07nov 09
Tout nouveau tout beau, mon nouveau blog. Je pense que si je proposais une visite guidée des lieux, ce serait très contre performant. Car si vous êtes là, c’est déjà que vous savez allumer un ordinateur. Donc pas besoin de vous tenir par la main. Je me contenterai donc d’un bilan de surface de la phase précédente de cet outil. Il y a plus brûlant. Ce samedi et dimanche marque une nouvelle étape dans le long feuilleton des efforts pour rassembler l’autre gauche. Deux protagonistes et non des moindres se prononcent. D’un côté, une partie des conférences régionales communistes vont se réunir et voter sur l’offre d’autonomie adoptée par le Conseil national du PCF. De l’autre le conseil politique national du NPA va se prononcer sur le projet d’accord avancé par le Front de gauche à la dernière réunion du groupe de travail qui nous rassemble tous depuis un mois et demi. On se retrouvera tous au siège du PG le 10 novembre prochain. Les voisins du siège risquent de tordre le nez.
CE QUI EST BON POUR TOUS
Le vote d’une partie des conférences communistes d’une part, celui du conseil politique du NPA d’autre part prendront des décisions de longue portée. Je ne reviens pas sur l’enjeu. L’alliance donnerait une force et une énergie qu’aucune des composantes n’a tout seul, et loin s’en faut. Dès lors, c’est l’essentiel, un point d’appui formidable serait offert à notre peuple pour faire autre chose, autrement, que ce qui lui est proposé ou infligé aujourd’hui. J’en parle ayant à l’esprit les nombreux témoignages de ceux qui ont fait signe pour nous dire leur disponibilité «si». «Si» on se rassemble. Comme tout cela a été expliqué, démontré, commenté mille et mille fois, je suppose que chacun l’a en tête. La question qui se pose n’est pas de savoir quelle part de risque chacun est prêt à prendre par rapport à ce qui lui parait l’essentiel doctrinal, mais de savoir si ce qu’il mène à pour point de départ le rapport à la société, la prise en charge de ses mouvements, attentes où bien, à l’inverse, si le centre de gravité de ses décisions est dans la protection des équilibres internes de son organisation. Je crois que la bonne question à se poser est «qu’est ce qui est bon pour tous», en pensant au pays plutôt que «si c’est bon pour nous ce sera bon pour tous». Je sais bien qu’il est plus facile pour un nouveau et petit parti comme le nôtre (nous venons tout juste de passer la barre des six mille affiliés) que pour des formations plus anciennes et plus nombreuses que nous comme le PCF ou le NPA. Cependant il faut aussi considérer quelles ruptures ont effectuées les fondateurs de notre parti pour prendre la mesure de ce qui nous donne l’autorité morale de parler comme nous le faisons. L’arrivée en co-fondation de notre parti du courant écologiste dont la parlementaire est Martine Billard renforce cette façon de voir. Ceux là aussi auraient pu préférer les faveurs nouvelles d’Europe Ecologie et la manne de sièges et honneurs qui lui est annoncée, sans perdre de vue tous les positionnements internes et publics que leur singularité leur aurait conféré. On connait tous cette musique. Ils ont fait un autre choix, courageux. Comme nous et avec nous : dénuement et dévouement. Nous faisons le pari que le meilleur, le créatif, l’audace viendra de notre peuple et qu’il est disponible pour faire du neuf comme jamais.
JUSQU'A LA NUIT DES TEMPS ?
D’une façon ou d’une autre nous avons cru à ce que nous disaient ceux qui critiquaient notre engagement d’hier : « venez, vous serez plus utiles dehors que dedans ». Je le crois pour ma part. Je n’ai pas de doute à ce sujet, comme tous ceux qui ont fait le même parcours que moi, parce que j’ai longuement réfléchi ma décision. Je vérifie tous les jours qu’on peut être socialiste de gauche sans être PS. Et même qu’on ne peut l’être qu’à cette condition. Mais ceux qui nous poussaient à prendre notre autonomie que nous disent-ils à présent ? Seront-ils à la hauteur de leurs invites d’hier ? L’alliance à créer est la réponse. L’alliance. Pas la fusion. Nous sommes et nous resterons différents encore longtemps sans aucun doute. Mais tant que nous sommes séparés nous nous condamnons, quelles que soient notre valeur respective et notre endurance, à un rôle second. Ou troisième. Nous ne pesons pas sur la réalité et sur l’histoire comme ce devrait être le cas dans le contexte de cette période de crise. Et si je retourne le regard et la démonstration ? Je demande : que se passe-t-il si nous échouons cette fois-ci encore à nous entendre ? Des milliers de gens risquent de rester chez eux. D’autres de se détourner. Les plus timorés ici ou là trouveront un argument de plus pour justifier ou leur prudence rentière ou leur commisération de confort. Quel agenda proposent donc ceux qui ne veulent pas de l’alliance de l’autre gauche, ou, ce qui revient au même, en veulent à la condition inacceptable par les autres que l’on s’aligne sur leur position ? Que nous proposent ceux qui vont refuser l’autonomie et ceux qui vont refuser l’alliance de l’autre gauche ? Rien, à part l’adhésion. C'est-à-dire la survie, chacun dans son style. Il faudra tout recommencer aux cantonales. Le plat de divergences sur les exécutifs pourra être servi de nouveau tout chaud de tous côtés. Puis de même à la présidentielle. Là ce sera encore plus infranchissable compte tenu des positions acquises. Puis à la législative, puis à la municipale et ainsi de suite jusqu'à quand ? Pour toujours ? Pas du tout pensent certains ! Sitôt que nous aurons écrasé le voisin, impur et mauvais, le grand nombre reconnaitra notre valeur. Et d’autres se disent : «tout ça prouve bien qu’il faut éviter d’en faire trop. On sait ce qu’on peut perdre on ne sait pas ce que l’on peut gagner ». De son côté monsieur tout le monde hausse les épaules et passe son chemin. Celui qui trime et galère n’a pas un instant à perdre à comprendre cet embrouilli qui va contre le sens commun. Pendant ce temps le Parti socialiste puisera dans cette absence d’audace l’argument de son propre immobilisme. Europe écologie fera des merveilles pour la prise de conscience de la crise écologique sans que cela change quoique ce soit au système qui est à la racine du mal. Ce tableau sombre c’est celui qu’il s’agit d’éviter. Et cela dépend de nous. Il ne faut pas dire que cela dépend de l’autre, de celui qui n’est pas assez ceci ou cela. Chacun peut faire la part des choses. Par exemple, notre entente avec le Parti Communiste n’est pas construite sur l’identité de vue mais sur la convergence d’objectifs. Eux comme nous voulons changer le leadership à gauche. Il y a bien des façons de faire à ce sujet. Il ya bien des stratégies possibles. Mais de toute façon il faut commencer. Et tout commence par l’autonomie. Et par réunir les moyens de l’autonomie. Nous ne pouvons pas convaincre une majorité de français de nous faire confiance et de prendre en charge un nouveau projet de société si nous n’avons pas confiance en nous même pour le faire, ou si nous n’avons pas confiance les uns dans les autres pour le proposer ensemble. Et le commun le sent de loin, même si on essaie de le cacher derrière des paroles diplomatiques.
NABUCHADONOSOR ET MOI
Ce blog a déjà 4 ans. Il a été lancé en septembre 2005. Vous savez qu’il comporte des articles d’avant cette date mais ils ont été ajoutés au début à des fins d’archivage. J’ai le souci des archives. Et l’évolution des supports, si incroyablement rapide ces dernières années, fait tourner ce soucis à l’obsession. J’ai lu une étude amusante sur ce sujet. Elle établissait que la pérennité d’un texte baissait à mesure qu’augmentait le nombre de mots que le support peut contenir. Entre une tablette sumérienne et un cd rom, c’est la tablette qui est la plus pérenne ! Je veux bien le croire. Impossible pourtant d’envisager le transfert de ma production littéraire sur des tablettes d’argiles. Il est vrai que je battrai sans doute Nabuchadonosor pour la quantité. Il était plus concis, sans doute, et par obligation. Mais on devine aussi le problème de stockage ! Pour ce qui est des tablettes sumériennes il est évident qu’elles ne battent de record que si les américains, leurs chars et leurs bombardements chirurgicaux ont laissé quelque chose en l’état, là où elles se trouvent, en Irak. Ce blog donnait l’impression d’être aussi inaltérable qu’une tablette sumérienne. Il a très peu changé en 4 ans. Juste une simple retouche graphique il y a deux ans, pour m’enlever, sur la photo, une partie des quatorze kilos que j’ai perdus. Mais sinon, pas de véritable évolution des fonctionnalités. Je change de braquet. Avant d’en dire un mot je fais un rapide bilan. En quatre ans j’ai publié plus de 400 notes. Cela signifie une moyenne de deux notes chaque semaine. Et mille heures de travail devant mon écran. Heureusement que je ne le savais pas en commençant, ça m’aurait coupé les jambes… Mais mes lecteurs non plus n’ont pas été en dessous de la main. J’ai édité près de 45 000 commentaires à ce jour, soit plus d’une centaine de commentaires en moyenne par article. Evidemment il y a un record. 2 759 commentaires sur le même article le 7 avril 2008. C’était sur le Tibet ! Ce que quelques crétins résument en me repeignant, comme je l’ai lu récemment, en «ardent supporter du régime de Pékin». Je n’ai pas eu de statistiques de fréquentation jusqu'à une date récente. Je sais que c’est ahurissant mais c’est comme ça. Mais depuis la rentrée j’en ai. Ainsi depuis cette rentrée de septembre 2009, j’ai reçu près de 150 000 visites, 55 000 visiteurs uniques différents, 270 000 pages vues en 2 mois. Je ne sais pas ce que cela veut dire ni où cela me situe dans l’échelle de la notoriété «blogosphérique» politique.
