11nov 09
On peut dire que je m’y traine. Aller à Bruxelles un onze novembre pour écouter les sornettes convenues sur la chute du mur de Berlin, entendre les blablas sur les attributions des marionnettes du traité de Lisbonne que sont le futur président, le haut délégué machin international et autres tartuferies de l’Europe néolibérale, tout cela m’écœure. D’autant plus et justement parce que c’est le onze novembre. Les apatrides atlantistes qui gouvernent les institutions européennes convoquent pour la deuxième fois le parlement un jour de fête nationale française. Et alors même que ces célébrations ont un sens européen extrême et même fondateur.Ce fut le cas déjà le 14 juillet, fête la révolution française de 1789 qui selon le poète allemand Goethe «ouvrit l’ère moderne». Qui peut ne pas se sentir concernés comme européen par la célébration du quatorze juillet français ? A part le Vatican et les monarchistes ? De même pour le 11 novembre. Cette date célèbre le cessez le feu et la fin de la plus grande tuerie de l’histoire humaine. Et la fin victorieuse d’un conflit contre le pangermanisme qui a valu trois guerres au continent. Les mickey de l’eurodisneyland ne doivent pas le savoir et penser que la première guerre mondiale a été un malentendu à la fin d’une réunion d’eurocrates pour fixer la taille de la cage des poules en Europe. Trois guerres contre le pangermanisme, trois guerres provoquées par les compétitions libre et non faussées entre capitalisme nationaux, des millions de morts, des millions de blessés, des milliards de destruction, la Shoa, tant de meurtres industrialisés dont la matrice est dans la guerre de 1914, c’est le sens de tout cela qui est contenu, d’une façon ou d’une autre, dans la célébration du cessez le feu du onze novembre !
Deux lieux, deux célébrations, deux significations. Nous avons fait l’Europe pour dire : plus jamais la guerre, vive la paix ! Eux la font pour dire : plus jamais le socialisme, vive le marché ! Entre le monument aux morts de ma commune en Essonne auquel je n’ai jamais manqué sauf les fois où mes fonctions m’appelaient à l’Arc de Triomphe, et le Parlement européen où la chute du mur est un prétexte de plus pour la célébration de l’idéologie du marché et de sa prétendue liberté, mon cœur et mon esprit sont parmi les nôtres, ceux qui après qu’on leur ai tué Jaurès, ont fait leur devoir de pauvres diables mourant par millions « au champ d’horreur » comme l’a chanté Jacques Brel et à qui nous devons un devoir de fidélité. Et parmi ces devoirs il est bon de se souvenir d’une part que la révolution de 1917, fut une réponse populaire pour tourner la page du système qui provoquait ces boucheries et d’autre part que si les soviétiques étaient a Berlin, c’est par ce qu’ils ont d’abord deux dizaine de millions de morts pour chasser de chez eux et du pouvoir les nazis allemands, lettons et autres qui les avaient envahi et martyrisé de sorte que notre liberté en est l’héritière avant de l’être, dans le temps, de la chute du mur.
Bonsoir Jean-Luc,
J'ajoute que concernant les commémorations du 11 novembre, l'ordre donnée par sa majesté de transformer celles-ci en "célébration de l'amitié et de la réconciliation franco-allemande" apparaît comme une tartufferie de plus (j'aime bien ce mot !).
Pour reprendre les paroles de l'excellent historien Marc Ferro : c'est comme s'il avait fallu attendre notre temps pour ce réconcilier avec les Allemands. Utiliser la date de la fin de la Première Guerre mondiale pour cela est aussi aberrant que d'utiliser la commémoration du 18 juin (1815, bataille de Waterloo, pas 1940 !) pour célébrer l'amitié et la réconciliation franco-britannique.
J'ajoute qu'au moment où, voulant manifestement poser aux côtés des couples de Gaulle-Adenauer à Reims en 63, Mitterrand-Kohl à Verdun en 84, sa majesté veut faire un grand geste avec madame Merkel devant l'Arc de Triomphe dans une vision européenne de l'évènement, le même lance le pays dans un débat sur une question identitaire strictement nationale à l'odeur frelatée.
De l'art de ne pas avoir de vision claire...
Amitiés
Franck
"Qui peut ne pas se sentir concernés comme européen par la célébration du quatorze juillet français ? A part le Vatican et les monarchistes ?"
Ben justement : "Les apatrides atlantistes qui gouvernent les institutions européennes"
On se rappelera que la constitution européenne, rejetée en 2005 par les urnes et revenue par la fenêtre d'un Congès à Versailles (tout un symbole - monarchiste) voulait inscrire dans le marbre que l'Europe était chrétienne ET libérale.
http://himmelweg.blog.lemonde.fr/files/2007/04/tranchee_14-18.1176636140.JPG
J'ai apprécié une fois de plus ce style bref et réaliste que vous savez bien manier.
Et maintenant, J-L M, il nous faut démonter l'atlantisme, qui est un carcan, un joug qui asservit cette partie de l'Europe qui se prétend unie.
Première étape : faire triompher la Gauche dans un nombre suffisant de pays de
cette europette de plus en plus grotesque, pour mener la suite à bien.
Deuxième étape : abolir l'OTAN.
Troisième étape : rapprochement avec la Russie pour réaliser une grande Union Européenne et Sociale.
A Liège, nous ne célébrons plus la fête nationale, le 21 juillet, qui pour les Wallons est devenu un jour chômé comme le dimanche.
Mais le 14 juillet est commémoré par un grand feu d'artifice organisé par la Ville.
Et toutes les joyeusetés qui s'ensuivent nous font souvenir de la signification
républicaine de cette date.
@ Pierre L
La chanson de Craonne :
http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Chanson_de_Craonne
1917 "réponse populaire", je m'interroge quand même, la révolution bolchévik n'a rien de "populaire", elle est le fait d'un petit groupe d'hommes
Je peux lire très bien les textes de Jean-Luc Mélenchon (très bien); par contre, les commentaires sont quasi-illisibles (écritures superposées) depuis la nouvelle version; suis-je le seul?
Le mois de novembre se prête particulièrement à ce genre de commémoration, si l'on veut s'en imprégner, rien de plus facile avec ce temps maussade, humide, le ciel si bas, la boue qui se colle à vos chaussures, le sourire de Sarkozy, le front qui tergiverse. Des millions de personnes sont mortes sans savoir réellement pourquoi; par respect pour les massacrés de l'absurde et pour les générations futures, il faut bâtir ensemble, tous ensemble, l'Europe sociale, l'Europe des peuples.
J'ai été surpris par la fermeture des commentaires du billet précédent... Dommage pour mon (long) commentaire qui s'est donc perdu dans les méandres de l'internet. Je le résumerai juste en disant que j'y affirmais mon accord avec les derniers commentaires : il faut positiver et faire que le rapport de force soit indiscutablement en notre faveur. Seuls, aucune composante de l'autre gauche ne peut espérer faire un score au-delà de 10% (soyons fous). Unis, on peut espérer dépasser cette barre et peser suffisamment pour devenir des acteurs du changement.
