17nov 09
J’ai fini par me lever et m’en aller. C’était sur un plateau d’une télé, ce soir 17 novembre, Porte de Versailles. Une télé qui a pourtant la côte dans mon esprit et au Parti de Gauche. Et en face d’un journaliste qui n’est pas plus à droite que la moyenne. Juste désinvolte. Arrive le moment où c’est trop. Je vous raconte ça. Et je donne mon avis sur le discours de Fillon à propos de la réforme des collectivités locales. Parce que c’est sur ce sujet que j’étais invité. Et le sujet m’intéresse. Fillon a fait au somnifère ce que Sarkozy aurait fait au Karcher.
J’EN AI JUSTE ASSEZ !
Donc le problème, ce n’était pas la chaine de télé. «Public Sénat» est une très bonne chaine. Son succès a prouvé qu’il y avait une audience pour la politique à l’état pur. J’ai défendu cette chaine à sa création et depuis lors, lorsque j’étais sénateur. Puis comme membre du bureau du Sénat qui exerçait le contrôle annuel de la chaine. De plus, «Public Sénat» a été présent à toutes les étapes essentielles de notre vie de Parti depuis sa fondation. Donc pas de contentieux, au contraire. Pas de contentieux non plus avec Michel Grossiord que les hasards de l’existence me font connaitre depuis ses débuts professionnels puisque nous venons du même coin du Jura. Il est plutôt de centre droit, ca s’entend et ça se voit mais pas de façon envahissante. Alors quoi ? Je le raconte pour que chacun apprenne au passage comment s’organise une présence médiatique. Et ce qui peut faire déborder le vase.
ENTRAINEMENT ET DEPLACEMENTS
L’émission avait pour thème central le congrès des maires de France. Sur place. Ce détail n’était pas prévu. Il faut y aller. Porte de Versailles. Vous connaissez ? Finalement en, métro c’est moins long qu’il y parait. Juste trois quart d’heures depuis notre point de départ. Puis franchir la fouille, palpation et poêle à frire tuut ! tuuut ! tuuut !, ainsi de suite à l’entrée. Cool ! « Ah ! Mais ça on n’y est pour rien ! » dit le congrès des maires de France ! «Et nous encore moins dit la télé». Evidemment. Personne n’y est pour rien. Ensuite on doit écouter le premier ministre qui prononce son discours. Pas de lieu pour le faire crayon à la main. Pourtant c’est six pages de texte serré, hyper technique. On lit le texte du discours qu’on découvre et en même temps on écoute. Exercice indispensable si on veut réagir de façon informée, par respect pour ceux qui écouteront l’émission. D’ailleurs le décalage entre le document écrit et le discours effectivement prononcé est toujours très instructif. Au cas particulier ce travail d’attention me permet d’ailleurs de capter une nouveauté qui n’est pas sans conséquence. Je m’aperçois que le texte écrit annonce un énième comité pour une «Charte des services publics en milieux rural», comme Jean-Pierre Raffarin en avait déjà créé un en 2003, mais que le Premier Ministre a rajouté à l’oral une nouveauté de taille. Il affirme que ses conclusions seront opposables aux décisions des administrations ! Bigre ! Il va falloir le prendre au mot si par hasard il reste quelque chose à fermer de par chez vous ! Pendant que se fait cette écoute je résiste vaillamment à la demande d’aller me faire maquiller car «sinon tout le monde sera là en même temps, et on ne va pas y arriver». Il faut dire qu’on est venu là à deux.
TRAVAIL EN EQUIPE
Car mon assistant, Laurent Maffeïs, qui est expert sur le sujet concerné, me donne le coup de main pour le décryptage du discours. Avec lui nous avons potassé les fiches sur la question de la nouvelle fiscalité locale, de la nouvelle loi d’organisation des collectivités locales, des précédentes réformes. Aucun amateurisme dans ce travail n’est possible. On bosse. Beaucoup. Préparer les fiches, les discuter et apprendre les arguments et prévoir les contre arguments. L’émission commence à dix huit heures. Le discours devait commencer à dix sept heures. On est parti à seize heure pour être sûr de ne pas rater le début. On a préparé les fiches, fait leur lecture, on est venu à deux. C’est ça une préparation. Des heures de travail. L’émission commence dans l’à peu près : le ministre est nommé «secrétaire d’état», je suis présenté comme «président du PG», comme si je n’avais rien à voir avec un mandat électif et donc avec le sujet qui occupe l’émission. Passons. Ca doit être l’émotion. Mais, si je me trompe sur un seul chiffre ou nom que dira-t-on. Mais si le présentateur n’arrive pas lire le prompteur correctement, bof, on ne va pas en faire un plat ! Sur place j’aurais la parole une fois, une seule, sur le sujet. Tout mon travail pour une minute de parole évidemment interrompue. Gérard Collomb trois fois, deux fois la sénatrice du Modem, le ministre cinq fois. Puis il est annoncé qu’on va passer à «la situation au PS» et Michel Grossiord me donne la parole d’un air gourmand. Ah c’était donc ça ! Il m’a invité pour faire la cogne contre le PS ! Avec Collomb à côté de moi pour que ça saigne bien ! Evidemment rien de tout cela ne nous avait été annoncé avant ! Alors, c’est sans moi ! Il y a une limite. Tout ce temps, tout ce travail, cet après midi foutu en l’air, tout ça juste pour qu’un animateur de télé organise un petit pugilat entre gens de gauche, sans contenu ! salut ! J’ai dit que le sujet ne m’intéressait pas et je suis parti.