La refonte de cet outil va se faire en plusieurs vagues. Je vous dois cet aveu que mon nouvel éditeur est, lui aussi, un ami, comme le précédent, avec qui j’ai une superbe expérience passée, celle du site de la Gauche Socialiste. Cette fois-ci je suis tombé sur lui au hasard de pérégrinations aux frontières de la politique. Car il est aussi le créatif et éditeur du site d’Astérix que je trouvais très, très sympathique. Ca ne s’invente pas, ça ! Jean-François partage avec moi le goût pour l’innovation et les « gadgets » en matière d’esthétique et de fonctionnalités sur les outils de communication. Apprenez qu’en plus de mon passage dans la presse écrite, à divers niveau et sous diverses formes, j’ai été éditeur d’un site minitel politique et de plusieurs radions locales. De tout cela j’ai gardé l’appétit de l’invention dans ces supports quand ils ont commencé leurs trajectoires. Ici vous allez percevoir des évolutions graphiques. Les unes accompagnent la forme de mon engagement politique. Par exemple la couleur de référence est celle du Parti de gauche. Et j’ai fait figurer le sigle de la «GUE-NGL», groupe dans lequel je siège au parlement européen, pour signaler mon appartenance à « l’autre gauche » européenne. Et y habituer mes lecteurs. Aujourd’hui je résume ce qui entre en fonction. D’abord une véritable vidéothèque. Là où je ne pouvais afficher jusque là qu’une seule vidéo à la fois ou deux au plus, j’en affiche cinq et bientôt plus encore en archive. Je peux donc élargir la palette des références proposées. C’est très important pour moi car il est devenu évident que la diffusion de ces images est en soi un vecteur à lui tout seul. Par exemple, la vidéo de mon discours au meeting de fondation du Parti de gauche à saint Ouen le 29 novembre 2008 a été regardée 9000 fois… L’autre innovation est l’installation d’une photothèque d’un genre nouveau. S’y trouvent des photos que j’ai prises. Et d’autres que l’on ma offert. On peut les regarder. On peut les télécharger. Moyennant paiement. Combien ? ce que vous voulez. Dons de photos et achats en ligne vont fournir le financement de l’évolution technique du blog. Par exemple, l’abonnement à un service de lecture orale, pour les non voyant, coûte 50 euros par mois. Je vais l’installer. Enfin, j’ajoute une bibliothèque virtuelle. Celle-ci va s’étoffer à mesure. D’une part on y trouvera tout les livres que j’ai écrits et ceux auxquels j’ai contribué. L’achat en ligne sera possible, évidemment. D’autre part nous allons rendre possible le téléchargement de ceux qui sont épuisés. Enfin nous allons constituer un stock de références avec la mise en ligne de mes articles depuis 1997 environ. Cette documentation était en effet disponible mais abandonnée et inaccessible, perdue qu’elle est sur l’ancien site de la Gauche Socialiste, dont nous sommes séparés par un gouffre de dix ans de mutations technologiques. A quoi cela sert-il ? Je n’en sais rien. Peut-être à donner des arguments de longues portées sur des dossiers qui courent toujours. Par exemple celui de la Nouvelle Calédonie. Ou celui des Balkans. Evidemment cela confronte mon présent à mes dires du passé. Je n’y vois que des avantages. D’abord pour moi-même. J’aurais un instrument de travail pour y voir moi-même plus clair sur ce que je maintiens et ce sur quoi j’ai changé d’analyse. En effet j’assume mes évolutions et mes contradictions. Car, et c’est le deuxième usage de ces confrontations, je crois utile à l’idée même du « débat », qui est l’oxygène de la pensée, que soit acceptée l’idée que l’on peut changer d’avis. Changer d’avis en raisonnant est un merveilleux privilège. Il n’est reconnu que dans quelques endroits hélas très restreints. Partout ailleurs règne le péremptoire, le définitif, l’autorité. J’ai dit aux animateurs de notre nouveau parti que nous saurions que nous sommes une vraie équipe le jour où nous aurons pu constater que plusieurs d’entre nous changent d’avis en cours de discussion d’une part et sans que cela soit considéré comme une capitulation d’autre part. Telle est ma pratique d’un centralisme débonnaire qui cherche à concilier l’unité d’action et de responsabilité d’une équipe et la protection du biotope de son imagination politique… J’en tire des conclusions pour moi-même. Je déclare que je n’appartiens donc définitivement pas à la catégorie des dirigeants géniaux qui ont toujours eu raison sur tout et tout dit avant les autres. Les quelques égotiques hallucinés que j’ai connus dans cette posture, et ceux que je croise encore, m’ont dégouté de l’idée même d’approcher le cercle des piédestaux où ils trônent.. Par hygiène intellectuelle chassons de nous même la vison policière de l’analyse de l’histoire et de l’expérience selon laquelle la vérité était portée par des purs méconnus dont la voix a été étouffée par un complot des méchants ! Pour cela on doit commencer soi-même à se « démythifier» en montrant qu’à chaque étape on raisonne et on conclut d’après ce que l’on a cru juste et qui, parfois l’était en effet, et d’autres fois pas du tout.
J’achève en vous promettant une lettre d’information sur ce blog à laquelle vous pouvez d'ores et déjà vous inscrire (en bas à gauche de ce blog) et dont vous pourrez vous désinscrire selon les usages en vigueur.
Bonjour Mr Mélanchon, fervent partisan de votre ligne, je lis vos lettres avec délectation mais aussi avec beaucoup de courage. Le paragraphe, Mr Mélanchon, par pitié, usez de paragraphes pour une meilleure lecture plus aérée de vos si bons messages....Loin de moi l'idée de vous faire un cours car je vous sais passionné de lettres et de l'écriture, ce commentaire est juste une petite remarque(Vous n'avez pas suivi les recommandations de daniel Schneidermann lors de votre passage dans son émission).
Allez, gardez le cap, nous comptons sur vous.
Joel
PS Je n'arrive pas à prendre contact avec les responsables Lorrains de votre mouvement afin de grossir les rangs, j'en ai pourtant fortement envie, que dois je faire car la messagerie électronique de Brigitte Blanc me laisse sans réponse.
lionel PG44 dit :
11 novembre 2009 à 10 h 39 min
T’es chié, Vergnes, au PG on bosse pour essayer de rassembler toute la gauche.
Ce qu’on veut, c’est voter pour les prochaines élections pour une liste de la gauche de la gauche la plus large possible
Et là c est pas gagné!
@ toto (395)
Décidément, je me sens de plus en plus d'accord avec toto !
Régionales : le PS peut dire merci à Besancenot.
Trois heures et quarante minutes de réunion, hier soir, au siège du Parti de gauche n’y auront rien changé : le désaccord reste entier entre le NPA et les autres formations constitutives du Front de gauche. Les représentants du parti anticapitaliste, fidèles à la position arrêtée par les instances du NPA ce dimanche, n’ont pas voulu transiger : oui, ils sont pour des listes unitaires au premier tour, mais non, ils ne veulent pas participer à des « exécutifs qui seraient dominés par le PS et/ou Europe écologie qui mènent des politiques d'adaptation au libéralisme ».
De quoi désespérer Francis Parny, chargé des relations extérieures du PC : « Olivier Besancenot l’a dit à deux reprises au cours de la réunion : pour eux, il n’est pas question de participer à des majorités de gestion avec le PS et Europe écologie car ils portent une politique libérale. Mais nous ne pouvons pas figurer ensemble sur des listes Front de gauche si certains acceptent de prendre part aux exécutifs et d’autres pas. »
Du côté de son homologue du Parti de gauche, Eric Coquerel, le discours est le même. Quasi un copier-coller : « C’est illusoire de croire que nous pouvons faire sans les Verts et le PS, être des majorités à nous seuls. Et comment pourrions-nous, sans participer aux exécutifs, faire passer des mesures de transformation qui nous sont chères ? Il faut que l’on soit clair. Ça commence à ressembler à un feuilleton qui s’éternise. »
Besancenot, l'idiot utile de l'aubrysme ?
