07nov 09

 DSC00674Tout nouveau tout beau, mon nouveau blog. Je pense que si je proposais une visite guidée des lieux, ce serait très contre performant. Car  si vous êtes là, c’est déjà que vous savez allumer un ordinateur. Donc pas besoin de vous tenir par la main. Je me contenterai donc d’un bilan de surface de la phase précédente de cet outil. Il y a plus brûlant. Ce samedi et dimanche marque une nouvelle étape dans le long feuilleton des efforts pour rassembler l’autre gauche. Deux protagonistes et non des moindres se prononcent. D’un côté, une partie des conférences régionales communistes vont se réunir et voter sur l’offre d’autonomie adoptée par le Conseil national du PCF. De l’autre le conseil politique national du NPA va se prononcer sur le projet d’accord avancé par le Front de gauche à la dernière réunion du groupe de travail qui nous rassemble tous depuis un mois et demi. On se retrouvera tous au siège du PG le 10 novembre prochain. Les voisins du siège risquent de tordre le nez.

CE QUI EST BON POUR TOUS

261020076063Le vote d’une partie des conférences communistes d’une part, celui du conseil politique du NPA d’autre part prendront des décisions de longue portée. Je ne reviens pas sur l’enjeu. L’alliance donnerait une force et une énergie qu’aucune des composantes n’a tout seul, et loin s’en faut. Dès lors, c’est l’essentiel,  un point d’appui formidable serait offert à notre peuple pour faire autre chose, autrement, que ce qui lui est proposé ou infligé aujourd’hui. J’en parle ayant à l’esprit les nombreux témoignages de ceux qui ont fait signe pour nous dire leur disponibilité «si». «Si» on se rassemble. Comme tout cela a été expliqué, démontré, commenté mille et mille fois, je suppose que chacun l’a en tête. La question qui se pose n’est pas de savoir quelle part de risque chacun est prêt à prendre par rapport à ce qui lui parait l’essentiel doctrinal, mais de savoir si ce qu’il mène à pour point de départ le rapport à la société, la prise en charge de ses mouvements, attentes  où bien, à l’inverse, si le centre de gravité de ses décisions est dans la protection des équilibres internes de son organisation. Je crois que la bonne question à se poser est «qu’est ce qui est bon pour tous», en pensant au pays  plutôt que «si c’est bon pour nous ce sera bon pour tous».  Je sais bien qu’il est plus facile pour un nouveau et petit parti comme le nôtre (nous venons tout juste de passer la barre des six mille affiliés) que pour des formations plus anciennes et plus nombreuses que nous comme le PCF ou le NPA. Cependant il faut aussi considérer quelles ruptures ont effectuées les fondateurs de notre parti pour prendre la mesure de ce qui nous donne l’autorité morale de parler comme nous le faisons. L’arrivée en co-fondation de notre parti du courant écologiste dont la parlementaire est Martine Billard renforce cette façon de voir. Ceux là aussi auraient pu préférer les faveurs nouvelles d’Europe Ecologie et la manne de sièges et honneurs qui lui est annoncée, sans perdre de vue tous les positionnements internes et  publics que leur singularité leur aurait conféré. On connait tous cette musique. Ils ont fait un autre choix, courageux. Comme nous et avec nous : dénuement et dévouement. Nous faisons le pari que le meilleur, le créatif, l’audace viendra de notre peuple et qu’il est disponible pour faire du neuf comme jamais.

JUSQU'A LA NUIT DES TEMPS ?