LA CONFUSION
Ce n’est pas ce genre d’émission qui aidera à comprendre la situation. Et notamment le décryptage du discours du premier ministre. La matière est évidemment hyper technique. C’est déjà un rude obstacle. Mais en plus le sujet a été découpé en morceaux. Il sera débattu en six textes de lois différents. Je les énumère pour que mon lecteur se rende compte de la complexité du thème. Et se souvienne, au passage, de l’obligation pour un porte parole d’y travailler avec sérieux. Voici la liste des six textes qui redessinent le paysage de l’organisation du territoire en France. D’abord un projet de loi sur les structures et institutions locales. Il a été présenté en conseil des ministres le 21 octobre. Il prévoit la création des conseillers territoriaux communs aux départements et régions, la création de métropoles à partir de 450 000 habitants, un nouveau mode de fusions des communes, des régions et des départements. Bonjour la simplification des échelons de compétence ! Bonjour la simplification de la carte administrative au grès des fusions de collectivités ! Deuxième texte, le projet de loi sur les compétences de ces structures. Il reste à venir. Pour l’instant on débat d’après des rumeurs et des revendications… Il s’agirait pour l’essentiel de clarifier les domaines de compétences, principalement garce au retrait de la clause générale de compétence à la région et au département. Personne n’y croit. Troisième texte, le projet de loi sur les modes de scrutin. Lui aussi à venir. Mais on connait l’idée. Il s’agit d’élire 80 % des conseillers territoriaux au scrutin uninominal à un tour et 20 % des élus à la proportionnelle. J’en ai déjà parlé précédemment sur ce blog. Ce texte prévoira aussi l’élection au suffrage universel des élus communautaires dès 2014, et l’abaissement, de 3 500 à 500 habitants, du seuil pour le scrutin de liste aux municipales. C’est un gros os dur. Le scrutin à un tour c’est le mode anglo saxon. Celui qui arrive en tête a le siège. Une seule fois proposé dans un projet en France. Dans un texte jamais appliqué, le projet constitutionnel du maréchal Pétain…Quatrième texte, le projet de loi sur la mise en œuvre de tout ça et les dispositions transitoires. Il est à venir lui aussi.Mais ce n’est pas de la petite bière. Jugez plutôt. Par exemple, les mandats des conseillers régionaux et généraux élus en 2010 seront raccourcis de 2 ans. Puis les sièges devront être renouvelés en 2014 sous forme de «conseillers territoriaux» élus comme je l’ai dit. Cinquième texte, le projet de loi sur le Grand Paris qui a été présenté en conseil des ministres le 7 octobre. Il prévoit, notamment, la création d’un établissement public « société du Grand Paris » chargé de piloter la création d’un métro automatique entre les grands pôles économiques autour de Paris, à la place du STIF, pour plus de 20 milliards d’euros. Sixième et dernier, à ma connaissance, c’est évidemment le projet de loi de finances pour 2010, actuellement en discussion, qui comporte la suppression de la taxe professionnelle et les modalités de compensation. Sur quoi le premier ministre allait-il mettre l’accent ? De quoi allait-il traiter prioritairement ? Et s’il choisissait ceci plutôt que cela, quel en serait le sens ? Voila l’enjeu de la réaction à fournir sur place, en direct, dès la fin du discours. Cool, non ?
A PROPOS DE L’IMPOT LOCAL
Il faut dire un mot – je jure de ne pas réciter ma fiche qui fait sept pages – sur la suppression de la Taxe professionnelle (TP) et l’arrivée de la nouvelle «cotisation économique territoriale».La suppression de la taxe professionnelle représentera en 2010 un cadeau de 12 milliards d’euros pour les entreprises. A partir de 2011, quand la « cotisation économique territoriale », qui remplacera partiellement la Taxe professionnelle (TP), sera mise en place, le gain net pour les entreprises est estimé à environ 6 milliards d’euros par an. Quant à la «cotisation économique territoriale», c’est un mécanisme ultra complexe. Je ne le maîtrise pas. Il est vrai que le détail des explications dans l’amendement de l’Assemblée nationale fait 60 pages. Elle comprendra une taxe sur le foncier professionnel, une taxe sur le chiffre d’affaires des artisans, commerçants et professions libérales et une taxe sur la valeur ajoutée. Mais le barème et les dégrèvements prévus feront que seulement 10 % des entreprises devraient acquitter la taxe sur la valeur ajoutée…. Comme cette merveille prend la place de la taxe professionnelle, il est temps de dire que la taxe professionnelle représente aujourd’hui en moyenne 50 % des ressources des collectivités locales. En moyenne ! L’Etat s’est engagé à compenser intégralement pour 2010 ce que la réforme ferait perdre aux budgets locaux. Mais à partir de 2011, la compensation est beaucoup plus floue, puisqu’elle dépendra du niveau perçu de la nouvelle cotisation économique territoriale et de puissants dosages d’alchimistes de la fiscalité locale ! Il va de soit que c’est un cadeau aux entreprises. Et comme d’habitude, sans contrepartie. Un cadeau d’autant plus aberrant qu’il concernera aussi bien les petites entreprises que les très grands groupes bénéficiaires : Total (avec ses 13,9 milliards de profits 2008), Arcelor Mittal, Renault ou Peugeot. Ceux là économiseront ainsi des dizaines de millions d’euros. Pour rien. Car cette réforme, censée protéger l’emploi industriel en France, n’est accompagnée d’aucune garantie pour empêcher la poursuite des délocalisations par ces grands groupes ! Ils pourront donc continuer. L’idée que l’allégement des impôts va améliorer la position des entreprises et bloquer leur délocalisation n’est pas nouvelle ! Mais elle ne fonctionne pas. C’est de l’idéologie libérale pur jus. La preuve. La part de la taxe professionnelle fondée sur les salaires a été des milliers de fois critiquée. On a fini par la supprimer, par tranche, à partir de 1999, sous le gouvernement de Lionel Jospin. Son extinction définitive a eu lieu en 2003. Cela a déjà représenté un cadeau de 9 milliards par an pour les entreprises. Sans aucun résultat tangible puisqu’au contraire l’emploi industriel a reculé depuis cette date et non depuis quinze ans comme le disent et le répètent les perroquets de la droite à la suite des saillies de Nicolas Sarkozy sur ce thème.
PROPAGANDE
Pour justifier la suppression de la taxe professionnelle, Sarkozy n’a en effet reculé devant aucune énormité. Comme d’habitude. Dans son dans son discours du 20 octobre, il a affirmé avec cet air important qui n’appartient qu’à lui quand il pense avoir mis la main sur l’argument qui tue. Il a affirmé que la TP est « responsable du recul de l’emploi industriel en France » ! Puis il s’est écrié la main sur le cœur: «500.000 emplois industriels détruits en France depuis quinze ans voilà le beau bilan de la taxe professionnelle !». Problème : la taxe professionnelle existe depuis 1975 alors que le recul de l’emploi industriel en France n’a commencé qu’en 2001. Car c’est à cette date, sous le gouvernement Jospin, et non pas «il y a quinze ans» comme le prétend Sarkozy qu’a été atteint le pic de l’emploi industriel ! C’est depuis la gestion de droite que la France a très exactement perdu 575 000 emplois industriels ! Et la tendance s’est encore accélérée depuis l’élection de Sarkozy en 2007 : en 2 ans l’emploi industriel a reculé de 200 000 unités ! Le recul de l’emploi industriel c’est donc surtout le bilan de la droite au pouvoir, et pas celui de la taxe professionnelle ! Je n’ai pas eu le temps d’expliquer ça. Il y avait plus urgent ! Il y avait à « débattre de l’état du PS». Foutaise ! Et le mot de la fin à propos du discours de Fillon ? Il a fait au somnifère ce que Sarkozy aurait fait au karcher !