Bonjour Jean-Luc.
Pour moi ce 11 novembre est toujours important, parce qu'il a cru pouvoir proclamer "Plus jamais la guerre" : on sait ce qu'il en est advenu.
Brel chantant "mort au champ d'horreur" : voilà qui m'interpelle. Celui qui aurait dû être mon grand-père est mort au feu en 1914, dans la commune belge qui fut le lieu d'origine de la famille de Brel : celui-ci est en fait né à Bruxelles. Ma grand-mère, déjà veuve alors qu'elle n'était encore que fiancée, s'est ensuite mariée avec le jeune frère du défunt, rentré de guerre sans blessure.
Plus jamais la guerre ! Mais certains, ceux qui ne la font pas, en vivent et s'en repaissent, au contraire. Même si ce n'est parfois qu'une guerre économique, elle aussi a ses morts, ses blessés à vie, ses victimes.
C'est tous les jours que le 11 novembre devrait être rappelé, célébré, asséné à nos tortionnaires suffisants et goguenards.
Suite du fil précédent
"C’est quand même un comble : même toi, 4 Août, tu commences à raisonner comme un ultra-libéral !"
BA ma tuer... :-(
Non rassure toi BA, je ne vire pas ultra-libéral...pas de danger.
C'est juste que je ne supporte plus que le rentable soit privatisé, et que je (le contribuable) me retrouve à payer ou voir disparaitre "ce qui n'a pas vocation à être rentable".
Les boîtes que tu citais, elles étaient à nous. Maintenant, elles sont à quelques oligarques (qui au passage font tout pour en plus s'exonérer de l'impôt), et ne permettent plus de compenser le "non rentable".
Chavez a récupéré son pétrole, ce qui lui permet de financer les écoles... Chavez ultra-libéral ?
On devrait célébrer Jean Jaurès... qui fut pour le coup visionnaire.
Bonjour à tous,
@ claude,
Positiver, oui sur une seule liste et pas oublier le plus important " faire voter "
Sur, que s'il y a une seule liste, il y aura beaucoup plus que 10 % au résultat du vote pou la Gauche bien sur !.
Rosay à +
"Nous avons fait l’Europe pour dire : plus jamais la guerre, vive la paix ! Eux la font pour dire : plus jamais le socialisme, vive le marché ! " (Jean-Luc Mélenchon)
Mieux qu'un long discours, un résumé saisissant extensible à l'ensemble du "nouvel ordre mondial" post-soviétique...
Jean-Luc Mélenchon ce matin sur France Info:
http://www.france-info.com/chroniques-l-invite-du-matin-2009-11-11-regionales-avec-le-npa-le-probleme-surgit-au-troisieme-tour-melanchon-367573-81-188.html
La politique c'est l'art du compromis, tout le monde sait ça. Même dans la gauche radicale.
Il suffirait que, sur la question de la participation aux exécutifs régionaux, le PCF renonce à son "toujours" et le NPA à son "jamais" pour que l'accord soit possible.
Alors, pourquoi ni l'un ni l'autre ne sont-ils capables de bouger de leur position, de s'engager l'un et l'autre vers l'idée pourtant raisonnable et juste d'une "participation conditionnelle" avec- bien sûr ! - liberté de voter ponctuellement contre des mesures qui seraient inacceptables. (certains députés UMP le font bien à l'assemblée) ?
Vu de l'extérieur - car j'observe ça de l'extérieur, n'étant militant d'aucun parti - j'ose risquer un diagnostic : La trouille camarades, la trouille.
La trouille de perdre ses élus pour le PCF. La trouille de perdre son âme pour le NPA.
La position du PCF est pathétique. Voilà près de vingt ans qu'il est - corde au coup - accroché aux basques du PS, persuadé que s'il rompt cet attelage, il est mort. Certes le PCF n'est pas mort, puisque ses élus vivent encore et qu'il a - tout de même - quelques dizaines de milliers de militants.
Mais étranglé par cette corde, sa voix est inaudible. Juste est-il capable de murmurer l'éternel couplet du " il faut peser à gauche (ça fait longtemps qu'il ne pèse plus) et ensuite TOUT faire pour battre la droite".
Le Front de Gauche lui donnait la possibilité de dépasser cet état de de coma politique et de retrouver un peu de cet élan révolutionnaire dont nous avons tous besoin pour VRAIMENT faire reculer la droite. Encore faut-il être réellement unitaire. Encore faut-il respecter ses partenaires potentiels.
(Honte au triste sire qui a commis la phrase de "l'âne" à propos de NPA).
Encore faut-il avoir le courage de s'opposer quand c'est nécessaire et pas seulement de "co-gérer" avec le PS. Le courage d'affirmer que l'alliance républicaine avec le PS ne saurait être "inconditionnelle", quitte à y perdre, parfois, quelques "postes !"
Pourtant, en appelant à des listes autonomes partout, le PCF avait fait un vrai pas. Mais en exigeant de ses partenaires du F.de G. qu'ils s'engagent d'avance, partout et les yeux fermés dans une co-gestion avec le PS, non seulement il exclut sciemment le NPA, mais en plus il semble occulter ce qui nous - la vraie gauche - nous sépare du PS et des Verts.
Oui le PCF a la trouille. La trouille que les électeurs de gauche ne lui pardonne pas de se distancier plus encore du PS. A mon avis, il se trompe lourdement et il risque de le payer très cher.
Le NPA a beaucoup évolué depuis les européennes. Toute la vraie gauche s'en réjouit.
Mais son "jamais" est aussi inacceptable que le "toujours" du PCF. En même temps, je peux les comprendre. Il y a culturellement quelque chose de trop brutal, pour un parti révolutionnaire, à se projeter presque du jour au lendemain dans l'hypothèse d'une co-gestion des affaires. C'est ce que j'appelle la peur de "perdre son âme". Peur légitime.(comme peut l'être par ailleurs celle du PCF de perdre son assise électorale) mais peur qu'il faudra bien dépasser pour donner une quelconque crédibilité à l'union de "l'autre Gauche ".
La seule chance de ne pas être obligé d'enterrer provisoirement le Front de Gauche, c'est que le PCF comme le NPA bougent de leur position.
Ni "toujours", ni "jamais". Ca a l'air assez simple pourtant. Mais, au delà des polémiques et des procès d'intention, la question est "le peuvent-ils ?". Les pesanteurs historiques et culturelles des uns comme des autres sont elles encore trop fortes pour permettre cet ultime mouvement là ?
Si c'est le cas, il faudra vraiment que l'"autre gauche" fasse sa révolution.
Je sens que certains sur ce blog vont encore me trouver professoral et condescendant, distribuant des "mauvais points" à droite et à gauche etc.
C'est le risque quand on ose un regard personnel sur la politique... regard qui n'engage que moi, (je me rends compte que j'ai oublié de parler du PG) et que chacun a le droit de contester, même avec virulence.
