03nov 09
Ma journée a mal commencé. Les SMS et les mails pleuvent pour protester contre ma participation aux contributions du site officiel du « débat » sur l’identité nationale. Moi aussi je proteste. Mon texte a été piraté sur mon blog et publié sans mon autorisation. Les noirs bureaucrates qui font vivre de cette manière les débats, n’ont même pas l’intelligence de s’assurer de ce qu’ils écrivent. Il me reste donc à leur apprendre que je ne suis plus sénateur de l’Essonne mais député européen depuis 6 mois et que mon prénom est Jean-Luc et non pas Jean-Pierre, comme ils l'avaient d'abord écrit sur ce site. Je vous laisse à cette rigolade. J’en viens à plus drôle encore. Pour une fois, sur ce blog on va parler de foot. Je n’y connais strictement rien, ainsi que vous le devinez. N’empêche que c’est un moment bien amusant pour moi que cette dispute dans l‘UMP à propos des exonérations de cotisations sociales des footballeurs. Pas seulement a côté du parallèle écœurant avec la taxation des indemnités des accidentés du travail. Mais parce que c’est un vieux souvenir que cette histoire de cotisations des footballeurs. En effet, j’ai déjà organisé une castagne à ce sujet en 2004 au Sénat. L’affaire venait de bien plus loin. C’est-à-dire de 1997. Et elle a même déjà fini au Conseil Constitutionnel, du fait de votre serviteur. Lisez ces informations que vous n’avez déjà lues nulle part ailleurs.
FRIC ET FOOT MONTENT DANS UN BATEAU
Disons d’abord que les barons du foot ont de la constance. Beaucoup de patience. Et pas mal d’entregent. Cette niche fiscale pour exonérer les revenus tirés de l’exploitation de l’image des sportifs professionnels vient de très loin. Elle est aujourd’hui dénoncée par une partie de la droite. Mais elle fut pourtant créée par la même dite droite après un long travail de pressions du lobby du football. L’affaire a commencé sous Alain juppé, en 1997. C’est lui qui le premier céda à la pression affectueuse des amis du fric dans le foot. Il décida donc de faire passer cette exonération devant les assemblées. Comme l’initiative venait du gouvernement, le texte passa donc comme les autres devant le Conseil d’Etat ? Patatras ! Il fut immédiatement retoqué. Ca se passe le 27 mars 1997. Celui-ci rend ce jour là un avis en assemblée générale qui déclare cette exonération contraire à la Constitution. C’est évident. En effet elle rompt l’égalité devant les charges publiques de tous les citoyens. Fin du premier épisode. L’affaire réapparait sept ans plus tard. On est en juillet 2004. Cette fois-ci les malins ont compris que pour passer la première phase éliminatoire, celle du Conseil d’ Etat, il faut changer de méthode. Ce n’est donc pas le gouvernement qui propose cette fois là, mais deux députés UMP. Ils déposent une proposition de loi sur le sport professionnel.. Car dans ce cas, lorsqu’il s’agit d’une initiative parlementaire, le Conseil d’Etat ne donne pas d’avis. Notons, pour mémoire, que cette proposition de loi comportait aussi d’autres cadeaux pour les grands clubs sportifs sur lesquels il serait peut-être opportun de venir regarder de plus près puisqu’on est sur ce sujet. Ainsi par exemple l’exonération de la taxe sur les CDD dont les clubs sportifs sont de grands consommateurs. Cette même loi décida la fin de l’interdiction de multipropriété des sociétés sportives qui achèva de faire entrer les clubs dans la sphère financière. L’étape suivante sera la cotation en bourse et la course à la concentration. Cette proposition de loi a donc lourdement aggravé la marchandisation du sport. A l’époque le président de la Ligue de football professionnel est par Frédéric Thiriez, un proche du Parti socialiste dont il avait été à plusieurs reprises l’avocat. Je mentionne ce point pour donner une idée des courroies de transmission qui se mirent en mouvement à l’époque du vote pour me «raisonner» quand il s’avéra que j’avais pris le mord aux dents sur le sujet… Donc, le 14 octobre 2004, l’Assemblée adopte la proposition de loi UMP. Le 24 novembre 2004, le Sénat adopte à son tour la proposition de loi UMP. Cette cadence de législation TGV va être la caractéristique de cette affaire. On va voir pourquoi dans un instant. Pour aller plus vite le gouvernement avait fait le forcing pour obtenir des sénateurs UMP un vote «conforme». Tel quel. Pas un amendement ne fut supporté. Pour ma part, j’ai défendu à cette occasion une motion de procédure visant à faire rejeter le texte. Je précise que je défendis cette motion dite «exception d’irrecevabilité constitutionnelle» (/2004/11/loi-sur-le-sport-professionnel-defendre-legalite/) au nom du groupe PS du Sénat dont le président avait suivi ma démonstration. Mais peu s’en fallu que ce soit à titre individuel. En effet les socialistes avaient été travaillés au corps par leur camarade Frédéric Thiriez, notamment tous ceux qui avaient dans leur zone de chalandise électorale des grands clubs de foot. Suivez mon regard. Après un vote serré au groupe socialiste, ma position l’emporta. Par prudence, je n’avais répondu à aucune sollicitation téléphonique. Le PC, le PS et les Radicaux ont voté contre la proposition de loi. La Droite elle vota au sifflet. Battus en séance donc. On nous recommanda une retraite digne. Pas question ! J’obtiens que nous déposions un recours au Conseil constitutionnel. On le déposa. Et là se produit un véritable miracle.
LES AMIS DU FOOT SE LIGUENT
Comme on le comprend, toute cette hâte visait aussi à boucler l’affaire avant la fin de l’année fiscale, histoire d’apporter un soulagement immédiat aux pauvres footballeurs écrasés de cotisations sociales. Donc, nous déposons notre recours à la mi novembre. Et dès le 9 décembre 2004, surprise, le Conseil constitutionnel valide le texte. Il n’y voit trace de rupture d’égalité devant les charges publiques. Contradiction complète et étrange avec l’avis émis sur le même point par le Conseil d’Etat 7 ans plus tôt. La décision se réclame même de….l’intérêt général. Tant de zèle sent le souffre. Des mauvaises langues me font alors observer d’étranges connivences. On me dit que le président du Conseil constitutionnel, Pierre Mazeaud, est un proche de Frédéric Thiriez. N’a-t-il pas participé avec lui à plusieurs exploits sportifs, et non des moindres, comme cette ascension himalayenne. Ne lui a-t-il pas remis la légion d’honneur ? Et il a même préfacé un de ses ouvrages … Bien sur, je n’en tiens aucun compte ! Et de toute façon qu’est-ce que j’y pouvais ? Cerise sur le gâteau, la loi fut promulguée six jours plus tard, le 15 décembre 2004. Ce n’est pas du service de pointe ça, mes amis ? Plus rapide tu meurs.