@ 4 Août
Va donc jeter un petit coup d'œil au post 79 du fil précédent… Soit ça va te faire rire, soit ça va te mettre en boule…
En tous cas, une chose est sûre : on a bel et bien à faire à un authentique psychopathe des bacs à sable !
@ Thaumasios
Mais pourquoi il est si méchant 4 Août ?
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@bastille (98):
Entièrement d'accord avec toi. A mon avis, une seule "niche fiscale" tolérée (si l'on reste sur le principe d'impôts payés de une à plusieurs années ensuite - cf. TP calculée sur une base N-2) : si la situation financière a changée, on devrait permettre (sur justificatifs) un échelonnement de l'impôt.
Bon, personnellement je serais plutôt partisan d'un prélèvement à la source pour ce qui est de l'IR avec récapitulatif annuel pour que ce soit plus lisible (comme pour les prélèvements sociaux actuellement). Au passage, il faudrait changer le terme "impôt", connoté négativement pour "contribution citoyenne" (ou tout autre terme de ce genre - l'essentiel est dans l'idée, pas dans le mot - qui serait plus parlante et plus juste ;)
Le recyclage continue :
Identité nationale : quand Eric Besson réécrit Victor Hugo
http://decodeurs.blog.lemonde.fr/2009/11/18/quand-eric-besson-reecrit-victor-hugo/#xtor=RSS-3208
@marillion (99):
:D
@ Marillion
Bonjour !
Des nouvelles du "Jérome" ?
@ 4 Août
Courage, camarade… Je sais que c'est dur… Mais après tout, la vie est injuste. Regarde, par exemple, certains n'ont pas choisi délibérément d'être bercé trop près du mur. Ben voilà, c'est ça l'injustice de la vie.
@4Août
Jérôme alias véritas! Il serait pas hébergé chez azulero?
@Thaumasios (101):
Punaise, s'il faut suivre plusieurs billets maintenant, on n'est pas sorti de l'auberge :D
@4 aout (102):
J'en déduis qu'on a usurpé ton identité (pas "nationale", de "commentateur avisé" ;) : tu devrais écrire au modérateur pour exiger l'IP et l'adresse de cet individu malfaisant :D
Cher Jean-Luc Mélenchon et vieille connaissance jurassienne,,
Un esclandre (qui, notons-le, a laissé tous les autres participants au débat indifférents) pour en arriver là: la dénonciation d'un soi-disant traquenard politique dans lequel un journaliste (forcément engagé, puisque vous n'imaginez pas qu'il en aille autrement, ce qui m'étonne me souvenant de votre passage dans le métier) aurait tenté de vous entraîner!
Mieux vaut s'amuser que de manifester de l'agacement face à pareille baliverne, même si la répétition de ce comportement dans les médias alimente un léger soupçon. En même temps, cette façon de dynamiter les émissions où vous passez n'est pas pour me déplaire, elle m'amuse plutôt.
Simple correction à votre récit: affirmer que vous n'avez parlé qu'une fois, que je vous ai présenté comme le président du Front de gauche (j'ai dit fondateur), etc relève de petits arrangements avec la vérité et d'un médiocre dénigrement. Ils servent votre démonstration, et confortent la piètre opinion de vos partisans sur les médias. J'aurais trouvé intéressant de vous entendre -aussi- (puisque vous avez pu dénoncer avec force détails la réforme de la taxe professionnelle, et le "bobard" selon vous de la défense des services publics à la campagne...) répliquer à Gérard Collomb installé à vos côtés. Il rêve d'une gauche qui "ne nie pas les réalités", il l'a répété. Il n'a pas fui le débat, lui, au cours des 2 dernières minutes de l'émission qu'il nous restait à partager.
Bien à vous.
Michel Grossiord.
A claude
"Crois-tu qu’entre une alliance avec nous – et notre incontournable programme – ou avec le Modem + EE, le PS hésitera ? " je crois bien que là est le problème, je vais répondre'non'tout comme toi mais à mon avis, nos suppositions sur le choix que fera le ps ne sont pas les mêmes, les propositions des dirigeants, les appels du pied ne sont pas vers nous, mais vers EE et le modem malheureusement, donc non je ne pense pas qu'ils hésiteront, je pense que leur choix est déjà fait, ce sera EE et modem plutôt que des forces anticapitalistes..... Surtout si on tient compte de la "politique libérale" de ce parti que l'expression "social libéralisme" pourrait être une manière polie de souligner, pour reprendre tes termes. De fait si certaines personnes parlent de modemisation, du ps, c'est peut-être bien que les choix stratégiques du ps sont déjà faits et transparaissent.....Entre des gens qui vont cautionner leur politique et des empêcheurs de tourner en rond (des emm****urs même disons -le de leur point de vue) je ne pense pas qu'ils hésitent longtemps ...... mais on verra bien :-)...
A Bérénice,
Bien sur "certains peuvent payer " mais c'est finalement le cas pour le transport comme pour n'importe quel service proposé aux citoyens : l'éducation, la santé, le ramassage des ordures etc,- la gratuité de l'école ne vous apparaît pas comme "démagogique" je pense -, donc oui pour que ce soit gratuit et que les gens qui peuvent payer le financent comme pour tous les services offerts aux citoyens par les impôts...
A Claude,
En parlant du programme justement, je rejoins Vergnes, quel est ton avis sur les propositions du NPA ?
1 bonne nouvelle! Je suppose que les juges ont des éléments matériels conséquents...C'est vrai que mes connaissances intrinsèques de la mairie de Paris s'arrêtent à peu près au moment où Bled a cessé d'être secrétaire général mais depuis certains brillants fonctionnaires de l'époque ont continué leur éminente carrière.
"Bertrand Delanoë devant la justice
Lefigaro.fr
19/11/2009 | Mise à jour : 09:00 | Commentaires 2 | Ajouter à ma sélection
Selon une information du Parisien publiée aujourd'hui, Bertrand Delanoë, le maire de Paris, est convoqué le 2 décembre par les juges du pôle financier en vue d'une mise en examen dans le cadre de l'affaire du stade Jean-Bouin et du renouvellement de la concession de l'enceinte sportive en 2004.
Les magistrats instructeurs Brigitte Brun et Sophie Clément indiquent qu'ils envisagent sa "mise en examen dans une information ouverte pour favoritisme".
D'autres convocations, pour recel de favoritisme, seraient également prévues selon le quotidien. Elles visent Jacques Lelièvre, le président de l'association Paris Jean-Bouin CASG, mais également son partenaire, le groupe Lagardère."