La politique c'est l'art du compromis, tout le monde sait ça. Même dans la gauche radicale.
Il suffirait que, sur la question de la participation aux exécutifs régionaux, le PCF renonce à son "toujours" et le NPA à son "jamais" pour que l'accord soit possible.
Alors, pourquoi ni l'un ni l'autre ne sont-ils capables de bouger de leur position, de s'engager l'un et l'autre vers l'idée pourtant raisonnable et juste d'une "participation conditionnelle" avec- bien sûr ! - liberté de voter ponctuellement contre des mesures qui seraient inacceptables. (certains députés ump le font bien à l'assemblée) ?
Vu de l'extérieur - car j'observe ça de l'extérieur, n'étant militant d'aucun parti - j'ose risquer un diagnostic : La trouille camarades, la trouille.
La trouille de perdre ses élus pour le PCF. La trouille de perdre son âme pour le NPA.
La position du PCF est pathétique. Voilà près de vingt ans qu'il est - corde au coup - accroché aux basques du PS, persuadé que s'il rompt cet attelage, il est mort. Certes le PCF n'est pas mort, puisque ses élus vivent encore et qu'il a - tout de même - quelques dizaines de milliers de militants.
Mais étranglé par cette corde, sa voix est inaudible. Juste est-il capable de murmurer l'éternel couplet du " il faut peser à gauche (ça fait longtemps qu'il ne pèse plus) et ensuite TOUT faire pour battre la droite".
Le Front de Gauche lui donnait la possibilité de dépasser cet état de de coma politique et de retrouver un peu de cet élan révolutionnaire dont nous avons tous besoin pour VRAIMENT faire reculer la droite. Encore faut-il être réellement unitaire. Encore faut-il respecter ses partenaires potentiels.
(Honte au triste sire qui a commis la phrase de "l'âne" à propos de NPA).
Encore faut-il avoir le courage de s'opposer quand c'est nécessaire et pas seulement de "co-gérer" avec le PS. Le courage d'affirmer que l'alliance républicaine avec le PS ne saurait être "inconditionnelle", quitte à y perdre, parfois, quelques "postes !"
Pourtant, en appelant à des listes autonomes partout, le PCF avait fait un vrai pas. Mais en exigeant de ses partenaires du F.de G. qu'ils s'engagent d'avance, partout et les yeux fermés dans une co-gestion avec le PS, non seulement il exclut sciemment le NPA, mais en plus il semble occulter ce qui nous - la vraie gauche - nous sépare du PS et des Verts.
Oui le PCF a la trouille. La trouille que les électeurs de gauche ne lui pardonne pas de se distancier plus encore du PS. A mon avis, il se trompe lourdement et il risque de le payer très cher.
Le NPA a beaucoup évolué depuis les européennes. Toute la vraie gauche s'en réjouit.
Mais son "jamais" est aussi inacceptable que le "toujours" du PCF. En même temps, je les comprends. Il y a culturellement quelque chose de trop brutal, pour un parti révolutionnaire, à se projeter presque du jour au lendemain dans l'hypothèse d'une co-gestion des affaires. C'est ce que j'appelle la peur de "perdre son âme". Peur légitime.(comme peut l'être par ailleurs celle du PCF de perdre son assise électorale) mais peur qu'il faudra bien dépasser pour donner une quelconque crédibilité à l'union de "l'autre Gauche ".
La seule chance de ne pas être obligé d'enterrer provisoirement le Front de Gauche, c'est que le PCF comme le NPA bougent de leur position.
Ni "toujours", ni "jamais". Ca a l'air assez simple pourtant. Mais, au delà des polémiques et des procès d'intention, la question est "le peuvent-ils ?". Les pesanteurs historiques et culturelles des uns comme des autres sont elles encore trop forte pour empêcher cet ultime mouvement là ?
Si c'est le cas, il faudra vraiment que l'"autre gauche" fasse sa révolution.
Je sens que certains sur ce blog vont encore me trouver professoral et condescendant, distribuant des "mauvais points" à droite et à gauche etc.
C'est le risque quand on ose un regard personnel sur la politique... regard qui n'engage que moi, (je me rends compte que j'ai oublié de parler du PG) et que chacun a le droit de contester, même avec virulence.
Désolé.
Suite à des manoeuvres de récupération, mon post a été doublé, me faisant passant sans doute pour un vieux radoteur.
Je renvois tout ça en version simple.
La politique c’est l’art du compromis, tout le monde sait ça. Même dans la gauche radicale.
Il suffirait que, sur la question de la participation aux exécutifs régionaux, le PCF renonce à son « toujours » et le NPA à son « jamais » pour que l’accord soit possible.
Alors, pourquoi ni l’un ni l’autre ne sont-ils capables de bouger de leur position, de s’engager l’un et l’autre vers l’idée pourtant raisonnable et juste d’une « participation conditionnelle » avec- bien sûr ! – liberté de voter ponctuellement contre des mesures qui seraient inacceptables. (certains députés UMP le font bien à l’assemblée) ?
Vu de l’extérieur – car j’observe ça de l’extérieur, n’étant militant d’aucun parti – j’ose risquer un diagnostic : La trouille camarades, la trouille.
La trouille de perdre ses élus pour le PCF. La trouille de perdre son âme pour le NPA.
La position du PCF est pathétique. Voilà près de vingt ans qu’il est – corde au coup – accroché aux basques du PS, persuadé que s’il rompt cet attelage, il est mort. Certes le PCF n’est pas mort, puisque ses élus vivent encore et qu’il a – tout de même – quelques dizaines de milliers de militants.
Mais étranglé par cette corde, sa voix est inaudible. Juste est-il capable de murmurer l’éternel couplet du » il faut peser à gauche (ça fait longtemps qu’il ne pèse plus) et ensuite TOUT faire pour battre la droite ».
Le Front de Gauche lui donnait la possibilité de dépasser cet état de de coma politique et de retrouver un peu de cet élan révolutionnaire dont nous avons tous besoin pour VRAIMENT faire reculer la droite. Encore faut-il être réellement unitaire. Encore faut-il respecter ses partenaires potentiels.
(Honte au triste sire qui a commis la phrase de « l’âne » à propos de NPA).
Encore faut-il avoir le courage de s’opposer quand c’est nécessaire et pas seulement de « co-gérer » avec le PS. Le courage d’affirmer que l’alliance républicaine avec le PS ne saurait être « inconditionnelle », quitte à y perdre, parfois, quelques « postes ! »
Pourtant, en appelant à des listes autonomes partout, le PCF avait fait un vrai pas. Mais en exigeant de ses partenaires du F.de G. qu’ils s’engagent d’avance, partout et les yeux fermés dans une co-gestion avec le PS, non seulement il exclut sciemment le NPA, mais en plus il semble occulter ce qui nous – la vraie gauche – nous sépare du PS et des Verts.
Oui le PCF a la trouille. La trouille que les électeurs de gauche ne lui pardonne pas de se distancier plus encore du PS. A mon avis, il se trompe lourdement et il risque de le payer très cher.