Le Front de gauche élargi au NPA n’est pas encore totalement mort, chacun attendant le vote des militants anticapitalistes sur la stratégie de leur direction à partir du 30 novembre. Mais il faut bien le reconnaître, ce Front de gauche-là a déjà un pied dans la tombe. Et s’il devait se transformer en un grand corps froid, le PS pourrait remercier Olivier Besancenot. On le connaissait déjà dans son rôle d’idiot utile du Sarkozysme, il faudra peut-être désormais faire avec un Olivier Besancenot, idiot utile de l’aubrysme !
Il suffit pour s’en convaincre de se pencher sur un sondage OpinionWay-Fiducial réalisé à la fin du mois d'octobre. Certes, ce n’est qu’un sondage. Certes, une enquête d’opinion nationale pour un scrutin local, ça n’a que très peu de sens. Et certes, aussi, la politique n’est pas seulement affaire d’arithmétique. Mais que nous apprend-il ? Que le NPA pointe à 5 %. Que le Front de gauche dans sa version originelle (PG et PCF) pointe, lui, à 6 %. En somme, leur score aux européennes.
Une alliance aurait pu les faire tutoyer les 10 %. Dans le cadre d’un scrutin comme les régionales, il n’est possible de fusionner qu’à partir de 5 % et de se maintenir au second tour qu’à partir de 10 %. En deçà de 5 %, c'est « circulez, il n'y a rien à voir ».
Une alliance NPA-PCF-PG aurait pu créer la surprise. Pas de quoi virer en tête, il faut être réaliste. Mais sans doute assez pour peser dans les négociations d’entre-deux tours avec le PS et peser aussi, à terme, sur les décisions de ces exécutifs qui rebutent tant le NPA !
Aubry pourra remercier Besancenot : elle n’aura peut-être même pas à s’embarrasser avec ce genre de considérations.
Gérald Andrieu.
Source : marianne2.fr
Joël, tu vas sur le site du PG et tu vas à la rubrique "nous rejoindre" et tu peux adhérer en ligne.
Sinon, cherche sur google s'il y a un site PG de ton département
@ 283
Je vous présente un extrait de que Marianne a publié:
Besancenot, l'idiot utile de l'aubrysme ?
Le Front de gauche élargi au NPA n’est pas encore totalement mort, chacun attendant le vote des militants anticapitalistes sur la stratégie de leur direction à partir du 30 novembre. Mais il faut bien le reconnaître, ce Front de gauche-là a déjà un pied dans la tombe. Et s’il devait se transformer en un grand corps froid, le PS pourrait remercier Olivier Besancenot. On le connaissait déjà dans son rôle d’idiot utile du Sarkozysme, il faudra peut-être désormais faire avec un Olivier Besancenot, idiot utile de l’aubrysme !
Qu'en pensez-vous, amis du blog ?
Est-ce un facteur d'utilité pour Aubry...ou pour DSK ?
Méditons, au lieu de nous engueuler. Merci à 4 août (383)
Actualités afghanes.
Mourir pour le grand capital international qui veut retrouver la domination mondiale
par le biais des USA.
Hier, un GI tué en pays afghan.
@Jennifer, oui j'ai compris la différence entre cumul et limitation de mandats ; c'est moi qui ait entretenu la confusion, car j'ai écrit trop vite, je voulais aborder pèle mèle les problèmes de démocratie, mandats et cumuls, en évoquant un autre point pour élargir le débat : la limitation de mandats.
Je voulais rappeler l'exemple vénézuelien de possibilité de révocation automatique par le peuple à mi-mandat, au suffrage universel direct. Pour moi la clé c'est bien la démocratie participative : @claude qui me reproche le caractère fallacieux du cumul des indemnités, ce n'est en fait pas "mon" opinion, mais celle de Guillon dans l'article de LGS dont j'ai laissé le lien pour élargir le débat, car il a rajouté une problématique en plus. Le concept de démocratisation directe pourrait s'appliquer sur la question du cumul des indemnités. Claude a raison de rappeler un cas d'élu qui a la rigueur de ne pas "profiter de sa position", mais elle me semble être de sa propre initiative et de son honnêteté. On ne peut pas s'attendre à ce qu'"ils" soient honnêtes comme ça, même si les indemnités sont versées au parti et non à l'élu. La démocratie directe (comprise au sens élargie aux électeurs et pas seulement aux militants du parti) pourrait agir sur un point comme celui-ci.
PS : Sinon, j'ai fait une erreur je voulais parler de mon post 121 et non 131.
Je remercie le modo d'avoir pris en compte mes demandes de mon post 252 : en fait je ne voulais pas suggérer l'ordre de remettre "comme avant", je voulais rappeler les forces du "comme avant", mais demander d'améliorer pour la fluidité. Je m'aperçois qu'on n'a pas de bouton "Bas de page" alors qu'on en a un "Haut de page" en bas à droite quand on commente ; comme les commentaires peuvent parfois être longs et nombreux, les habitués qui savent qu'il faut aller en bas pour voir les nouvelles réponses, doivent utiliser le curseur. Je propose un bouton "Bas de page" comme le "Haut de page" pour fluidifier la lecture. Sinon, on n'a toujours pas les possibilités de mettre en gras, italique, changer la police de caractère, etc qui seraient bien utiles pour aérer notre texte alors qu'on les avait avant, durant la courte période d'essais de nouvelles fonctionnalités. Mais je crois comprendre que vous faites des tests pour que ça vienne... Merci pour cela
En Pays de la Loire, les fédérations du PCF gravement divisées ! c'est un article d'Ouest-France d'aujourd'hui qui nous informe du risque d'éclatement du PCF sur le plan régional:
- la conférence régionale a voté par 63 voix contre 55 le principe d'une liste autonome au premier tour
- les responsables de la fédération de Loire Atlantique (la plus importante) sont en désaccord avec ce vote et semblent préparer leur participation dès le premier tour à la liste sortante de gauche plurielle menée par le PS..
Les militants communistes se prononceront à partir du 19 novembre.
En juin, la liste du FdG n'a rassemblée que 4 % aux européennes. Le bilan de l'exécutif régional Ps-Pc -Verts est plutôt bien apprécié, surtout dans le contexte d'une droite locale agressive comprenant De Villiers, le CNI de Bourdouleix, maire ultra-réactionnaire de Cholet etc...
Les socialistes surfent sur cet "au secours la droite revient ! ", ce qui n'est pas faux du tout localement. L'attitude du NPA sur les exécutifs passe plutôt mal, d'autant plus qu'il est particulièrement faible en termes de militants.
Bon, attendons à un appel massif au vote utile dès le premier tour avec encore plus de force si certains secteurs du PCF rejoignent la liste de gauche.
Personnellement, je n'ai pas envie d'un attelage De Villiers-Bourdouleix-Béchu aux manettes de la région avec toutes les conséquences désastreuses possibles dans la vie quotidienne
Je n'ai pas la carte du NPA, ni du PC, ni du FG.
Vu de l'extérieur, je vous donne simplement mon avis :
ne faites pas au niveau régional l'erreur suicidaire que les NONistes ont faite au niveau national.
Concrètement :
ne gouvernez pas les régions avec les OUIstes, comme vous avez gouverné la France avec les OUIstes.
C'est suicidaire.
C'est à cause de ça que les classes populaires et les classes moyennes ont été voir ailleurs.
Au niveau régional, comme au niveau national, les NONistes ne doivent pas gouverner avec les OUIstes, sinon c'est la droitisation assurée (exemple : la pèriode 1997-2002).
Bon, maintenant, je ne suis pas encarté. Je ne suis qu'un NONiste de base.
@jennifer (397):
oui mais non en même temps... L'exemple que tu cites est significatif en soi : on peut être minoritaire au sein d'un groupe et continuer à y défendre ses idées. D'autre part, sauf erreur de ma part, le code électoral n'a inscrit nulle part la "discipline de groupe" et l'obligation de voter pour alors qu'on est contre (et vice versa).
Le point important que tu soulignes, comme Annie un peu plus haut : au final, c'est les électeurs qui doivent décider et sanctionner ou non un élu sur son bilan et sa capacité à défendre leurs choix. La seule question qui devrait se poser est celle de savoir si les choix de la majorité des électeurs, à un moment ou un autre, sont justifiés... Et là, dur dur : la bataille des idées (surtout lorsque ce sont des idées reçues) est loin d'être gagnée d'avance, quand bien même on est persuadé d'avoir raison.
Je ne prendrais qu'un exemple, parce que très polémique et un gros point de clivage entre organisations : le nucléaire => mon opinion est qu'il y a un lobbie pour l'imposer et que non, le nucléaire n'est pas et ne sera jamais une énergie "renouvelable" comme j'ai pu entendre certains le prétendre, pas plus qu'il serait "écologique" ou respectueux de l'environnement. Et, si l'énergie nucléaire représente aujourd'hui aux alentours de 80% de la production d'énergie, il ne pèse de 8% de la consommation... Les centrales sont polluantes et pour la plupart d'entres elles obsolètes : au lieu de les réparer pour les faire durer 10 ans de plus (le temps d'en construire des nouvelles - c'est ce qu'EDF, Areva et le gouvernement sont en train de faire), on devrait les démanteler.