@ Claude (35)
Parler d'un oligopole induit la notion de concurrence.
En l'occurrence, cet oligopole est constitué par 3 ou 4 sociétés qui « vendent » le même produit : un outil de formatage des cerveaux, pour faire passer des idées bien calibrées afin de permettre la prise de pouvoir et l'enrichissement de l'oligarchie correspondante.
A quel endroit se trouve la CONCURRENCE ?
Le fait est que nous avons là le plus mauvais exemple et malheureusement l'explication au fait que maintenant « l'exception », fait la « règle » : le gigantesque pot de terre, sans cesse brisé et recollé contre le minuscule pot de fer ; l'immense masse des citoyens productifs, contre un petit clan de décideurs et d'experts, le plus souvent des gens qui possèdent très certainement un bon savoir théorique, mais ne sont jamais allés sur le terrain, sont donc totalement déphasés par rapport aux vrais problèmes et ne sont éclairés que par la « lumière » de leurs patrons.
Par conséquent, le drame est que des moyens gigantesques sont mis en œuvre pour élaborer une politique complètement décalée, par rapport aux réels besoins de la majorité des citoyens.
Il redevient essentiel de rétablir le principe de la CONCURRENCE des médias, sinon, l'esprit de synthèse, priorité développée par l'excellente instruction que nous avons reçue, va laisser la place à la débilité ("à toujours entendre le même son de CLOCHES, l'on devient sourd").
Alors comment faire, dans un premier temps pour qu'un maximum d « oreilles », reçoivent les informations nécessaires à l'élaboration de la synthèse, pour les millions de citoyens français, dont les cerveaux ne sont pas encore formatés d'une façon irréversible ?
Et la bise à Clémentine (portée sur les fonts baptismaux politiques par Hue et Delanoë, comme le rappelle Marianne). Elle sera surement devant son poste vendredi pour soutenir l'équipe fétiche de la gauche parisienne (pour laquelle il y a peu elle vota de larges subventions).
Les Marseillais on va les (bip bip)!!
cela fait du bien de sentir une volonté affirmé de faire différemment des vieux standards, j'ai envie de rejoindre votre courant et de la porter auprès de mes amis de coeur et de mes rencontres diverses et variées... mon parcours d'électeur doit etre commun à beaucoup... de sensibilité gauche par naissance, j'ai ete désabusé du caviar, des bobos et autres lendemains... sans lendemain... je hais la misère, la perte de dignité humaine etc... sans repères forts j'ai meme voté extrème centre aux dernières présidentiellles me disant que la gauche et la droite cela ne voulait plus rien dire... et puis je rencontre votre courant d'idées....et je me dis que que mes 2 grands péres seraient fiers de ressentir en moi ce qui les a fait se battre en leur temps...Allez vite on s'unit et on vaudra bien les 21 % d'inscrits qui ont porté sarko au pouvoir...
@myriam (111):
Je suis d'accord avec tout ce que tu dis là, mais je remarque que ton analyse ne mentionne à aucun moment un point essentiel de mon message d'hier : les militants et les électeurs du PS... Comme s'ils s'agissait, dans ton esprit de robots décervelés qui obéiraient au doigt et à l'oeil à la "voix de son maître". C'est bien là le fond du problème qui nous sépare, parce que moi je crois sincèrement que si on leur propose une alternative crédible, une bonne partie de ces électeurs et probablement certains militants, sans oublier tous ceux pour qui voter n'a plus aucun sens, reporteront leurs votes sur nous. Et, l'expérience passée nous montre que cette crédibilité c'est bien par l'unité de toutes les composantes de l'autre gauche qu'on l'aura.
@ michel grossiord
A-t-on un espoir de voir un jour cette vidéo ?
Elle n'est toujours pas en ligne...
http://www.publicsenat.fr/emissions/le_18h/
@ Michel Grossiord :
Quand pourra-t-on juger sur pièce "des petits arrangements avec la vérité" ? En effet le post 73 (marillion) indique :"Allez voir sur le site de Public Sénat.
La vidéo du 17/11/ 2009 n’apparaît pas. On passe du 16 au 18."
et à l'heure où j'écris je n'ai pas réussi à voir l'émission du 17/11. Alors ?
Quant au reste de votre intervention, elle est pour le moins "légère", et vous ne répondez pas sur le fond. Comme d'habitude, les journalistes sont inattaquables, n'est-ce pas ?
C'est plutôt votre intervention ici qui renforce ma piètre opinion de gens comme vous !
@Richard (114):
lol, nous voilà encore sur un le sens des mots ;)
"Parler d’un oligopole induit la notion de concurrence." dis-tu. Certes, mais je vais prendre un exemple concret pour expliciter ce que je voulais dire : la téléphonie mobile est, théoriquement en situation de concurrence et correspond donc à la notion d'oligopole. Or, dans les faits, il s'agit d'un monopole déguisé : les amendes répétés pour "entente illicites" en sont la preuve. Même phénomène dans les médias et tout autre secteur économique. L'ouverture à la concurrence, prônée par les néolibéraux de tous poil est une vaste supercherie puisqu'elle se traduit systématiquement par le contrôle - à plus ou moins brève échéance - de 2 ou 3 entreprises de ce secteur.
Le monopole dont tu parles est celui de la "Pensée Unique" à l'oeuvre derrière ces oligopoles de fait. A nous d'être clair sur le sujet.
Pour ta deuxième question, je n'ai pas la réponse mais je note que le côté débilitant du discours des médias est déjà, dans les faits, contourné par la masse des gens qui s'informent et s'expriment sur internet. Ce n'est pas une réponse satisfaisante, dans la mesure où cette possibilité n'est accessible qu'aux 60% de français disposant d'un accès internet, mais c'est déjà mieux que le vide abyssal du siècle dernier (l'invention du web est de 1992 et il aura fallu attendre le tournant du siècle pour que les outils permettant de s'exprimer en tant que participant et non comme consommateur passif se popularisent via les logiciles libres).
@Michel D (118):
Crois-tu qu'il soit resté pour te répondre ? Il a exercé ce qu'il croit être son "droit de réponse" devant la mauvaise foi évidente de Jean-Luc Mélenchon...