Le NPA a beaucoup évolué depuis les européennes. Toute la vraie gauche s’en réjouit.
Mais son « jamais » est aussi inacceptable que le « toujours » du PCF. En même temps, je peux les comprendre. Il y a culturellement quelque chose de trop brutal, pour un parti révolutionnaire, à se projeter presque du jour au lendemain dans l’hypothèse d’une co-gestion des affaires. C’est ce que j’appelle la peur de « perdre son âme ». Peur légitime.(comme peut l’être par ailleurs celle du PCF de perdre son assise électorale) mais peur qu’il faudra bien dépasser pour donner une quelconque crédibilité à l’union de « l’autre Gauche «.
La seule chance de ne pas être obligé d’enterrer provisoirement le Front de Gauche, c’est que le PCF comme le NPA bougent de leur position.
Ni « toujours », ni « jamais ». Ca a l’air assez simple pourtant. Mais, au delà des polémiques et des procès d’intention, la question est « le peuvent-ils ? ». Les pesanteurs historiques et culturelles des uns comme des autres sont elles encore trop fortes pour permettre cet ultime mouvement là ?
Si c’est le cas, il faudra vraiment que l’ « autre gauche » fasse sa révolution.
Je sens que certains sur ce blog vont encore me trouver professoral et condescendant, distribuant des « mauvais points » à droite et à gauche etc.
C’est le risque quand on ose un regard personnel sur la politique… regard qui n’engage que moi, (je me rends compte que j’ai oublié de parler du PG) et que chacun a le droit de contester, même avec virulence.
@4 Août:
A voui, je me rappelle un bout de mon commentaire : pour les services publics, je pense que s'agissant d'un bien commun, appartenant donc de ce fait au peuple :
1/ débat sur les tenants et les aboutissants avant toute nationalisation ou privatisation (et en s'assurant que le débat ne soit pas biaisée par des "commissions indépendantes" dont les conclusions sont déjà rédigées avant qu'elles aient commencé leur travail... Pas comme depuis deux ans, quoi !) ;
2/ ce qui relève des biens publics doit être apprécié par les citoyens. Parmi les choses évidentes : l'énergie (gaz, électricité, mais aussi l'eau), droit au logement (gestion publique des HLM, expropriation des logements vacants depuis x temps, etc.), bancassurances, sécurité des personnes et des biens (actuellement, le secteur privé emploie plus de personnes que police et gendarmerie réunies - halte aux milices privées !), système pénitentiaire (à revoir de fond en comble, de toute manière : de quelle justice avons-nous besoin, sans céder à la démagogie), autoroutes, accès à la libre information (affirmation claire et nette du droit à l'internet comme droit fondamental), etc. (liste non exhaustive mais qui devra de toute façon être discuté publiquement, quitte à faire des référendum sur les sujets clivants) ;
3/ comme cela est très clairement en contradiction avec les règles imposées par la technocratie bruxelloise, politique de la chaise vide à Bruxelles si besoin est, jusqu'à ce que les eurocrates admettent que le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes induit leur droit à choisir dans quelle société ils veulent vivre et travailler !
En 1915, une nuée d'Adjudants-Chefs, de Lieutenants et de Capitaines s'est abattue sur les lycées de Paris et des alentours pour y ramasser la classe 1897 et 1898. Tandis que le gouvernement foutait le camp sur la Loire, ces enfants de 16 et 17 ans ont été instruits en route (c'est-à-dire mal). Autant dire qu'ils se sont fait massacrer. Fait rare dans l'Histoire des grandes boucheries, la bourgeoisie Française a payé son tribu à la bataille de la Marne. Honneur à eux, comme aux autres.
@Emler:
http://www.npa2009.org/npa-tv/all/14038 qui résume la position du NPA.
Nous sommes prêt (NPA)à faire un pas, non pas pour des raisons électoralistes, mais pour des raisons objectives (un score élevé et une bonne dynamique pourrait redonner le moral aux travailleurs pour se battre).
Je suis "unitaire" radical au sein du NPA. Mais je ne peux accepter faire une unité sur une base telle que proposée par le PCF. Ca s'appelle de la compromission!
Aussi, le mot "Ane" aura raisonner dans ma tête toute la journée, on va dire que l'on ne veut pas répondre à cette provocation.
Ce que la presse ne dit pas, c'est que les autres composantes (Fédération, Alternatifs, Forum socialiste des quartiers populaires, MPEP et PCOF) étaient plutot d'accord avec les amendements du NPA.
J'ai toujours défendu le PG en interne, mais les propos de Coquerel hier m'ont surpris.
Le risque c'est qu'on est deux listes unitaires avec 5% chacune. et que la question qui nous divise (3ème tour) ne se pose même pas.
Ce que je pense, pour y arriver, -parcque je veux bien y croire encore- (mais prière aidez nous un peu, c'est pas les insultes de Parny qui nous faciliteront la tâche de convaincre en interne), il y a urgence de poser 4 axes programmatiques que l'on souhaite défendre:
1/ transports: quelle politique, aller vers la gratuité? Refuser l'ouverture à la concurrence de 2012?
2/ arrêter de subventionner les entreprises privées qui licencient et qui font du profit?
3/ arrêter de subventionner les lycées privés?
4/ Démocratie: Mettre les usagers et les citoyens au coeur des décisions?
Si on se met d'accord sur ces 4 mesures par exemple, (même avec des interprétations différentes), on peut alors s'engager à aller aux éxécutifs si on est sur de les mettre en oeuvre. On laissera ceux qui veulent y aller le faire parcequ'ils pensent qu'ils peuvent appliquer ces mesures et ceux qui n'en sont pas sur (qu'ils peuvent les appliquer) le soin de ne pas participer.
Chacun sera ainsi libre.
On a beaucoup avancé sur le chemin épineux de l'unité, on ne peut rompre maintenant, les classes populaires nous puniront sévérement (les uns comme les autres).
Parfois je suis tout simplement fier d'appartenir au NPA:
http://www.npa2009.org/npa-tv/all/14038
Rien à redire sur le fond, à part cette ambigüité sur la possibilité ou non d'en arriver à un compromis sur les exécutifs.
@ermler:
Hi hi, en repostant une troisième fois, pour le coup, tu prends un sacré coup de vieux ;)
Ceci étant, et au vu des commentaires sur le billet précédent, je m'avance à dire que nous sommes un certain nombre à partager ton analyse, même si les termes employés ne sont pas forcément les mêmes. Pour le PG, il est un peu trop jeune pour qu'on puisse porter un jugement mais espérons qu'il saura tirer une leçon des atermoiements des uns et des autres et ne succombera pas aux vieux démons de la division doctrinale.
J'ai choisi d'en être "de l'intérieur" et, il n'est pas question pour moi de tomber dans les débats stériles, les querelles de personnes ou d'appareil... Pour le reste, on verra bien bien mais, quand Jean-Luc Mélenchon est sorti du PS pour fonder le PG, je me suis demandé ce qu'il allais devenir : personne n'aurait parié sur sa survie politique à ce moment-là. Alors, je préfère avoir confiance en l'avenir que me lamenter sur le passé qui aurait pu être (les "grand soir" ratés).