UN AVANTAGE TOTALEMENT INDU
Maintenant que cette belle histoire de solidarité du fric et du sport vous a été révélée, voici quelques arguments pour vos soirées, si la question y vient en débat. En quoi consiste la niche fiscale en cause ? Les sportifs professionnels, et leurs employeurs les clubs, bénéficient d’une exonération de cotisations sociales un type précis de rémunérations. Il s’agit de celles versées par les clubs au titre de l’exploitation de l’image collective des équipes. Par exemple les droits TV ou les produits dérivés. Cela représente des centaines de millions d’euros de salaires. Ils sont libres de toutes cotisations sociales depuis 2004. Mais ces cotisations sont quand même payées. Par nous tous. Car l’Etat compense le manque à gagner auprès de la sécu. Il y en a pour 36 millions d’euros chaque année. Notons que cet avantage fait partie des multiples exonérations de cotisations sociales dénoncées par la Cour des comptes. Celle-ci les dénonce comme abusives car inefficace, vu qu’elles sont sans contrepartie directe, et injuste. On joutera que l’argument sur « la défense de la compétitivité et de l’attractivité des clubs français » présenté par les griots du foot n’est rien d’autres qu’une justification du dumping fiscal et social qui s’organise au niveau mondial dans le marché du sport et notamment du football. C’est la même logique que celle du bouclier fiscal. Mais le plus immoral dans cette affaire est dans ce qui se constate à l’examen de la situation réelle. Accrochez vous. Apprenez que le sport professionnel est un important bénéficiaire de la solidarité nationale en matière d’assurance maladie et d’accidents du travail. En 2000, année sur laquelle je m’appuyais pour argumenter au Sénat, on comptait ainsi un taux de sinistres de 750 pour 1000 dans le secteur du sport professionnel contre 44 pour 1000 pour l’ensemble de la société. Dès lors, les sportifs bénéficient à ce titre de montants considérables d’indemnités journalières d’assurance maladie, compte tenu du niveau élevé de revenus. Un petit rafraichissement de mémoire ? Je n’ai pas collecté de nouveaux chiffres pour faire cette note. J’en suis resté à ceux dont je disposais au moment où je bataillais au Sénat. Mais je doute que les prix aient baissé n’est-ce pas…Le salaire mensuel moyen des footballeurs pro français avait déjà doublé depuis 1998. Il était passé de 15 000 à 30 000 euros. Pour une moyenne, c’est déjà très élevé, non ? Evidemment les inégalités sont colossales entre la trentaine de joueurs dont le salaire brut annuel dépasse les 600 000 euros et une majorité de 300 joueurs professionnels qui touchent moins de 380 000 euros annuels, ce qui est quand même beaucoup pour ce que c’est. Avec 150 000 euros par semaine, Zidane touchait en un mois à Madrid ce qu’un SMICARD mettrait 55 ans à gagner. A 20 ans le jeune espoir Djibril Cissé gagnait près de 80 000 euros par mois à Auxerre. Ils ne sont pas contents les crevards de leur payer les soins et les indemnités d’arrêt de travail des gentils petits gars qui courent derrière un ballon ? Il faudrait demander aux accidentés du travail qui viennent d’être mis à la taxe sur leurs indemnités, quel effet ça leur fait.
@ Claude
F. Mitterrand et L. Jospin nous ont montré ce qu'il ne faut pas faire. Ce ne sont en aucun cas des modèles.
D'acord avec toto.
Le post d' Annie témoigne d'une belle maturité politique. Et Jean-Luc Mélenchon - que j'adore par ailleurs - nous prend pour des enfants quand il nous chante la fable "Mitterrand, l'âge dor de la gauche ". Le grand virage libéral du PS, c'est en 1983 qu'il s'est amorcé. deux à peine après l'élection de Mitterrand. Je ne développe pas pour ne pas trop remuer le couteau dans la plaie.
Le front de gauche est une nécessité historique. Plus rien à espérer d'un PS dominant. D'accord avec le NPA sur ce point. Le défi du front de gauche n'est pas de faire 10 ou 12% aux élections, mais bien de devenir la première force de gauche. Tant que cet objectif ne sera pas atteint, ça sera dur, très dur... Et pourtant, en attendant, il faut bien y aller à ces élections régionales. Il faut bien prendre une position sur ce second tour et sur la participation ou non aux exécutifs. le piège est terrible. Laisser la droite gouverner ? Impensable ! Servir de force d'appoint et de caution au PS ? inacceptable ! Alors ?
Tant que les électeurs de gauche ne comprendront pas qu'il n'y a plus rien à attendre du PS tel qu'il est aujourd'hui, tant qu'ils auront le réflexe (suicidaire) de voter "utile", pour le "moindre mal", tant qu'ils seront polarisés sur le "tout sauf Sarkozy", les carottes continueront à cuire, et nous n'aurons plus comme alternative au découragement et à la résignation des uns, que la rage sectaire des autres.
Politiquement, je pense que le PC a tort de poser, avant le 2e tour, comme objectif PRINCIPAL de gouverner les régions avec le PS, quoi qu'il arrive !
Politiquement, je pense que le NPA a tort de refuser, par principe, toute paticipation aux éxécutifs dirigés par le PS.
Il y a-t-il un espace stratégique possible entre ces deux positions ? Louvoyer ? Composer ? j'avoue que je n'ai pas de recettes miracles. Et vous ?...
A suivre...
Je renouvelle, pour ceux qui ne l'ont pas encore fait, mon invitation à communiquer vos âges. Curiosité à la fois politique et... un peu professionnelle. (Je suis auteur de films documentaires). Pour l'instant les réponses (13) m'ont plutôt surprises par rapport à ce que j'imaginais. Intéressant.
Merci à ceux qui voudront bien répondre. (Pas de triche svp !)
Rappel: Moi, jai 57 ans.
@ ermle
Je suis d'accord avec toi. Sauf quand tu participes (involontairement j'espère) à la désinformation en déformant la position du NPA. Le NPA ne refuse pas par principe, toute participation aux exécutifs dirigés par le PS, il refuse quand le rapport de force ne permet pas d'aller vers la rupture avec la logique libérale actuelle. Ça me semble plutôt honnête si le but c'est bien de passer devant le PS (mais peut-être que le but caché de certains, c'est simplement de faire partie de l'exécutif pour continuer comme avan).
@toutes et tous
J'ai reçu ce matin le dernier numéro de Regards. Un super numéro de 100 pages qui traite du "lendemains de chutte" du mur de Berlin, de l'analyse des situations des gauches suite à la fin du "Socialisme étatique" ou au "soviétisme" avec d'excellentes contributions de Arlette Laguiller, d'Olivier Bessancenot; de Samuel Josua, de Alain Badiou, de jacques Ralite, de Jean-Luc Mélenchon, etc... y compris Dany Cohn Bendit. On voit très bien les clivages et la stratégie caduque de la sociale démocratie. Super numéro avec date, interview, articles qui changent de la propagande médiatico-capitaliste-proaméricaine et anticommuniste que l'on lit, entend et voit dans les médias de la presse écrite comme audiovisuelle. A lire rapidement et à débatte.
A certains
Je pense que nous n avez pas bien lu la DECLARATION du FRONT de Gauche du 28/10, ce st à cela qu il faut s'en tenir et a RIEN D AUTRE
Pour EMler j ai 56ans
Tiens on dirait que ça ne marche pas
Savez-vous où se trouve la Péniche mentionnée dans ce blog
il y a qqe temps?
Merci
ça marche!
A certains
Il faut s'en tenir à la DECLARATION DU Front de Gauche DU 28/10/09
Le reste n est que supputations.Pour ermler,jai 56 ans et je triche pas
Pour certains
Se tenir à la déclaration du FRONT de Gauche du 28/10/09,le reste ne sont que supputations
Mazan
d'après ce que tu dis, je sens que tu devrais être au NPA. En gros tous les chefs, y compris de la gauche radicale, sont pourris a priori. Penses-tu la même chose d'Olivier Besancenot? Et si non, pourquoi?
Faire l'unité à la base n'est pas forcément parce que les dirigeants sont pourris mais parce qu'un processus unitaire doit être profondément ancré, de la base au sommet. C'est comme cela que je vois les choses.
D'accord avec ermler.
Je suis militant du PG. La position du NPA ne pas pas participer aux executifs, si notre score est au alentour de 5% me semble intelligente. (cf post de langue rouge, il y a qq jours)
Au dela de 10 %, nous avons un poid acceptable, nous pourrions participer aux exécutifs sans paraitre être une caution pour le PS.
En faisant cette proposition cohérente, les 2 positions peuvent peut être s'accorder.
Franchement sans un accord, nous serons tous ridicules, tant au niveau du discours, qu'au niveau du resultat.
Ps; Pour les stat d'ermler j'approche à reculon des 48.
@ ermler
« Tant qu'ils seront polarisés sur le "tout sauf Sarkozy".