DSC05577D’une façon ou d’une autre nous avons cru à ce que nous disaient ceux qui critiquaient notre engagement d’hier : « venez, vous serez plus utiles dehors que dedans ». Je le crois pour ma part. Je n’ai pas de doute à ce sujet, comme tous ceux qui ont fait le même parcours que moi, parce que j’ai longuement réfléchi ma décision. Je vérifie tous les jours qu’on peut être socialiste de gauche sans être PS. Et même qu’on ne peut l’être qu’à cette condition. Mais ceux qui nous poussaient à prendre notre autonomie que nous disent-ils à présent ? Seront-ils à la hauteur de leurs invites d’hier ? L’alliance à créer est la réponse. L’alliance. Pas la fusion. Nous sommes et nous resterons différents encore longtemps sans aucun doute. Mais tant que nous sommes séparés nous nous condamnons, quelles que soient notre valeur respective et notre endurance, à un rôle second.  Ou troisième. Nous ne pesons pas sur la réalité et sur l’histoire comme ce devrait être le cas dans le contexte de cette période de crise. Et si je retourne le regard et la démonstration ? Je demande : que se passe-t-il si nous échouons cette fois-ci encore à nous entendre ? Des milliers de gens risquent de rester chez eux. D’autres de se détourner.  Les plus timorés ici ou là trouveront un argument de plus pour justifier ou leur prudence rentière ou leur commisération de confort. Quel agenda proposent  donc ceux qui ne veulent pas de l’alliance de l’autre gauche, ou, ce qui revient au même, en veulent à la condition inacceptable par les autres que l’on s’aligne sur leur position ? Que nous proposent ceux qui vont refuser l’autonomie et ceux qui vont refuser l’alliance de l’autre gauche ? Rien, à part l’adhésion. C'est-à-dire la survie, chacun dans son style. Il faudra tout recommencer aux cantonales. Le plat de divergences sur les exécutifs pourra être servi de nouveau tout chaud de tous côtés. Puis de même à la présidentielle. Là ce sera encore plus infranchissable compte tenu des positions acquises. Puis à la législative, puis à la municipale et ainsi de suite jusqu'à quand ? Pour toujours ? Pas du tout pensent certains ! Sitôt que nous aurons écrasé le voisin, impur et mauvais, le grand nombre reconnaitra notre valeur. Et d’autres se disent : «tout ça prouve bien qu’il faut éviter d’en faire trop. On sait ce qu’on peut perdre on ne sait pas ce que l’on peut gagner ».  De son côté monsieur tout le monde hausse les épaules et passe son chemin. Celui qui trime et galère n’a pas un instant à perdre à comprendre cet embrouilli qui va contre le sens commun. Pendant ce temps le Parti socialiste puisera dans cette absence d’audace l’argument de son propre immobilisme. Europe écologie fera des merveilles pour la prise de conscience de la crise écologique sans que cela change quoique ce soit au système qui est à la racine du mal. Ce tableau sombre c’est celui qu’il s’agit d’éviter. Et cela dépend de nous. Il ne faut pas dire que cela dépend de l’autre, de celui qui n’est pas assez ceci ou cela. Chacun peut faire la part des choses. Par exemple, notre entente avec le Parti Communiste n’est pas construite sur l’identité de vue mais sur la convergence d’objectifs. Eux comme nous voulons changer le leadership à gauche. Il y a bien des façons de faire à ce sujet. Il ya bien des stratégies possibles. Mais de toute façon il faut commencer. Et tout commence par l’autonomie. Et par réunir les moyens de l’autonomie. Nous ne pouvons pas convaincre une majorité de français de nous faire confiance et de prendre en charge un nouveau projet de société si nous n’avons pas confiance en nous même pour le faire, ou si nous n’avons pas confiance les uns dans les autres pour le proposer ensemble. Et le commun le sent de loin, même si on essaie de le cacher derrière des paroles diplomatiques.