Heu, je ne dis pas ça pour toi, bien sûr et ne vise personne en particulier. C'est juste mon état d'esprit du moment ;)
Je pense que l'on peut dépasser la question des exécutifs, en indiquant que les élus du Front de Gauche et ses alliés s'engagent à ne pas voter des propositions contraires à leur programme. Ce qui somme toute est la moindre des choses. Autrement dit ne pas voter des propositions d'accompagnement du libéralisme. A partir de là, il n'y a plus de problèmes. L'unité ne demande que la volonté de la faire !
Je viens de voir la vidéo (je l'ai enregistrée même). Mélenchon se fout du monde en caricaturant ainsi la position du NPA. Quand est-ce qu'il arrêtera de lécher le cul de Marie-Georges, ça devient franchement obscène.
LETTRE OUVERTE
Mon grand-père paternel est mort des suites de la guerre de 14/18, mon grand-père maternel a fini sa courte vie avec des éclats d'obus dans le corps, mon père a fait en totalité la guerre de 39/45 et tout cela pour quoi et surtout pour qui ?
Alors que certains se faisaient tuer au champ de la honte, abattoirs accrédités par les décideurs sans moralité ni scrupule, d’autres faisaient des études ou des affaires et préparaient leur avenir confortable.
Alors que certains servaient de bouclier à une population terrorisée, d’autres faisaient fortune en fabriquant et vendant les armes capables de détruire ces boucliers.
Alors que certains parlaient ou écrivaient, d’autres combattaient et faisaient, le plus souvent par obligation, leur DEVOIR.
Par conséquent, ceux qui se sont battu et ont connu l’enfer et le pire que l’homme soit capable de CREER, ont marqué à tout jamais, par leur sacrifice, l’esprit et la mémoire de leurs survivants.
Grâce à eux, les survivants ou les générations suivantes ont connu la paix, ont créé TOUTES les protections sociales dont nous profitons aujourd’hui et ont permis la reconnaissance au RESPECT ;
Qu’en est-il aujourd’hui, au niveau de ce RESPECT ?
Nous assistons à la confiscation des avantages et des protections sociales créés et acquis par la jeunesse d'après-guerre, au bénéfice de profiteurs et de tricheurs qui mettent notre pays en faillite, pour le racheter pour RIEN et pour assouvir leur soif intarissable d’argent.
Nous assistons à la destruction de ce RESPECT par une minorité d’irresponsables qui veulent mettre la main sur l’ensemble des richesses naturelles de notre planète.
Nous assistons à la destruction de ce RESPECT par une minorité de tricheurs et d’aliénés qui n’ont pour seule ambition que celle de faire du FRIC.
De quel droit les irresponsables et irrespectueux cyniques osent-ils cela ?
Notre DEVOIR de mémoire, doit prendre en compte la somme des SACRIFICES que nos ascendants ont acceptés.
Honte à ceux qui osent passer outre ces sacrifices.
Malgré que ces irrespectueux fassent les lois, les règles ou les normes, pour que leurs « profits » puissent augmenter d’une façon exponentielle, n’oublions jamais le sacrifice de nos ascendants.
Notre pays dont la dette publique est ENORME a également une dette envers ceux qui ont « donné leur vie », nos parents, ceux que nous n’avons pas connus, ceux qui manquent cruellement à la constitution de notre patrimoine individuel et intellectuel.
Exigeons de ceux qui nous dirigent un retour vers le RESPECT de l’être humain.
Exigeons que dans la Constitution de notre République, celui-ci figure en PREMIERE PLACE.
Sauf erreur ou omission, il n’apparaît nulle part.
@Raphael Q.:
Le point 1 (gratuité des transports) ne devrait pas poser de problèmes je pense : en ile de france, le stif l'a fait pour les chomeurs, rmistes, etc. Bon, je ne sais pas si c'est toujours le cas, mais en 2007, en tout cas, cela existait et auparavant déjà, la région donnait des bons de transports : c'est la mise en place des distributeurs automatiques (et la suppression de personnels aux guichets) qui les a poussé à cette mesure je pense... Mais le résultat est là. En il et vilaine, Vitré (dont le maire est Méhaignerie !) a institué depuis un bon moment les transports gratuits (cars).
Le point 3 me parait difficile à poser en préalable pour une raison simple : les régions gèrent les lycées, ok mais c'est la loi qui impose leur financement, y compris les lycées privés (rupture de l'égalité de traitement). Mais, justement, c'est en ayant des élus décidés à voter contre à chaque budget tout en expliquant publiquement pourquoi qu'on pourra faire progresser les choses et en finir avec cette loi !
Bonjour, si le NPA cède au chantage du PC, il est mort et n'aura pas plus de raison d'exister que le PC. Pourquoi voulez-vous que le NPA avale son chapeau ? Je lis tout les commentaires ici sur ce blog et on dirait que vous ne comprenez rien à la Politique avec un grand P ! Le nNPA ne doit pas abandonner sa position de principe car sinon il perds sa crédibilité auprés des gens de gauche qui sont fatigués de voir le PC manger son chapeau à chaque élection et pourquoi voudriez-vous que le NPA choississe la même impasse que le PC ?. Je lis les textes et certains des commentaires mais franchement j'ai envie de hurler de rage contre certains ici car ils voudraient que le NPA fasse aussi le grand écart entre ses bagarres dans la rue et faire partie d'une alliance avec le PS pour gèrer les régions et on sait d'avance ou cela va mener ! DANS LE MUR ET A FAIRE LA MEME POLITIQUE QUE LA DROITE. Non le NPA ne doit pas ceder et s'il le faut et bien on partira seul aux élections régionales et cela à moi personnellement ne me posera aucun problème car la ligne Politique du NPA doit être claire et limpide et pas du tout être celle du PC qui est de tromper les électeurs de gauche et continuer à leurs mentirs en faisant croire qu'ils pourront peser de l'intérieur pour faire des politiques de gauche. Ce qui n'est pas vrai et pour s'en convaincre il n'y à qu'à faire le bilan objectif des 20 régions que gèrent ensemble le PC et le PS depuis 4 ans. NON, NON ET TOUJOURS NON A UNE ALLIANCE A N'IMPORTE QUEL PRIX ! Le NPA à assez cédé et fait de concessions ! Au PC de s'assouplir ses positions sutpides et inadaptées au contexte ou sinon ; PAS D'ACCORDS et SANS REGRETS.
@Ermler post 15, j'apprécie ton interprétation des atoiements des 2 têtes de mules (j'emploie cette expression sur un ton affectueux) que sont le PCF et le NPA, avec le PG au milieu qui fait la danse du ventre. Que les militants de toute l'autre gauche rejettent la pression qu'ils ressentent sur leurs directions respectives afin qu'elles bougent de quelques degrés leur position afin de se concentrer sur l'essentiel et ne ratent pas ce carrefour historique qui nous tend les bras, cette possibilité de lancer un message fort (on aura peut êtr eune chance d'hammeçonner l'électeur lambda qui n'aura pas envie de s'abstenir et verra un bulletin de vote avec les 3 unis -tiens, "c'est une nouveauté" se dira-t-il !-, et si on met bien en valeur cette unité des "têtes de mules").