Où est le problème alors ? Ben justement, il est que cela représente 80% de la production et qu'aujourd'hui se priver du nucléaire rendrait nécessaire d'importer encore plus d'énergie : on le fait déjà, mais on a pu le voir les hivers des dernières années, le problème n'est pas uniquement français. Dire que l'énergie solaire ou les éoliennes (ou toute autre énergie propre - j'exclue les agro-carburants des énergies propres) peuvent sans problème le remplacer est une fumisterie - au moins à court terme. La réalité technique indépassable actuellement est qu'on ne sait pas stocker l'énergie : il y a des pics de consommation et on peut certainement les diminuer voire en résorber certains grâce au solaire ou aux éoliennes mais il est totalement utopique de croire qu'on pourrait utiliser le solaire uniquement, par exemple : je viens de lire un article qui dit que l'énergie solaire, auniveau mondial, équivaut à 10 000 fois la consommation humaine annuelle. Certes ! Mais les pays qui bénéficient le plus du soleil et donc à même d'en tirer profit sont paradoxalement parmi les moins développés (et donc ceux qui utilisent le moins d'électricité). Et nous, pauvres européens qui avons très peu de soleil en hiver, on fait quoi ? On arrête de consommer de l'électricité en hiver ? C'est en partie faisable par l'isolation, en recourant moins à l'électricité pour se chauffer (en gardant à l'esprit que le gaz ou le fuel sont aussi très polluants) mais il y aura toujours un besoin résiduel qu'on ne pourra pas compenser par ce biais (quand je dis résiduel, je suis très, mais alors très très optimiste).
Perso, j'ai pas la solution clé en main et je ne crois pas que qui que ce soit l'ai... Et encore moins à court terme. Or, entre les centrales nucléaires en fin de vie et les changements climatiques, le temps est ce qui nous manque cruellement.
@ Claude
"Perso, j’ai pas la solution clé en main et je ne crois pas que qui que ce soit l’ai…"
Essai ici:
http://www.soultz.net/fr/technologie/
@403: Ah ! Marianne, dont le fondateur JFK est au Modem et OpinionWay, le sondeur préféré du figaro et de l'Elysée... Au passage, les seuls à faire des sondages sur internet (avec des points cadeaux ou bons d'achats aux gentils sondés qui acceptent de répondre) - je ne serais pas étonné qu'ils soient les responsables des sondages hilarants d'Orange. Pour ceux qui ne connaissent pas, lire la saga opiniongate sur http://observatoire-des-sondages.org/
Des listes autonomes du Fdg au 1er tour qui fusionneront ensuite avec le PS et Europe-Ecologie pour constituer des majorités de gestion à dominante centre gauche,mais où est la construction d’une alternative ?
Le PG a fait un gros pas en arrière! Au début, il était pour participer aux éxécutifs si les conditions le permettaient, et maintenant il est pour la participation aux éxécutifs avec le PS sans aucune condition.
La messe est dite, le PG est rentré dans le rang: il a choisi la gauche plurielle au détriment de la gauche radicale.
L'unité est impossible, aussi bien avec le NPA qu'avec une frange importante de la gauche non libérale.
J'espère que le NPA réussira malgré tout à rassembler toutes les voix de ceux qui ne veulent plus de cette gauche plurielle sous domination du PS.
En l'état actuel des débats, le Front de gauche se présente comme le supplétif du PS. Aucune voix de gauche peut décemment se reporter sur ce refus de constituer une vraie alternative de gauche!
Tu déconnes, Stack, il n'est pas question d'aller dans les exécutifs sans accords préalables, ou alors j'ai raté un épisode. On ne peut pas être dans un exécutif, pieds et poings liés, sans avoir un programme minimum avec les sociaux libéraux. Sinon, on fait juste une alliance de second tour pour battre la droite et basta... On reste libre de nos votes...
D'ailleurs, pour moi, même participant à un exécutif on peut s'abstenir, voire voter contre si les soces déconnent trop. Je ne me vois pas voter des subventions aux écoles de curés ou à une entreprise privée merdique sans conditions...
@Annie (407) : Ce n'est pas toi que je visais en parlant d'argument fallacieux. J'avais bien perçu que tu te faisais l'écho d'une opinion que beaucoup de gens ont : l'histoire de la "pensée unique" où l'important n'est pas d'avoir tort ou raison mais de répéter la même chose ad nauseam... le matraquage publicitaire appliqué à la politique. au passage, un article de slate qui rejoint un peu cette idée :
http://www.slate.fr/story/12743/methode-sarkozy-fonctionne-plus
Sur la démocratie directe, j'en suis partisan depuis... pfiou au moins 1988 (j'avais écrit une réponse à un papier de l'événement du jeudi sur ce sujet - avec réponse de JFK soi-même qui bien sur dénigrait l'idée même que cela puisse exister un jour : "utopie" qu'il disait ;)
Cependant, en prenant de l'âge, sans rejeter l'idée en soi, je pense qu'il faut faire très attention et ne pas tomber dans le piège inverse qui serait une forme de "dicature de la majorité" pas forcément bien informée... Qui aurait cru à la présence du FN au second tour en 2002 ? Selon les sondages il était à la rue pourtant !
à Pulchérie D (11 novembre 2009 à 11 h 05 min)
J'assimilais Marianne à un rouleau de pq.
Après méditation j'ai changé d'avis :
le pq est utile, lui.
Vous êtes durs avec Marianne. Ca n'a jamais été un journal de gauche, alors qu'il n'aime pas la gauche de l
1997-2002 : les NONistes participent au gouvernement Jospin.
1- Ministre de l'Équipement, des Transports et du Logement : Jean-Claude Gayssot (PCF)
2- Ministre de la Jeunesse et des Sports : Marie-George Buffet (PCF)
3- Secrétaire d’État au Tourisme (Équipement, Transports et Logement) : Michelle Demessine (PCF) jusqu'au 23 octobre 2001, puis Jacques Brunhes (PCF)
4- Secrétaire d’État au Patrimoine et à la Décentralisation culturelle (Culture et Communication) : Michel Duffour (PCF) à partir du 27 mars 2000
5- Ministre délégué à l’Enseignement professionnel (Éducation nationale) : Jean-Luc Mélenchon (PS) à partir du 27 mars 2000
Conséquence : en participant à une alliance avec les OUIstes, les NONistes sont entraînés dans la droitisation, dans la libéralisation, dans les privatisations, etc.
1997-2002 : le gouvernement Jospin est le gouvernement qui a le plus privatisé de l'histoire de France.
L'ensemble des privatisations sur la période 1997-2002 aurait rapporté 210 milliards de Francs en 5 ans.
• Air France, 1999, ouverture du capital.
• Autoroutes du sud de la France (privatisation partielle)
• Mars 2002 : mise en bourse de 49 % du capital, recette : 1,8 milliard d'euros.
• Crédit lyonnais, 12 mars 1999 (décret)
• France Télécom, 1997, ouverture du capital, 42 milliards de FF.
• Octobre 1997 : mise en bourse de 21 % du capital
• Novembre 1998 : mise en bourse de 13 % du capital
• Eramet, 1999.
• GAN, 1998.
• Thomson Multimédia
• 1998, ouverture du capital.
• 2000, suite.
• CIC, 1998.
• CNP, 1998.
• Aérospatiale (EADS), 2000, ouverture du capital.
Conséquence électorale : en avril 2002, les classes populaires et les classes moyennes vont voir ailleurs, Lionel Jospin est éliminé dès le 1er tour de l'élection présidentielle, la droite revient au pouvoir en mai 2002.
... la gauche de la gauche, ça na rien d'étonnant. Ils ont quand même une qualité, c'est qu'ils tapent sur tout le monde, y compris le Modem cher à JFK. Même si certaines prises de positions ne nous plaisent pas (je comprends les copains du NPA) c'est quand même moins pourri que nouvellos, le point ou xpress
@Claude, en post 392 (aaaaaaaaah, comme j'aime retrouver la numérotation chronologique !), tu suggères une très bonne piste, sur laquelle nos militants de l'autre gauche quelle que soit notre couleur locale n‘abordent pas forcément : le non dit, le tabou médiatique absolu qu'est... la possibilité de SORTIR DE L'UNION EUROPEENNE. Claude dit que la clé du problème est Bruxelles, et il a RAISON.