D'ailleurs, sa conception du "droit d'expression" sur un sujet donné apparait clairement là :
"J’aurais trouvé intéressant de vous entendre -aussi- (puisque vous avez pu dénoncer avec force détails la réforme de la taxe professionnelle, et le « bobard » selon vous de la défense des services publics à la campagne…) répliquer à Gérard Collomb installé à vos côtés. Il rêve d’une gauche qui « ne nie pas les réalités », il l’a répété. Il n’a pas fui le débat, lui, au cours des 2 dernières minutes de l’émission qu’il nous restait à partager."
le "avec force détail" se résumant à un rappel historique et un exemple en, allez je suis sympa (j'avais pas de chrono sous la main) 1'30. Je note aussi le sous-entendu du "bobard selon vous" qui, traduit en bon français donne "tu n'es qu'un menteur, la preuve t'as pas de preuves". D'ailleurs, la conclusion est explicite : 2 minutes pour discuter du PS... Tant que ça ? Je serais curieux de savoir combien M. Grossiord serait prêt à consacrer à la situation de l'UMP, sujet d'actualité en plein congrès des maires de France et au beau milieu d'une réforme des institutions dont le moins qu'on puisse dire est qu'elle ne fait pas l'unanimité au sein de l'UMP.
la vidéo de public sénat n'est toujours pas en ligne le 19 à 11h38...censure ?..........
A claude,
Je n'ai rien sous-entendu de tel sur les électeurs et les militants ps, je suis même d'accord avec toi sur les électeurs. Pour les militants, je pense que s'ils ne se sont pas séparés du ps après le dernier congrès, la création du pg voire même du FdG, le spectacle donné leur dirigeants et la politique menée par leur parti..s'ils ne sont pas encore partis. c'est qu'ils sont fait le choix d'assumer cela, c'est tout, pas besoin d'en faire des robots.....
Quoi qu'il en soit; je ne vois pas en quoi ce possible ou non changement de cap des militants change l'analyse des choix politiques du ps et les accords de gestion avec ce parti. Je ne vois pas le lien entre récupérer leur voix et leur force militante sur notre programme et gérer les régions avec le ps.
Je suis pour l'unité, je suis convaincu de l'intérêt de l'unité, mais je ne souhaite pas que mon parti aille dans les exécutif à majorité ps.
je l'ai dit dans un des derniers messages du fil précédent, nous nous sommes déclaré pour une liste commune au 1er tour, pour la fusion technique et l'appel à battre la droite au second, nous ne pouvons aller plus loin sans nous renier, sans renier ce qui fait de notre parti ce qu'il est, sans revenir sur notre position anticapitaliste et donc anti libéral (social ou non).
Si on ne veut pas gérer avec le modem, pourquoi gérer avec un parti en cours de "modemisation",qui fait une politique "social libérale" pour reprendre les termes du pg ?
Cordialement
A claude,
Pour terminer, par rapport aux électeurs, je pense d'ailleurs que c'est l'un des seuls éléments en faveur d'une liste de fusion au second tour avec le ps parce que le saupoudrage "social" les convainc encore.....mais si le ps continue sur sa lancée.... si c'est bien DSK qui finit candidat, ça va être de plus en plus dur de faire illusion.
Quant aux militants ps, ce n'est pas un jugement de valeur, ils doivent sincèrement défendre certaines valeurs comme l'intervenant plus haut dans la file, il doivent défendre les valeurs d'une certaine "gauche en phase avec la réalité" mais ce ne sont ni ma gauche, ni mes valeurs et je pense ni ma réalité :-)
@120 Claude : Tout à fait d'accord, et j'écrivais ce que j'ai écrit des fois qu'il repasse par "notre" blog.
J'ai déjà pu évaluer la façon d'interviewer de ce monsieur dans d'autres émissions, de toute façon.
@Annie
Comme toi je lis souvent les articles de Dedefensa depuis quelques temps, tu soutiens la thèse du virtualisme post bureaucratique, comme en quelque sorte adaptation psychologique aux conditions bureaucratique. Dans cette guerre de poule et d'œuf, je serais partisan d'un virtualisme plus cause que conséquence de la psychologie et de la politique post 90.
Je serais réservé sur les notions de nation anhistorique que soutient de dedefensa, je trouve leur jugement quelque peu abrupte et stigmatisant, renvoyant à la fameuse arrogance française seule détentrice des valeurs humanistes et universalistes.
Il faut pas se tromper sur les motivations de dedefensa, qui défend le CMI français et use parfois de mauvaise fois dans ses jugement, souvent trop rude avec "Gorbamatchev". Néanmoins c'est un voix dissonante extrêmement intéressante et un référence à avoir dans sa liste de lecture.
Que penses tu des notions d'idéal de puissance, du monde anglo-saxon auquel j'associerais les germains pour faire vite, que dedefensa oppose au monde latin, et son idéal de perfection, le mot n'est peut être pas très juste. J'ai tendance plus à m'inscrire dans cette vision historique, celui aussi du rôle et devoir de la France, souvent bien malgré elle, qui est contrainte de défendre son modèle, qu'en interne elle déconstruit aujourd'hui, au fond plus universaliste que messianique, grille de lecture intéressante au sujet des colonisation. Au fond c'est nos paradoxes qui suscite l'affection des autres pour notre pays.
Pour en revenir à la référence au virtualisme que je faisais dans mon post, je crois qu'il est nécessaire de l'avoir à l'esprit quand on essaye de comprendre notre situation, la situation dans laquelle est le monde occidental, dont la france est partie constitutive, notre étrange et paradoxal rôle dans la déconstruction en cours de ce monde.
En tous cas cela me fait bien plaisir d'échanger à propos de tout ca avec toi Annie, je commençais à m'ennuyer des chiquenaudes, faisons de la provoc., "virtualistes" entre NPA, PG, RDG, EDF, AMF et j'en passe.
Enfin au sujet du trotskisme je faisais référence à sa mutation vers le néolibéralisme qui s'est opérée au USA. Voir la carrière de gens comme Wolfovitz à se sujet.
En France c'est certes différent, la conversion c'est opérée plus chez les maoistes que les trotskystes. Il nous reste tout de même quelques apôtres tels Jospin et surtout Rocard.
J'ai la prétention de croire à l'existence en France à une sorte de gaullisme de gauche, que je vois incarné en Mélenchon et d'autres, comme seule alternative politique possible au néo-conservatisme, et surtout comme protecteur des français par des temps incertains.
Le gaullisme comme constante politique, le gauchisme comme variable d'ajustement à cette politique.
Azulejado est toujours là ?
Il a par deux fois inséré un poème d'Aragon datant de sa rupture avec DADA (années 1920),
que les sites fascistes publient comme "preuve"de l'admiration aveugle du poète pour l'URSS.
Connaît-il cette splendeur, écrite en 1945 ?