La stratégie du choc si chère à Naomi Klein, que je rappelais dans le billet précédent, est toujours basée sur la peur, luttons contre ce sentiment, peur de perdre des élus, son âme, son je ne sais pas quoi alors que le rouleau compresseur destructurant est en marche, les pertes craintes par certains paraissent si dérisoires !
J'ai une question technique (personnelle mais qui peut intéresser tout le monde) à soumettre à nos amis du NPA présents sur ce blog:
Si on part ensemble, et que les électeurs votent FdG 5%, PS 20%, EE 20%, on négocie quoi au niveau des exécutifs ?
Et je repose la question, mais avec FdG 15% PS 15% et EE 15%.
Après avoir vu la vidéo de Mélenchon, je viens de voir celle de Pierre-François Grond. À aucun moment il ne dit jamais. Il dit simplement qu'à la lumière de ce qu'a fait le PCF dans les régions dans lesquelles il a géré avec le PS, il faut introduire des éléments de programme qui marquent la rupture avec une gestion libérale.
Encore une fois, pourquoi le PG colle ainsi au cul du PCF, dénigre le NPA, le calomnie, au risque de voir le NPA se présenter tout seul ?
Militants du PG, faudrait dire à vos chefs d'arrêter de déconner.
@ Claude
Le stif a donné la gratuité aux bénéficiaires du RMI, pas aux chômeurs. Et il a fallu des années de bagarre des chômeurs et précaires, ils ne l'ont pas lâchée comme ça, la gratuité, parce qu'ils étaient de gauche.
Pour revenir sur ce 11 novembre 2009,
Notre petit, "tout petit petit" cheffaillon n'a rien trouvé de mieux que d'en faire un symbole de l'amitié franco-allemande et d'associer A. Merkel à la cérémonie du souvenir!
C'est rendre un bien piètre hommage à ceux qui sont morts dans cette énorme tuerie de 14-18, c'est même une offense impardonnable!
Mais, comme chacun pourrait le lire sur le monument aux morts de Gentioux, "MAUDITE SOIT LA GUERRE", ou encore, sous l'égide de P. Valéry, "La guerre est le massacre de gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui eux se connaissent mais ne se massacrent pas.".
Ces petits esprits qui nous gouvernent n'ont aucun respect du peuple qui souffre, qui se débat, qui s'est battu, et ils seront les premiers à renouveler ces sombres "expériences" pour sauvegarder leurs privilèges! Ils seront capables, demain, de provoquer une nouvelle guerre pour préserver certains intérêts! Ils se "connaissent", eux, ils se "reconnaissent entre eux"! Bien des crises, dans notre histoire, se sont ainsi terminées. Ne l'oublions jamais!
Songeons, que ce matin, selon un journaliste de France Inter, une tribune avait été dressée auprès de l'arc de triomphe pour que certains puissent être aux premières loges devant cet "acte solennel"! Toujours selon ce même journaliste, seuls ceux qui pouvaient brandir une carte UMP pouvaient accéder à la tribune!
Or il paraît que nous sommes en démocratie! Il paraît qu'un certain petit bonhomme se prétend le président de tous les Français! Si l'UMP a seule le droit d'être représentée, c'est grave! Cela signifie que l'immense majorité d'entre nous n'existe pas! Quel mépris! Quelle honte!
Et pendant ce temps-là, on s'écharpe à gauche, du côté de PC et du NPA pour savoir s'il est de bon ton de construire un front élargi pour faire face à cette droite que je n'oserais qualifier! C'est de l'inconséquence absolue!
La base s'impatiente... elle veut, elle exige que les responsables de la gauche de gauche se mettent en ordre de marche pour vaincre, enfin, pacifiquement, dans les urnes cette droite dure, cynique, méprisante, qui nous conduira bientôt à la catastrophe.
La base est consciente qu'il faudra du temps... qu'elle ne gagnera pas d'un seul coup, mais elle est également consciente qu'il n'y a plus une minute à perdre pour réaliser une "unité" de toute la gauche de gauche.
Par contre, si les partis et les corps constitués ne sont pas capables de prendre la mesure du nombre grandissant de désarrois, de la sourde colère qui monte, ils pourraient se laisser déborder et ouvrir la porte à des mouvements immaîtrisables qui se termineraient très, très mal pour tous.
@ gilbert et à tous, je suis d'accords, j'ai vu la vidéo et c'est vraiment insupportable !Quand est-ce que jean luc Mélenchon dira t-il enfin "NON" à marie-georges Buffet au lieu, c'est vrai, de s'aplatir devant elle et le PC sans cesse !.
Notre Jean-Luc Mélenchon est comme un ballon de rugby (j'espère qu'il aime le rugby sport hautement collectif oû toutes les lignes doivent être solidaires n'est-ce pas ?) On l'attend ici,il rebondit ailleurs.On l'attend sur les Régionales qui nous pourrissent la vie et ils nous parle comme d'habitude avec talent,humour et précision..du11 novembre.Mais sans doute est-il comme nous ;il ne sait pas trop comment on va sortir de ce très mauvais pas Car comme il l'a dit précédemment,si nous n'arrivons pas à faire l'unité maintenant comment peut -on imaginer la faire demain ? Mal barrés nous sommes tous..
On ne peut pas faire alliance sur des incantations et il faut déjà avoir un programme trés précis et surtout clairement identifié de gauche et aprés cela être capable soit d'être devant au premier tour, soit de peser réellement au second pour obliger l'autre partenaire à prendre en compte réellement ton programme et dont il faut faire au minimum jeu égal avec lui ensuite sinon tu n'es jamais capable de peser aprés et le jour ou tu dois gérer "le troisième tour si l'on veut" et donc toutes les politiques anti-ouvrières qui sont ou seront menés te décridiibilisent totalement petit à petit à force d'avaler des boas et on en arrives à la position du PC qui est, lui, dans ce cas-là ! Entièrement décrédibilisé au yeux des électeurs de la vraie gauche après toute ses années à la remorque du PS..
@ Anny Paule
Oui, le temps presse et les DEFICITS grossissent et se généralisent.
Plus vite le "rassemblement" de l'autre Gauche sera réalisé et plus vite les citoyens pourront reprendre espoir et sortir la tête de l'eau.
Il manque simplement à ces citoyens l'EXEMPLE à suivre.
Claude, il me semble que le PG est plutôt unitaire pour 3. Faire en sorte d'accorder les violons...
C'est quoi cette histoire d'ane ?