« Tout sauf Sarkozy », c’est possible si tous les partis d’opposition décidaient de soutenir à la présidentielle de 2012 un candidat (même du centre) qui s’engagerait, une fois élu, à ne pas gouverner et à rétablir un régime parlementaire strict. Ce serait alors le résultat des législatives qui déciderait de la politique à mettre en œuvre. De cette façon, on serait quasiment assuré de la défaite de NS. De plus, les élections législatives sont en principe plus favorables à la gauche que la présidentielle. Enfin, le régime parlementaire strict est plus démocratique que notre système actuel marqué par une présidentialisation accrue s’accompagnant de dérives évidentes et il est plus conforme aux valeurs traditionnelles de la gauche.
@ Annie
Oui on sent ce lien affectif à Mitterand chez Jean Luc, mais comme tu le dis si bien, c'est affectif et psy. Il me semble que ce qui compte c'est la politique que mène Jean Luc depuis longtemps mais surtout depuis qu'il a quitté le PS. L'affectif on ne peut rien y faire. Il y a même des gens de droite qu'on aime bien affectivement. Il faut bien faire la part des choses entre le sentimental (personnel) et la politique. C'est cela qui compte.
Par ailleurs j'ai aussi lu que Jean-Luc Mélenchon aimait bien Jospin. Je ne partage pas cela du tout car il m'a tant écoeurée en 2002 de quitter le bateau qui coule et laisser ses petits camarades se débrouiller seuls. Ca c'est du point de vue "personnel". Politiquement j'aimerais bien savoir si Jean Luc tu le défends toujours et pour quelle raison. Parce qu'il me semble à l'opposé de la gauche de gauche.
Bonjour mr Mélenchon
Le fric le foot c'est secondaire par rapport aux vrais problémes.Merci de nous dire ou commenter la position du parti de gauche et vous méme concernant
la politique D'Obama et clinton vis à vis d'Israel.
Merci
2 posts qui n'apparaissent pas!
Les autorités américaines ont annoncé vendredi 6 novembre avoir fermé la United Commercial Bank (UCB), établissement de dépôt de Californie, présent également en Chine.
Sa chute est la quatrième plus grosse faillite bancaire de l'année aux Etats-Unis.
Les dépôts d'UCB ont été repris en totalité par une autre banque californienne, la East West Bank, qui s'est engagée à reprendre les 63 agences que la banque faillie comptait aux Etats-Unis, indique la Compagnie fédérale d'asurance des dépôts bancaires américaine (FDIC) dans un communiqué.
La East West Bank va reprendre également l'agence hongkongaise d'UCB, ainsi que sa filiale UCB-China, basée à Shanghaï et a déjà reçu l'accord préléminaire des autorités chinoises, ajoute la FDIC, qui est le régulateur de la majorité des banques de dépôt américaines.
La FDIC précise que les actifs d'UCB s'élevaient à 11,2 milliards de dollars au 23 octobre, date à laquelle la banque gérait 7,5 milliards de dollars de dépôts.
Le régulateur estime que le coût de cette faillite pour son fonds de garantie des dépôts bancaires, mis à mal par la multiplication des fermetures de banques depuis le début de l'année, devrait s'élever à 1,4 milliard de dollars.
La FDIC, qui a annoncé la fermeture d'une autre banque régionale, dans la soirée, précise que 120 établissements de dépôt ont fait faillite aux Etats-Unis depuis le début de l'année.
http://www.20min.ch/ro/news/economie/story/Faillite-d-une-grosse-banque-presente-aussi-en-Chine-10133588
Les autorités américaines ont annoncé vendredi 6 novembre avoir fermé la United Commercial Bank (UCB), établissement de dépôt de Californie, présent également en Chine.
Sa chute est la quatrième plus grosse faillite bancaire de l'année aux Etats-Unis.
Les dépôts d'UCB ont été repris en totalité par une autre banque californienne, la East West Bank, qui s'est engagée à reprendre les 63 agences que la banque faillie comptait aux Etats-Unis, indique la Compagnie fédérale d'asurance des dépôts bancaires américaine (FDIC) dans un communiqué.
La East West Bank va reprendre également l'agence hongkongaise d'UCB, ainsi que sa filiale UCB-China, basée à Shanghaï et a déjà reçu l'accord préléminaire des autorités chinoises, ajoute la FDIC, qui est le régulateur de la majorité des banques de dépôt américaines.
La FDIC précise que les actifs d'UCB s'élevaient à 11,2 milliards de dollars au 23 octobre, date à laquelle la banque gérait 7,5 milliards de dollars de dépôts.
Le régulateur estime que le coût de cette faillite pour son fonds de garantie des dépôts bancaires, mis à mal par la multiplication des fermetures de banques depuis le début de l'année, devrait s'élever à 1,4 milliard de dollars.
La FDIC, qui a annoncé la fermeture d'une autre banque régionale, dans la soirée, précise que 120 établissements de dépôt ont fait faillite aux Etats-Unis depuis le début de l'année.
http://www.20min.ch/ro/news/economie/story/Faillite-d-une-grosse-banque-presente-aussi-en-Chine-10133588
Les autorités américaines ont annoncé vendredi 6 novembre avoir fermé la United Commercial Bank (UCB), établissement de dépôt de Californie, présent également en Chine.
Sa chute est la quatrième plus grosse faillite bancaire de l'année aux Etats-Unis.
Les dépôts d'UCB ont été repris en totalité par une autre banque californienne, la East West Bank, qui s'est engagée à reprendre les 63 agences que la banque faillie comptait aux Etats-Unis, indique la Compagnie fédérale d'asurance des dépôts bancaires américaine (FDIC) dans un communiqué.
La East West Bank va reprendre également l'agence hongkongaise d'UCB, ainsi que sa filiale UCB-China, basée à Shanghaï et a déjà reçu l'accord préléminaire des autorités chinoises, ajoute la FDIC, qui est le régulateur de la majorité des banques de dépôt américaines.
La FDIC précise que les actifs d'UCB s'élevaient à 11,2 milliards de dollars au 23 octobre, date à laquelle la banque gérait 7,5 milliards de dollars de dépôts.
Le régulateur estime que le coût de cette faillite pour son fonds de garantie des dépôts bancaires, mis à mal par la multiplication des fermetures de banques depuis le début de l'année, devrait s'élever à 1,4 milliard de dollars.
La FDIC, qui a annoncé la fermeture d'une autre banque régionale, dans la soirée, précise que 120 établissements de dépôt ont fait faillite aux Etats-Unis depuis le début de l'année.
"..les réponses m'ont plutôt surpris", bien sûr !
Oh l'horrible faute !
Toutes mes excuses !
en attendant, je rentre d'un tractage sur un marché, ce qui remonte, c'est que la colére est là, contre la casse en route, mais elle ne s'accompagne encore que du désespoir de l'absence d'alternative unitaire crédible...
comme dit Janba, s'en tenir aux communiqués officiels, tout le reste n'est que maneuvres d'apparchiks et de journalistes de compagnie...
Pas mal :
http://www.marianne2.fr/Le-sarkozysme-n-est-pas-une-politique,-mais-un-enfumage_a182691.html
Cela donne une idée, ou plutôt cela rappelle les obstacles devant nous.
@carlo (150) L'ancien blog ne permettait pas les évolutions techniques fonctionnelles par Jean-Luc, et c'était l'occasion de changer de prestataire technique, changement rendu urgent par les attaques virales de ces derniers temps, auxquelles ce prestataire n'a pas su faire face correctement (à mon avis)
@ Sophie
Votre réponse s'adresse à Olivia.
Moi ce qui m'inquiète énormément c'est que Sarkozy pourrait rempiler pour un autre mandat. Ce serait la cata absolue. On assiste déjà à une destruction incroyable de tous nos acquis, sans doute à une paupérisation.
Non contents d'avoir donné notre fric aux banques qui elles ne l'ont pas donné aux boîtes et ces dernières n'ont donc pas embauché et continuent de licencier (donc résoudre la crise pour eux c'est redonner du fric aux banquiers, un point c'est tout!), le gouvernement s'apprête maintenant à nous faire le coup du déficit budgétaire et des 3% à respecter pour la CEE. Et en avant la propagande selon laquelle l'horreur des horreurs serait le déficit budgétaire! (bizarre au début de la crise quand il s'agissait de refiler les deniers publics pour renflouer les banques, les critères de Maastricht n'étaient plus si importants! Mais voyez vous, on était devenus presque socialistes et interventionnistes quand il s'agissait de refiler le fric des contribuables aux banquiers!)