NABUCHADONOSOR  ET MOI

19022006015Ce blog a déjà 4 ans. Il a été lancé en septembre 2005. Vous savez qu’il  comporte des articles d’avant cette date mais ils ont été ajoutés au début à des fins d’archivage. J’ai le souci des archives. Et l’évolution des supports, si incroyablement rapide ces dernières années, fait tourner ce soucis à l’obsession. J’ai lu une étude amusante sur ce sujet. Elle établissait que la pérennité d’un texte baissait à mesure qu’augmentait le nombre de mots que le support peut contenir. Entre une tablette sumérienne et un cd rom, c’est la tablette qui est la plus pérenne ! Je veux bien le croire. Impossible pourtant d’envisager le transfert de ma production littéraire sur des tablettes d’argiles. Il est  vrai que je battrai sans doute Nabuchadonosor pour la quantité. Il était plus concis, sans doute, et par obligation. Mais on devine aussi le problème de stockage ! Pour ce qui est des tablettes sumériennes il est évident qu’elles ne battent de record que si les américains, leurs chars et leurs bombardements chirurgicaux ont laissé quelque chose en l’état, là où elles se trouvent, en Irak. Ce blog donnait l’impression d’être aussi inaltérable qu’une tablette sumérienne. Il a très peu changé en 4 ans. Juste une simple retouche graphique il y a deux ans, pour m’enlever, sur la photo, une partie des quatorze kilos que j’ai perdus. Mais sinon, pas de véritable évolution des fonctionnalités. Je change de braquet. Avant d’en dire un mot je fais un rapide bilan. En quatre ans j’ai publié plus de  400 notes. Cela signifie une moyenne de deux notes chaque semaine. Et mille heures de travail devant mon écran. Heureusement que je ne le savais pas en commençant, ça m’aurait coupé les jambes… Mais mes lecteurs non plus n’ont pas été en dessous de la main. J’ai édité près de 45 000 commentaires à ce jour, soit plus d’une centaine de commentaires en moyenne par article. Evidemment il y a un record. 2 759 commentaires sur le même article le 7 avril 2008. C’était sur le Tibet ! Ce que quelques crétins résument en me repeignant, comme je l’ai lu récemment, en «ardent supporter du régime de Pékin». Je n’ai pas eu de statistiques de fréquentation jusqu'à une date récente. Je sais que c’est ahurissant mais c’est comme ça. Mais depuis la rentrée j’en ai. Ainsi depuis cette rentrée de septembre 2009, j’ai reçu près de 150 000 visites, 55 000 visiteurs uniques différents, 270 000 pages vues en 2 mois. Je ne sais pas ce que cela veut dire ni où cela me situe dans l’échelle de la notoriété «blogosphérique» politique.