Je vous salue ma France arrachée aux fantômes
O rendue à la paix Vaisseau sauvé des eaux
Pays qui chante Orléans Beaugency Vendôme
Cloches cloches sonnez l'angélus des oiseaux
Je vous salue ma France aux yeux de tourterelle
Jamais trop mon tourment mon amour jamais trop
Ma France mon ancienne et nouvelle querelle
Sol semé de héros ciel plein de passereaux
Je vous salue ma France où les vents se calmèrent
Ma France de toujours que la géographie
Ouvre comme une paume aux souffles de la mer
Pour que l'oiseau du large y vienne et se confie
Je vous salue ma France où l'oiseau de passage
De Lille à Roncevaux de Brest au Mont-Cenis
Pour la première fois a fait l'apprentissage
De ce qu'il peut coûter d'abandonner un nid
Patrie également à la colombe ou l'aigle
De l'audace et du chant doublement habitée
Je vous salue ma France où les blés et les seigles
Mûrissent au soleil de la diversité
Je vous salue ma France où le peuple est habile
A ces travaux qui font les jours émerveillés
Et que l'on vient de loin saluer dans sa ville
Paris mon coeur trois ans vainement fusillé
Heureuse et forte enfin qui portez pour écharpe
Cet arc-en-ciel témoin qu'il ne tonnera plus
Liberté dont frémit le silence des harpes
Ma France d'au delà le déluge salut
@myriam (112):
Je passe sur le point 4, purement polémique en ce qu'il prétend à une incapacité d'accord sur un programme alors même que les points principaux de celui-ci sont d'ores et déjà contenus dans les programmes nationaux de chacune des composantes. Et surtout lier ce point au désaccord (réel) sur la participation ou non aux exécutifs est rien moins que fallacieux.
Le problème réside dans l'interprétation du "nous" dans : "Nous refuserons donc de participer à un exécutif dominé par le PS ou Europe Ecologie qui mènerait une politique libérale conforme aux exigences du patronat et de l’Union Européenne." Si ce nous est "nous NPA",personnellement, je ne vois aucun inconvénient à l'intégrer en le précisant explicitement. Par contre, si ce "nous" reste tel quel, il engage toutes les organisations signataires et ne peut donc être accepté au nom de la même liberté que tu revendiques (et que je respecte) de ne pas imposer aux uns ou autres une participation (ou non-participation) à ces exécutifs.
La formulation "La possibilité de participer aux exécutifs régionaux dépend donc des rapports de force politiques et sociaux qui conditionnent la politique qui pourrait y être réellement mise en œuvre." renvoie à ce que je disais sur la nécessité de faire le point région par région au soir du premier tour. Mais, avec le "nous" collectif qui figure dans la phrase suivante et que je viens de commenter, son sens devient : si nous ne sommes pas devant de le PS et EE, on refuse toute participation aux exécutifs. Tu conviendras que la différence est de taille et pose effectivement problème sauf à ajouter la mention "nous NPA".
@ marillion, je t'ai agressé toi ?. C'est toi qui m'à agressé en premier alors soit honnête si tu le peux et reconnais le ? . Arrêtes d'être hypocrite si tu es vraiment un homme de gauche comme tu crois l'être, reconnais les choses et regardes qui à commencé des deux dans les autres billet de méluche ?. Si t'es pas capable de reconnaitre tes torts alors tu n'es pas un homme de gauche car un homme de gauche et c'est se qui devrait faire la différence avec ceux de droite devraientt avoir le courage de dire : je me suis trompé et si moi j'ai agréssé des gens-ici, c'est parce que je me suis senti agréssé aussi et donc je réponds aux attaques tout simplement !
@ Michel Grossiard
(s il repasse sur le site,ce dont je doute!)
Je vous trouve d une arrogance...
@ Pulcherie D, bonjour, oui je suis bien là et bien là et personne ici ne me feras partir même pas ces gens-là qui m'agressent sans cesse et ne sont pas de gauche à mon avis ! Mais si ces gens-là croient me toucher, ils se trompent lourdement et cela glisse sur moi car je sais d'où ca vient. Alors sinon tu as regardé les vidéos ? "de chavez" ou pas car il y en à beaucoup et ses discours sont trés long.
Comment un homme se prétendant prototype parfait de l'homme de gauche peut ainsi intenter un procès en sorcellerie. C'est du pur fanatisme! Je pensais la démarche de Mélenchon d'ouverture et de rassemblement que sectaire, à ne pas confondre avec la compromission et la traitrise. Ça ne semble pas être de l'avis de tout le monde, dommage.
cher azulejo
Je trouve, moi aussi, que les insultes et les moqueries dont certains sur ce blog t'accablent sont déplacées et...un peu faciles.
Ceci dit, pourquoi t'obstines-tu, depuis plus d'un mois à venir sur ce blog t'exposer à ce genre de réactions ? Vu que tu dis toujours la même chose, je crois qu'on a tous bien compris ta position. Comme tu ne tiens jamais compte des arguments de ceux qui ne t'insultent pas, et que tu es toi-même dans l'insulte et la menace permanentes, au bout d'un moment, tu comprends, ça lasse. ! Alors certains se lâchent un peu...
Ce blog n'est pas une cour de récré, tu le comprends bien.
Bon, tu fais comme tu le sens. Mais si j'étais toi, je laisserais tomber l'affaire.
Cordialement
Ermler
@myriam (121):
Il y a plusieurs choses dans ce que tu dis, mais déjà affirmer que si les militants PS "ne sont pas encore partis. c’est qu’ils sont fait le choix d’assumer cela", revient à dire qu'il n'existe aucune discussion au sein du PS et que tout le monde est sur la même ligne. Que dirais-tu si on prétendait qu'il n'y a aucune discussion au sein du NPA et que tout les militants y sont d'accord avec tout ce que disent ses représentants (sinon, ils seraient partis, n'est-ce pas) ? Pour ma part, je ne crois pas au concept des "militants godillots", quel que soit leur parti ;)
"Je ne vois pas le lien entre récupérer leur voix et leur force militante sur notre programme et gérer les régions avec le ps." Peut-être parce que ce sont ces voix-là qui créeront un rapport de force en notre faveur, suffisant en tout cas pour obliger le PS à discuter sur la base de notre programme ? Où crois-tu sincèrement que, par la seule force de notre programme, celles et ceux qui ne votent plus depuis des décennies vont soudain avoir une illumination et reprendre le chemin des urnes pour voter massivement en notre faveur ? Si c'est le cas, permets-moi de te rappeler que le NPA (même s'il a changé de nom) n'en a pas moins une histoire puisqu'une partie de ses membres fondateurs sont issues de la LCR et que le programme du NPA reprend à son compte une bonne partie du programme que cette même LCR a défendue avec le succès que l'on sait... pendant des décennies.