Quand l'argent public est donné aux banques, c'est normal que les caisses soient vides. Mais empêcher le trou: faire des économies et donc des coupes sombres dans les services. C'est encore les usagers, c-a-d le peuple qui va payer. Soulignons que les services publics font partie de notre salaire, notre salaire indirect. Se faire soigner gratuitement, ou aller à l'école publique c'est notre niveau de vie. Les riches, eux, ont les moyens de se payer la santé privée et les écoles privées.
En conclusion, on se fait doublement avoir: on va devoir payer (par la casse des services publics) au nom du sacro saint équilibre budgétaire, parce qu'on a déjà donné notre fric aux riches (banquiers)!
Ah oui, la crise on en sort ! nous disent-ils. Pour eux oui, mais pour nous, elle commence à peine. Les traders, oui, recommencent à faire du fric, les banques vont mieux mais qui va payer pour les avoir remis en route? C'est nous et pour de nombreuses années. On va payer le renflouement des banques qui a vidé les caisses de l'Etat, notre fric de contribuables (comme le disait si bien Sarkozy) pendant longtemps! Et le tour est joué: on paie 2 fois et les riches continuent leur train de vie (enfin ceux qui ont survécu à la crise, selon la bonne loi du plus fort de la concurrence capitaliste).
Et voilà on va vers un démantèlement de plus en plus important des services publics, un chômage grandissant. Le profit, lui, ira bien. Forcément puisqu'il y aura plein de chômeurs, (ooncurrence entre les travailleurs) le taux d'exploitation va augmenter et avec lui le taux de profit. Et la boucle est bouclée: ce sont les pauvres qui vont payer la crise que les autres, inconséquents, ont déclenché en jouant sur le marché des valeurs et en titrisant à profusion.
Oui, CARLO et SOPHIE, merci beaucoup des éclaircissements. Le site présentait souvent des dysfonctionnements, mais j'ignorais qu'il était la cible d'attaques virales!
Excusez mon long post (de 18H10) très verbeux mais j'ai la colère contre Sarko et j'ai bien l'impression qu'on n'explique pas assez toutes ces évidences!
Le pire c'est l'idéologie avec laquelle il entoure toutes ces attaques terribles contre notre niveau de vie. Et vas-y pour relancer le racisme maximum avec l'identité nationale. Laissez moi vous dire que l'hameçon a pris. J'ai déjà eu une dispute du tonnerre sur le sujet. Le bouc émissaire tout trouvé de l'immigré qui ne veut pas "s'intégrer". Ca défoule. Certes cela ne fait pas monter notre niveau de vie mais la colère passe là, au lieu de se diriger vers Sarkozy. Non franchement il est fort et le pire c'est qu'il peut vraiment être réélu.
Ce matin aussi j'ai été distribuer. J'étais vraiment contente que certaines personnes connaissent le PG, Jean Luc et d'autres suivent avec intérêt ce qui se passe au niveau de l'unité pour les régionales. Bon c'est pas les foules mais quand même ça m'a fait bien plaisir car ce n'était pas des "anticapitalistes, révolutionnaires, extrême gauchistes", juste des gens qui voient bien que le PS ne se bat pas mais "accompagne" Sarkozy.
Donc il y a de l'espoir...
@Jennifer, oui je suis adhérente du PG, et bien évidemment, je le défend politiquement ; je voulais juste souligner le seul truc qui cloche dans le cadre de sa stratégie, même si ça ne me gène pas perso au fonds, car quand il digresse sur sa nostalgie de son mentor Mitterrand, je sens que c’est surtout un gros sentimental. Jean-Luc, vous ne devez pas sous-estimez le ressentiment, et/ou le désespoir de la masse populaire ou d’anciens militants envers ce qu’ils perçoivent être des trahisons de ceux qui se disaient être leurs porte paroles à gauche. Vous le dîtes d’ailleurs souvent et le ressentez, donc évitez de vous référez à ce qui dégoute ceux que vous espérez rallier politiquement. Vous assumez bien votre formation, votre parcours (dont vous n‘avez absolument pas à rougir), vos mentors (je vous fais pas de procès sur l‘identité de votre mentor), mais il n’y a pas besoin de les inscrire dans un passé fantasmé, les pinailleurs et ceux qui ne raisonnent que par insultes/insinuations gratuites nous indiffèrent, c‘est votre évolution qui nous intéresse.
Plutôt que d’évoquer un hypothétique âge d’or du Mittérandisme, rappelons plutôt le CNR, le Front Populaire, Jaurès, qui son notre culture politique. Quand dans ses meetings ou en débat TV, Jean-Luc Mélenchon n'a eu de cesse de rappeler que Mai 1968 fut une grève générale qui a permis une augmentation de 35 % du salaire minimum (ça fait rêver aujourd‘hui !), et non la réduction à une libéra(lisa)tion des mœurs face au "dictateur" De Gaulle comme le prétend le révisionniste et escroc Daniel Cohn-Bendit, là il évoquait le "bon" âge d’or.
Pour en revenir à cette expression d’âge d’or, et au post 139 de Claude : oui effectivement, je juge le mittérandisme en décalage, par rapport au fol espoir que vous évoquez, et qu‘il faut avoir l‘honnêteté intellectuelle d‘inscrire dans le contexte. Je réfute néanmoins l’expression âge d’or, car quand on l’utilise pour évoquer une époque, ça sous-entend qu’elle a quand même duré longtemps (comme la qualité du cinéma hollywoodien classique, considéré comme un âge d’or -à juste titre-). Or les "bonnes" années Mittérand ont au plus duré 2,5 ans… Par contre, ton post est très intéressant quand tu évoques la pression idéologique extérieure (Reagan/Thatcher triomphants et la glasnost de Gorby qui a mis en lumière des crimes de l’ex-URSS -LE référent boiteux-, mais associé à la Gauche de manière générale par les journaleux pressés) et la bataille d’idées perdue à cette époque. Je ne dis pas qu’il aurait fallu que, yakafokon, mais je pense que la Gauche a, à ce moment, manqué d’esprit… gaulliste.
Comme je le disais, j’ai découvert Jean-Luc Mélenchon par son blog totalement par hasard, je m'étais dis "Tiens un PS beaucoup moins tête à claques que la moyenne !" et j’ai feuilleté son livre En quête de gauche à la Fnac pour vérifier si cette impression était bonne, et j’ai vraiment apprécié le livre, que j’ai finalement acheté : tout ce qu’il disait du bilan de la social-démocratie européenne, sur l’Amérique du Sud, la meilleure critique de la grenouille de bénitier qu’est l’exaspérante Ségolène Royale (sa critique de la notion "d’Ordre Juste" de Ségo si euh… juste^^), l’absence totale de strip tease storytellingesque habituel des politicards en mal de com’, etc, et je l’ai suivi avec beaucoup d’intérêt depuis. Dans ce livre, il parle justement de la pression idéologique sur la France par l’Europe social-démocrate durant les années Jospin, France entourée de béni-oui-oui euro-atlantistes comme Aznar, Blair et Shröeder, qui avait eu l’outrecuidance de s’opposer à la guerre d’Irak mais avant cela, de faire passer les 35 heures (quel signal envoyé au reste du Monde : la 6ème puissance mondiale, en plein âge d‘or du libéralisme financiarisé, qui dit qu‘il faut travailler moins, mais en gardant le même salaire !). Cette description de la pression idéologique de l’extérieur rappelle celle que toi (@Claude) évoque à propos du fol espoir qu’a pu représenter Mittérand. Ce que tu dis à propos de la pression des journaleux et des "nouveaux philosophes" à mèche rebelle des années 1980 du genre : "Vous DEVEZ choisir entre les démocraties populaires libres ou le camps des non-alignés boutonneux, et que ça saute hein !" Jean-Luc Mélenchon dans ce livre l’évoque également par son positionnement et sa solidarité avec les expériences réformistes en Amérique du Sud (l‘Alba qui est une resucée des non-alignés infréquentables, selon la presse pravda occidentaliste), qui tranchaient complètement au sein du PS.