Durant la campagne européenne de FG, je n'ai pas osé trop intervenir sur ce blog, car j'ai senti que la campagne avait quand même un aspect "conformiste" : elle parle d'une "autre" Europe, comme si la construction européenne allait de soit (donc ne remet pas "l'évidence" en cause). Je dis que je me suis bridée en public à ce moment, car je ne voulais pas en rajouter avec ce tabou face à une campagne hargneuse et déjà si dure, parce qu'au fonds, je savais que l'abstention serait massive et que l'idée de front que j’approuvais à 200 % était hyper fragile. Plusieurs fois, j'ai senti Jean-Luc Mélenchon "timoré" sur THE tabou dont je parle ; je me rappelle plus quand, il a prononcé une phrase magique "je suis déçu par le FEDERALISME EUROPEEN" et comme je l'observe beaucoup en essayant d'être objective, je me suis dit : "Aaaaaaaaaaah, EN-FIN il aborde à demi-mots THE tabou : le problème de fonds EST le concept de fédéralisme européen, donc l'Union Européenne, donc... la possibilité de sortir de l'Union". Comme Jean-Luc Mélenchon est habile, il n'a pas approfondit la chose, mais nous militants de l'autre gauche devront tôt ou tard mettre sur la table THE tabou, et en public : et si la possibilité de sortir de l'union n'était pas la clé de tout ? Et si on arrivait à démontrer que sortir de l'union c'est récupérer sa souveraineté nationale, sa souveraineté MONETAIRE, et tant de choses, et que souveraineté populaire = démocratie directe ? Les grands changements sudaméricains que Jean-Luc Mélenchon loue avec tant de panache viennent principalement du fait que ces populations gagnent des points dans la reconquête de leur souveraineté populaire. Et pourquoi, si en démocratie on accepte le principe qu'on peut débattre de tout, du moment qu'on argumente, on ne met pas cash THE tabou sur la table pour en discuter enfin ? Que la "fatalité" dont parle claude, la "fin de l'Histoire" soit-disant-évidente dont parlent Fukuyama and Co, ne sont que des constructions propagandistes ? Pourquoi laisser le débat ouvert sur l'idée de sortir de l'Union Européenne verrouillé car on a peur des méRdias, qui n'hésiteront pas à nous sauter dessus en nous accusant d'être d'extrême droite racialiste, autarcique, et j'en passe ? Pourquoi leur laisser à eux l'exclusivité de ce débat ? Si Jean-Luc Mélenchon parle à mots plus ouverts de VIème république et de constituante, pourquoi ne pas engouffrer dans cette perspective THE tabou en referendum populaire ?
Ce ne sont que des idées éparses jetées comme ça, mais yen a marre de se retenir sur THE tabou : faut en parler avec les gens, faut ouvrir les débats, parce que l'abstention massive aux européennes est quand même un signal d'alarme et LA énième preuve du désamour des gens du rêve européen (désamour qui n'est pas du à un quelconque racisme-racialiste-et-autarcique, mais parce que la construction européenne nous est imposée comme une obligation et qu'elle est anti-démocratique : nous n'avons AUCUN recours contre la Commission Occulte de Bruxelles qui décide de tout, comme l'a rappelé claude).
J'ai souvent été étonnée de la médiocrité rhétorique des journaleux devant Jean-Luc Mélenchon en campagne quand il avance les exemples de 1/ Die Linke (idée de parti creuset), et 2/ les constituantes sudaméricaines (reconquête de la souveraineté populaire) pour parler du PG et du FG, et qu'aucun (à ma connaissance) ne lui ait sorti LA réplique-qui-tue, ne serait-ce que pour le déstabiliser : "Donc vous voulez copier quoi, ce ne sont pas VOS idées, mais vous avez identifié des trucs à la mode ailleurs (Allemagne et Amérique du Sud) dont les méRdias que-vous-critiquez-tout-le-temps-et-que-je-représente-dignement ne parlent pas assez, et vous voulez l'importer ici, me troooooooompe-je ?" (pas dit de cette façon bien sûre, mais vous saisissez l'idée). J'ai confiance en Jean-Luc Mélenchon pour se défendre, mais il y a des différences : Les gens de l'Alba ont comme ambition de reconquérir leurs biens d'intérêt général auparavant captés par les Kollabos du Grand Frère du Nord adeptes de la doctrine Monroe, tout en coopérant dans l'Alba (une forme d'union) ; Die Linke est différent car ceux qu'on nomme les communistes allemands ne sont pas comparables aux communistes français, tout simplement parce que les communismes de ces 2 pays ont des histoires et des reférents totalement différents. J'en conclue qu'un message comme : l'autre gauche s'unit (comme DL en Allemagne) tout en mettant sur la table THE tabou, propose la perspective de se DÉSUNIR des autres européen (ce qui est différent de l'Alba, où ils s'unissent) car elle a saisi que le fédéralisme européen est notre MALADIE COMMUNE à nous les européens (donc elle est paradoxalement solidaire avec les autres européens, comme l'Alba promeut la solidarité entre sudaméricains).
Franchement, plus j'y pense, plus je me dis qu'il faut divorcer avec consentement entre européens. Je conçois parfaitement que des gens même de l'autre gauche, et même souverainistes et euroépeïstes puissent ne pas être d'accord, mais la persistance de THE tabou est chiantissime à la longue : on ne veut pas voir le problème à la racine, et en parler calmement. J'aime pas les tabous !
@ kiosk
Réponses:
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2009/10/apres-la-panne/
@ BA
Salut, je te charge d'une mission: combien auraient rapporté ces boites à l'état si elles étaient restées publiques...
Au boulot !
à 4 Août
Le Jérome de Kiosk c'est Véritas !
Oui t'as remarqué aussi...
@4 Août 411:
C'est vrai que la géothermie est peu évoquée mais as-tu réfléchi à ce que l'article sous-tend ?
"40 km de profondeur sous notre continent les températures atteignent 1000°C. Nous vivons donc sur un stock d'énergie pratiquement infini."
questions bêtes du béotien que je suis : comment on creuse à 40 km de profondeur ? Quels outils de forage résistent à une température de 1000° ?
Et, une petite dernière (pour la route ?) : comment on l'extrait la "roche fondue" (la lave) ? On attend gentiment le réveil des volcans d'auvergne ?
425: je précise, ce n'est pas du tout agressif, comprends-le bien... Simplement, je ne crois pas qu'on ait la technologie nécessaire avant un petit moment pour que ça devienne possible.
Note sur les 40 kms : on doit pouvoir creuser bien moins profond en obtenant un rapport énergie produite/coût raisonnable... C'est ce qu'on fait pour la géothermie "classique" avec les sources d'eau chaude, mais il faut savoir qu'on pompe l'eau chaude en réinjectant de l'eau froide, plus ou moins en cuircuit fermé. Mais, avec une épaisseur moyenne de la croute terreste de plus ou moins 3kms, on est déjà très au-delà de ce qu'on sait faire (pour les forages pétroliers les plus profonds notamment).
Au rythme et avec la direction que prennent les évènements, il ne va pas y avoir beaucoup de souci à se faire à propos des exécutifs régionaux....il n'y aura ni élus FdG ni élus NPA en nombre suffisant pour peser sur quoi que ce soit !
Le seuil d'élimination est à 5 %, il n'est pas possible de se maintenir à moins de 10 % et les "fusions" sont seulement possibles (mais pas certaines !) à partir de 5%.
@ Lionel PG 44
"Tu déconnes, Stack, il n’est pas question d’aller dans les exécutifs sans accords préalables, ou alors j’ai raté un épisode".
Oui tu as raté un épisode. Voici ce qu'a déclaré Coquerel, au nom du PG, hier soir :
« On ne peut pas accepter l’idée de ne pas aller dès le départ dans des majorités avec le PS et Europe-Ecologie », a renchérit Eric Coquerel, secrétaire national du Parti de gauche qui ne veut « pas de réunion sur la base de l’amendement du NPA » (source AFP).
J'espère que tous les optimistes béats, les idolâtre du gourou du PG vont enfin admettre que nous étions un certain nombre à avoir raison. Il faut regarder les choses en face, ce qui était à moitié caché hier ("non, on ne se ralliera pas au PS à n'importe quelles conditions") apparait aujourd'hui au grand jour. Il s'agit bien de servir de supplétifs au PS au 2ème tour. C'était bien la peine que Mélenchon se carapate du PS.
Ce que je ne comprends pas, puisqu'il s'agit de se rallier automatiquement au PS, c'est pourquoi ne pas s'allier avec lui dès le 1er tour ?
@ 381 VERGNES
"Les militants PC sont amenés à se prononcer sur FdG (pc/pg/gu) ou 1er tour avec le PS.
Les militants NPA vont se prononcer début décembre sur quel type d’accord.
Et les militants PG, quand auront-ils la parole ?"
Ailleurs je ne sais pas, mais dans la région centre, après une réunion de délégués départementaux le 24 octobre, les comités locaux ont pu se prononcer une première fois. Leur vote, à la lumière de l'évolution depuis lors, sera exposé en réunion régionale à nouveau le 14 novembre, de nouvelles propositions seront faites et soumises à nouveau en local …
Voyez, tout ceci pour montrer le travail des adhérents, partisans, militants dans une formation qui tente de faire un travail démocratique.
On est loin de la fureur médiatique et des y-a-k-a fau-qu'on (ou cons) qui émergent comme des éructations vélléitaires ça et là.