ça n'a rien à voir avec ce billet quoique...ce 11 novembre c'est aussi l'anniversaire de la mort d'Arafat, la visite de bibi N. chez son ami sarko et cela fait également 4 ans que Salah Hammouri pourri dans les geôles israéliennes pour rien - un seul mot de Jean-Luc Mélenchon aux médias pourrait peut-être faire bouger les choses enfin - d'avance merci
http://soutiensalahhamouri.over-blog.com/
@claude
Pour l'ile de france, non la gratuité ne concerne que les rmistes. les chomeurs, les minimas sociaux, les étudiants sont toutes des catégories qui sont exclues. etpour qui je propose la gratuité, même si moi en tant qu'zanticapitaliste, je mets bats pour la gratuité totale d'un service public comme le transport, gratuité financée par le patronat.
Pour le point 3, moi je pense que c'est pas parceque la loi dit quelquechose qu'il faut le faire. Il est ou le devoir de désobeissance?
La droite quand ça l'arrange, ça ne la dérange pas de ne pas appliquer la loi SRU 20% de logements sociaux quitte à payer des amendes.
D'ailleurs de la désobeissance il en faudra pour refuser d'appliquer les directives libérales d'ouverture à la concurrence du transport régional (TER) par exemple.
Je ne mets aucun point comme préalable, mais discutons en. Et si il n'y a aucun qui ne dit'Ah moi je suis pour financer l'enseignement privé" alors faisons l'unité.
C'est en tout cas ainsi que se construit l'unité à mon sens.
Pour la question technique de 4 Aout:
Si l'alliance (et non pas FdG) fait 5%, PS20% et EE20%, tu n'as aucun rapport de force à mettre => donc pas d'executifs.
Ton 2nd exemple est tordu mais je vais essayer d'y répondre, mais ce n'est qu'un avis perso:
Alliance: 15%
PS: 15%
EE: 15%
Premiere chose l'alliance peut techniquement se maintenir au second tour, donc il y a de fait pression sur le PS et EE. Mais tout dépend du score de la droite (c'est ce qui manque à ton exemple). Si PS/EE fusionnent ça fait théoriquement 30%, supposons une droite à 35% qui fusionne entre deux tours avec le Modem (10%),là il y a rapport de force et on peut exiger des choses au PS sous peine de se maintenir.
Par contre, si le FN est en capacité de se maintenir au 2 nd tour (<10%) et que le Modem appelle à voter PS ou fusionne avec eux, le PS ne négociera même pas avec l'alliance et tu peux te maintenir si tu veux.
Tout ça pour dire que le jeu des scénarios et des chiffres est loin d'être uniforme ou prédictible, tout dépend de la dynamique....
Dans cette affaire, mes camarades, je crois qu'il faut s'en remettre aux militants du PC et du NPA qui vont voter dans les 20 jours à venir. S'ils votent en majorité pour l'union, alors sans doute les choses bougeront-elles, d'autant que la "base" aura un poids important vis à vis des exécutifs. Nous sommes tous militants, nous connaissons tous des camarades des partis frères, alors discutons, mettons nous d'accord très vite et faisons remonter nos motions aux "chefs". Ca urge, camarades, il faut que nous soyons en ordre de marche dès début janvier.
@lionel
Camarade,
C'est Francis Parny qui a dit: " On ne peut demander à un ane de boire s'il a soif" en parlant du NPA.
@ 4 Aout, c'est quoi le FdG dans ton esprit ? Le NPA est-il dedans ? Et ce que veulent les gens c'est des lignes politiques claires et pas des gens qui s'associent au PS pour seulement gérer de manière libérale les régions. Et sinon l'adition de plusieurs partis ne fait pas forcément des bons scores et ce qui fait des bons scores sera d'être clair et limpide dans notre LIGNE POLITIQUE et SANS COMPROMIS FOIREUX ET QUI TRAHIT NOS ELECTEURS.
@ Anny Paule, et si les électeurs veulent l'union c'est vrai mais pas à n'importe quel prix ! Et surtout pas au prix de faire une politique de droite comme le PS la fait dans les régions depuis 4 ans. !
Raphaël Q, entièrement d'accord avec toi sur la désobéissance quant à ton point 3. Tes 4 points me conviennent parfaitement. Les régions ont des missions bien ciblées, mais ont néanmoins des moyens financiers qui peuvent être des leviers pour faire pression dans pas mal de domaines. Pas de crédits au communes qui ne respectent pas la loi SRU. Pas de subventions aux entreprises qui licencient, mais aussi les subventions doivent être conditionnées aux conditions de travail, aux salaires, aux contrats, au respect de la représentation du personnel (ça peut aussi être des critères pour les appels d'offre, avec pourquoi pas une clause bilan carbone). Mais il n'y a pas que les lycées, il y a la formation professionnelle qui génère des millions de profits pour des entreprises peu scrupuleuses sur des formations pas toujours adaptées et souvent dépassées. Créer un service publique de la formation professionnelle en région. Et il y a tant d'autres pistes...
C'est qui Parny ?
@ Raphael Q, si "Francis Parny était une lumière, le PC ne serait pas à 4 % alors jurer par ce Monsieur-là me fait bien rire mais bon ! C'est ton droit.
Arrêtes de nous ahoner cette phrase s'il-te-plait cela me paraitrait beaucoup mieux.
@ azulero
"@ 4 Aout, c’est quoi le FdG dans ton esprit ?"
Au départ, j'ai cru naïvement que ce Front (antilibéral) pourrait rassembler toute la gauche antilibérale... 2, puis 3, puis bingo, on passe devant et on massacre l'UMP et le PS.
Visiblement, c'est pas le cas.
PS: je ne veux pas entrer dans cette polémique du "oui mais non pas comme ça" qui, tu l'auras compris, me gonfle au plus haut point. L'idée d'hier était très bonne: on aurait dû les séquestrer au QG du PG et attendre la fumée...
Au fait, tu répondrais quoi à mon post 27 en remplaçant "front" par "alliance" ?
Adhérente du PG et de la libre pensée, Je vous propose de prendre part au combat de l'Association Républicaine des Anciens Combattants, de la Libre Pensée et de la Ligue des Droits de l'Homme, de l'Union Pacifiste et du Mouvement pour la Paix, en faveur de la réhabilitation des "fusillés pour l'exemple" de 14-18.
Un colloque Justice pour les Fusillés pour l'exemple, aura lieu les 14 et 15 novembre à l'Hotel de Ville de Clermont (Oise), entrée libre
Une lutte symbolique en ces temps de révisionnisme. Guy Moquet récupéré, ça suffit comme ça ! Rendons leur dignité aux communistes assassinés par les nazis, mais aussi aux soldats réfractaires à la boucherie !
Réapproprions-nous l'histoire de notre peuple, de tous les peuples victimes des guerres.
Ne pas se précipiter sur les petites phrases, elles ne sont que l'écume de tout ce qui se brasse entre nous tous, au fond de nous tous et qui est autrement plus intéressant : les gens de la vraie gauche se parlent, les militants se cotoyent, ils apprennent à se connaître. Vous vous attendiez à ce qu'ils se jettent tout de go dans les bras les uns les autres ?
