16oct 09

Dites, samedi rendez vous à la manifestation en défense des droits des femmes. Dimanche soir je suis sur France Trois avec Samuel Etienne. Et à part ça ? Rien ne me fait mieux comprendre la place de ce blog dans mon travail que cette nouvelle panne, qui a rendu mon blog inaccessible. Trois jours en rideau, un désastre. Privé de l’outil j’ai pu mieux comprendre toutes les questions qu’il m’évite, les coups de fil qu’il m’épargne du fait des précisions et des réactions qu’il donne et qu’il explique.. Pour autant, je reste ferme dans ma définition de ce qu’il est. Ce blog n’est pas mon journal officiel. Et encore moins celui du Parti de gauche. Je commence donc par un récapitulatif sur la règle du jeu, très exigeante pour s’exprimer sur mon espace.

Mais dans cette note je publie tout ce qui est resté en rade sans pouvoir le publier. En particulier à propos de l'élection législative partielle dans les Yvelines. Evidemment le propos est augmenté de quelques autres choses auxquelles j’ai pensé en revenant par le train corail qui remonte de Toulouse vers La Souterraine en Creuse pour rentrer à Paris. J’ai passé deux jours dans le Limousin. En Creuse, c’était que du bonheur. Seuls les militants peuvent comprendre. L’ambiance avec les camarades aux repas, les rencontres sur le terrain des luttes, le meeting dans la salle de la mairie. Le temps était piquant froid. Le train du retour a eu dix minutes de retard. Encore heureux qu’il y ait encore un train qui s’arrête. Samedi, demain, les copains remplissent un autre train. Celui de la colère pour manifester contre la fermeture d’une ligne. Un peu plus bas, dans l’Aveyron d’autres camarades vont bloquer le même train ce soir. Il faut lutter.

REGLE DU JEU
Une main de fer va donc continuer à trier les commentaires. Oui, il y a ici une censure que j’assume. D’abord celle que nous devons au respect de la loi en ce qui concerne le droit des personnes et la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Ensuite celle qui me permet d’écarter les racolages politiques ou personnels, bien ou mal masqués. Enfin tout ce qui ne correspond pas à l’idée que je me fais du plaisir de l’échange argumenté. Exposer un accord ou un désaccord doit rester un exercice exigeant. Ceux qui ne sont pas contents de cette règle peuvent aller ailleurs. On peut dire du mal de moi, de mes amis, de mes méthodes et de mon blog. Ailleurs. Ceux qui sont « tellement déçuuuuu ! » à intervalles et sujets variables doivent savoir que leurs jérémiades convenues n’ont pas leur place ici. Elles seront donc systématiquement éliminées. Ceux qui veulent transformer mon blog tranquille en une AG ou l’on déverse son aigreur, ou un forum interne du PG, ne sont pas bienvenus non plus. Ici on vient donner des informations, argumenter un point de vue, signaler des causes, recommander des lectures. Allez zou, je passe à la suite. 

J’ENRAGE !
J’ai prévu de faire des lignes à propos de la vie des médias. Il se trouve que toute la semaine passée, jusqu’au 11 octobre, j’ai été plongé dans l’ambiance «média». Faire des médias, parler de médias, débattre avec des gens de médias à propos des médias. J’y viens. Mais pas tant que prévu. Je suis bien trop énervé. On peut même dire que j’enrage. A moins de trente voix près le Front de Gauche a raté les cinq pour cent à l’élection législative partielle des Yvelines. On devra donc faire face à tous les couts de campagne sur notre propre budget. Sans compter le symbole ! C’est injuste. Et depuis, l’arrogance socialiste finit de me mettre les nerfs à vif !

Dimanche 11 septembre
C’ETAIT PRESQUE FAIT
François Delapierre a fait en vingt jours de campagne un véritable tour de force de présence et de militantisme. Des dizaines de militants du PG son venus lui prêter mains forte, prenant tout sur leur temps disponible, aux côté des militants communistes des villes de la circonscription, pour gagner, une par une, les voix des cités et des usines. Et, dans les faits, pour l’essentiel, cet effort a payé. Car nous faisons 7% à Plaisir, la deuxième ville de la circonscription et même 9% dans la troisième ville. Mais nous échouons à Poissy où nous n’atteignons pas les quatre pour cent. C’est d’ailleurs la ville où la gauche fait son plus mauvais total. C’est la ville du maire socialiste allié au Modem, candidat en tête de la gauche dans la circonscription à l’issue du premier tour. Evidemment tout cela se déroule dans une circonscription traditionnelle de la droite. Quand même ! Mais le pire c’est cet océan d’abstention. Un gouffre, un abîme de désintérêt et de mépris pour la politique et ceux qui l’incarnent. Les médias de révérence ont pu jouer tout leur rôle malfaisant. Ils ont en effet fini de vider de toute signification politique la consultation en la réduisant à la célébration du « champion de judo » David Douillet, en spéculant sur le match entre Verts et socialistes, en pré-désignant les candidats « importants », en niant tous les autres, sans dire un mot, un seul, de ce qui pouvait les différencier, quels qu’ils soient, les uns des autres sur les dossiers locaux ou nationaux.