@Michel D. (PG11) (123):
lol, c'était aussi le sens que j'entendais donner à ma réponse (au cas où il repasserait ;)
A PROPOS DES EXECUTIFS
Déclaration du PG
"S'il s'agissait de la participation aux exécutifs, nous (le PG) avons redit que la question de posera. Mais pas de manière principielle et intemporelle - de type : « jamais rien avec le PS » - qui pourrait signifier que même si le PS devenait minoritaire vis-à-vis du Front de Gauche nous n'accepterions aucune alliance et du coup nous interdirions de construire une majorité sur un programme de transformation. A l'inverse, nous avons répété que nous n'accepterions pas de rentrer dans des majorités sous domination sociale-libérale. Ce qui renvoie donc à la question de se mettre en capacité de les devancer à moyen terme."
Déclaration du FdG
Notre volonté est de porter des projets de transformation sociale réelle dans les régions. Si les conditions en sont créées nous pourrons travailler à leur mise en œuvre jusque dans les exécutifs régionaux car la gestion des régions s'envisage comme un moyen d'atteindre nos objectifs. Notre participation est donc liée aux conditions qui la rendent possible. Il s'agit de la possibilité de mettre en oeuvre les points essentiels de notre programme et du rapport de force permettant effectivement de les appliquer.Cette hypothèse exclut toute participation du Modem ou d'une quelconque organisation de droite.
Déclaration NPA
.
« La possibilité de participer aux exécutifs régionaux dépend donc des rapports de force politiques et sociaux qui conditionnent la politique qui pourrait y être réellement mise en œuvre. Nous avons la volonté d’appliquer les points essentiels de notre programme, pas de faire le contraire de ce pourquoi nous sollicitons les suffrages des électeurs. Nous refuserons donc de participer à un exécutif dominé par le PS ou Europe Ecologie qui mènerait une politique libérale conforme aux exigences du patronat et de l’Union Européenne. Nous refuserons bien évidemment toute alliance avec le Modem ou une quelconque organisation de droite. Notre campagne, comme notre politique si nous sommes élus, n’ont pas d’autre objectif que de permettre aux travailleurs et aux classes populaires d’imposer leurs exigences contre la politique du patronat et de la droite, de porter ces exigences.
Dans le cadre des mesures d’urgences contre la politiques des classes dirigeantes face à leur propre crise, nous proposons quelques mesures de rupture, sur lesquelles nous ferons campagne et que nous sommes prêts à porter dans les conseils régionaux en aidant les mobilisations et en nous appuyant sur elles.
Ces 3 textes disent la même chose.....Alors pourquoi le FdG refuse-t-il de faire liste unitaire avec le NPA?
@ Claude
Quant à l'utilisation du "nous", il est présent dans les 3 textes.
A claude,
J'ai du aller rechercher dans les messages précédents ce qu'était le point 4.....:-) car je voulais en fait parler des points programmatiques et non des amendements...donc avant de répondre sur les amendements, je reviens à l'objet qui était celui de mon interrogation : le programme (j'ai peut-être mis proposition au lieu de programme dans mon précédent message, je ne me rappelle plus mais je voulais parler du programme)
je trouve problématique de ne pas parler des points de programme parce qu'ils seraient dans les programmes des orga au niveau national, je ne pense pas que les différences entre nos partis soient uniquement stratégiques sinon on serait tous dans la même orga, nous n'avons donc pas le même programme et et si on veut envisager une campagne commune, il faut encore qu'on ait des points de programme commun d'autant que l'un des arguments avancés par les pro-participation est que nos élus participant aux exécutifs s'engageront sur un programme : lequel? Que défendons-nous de manière inconditionnelle ? de quel projet régional somme nous porteur ? nous parlons tous de politique de rupture mais laquelle ? avec quelle pratique rompons nous?
A parti du moment ou on prétend aller aux exécutifs sur un programme, il faut quand même que celui-ci soit défini clairement avant
Une des interventions de ce fil par exemple trouvait que la "gratuité des transport" était démagogique, qu'en est-il pour les autres ? de même je en suis pas sûr que l'arrêt des subventions à l'enseignement privé soit accepté par tous ?
En ce qui concerne les amendements NPA, je ne m'avancerai pas sur le point 4 en ce sens que n'étant pas aux réunions, je ne sais quels ont été les arguments annoncés pour le refus de discuter du programme (et que j'ai quand même une tendance à considéré les représentants de mon parti comme des personnes honnêtes, mais c'est subjectif et partial donc... je ne sais pas)
En ce qui concerne le fameux amendement "exécutif" : si on prend la phrase qui te gêne, enlevons ps et EE, est-ce que cela te fait bondir ?
"Nous refuserons donc de participer à un exécutif qui mènerait une politique libérale conforme aux exigences du patronat et de l’Union Européenne."
Je demande cela car mon interprétation de l'amendement est celle-ci :Nous refuserons donc de participer à un exécutif qui mènerait une politique libérale conforme aux exigences du patronat et de l’Union Européenne même si c'est europe écologie et le ps (donc la soi-disant gauche) qui domine. Le point de butoir proposé par l'amendement n'est pas le ps et EE mais bien la question de la politique menée.
Quand à cette liberté, j'ai envie de dire "pourquoi pas" (mais alors là à titre vraiment personnel ça n'engage que moi) mais avec des gardes-fous des garanties, et avant les élections, car comment trancher le soir du premier tour ? Qui décidera que les conditions sont réunies, sur quels points de programme ? Il faudrait que les points indépassables du programme soient fixés avant le premier tour et qu'il y ait un accord national là dessus sinon c'est la porte ouverte à tout et n'importe quoi.
Cordialement
Merci, merci M. Mélenchon de savoir rester droit et clair, merci pour votre travail constant et de grande qualité,
à la fois de décryptage, d'explication et de proposition.
Votre attitude, sous tous ses aspects, par la belle energie dont elle est l'expression, est extremement motivante. A garder à l'esprit quand le tractage militant ne nous confronte qu'à des visages au mieux désabusés, au pire franchement agacés.
J'aimerais voir la video, pas encre sur le site de public senat apparamment, à moins que je ne sache plus chercher...
Le Cardinal putschiste Oscar Andrés RODRIGUEZ MARADIAGA, n'ira pas le 24 Novembre à l’Institut Catholique de Paris pour recevoir son insigne de la mort, du sang et de la dictature. Sa venue a été annulé grâce au tollé que la venue de ce sinistre personnage qui devra un jour être traduit devant le TPI, a soulevé.
Ceci dit, il serait bon de savoir si par contre Michel Camdessus, ancien directeur général du FMI est toujours prévu pour recevoir l'insigne de l'économie du pire, de la ruine, du chômage et de la faim à travers le monde.