Camarades, cela a été dit dès le début, ce sera difficile, ce ne sera pas sans douleurs, mais il faut que chacun dise "sa vérité" franchement au risque de heurter l'autre maintenant si on ne veut pas d'alliance de façade qui se fissurera aux premiers revers.
Le soutien au PS ou à RE au 2e tour : seulement pour battre la droite et avec réciprocité de soutien au cas où…
La participation aux éxécutifs en position minoritaire : elle peut se faire avec des restrictions bien définies avec les partenaires du FdG sur la base de cette ligne de fracture qui nous sépare des "faux socialistes" : nous voulons renverser le système, ils veulent au mieux "l'accompagner socialement".
Pour ne pas perdre des sièges, les communistes seraient encore prêts à perdre leur âme ?
Pour ne pas perdre son âme, le NPA serait prêt à laisser les commandes à la droite ou aux faux socialistes ?
ET VOUS PENSEZ VRAIMENT QUE LES CITOYENS VONT PARDONNER LONGTEMPS CES TERGIVERSATIONS MISÉRABLES À CEUX QUI DISENT VOULOIR LES SORTIR DES GRIFFES D'UN SYSTÈME INHUMAIN ET ON LE SAIT MAINTENANT, SIMPLEMENT DESTRUCTEUR, AU SENS PREMIER, DE NOTRE AVENIR ?
@Pulchérie post 4, je te rejoins à 300 % sur UN point : l'atlantisme, qui est une idéologie à démonter de toutes ses forces. Le travail de désenchantement vis-à-vis de cette idéologie est assez aisé car quand Naboléon a rejoint l'OTAN et nous a normalisés (vassalisés à Washington, pour être plus insultante), il n’a pas eu notre approbation, n’a pas osé la demander, car il sent que le gaullisme reste un rétro-virus salutaire encore actif dans la psyché française, malgré la propagande des USA.
J'ai fais un long post (421) sur le billet "Tout nouveau, tout beau ?" que je t'invite à lire, et je pense que tu fais fausse route sur un point : on dirait que tu dis qu'il faudrait "renforcer l'Europe", et déplacer le curseur vers les russes au lieu des gringos. Jean-luc est l'un des très rares hommes politiques a avoir ouvertement parlé du projet de "Grand Marché Transatlantique" durant la campagne européenne, prévu pour 2015, et il a raison sur le rouleau compresseur qui s'avance. On est programmés pour être arrimés au Titanic états-unien qui coule, grâce aux Merkel and Co qui ont signé ce "Grand Marché Transatlantique" dans notre dos, objet justement des "révélations" de Jean-Luc Mélenchon (cf par exemple ici http://www.lateledegauche.fr/index.php?pge=emission&id_departement=18&id_video=80&tag=marché transatlantique
). Cette perspective n’est guère réjouissante, malgré toute l’amitié que j’ai pour la population des USA, car je n’oublie pas qu’à cause de ses lobbies, gouvernants, militaires, c’est le pays des banques zombies, de la vente d’armes libre et non faussée, du moins disant social, etc.
Quand je disais que dénoncer l’OTAN était salutaire, il faudrait insister sur le fait que les nouveaux entrants et candidats de l’Union Européenne sont souvent des pays pourvoyeurs de chair à canon pour l’OTAN (la Turquie justement), organisation belliciste et néo-colonialiste, au profit des américains seuls. La convergence de l’UE et de l’OTAN crève de plus en plus les yeux.
Qui pousse à l’entrée de la Turquie dans l’UE ? Les USA ! Pourquoi ? Prioritairement parce que le pays a un réservoir de malheureux gogos pour renforcer le gros des forces de l’OTAN.
Cependant, je pense que tu prends les problèmes à l'envers. Il ne s’agit pas de "renforcer l’Europe", de "changer l’Europe", la détourner pour mieux (leitmotivs récurrents depuis la création de l’Union), ou que sais-je, mais identifier ce qui nous bloque. Et pour faire simple : c’est la Commission de Bruxelles, qui est totalement libérale, anti-démocratique et met au pas tous les pays. Même si, cas très improbable, conquérons le pouvoir en 2012, notre bonne volonté ne suffira pas à mettre en place notre programme car le pouvoir est ailleurs, car nous n’avons pas juridiquement notre souveraineté. Cela restera des "lettres au Père Noël", expression qui revient souvent chez Jean-Luc Mélenchon. On ne pourrait mettre en place un programme de gauche qu’en DESOBEISSANT CRÂNEUSEMENT à Bruxelles, qui ne se privera pas de nous accabler d’amendes, et à nous mettre la pression par ses lobbyistes vautours, car nous sommes liées à elle par des traités qui ont tout fait pour nous verrouiller (et il n‘y a pas QUE le traité de Lisbonne, tous les traités précédents portaient les germes de Lisbonne).
D’où THE tabou que j’évoque dans le post 421 billet précédent : et pourquoi ne pas mettre sur la table la sortie de l’Union ? Pourquoi sommes nous tous programmés à croire que seule l’Union avec les uns, avec les autres, est la seule voie d’avenir, et qu‘il ne faut QUE la changer (vœu bien pieu) ? Il y a 2 exemples de pays européens qui ne font pas partie de l’Union, et qui ne sont pourtant pas sur la paille ni isolés politiquement pour ça : la Suisse et la Norvège. On a eu en 60 ans une construction européenne de plus en plus grosse, paralysante, cooptée idéologiquement par les USA, imposée comme un impératif, d’un côté, et en parallèle 2 pays qui s’en sont passés sans que ça ne les mène à la ruine (il y a des problèmes partout, même en Suisse et en Norvège, mais je voulais pointer du doigt cet impératif idéologique que nous subissons sur la nécessité de l’Union). On peut parfaitement avoir des collaborations dans une perspective de relations gagnant/gagnant avec les autres pays sans être dans l’UE -ce que tu nommes bâtir l’Europe Sociale, mais si on est liés à Bruxelles depuis l’origine et à la BCE, impossible !-
Ce qui ressort du court billet de Jean-Luc Mélenchon de ce jour (qui nous a entendus et a mis des paragraphes, mais a oublié la photo du jour), c’est encore une fois une forme de déception vis-à-vis du "Fédéralisme Européen". A méditer avec le fait de briser THE tabou. ON NE PEUT PAS CHANGER L’EUROPE, cooptée par les USA, et ce dès l‘origine, il faut poser la question de l’opportunité de procéder à sa liquidation, comme le furent l’URSS ou le Pangermanisme dont parle Jean-Luc Mélenchon. Il s’agit de la construction d’un Empire euro-atlantiste qui se déroule sous nos yeux, hébétés que nous sommes par ce rouleau compresseur qui nous passe dessus, que forment : Traité de Lisbonne+convergence avec l’OTAN+Grand Marché Transatlantique, tout ça en accéléré. Ce ne n’est pas un incident de parcours qu’il faudrait corriger, c’était en gestation depuis le 1er traité. Donc posons THE tabou sur la table et parlons en.