 DES NOUVEAUTES ET DES VIEILLERIES

12032008876La refonte de cet outil va se faire en plusieurs vagues. Je vous dois cet aveu que mon nouvel éditeur est, lui aussi, un ami, comme le précédent, avec qui j’ai une superbe expérience passée, celle du site de la Gauche Socialiste. Cette fois-ci je suis tombé sur lui au hasard de pérégrinations aux frontières de la politique. Car il est aussi le créatif et éditeur du site d’Astérix que je trouvais très, très sympathique. Ca ne s’invente pas, ça ! Jean-François partage avec moi le goût pour l’innovation et les « gadgets » en matière d’esthétique et de fonctionnalités sur les outils de communication. Apprenez qu’en plus de mon passage dans la presse écrite, à divers niveau et sous diverses formes, j’ai été éditeur d’un site minitel politique et de plusieurs radions locales. De tout cela j’ai gardé l’appétit de l’invention dans ces supports quand ils ont commencé leurs trajectoires. Ici vous allez percevoir des évolutions graphiques. Les unes accompagnent la forme de mon engagement politique. Par exemple la couleur de référence est celle du Parti de gauche. Et j’ai fait figurer le sigle de la «GUE-NGL», groupe dans lequel je siège au parlement européen, pour signaler mon appartenance à « l’autre gauche » européenne. Et y habituer mes lecteurs. Aujourd’hui je résume ce qui entre en fonction. D’abord une véritable vidéothèque. Là où je ne pouvais afficher jusque là qu’une seule vidéo à la fois ou deux au plus, j’en affiche cinq et bientôt plus encore en archive. Je peux donc élargir la palette des références proposées. C’est très important pour moi car il est devenu évident que la diffusion de ces images est en soi un vecteur à lui tout seul. Par exemple, la vidéo de mon discours au meeting de fondation du Parti de gauche à saint Ouen le 29 novembre 2008 a été regardée 9000 fois… L’autre innovation est l’installation d’une photothèque d’un genre nouveau. S’y trouvent des photos que j’ai prises. Et d’autres que l’on ma offert. On peut les regarder. On peut les télécharger. Moyennant paiement. Combien ? ce que vous voulez. Dons de photos et achats en ligne vont fournir le financement de l’évolution technique du blog. Par exemple, l’abonnement à un service de lecture orale, pour les non voyant, coûte 50 euros par mois. Je vais l’installer.  Enfin, j’ajoute une bibliothèque virtuelle. Celle-ci va s’étoffer à mesure. D’une part on y trouvera tout les livres que j’ai écrits et ceux auxquels j’ai contribué. L’achat en ligne sera possible, évidemment. D’autre part nous allons rendre possible le téléchargement de ceux qui sont épuisés. Enfin nous allons constituer un stock de références avec la mise en ligne de mes articles depuis 1997 environ. Cette documentation était en effet disponible mais abandonnée et inaccessible, perdue qu’elle est sur l’ancien site de la Gauche Socialiste, dont nous sommes séparés par un gouffre de dix ans de mutations technologiques. A quoi cela sert-il ? Je n’en sais rien. Peut-être à donner des arguments de longues portées sur des dossiers qui courent toujours. Par exemple celui de la Nouvelle Calédonie. Ou celui des Balkans. Evidemment cela confronte mon présent à mes dires du passé. Je n’y vois que des avantages. D’abord pour moi-même. J’aurais un instrument de travail pour y voir moi-même plus clair sur ce que je maintiens et ce sur quoi j’ai changé d’analyse.  En effet j’assume mes évolutions et mes contradictions. Car, et c’est le deuxième usage de ces confrontations, je crois utile à l’idée même du « débat », qui est l’oxygène de la pensée, que soit acceptée l’idée que l’on peut changer d’avis. Changer d’avis en raisonnant est un merveilleux privilège. Il n’est reconnu que dans quelques endroits hélas très restreints. Partout ailleurs règne le péremptoire, le définitif, l’autorité. J’ai dit aux animateurs de notre nouveau parti que nous saurions que nous sommes une vraie équipe le jour où nous aurons pu constater que plusieurs d’entre nous changent d’avis en cours de discussion d’une part et sans que cela soit considéré comme une capitulation d’autre part. Telle est ma pratique d’un centralisme débonnaire qui cherche à concilier l’unité d’action et de responsabilité d’une équipe et  la protection du biotope de son imagination politique… J’en tire des conclusions pour moi-même. Je déclare que je n’appartiens donc définitivement pas à la catégorie des dirigeants géniaux qui ont toujours eu raison sur tout et tout dit avant les autres. Les quelques égotiques hallucinés que j’ai connus dans cette posture, et ceux que je croise encore, m’ont dégouté de l’idée même d’approcher le cercle des piédestaux où ils trônent.. Par hygiène intellectuelle chassons de nous même la vison policière de l’analyse de l’histoire et de l’expérience selon laquelle la vérité était portée par des purs méconnus dont la voix a été étouffée par un complot des méchants ! Pour cela on doit commencer soi-même à se « démythifier» en montrant qu’à chaque étape on raisonne et on conclut d’après ce que l’on a cru juste et qui, parfois l’était en effet, et d’autres fois pas du tout.

J’achève en vous promettant une lettre d’information sur ce blog à laquelle vous pouvez d'ores et déjà vous inscrire (en bas à gauche de ce blog) et dont vous pourrez vous désinscrire selon les usages en vigueur.   

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456 commentaires à “Tout nouveau! Tout beau?”
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  1. Hybris dit :

    NEGOCIATIONS

    Après les négociations FdG/NPA d’hier soir, on peut y voir un peu plus clair sur la substance de la discussion et notamment sur les positions respectives du NPA et du Parti de Gauche, positions parfois largement fantasmées sur ce blog.