Lundi 12 octobre
STUPEUR ET SANG FROID

Pour le deuxième tour, le candidat socialiste local, maire allié au Modem, un potentat méprisant, a envoyé son maquettiste ramasser les sigles des autres candidats de gauche, comme un féodal passant collecter son du par ses vassaux à la Saint Michel. Comme il fut sincèrement étonné que celui du Front de gauche et du PG ne lui soit pas donné séance tenante ! Comme sa stupeur fut grande qu’on ait osé lui demander de certifier d’abord qu’il ne demanderait pas l’appui du Modem, même si le candidat de celui-ci est son adjoint à la mairie ! Aussitôt quels grands airs ! Pitoyable ! Mais la stupeur du hiérarque n’a pas fait pas perdre son sang froid à notre candidat. Pas d’engagement, pas de signature. Lundi soir on apprenait que la profession de foi était partie chez l’imprimeur sans le moindre échange à propos de son contenu avec qui que ce soit. Seuls les naïfs qui acceptent de signer sans lire auront donc l’honneur de figurer sur le document de référence du deuxième tour. Quelle privation pour les autres ! On peut douter que ce soit performant. Mais pour les socialistes ce deuxième tour semble être une pure formalité. L’essentiel, pour eux, était d’arriver devant les Verts. Que ceux-ci ait progressé de douze points n’atteint pas la cervelle du saurien social démocrate. Que nous soyons passés des 2 % communiste à la précédente élection jusqu’à près de 5% pour le Front de Gauche n’atteint pas non plus ses camarades. Tout semble leur être indifférent. On comprend. La rente du « vote utile sans rien faire » ne peut plus fonctionner le jour où le monopole du deuxième tour leur échapperait. Cette fois ci encore, ils sont hors d’affaire. Ils respirent. Ils se déboutonnent. A quoi bon discuter, se disent-ils. Dont acte. Mais nous nous devrons en tenir compte, de toutes les façons possibles. Quarante huit heures après le vote, le cacique social démocrate de Poissy n’avait toujours pas appelé notre camarade François Delapierre. C’est fait depuis. Le jeudi. Deux jours avant le vote. Lisez le blog de François pour apprendre comment cette sorte de socialiste traite les gens qui devrait être ses partenaires. Avec nous peine perdue. Aucune intimidation n’a la moindre chance. Je recommande aux électeurs d’en tenir compte et d’étudier avec soin ce qui sera déclaré par ce candidat avant de lui faire confiance. En particulier, s’il s’acoquine vraiment avec le Modem, seul sujet sur lequel nous avons demandé des engagements qui nous ont été refusés, il ne faudra pas l’encourager par son vote. Quand on est de gauche on ne vote pas avec la droite pour élire son représentant au parlement. 
 
Mardi 14 octobre
LES MOINS BIEN PLACES

Et, encore une fois, ce cas des Yvelines doit faire réfléchir. En ce qui concerne le Parti de gauche il a été fait le choix de proposer la candidature de son délégué général. Un signal de l’importance que nous avons donner à ce test. Personne ne croit donc dans nos rangs que l’attitude de mépris des socialistes soit purement locale. D’autant que Claude Bartolone s’est lui-même impliqué dans le règlement de ce deuxième tour. Il s’agit là d’un dirigeant socialiste qui non seulement connait le terrain mais aussi la force de notre engagement sur cette élection symbolisée par la présence de François Delapierre qui est le délégué général de notre Parti. Il est donc tout à fait logique de penser que le comportement arrogant et méprisant du pacha local est délibéré. Il couvre les démarches pour faire sa jonction avec le MODEM. Et il s’agit de montrer que ceux qui résistent au coup de sifflet du PS n’existent pas. Vivre par faveur des sociaux démocrates est un statut que nous abandonnons sans problème à ceux qui en sont coutumiers. Si je le relève, c’est surtout parce qu’il est également très probable aussi que ce comportement soit celui que nous devrons affronter si les listes socialistes arrivent en tête aux élections régionales. Car il y a peu de raison de croire qu’ils changent de comportement d’ici au deuxième tour de ces élections. Il est peu probable que ce soit dans un sens davantage rassembleur que ça va l’être dans cette circonscription des Yvelines. On peut en déduire que pour un deuxième tour ce n’est pas la liste socialiste qui est capable de rassembler le plus efficacement. Nous serons, nous, plus respectueux des autres, inclus les socialistes. Et sans doute les Verts seraient-ils eux aussi plus unitaires. Il faut y penser. En cela nous devons tenir compte de ce que Manuel Valls nous a montré après l’élection partielle de Corbeil-Essonnes ! Ses amis locaux avaient saboté le deuxième tour avec application en refusant pendant deux jours de retirer les anciens adjoints de Dassault présents sur leur liste du premier tour. Puis ils avaient distribué le dernier jour de campagne un tract ne mentionnant même pas le nom de la tête de liste de gauche ! L’arrogance et le mépris ne s’était pas arrêté là. Après le résultat, Manuel Valls avait déclaré, à l’époque, c'est-à-dire il y a une semaine, que la victoire de Dassault prouvait qu’on ne pouvait pas gagner avec une tête de liste communiste. Il faut s’en souvenir. Il faut y penser. Et voter en conséquence

COURRIERS ET CIRCULAIRES
On ne peut faire autrement que d’y penser. Voyez par exemple le Forum Emploi qu’organisent les socialistes, bientôt. Le 17 octobre. Bien sur ce sera lugubre, comme les épisodes précédents. Mais pour eux, seules comptent les apparences. Il faut qu’il soit dit que tout le monde a été invité et que seuls les méchants n’ont pas voulu venir au gentil goûter de tous les chouettes copains. Le résultat réel leur importe si peu qu’ils ne se soucient même pas de savoir ce qu’ils envoient comme texte d’invitation. Il faut avoir reçu la lettre de prise de contact pour comprendre sur quel registre sont traités ceux qui acceptent les « invitations » du PS. Pour la deuxième fois j’ai reçu une circulaire qui ne m’était sans doute pas destinée au départ. En effet elle commence par un rappel de nos « récentes rencontres », et de l’importance du cadre de la « maison commune » voulu par le PS. La lettre est personnalisée par un ajout au stylo, après « cher ami » je peux lire en manuscrit « cher Jean-Luc ». Cette lettre est un bon sujet de fou rire au Parti de Gauche où elle est enseignée comme un modèle des contre performance de la désinvolture bureaucratique. En effet, je n’ai jamais eu de « précédente rencontre » avec Aubry ni avec qui que ce soit dans ce parti. J’ai eu en tout et pour tout un coup de fil de François Lamy m’annonçant que Martine Aubry m’appellerait. C’était il y a cinq mois ! Comme le temps passe ! Mais j’ai eu l’occasion de lire, à propos de ses rapports avec Ségolène Royal, que le téléphone n’était déjà pas le point fort de la Première Secrétaire. Pour terminer avec ce courrier, je précise que j’ai déjà eu l’occasion de dire pourquoi nous ne sommes pas favorables au projet fumeux de « maison commune ». Pour l’information complète de mes lecteurs voici un extrait de cette lettre, le début du texte, version intégrale, faute de frappe incluse. « Cher Ami, cher Jean-Luc, Lors de nos récents échanges, j'ai eu l'occasion de te dire combien l'objectif du rassemblement ditla gauche est centrât pour le Parti socialiste. Construire notre maison commune 'est la condition de la victoire pour la gauche et donc du changement pour les Français. Le Parti socialiste souhaite que les formations politiques de gauche puissent, dans le respect des identités de chacun, travailler dès maintenant aux bases politiques de ce rassemblement. Conformément à nos discussions, une première journée de réflexion et d'étude commune sera organisée sous l'égide du Parti socialiste. Elle sera consacrée à l'emploi, où seront invités le Parti communiste, les Verts, les Radicaux de Gauche, le MRC et le Parti de Gauche ainsi que l'ensemble des syndicats. » Comment ca va nous manquer, mieux vaut que je ne le raconte pas !