Retroussons nos manches et allons-y camarades PC, NPA, PG pour enfin constituer ce front de gauche élargi à Gauche, remettons le socialisme à l'honneur autour de nous au quotidien et souhaitons que les directions de nos partis respectifs sentent bien comme l'avait dit Lafontaine que la base n'acceptera plus de "compromis pourris".
Pour moi cela veut dire partir ensemble pour donner plus d'écho à ces idées que nous avons en commun, faire tout pour battre la droite, mais refuser de valider quoique ce soit qui ressemble à un simple aménagement du système capitaliste.
Le PG est jeune, ne lui enlevons pas cette fraîcheur, beaucoup de ses militants, bien plus vieux que lui ! savent que la trahison des idées est un des éléments qui a écarté de la vie politique, syndicale, associative et finalement, des urnes, bon nombre de citoyens.
@claude post 415 : oui tu fais bien de pointer cette possibilité de pente glissante avec l'expression "dictature de la majorité" : il faudrait allier socialisation des moyens de production, éducation, recours facilité pour révocation, démocratisation du "latifundo des ondes" comme le disent si finement nos camarades sudaméricains, etc. C'est tout un ensemble.
@ Claude
Pour l'instant, c'est 5000m/200°C.
Ce PDF répond à toutes tes questions:
http://www.soultz.net/fr/rapports/Resume_geothermie_Soultz.pdf
@ Annie (420) :
Puisque tu parles de poser le problème de la sortie de l'Europe sur la table, as-tu lu les articles de Jacques Sapir sur ce sujet ? Une de ses dernières sorties commentée ici :
http://www.solidariteetprogres.org/article5937.html
Et l'article original :
http://www.marianne2.fr/Dette-Benoit-Hamon-n-a-rien-compris!_a182319.html
Il a écrit pusieurs articles où il développe l'idée que ce soit dans Alternatives économiques ou le site d'ATTAC (dont il est l'un des membres). Il rappelle que De Gaulle a pratiqué la politique de la chaise vide à plusieurs reprises pour imposer la discussion sur les sujets qui fachent (l'OTAN par exemple) et n'a pas hésité à menacer de sortir de l'Europe. Dommage que De Gaulle ait été de droite (encore qu'à lire ses mémoires, il n'était ni de gauche ni de droite)... Il est l'auteur du coup d'Etat permanent qu'on appelle la Vème République mais, il a eu quelques bonnes idées.
@ tous
Veuillez m’excuser par avance de la longueur de ce post. J’ai tout fait pour le découper en morceaux de taille raisonnable et le rendre ainsi lisible.
PETITE ANALYSE DU RAPPORT DE FORCES EN PRÉSENCE (qui n'engage que moi, rangez vos couteaux…)
NOTE PRÉLIMINAIRE
J’ai écouté Mélenchon sur France Info, ce matin, et j’invite tout le monde à le faire, notamment parce qu’il était à la réunion d’hier soir. Ce qu’il en dit me confirme que les propos de Coquerel relatés par l’AFP sont partiels.
Dans la dépêche, on peut avoir l’impression que, tout d’un coup, le PG aurait retourné sa veste et souhaiterait aller sans conditions dans les exécutifs avec le PS et/ou les Verts. C’est tout à fait faux ! La triple condition contenus-rapport de forces-campagne demeure plus que jamais d’actualité et les communistes sont d’accord avec ça. Ils l’ont même fait voter.
Le NPA fait donc semblant de ne pas comprendre la teneur de ce qui est dit dans la proposition unitaire du FdG et les médias sautent sur l’occasion pour enterrer dès maintenant la possible union de toute la gauche de transformation, trop heureux de pouvoir danser sur son cadavre encore chaud. Rappelons tout de même que la bête bouge encore… et peut se relever !
Le seul et unique problème que nous avons n’est pas un problème d’ordre programmatique, mais bel et bien un problème de troisième tour ! Allons-nous, oui ou non, tenter de faire appliquer notre programme si nous sommes élus dans les conseils régionaux ? Considérons-nous que notre candidature n’a qu’une valeur de témoignage et que nous ne pouvons faire le poids face aux socio-libéraux ? Ou tentons-nous envers et contre tout de leur imposer un rapport de forces qui leur imposera nos contenus programmatiques et leur fera renoncer à cette désastreuse et lamentable alliance contre-nature avec le Modem ?
DU CARACTÈRE USANT DU PCF
• Le PCF est odieux avec le NPA, faisant tout pour, par des déclarations provocatrices et insultantes, le pousser vers la sortie. C’est une belle bande d’abrutis qui n’a toujours pas compris que, sans cette unité large de la gauche de transformation, le PCF va droit dans le mur… et dans la tombe !
Ces inimitiés ancestrales n’ont aucune valeur politique, sont même au-delà du risible, elles sont dangereuses. Dès lors, la question est : allons-nous continuer à jouer à ce jeu de cons encore longtemps ou allons-nous nous occuper du travail qu’il y a à accomplir, maintenant ? Ça commence à urger grave…
DES AMBIGUÏTÉS DU NPA
• Le NPA n’a rien à envier au PCF, en refusant la formulation du FdG concernant la participation conditionnée (triplement conditionnée : contenu, rapport de forces, campagne !) aux exécutifs, et en amendant la proposition unitaire de telle sorte que la formule soit suffisamment ambiguë pour braquer le PCF. Rappelons-la rapidement : la participation aux exécutifs « ne sera pas possible dans le cadre d'exécutifs qui seraient dominés par le PS et/ou Europe-Ecologie qui mènent des politiques d'adaptation au libéralisme ».
— D’un côté, on peut la comprendre comme un refus catégorique de participer à des exécutifs si la gauche de transformation n’y est pas majoritaire — ce qui est loin d’être probable (surtout au vu de toutes ces tergiversations des uns et des autres) —, puisque, quoi qu’il arrive, le PS et les Verts vont FORCÉMENT faire une politique sociale-libérale.
— De l’autre, on peut l’interpréter comme une formulation différente (mais pourquoi, en ce cas ?) de la participation conditionnée aux exécutifs avec le PS ou les Verts, c’est-à-dire, en gros : « nous refusons de participer aux exécutifs avec le PS ou les Verts SI, ET SEULEMENT SI, ceux-ci mènent une politique sociale-libérale » — ce qui est la position du FdG : pas question d'entrer dans des exécutifs avec eux s'ils n'ont pas un projet de transformation sociale et non pas simplement d'accompagnement ou même pire de libéralisation à tout crin.
Encore une fois, la question du rapport de forces est déterminante, car c’est elle qui fera que nous pourrons imposer des contenus au PS ou aux Verts, même si nous ne sommes pas majoritaires. C’est toute la magie d’un rapport de forces. De plus, nous l’avons assez répété, si le rapport de forces, et donc les contenus, n’y sont pas, nous n’y allons pas. Mais, pour imposer un rapport de forces, il faut donc compter sur le déroulement de la campagne (troisième condition). La gauche de transformation n’est forcément pas dans le même état pour mener la bataille du troisième tour, si elle a mené campagne en ordre dispersé ou rassemblée et puissante.
Rappelons qu’en l’état le PG lui-même ne peut donc pas accepter la formulation du NPA tant elle ouvre la porte à toutes les possibilités.
DE QUELQUES ESPOIRS À L'HORIZON
• Le NPA disait que c’était la réunion de la dernière chance, tout comme le PCF. Résultat : il y a quand même de prévu « une nouvelle réunion de travail » vendredi ou lundi (AFP). Je pense, en gros, que le NPA a testé le rapport de forces au sein de l'autre gauche, en essayant de voir ce qui passait et ce qui ne passait pas. C’est encore une fois un jeu de con entre le PCF et le NPA pour voir qui, des deux, a les plus grosses et qui se sera plié devant l’autre. Je ne peux ici que m’égosiller à nouveau en espérant que tout le monde va passer au stade adulte pendant la nuit.
Pour le dire clairement, je suis persuadé que, si la direction NPA actuelle avait pu claquer la porte, elle l’aurait déjà fait, et avec plaisir, en hurlant « Sus aux stals ! ». Si elle n’a pas pu le faire à la réunion d’hier soir, j’y vois justement un signe plutôt encourageant pour l’avenir : c’est que sa base n’est pas prête à cautionner à nouveau une stratégie solitaire.
ATTENTION : qu’on ne me dise pas que je tape gratuitement sur le NPA ! C’est exactement ce que je disais sur la direction PCF il y a quelques semaines, lorsqu’elle était tentée par une alliance avec le PS dès le premier tour, alors que sa base était majoritairement (de façon écrasante) pour le Front de Gauche.