    Besancenot a proposé aux participants à la réunion, le principe de non participation aux « exécutifs qui seraient dominés par le PS et/ou Europe écologie qui mènent des politiques d'adaptation au libéralisme » conformément à la récente motion adoptée par l’organe dirigeant du NPA. Cette proposition a été rejetée par l’ensemble des représentants du FdG.

    Il ne la proposait pas semble-t-il comme exception applicable pour le seul NPA, mais en tant que position commune à toute la coalition du 1er Tour.

    Eric Coquerel, pour la Parti de Gauche a déclaré :

    « On ne peut pas accepter l’idée de ne pas aller dès le départ, dans des majorités avec le PS et Europe-Ecologie »
    (NB il faut probablement comprendre : « On ne peut pas dès le départ, accepter l’idée de ne pas aller...)
    « C’est illusoire de croire que nous pouvons faire sans les Verts et le PS, être des majorités à nous seuls. Et comment pourrions-nous, sans participer aux exécutifs, faire passer des mesures de transformation qui nous sont chères. Il faut que l’on soit clair. Ça commence à ressembler à un feuilleton qui s’éternise. »

    Ce matin Jean-Luc Mélenchon s’est exprimé sur France Info :

    (…)Le problème surgit au ‘’3° tour’’ (…)Est-ce qu’une fois qu’on a battu la droite, on gouverne ou pas ensemble les régions ?
    (…) Nous sommes une majorité à dire : « on ne peut pas dire qu’en aucun cas, jamais, on n’ira dans (un) gouvernement - ou direction - de région » et le NPA dit : « jamais, on ne veut jamais y aller ».
    (…) C’est pas sérieux. (…) il faut mettre des conditions. Par exemple, jamais avec le MODEM, par exemple, jamais pour faire de la figuration, bref une série de conditions. Et si ces conditions ne sont pas remplies on n’y va pas. Et si elles sont remplies on y va.
    (…) que l’on puisse dire aux gens : « quand vous votez pour nous,ça sert à quelque chose non ? »

    (Jean-Luc Mélenchon a précisé qu’il avait quitté la réunion avant la fin pour de simples contraintes d’emploi du temps.)

  2. Kalamar31 dit :

    Le forum est là pour accueillir toutes vos discussions

  3. Gilbert D. dit :

    Finalement, les choses sont simples. Le NPA ne veut pas des accords de gestion avec le PS. Le PCF et le PG, eux, veulent des accords de gestion avec le PS.
    Qui a raison ?
    Mon raisonnement, qui vaut ce qu'il vaut :
    1) Le but du rassemblement unitaire est de faire prévaloir une autre logique de gestion que celle, libérale, du PS.
    2) Mélenchon et le PCF ont déjà été confrontés à la situation d'essayer d'influer le PS en étant minoritaires.
    3) On a vu le résultat : Mélenchon écœuré, a claqué la porte. Le PCF, après avoir avalé couleuvres sur couleuvres et participé à un gouvernement qui a privatisé davantage que la droite, a vu son score passer de 15 à 3 %.
    4) refaire la même chose (c'est à dire un accord de gestion avec le PS en position majoritaire) ne peut qu'aboutir au même résultat.
    5) Ça vaut d'autant plus que le PS n'a pas fait amende honorable et qu'au contraire la plupart de ses dirigeants acceptent l'idée (quand ils ne militent pas pour) d'un accord avec le MODEM.
    6) Le partenaire habituel du PS, les Verts, s'est de plus droitisé. Région Écologie, sous la houlette des frères Cohn-Bendit, qui élaborent le casting, ont fait appel à des personnages aussi douteux que Laurence Vichnievsky (magistrate ulta-sécuritaire), Corinne Lepage, ministre de droite et les militants de Cap 21, son parti de droite,qui seront candidats en Bretagne, Antoine Waechter, l'écologiste de droite, qui sera candidat à Strasbourg...