Jeudi 7 octobre
CRIS DE PUTOIS

Jeudi matin dernier il y avait du sport au parlement européen à Bruxelles. L’orage s’accumulait depuis la veille. Au propre et au figuré. La nuit précédente nous avons eu un « vrai tonnerre de Brest avec des cris de putois », comme le chante Brassens. Mais auparavant dans l’enceinte du parlement il y avait déjà de l’électricité dans l’air. Mercredi, la droite a essayé de faire retirer de l’ordre du jour une motion sur la liberté de la presse en Italie. Mais c’est cette proposition qui a été battue. Les libéraux ont voté avec la gauche. Donc le lendemain matin le débat a eu lieu. J’avais cinq minutes de retard en séance mais je ne suis pas sur d’avoir manqué grand-chose. La commissaire européenne, que je connais bien pour l’avoir fréquentée quand elle s’occupait d’éducation, fait des gammes de bulles de savon sur le thème de la liberté de la presse en général et du droit des Nations à en disposer elles mêmes et selon leur législation. N’était le sujet, ça me ferait bien rire de voir tous ces donneurs de leçons, qui se sont répandus en injures contre Chavez pour le non renouvellement d’une licence de télé voyou, se draper dans leur indignation sélective pour défendre le monopole de Berlusconi. La vérité est quand même que leur abaissement moral me réjouit. Vérité ici, mensonge là. C’est si grossier ! Leurs turlupinades me renforcent dans mon implacable hostilité à leur système, leur comédie, leurs jérémiades sur les droits de l’homme bafoués partout ou leurs armées, leurs hommes d’affaires et leurs griots tendent les pattes impatientes.

Jeudi 7 octobre
BERLUSCONI EST BIEN DEFENDU

En attendant j’ai vu la droite de toute l’Europe, français en tête, en rang serré autour du drapeau de Berlusconi. Une ligne argumentaire simple : le parlement européen n’a pas à s’exprimer sur un sujet qui concerne l’Italie et les italiens. Facile. Mais on se demande alors pourquoi existe l’Europe si elle ne se mêle pas de ce que font ses membres, en ce qui concerne les droits fondamentaux avec lesquels elle se gargarise à longueur d’année. Et pourquoi l’Europe se mêlerait de la liberté de la presse dans des pays lointains si elle n’en dit rien sur son propre sol. De l’autre côté, depuis nos rangs et ceux des sociaux démocrates on plaide que des principes universels sont en cause. Et on en apprend de belles, au fil des interventions sur les méthodes de la bande à Berlusconi. Patrick Le Hiarric par exemple, a fait un point étendu sur les poursuites judiciaires engagées par Berlusconi contre les journaux et journalistes, en Italie et même ailleurs, jusqu’en France. On voit même les libéraux monter en ligne contre la concentration des médias et le système Berlusconi. L’un d’entre eux se fait aussitôt traiter de communiste par un orateur de droite. « Osez dire que vous n’êtes pas communiste» lui lance l’excité ! Tous protestent que la commission ne fait aucune proposition contre la concentration de la presse. La réplique de l’assemblée au néant de la Commission est que personne n’a écouté la réponse de madame la commissaire qui s’est égosillée dans une ambiance de marché aux puces. En fait, il y a des plats qu’on ne goûte pas deux fois. Mon fichu fil de casque de traduction crachouillait affreusement. J’ai donc manqué pas mal de subtilités de cette sorte, j’en suis certain. Mais, souvent, le son de la voix me suffisait. Sans oublier les gestes.

TRAGI COMEDIE
La grosse colère des élus de droite et d’extrême droite italienne avait une délicieuse apparence de tragi-comédie à la Fellini, cinéaste dont je suis très raffolé.. Côté droite, on a beaucoup raillé les indignations de la «gauche caviar». Puis on a cité beaucoup le président de la République italienne comme un refrain. En effet celui-ci a affirmé que le parlement européen n’a pas de compétence sur le sujet. Et puis, comme c’est un ancien communiste, donc c’est censé nous faire mal. Mais on a aussi cité une interview de Cohn Bendit. Pour lui Berlusconi n’est pas un dictateur. Pour lui, c’est tout simplement le centre gauche qui a perdu les élections et rien d’autre. Wee ! Avec de tels amis plus besoin d’ennemis ! Mais ça sent quand même la citation truquée hors contexte. Les italiens sont très excités et crient beaucoup. Parfois on ne comprend pas l’allusion qui est faites par l’un ni pourquoi les autres italiens hurlent. L’un d’entre eux nous crie longuement des injures en répétant le mot cinq ou six fois. Il est tout rouge de colère et somme toute plutôt grassouillet et postillonnant. Sa cravate est radicalement nulle. Mais où diable veut-il ne venir ? Mon casque crachouille une bouillie sonore inaudible. Tant pis le visuel me renseigne suffisamment. Et en plus il siège avec les nationalistes anglais. A un autre moment, je vois que d’autres nationalités sur les bancs de droite s’associent aux hurlements et crient «honte à toi», quand une députée italienne évoque je ne sais quel «massacre» nié par les berlusconiens. Ces gens sont impayables. La violence de leurs réactions sur ce sujet et leur morne indifférence à propos du Honduras est un contraste si violent ! Je parle du Honduras parce que le parlement européen n’a toujours pas condamné le coup d’Etat. Le cardinal pontife suprême de la droite à la commission des affaires étrangères, l’espagnol Salafranca a estimé qu’on «verrait», à propos du coup d’état, le jour « où on parlerait aussi de Cuba ». Jeudi les Etats Unis ont déclaré qu’ils ne reconnaitront pas le résultat des élections au Honduras…Ca ne changera rien ici. Le parlement européen, et ses faces de pierre conservatrices, sont directement branchés sur le secteur des néo-conservateurs étatsuniens. Par conséquent, pour eux, le Honduras est un test de résistance à la vague démocratique en Amérique latine. Les caniches européens sont aux ordres. Et puis ils ont tant à faire ! Aujourd’hui, Salafranca est en train de bramer son opposition contre la persécution de Silvio Berlusconi. Je suis sur que cet énergumène doit se pâmer quand le Dalaï Lama vient faire ses sketchs de théocrate au parlement européen. Hé ! Hé ! Au moins, c’est clair, ici. Les moches n’ont pas peur de la lumière.