Il serait bon de ne pas lâcher le morceau et d'être présent le 24 à l'institut Catholique pour manifester la colère d'avoir l'idée d'inviter d'aussi criminelles personnes.
@galien (124):
Sans dénier tout fondement à ton propos (la discussion sur le virtualisme est intéressante), il me semble que tu idéalise un peu trop De Gaulle et diabolise un peu trop le trotskysme.
Sur le trotskysme, tu commet (à mon avis) la même erreur que myriam à propos du PS en réduisant un parti ou un mouvement à quelques personnalités. Je note par exemple, puisque tu cites la France et Jospin que celui-ci a commencé par nier avoir été trotskyste (honte de ses origines radicales ?). Pour Rocard (fondateur du PSU), je n'ai pas souvenir d'avoir entendu dire quelque chose sur son passé trotskyste (ce qui ne veut pas dire que tu t'avances à ce sujet, mais je serais curieux de connaître tes références). Pas un mot sur wikipedia non plus... Alors que Jean-Luc Mélenchon est passé par le PCI (c'est dans sa bio officielle) comme quoi... ;)
Pour le gaullisme, j'aurais tendance à séparer deux périodes : avant et après le coup d'Etat qui donna naissance à la Vème République. La période que tu décris appartient à cette première période. Celle du CNR et des ministres communistes, de la naissance de la plupart de nos services publics...La seconde période, avec la décolonisation et un "rétrécissement" de la France glisse vers la droite, sans renier son refus de s'aligner sur les Etats-Unis et l'OTAN. Je schématise un maximum, bien sûr.
A claude,
Loin de moi l'idée de pense que le ps parle d'une seule voix etc, ce que je voulais dire c'est que certaines choses sont actées, par le congrès, par les déclarations des militants. Le jour ou un camarade mon parti se permettra de tenir les discours d'un Valls, il part ou je pars, le jour où mon parti valide l'économie de marché comme horizon indépassable du progrès humain, je pars... Il y a des choses qui sont écrites, dites, dont on ne peut douter quand même non ?
J'ai toujours du mal avec la partie sur les militants et les électeurs, oui j'espère bien qu'un jour la majorité de mes concitoyens trouvera notre alternative crédible et si ce n'est pas par notre programme et notre militantisme que nous allons les convaincre, c'est comment ?
Le fait de gagner par notre campagne (programme et militantisme donc) des électeurs et des militants du ps, c'est dans le but de devenir majoritaire et de changer la société, si notre projet de société n'est pas majoritaire, comment pourrions-nous l'appliquer ?
Je suis désolée, sur ce passage, je ne vois pas où tu veux en venir.
A propos des régionales, le lundi 16 le NPA convoquait une réunion et hier le mercredi 18 le Front de gauche également. Quelqu'un a-t-il des nouvelles de ce qui s'est dit, décidé, de la suite donnée à ces réunions ?
@ Azulejedo
Oui, je suis allée sur le site et j'ai essayé d'écouter Chavez...et je n'ai rien compris.
Je suis capable de suivre un texte écrit en espagnol, dans ses grandes lignes
, mais l'espagnol parlé, c'est autre chose.
Tant pis !
Trop vieille pour m'y mettre.
@Claude
En ce qui concerne le trotskisme j'en ai évidement une vision parcellaire et subjective, disons tout net que je ne trouve guerre d'attrait à cette mouvance, qui a decrédibilisé à mon sens la lutte anti-libérale en la cantonnant au sectarisme et à une représentation fantoche, celle de la LCR. Peut être allié involontaire, mais indubitablement confortant le système. C'est pour cela que je pense sincèrement qu'un discours politique destiné à séduire exclusivement le NPA est une impasse politique, mais encore une fois je ne remet pas en cause la valeur de l'engagement de ses militants et ceci n'engage que moi.
Pour ce qui est du gaullisme tu as raison de séparer les deux périodes même si les choses sont à mettre en regard du penchant euro-atlantiste de la 4eme. N'oublions pas que par exemple Jean Jaurès était financier, le travail de démystification et "dévirtualisation" doit être engagé et assumé par la gauche comme part la droite.
Quand j'en appel au gaullisme, je fais effectivement plus référence à la première période, celle de l'union nationale autour du CNR.
Ce gaullisme, je le conçois comme la force qui entraîne irrémédiablement la France à faire partie de l'histoire, et parfois, à en devenir un symbole, ce qui nous vaut la détestation de nos frères anglais.
Et plus elle s'en éloigne, de sa singularité historique, avec la duplicité du Sarkozysme par exemple, plus elle rend inévitable son expression.
Le chemin qui nous mènera au salut, à la mise à mort du système détestable qui s'est imposé à nous, passe probablement par la référence gaulliste comme expression contemporaine de la substance historique et philosophique de notre identité, bien plus transcendante qu'une simple lutte partisane.
Amitiés de gauche.
@Marillion:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Paranoia#La_personnalit.C3.A9_.28ou_caract.C3.A8re.29_parano.C3.AFaque
Au fait, ton pseudo a un rapport avec le groupe du même nom ?
#127
azulejo dit:
19 novembre 2009 à 12h40
Pourquoi ici il y à tant de fachos qui s’ignorent alors que c’est un forum de gauche normalement ?. On se le demande vraiment.! Ils font les malins derrière leur pseudo mais devant, ils l’ouvrirait moins et serait plus respectueux des gens et moins ironiques mais avec beaucoup de lacheté on peut tout ! Pour vous il y à le forum du FN aussi que vous devez connaitre sûrement car vu votre mentalité pourrie !.
N'importe quoi ! Point GODWIN pour Azurelo.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Godwin
@ 4 Août
Ah, je savais bien que t'étais un mec à connaître le Point Godwin !
Salut et fraternité, camarade !
8-)
Certains intervenants devraient penser à créer leur propre parti (pour y prêcher l'unité !) :-)
"Je suis une bande de jeunes à moi tout seul..."
@Richard dit:
" Claude (35)
Parler d’un oligopole induit la notion de concurrence."
en rentrant de tractage, je replonge dans les cours d'économie, juste pour signaler qu'une des configurations reconnue par tous les économistes de "l'oligopole" est "le cartel"... et le cartel, même pour madame michu, c'est une entente entre opérateurs sur un marché pour déséquilibrer le marché et l'amener vers une situation identique à celle du monopole...
l'exemple type de "non-concurrence" sur un marché de type oligopole est la situation du marché de la téléphonie mobile.
@ tous, pour me bouffer depuis quelques temps du tractage sur un probléme local, je peux vous dire qu'on sent, dans les réactions des gens qu'un score à 2 chiffres et facile à atteindre si nous avançons ensemble...