    Conclusion : si vraiment on est cohérent si vraiment la question est de proposer une politique d'alternative à gauche, il faut absolument et prioritairement œuvrer à élaborer un programme de rupture, avant d'envisager la compromission avec ces gens là. Il n'y a que comme ça que l'on pourra convaincre sur la durée pour finir par être en position de devancer le PS.
    Rome ne s'est pas fait en un jour. On a perdu du temps avec la Présidentielle, à cause du NPA et du PCF qui ont présenté chacun un candidat. On a perdu du temps avec les Européennes, à cause à mon avis du NPA (une élection à un tour, sans enjeu de participation à un exécutif, il n'y avait aucune raison de s'exclure du dispositif unitaire. Le NPA a déconné, il l'a payé cher puisqu'il a fait moins de 5 %).

    Le problème, à mon avis, c'est encore est toujours la précipitation à la vue de postes d'élus qui tendent les bras.
    Rien ne dit que si tout le monde s'entendait sur des bases clairement anticapitalistes la liste unitaire passerait devant le PS CETTE FOIS CI. Mais la dynamique serait telle que, peut-être, aux cantonales ou plus tard, elle se poursuivrait, s'amplifierait...
    Tandis qu'en se rangeant sous la coupe du PS droitisé c'est la désillusion assurée pour les électeurs qui croyaient au changement.

  4. MAZAN dit :

    Trop d'honneur! Trop d'honneur! Vous n'y pensez pas. La modestie ne sied pas à vos "merveilleux exploits".

  5. MAZAN dit :

    @ Thaumasios.

    Trop d’honneur! Trop d’honneur! Vous n’y pensez pas. La modestie ne sied pas à vos « merveilleux exploits ».

  6. Thaumasios dit :

    @ Gilbert D.
    Même si je ne suis pas d'accord avec tes analyses, merci pour la clarté de ton argumentaire et le calme de tes propos.
    Je serais plutôt d'accord avec toi si rien n'avait changé depuis le gouvernement Jospin. Mais, depuis, il y a notamment eu le Non au TCE et Sarkozy. Le rapport de forces historique n'est plus le même. Le PS est gravement affaibli et nous pouvons espérer, sans être nécessairement majoritaires, l'emporter dans la confrontation idéologique et politique.
    L'idée est de forcer le PS à choisir entre deux orientations irréconciliables :
    1) une orientation sociale-libérale, d'accompagnement du capitalisme et de trahison des idéaux de transformation de la gauche — orientation qui serait entérinée par une alliance avec le Modem, que le PS tel qu'il est actuellement préconise ;
    2) une orientation réellement de gauche qui consisterait à tirer le PS par la gauche, en lui signifiant que la gauche de transformation est à présent en état de lui résister — orientation qui prend la forme d'une participation CONDITIONNELLE aux exécutifs avec le PS par le Front de gauche.
    Je rappelle qu'en l'état, si le PS ne fait pas alliance avec le Modem, mais avec nous, au second tour, c'est qu'il aura d'ores et déjà évoluer (même si c'est par opportunisme, ne soyons pas naïfs).
    En effet, à quoi bon, s'emm****r à faire alliance avec la gauche de transformation qui va lui mettre des bâtons dans les roues chaque fois qu'ils voudront avaliser une réforme libérale, alors qu'avec le Modem ou Région-Écologie, ce serait du gâteau et en cohérence avec leur programme tel qu'il est actuellement ?
    Si le PS fait alliance avec nous au second tour, C'EST QUE NOUS POUVONS JUSTEMENT PESER DANS LA BALANCE ! C'EST QU'IL NE PEUT PAS FAIRE AUTREMENT ET QUE NOUS POUVONS LEUR IMPOSER DES CONTENUS PROGRAMMATIQUES CLAIRS, EN RUPTURE AVEC LA LOGIQUE CAPITALISTE !
    Sinon, que tout le monde se rassure, ils bondiront dans les bras des socio-libéraux de tous poils…


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