Vendredi 9 octobre
VIE MEDIATIQUE ET VIE SOCIALE
Ce débat au parlement européen a donc opposé les partisans du bien et ceux du mal à propos de liberté de la presse et tout ça. Il me parait cependant assez artificiel ! Certes, je partage les critiques sur la concentration des médias comme risque avéré pour la démocratie et la citoyenneté. Ca se comprend facilement. 80 % des informations dont disposent les citoyens viennent des télévisions. Qu’elles soient en même mains et les citoyens ne disposent plus d’aucun moyen de former leur conviction de façon autonome. Mais cette façon de voir est tout à fait formelle. La concentration n’est pas l’unique cause de l’uniformisation de la parole médiatique. Loin de là. Il suffit de voir comment les choses se passent en France pour en avoir idée. Le miracle quotidien qui voit les deux grandes chaines hiérarchiser exactement de la même manière exactement les mêmes sujets doit faire réfléchir. D’ailleurs les partisans de Berlusconi s’amusent de faire des statistiques accablantes pour les imprécateurs : il y a quarante deux chaines de télé et radios et plus de cent journaux en Italie. «Comment expliquez-vous alors qu’il n’y ait qu’une tonalité » raillent-ils. On comprend l’abus que cet argument comporte. Quelle commune mesure entre une chaine nationale et une télé de communauté ? Mais soyons honnête. Comment expliquons-nous l’homogénéisation de la forme et du fond dans nos propres médias ? Quel effet de système est à l’œuvre ? Ensuite, si on veut entrer dans le détail des situations, pourquoi faisons-nous comme si la responsabilité individuelle n’était jamais engagée ? Les journalistes sont-ils des êtres humains ou des créatures d’essence pure et parfaite en contact intime avec la vérité.

BIENTOT LES FAILLITES
On comprend le mécanisme assez rustique qui bloque ce débat. Un corporatisme de mules bloque toute approche sur ce terrain. Les intéressés eux-mêmes ne se sentent plus aucune limite. Ainsi ai-je été appelé au téléphone et fait l’objet de messages longuement injurieux de l’intéressée pour avoir mis en cause la façon dont était présentée comme « liste communiste » à Corbeil la liste du Front de Gauche. Comme si la liberté de parole critique d’un élu politique sur un blog public était par nature illégitime, en face des caractérisations manipulatoires, en tous cas jusqu’au point de mériter une intervention dans la sphère privée qu’est une messagerie téléphonique. Cet épisode conforte l’idée que je me fais de l’immense malaise social et de confusion intellectuelle qui règne dans ce secteur. A présent tout cela va s’aggraver par les défaillances d’entreprise de presse qui vont bientôt se manifester. Aux Etats unis, royaume du Bla Bla sur le pluralisme et la liberté d’être tous d’accord sur tout, plus de cent journaux ont du fermer leurs portes et je ne sais combien de radio. Le papier de Ramonet dans « le Monde diplomatique » décrit tout cela très bien, je crois. La vague passera bientôt sur la France. Ce fait extrême nous rappelle qu’il est absurde de faire comme si la production de l’information n’était pas aussi une activité menée par des personnes socialement déterminée par leur environnement. Et donc que le principe de la responsabilité individuelle est, dans ces conditions, engagé dans cette profession comme dans les autres. Mais avec des conséquences sur lesquelles il est légitime que la société demande des comptes puisque c’est son propre pouvoir d’intervention qui est conditionné par cette responsabilité des individus qui la rende ou non possible.

Jeudi 8 octobre
PERSONNEL ET COLLECTIF

Jeudi après midi j’ai pris l’avion depuis Bruxelles pour aller à Strasbourg. C’est stupide d’aller à Strasbourg depuis Bruxelles un jour où il n’y a pas de session, non ? Pourtant je le fais. Reprenons notre réflexion, mon cher, puisque tu es assez sot pour te faire embarquer dans un aller retour de plus en avion. Donc disais-je, à présent, tout se passe comme si, au contraire de n’importe quelle autre activité humaine, dans les métiers de médias, personne ne serait responsable de rien personnellement. C’est dommage de laisser ainsi bloquer la réflexion. Pourtant elle nous conduirait sur un terrain plus rationnel. Il vaudrait mieux que les généralités débitées pour une confrontation qui oppose des vaches sacrées antagoniques, collées au sol par leurs ruminations dogmatiques. D’un côté les purs et honnêtes journalistes, indépendants, éthiques, et ainsi de suite, de l’autre une dénonciation aveugle et absurdement globalisante au nom d’une improbable liberté de la presse, hors sol social et culturel. Pour moi, la dimension invisible de la vie médiatique est celle de la condition sociale des professionnels des médias d’une part et des conditions matérielles de l’exercice de leurs métiers d’autre part. Eux-mêmes sont le plus souvent incapables de le formuler. C’est bien sur d’abord le fait de l’idéologie dominante dans la profession et dans les écoles de journalistes. Ensuite de l’extrême compétition entre les personnes qui règne dans la profession, bloquant toute introspection raisonnée. Mais surtout, il faut donner leur rôle essentiel aux conditions matérielles de l’exercice de leur profession. Ce sont elles qui rendent impossible la mise à distance que cette réflexion suppose. Telle jeune journaliste qui m’interroge un samedi après midi, après m’avoir couru après dans Paris dans son véhicule qu’elle ne sait où garer, et qui en surgit avec en charge sur les bras la caméra, le micro et la fiche, qui sert à la fois à faire le réglage du blanc et noter les questions, n’est pas en état d’avoir un recul critique sur ce qu’elle accomplit. Surtout quand questions et réponses sont préformatées, surtout quand elle doit encore faire la course à trois autres personnes sur trois autres sujets, surtout quand ca dure depuis le début de la semaine sans pause ni temps de lecture, surtout quand son CDD lui interdit une attitude revendicative quelconque, même d’ordre professionnel.