@langue-rouge et autres militants du NPA qui interviennent ici : j’ai bien d’avantage de points d’accord avec vous que de désaccord, et à mon sens, c’est la direction du PCF qui est la plus critiquable dans la perspective du FG. Il faut éviter les règlements de compte, parce que tu dis souvent que le NPA est sali et attaqué par des militants du PG ou d’autres, mais on pourrait aussi s’amuser à faire des copier-coller des attaques et insultes gratuites contre la personne Jean-Luc Mélenchon ou déformation grossière de ses billets ou interventions trouvées sur les sites amis du NPA (Bellaciao par exemple). Ce qui compte, c’est-ce qu’on essaie tous de trouver comme solution au marasme et désastres sociaux à venir (la Crise n’étant qu’à son tout premier impact).
@Annie : Voilà, je crois que tu as très bien compris ce que j'essayais de dire : je n'ai pas d'estime particulière pour Mitterrand, encore moins pour Jospin et je ne suis pas nostalgique de cette période 1981/83... Mais je comprends que Jean-Luc Mélenchon puisse l'être, lui qui était au PS à ce moment-là et qui y a cru. Je ne dis pas que la comparaison tienne la route, mais Gorbatchev a-t-il jamais renié ses jeunes années et les dirigeants qui ont facilité sa prise de pouvoir ?
Avant d'adhérer récemment au PG, j'ai longuement hésité : j'ai beaucoup de positions proches du NPA et je ne suis pas certain que cela ne me posera pas un jour prochain des problèmes de conscience (politique, cela s'entend). Seulement voilà, avec ma culture de "vieux routard" de la gauche de gauche - point de vue idées - j'ai relu récemment quelques-uns de mes classiques et je trouve que la situation actuelle en France ressemble fort à ce que décrit Lénine dans son petit opuscule "le gauchisme, maladie infantile du communisme". Il y traite notamment de la situation en Grande-Bretagne et je crains fort que la position du NPA ne prenne le chemin de celle des "gauchistes" que dénonçait alors Lénine : s'enfermer dans un refus a priori de participer à des exécutifs risque d'être mal interprété : autant ne pas participer aux élections, cela aurait le mérite d'être clair...
Attention, ceci n'est pas une critique du NPA ! Je sais que cela discute dur, mais c'est aussi le cas dans toutes les formations, PCF compris. Il n'y a pas une stratégie qui serait gagnante à tous coups et des "apparitichiks" qui ne songent qu'à conserver leurs sièges (je ne parle pas d'un parti en particulier mais d'une situation générale que j'ai connu aussi dans le syndicalisme à la fin des années 80 - ce qui m'a conduit tous mes mandats à la CGT, à l'époque). Il y a des élus qui ne songent qu'à conserver leur poste mais cela ne doit pas occulter ceux qui essaient de faire leur travail honnêtement.
Dans l'ensemble, sur ce blog, on discute, on s'informe, on partage... on s'engueule aussi mais c'est cela aussi la politique : confronter sa vision des choses, défendre ses idées mais aussi accepter celles des autres. Avec le temps, j'ai appris que personne ne détient la Vérité. On peut avoir raison sans que l'autre ait tort - se mettre à sa place et raisonner de son point de vue amène souvent à relativiser les choses. On n'est pas obligé de tout accepter mais on *devrait* essayer de tout comprendre.
L'avantage avec la censure, c'est que l'on ne dépasse pas les limitations de vitesse.
Pour mieux appréhender le soutien des médias à Tsar Kozie :
http://www.marianne2.fr/Sondages-de-l-Elysee-l-enigme-du-SIG_a182699.html
A comparer avec : http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article276
Pour ceux qui ne voient pas le lien ou qui n'ont pas le temps de lire : le budget du SIG (Service d'Information du Gouvernement) - en clair, la propagande sur les mesures antisociales dans les journaux, est de 120 millions d'euros + 8 millions pour les sondages (qui servent à mesurer le taux d'acceptation de ces mesures dans la populace), soit 128 millions. De l'autre, l'imposition des accidentés du travail - jusque-là injustement épargnés (un bouclier social ?) : 150 millions qui rentreront dans les caisses de l'État : y'a pas à dire, nabotléon sait financer sa politique (sans se faire allumer par Bruxelles ou par les vilains délateurs de la Cour des Comptes
@claude
Tu nous renvoies au site de marianne2 sur lequel se trouve entre autres ce commentaire:
Mon commentaire long soulève le problème de la propagande et notamment celle développée par le triangle Elysée/Le Figaro/Opinionway avec les fonds du SIG ou comment Sarkozy abreuve la foule de faux semblants.
Pour parvenir à ses fins, Sarkozy et son Staff se sont largement inspirés de l'ouvrage d'EDWARD BERNAYS:
PROPAGANDA: Comment manipuler l'opinion en démocratie.
La propagande moderne désigne un effort cohérent et de longue haleine pour susciter ou infléchir des événements dans l'objectif d'influencer les rapports du grand public, avec une entreprise, une idée ou un groupe.
“Joseph Goebbels, le ministre de la Propagande d’Adolf Hitler, aurait déclaré un jour que la plupart de ses idées sur l’art et la manière de manipuler l’opinion publique lui étaient venues en observant les pratiques publicitaires des Américains et les effets d’une “science”, nouvelle à l’époque : les relations publiques.
De nos jours, l’univers des relations publiques dont dispose l’empire financier qui régit le monde, donne un air bien rudimentaire aux méthodes de Goebbels. La précision des technologies de communication et de maîtrise des images, un siècle de recherche en matière de psychologie et de connaissance de la sensibilité émotive humaine, la centralisation sans précédent des instruments de contrôle, tout cela combiné nous a conduits à un point où “générer le consensus” est devenu un automatisme.”Michael Hasty, journaliste américain et ancien de la CIA..
Edward Bernays, neveu méconnu de Sigmund Freud.
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Edward Louis Bernays (22 novembre 1891 – 9 mars 1995) fut identifié par le magazine Life comme “l’un des personnages les plus influents du XXème siècle“.. En effet, son extraordinaire influence est même aujourd’hui difficilement concevable, tant son oeuvre imprègne les différents standards de vie actuels, le fameux Status Quo dont parlait Hasty, qui se révèle plus profond que jamais.
Edward Bernays, véritable théoricien de l’étouffement de la démocratie par l’assouvissement des pulsions consuméristes des individus. Double neveu de Freud, Bernays su exploiter les avancées apportées par son oncle ainsi que le rayonnement scientifique de ce dernier dans le domaine de la connaissance de l’irrationnalité, à des fins économiques idéologiques et politiques. Ainsi, les travaux de Freud furent utilisés afin de soumettre les individus plutôt que de les libérer, les transformant en consommateurs serviles.
Son ouvrage le plus célèbre, Propaganda (1928), vient d’être traduit en français et traite des techniques de manipulation de l’opinion publique expérimentées par l’auteur. Ce dernier, tenu pour le père des relations publiques aux États-Unis, considère aussi la propagande comme le fondement de la seule démocratie possible à l’échelle d’une société de masse.
Edward Bernays est né en 1891 à Vienne et il est mort en 1995 à Boston. 103 années d’une vie fructueuse. Une vie consacrée à l’une des tâches majeures de notre siècle : pervertir les democraties pour faire plier les volontés des masses aux desseins des élites, en toute non-violence.
