nouvelle génération de féministes qui prennent la relève.
    En plus en tant que militant NPA, j'ai été ravi de notre cortège. Plus de 700 personnes (certainement le plus gros cortège de la manif), beaucoups de jeunes, et cette impression que le NPA est désormais l'une des principales forces militantes même si au niveau des adhérents, il reste loin d'organisations comme le PCF.
    Les Verts par contre même s'ils ont de plus en plus d'élus disparaissent totalement en tant que force militante y compris sur les questions qui leur sont chères comme le nucléaire. Là, ils n'étaient même pas 10 et à Colmar pour la manif anti-nucléaire, ils étaient moins que les Alternatifs, c'est pour dire.

    Sur la tonalité de la manif, j'ai trouvé que ça faisait du bien toutes ces femmes dans la rue prêtes à défendre leurs droits. Une choses m'a gênée cependant, le discours "laïcard" qui revient à exclure les femmes musulmanes des luttes féministes. L'enjeu pour le féminisme aujourd'hui n'est pas simplement de reprendre des luttes fondamentales comme le droit à l'avortement (remis en cause avec la crise du planning familiale) mais aussi d'intégrer les revendications portées par les femmes des quartiers populaires en rompant avec le paternalisme à la "Ni putes Ni soumises".

    La bataille pour une meilleure prise en compte des questions féministes ne se mène pas uniquement dans la société mais aussi au sein même de nos organisations respectives. Les femmes militantes doivent pouvoir s'organiser y compris entre elles au sein des organisations pour mettre le doigt sur les problèmes de sexisme en interne et pour faire avancer leur organisation sur ces questions spécifiques.

  46. Je me sens toute petite parfois, quand je laisse un commentaire ici. Ce qui se passe à l'étranger, Honduras, USA, Palestine, etc m'interpelle aussi. Je sais que ce qui se passe sur un coin de la planète a, à un moment ou à un autre, des répercussions ailleurs. Il n'empêche que je me demande comment on peut faire pour être au courant de tant de choses et en discourir sans fin, alors que moi, ce qui me préoccupe au premier chef, ce sont : nos services publics, notre système de santé (assez extraordinaire ce qui se passe d'ailleurs aux USA avec Obama qui met en place ce que certains s'évertuent à détruire chez nous), notre système de retraite par répartition, les conditions de travail et le droit du travail qui va avec, bref, tout ce que le gouvernement actuel est en train de mettre en pièces sous nos yeux; en toute impudence.
    Alors je me dis que "sortir" les responsables de cette grande braderie est un impératif ; je me dis aussi que l'électorat qui s'abstient est très vraisemblablement et majoritairement plutôt à gauche, je me dis qu'une autre voie est possible à gauche, avec le PG, le NPA, et toutes les composantes du Front de Gauche des dernières Européennes. Je me dis que si le PG va dans les bras du PS, cet électorat abstentionnistes ne bougera pas, alors qu'il ne lui manque peut-être qu'un déclic.
    Pourquoi ne pas être ce déclic ? Cela ne voudra pas dire que sur un 2è tour des alliances de "raison", sinon de passion ne pourront être de mise.
    70 % d'abstention sur une législative au premier tour, ça interpelle, non ?
    Non ? Tant pis.

  47. edouard fanch dit :

    Toujours le même plaisir de rerouver les notes de jl melenchon. mais rien d'étonnant quand un parti prend fait et cause pour la mondialisation heureuse, les comportements suivent...on a malheureusement pas grand chose a en attendre, sauf en position de force.....Je signale que j'ai écouté sur france inter (7/9 de stephane paoli le 17/ 10 je pense,) un intervention de tzvetan Todorov pour son livre "la signature humaine", je cite un passage, "d'une certaine façon, l'ultralibéralisme élimine carrement le politique ; au fond si l'économique décide de tout, a quoi bon se soucier pour qui on vote.. que dit tel ou tel parti...parce que cela n'a aucune incidence sur le monde......à méditer !


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