A STRASBOURG, PETIT DEVIENDRA GRAND
Ce sujet là c’était le débat auquel j’ai participé à Strasbourg, à l’ENA. A l’arrivé mon accueil se demandait si j’allais prendre le taxi où le tram. Elle a opté pour le taxi et ça tombe très mal car j’ai horreur de la bagnole. Une fois sur place on tombe sur une petite rangée de bœufs du Front National qui distribue des tracts contre Frédéric Mitterrand. En fait ils l’attendaient lui mais c’était le jour de son passage sur le plateau de TF1. Donc il n’est pas venu. Dans les murs, devant la salle il y avait un groupe de jeunes qui tiraient vaguement la clope. C’était des apprentis journalistes. Plusieurs ont filmé ce qui se passait. Je pense qu’ils ont mis ça sous plastique et ensuite sur leur télé dans le salon. Ou va savoir quoi. Les gens ne s’expliquent même plus quand ils filment. On croirait que c’est naturel. J’ai chauffé des arguments avec eux avant de descendre au sous sol où se tenait la conférence. Je n’aime pas les sous sol, non plus. La bagnole plus les sous-sols plus le Front National ça commence à me chauffer comme séjour ! Mais sur le plateau, devant les jeunes apprentis journalistes, Clémentine Autain, Catherine Trautman, et Jean-Marie Cavada. On était les trois sur les mêmes thèmes, chacun dans son registre, bien sur. Le plus sévère finalement c’était Jean Marie Cavada, sur le fond, sur ce qui concerne l’exercice du métier. Je dois dire que j’étais assez heureux d’entendre une telle convergence de diagnostics. Je me sentais tout rabiscoulé. Comme dirait monsieur El kabbach, j’en avais marre de me dire que j’avais raison tout le temps. Tel quel. Il y avait un thème supplémentaire sur le plateau c’était le sexisme dans le métier de journaliste, dans leur rapport aux femmes politiques. Catherine Trautman et Clémentine Autain ont bien disséqué cet aspect de la réalité et j’avoue que j’écoutais à grand pavillon car je découvrais. Pour ma part j’ai évoqué d’autres dimensions invisibles. Par exemple la composition sociale de l’origine des jeunes journalistes. Donc leurs préjugés idéologiques. Hum ! Mais la salle était si typiquement composée que j’ai eu droit aux applaudissements qui montrent une forte concentration d’esprits frondeurs. Ca c’est bon signe, compte tenu du métier auquel ils se préparent…. Non ? Un peu d’optimisme. Sans doute que demain sera meilleur.


177 commentaires à “Après la panne!”
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  1. dorant dit :

    Réaction de Benoît HAMON suite à l'élection de l'UMP Douillet à Poissy

    "Le porte-parole du PS Benoît Hamon a estimé aujourd'hui que la gauche devait tirer "les leçons" de l'élection de l'UMP David Douillet dimanche à Poissy (Yvelines) en cessant notamment de se livrer à "une compétition féroce" au 1er tour des élections. "Le fait que le candidat du Parti de gauche (PG) n'ait pas appelé à voter pour le candidat socialiste a sans doute contribué" à la défaite de Frédérik Bernard dans la 12e circonscription des Yvelines, a estimé M. Hamon sur RMC et BFM-TV.
    Le champion de judo David Douillet l'a emporté en ralliant 52,10% des suffrages contre 47,90% au candidat PS. Au 1er tour, le candidat du PG François Delapierre avait obtenu 4,87%. "J'en tire des leçons pour nous" et "ça m'amène à militer encore plus fortement pour l'union de la gauche et qu'on cesse de se livrer à des compétitions féroces entre partis de gauche au 1er tour pour qu'à la fin ce soient toujours les candidats de Sarkozy qui l'emportent au second", a ajouté le porte-parole du PS"

    A méditer pour l'ensemble de la gauche, oui - mais le fait majeur demeure néanmoins la baisse catastrophique de la participation électorale :
    - Européennes : juin, 40 %
    - Partielles : Rambouillet, 23 %, Corbeil-Essonnes, 45 %, Poissy, 34 %
    C'est une catastrophe civique !

    .

  2. Nipontchik dit :

    la gauche libérale et lisboate est véner...:

    "Douillet: "tirer des leçons" (Hamon)
    AFP
    19/10/2009 | Mise à jour : 10:00 | Ajouter à ma sélection
    Le porte-parole du PS Benoît Hamon a estimé aujourd'hui que la gauche devait tirer "les leçons" de l'élection de l'UMP David Douillet dimanche à Poissy (Yvelines) en cessant notamment de se livrer à "une compétition féroce" au 1er tour des élections. "Le fait que le candidat du Parti de gauche (PG) n'ait pas appelé à voter pour le candidat socialiste a sans doute contribué" à la défaite de Frédérik Bernard dans la 12e circonscription des Yvelines, a estimé M. Hamon sur RMC et BFM-TV.

    Le champion de judo David Douillet l'a emporté en ralliant 52,10% des suffrages contre 47,90% au candidat PS. Au 1er tour, le candidat du PG François Delapierre avait obtenu 4,87%. "J'en tire des leçons pour nous" et "ça m'amène à militer encore plus fortement pour l'union de la gauche et qu'on cesse de se livrer à des compétitions féroces entre partis de gauche au 1er tour pour qu'à la fin ce soient toujours les candidats de Sarkozy qui l'emportent au second", a ajouté le porte-parole du PS.