En gros, d’un côté (une certaine frange de la direction NPA), il y a une tentation gauchiste, c’est-à-dire activiste, solitaire, exclusive et à courte vue, donc vouée à l’échec ; de l’autre (une certaine frange de la direction PCF), il y a une tentation sociale-démocrate, c’est-à-dire électoraliste, gestionnaire, compromissive et à courte vue, donc vouée également à l’échec. Je dois bien avouer que la tentation stalinienne (autoritariste, identitaire, bureaucratique, sans vue du tout, échec incarné) est assez bien répartie au sein des deux directions ;-). L'idée est d'arriver à faire triompher la position réellement révolutionnaire, soit celle qui s'imposera au Capital par la souveraineté populaire et la légitimité des urnes. Pour ce faire, il FAUT l'union la plus large possible de la gauche de transformation, dans sa diversité certes, mais aussi dans la solidité adamantine de son alliance.
À TOUS NOS CAMARADES DU NPA
• Nous nous retrouvons donc dans la même situation qu’avec le PCF, il y a quelques semaines à peine. Les militants vont se prononcer sur le choix stratégique de leur parti. C’est pourquoi il faut qu’ils puissent se prononcer avec tous les éléments en main.
— Première contre-vérité : l’argument consistant à répéter à qui mieux-mieux que ces “ salopards de stals ” ne veulent de toute façon pas du NPA, puisqu’ils ont voter pour des listes FdG, qui ne regroupent de toute façon QUE le PCF, le PG et la GU, relève au mieux de l’incompréhension crasse, au pire de la calomnie éhontée. Le fameux "FdG élargi" appelé de nos vœux comprend de façon évidente le NPA — ainsi que la FASE et les Alternatifs, et même d’autres. Nous l’appelons ainsi faute de mieux, puisque nous ne connaissons pas encore le nom que nous donnerons à cette unité la plus large possible de la gauche DE TRANSFORMATION (si on y parvient !). Il ne s’agit donc pas de demander au NPA de rentrer dans « notre » parti, puisque le FdG n’est pas un parti, ne le sera jamais (ou alors dans une autre séquence historique, lointaine) et est, comme son nom l’indique, un front, donc une association de partis différents, qui veulent rester différents, mais qui agissent en bonne intelligence en vue de la même chose : la transformation économique et sociale de la société par la sortie et le dépassement du capitalisme.
L’idée de Front de Gauche élargi voulait donc simplement dire : continuer à constituer à faire un front le plus large possible de la gauche de transformation. Si le NPA ne veut pas rentrer dans le FdG tel qu’il est, parce qu’il ne veut pas être avec les communistes (ça, on l’aura compris à la longue), eh bien, on inventera un autre nom, pour ce front plus large qui rassemblera le FdG + le NPA + les Alternatifs + la FASE + … Ça n’a l’air de rien, mais cette précision me semblait importante.
— On a tendance à l’oublier à force de tortillages sur place, mais cette période est une charnière historique. Si on manque le virage, on se prend le platane (ou plutôt le sequoia !). Camarades du NPA, le choix que vous allez faire va déterminer l’avenir, non seulement à court terme, mais même sur le plus long terme, de nos espoirs de transformation. Laissez de côté les provocations stupides et qui nous font tous honte de la direction du PCF. Oubliez les dérives sectaires de certains de vos dirigeants et venez nous aider à accomplir ce que nous avons le devoir de parvenir à faire. Lisez les textes et rien que les textes ! Ne vous faites pas intoxiquer par les médias qui ne rêvent que d’une chose : maintenir le statu quo et neutraliser le danger que représente la gauche de transformation pour ce système. Les textes et rien que le textes ! Ainsi, vous pourrez voter en votre âme et conscience et juger si, oui ou non, la proposition du FdG est acceptable. Elle l’est. Les trois conditions que nous posons pour participer aux exécutifs sont rigoureusement celles qui nous permettent de nous rassembler et de prendre légitimement le pouvoir, sans nous compromettre, pour commencer à montrer au Peuple quel est notre projet de transformation de la société. Ça vaut mieux que tous les tracts du monde…
— Sur la question du programme, les organisations en ont déjà discuté ! C’est encore un mensonge de dire que certains essaieraient de fuir le débat. C’est tout simplement qu’il n’y a pas vraiment de débat : nous sommes d’accord sur presque tout ! Et ce qui demeure problématique ne peut nous empêcher d’y aller ensemble. Allez donc confronter nos différents programmes et dites honnêtement si vous y voyez une différence véritable ou insurmontable.
— Ce n’est pas tous les jours qu’on peut prendre une vraie décision, qui peut avoir une importance historique. Ne gâchez pas ce moment et réfléchissez avec votre tête et votre courage, pas seulement avec vos tripes. Les entrailles peuvent avoir raison, parfois, quand elles offrent les armes de la colère à l’intelligence, car c’est ce qui s’appelle la révolte. Mais les entrailles seules, c’est le haut-le-cœur : un hoquet qui remplace l’intellect par le viscéral et s’achève dans les vomissements…
Pour terminer sur une note qui donne du cœur à l’ouvrage :
« Il faut savoir allier l’optimisme de la volonté avec le pessimisme de l’intelligence », Antonio Gramsci.
Fraternellement.
Les difficultés rencontrées par la gauche radicale sur le chemin de l'unité bute aussi sur le 1° tour, comme le rappelle cet extrait d'un article paru dans le journal électronique de Libération ce matin:
"De quoi désespérer Francis Parny, chargé des relations extérieures du PC : « Olivier Besancenot l’a dit à deux reprises au cours de la réunion : pour eux, il n’est pas question de participer à des majorités de gestion avec le PS et Europe écologie car ils portent une politique libérale. Mais nous ne pouvons pas figurer ensemble sur des listes Front de gauche si certains acceptent de prendre part aux exécutifs et d’autres pas. »
Depuis le début des rencontres unitaires, le PC s'était opposé à la constitution de listes comprenant 2 positions divergentes sur les exécutifs régionaux et Francis Parny a rappelé hier son refus.
J'étais jusqu'à présent partisan au NPA de ne pas faire de cette question: le refus de participer à des CE à majorité de centre gauche, un point de rupture avec le Fdg pour la constitution de listes indépendantes au 1° tour.
Je dois me rendre compte aujourd'hui qu'un amendement diffèrent du NPA offrant cette possibilité du choix aux autres partenaires n'aurait sans doute rien changé à la position du PCF.
Mais qu'aurait fait le PG dans ce cas (la Gauche Unitaire s'alignant trop souvent derrière PC dans les rencontres unitaires, je préfère ne pas la citer) ?
Puisque cela risque d'échouer sérieusement au niveau national avec le le Fdg, Comme le NPA, je compte beaucoup sur la constitution de listes unitaires dans certaines régions, y compris avec le PG, à défaut du Fdg (que feront les camarades du PG dans les régions où le PC s'allie dès le 1er tour avec le centre gauche ?)
Il y a aussi des idenditaires ou plutôt des gauchistes, qui craignent de voir le NPA se corrompre dans un bloc électoral. Ou de voir les élections prendre trop d'importance dans la vie du parti. Mais il ne sont pas suffisamment nombreux pour bloquer les initiatives unitaires prises pour les élections (20% sans doute)..
Guillot
Réponse à 4 Août (message 422) :
je ne sais pas combien ces boîtes auraient rapporté à l'Etat, mais je constate avec horreur que même toi, tu es atteint de la peste ultra-libérale !
C'est quand même un comble : même toi, 4 Août, tu commences à raisonner comme un ultra-libéral !
" Tu quoque, fili ! "
Je te donne mon interprétation.
La question n'est pas de savoir combien une entreprise rapporte à l'Etat.
En revanche, la question est de savoir si l'entreprise X doit être dans le secteur privé, ou alors si elle doit être dans le secteur public.
C'est ça, la question.
Concrètement :
- Entre 1997 et 2002, le gouvernement Jospin a-t-il eu raison de privatiser le Crédit lyonnais ? Je réponds non, car une banque est un service public. Une banque doit remplir une mission unique : une mission de service public. Une banque n'a pas à être rentable. Une banque n'a pas à être cotée en bourse.
- Entre 1997 et 2002, le gouvernement Jospin a-t-il eu raison de privatiser le CIC ? Je réponds non, car une banque est un service public. Une banque doit remplir une mission unique : une mission de service public. Une banque n'a pas à être rentable. Une banque n'a pas à être cotée en bourse.
Au passage, je rappelle ceci : une des premières décisions de Charles de Gaulle après la fin de la Seconde Guerre Mondiale : nationaliser la Banque de France et les grandes banques françaises (2 décembre 1945).
- Entre 1997 et 2002, le gouvernement Jospin a-t-il eu raison de privatiser partiellement ASF (Autoroutes du Sud de la France) ? Je réponds non, car une autoroute est un service public. Une autoroute doit remplir une mission unique : une mission de service public. Une autoroute n'a pas à être rentable. L'entreprise Autoroutes du Sud de la France n'a pas à être cotée en bourse.
- Entre 1997 et 2002, le gouvernement Jospin a-t-il eu raison de privatiser Aérospatiale (EADS) ? Je réponds non, car un fabricant d'armes aussi vital pour la Défense nationale est un service public. Aérospatiale (EADS) doit remplir une mission unique : une mission de service public. Aérospatiale (EADS) n'a pas à être rentable. L'entreprise Aérospatiale (EADS) n'a pas à être cotée en bourse.