Sa discrétion dans notre paysage culturel actuel est inversement proportionnelle à l’ampleur de sa tâche. Même dans les agences de publicité ou dans les services de relations publiques, son nom est presque inconnu, tout du moins en France. Il faut dire qu’il était un fervent partisan d’une « gouvernance de l’ombre » et ses écrits ne tarissent pas sur ce sujet. « créer du besoin, du désir et créer du dégoût pour tout ce qui est vieux et démodé » fut un de ses leitmotiv. « Fabriquer du consentement », « cristalliser les opinions publiques » furent les titres de 2 de ses oeuvres écrites (une quinzaine en tout). « Dompter cette grande bête hagarde qui s’appelle le peuple ; qui ne veut ni ne peut se mêler des affaires publiques et à laquelle il faut fournir une illusion » en furent d’autres
« La manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes organisées des masses joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays ».
Nous sommes en 1928 lorsque Edwards Bernays sort son manuel des relations publiques. Cette phrase introductive résume à elle seule toute la force et l’importance du propos de Bernays, qui préfigurera les plus grandes opérations de contrôle des masses à venir, Goebbles en premier élève de cette nouvelle doctrine de "démocratie" libérale.
On y trouve condensés les principes fondateurs de notre capitalisme actuel, et les clefs pour comprendre les enjeux politiques qui sous-tendent toutes les actions de communication entreprises par les dirigeants, à l’échelle de l’entreprise comme à celle du pays, l’enjeu s’accroissant mais restant fondamentalement le même : obtenir le pouvoir. Comme cet ouvrage n’est pas une thèse mais un manuel, il est clair et facile d’accès, et d’une objectivité presque implacable tant la bonne fois de l’auteur s’affiche avec bonhomie…qu’il était heureux le temps où l’on pouvait affirmer ouvertement sa volonté de manipulation, et la création légitimé d’une entité souterraine pour orienter les désirs d’un peuple asservi…
C’est avec une légèreté fascinante que Bernays explique l’importance pour tout homme de pouvoir de s’adjoindre les services des « hommes d’autorités » (médecins, juges et tout autre personne considérée dans l’esprit général comme neutre et impartiale). Ce n'est pas pour rien que Noam Chomsky considère ce texte comme l'un des plus important du 20eme siècle, lui pour qui "la propagande est à la démocratie ce que la violence est à un Etat totalitaire".
Normand Baillargeon, homme de lettre québécois d’influence ouvertement anarchiste (disons libertaire pour ne pas fâcher la bonne morale démocratique), publie en français ce texte fondateur. Il livre – chose rare et appréciable – une préface aussi utile et intéressante que le texte de Bernays lui-même, et ce à une époque où les fils de la manipulation politique se brisent et se dévoilent progressivement, crise financière oblige.
Celle-ci permet, de par son ampleur internationale - libérée des gardes fous traditionnels - mais également par le caractère inédit de sa médiatisation, de dégager des zones d’expérimentations dans tous les domaines touchant à la vie publique : économique, sociale et politique. Plus que jamais, le « gouvernement invisible » assouvit sa soif de conquête, profitant de l’instabilité et de l’incertitude qui en découle pour manipuler les esprits les plus anxieux et les plus faibles. Agissant comme un révélateur, elle met à nu les failles du capitalisme et renforce paradoxalement l’impression d’urgence de mesures pansements, créant une ZONE de perturbation à écrire. Reste à savoir qui prendra la plume…
Une situation proche de celle de 29 (chômage élevé, marchés des capitaux volatiles, effondrement de l’immobilier, partis politiques fragilisés), et qui redonne toute son actualité à ce texte qui amena tout un peuple à déposer son âme dans les mains d’un seul homme.
C’est donc avec à propos et malice que Normand Baillargeon ressort le livre fondateur de la pensée propagandiste occidentale : Bernays, neveu de Freud, s’inspire de ses travaux sur le comportement humain pour dégager des modalités de contrôle des masses. Pour faire face à cette manipulation, on vous conseille vivement en complément de cette lecture indispensable, le « Petit cours d'autodéfense intellectuelle » du dit Baillargeon, prix Québec sceptique 2005.
Source: Extraits d'internet
salut à tous au blogeuses, blogeur, je suis un nouveau dans ce blog, je viens de voir l'emision arrêt sur image de daniel schneidermann avec jean-luc mélenchon, il y' a un truc qui me gêne je reviendrai tous à l' heure dessus, mais je parlerai sur les médias exemple dans la 12 circonscription, paris match, le parisien, direct matin, le monde, la presse écrite dans cette élèction législative partielle ont étaient en marche de campagne pour david douillet, la différence entre un regime dictatorial, elles envoient l'armée pour réprimer toute contestation de la plébe, dans ce régime c'est des bataillons de journalistes qui remet au pas la dissidence pour éviter Une épidémie de populisme importée d’un Venezuela où « Chavez le populiste », bref de plaisanterie, je reviens sur l''emision est la il y'a malaise car jean-luc mélenchon parle domination qui trés bien il est dans son role, c'est explication sont l'impide un vraie tribun, et plus rien sur une autre domination qui est culturelle, c'est journaux sont détenue par une oligarchie qui ne sert que leur interêt, c'est patron presse qui sont bernard arnault, serge dassaut, arnaud lagardere, vincent bolloré, albert frére, detienne la quasi totalité de la presse, cette domination social est due à une domination culturelle, aucune crititique radical sur cette domination, le cnr (conseil national de la résistance) adopte le 15 mars 1944 un programme d'action sur le plan économique
- instauration d'une véritable démacratie économique et social, impliquant l'éviction des grandes féodalités économiques et financiéres de la direction de l'économie;
- rétablir la liberté de la presse, son honneur et son indépance a l'égard de l'état, des puissances de l'argent
@Marillion : lol, je trouvais que mes commentaires étaient parfois trop long, je suis battu à plate couture :-D Je n'avais pas prêté attention aux commentaires de cet article et tu as bien fait de le copier ici. Il me fait penser à un autre article que j'ai lu récemment :
"Alain Lambert (...) cite en effet Montesquieu qui évoque les impôts : Montesquieu observe que les seules sociétés démocratiques peuvent établir un haut niveau d’imposition alors que les régimes despotiques sont contraints de lâcher du côté de la fiscalité ce qu’ils reprennent sur les libertés publiques. (...) ça tangue, dans la majorité, on en a des échos dans la presse, mais on le comprend aussi dans les réactions de plusieurs élus.
A témoin le commentaire qu’Alain Lambert laissait ici-même il y a 5 jours : « Je partage, tout en battant ma coulpe, votre analyse. Sans chercher de circonstances atténuantes, il est humain de ne plus publier de posts sur la politique menée lorsque vous avez le sentiment qu’elle vous échappe, se fait sans vous, quand ce n’est pas contre vous. Que vous n’avez plus aucune prise sur le système qui ne vous consulte plus, qui vous donne instruction d’obéir, d’applaudir et qui vous met immédiatement à l’index lorsque vous avez le malheur d’émettre un point de vue personnel. Même s’il est le même depuis 20 ans. Mon intuition est que pareille situation n’est pas viable et que telles les braises sous la cendre, un feu de révolte finira bien partir sur un grand ou même un petit sujet. Tant il est bien connu que tous les esprits libres, trop longtemps contenus, finissent au goulag ou dans la contestation irrépressible. »
En la circonstance, je m’interrogeais sur l’absence de l’UMP sur la blogosphère, mais je crois que la critique d’Alain Lambert s’exprime à deux niveaux : parler de goulag il y a cinq jours, puis citer Montesquieu sur l’impôt et le despotisme aujourd’hui, cela m’apparaît clairement comme une critique politique. Ensuite, il y a l’aspect économique : père de la LOLF, Alain Lambert fait partie du camp de la raison qu’évoquait récemment Bayrou, très réticent à laisser courir les déficits publics : or, entre grand emprunt et disparition de la taxe professionnelle, ils plongent dans les Abysses.