    Toutefois, selon M. Hamon, l'élection de David Douillet avec "huit points de moins" qu'en 2002 dans une circonscription "enracinée à droite depuis très longtemps" est "un signal d'alerte assez clair" pour la majorité."

  3. langue-rouge dit :

    @Dorant

    "- Partielles : Rambouillet, 23 %, Corbeil-Essonnes, 45 %, Poissy, 34 %
    C’est une catastrophe civique !"

    Par définition, la participation aux élections partielles a toujours été très mauvaise. Donc inutile non plus d'en tirer des conclusions définitives. Je suis prêt à vous parier qu'aux régionales, la participation sera largement au dessus des 50%.

  4. Nipontchik dit :

    La gauche libérale à plat ventre devant Lisbonne je la (bip bip)!

    http://www.buzzmoica.fr/video/morsay-clip-jai-40-meufs-9981

  5. Webmaster CDL dit :

    La gauche antilibérale est en train d'émerger et de se réunir pour les européennes, Hold-UP.

    C'est ça qui va régler le problème du second tour. On est unis, donc on est devant et c'est tout.

    L'appel national commence à apparaître sur tous les blogs.

    Il faut le signer, le faire signer et le diffuser.
    Il a sa propre url:

    http://www.ripostonsensemblemaintenant.fr

  6. Nipontchik dit :

    @dorant: Mitterrand a évolué sur le statut de l'Algérie, comme d'autres (mais 1 minorité du personnel politique de la IVème République) il a compris que pour ce pays le système de colonisation directe n'était plus possible et qu'il fallait essayer de passer à 1 système de domination néocoloniale, mais il ne semblait pas prêt à sacrifier les pieds-noirs (De gaulle comprit que c'était nécessaire)
    En 1954, Mitterrand était ministre de l'Intérieur et il existe 1 message radiophonique toujours conservé où il dit "L'Algérie c'est la France...". Surtout à l'époque où il était ministre de l'Intérieur, l'armée et la police pratiquèrent la torture en Algérie. A l'époque il n'a ni démissionné ni poursuivi les instigateurs de la torture.
    C'est tout le personnage, capable d'évoluer sur le fond, mais toujours prompt à des accomodements pour garder le pouvoir. Sauf en 1958 où il ne se rallia pas (à moins qu'on ne lui en ait pas laissé le loisir...) à De Gaulle et appela à voter NON, ce qui devait lui réussir + tard.

  7. dorant dit :

    "langue-rouge"- oui, bien sûr, il s'agit de partielles, où la participation a toujours été plus faible, mais les niveaux atteints sont quand même particulièrement faibles, surtout dans les quartiers populaires.

  8. dorant dit :

    merci Carole pour ce lien avec le texte de Roger Martelli

  9. marsouin dit :

    A souhaiter.........? que le PS va enfin comprendre que sa stratégie d'alliance avec le MODEM, que sa politique à vue, que tout cela ne mène à rien, sinon à la défaite; que les Français de gauche ont fait le choix d'une ligne claire, nette sans compromis tordus et c'est très bien comme ça, car à quoi bon voir revenir ce PS aux manettes, si c'est pour avoir la même politique que celle menée par la droite !

  10. Rafik PG 14 dit :

    L’évêque pro-coup d’état de Tegucigalpa (Honduras) décoré par Institut catholique de Paris Le 24 novembre 2009, à 19 heures, à l’Institut catholique de Paris, par Camdessus ancien directeur du FMI et JC Trichet. UNE HONTE POUR LA FRANCE.

    Monsieur le cardinal André Vingt-Trois et Monsieur le recteur Pierre Cahné présideront la séance solennelle de la rentrée universitaire de l’ICP. A cette occasion, les insignes de docteur Honoris Causa de l’Institut catholique de Paris seront remis à... Mgr le cardinal Oscar Rodriguez Maradiaga, archevêque de Tegucigalpa (Honduras). Laudatio prononcé par Mgr Hippolyte Simon, archevêque de Clermont, vice-président de la Conférence des évêques de France. Les insignes de Docteur honoris Causa seront également remis à Michel Camdessus, ancien directeur général du FMI. Laudatio prononcé par... Jean-Claude Trichet.

  11. Manu dit :

    Réunion publique du Parti de Gauche "Paris Sud"
    Vendredi 23 Octobre à 19h30
    avec Martine Billard, députée de Paris,
    et Eric Coquerel, secrétaire national du Parti de Gauche
    Gymnase Huygens, 208, boulevard Raspail, Métro Edgar Quinet ou Vavin

    Venez nombreux !
    Plus d'infos:
    http://75.lepartidegauche.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=562:reunion-publique-un-parti-de-gauche-face-a-la-crise&catid=405:actions-militantes
    pg75@lepartidegauche.fr

  12. toto dit :

    J.L.M candidat en Ile de France.

    Faute? : les électeurs du Languedoc-Roussillon apprecieront!
    Ou calcul? Notamment pour déborder ses petits camarades du P.C.F et du NPA.
    Ou coup de force? pour mettre fin aux tergiversations des uns et des autres et forcer la main alors que trop de temps a été perdu!

    Citation: J.L.M a déclaré sur France 3 que la promotion annoncée de Jean Sarkozy, le fils du président, à la tête du conseil d'administration de l'Etablissement public d'aménagement de La Défense (Epad), premier quartier d'affaires d'Europe, l'incitait à préférer l'Ile-de-France au Languedoc-Roussillon.

    Il reste que Jean-Luc Mélenchon par sa gouaille, sa connaissance des dossiers et ses qualités de débatteur serait l'homme de la situation.
    Ce serait un tremplin formidable pour populariser une personnalité forte capable d'incarner un front de gauche élargi.
    C'est un coup risqué vis a vis de ses partenaires du front de gauche et au delà mais on se prend à rêver qu'il réussisse et que sa démarche soit entérinée par tous bon gré malgré.