@Claude post 432 : je neconnaissais pas cet article en particulier de Sapir, mais j'en avais déjà lu d'autres. Sa phrase « Mieux vaudrait ne pas avoir à le faire », dit Sapir. Mais « prévoir le plus mauvais des scenarii relève d’une politique réaliste » dans la crise financière gravissime que nous vivons, est tout de même symptomatique de THE tabou dont je parle: pourquoi commence-t-il par "Mieux vaut ne pas avoir à le faire" ? on dirait qu'il a des états d'âme à le faire. La démonstration est très cohérente, et donc il n'a pas besoin, après avoir ouvert la brêche de la sortie de l'euro (voire de l'UE), faire dans le même article comme s'il la refermait. Il nous ouvre le débat, à nous de discuter !
Par rapport à l'euro, mon idée n'était pas de trancher sur le retour au franc, mais d'évoquer la lutte pour récupérer sa SOUVERAINETE MONETAIRE, qui a été bragée par Giscard. Ainsi on peut mieux faire passer l'idée que la monnaie est un bien commun.
Tu as raison sur la stratégie de la chaise vide gaullienne, j'aime bien l'expression.
Un mot sur la Banque Occult(é)e dite BCE : les journaleux ecrivent tout le temps qu'elle est "indépendante", ce qui est un qualificatif positif. Mais en fait, comme le rappelle Sapir, elle est (pseudo)indépendante car : 1/ Il n'y a aucun contrôle démocratique sur ses décisions, 2/ elle a un caractère privé. Les gens désinformés (j'ai fait l'expérience personnelle) qui entendent des déclarations solennelles sur cette banque qualifiée d'indépendante croient souvent qu'elle est indépendante des gouvernements (ce qui est "bon", car pas "stalinien"), mais aussi des... banques privées ! Totale confusion juste à cause de l'emploi de l'adjectif "indépendante", et du ton de révérence des journaleux qui en parlent.
J'ai constaté la même chose avec cette utilisation pernicieuse du mot "indépendant" : telle ONG serait "indépendante", donc toutes ses vertueuses protestations ne seraient pas calculées, donc... vraies. D'où la réputation flatteuse dont jouit Reporters Sans Frontières par exemple. Telle organisation est "indépendante", donc tout ce qu'elle dit est vrai. C'est fascinant comment la manipulation sémantique peut prêter à confusion. A nous de faire travail de pédagogie en réaffirmant qu'indépendance affichée est souvent synonyme de conformisme, de privatisation, et de manque de démocratie.
@ Jennifer
de la part de josy courbot
Je suis élue municipale sur une liste d'union de la gauche. Depuis mon adhésion au PG j'ai voté contre les subventions aux écoles privées et me suit abstenue sur le vote du budget jugeant que ce budget entrainait une augmentation trop élevé de la taxe d'habitation- mes camarades communistes ayant fait de même!
Nous ne sommes pas liés à un exécutif, il suffit d'avoir du courage et d'exprimer publiquement son désaccord.
Lien avec la vidéo de Mélenchon sur France Info :
http://www.france-info.com/chroniques-l-invite-du-matin-2009-11-11-regionales-avec-le-npa-le-probleme-surgit-au-troisieme-tour-melanchon-367573-81-188.html
Gilbert, en ce qui me concerne il n'est pas question d'aller dans quelque exécutif que ce soit sans avoir défini un programme préalable avec les soces.
Sans un accord minimum, pas de participation. Pour moi c'est clair.
Si le PG et le PC demandaient à aller avec les soces dès le 1er tour, je retournerais à la pèche.
Maintenant, camarades, nous sommes tous dans des partis où il y a des militants, et les militants ça milite, ça gueule, ça vote. Si nos partis sont des clones du PS où les chefs donnent la ligne et où la base ferme sa gueule, c'est plus la peine, restons devant TF1.
Il me semble qu'au PC les militants vont voter dans 10 jours pour dire ce qu'ils veulent faire, faisons leur confiance. Le NPA va en faire autant début décembre, je leur fais confiance aussi. Maintenant, tu crois que les militants PG vont fermer leur gueule ? Tu te trompes, mon pote ! Il est hors de question que pour des conneries de ce genre on rate un accord historique de rassemblement de la gauche de la gauche. J'en ai plein le cul de voir le PS et ses chéfaillons faire la pluie et le beau temps (façon de parler) à "gôche".
Ce ne sont pas seulement les régionales qui sont en cause, c'est la suite dans les 4 ou 5 ans qui viennent.
J'avais 14 ans le 13 mai 68 et j'attends encore le grand soir. Alors, le grand soir faisons le dans les urnes et dans les luttes. Les unes ne vont pas sans les autres !
Sans être forcément obsédé par les présidentielles, s'il n'y a pas, non plus, de candidat unique de l'autre gauche ce sera plié, et pour longtemps encore. Je n'ai pas envie d'avoir un OB à 5%, un Jean-Luc Mélenchon à 3 ou 4% et MGB à 2,5% pour finir à appeler à faire barrage à la droite au second tour et élire Ségogo ou DSK.
J'ai plus l'age, plus envie de ces conneries.
Il faut que nous soyons incontournables... que la politique ne se fasse pas sans nous. Pour l'instant, nous n'existons pas, nous faisons seulement semblant.
L'union, bordel de m****, l'union !
Bonjour,
Je partage en très grande partie les observations et analyses de Thaumasios (433) même si je n'ai pas envie d'entrer dans le jeu de la distribution des bons et mauvais points aux uns et aux autres. L'idée que les discussions puissent échouer me met dans une colère noire.
Ami(e)s du PCF, du NPA, du PG, je vous invite tous à faire remonter par tous les moyens à nos directions nationales notre exigence impérieuse d'unité. Dans tout ce qui s'écrit ici ou là, franchement je ne vois aucun motif sérieux d'une désunion, rien qui puisse justifier de gâcher une telle occasion.
Je confirme ce que dit Thomasios
@Thaumasios en post 433, merci de ce rappel et d'incarner l'idée que je me fais du PG : être un médiateur entre les 2 fortes têtes que sont NPA et PCF.
Pffiouuuuuuuuuuuu, que ces reniflements entre 2 partis dont la masse populaire de gauche estime que leur union est évidente, nous stressent !
Merci, Bruno !
J'appelle votre attention sur mon commentaire 342, concernant une attaque de ce blog par un internaute de Marianne 2. Pour une fois que ce n'est pas le NPA qui prend, ça vaut peut-être le coup de s'y intéresser ?
Mais peut-être pas, après tout...
L'adresse à visiter :
http://www.marianne2.fr/Melenchon-peut-il-encore-casser-la-baraque_a182707.html?com#comments
@BA, post 435, ton rappel humoristique à l'ordre à 4août m'a fait sourire car ce "raisonnement de libéraux" à propos de l'idée basée sur "ce qu'auraient rapporté à l'Etat les entreprises ex-publiques", ben j'ai entendu... Jean-Luc Mélenchon lui même le faire à France Inter (ou Europe1) je sais plus, quand il basait TOUTE sa rhétorique sur l'emprunt collectif et tutti quanti sur l'idée qu'on a "APPAUVRI L'ETAT". Donc la démonstration était impeccable, mais il y avait un hic à la base : c'était l'idée d'"Etat Social Pécunièrement Riche" et "Etat Appauvri par les Riches du Privé". Jean-Luc Mélenchon se plaçait sur la rhétorique de ses contradicteurs libéraux pour faire passer ses idées, mais il faut combattre aussi cette figure rhétorique et l'éclairer, en ramenant l'idée qu'à la base, ces services SONT d'intérêt généraux, et n'ont donc pas à être privatisés. Il ne faut pas baser la richesse de "Etat Social" sur l'argent, mais sur les idées de solidarité, pour casser la propagande "d'injonction de rentabilité". Donc ton très sain rappel à l'ordre vaut aussi pour Jean-Luc Mélenchon, et toc !
Dans la bataille d'idées que nous menons tous gens de l'autre gauche, il faut une certaine rigueur sémantique : par exemple j'essaie d'utiliser le moins l'expression "domaine public", et je préfère "domaine d'intéret général", car j'ai conscience de la diabilisation médiatique des fonctionnaires et de tout le public. Pour dépolluer les cerveaux, il faut faire aussi attention aux mots.
Salut Kiosk, ton pote Jérome n'est pas dans les parages?
Marrant. Je ne savais pas que Mélenchon intervenait sous le pseudo de Thaumasios. Ah ce style adamantin inimitable des contre vérités.
@ Mazan
C'est pas le tout, mon grand, mais tu pourrais nous préciser de quelles contrevérités tu parles ?
Quant à la référence à Mélenchon, c'est me faire trop d'honneur, camarade…
@Annie (430) :
Ce que tu proposes, il fut un temps où, dans un pays lointain on appelait ça la "dictature du prolétariat" :D