Et l’éditorial de la Revue des finances publiques prend alors tout son sens :
« Toute modification de la fiscalité va bien au-delà des seules questions de techniques financières en entraînant immanquablement une transformation de l’équilibre institutionnel tout entier. C’est là un principe qu’il convient de ne jamais oublier. Le système fiscal n’est en effet en aucun cas isolé des autres institutions, il en est complètement solidaire, et il engendre inévitablement des modifications de l’ordre auquel il participe. C’est pourquoi modifier un de ses éléments sans évaluer les modifications qui peuvent s’ensuivre sur son environnement, c’est prendre le risque d’ouvrir une boîte de Pandore. »
Et il n’est pas tendre l’éditorialiste ; j’invite à lire la suite de son éditorial, mais il parle, avec les niches fiscales et les allègements de toutes sortes d’un véritable néo Moyen-âge fiscal !
Parallèlement, avec l’épanouissement contemporain de corporatismes de toutes sortes, publics et privés, qui font pression pour obtenir des allègements fiscaux voire même un pouvoir de décision en la matière. On peut parfois lire les prémisses d’une sorte de dérive vers un néo-Moyen Âge fiscal qui représente un risque réel d’éclatement du pouvoir fiscal. Ces évolutions qui sont très visibles au travers de la démultiplication des « niches fiscales », c’est-à-dire de mesures de faveur et de régimes dérogatoires, se sont du reste amplifiées avec les différentes crises économiques qui se sont succédé ces trente dernières années, la mise en péril de tel ou tel secteur particulier du commerce, de l’industrie ou de l’agriculture conduisant leurs représentants à réclamer quasi systématiquement un allègement de leur charge fiscale.
Je pense, pour ma part, que les citoyens doivent pouvoir choisir : nous ne devrions jamais supprimer un impôt sans spécifier ce qu’il payait. Les citoyens doivent rester libres de prendre à leur charge, plutôt qu’à celle de l’État, un certain nombre de prestations, mais ils doivent pouvoir le faire en toute connaissance de cause. Si Nicolas Sarkozy persiste à vouloir supprimer la taxe professionnelle, les Régions devront ou bien se compenser en taxant les particuliers, ou bien abandonner un certain nombre de programmes, tant d’équipements que de solidarité. S’endetter comme le fait l’État serait totalement irresponsable. Alors il faut le dire, et les partis doivent commencer à dire ce qu’ils vont faire, y compris l’UMP, puisque c’est le parti majoritaire.
Si certains députés et sénateurs UMP ont des états d’âme, qu’ils aillent jusqu’au bout et infligent au gouvernement et au président le camouflet qu’ils méritent amplement en votant contre cette proposition stupide. Je ne crois pas que leur électorat les blâmera.
source : http://www.marianne2.fr/Le-retour-au-Moyen-Age-fiscal_a182689.html
Bon, ça vient du Modem, mais l'argumentation me semble juste... A ceci près que je ne partage absolument pas leur point de vue sur le déficit. Mon avis, que j'ai résumé là : http://www.chateaubourg.info/?Histoire-de-taxes
Ca dépend des rapports de force sur place pour le NPA et je pense que c'est une position intelligente.
Il me semble que la question va au-delà des attaques personnelles et c'est plus une question politique. Notre position en tant que PG: dans les luttes et dans les urnes, est à mi-chemin entre le NPA et le PCF. Le NPA serait, en caricaturant plus dans les luttes et le PCF qui est dans les luttes, ne l'est pas de façon unitaire. On a bien du mal à lui expliquer que tous unis dans la lutte, on y arrive. Il a tendance à toujours tirer la couverture à lui, c'est dû à des décennies où il était le parti de la classe ouvrière. Donc dans les 2 cas, on a beaucoup de travail à faire pour arriver à trouver une méthode commune mais on devrait y arriver car en gros on dit les mêmes choses sur l'actualité (je ne parle pas des questions stratégiques plus profondes comme la révolution etc...) et c'est l'essentiel pour faire un front qui chasse Sarko et soit déterminant par rapport au PS qui se contente de commenter et observer l'actualité.
Annie si tu passes par le blog, j'ai commenté ton post dans le dernier billet de Jean-Luc Mélenchon sur le foot.
Une autre dérive du sport professionnel :
Le nom du stade de Liverpool à vendre
AFP
08/11/2009 | Mise à jour : 10:00 figcom_sep_bulle='avec';| <!--
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Les propriétaires américains de Liverpool espèrent tirer 200 millions de livres, quelque 220 millions d'euros, de la vente du nom de leur nouveau stade, ce qui représenterait un record en Europe, affirme le Sunday Times.
Tom Hicks et George Gillett espèrent ainsi financer la moitié de la construction de Stanley Park, appelé à remplacer l'enceinte d'Anfield, mais dont le début de construction a été reporté sine die en raison des problèmes financiers rencontrés par le club anglais.
Arsenal a ainsi financé une partie de son nouveau stade en en vendant le nom en 2006, pour quinze ans et moyennant 100 millions de livres, à la compagnie aérienne Emirates.
Chelsea a annoncé la semaine dernière vouloir vendre le nom de Stamford Bridge, espérant en récolter 150 millions de livres. Manchester United a exclu de recourir à un tel expédient avec Old Trafford.
Les supporteurs de Newcastle (D2) ont vivement réagi à la décision du club de rebaptiser St James'Park en lui adjoignant le nom de la société de leur propriétaire: sportsdirect.com@St James’ Park Stadium.
Et m****, je m’étais prise la tête à pondre un long truc comme hier, et encore perdu… Maintenant, c’est clair, je tape sur word puis je copie-colle (mais même le copier-coller n’est pas tout de suite actif). D’un côté je me réjouis qu’on puisse gêner par notre capacité à faire du débat constructif et à dialoguer même avec les militants très critiques du NPA et d’ailleurs, et de l’autre, je suis dégoutée de la bassesse des gens qui piratent tout, veulent tout courcircuiter car pour le moment, Internet est encore au stade de l’anarchie créatrice.
Pour répondre @Keysaco, il ne faut pas te limiter à cette seule émission pour te faire une idée de Jean-Luc Mélenchon. Au contraire, que ce soit à ses meetings et interview, un de ses grands dadas c’est la mise en cause des médias (il a bien traité Bob Ménard, l‘escroc de RSF, d‘agent de la CIA). Je pense avoir compris ce qui manquait à tes yeux dans son intervention à Arrêts sur image, mais je t’assure qu’il est généralement très complet.
Il a abordé la critique de la vente de modèles idéologiques par les commerciaux que sont devenus les journaleux (qui ont dans l’écrasante majorité abandonné leur rôle d’éducateur et de contre pouvoir), mais au mauvais moment de l’émission : il l’a faite quand ils ont parlé de la privatisation des jeux de ligne (quand Jean-Luc Mélenchon dit que ça donne à promouvoir des modèles culturels lamentables) au début de l‘émission, il l’a faite lors de l’extrait de l’émission de radio où il a lâché le mot propagande qui a fait sortir de ses gonds le journaleux en face de lui, or il aurait du la faire à la fin, le rappeler quand ils ont abordé la question de savoir pourquoi certains sujets sont traités par les meRdias (ex type Honduras) et pas d’autres. Et là effectivement, comme toi, je l’ai trouvé moins percutant, voire brouillon : j’ai senti qu’il a voulu parler de la CIA qui donne des fiches de lecture aux méRdias (surtout dans les rapports USA/reste du monde), connaissant Jean-Luc Mélenchon j’ai très nettement senti que ça lui a traversé l’esprit, et il oublie même de contre argumenter et de reprendre à partie les deux journalistes qui concluent que les oublis ou omissions des journaleux sont tout simplement explicables par le fait que c’est loin d’eux et que ça ne les intéresse pas ! Tout simplement, à la bonne heure, comme si ces oublis étaient de simples actes manqués ! Ben voyons, les silences en disent toujours plus que les bavardages, les silences ne sont JAMAIS JAMAIS innocents ! Jean-Luc Mélenchon que j’ai déjà entendu ironiser tant de fois sur ces silences soi disant innocents, oublie de le faire ici, au moment où il aborde le rôle des médias, face à des interlocuteurs qui pour une fois ne lui coupent pas la parole et lui donnent du temps pour parler !