  13. marillion dit :

    MODÉRATEUR OU TOUTE PERSONNE TECHNICIEN AYANT Á FAIRE AVEC CE BLOG.

    POURQUOI CE BLOG EST-IL TOUJOURS EN PANNE?
    EST-CE DÛ Á DES ATTAQUES INCESSANTES OU Á LA QUANTITÉ CROISSANTE DE VISITEURS?

    RÉPONSE SOUHAITÉE. MERCI

  14. kalamar 31 dit :

    Un petite mise au point concernant le forum que 25 lecteurs de ce blog fréquentent.
    Il s'intitule "Forum autour du parti de gauche" et non pas Forum du parti de Gauche. Cela signifie qu'il est ouvert à tous les militants et sympathisants de gauche qui se reconnaissent dans nos valeurs.
    La confusion vient du fait qu'il n'existe aucun forum officiel du Parti de Gauche, ce que je regrette. La discussion y est ouverte et il n'y a aucune censure.
    Je comprends que Jean-Luc Mélenchon soit vigilant sur les propos qui sont tenus sur son blog, car il en est responsable vis à vis de la loi. Il était aussi indispensable que cela ne devienne pas justement, un forum.
    Je tiens donc à faire amende honorable pour avoir abusé de la publicité pour ce forum sur ce blog.
    Je n'indique pas l'adresse du forum par respect pour cette décision. Mais vous pourrez la retrouver facilement...

  15. langue-rouge dit :

    @toto post 165
    Je ne suis pas pour le culte de la personnalité et écrire que "Jean-Luc Mélenchon par sa gouaille, sa connaissance des dossiers et ses qualités de débatteur serait l’homme de la situation." ça y ressemble un peu.

    Maintenant, c'est clair qu'il y a pire que Mélenchon et j'aurais plus confiance en lui qu'en Braouzec par exemple.

    Mais on ne peut vraiment pas dire que Mélenchon brille par sa connaissance des dossiers par rapport à Braouezec par exemple. Et je ne pense pas que Besancenot non plus ferait le poid par rapport à Braouezec sur cette seule question.

    Sauf que une tête de liste n'a pas besoin d'être le meilleure technicien du conseil régional pour pouvoir mener une liste de la gauche radicale puisqu'il est censé avoir toute une équipe avec lui qui travaille ces questions. Il faut sortir de la logique de personnalisation à outrance des élections.
    Pour les régionales, au NPA par exemple, il y a des groupes de travail aujourd'hui qui travaillent sur ces questions, qui décortiquent les politiques régionales et qui élaborent une orientation crédibles au niveau régionale au delà des grandes orientations stratégiques que nous pouvons avoir. Je suppose que c'est le cas aussi dans les autres partis et qu'en cas de campagne commune, il y aura une mise en commun de ce travail et la tête de liste sera briefée régulièrement.

    Pour ce qui est de ses talents d'orateur et de débatteur, il n'y a pas à dire Mélenchon est bon mais sur ce point là aussi j'en vois au moins un qui est au moins à son niveau c'est Besancenot. Et quitte à parler de style, je préfère encore le sien à celui de Mélenchon mais bon en même temps ce n'est pas très objectif.

    Une dernière chose, ça me gène un peu que Mélenchon envisage de se présenter en IdF alors qu'il est député européen d'une autre région le sud-ouest même si je ne suis pas forcément formaliste sur ces questions et que je sais que Mélenchon était tout de même sénateur de l'Essonne et donc d'IdF.

    J'avoue enfin que je ne sais pas si Besancenot a l'intention de se présenter à ces élections mais s'il le fait ce sera en IdF, dans la région où il habite, et je vois mal Besancenot derrière Mélenchon comme je vois mal le contraire d'ailleurs. Politiquement ça aurait une signification trop lourde de sens pour que ce soit possible.
    Mais ça c'est de la politique politicienne. Il sera temps de s'en préoccuper quand on aura réussit à se mettre d'accord sur le fond.

  16. kalamar 31 dit :

    "Pas de vague de suicides à France Télécom", selon un statisticien"
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/10/19/pas-de-vague-de-suicides-a-france-telecom-selon-un-statisticien_1256048_3224.html#xtor=RSS-3208

    Un article intéressant, qui montre "scientifiquement" qu'il n'y a pas de "vague de suicide" à FT. Circulez, il n'y a rien à voir: "Croire en l'existence de quelque chose qui n'est pas constitue ce qu'en psychiatrie on appelle un délire. Ici ce n'est personne en particulier, mais le corps social qui délire : salariés, direction, ministre, syndicat, journalistes, commentateurs, vous et moi tous ensemble"
    Un grand délire en effet de ce monsieur.
    Quand bien même il n'y aurait qu'un seul suicide dont la cause serait la souffrance au travail, celui-ci serait intolérable.

  17. zeff22 dit :

    Le communiqué du PCF " énervé" par Mélenchon :
    ---------------------------------------------------------------
    "Les déclarations surprenantes faites par Jean Luc Mélenchon hier soir sur France 3 nous amènent à faire les précisions suivantes.
    Jean Luc Mélenchon salue un accord pratiquement scellé entre le NPA, le PCF et Le Parti de gauche. La vérité oblige à dire qu’un désaccord sérieux persiste sur la volonté de construire des majorités de gauche excluant, certes, toute compromission avec le Modem, mais prenant toutes leurs responsabilités jusque dans les exécutifs, dans l’application des mesures qu’elles auront portées devant les électrices et les électeurs.

    Reporter cette question au soir du premier tour n’est ni possible, ni sérieux, ni efficace. Toute ambiguïté sur cette question ne permettrait pas de redonner confiance et espoir de changement à nos concitoyens.

    Le PCF entend poursuivre ses efforts pour le rassemblement à gauche le plus large, sur la base à la fois de contenus rompant avec les logiques libérales dominantes et d’objectifs politiques clairement partagés.

    Quant à la deuxième déclaration de candidature du premier responsable du Parti de Gauche en une semaine, cette fois en Ile deFrance, elle apparaît peu acceptable du point de vue du respect mutuel due aux partenaires et à leur militants. La démocratie et la concertation sont préférables à l’auto proclamation, elles sont aussi nécessaires à la confiance mutuelle et à celle de nos électrices et de nos électeurs.

    Parti Communiste Français, Lundi 19 octobre 2009
    ------------------------------------------------------------
    Autant sur la première partie du communiqué on sent l'embarras de la direction du PCF qui à force de " noyer le poisson" , ne sait plus trop comment communiquer à dose homéopathique sur son choix déjà fait de présenter des listes avec le PS dans un certain nombre de régions en France (Bretagne par ex...) et de fait de sortir du cadre des discussions unitaires (listes unitaires indépendantes du PS au premier tour !)...
    Autant sur la seconde partie du texte, on ne peut qu'approuver la réaction (mais sans doute pour d'autres raisons que la direction du PCF !).
    Qu'est ce que veulent dire ces candidatures auto-proclamées (Mélenchon, Braouzec..) alors que le processus unitaire est en cours et que les militants n'ont pas été consultés ni le programme travaillé de façon unitaire !
    Quelle indécence à se présenter en cumulant les mandats (pour Mélenchon, Braouzec ou d'autres..)
    Y aurait-il dans la gauche radicale des " cumulards" en puissance aussi nombreux qu'au PS !
    Pour ma part le non-cumul des mandats devrait faire partie des positions de principe non contournables

  18. Thaumasios dit :

    Pour info :
    • à propos de la "deuxième annonce de candidature" : Jean-Luc Mélenchon n'a jamais annoncé sa candidature dans le Languedoc -Roussillon contre Frêche. C'est l'Express qui a sorti ça comme une rumeur, mais il n'y a jamais eu d'annonce officielle. `
    • Jean-Luc Mélenchon a dit qu'il démissionnerait de son siège de député européen (en laissant donc la place à sa suivante — ou son suivant, je ne sais plus — de liste) s'il était élu aux régionales. Il n'est donc pas question de "cumuler". de plus, cela n,e me choque pas vraiment, c'est une liste FdG (avec les idées qu'elle représentait) qui a été élue au Parlement européen, pas Mélenchon en tant que personne, justement.
    • Jean-Luc Mélenchon à Paris me semble plutôt une bonne idée — sans compter qu'il a pris des pincettes relatives. Il a dit qu'il était dispo. Rien de plus…

  19. Gilbert D. dit :

    Mélenchon est un impulsif. Il saute sur tout ce qui bouge. Qu'est-ce que ça veut dire cette annonce d'une possible candidature. D'abord face à Georges Frèche, puis en Ile-de-France. Ce n'est pas sérieux. Il veut donner des prétextes à la rupture au PCF ou quoi ?

  20. janba dit :

    je suis entièrement d'accord avec l analyse du commentaire 170,que ceux qui ont vus l'émission témoignent,Jean-Luc Mélenchon ne s est jamais autoproclamé candidat en IDF.

  21. Hervé dit :

    J'aime bien les personnes qui critiques sans avoir vu ou lu.
    J'ai vu l'émission.
    JL Mélenchon n'a pas dit qu'il serait candidat pour les Régionales en IdF.Jamais.
    Il a seulement dit qu'il était disponible si on lui demandait. Et que d'autres étaient tout aussi qualifié. Et que s'il était élu il démissionnerait de son poste au Parlement Européen. Ni plus, ni moins.
    La réaction du PCF est petite.
    La vérité sur la compromission de ce parti avec le PS est sur le point d'être dévoilée et toute occasion est bonne pour faire porter le chapeau de l'échec de l'union de l'autre gauche sur d'autres.

  22. VERGNES dit :

    L'annonce de la candidature de Jean-Luc Mélenchon en IDF est à l'évidence un mépris pour les rencontres de la gauche de la gauche. Mais le "courroux" du PC face à cette annonce démontre clairement que le FdG et son "Comité de liaison permanent" n'est qu'une coquille vide et n'était qu'une coalition ponctuelle pour faire un coup électoral aux Européennes.
    Quant à Braouezec avec sa double appartenance, il fait l'"unité" à lui tout seul et donc s'auto-proclame tête de liste IDF.

    Et dire que certains ont reproché à Besancenot de ne pas être tête de liste aux Européennes. Eh oui le NPA a une autre conception de la politique: Les idées avant les places.

  23. Hervé dit :

    Ce que j'aime bien chez Vergnes (174) c'est qu'il passe son temps, sur tous les forums, à démonter JL Mélenchon et l'autre gauche en général qui n'est pas le NPA.
    Sauf, qu'encore une fois, il ne s'agit que de médisance : JL Mélenchon n'a pas dit qu'il était candidat en IdF, mais juste disponible.
    Après il est facile de désinformer en voilant la vérité...

    (et désolé pour les fautes plus hauts...)

  24. Thaumasios dit :

    C'est vrai, Vergnes, que t'es un peu fatigant, avec ton agit-prop gauchiste à tout bout de champ…

  25. VERGNES dit :

    @ 175 et 176

    Arrêtez de faire semblant de ne pas comprendre: être disponible (en langue de bois politique) signifie clairement que l'on s'y voit déjà. Et cela est d'autant plus décalé que les négociations unitaires sont en cours et de déjà s'attribuer une Région, alors que l'on vient d'être élu Européen, les électeurs du Sud-ouest où Jean-Luc Mélenchon a été parachuté par le PC (faute de place ailleurs prise par le PC) apprécieront.

    Que mes propos vous agacent est une chose, mais une une chose est sûre, Jean-Luc Mélenchon n'est pas trés clair entre la soi-disante non participation aux ateliers et ses déclarations à l'emporte-pièce de sa disponibilité pour l'IDF.

    Qu'en est-il de la réalité du FdG ? et de son fameux comité de liaison permanent et qui permet à Jean-Luc Mélenchon de faire de telles déclarations ?

    Qu'en est-il d'un accord unitaire sur 3 élections?

    Qu'en est-il du Congrés programmatique du PG?

    Les militants du PG ne savent plus sur quel pied danser, c'est une réalité que je constate sur le terrain où militants PG et NPA travaillent ensemble.


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