Quelqu’un qui découvre Jean-Luc Mélenchon juste sur la base de cette seule émission, ne fera pas forcément le lien entre les arguments du début et ceux de fin, et l’extrême cohérence argumentaire de Jean-Luc Mélenchon ne saute pas forcément aux yeux (le bon argument sur le rôle des meRdias en tant que commerciaux de modèles idéologiques placé dès le début, et non rappelé à la fin).
En fait, les forces et faiblesses de Jean-Luc Mélenchon sont concentrées dans l’extrait des 3 émissions qu’il a enchainées en 1 seule journée faite par Arrêts sur image le lendemain de la ratification des irlandais de l’infâme Traité de Lisbonne : percutant, pertinent et rentre dedans le matin à la radio, et le soir sur Canal, un peu aseptisé face à Lefevre qui est tout de même l’Adversaire Idéologique N° 1, et qu’il aurait du bouffer ! Shneidermann et ses assistants lui font d’ailleurs la remarque et il admet qu’ils ont raison, mais la fatigue, le format zapping de Canal, expliquent une intervention moins réussie.
Jean-Luc Mélenchon est bon car complet quand il allie ces 3 forces :
1/ Le fait de toujours toujours argumenter et la cohérence idéologique,
2/ Le ton de tribun jauressien,
3/ La mise en cause des meRdias pas seulement sur le fait que les vrais opposants n’ont pas assez d’espace médiatique (ça c‘est un argument trop classique, et qui fait genre « Ouiiiiiiiiiiiiin, on me donne pas assez la parole, médias, tendez votre micro et vos appareils photos vers mouaaaaaaaah ! »), mais parce qu’ils ne servent qu’à promouvoir des modèles idéologiques dominants, et balancer sans vergogne et en direct leurs mécènes et sponsors. L’attaque doit se faire sur leur kollaboration idéologique. Les tenancer sur l’abdication de leur rôle de contre pouvoir et d‘organisateurs de vrais débats démocratiques, et le rappel sur leur attitude méprisable en 2005 lors du referendum sera toujours l’Argument qui tue et cloue le bec. Nous sommes toujours conditionnés par l’amnésie à cause de l’attitude zapping/clipesque MTV volontaire des meRdias, et rappeler, marteler 2005, puis le congrès de Versailles de 2007 dans le cadre d’une attaque frontale globale des commerciaux/journaleux, sera toujours un meilleur moyen de rallier le peuple. Jean-Luc Mélenchon le fait tout le temps mais des fois il le fait moins bien.
Je tiens tout de même à compléter ces recommandations en laissant la parole au toujours excellent Serge Halimi et non livre « Les Nouveaux Chiens de garde » :
« Si Les nouveaux chiens de garde s'avère être un véritable pamphlet contre la situation médiatique française, Serge Halimi n'oublie pas de pondérer son propos en rappelant que ses attaques concernent avant tout un cercle de personnes surexposées, masquant les difficultés que doivent surmonter nombre de journalistes plus "modestes" (au sens de la renommée), en proie au chômage et au manque de reconnaissance envers un travail de bien meilleure qualité. Et c'est sans doute aussi pour rendre indirectement hommage à ces hommes de l'ombre que l'auteur s'en prend avec d'autant plus de vigueur à ceux qui tendent à discréditer par leurs actes une profession extrêmement décriée. »
Voilà la bonne tactique Jean-Luc (à mon sens) : attaquer les journaleux-stars-kollabos, rappeler la situation économique dégradée et inique des vrais journalistes d’investigation et d‘information, c’est certes formellement souffler le chaud et le froid (houspiller d‘un côté, louer les autres), mais on vous le rendra au centuple, car rappeler la situation des journalistes modestes est parfaitement cohérente avec votre rhétorique sur les travailleurs précaires, c‘est rejoindre la mise en lumière de la crise du modèle journalistique basé sur le financement par la pub, ce sera pédagogique (une de vos plus grandes qualités), et ne vous fera pas passer pour un simple râleur poujadiste.
Jean-Luc Mélenchon est moins bon quand il se contente juste de la combinaison : arguments (même hyper intelligibles et qui font mouche) + ton de râleur face aux meRdias, car là il risque le georgesmarchaisisation, qui avait beau faire l’audimat, mais n’avait paradoxalement jamais les résultats électoraux escomptés. Une réputation de râleur risque juste d’en faire le Elephantman invité des médias pour faire le cirque. Ne jamais oublier leur vampirisme et leur capacité extraordinaire à recycler et aseptiser sous un format mainstream une personnalité qui était avant marginalisée pour des raisons diverses (Besancenot pour le meilleur, Le Pen pour le pire). Certains qui sont passés de la marge au mainstream l’ont été sans qu’ils s’en rendent compte.
La différence avec Besancenot qui a une meilleure couverture médiatique, c’est qu’il se garde bien d’attaquer les médias dans leur chair et leur déontologie quand ils sont en face de lui (le NPA le fait toujours dans ses débats internes). Quand il passe dans des émissions populaires, il se contente de parler poliment de ses luttes et programme. C’est du à la philosophie du NPA qui ne surestime pas la popularité de OB, et pour qui le gros des forces doit se faire sur le terrain et non dans les médias kollabos. Or faire l’économie de l’attaque des médias dominants, c’est oublier que le plafond de verre c’est EUX qui le maintiennent. Changer les mentalités ne viendra pas si on ne lutte pas contre ceux qui ont fait que les mentalités ont été forgées d’une certaine manière.
PS : par pitié Jean-Luc, je me répète, mais pitiéééééééé sourdine aux envolées nostalgiques sur votre mentor/papa Mittérand ! Au cas où vous auriez quelqu’un de bon en face de vous qui vous rentrera dedans pour vous dire toutes les horreurs anti-sociales qui sont passées sous les mandats de FM, vous seriez en difficulté (même si vous avez de la ressource). Je me rappelle d’une émission avec Zemmour (que je ne peux pas encadrer), pourtant à droite, qui vous a malicieusement rappelé les rôles de Delors et Cie dans le passage de Maastricht et l‘Acte Unique, et heureusement qu’il a été bienveillant avec vous (il admet que vous avez raison sur les victoires de la gauche seulement quand elle a assumé un programme de gauche et mis en application) parce qu’au fonds il semble apprécier votre personne, car vous n’aviez que l’environnement idéologique hors frontières pour vous défendre quand il s’agit d’aborder la question européenne.
@ les modérateurs : la nouvelle organisation du blog est un peu déstabilisante : les messages les plus récents se retrouvent tout en haut au lieu de tout en bas et la numérotation ayant disparue, il faut un petit moment pour s'y retrouver. On peut préférer la présentation actuelle qui a le mérite de mettre en valeurs les commentaires les plus récents, mais la lecture se faisant naturellement (en France) du haut vers le bas, cela bouscule un peu les habitudes.
Mais, avec le nouveau blog, il semble que certains rencontrent des soucis dans l'apparition de leurs messages qui n'apparaissent pas immédiatement (pensez à vider le cache du navigateur ou à faire MAJ+recharger la page). On se retrouve donc avec 2 voire 3 messages identiques : serait-il possible d'effacer les doublons ou de permettre d'éditer/supprimer ses propres messages ? Je ne sais pas si cela est possible avec WordPress mais ce serait vraiment un plus. En tout cas, bravo pour le lien répondre sous les messages qui facilitera les réponses.
Kesako, pour toi, juste un exemple de Jean-Luc Mélenchon ur la chaine du Sénat fin 2008 complet, percutant, ironique, brillant plein de punch face à 4 journaleux ; c'est un pur délice à chaque fois qu'il dégomme le journaleux du Figaro. C'est un débit continuel d'arguments parfaitement cohérents, intelligible, avec des idées fortes, entrecoupé de piques au médias, aucun, AUCUN des 4 n'arrive à l'agripper et à le destabilliser, il les foudroie toujours par une seule phrase (pourtant il en a 4 en fronde contre lui). Tu connais un seul mec de l'UMP/PS qui est capable d'un tel niveau de débat sur 42 minutes ?
http://humyo.com/F/53471-271587145
Une seule appréciation s'impose sur cette intervention : IM-PRES-SIO-NANT.